« Les psychotropes et les affections mentales coûtent de plus en plus »

Le Parisien s’interroge : « Les Français seraient-ils anormalement sujets aux pathologies mentales (dépressions et autres troubles plus profonds) ? L’étude que vient de réaliser la CNAM à partir des soins qu’elle rembourse fait en tout cas froid dans le dos et confirme l’existence d’un réel et profond mal-être dans la population ».
Le journal remarque ainsi que 
« sur les 133,6 Mds€ de soins remboursés en 2015, l’assurance maladie en a consacré… 19,3 aux traitements psychiatriques et aux psychotropes. C’est plus que pour le traitement des cancers (14,1 Mds€) ou celui du diabète (6,8 Mds€). Si l’on fait une projection sur les autres régimes obligatoires (MSA, RSI…), le coût de la prise en charge des psychotropes et des traitements psychiatriques atteint 22,5 Mds€ chaque année en France pour ces pathologies souvent passées sous silence ».
Christelle Gastaldi-Ménager, du département des études sur les pathologies, indique que 
« ce chiffre nous a surpris par son ampleur ». Le quotidien relève que la CNAM « n’avance pas de causes. Mais on peut imaginer que la crise sociale et économique traversée depuis 2008 a fait son œuvre ».
Le Parisien constate ainsi que 
« sur les 57 millions d’assurés au régime général, 1,8 million ont reçu des soins en 2015 pour «maladies psychiatriques», selon l’étude. Il faut également considérer les 5,3 millions de consommateurs de psychotropes. Sur l’ensemble des régimes, ils sont 6 millions. La situation semble s’aggraver, selon le Dr Ayden Tajahmady, adjoint à la direction des études et des statistiques de la Cnam », qui a déclaré qu’« entre 2012 et 2015, la dépense a augmenté de 1,3 Md€ ».
Le quotidien relève en outre que 
« la CNAM fait une projection à 2020 des pathologies des Français. S’agissant des malades psychiatriques et consommateurs d’antidépresseurs et anxiolytiques, leur nombre va encore grimper de 11%, soit 246.000 cas supplémentaires. Essentiellement du fait du vieillissement et de l’augmentation de la population française ».
Le Parisien souligne enfin que 
« cette étude a aussi permis de constater une prise en charge centrée en France sur le médicament, a contrario de nos voisins qui remboursent mieux les psychothérapies. Une expérimentation va donc être lancée au second semestre 2017 sur trois territoires. Elle visera les patients dépressifs légers qui bénéficieront de la prise en charge de psychothérapies assurées par des psychologues cliniciens, et non des médecins psychiatres (déjà en partie pris en charge) ».

Date de publication : 1 Juin 2017

« Le réchauffement perturbe le sommeil »

« Un degré de plus causerait 110 millions de mauvaises nuits par an aux Américains », révèle Le Monde.
« 
L’influence de la température sur la qualité du sommeil est largement détaillée dans une étude parue le 26 mai dans la revue Science Advances. Une équipe de chercheurs de grandes universités américaines a analysé des questionnaires adressés à 765.000 de leurs concitoyens, interrogés sur la qualité de leur sommeil entre 2002 et 2011, couplés à des données sur les températures nocturnes. Ils ont noté une corrélation entre forte température et manque de sommeil, plus marquée encore en été », explique l’article.
« Une avancée sur le plan épidémiologique », selon le Pr Damien Léger, chef de service au Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu, à Paris. « L’étude précise qu’avec un degré de plus qu’à l’accoutumée, on passerait trois mauvaises nuits supplémentaires sur une période d’un mois, rapportées à 100 personnes. Sur un an, une telle hausse se traduirait par 110 millions de nuits altérées en plus aux Etats-Unis », résume l’article.
« Un peu moins de 20 degrés, c’est la température idéale pour la nuit », rappelle le Dr Léger. « Lorsqu’il fait trop chaud, le cerveau ne parvient plus à réguler sa température seul en phase de sommeil. avec un effet direct sur la continuité et la profondeur du sommeil : « Notre système nerveux enclenche notre réveil pour que la régulation de la température du cerveau s’opère »,  explique le Dr Sylvie Royant-Parola, à la tête du Réseau Morphée, qui vient en aide aux personnes souffrant de troubles du sommeil. « Ce qui n’est pas sans conséquence. La récupération psychologique est optimale entre 2  heures et 5  heures du matin. Les nuits de moins de six heures provoqueraient un  » état de stress permanent « , responsable de l’explosion de pathologies comme les accidents vasculaires cérébraux ou le diabète », souligne l’article.
« 
Les personnes âgées et les enfants sont les premiers concernés. Leur thermorégulation n’est pas aussi performante que celle d’un adulte en pleine forme », met en garde le journal.
« 
L’étude met aussi l’accent sur  » les individus gagnant le moins bien leur vie « , qui n’ont pas les moyens d’acheter un climatiseur. Du fait de ce réchauffement climatique, leur situation va se révéler être un  » enjeu majeur « , selon le Dr Alain Muzet. Membre de la Société française de recherche et médecine du sommeil », rapporte l’article. Il juge qu’en période de canicule, « la mortalité monte principalement à cause de l’incapacité de certains à réguler leur température dans leur sommeil ». « L’enjeu consistera, dans les années à venir, à rafraîchir davantage les lieux de couchage, et non pas les lieux de vie », ajoute le médecin.
Le Monde révèle que « 
depuis 1950, on observe un réchauffement nocturne deux fois plus rapide qu’en journée. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dans son dernier rapport (2014) estimait que si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivaient au rythme actuel, la température moyenne pourrait augmenter de près de 5  degrés d’ici à 2100 ». « Ce qui pourrait provoquer quatorze nuits supplémentaires de mauvais sommeil par mois, rapportées à 100  personnes, selon l’étude de Science Advances, qui s’inquiète des impacts sanitaires et sociaux », alerte le journal. « Il existe des façons toutes simples pour assurer son sommeil à moindre coût » mouiller les rideaux, placer des bassines d’eau dans la pièce ou une douche froide avant d’aller se coucher… », rappelle le Dr Sylvie Royant-Parola en conclusion.

Date de publication : 7 Juin 2017

« Reconnaissance des visages : le code cérébral déchiffré »

« Chez le macaque, 205 neurones suffisent pour identifier fidèlement un visage humain », révèle Le Monde. Des chercheurs américains viennent de  » cracker  » le code de la reconnaissance des visages. Comment ? En s’introduisant dans les réseaux de neurones du cerveau de macaques, tels des pirates informatiques. Premier constat : non, il n’existe pas de  » cellules du visage de la grand-mère « . Autrement dit, aucun neurone n’est dévolu à la reconnaissance d’une personne donnée – votre grand-mère, par exemple », explique-t-il.
La Pr Doris Tsao, biologiste à Caltech (California Institute of Technology) affirme :
 « Nous avons découvert que le code neuronal de la reconnaissance des visages est très simpleNous sommes maintenant capables de reconstruire le visage que regarde un singe à partir de l’activité électrique de seulement 205 neurones, dans son cerveau ». Cette découverte « pourrait inspirer des algorithmes intelligents de reconnaissance des visages », estime-t-elle.
« La méthodologie de cette étude est extrêmement élégante », s’enthousiasme Paolo Bartolomeo, de l’Institut du cerveau et de la mœlle épinière (ICM) à Paris. « Comme nous, les singes reconnaissent très bien les visages humains. L’imagerie cérébrale (l’IRM fonctionnelle) a permis d’identifier les régions de leur cerveau responsables de cette mystérieuse capacité », explique l’article. « Chez le singe comme chez l’homme, cette faculté dépend de plusieurs petits réseaux de neurones, répartis sur cinq ou six régions très proches, à la base du cerveau », précise Paolo Bartolomeo.
A partir d’« 
un panel de 200 visages réels, issus d’une base de données », « les chercheurs ont ensuite construit des visages artificiels aux paramètres précisément quantifiés, dans cet espace à 50 dimensions. Puis ils les ont présentés à des macaques, tout en enregistrant l’activité électrique individuelle des neurones des régions concernées, à l’aide d’électrodes insérées dans le cerveau. Résultat : les différents visages qui activaient un même neurone partageaient tous un trait commun, sur une des 50 dimensions : par exemple, la distance entre les deux pupilles », détaille l’article.
« 
Ensuite, les auteurs ont développé un algorithme de reconstruction des visages, à partir des seules réponses électriques des neurones. Puis ils ont comparé les visages ainsi reconstruits et les photos présentées aux singes : la ressemblance était quasi parfaite ! Là réside la clé d’accès à ce code : chaque  » neurone des visages  » ne fait que mesurer un paramètre, dans une des 50 dimensions, mais reste aveugle à tout autre trait du visage », explique le journal..
Et chez l’homme ? 
« Les processus ne sont probablement pas très différents. La grande différence avec le singe, c’est que, chez l’homme, les régions de reconnaissance des visages sont un peu latéralisées à gauche. Elles ont été chassées par la région de la lecture, qui est très proche », répond Paolo Bartolomeo.
« 
Les travaux de Doris Tsao permettront-ils de mieux comprendre l’origine de déficiences touchant certaines personnes rigoureusement incapables de reconnaître les visages (…)  à la suite d’un AVC qui lèse ces régions, d’une maladie d’Alzheimer, d’un trouble neuro-développemental ? », s’interroge le journal. « Une personne atteinte ne reconnaît pas son propre reflet dans un miroir. Elle est incapable d’effectuer une analyse globale des traits d’un visage. Mais certains développent des stratégies compensatoires en se focalisant sur la démarche, la voix… »,  indique Fiora Martinelli, neuropsychologue à la Fondation Rotchschild à Paris.

Date de publication : 7 Juin 2017

« Méditez, c’est le pied ! »

Le Parisien observe que « le monde du travail est générateur de stress. Et pas qu’un peu. Selon l’OMS, on en encaisse plus de 50 épisodes par jour alors que notre organisme est fait pour en gérer 4 à 5 par semaine seulement ! ».
« La solution pour tenir le coup ? Pouvoir débrancher quelques instants, y compris au bureau. Débrancher ou plutôt «se rebrancher avec soi-même» selon l’expression fétiche de la sophrologue Lucie Frapsauce qui vient de lancer une application, Mindful Attitude, en partenariat avec la Fondation MMA des entrepreneurs du futur », 
indique le journal.
Il explique que 
« l’appli propose 40 séances de méditation de pleine conscience qui durent de 5 à 20 minutes chacune, adaptées au monde du travail, pour lâcher prise, que l’on soit à la machine à café ou devant son ordinateur, avant une évaluation professionnelle ou une prise de parole en public. Il suffit de mettre ses oreillettes et de se laisser guider par la voix dans le smartphone ».
Le Parisien note que 
« depuis 2014, [Lucie Frapsauce] intervient dans les entreprises, où la pratique de la méditation de pleine conscience est de plus en plus tendance, notamment lors de séminaires ». La sophrologue déclare que « ces exercices sont accessibles à tous du moment qu’on soit partant. Ils font prendre conscience de ce que l’on ressent à une époque où l’on fait plus confiance à sa montre connectée qu’à son propre corps pour savoir si on a bien dormi ».
Le quotidien ajoute que 
« ce n’est pas seulement la dernière marotte en vogue. Il est désormais prouvé, grâce aux neurosciences, que «la méditation modifie l’activité cérébrale, agissant sur notre cerveau, comme le sport agit sur nos muscles», assure Lucie Frapsauce ».
« D’ailleurs, dans un rapport daté du mois de mars, la Haute Autorité de santé (HAS) vient de reconnaître sa pertinence pour la prise en charge du burn-out «sans recours systématique aux antidépresseurs» », 
relève le journal.
Le Parisien indique ainsi que 
« la HAS s’appuie sur 7 études montrant que le recours à cette technique «diminue significativement le burn-out.» L’une d’elles, publiée l’an dernier et réalisée auprès de professionnels de soins, mesure d’autres effets positifs : 95% des personnes voient leur stress diminuer, l’anxiété baisse pour 91% d’entre elles et 100% ressentent une augmentation de leur bien-être ».
Lucie Frapsauce ajoute que 
« cela permet de se poser dans l’œil du cyclone quand tout s’agite autour de vous, prendre le temps de recharger les batteries avant d’y retourner, apaisé et plus efficace. Cela agit aussi sur la capacité d’attention et la prise de décision. Dans dix ans, méditer au boulot sera aussi commun que faire son footing ! ».

Date de publication : 12 Juin 2017

« Le sommeil des éléphants aidera-t-il à traiter l’insomnie humaine ? »

Anne Jeanblanc remarque en effet dans Le Point : « On pourrait imaginer que les éléphants dorment d’un sommeil de plomb. Or il n’en est rien. Le site du Journal du CNRS nous apprend que le plus gros des animaux terrestres actuels serait le plus petit dormeur de tous les mammifères, avec environ 2 heures par jour ».
« Les femelles sont même capables de rester éveillées pendant environ 46 heures, en demeurant très actives. Ensuite, elles ne semblent pas avoir besoin de récupérer. Selon le docteur en neurosciences (Institut des neurosciences Paris-Saclay) et chercheuse post-doctorante à l’université d’Edimbourg, Alexandra Gros, qui signe l’article, une telle découverte pourrait permettre aux scientifiques d’envisager de nouvelles stratégies pour aider les humains qui souffrent d’insomnie », 
note la journaliste.
Anne Jeanblanc relate ainsi ces travaux 
« de scientifiques de l’université de Witwatersrand (Afrique du Sud), qui ont suivi pendant 35 jours deux éléphantes du parc national de Chobe, au Botswana. Ils ont implanté sous la peau de leur trompe un actimètre, afin de quantifier leurs mouvements et de déterminer leurs phases de sommeil ».
« Le suivi de ces deux gros «cobayes» a montré que leur durée de sommeil était bien inférieure à celle mesurée auparavant sur des animaux en captivité, qui n’ont à rechercher ni eau ni nourriture et qui sont à l’abri de tout prédateur », 
indique la journaliste.
Elle précise que «
 le sommeil de ces éléphantes se décompose en plusieurs séquences. Il y a une phase principale d’environ 1 heure et plusieurs autres d’environ 20 minutes, survenant surtout avant la phase principale, ainsi que de courtes siestes. Le plus souvent, elles dorment debout. Elles ne se couchent que tous les 3 à 4 jours. Cela ne permet pas d’accéder au sommeil paradoxal, considéré essentiel pour la récupération cérébrale ainsi que pour la consolidation mnésique ».
Alexandra Gros indique que chez l’homme,
 « le sommeil polyphasique n’est pas rare chez les personnes âgées et il est plus fréquent dans certaines pathologies neuronales comme les démences ».
« Son étude, chez l’animal qui l’utilise, pourrait permettre de mieux comprendre ce type de sommeil et notamment ses effets positifs et/ou négatifs sur les fonctions cognitives et physiques qui restent à ce jour inconnus », 
souligne la spécialiste.

Date de publication : 22 Juin 2017

« Un médicament pourrait-il soulager la douleur des ruptures amoureuses ? »

Le Figaro remarque en effet que « deux chercheurs canadiens considèrent la séparation comme un stress post-traumatique, et réfléchissent à un traitement pour en diminuer la douleur ».
Le journal évoque ainsi les travaux de 
« Michelle Lonergan, doctorante en psychiatrie à l’Université McGill à Montréal, assistée de son directeur de thèse Alain Brunet, qui travaille depuis 2015 sur le stress post-traumatique des survivants des attentats de Paris. Tous deux sont rattachés à l’Institut Douglas, centre québecois spécialisé dans la recherche en santé mentale ».
Le Figaro explique que 
« l’expérience, qu’Alain Brunet […] juge «satisfaisante», réunit 40 personnes sentimentalement blessées. Lors d’une première phase, toutes se sont vues administrer un médicament pour le traitement des traumatismes, le propanolol, connu pour avoir fait ses preuves sur les militaires victimes de stress post-traumatique. Lors d’une seconde phase, des entretiens avec un psychologue sont entamés. La procédure s’étale sur 6 semaines ».
Alain Brunet observe que 
« c’est vraiment la naissance d’une nouvelle thérapeutique : soigner les problèmes en les considérant comme troubles émotionnels et montrer que plusieurs types de pathologies comme les phobies ou le deuil peuvent être soignés en diminuant la force émotionnelle d’un souvenir ».
Le Figaro explique ainsi que 
« les douleurs des ruptures amoureuses surviennent car elles touchent à la mémoire émotionnelle. La thérapeutique permet de réduire la pression issue d’un souvenir, qu’il soit positif ou négatif ».
Alain Brunet indique que «
 le stress post-traumatique (SPT) peut avoir pour origine des troubles différents, comme un deuil pathologique – ce que j’ai pu observer dans mon travail avec les victimes d’attentats – ou un trouble de réajustement à l’image d’une rupture amoureuse. Assimiler cette dernière à un SPT n’est pas un fait nouveau. […] Nous avons voulu élargir la thérapeutique et considérer les chagrins d’amour comme une forme d’abandon et de rupture violente ».
Le journal précise cependant qu’
« il ne doit pas y avoir de généralisation du phénomène, puisque tout dépend de la sensibilité et des ancrages précédents ». La psychanalyste Florence Lautrédou remarque ainsi qu’« une petite fille ayant subi un traumatisme dans sa jeunesse a plus de risques de développer un véritable stress post-traumatique. Il est important de comprendre la personne pour lui prescrire un traitement approprié ».
Le Figaro ajoute que 
« les recherches préconisent la prise de propanolol en une dose unique, à raison d’un miligramme par kilo ». Alain Brunet note qu’« il est important de ne pas assimiler la prise du médicament à un anti-dépresseur. C’est la juxtaposition du travail avec le psychologue et du médicament qui importe. Il faut déclencher le souvenir via l’intervention du professionnel pour enclencher l’effet du propanolol. Enfin, le traitement stoppe le retour du souvenir à son niveau émotionnel maximum ».
Florence Lautrédou observe pour sa part que 
« d’autres techniques plus légères suffisent, comme l’hypnose ou la thérapie EMDR. Et quand le traitement s’arrête, qu’en est-il ? Le manque peut se rétablir et certains symptômes se réactivent, d’où l’intérêt de bien maîtriser les doses et de juxtaposer le propanolol et le travail du psychologue ».
Le Figaro note que 
« l’étude se termine à l’automne prochain, et les deux chercheurs canadiens espèrent une officialisation de la méthode. Depuis 18 mois, Alain Brunet effectue des aller-retours entre la France et le Canada », le chercheur indiquant que « déjà plus de 160 cliniciens ont été formés dans une vingtaine de centres ».

Date de publication : 29 Juin 2017

 

 


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