« De la MDMA pour guérir les traumatismes ? »

Sciences et Avenir

Sciences et Avenir note en effet que « l’état de stress post-traumatique […] pourrait bientôt avoir un nouveau traitement. Les propriétés psychédéliques de la MDMA sont en passe de décrocher une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis. Associé à la psychothérapie, la drogue pourrait multiplier par 3 les chances de guérison ».
Le magazine explique que 
« depuis plusieurs dizaines d’années, des chercheurs soupçonnent la MDMA, aussi appelée ecstasy, d’aider les patients à modérer les crises, voire guérir le traumatisme. De là à développer un traitement contre l’ESPT ? ».
« La Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS) n’en a jamais été aussi proche. L’organisation finance une étude sur une combinaison de psychothérapie et de 3,4-methylenedioxymethamphetamine, la fameuse MDMA », 
indique Sciences et Avenir.
Le magazine précise qu’en avril dernier, 
« à la conférence Psychedelic Science 2017 d’Oakland, en Californie, les chercheurs ont annoncé les résultats de leur essai clinique entamé en 2014. Après une première étape qui avait montré la bonne tolérance à la molécule, cette phase 2, portant sur 107 patients, avait pour objectif de tester l’efficacité sur des sujets malades ».
Sciences et Avenir relève qu’
« après un an, plus de 67% des patients sont guéris. Le traitement est associé à une psychothérapie dont l’enjeu était de provoquer les souvenirs pour vaincre la peur. Objectif : diminuer la réponse émotionnelle provoquée par la réminiscence des événements traumatiques. Pour le placebo (toujours combiné avec la prise en charge psychologique), le taux de guérison est presque trois fois moins important (23%) ».
Le psychiatre Michael Mithoefer, responsable de ce travail, a déclaré que 
« les résultats avec la MDMA sont bien meilleurs que tout ce que j’avais vu jusqu’à présent. Il semblerait qu’elle ait aidé les participants à assimiler leurs peurs, sans chercher à les éviter physiquement ou émotionnellement ».
Il a précisé que 
« la MDMA procure un environnement rassurant où le changement peut se produire. La drogue affecte les réseaux neuronaux de sorte que l’expérience vécue par le patient ne soit plus dominée par la peur ».
Sciences et Avenir note toutefois qu’
« avant que la drogue ne devienne médicament, elle doit encore passer deux phases d’essais cliniques, dont une étude d’efficacité face à un placebo. La FDA, qui a eu accès aux résultats de l’étude dès novembre 2016, a donné son feu vert. L’équipe prépare en ce moment des thérapeutes américains et israéliens à accomplir cette prise en charge globale hors du commun. Car l’effet de la drogue dure entre 5 et 8 heures, pendant lesquelles le patient doit être guidé à travers ses peurs et « mis à l’aise » ».
Le magazine rappelle en outre que 
« la MDMA est classée stupéfiant par l’agence antidrogue américaine (DEA), avec un « haut risque de dépendance et aucun bienfait médical avéré ». Une possible application médicale se rapproche à grands pas. Mais malgré ses promesses thérapeutiques, l’ecstasy reste mortelle ».

Date de publication : 4 Mai 2017

« Des psy pour les ados : une expérimentation lancée pour 4 ans »

L'Express La Croix

L’Express remarque : « Comment faire pour que les enfants et adolescents en souffrance psychique puissent bénéficier d’un suivi précoce ? Un décret, paru au Journal officiel, va permettre des expérimentations dans plusieurs villes et départements visant à améliorer la prise en charge des jeunes de 11 à 21 ans ».
Le magazine explique en effet que 
« les médecins traitants, les pédiatres, les médecins scolaires pourront prescrire à ces jeunes des consultations de psychologues libéraux qui seront remboursées par la Sécurité sociale, dans la limite d’un forfait de 12 séances ».
L’Express relève que 
« cette expérimentation nécessite le consentement exprès et éclairé du jeune ou des titulaires de l’autorité parentale. L’adolescent peut demander à changer de psychologue en cours d’expérimentation ».
Le magazine ajoute : 
« « Les jeunes présentant des troubles psychiatriques ou des signes de crise suicidaire sont exclus de l’expérimentation et orientés vers les soins spécialisés », précise le décret publié dimanche. Les psychologues libéraux devront adhérer à la charte de cette expérimentation prévue pour durer 4 ans. La coordination du dispositif sera assurée par la Maison des adolescents du territoire concerné ».
L’Express indique qu’
« en Ile-de-France, l’expérimentation sera menée dans les communes de Trappes et des Mureaux dans les Yvelines. Ainsi que dans celles de Garges-lès-Gonesse, Sarcelles, Goussainville et Villiers-le-Bel dans le Val-d’Oise. […] Les départements de Loire-Atlantique, du Maine-et-Loire, de la Meuse, des Vosges, des Ardennes et du Haut-Rhin participeront aussi à ces expérimentations ».
L’article rappelle qu’
« en 2014, un étude de l’Unicef avait démontré que plus d’un tiers des jeunes Français, et un adolescent de plus de 15 ans sur deux, étaient en souffrance psychologique. Le fait d’être une fille, la peur de l’échec scolaire et le harcèlement sur les réseaux sociaux augmentent les risques ».
La Croix note également, en bref, qu’
« un décret paru hier va permettre aux médecins traitants, pédiatres et médecins scolaires de prescrire aux jeunes de 11 à 21 ans en souffrance psychique des consultations de psychologues libéraux qui seront remboursées par la Sécurité sociale, dans la limite d’un forfait de 12 séances ».

Date de publication : 10 Mai 2017

« Ils ont mis en boite un cerveau parkinsonien ! »

Science et Vie

C’est ce que titre Science et Vie, qui fait savoir que « des chercheurs ont « cultivé » des réseaux de neurones de patients parkinsoniens et observé les oscillations à l’origine des tremblements physiques, avant de tester une drogue pour les atténuer. Un nouvel outil pour la recherche de traitements ».
Le magazine explique ainsi :
 « Par une manipulation à l’extrême pointe de l’ingénierie génétique, des chercheurs de l’université de Buffalo (New York) ont réussi à cultiver et reproduire dans une boite de pétri un tissu de neurones… atteints de la maladie de Parkinson ».
« Ils ont alors pu mesurer directement le phénomène d’oscillation neuronale à l’origine des tremblements physiques des malades, et mesuré l’effet positif d’un traitement contre ces oscillations à base de dopamine », 
précise l’article.
Science et Vie souligne que 
« le principal [résultat de ce travail paru dans Cell Reports] est d’avoir pu reproduire artificiellement un pseudo-cerveau parkinsonien, ce qui ouvre la voie à un tout nouvel outil « in vitro » d’étude de la maladie et de recherche de nouveaux traitements ».
« Et bien sûr, les briques de cette invention sont les fameuses cellules souches pluripotentes (CSP), qui peuvent être transformées par les chercheurs en n’importe quel type de cellule à l’aide d’une programmation par signaux chimiques (communication cellulaire) », 
poursuit le magazine.
Il explique que 
« les chercheurs ont utilisé la technique des cellules souches pluripotentes induites (CSPi), soit cette extraordinaire manipulation qui, en partant par exemple de cellules de peau d’un patient atteint de Parkinson, les fait « régresser » au stade de cellule souche puis les reprogramme pour devenir des neurones. Concrètement, les chercheurs ont produit de neurones à partir de la peau de trois patients atteints de Parkinson et de trois patients sains ».
Science et Vie constate que 
« les neurones induits des cellules de peau des patients, une trentaine cultivée durant 100 jours avant d’arriver au stade mature, ont alors montré durant 20 à 30 minutes cette tendance anormale à tirer collectivement et rythmiquement des salves d’influx, qui sont autant de bégaiements empêchant une communication efficace entre le cerveau et le corps ».
Le magazine souligne ainsi que 
« si depuis des années les neurochirurgiens ont observé et mesuré « in vivo » ce phénomène, qui émerge dans les ganglions de la base (ou noyaux gris centraux ou noyaux de la base) à cause d’une mutation génétique altérant les récepteurs de dopamine, ce système de Parkinson-en-boîte permet enfin d’affiner les mesures et d’expérimenter à tout va sans se préoccuper du risque sur un patient ».

Date de publication : 10 Mai 2017

« L’explosion des troubles chez les tout-petits surexposés aux écrans »

Le Figaro

Le Figaro fait savoir qu’« à l’heure des tablettes pour bébés et des enfants élevés au smartphone, un médecin de PMI alerte sur ces comportements «ressemblant à des symptômes autistiques» chez les enfants trop confrontés aux écrans. Son constat de terrain, partagé par d’autres professionnels de la petite enfance, fait également polémique ».
Le journal observe ainsi :
 « Ils ont l’âge des premiers babillages, du cheval à bascule, des empilements de cubes… et déjà un smartphone à la main. Dans le train, en voiture, dans les salles d’attente, plus personne ne s’étonne de ces bambins plongés dans le téléphone portable de papa ou maman, tapotant l’écran tactile avec la même dextérité qu’un adulte ».
« Comme Sofiane qui a eu sa première tablette à 18 mois. Sans elle, l’enfant refuse de se mettre à table ou bien de s’endormir, au coucher. En regardant ces petites vidéos, Sofiane a «appris» quelques mots anglais. Pour la plus grande fierté de ses parents. Mais à l’école, il n’y a pas de tablette. À son arrivée en maternelle, son institutrice s’est inquiétée car le petit garçon ne répondait pas à son prénom et regardait dans le vide. Il acceptait difficilement de rester assis à côté de ses camarades. Et sans un adulte à ses côtés pour guider ses gestes, Sofiane ne participait pas à la moindre activité », 
relève le quotidien.
Le Dr Anne-Lise Ducanda, médecin de la protection maternelle et infantile (PMI) de l’Essonne, parle d’«
 enfant-écran » : « La plupart des enfants qui me sont adressés passent au moins 6 heures par jour devant des écrans. Certains n’arrivent pas à parler, à encastrer trois cubes ou encore à tenir leur crayon ».
Le Figaro explique 
que « ce médecin, qui examine chaque année des centaines d’enfants de moins de 5 ans, notamment à la demande des crèches et des écoles maternelles, estime que le nombre de tout-petits avec un profil similaire a explosé ces 5 dernières années. Des enfants qui présentent des retards de développement, des troubles de la relation, du langage et du comportement ».
La praticienne souligne qu’
« en 2003, 35 enfants en difficulté m’étaient signalés par les écoles sur 1000 élèves de maternelle en petite et moyenne section de l’Essonne. Depuis un an et demi, on m’en a déjà signalé 210 en grande difficulté. Toutes les semaines, je suis sollicitée pour de nouveaux cas. À force d’en voir, j’ai fini par faire le lien avec leur consommation d’écrans », ajoutant que « les troubles sont plus graves qu’il y a 15 ans et disparaissent dans la majorité des cas quand les parents arrivent à “déconnecter” leurs enfants ».
Le journal rappelle en effet :
 « «Pas d’écran avant 3 ans» : le précepte est pourtant bien connu depuis la campagne lancée en 2009 par le Conseil supérieur de l’audiovisuel et régulièrement reprise. Mais à l’heure où plus de 4 Français sur 10 sont équipés de tablettes et où 65% possèdent un smartphone, la recommandation semble oubliée. Selon une enquête sur les jeunes enfants et les écrans menée par l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) fin 2016, près d’un enfant de moins de 3 ans sur deux (47%) utilise des écrans interactifs ».
Le Dr Ducanda poursuit :
 « L’écran, c’est la tétine d’aujourd’hui. Pourquoi les parents se passeraient des écrans pour “calmer” leur enfant alors que personne ne les a mis en garde ? Ils sont rassurés, car leurs enfants ne regardent que des programmes qui leur sont destinés ou des petites applications dites “éducatives” pour apprendre les couleurs ou l’anglais. Ils s’émerveillent de leur habileté et pensent que plus tôt on initie les bébés aux outils numériques, mieux ils seront armés pour le futur ».
Le Figaro indique que 
« face à un phénomène qu’elle qualifie de «massif», elle a décidé de tirer la sonnette d’alarme en postant une vidéo sur YouTube sur les conséquences de la surexposition des plus jeunes aux outils numériques et à la télévision. Mis en ligne en mars dernier, ce film d’avertissement austère a été déjà vu plus de 21.000 fois. Si le constat n’est pas scientifique, l’expérience de terrain interpelle. Dans la foulée, de nombreux professionnels de la petite enfance l’ont contactée pour évoquer leurs propres observations ».
De son côté, Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS au sein du laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques, souligne que 
« ces constats n’ont pas la même valeur que des études épidémiologiques. Ce médecin de PMI est en contact avec une fraction de la population qui n’est pas forcément représentative et en tire des conclusions générales. Il ne faut pas oublier qu’une très forte exposition aux écrans est corrélée au niveau socio-économique des familles. Il faut aussi prendre en compte les conditions de vie, la manière dont parents et enfants interagissent. Quel est l’impact spécifique des écrans sur le développement ? C’est une question à laquelle il n’est pas si facile de répondre ».

Date de publication : 17 Mai 2017

« Burn-out : mieux comprendre l’épuisement professionnel »

Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui indique dans son cahier « santé » que « la Haute Autorité de santé émet, à destination des médecins, de nouvelles recommandations pour mieux repérer les travailleurs en souffrance ».
Damien Mascret remarque ainsi : 
« «Sujet à débat et à controverse, le syndrome d’épuisement professionnel peut avoir des conséquences graves sur la vie des personnes et nécessite une prise en charge médicale.» C’est ainsi que la Haute Autorité de santé (HAS) explique la publication d’une «fiche mémo» destinée aux médecins pour les aider à repérer et à prendre en charge le burn-out ».
Le journaliste note que 
« la HAS adopte une définition consensuelle », l’organisme indiquant que « le syndrome d’épuisement professionnel, équivalent en français du terme anglais burn-out, se traduit par un épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ».
Damien Mascret rappelle que 
« l’année dernière, l’Académie de médecine avait avoué son impuissance à définir clairement ce qu’était le burn-out, mais, dans le même avis, les sages avaient surtout insisté pour que cette souffrance au travail soit mieux étudiée et prise en charge, maladie ou pas ».
« Car si le syndrome n’est pas reconnu par les deux grandes classifications internationales des maladies mentales, la CIM de l’OMS et le DSM américain, il n’en répond pas moins à un ensemble de caractéristiques identifiables », 
souligne le journaliste.
Il ajoute que «
 l’Académie de médecine avait aussi plaidé pour que le sujet ne soit pas confiné au ministère du Travail. […] Le résultat est donc la fiche mémo publiée ce 22 mai ».
Damien Mascret évoque 
« un focus intéressant axé sur l’accompagnement du retour au travail. Un moment toujours délicat après l’arrêt de travail de plusieurs semaines qui est généralement l’un des piliers de la prise en charge ».
La HAS indique qu’
« il est recommandé d’organiser une visite de préreprise avec le médecin du travail, à l’initiative du patient, du médecin traitant ou du médecin-conseil des organismes de Sécurité sociale, à tout moment pendant l’arrêt. Celle-ci peut être répétée ».
Le journaliste continue : 
« Avant d’en arriver là, il faut bien sûr repérer le travailleur en burn-out. Manquer d’énergie pour accomplir son travail, avoir des problèmes de concentration, manquer de «disponibilité» au travail, y être facilement irritable, tout cela peut signer un épuisement émotionnel. C’est d’ailleurs ce qui explique que le burn-out soit plus fréquent chez les soignants. La HAS insiste à juste titre sur cette population chez qui fut initialement identifié le burn-out ».
La HAS observe ainsi que 
« les professionnels de santé en activité ou en formation sont exposés au risque d’épuisement professionnel, étant donné la pénibilité de leur travail, que ce soit pour des causes intrinsèques liées à la nature même de l’activité médicale (confrontation avec la souffrance et la mort, prises en charge impliquant l’entrée dans l’intimité des patients, etc.) ou des causes extrinsèques (charge et organisation du travail, etc.) ».
Damien Mascret remarque qu’il est 
« difficile d’agir sur les causes intrinsèques, mais il est dommage que les pouvoirs publics n’aient toujours pas entrepris un programme d’action sur les causes extrinsèques. Il est vrai que les ministres de la Santé qui se succèdent avenue Duquesne ont une grille de lecture essentiellement budgétaire qui laisse peu de place à l’humain ».
Le journaliste relève cependant qu’
« une initiative favorable à la santé mentale des travailleurs pourrait venir du premier gouvernement d’Emmanuel Macron. Agnès Buzyn, la nouvelle ministre des Solidarités et de la Santé, était il y a quelques jours encore à la tête de la HAS et a supervisé la recommandation qui vient de sortir ».
« Quant à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, elle cosignait en 2010 un rapport remis au premier ministre qui rappelait que «la santé des salariés ne s’externalise pas, c’est d’abord l’affaire des managers» », 
note Damien Mascret.

Date de publication : 22 Mai 2017

« Burn-out : les bonnes pratiques médicales »

Les Echos

Les Echos note à son tour qu’hier, « les médecins ont pu prendre connaissance des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) pour traiter le burn-out chez leurs patients. Le syndrome d’épuisement professionnel n’est pas reconnu comme une maladie, mais in fine ce sont les professionnels de santé qui prennent en charge ses conséquences sur la santé physique, émotionnelle et mentale ».
Le journal retient que selon la HAS,
 « l’analyse du poste et des conditions de travail est indispensable, et le médecin traitant doit parler avec le médecin du travail (avec l’accord du patient) ». Le quotidien ajoute que « la HAS énumère les facteurs de risques psycho-sociaux : intensité du travail (y compris objectifs irréalistes), confrontation à la souffrance ou à la mort, manque d’autonomie, relations dans le travail, conflit de valeurs, insécurité de l’emploi ».
Les Echos observe que 
« les préconisations de la HAS sont frappées au coin du bon sens. Elles ne sont toutefois pas inutiles, alors que 200 médecins sont poursuivis devant les instances ordinales par des entreprises, pour avoir écrit que la santé d’un salarié s’était dégradée du fait de ses conditions de travail. La HAS souligne la toxicité croissante du monde professionnel, et légitime l’intervention des médecins ».
L’instance relève ainsi que 
« l’évolution des conditions et des organisations de travail est associée à une prévalence croissante des facteurs de risque psycho-sociaux susceptibles de porter atteinte à la santé à la fois physique et mentale ».
Le Dr Claude Leicher, président de MG France, indique quant à lui : 
« On voit du burn-out régulièrement, ce sont des excès de travail ou des relations délétères, souvent chez des cadres intermédiaires ou supérieurs. On sait faire, il faut soustraire les gens à la pression ».
Le quotidien ajoute que 
« la HAS privilégie les arrêts de travail aux anti-dépresseurs ». Claude Leicher note toutefois que « le problème c’est plutôt la reconnaissance par les entreprises des facteurs d’agression ».
Les Echos relève en effet que « les victimes sont considérées comme trop faibles pour supporter la pression, alors qu’en réalité c’est souvent l’organisation qui meurtrit et qui détruit ses propres salariés ».

Date de publication : 23 Mai 2017

« Faut-il vraiment se priver de tout plaisir pour rester en bonne santé ? »

Le Point

Le Point publie un texte de Laurent Chambaud, médecin et inspecteur général des affaires sociales, directeur de l’École des hautes études en santé publique (EHESP), qui « plaide pour « une autre manière de voir l’éducation à la santé » ».
Le médecin remarque ainsi que 
« les prescriptions venant des autorités publiques pleuvent sur les individus sous forme d’interdits ou de bons comportements à adopter impérativement s’ils sont décidés à rester en bonne santé. Aussi le mot «prévention» est synonyme, dans l’esprit de beaucoup, de privation, de restriction et d’obligation ».
« On peut penser que l’accumulation des messages d’alerte finit, à la longue, par devenir contre-productive. Voire même oppressante, donc nocive pour la santé ! Plutôt que de bannir le plaisir de nos vies, ne pourrait-on pas imaginer une autre façon de préserver notre bien-être ? », 
remarque le responsable.
Laurent Chambaud observe ainsi que 
« les campagnes sont souvent alarmistes, parfois volontairement choquantes, comme les images sur les paquets de cigarettes (par exemple, le pied d’un cadavre à la morgue) ou certaines vidéos-chocs de la prévention routière. Plus rarement, elles utilisent des ressorts positifs, comme la campagne de 2014 contre les accidents de la route. Intitulée «On a tous une bonne raison de rester vivants», elle met en scène les relations entre parents et enfants – ou celles de couple – qui méritent d’être préservées ».
Le médecin constate qu’
« en plus des autorités publiques, les magazines et les sites Internet prodiguent eux-mêmes d’innombrables conseils visant à aider chacun dans sa quête d’une santé et d’une jeunesse éternelle, nouveau Graal des sociétés modernes. Ainsi, il vaudrait mieux éviter le lait, manger sans gluten, consommer des oméga 3 plutôt que des oméga 6, se tenir à distance de toute onde radio-électrique, ne pas réutiliser une bouteille en plastique pour boire. Chaque jour apporte son «conseil santé», souvent étayé par un médecin aux titres universitaires variés et, parfois, fantaisistes ».
Laurent Chambaud relève en outre que 
« des applications pour téléphone permettent d’analyser de façon «scientifique» la manière dont nous nous alimentons et corrigent notre régime. Notre manière de conduire sera bientôt analysée en temps réel. Chaque risque pourra donc être combattu à l’aide d’une application censée nous aider à adapter notre comportement ».
Le praticien souligne qu’
« il existe une autre manière de voir l’éducation à la santé, différente d’une vision moralisatrice et normalisatrice où les experts, sur la base d’études épidémiologiques, mais aussi de leurs propres valeurs, décident de ce qui est bon ou mauvais pour la population, tentant d’influer sur ses comportements pour renforcer les uns et éradiquer les autres. Cette approche différente vise, dans ses principes, à l’autonomie et au renforcement des capacités des individus, leur «empowerment» pour reprendre un terme anglais difficile à traduire ».
Laurent Chambaud explique ainsi :
 « Réinventer la prévention, c’est d’abord réintroduire la notion de plaisir dans les messages de santé publique. La récente campagne «Moi(s) sans tabac» est une bonne illustration de cette approche, car elle a joué avant tout sur l’émulation collective et le renforcement positif autour de l’engagement pris par l’ex-fumeur ».
« De nouveaux travaux de recherche seront nécessaires pour répondre à de nombreuses interrogations. Par exemple, le plaisir dans la vie est-il le préalable à des comportements favorables à la santé, ou est-ce l’inverse ? Et comment atteindre les jeunes, pour qui transgresser les règles fait partie de leur construction en tant qu’adultes ? », 
poursuit-il, estimant que « la prévention doit devenir un objet de débat et de construction collective impliquant les citoyens. Cela implique que les experts mettent à disposition de tous leurs connaissances sur un sujet, mais aussi leurs interrogations ».

Date de publication : 23 Mai 2017

« Faux médecin psychiatre pendant un an »

Le Parisien

Le Parisien fait savoir qu’« un médecin imaginaire a été mis en examen le 5 mai dernier par un juge d’instruction d’Evreux (Eure) pour exercice illégal de la médecine et usurpation de diplôme, avant d’être écroué ».
Le journal explique qu’
« embauché depuis 14 mois, ce Congolais de 31 ans a été interpellé, le matin du 3 mai à Evreux, alors qu’il assurait sa garde aux urgences psychiatriques du nouvel hôpital de Navarre, par les enquêteurs de la sûreté départementale de l’Eure ».
Le quotidien relève qu’
« en février 2016, l’imposteur est parvenu à se faire embaucher à l’hôpital sur la base d’un diplôme provenant d’une université roumaine ». Sophie Monier, présidente du comité médical d’établissement, indique que « cet homme ne s’est jamais fait remarquer. Il faut comprendre qu’il assurait des gardes de 24 heures aux urgences. Les patients lui étaient présentés pour qu’il pose un diagnostic. Et à l’issue de cette rencontre, les malades rentraient chez eux, étaient admis à l’hôpital ou orienté vers les centres médico-sociaux du département ».
La direction souligne pour sa part que 
« s’il lui est arrivé de prescrire des médicaments, cela n’a eu aucune conséquence car les équipes qui ont pris en charge les patients ont pu corriger ses erreurs ». Le Parisien note ainsi que « l’hôpital a repris les dossiers de 500 patients que le faux psychiatre a rencontrés durant 14 mois et aucune plainte n’a été formulée à ce jour ».
Le journal précise que 
« c’est la CPAM du Rhône qui a découvert le pot aux roses. Le faux médecin avait été condamné en 2014 par le tribunal correctionnel de Lyon pour exercice illégal de la profession d’infirmier, et la CPAM a découvert alors, en souhaitant récupérer l’argent de ses dommages et intérêts, que le suspect exerçait comme médecin psychiatre à Evreux. Lors de la perquisition menée à son domicile […], les enquêteurs ont mis la main sur de faux documents, de faux diplômes et de faux tampons ».
Le quotidien poursuit : 
« «C’est un véritable escroc qui cumulait son salaire de 3000 € à l’hôpital avec le RSA qu’il percevait depuis septembre 2015», assure une source proche de l’affaire. Durant sa garde à vue, le faux psychiatre a nié en bloc, arguant du fait qu’un cousin congolais aurait usurpé son identité ».

Date de publication : 30 Mai 2017

 

 


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