03 04 12

« Comment le stress rend malade » 
Le Figaro 
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « des chercheurs de Pittsburgh [Etats-Unis] ont étudié en détail comment l’organisme de personnes en bonne santé réagit face à une infection selon qu’ils sont stressés depuis plusieurs semaines ou pas stressés du tout. Le niveau de stress des «cobayes» était évalué grâce à un questionnaire et lors d’une consultation ».
Le journaliste précise que « pour leur démonstration [publiée dans les PNAS], les chercheurs ont choisi le rhume. […] Le Pr Sheldon Cohen et ses collègues ont évalué le niveau de stress de 125 hommes et 151 femmes âgés en moyenne de 29 ans. La notion de stress prolongé inclut des difficultés durant depuis au moins un mois et entraînant des modifications de la routine quotidienne ».
« Les volontaires ont aussi subi des tests immunologiques au cours des 5 jours d’hospitalisation imposés après l’administration des doses virales de rhume dans les narines. Il s’agissait, pour les chercheurs, d’observer ce qui se passait sur le plan immunitaire dans l’organisme des patients et de surveiller l’apparition ou non de symptômes respiratoires », 
poursuit Damien Mascret.
Le journaliste rappelle que « le cortisol est une hormone libérée par les glandes surrénales en réponse à une agression et qui a un puissant rôle anti-inflammatoire. Les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol. Mais cette expérience inédite a montré que leur système immunitaire finit par s’adapter et résister à l’action du cortisol ».
Les chercheurs écrivent ainsi que « ce qui pourrait être important n’est pas le taux de l’hormone elle-même, mais la façon dont les tissus cibles répondent au cortisol ». Damien Mascret explique que « quand le niveau de résistance au cortisol des cellules immunitaires est élevé, cela signifie qu’elles sont en quelque sorte endormies, sourdes au message anti-inflammatoire du cortisol qui leur est adressé ».
Le journaliste s’interroge : « Cet enchaînement serait-il valable pour d’autres maladies ? Il faudra le démontrer, car l’identification du stress psychologique comme facteur de risque pour la santé n’a, pour l’instant, été relevée de façon convaincante que pour les maladies cardio-vasculaires, les maladies auto-immunes, le diabète et la dépression ».

04 04 12

« Plus d’un jeune sur trois a déjà été ivre à 15 ans » 
La Croix, Le Monde 
Pierre Bienvault indique en effet dans La Croix que « selon une enquête rendue publique hier, 8,5% des adolescents de 15 ans ont une consommation régulière d’alcool et près d’un sur cinq fume du tabac tous les jours. 28% ont déjà goûté au cannabis. Moins de 3% déclarent des usages réguliers ».
Le journaliste rend ainsi compte de chiffres dévoilés hier par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, selon une étude réalisée en 2010 avec l’Inpes et le rectorat de Toulouse : « Au total, 11 500 élèves scolarisés du CM2 à la seconde ont été interrogés ».
Pierre Bienvault retient que « les chiffres restent stables par rapport à la même enquête menée en 2006. […] L’alcool reste la première substance consommée, avec des niveaux d’expérimentation élevés dès 11 ans : à cet âge, près de 6 élèves sur 10 y ont déjà goûté au moins une fois. Les premières ivresses (au moins un épisode dans l’année) concernent 5,8% des 11 ans, 13,6% des 13 ans et 38,1% des 15 ans ».
Le journaliste ajoute qu’« à 11 ans, ils sont 8,8% à déclarer avoir déjà fumé au moins une fois. C’est le cas de 25,4% des élèves de 13 ans et de 55,5% de ceux de 15 ans. Mais le chiffre le plus significatif est celui de l’usage quotidien, qui concerne 18,9% des élèves de 15 ans ».
« Quasi nulle à 11 ans (0,8%), l’expérimentation du cannabis concerne 6,4% des jeunes de 13 ans et 28% de ceux de 15 ans », 
continue Pierre Bienvault.
Le journaliste observe par ailleurs que « la découverte de l’alcool se fait souvent dans un cadre festif, sous le regard bienveillant de parents convaincus que la première coupe de champagne ou la découverte d’un bon vin est un rite ».
Pierre Bienvault interroge notamment le Pr Daniel Thomas, président d’honneur de la Fédération française de cardiologie, qui « incite les parents à réagir face au tabagisme précoce ». Le spécialiste observe en effet que « les fumeurs assurent tous qu’ils ne veulent pas voir leurs enfants tomber dans ce piège. Puis beaucoup relativisent en disant que leur plus grosse crainte, c’est surtout de les voir toucher à d’autres drogues ».
Le Monde remarque quant à lui que « le gouvernement relance le débat sur l’alcool dans les grandes écoles », expliquant que la secrétaire d’Etat à la Jeunesse « veut interdire la vente de boissons alcoolisées aux associations étudiantes ». Jeannette Bougrab déclare ainsi : « L’alcool chez les jeunes est un véritable fléau. Le bizutage a fait l’objet d’un acte fort. Il faut faire la même chose avec l’alcool ».

10 04 12

« Une étude établit un lien entre obésité pendant la grossesse et autisme » 
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que selon une étude américaine parue dans Pediatrics, « les mères obèses ou diabétiques durant la grossesse sont plus susceptibles de donner naissance à un enfant autiste ou rencontrant des retards de développement ».
Le journal explique que les chercheurs « ont examiné 1 004 couples mère-enfant issus d’horizons socio-économiques les plus divers en Californie. Environ la moitié des enfants du groupe étaient autistes, 172 étaient atteints de troubles du développement et 315 étaient considérés comme normaux ».
Le quotidien retient qu’« il est ainsi 67% plus probable qu’une mère obèse mette au monde un enfant autiste qu’une femme au poids considéré comme normal. Elle est aussi deux fois plus susceptible d’avoir un enfant atteint d’un trouble quelconque du développement qu’une mère au poids normal et qui ne souffre pas de diabète ».
Le Parisien ajoute que « plus de 20% des mères ayant un enfant autiste ou atteint d’un retard de développement étaient obèses pendant la grossesse. Tandis que 14% des mères ayant eu des enfants normaux étaient obèses lors de la grossesse ».
Les auteurs écrivent que ces résultats « sont porteurs de sérieuses préoccupations en termes de santé publique ». Le journal rappelle notamment que « le mois dernier, les autorités sanitaires américaines avaient révélé que le nombre de cas d’autisme diagnostiqués chez les enfants américains avait augmenté de 23% de 2006 à 2008, pour s’établir à 1 sur 88 en moyenne ».

16 04 12

« L’énigme des pubertés précoces » 
Le Journal du Dimanche 
Le Journal du Dimanche s’intéresse à ces « fillettes réglées à 8 ans ou ces malformations génitales chez les garçons », et indique que le Pr Charles Sultan, chef des départements d’endocrinologie pédiatrie et d’hormonologie au CHU de Montpellier, « met en cause certains polluants et sonne l’alarme ».
Le journal relève ainsi que « ce médecin a publié dans Gynecological Endocrinology une étude portant sur une fillette française âgée de 4 mois qui présentait des seins volumineux et des saignements vaginaux. Un cas extrême, rarissime. Mais tous les praticiens le constatent : les entrées en puberté se font de plus en plus tôt ».
Le Journal du Dimanche rappelle qu’« une puberté est qualifiée de précoce lorsque le premier signe, le développement mammaire, survient avant 8 ans. En France, la fréquence à 8 ans serait de 10 pour 10.000 filles. Le taux tombe à 2,5 à 6 ans, et à 0,5 avant 4 ans ».
« Mais l’écart séparant la normalité de l’anormalité semble se rétrécir. Ainsi, une étude danoise a montré que le développement des seins débute un an plus tôt chez les fillettes nées en 2006 que chez celles nées en 1991. Et près d’une Américaine sur six voit désormais son corps se modifier dès l’âge de 7 ans, selon une étude parue dans Pediatrics. Curieusement, l’âge moyen des premières règles n’a guère varié, autour de 12 ans et demi », 
poursuit l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute qu’« une entrée en puberté précoce est souvent synonyme de petite taille à l’âge adulte. La croissance, débutée tôt, s’arrête aussi plus tôt ». Le Pr Sultan évoque quant à lui des « risques de développer une obésité, des troubles métaboliques ou des problèmes cardio-vasculaires. Des études ont aussi montré un risque accru de cancer du sein à l’âge adulte ».
Le journal souligne que « les chercheurs estiment que plusieurs facteurs se conjuguent. La sédentarité, l’obésité, l’alimentation riche en protéines animales, l’âge auquel la mère a été réglée… Ils pointent aussi du doigt l’exposition aux substances chimiques, en particulier pendant la vie fœtale », telles que phtalates, bisphénol A, pesticides ou herbicides.
« Même à faible dose, ces perturbateurs endocriniens, qui imitent nos hormones ou bloquent leur action, peuvent bouleverser le système hormonal », note l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute que « les travaux du Pr Sultan montrent que l’exposition à certaines de ces substances chimiques favorise les ambiguïtés sexuelles et les malformations génitales masculines : micropénis, malformations de l’urètre, testicules non descendus dans les bourses… ».
« Après la parution discrète, en mars, d’une circulaire du ministère de l’Agriculture autorisant l’épandage aérien d’une série de pesticides, le Pr Sultan veut à nouveau sonner l’alarme. Il demande l’interdiction à moyen terme de ces polluants », 
continue le journal. Le spécialiste déclare ainsi que « 9 études dans le monde ont rapporté des épidémies de puberté précoce en lien avec la contamination environnementale. C’est un véritable scandale de santé publique ! ».
De son côté, la gynécologue Marianne Buhler « insiste sur la prévention auprès des femmes enceintes, surtout entre 7 et 12 semaines de grossesse », et « préconise quelques gestes simples : éviter tous les contenants alimentaires en plastique et en fer, retirer le plat de l’emballage plastique avant de le réchauffer au micro-ondes, et manger le plus bio possible ».
Et le Dr Catherine Pienkowski, endocrinologue au CHU de Toulouse, rappelle qu’« on dispose désormais d’un traitement efficace : des injections mensuelles ou trimestrielles qui bloquent la progression de la puberté, et dont l’effet est réversible. Mais il ne faut pas attendre. Il convient de consulter dans la première année. Quand la fille est réglée à 8 ans, c’est trop tard ».

24 04 12

 

« Spectaculaire avancée de la génétique du cerveau »
Le Figaro
Le Figaro annonce que «
 des gènes qui accroissent la taille du cerveau ou l’intelligence ont été identifiés grâce à la collaboration d’une centaine d’organismes de recherches disséminés dans le monde ».
Le journal indique en effet que selon un article paru le 15 avril dans Nature Genetics, « les chercheurs du projet Enigma (Enhancing Neuro Imaging Genetics through Metaanalysis) ont procédé à l’analyse de plus de 21 000 individus et sont parvenus à des résultats étonnants. Des résultats confortés par la publication, dans le même numéro, de travaux similaires menés en simultané par un consortium de l’université de Boston ».
Le Figaro explique qu’« en scrutant l’ADN et le scanner cérébral de milliers de patients, les chercheurs ont pu déceler des variations de génétiques présentes chez les individus ayant un plus gros cerveau, mais aussi d’autres variants liés au circuit de la mémoire ».
Le quotidien relève ainsi que « le périmètre crânien (tour de tête) dans l’enfance serait influencé par des gènes du chromosome 12 et la taille du cerveau par des gènes présents sur les chromosomes 6 et 17. Le chromosome 12 et ses variants interviennent par ailleurs sur le volume de l’hippocampe. […] Il reste toutefois à démontrer que les gènes qui «réduisent» le volume de l’hippocampe prédisposent effectivement à la survenue ultérieure d’Alzheimer ».
Le Pr Paul Thompson, coordonnateur du projet Enigma à l’université de Californie, précise : « Nous cherchions des gènes responsables d’atrophie tissulaire et de diminution du volume cérébral car c’est un marqueur biologique impliqué dans des maladies comme la schizophrénie, les troubles bipolaires, la dépression ou la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro ajoute que les chercheurs « ont également identifié une toute petite variation génétique qui augmenterait la taille du cerveau et l’intelligence mesurée par le QI. Une observation à prendre avec des pincettes car cette augmentation est très faible – inférieure à un point – et les contre-exemples ne manquent pas : on peut être très intelligent avec un petit cerveau et l’être beaucoup moins avec un gros cerveau ! ».
Le quotidien observe en outre que « les tentatives pour identifier des gènes impliqués dans des maladies complexes ayant une composante génétique et environnementale, comme les troubles neurologiques ou psychiatriques, sont plutôt décevantes. Il est vrai que même pour des maladies à forte composante héréditaire dans une population donnée, la rareté des mutations génétiques impliquées complique leur identification lorsque l’on ne dispose que de quelques centaines de cas ».
Le Pr Thompson remarque ainsi : « Notre centre ne pouvait pas à lui seul analyser suffisamment de scanners cérébraux pour aboutir à des résultats définitifs. En partageant nos données, nous avons créé un échantillon suffisamment grand pour révéler un schéma clair des variations génétiques et montrer comment ces modifications pouvaient modifier physiquement le cerveau ».



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