« Iseult, la machine à décortiquer le cerveau »

Les Echos

Yann Verdo observe dans Les Echos que « les neurologues de Neurospin, à Saclay, viennent de prendre possession de l’aimant qui équipera l’IRM le plus puissant jamais construit pour étudier le cerveau humain ».
Le journaliste indique que grâce à Iseult, 
« ils vont pouvoir accélérer et approfondir leur exploration du cerveau humain ».
Il explique ainsi que 
« basé au centre CEA de Paris-Saclay, cet IRM surpuissant vient de voir livrer et installer sa pièce maîtresse, un immense aimant cylindrique de 5 mètres de long et 5 mètres de diamètre pesant 132 tonnes ».
« Percé en son centre d’un trou circulaire de 90 cm de diamètre assez grand pour accueillir une tête humaine, il génère un champ magnétique d’une intensité de 11,7 teslas, soit 220.000 fois le champ magnétique terrestre. Par comparaison, les IRM classiques équipant nos hôpitaux ne produisent qu’un champ de 1,5 ou, au mieux, 3 teslas », 
précise Yann Verdo.
Denis Le Bihan, physicien et médecin neuroradiologue, directeur de l’institut Neurospin, déclare :
 « Quand j’ai lancé ce qui allait devenir le projet Iseult en 2001, tout le monde m’a pris pour un fou. Aujourd’hui, je constate avec plaisir que les Américains, les Sud-Coréens, les Chinois et les Allemands ont décidé de se doter à leur tour d’un équipement similaire ».
Yann Verdo souligne que « cette course à la puissance magnétique n’est évidemment pas gratuite. Plus l’intensité du champ magnétique est élevée, plus l’IRM est sensible et meilleure est la résolution de l’image obtenue ».

Denis Le Bihan précise ainsi qu’
« avec un IRM classique, on a une résolution spatiale de l’ordre du millimètre : la taille d’un grain de riz. Avec Iseult, on passe au dixième de millimètre, soit l’épaisseur de deux cheveux ».
Yann Verdo note que 
« cette résolution d’une centaine de microns, dite «mésoscopique», est encore insuffisante pour discerner un par un les neurones, comme cela est possible avec les appareils à 17 teslas utilisés sur les petits animaux ».
« Mais ce n’est pas ce que les scientifiques de Neurospin ont voulu. Pour aller plus loin dans leur compréhension du fonctionnement du cerveau humain, en voir les neurones individuellement n’était ni nécessaire ni souhaitable. En revanche, la résolution mésoscopique d’un dixième de millimètre (ou 100 microns) est le «zoom» idéal pour observer la façon dont des assemblées de quelques centaines, voire quelques milliers de neurones s’organisent dans l’espace et s’interconnectent. Et là est la clef, pensent les neurologues, de ce qu’ils nomment le «code neural» », 
continue le journaliste.
Il explique en outre que «
 sur le front des maladies neurodégénératives, l’un des espoirs [des chercheurs] est de parvenir à établir un diagnostic plus précoce d’Alzheimer. […] Les maladies psychiatriques, telles que la schizophrénie ou l’autisme, pourraient elles aussi bénéficier des avancées de la recherche promises par le nouvel instrument ».

Date de publication : 4 Septembre 2017

« N’oublions pas Alzheimer »

Le Parisien Le Figaro

C’est ce que titre Le Parisien, qui observe qu’« en ce mois de septembre, la Fondation pour la recherche médicale (FRM) se mobilise et lance un appel aux dons. Dans l’Hexagone, 900.000 Français, surtout après 65 ans, souffrent de cette pathologie qui détruit les neurones ».
Le quotidien ajoute que 
« les médecins le rappellent, il est indispensable de consulter pour ne pas se tromper ».
Le Parisien rappelle tout d’abord les symptômes 
: « Le malade présente des troubles de la mémoire. S’il ne se souvient pas d’un nom d’actrice, pas d’inquiétude, mais s’il ne retrouve pas celui de ses petits-enfants, cette absence peut être un premier indice. Certains n’arrivent plus à effectuer les tâches quotidiennes comme les courses. […] Des difficultés d’orientation, de repères spatio-temporels peuvent aussi apparaître ainsi que des troubles du comportement : dépression, agitation, agressivité ».
Le quotidien remarque : 
« Quel médecin faut-il consulter ? D’abord son médecin généraliste. Il fera le test du MMS (le Mini Mental Score) ou de Folstein, basé sur 30 questions. […] En cas de doute, il orientera son patient vers une clinique de la mémoire. […] Si le diagnostic est confirmé, le neurologue fixera une série de rendez-vous à son patient, tous les 6 mois en moyenne ».
Le journal livre les propos du Pr Philippe Amouyel (CHU de Lille), qui remarque 
« Une fois, un mari est venu avec sa femme en consultation. Il m’a dit : Quelque chose ne va pas. Son épouse était très bonne cuisinière mais, depuis 6 mois, elle ne faisait plus que des pâtes. Après examen, elle souffrait effectivement d’Alzheimer ».
Le Parisien poursuit : 
« Peut-on retarder l’âge d’apparition de la maladie ? Et comment ? », et indique qu’« il est possible de limiter les symptômes de cette maladie neurodégénérative en respectant quelques règles finalement assez simples. D’abord grâce à une activité physique : marchez, sortez votre chien. Adoptez le régime méditerranéen, passez à l’huile d’olive ».
Le quotidien ajoute : « 
Lisez, stimulez votre cerveau avec des mots croisés, du tricot, du bricolage et du jardinage. Et puis, si vous êtes proche de personnes âgées, entourez-les et veillez à prendre régulièrement de leurs nouvelles et à ne pas les laisser trop souvent seuls ».
Le Figaro aborde également le sujet, titrant : « 
Alzheimer ou autre démence : pourquoi et quand faut-il savoir ? ». Le journal souligne ainsi qu’« il faut pouvoir mieux adapter la prise en charge au type de trouble ».
Le Pr Yannick Béjot, chef du service de neurologie générale, vasculaire et dégénérative du CHU de Dijon, explique qu’«
 il est important d’établir si des troubles neuro-cognitifs sont liés à la maladie d’Alzheimer ou à une autre pathologie neuro-dégénérative, même s’il n’existe pas encore de médicament pour la traiter ».
Le journal précise en effet que 
« ces troubles n’affectent pas les mêmes zones du cerveau ni les mêmes processus neurologiques : il faut donc adapter la prise en charge aux déficits spécifiques que les patients rencontrent dans chaque cas ».
« Ainsi, la maladie d’Alzheimer se révèle le plus souvent par des troubles de la mémoire, alors que la démence fronto-temporale affecte d’abord le comportement. À moyen terme, établir un diagnostic précoce permet de mieux connaître ces pathologies et, à long terme, il est indispensable pour mettre au point et administrer des médicaments efficaces pour chacune d’entre elles, spécifiquement 
», continue Le Figaro.
Le journal souligne que « 
l’intérêt de la recherche pour cette pathologie est évident et ses mécanismes commencent à s’éclaircir. Les troubles neurologiques qu’elle provoque sont liés à l’accumulation dans le cerveau de deux types de molécules, les protéines bêta amyloïdes et les protéines tau, qui bloquent le fonctionnement des neurones qu’elles investissent et finissent par les «étouffer» ».
Le quotidien relève toutefois que 
« les protéines amyloïdes sont aujourd’hui la principale cible thérapeutique des laboratoires et, si certaines molécules ont réussi à enrayer leur accumulation, aucune n’a encore pu montrer d’effet sur les symptômes ».
Le Figaro publie en outre un texte intitulé « 
L’immunomodulation, un espoir pour Alzheimer ? », de Guillaume Dorothée, chercheur à l’unité Inserm UMRS 938 dans l’équipe « Système immunitaire, neuro-inflammation et maladies neurodégénératives ».
Le chercheur remarque : 
« Et si notre propre système immunitaire pouvait contribuer à rétablir les fonctions cognitives, dont la mémoire ? C’est l’espoir généré par les résultats de notre groupe de recherches dans un projet mené en collaboration avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière ».
Guillaume Dorothée indique que « 
depuis ces 15 dernières années, les essais cliniques d’immunothérapie menés contre la maladie d’Alzheimer ont cherché à éliminer ou neutraliser spécifiquement les protéines pathologiques responsables des lésions, afin de protéger les neurones. Malheureusement, aucun résultat satisfaisant n’a encore été obtenu à l’heure actuelle ».
Le chercheur précise : «
 L’approche que nous développons est basée sur une stratégie d’immunomodulation. Il ne s’agit pas de cibler directement les protéines pathologiques responsables des lésions, mais de moduler le système immunitaire pour réorienter de manière bénéfique la réponse neuro-inflammatoire qui se développe dans le cerveau au cours de la maladie et contribue à son évolution ».
« Nous avons pu mettre en évidence qu’une population particulière de cellules immunitaires régule les mécanismes neuro-inflammatoires se développant au cours de la maladie. Nos travaux récents menés chez la souris montrent que l’amplification de ces cellules à l’aide de faibles doses d’interleukine-2, une molécule également du système immunitaire, module certains aspects de la réponse inflammatoire dans le cerveau et retarde la survenue des troubles de la mémoire, sans lien direct avec l’élimination des protéines pathogènes »,
 explique-t-il.
Guillaume Dorothée indique que « 
notre objectif est de mettre en place un essai clinique chez l’homme pour tester l’efficacité de cette approche ».

Date de publication : 4 Septembre 2017

« L’ecstasy testé comme médicament contre le stress post-traumatique »

Le Figaro

Le Figaro s’interroge : « Après le débat sur le cannabis thérapeutique, maintenant l’ecstasy ? ». Le journal observe en effet que « cette drogue récréative, la 3,4-methylenedioxymethamphetamine (MDMA), ou ecstasy, ne sera peut-être plus illégale pour longtemps. Depuis le 16 août, La Food and drug administration (FDA) [aux Etats-Unis] l’a désignée comme “thérapie révolutionnaire” pour les troubles de stress post-traumatique (TSPT) ».
« Elle a également donné le feu vert au passage en essai clinique de phase III de cette drogue pour cet usage, la dernière phase nécessaire avant l’autorisation d’un médicament », 
indique le quotidien.
Le Figaro rappelle que 
« le trouble de stress post-traumatique est un état chronique qui survient en réaction à un événement traumatisant. […] Cet état implique des troubles de la mémoire, qui se manifestent notamment par des «intrusions» : des pensées, des images qui s’imposent à la personne ».
Le journal explique que 
« des études suggèrent que la MDMA peut atténuer la réponse émotionnelle liée à ces flashs de mémoire. Ainsi, cela permet de reparler de l’événement, de travailler dessus sans déclencher de panique ».
Le quotidien note que 
« des études proposant la MDMA comme traitement ont été financées par la Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies (MAPS), une organisation à but non lucratif qui vise à légaliser les substances psychédéliques et le cannabis, pour des usages médicaux, «culturels» ou «spirituels» ».
« Le traitement proposé consiste donc en une série de sessions de psychothérapies dont certaines se font sous MDMA, afin de diminuer petit à petit la panique ressentie à l’évocation de l’événement. Les résultats de phase II n’ont pas été publiés mais ont convaincu la FDA », 
relève Le Figaro.
Il explique que «
 107 participants ayant souffert de TSTP pendant une moyenne de 17,8 ans ont été traités. Un an plus tard, 67% n’avaient plus de TSTP, contre 23% dans le groupe contrôle, qui a suivi une psychothérapie avec prise de placebos ».
Le Pr Bruno Millet, psychiatre à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, précise que 
« la MDMA agit sur les neurones modulateurs principalement impliqués dans le TSTP, il n’est donc pas étonnant qu’il y ait un effet ».
Le Figaro indique que 
« la MAPS et la FDA se sont mises d’accord sur les modalités de l’étude de phase III, qui inclura entre 200 et 300 participants. Le plus compliqué est maintenant de lever les fonds pour l’étude de phase III. Jusque-là, la MAPS a levé 12,75 millions de dollars, soit la moitié de la somme nécessaire ».
« Ce qui ne l’empêche pas d’être ambitieuse : la MAPS n’a pour l’instant pas conduit d’étude en Europe mais projette de commencer des discussions avec l’Agence européenne du médicament (EMA) », 
ajoute le quotidien.
Le Figaro relève en outre qu’
« un traitement fonctionnant sur le même principe est à déjà à l’essai dans 14 centres hospitaliers français, sous la direction du Pr Bruno Millet et du Pr Alain Brunet, un spécialiste canadien du traumatisme ».
Le journal précise que 
« dans cette étude appelée «Paris MEM», le propranolol, un anti-hypertenseur, est testé pour ses effets atténuant la charge émotionnelle des souvenirs traumatiques. Les patients commencent par écrire un compte rendu qui raconte l’événement traumatisant et ce qu’ils ont ressenti. Puis, ils suivent 6 séances de psychothérapies, chacune se déroulant une heure après avoir pris la molécule ».
« Au bout du traitement, certains ne se reconnaissent plus dans ce premier récit : le traumatisme est devenu un simple mauvais souvenir. Ce groupe est comparé à un groupe uniquement sous psychothérapie, et à un groupe sous «traitement classique», c’est-à-dire sous antidépresseurs. Jusque-là, 180 patients ont été recrutés », 
indique Le Figaro.
Le Dr François Ducrocq, responsable national adjoint de la cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) et qui participe à ce travail, remarque que 
« les résultats sont très positifs. L’avancée majeure, c’est que jusque-là nous étions cantonnés aux antidépresseurs, avec 12 à 18 mois de traitement. De plus, avec le propranolol, il n’y a pas de risques d’addiction ».
Le psychiatre ajoute qu’
« il est évident que le traitement de première intention c’est la psychothérapie. Et s’il y a un quelque chose de certain, c’est que même s’il s’avère efficace, ce traitement à la MDMA n’entrera dans la pratique courante du jour au lendemain ».

Date de publication : 5 Septembre 2017

« Le sexisme est profondément ancré dans le cerveau »

Sciences et Avenir

C’est que titre Sciences et Avenir, qui indique que « des scientifiques ont étudié les zones cérébrales impliquées dans le traitement des stéréotypes de genre ».
Le magazine explique ainsi que 
« des chercheurs italiens, de l’Université de Milan-Bicocca, ont étudié le cerveau de 15 étudiants confrontés à des stéréotypes de genre afin de trouver des marqueurs électrophysiologiques communs. Leurs résultats, publiés dans Neuroscience, montrent que le cerveau traite ces informations bien plus en profondeur que ce que l’on aurait pu penser ».
Sciences et Avenir observe que 
« les scientifiques ont enregistré l’activité électrique cérébrale (via l’électroencéphalogramme ou l’EEG) de volontaires confrontés à la lecture de 240 affirmations violant ou non des stéréotypes de genre. Poncifs tant masculins (« perdre sa pipe en sortant de la classe de danse classique ») que féminins (« en changeant l’huile du moteur, elle s’est tachée ») ».
« Bien que l’âge moyen des cobayes – 24 ans – puisse laisser penser qu’ils seraient davantage affranchis des théories du genre, l’expérience a montré qu’ils ont traité cela comme des erreurs linguistiques ou de syntaxe, dont les règles sont enracinées depuis l’enfance », 
note l’article.
Sciences et Avenir précise que
 « la région cérébrale la plus impliquée dans le traitement de ces informations est le gyrus frontal moyen. La jonction temporo-pariétale et les gyrus temporaux supérieur et moyen sont également engagés. Reste à savoir de quelle façon le cerveau pourrait se débarrasser de ces dogmes et en intégrer de nouveaux », conclut le magazine.


« Maladies psychiques, la violence des stéréotypes »

La Croix

Pierre Bienvault constate en effet dans La Croix : « Le poids des mots… Et la violence des stéréotypes. Mardi 5 septembre, le quotidien La Provence a publié une enquête sur le manque de moyens dévolus au suivi des personnes atteintes de maladies psychiatriques. Un dossier complet et bien documenté mais annoncé à la une du journal avec un titre sidérant ».
« 
«Les barjots, les schizos et les autres… Comment la société les gère». Ce titre, auquel n’ont pas contribué les auteurs du dossier, suscite une vive émotion dans les associations », relève le journaliste.
Il évoque ainsi l’association Promesses,
 « qui réunit des familles et des personnes touchées par la schizophrénie » : « Cela fait plusieurs années que cette association se bat contre la stigmatisation. C’est avec cet objectif qu’elle a mené en 2015 une étude sur «l’image de la schizophrénie à travers son traitement médiatique» ».
Pierre Bienvault explique que 
« conduite par l’Observatoire de la société et de la consommation (Obosco), cette enquête a consisté à décortiquer tous les usages des mots «schizophrénie» ou «schizophrènes» dans quatre quotidiens nationaux – dont La Croix –, trois hebdomadaires et la presse régionale. La façon dont les journaux parlent de la maladie n’est en effet pas anodine ».
L’étude remarque ainsi que 
« le corpus médiatique, en tant que reflet et influenceur de l’opinion publique, tient un rôle structurant dans l’acceptation et l’intégration sociale de la pathologie ».
Pierre Bienvault relève que 
« nombre d’articles évoquent la schizophrénie à l’occasion de faits divers. «L’analyse du contenu des articles judiciaires montre la construction assez systématique d’une “image du monstre”, ou comment la violence d’un meurtrier se confond avec une caractéristique supposée de la schizophrénie», indique l’étude, en rappelant que seulement 0,2% des crimes sont commis par des personnes atteintes de schizophrénie ».
Le journaliste ajoute que 
« très souvent, le terme «schizophrénie» est utilisé dans un sens métaphorique pour évoquer la contradiction, l’ambivalence ou une personne tenant un double discours. Cela est particulièrement fréquent dans les rubriques politiques ».
L’étude souligne que 
« dire qu’un État ou un homme politique est schizophrène ou schizophrénique introduit toujours l’idée d’un doute sur le comportement constaté (…). Le portrait social de la schizophrénie s’en trouve d’autant plus déformé puisque cela laisse à penser qu’il y aurait peut-être, dans le fond, une possibilité de contrôle de la part de la personne qualifiée de schizophrène. Ce qui est une contre-vérité absolue par rapport à la réalité (…) d’un trouble neuronal sévère, subi, dont la personne atteinte n’a aucune maîtrise ».

Date de publication : 7 Septembre 2017

« Il joue du saxophone pendant son opération du cerveau »

Le Figaro

Cécile Thibert note dans Le Figaro que « pour s’assurer de ne pas abîmer les zones du cerveau impliquées dans la pratique musicale, des chirurgiens ont demandé à un musicien de jouer du saxophone pendant son opération ».
La journaliste rappelle en effet qu’
« en matière de chirurgie cérébrale, il est de plus en plus fréquent pour les médecins d’opérer des patients éveillés. D’abord endormis le temps d’accéder à la tumeur, ils sont ensuite réveillés et soumis à des tests moteurs ou de langage. Par ce moyen, le chirurgien est capable de connaître immédiatement l’impact du moindre geste sur le cerveau de son patient ».
« C’est cette technique qui a été utilisée pour opérer Dan Fabbio, un musicien professionnel résidant aux États-Unis » 
selon un article paru cet été dans Current Biologyindique Cécile Thibert.
Elle explique qu’
« en 2015, alors qu’il est âgé de 25 ans, le jeune homme se trouve pris de vertiges et de nausées. Il se rend à l’hôpital où les médecins lui découvrent une excroissance au niveau du cerveau. Le diagnostic tombe : Dan a une tumeur. Heureusement, celle-ci se révèle être bénigne et située dans une zone facilement accessible. Un seul problème subsiste : la tumeur de Dan est localisée dans une région connue pour jouer un rôle important dans la pratique de la musique ».
Cécile Thibert souligne que 
« les enjeux de l’opération sont de taille : si les médecins altèrent cette région en retirant la tumeur, Dan risque de ne plus jamais pouvoir jouer de musique. Ils ont alors l’idée de demander à Dan de jouer du saxophone pendant son opération ».
« Avec l’aide d’une enseignante en musique, ils élaborent une série de tests musicaux destinés à évaluer la pratique du jeune homme sur la musique qui sera retenue pour son opération », 
poursuit-elle.
La journaliste relève qu’«
 un autre défi de taille attend alors Dan et l’équipe médicale : comment l’instrumentiste à vent peut-il jouer du saxophone dans une position allongée où les poumons sont comprimés ? En outre, de profondes inspirations pourraient avoir pour conséquence de faire bouger le cerveau pendant l’opération. Trop risqué, selon les chirurgiens ».
« Une solution est finalement trouvée : Dan interprétera une mélodie populaire coréenne ne réclamant que de courtes inspirations. Au cours de l’opération, les médecins vérifient que la zone impliquée dans la musique n’est pas perturbée par les incisions qu’ils réalisent », 
observe Cécile Thibert.
Elle précise enfin que «
 quelques mois seulement après son opération, Dan a récupéré la totalité de ses capacités et a pu reprendre ses activités musicales ».

Date de publication : 11 Septembre 2017

« Une maladie du sang pourrait être à l’origine de la légende du vampire »

Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, relevant : « Avoir besoin de sang, ne sortir que la nuit, craindre la lumière… ce sont les caractéristiques du vampire. […] Mais pas que : ces symptômes évoquent une maladie existante, la protoporphyrie érythropoïétique (PPE) ».
Le journal fait savoir qu’
« une équipe franco-américaine a identifié une mutation génétique impliquée dans cette maladie, dans une étude publiée dans le journal Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) ».
Le Figaro remarque ainsi que 
« les porphyries constituent un groupe de 8 maladies héréditaires du sang, qui se présentent sous des formes différentes. Elles ont en commun d’être des défauts du processus de fabrication de l’heme, qui permet de fixer le fer dans l’hémoglobine (la protéine qui transporte l’oxygène). C’est la liaison entre l’heme et le fer qui donne au sang sa couleur écarlate ».
Le quotidien observe que 
« l’une de ces porphyries pourrait être responsable du mythe du vampire : la protoporphyrie érythropoïétique (PPE). Cette maladie est la porphyrie la plus courante, commençant durant l’enfance ».
Le Dr Barry Paw, co-auteur de l’étude, indique que 
« les personnes atteintes de PPE ont une anémie chronique, ce qui les rend très fatigués et très pâles ».
Le Figaro précise que 
« la peau des malades devient très sensible à la lumière. Pas au point de les transformer en tas de cendres, mais tout de même : «Même un jour nuageux, il y a suffisamment d’UV pour provoquer chez les malades des cloques et une défiguration des parties exposées, comme le nez et les oreilles» ».
Le journal évoque les 
« recommandations » : « Rester à l’intérieur pendant la journée, et recevoir des transfusions sanguines riches en heme, pour limiter les symptômes. Il est possible qu’à une époque, boire du sang animal et sortir uniquement la nuit aient servi de traitement à cette maladie et auraient pu participer à la légende des vampires », ajoute le quotidien.
Le Figaro se penche en outre sur le 
« mécanisme de la maladie » : « L’heme est le fruit d’un processus qui a lieu principalement dans le foie et la moelle osseuse. Durant celui-ci, des composants appelés protoporphyrines vont être transformés en heme. Des causes génétiques peuvent rendre ce processus défectueux dans plusieurs de ses points clefs, provoquant l’accumulation de ces protoporphyrines. Dans le cas de la PPE, c’est la protoporphyrine IX s’accumule dans le sang, et parfois le foie ».
« Or, quand la protoporphyrine IX est exposée à la lumière, elle produit des composés chimiques qui endommagent les cellules environnantes. La conséquence : des gonflements, des douleurs très fortes, une rougeur de la peau, voire des cloques après exposition au soleil, même protégé derrière la vitre d’une fenêtre », 
constate le journal.
Le Figaro note enfin que
 « si certaines causes génétiques avaient d’ores et déjà été découvertes, certains cas de PPE restaient inexpliqués. Grâce à un séquençage génétique de membres d’une famille du nord de la France avec une PPE de ce type, l’équipe de Paw a découvert la cause : une mutation d’un gène appelé CLPX ».
Le journal conclut que 
« les chercheurs espèrent que la découverte de la mutation permettra peut-être de trouver des moyens de la corriger ».

Date de publication : 11 Septembre 2017

« Entre acceptation et refus, l’accueil de la maladie »

La Croix

Dans sa chronique pour La Croix, Danielle Moysse, chercheuse, associée à l’IRIS, au CNRS et à l’EHESS, pose la question : « Est-ce le refus ou l’acceptation d’une maladie ou d’un handicap qui permet de l’affronter avec le plus de bonheur ? » et s’empresse de préciser : « Par ces mots, je ne demande pas si ces situations font éprouver un sentiment de réjouissance, mais quel est le moyen de prendre les choses au mieux ».
Elle poursuit : « 
Malades ou accidentés ne choisissent généralement pas telle ou telle attitude. La manière d’être initiale, face à une situation difficile, est, la plupart du temps, un raidissement réflexe. Bien des diagnostics médicaux sont ainsi frappés de suspicion par ceux qui les reçoivent ».
Pour Danielle Moyse, il y a « 
un incroyable, voire un impossible, de la maladie ou du handicap, comme de la mort ». Elle indique que, « souvent, le malade oscille donc d’abord entre déni, refus et révolte. Ceux qui se révoltent contre l’hypothèse qu’ils ne retrouveront pas toutes leurs facultés ne rejettent pas seulement le handicap ou la maladie, mais la réduction de leur personne à ces états, voire à ces manques. Refuser d’être «malade» ou « handicapé », c’est affirmer l’intégrité de sa personne, au-delà de toute assignation à une catégorie médicale ».
Elle livre le témoignage de Nicole Bordeleau, qui suite à l’annonce de sa maladie, « 
voyant que le «pourquoi» était une impasse », « avait commencé à se demander : «Comment ?» Comment allait-elle faire pour travailler, payer ses traites, etc. ? ».
Pour Nicole Bordeleau,
 « c’était un premier pas, mais il lui fallait aller plus loin. Car Nicole avait mis sa vie en suspens, la rejetant à la période incertaine de sa guérison, jusqu’au moment où elle fut frappée par cette évidence, qui devait constituer le titre magnifique du livre qui a eu grand succès au Québec, dont elle est originaire : Vivre, c’est guérir ! (Éd. de l’Homme) ».
Danielle Moysse évoque la philosophe Anne-Lyse Chabert, elle-même frappée par une maladie neurologique invalidante et auteure de « 
Comment transformer le handicap (Ed Erès) », qui note pour sa part : « Il me semble qu’il ne s’agit pas vraiment d’accepter ou de refuser la maladie, mais de l’accueillir, d’accepter de se mettre en rapport avec ce qui est… Pour avancer aussi en affrontant, car sinon, c’est un verrou indébloquable ! ».
En conclusion, Danielle Moysse indique que la véritable question serait peut-être plutôt : 
« Comment réintroduire du mouvement dans une vie soudain brisée dans son élan ? ».

Date de publication : 12 Septembre 2017

« Antidépresseurs et grossesse : quel risque ? »

Le Figaro

Anne Prigent remarque dans Le Figaro que « souvent diagnostiqué dans l’enfance, le déficit intellectuel toucherait entre 0,7 et 2% de la population. Parmi les causes connues, la prise de certains médicaments antiépileptiques, et notamment du valproate de sodium, est bien démontrée. Mais est-ce que la prise d’antidépresseurs pendant la grossesse peut également être un facteur de risque ? ».
La journaliste fait savoir que 
« c’est la question à laquelle ont souhaité répondre les chercheurs de l’université de médecine Mount Sinai à New York. Pour étudier leur hypothèse, ils se sont penchés sur une cohorte de 179.000 enfants nés en Suède en 2006 et 2007 ».
Anne Prigent explique que les chercheurs 
« ont comparé un groupe de 4.000 de ces enfants exposés à des antidépresseurs et autres médicaments psychotropes pendant la grossesse à un groupe de plus de 23.000 enfants dont les mères, diagnostiquées dépressives ou anxieuses, n’ont pas été traitées par antidépresseurs pendant la grossesse ».
Elle note que «
 leur conclusion, publiée sur le site de Jama Psychiatry, est rassurante : il n’existe aucun lien entre la prise d’antidépresseurs et psychotropes pendant la grossesse et l’apparition d’un déficit intellectuel ».
Les chercheurs écrivent ainsi que 
« le léger surrisque observé est principalement lié à l’âge des parents ou au trouble psychiatrique sous-jacent dont souffre la mère ».
Le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre au CHU de Créteil, observe pour sa part que 
« les effets possibles sur le développement du nourrisson sont une interrogation fréquente chez les femmes sous antidépresseurs qui souhaitent avoir un enfant. Cette étude va apaiser une de leurs craintes potentielles ».

Date de publication : 13 Septembre 2017

« Cancer : le maintien dans l’emploi est-il souhaitable ? »

Le Figaro

C‘est ce que titre Le Figaro, qui relève que « lorsqu’un salarié apprend qu’il a un cancer, à la question du traitement médical de sa maladie peuvent s’ajouter des inquiétudes sur l’avenir de son travail. Et malheureusement, ces inquiétudes sont parfois légitimes. Selon Cancer@Work, un club d’entreprises qui milite pour une meilleure intégration de la maladie, la survenue d’un cancer multiplie actuellement par trois la probabilité de se retrouver au chômage pour le salarié «par rapport à une situation sans cancer» ».
Le journal remarque cependant que
 « l’entreprise, l’Assurance maladie tout comme le salarié auraient intérêt à ce que ce dernier demeure à son poste, que ce soit en tiers-temps, à mi-temps ou en deux-tiers temps. C’est le résultat d’une étude menée par des économistes, sous la direction de Nicolas Bouzou, qui s’intéressent à la situation des 140.000 salariés par an à être diagnostiqués d’un cancer ».
Les auteurs écrivent ainsi qu’
« à partir du moment où l’employé atteint d’un cancer peut effectuer au moins un tiers-temps, et même dans l’hypothèse d’une baisse durable de sa productivité, il est plus rentable pour l’entreprise de le conserver à son poste plutôt que de le licencier et de former un nouvel employé ».
Le Figaro précise en effet que
 « le licenciement coûterait 7323 € à l’entreprise, tandis que cette dernière gagnerait 2276 € à partir du moment où le salarié reste en tiers-temps ».
Le journal continue : 
« Pour le salarié, le maintien dans l’emploi «est financièrement plus confortable que le chômage grâce à l’indemnité compensatoire versée par l’Assurance maladie et qui lui permet de conserver son niveau de revenus pendant un an». Pour les comptes publics c’est également un avantage à partir du moment où le salarié réalise un mi-temps ».
« Selon les calculs des économistes, cela coûte 4577 € aux finances publiques l’année suivant le diagnostic de garder un salarié en tiers-temps, contre un gain de 106 € et de 4788 € respectivement si un mi-temps ou un tiers-temps est aménagé », 
note le quotidien.
Le Figaro observe en outre que
 « lors de la période de traitement (qui dure en moyenne 4 mois, après le diagnostic), il est intéressant économiquement pour les trois parties, selon l’étude, de maintenir le salarié en temps partiel, s’il le souhaite. D’après l’Institut national contre le cancer, près de 77% des personnes sous traitement seraient en mesure de travailler ».
Le quotidien souligne enfin qu’«
 au-delà de l’aspect économique, le maintien en emploi est socialement valorisant pour les personnes atteintes de cancer ».

Date de publication : 13 Septembre 2017

« Alzheimer, une maladie qui fait peur aux Français »

La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui fait savoir que « selon un sondage réalisé pour La Croix, Notre Temps et la Fondation pour la recherche sur Alzheimer, Alzheimer est la deuxième maladie la plus crainte des Français, derrière le cancer ».
Pierre Bienvault observe ainsi : 
« Quelle est la maladie dont l’issue vous ferait le plus peur si vous en étiez atteint un jour ? Quand on leur pose la question, les Français citent la maladie d’Alzheimer en deuxième position, avec 20% des réponses. Juste derrière le cancer (38%) et à égalité avec l’accident vasculaire cérébral (20%). Et ils sont 66% à dire qu’ils ont peur d’être un jour atteint par cette maladie neurodégénérative ».
Le Dr Olivier de Ladoucette, psychiatre et gériatre, président de la Fondation pour la recherche sur Alzheimer, remarque que 
« les Français ont bien compris qu’avec le vieillissement de la population, cette maladie va prendre une place croissante dans les années à venir. Or, il existe un décalage énorme entre la peur que suscite cette maladie et le niveau d’engagement public et privé pour la recherche. Aujourd’hui, nous avons 8 fois moins de fonds alloués sur Alzheimer que sur le cancer ».
Pierre Bienvault constate que 
« 55% des Français disent avoir le sentiment d’être mal informés sur la maladie, 61% sur les symptômes, mais aussi sur les professionnels de santé à consulter en cas de suspicion (66%) ou sur les moyens existants pour la diagnostiquer (70%) ».
« L’enquête montre aussi que seule une petite minorité des Français sait qu’il existe plusieurs formes d’Alzheimer (45%) ou qu’il est possible de réaliser un diagnostic précoce de la maladie (42%) », 
continue le journaliste.
Il note en outre :
 « Les traitements existants permettent-ils de ralentir l’évolution de la maladie ? Ils sont 30% à penser que c’est vrai et 29% à penser que c’est faux, les autres ne sachant pas. Ces opinions assez partagées reflètent bien le clivage au sein des médecins à propos des médicaments anti-Alzheimer ».
Pierre Bienvault rappelle qu’«
 en octobre 2016, la Haute Autorité de santé (HAS) a estimé qu’ils avaient un «intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge par la solidarité nationale». Mais la ministre de la Santé de l’époque, Marisol Touraine, avait décidé de maintenir à 100% le remboursement de ces produits ».
« Au grand dam des généralistes qui, globalement, les jugent inefficaces et non dénués d’effets secondaires. Alors que, de leur côté, les neurologues et les gériatres défendent plutôt les médicaments », 
relève le journaliste.
Le Dr de Ladoucette déclare ainsi que 
« leurs résultats ne sont certes pas spectaculaires mais quand on les arrête, les familles nous disent souvent que leur proche va moins bien. Ces médicaments n’améliorent pas les performances du patient mais freinent son déclin cognitif. En outre, c’est parce qu’ils existent que les familles amènent leur proche en consultation, ce qui permet de mettre en place une prise en charge médico-sociale élargie ».
Pierre Bienvault souligne enfin que 
« les Français sont confiants sur la recherche, estimant à 76% que celle-ci va faire des progrès «très importants» dans les 10 prochaines années pour développer des médicaments permettant de ralentir la progression de la maladie ».
Le Pr Bruno Dubois, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et directeur scientifique de la fondation, remarque : «
 Même s’il faut rester prudent, nous avons des espoirs solides. Ces espoirs reposent sur le développement de médicaments qui pourraient bloquer les lésions de la maladie plusieurs années avant l’apparition des premiers symptômes ».
La Croix se penche en outre sur 
« les signes méconnus d’Alzheimer », rappelant que « si la perte de mémoire est le signe le plus connu de la maladie, les troubles du comportement, de l’humeur et l’agressivité peuvent aussi la définir. Un état souvent mal vécu par les proches ».

Date de publication : 19 Septembre 2017

« Le débat sur l’euthanasie relancé par un livre et une nouvelle proposition de loi »

Le Figaro

C’est ce qu’observe Le Figaro, qui note dans ses pages « société » qu’« instaurée il y a moins de 2 ans, la loi sur la fin de vie prévoit pourtant la sédation profonde jusqu’au décès ».
Le journal relève ainsi qu’«
 un plaidoyer pour l’euthanasie relance le débat. Ce plaidoyer, c’est celui d’Anne Bert, une romancière de 59 ans atteinte de la maladie de Charcot, qui a décidé d’interpeller les politiques et de raconter dans un livre son projet d’aller se faire euthanasier en Belgique ».
« En parallèle, une nouvelle proposition de loi sur la fin de vie «dans la dignité» visant à instaurer une «aide médicalisée active à mourir» a été déposée à l’Assemblée nationale par le député LREM (ex-PS) Jean-Louis Touraine », 
indique le quotidien.
Le député déclare :
 « Il s’agit de répondre à la demande de malades, de plus en plus nombreux aujourd’hui avec les progrès de la médecine, qui ne veulent pas prolonger leur phase de fin de vie et veulent mettre un terme à des souffrances physiques ou psychiques insupportables ».
Le Figaro indique notamment que 
« cette demande serait instruite par un collège de 3 médecins «afin d’en apprécier le caractère libre, éclairé, réfléchi et explicite». L’assistance médicalisée active à mourir «doit pouvoir être réalisée soit par le patient lui-même et en présence du médecin, soit par le médecin», suggère le texte ».
« Du côté du gouvernement, aucun signe n’a cependant été donné en faveur d’une légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté. Le sujet ne figure pas dans le programme de campagne d’Emmanuel Macron. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, estime pour sa part qu’il faut d’abord évaluer la façon dont la récente loi Leonetti/Claeys sur la fin de vie a été mise en œuvre avant de remettre le sujet sur la table », 
observe le quotidien.
Le Figaro publie un entretien avec Anne Bert, qui 
« raconte son choix d’aller se faire euthanasier en Belgique pour ne pas se laisser «emmurer vivante» par la maladie de Charcot ». Elle déclare : « Mon livre est moins militant, plus intime, mais je m’adresse aux citoyens pour briser le tabou sur la fin de vie, la mort et la manière dont on l’envisage. Je l’ai écrit pour interroger, inciter à aller plus loin dans la réflexion. […] Tous les malades en fin de vie ne réclament pas l’euthanasie mais ils veulent avoir le choix ».
Le journal relève en outre que 
« de nombreux malades [sont] «indignés» par cette médiatisation ». Christine Tabuenca, directrice générale de l’association Arsla (Association pour la recherche sur la SLA), déclare que « cela renvoie [aux patients] une image négative et ultime de la maladie alors que la grande majorité d’entre eux ne pense ni à l’euthanasie ni au suicide, qu’ils sont au contraire dans l’espoir et la vie, dans le combat, qu’ils profitent du présent et font tout pour compenser la perte d’autonomie ».
Le Figaro remarque enfin que 
« pour Bernard Devalois, qui dirige le service de médecine palliative de l’hôpital de Pontoise, la maladie de Charcot fait précisément partie des maladies où la nouvelle loi sur la fin de vie s’applique ».
« Les patients «peuvent demander à être débranchés (du respirateur artificiel, NDLR) et à être sédatés en fin de vie pour ne pas souffrir avant de mourir », explique-t-il. La demande d’Anne Bert, selon lui, relève plutôt de la demande de suicide assisté que d’euthanasie », 
conclut le journal.

Date de publication : 19 Septembre 2017

« Stimuler le système immunitaire, une piste pour traiter Alzheimer ? »

Le Figaro

A l’occasion de la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, Le Figaro publie un texte de Guillaume Dorothée, chercheur à l’Inserm, qui « étudie la possibilité d’utiliser le système immunitaire contre les mécanismes qui sous-tendent la maladie d’Alzheimer ».
Le chercheur écrit ainsi :
 « Et si notre propre système immunitaire pouvait contribuer à rétablir les fonctions cognitives, dont la mémoire ? C’est l’espoir généré par les résultats de notre groupe de recherches dans un projet mené en collaboration avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, ICM ».
Guillaume Dorothée explique que 
« traiter une maladie en agissant sur notre propre système de défense, le système immunitaire, c’est le concept de l’immunothérapie. […] Stimuler sélectivement certains acteurs du système immunitaire peut le rendre à nouveau capable de répondre efficacement aux éléments qui nous mettent en danger. Ce type de traitement pourrait également représenter un réel espoir pour les maladies neurodégénératives, en particulier la maladie d’Alzheimer ».
Le chercheur indique que 
« cette maladie se caractérise par une lente dégénérescence des neurones, résultat de la progression de deux types de lésions dues à l’accumulation de protéines pathologiques : d’une part, un peptide entraînant la formation de «plaques amyloïdes» et, d’autre part, des formes anormales de la protéine Tau s’agrégeant dans les neurones ».
Il explique que
 « depuis ces 15 dernières années, les essais cliniques d’immunothérapie menés contre la maladie d’Alzheimer ont cherché à éliminer ou neutraliser spécifiquement les protéines pathologiques responsables des lésions, afin de protéger les neurones. Malheureusement, aucun résultat satisfaisant n’a encore été obtenu à l’heure actuelle ».
Guillaume Dorothée souligne que 
« les choses s’avèrent effectivement plus complexes dans la maladie d’Alzheimer. […] L’approche que nous développons est basée sur une stratégie d’immunomodulation. Il ne s’agit pas de cibler directement les protéines pathologiques responsables des lésions, mais de moduler le système immunitaire pour réorienter de manière bénéfique la réponse neuro-inflammatoire qui se développe dans le cerveau au cours de la maladie et contribue à son évolution ».
Le chercheur précise ainsi : 
« Nous avons pu mettre en évidence qu’une population particulière de cellules immunitaires régule les mécanismes neuro-inflammatoires se développant au cours de la maladie. Nos travaux récents menés chez la souris montrent que l’amplification de ces cellules à l’aide de faibles doses d’interleukine-2, une molécule également du système immunitaire, module certains aspects de la réponse inflammatoire dans le cerveau et retarde la survenue des troubles de la mémoire, sans lien direct avec l’élimination des protéines pathogènes ».
Il ajoute que 
« notre objectif est de mettre en place un essai clinique chez l’homme pour tester l’efficacité de cette approche. L’injection d’interleukine-2 à faibles doses a déjà été testée dans différents protocoles cliniques, notamment dans les greffes de moelle osseuse, le diabète auto-immun ou encore le lupus, et est bien tolérée chez les patients. Cette approche apparaît donc comme une nouvelle piste thérapeutique prometteuse dans la maladie d’Alzheimer », conclut Guillaume Dorothée.

Date de publication : 21 Septembre 2017

« Le cortisol est-il un bon indicateur de stress ? »

La Croix

Denis Sergent fait savoir dans La Croix que « des chercheurs français et autrichiens viennent de montrer [dans Plos One] que, contrairement à ce qu’on pensait, un taux bas de cortisol sanguin chez le cheval trahit un état de «stress chronique». Ce résultat pourrait aussi valoir pour les autres mammifères dont l’homme ».
Le journaliste rappelle en effet que 
« le cortisol sanguin est généralement considéré comme «l’hormone du stress» car son taux augmente lors d’un «stress aigu». Pourtant, son lien avec le «stress chronique», c’est-à-dire un état de détresse prolongé dans le temps, est moins clair ».
Denis Sergent explique que 
« des chercheurs du laboratoire Éthologie animale et humaine (CNRS-Universités de Rennes et de Caen) menés par Martine Hausberger et de l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Inserm-Université de Rennes), en collaboration avec l’université vétérinaire de Vienne, révèlent ainsi qu’un état chronique de mal-être est associé à un taux de cortisol plus bas chez des chevaux adultes observés dans leurs conditions de vie habituelles ».
Le journaliste précise que 
« les chercheurs ont étudié 59 chevaux adultes (44 hongres et 15 juments) de trois centres équestres dans leurs conditions de vie habituelles : hébergement dans des boxes individuels (restriction spatiale et sociale) et travail avec des cavaliers inexpérimentés – autant de facteurs de stress potentiels qui, répétés, peuvent induire un état de mal-être chronique ».
Denis Sergent indique que les chercheurs 
« ont recensé différents indicateurs comportementaux et sanitaires de bien – ou mal-être de ces animaux. […] Ils ont mesuré leur taux de cortisol à la fois à partir de prélèvements sanguins et de fèces. Ces chevaux, qui étaient dans ces conditions depuis au moins un an au moment de l’étude, ont ainsi été suivis pendant plusieurs semaines ».
Le journaliste constate que 
« de manière surprenante, les chevaux en état de mal-être (oreilles en arrière, problèmes de dos, anémie, c’est-à-dire une carence de globules rouges ou d’hémoglobine dans le sang), se sont révélés avoir un taux de cortisol plus faible que les autres chevaux ».
« Ces résultats rejoignent des observations précédentes de l’équipe d’éthologie qui avaient révélé un taux anormalement bas de cortisol chez des chevaux présentant un «syndrome dépressif», c’est-à-dire une attitude apathique, combinant périodes d’immobilité, prostration et absence de réactivité à l’environnement », 
poursuit-il.
Martine Hausberger remarque ainsi que 
« ce résultat peut sembler contre-intuitif, mais pourrait s’expliquer par une usure du système face à un stress suffisamment long et intense. Au bout de combien de temps ce phénomène s’installe-t-il ? C’est l’une des questions auxquelles nous allons maintenant nous attacher. Cette étude montre en tout cas que le cortisol ne devrait pas être utilisé comme un indicateur absolu de stress ou de mal-être ».
Denis Sergent relève qu’
« en effet, un fort taux de cortisol peut aller de pair avec le «stress positif» qui pousse à se dépasser. À l’inverse, un faible taux n’est pas forcément le signe d’animaux non stressés. En dessous d’une certaine valeur, il y aurait au contraire matière à s’inquiéter ».

Date de publication : 21 Septembre 2017

« Des mots face à la maladie de Charcot »

La Croix

Pierre Bienvault note à son tour dans La Croix que « le débat autour du livre d’Anne Bert semble avoir libéré la parole autour d’une maladie souvent oubliée, et qui n’intéresse guère les médias ».
Le journaliste remarque ainsi :
 « C’est comme si d’un seul coup, la parole s’était libérée sur cette maladie aussi terrible qu’incurable. «Je voudrais apporter un témoignage au moment où l’on parle de la maladie de Charcot», écrit Sophie dans un message adressé à La Croix. «En 2006, ma mère est décédée à 55 ans des suites d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA)», précise cette lectrice, en joignant deux textes écrits par sa mère. «Elle s’appelait Catherine. Tous les jours ma grand-mère lui apportait La Croix, et tournait patiemment chaque page» ».
Pierre Bienvault relate ces 
« deux textes sur la vie avec cette maladie neurodégénérative, qui provoque une paralysie progressive des muscles. «La dépendance, c’est plus qu’infantilisant. On n’a plus d’intimité», écrivait Catherine, en ajoutant que cela ne l’empêchait pas de penser ».
Elle ajoutait ainsi : 
« J’ai beau rire ou pleurer pour des riens, ne pas pouvoir dire tout ce que je ressens, je peux lire la tristesse, la colère, l’impatience, la joie ou l’émotion sur le visage de ceux qui m’entourent. J’ai beau voir s’élever des murs de plus en plus hauts autour de moi chaque jour, je me sens malgré tout bien vivante ».
Le journaliste rappelle qu’
« en France, chaque année, on recense 8000 nouveaux cas de SLA. Une maladie rare, orpheline, qui n’intéresse guère les médias. Sauf quand, subitement, elle se met à «faire l’actu». Comme en 2014, avec le Ice Bucket Challenge. Un défi un peu potache, devenu totalement viral sur Internet. […] Une belle tranche de rigolade qui ne disait rien de ce que vivaient les malades. Mais les médecins et les associations s’en contentèrent, éberlués des 100 millions de dollars alors recueillis aux États-Unis contre la maladie ».
« Aujourd’hui, plus personne ne se verse d’eau sur la tête. Et la SLA est retournée dans l’oubli. Jusqu’à la médiatisation autour du livre d’Anne Bert, cette écrivain qui souhaite aller finir sa vie en Belgique en ayant recours à l’euthanasie », 
relève Pierre Bienvault.
Le journaliste indique que 
« ces derniers jours, d’autres malades ont témoigné pour dire qu’ils feraient un autre choix. Sans vraiment critiquer Anne Bert. Juste pour parler de leur vie à eux et de la façon dont ils ont envie de la terminer ».
Pierre Bienvault évoque ainsi le courrier de Marie-Caroline : 
« Le message, là encore, d’une fille pour parler de sa mère. Des années après. Un mail pour raconter l’histoire de Marie Sey, une professeure de lettres, décédée en 2001 d’une SLA. Et qui a écrit un livre sur son histoire ».
« Dans cet ouvrage, l’enseignante décrit des soignants admirables et humains, mais aussi une médecine parfois abrupte et brutale. Elle parle de ce neurologue qui, sur un «ton d’une absolue neutralité, (lui) donna proprement le coup de grâce» : «Dans 6 mois, votre bras droit sera atteint, puis 6 mois après une jambe, encore 6 mois et ce sera l’autre jambe. C’est une maladie embêtante.» », 
continue le journaliste.
Marie Sey écrit ainsi :
 « L’hôpital, une île de solitude et de silence. […] Silence glacial de l’examen, où le médecin ne prête pas plus attention à la patiente qu’il transforme en fakir que s’il travaillait sur un morceau détaché du corps ou sur une dissection. Silence convenu du spécialiste qui ne daigne pas répondre à la malade, présupposée être une arriérée mentale, et prend une tangente provisoire à la fois évasive, supérieure et confortable ».

Date de publication : 26 Septembre 2017

« Stimulé, un patient dans un « état végétatif » récupère une conscience minimale »

Le Monde

C’est ce que titre Le Monde, qui explique : « Il était plongé depuis 15 ans dans un état «d’éveil non répondant», souvent encore nommé «état végétatif». Cet homme, aujourd’hui âgé de 35 ans, a récupéré un état de conscience minimale. Comment ? Grâce à une intervention neurochirurgicale : la stimulation électrique répétée d’un nerf crânien, le nerf vague ».
Le journal indique que 
« ce résultat, publié […] dans Current Biology, a été obtenu par une équipe lyonnaise, associant l’Institut des sciences cognitives-Marc Jeannerod (CNRS – université de Lyon) et les Hospices civils de Lyon ».
Le Monde observe que
 « ce résultat ne manquera pas de raviver un âpre débat médical, scientifique, philosophique et éthique. Quel pronostic livrer, chez un patient qui présente un trouble grave de la conscience ? Avec quelle fiabilité ? Quelle prise en charge lui offrir ? Pour quelle qualité de vie, et dans quel espoir ? ».
Le Pr Lionel Naccache, de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM, hôpital de la Pitié-Salpêtrière) à Paris, réagit :
 « Cette avancée très importante ouvre une nouvelle piste thérapeutique pour des patients à l’état de conscience altéré ».
Le quotidien cite Angela Sirigu, coauteure de ce travail, qui explique :
 « Nous avons voulu explorer les effets de la stimulation du nerf vague chez ce patient : nous avons discuté avec sa famille et obtenu l’accord de celle-ci, ainsi que celui du comité d’éthique ».
Le Monde s’interroge : 
« Mais pourquoi le nerf vague ? Il innerve un territoire très étendu, qui comprend les poumons, le cœur, l’intestin… Mais, surtout, ses terminaisons pénètrent dans le tronc cérébral, à la base du cerveau, pour y stimuler la «formation réticulée». Or, cette structure est un élément critique de la conscience : c’est un système d’allumage et d’éveil ».
Le journal précise que 
« les équipes lyonnaises […] ont implanté une électrode dans le cou de ce patient, à proximité de l’artère carotide gauche, pour stimuler le nerf vague gauche. Celle-ci a été reliée, sous la peau, à un générateur d’impulsions électriques implanté sous la clavicule. Jour et nuit, une stimulation de 30 hertz a été appliquée, par cycles de 30 secondes, suivies de 5 minutes d’arrêt. Les auteurs ont progressivement augmenté l’intensité ».
« Résultat : pas d’effets immédiats. Mais, après un mois de cette stimulation, une double amélioration était observée. Le patient suivait des yeux un objet et il se conformait à des ordres simples, ce qu’il ne faisait pas auparavant », 
note le quotidien.
Le Monde relève outre que 
« l’enregistrement de l’activité du cerveau a révélé des changements importants. L’électroencéphalographie a retrouvé chez ce patient une «signature» spécifique d’un état de conscience minimale, précédemment découverte dans les groupes de Stanislas Dehaene et Lionel Naccache. Et le PET scan a révélé une augmentation de l’activité métabolique du cerveau, dans des régions du cortex comme dans des régions plus profondes ».
Le journal poursuit : 
« La stimulation du nerf vague pourra-t-elle améliorer de façon durable la plasticité cérébrale, même après l’arrêt de la stimulation ? Qui seront les patients qui pourront en bénéficier ? «Tous ne pourront pas y répondre», estime le Pr Steven Laureys [à la tête du GIGA-Consciousness de Liège (Belgique)]. Impossible à ce stade d’extrapoler ».
Le Monde ajoute que 
« la découverte conduit à s’interroger sur la notion «d’amélioration» d’un état de conscience, dès lors qu’elle permet à un patient de prendre conscience de la gravité de son état ». Angela Sirigu observe que « c’est une vraie question. Pour moi, le principal enjeu est de poursuivre l’amélioration, au-delà d’un état de conscience minimale, chez certains patients ».
« La technique pourrait-elle aussi redonner à certains patients un pouvoir décisionnel ? Pourrait-elle leur permettre de dire, à leurs proches et aux médecins, s’ils veulent – ou non – une poursuite de leurs soins ? Vertigineuse question », 
continue le journal.

Date de publication : 26 Septembre 2017

« Il existe un lien entre rêves agités et maladie de Parkinson »

Le Point

Le Point publie un dossier intitulé « Dormez bien », rappelant que « le sommeil est vital pour la santé, la concentration, la mémoire et même la réussite ». Le magazine évoque « les dernières découvertes de la science » et publie notamment un entretien avec le Dr Isabelle Arnulf, directrice de l’unité des pathologies du sommeil à la Pitié-Salpêtrière et chercheuse à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière.
La spécialiste
 « mène une expérience sur les cycles du sommeil » et déclare qu’« il existe un lien entre rêves agités et maladie de Parkinson ».
Le Dr Arnulf explique ce que sont 
« rêves agités » : « C’est un trouble comportemental pendant le sommeil paradoxal qui conduit à extérioriser violemment les cauchemars – qui constituent les trois quarts des rêves. Coups de pied, coups de poing, cris, insultes, chutes…, ces dormeurs se blessent ou blessent fréquemment leur conjoint ».
« Heureusement, ce trouble ne touche que 0,5 à 1% de la population. Mais, après 60 ans, le chiffre passe à 8%. Nous avons identifié une lésion au niveau du tronc cérébral chez les rêveurs agités. Celle-ci fait sauter le verrou qui inhibe nos mouvements dans le sommeil paradoxal. Ce trouble peut être soigné facilement. Malheureusement, nos travaux ont montré que la moitié des personnes affectées développaient une maladie de Parkinson dans les 7 ans », 
indique la neurologue.
Le Point demande ainsi : 
« Les rêves agités seraient-ils le premier signe de neurodégénérescence de cette maladie ? ». Le Dr Arnulf répond : « Chez les plus de 50 ans, oui. Et ils doivent rapidement aller voir un neurologue. Les psys – parfois consultés en premier – doivent identifier ces signaux et nous adresser leurs patients. Les plus jeunes souffrent plus probablement de terreurs nocturnes ou de somnambulisme ».
Elle remarque que 
« les premiers résultats ne tomberont que dans 3 ou 4 ans, mais les laboratoires acceptent désormais les dormeurs agités dans leurs cohortes. Pour ces personnes, qui ne sont pas encore diagnostiquées Parkinson, tous les espoirs sont permis ».
La spécialiste ajoute que pour les autres patients,
 « on progresse aussi ! Presque tous les parkinsoniens font des rêves agités. Or ces personnes incapables de bouger ou de parler le jour ont des gestes et des paroles incroyablement précis lorsqu’elles rêvent ! Comme si la maladie était guérie de manière transitoire. Nous avons identifié une voie cérébrale non parasitée par la maladie, reste à savoir comment la réactiver pendant l’éveil ».

Date de publication : 28 Septembre 2017

 

 


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