07 10 16

« Plongée dans la pouponnière de neurones »

Le Parisien

Le Parisien indique qu’« un labo financé par le Pasteurdon, qui dure jusqu’à dimanche, travaille sur le cerveau, capable de régénérer des neurones tout au long de la vie. Passionnant ».
Le journal explique ainsi que le cerveau 
« ne se «contente» pas d’abriter 100 milliards de neurones, capables de tisser 1 000 à 10 000 connexions entre eux. Il abrite aussi une extraordinaire pouponnière, qui ne cesse de produire de nouveaux neurones… tout au long de votre vie. Aussi réjouissant que porteur d’espoir thérapeutique et encore troublant pour les chercheurs de l’équipe de Pierre-Marie Lledo à l’unité perception et mémoire de l’Institut Pasteur ».
Le quotidien relève que 
« ce laboratoire […] a mis cette zone encore inconnue en lumière il y a 13 ans. […] Depuis, de gros progrès ont été faits. On sait que le cerveau est doué d’une extraordinaire plasticité : capable de tisser de nouveaux circuits pour compenser les dégâts d’une lésion, par exemple. Mais il est «difficile de comprendre un organe aussi complexe quand on n’a que… notre propre cerveau pour le faire», sourit le jeune chercheur Gabriel Lepousez ».
Le Parisien remarque qu’
« il a fallu l’aide d’ordinateurs surpuissants, la conjonction de la physique — optique — et de la génétique pour que les chercheurs voyagent plus profondément dans le cerveau, qui n’est définitivement pas constitué que des neurones qui se sont formés au stade de l’embryon mais est capable de neurogenèse ».
Gabriel Lepousez indique en effet qu’
« à l’âge de 50 ans, votre hippocampe est ainsi entièrement constitué de neurones qui se sont créés à l’âge adulte, à partir de cellules souches ».
Le journal note que 
« le même processus de neurogenèse crée en permanence de nouveaux neurones qui vont migrer vers le bulbe olfactif et s’y intégrer en créant des connexions. Pour se développer et s’installer, ces néoneurones, comme les ont baptisés les chercheurs, n’aiment rien tant que la nouveauté, l’apprentissage, l’activité physique, mais pas le stress à l’excès. Le rêve serait de pouvoir un jour conduire ces cellules de jouvence inespérées vers d’autres zones du cerveau, où elles pourraient réparer des lésions ».
Gabriel Lepousez relève qu’«
 on arrive bien à les conduire ailleurs que dans l’hippocampe ou le bulbe olfactif, mais pour l’instant, arrivés à destination, ils s’autodétruisent », Le Parisien ajoutant que le chercheur est « bien déterminé à élucider pourquoi ».

 

11 10 16

« La salle de consommation de drogue ouvre à Paris »

La Croix Le Figaro

La Croix indique que « la ministre de la Santé, Marisol Touraine et la maire de Paris Anne Hidalgo doivent inaugurer aujourd’hui la première salle de consommation « à moindre risque » en France ».
Le journal rappelle que 
« lancé à titre expérimental et très controversé, ce projet vise à réduire les risques sanitaires en permettant à des toxicomanes de s’injecter leurs produits avec du matériel stérile ».
Le quotidien explique que 
« pour les promoteurs du projet, le terme de salle de «shoot», utilisé par les opposants et les médias, revient à dénaturer cette initiative. Ils préfèrent parler de salle «de consommation à moindre risque» ».
« Cette nouvelle structure sera installée sur un espace de 450 m2 en rez-de-chaussée de l’hôpital Lariboisière dans le 10e arrondissement de Paris. Elle sera gérée par l’association Gaïa, spécialisée dans la réduction des risques. La salle sera ouverte de 12 heures à 20 heures 7 jours sur 7. À son arrivée, l’usager présentera le produit qu’il souhaite consommer », 
ajoute La Croix.
Le journal cite Jean-Pierre Lhomme, président de Gaïa et membre du conseil d’administration de Médecins du monde, qui indique que 
« durant son passage, il pourra rencontrer un médecin ou une assistante sociale. L’objectif est de lui proposer un accompagnement pour l’engager dans un processus de sevrage ou de substitution pour sortir de la toxicomanie s’il le souhaite ».
La Croix rappelle que « pour Marisol Touraine, [l’objectif] est d’éviter les infections, les surdoses mortelles et les autres complications sanitaires des usagers les plus marginalisés, «précarisés et en rupture avec le système de santé». Aujourd’hui, ces salles existent dans plus de 90 villes en Europe et dans le monde ».

Le quotidien cite en outre Philippe Goujon, député Les Républicains (LR) de Paris, qui déclare quant à lui que le projet 
« s’inspire du modèle anglo-saxon, qui consiste à accompagner les toxicomanes dans leur dépendance au lieu de les en délivrer, consentant en quelque sorte à leur autodestruction, à l’opposé de la conception humaniste française qui vise à essayer de les sortir de leur enfer quotidien ».
Le Figaro évoque également cette 
« ouverture d’une première «salle de shoot» à Paris », relevant que « les opposants au projet dénoncent une brèche menant à la légalisation des drogues ».
Le journal cite Jean-Pierre Couteron, président de Fédération Addiction, qui indique que «
 les personnes qui fréquenteront la salle de consommation pourront rencontrer de manière informelle des travailleurs sociaux, infirmiers ou médecins, éducateurs. Le but, c’est de nouer des relations de confiance, de leur proposer des aides. Cet outil, c’est le chaînon manquant dans notre politique de réduction des risques pour des personnes en grande précarité et en difficulté, toute une catégorie de consommateurs qui tournent en rond dans le quartier et dans le dispositif de soin ».
« Un discours inaudible pour les opposants au projet, politiques, riverains ou associations, qui ont bataillé ferme, dans l’Hémicycle ou encore au Conseil d’État pour empêcher cette expérimentation »,
observe le quotidien.

14 10 16

« La réalité virtuelle va former les urgentistes au stress d’un attentat »

Les Echos

Les Echos note en effet que « l’armée et les pompiers de Paris participent activement au développement d’un simulateur inédit, baptisé Victeams, dont le premier démonstrateur sera livré à la fin 2016 ».
Le journal explique que 
« bientôt, un simple casque de réalité virtuelle permettra aux 50 médecins-anesthésistes-réanimateurs de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), de se former aux situations les plus stressantes : diriger un poste médical avancé où sont conduites en extrême urgence les victimes d’une catastrophe ou d’un attentat ».
Le Dr Stéphane Dubourdieu, responsable de la formation des équipes médicales à la BSPP, remarque que
« la majorité des erreurs médicales proviennent d’une mauvaise transmission d’informations entre les personnels qui prennent successivement en charge un patient. Cet environnement virtuel permettra de tester le leadership et la résistance au stress de nos médecins urgentistes ».
Les Echos précise que 
« les compétences médicales seront aussi vérifiées : chacun devra s’assurer que les bons soins auront été dispensés, malgré des médecins et des infirmiers virtuels, plus ou moins aidants ».
Domitile Lourdeaux, à l’origine du projet, indique que 
« les personnages virtuels seront autonomes : ils s’adapteront aux ordres des apprenants, mais pourront aussi commettre des erreurs au niveau des soins ou mal répercuter les informations qu’ils devront transmettre ».
Le journal observe :
 « Enseignante-chercheuse en informatique à l’Heudiasyc, un laboratoire mixte entre le CNRS et l’Université de technologie de Compiègne (UTC), elle a aussi fédéré autour de Victeams le Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur (LIMSI-CNRS), le CEA-List, l’Institut de recherche biomédicale des armées (IRBA) et l’Ecole du Val de Grâce, le service de santé des armées. Sans oublier Reviatech, une start-up de Compiègne qui est chargée du développement et de l’intégration logicielle, particulièrement complexes dans ce cas de figure ».
Le quotidien précise enfin que 
« ce projet, qui bénéficie d’un budget de 2,8 millions d’euros sur 4 ans, est financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), la Direction générale de l’armement (DGA), la région Picardie et le Fonds européen de développement économique régional (Feder) ».

19 10 16

« Le malaise s’accroît à l’hôpital »

Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui consacre une double page aux « hôpitaux au bord de la crise de nerfs »,relevant que « l’endettement des hôpitaux publics a triplé en dix ans. Il s’élevait à plus de 30 Mds€ fin 2014 ».
Le journal note en effet que 
« l’hôpital semble au bord de l’explosion. Les patients subissent les conséquences de réorganisations importantes », et indique qu’« un collectif d’hospitaliers et de patients lance en grande pompe aujourd’hui un manifeste «Santé 2017», pour «engager les candidats à la présidentielle à mettre la santé au cœur de leur programme» ».
Le Parisien continue : «
 Le Mouvement de défense de l’hôpital public (MDHP) qui s’apprête, en guise de «cri d’alarme», à relancer sa charte pour une santé solidaire. Un professeur parisien de renom de l’hôpital Cochin qui ouvre les portes de son service pour exprimer son mal-être face à des patients qu’il a l’impression de «laisser sur le carreau». A l’hôpital public, le malaise n’en finit pas de grandir ».
Le quotidien ajoute que
 « la violente agression révélée hier de médecins urgentistes à Tourcoing (Nord) par des patients ne va pas améliorer une situation déjà tendue. De même, les violences contre les médecins continuent à augmenter, selon les chiffres du Conseil de l’Ordre publiés hier ». « Mais, paradoxalement, c’est avant tout pour les personnes qu’ils soignent que les professionnels de santé disent exprimer leur inquiétude », souligne le journal.
Le Pr André Grimaldi, diabétologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris), président du MDHP, déclare ainsi que
 « la course folle à la réforme nous met dans des situations ubuesques où il faut à tout prix mutualiser les moyens pour faire des économies. Qui trinque ? Les patients. On les fait sortir plus vite pour récupérer des lits, on ne leur donne pas le personnel nécessaire. Même le vocabulaire a changé. On ne parle plus de projet de service mais de business plan, on ne dit plus qu’on doit être serviable mais rentable ».
Le Parisien note qu’
« au ministère de la Santé, l’entourage de Marisol Touraine assure prendre «très au sérieux» chaque situation de tension ». Le ministère observe toutefois que « l’hôpital, fleuron de nos services publics, reconnu dans le monde entier, n’est pas une réalité uniforme. […] Nous avons renforcé ses moyens tout en ayant conscience qu’il doit faire face à des besoins qui augmentent du fait du vieillissement de la population et de la progression des pathologies chroniques ».
Le quotidien relève ainsi que 
« depuis 2012, insiste le ministère, 10 Mds€ y ont été injectés, 26.000 postes d’infirmières créés… », mais cite Carine, infirmière à Marseille, qui « n’a pas vu les renforts arriver » : « Nous sommes obligées de revenir pendant nos congés, restons l’après-midi même quand on est de matin. Tout le monde est fatigué ».
Enfin, Le Parisien, qui publie en outre un reportage au service urologie de l’hôpital Cochin, à Paris 
(« Un jour ordinaire à Cochin »), observe qu’« alors que le projet de loi de financement 2017 de la Sécurité sociale (PLFSS) vient d’être adopté, les médecins ont déjà affirmé leur opposition au texte, jugeant qu’il prévoit de nouvelles coupes ».

 

21 10 16

« Certains facteurs environnementaux peuvent accroître le risque de démence »

Le Parisien

Le Parisien fait savoir qu’« une nouvelle analyse de la recherche sur la démence a permis d’établir une liste de facteurs environnementaux quotidiens pouvant accroître le risque de développer la maladie »,selon un article paru sur le site de la revue BMC Geriatrics.
Le journal indique qu’
« une équipe de l’université d’Édimbourg [Ecosse] a analysé 60 études préalablement menées sur la démence, afin de déceler les facteurs indiquant un lien au moins modéré avec l’augmentation du risque de développer la maladie ».
Le quotidien note en effet que 
« plusieurs facteurs génétiques et de mode de vie, tels que la tension artérielle, le fait de fumer, le diabète, l’obésité et un faible niveau d’éducation sont déjà connus pour être associés à la démence. Mais, tous ensemble, ils n’expliquent que deux tiers des risques ».
Le Parisien explique que selon cette étude
, « le manque de vitamine D […] était très fortement associé au développement de la maladie, tout comme l’exposition à la pollution de l’air et à certaines familles de pesticides ».
« Un niveau excessif de minéraux dans l’eau consommée est peut-être également susceptible d’être associé à la démence, bien que les résultats à ce sujet soient mitigés », ajoute 
le quotidien.
Le journal relève que «
 les chercheurs ont aussi noté que les études analysées variaient tant en ampleur qu’en qualité, et que, par conséquent, des recherches supplémentaires étaient nécessaires afin de confirmer les associations découvertes. Ils suggèrent que la recherche se concentre désormais sur la sélection de facteurs de risque au moins modéré que leur analyse a pu établir ».
Le Dr Tom Russ, de l’Alzheimer Scotland Dementia Research Centre
, « un centre de recherche sur la démence et la maladie d’Alzheimer qui est partenaire de l’université d’Édimbourg », a indiqué que« notre but ultime est de prévenir ou de retarder le début de l’apparition des symptômes de démence. Les facteurs de risque environnementaux sont un nouveau domaine qu’il est important de prendre en compte, surtout parce que nous pouvons faire quelque chose à leur sujet ».

24 10 16

 

« Les médicaments anti-Alzheimer pourraient être déremboursés »

La Croix

La Croix s’interroge à son tour : « Les médicaments anti­Alzheimer vont-ils cesser d’être remboursés ? La réponse appartient à Marisol Touraine, qui dispose désormais d’un avis tranché de la Haute Autorité de santé (HAS). […] Cet avis estime que ces médicaments ont un «intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale» ».
Le journal rappelle qu’«
 il existe 4 médicaments pris en charge à 100% pour les patients dont la maladie d’Alzheimer est reconnue comme une affection de longue durée (ALD). Ils concernent 30.000 à 40.000 personnes selon l’association France Alzheimer qui s’inquiète de l’avis de la HAS. Ces 4 médicaments font l’objet depuis plusieurs années d’un vif débat ».
« Globalement, les médecins spécialistes, en particulier les neurologues, défendent plutôt ces traitements. Tout en reconnaissant qu’ils ne modifient pas l’évolution de la maladie à long terme, ces praticiens estiment qu’ils peuvent avoir un intérêt réel chez certains patients », 
note le quotidien.
Un praticien remarque ainsi que 
« cela permet surtout d’inscrire les malades dans une prise en charge plus globale. S’ils pensent que les médicaments ne servent à rien, ils n’iront plus chez leur médecin et seront encore plus isolés ».
La Croix observe cependant que 
« le problème est que ces neurologues, souvent très présents dans les médias, ont en général des liens d’intérêts très étroits avec les firmes qui fabriquent les molécules. Ce qui fragilise un peu leur prise de position. De leur côté, les généralistes estiment que ces produits, non dénués d’effets secondaires, n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité ».
Le journal cite l’
« avis cinglant » de la HAS : « Les données nouvelles confirment que l’efficacité des médicaments (…) est, au mieux, modeste. Elle est établie uniquement à court terme, essentiellement sur les troubles cognitifs, dans des études cliniques versus placebo dont la pertinence clinique et la transposabilité en vie réelle ne sont pas assurées ».
« Reste à savoir si Marisol Touraine va annoncer la fin du remboursement. En règle générale, le gouvernement suit la HAS mais il est déjà arrivé par le passé qu’il s’oppose au déremboursement de certains médicaments estimant que cela aurait été socialement inopportun. Et politiquement délicat »,
relève La Croix.

 

27 10 16

 

« Alzheimer : le remboursement maintenu »

Le Parisien

Le Parisien indique en effet sur quelques lignes que « ce ne sera pas pour cette fois ».
Le journal note que « 
bien que la Haute autorité de santé ait dégradé la note des 4 médicaments utilisés contre la maladie d’Alzheimer dont l’efficacité est jugée faible et ne justifie plus, selon elle, leur remboursement, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a écarté hier sur RTL la possibilité d’un déremboursement de l’Aricept, de l’Ebixa, de l’Exelon et du Reminyl ».
Le quotidien précise que selon la ministre, « 
cette prise en charge sera maintenue en attendant «la mise en place d’un protocole de soins élaboré par les scientifiques en lien avec les associations de patients» ».
« De quoi satisfaire l’association France Alzheimer. Trois cent cinquante mille patients utilisent ces médicaments remboursés à 15% », 
relève Le Parisien.

 

28 10 16

« Soulager la douleur d’un membre fantôme grâce à une interface cerveau-machine »

Le Monde

Paul Benkimoun indique dans Le Monde que « dans une étude publiée […] dans Nature Communications, une équipe nippo-britannique dirigée par Takufumi Yanagisawa (université d’Osaka) propose un mécanisme explicatif et une approche thérapeutique non médicamenteuse » contre le « syndrome du membre fantôme », consécutif à une amputation.
Le journaliste note que 
« l’explication la plus souvent avancée met en cause la réorganisation – le « recâblage » – de la partie du cortex cérébral où sont traités les signaux sensoriels et qui commande la motricité. Il y aurait une discordance entre le mouvement et la perception qu’en a l’individu. La présence de bourgeons des fibres nerveuses sectionnées au niveau du moignon accentuerait l’hypersensibilité et la douleur ».
Paul Benkimoun relève que 
« le mécanisme avancé par [les auteurs] met plutôt en avant des faux contacts ou des courts-circuits dans les zones du cortex cérébral associées à la sensibilité et à la motricité. Les chercheurs estiment qu’il est possible de réparer cette perturbation afin de soulager la douleur du membre fantôme ».
Le journaliste explique qu’
« ils ont utilisé une interface cerveau-machine : un système de liaison directe entre le cerveau et un ordinateur à partir duquel il est possible de contrôler un appareil, en l’occurrence une neuroprothèse robotique de main ».
Paul Benkimoun note ainsi que 
« 10 patients souffrant d’un membre fantôme au niveau du bras ou de l’avant-bras ont participé à l’étude. Neuf d’entre eux n’étaient pas amputés mais avaient eu un arrachement des nerfs au niveau de l’aisselle (« avulsion du plexus brachial »), ce qui signifie que leur bras et main sont toujours là, même s’ils sont paralysés et privés de leurs afférences nerveuses. La question de la présence ou non du membre réel n’est pas discutée dans l’article ».
Il ajoute que «
 les patients faisaient face à un écran d’ordinateur montrant l’image de la main artificielle dont ils suivaient les mouvements en temps réel ».
Les chercheurs écrivent donc :
 « Nous montrons que les patients restaurent partiellement la fonction de la main concernée en utilisant à sa place la main prothétique ».
Le journaliste remarque qu’
« on s’attendrait théoriquement à ce que cet apprentissage réussi s’accompagne d’une réduction de la douleur en raison des modifications plastiques dans l’activité du cortex cérébral. […] Or, l’apprentissage accroît au contraire la douleur, vraisemblablement parce qu’il entraîne une augmentation significative d’informations sur le mouvement dans le cortex sensori-moteur et renforce la représentation du membre fantôme ».
Les auteurs précisent toutefois que 
« l’apprentissage au cours duquel le contrôle de la prothèse est associé à la représentation mentale de la main indemne diminue la douleur, avec moins d’informations sur les mouvements de la main fantôme ».
Paul Benkimoun conclut que 
« cette technique non invasive de neurofeedback (neuro-rétroaction) pourrait constituer «un nouveau traitement potentiel pour les douleurs du membre fantôme», estiment les auteurs. Pour Angela Sirigu [directrice de l’Institut de science cognitive Marc-Jeannerod, département neuroscience (CNRS-université Lyon-I)], elle semble cependant «une technique lourde qui demande pas mal d’expertise car pour l’entraînement il est nécessaire de recourir à des enregistrements électroencéphalographiques (EEG) et aux techniques de neurofeedback» ».

 

 

 


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