Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue de presse – Mai 2009

Revue de presse – Mai 2009


Source Mediscoop

04 05 09

« Le chômage et la santé en tête des inquiétudes des Français »
La Croix
D’après un sondage de réalisé par TNS Sofres pour La Croix et Covéa finances, il s’avère que Si pour les Français, «l’emploi s’enracine comme la crainte principale », « la plus forte hausse, ce mois-ci, concerne la santé et la qualité des soins, qui gagne huit points et atteint 58%, soit un niveau record, jamais enregistré par l’étude sur ce thème. La santé devient ainsi le second sujet de préoccupation des Français » indique La Croix.
Le quotidien précise que « Alors que l’étude a été réalisée avant la montée de l’inquiétude d’une éventuelle pandémie de grippe A, la forte poussée des questions de santé s’explique par l’irruption dans le débat de la protestation contre la réforme de l’hôpital ».

05 05 09
« Manger et dormir, c’est très français »
Libération
Libération note que « Comparés à dix-sept pays de l’OCDE » les français, « consacrent deux heures par jour aux repas» et dorment en moyenne « neuf heures par nuit (..)Même les Espagnols, accros à la sieste ne font pas mieux » ! De quoi confirmer leur réputation de « champions de l’art de vivre » .

06 05 09
« A qui s’adresse le nouveau médicament contre l’obésité ? »
La Croix, Libération, Le Monde
C’est la question que pose La Croix à Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé qui déclare « Ce médicament a un mode d’action mécanique : il inhibe l’absorption des graisses au niveau de l’intestin. Il doit être réservé aux personnes obèses ou en situation de surcharge pondérale importante. Dans ce cas, son efficacité reste modeste, permettant une petite perte de poids ». « De notre point de vue », poursuit-elle, « il est préférable que les personnes obèses ou réellement en surpoids aillent consulter un médecin pour bénéficier d’une prise en charge individuelle et , permettant notamment de traiter certaines pathologies associées assez fréquentes dans ce genre de situation, comme l’hypertension ou le diabète ». Libération qui titre «Régime sans ordonnance pour la pilule antiobésité » note que « depuis son lancement aux Etats-Unis, près de 5 millions de personnes l’ont essayé. A priori sans problème. Hormis quelques flatulences et envies irrésistibles de se soulager » le quotidien indique que l’Afssaps annonce « un plan de pharmacovigilance renforcé est lancé à Rouen, afin de repérer tout effet indésirable grave ». Le Monde ajoute que Alli® « Lancé en 2007 aux Etats-Unis par GlaxoSmithKline suscite de nombreuses craintes ».

« L’hypnose, un complément à l’approche médicale ? »
Le Monde
Le Monde note que « Le 6ème forum de la Confédération francophone d’hypnose et de thérapies brèves se tient du 7 au 9 mai 2009 à la cité des congrès de Nantes. Cette pratique, non reconnue par le conseil national de l’ordre des médecins et contestée par la plupart des psychanalystes tend à se développer en France, notamment dans le domaine du traitement de la douleur ». Le quotidien propose un entretien avec Thierry Servillat, psychiatre, psychothérapeute et président de la CFHTB et de l’Institut Milton H Erickson de Nantes qui explique que « l’hypnose est un outil thérapeutique, une approche très modeste qui doit intervenir en complément de l’approche médicale classique. Son domaine d’intervention est, par excellence, la douleur ». Il précise en outre que l’hypnose peut-être «utilisée en chirurgie, notamment pour des personnes qui auraient des contre-indications à l’anesthésie (..) on y recourt dans le domaine de la dentisterie ou pour des interventions portant sur la thyroïde et dans la chirurgie du sein. Les anesthésistes se forment de plus en plus à cette technique ». Thierry Servillat souligne que « on ne guérit pas de maladies graves comme le cancer par l’hypnose » et que dans le domaine des addictions « cette méthode n’est pas forcément plus utile que l’homéopathie, l’acupuncture ou la relaxation. L’hypnose est un outil parmi d’autres ». Le neuropsychiatre et conseiller national de l’ordre des médecins Piernick Cressard indique pour sa part que « comme l’ostéopathie ou la psychothérapie, on ne sait pas ce que recouvre véritablement l’hypnose (..) c’est une nébuleuse dans laquelle on va rencontrer des gens plus ou moins sérieux sans aucune garantie sur le niveau de formation ou de validité des traitements ». Le Monde remarque que « La Confédération francophone d’hypnose et de thérapies brèves (CFHTB) s’est donné pour but d’harmoniser les formations. Elle recense vingt-deux instituts membres qui sont composés de médecins, psychologues, dentistes et, sous certaines conditions, des professions paramédicales. Tous adhèrent à une charte de déontologie ». Thierry Servillat ajoute que « Dans certains départements, les ordres des médecins transmettent les coordonnées de médecins qui pratiquent l’hypnose ».

07 05 09
« Bioéthique : prudence de mise au conseil d’Etat »
Libération, France Soir
Eric Favreau note dans Libération que « la juridiction s’est prononcée hier sur la filiation, l’embryon et la fin de vie ». Il précise que « Après l’académie de médecine, le Conseil d’Etat se montre opposé à la législation de la pratique des mères porteuses(..) de même, le Conseil d’Etat ne se montre pas partisan d’ouvrir la porte des fécondations artificielles ». Le journaliste rappelle dans son article que les fécondations artificielles sont aujourd’hui réservées aux «couples composés d’une homme et d’une femme en âge de procréer, mariés ou pouvant justifier de deux ans de vie commune ». Il poursuit, « La rendre accessible à des femmes seules ou vivant en couple, « cela supposerait d’admettre la conception médicalement assistée d’un enfant sans ascendance masculine » comme le souligne le Conseil d’Etat qui s’inquiète de « l’effet psychologique que peut avoir sur un enfant l’absence de père biologique ».
Dans son article, Eric Favreau indique également que « les sages se déclarent en faveur d’une levée partielle de l’anonymat des dons de gamètes ». Il en va de même pour « un régime permanent d’autorisation des recherches sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires assorti de conditions strictes ». « Pour le reste », note le journaliste, «c’est la notion de continuité qui prévaut ». Concernant les dons d’organes « on poursuit comme avant, mais en encadrant un peu plus » explique-t-il. Et pour la question de la fin de vie, « on poursuit également dans la ligne de la loi Leonetti, sans ouvrir la porte de l’euthanasie ».
France Soir note que le Conseil d’Etat dit « L’avis du Conseil d’Etat remis hier dans un rapport au premier ministre, François Fillon est une avancée » . Philippe bas, président du groupe de travail de l’instance déclare au quotidien que «Malgré cette avancée qui sera susceptible d’aboutir à des progrès thérapeutiques majeurs, ce « régime permanent de recherche » restera néanmoins « enserré dans des conditions strictes » .

« Plébiscite sur l’euthanasie »
France Soir
Le quotidien rapporte que d’après les résultats d’un sondage BVA réalisé fin avril « huit français sur dix sont favorables à l’euthanasie » un résultat qui « relance le débat ». Selon Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité « Ces résultats confirment ceux des sondages antérieurs, preuve que ce plébiscite « n’est pas lié à l’évocation d’une affaire », comme celle de Chantal Sébire, en mars l’an dernier. Les gens sont toujours sensibles à cette problématique ».

11 05 09
Alimentation et santé : « Bachelot cherche 500 000 volontaires »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge : « Pourquoi meurt-on moins de maladies cardiovasculaires en Ile-de-France ? Comment expliquer que l’incidence des cancers est plus forte dans le Nord-Pas-de-Calais qu’en Midi-Pyrénées ? ».
Le journal indique que « pour le savoir, le ministère de la Santé lance une enquête qui mobilisera 500 000 Français via Internet ».
Le quotidien explique que cette « étude sans précédent, baptisée Nutrinet-santé », a pour but de « mieux connaître les liens entre nutrition et santé en analysant nos comportements au quotidien ».
« Pour y parvenir, les Français sont invités, s’ils le souhaitent, à remplir régulièrement sur un site Internet (www.etude-nutrinet-sante.fr) des questionnaires personnalisés sur leurs habitudes alimentaires et leur mode de vie. Roselyne Bachelot espère convaincre un demi-million d’internautes de jouer le jeu », poursuit Le Parisien.
Le journal cite le Pr Serge Hercberg, en charge du projet, qui remarque que « cette étude nous permettra de disposer à terme de la plus gigantesque base de données au monde sur les rapports entre nutrition et santé ».
Le quotidien précise que « les internautes, dont l’anonymat sera préservé, […] seront suivis pendant 5 ans sur le plan nutritionnel. Les résultats de cette campagne ne seront ensuite utilisés qu’à des fins scientifiques ».

« L’addiction au jeu sur écran, une notion contestée »
Libération
Libération se penche sur la « dépendance aux jeux sur écran », et livre un entretien avec le psychiatre Marc Valleur, médecin-chef de l’hôpital Marmottan (Paris), qui « reçoit 75 joueurs par an pour un problème d’« addiction» ».
Le journal remarque que « fin avril, une étude de l’université de l’Iowa (Etats-Unis) assénait que près d’un enfant américain sur dix souffre de dépendance pathologique à ces jeux, mais en France cette notion est loin de faire consensus ».
Le quotidien note que « Marc Valleur passe son temps à rassurer des parents qui prennent pour addiction une passion. Reste qu’une «infime partie» bascule ».
Marc Valleur observe qu’« a priori, le jeu semble une caricature des mauvais côtés de la vie : il repose sur des épreuves, fonctionne par classements dans un univers parfois violent. Sauf que la violence y est virtuelle et la mort réversible. La fonction cathartique est parfaitement remplie. Et le jeu, lui, est juste, gratifiant. Tout effort est récompensé ».
Libération relève que l’addiction au jeu est une « notion contestée » et note qu’« au-delà de ce débat, l’ensemble des psys s’accorde pour trouver au jeu vidé, pratiqué à une dose raisonnable, des vertus éducatives : développement de réflexes, du sens stratégique, socialisation ».

12 05 09
« Quand la grossesse trouble le sommeil »
Sciences et Avenir, numéro 747
Sciences et Avenir note en effet que « la prévalence du syndrome d’apnées, qui associe pauses respiratoires répétées et ronflements nocturnes à des troubles de la vigilance avec somnolence diurne touche environ 5 % des femmes enceintes ».
« La prise de poids, le refoulement du diaphragme vers le thorax et la congestion nasale liée aux modifications hormonales sont autant de facteurs prédisposant les futures mères à ce type de trouble », explique le mensuel, qui relaie une publication du Journal of the American Board of Family Medicine.
Le mensuel relève en outre que « les données disponibles suggèrent que ce syndrome favorise l’hypertension artérielle gravidique », mais précise que « le risque de retard de croissance intra-utérin pouvant résulter d’un déficit d’oxygénation du fœtus n’est pas établi ».
Sciences et Avenir conclut que « le traitement standard reste la ventilation en pression positive continue, à l’aide d’un appareillage nocturne ».

13 05 09
« Les grossesses multiples ont fortement augmenté »
La Croix
La Croix remarque en effet que « depuis 30 ans, les femmes sont de plus en plus nombreuses à attendre des jumeaux ou des triplés, avec un risque accru de prématurité ».
Le journal souligne qu’« aujourd’hui, la moitié des accouchements en France ont lieu entre les 30 et 39 ans de la femme. La hausse est surtout imputable au développement croissant des traitements de l’infertilité, et à la multiplication des fécondations in vitro ».
« On estime ainsi que près de 40% des naissances de jumeaux sont issues de traitements de la stérilité », remarque le quotidien, ajoutant que « ces 10 dernières années, la prématurité a augmenté de 15 % en France, sous l’effet de la hausse de ces grossesses multiples, mais aussi des interventions des équipes médicales, qui font plus souvent le choix de déclencher un accouchement précoce ».
La Croix parle ainsi de l’« inquiétude qui se traduit par une remise en question de l’accouchement prématuré provoqué par les médecins, notamment à cause des risques de séquelle pour l‘enfant. Bien que, dans certains cas, il soit un «moindre mal» au vu des dangers courus par la mère ou le foetus ».
Le journal indique que « la fondation PremUp, réseau de coopération scientifique, veut alerter sur cette évolution »,puis se penche sur le « débat international pour savoir comment améliorer les traitements de l’infertilité, tout en évitant les accouchements multiples ».

15 05 09
« Les sages-femmes seront peut-être autorisées à pratiquer des avortements »
La Croix
La Croix fait savoir que « dans le cadre du projet de loi sur l’hôpital, actuellement en discussion au Palais-Bourbon, la commission des affaires sociales a adopté un amendement autorisant les sages-femmes à pratiquer des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse ».
Le journal cite la députée Bérengère Poletti, auteur du rapport de suivi de la loi sur l’IVG en octobre 2008, qui « justifie le recours aux sages-femmes par le fait que l’accès à l’IVG médicamenteuse en ville reste très inégal ».
Le quotidien remarque que les sages-femmes « sont d’accord », et indique que l’amendement du Sénat « propose «d’expérimenter» le recours aux sages-femmes «dans une région française connaissant un taux important de recours à l’interruption volontaire de grossesse» ».
La Croix ajoute que « dans un communiqué, l’Alliance pour les droits de la vie proteste ».

« Rêvasser stimule l’activité cérébrale »
Le Figaro
Le Figaro indique qu’une étude canadienne publiée dans les PNAS « montre que, contrairement aux idées reçues, la rêverie stimule le cerveau ».
Le journal explique que « ces travaux ont été menés à partir d’images obtenues par IRM. […] Les chercheurs canadiens ont observé que plutôt que de «ralentir» le cerveau, le fait de rêvasser lui permet au contraire de résoudre des problèmes complexes ».
Le Dr Kalina Christoff, directrice du laboratoire de sciences neurologiques de l’université British Columbia de Vancouver, qui a dirigé les travaux, note ainsi que « quand il n’est pas stimulé par des demandes extérieures, le cerveau humain travaille souvent avec une grande rigueur ».
Le Figaro remarque que « le fait que certaines régions du cerveau «travaillent» plus quand le sujet n’est pas concentré sur une tâche précise est l’une des plus grandes découvertes neuroscientifiques de cette dernière décennie. La partie du cerveau en question s’appelle le cortex préfrontal moyen ».
« Elle est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures, comme le langage, la mémoire, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives », poursuit le journal, qui ajoute : « La grande question est de savoir pourquoi certaines zones de l’encéphale sont activées et d’autres non ».

18 05 09
« Les transsexuels ne seront plus assimilés à des malades mentaux »
La Croix, Le Monde, L’Humanité, Le Figaro
La Croix se penche sur une « première mondiale », indiquant que selon Roselyne Bachelot, « la France compte rayer la transsexualité de la liste des maladies mentales ».
« Une décision qui fait d’elle le premier pays à se démarquer de l’OMS, pour laquelle le désir de changer de sexe continue de s’apparenter à un trouble mental », remarque le journal.
Le quotidien note toutefois que « tout en approuvant la décision, […] les personnes transsexuelles estiment cette avancée insuffisante ».
La Croix relève notamment que « l’interassociative Lesbienne, gaie, bi et trans attend une réforme en profondeur des conditions présidant au changement d’identité ».
Le Figaro constate également que « la transsexualité ne sera plus classée maladie mentale en France ».
Le journal rappelle que « jusqu’à présent, les transsexuels bénéficiaient d’une exonération du ticket modérateur pour leur prise en charge médicale au titre d’une affection psychiatrique de longue durée pour «troubles récurrents ou persistants» ».
L’Humanité indique de son côté que « la ministre de la Santé a saisi «ces derniers jours» la Haute autorité de santé en vue d’un décret », tandis que Le Monde publie un appel de personnalités de la politique, de la médecine… « en faveur des transsexuel(le)s ».

19 05 09
« Alzheimer : retarder le départ à la retraite réduit le risque »
Le Figaro
Anne Jouan note dans Le Figaro que selon les travaux de chercheurs de l’Institut de psychiatrie du Kings College de Londres, publiés dans The International Journal of Geriatric Psychiatry, « travailler longtemps, autrement dit partir à la retraite le plus tard possible, a des effets bénéfiques sur les stimulations du cerveau, au point même de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
La journaliste explique ainsi que « John Powell, spécialiste en génétique, et Simon Lovestone, professeur de psychiatrie, ont étudié 382 Britanniques, exclusivement des hommes, atteints de démence sénile. Ils ont relevé que ceux qui avaient continué à travailler longtemps après l’âge moyen du départ à la retraite avaient souffert de la maladie d’Alzheimer bien plus tard que ceux qui ont arrêté tôt de travailler ».
Anne Jouan précise que « chaque année de travail en plus serait même associée à un retard de 6 semaines pour l’apparition des premiers symptômes de la maladie ».
« En résumé, garder une activité intellectuelle, physique et sociale à tout âge apporte d’importants bénéfices pour la santé, en contribuant notamment à réduire le risque de démence », observe la journaliste.
Anne Jouan remarque que « la taille réduite des effectifs étudiés ne permet cependant pas de tirer de conclusions définitives. Et les auteurs insistent sur le fait que les conditions de la retraite ont une importance évidemment non négligeable, certains individus étant plus actifs intellectuellement à la retraite que lorsqu’ils travaillaient ».

« Quand des charlatans se font passer pour des thérapeutes »
La Croix, Le Figaro
La Croix observe sur une double page que « dans son dernier rapport, rendu public aujourd’hui, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires épingle de nouveau les psychothérapies déviantes ».
Le journal relève ainsi que « jamais les psychothérapeutes n’ont eu autant de succès. Les «vrais», c’est-à-dire ceux qui ont été formés à des techniques éprouvées ; mais aussi les «faux», les charlatans, qui n’ont de thérapeutes que le nom ».
Le quotidien note que le rapport de la Miviludes « parle d’une «explosion de la bulle psy accompagnée de nombreuses déviances» ».
La Croix constate que « de 25 à 30% de ceux qui se disent psychothérapeutes ne sont ni psychiatres, ni psychanalystes, ni titulaires d’un diplôme de psychologue ».
Le journal remarque ainsi que « le titre de psychothérapeute n’est pas protégé : n’importe qui peut s’en réclamer. Plus pour longtemps toutefois, puisque l’article réglementant la profession devrait enfin être adopté dans le cadre de la loi sur l’hôpital ».
Le quotidien note qu’« en attendant, la Miviludes dit avoir été alertée par des témoignages inquiétants sur deux types de déviance : d’abord, la nouvelle médecine germanique, inspirée par le Dr Geerd Hamer. Celle-ci «développe la thèse que toute maladie, et en particulier les cancers, naissent de graves conflits psychologiques non résolus (…) enfouis dans l’inconscient du malade. Le décryptage de ce conflit conduit à la guérison» ».
« La mission de lutte contre les sectes s’inquiète aussi de la pratique des faux souvenirs induits. L’an dernier déjà, la Miviludes avait épinglé cette dérive thérapeutique consistant à persuader un patient, une femme le plus souvent, que les troubles dont elle souffre sont la conséquence de l’abus sexuel que lui aurait fait subir son père ou sa mère dans l’enfance », continue La Croix.
Le Figaro publie quant à lui un entretien avec le président de la Miviludes, Georges Fenech, qui note que « la mouvance sectaire investit largement le champ de la santé ».
Le responsable ajoute que le ministère de la Santé « va recenser toutes les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique et les évaluer. Les premiers résultats de ce travail seront consultables sur Internet en 2010. À partir de cette évaluation, les pouvoirs publics pourraient interdire certaines pratiques par voie législative ».

« Soignants en souffrance »
L’Humanité
L’Humanité consacre deux pages à ces « soignants en souffrance », observant que « tous le répètent : leurs conditions de travail se dégradent ».
Le journal fait ainsi un « tour d’horizon de la situation au sein de l’AP-HP », où « tous les signaux sont au rouge ».
« Un tiers des personnels paramédicaux abandonnent leur carrière en cours de route. De leur côté, les médecins affichent des taux élevés d’épuisement professionnel. A l’origine, l’intensification du travail liée au manque de personnel », remarque le quotidien.
L’Humanité livre les propos de trois professionnelles, dont Madeleine Estryn-Béhar, médecin du travail à l’AP-HP, qui observe qu’« il faut promouvoir le travail d’équipe. Tous les indicateurs le montrent : quand il y a travail collectif, les soignants font moins d’erreurs, ils peuvent éduquer le malade, ils ne pensent plus à partir et envisagent de faire une carrière complète ».
Le quotidien livre en outre le témoignage anonyme d’une infirmière dans un CHU de province, qui « illustre le malaise vécu par tous les soignants ».
La soignante déclare notamment : « Au quotidien, nous sommes constamment en service minimum pour assurer la sécurité des patients. […] J’ai peur que le stress me fasse oublier un soin, que la pression m’empêche de prendre le temps avec un patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais calcul de dose, administrer un produit au mauvais patient… ».

Toxicomanie : « Des «shoots» médicalement assistés »
Libération
Libération fait savoir que « des associations luttant pour la prévention [de la toxicomanie] ouvrent pour un jour à Paris une salle d’injection ».
Le journal remarque qu’une structure de ce genre est « illégale puisque la loi de 1970 interdit l’usage des drogues. C’est précisément cette «exception culturelle française» que le collectif […] cherche à dénoncer à travers cette action éphémère ».
Le quotidien explique que « la plupart des pays se sont en effet résignés à ouvrir ce genre de lieux, dans le seul but de limiter les contaminations virales et les morts par overdose ».
Libération note qu’« aux yeux des associations organisatrices, la politique de réduction des risques «manque de volonté politique» en France ».
Le journal cite en outre la fédération SOS hépatites, « associée à cette action », qui rappelle : « Une nouvelle contamination toutes les heures en France, et personne n’en parle. Le silence est assourdissant ».

20 05 09
« Gestation pour autrui : les enfants fantômes de la République »
Libération, L’Express numéro 3020
Libération consacre une double page à ces « enfants nés à l’étranger de mères porteuses [qui] ne peuvent avoir d’état civil en France ».
« Jusqu’à quand ? », s’interroge le journal, qui parle d’« enfants interdits. Les enfants cachés que la République feint de ne pas voir ».
Le quotidien rappelle en effet qu’en France, « la gestation pour autrui est interdite, la filiation [de ces enfants] n’est pas reconnue. […] Lors de la révision des lois de bioéthique (prévue l’an prochain), les législateurs devront pourtant se pencher sur leur sort », continue Libération.
Le journal observe que les couples ayant fait appel à une mère porteuse à l’étranger « hésitent tous à faire des démarches pour obtenir un statut pour leurs enfants ».
Le quotidien rappelle qu’« on estime que 400 couples chaque année se rendent à l’étranger pour avoir recours à une gestation pour autrui », puis livre les témoignages de parents qui « ont eu recours à une gestatrice ».
De son côté, L’Express livre une interview de René Frydman, « pionnier de la procréation assistée », qui « s’insurge contre la légalisation en France de la maternité pour autrui ».
Le magazine note ainsi que l’obstétricien « se montre intraitable sur le sujet » et a signé, « avec une cinquantaine de personnalités, un appel pour que soit maintenue l’interdiction de cette pratique dans la prochaine loi de bioéthique ».
René Frydman déclare notamment : « Je suis outré par le lobbying de certaines associations qui prônent la légalisation de cette pratique pour défendre les intérêts de quelques nantis ».
« Il faut savoir qu’il n’y a pas de mères porteuses sans commerce. Il n’y a pas de don ici, c’est une location d’utérus au profit d’une autre personne, avec des intermédiaires, des avocats, des médecins qui prennent chacun leur dû sur le dos de la femme. C’est de l’aliénation », poursuit le praticien.

« Docteur, j’ai peur d’avoir Alzheimer »
Le Monde
Le Monde remarque dans un article que « sur fond de peur de la maladie d’Alzheimer, les trous de mémoire dits « bénins » se multiplient ».
Le journal cite notamment le Pr Bruno Dubois, neurologue à La Pitié-Salpêtrière (Paris), qui note : « Plus de la moitié des gens de plus de 50 ans se plaignent de leur mémoire. Il y a 11% de plaintes mnésiques dans mon service, et ce chiffre tend à augmenter ».
Le Monde relève que « ce constat est partagé par d’autres médecins. […] Mais avoir parfois la mémoire qui flanche n’a rien d’anormal ».
Le Pr Dubois précise en effet que « les plaintes de mémoire ne signifient pas forcément déficits de mémoire. Ce type de troubles est un phénomène banal ».
Le Monde explique que « les trous de mémoire sont souvent liés à des troubles attentionnels qui s’expliquent par l’évolution de nos sociétés modernes et le stress de la vie quotidienne », Bruno Dubois ajoutant que « les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer ne se plaignent d’aucun trouble ».
Le quotidien observe que « l’appréhension de la maladie d’Alzheimer […] est très forte ; d’autant plus forte que cette pathologie génère un fort sentiment d’impuissance ».

« La publicité pour l’alcool sur Internet passe mal »
Le Parisien
Le Parisien indique que « l’Académie de médecine, 14 associations et 8 personnalités se sont réunies hier pour dénoncer un amendement à la loi sur la santé actuellement examinée au Sénat, qui autorise la publicité pour l’alcool sur Internet ».
Le journal observe que « pour ces personnalités, qui parlent de «risque sanitaire et social majeur» et qui ont écrit une lettre ouverte au président de la République, les premières victimes de cette disposition seraient les jeunes, grands utilisateurs du Web ».
Le quotidien note d’ailleurs que « leur surconsommation inquiète : 6 étudiants sur 10 déclarent consommer régulièrement de l’alcool ».

22 05 09
« Bientôt, des «photos choc» sur les paquets de cigarettes français »
La Croix
Pierre Bienvault note en effet dans La Croix que « Roselyne Bachelot veut obliger les cigarettiers à apposer sur leurs produits des messages sanitaires visuels. En clair, des photos plus ou moins «choc» destinées à renforcer l’impact des messages de prévention ».
Le journaliste indique que « cette mesure devrait être confirmée la semaine prochaine par la ministre de la Santé lors de la présentation de sa nouvelle campagne anti-tabac ».
Pierre Bienvault remarque que « la prévention par l’image est réclamée de longue date par les associations réunies au sein de l’Alliance contre le tabac ».
Le journaliste note que « la mise en place de messages visuels figure dans la convention cadre anti-tabac de l’OMS, que la France a ratifiée en 2004. La mesure semble donc inéluctable, même si son calendrier n’est pas encore arrêté ».
Pierre Bienvault explique que « pour faire son choix, le ministère pourra piocher dans une banque de 42 images mises à disposition par l’Union européenne. Un échantillon où l’on trouve des clichés très durs (poumons d’un malade atteint de cancer, dents complètement gâtées…) et d’autres plus légers (une pomme fripée symbolisant le vieillissement de la peau, une cigarette recourbée mimant l’impuissance sexuelle) ».
Karine Gallopel-Morvan, chercheuse en marketing social à l’université de Rennes et qui a fait deux études sur le sujet, remarque : « Les photos attirent davantage l’attention et les messages sanitaires sont, de ce fait, mieux retenus par les fumeurs. […] Ce sont les images chocs qui sont les plus efficaces, celles qui suscitent la plus grande prise de conscience des risques ».
Pierre Bienvault observe que « certains spécialistes se montrent toutefois réservés, estimant que cette confrontation avec les effets du tabac peut générer des émotions négatives de peur et, au final, entraîner des réactions défensives et contre-productives ».
Karine Gallopel-Morvan répond que « rien de tel n’a été constaté dans les pays ayant un certain recul sur le sujet. Les études montrent au contraire un lien positif entre la peur ressentie et la modification de comportement du fumeur ».

« Obésité : GlaxoSmithKline satisfait du lancement d’Alli »
Les Echos
Les Echos constate en effet qu’« à moins de deux mois des vacances d’été, nul n’a pu échapper à la publicité d’Alli ».
Le journal remarque que « le laboratoire s’estime plutôt satisfait des ventes des premiers jours », puis note que « les grossistes sont en rupture de stock ».
Le quotidien relève ainsi que « dans certaines pharmacies, les 36 boîtes commandées ont été vendues dans la journée du 6 mai, jour du lancement ».
Les Echos rappelle qu’« Alli est réservé aux personnes présentant un indice de masse corporelle supérieur à 28, à charge pour le pharmacien de vérifier la corpulence des patients ».
« Mais les moyens de contournement existent, qui vont d’un éventuel manque de scrupules des titulaires d’officine à la ruse des clients, qui font acheter le produit par une personne de leur entourage, en passant par la vente sur Internet », remarque le journal.
Le quotidien précise que « les ventes sont très variables selon les officines. […] A Paris, certaines officines n’ont pas vendu une seule boîte ».
Les Echos note enfin que « le site Web censé accompagner les patients est encore en construction. Il sera «disponible à l’été 2009», les autorités sanitaires françaises ayant demandé à GSK des modifications techniques ».
Le journal rappelle que l’Afssaps « a annoncé qu’Alli ferait l’objet d’une surveillance renforcée, notamment en raison des effets indésirables du produit ».

25 05 09
« Des images chocs pour effrayer les fumeurs »
Le Parisien
Le Parisien indique à son tour que des « images chocs » « devraient être apposées sur les paquets de cigarettes dans les prochains mois, selon les souhaits de Roselyne Bachelot ».
Le journal note ainsi que la ministre de la Santé « devrait annoncer cette décision cette semaine, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, qui a lieu dimanche ».
Le quotidien publie certains visuels, remarquant : « Sur les photos, la plaie est béante, la tumeur horrible, les dents noires et déchaussées… Quant au regard de l’enfant sous respirateur artificiel, il est insoutenable ! ».
Le Parisien explique que « ces clichés devraient figurer sur l’une des faces du paquet de cigarettes, l’autre accueillant un avertissement du type de ce qui existe déjà aujourd’hui : «Fumer peut entraîner une mort lente et douloureuse» ou «Protégez les enfants : ne leur faites pas respirer votre fumée» ».
Le quotidien ajoute que Roselyne Bachelot « espère voir ces photos chocs sur tous les paquets d’ici à la fin de l’année. Mais les industriels du tabac risquent de traîner des pieds devant cette mesure, qui ne les enchante guère ».
Le journal aborde l’« impact indéniable » de ces clichés, et cite Karine Gallopel-Morvan, chercheuse en marketing social à l’université de Rennes, auteur d’un rapport pour l’Institut national du cancer.
La spécialiste observe que « ces photos attirent plus l’attention que les textes seuls, améliorent les connaissances des fumeurs sur les méfaits du tabac et réussissent à casser le travail de marketing fait sur les paquets pour séduire les jeunes ».

« Plus l’insomnie s’installe, moins il est facile de s’en débarrasser »
La Recherche, mai 2009
C’est ce que note La Recherche, qui aborde brièvement une étude menée auprès de 388 adultes âgés en moyenne de 44,8 ans (CM Morin et al., Arch. Intern. Med., 169, 447, 2009).
Le magazine indique que parmi ces sujets, « 119 étaient atteints d’un véritable syndrome : insomnie 3 nuits par semaine depuis au moins un mois. […] Les 269 autres étaient victimes d’insomnies passagères ».
Le mensuel explique qu’« au bout de 3 ans, dans le premier groupe, 46% des patients sont restés atteints du syndrome lourd, 37% devenus des insomniaques légers, et 17% de bons dormeurs ».
La Recherche précise que « chez les insomniaques légers, 48,7% le sont restés, 12,9% sont tombés dans le syndrome lourd, et 38,4% sont devenus de bons dormeurs ».

28 05 09
« Il a mis au point une technique de détection précoce d’Alzheimer »
La Croix, L’Express numéro 3021
La Croix se penche sur les travaux de Pierre Celsis, directeur de recherche à l’Inserm de Toulouse, qui « vient de mettre au point […] une technique de dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal explique que son équipe « s’est concentrée sur l’étude de l’épaisseur corticale. […] Avec un traitement logiciel adéquat des mesures sur l’épaisseur corticale recueillies à partir d’un IRM, les chercheurs parviennent à prédire correctement l’évolution du patient dans 3 cas sur 4 ».
Pierre Celsis indique qu’« à terme, des neurologues pourraient disposer de ce logiciel qui donne un résultat en moins de 15 minutes ».
Le chercheur ajoute : « Notre outil ne révolutionne pas le diagnostic de la maladie. […] Mais pour les médecins, ce genre d’indication peut non seulement lever certains doutes mais aussi favoriser le dialogue avec le patient et les familles ».
La Croix note que « Pierre Celsis mise beaucoup sur l’avenir de cette technique, […] adaptable selon lui pour détecter d’autres pathologies, comme la démence fronto-temporale ou même certaines formes de dyslexie ».
L’Express s’intéresse de son côté à un système vidéo automatisé à domicile, « pour assurer la sécurité des personnes atteintes de la maladie », qui « pourrait soulager les proches ».
Le magazine explique que « les images enregistrées [par une caméra de surveillance] sont non pas visionnées, mais analysées par un ordinateur capable d’y repérer les mouvements anormaux, par exemple une chute ou une crise de convulsions », et d’alerter ainsi un opérateur.
L’hebdomadaire précise que « le risque d’abus est pris en compte. La société [Link Care Services] ne souscrit pas d’abonnement au-delà de 4 heures d’affilée ».

29 05 09
« La première cigarette, c’est la pire »
Le Parisien
C’est ce qu’observe Le Parisien, qui livre sur une page « les conseils d’un expert pour éviter ce piège, alors qu’une nouvelle campagne antitabac est lancée aujourd’hui ».
Le journal remarque en effet que « physiologiquement plus sensibles au tabac que les adultes, les jeunes deviennent dépendants bien plus vite : un ado sur deux qui a essayé de fumer entre 11 et 15 ans va continuer par la suite ! ».
Le quotidien livre ainsi les conseils du Pr Daniel Thomas, président de la Fédération française de cardiologie, relevant notamment : « Pas la peine de vous cacher pour fumer, parlez-en plutôt à vos enfants. […] Pour le cardiologue, la recette tient dans la discussion familiale ».
Le Parisien relève en outre que « seuls 18 % des ados fumeurs déclarent que leurs parents essaient de les convaincre d’arrêter, en expliquant pourquoi c’est mauvais. Pourtant, parmi les jeunes qui ont arrêté de fumer, 48 % déclarent l’avoir fait à la demande des parents ».

« La civilisation, c’est mauvais pour la santé »
Courrier International, numéro 969
Courrier International constate en effet que selon un article publié dans Science, « contrairement aux idées reçues, le développement de l’agriculture et des cités a été synonyme de maladies et de vie plus courte ».
Science cite ainsi Clark Spencer Larsen, spécialiste en bioarchéologie de l’université de l’Etat de l’Ohio, à Columbus (Etats-Unis), qui note : « Nous avons constaté un déclin général de la santé de l’homme sur tout le continent européen et autour du bassin méditerranéen au cours de 3 000 dernières années ».
La revue explique notamment que « les spécialistes ont utilisé des indicateurs de santé harmonisés pour étudier les restes de squelettes et déterminer la taille de l’individu, l’état de sa dentition, les maladies articulaires dégénératives, les anémies, les traumatismes et son alimentation ».
« Leurs travaux mettent en évidence une diminution de la taille des individus et une augmentation du nombre de lésions osseuses caractéristiques de la lèpre et de la tuberculose. Celles-ci seraient dues à la proximité du bétail et à la vie en communauté dans de mauvaises conditions d’hygiène », poursuit Science.
La revue ajoute que « le nombre de caries dentaires a également augmenté avec l’adoption d’un nouveau régime alimentaire favorisant les céréales, et donc les sucres, au détriment des autres nutriments ».
Science note que les hommes se sont installés en ville « sans doute parce qu’ils s’y sentaient plus en sûreté. […] Mais, pendant des siècles, les inégalités sociales et politiques dans les villes ont été pratiquement synonyme de mort précoce pour les catégories n’appartenant pas aux élites ».
La revue précise qu’« après ce long déclin, l’état de santé des Européens commença à s’améliorer à partir du milieu du XIXème siècle ».
« Les spécialistes observent toutefois une légère diminution de la taille et une dégradation de l’état de santé des Américains depuis les années 1950. Ce phénomène est probablement lié aux mauvaises habitudes alimentaires des personnes atteintes d’obésité », remarque Science.

« Santé : des infos pratiques au bout du fil »
Le Parisien
Le Parisien aborde la mise en place par la Mutualité française du service téléphonique « Priorité santé mutualiste » (39 35), qui « permet d’accéder anonymement à des conseils santé et de s’orienter dans le système de soins ».
Le journal explique : « A bout du fil, 10 professionnels de santé (médecin, infirmiers, diététiciens, etc.) répondent à toutes les questions pratiques liées au cancer, aux maladies cardio-vasculaires, aux addictions et à l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap ».
Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, précise que « le service est réservé aux adhérents des mutuelles qui ont passé des conventions avec nous. Mais, d’ores et déjà, 10 millions d’adhérents, soit 20 millions de Français, peuvent bénéficier du dispositif ».

Revue de presse – Avril 2009

Revue de presse – Avril 2009


Source Mediscoop

1 04 09

« Un triple meurtrier s’échappe d’un hôpital psychiatrique »
Le Parisien

Le Parisien note sur une page que « souffrant de graves troubles psychiatriques et auteur de trois meurtres, un patient en fugue d’un hôpital des Yvelines est activement recherché ».
« Samedi, Jean-Claude Lacroix est parvenu à quitter sa chambre du centre médico-psychologique Jean-Martin-Charcot à Plaisir avant de disparaître », indique ainsi le journal.
Le quotidien cite une source policière, qui précise que le patient « était admis depuis 2001 dans une unité au sein de laquelle il pouvait librement se déplacer. En revanche, il n’avait pas accès à l’extérieur de l’établissement ».
La direction de l’établissement indique de son côté que « ce patient était intégré à la vie de l’établissement. Il n’a jamais posé aucun problème. En revanche, il n’était pas censé quitter l’hôpital ».
Le Parisien fait savoir que « les policiers de la brigade criminelle de la PJ de Versailles (Yvelines) ont été chargés de la poursuite de l’enquête ».

02 04 09

« Les enfants sont de plus en plus stressés à l’école »
Le Figaro

Le Figaro observe en effet : « Mal au ventre, insomnies, pleurs, crises d’angoisse… De plus en plus, les parents sont confrontés à des réactions de leurs enfants face à la pression de l’école ».
Le journal relaie un sondage de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, effectué par l’institut CSA, sur « la perception par les parents du stress de leurs enfants à l’école ».
Le quotidien relève ainsi que « 31% des parents ont le sentiment que leurs enfants sont stressés par l’école, parmi lesquels 7% disent que leurs enfants sont très stressés ».
Le Figaro précise que « ce chiffre augmente quand on parle aux parents de leur propre sentiment, puisque 52% d’entre eux sont stressés par la réussite scolaire de leurs enfants », et observe donc que selon ce sondage, « l’angoisse des parents expliquerait en partie » le stress de leurs enfants.
Le journal relève que « parmi les facteurs déclenchant ces angoisses, les notes et l’évaluation arrivent en tête de liste, avec 39% des réponses, tandis que la peur de l’avenir (31%) et un système scolaire mal adapté aux besoins (30%) sont également responsables ».
« Aux difficultés scolaires d’apprentissage classique vient s’ajouter ce que les psychologues qualifient d’«anxiété de la performance» », continue le quotidien.

« Autisme France appelle à passer aux actes »
La Croix

La Croix note qu’« à l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, l’association Autisme France publie un livre blanc qui fait le bilan de la situation des malades et demande au gouvernement d’agir ».
Le journal relève que l’association « appelle à l’action pour améliorer le quotidien des 400.000 autistes en France », notamment en développant « des structures diverses pour proposer un accompagnement personnalisé ».
Le quotidien ajoute que la présidente de l’association, Mireille Lemahieu, « rappelle aussi la promesse du gouvernement d’établir un socle commun de connaissances pour améliorer la formation des professionnels et éviter les maltraitances ».
La responsable déclare ainsi : « Il y a une meilleure connaissance du syndrome mais pas une meilleure prise en charge ».

« L’évadé de l’hôpital psychiatrique s’est rendu »
Le Parisien

Le Parisien fait brièvement savoir que l’homme de 54 ans « en fugue depuis samedi d’un hôpital psychiatrique des Yvelines, auteur de 3 meurtres [en 1978 et 1995], s’est rendu hier matin à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (Paris) ».
Le journal remarque que Jean-Claude Lacroix « avait prémédité sa fugue », et cite « une source proche de l’affaire » qui indique : « Il avait envoyé une lettre au procureur de la République expliquant ce qu’il allait faire. Il voulait faire parler de lui. C’est réussi ».
Le quotidien annonce en conclusion qu’« un second patient, âgé de 26 ans, a fugué mardi du même hôpital. Hier soir, il n’avait toujours pas été retrouvé ».

03 04 09

Suicides en prison : « Un psychiatre accuse Dati de ne rien faire »
Le Parisien, L’Humanité

C’est ce qu’indique Le Parisien, qui note que « le psychiatre Louis Albrand a boycotté, hier, la remise à la Chancellerie de son rapport sur le suicide en prison, en appelant au successeur de Rachida Dati «pour s’attaquer sérieusement» au problème ».
« Un coup de semonce qualifié de «polémique» par le ministère », poursuit le journal.
Le quotidien observe que « le Dr Albrand a visiblement pris de court le ministère de la Justice », et relève que « ce boycott, rarissime de la part d’un «chargé de mission » d’un ministre, Louis Albrand le justifie par son extrême inquiétude «sur l’évolution de la situation dans les prisons» ».
Le Parisien souligne en effet qu’« on a dénombré 115 suicides en 2008, soit un taux de 17,2 % pour 10.000 personnes contre 15,2 % en 2007 ».
L’Humanité indique de son côté qu’« alors que 38 suicides en prison ont été relevés depuis janvier, la Chancellerie veut passer sous silence un rapport sur le sujet ».
Le journal cite le Dr Albrand, qui a déclaré que « la situation ne s’améliorera qu’avec une forte volonté de la Chancellerie », puis observe : « De fait, il semblerait que l’administration pénitentiaire ait eu la main lourde, un membre de la commission Albrand dénonçant son «interventionnisme» dans la rédaction du rapport ».
« Quant à la Place Vendôme, elle aura fait savoir préventivement qu’elle n’avait pas l’intention de rendre le rapport public, se réservant la liberté de communiquer, ou non, dessus », remarque le quotidien.
L’Humanité estime que « pour l’administration pénitentiaire, comme pour le ministère, le credo du Dr Albrand – «humaniser les prisons» – était inacceptable ».

06 04 09

« Un robot qui fait des expériences »
La Tribune

La Tribune s’intéresse sur quelques lignes aux « travaux étonnants de deux équipes universitaires britanniques », relatés dans Science.
Le journal explique que ces dernières « ont mis au point un robot laborantin capable de mener des expériences et d’en tirer lui-même des conclusions scientifiques ».
Le quotidien note que selon un de ses concepteurs, le Pr Ross King, « le robot Adam, grâce à son intelligence artificielle, a fait des découvertes sur le génome de la levure qui ont ensuite été vérifiées manuellement ».
Le spécialiste remarque ainsi : « Parce que les organismes biologiques sont très complexes, il est important que les détails des expériences soient enregistrés avec la plus grande minutie. C’est un travail difficile et pénible pour les scientifiques humains mais facile pour un robot ».

08 04 09

« Quelles sont les recettes pour devenir centenaire ? »
Le Figaro

C’est ce que se demande Anne Jouan dans Le Figaro.
La journaliste indique que des spécialistes en gériatrie de la faculté de médecine de Boston, aux Etats-Unis, « ont décidé de se pencher sur la psychologie de ces personnes de plus d’un siècle et ont mis en évidence certaines particularités, comme le fait qu’elles sont plus extraverties ou moins névrosées que les autres ».
Anne Jouan se penche ainsi sur ces travaux parus dans le Journal of the American Geriatrics Society, et cite Thomas Perl, directeur de l’étude, qui explique notamment que « ceux qui sont moins névrosés gèrent mieux le stress. Et les extravertis ont plus d’amis, du coup ils s’occupent mieux d’eux ».
La journaliste rappelle en outre qu’en France, « on estime qu’une petite fille sur deux, née en 2003, deviendra centenaire. La question n’est donc pas de savoir si l’augmentation du nombre des centenaires constitue ou non une bonne chose, mais de voir comment il est possible de vieillir en gardant intactes le plus longtemps toutes ses facultés ».
Françoise Forette, professeur de gériatrie à l’université Paris-V, note pour sa part que « la majorité des maladies qui assombrissent le vieillissement peuvent être prévenues ».
Anne Jouan cite en outre le démographe Jean-Marie Robine, directeur du laboratoire démographie et santé de l’Inserm, qui « souligne l’importance de vivre dans un pays riche, de type social-démocratie, pour vivre vieux. […] Il note qu’en Angleterre, aux États-Unis et au Brésil, où le ratio entre ce que gagnent les plus riches et les plus pauvres peut aller jusqu’à 20 (contre 2 au Japon et 3 en France), l’espérance de vie est plus faible ».
Le spécialiste précise : « L’alimentation est marginale pour devenir centenaire. Par contre, la médecine préventive est fondamentale. Au Japon, les salariés font tous les ans, dans leur entreprise, un check-up complet qui permet de détecter très tôt toutes sortes de pathologies ».

« Changer les regards sur la maladie de Parkinson »
La Croix

La Croix note en effet qu’« à l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie, l’association France Parkinson lance des états généraux pour donner la parole aux malades », avec un livre blanc « attendu pour avril 2010 ».
Le quotidien relaie entre autres les propos de Bruno Favier, président de l’association, qui observe que « dans l’esprit du public, l’image du Parkinson, c’est le vieillard assis dans son fauteuil en train de trembler. Alors que dans la réalité, la maladie se déclare souvent en pleine force de l’âge, avant 60 ans dans la moitié des cas ».
La Croix constate en outre qu’« il est difficile de faire comprendre que cette maladie n’affecte pas la mémoire, ni les facultés intellectuelles ».
Le journal précise enfin que « vivre aujourd’hui avec une maladie de Parkinson, c’est pouvoir disposer de médicaments qui, sans guérir ni ralentir l’évolution de la maladie, permettent d’en atténuer les symptômes ».

10 04 09

« Le manque de sommeil favoriserait le suicide »
Les Echos

Les Echos note en effet que « l’enquête qui vient d’être présentée au congrès mondial de la psychiatrie à Florence lève un coin du voile sur un fléau qui reste largement tabou et mal compris : les causes du suicide ».
Le journal explique que « l’enquête a porté sur 5.692 adultes américains, dont 35% avaient souffert d’insomnies chroniques au cours des 12 mois précédant l’enquête. Ces troubles ont été corrélés à des intentions ou à des actes de type suicidaire ».
Le quotidien relève que « les personnes qui se réveillent anormalement tôt le matin seraient deux fois plus sensibles à des «pensées noires» les entraînant à envisager de mettre fin à leurs jours. Des tendances similaires mais un peu moins marquées ont été mesurées sur des personnes souffrant de problèmes d’endormissement ».
Les Echos ajoute : « Les auteurs de l’enquête précisent que ces résultats ont été corrigés des facteurs individuels (maladie, abus d’alcool ou usage de substances addictives) ou socioéconomiques qui induisent ces comportements à risque ».

« Vers la légalisation des mères porteuses ? »
Le Parisien

C’est ce que se demande Le Parisien, qui note sur une double page que « le débat est relancé ».
« Il faut dire que la révision des lois de bioéthique, qui ont interdit en 1994 cette pratique en France, redonne espoir aux femmes que la nature ou la maladie ont privées de la possibilité de porter leur enfant », observe le quotidien.
Le journal relève ainsi que « leurs cris du coeur s’amoncellent sur le site Internet des états généraux de la bioéthique ».
Le Parisien cite l’Agence de biomédecine, qui fait savoir que « sur les 2.000 pages vues chaque jour, la rubrique Assistance médicale à la procréation est la plus consultée. Et les contributions des internautes sur la gestation pour autrui sont de loin les plus nombreuses ».
Le quotidien indique en outre que « 60 personnalités viennent de signer un appel en faveur de la légalisation de la gestation pour autrui «dans des conditions claires et sûres, altruistes, excluant toute marchandisation» ».
« Pour autant, les opposants à la gestation pour autrui n’ont pas dit leur dernier mot. Ils fourbissent leurs armes, publient des livres, viennent devant la commission de bioéthique dire et redire les risques qu’il y aurait à légaliser », ajoute le journal.
Le Parisien livre les arguments de ceux qui sont « pour » et de ceux qui sont « contre », note que l’on trouve « des annonces par centaines sur Internet », puis publie un entretien avec Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, qui se dit « favorable à la légalisation de la gestation pour autrui très encadrée, dans une démarche altruiste et non marchande ».

14 04 09

« La cocaïnomanie serait freinée par la réglisse »
Science et Vie, numéro 1099

Science et Vie relate les travaux de chercheurs coréens sur des « rats cocaïnomanes ».
Le magazine indique qu’« après leur avoir injecté une dose d’isoliquiritigénine (ISL), composé chimique présent dans la réglisse, Meeyul Hwang et ses collègues de l’université de Daegu (Corée du Sud), ont constaté que les rats ressentaient deux fois moins les effets comportementaux de l’injection de la drogue ».
Le mensuel explique que « les chercheurs mettent en avant l’action inhibitrice de l’ISL sur la production de dopamine, ce neurotransmetteur impliqué dans la sensation de plaisir et dont la production est stimulée par la cocaïne ».

15 04 09

« Relations patients-soignants : un dialogue parfois difficile »
Le Monde

Pascale Santi relève dans Le Monde que « les relations entre patients et médecins ne sont pas toujours au beau fixe ».
La journaliste indique que selon une enquête menée par l’Observatoire des droits et responsabilités des personnes en santé, créé par l’Institut droit et santé au sein de l’université Paris-Descartes, « les demandes d’accès au dossier médical – mesure phare de [la loi Kouchner du 4 mars 2002] – ont augmenté de 191% en 5 ans. D’environ 1.107 par an, avant la loi de 2002, elles sont passées à 3 227 en 2006 ».
Pascale Santi précise que l’enquête a été « menée auprès de 38 hôpitaux parisiens, 705 chefs de service et 3.800 patients », puis observe que « dans 42% des cas, cette demande de dossier est formulée pour avoir un deuxième, voire un troisième avis médical ».
La journaliste cite Anne Laude, professeur de droit et codirectrice de l’Institut droit et santé, qui indique que « l’accès au dossier médical n’a pas augmenté le nombre de contentieux. 70% des patients ne donnent aucune suite contentieuse à la communication de leur dossier, mais les patients ressentent un déficit d’information ».
Pascale Santi souligne que « dans la pratique, l’accès au dossier médical n’est pas toujours aisé. Les modalités pratiques (secrétariat, photocopies…) ne facilitent pas les choses. En outre, la pluridisciplinarité nécessite souvent des demandes service par service. Quant au délai – 8 jours pour les actes de moins de 5 ans -, il apparaît trop court ».
La journaliste s’interroge en outre : « Faut-il tout mettre dans le dossier ? Les notes de médecins, telles que « VIH présumé », « infidélité probable », sans parler de commentaires parfois fleuris… doivent-ils y figurer ? […] Certains médecins sont poussés à se restreindre ».
Le Dr Grégoire Moutel, professeur à l’université Paris-Descartes, relève de son côté que « les patients ne savent pas forcément que ce dossier ne doit pas être communiqué à l’employeur, à l’assureur, aux membres de la famille ».
Pascale Santi retient qu’« au-delà de la demande d’information, les patients veulent davantage de dialogue ».
La journaliste remarque enfin que « soumis à une forte pression, le corps médical est aussi confronté à une lourde charge de travail ».

16 04 09

« En Ukraine, des femmes louent leur ventre »
La Croix

C’est ce que constate La Croix, qui consacre une double page au « marché des mères porteuses » dans ce pays, où « la gestation pour autrui est légale ».
Le journal remarque que « la loi ukrainienne est parmi les plus libérales d’Europe. Elle permet de recourir à la gestation pour autrui quasiment sans limitation. […] Les futurs parents et la mère porteuse doivent conclure un contrat devant notaire. Puis l’enfant est enregistré par l’état-civil ukrainien au nom des parents ».
Le quotidien observe que « les médecins ukrainiens s’abritent derrière leur déontologie pour justifier ce dispositif légal. Ils insistent sur la détresse des couples en mal d’enfant, sur le fait que la gestation pour autrui est une solution ultime, et que les enfants ainsi portés ne sont pas biologiquement ceux des mères porteuses ».
La Croix poursuit : « Le pays est en déclin démographique. Il abrite à la fois des gens très riches, susceptibles de payer cher pour combler un désir d’enfant, et d’autres très pauvres. Et la classe politique ukrainienne a bien d’autres sujets de préoccupation. Ce sont donc les médecins qui ont imposé leur vision ».
Le journal cite notamment Le Pr Zinchenko, de la clinique Isida, à Kiev, qui déclare : « Beaucoup de gens croient qu’il s’agit d’un commerce. En réalité, cette femme porte un enfant qui lui est étranger du point de vue génétique. Elle n’est qu’une maison pour lui. […] Qui nous dit que nous avons le droit de refuser à un couple d’avoir un enfant, s’il existe une possibilité médicale ? ».
Le quotidien ajoute qu’« on peut estimer que de 30 à 50 enfants naissent, chaque année en Ukraine, à l’issue d’une gestation pour autrui, dont une dizaine pour des couples étrangers ».

18 04 09

« EDF : un suicide reconnu maladie professionnelle »
Libération

Libération indique en effet que « le tribunal des affaires sociales [de Tours] a tranché en faveur de la famille » d’un homme de 49 ans, technicien supérieur de la centrale nucléaire de Chinon ayant mis fin à ses jours en août 2004, qui « avait déposé un recours pour que le suicide de cet homme soit reconnu comme une maladie professionnelle et non comme un accident du travail ».
Le journal relève notamment que « le jugement explique que «la dépression dont souffrait avant son décès Dominique Peutevynck était essentiellement causée par son travail habituel». […] Le tribunal a sans doute été sensible aux alertes émises quelques mois avant le suicide par le médecin du travail ».
Le Dr Dominique Huez déclare ainsi : « La pression est forte. Les pouvoirs publics ont – légitimement – accentué le devoir de contrôle sur les sites nucléaires. Certains départs en retraite ne sont pas remplacés immédiatement par des salariés d’égales compétences ».
Le quotidien ajoute que « la famille envisage de porter plainte contre EDF invoquant «la faute inexcusable de l’employeur». […] EDF devrait faire appel dans les prochains jours ».

20 04 09

« Le débat sur les mères porteuses dépasse les clivages traditionnels »
Les Echos

Les Echos revient sur le « débat sur les mères porteuses », qui « ressurgit, dans le cadre de la révision des lois bioéthiques prévue en 2010 ».
Le journal observe que « comme bien des sujets de société, ce débat transcende les clivages droite-gauche, divisant chaque camp. La polémique devrait continuer encore de longs mois ».
Les Echos remarque que « l’anonymat, d’une part, n’est pas envisageable, car les parents «intentionnels» veulent connaître l’identité de la mère qui portera leur enfant ».
« La gratuité est elle aussi délicate. Si chacun s’accorde à penser que toute rémunération doit être exclue, une indemnisation des frais engendrés par la grossesse est en revanche normale. Mais la frontière entre indemnisation et rémunération est parfois ténue », poursuit le quotidien.
Le journal se penche en outre sur ces « questions en suspens : que faire si la mère porteuse décide de garder l’enfant ? Ou si les parents intentionnels refusent de prendre en charge le bébé à la naissance s’il est porteur d’un handicap ou d’une malformation non détectée avant l’accouchement ? ».
Les Echos note que « si la légalisation devait l’emporter, les parents qui pourraient en bénéficier au titre de la stricte stérilité utérine ne devraient toutefois pas dépasser quelques dizaines de couples par an selon les médecins ».

« La nouvelle drogue qui ne dit pas son nom »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche consacre près d’une page à la GBL (gamma-butyrolactone), « en vente libre et bon marché, qui produit les mêmes effets que la «drogue du violeur» [et qui] inquiète les autorités sanitaires ».
Le journal cite le Dr Jean-Claude Mathieu-Daudé, responsable de l’unité de toxicologie au CHU Lapeyronie, à Montpellier, qui explique que la substance « entraîne d’abord de la désorientation, les gens ne savent plus où ils sont. Les utilisateurs ressentent ensuite de l’euphorie, ils recherchent le contact avec les autres et perdent toute inhibition au point d’avoir des rapports sexuels ».
Le Journal du Dimanche note que « la suite est moins agréable : un engourdissement qui, en cas de dose importante, peut conduire au coma et à l’arrêt respiratoire », puis indique que « pour les autorités sanitaires, le phénomène commence à devenir préoccupant ».
Nathalie Richard, responsable du département stupéfiants et psychotropes à l’Afssaps, relève ainsi que « depuis le début de l’année, on constate une augmentation notable des cas notifiés par des médecins ».
Le journal précise que le dossier est « complexe à gérer », car la GBL, « présente dans des vernis, des peintures, des produits nettoyants pour jantes, des dissolvants, est indispensable à l’industrie, aux carrossiers, aux peintres, aux restaurateurs de meubles anciens, aux laborantins… ».
Le Journal du Dimanche indique qu’« à Bercy, la cellule chargée de surveiller les substances qui peuvent servir à la fabrication de drogues a demandé aux fournisseurs de GBL de lui signaler toute commande suspecte. […] Mais les dealers et consommateurs ont tôt fait de se replier sur Internet pour s’approvisionner ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, Etienne Apaire, qui note que « la GBL est impossible à interdire », puis souligne dans un encadré que « le Code pénal devrait bientôt s’enrichir d’un nouveau délit : celui de «soumission chimique» ».

22 04 09

« Fausses couches : des blessures silencieuses »
La Croix

La Croix consacre un dossier sur le sujet, observant que « ces grossesses accidentellement interrompues laissent parfois des traces indélébiles, qui peuvent perturber l’ensemble de la famille ».
Le journal note ainsi : « Nombreuses sont les femmes qui subissent, au cours de leur vie, une interruption accidentelle de grossesse : on estime à près de 200.000 par an le nombre de fausses couches en France ».
« Un chiffre en sensible augmentation depuis 10 ans, du fait que les femmes entreprennent des grossesses de plus en plus tard. Pourtant, le sujet reste souvent tabou », constate le quotidien.
La Croix ajoute que « les fausses couches seraient même plus mal vécues que par le passé : les progrès de l’imagerie médicale permettent une personnalisation précoce du fœtus, et la réduction du nombre d’enfants fait de la grossesse un événement rare. […] La déception des femmes est à la hauteur de cette illusion du contrôle total de leur maternité ».
« Cette perte est d’autant plus douloureuse qu’elle est souvent banalisée par les médecins, notamment dans les urgences des hôpitaux, et sous-estimée par l’entourage », continue le journal.

24 04 09

Ces médecins qui « travaillent avec un sentiment d’insécurité »
La Croix

Pierre Bienvault observe en effet dans La Croix qu’« en 2008, le conseil de l’Ordre a recueilli 535 déclarations d’incidents plus ou moins graves contre des médecins qui vivent mal d’être pris pour cibles dans leur mission de soignant ».
« Un chiffre relativement stable : 638 incidents avaient été déclarés en 2003, 439 en 2004, 639 en 2005, 518 en 2006, 837 en 2007 », remarque le journaliste.
Pierre Bienvault précise que « l’an passé, près de la moitié (48 %) des incidents rapportés concernait des agressions verbales. Dans un quart des cas, il s’agissait de vol ou de tentative de vol et une fois sur dix d’agressions physiques. Les causes de ces incidents sont diverses : un temps d’attente jugé excessif par le patient (9% des cas), un refus de prescription (8%), un reproche relatif à un traitement (6%), une décision médicale contestée (3%)… ».
Le journaliste cite notamment le Dr Gérard Aoustin, vice-président du conseil de l’Ordre en Seine-Saint-Denis, qui note que « parfois, il ne faut pas grand-chose pour que cela dégénère. Il suffit que le médecin refuse un arrêt de travail ou de délivrer tel ou tel médicament pour qu’il se fasse insulter ou qu’on mette son bureau en l’air ».
Pierre Bienvault relève en outre que selon le Dr Martial Olivier-Koehret, président de MG-France, « les chiffres de l’Ordre ne reflètent qu’une partie de la réalité ».
« Beaucoup ne portent pas plainte estimant que cela ne sert à rien », remarque le praticien.
Le journaliste souligne que « pour ces médecins, le plus difficile à vivre est surtout ce sentiment de perte de respect vis-à-vis de leur fonction de soignant. Cette incompréhension, également exprimée par les sapeurs-pompiers, qu’on puisse s’en prendre à un professionnel dont la mission est d’aider et de soulager ».
Pierre Bienvault retient que « face à ce problème, beaucoup estiment que l’avenir est à un exercice regroupé ».

27 04 09

« Dépression et ovaires polykystiques sont liés »
Sciences et Avenir, numéro 746

Sciences et Avenir rappelle que le syndrome des ovaires polykystiques, « présent chez 5 à 10% des femmes, peut, dans les cas les plus graves, induire une infertilité due à un défaut d’ovulation. Ses principales manifestations cliniques sont des troubles des règles ainsi qu’une virilisation avec obésité, acné et hirsutisme, voire diabète ».
Le magazine indique qu’« une nouvelle étude [parue dans Fertility and Sterility] met en avant des troubles moins connus, comme ceux de l’humeur, pourtant très fréquents puisqu’ils concernent environ une femme atteinte sur deux ».
Sciences et Avenir précise qu’« une véritable dépression peut survenir dans 20% des cas, et même sous une forme grave dans 5% des cas ».
Le mensuel ajoute que « l’étude note aussi la présence de crises de boulimie (23% des cas) et une anxiété (10%) ».
« D’où la nécessité absolue d’une prise en charge psychologique de ces femmes, car ces troubles sont souvent ignorés par les praticiens », conclut le magazine.

Neurosciences : « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tard »
Le Figaro

Le Figaro fait savoir que selon une étude internationale parue dans Science, « les personnes qui ont du mal à se réveiller tôt font preuve d’une plus grande capacité d’attention que celles qui ne traînent pas au lit ».
« Et la différence s’accentue tout au long de la journée », ajoute le journal.
Le quotidien explique que « 2 groupes de jeunes, en bonne santé et décalés de 4 heures, ont été soumis à des tests pour mesurer leur niveau de vigilance ».
L’un des coauteurs de l’étude, le Pr Philippe Peigneux, de l’université libre de Bruxelles (Belgique), indique : « Nous pensions que les sujets «du matin» seraient plus performants le matin, et vice versa. En fait, après une heure et demie d’éveil, il n’y a pas de différence entre lève-tôt et couche-tard. En revanche en fin de journée, les lève-tard sont moins fatigués et ont amélioré leurs capacités d’attention ».
Le Figaro remarque qu’« à l’IRM fonctionnelle, cette augmentation de la vigilance se traduit par une augmentation d’activité dans les régions du noyau suprachiasmatique et du locus coeruleus. […] A l’inverse, ces deux régions cérébrales sont inhibées chez les lève-tôt, qui accumulent plus vite la pression de sommeil ».

28 04 09

« Internet bouleverse la relation médecin-malade »
La Croix

La Croix remarque dans un dossier que « les Français sont de plus en plus nombreux à consulter Internet pour des questions de santé ».
« Surfant sur la vague, plusieurs sites proposent même des diagnostics en ligne ou des conseils d’automédication », ajoute le journal, qui s’interroge : « Toutes ces informations interfèrent-elles lorsque le patient internaute vient consulter son médecin ? ».
Le quotidien cite entre autres Martial Olivier-Koehret, président de MG-France, qui déclare : « Depuis qu’Internet intervient dans la relation thérapeutique, nous sommes obligés de faire de gros efforts de pédagogie et de patience. Je trouve normal que les patients s’informent, mais tout est une question de dosage ».
« Certains patients internautes nous demandent de confirmer des diagnostics parfois complètement farfelus. Il faut passer du temps ensuite à réexpliquer, à rassurer et à faire comprendre que nous sommes des professionnels de santé », continue le praticien.
La Croix observe ainsi que « sur les forums, les expériences s’échangent, des liens se créent, mais, même avec un très bon modérateur, les dérapages peuvent être fréquents. On trouve de tout, personnes mal intentionnées, résultats d’analyse non adaptés, mythomanes ».
« Le Web permet d’échanger ses expériences ou de s’informer sur une maladie, mais les contenus ne sont pas toujours encadrés, et on y trouve de tout », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « devant l’ampleur du phénomène, certains médecins ont décidé de créer eux-mêmes leur site pour compléter l’information qu’ils donnent à leurs patients après une consultation ».
La Croix livre en outre les propos d’Etienne Caniard, de la Haute Autorité de santé, qui relève que « trop peu de médecins intègrent Internet à leur pratique. […] De nombreux médecins se contentent de déplorer la mauvaise qualité de l’information que leurs patients ont trouvée. Rares sont ceux qui essaient de sélectionner des sites pertinents pour les conseiller à leurs patients ».

30 04 09

« Un engrais à neurones réduit les crises d’épilepsie »
La Recherche

La Recherche aborde les travaux de l’équipe de Michele Simonato de l’Université de Ferrara (Italie), qui « pourraient ouvrir une nouvelle piste [dans le traitement de l’épilepsie], bien qu’ils n’aient été réalisés pour l’instant que chez le rat ».
Le magazine indique que, « partis du constat que chaque crise entraînait la perte de nombreux neurones, les chercheurs ont eu l’idée de stimuler la neurogénèse en injectant un facteur de croissance neurotrophique dans l’hippocampe de rats rendus épileptiques ».
La Recherche rappelle que « cette région est la seule du cerveau adulte (avec la zone olfactive) où de nouveaux neurones apparaissent en permanence ».
« Le résultat a été probant : le nombre de crises a considérablement diminué », constate le mensuel.
Le magazine relève que « ce constat est intrigant car ce qui caractérise la crise d’épilepsie c’est surtout la période d’hyper excitabilité des synapses qui succède à la mort neuronale. Privés de nombreuses connexions, les neurones survivants s’emballent et créent des liaisons synaptiques aberrantes avec d’autres neurones ».
La Recherche souligne qu’« il y avait fort à craindre qu’en favorisant la neurogénèse, les facteurs de croissance injectés favorisent aussi ce bourgeonnement. Ce n’est pas ce qu’ont observé les scientifiques italiens ».
Le mensuel cite le Pr Yehezkel Ben-Ari, de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée, qui remarque que « si ce travail est très intéressant, il reste extrêmement délicat à interpréter. Rien n’a été démontré quant à la fonctionnalité des nouveaux neurones et aucun lien de causalité entre leur production et la diminution du nombre de crises n’a été explicité ». (B. Paradiso et al., PNAS, doi : 10.1073/pnas.0810710106, 2009)

Revue de presse – Mars 2009

Revue de presse – Mars 2009


Source Mediscoop

02 03 09

Des « difficultés » de la médecine psychiatrique
Libération

Libération note sur une double page que « la fugue médiatisée, fin décembre, d’un patient hospitalisé à Marseille et auteur d’un meurtre en 2004, a mis au jour les difficultés d’une médecine psychiatrique confrontée à la douleur des victimes ».
Le journal revient sur le parcours de ce patient, dont « l’histoire dessine en creux toute la difficulté de soigner des personnes déclarées irresponsables », et « interroge sur les responsabilités en cas de fugue et d’actes criminels ».
Le quotidien aborde « l’incompréhension des victimes » et « l’exigence impossible du risque zéro ».
Libération observe par ailleurs : « Faille du système, justice et psychiatrie communiquent mal ».

04 03 09

« Comment l’alcool à l’écran incite à boire »
Le Figaro

Le Figaro note qu’« un article publié dans la revue Alcohol and Alcoholism révèle que voir des boissons consommées, dans des films ou des publicités, majore les consommations des spectateurs ».
Le quotidien explique que « pour mener à bien leur enquête, les chercheurs hollandais et canadiens ont étudié les comportements de 80 étudiants âgés de 18 à 29 ans. Ils les ont répartis en quatre groupes, soumis à différentes projections ».
Le Figaro observe que « les résultats obtenus sont impressionnants : en l’espace d’une heure, ceux qui ont visionné le film dans lequel les acteurs boivent beaucoup et qui subissent la coupure avec une publicité pour l’alcool ont consommé en moyenne 600 ml de boisson alcoolisée par personne, contre 300 ml pour ceux qui ont vu le film [avec moins de personnages consommant de l’alcool et] sans publicité «alcoolisée» ».
L’auteur principal de l’article, Rutger Engels, professeur de psychopathologie à l’université Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas, indique : « Notre étude montre clairement que les films et les publicités ont un effet incitatif sur les comportements de consommation d’alcool dans la société, pour les non-dépendants mais aussi pour les alcooliques ».
Le Figaro relève néanmoins que « le chercheur admet que son étude ne peut pas extrapoler les conséquences à long terme de visionnage de films et de publicités mettant en scène des acteurs buvant de l’alcool ».

09 03 09

Dans les stations de ski, la consommation d’alcool dérape »
La Croix

La Croix remarque en effet que « des médecins de montagne pointent du doigt la consommation excessive d’alcool par les jeunes en vacances aux sports d’hiver ».
Le journal publie un reportage effectué à Val-d’Isère (Savoie), où « après minuit, il n’est pas rare de croiser des bandes d’étudiants en vacances titubant sous l’effet de l’alcool dans l’une des rues du centre où se concentrent bars et discothèques ».
Le quotidien cite le Dr Robert Gotteland, qui note que « certains boivent jusqu’à ne plus pouvoir tenir debout. Ils semblent rechercher le coma éthylique. Les pouvoirs publics ne s’en préoccupent guère mais c’est devenu un vrai problème de santé publique ».
La Croix relève que « début janvier, une jeune Anglaise est décédée au sortir d’une soirée trop arrosée. D’après les gendarmes, la victime sérieusement éméchée a voulu prendre un raccourci, a glissé dans la rivière et s’est noyée dans une vingtaine de centimètres d’eau ».
Le journal observe que « devant l’ampleur du phénomène, le praticien et ses collègues refusent dorénavant d’intervenir après minuit, sauf lorsque le pronostic vital du patient est engagé ».
Le Dr Gotteland indique en effet : « Nous en avions assez d’être réveillés à toute heure de la nuit pour soigner l’arcade ouverte d’un étudiant en état d’ébriété ».

10 03 09
« Etats-Unis : feu vert pour la recherche sur l’embryon »
Le Figaro, La Croix, L’Humanité

Le Figaro note à son tour, sur près d’une page, que « le président Obama a signé hier un décret autorisant le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ».
Le journal rappelle en effet qu’aux Etats-Unis, « depuis près de 8 ans, les recherches sur l’embryon ne pouvaient être effectuées qu’avec l’aide de fonds privés. Seuls les travaux sur les cellules souches extraites d’organismes adultes, qui ne posent pas de problèmes éthiques mais sont bien plus difficiles à obtenir, pouvaient recevoir des fonds publics ».
Le quotidien observe que « la communauté scientifique américaine, inquiète de voir la recherche, privée de centaines de millions de dollars de fonds publics, prendre du retard, notamment par rapport aux Chinois et aux Sud-Coréens, a salué avec enthousiasme ce changement de politique ».
Le Figaro note toutefois que « dans les rangs des conservateurs religieux, l’initiative est qualifiée de «décret meurtrier» ».
Le journal rappelle avec des schémas « comment sont produites les cellules souches », et explique à quoi elles peuvent servir.
Le quotidien indique notamment qu’elles peuvent « soigner les attaques cérébrales », selon des travaux sur des rats que Mike Modo du King’s College de Londres (Grande-Bretagne) vient de publier dans Biomaterials.
Le Figaro explique que les cellules souches « sont «embarquées» dans des microbilles de plastique d’un dixième de millimètre de diamètre. Elles sont ensuite injectées par milliers directement dans le cerveau. […] L’idée de base est de «retenir» sur place les cellules souches, le temps qu’elles établissent de nouvelles connexions avec le tissu cérébral sain environnant ».
Le journal note qu’« en quelques jours, les cellules forment un réseau, une sorte de tissu cérébral primitif qui se connecte avec le cerveau normal ».
Joe Korner, de la Stroke Association, déclare toutefois que « le développement d’une thérapie cellulaire pour les survivants d’une attaque cérébrale n’en est qu’à ses prémices ».
La Croix remarque aussi que « Barack Obama veut encourager la recherche sur les cellules souches ».
« Mais il laisse aux experts le soin d’établir les règles éthiques et juridiques », relève le journal.
L’Humanité retient pour sa part qu’« Obama ouvre une nouvelle brèche dans l’héritage de Bush ».

« Les députés interdisent la vente d’alcool et de tabac aux mineurs »
Le Parisien, Libération

Le Parisien note que « l’Assemblée nationale a voté hier soir l’interdiction de toute vente d’alcool aux mineurs, dans le cadre du volet prévention et santé publique du projet de loi Bachelot ».
Le journal retient que cette mesure, « au même titre que la suppression de ventes d’alcool dans les stations-service aux heures de nuit, et la fin des open bars, vise à prévenir l’ivresse des jeunes en France, phénomène en augmentation ».
Le quotidien remarque que les députés ont également « comblé un vide juridique en autorisant avec quelques restrictions la publicité pour l’alcool sur Internet pour la première fois ».
« Ils ont aussi interdit la vente de tabac aux moins de 18 ans et interdit les bonbons en forme de cigarettes », ajoute Le Parisien.

« Addictions : les filles aussi »
Libération

Libération constate en effet que « face aux drogues et à l’alcool, la différence homme-femme s’estompe », selon des travaux publiés dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Le quotidien cite France Lert, directrice de recherche à l’Inserm, qui remarque : « Quand on regarde les comportements addictifs des filles, on voit à quel point la mixité progresse. Les filles font de plus en plus comme les garçons. On a, là, comme un miroir de la parité en marche ».
La spécialiste note cependant que « chez les hommes, plus le statut social est bas, plus les consommations augmentent, alors que c’est l’inverse chez la femme ».
Libération se penche ainsi sur plusieurs différences selon le sexe, les auteurs relevant que « les femmes ont un liquide corporel plus faible que celui des hommes. Elles métabolisent l’alcool différemment… Elles développent des pathologies différentes selon les drogues prises ».
Les chercheurs observent par ailleurs que « les femmes sont en général plus dépendantes dans leur vie affective que les hommes. Ainsi, dans la toxicomanie, elles doivent faire face, souvent, à une double dépendance, aux drogues et à leur partenaire… Dans la plupart des cas, le partenaire est aussi le fournisseur des substances ».
Le quotidien précise toutefois que « quel que soit le produit, les hommes en consomment toujours plus », et indique que « c’est chez les adolescents que les pratiques, entre filles et garçons, se rapprochent le plus ».

11 03 09

« L’Académie de médecine dit non à la pratique des mères porteuses »
La Croix, Libération, Le Figaro

Marianne Gomez observe en effet dans La Croix qu’« après une séance animée hier, 43 académiciens sur les 82 présents sous la Coupole ont voté contre la gestation pour autrui ».
La journaliste rend compte des débats, citant notamment le gynécologue Roger Henrion, qui a déclaré que la question « dépasse le cadre de la médecine, c’est un problème de société », et a recommandé une « démarche d’évaluation ».
De son côté, Jean-François Mattei a estimé que cette pratique « s’engage dans une déshumanisation de la maternité. Je suis vivement préoccupé, comme pédiatre, qu’un enfant puisse faire l’objet d’un contrat ! ».
Le Figaro relève également que « l’Académie de médecine dit non aux «mères porteuses» ».
Le journal cite la société savante, qui note que la gestation pour autrui « interpelle avant tout la société et relève de la décision du législateur ».
« L’Académie estime néanmoins qu’il lui «appartient d’apporter tous les éléments concernant les complications que pourrait entraîner une éventuelle reconnaissance législative, complications et situations complexes contre lesquelles (elle) met en garde» », poursuit Le Figaro.
Libération indique pour sa part que « des associations de défense de la GPA étaient auditionnées hier » par la mission d’information sur la révision des lois bioéthiques, à l’Assemblée nationale.
Le journal relève que ses « partisans ont, au fil des ans, rallié beaucoup de monde à leur cause. Mais hier leur position était affaiblie ».
Le quotidien souligne notamment que « la semaine dernière, Roselyne Bachelot […] s’y est déclarée hostile ».

« Les Français en perte de sommeil »
L’Humanité, Libération, Le Figaro

L’Humanité indique que selon un sondage effectué pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance, « les Français dorment de moins en moins, grignotant chaque année quelques minutes sur la durée de leur sommeil quotidien ».
Le journal note ainsi que celle-ci est « descendue cette année en dessous de 7 heures en semaine », précisant que « 33 % des personnes interrogées, particulièrement les plus de 35 ans, dorment 6 heures ou moins en semaine, et 17 % le week-end ».
Le quotidien ajoute qu’« un tiers des gens disent mal dormir et 55 % voudraient dormir 8 à 9 heures ».
L’Humanité souligne que « sur une année, il nous manque plus d’un mois et demi de sommeil par rapport à nos besoins », et indique que « pour expliquer ce fait, le Pr Damien Léger, président de l’INSV, cite la présence d’équipements électroniques dans les chambres, ou le stress de la première expérience professionnelle ».
Le journal rappelle que « le manque de sommeil favorise l’obésité et le diabète, les affections cardio-vasculaires ou psychiques telles qu’anxiété ou dépression ».
Libération observe pour sa part que « si le sommeil représente plus d’un tiers de notre vie, sa durée est de plus en plus grignotée : en 50 ans, elle a diminué d’une heure trente sur 24 heures ».
Le journal ajoute qu’« en cédant aux sirènes de votre réveille-matin, vous creusez votre dette de repos : il nous manquerait 5 ans de sommeil pour être en forme sur 40 ans de vie active ».
Le quotidien précise qu’« après le boulot, c’est l’arrivée d’un enfant qui perturbe inévitablement le sommeil des adultes ».
Le Figaro note aussi dans un court article que « les Français dorment de moins en moins ».

Les problèmes d’audition, « une question toujours taboue »
Le Parisien

Le Parisien consacre un article à la Journée nationale de l’audition, qui aura lieu demain et « proposera des dépistages ».
Le quotidien se penche sur la presbyacousie, constatant qu’« autant à la quarantaine, [hommes et femmes] ont chaussé leurs lunettes avec coquetterie, autant [à la cinquantaine] cette quasi inéluctable perte de l’audition les terrorise en leur mettant malgré eux un pied dans la vieillesse ».
Le journal relève que cette « question toujours taboue explique le faible taux de dépistage en France et le mauvais équipement en audioprothèses […] : aujourd’hui, seuls 20 % des malentendants sont diagnostiqués et appareillés ».
Le Parisien indique en outre qu’« un sondage montre que les prothèses rebutent encore la majeure partie des Français. On leur reproche d’être trop chères, trop compliquées, de siffler, d’être moches… ».
Le quotidien cite le Pr Patrice Tran Ba Huy, chef de service à l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui rappelle que ces prothèses permettent « aux personnes qui s’appareillent tôt de vivre mieux au quotidien que ceux qui s’appareillent tard ». (Plus de détails sur cette Journée sur www.audition-infos.org)

12 03 09

Visite à un proche à l’hôpital : « Quand le coeur flanche »
Sciences et Avenir, numéro 745

Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans Resuscitation en janvier dernier, « chaque année, aux Etats-Unis, on compte 750 000 arrêts cardiaques à l’hôpital ».
Le magazine s’intéresse à une catégorie de patients bien particulière (et inattendue) relevant qu’« en 6 ans, 147 accidents de ce type sont survenus chez des sujets qui étaient de passage pour rendre visite à un proche hospitalisé ».
Le mensuel retient que « les chances de retour à une circulation spontanée efficace après réanimation sont les mêmes chez les visiteurs que chez les malades en cours d’hospitalisation ».
« La survie à 24 heures est cependant meilleure chez les visiteurs (48% au lieu de 37%) de même que la survie en fin d’hospitalisation (42% au lieu de 24%) », ajoute Sciences et Avenir.

« On attend trop avant de faire des bébés »
Le Parisien, La Croix

C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal constate en effet qu’« alors que de plus en plus de femmes se décident à avoir un enfant après 35 ans, les gynécologues alertent : la fécondité diminue nettement à partir de cet âge ».
Le quotidien consacre une double page au sujet, observant que « le temps ne joue pas en faveur des femmes, surtout en matière de fécondité ».
Laure Pelé relève que « les gynécologues s’étonnent chaque jour devant ces grandes filles, sûres d’elles et bien installées dans la vie, et qui en connaissent si peu sur le fonctionnement de leur corps ».
La journaliste indique que selon un sondage BVA pour le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, « la majorité des Français pense qu’une femme de 30 ans a 55 % de chances d’être enceinte et 30 % à 40 ans ».
« Or les chiffres réels sont bien en dessous », rappelle Laure Pelé.
Le Parisien précise ainsi qu’à 25 ans, une femme a 25 % de chances d’être enceinte par cycle, à 35 ans, 12 %, et à 42 ans, 6 %.
Laure Pelé note que « les médecins ont donc décidé de leur lancer un message : «N’attendez pas, ni pour avoir un enfant, ni pour consulter si la grossesse ne vient pas» ».
La journaliste observe en effet que « si les traitements contre la stérilité font aujourd’hui des miracles, ils ne pallient pas vraiment cette baisse de la fécondité liée à l’âge ».
Le Parisien publie par ailleurs un entretien avec Jacques Lansac, président du CNGOF, qui « s’inquiète de voir sortir en larmes de son bureau de plus en plus de femmes qui ne savent pas qu’elles sont moins fécondes à 35 ans qu’elles ne l’étaient à 25 ans ».
« Quand on a un jules, il ne faut pas traîner ! », remarque le spécialiste.
Dans le cadre d’un dossier « pour comprendre les enjeux des états généraux » de la bioéthique, La Croix s’intéresse pour sa part à l’assistance médicale à la procréation.
Le journal observe que « les techniques destinées à aider les couples infertiles à avoir des enfants sont aujourd’hui largement utilisées ».
« Se pose la question de leur extension à des personnes seules ou à des couples homosexuels », relève le quotidien.

14 03 09
« Une étude souligne l’étonnante résistance mentale des Irakiens »
La Croix

La Croix consacre un article à une étude de l’OMS, « la première enquête sur la santé mentale en Irak ».
Le journal note ainsi que « les Irakiens, en particulier les adultes, auraient «sur le plan de la santé mentale, une forte résistance aux effets du stress et de la violence» ».
Le quotidien explique que « les enquêteurs ont étudié un échantillon aléatoire de 4.332 adultes. […] Ils ont déterminé la prévalence des troubles mentaux, du stress post-traumatique sur des périodes de 30 jours, de 12 mois et pour la vie entière, avant d’interroger les personnes retenues ».
La Croix indique que « 16,5% des Irakiens ont été victimes de troubles de santé mentale. Un chiffre peu élevé, en regard des multiples situations qu’a vécues la population ».
La représentante de l’OMS en Irak, le Dr Naeema Al Gasseer, remarque que « les Irakiens ont dû mettre au point des stratégies spécifiques de survie au cours des dernières décennies ».
Le journal observe toutefois que « les femmes sont beaucoup plus affectées […] que les hommes, qui «résistent» pour certains par la toxicomanie », ajoutant qu’« à peine 2,2% des personnes touchées par des troubles mentaux reçoivent un traitement médical ».
La Croix relève en outre qu’« il faudra attendre d’autres études pour comprendre ces stratégies » de survie.

17 03 09

« Pourquoi les femmes sont-elles si sensibles aux visages de nourrissons ? »
Pour la Science, mars 2009

C’est ce que se demande Pour la Science, qui répond ainsi : « À cause des hormones, bien sûr ! ».
Le mensuel note en effet que « l’effet nourrisson est une réalité trempée dans les hormones, et mise en évidence par des psychologues de l’Université de Saint Andrews (Ecosse) ».
Le magazine explique que selon un article paru dans Psychological Science, ces chercheurs « ont montré à des jeunes femmes et à des jeunes hommes des visages de poupons présentant des différences plus ou moins apparentes quant à la taille des yeux, la rondeur des joues ou du nez, qui les rendaient plus ou moins attirants ».
Pour la Science relève : « Comme on s’en doutait, les femmes ont détecté ces différences bien plus efficacement, mais la suite de l’expérience a permis de comprendre pourquoi : chez les femmes âgées de plus de 53 ans, l’effet nourrisson s’estompe, signe d’une influence hormonale, puisque les hormones féminines cessent d’être produites à partir de la ménopause ».
Le mensuel ajoute que « les psychologues s’en sont assurés en étudiant la sensibilité de jeunes femmes à l’effet nourrisson, selon qu’elles prennent ou non la pilule. […] Le test fut sans appel : la pilule renforce l’effet nourrisson ».
Le magazine note que « c’est logique, puisque les estrogènes et la progestérone reproduisent le climat hormonal de la femme enceinte. En pareille situation, l’organisme se prépare à être en totale fusion avec un probable nouveau-né ».
Pour la Science conclut que « pour les hommes, c’est une façon de se consoler de leur relative inaptitude à s’extasier devant le premier poupon venu ». (R. Sprengelmeyer et al., The cutest little baby face: a hormonal link to sensitivity to cuteness in infant faces, Psychological Science 20, 149-54, 2009)

18 03 09
En 30 ans, « les ados ont perdu 2 heures de sommeil »
Le Parisien, La Croix

A l’occasion de la Journée nationale du sommeil, Le Parisien constate sur une page qu’« en 30 ans, nos adolescents ont perdu 2 heures de sommeil par nuit. […] Ils dorment moins (7 h 45 en moyenne contre 10 heures en 1975)… et moins facilement ».
Le journal note ainsi que « le manque de sommeil chez les adolescents devient préoccupant, affirment plusieurs experts réunis [aujourd’hui] à Paris par l’Union nationale des associations familiales ».
Le quotidien cite notamment le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre et présidente du réseau d’experts Morphée, qui remarque : « Leurs troubles du sommeil sont palpables depuis une petite dizaine d’années, et explosent depuis 3 ans. […] Si cette tendance s’aggrave, ce n’est pas un hasard. Internet, les jeux vidéo, le téléphone portable, toutes ces technologies interactives excitantes et absorbantes ont pris trop d’importance le soir ».
Le Parisien relève que « l’accumulation de nuits trop courtes finit par désorganiser durablement le sommeil de nos ados », puis observe que « près de 10 % des adolescents gobent des somnifères et beaucoup ne trouvent le sommeil qu’en fumant du cannabis ».
Le Dr Royant-Parola souligne que « dans les deux tiers des cas, il y a une dépression associée. Parfois, l’ado ne dort pas parce qu’il est mal, mais parfois aussi, il devient dépressif parce qu’il ne dort pas ».
La Croix constate également que les adolescents « ne dorment pas assez » et consacre 3 pages sur ce thème.
Le quotidien observe entre autres que « le sommeil des enfants met en jeu des interactions complexes avec leurs parents », et livre un entretien avec la professeure de psychiatrie Catherine Jousselme, qui rappelle que « les troubles du sommeil peuvent en entraîner d’autres ».

« Les chercheurs percent les secrets du cerveau »
Les Echos

Alain Perez indique en effet dans Les Echos que « grâce à de nouvelles techniques d’exploration comme l’imagerie ou la biologie moléculaire, les chercheurs commencent à comprendre le fonctionnement détaillé du cerveau ».
Le journaliste cite entre autres Stéphane Lehericy, neurologue à la Pitié-Salpêtrière, qui note qu’« en combinant différentes sources d’imagerie fonctionnelle, nous réussissons à identifier les zones responsables de la motricité, de la vision ou du circuit de la récompense ».
Alain Perez observe ainsi que « l’imagerie médicale est aujourd’hui l’instrument de base pour le diagnostic et le suivi de la plupart des maladies neurologiques ».
Le journaliste relève en outre que « les recherches en neurosciences devraient déboucher sur de nouvelles thérapies destinées notamment aux maladies du métabolisme et à l’épilepsie ».

« Benoît XVI dénonce l’usage du préservatif »
Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Libération

C’est ce que remarque Le Figaro.
Le journal note que lors d’un entretien avec des journalistes, le pape a déclaré que « la distribution de préservatifs ne permet pas de dépasser le problème du sida, au contraire, ils augmentent le problème ».
Le Figaro ajoute que Benoît XVI « a assuré que «la lutte contre le sida» menée par l’Eglise était «plus efficace, plus présente et plus forte» parce qu’elle est fondée sur deux axes. «L’humanisation de la sexualité» […] et «une vraie amitié» et «disponibilité» vis-à-vis «de ceux qui souffrent de cette maladie» ».
Le Parisien constate sur une page que « le pape déclenche une nouvelle polémique », et note que « la petite phrase a, en quelques heures, fait beaucoup de bruit ».
Libération relève pour sa part, en marge d’un article sur un « lieu d’éducation sexuelle sans tabous pour les jeunes », au Crips (Centre régional d’information et de prévention du sida) d’Ile-de-France, que les jeunes sont « plus malins que le pape » et « plus au fait des réalités ».
Le journal indique ainsi que « selon le Crips, l’utilisation de condoms a fortement progressé chez les jeunes : 85 % des garçons et 78 % des filles l’utilisent lors du premier rapport sexuel. Mais l’abandonnent trop souvent avant d’avoir fait un test de dépistage ».
De son côté, Dominique Quinio relève dans son éditorial pour La Croix que « le pape veut signifier que l’usage du préservatif peut «déresponsabiliser» ses utilisateurs, qui ne se sentent pas obligés de maîtriser leur sexualité ; mais les acteurs de terrain savent […] qu’il apparaît nécessaire de se protéger, et de protéger l’autre, pour ne pas ajouter du mal au mal ».

25 03 09

« Un toit pour les malades psychiques, une urgence »
La Croix

La Croix observe dans son cahier « Parents & enfants » que « comme tous les enfants, ceux qui souffrent de psychose doivent un jour quitter le nid familial, mais les familles ont du mal à trouver un logement adapté à leur handicap spécifique ».
Le journal note en effet que « les obstacles rencontrés sont multiples, dont la plupart sont liés à la spécificité de la maladie psychique et au handicap qui en découle ».
Le quotidien cite notamment Guy Baillon, médecin des hôpitaux, qui remarque que « pour aller mieux, c’est-à-dire pour être capables d’assumer le réel de leur vie, les malades qui souffrent de psychose ont besoin d’habiter la cité et d’être soignés au plus près de leur espace de vie. Or, pour le psychotique, comme pour tout un chacun, le premier espace de vie est son logement ».
La Croix ajoute que « l’insuffisance de logements qui allient sur place les soins, l’accompagnement social, le lien avec les services d’urgence psychiatrique est vécu par les familles comme une terrible injustice ».
Le journal remarque en conclusion que « seul un partenariat entre familles, soignants, institutions publiques, élus et le voisinage peut relever un tel défi. C’est la mission que se donnent, quand ils existent, les conseils locaux de santé mentale, présidés par un élu de l’arrondissement ou de la commune ».

« Un peu d’alcool stimule les endorphines du cerveau »
Le Figaro

Martine Perez indique dans Le Figaro que « des travaux menés chez le rat et publiés sur le site Internet de la revue Alcoholism : clinical and experimental research, viennent de révéler qu’une consommation faible ou modérée d’alcool accroît la production par le cerveau des endorphines ».
La journaliste rappelle que « ces substances seraient à l’origine de la sensation d’euphorie induite par un verre ou deux de vin (ou d’autres alcools) », puis note que « ces recherches analysent pour la première fois la genèse et les mécanismes » de ce phénomène.
Martine Perez cite Christina Gianoulakis, de l’université de Mac Gill au Canada, qui précise : « Nous avons pu observer que les quantités faibles ou modérées d’alcool, mais pas les fortes doses, augmentent la sécrétion d’endorphines ».
La chercheuse indique en outre que « les fortes doses entraînent un effet hypnotique et augmentent plutôt l’anxiété ».
Martine Perez remarque que « le caractère addictif de l’alcool tient sans doute à cet effet sur les endorphines ».
Le Figaro constate par ailleurs que « la brochure de l’Inca et de la Direction générale de la santé expliquant que même la consommation d’un verre d’alcool par jour augmente un peu le risque de cancer a déclenche un tollé ».
Le journal observe que « les alcooliers, les viticulteurs, et même certains médecins sont partis en guerre contre ce document et affirment que les faibles consommations d’alcool sont bénéfiques, en particulier contre les maladies cardiovasculaires ».
Le quotidien indique qu’« une contre-brochure serait même en cours de préparation ».
Le Figaro cite Dominique Maraninchi, directeur général de l’Inca, qui précise : « Ce sujet a été mal compris. Nous avons voulu donner une information. Et dire qu’en matière d’alcool, le seuil de consommation sans risque [en matière de cancer] est très faible ».
De son côté, le Pr Michel Reynaud, de l’hôpital Paul-Brousse, à Villejuif, remarque que « toute la question est de savoir si nous voulons une vie avec un risque zéro. Si les bénéfices d’une petite consommation de vin sur les maladies cardiovasculaires restent incertains alors que les risques de cancer sont établis, sa consommation a d’autres bienfaits. Elle permet notamment à l’homme de se sentir bien. Facilite sa vie sociale ».
« En revanche, il est certain que des faibles doses d’alcool absorbées régulièrement sont plus dangereuses que des faibles doses de pesticides ou encore que les antennes-relais », ajoute le spécialiste.

26 03 09

«  Alzheimer fait moins peur aux Français que le cancer »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que la maladie d’Alzheimer « est la troisième maladie jugée la plus grave, derrière le cancer et le sida », selon une étude de l’INPES, qui « a interrogé aussi bien la population générale que des personnes dont un membre de la famille est touché par la maladie ou des professionnels de santé ».
Le quotidien remarque que « l’étude montre que les pertes de mémoire ne sont pas nécessairement perçues comme anormales et sont très souvent considérées comme une conséquence inévitable du vieillissement ».
« Les troubles liés à la mémoire figurent cependant parmi les signes évocateurs les mieux connus puisque 95 % des sondés pensent qu’avoir des difficultés à se souvenir du chemin pour rentrer chez soi constitue un signe évocateur de la maladie », observe le journal.
Le Figaro constate en outre que « près de quatre personnes sur dix estiment être plutôt mal ou très mal informées sur cette maladie, et elles sont 79 % à penser que les médias devraient en parler davantage. […] Et malgré la peur importante que suscite Alzheimer, 91 % d’entre elles souhaiteraient connaître le diagnostic si elles en avaient les signes évocateurs ».
Le journal rappelle toutefois que « pour ce qui est d’un dépistage précoce, les spécialistes restent très partagés. Certains neurologues estiment que plus les médicaments sont prescrits tôt et plus ils pourraient être efficaces ».
« Le problème, c’est que pour l’instant aucun médicament disponible sur le marché n’a véritablement démontré son aptitude à retarder l’évolution de la maladie vers la démence », continue Le Figaro, qui conclut : « On peut se demander à quoi peut réellement servir un dépistage précoce si ce n’est à inquiéter inutilement le malade confronté à un mal pour l’instant incurable ».

31 03 09

Drogues chez les adolescents : la consommation « a tendance à se stabiliser »
Le Monde

Le Monde relaie les données 2007 de l’enquête Espad (European School Survey on Alcohol and Others Drugs).
Le journal rappelle que « réalisée tous les 4 ans depuis 1995, cette étude a été menée au printemps 2007 dans 35 pays (contre 26 en 1995), par questionnaire anonyme, auprès de plus de 100 000 jeunes scolarisés nés en 1991 ».
Le quotidien retient que « 58 % des jeunes ont déclaré avoir tenté de fumer au moins une fois dans leur vie, 29 % avoir fumé des cigarettes au cours des 30 derniers jours, et 2 % avoir, dans le même temps, fumé au moins un paquet par jour. Soit, en moyenne, une chute du tabagisme de 7 points depuis 1999 ».
Le Monde ajoute que « 82 % des jeunes ont déclaré avoir bu de manière expérimentale ou occasionnelle au cours des 12 derniers mois ».
Le journal observe cependant que « si ces chiffres sont restés relativement stables entre 1995 et 2007, il n’en va pas de même en ce qui concerne l’état d’ivresse. La moitié des participants de l’enquête ont été ivres au moins une fois dans leur vie. Parmi eux, 39 % l’ont été au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève enfin que « si 23 % des garçons et 17 % des filles ont essayé des drogues illicites au moins une fois dans leur vie, la grande majorité d’entre eux a eu recours au cannabis »

Revue de presse – Février 2009

Revue de presse – Février 2009

 

Source Mediscoop

2 02 09

Prévenir le suicide en prison »
La Croix

La Croix consacre sa Une et 2 pages au rapport du Dr Louis Albrand, qui « s’apprête à remettre à Rachida Dati un rapport sur le suicide en prison ».
Le rapporteur appelle ainsi à « humaniser la prison. […] Les prisonniers doivent pouvoir verbaliser leur mal-être. […] Cela passe, notamment, par le renforcement des liens entre les détenus et leur famille. […] Je souhaite généraliser au plus vite l’accès au téléphone pour tous en prison ».
Le praticien ajoute : « À l’instar de ce qui se fait aux États-Unis, je compte préconiser la distribution de draps en papier. Déchirables, ces draps empêchent la pendaison. Or, dans 95 % des cas, c’est ainsi que les détenus mettent fin à leurs jours. Je demanderai par ailleurs que les cellules soient équipées d’interphones ».
La Croix livre en outre les propos de surveillants, d’aumôniers et de psychiatres, qui « témoignent de leur expérience »

03 02 09

Des souris ont pu être traitées contre la maladie d’Alzheimer »
La Croix

Denis Sergent indique en effet dans La Croix que « l’équipe de biologistes du laboratoire Apoptose, cancer et développement de Lyon (CNRS-Université de Lyon-Centre anticancéreux Léon-Bérard), associée aux chercheurs du Buck Institute for Age Research de Navato, près de San Francisco (Etats-Unis), ont découvert une molécule capable non seulement de bloquer le développement de la pathologie, mais aussi de remédier aux déficiences cognitives sur des souris atteintes d’Alzheimer ».
Le journaliste observe que, selon un article paru dans Cell Death and Differentiation, « l’équipe de Patrick Mehlen (CNRS) […] a découvert qu’une protéine jouant un rôle dans la régulation des cancers, la netrin-1, était aussi capable d’intervenir au cours du développement du système nerveux ».
Patrick Mehlen explique : « Pendant 3 semaines, nous avons fait [sur ces souris] une perfusion avec des petites pompes de netrin-1 dans le cerveau ».
« Nous avons observé que ces injections permettaient non seulement d’inhiber la formation du peptide amyloïde dans leur cerveau, mais aussi de rétablir des capacités cognitives initialement perdues »,
continue le chercheur.
Denis Sergent note que
« la suite est entre les mains des pharmacologues et des toxicologues, qui vont tâcher de mettre au point une molécule environ 60 fois plus petite que le netrin-1 mais aussi active qu’elle ».
Patrick Mehlen précisant cependant : « Nous en avons pour encore au moins 5 ans ».

 

 

« Les adolescents fument moins, mais boivent plus d’alcool »
Le Figaro, Le Parisien, Libération

C’est ce que retient Le Figaro de l’enquête Espad, « menée tous les 4 ans auprès des élèves européens âgés de 16 ans ».
Le journal indique que « 13 % des jeunes Français ont bu de l’alcool au moins 10 fois au cours du mois écoulé. Ils n’étaient que 7 % dans ce cas en 2003 ».
Le quotidien ajoute qu’« alors que le projet de loi prévoyant notamment l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs doit être examiné à partir de la semaine prochaine par les députés, l’enquête montre que ces produits sont perçus comme facilement accessibles ».
« Dans le même temps, le tabagisme a nettement reculé, l’usage quotidien passant de 31 à 17 % entre 1999 et 2007 », continue Le Figaro.
Le journal précise toutefois que « le tabac demeure le produit le plus consommé par la jeune génération. L’expérimentation du cannabis concerne, elle, 31 % des élèves contre 35 % en 1999 ».
Libération constate également que « la baisse de la consommation [de tabac] se confirme », précisant que « cette baisse semble plus marquée chez les filles ».
A propos du cannabis, le quotidien note aussi une « diminution de la consommation chronique (au moins 10 usages dans les 30 derniers jours). Alors que les fumeurs réguliers étaient 5,5 % en 1999 et 6,1 % en 2003, ils ne seraient plus que 3,4 % » en 2007.
Libération aborde le « point noir » de cette enquête, l’alcool, notant cependant que « les ivresses régulières (au moins 10 dans les 30 derniers jours) sont stables sur la séquence 1999-2007, concernant 3,5 % des élèves de 16 ans ».
La Croix indique pour sa part que les résultats de cette enquête « confirment la baisse du tabagisme » et de la consommation de cannabis chez les adolescents, alors que « l’alcool est le produit le plus diffusé parmi les jeunes ».
« Leurs boissons favorites sont la bière, le champagne et les spiritueux. Et 88 % des élèves de 16 ans en ont déjà bu au cours de leur vie », remarque le quotidien. (Volet français de l’enquête à télécharger sur le site de
La Croix)

05 02 09

Des députés « proposent de classer le Subutex comme stupéfiant »
La Croix

La Croix relève en effet que, « soulignant que ce médicament de substitution à l’héroïne est «le 11ème produit le plus remboursé par la Cnam», Françoise Branget, Jean-Paul Garraud et Pascale Gruny estiment qu’«inscrire le Subutex comme stupéfiant serait un signe fort envers les usagers et les trafiquants» ».
Le journal rappelle que « depuis avril dernier, la prise en charge du Subutex est soumise à l’inscription sur l’ordonnance du nom du pharmacien ».
Le Figaro aborde également cette proposition de députés, qui écrivent qu’« en raison de la souplesse dont bénéficie sa prescription, le Subutex a fait l’objet de trafic important qui coûte cher à la sécurité sociale ».
Le quotidien constate que « cette proposition a immédiatement déclenché une réaction de la totalité des intervenants en toxicomanie ».
Le Figaro cite notamment Fabrice Olivet, de l’association Asud, qui déclare : « Tous les professionnels sont d’accord. Le faible détournement n’est pas comparable aux énormes avantages de la substitution française, citée en exemple partout dans le monde »

 

« La crise économique va-t-elle provoquer davantage de suicides ? »
Libération, Le Parisien

C’est ce que se demande Libération, qui consacre plus d’une page aux « tendances suicidaires à la hausse ».
Le journal indique que « l’Union nationale pour la prévention du suicide tire la sonnette d’alarme lors de ses 13
èmes Journées nationales qui se déroulent demain ».
Le quotidien note en effet : « Parce que souffrance sociale et désespoir peuvent conduire au suicide, l’UNPS veut alerter les pouvoirs publics sur «l’urgence de la situation» pour que «cette crise socio-économique ne se transforme pas en crise sanitaire» ».
Libération livre les propos de Jean-Marc Limare, psychiatre et psychanalyste au Havre (Seine-Maritime), qui souligne qu’il y a « de plus en plus » de tentatives de suicide : « Les chiffres sont sous-estimés car toutes les tentatives n’aboutissent pas jusqu’à une prise en charge par le système de soins. Il y a probablement autour de 200 000 tentatives par an ».
« On vit à l’ère de l’iPhone, de Facebook mais beaucoup de gens sont de plus en plus seuls. […] Des moyens importants ont été consacrés à la prévention routière, quasiment rien pour la prévention du suicide », poursuit le praticien.
Le quotidien remarque en outre que « l’association Phare Enfants-Parents observe une augmentation des tentatives à 12-13 ans ».
Le Parisien titre pour sa part un article : « Attention aux idées suicidaires des préados ».
Le journal cite en effet Joanna de Lagarde, responsable de la ligne d’écoute de l’association Phare, qui indique que « près de 20 % des appels concernent désormais des moins de 14 ans ».
Le quotidien note que « selon l’Inserm, les tentatives de suicide réussies à cet âge sont rares : 30 en 2006. Mais l’association estime que cela ne doit pas masquer la réalité : les gestes suicidaires sont de plus en plus précoces, même s’ils ne rentrent pas dans les statistiques en l’absence d’hospitalisation .

 

06 02 09

« Alzheimer : savoir à défaut de soigner »
Libération

Libération fait savoir qu’une étude d’épidémiologie menée par le Pr Jean-François Dartigues (Bordeaux), parue la semaine dernière dans le Journal of Neurology, « démontre pour la première fois «que des troubles sont décelables 10 ans avant le diagnostic» » de la maladie d’Alzheimer.
Le journal observe que « sur le moment, tout le monde s’en est félicité ».
Le quotidien s’interroge toutefois : « Est-ce une bonne nouvelle ? Le médecin avance, mais le patient ? ».
Libération rappelle en effet qu’« aujourd’hui, il n’y a pas de traitement capable de bloquer ni de ralentir significativement l’évolution de la maladie ».
Jean-François Dartigues précise que « dès qu’un test fiable de dépistage sera validé, on pourra passer aux essais thérapeutiques avant que la maladie ne se déclare ouvertement ».
Le quotidien note cependant que le chercheur « ne s’interroge pas sur cette lourde situation qu’il va provoquer : annoncer à quelqu’un que dans 10 ans, il sera dément, sans pour autant lui fournir un traitement »

 

« Méditer contre la dépression »
L’Express, numéro 3005

L’Express remarque qu’« entre technique bouddhiste et méthode psy anglo-saxonne, une nouvelle thérapie, fondée sur des exercices de concentration, combat les risques de rechute » dans la dépression.
Le magazine relate ainsi sur 3 pages un cours où « d’anciens déprimés cherchent une alternative aux médicaments », encadrés par deux médecins.
L’hebdomadaire se penche sur cette « thérapie cognitive fondée sur la pleine conscience », observant que « cette pratique permet de ne pas souscrire aux pensées négatives ».
L’Express précise que « cette thérapie s’adresse aux personnes sorties de leur dépression, si elles craignent une rechute. Pas aux dépressifs ! ».
Le magazine explique en effet que « la méditation n’est pas de la relaxation. Elle exige de l’énergie et produit un certain stress. Avec le risque d’aggraver une dépression en cours ».
L’hebdomadaire s’interroge toutefois : « Ce type de méditation peut-il vraiment servir de garde-fou pour d’anciens dépressifs qui, jour après jour, côtoient dangereusement le vide ? Ou faut-il considérer ces stages comme une mode, l’une chassant l’autre ? »

16 02 09
« La bioéthique en ligne à partir d’aujourd’hui »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui relève dans un article que « toutes les personnes qui souhaitent participer à la réflexion [dans le cadre des états généraux de la bioéthique] vont désormais pouvoir le faire d’un simple clic, sur le site créé par l’Agence de la biomédecine » (www.etatsgenerauxdelabioethique.fr)
Le journal explique notamment qu’« un espace accueillera les contributions des internautes », et indique qu’« au mois de juin, la matière de toutes ces contributions sera publiée. […] Elle sera également prise en compte lors des trois forums citoyens de Marseille, Rennes et Strasbourg, puis du Forum national ».

 

Jeux vidéo et adolescents : « Un excès favoriserait la dépression une fois adulte »
Le Figaro

Le Figaro consacre un article à la « dépendance aux jeux vidéo », ou « la nouvelle crise d’adolescence ».
Le journal se penche sur ces « milliers de parents [qui] voient les jeux de rôle absorber leurs enfants, dicter leur comportement, focaliser leur revendication ».
« Les conflits éclatent maintenant dans les foyers autour de cette «nouvelle addiction» », observe le quotidien, qui relaie un sondage Ipsos réalisé pour e-enfance.
Le Figaro retient que « près de 41 % des parents trouvent que leurs enfants jouent trop longtemps. Pour un quart des parents, ces jeux sont devenus la principale source d’affrontements ».
Le journal relève par ailleurs qu’il s’y « ajoute un enjeu de santé », car « une première étude, publiée par des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Pittsburgh (Etats-Unis), vient d’établir une corrélation entre un excès de télévision et de jeux vidéo à l’adolescence et le développement de symptômes de dépression chez les jeunes adultes ».
Le Figaro indique toutefois que « cette causalité reste controversée dans la communauté scientifique », et fait savoir que « l’Inserm doit prochainement lancer une étude pour mesurer la cyberdépendance et l’éclairer ».

17 02 09

« Stress et antidépresseurs font vieillir la peau plus vite «
Le Figaro

Martine Perez note en effet dans Le Figaro que « la revue Plastic and Reconstructive Surgery a publié les résultats préliminaires d’une étude comparant l’aspect du visage de sœurs jumelles avec leur mode de vie ».
« Il en résulte qu’un certain nombre de facteurs connus sont liés au vieillissement, le soleil, le tabac, l’alcool. Mais fait nouveau, ce travail met aussi en évidence le rôle du stress et de la prise d’antidépresseurs », observe la journaliste.
Martine Perez explique que l’étude, menée par le Dr Bahman Guyuron, chef du département de chirurgie plastique de l’hôpital universitaire de Cleveland (Etats-Unis), « porte sur 186 couples de jumelles qui ont été recrutés en 2006 au Festival annuel des jumeaux qui s’est déroulé dans l’Ohio à Twinsburg ».
La journaliste indique que « les auteurs ont pu calculer que 10 ans de tabagisme augmentent de 2,5 ans l’âge apparent, par rapport à la jumelle qui ne fume pas. L’exposition au soleil est un facteur retrouvé dans toutes les études ».
« Ce travail met aussi en évidence des résultats jusqu’alors inédits. Le stress fréquent est un facteur de vieillissement. De même, les jumelles divorcées paraissaient en moyenne 2 ans plus âgées que leurs sœurs mariées ou veuves », poursuit Martine Perez.
La journaliste ajoute que « la consommation d’antidépresseurs est aussi associée avec une apparence plus «vieille», même s’il n’est pas possible de dire s’il s’agit d’une conséquence de la dépression ou des médicaments… ».
Martine Perez relève par ailleurs que « de manière surprenante, cette étude révèle un lien entre le vieillissement facial et le poids corporel. Pour les femmes de moins de 40 ans, un surpoids est associé avec un visage plus vieux. Après 40 ans, ce même surpoids confère un aspect plus jeune ».
La journaliste remarque en conclusion que « ce type de recherche s’est toujours focalisé sur le sexe féminin. Alors que les hommes eux aussi scrutent de plus en plus souvent leur visage avec inquiétude ».
Martine Perez fait ainsi savoir que « le Dr Guyuron a promis qu’il réalisera la même étude, mais cette fois sur des jumeaux de sexe masculin ».

 

« Stress : les salariés souffrent toujours d’un manque de reconnaissance »
Les Echos

Les Echos relève dans un dossier que « selon une enquête menée par l’InVS, l’absence de reconnaissance est au coeur de la souffrance des salariés dans les entreprises. Un constat qui remet en cause les pratiques de management et les modes d’organisation du travail », note le quotidien.
Le journal observe que « peu à peu, les DRH en prennent conscience et tentent, par des moyens ingénieux à l’heure où les budgets se resserrent, de rétablir un meilleur équilibre entre la contribution des salariés et la rétribution de leurs équipes ».
« Mais la tâche s’avère complexe », remarque Les Echos.
Le quotidien se penche sur cette étude de l’InVS « baptisée Samotrace, dont les premiers résultats sont dévoilés par le magazine Santé & Travail, [qui] met en lumière l’ampleur du désarroi dans les entreprises ».
Le journal explique que « sur 6.000 salariés interrogés par 120 médecins du travail entre 2006 et 2008, une femme sur trois (37 %) et un homme sur quatre (24 %) évoquent un mal-être profond. Le malaise est plus prégnant dans les secteurs de la finance, de l’énergie ou de la restauration collective. Touchés aussi, les domaines de la santé et de l’action sociale et les administrations publiques ».
Les Echos indique que « parmi les causes de stress, l’enquête invoque des phénomènes tels que la solitude ou la violence au travail ou encore le fait, pour les salariés, de devoir s’acquitter de tâches contraires à leur conscience professionnelle ».
Le quotidien ajoute que « le déséquilibre entre efforts et récompenses est au coeur de la souffrance au travail ».
Le journal note ainsi que « les femmes qui ressentent un décalage entre leur investissement et les gratifications obtenues sont trois fois plus nombreuses que les autres à déclarer un trouble psychique. Pour les hommes, c’est 2,5 fois plus… ».

 

« Les patients atteints de douleur chronique ont des neurones mal câblés »
Science et Vie, numéro 1097

Science et Vie observe en effet que selon des chercheurs de l’université Northwestern, à Chicago (Etats-Unis), « une altération du réseau de câblage des neurones apparaît dans le cerveau des patients atteints d’une douleur chronique, appelée «syndrome douloureux régional complexe» ».
« Cause ou conséquence ? Personne ne le sait encore », remarque le magazine.
Science et Vie retient que « c’est la première fois que des anomalies de câblage dans la matière blanche sont mises en évidence », et indique que les auteurs de ces observations « espèrent qu’elles ouvriront la voie à des traitements plus efficaces ».

 

18 02 09

« Les neuroleptiques multiplient par deux le risque de mourir d’un problème cardiaque soudain »
Pour la Science, février 2009

Pour la Science observe en effet sur son site Internet : « Que ce soient ceux de première ou de deuxième génération, les neuroleptiques multiplient par 2 le risque de mourir d’un problème cardiaque soudain ».
Le magazine rappelle qu’« on ignore les causes de ces défaillances cardiaques imprévisibles, mais on savait que les neuroleptiques dits de première génération en augmentent le risque ».
Le mensuel note que « selon Wayne Ray et ses collègues, du Département de médecine préventive de Nashville, dans le Tennessee (Etats-Unis), il en va de même de ceux de seconde génération, plus utilisés aujourd’hui », selon un article paru en janvier dans The New England Journal of Medicine.
Pour la Science explique que les chercheurs « ont étudié le devenir de plus de 90.000 personnes âgées de 30 à 74 ans, dont la moitié ont pris des neuroleptiques classiques et l’autre des neuroleptiques de seconde génération, et ils les ont comparées à 186.600 personnes n’en ayant jamais pris ».
Le magazine relève qu’« une forte consommation de neuroleptiques de première génération multiplie par 1,99 le risque de mort subite et ceux de seconde génération par 2,26. Et le risque est d’autant plus élevé que la posologie est élevée ».
Le mensuel précise cependant que « cette influence des neuroleptiques s’efface à l’arrêt du traitement ».
Pour la Science conclut ainsi : « On pense que les neuroleptiques perturbent le rythme cardiaque en agissant sur des canaux ioniques présents dans les muscles, notamment le cœur ».

 

19 02 09

« Dans le coma, il pourra être papa »
Le Parisien

Le Parisien note sur quelques lignes que « le célèbre et controversé gynécologue italien Severino Antinori va procéder à la fécondation artificielle d’une femme dont le mari est dans un coma irréversible à la suite d’un cancer au cerveau ».
Le journal cite le médecin, qui a déclaré : « C’est un défi contre le temps et contre la maladie. J’ai décidé d’agir car le tribunal a autorisé le prélèvement du sperme du mari ».
Le quotidien observe que « cette fécondation «in vitro» sera une première en Italie ».

« Les Français contre la pub pour l’alcool sur Internet »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que « 78 % des Français sont opposés à une autorisation de la publicité pour l’alcool sur Internet, selon un sondage Ifop rendu public hier, au moment où l’Assemblée nationale s’apprête à examiner plusieurs amendements visant à moderniser la loi Evin sur ce point ».
Le journal ajoute que « dans leur ensemble, les Français se déclarent favorables aux mesures contenues dans le projet de loi : 85 % approuvent l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs, 76 % sont favorables à l’interdiction des «open bars» et 79 % à l’interdiction de vente d’alcool dans les stations service ».
Le quotidien cite le Dr Alain Rigaud, président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, « commanditaire du sondage », qui précise : « Nous ne sommes pas opposés à la publicité sur Internet, à condition qu’elle soit limitée aux sites des producteurs et des distributeurs ».

« La charte anti-obésité à la télévision fait débat »
La Croix, Le Parisien, Le Figaro

C’est ce que note La Croix, qui observe que le député Yves Bur « ne décolère pas après la signature, hier, d’une charte entre les ministères de la Santé et de la Culture et les professionnels de la publicité et de l’audiovisuel ».
Le journal indique en effet qu’« au nom de la lutte contre l’obésité, les annonceurs et les chaînes de télévision s’engagent à promouvoir des programmes sur une «alimentation et une activité physique favorables à la santé» auprès des jeunes ».« Les chaînes devront accorder aussi des tarifs publicitaires préférentiels pour les campagnes sanitaires ou celles visant à développer la consommation de fruits et de légumes », remarque le quotidien.
La Croix ajoute que « pour Roselyne Bachelot, cette charte va permettre de «responsabiliser la publicité à l’attention des plus jeunes et développer la visibilité des messages» nutritionnels ».
Le journal note cependant que « cette charte est considérée comme insuffisante par un certain nombre de médecins, d’associations de consommateurs et de députés ».
« Plutôt que des mesures «incitatives et pédagogiques», ils prônent une interdiction pure et simple de la publicité pour les produits gras et sucrés dans les programmes pour les enfants et les adolescents », relève La Croix.
Le Figaro observe également qu’« une charte vient d’être signée par les industriels de l’agroalimentaire et les producteurs et chaînes de télévision pour faire la promotion d’un mode de vie sain lors des émissions enfantines ».
Le journal remarque que « cette charte devait être signée il y a plusieurs mois déjà. Mais les différents partenaires traînaient un peu des pieds ».
Le Parisien note aussi que « la télé s’attaque à l’obésité ».
Le quotidien s’interroge : « Les programmes incitant les enfants à bien manger sont-ils suffisants pour lutter contre l’obésité ? Pour le gouvernement et les chaînes, oui. Pour les associations, les télés ne vont pas assez loin ».

 

20 02 09

« En 2007, 32 ados français sont devenus pères à 15 ans »
Le Monde

Le Monde revient sur « l’histoire de cet adolescent britannique [de 13 ans], de sa copine, 15 ans, et de leur fille Maisie, née le 9 février dans un hôpital d’Eastbourne au sud de l’Angleterre, [qui] a fait le tour de l’Europe et a marqué les esprits ».
Le journal constate que « ces naissances hors norme existent aussi en France ».
Le quotidien indique ainsi qu’« en consultant dans le détail les statistiques d’état civil de l’Insee, on découvre qu’en 2007, 2 bébés sont nés de pères ayant 14 ans (5 en 2006) et 32 de pères âgés de 15 ans (21 en 2006) ».
« La même année, 15 bébés ont été mis au monde par des jeunes filles de 13 ans (12 en 2006) et 49 par des jeunes filles de 14 ans (92 en 2006) »,
ajoute Le Monde.
Le journal remarque que
« dans une expertise collective consacrée à l’évolution de la croissance et de la puberté publiée en février 2008, l’Inserm rappelle que l’âge de la maturité des populations occidentales a notablement diminué ».
Le quotidien note que « l’âge moyen des premières règles est passé de 17 ans à 14 ans entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. Actuellement, il est de 12 ans en Italie, 12,6 ans en France et 13,5 en Allemagne ».
« Quant au premier signe de puberté masculine – l’augmentation du volume des testicules – il survient en moyenne vers 11,6 ans »,
souligne Le Monde.

 

« Des « psys » pour salariés stressés »
Le Monde

Le Monde remarque que « la mise en place de « tickets psy » visant à soulager le mal-être ou la souffrance des salariés au travail fait polémique ».
« Fausse bonne idée ? »
, se demande le journal.
Le Monde explique que
« la souffrance psychique au travail peut se manifester sous différentes formes : stress, syndrome anxio-dépressif, ulcères, problèmes de sommeil, troubles psychosomatiques comme le mal de dos ».
« Elle peut conduire à l’alcoolisme, voire au suicide. Elle peut être générée par l’entreprise ou provenir de problèmes personnels amplifiés par les contraintes professionnelles »,
poursuit le journal.
Le quotidien rappelle que
« face à cette souffrance, les employeurs ont des obligations », et s’interroge : « Mesure individuelle, le ticket psy risque-t-il de dédouaner l’entreprise de ses responsabilités à bon compte ? ».
Le Monde note que « c’est ce que craignent plusieurs organisations professionnelles ».
Le quotidien se penche sur une société de conseil spécialisée « dans le développement des conditions de qualité de vie au travail » qui « propose aux entreprises le service de thérapeutes », et qui pour sa part « assure que les sociétés qui demandent des tickets psy ont engagé en général un travail de prévention en amont ».
Le journal observe en outre que « le Conseil national de l’Ordre des médecins estime, quant à lui, que ce dispositif, contraire « au libre choix des praticiens » par les patients, n’est pas exempt de dérives ».
Piernick Cressard, neuropsychiatre et conseiller national de l’Ordre, remarque ainsi : « Si on détecte quelqu’un qui a des difficultés, va-t-on exercer des pressions pour qu’il consulte ? Le médecin du travail n’a pas besoin de ce dispositif pour remplir ses missions ».
Jean-Denis Fauxpoint, psychologue, déclare quant à lui : « C’est un outil intéressant en plus des actions de prévention. Et si je percevais un problème lié à l’entreprise elle-même, je n’hésiterais pas à alerter le médecin du travail ».

23 02 09

« Une femme enceinte de triplés accouche prématurément d’un seul d’entre eux »
La Croix

C’est ce que fait savoir La Croix en bref.
Le journal indique que
« les médecins ont réussi à prolonger sa grossesse pour les 2 autres grâce à la prise de médicaments anti-contractions ».
Le quotidien note que selon le Dr Marc-Alain Rozan, du syndicat des gynécologues obstétriciens, « cet accouchement différé, qui s’est passé à Rennes, est «rare» mais «pas exceptionnel» ».
La Croix relève ainsi que « les premiers cas remontent à 1880 », et observe qu’« on en a recensé 22 dans le monde entre 1984 et 1998 ».

26 02 09

« Les régimes amaigrissants ne servent à rien »
Le Figaro

C’est que remarque Yves Miserey, qui note dans Le Figaro qu’« une équipe de chercheurs américains pilotés par Frank Saks, de l’École de médecine de Harvard, a comparé les performances de quatre grands types de régimes amaigrissants ».
« Leur conclusion [publiée dans le New England Journal of Medicine] est sans appel : il n’y a pas de régime miracle pour lutter contre l’obésité et perdre des kilos », observe le journaliste.
Yves Miserey explique que « ce qui compte avant tout, c’est un apport calorique modéré, la motivation et le suivi du régime ».
Le journaliste relève que « pendant 2 ans, un peu plus de 800 volontaires frappés d’obésité ont testé l’un des quatre régimes. Chacun d’eux avait le même apport calorique modéré (autour de 2 000 calories) ».
« Au final, aucun des quatre régimes n’est sorti du lot. Leur efficacité s’est révélée pratiquement identique avec des résultats très modestes. Les participants ont perdu en moyenne 6 kg au bout de 6 mois et seulement 3 kg au bout de 2 ans ! », indique Yves Miserey.
Les chercheurs écrivent ainsi : « Notre étude montre que, dans la perte de poids, les facteurs comportementaux jouent un rôle plus important que le métabolisme des trois nutriments », matière grasse, protéines, glucides.
« Les promoteurs de ce type de régime doivent maintenant modérer leurs effets d’annonce », estime Yves Miserey.
Sur la même page, Le Figaro relève en outre que « les hommes obèses ont autant de risque de mourir prématurément que les fumeurs de plus de 10 cigarettes » par jour, selon une étude suédoise menée par Martin Neovius, du département de médecine de l’Institut Karolinska, et publiée dans le British Medical Journal.

Un nouveau syndrome dû à « l’abus de jeu vidéo »
Le Parisien

Le Parisien note en bref qu’« une fille suisse de 12 ans a été victime d’un nouveau syndrome, le Palmare Playstation Hidradenitis, provoqué par l’abus de jeu vidéo ».
Le journal explique qu’il s’agit d’une « inflammation de la paume des mains, avec de douloureux nodules rouges, causée par la crispation excessive des mains sur la manette et l’appui frénétique sur les touches ».
Le quotidien relève que « les médecins lui ont prescrit un arrêt total de jeu vidéo durant une dizaine de jours ».

 

« Quand la drogue plane sur l’entreprise »
La Tribune

La Tribune constate sur une page que « la consommation de cocaïne, d’héroïne et de cannabis au travail se banalise ».
Le journal note que « pour les spécialistes, ce phénomène inquiétant est lié à la montée du stress chez les salariés ».
Le quotidien livre les témoignages de plusieurs consommateurs (un cheminot, un menuisier, une femme chauffeur routier…), relevant que « de plus en plus de salariés utilisent ces «béquilles chimiques» anesthésiantes pour échapper momentanément aux pressions du monde professionnel ».
La Tribune observe toutefois que « si l’usage de produits psychotropes permet au départ d’affronter la réalité du monde du travail, leur consommation régulière finit par renforcer l’addiction. […] De nombreux usagers continuent à dissimuler leur mal-être sans le guérir, pris dans une spirale infernale ».
Le journal publie un entretien avec Marie Pezé, psychologue clinicienne, qui remarque notamment que « la consommation de psychotropes est un indicateur de souffrance au travail, au même titre que les TMS (troubles musculo-squelettiques) ou les tentatives de suicide ».
« Dans cette stratégie de la terre brûlée, le salarié finira par s’effondrer. Mais qu’est-ce que l’entreprise en a à faire ? Les troupes qui s’effondrent sont vite remplacées par d’autres », continue la spécialiste.

 

« L’épilepsie peut survenir 10 ans après un trauma crânien »
Le Figaro

Le Figaro relève en effet qu’« une étude danoise montre qu’un risque élevé d’épilepsie post-traumatique perdure 10 ans après le choc ».
Le journal revient sur ce « fait connu depuis longtemps », à savoir que « les victimes d’un traumatisme crânien […] ont plus souvent des crises d’épilepsie (post-traumatiques) que la population générale », et se penche donc sur les travaux du Dr Jakob Christensen et de son équipe de l’hôpital d’Aarhus, publiés dans le Lancet.
Le quotidien explique que les chercheurs ont « identifié 1,65 million de Danois nés entre 1977 et 2002 parmi lesquels ils ont sélectionné 78.572 personnes ayant eu un traumatisme crânien ».
Le Figaro note que « l’examen de tous les dossiers médicaux […] a permis de répertorier 17.470 personnes ayant eu un diagnostic avéré d’épilepsie. […] Chez 1.017 d’entre elles, le traumatisme crânien datait d’avant le début de leur maladie ».
Le journal observe notamment qu’« une commotion cérébrale simple […] multiplie par 2 le risque secondaire de faire une maladie épileptique ».
Le quotidien ajoute que « quand le traumatisme est plus sévère avec une contusion cérébrale ou une hémorragie intracrânienne, voire une fracture du crâne, le risque ultérieur de faire des crises d’épilepsie est multiplié par 7 ».
« De plus, ce risque épileptique, s’il est maximal la première année suivant le choc, reste élevé jusqu’à 10 ans après l’accident », poursuit Le Figaro.
Le journal remarque par ailleurs que ce risque « augmente avec l’âge : il est spécifiquement plus élevé au-delà de 15 ans pour les victimes de traumatismes sévères ».
Le quotidien observe que dans un éditorial du Lancet, le Pr Simon Shorvon (Institut de neurologie de l’University College de Londres) estime que ce travail est « l’étude de référence dans ce domaine ».
Le Figaro rappelle qu’« à ce jour, il n’existe aucun consensus médical sur la marche à suivre pour prévenir l’épilepsie post-traumatique ».

Alzheimer : « La terrible impuissance des proches »
Le Figaro

Le Figaro observe que « des faits divers récents ont mis en lumière la détresse psychologique des familles » dont un membre souffre d’Alzheimer.
Le journal aborde ainsi le cas de cet « homme de 85 ans, originaire de Castres (Tarn), [qui] a tué lundi, de deux balles dans la tête, son épouse qui souffrait des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Le couple avait fait un pacte stipulant que le mari devait mettre fin aux souffrances de sa femme puis se suicider pour qu’ils restent «unis à jamais» ».
Le quotidien livre un entretien avec le Dr Christophe Fauré, « psychiatre spécialiste du deuil anticipé (comas, Alzheimer…) et de l’accompagnement en fin de vie ».
Le praticien observe ainsi que « ces gestes sont toujours des réactions de détresse ultime de l’accompagnant qui, terrassé physiquement et psychologiquement par la charge et le changement de l’autre, veut en finir ».
« L’accompagnant se dit qu’en mettant fin aux souffrances de la personne malade, il mettra du même coup fin aux siennes, à sa terrible impuissance à venir en aide à l’être aimé. D’autant que, dans cette épreuve, il doit faire face à une immense solitude », poursuit le Dr Fauré.
Le Figaro relève que « face à ces meurtres où la déficience des facultés mentales met le couple à rude épreuve, les tribunaux sont plutôt cléments ».
Le journal note que « pour l’association France Alzheimer, «ce genre de drame met en lumière le besoin criant de structures adaptées et de solutions de répit, comme l’accueil de jour ou l’hébergement temporaire, pour soulager les aidants familiaux».

Revue de presse – Janvier 2009

Revue de presse – Janvier 2009


Source Mediscoop

08 01 09

Malvoyance chez les handicapés mentaux : « Une déficience qui ne crève pas les yeux »
Courrier International, numéro 949
Courrier International relate un article de Die Zeit, notant que « nombre de handicapés mentaux sont malvoyants ou non-voyants sans que leur entourage médical en soit conscient ».
« En facilitant leur perception visuelle, un centre de soins allemand a grandement amélioré la vie de certains patients », indique l’hebdomadaire.
Die Zeit se penche ainsi sur le cas d’un homme qui « ne supportait ni chaussettes ni souliers. […] Sûrement l’une de ses inexplicables marottes, pensaient » les soignants.
L’hebdomadaire allemand constate cependant : « Quelle ne fut pas la surprise, pour ne pas dire le choc, des travailleurs spécialisés lorsqu’un jour ils découvrirent, après un test d’acuité visuelle, que leur protégé était aveugle ».
« La «marotte» anti-chaussures était en réalité parfaitement sensée. Il s’agissait pour l’homme de mieux se diriger dans les ténèbres de la cécité, en tâtant le terrain de ses pieds nus », note le magazine.
Die Zeit observe que « le plus effrayant, c’est que le patient avait déjà été soumis à un test d’acuité visuelle, dont il était revenu sans le moindre diagnostic. «Absence de coopération du sujet», avait tranché le médecin ».
L’hebdomadaire se penche donc sur un foyer de la fondation Waldheim, dans la Brême, où « le personnel est beaucoup mieux formé à la détection des problèmes de vue des handicapés », avec « des équipements mobiles, une spécialiste recherchant le contact avec ses patients, n’hésitant pas à s’accroupir par terre et ne comptant pas ses heures, […] des assiettes et des tasses multicolores […] ».

09 01 09

Alzheimer : « Les médicaments antipsychotiques accroissent la mortalité »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que « les médicaments antipsychotiques accroissent la mortalité des patients atteints de la maladie d’Alzheimer », selon une étude britannique publiée sur le site du Lancet Neurology.
Le journal relève que « 30 à 60 % des personnes démentes placées en institution s’en voient prescrire pour calmer leur agitation et leur agressivité ».

« Le diagnostic prénatal de la trisomie 21 est souvent mal compris »
La Croix
Marine Lamoureux indique dans La Croix qu’« une étude de l’Inserm montre qu’une large part des femmes enceintes n’a pas conscience des implications du test sanguin qui évalue les risques de trisomie ».
La journaliste cite cette étude d’Yves Ville, chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Necker (Paris) et Valérie Séror (Inserm), réalisée en 2005 dans une maternité des Yvelines : « La moitié de celles qui ont accepté une échographie et un test sanguin n’avaient pas conscience qu’elles pourraient être amenées à prendre d’autres décisions : faire ou non une amniocentèse et, en cas de diagnostic avéré de trisomie 21, poursuivre ou interrompre leur grossesse ».
Marine Lamoureux note ainsi qu’« environ 90 % des femmes enceintes subissent ce test sans avoir toujours bien conscience de ce qu’il implique. N’étant pas un diagnostic, celui-ci ne permet pas de garantir que l’enfant est atteint ou indemne. […] Pour obtenir un résultat fiable, la future maman doit se livrer à une amniocentèse ».
La journaliste remarque que « l’enjeu est de mettre en œuvre les conditions d’information et d’écoute permettant aux futures mamans de décider non seulement en connaissance de cause, mais aussi en fonction de leurs valeurs ».
Le Pr Yves Ville note que « les femmes doivent avoir le temps de mûrir leur décision. […] Par ailleurs, il y a un gros travail à faire auprès des médecins ».

13 01 09

« Une naissance sur vingt médicalement assistée »
Les Echos, Le Parisien, Libération, La Croix
Les Echos note que « les couples ayant des difficultés à concevoir un enfant […] se tournent de manière croissante vers la médecine ».
Le journal indique ainsi que selon l’Institut national d’études démographiques (in « Population & Sociétés », n° 451, décembre 2008), « en 2003, une naissance sur vingt a été obtenue à l’issue d’un traitement ou d’une technique médicale qui peuvent aller de la simple stimulation ovarienne à l’insémination artificielle ou à la fécondation in vitro ».
Le quotidien observe qu’« en 2007, 20.042 enfants sont nés à l’issue d’une insémination artificielle ou d’une fécondation artificielle, ce qui représente 2,5 % des naissances ».
« Pour la fécondation in vitro, le nombre d’enfants conçus grâce à cette technique n’a cessé d’augmenter depuis 1982, […] pour atteindre 200.000 enfants au total en moins de 30 ans », poursuit Les Echos.
Le journal note que « cette proportion importante de naissances par FIV soulève de nombreuses questions d’ordre éthique dans la communauté scientifique et dans l’opinion publique. La révision des lois bioéthiques […] devrait être l’occasion de faire évoluer certains points ».
Le quotidien relève notamment que « la pratique des mères porteuses, qu’il s’agisse de gestation pour autrui ou de procréation pour autrui, […] devrait faire l’objet de discussions animées ».
La Croix aborde également cette étude de l’Ined, relevant entre autres que « la proportion des naissances par FIV a fait un bond ces 20 dernières années, passant de 0,52 % des enfants en 1988 à 1,74 % en 2006 ».
Le journal note que « l’Ined rappelle que les FIV «sont marquées part une fréquence élevée d’accouchements multiples», conduisant «à un taux de prématurité et des problèmes de santé plus élevés» ».
Le Parisien publie pour sa part le témoignage de Mégane, 18 ans, « conçue par FIV », qui observe : « Je ne comprends pas les parents, qui, aujourd’hui encore, en font tout un tabou ». (Etude de l’Ined disponible sur le site de La Croix)

« Une étude anglaise sur l’autisme met en cause la testostérone »
La Croix
La Croix consacre un article à une étude du Pr Simon Baron-Cohen, professeur de psychopathologie du développement, et du centre de recherches sur l’autisme de l’université de Cambridge (Grande-Bretagne), qui, selon The Guardian, « confirme le rôle joué par la testostérone dans certaines caractéristiques associées » à l’autisme.
Le journal explique que ce travail « a consisté à suivre, de la naissance à l’âge de 8 ans, 235 enfants dont les mères avaient eu une amniocentèse au cours de la grossesse. Les chercheurs avaient alors mesuré le taux de testostérone ».
« Ils se sont aperçus que les enfants chez qui l’on avait retrouvé des taux élevés présentaient des traits de personnalité associés à l’autisme », observe La Croix.
Le quotidien relève ainsi qu’« à l’âge de 4 ans, ces enfants se sont révélés moins sociables que les autres, avec des centres d’intérêt plus limités ».
Le journal cite un des chercheurs, qui précise toutefois que « cela ne permet pas […] d’envisager un test de diagnostic ou de dépistage précoce de l’autisme ».
De son côté, le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre dans l’unité Imagerie et cerveau (Inserm-Université de Tours), remarque que « l’intérêt de ces travaux est de montrer que le neuro-développement est sous influence croisée de divers facteurs génétiques et de l’environnement hormonal ».

« La mort cachée des bébés »
Libération
Libération observe sur une double page qu’« officiellement, un petit nombre de bébés sont victimes chaque année en France de mort violente : 10 à 20 cas d’homicides d’enfants de moins d’un an ».
« Mais ce chiffre est totalement sous-estimé, affirme le Dr Anne Tursz, directrice de recherche à l’Inserm », note le journal.
Le quotidien se penche ainsi sur l’ouvrage que vient de réaliser la pédiatre, avec sa collègue Pascale Gerbouin-Rérolle (« Enfants maltraités », éditions Lavoisier).
Anne Tursz remarque que « la sous-estimation des homicides de nourrissons de moins d’un an est telle qu’on peut proposer une correction en multipliant le chiffre officiel par 3 à 10 ».
Libération note que « paradoxalement, de tous les âges de la vie, c’est avant un an que le petit de l’homme risque le plus d’être victime d’un homicide. Les bébés secoués sont très jeunes : moins de 4 mois en moyenne. Et les néonaticides concernent par définition les nouveau-nés ».
« Les auteurs de ces meurtres d’enfants ? Les parents le plus souvent », précise le journal.
Le Dr Tursz relève que « la très grande majorité des nourrissons décèdent de maladies clairement identifiées. Mais 20 % meurent dans des circonstances complexes à analyser. Dans ces 20 %, un quart à un tiers peuvent être considérés comme des homicides ».

« Un nouveau gène en cause dans la maladie d’Alzheimer »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que « dimanche dernier, des chercheurs américains [de la Mayo Clinic] ont annoncé dans Nature Genetics avoir découvert un nouveau gène de prédisposition de la maladie » d’Alzheimer, un variant du gène PCDH11X, situé sur le chromosome X.
La journaliste précise que « la présence d’un tel gène augmenterait le risque uniquement pour les femmes. Cette découverte pourrait expliquer pourquoi les femmes sont plus souvent victimes de cette affection terrible que les hommes ».
L’un des auteurs de l’étude, le Dr Carrasquillo, remarque : « Nous pourrons bientôt dire si une telle découverte pourra améliorer le diagnostic de la maladie ou son traitement ».

Comment « traiter les troubles psychologiques liés à la détérioration de la planète »
Libération
Libération s’intéresse à une nouvelle « mode venue des Etats-Unis », qui consiste à « traiter les troubles psychologiques liés à la détérioration de la planète ».
Le journal observe en effet que « 37 % des Américains se disent très préoccupés par le réchauffement climatique. Quant aux Français, 55 % des sondés par TNS Sofres en décembre 2008 pour Le Pèlerin estiment que ce sont bien les dérèglement climatiques qui constituent le signe avant-coureur de l’apocalypse le plus inquiétant ».
Le quotidien note que « ce phénomène touche surtout les mères de famille, affolées de ce qu’elles laissent à leur progéniture et surtout à l’idée de l’empoisonner à petit feu, selon Linda Buzzel, «psychologue » sévissant à l’université de Santa Barbara (Californie) qui a trouvé la bonne idée pour rentabiliser le phénomène : l’écothérapie ».
Libération cite la « spécialiste », qui déclare : « L’écothérapie, c’est la réinvention de la psychothérapie qui prendrait en compte la nature. […] La relation entre les humains et la nature dysfonctionne actuellement, ce qui a un impact certain sur les humains, et nous conduit à de nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement ».
Le journal remarque que « mêlant un discours pseudo-psychologisant, 2 ou 3 banalités sur la planète qui va mal, une philosophie de boutique bio sur l’individu et le grand cosmos, le consumérisme qui est une drogue, on arrive vite à une forme banale de coaching ».

« Boire trop de café pourrait provoquer des hallucinations »
Libération, Le Parisien
Libération note en effet, en bref, que « selon une étude menée par l’université britannique de Durham sur 219 étudiants, les jeunes gens qui boivent 7 tasses de café ou plus en une journée ont 3 fois plus de chances d’entendre ou de voir des choses qui n’existent pas que ceux qui sifflent une seule tasse ».
Le quotidien précise : « En cause : la caféine qui booste le cortisol, l’hormone du stress ».
Le Parisien relève également que « les gros buveurs de café ont davantage d’hallucinations que les consommateurs normaux ».
Le journal note toutefois que « les chercheurs précisent n’avoir pas établi de lien direct entre la caféine et les hallucinations ».

16 01 09

Une étude de large ampleur confirme la « transmission familiale des maladies mentales »
Le Figaro
Le Figaro constate en effet qu’« une étude menée sur 9 millions de personnes durant 30 ans confirme que la psychose maniaco-dépressive et la schizophrénie ont des origines génétiques communes ».
Le journal explique que « pour aboutir à ces résultats [publiés dans le Lancet], le Pr Paul Lichtenstein, épidémiologiste au sein de l’Institut Karolinska à Stockholm (Suède), et son équipe ont mis en rapport les fichiers d’état civil avec les registres des hôpitaux psychiatriques ».
« Ils ont utilisé des données concernant 2 millions de familles entre 1973 et 2004. Parmi cette population, on comptait 35 985 cas de schizophrénie et 40 487 cas de psychose maniaco-dépressive », remarque Le Figaro.
Le quotidien note que « les résultats confirment le caractère largement héréditaire de ces affections (64 % pour la schizophrénie et 59 % pour les troubles bipolaires) ».
« Le risque est 9 fois plus important quand on a un frère ou une sœur schizophrène. Pour la psychose maniaco-dépressive, le risque est 8 fois plus élevé quand on a un frère ou une sœur déjà atteint », précise le journal.
Le Figaro livre la réaction de Bruno Etain, du groupe hospitalier Chenevier-Mondor de Créteil, qui « estime que le grand intérêt de cet article est d’avoir étudié un nombre très important de familles ».
Le psychiatre déclare cependant qu’« il ne faut pas oublier les facteurs environnementaux », tels que « la grippe pendant la grossesse, certains rétrovirus endogènes, la toxoplasmose, le virus de l’herpès [ou encore] des antécédents de traumatisme dans l’enfance ».

« Certains antipsychotiques doublent le risque de défaillance cardiaque »
Libération, Le Parisien
Libération et Le Parisien notent en effet que « les nouveaux médicaments prescrits pour traiter la schizophrénie, la démence et d’autres et d’autres maladies mentales multiplient par 2 le risque pour les patients de décéder soudainement d’un problème de cœur ».
Libération relaie ainsi une étude parue dans le NEJM, qui « fait suite à une série de travaux indiquant que ces nouveaux antipsychotiques ne sont manifestement pas plus sûrs que l’ancienne génération de traitements ».
« Contrairement à ce que la médecine pensait », ajoute Le Parisien.

20 01 09

« Les traitements de la ménopause peuvent altérer le cerveau »
Le Figaro
Martine Perez relève en effet dans Le Figaro que « Neurology a publié la semaine dernière les conclusions de la Women’s Health Initiative Memory Study, qui révèlent que les femmes sous traitement hormonal présentent une petite atrophie de certaines parties du cerveau ».
La journaliste explique que les enquêteurs « se sont penchés sur 1 400 participantes, incluses dans [l’étude WHI] 8 ans après le début de l’enquête, et ont examiné leur cerveau par IRM ».
« La comparaison des femmes sous traitement hormonal et des autres souligne que, globalement, les premières présentent une légère réduction du volume du cerveau. Cette altération concerne 2 zones impliquées notamment dans la réflexion et la mémoire, le lobe frontal et l’hippocampe », précise Martine Perez.
La journaliste note que « dans un autre article, des chercheurs expliquent avoir examiné l’étendue des éventuelles lésions vasculaires dans ce même groupe de femmes. Ils ne mettent pas en évidence de différences majeures selon la prise de ce traitement en ce qui concerne les lésions cérébrales vasculaires subcliniques ».
« D’où l’idée que l’atrophie cérébrale observée n’est pas d’origine vasculaire, mais liée à une dégénérescence », remarque Martine Perez.
Le Dr Susan Reznik écrit ainsi : « Les résultats de notre recherche apportent une explication possible à l’accroissement du risque de démence chez les femmes âgées ayant suivi un traitement hormonal après la ménopause ».
Martine Perez remarque enfin que « personne ne peut conclure que ces données inquiétantes ne sont pas extrapolables à l’Hexagone », tout en rappelant qu’« en France, les hormones de la ménopause utilisées au cours des 30 dernières années étaient assez différentes de celles prescrites aux Etats-Unis ».

« Un test pour évaluer le degré de conscience des malades »
La Croix
La Croix fait savoir que, selon un article publié dans les Pnas, « Lionel Naccache, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et chercheur à l’Inserm, et Stanislas Dehaene, professeur de psychologie au Collège de France, ont mis au point un test pour évaluer le degré de conscience des patients qui ne communiquent plus avec l’environnement ».
Le quotidien indique que ce test « combine la mesure de la perception auditive et celle de l’activité électrique cérébrale ».

21 01 09

Entreprises : après le Ticket-Restaurant, le Ticket-Psy
Libération
Libération se penche sur « le dernier-né des coupons destinés aux salariés : le Ticket-Psy, qui permet de s’offrir une séance de psychothérapie aux frais de son employeur ».
Le journal relève que « dans différents domaines d’activités (banque, transports de fonds, informatique…), des entreprises auraient franchi le pas et souscrit un abonnement ».
Le quotidien observe que « la souffrance psychique liée à l’activité professionnelle a cessé d’être un tabou en France depuis une quinzaine d’années », et explique que pour « chercher ses Ticket-Psy, […] c’est à la médecine du travail qu’il faut s’adresser ».
Libération note qu’« une centaine de psychologues, psychothérapeutes et psychiatres seraient déjà entrée dans le réseau », et précise qu’« au bout de 10 séances, si le salarié souhaite poursuivre sa psychothérapie, il devra le faire à ses frais ».
Le journal rappelle en conclusion qu’« on considère qu’en moyenne 5 % des salariés ont besoin d’un soutien psychologique ».

« Les femmes contrôlent moins leur appétit que les hommes »
Le Figaro
C’est ce que titre Le Figaro, qui relaie une étude menée par Gene-Jack Wang, du Brookhaven National Laboratory de New York (Etats-Unis), et publiée dans les Pnas, selon laquelle « les femmes auraient plus de mal à s’interdire de manger que les hommes ».
Le journal explique qu’« initialement, [les chercheurs] voulaient seulement savoir quelles zones du cerveau sont activées lorsque l’on s’interdit de manger. Ils espéraient ainsi mieux comprendre les mécanismes de certaines formes d’obésité ».
« En fait, […] ils se sont aperçus que les comportements varient d’un sexe à l’autre, […] tout en admettant que leur découverte demande à être vérifiée », poursuit le quotidien.
Le Figaro précise que « l’expérience a consisté à faire jeûner des volontaires pendant une journée et à analyser ensuite leur comportement face à la nourriture par imagerie médicale (la tomographie par émissions de positons). Il s’agissait de personnes en parfaite santé, non obèses et n’ayant jamais eu le moindre problème avec la nourriture ».
Le journal indique que « chez les femmes, […] les zones de la motivation [dans le cerveau] continuaient à être activées » pendant l’exercice où elles « devaient renoncer » à la nourriture présentée devant elles.
Alors que chez les hommes, « les zones activées du cerveau n’étaient plus les mêmes » que lors de l’expérience sans « renoncement », remarque Le Figaro.
Le quotidien relève que « cette différence entre les deux sexes pose de nombreuses questions ».

22 01 09

Un médicament anti-obésité « bientôt mis en vente sans ordonnance »
Le Parisien, La Tribune, Les Echos
Le Parisien note brièvement qu’« un médicament anti-obésité pourrait bientôt être mis en vente en Europe… sans ordonnance ! ».
Le journal fait savoir que « GlaxoSmithKline a annoncé avoir reçu l’autorisation de la Commission européenne pour mettre sur le marché Alli, une version moins dosée d’un médicament déjà en vente sur ordonnance, orlistat (Xenical, de Roche) ».
Les Echos indique que le principe de ce médicament est « d’empêcher l’absorption d’un quart des graisses consommées au cours d’un repas », et précise qu’« il doit être disponible en France avant l’été ».
La Tribune relève de son côté que « si le laboratoire en garantit l’efficacité, il l’assortit de strictes conditions d’utilisation : «Alli permet de perdre 50 % de poids en plus qu’un régime seul», s’il est «associé à un régime hypocalorique et pauvre en graisses» ».
Une responsable du laboratoire ajoutant qu’en pharmacie, le produit, qui « n’est pas une pilule magique », sera vendu « derrière le comptoir ».
Le quotidien explique le pourquoi de ces « précautions sémantiques », rappelant que « le segment des médicaments anti-obésité est devenu sensible depuis l’identification de comportements suicidaires chez certains patients traités avec l’Acomplia ».

« 14 000 bébés éprouvettes naissent chaque année en France »
Le Figaro
C’est ce que note Le Figaro, qui revient sur l’étude de l’Ined.
Le quotidien observe que « les naissances obtenues par FIV ont une part de plus en plus grande » dans le nombre des naissances totales (1,74 % en 2006, 2 % en 2010), ajoutant qu’« un enfant sur 20 naît grâce à l’assistance médicale à la procréation, soit 5 % des naissances ».
Le journal revient sur les causes de cette « proportion impressionnante », comme « le retard de l’âge à la maternité », puis note que « face à cette inflation de naissances qui, pour les psychologues, «est davantage significative des avancées de la science que du désir absolu d’enfant», il demeure une constante moins positive : la démarche et le parcours des parents restent très difficiles ».

23 01 09

« Une nouvelle piste pour le sevrage tabagique »
Le Monde
Jean-Yves Nau aborde dans Le Monde une « mauvaise nouvelle pour les dizaines de millions de fumeurs qui espèrent pouvoir un jour en finir avec leur dépendance au tabac : ils ne doivent rien attendre – ou presque – des différentes formulations à base de nicotine qui, depuis une vingtaine d’années, sont officiellement proposées comme une aide au sevrage tabagique ».
« Ils peuvent toutefois espérer que de nouvelles substances, plus efficaces, leur seront prochainement proposées pour leur permettre de mettre un terme à leur consommation », indique le journaliste.
Jean-Yves Nau s’intéresse ainsi aux travaux menés chez l’animal par un groupe de chercheurs dirigé par Jean-Pol Tassin (unité 7148 du CNRS, Collège de France), publiés dans le Journal of Neuroscience, qui « permettent de comprendre l’inefficacité des patchs et des chewing-gums à la nicotine ».
« Les chercheurs expliquent que si la cocaïne, les amphétamines, la morphine ou l’alcool parviennent bien à induire directement le dérèglement des neuromodulateurs, la nicotine seule n’y parvient pas », note le journaliste.
« En d’autres termes, sans être associée à certains autres composants du tabac, la nicotine ne peut donc agir durablement comme produit de substitution au tabac », explique Jean-Yves Nau.
Le journaliste indique que cette « découverte permet d’espérer la mise au point rapide de nouveaux produits, administrés par voie orale, d’aide au sevrage intégrant cette nouvelle donne. […] Un essai clinique de phase I sera prochainement lancé ».

26 01 09

« Les hommes plus fragiles face à l’alcool »
Le Parisien
Le Parisien indique en effet que « selon un article de Marc Schuckit, chercheur à l’université de Californie aux Etats-Unis, publié dans The Lancet, un homme sur cinq court le risque de développer des troubles liés à la consommation d’alcool ».
« Pour les femmes, cette menace est divisée par deux », ajoute le journal.
Le quotidien relève ainsi qu’« une ingestion importante d’alcool augmente le risque de survenue d’infarctus, d’attaque cérébrale, de cirrhose du foie, et multiplie par deux le risque de cancer de l’œsophage et du rectum ».

« Les malades schizophrènes se plaignent d’être rejetés »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude publiée dans le Lancet, selon laquelle « les malades souffrant de schizophrénie seraient plus mal vus par leurs proches que par les employeurs ou les autorités ».
« Ils subiraient une «discrimination négative », faite de sentiments, d’attitudes et de comportements de rejet de la part des membres de leur propre famille. C’est tout au moins ce qui ressort de leur propre perception », remarque le quotidien.
Le Figaro explique que « c’est au terme d’une enquête réalisée dans 27 pays, auprès de 732 patients schizophrènes «représentatifs» de cette pathologie, […] que Graham Thornicroft, de l’Institute of Psychiatry (King’s College, Londres), est parvenu à cette conclusion ».
Le journal relève que « c’est la toute première fois que l’on interroge directement les malades mentaux ».
Le quotidien retient ainsi que « pour un schizophrène, la plus grande difficulté est de se faire et de garder des amis (47 % des malades interrogés). Viennent ensuite l’attitude négative des membres de la famille (43 %), la discrimination à l’embauche (29 %), et les relations amoureuses ou sexuelles (27 %) ».
Le journal ajoute que « l’Espagne et l’Inde sont les champions du monde de la non-discrimination. […] La France fait partie, avec les Etats-Unis et le Brésil, des pays qui rejettent le plus leurs schizophrènes ».
Le Figaro indique que « selon la World Psychiatric Association, [cette étude] devrait aider les psychiatres à convaincre les autorités nationales de mieux financer l’accès aux soins, et de lancer des campagnes d’information auprès du grand public ».

27 01 09

« Dès 15 ans, ils sont accros à la cocaïne »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le quotidien constate ainsi sur une double page que « médecins, infirmières, professeurs s’alarment de l’explosion de la consommation de poudre blanche chez les plus jeunes ».
« Après le cannabis et l’ecstasy, la cocaïne devient une des drogues qu’ils expérimentent le plus », poursuit le journal.
Le Parisien cite notamment Sylviane Croon-Fleuchey, présidente du Syndicat national autonome des infirmières en milieu scolaire, qui note que la cocaïne « n’est plus réservée aux riches. […] Aujourd’hui, aucune région de France n’est épargnée : on en trouve dans les grandes villes comme dans nos campagnes ».
Le quotidien remarque qu’« inquiet de son image positive chez les ados, le corps médical en appelle à «une prévention intelligente», rappelant que «plus les consommations sont précoces, plus le risque de dépendance s’accroît» ».
Le journal livre en outre les propos du Dr William Lowenstein, directeur de la clinique Montevideo à Boulogne (Hauts-de-Seine), qui rappelle que cette drogue « n’entraîne pas de dépendance physique immédiate, la lune de miel dure de 6 mois à 2 ans et rassure faussement le consommateur ».
« Sur le plan neuro-psychiatrique, la cocaïne est bien plus forte que les opiacés. Elle entraîne une altération de l’humeur et de la relation aux autres avec des comportements psychiatriques et sociaux impossibles à gérer. […] Dix ans après la dernière prise, la cocaïne perturbe encore et provoque des troubles du sommeil, de l’appétit et de l’anxiété », ajoute le spécialiste.

« Alcool : les collégiens aisés boivent plus qu’en ZEP »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet qu’une étude menée par l’Observatoire régional de la santé de Haute-Normandie, publiée dans le BEH de l’InVS, « confirme que la consommation d’alcool est plus importante chez les collégiens des familles aisées et qu’elle commence à partir de 14-16 ans ».
Le journal précise que « cette enquête a été menée en 2006-2007 dans 32 collèges publics de la région Haute-Normandie. Les élèves interrogés étaient tous inscrits en classe de cinquième, soit âgés d’une douzaine d’années ».
Le quotidien relève ainsi que « la fréquence de consommation d’alcool varie significativement entre les sexes, avec une prédominance masculine. De même, la zone de scolarisation influence la répartition de la consommation puisque les élèves de zone d’éducation prioritaire sont plus nombreux à n’avoir jamais touché à l’alcool (52 % en ZEP contre 32,5 % hors ZEP) ».
Le Figaro ajoute que « près de 38 % des élèves […] déclarent n’avoir jamais consommé d’alcool et 2,5 % disent le faire souvent. Ils sont par ailleurs 0,3 % à le faire de manière quotidienne ».
Le journal remarque qu’« en ce qui concerne la consommation de cannabis, cette dernière est plus tardive que pour la tranche d’âge étudiée », puis observe que « pour le tabac, la baisse de la consommation coïncide avec la hausse importante des prix ».

« Une Californienne accouche de huit bébés »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien indique sur son site Internet qu’« une femme a mis au monde, lundi, en Californie, huit bébés. Six garçons et deux filles. Tous sont dans un état «stable», a indiqué l’équipe médicale ayant réalisé l’accouchement ».
Le journal précise que « les huit bébés, dont la mère veut rester anonyme, sont nés par césarienne dans un hôpital de Bellflower, à une trentaine de kilomètres de Los Angeles.
L’établissement a mobilisé 46 membres de son personnel et quatre salles d’accouchement pour l’occasion ».
Le quotidien note que le Dr Karen Maples, gynécologue-obstétricienne de l’hôpital, « a indiqué que les bébés étaient prématurés de 9 semaines et demie et pesaient entre 820 grammes et 1,54 kg. Seuls sept d’entre eux avaient été décelés à l’échographie, et l’arrivée du huitième a été un «choc», selon la praticienne ».
Le Parisien ajoute que « selon le chef de l’unité de néonatologie de l’hôpital [le Dr Mandhir Gupta], «tous les enfants (…) sont à l’heure actuelle dans une unité de soins intensifs, et tous sont dans un état stable. Deux d’entre eux sont sous respirateur artificiel et un troisième a lui aussi besoin d’oxygène» ».
Le journal relève que « le groupe hospitalier a indiqué qu’il s’agissait de la deuxième naissance d’octuplés vivants dans les annales de la médecine aux Etats-Unis ».
Le Figaro aborde également cette naissance, notant que « les médecins se sont refusés à tout commentaire sur les antécédents de la mère, que ce soient ses éventuels précédents accouchements ou un traitement contre l’infertilité ».

28 01 09

« La nouvelle pilule anti-obésité inquiète »
Le Parisien
Le Parisien revient sur ce « médicament contre le surpoids [qui] va être vendu normalement dès le mois de mai sans ordonnance dans les pharmacies ».
Le journal observe qu’« en quelques jours, Alli […] est devenu le sujet de prédilection des forums sur Internet, concentrant tous les espoirs de ceux qui veulent maigrir à tout prix. Sauf que ce médicament, numéro 3 des ventes d’automédication aux USA, n’est indiqué que pour les personnes en grand surpoids ou obèses », indique le quotidien.
Le Parisien ajoute néanmoins : « Quand on sait la folie dont sont capables les femmes qui veulent perdre quelques kilos à l’approche de l’été, on imagine aisément comment la potentielle utilisation détournée d’Alli peut les faire rêver ! ».
Le quotidien relève que « l’association Allegro fortissimo, qui regroupe des personnes de forte corpulence dont la plupart ont déjà pris ce médicament sous sa forme initiale, s’en inquiète. Hier, elle a adressé un courrier à la ministre de la Santé pour demander l’interdiction de la vente libre de ce médicament ».
Le journal livre en outre les propos de Michel Krempf, nutritionniste-endocrinologue au CHU de Nantes, qui déclare que pour ceux qui souhaitent perdre un peu de poids, « des repas équilibrés associés à une chasse au sucre et au gras et à une activité sportive marcheront toujours dix fois mieux ! ».
Le praticien indique qu’« Alli doit obligatoirement venir en appui d’un régime appauvri en graisses, mais ne fera en aucun cas le boulot tout seul ! Sinon soit le médicament ne marchera pas, soit il aura un effet digestif pas très agréable… ».

Des patchs à la nicotine contre Alzheimer ?
Le Nouvel Observateur, numéro 2307
Le Nouvel Observateur s’intéresse à un « constat [qui] a longtemps fait l’objet d’une sorte d’omerta ».
Le magazine relève en effet que « les études épidémiologiques, mesurant les effets désastreux du tabac, laissaient apparaître un insolite bénéfice : statistiquement, les fumeurs semblaient mieux protégés contre les maladies neurodégénératives, comme l’Alzheimer ou le Parkinson ».
« Or cela faisait désordre et risquait de brouiller le message anti-cigarettes », note l’hebdomadaire.
Le Nouvel Observateur indique pourtant que « dès 1999, au nom de l’Assistance publique, le Pr Pierre Cesaro et le Dr Gabriel Villafane (service de neurologie, CHU Henri-Mondor de Créteil) déposaient une discrète demande de brevet revendiquant l’«utilisation de la nicotine à l’état pur comme médicament pour les maladies neurodégénératives» ».
Le Dr Villafane précise : « Les patchs nicotiniques sont conçus – et partiellement remboursés – pour un usage transitoire. Il ne nous est pas permis de les prescrire pour une autre indication, surtout pas indéfiniment ! ».
Le magazine constate ainsi qu’« au CHU de Créteil, l’application de patchs jusque-là réservés aux fumeurs en sevrage apaise les patients souffrant de maladies neurodégénératives ».
« Après 4 mois de patchs à haute dose, les parkinsoniens constatent une rémission à 50% de leurs symptômes. […] Crampes des membres inférieurs (dystonie), dyskinésie (mouvements involontaires), tremblements caractéristiques… tout s’atténue », observe l’hebdomadaire.
Le Nouvel Observateur ajoute que « non seulement la progression de la maladie est enrayée, mais la poursuite de la cure nicotinique permet de basculer peu à peu de l’ancien et classique traitement antiparkinsonien à la L-dopa (1 200 euros par mois) jusqu’à la seule nicotine (200 euros par mois) ».

29 01 09

« Manger moins pour améliorer sa mémoire »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’« une étude importante publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences montre sans ambiguïté qu’un régime hypocalorique améliore les fonctions cognitives des humains ».
Le quotidien explique que « cette étude menée par des chercheurs de l’université de Munster (Allemagne) a consisté à recruter 50 hommes et femmes en surpoids de plus de 60 ans (ils avaient un indice de masse corporelle de 28) ».
Le journal relève que « 20 d’entre eux ont simplement réduit de 30 % leur apport calorique quotidien, mais en gardant un menu équilibré en glucides, lipides et protéines. Vingt autres ont conservé le même régime mais agrémenté de suppléments en acides gras insaturés ».
« Les 10 autres personnes ont continué à manger les mêmes quantités de nourriture », poursuit Le Figaro.
Le quotidien explique qu’« avant et après 3 mois de ce régime, les chercheurs ont fait passer un test pour évaluer les performances de la mémoire de ces cobayes », et relève que « les personnes du premier groupe ont amélioré leur score de mémoire de base de plus de 20 % après le régime alimentaire ».
Le journal cite toutefois Laura Dugan (université de San Diego, Californie), qui souligne que « pour intéressant que soit ce résultat, il ne faut pas oublier que «les participants de l’essai étaient tous en surpoids. Or l’apnée du sommeil des obèses modifie les capacités cognitives comme la mémoire» ».

30 01 09

Alzheimer : « La musicothérapie améliore la vie du malade »
Libération
Libération publie sur son site Internet un entretien avec Dominique Bertrand, musicien et formateur au Centre international de musicothérapie, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), qui « explique les bienfaits de cette forme de thérapie sur certaines maladies, dont celle d’Alzheimer ».
Le musicien note que « l’intérêt pour cette maladie date de 7 ou 8 ans », et explique : « La musicothérapie dans le cadre d’Alzheimer va contribuer à améliorer la vie du malade. La chanson est très utilisée dans ce cas. Elle permet de faire travailler le souffle et la mémoire et de maintenir une activité. Les ateliers consistent souvent en l’écoute d’une musique qui correspond à l’âge du malade pour susciter des souvenirs et vaincre l’isolement ».
Dominique Bertrand observe par ailleurs que « plusieurs écoles se sont formées notamment au travers de cursus universitaires. Il y a des recherches en cours mais il n’y a rien d’officiel car le statut de musicothérapeute n’est pas reconnu par un diplôme d’Etat ».
« A partir du moment où l’on commence à avoir des résultats, on devrait être reconnu », estime le musicien.

Le plaisir sur ordonnance ?
Sciences et Avenir, numéro 744
Sciences et Avenir consacre un dossier au « plaisir sur ordonnance », notant qu’« un médicament qui stimule la libido féminine pourrait être sur le marché dès cette année ».
Une « révolution [qui] suscite déjà la polémique », observe le magazine.
Le mensuel constate ainsi que « la flibansérine, du laboratoire Boehringer Ingelheim, pourrait bien s’inscrire dans l’histoire de la pharmacopée comme le premier stimulant du désir sexuel féminin ».
« Des tests sont menés actuellement sur 5 000 femmes aux Etats-Unis, en Europe et au Canada. Si les résultats annoncés pour le courant de l’année sont satisfaisants, la mise sur le marché pourrait survenir dans la foulée », poursuit Sciences et Avenir.
Le magazine ajoute que « pas moins d’une dizaine de molécules sont en expérimentation en Europe ou aux Etats-Unis » pour traiter cette « nouvelle pathologie baptisée «hypoactive sexual desire disorder» – trouble du désir sexuel hypoactif », et parle de « quête de la poule aux oeufs d’or ».
Le mensuel remarque toutefois qu’en matière de désir, « la «normalité» relève de la subjectivité », et relève que « ce stimulateur de libido a bien failli connaître un tout autre destin. Boehringer l’a d’abord testé au cours des années 1990 contre la dépression ».
« Une clarification s’impose », estime Sciences et Avenir, qui craint les « mauvaises surprises ».
Le magazine se penche sur l’entreprise américaine Palatin Technologies, qui « attendait des miracles de la brémélanotide, une molécule reproduisant l’action de la mélanocortine, hormone impliquée, notamment, dans le désir sexuel. […] Hélas ! les effets secondaires cardio-vasculaires – hypertension principalement – observés ont anéanti les espoirs de Palatin Technologies ».
Sciences et Avenir note en outre qu’« une question lancinante s’impose, divisant la communauté médicale : les problèmes sexuels féminins relèvent-ils vraiment d’une approche pharmacologique ? ».
Le mensuel livre notamment les propos du Dr Michèle Pujos-Gautraud, sexologue à Saint-Emilion (Gironde), qui déclare que « les causes des problèmes sexuels sont multiples, très souvent dus à des difficultés de communication, des mésententes, ou encore une ignorance du fonctionnement de son propre corps ou de celui de son partenaire.
Le magazine souligne que « dans la plupart des cas, cela se règle avec des thérapies personnelles ou de couple. Pourtant, cette praticienne verrait plutôt d’un bon oeil l’arrivée de molécules stimulant le désir. Ne serait-ce que pour débloquer une situation ».
Sciences et Avenir livre par ailleurs une interview de Boris Cyrulnik, qui remarque que « le désir est autant biologique que psychologique ».
Le mensuel observe enfin que « dans leur quête de molécules capables de générer d’énormes profits, les industriels de la pharmacie iraient parfois jusqu’à inventer des pseudo-maladies ».

« L’hormone du maternage »
La Recherche, numéro 426
La Recherche indique sur quelques lignes que « la vasopressine pourrait être la principale hormone favorisant l’attachement de la mère à son nouveau-né ».
Le magazine explique qu’« une étude chez le rat montre que la vasopressine est un meilleur régulateur des comportements de maternage que l’ocytocine, que l’on croyait reine en la matière ».
« Le blocage de la sécrétion naturelle de vasopressine diminue ces comportements, l’injection de vasopressine les augmente, dans les deux cas plus intensément que ne le fait l’ocytocine », poursuit le mensuel. (Bosch OJ, Neumann ID, PNAS, doi/10.1073/pnas.08 07 41 21 05)

Revue de presse – Juin 2008

Revue de presse – Juin 2008

Source Mediscoop

09 06 08

« La clinique préférée des Françaises en mal d’enfant » se trouve à Barcelone
Libération
Libération consacre un article à la clinique Eugin, à Barcelone (Espagne), spécialisée dans la reproduction assistée.
Le journal note que l’établissement « est devenu une référence dans le don d’ovules. De plus en plus, des patientes de toute l’Europe y accourent, confrontées dans leur pays à des législations restrictives ».
Libération relève ainsi qu’« un millier de Françaises infertiles y ont reçu des embryons l’an dernier. Des centaines d’Italiennes, d’Allemandes ou d’Anglaises leur emboîtent le pas ».
Le quotidien rappelle que « la législation espagnole est des plus souples : nul besoin d’avoir été mère pour donner ses ovules », et aborde la « liberté d’action pour les cliniques ».
Le journal ajoute que « la clinique affiche un taux de réussite très élevé, de 49 %. Si bien que, si l’embryon n’a pu se faire au premier coup, la plupart des «receveuses» réessayent deux ou trois fois. Surtout, il n’y a pas d’attente – en France, cela peut aller jusqu’à cinq ans ».
Libération se penche sur les « donneuses », observant que « celles qui cherchaient de l’argent facile se rendent vite compte que la tâche a ses exigences. Notamment, peu de temps après les règles, il y a l’obligation de se «piquer» la hanche chaque jour à la même heure pour stimuler la production d’ovules, sans compter les visites réitérées à la clinique ».
Le quotidien note par ailleurs qu’en France, « tout est chamboulé, en chantier », indiquant qu’« à l’approche de la révision des lois de bioéthique (prévue pour 2009), les questions liées à la procréation médicalement assistée sont à l’étude ».

10 06 08

« Fumer augmenterait le risque de pertes de mémoire »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que selon une étude de l’Inserm, « fumer augmenterait le risque de pertes de mémoire et entraînerait une nette diminution des capacités de raisonnement chez les personnes d’âge moyen ».
Le journal indique que « l’étude montre que sur 10 308 personnes analysées, les fumeurs se situent dans le groupe des 20 % ayant fait les plus mauvais scores aux tests d’agilité mentale ».

11 06 08

« Une étude relie cocaïne et anomalies dans le cerveau des fœtus »
Le Monde
Le Monde indique qu’« une équipe de chercheurs des instituts nationaux de la santé (NIH) des Etats-Unis a découvert que les anomalies neurologiques et comportementales constatées chez des enfants dont la mère a consommé de la cocaïne pendant sa grossesse sont dues au stress oxydatif induit par cette drogue ».
Le journal note que selon un article publié dans PLoS Medicine, « Chung-Ting Lee et ses collègues précisent qu’un des produits du métabolisme de la cocaïne dans l’organisme interagit avec une protéine impliquée dans la division des cellules, perturbant ainsi le développement des neurones cérébraux ».
Le quotidien relève que selon les chercheurs du NIH, « chaque année aux Etats-Unis, plusieurs centaines de milliers d’enfants sont exposés à la cocaïne consommée par leur mère au cours de sa grossesse ».
Le Monde remarque cependant que « dans un commentaire publié simultanément, Steven Hyman, professeur de neurobiologie à l’université Harvard, invite à garder la mesure devant cette publication en raison de « la complexité des facteurs pouvant contribuer aux anomalies cognitives et émotionnelles chez les enfants exposés à la cocaïne et à d’autres drogues dangereuses in utero » ».
De son côté, Jean-Pol Tassin, neurobiologiste et professeur au Collège de France, « souligne les limites de cette étude « très bien faite, mais correspondant à des situations extrêmes » ».
Le journal indique en effet que « les cellules nerveuses y sont exposées in vitro pendant des temps très longs, de plusieurs heures ».

12 06 08

« L’obésité se prépare à l’âge de 3 mois et après 3 ans »
Le Monde
Le Monde publie sur son site Internet une dépêche AFP indiquant que « la petite enfance présente des périodes sensibles, vers 3 mois et après 3 ans, où elle risque particulièrement de préparer un surpoids futur ».
La dépêche relaie ainsi les conclusions d’une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, effectuée par des chercheurs de l’Inserm « dans le cadre de l’étude Fleurbaix-Laventie Ville Santé II, menée de 1997 à 2002 dans deux villes du nord de la France, Fleurbaix et Laventie ».
L’AFP explique que « deux périodes, soulignent les chercheurs, semblent « cruciales » : les premiers mois de vie, puis après 3 ans, et ce de façon différente pour les filles et les garçons ».
« En revanche, entre 1 et 2 ans, « la vitesse de prise de poids ne montre pas d’association avec la masse grasse ultérieure » », continue la dépêche.
L’agence de presse précise que les chercheurs, coordonnés par Marie-Aline Charles, « ont noté que pour les garçons la vitesse de croissance à 3 mois est liée à la masse grasse ultérieure, mais aussi aux muscles. En revanche chez les filles une croissance rapide à cette période se traduira surtout par une augmentation de la masse grasse ».

13 06 08

« Le dossier médical contesté par le comité d’éthique »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro fait savoir que le Comité consultatif national d’éthique, « saisi par Roselyne Bachelot », « met en cause le principe même du dossier médical personnel ».
Le quotidien indique que le Comité « estime que «le DMP, tel qu’il est proposé, ne permettra pas d’atteindre le but poursuivi, à savoir d’associer une meilleure coordination des soins conduisant à l’amélioration de leur efficience et de leur qualité, avec une meilleure utilisation des dépenses de santé pour un coût identique ou diminué» ».
« Il soutient que le DMP, dans sa conception actuelle, ne peut être adopté pour chaque citoyen à l’échelle nationale, mais pourrait être proposé notamment dans certaines conditions aux personnes volontaires, atteintes de maladies nécessitant l’intervention de nombreux professionnels », poursuit le journal.
Le Figaro explique que « pour le comité d’éthique, le DMP tel qu’il est conçu présente certaines limites, notamment du fait de la possibilité de «masquage» d’informations par le patient, pourtant indispensable, car garante de sa liberté et de son autonomie ».
Le journal cite le CCNE, qui se demande « quelle serait l’utilité d’un dossier dont le titulaire aurait décidé d’effacer certaines informations qui pourraient être essentielles à sa prise en charge médicale ? ».
Le quotidien remarque par ailleurs que « si le malade est inconscient, le médecin peut s’arroger le droit de «bris de glace», c’est-à-dire de consultation de son dossier, sauf si le patient s’y était opposé lorsqu’il était conscient ».
Le CCNE estime que « le masquage et l’opposition au bris de glace sont des expressions d’un principe d’autonomie dont le respect peut, le cas échéant, aller à l’encontre de l’intérêt du patient ».
Le Figaro relève enfin que selon le Comité d’éthique, « en dépit des précautions prises par les concepteurs de programmes informatiques, des possibilités de subtilisation de données confidentielles existent ».
Le journal estime que « cette charge contre le dossier médical personnel pourrait lui être fatale ».
La Croix retient pour sa part que selon le CCNE, le DMP « «dans sa conception actuelle ne peut être adopté pour chaque citoyen à l’échelle nationale», car «son coût de mise en œuvre est très élevé» ».
Le quotidien observe que le projet « est actuellement en panne ».

17 06 08

« Le business du surhomme, eldorado ou cauchemar ? »
Le Monde
Le Monde observe dans son supplément « économie » que « la demande de médicaments prescrits en principe pour des maladies ciblées, mais qui permettent d’améliorer la performance des personnes bien portantes, augmente dans l’ensemble des pays occidentaux ».
Le journal note que « les laboratoires pharmaceutiques hésitent toutefois à exploiter un tel marché », et indique que « les autorités sanitaires s’inquiètent de la montée de ces usages déviants ».
Le Monde se penche ainsi sur une double page sur ces « produits médicamenteux capables d’augmenter la performance humaine », pour lesquels les armées et le sport servent de « terrains d’expérimentation ».
Le quotidien rappelle cependant que ces produits, tels que les amphétamines, « destinés à des étudiants en période d’examen, à des salariés soumis à des contextes de compétition aiguë, […] » ont des « inconvénients », comme « l’addiction et les effets délétères sur la santé. […] Aucun industriel ne peut en espérer une manne financière ».
Le journal livre en outre divers tableaux et graphiques, observant notamment que selon la « typologie des consommateurs de produits dopants dans le monde », 38 à 40 % sont des clients des salles de gymnastique ou des professionnels de la sécurité, 35 à 37 % sont des athlètes, 15 à 20 % sont des adeptes de l’automédication, 4 à 6 % sont des policiers ou des militaires, et 1 à 2 % sont des artistes du show business.

18 06 08

Lutte contre l’obésité : une option « poids d’équilibre » au baccalauréat ?
Le Parisien
Le Parisien se penche sur « l’idée du célèbre nutritionniste Pierre Dukan », à savoir une « nouvelle option, dite poids d’équilibre, qui interviendrait au même titre que le dessin ou la musique », dans l’obtention du baccalauréat.
Le journal indique que le projet « vient d’être proposé aux ministères de l’Education nationale et de la Santé », et cite le nutritionniste, qui déclare que « c’est une mesure majeure de prévention qui, dans l’esprit des adolescents, associerait leur avenir professionnel et la maîtrise de leur poids, essentielle pour leur bien-être, leur épanouissement et leur santé ».
Le Parisien note ainsi que cette idée « mise tout sur la motivation des futurs bacheliers à grappiller quelques points supplémentaires… en gardant simplement toute l’année scolaire un oeil vigilant sur leur balance ».
Le quotidien rappelle que « pour les médecins, grossir à l’adolescence n’est pas sans conséquences sur leur vie future. […] Pas de diktat de la minceur à tout prix non plus », poursuit le journal.
Le Parisien explique que « les nutritionnistes proposent au bachelier d’essayer de maintenir en première et en terminale un indice de masse corporelle entre 18 et 25, soit un éventail très large entre la maigreur et la corpulence normale à supérieure ».
Le journal ajoute que « les maigres et les gros, eux, pourraient essayer de prendre ou de perdre quelques kilos, selon un programme établi par eux avec l’infirmière scolaire. Ce contrôle de poids serait bien sûr assorti d’un module de cours d’initiation à la nutrition, à la cuisine ».

19 06 08

« Docteur, je veux un bébé »
Libération
Libération rend compte sur une double page d’une enquête Ined-Inserm, constatant que « moins patients et plus actifs dans leurs démarches, les couples font davantage appel à la médecine pour faire des enfants ». (« De la pilule au bébé-éprouvette », sous la direction d’Elise de La Rochebrochard, Ined)
Le quotidien relève ainsi qu’« entre 5 et 6 % des naissances surviennent après un traitement médical (dont un tiers grâce à une FIV) », alors que « les taux de succès des techniques d’assistance à la procréation tournent autour de 15 à 20 %, seulement ».
Le journal constate par ailleurs que « la moitié des couples consulte dès la première année d’infécondité », indique que « 20 000 nouveaux couples [sont] aidés chaque année » en France, ou encore remarque que « les couples ont souvent l’impression d’être des «numéros» ».
Libération ajoute que « les apprentis parents – dont un quart doit attendre plus de 6 mois avant une première FIV – trouvent ce délai trop long ou excessif (à 80 %). 41 % des couples renoncent à poursuivre après une ou deux tentatives infructueuses ».
Le quotidien indique en outre qu’« il y a environ 200 000 avortements par an en France, un chiffre stable, alors que plus de la 90 % des femmes en âge de procréer, mais ne désirant pas d’enfants, utilisent un moyen de contraception ».

« L’humanitude fait du bien, c’est prouvé »
Le Parisien
Le Parisien consacre un article à cette « méthode de prise en charge des personnes âgées qui n’ont plus toute leur tête ».
« Ca marche », relève le journal, indiquant que selon une « évaluation scientifique menée pour la première fois auprès de 111 femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer, dans plusieurs maisons de retraite françaises », cette méthode « améliore 83 % des soins dispensés aux personnes démentes en institution ».
Le Parisien explique que cette étude, réalisée par un cabinet indépendant, « a consisté à mesurer les réactions de ces femmes lors de la toilette avant et après la formation du soignant aux techniques de l’humanitude : par exemple, des regards droit dans les yeux à hauteur de visage, des gestes enveloppants, des paroles apaisantes et descriptives ».
« Un mélange bien précis qui est presque totalement venu à bout des cris, des grimaces douloureuses ou de l’inertie », remarque le quotidien.

20 06 08

« Télé pour bébés : le cri d’alarme »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une.
Le journal note sur deux pages que « Baby TV et BabyFirst, les chaînes dédiées aux moins de 3 ans, sont dans le collimateur du ministère de la Culture et du Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
« A l’origine de leur appel à la prudence, un avis confidentiel de la Direction générale de la Santé », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que dans cet avis, « la DGS «se prononce contre les chaînes spécifiques pour les enfants de moins de 3 ans, indépendamment du type de programme». Elle va plus loin en considérant «qu’au-delà de 3 ans chez le jeune enfant, l’usage de la télévision doit être particulièrement prudent» ».
Le journal relève que les chaînes en question « assurent pourtant offrir «un contenu adapté aux besoins des bébés et des jeunes enfants», voire «un outil ludoéducatif» ».
Le Parisien cite cet avis de la DGS, qui indique qu’« aucune étude ne démontre que les programmes de télévision spécifiquement conçus pour les très jeunes enfants puissent avoir un effet bénéfique sur leur développement psychomoteur et affectif ».
L’organisme ajoute que « les connaissances actuelles soulignent le risque lié à la consommation d’images télévisuelles sur la naissance et le développement des processus de pensée et de l’imagination, sur l’intégration des émotions et sur le développement psychomoteur ».
Le Parisien livre un entretien avec Christine Albanel, ministre de la Culture, qui « lance un cri d’alarme » et remarque que « commencer à saturer [les bébés] d’images et de sons qu’ils ne comprennent pas peut nuire à leur développement ».

« Un bébé qui ne vient pas, c’est dur pour les hommes aussi »
Le Parisien
Le Parisien constate à son tour que « tenter d’avoir un enfant est aujourd’hui encore un parcours du combattant pour les 20 000 couples qui ont recours chaque année à la procréation médicalement assistée ».
Le journal aborde l’enquête de l’Institut national des études démographiques, « De la pilule au bébé-éprouvette », retenant qu’elle se penche, « pour la première fois, […] sur ce que ressentent les hommes ».
Le Parisien observe ainsi que « sur les 15 hommes rencontrés dans 2 centres d’analyses parisiens, tous se plaignent de ne pas avoir été assez préparés à ce qui les attendait : un examen qui consiste… à se masturber ».
Le quotidien cite Annie Bachelot, chercheuse à l’Inserm, qui remarque que « l’épreuve du recueil du sperme est très mal vécue par les hommes. Il y a un tel télescopage entre un geste érotique intime et un acte technique médical ».
Le journal relève en outre qu’« avant même les résultats, leur fertilité mise en doute est une «mauvaise surprise». Lorsque le problème est avéré, le sentiment humiliant d’être atteint dans leur virilité, leur capacité «filiale» à transmettre la vie, est un choc silencieux ».
« Et fréquent : près du tiers des stérilités sont masculines, et 40 % viennent des deux conjoints », poursuit Le Parisien.
Le quotidien note que « pourtant, découvrir que le problème vient d’eux donne à beaucoup le sentiment de se rapprocher de leur compagne ».

24 06 08

Vers la légalisation de la gestation pour autrui
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet sur une page que « la commission sénatoriale […] doit rendre demain un avis positif sur cette question si difficile ».
Le journal brosse le portrait d’une jeune femme de 27 ans, qui a eu « un gros fibrome utérin » et qui maintenant « n’a plus d’utérus », une de « ces jeunes femmes dont le témoignage a fini par convaincre les plus réticents ».
Le quotidien note ainsi que l’avis de la commission sénatoriale « devrait préconiser la légalisation de la gestation pour autrui dans ces cas-là. Des cas désespérés, qui poussent des centaines de couples à fuir à l’étranger ou à recourir illégalement, en France, à des mères porteuses rémunérées sous le manteau ».
Le Parisien relève notamment que « 50 couples seraient concernés par an » en France, et se penche sur « les arguments pour » (« la défaillance de l’utérus est la seule stérilité qui n’ait aucune solution médicale ») et « les arguments contre » (« la question de la marchandisation du corps de la mère porteuse écoeure un certain nombre de féministes »).

26 06 08

« Alzheimer : un diagnostic précoce bientôt possible en France »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde indique que « des chercheurs français ont annoncé avoir mis au point une nouvelle méthode neuroradiologique automatisée de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal note que « les auteurs de ce travail décrit dans Radiology se sont intéressés aux différents résultats récemment publiés établissant que la réduction du volume de l’hippocampe constituait un marqueur fiable et précoce de dépistage de cette maladie neurodégénérative ».
Le quotidien cite ainsi Olivier Colliot, du laboratoire des neurosciences cognitives et d’imagerie cérébrale, CNRS, La Pitié-Salpêtrière, qui explique : « Nous avons développé une technique informatisée de mesure du volume de cette petite structure corticale, bilatérale et symétrique, située dans la face médiane du lobe temporal ».
« Obtenus à partir de différentes catégories de malades ou de personnes âgées saines, nos résultats n’ont pas montré de différences par rapport à ceux obtenus par les techniques radiologiques habituelles », poursuit le chercheur.
Le Monde relève que selon le chercheur, « l’apport majeur de cette nouvelle technique est que le résultat pourra bientôt être obtenu en une dizaine de minutes dans tous les centres de neuroradiologie hospitaliers ».
Le journal remarque que « la question de savoir si cette nouvelle approche permettant de poser un diagnostic avant l’apparition des premiers symptômes pourra se traduire en une avancée thérapeutique reste ouverte ».
Le quotidien précise qu’« un travail incluant une dizaine d’équipes hospitalières va, sur ce thème, être prochainement lancé ».
Le Parisien rappelle de son côté que « la maladie d’Alzheimer ne se détecte pas qu’aux troubles de la mémoire du malade. Une perte de poids brutale subie par une personne âgée peut aussi constituer un symptôme qui doit alerter ses proches ».
Le journal note ainsi qu’« en pleine Semaine nationale de dépistage de la dénutrition chez les personnes âgées, les spécialistes d’Alzheimer révèlent que ces symptômes surviennent quelques années avant même l’apparition des premiers troubles cognitifs ».

« La France se dirige vers la légalisation de la pratique des mères porteuses »
Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité, Les Echos
Le Monde note ainsi que « le groupe de travail du Sénat sur la maternité pour autrui propose de légaliser la pratique des mères porteuses ».
Le journal cite la présidente du groupe, Michèle André, qui indique que « de plus en plus de pays autorisent la gestation pour autrui, ce qui entraîne un véritable tourisme procréatif chez les couples français. Si nous n’allons pas vers la légalisation, les pratiques marchandes vont se développer, ce qui est regrettable : l’enfant n’est pas une marchandise ».
Le Monde précise que « si les sénateurs ont opté pour la légalisation, c’est pour éviter que les enfants nés à l’étranger se trouvent privés de filiation maternelle en France. Mais c’est aussi pour aider les femmes qui ne peuvent mener à terme une grossesse ».
Le journal explique que « pour éviter toute dérive, le groupe de travail a prévu des garde-fous : la gestation pour autrui ne sera accessible qu’aux couples hétérosexuels mariés ou vivant ensemble depuis plus de 2 ans, lorsque la femme ne peut mener une grossesse à terme et que l’un des membres du couple peut être le parent génétique du bébé. La gestatrice devra avoir eu un enfant, elle ne pourra porter le bébé de sa fille et elle ne sera pas la mère génétique de l’enfant ».
Le quotidien ajoute que « les couples et la gestatrice devront obtenir le feu vert d’une commission placée sous l’égide de l’Agence de biomédecine, et l’autorisation d’un juge. La loi exclura toute rémunération : seul un « dédommagement raisonnable » sera versé à la gestatrice afin de couvrir les frais qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale ».
« Elle pourra garder l’enfant si elle se décide dans les 3 jours suivant l’accouchement, mais les parents « intentionnels », eux, ne pourront se rétracter », continue Le Monde.
Les Echos notent de leur côté que « le Sénat n’a pas voulu attendre la révision des lois de bioéthique programmées pour 2009 pour ouvrir le débat ».
Le journal relève lui aussi que « la France est un des derniers pays européens à interdire explicitement la gestation pour autrui », et remarque que « le sujet est extrêmement sensible et pose d’importants problèmes juridiques et éthiques ».
Le Parisien retient que cette « proposition » des sénateurs « lance le débat, à 1 an de la révision des lois de bioéthique ».
Le Figaro note que les sénateurs sont « favorables à une pratique strictement encadrée ».
De même, La Croix retient les « conditions strictes » de la « maternité pour autrui », mais remarque que ce rapport « suscite des réserves chez les députés ».
Libération consacre une double page à l’« affrontement sur la légalisation des mères porteuses », livrant les propos d’Elisabeth Badinter et Sylviane Agacinski, qui « s’opposent sur cette question ».
L’Humanité observe de son côté que « l’idée représente un espoir pour les couples infertiles, mais soulève des questions éthiques ».

Revue de presse – Novembre Décembre 2008

Revue de presse – Novembre Décembre 2008


Source Mediscoop

03 11 08

« Un médicament anti-torticolis soignerait l’alcoolisme »
Le Parisien
Le Parisien revient sur « la thèse explosive développée par le Dr Olivier Ameisen dans un ouvrage qui vient de paraître et qui fait débat dans le monde médical » (« Le Dernier Verre », Ed. Denoël).
Le journal rappelle que le cardiologue, « alcoolique depuis 10 ans, s’est guéri de cette addiction avec un médicament contre… le torticolis », le baclofène, prescrit également chez des patients atteints de sclérose en plaques.
« Et voilà cinq ans qu’il est déclaré guéri sous traitement », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que « c’est en feuilletant les études scientifiques internationales menées sur différentes addictions qu’Olivier Ameisen tombe sur une expérience américaine, menée sur du baclofène administré à des rats rendus dépendants à différentes drogues, dont l’alcool. En 2002, après avoir interrogé des amis neurologues sur l’innocuité du médicament, il décide de tester l’effet de cette molécule sur lui. […] En 5 semaines, le baclofène stoppe l’addiction ».
Olivier Ameisen déclare notamment : « J’ai été effaré par la simplicité du traitement. Comment les spécialistes de la dépendance ont-ils pu passer à côté d’une telle possibilité ? ».
Le journal relève que « depuis, des études sur l’homme ont été menées aux Etats-Unis, en Italie et en Suisse », le praticien observant : « Les résultats sont identiques. Mais le nombre de personnes sur lesquelles le médicament a été testé n’est pas suffisant. C’est pourquoi je demande une étude plus vaste ».
Le Parisien constate que « les alcoologues, eux, sont déjà assaillis de demandes de la part des patients. Pour l’instant, rares sont ceux qui ont décidé de prescrire la molécule, car les effets secondaires d’une utilisation du baclofène à haute dose et sur le long terme ne sont pas connus ».
Le quotidien note ainsi que « les médecins restent prudents ».

6 11 08

« Quand l’infertilité déprime »
Sciences et Avenir, novembre 2008
Sciences et Avenir note que « la dépression majeure est particulièrement fréquente chez les couples faisant appel aux techniques de procréation médicalement assistée », selon une information parue dans Human Reproduction.
Le mensuel relève en effet que « selon une enquête suédoise menée pendant 2 ans, [la dépression] touche environ 11% des femmes et 5% des hommes, avec des idées récurrentes de suicide dans 10 à 15% des cas ».
« Or, à peine 20% de ces couples bénéficient d’une prise en charge pharmacologique associée ou non à une psychothérapie », observe Sciences et Avenir.

7 11 08

« Les placebos font de l’effet »
L’Express, numéro 2992
C’est ce que remarque L’Express, qui note que « de plus en plus de médecins les prescrivent pour soigner les «malades imaginaires» ».
Le magazine se penche sur une étude de l’Institut américain de la santé, parue dans le BMJ, qui « montre que la moitié des médecins interrogés aux Etats-Unis prescrivent régulièrement – et sciemment – des placebos ».
L’hebdomadaire précise qu’« il ne s’agit pas à proprement parler de médicaments sans produit actif, mais, par exemple, de vitamines, de sédatifs ou de pilules contre la migraine, sans rapport avec la pathologie réelle de leurs patients ».
L’Express aborde d’autres études du même genre, et retient que « les généralistes interrogés justifient cette stratégie par un souci d’efficacité, invoquant souvent le nombre élevé de «malades imaginaires», qui consultent notamment pour des problèmes de dépression ou pour des affections reconnues comme «psychomatiques» ».
Le magazine rappelle que « des essais rigoureux ont montré que les placebos avaient un effet bénéfique chez 30 à 40 % des déprimés, un taux bien plus élevé que celui qui est généralement obtenu par les antidépresseurs ».

10 11 08

« Détecter Alzheimer plus tôt, c’est possible »
Le Parisien
Le Parisien observe en effet qu’« on peut désormais fournir un diagnostic très précoce au patient qui commence à souffrir de troubles de la mémoire, grâce à un dosage de biomarqueurs dans le liquide céphalo-rachidien ».
Le journal indique que « présentée lors des Journées internationales de biologie, cette découverte devrait s’étendre à tous les hôpitaux et aux 400 consultations mémoire dans les années à venir ».
Le quotidien cite ainsi Bernard Sablonnière, professeur de biochimie et de biologie moléculaire au CHU de Lille, qui remarque qu’« il n’y a pas de raison pour que cela ne se développe pas rapidement, car c’est très simple ».
Le Parisien explique qu’« il s’agit de mesurer dans le liquide céphalo-rachidien les taux de protéine tau et de peptide amyloïde A bêta, respectivement responsables de l’apparition d’agrégats filamenteux et de plaques séniles dans les neurones ».
Le journal note que « ce dosage est aujourd’hui obtenu par ponction lombaire. Mais […] les chercheurs espèrent à l’avenir parvenir aux mêmes résultats avec une simple prise de sang ».
Le quotidien précise que ces nouveaux dosages « ne peuvent pas pour autant prédire l’apparition de la maladie. […] En revanche, ils vont permettre de déterminer si la maladie risque d’être grave d’évoluer rapidement ».
Bernard Sablonnière déclare que « savoir le plus tôt possible qu’on est atteint se révèle très précieux. Car le diagnostic arrive beaucoup trop tard, en moyenne 7 à 8 ans après le début des troubles ».

« Les Français sous psychotropes »
Le Monde
Sandrine Blanchard constate dans Le Monde que « les Français sont les champions d’Europe de la consommation de psychotropes. Ce constat a beau avoir été maintes fois dressé, la tendance ne s’est jamais inversée ».
La journaliste remarque que « le décalage reste profond entre la population prise en charge par le biais de ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et la population « réelle » qui aurait besoin de ce type de traitement ».
Sandrine Blanchard rappelle ainsi que selon l’Invs, « les épisodes dépressifs majeurs touchent, suivant les études, entre 5 % et 7 % de la population. Soit un taux de prévalence très inférieur aux taux de consommation ».
La journaliste observe que « les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l’épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, « l’anxiété sociale » et en devenir l’unique réponse ».
« Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien », note Sandrine Blanchard.
La journaliste ajoute que « les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d’année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu’un placebo… ».
Sandrine Blanchard parle de « gabegie médicamenteuse », « à l’image de l’engouement suscité dans notre pays par le médicament ».
« Cette gabegie est aussi favorisée par le système du paiement à l’acte des médecins libéraux, qui engendre un manque de temps et d’écoute ; par le réflexe quasi systématique de l’ordonnance ; par une formation médicale initiale et continue insuffisante en pharmacologie et trop souvent assurée par l’industrie pharmaceutique sans information universitaire contradictoire », continue la journaliste.
Sandrine Blanchard écrit en outre qu’« un malentendu s’est installé dans la relation médecin-patient. Une enquête européenne réalisée en 2005 pour l’assurance-maladie montre que, pour les troubles du sommeil, 92 % des médecins disent ressentir « une attente de prescription », alors que seuls 27 % estiment que ce problème nécessite forcément un médicament ».
La journaliste conclut qu’« il manque cruellement d’études épidémiologiques sur les consommateurs de psychotropes. Entre la psychothérapie, difficilement accessible, et des médecines alternatives souvent méprisées par l’establishment médical, le marché des psychotropes ne connaîtra pas la crise ».

12 11 08

« La psychiatrie appelle à désobéir »
Libération
Libération note en effet que « plus d’une centaine de professionnels de la psychiatrie viennent de rendre publique une pétition, où ils refusent la «perpétuité sur ordonnance» ».
Le journal explique que « les signataires affirment «qu’ils ne participeront pas à la mise en place du dispositif de rétention de sûreté prévu par la loi du 25 février», dont les décrets d’application ont été publiés le 5 novembre ».
Le quotidien rappelle que « cette loi marque une rupture dans la tradition juridique française, permettant l’incarcération de personnes ayant purgé leur peine du fait de leur «particulière dangerosité» ».
Libération cite ces pétitionnaires « très en colère », qui écrivent notamment : « Alors que sa mission est de porter secours et de soigner, la médecine se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration. C’est le savoir psychiatrique qui légitimera l’incarcération d’individus au motif d’un diagnostic de particulière dangerosité ».
« Au nom de notre éthique et de la nécessaire séparation des domaines, […] nous professionnels de la psychiatrie déclarons publiquement refuser de participer à la mise en place de ce dispositif de rétention de sûreté », ajoutent les auteurs.
Le journal remarque qu’« il n’est pas fréquent que des psychiatres appellent à la désobéissance. D’autant que cet appel est loin d’être marginal. Il est signé aussi bien par des responsables médicaux travaillant en prison que par des psychiatres de renom, des psychanalystes, des sociologues, des chercheurs et des professeurs de santé publique ».
Le quotidien livre les propos du psychanalyste Franck Chaumon, qui déclare : « On a le sentiment que le monde de «1984» d’Orwell est à nos portes ».
De son côté, la psychiatre Catherine Paulet parle de « malhonnêteté intellectuelle que de vouloir prédire un acte criminel ».

« La génétique perce les secrets du cerveau »
Les Echos
Les Echos indiquent sous leur rubrique « sciences » qu’« une équipe de chercheurs suisses et israéliens ont fait le pari insensé de modéliser l’activité neuronale du cerveau humain ».
Le journal livre ainsi les propos d’Idan Segev, spécialiste des neurosciences de l’Université hébraïque de Jérusalem, qui, lors d’un colloque franco-israélien sur le cerveau qui s’est tenu à Paris, a déclaré : « Le cerveau est un organe extrêmement plastique qui change tout le temps. Quand on lit un livre ou quand on écoute un orateur, les réseaux cérébraux se réorganisent en permanence. Une seule mutation peut entraîner des changements très rapides dans la structure neuronale ».
Le quotidien note que les premiers résultats de cette « tâche colossale qui paraît hors de portée des techniques existantes […] pourraient être disponibles en 2015. […] Mais il faudra attendre quelques dizaines d’années supplémentaires pour connaître la fin de l’histoire ».
Le chercheur israélien estime que « c’est là que se trouve le futur des neurosciences ».
Les Echos relèvent qu’« à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris, Alexis Brice travaille sur les bases génétiques des troubles neurodégénératifs et notamment la maladie de Parkinson ».
Le chercheur français observe ainsi qu’« une surexpression de la protéine alpha-synucléine favorise le déclenchement des troubles et le nombre de copies détermine l’âge de démarrage ».
Le quotidien précise cependant que « ces mutations individuelles sont loin de tout expliquer », et relève que « pour Arnold Munnich, professeur de génétique à l’hôpital Necker Enfants malades à Paris, l’engouement actuel pour les tests génétiques est une aberration dangereuse. […] En revanche, ce spécialiste prédit un brillant futur à ces techniques quand elles sont bien encadrées par le monde médical ».

« Jeunesse bipolaire » aux Etats-Unis
La Recherche, novembre 2008
La Recherche relève que selon un article de Science, « entre 1996 et 2004, le nombre de jeunes de moins de 20 ans hospitalisés parce qu’ils étaient atteints de troubles bipolaires a été multiplié par 5 aux Etats-Unis ».
Le magazine note que « ce chiffre suscite une vive polémique car on a longtemps considéré la maniaco-dépression comme une pathologie de l’adulte ».
Le mensuel indique ainsi que « des psychiatres accusent l’industrie pharmaceutique de faire pression sur les médecins pour qu’ils prescrivent des médicaments régulateurs de l’humeur aux adolescents à problèmes ».
La Recherche observe cependant que « d’autres se récrient, arguant que de nombreux enfants diagnostiqués comme hyperactifs ou atteints de troubles du comportement sont en fait des «bipolaires» ». (Bipolar Disorder: Poles Apart ; C. Holden ; Science 2008; 321, 193 – 195)

13 11 08

« Des électrodes pour soigner les TOC »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien fait savoir qu’« une expérience de l’Inserm menée en France sur 16 personnes et publiée dans le New England Journal of Medicine pourrait apporter un espoir dans les cas les plus graves [de troubles obsessionnels compulsifs], ceux pour lesquels les traitements habituels ne peuvent rien ».
Le journal note ainsi que « ce nouveau traitement a montré des résultats spectaculaires ».
Le quotidien explique que « les chercheurs de l’Inserm se sont demandés si l’apparition de cette pathologie ne pouvait pas être liée à une cause biologique, c’est-à-dire un dysfonctionnement dans le cerveau ».
« S’inspirant d’une expérience menée sur des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ils ont testé sur 16 malades atteints de TOC sévères un traitement neurochirurgical consistant à introduire des électrodes dans le cerveau afin de lancer une stimulation électrique dans une zone précise, celle des «noyaux sous-thalamiques» », poursuit Le Parisien.
Le journal relève que « plus de 7 patients sur 10 ont montré une nette amélioration et 25 % de leurs symptômes ont disparu, après seulement 3 mois ».
Le quotidien précise que « ce traitement nécessite de plus amples essais afin d’être validé. Par ailleurs, il ne dispense pas d’un accompagnement psychiatrique ».
Le Parisien note enfin que « cette technique neurochirurgicale pourrait aussi être efficace contre la maladie de Gilles de la Tourette ».
Le Figaro consacre également un article à cette technique de « stimulateur cérébral contre les troubles obsessionnels », expérimentée par l’équipe de Luc Mallet (CNRS-Inserm) à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
Le journal s’interroge : « Quelle est la meilleure cible de stimulation dans le cerveau pour lutter contre les TOC ? D’autres techniques non mutilantes ont-elles une place ? Comment sélectionner parmi les 12 000 TOC résistants en France les meilleures indications ? ».

« Ecouter les malades, c’est l’affaire de tous »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une.
Le journal consacre une double page aux Assises nationales de la santé, qui « rassemblent à Lourdes 2 000 acteurs pastoraux venus de tous les diocèses. Comme eux, de nombreux bénévoles – chrétiens ou non – s’engagent auprès des malades et des personnes âgées », relève le quotidien.
La Croix note qu’« à l’hôpital, on n’a plus le temps de prendre la main d’un patient. Beaucoup d’infirmier(e)s ou d’aides-soignant(e)s sont accaparés par les soins techniques au détriment de l’écoute du patient, qui peut alors être assurée par des bénévoles ».
Le journal observe en outre qu’en Italie, « la famille joue un rôle irremplaçable », les parents « se substituant très souvent aux aides-soignants ».

La gentillesse, « c’est bon pour la santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre pas moins d’une page à la Journée de la gentillesse, aujourd’hui.
Le journal remarque qu’« un médecin suédois, dont l’ouvrage s’arrache, l’affirme. Tenir la porte, sourire à son voisin : tous ces — petits — gestes permettent d’être en meilleure forme ».
Le quotidien s’intéresse ainsi au « best-seller » du cancérologue Stephan Einhorn, qui « a déjà séduit plusieurs centaines de milliers de Suédois avec un slogan improbable : «Osez la gentillesse !» ». (« L’art d’être bon », Editions Belfond)
Le Parisien note qu’« études scientifiques à l’appui, Stephan Einhorn démontre qu’être bienveillant envers les autres n’est absolument pas un aveu de faiblesse ou de niaiserie mais, au contraire, la clé d’une vie réussie et, par extension, d’un monde meilleur ».
Le journal explique que « la bonne action gratuite entraîne une libération d’endorphines, des hormones de bien-être qui annihilent la douleur, puis un sentiment durable de «plénitude» dont l’effet peut durer toute une journée ».
« Répétés, les gestes de bonté sont donc de puissants anti-stress », continue le quotidien, qui relève que « plusieurs études américaines très sérieuses le confirment : les personnes gentilles souffrent moins d’anxiété, de dépression et ont des meilleures défenses immunitaires. Résultat : elles vivent plus longtemps que la moyenne ».
Le Parisien précise que « 2 études concluent même que le risque de mortalité est entre 3 et 4 fois moins élevé chez les gentils ».

14 11 08

Vers une réforme de l’hospitalisation d’office en psychiatrie ?
Le Parisien, Libération, La Croix
Le Parisien observe que « la mort mercredi à Grenoble d’un étudiant tombé sous les coups de couteau d’un déséquilibré [souffrant de schizophrénie] échappé d’un hôpital psychiatrique a suscité une vive émotion ».
Le journal indique qu’« hier, Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé «de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique afin d’améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Le quotidien ajoute que « cette réforme devrait permettre, entre autres, de «mieux encadrer les sorties des établissements, améliorer la surveillance des patients, créer un fichier national des hospitalisations d’office» ».
Le Parisien relève par ailleurs qu’« une enquête interne a été lancée au sein de l’hôpital pour comprendre comment la fugue a été possible et le procureur a ouvert une information judiciaire pour meurtre ».
Libération aborde également ce « fait divers aussi dramatique qu’insensé », et revient sur la législation actuelle.
Le journal note que « les sorties accordées sont fiables, avec peu d’accidents », et cite le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui remarque : « Bien sûr, quand il y en a un c’est tragique, c’est spectaculaire et on en parle beaucoup. Mais si on empêchait les gens de sortir on ne soignerait personne ».
Libération rappelle qu’« il y a déjà un fichier des malades en hospitalisation d’office » et note qu’« après le double meurtre en 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau, ce furent les mêmes réactions. Avec, au final, un retour encore plus systématique à des pratiques d’enfermements ».

17 11 08

« Voyage au centre du cerveau »
Le Parisien
Dans le cadre des premières Journées de la Fondation pour la recherche médicale, Le Parisien publie un reportage réalisé au Neurospin, « le tout récent centre de neuro-imagerie cérébrale par résonance magnétique en champ intense », à Saclay, dans l’Essonne.
Le journal note que ce centre « vise à repousser les limites actuelles de l’IRM pour observer le cerveau et ses lésions dans ses plus grandes profondeurs ».
Le quotidien observe qu’« ici, le plus «petit» des IRM est doté d’une puissance de 3 teslas », et cite le directeur du Neurospin, le Pr Denis Le Bihan.
Ce dernier déclare qu’« on n’a jamais disposé d’images du cerveau aussi précises. Avec ce genre de machines, on va pouvoir utiliser les signaux émanant du cerveau pour piloter des instruments. Peut-être un jour pourra-t-on recâbler certaines parties du cerveau pour remplacer des fonctions perdues lors d’un infarctus cérébral ».
Le Parisien s’intéresse notamment à la MEG, magnétoencéphalographie, qui « sera inaugurée le mois prochain » et qui « permet de mesurer l’activité cérébrale avec des signaux magnétiques bien plus finement que ne le fait l’encéphalographie ». (Plus de détails sur les Journées de la Fondation pour la recherche médicale sur www.frm.org)

18 11 08

« L’amalgame «maladie mentale-violence» »
Libération
Eric Favereau revient dans Libération sur ce patient schizophrène qui, la semaine dernière, « fugue de son hôpital psychiatrique. Et dans une rue de Grenoble, il poignarde au hasard un étudiant ».
Le journaliste note qu’« aussitôt, le président de la République saute sur l’affaire. Et réclame une réforme, visant «à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Eric Favereau livre la réaction d’un psychiatre : « Peut-être y a-t-il eu mauvaise appréciation des médecins ? Peut-être y a-t-il eu un manque de surveillance, mais la réaction du président est totalement déplacée. Et surtout, elle ancre cette idée que maladie mentale égale violence, et qu’il faut donc ficher tous ces fous dangereux ».
Le journaliste observe que « bien sûr, il y a quelques gestes insensés, aussi terrifiants qu’imprévisibles. Mais la nouveauté est plutôt dans la violence faite aux malades ».
Eric Favereau relève qu’« en 2003, sur 47 655 personnes mises en examen dans des affaires jugées, seules 0,002 % des personnes ont été déclarées irresponsables ».
« A l’inverse, la prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante que dans la population générale », poursuit le journaliste.

19 11 08

« La situation de l’offre de soins en psychiatrie publique est catastrophique »
L’Humanité
C’est ce que note L’Humanité, qui rend compte d’une manifestation hier à Paris de « la communauté psy d’Ile-de-France, pour alerter l’opinion publique sur les difficultés de cette spécialité ».
Le journal remarque : « Suppression de milliers de postes, baisse constante des budgets, fermetures de centaines de lits, durée d’attente exponentielle aux consultations… […] Aucun personnel, qu’il soit soignant, technique ou administratif, ne s’y retrouve aujourd’hui ».

20 11 08

« Troubles chez les directeurs d’hôpitaux psychiatriques »
Libération, Le Parisien
Libération note à son tour que « le responsable de l’établissement d’où a fugué le meurtrier d’un étudiant a été suspendu par Roselyne Bachelot ».
Le quotidien relève que les directeurs d’hôpitaux psychiatriques sont « en colère, et ils ne le cachent pas ».
Le journal observe ainsi qu’aujourd’hui, « fait rarissime, les syndicats de médecins et de psychiatrie signent un texte commun avec les directeurs pour dénoncer cette mesure ».
Libération cite notamment Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui déclare que « si chaque fois qu’il y a une faute supposée dans un service, le directeur est suspendu, il n’y pas un directeur qui va pouvoir rester en place ».
Le quotidien estime que « la décision de la ministre de la Santé est, en tout cas, hâtive et opaque », notant que « peu après la mort de cet étudiant dans une rue de Grenoble, la ministre annonçait une enquête immédiate de l’Igas. […] Le rapport n’a pas été rendu public ».
Le journal remarque qu’« en fait, l’Elysée a géré en direct cette histoire, exigeant une enquête administrative, mais aussi une réforme des règles de l’hospitalisation en psychiatrie ».
« Plusieurs sources ont fait part de la colère de Nicolas Sarkozy, demandant une sanction contre le directeur de l’hôpital mais aussi contre le préfet », poursuit Libération.
Le Parisien indique de son côté que « le schizophrène [est] entendu par le juge ce matin ».
Le journal note lui aussi que « 7 syndicats du secteur psychiatrique ont dénoncé » la suspension du directeur de l’hôpital.
Le quotidien cite par ailleurs l’avocat des parents de la victime, Me Hervé Gerbi, qui déclare que ces derniers « veulent savoir pourquoi le meurtrier présumé a échappé au contrôle de l’hôpital psychiatrique ».

« Des députés proposent d’élargir l’accès à la procréation assistée »
La Croix, Libération, Le Parisien
La Croix revient sur le rapport de l’OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques), qui a « décerné hier un bon point à la loi sur la bioéthique d’août 2004 ».
Le journal indique que les rapporteurs, les députés Alain Claeys et Jean-Sébastien Vialatte, « se prononcent pour une nouvelle loi «cadre», qui fixerait de grands principes et énoncerait des interdits, sans entrer dans les détails techniques ».
Le quotidien note que « de fait, les médecins, soumis à des demandes croissantes, attendent aujourd’hui du législateur qu’il fixe les limites de ce qui acceptable ».
La Croix retient que « l’assistance médicale à la procréation pourrait être ouverte aux femmes célibataires [infertiles], mais pas aux couples homosexuels », l’OPECST « estimant qu’il faut réserver l’AMP aux stérilités médicalement constatées. […] Tout en prônant un débat approfondi lors de la révision de la loi ».
Le journal relève en outre que « les rapporteurs parlent de «revendication légitime» à propos du souhait des enfants issus d’une insémination avec donneur de connaître leur origine, [et] suggèrent de s’inspirer soit de la loi espagnole, qui permet l’accès à certaines informations sur le donneur à la majorité, soit de la loi britannique, qui autorise la levée totale de l’anonymat à la majorité si l’enfant le demande ».
Le quotidien ajoute qu’en matière de gestation pour autrui, « les rapporteurs s’expliquent longuement sur leur conclusion, qui est de ne pas l’autoriser, tout en estimant que le débat doit avoir lieu ».
Le Parisien aborde aussi ce rapport, qui « prône le maintien de l’interdiction » des mères porteuses, ou encore recommande « le transfert d’embryon post mortem », lorsque l’homme est décédé.

« Les Japonais traitent leur dépression par psychothérapie au téléphone »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet qu’au Japon, « les personnes dépressives vont pouvoir suivre une sorte de psychothérapie gratuite via leur téléphone portable, grâce au nouveau service inventé par un célèbre professeur de l’Archipel ».
Le journal explique que « ce site Internet pose un certain nombre de questions à l’utilisateur, sur son sommeil, ses habitudes alimentaires, ses changements de poids éventuel ou son étal moral. Il propose ensuite une thérapie consultable depuis son portable ».
Le quotidien cite ainsi le Pr Yutaka Ohno, de l’Université Keio, qui déclare que « c’est un moyen de prévention au quotidien contre la dépression en quelque sorte ».

21 11 08

« Grenoble : le déséquilibré poursuivi pour meurtre »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, Le Monde, L’Express numéro 2994
Le Figaro indique en effet que « «cohérent» et «très lucide», le malade mental a été mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire ».
Le journal observe que « ces 20 dernières années, Jean-Pierre Guillaud a tenté de tuer par 5 fois », puis note que « le témoignage du meurtrier présumé relance les doutes sur une éventuelle responsabilité de l’hôpital de Saint-Egrève ».
Le quotidien conclut qu’« une expertise psychiatrique se prononcera dans les semaines à venir sur la responsabilité pénale [du schizophrène], afin de déterminer s’il peut être jugé devant une cour d’assises ».
Libération relève de son côté que l’homme « a été placé en détention à l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève où il séjournait et où il est soumis au régime de l’hospitalisation d’office ».
Le Parisien relate pour sa part « l’effarant récit du meurtrier schizophrène », tandis que Le Monde constate sur sa Une que « les soins psychiatriques se dégradent en France ».
Le journal note ainsi que « faute de traitements appropriés, trop de malades mentaux se retrouvent en prison », et explique que « la psychiatrie française va de plus en plus mal. […] Injonctions sécuritaires et manque de moyens plongent dans le désarroi les équipes soignantes ».
L’Express se penche également sur ce fait divers qui « relance le débat » sur la schizophrénie, et publie un reportage réalisé dans l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin), qui « dispense des cours aux familles des patients ».
Le magazine indique que « selon les médecins, ce programme de soutien et de conseils diminue les risques de rechute ».

« L’Espagne va tester un vaccin contre la cocaïne »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien sur quelques lignes.
Le journal indique que ce vaccin « sera administré au premier semestre 2009 sur 164 personnes dépendantes, dans ce pays d’Europe où la consommation de cocaïne est la plus élevée ».
Le quotidien explique que « plus qu’un vaccin, c’est d’un traitement qu’il s’agit. Celui-ci supprime les effets euphorisants de la drogue ».
Le Parisien observe que « l’essai clinique, approuvé par l’Agence européenne du médicament, pourrait être élargi à d’autres pays européens ».

25 11 08

« Un quart des centenaires souffriraient de dépression »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude de chercheurs de l’université de Temple, à Philadelphie (Etats-Unis), qui « ont interrogé 244 centenaires et notamment ont analysé les différents critères définissant la dépression ».
Le journal note que « leurs résultats présentés la semaine dernière lors du congrès annuel de la Société américaine de gérontologie montrent que beaucoup reste à faire pour améliorer le bien-être des personnes très âgées ».
Le Figaro observe que les chercheurs « ont ainsi pu évaluer qu’un centenaire sur quatre souffrait de troubles dépressifs, alors que seulement 8 % [des personnes interrogées] avaient eu auparavant un diagnostic de dépression ».

« Hospitalisation d’office : les pistes de la réforme »
Le Figaro
Le Figaro consacre deux articles aux « pistes de la réforme » en matière d’hospitalisation d’office.
Le journal retient que « mieux encadrer les sorties des malades pour éviter des drames comme le récent meurtre d’un étudiant à Grenoble est l’un des axes du projet ».
Le quotidien indique notamment que « les préfets vont recevoir dans les jours qui viennent une lettre d’instruction de Michèle Alliot-Marie, leur enjoignant de ne pas déléguer leur signature dans les dossiers d’hospitalisation d’office ».
Le Figaro ajoute que « les experts veulent durcir le régime des sorties d’essai, l’un des maillons les plus faibles de la chaîne, notamment pour les malades mentaux déclarés irresponsables pénalement ».
« D’abord, parce qu’une seule expertise suffit à autoriser les sorties. Deux certificats, sans doute de praticiens extérieurs, seraient exigés. Ensuite, parce qu’un patient qui ne se présente pas à l’heure ou au jour dit devant ses soignants devient en théorie fugueur mais ces derniers ne sont pas contraints de diffuser un signalement ou de lancer des recherches », explique le journal.
Le quotidien relève en outre que « l’alerte n’est pas systématiquement donnée, loin de là, lorsqu’un patient s’évade de son unité de soins », note que « les ministères envisagent encore de limiter les déplacements des irresponsables pénaux dans l’hôpital », ou encore remarque que « les fugues des malades sont fréquentes ».

26 11 08

Un pédiatre qui « soigne aussi les parents »
Libération
Libération livre un reportage réalisé au CHU de Dijon, plus précisément au sein de « la plus importante des consultations d’orientation et de conseil pour l’adoption » de France.
Le journal suit ainsi la journée du pédiatre Jean-Vital de Monléon, à la tête de cette consultation, qui « soigne aussi les parents ».
Le médecin déclare notamment que « la société est impressionnante de maltraitance vis-à-vis des familles d’adoption. Quand on dit à un enfant «ce ne sont pas tes vrais parents», c’est un déni de l’adoption, de la filiation ».
Libération note que le pédiatre « constate aussi ce qu’il appelle «des erreurs de cigogne : des enfants qui n’auraient pas dû être adoptés, car ils n’ont plus confiance en les adultes». […] Il y a également des parents «psychorigides» qui n’auraient jamais dû adopter ».

27 11 08

Hôpital de Saint-Egrève : « Demande de réintégration du directeur »
La Croix
La Croix note brièvement que « le conseil d’administration de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère) a voté, à l’unanimité, une motion demandant la réintégration du directeur de l’hôpital ».
Le journal rappelle que ce dernier avait été « suspendu, pour une durée indéterminée, après le meurtre d’un étudiant par un patient schizophrène échappé de l’établissement ».

28 11 08

« La bioéthique au quotidien dans un service de procréation assistée »
Libération
Libération publie un reportage effectué dans le service de maternité de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), « en pointe depuis le premier bébé-éprouvette, il y a 26 ans », et dirigé par le Pr René Frydman.
Le journal se penche notamment sur Laurence, 41 ans, qui « s’apprête à faire appel à un don d’ovocytes. Elle est allée tâter le terrain en Espagne, où l’accès est plus facile. Mais elle est revenue avec «beaucoup de questions». Elle dit : «Je ne veux pas foncer tête baissée» ».
Libération observe par ailleurs que « la révision des lois sur la bioéthique est bel et bien lancée, mais on ne peut pas dire que le tempo soit encore très vif ».

03 12 08

« Psychiatrie : Sarkozy veut sécuriser les hôpitaux »
Le Figaro, Libération, La Croix, L’Humanité
Le Figaro note en effet que « lors d’une visite hier à l’unité de soins spécialisés d’Antony (Hauts-de-Seine), le président a présenté les réformes visant à mieux contrôler les patients dangereux ».
Le journal cite Nicolas Sarkozy, qui a déclaré qu’« il faut trouver un équilibre entre la protection de la société et la réinsertion du patient. […] Les malades potentiellement dangereux doivent être soumis à une surveillance particulière afin d’empêcher un passage à l’acte ».
Le quotidien aborde une « mesure phare : le renforcement de l’encadrement des sorties des patients. […] Elles feront l’objet d’un avis d’un groupe comprenant le médecin traitant, un cadre infirmier qui connaît le patient et un psychiatre extérieur à l’hôpital ».
« La décision finale appartiendra au préfet, une réforme qui sera assurément très discutée », remarque Le Figaro.
Le journal ajoute que « deux autres réformes vont être lancées. La première concerne l’internement d’office. […] La deuxième réforme concerne l’instauration d’une obligation de soins «effective» pour toute personne présentant des problèmes mentaux ».
Nicolas Sarkozy a ainsi déclaré : « De même qu’il existe l’hospitalisation sans consentement, il faut qu’il y ait des soins ambulatoires sans consentement ».
Le quotidien s’interroge : « Comment convaincre un malade de se soigner alors qu’il ne veut pas le faire ? », puis indique que « l’Etat devrait investir 30 millions d’euros pour la sécurisation des établissements psychiatriques. […] Par ailleurs, 40 millions d’euros vont être consacrés à la création d’une unité fermée dans chaque établissement qui le nécessite et à l’aménagement de 200 nouvelles chambres d’isolement à la sécurité renforcée. […] Quatre unités supplémentaires de 40 lits pour malades difficiles vont être créées ».
Le Figaro observe que « les soignants s’interrogent sur la mise en œuvre de la réforme », et note que « leurs positions se résument à deux points : donnez-nous plus de moyens, et attention à ce que le soin psychiatrique ne se résume pas au tout-sécuritaire ».
La Croix indique également que « Sarkozy veut mieux «sécuriser» les hôpitaux psychiatriques », et note que ces annonces « ont suscité la consternation de nombreux professionnels de la psychiatrie ».
Libération remarque pour sa part que « Sarkozy veut enfermer l’hôpital psychiatrique à double tour ».
Le journal note ainsi que « le président a déconcerté les médecins », relevant qu’« en plus de 50 ans de politique de santé mentale, jamais l’Etat n’a prononcé un discours aussi sécuritaire ».
De con côté, L’Humanité titre un article : « Les préfets nommés psychiatres en chef ! ».
Le quotidien retient que « surfant sur l’émotion suscitée par le meurtre d’un étudiant par un malade mental, Nicolas Sarkozy veut modifier les règles de l’hospitalisation d’office ».

« La fin de l’évolution de l’espère humaine » ?
Courrier International, numéro 943
Courrier International indique en effet qu’« un généticien britannique annonce la fin de l’évolution de l’espèce humaine ».
L’hebdomadaire publie un article du Times, qui explique que selon le Pr Steve Jones, de l’University College London, « l’évolution humaine est aujourd’hui paralysée à cause du manque de procréateurs masculins âgés en Occident ».
Le journal britannique précise que « les hommes de plus de 35 ans sont les plus susceptibles de transmettre des mutations », ajoutant que « pour Jones, l’évolution comprend 3 composantes : la sélection naturelle, les mutations et le hasard ».
Steve Jones déclare ainsi que « les changements dans les schémas de reproduction ont fait baisser le taux de mutations au sein de l’espèce humaine de façon tout à fait inattendue ».
Le chercheur explique que « les changements sociaux modifient souvent notre avenir génétique », citant en exemples le mariage et la contraception.
Le Times indique qu’« un autre élément freine l’évolution humaine : la disparition du hasard ».
Steve Jones remarque que « l’agriculture a permis à l’être humain d’être 10 000 fois plus nombreux qu’il ne le devrait selon les règles de règne animal. […] En outre, si des petites populations isolées évoluent parfois au hasard, parce que des gènes disparaissent accidentellement, aujourd’hui, toutes les populations du monde sont reliées et la possibilité de changements dus au hasard diminue ».

5 12 08

Les médias auraient des « effets négatifs » sur la santé des enfants
La Croix
La Croix note en bref que « selon une étude menée par l’école de médecine de l’université Yale, les National Institutes of Health et le Pacific Medical Center de Californie, il y aurait une corrélation entre l’exposition aux médias et les problèmes de santé des enfants et des adolescents ».
Le journal relève que « l’obésité et le tabagisme viennent en tête de ces problèmes liés à la surexposition aux médias ».
Le quotidien indique que « les auteurs recommandant que les parents fixent des limites à la consommation médiatique de leurs enfants et qu’ils les encouragent à passer plus de temps à jouer dehors ».

8 12 08

« Le retour de la « psychochirurgie » »
Le Monde
Le Monde constate en effet que « l’introduction d’électrodes dans les profondeurs du cerveau permet de soulager une gamme de troubles de plus en plus étendue ».
Le journal revient sur les travaux de l’équipe du Dr Luc Mallet (Inserm, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris) qui, « au terme d’un essai clinique sans précédent, mené dans 10 services hospitalo-universitaires français de neurochirurgie, a publié dans le New England Journal of Medicine les résultats spectaculaires induits par des stimulations intracérébrales profondes » pour traiter des troubles obsessionnels compulsifs.
Le quotidien cite le Pr Alim-Louis Benabid, conseiller de la recherche et de la technologie du CEA, qui remarque que « ces résultats fournissent de nouvelles et solides données laissant penser que les personnes souffrant des formes les plus graves de TOC pourront bientôt être prises en charge en routine, comme dans le cas de la maladie de Parkinson, des tremblements essentiels ou de la dystonie ».
Le Monde ajoute que « d’autres indications sont d’ores et déjà très sérieusement à l’étude, en France ou à l’étranger », le Pr Benabid précisant qu’« il s’agit notamment des tableaux dépressifs sévères ou de formes rebelles d’épilepsie. Cela concerne aussi des crises hautement douloureuses dites de « migraines en grappe », qui affectent de manière récurrente des personnes présentant alors des déformations du visage ».
Le quotidien relève que « la stimulation cérébrale profonde pourrait aussi s’attaquer, sur la base de résultats expérimentaux obtenus sur des rongeurs et des singes, à des pathologies contemporaines répandues telles que la boulimie et l’anorexie ».
« En France, des essais pourraient bientôt être lancés chez des personnes souffrant de formes débutantes de la maladie d’Alzheimer pour obtenir une prévention de la perte des fonctions mnésiques », poursuit le journal.

9 12 08

« Les pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau »
La Croix
La Croix consacre son cahier « sciences & éthique » aux « pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau ».
Le journal observe en effet que « biologistes et médecins cherchent à réparer le cerveau lésé au moyen de greffe de cellules souches ou par stimulation profonde ».
Le quotidien note que « depuis quelque temps, on assiste à une intensification des travaux de recherche dans ce domaine », et indique qu’un colloque international sur la « Plasticité synaptique et réparation du cerveau » se tiendra les 11 et 12 décembre à Gif-sur-Yvette (Essonne).
La Croix cite Pascale Durbec, de l’Institut de biologie du développement de Marseille Luminy, qui indique notamment à propos des cellules souches : « Notre objectif est de comprendre les messages biochimiques que peuvent s’échanger les niches de cellules souches et les zones lésées, de façon à pouvoir, un jour, maîtriser le comportement de ces cellules de secours ».
Le journal aborde aussi les « résultats probants de l’électrostimulation », rappelant qu’« à la mi-novembre, le Dr Luc Mallet (Inserm-hôpital Pitié-Salpêtrière) et son équipe ont montré, de manière fortuite, que l’électrostimulation donnait des résultats spectaculaires contre les troubles obsessionnels compulsifs ».

11 12 08

« Alzheimer : enfin une formation pour aider les familles »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien se penche sur le « lancement mardi [à Montpellier] d’une formation spécifique et gratuite destinée aux proches des 800 000 personnes malades d’Alzheimer ».
Le journal rappelle en effet qu’« en France, 7 victimes de cette pathologie sur 10 vivent à domicile. La plupart du temps, ce sont leurs conjoints qui s’occupent d’eux ».
Le quotidien note que pour ces derniers, « la vie quotidienne est souvent une suite de sacrifices », et indique que cette formation « va pouvoir les aider à mieux accompagner leur malade… et à prendre soin d’eux-mêmes ».
Le Parisien précise que cette formation « financée par la Fondation Novartis, […] conçue en partenariat avec l’association France Alzheimer et les spécialistes de l’hôpital Bretonneau à Paris » et « composée de 5 modules de 2 heures et demie chacun », sera « bientôt proposée partout en France ».
La Croix consacre également un article à cette formation, dont « l’objectif est aussi d’aider les familles à prendre conscience de ce que signifie ce rôle d’aidant. Et des limites à ne pas dépasser ».
Le journal relève notamment qu’« aider au quotidien un malade, c’est souvent une occupation à temps plein. Avec le risque de s’épuiser physiquement et psychologiquement ».
Le quotidien ajoute qu’il s’agit d’une « formation pour les professionnels aussi », qui peuvent la télécharger sur le site www.proximologie.com.

12 12 08

« La recherche à la peine contre l’addiction à la cocaïne
Le Figaro, Libération
Jean-Michel Bader observe dans Le Figaro qu’« au colloque européen organisé cette semaine à la Sorbonne par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie, une session complète a fait le point sur la recherche de traitements dans la lutte contre la cocaïne ».
« L’enjeu est de taille : 1,5 million d’Européens de 15 à 34 ans en a consommé le mois dernier, et 3,9 % des Français de 26 à 44 ans l’ont expérimenté », remarque le journaliste.
Jean-Michel Bader constate cependant qu’« alors que la méthadone et la buprénorphine sont aujourd’hui très efficaces pour lutter contre l’addiction à l’héroïne, il n’existe toujours pas de médicaments ou de produits de substitution qui permettent au cocaïnomane de devenir et de rester abstinent ».
Le journaliste rappelle que « la cocaïne est probablement la substance la plus toxique pour le cerveau : elle agit sur tous les systèmes de neurotransmission, aussi bien sur les neurones qui véhiculent les émotions que sur ceux qui filtrent les agressions du milieu extérieur », provoquant des « ravages durables ».
« Aucun cocaïnomane n’a le même profil psychologique, les motivations pour se soigner sont «variables» et les médecins manquent cruellement d’outils », ajoute Jean-Michel Bader.
Le journaliste relève toutefois que « plusieurs pistes sont poursuivies : le vaccin contre la cocaïne, imaginé en 1996 par Immunologic Pharmacological Corporation, et mis au point par le groupe britannique Xenova, entre dans sa dernière phase d’essais humains ».
Jean-Michel Bader indique que « 75 % des sujets vaccinés sont restés «propres» pendant les 12 semaines de l’étude, 88 % des sujets ont explicitement rapporté une réduction des effets euphorisants de la coke ».
De son côté, Libération s’intéresse à la « tactique des communautés thérapeutiques », notant que « le gouvernement redonne sa chance à cette méthode de traitement hors hôpital [de la toxicomanie], longtemps décriée ».
Le quotidien indique en effet que « le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies prévoit la création de 3 communautés [encadrées par des médecins] d’ici à 2011, en plus des 4 structures expérimentales qui existent déjà ».

13 12 08

« La colère des psys »
Libération
C’est ce que titre Libération sur sa Une.
Le quotidien note ainsi sur 3 pages que « la psychiatrie publique est en pleine ébullition après le discours sécuritaire du président de la République sur les hôpitaux psychiatriques ».
Libération rappelle que « le 2 décembre, le chef de l’Etat avait parlé de réformes de la loi d’hospitalisation ; demandé la création de 200 chambres d’isolement ; exigé le contrôle des permissions de sortie ; proposé la systématisation des soins sous contrainte. […] Un discours perçu comme un terrible retour en arrière ».
Le quotidien indique qu’« un appel de 39 soignants vient d’être lancé, […] demandant aux soignants de «sortir de la résignation» », et en publie des extraits.
« Va-t-il provoquer une réaction salutaire dans un milieu habitué au repli ? », s’interroge le journal.
Libération précise que ces 39 psychiatres, psychologues, psychanalystes, infirmiers… « sont réunis à l’initiative d’Hervé Bokobza, psychiatre à Montpellier, à l’origine des Etats généraux de la psychiatrie en 2003 ».
Le journal remarque qu’« au sein de la psychiatrie française, la situation reste un brin confuse. Entre les tenants d’une réponse forte et ceux qui ne veulent pas se laisser enfermer dans un discours «pour ou contre la sécurité» ».
Le journal rappelle que « la psychiatrie va mal. […] En 20 ans elle a perdu plus de 100 000 lits. […] Pendant ce temps-là, les malades sont pris en charge, parfois avec chaleur, d’autres fois avec des pratiques inhumaines ».
« Souvent, ils attendent des semaines avant d’obtenir une consultation. Et nombre d’entre eux sont renvoyés dans la rue ou en prison », conclut Libération.

« Garçon ou fille ? Les gènes du père le diront »
Le Monde
Le Monde se penche en bref sur des travaux parus dans Evolutionary Biology (Gellatly, 11 décembre), réalisés d’après « l’étude de 927 arbres généalogiques regroupant 556 387 personnes d’Amérique du Nord et d’Europe et couvrant 4 siècles ».
Le journal indique ainsi que « si vous êtes un homme entouré de frères, vous aurez plus de chance d’engendre des garçons que si vous avez de nombreuses sœurs ».
Alors que « si vous êtes une femme, le sexe de votre descendance ne sera pas influencé par celui de votre fratrie », poursuit le quotidien.
Le Monde explique que « cette propension masculine à avoir des enfants d’un sexe déterminé est régie par des combinaisons particulières d’allèles. Ces combinaisons influeraient sur la proportion de spermatozoïdes porteurs du chromosome X ou Y ».
Le quotidien remarque cependant que « le ou les gène(s) en question reste(nt) à découvrir ».

« Les maux d’enfants mal entendus »
Libération
Libération indique qu’« à Paris, un colloque [à l’Unesco] invite à mieux prendre en compte la douleur des petits ».
Le journal observe que « de nombreux praticiens ont pris la parole devant une salle comble. Visiblement, le sujet passionne toujours autant. C’est qu’après 20 ans de bataille, il reste encore des poches de résistance ».
Le quotidien remarque ainsi que « dans la formation des médecins, la douleur est toujours à peine évoquée ».
« Aujourd’hui pourtant, il arrive que des soignants refusent de pratiquer certains gestes si les conditions antalgiques ne sont pas réunies. Mais beaucoup s’abritent encore derrière un discours fataliste », continue Libération.
Le journal constate que pour Daniel Annequin, pédiatre à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris et président de l’association Pediadol, « si l’on s’accommode de la souffrance des enfants, c’est uniquement parce qu’«ils sont vulnérables, exactement comme les personnes âgées et les handicapés» ».
Le quotidien remarque : « On se doute que les médecins ne sont pas intentionnellement sadiques. Mais leurs méthodes sont parfois musclées. Les Anglo-Saxons ont donné un nom à ces pratiques : brutacaine. Soit le recours à la force, à une forme de violence que les équipes jugent nécessaire pour pouvoir pratiquer un soin douloureux. Comme lorsqu’on utilise des sangles pour attacher un enfant qui se débat ».
« En France, on commence à s’inquiéter d’éventuelles plaintes que des parents pourraient déposer », note Libération.
Le journal relève que « la difficulté pour des médecins serait d’évaluer la douleur «invasive» : celle qui n’est pas liée à la pathologie mais générée par le soin médical », puis explique entre autres que « pour les tout-petits, on privilégie l’observation des gestes et expressions ».

« Santé et génétique : attention au simplisme »
Prescrire, numéro 302
Prescrire remarque que « la génétique moléculaire, couplée à la génétique épidémiologique, permettent aujourd’hui de localiser et de caractériser la structure moléculaire d’un nombre grandissant de gènes, dont certaines variantes se révèlent statistiquement associés à des maladies ».
La revue note cependant que « la seule présence de gènes altérés chez un individu ne suffit pas, en général, à déterminer à coup sûr la manifestation des signes et des symptômes d’une maladie. D’autres facteurs sont en jeu, engageant des mécanismes complexes dont on ignore encore beaucoup ».
Prescrire note ainsi que « les maladies à fort déterminisme génétique sont pour la plupart des maladies rares, voire très rares », et rappelle que « les gènes déterminent le plus souvent une vulnérabilité accrue ou diminuée selon les personnes et les affections considérées, et non pas un destin ».
« Une notion à ne pas perdre de vue, à l’heure où sont commercialisés de plus en plus de tests génétiques », observe le mensuel.
La revue note en outre qu’« il y a très loin entre l’identification d’un gène lié à une maladie, et la prévention ou le traitement de cette maladie ».

16 12 08

« Le malade mental, cet inconnu »
Les Echos
Alain Perez constate dans Les Echos que « les maladies psychiatriques demeurent mal comprises par les scientifiques et leur prise en charge continue de soulever des polémiques ».
Le journaliste note que « la prise en charge des malades mentaux est une source d’interrogation permanente dans tous les pays développés. En France, un nouvel état des lieux est en cours de finalisation ».
Alain Perez indique que « le rapport demandé à Edouard Couty, conseiller maître à la Cour des comptes et président de la commission sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et santé mentale, sera prêt dans les prochaines semaines. Ni médecin ni psychiatre, cet expert porte un diagnostic mitigé sur la situation actuelle ».
Le rapporteur observe que « le nombre de psychiatres rapporté à la population est satisfaisant en France, mais nous en manquons incontestablement dans les structures publiques. Il ne peut pas y avoir de politique de santé sans un volet important consacré à la santé mentale ».
Alain Perez cite en outre Jean-Luc Roelandt, qui dirige le centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale à Lille, qui note pour sa part que « nous avons 22 psychiatres pour 100.000 habitants, contre 9 en Italie et 12 au Royaume-Uni. […] Le Royaume-Uni consacre 14 % de son budget de santé, qui est équivalent à celui à la santé mentale et la France 11,5 % ».
Le spécialiste relève toutefois que « l’Angleterre a investi massivement dans des équipes qui maintiennent les gens à domicile, quitte à passer trois fois par jour. Des équipes mobiles de crise ont été mises en place dans tout le pays ».
Alain Perez note ainsi que selon ce responsable, « la meilleure solution ne fait aucun doute : il faut soigner les gens chez eux tant que c’est possible ».
Le journaliste remarque cependant qu’« en attendant un hypothétique redéploiement «à l’anglo-saxonne», qui se heurterait en France à d’énormes résistances du monde hospitalier, les enjeux scientifiques et sanitaires restent gigantesques ».
Alain Perez cite en conclusion la psychanalyste Elisabeth Roudinesco, qui déclare : « Après le fanatisme du «tout-psychique» et du «tout-social», nous sommes dans une période de croyance dans le «tout chimique», le «tout-biologique» et le «tout-génétique», qui risque d’entraîner une augmentation des pathologies ».

17 12 08

« Les mères porteuses veulent la reconnaissance du ventre »
Libération
Libération consacre plus d’une page à la création de l’association les Mères porteuses, « destinée à «promouvoir par tous les moyens […] la modification de la loi afin que soit reconnu légitime l’usage de la maternité par substitution» ».
Le journal note que « leurs efforts complèteront ceux de certains psys ou professeurs de médecine, d’associations d’usagers et de familles qui aident les personnes infertiles, et informent sur la gestation pour autrui, une question en débat, à l’approche de la révision des lois de bioéthique ».
Le quotidien cite entre autres le président de cette association, Jean-François Marchi, qui déclare : « On ne cherche pas à conférer des droits à ceux dont les mœurs innovent, mais à réparer un préjudice et à porter secours à ceux qui n’ont pas la possibilité d’avoir un enfant ».

« Corps à vendre en pièces détachées »
L’Express, numéro 2997
L’Express observe dans une enquête que « des organes au sang en passant par les tissus et les fameuses cellules souches, les éléments du «kit» humain font l’objet d’un étonnant commerce à travers la planète ».
Le magazine remarque que « ce marché en pleine expansion pose bien des questions éthiques, à l’heure où la science peut régénérer des pans entiers du vivant ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur les cellules souches, « le réparateur universel », « une substance précieuse dont on ne cesse de trouver de nouveaux gisements ».
« Du coup, des sociétés américaines se sont lancées dans l’exploitation de ces filons, parfois très inattendus. Cryo-Cell propose ainsi aux femmes de conserver le sang… de leurs règles ! », remarque notamment L’Express.
Le magazine ajoute qu’« une société texane, BioEden, invite quant à elle les parents à congeler les dents de lait de leurs enfants : les cellules souches qu’elles renferment peuvent aider à soigner les caries ou à faire repousser les quenottes cassées ».
L’hebdomadaire constate par ailleurs que « désormais, on récupère, dans les blocs opératoires, des «déchets» autrefois destinés à la poubelle : peau, vaisseaux, tendons, têtes fémorales, prépuces ou valves cardiaques… une fois traités et conditionnés, ils sont utilisés lors d’autres interventions ».
L’Express se penche sur les « questions éthiques » : « A-t-on le droit de faire commerce de ces produits ? Qui y a accès ? A quel prix ? ».
Le Pr Claude Huriet, président de l’Institut Curie, déclare que « tout se passe comme si les lois du marché et de la mondialisation étaient en train de s’imposer à la matière vivante. Mais le corps humain n’est pas une matière première ! ».
L’Express constate néanmoins que « la logique de marchandisation du corps paraît sans limites », ou encore relève que « la Sécurité sociale paie à prix d’or des greffons étrangers ».

18 12 08

Neurologie : « Des chercheurs favorables au dopage de «l’intellect» »
Le Figaro
Le Figaro note que selon des travaux d’universitaires américains parus dans Nature, « les médicaments qui stimulent les fonctions intellectuelles pourraient être autorisés sous certaines conditions ».
Le journal cite ainsi un des auteurs, Henry Greely, professeur de droit à Stanford, qui écrit que « dans un monde où la durée de la vie professionnelle et l’espérance de vie augmentent, les outils – y compris pharmacologiques – qui stimulent les capacités cognitives seront de plus en plus utiles pour améliorer la qualité de vie et la productivité au travail, au même titre que la lutte contre le vieillissement normal et pathologique ».
Le quotidien observe que selon ces universitaires, « la consommation de psychostimulants [modafinil, Ritaline…] hors prescription médicale est déjà une réalité. […] De plus en plus d’étudiants se procurent illégalement des médicaments pour booster leurs performances au moment des examens. […] Sur certains campus américains, plus d’un étudiant sur quatre y aurait recours ».
Le Figaro indique que pour ces auteurs, « la société doit répondre à la demande croissante de la population, en l’encadrant pour minimiser les risques ».
Le journal livre la réaction du Pr François Chast, chef du service de pharmacie-pharmacologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, qui note qu’« il est intéressant que ce soient des scientifiques de haut niveau qui brisent le tabou. Toutefois, […] le recours à des dopants pose deux problèmes essentiels ».
« Sur le plan éthique, cela peut mettre en cause l’égalité des chances. Quant aux conséquences sanitaires, elles sont mal connues à moyen et long terme », remarque le spécialiste.

« Alzheimer : les premiers signes de la maladie seraient repérables au moins dix ans avant le diagnostic »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que « les premiers signes de la maladie [d’Alzheimer] seraient repérables au moins 10 ans avant le diagnostic », selon une étude menée par Hélène Amieva et Jean-François Dartigues (Inserm U 897, département de neurologie, CHU de Bordeaux), et publiée sur le site des Annals of Neurology.
Le journaliste explique que ce travail, réalisé dans le cadre des recherches sur la cohorte Paquid, « porte sur 3 777 personnes qui ont pu être suivies sur une période de 14 ans. Parmi elles, 350 ont été atteintes par la maladie d’Alzheimer. Les médecins et chercheurs ont comparé un ensemble de données dont ils disposaient à celles provenant de 350 autres non atteintes et issues du même échantillon de départ ».
Jean-Yves Nau note que « l’équipe a, de manière prospective, procédé à une série de tests d’évaluation des performances cognitives, psychologiques et fonctionnelles. Les résultats ont ensuite été passés au crible de la machinerie statistique. Conclusion : les premiers stigmates psychologiques et intellectuels pourraient être repérés à partir de ces tests entre 10 et 12 ans avant que le diagnostic de maladie d’Alzheimer soit officiellement posé ».
Le journaliste ajoute que « les premiers signes avant-coureurs n’ont pas besoin des nouvelles techniques de l’imagerie des structures et des fonctions cérébrales pour être identifiés ».
Jean-Yves Nau observe que « ces résultats viennent compliquer la donne médicale et scientifique dans la mesure où ils font suite à ceux, publiés il y a 18 mois, d’une équipe internationale de spécialistes en neurologie » coordonnée par le Pr Bruno Dubois (Inserm, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris).
« Cette publication plaidait aussi en faveur d’une redéfinition des critères permettant de poser, de la manière la plus précoce possible, le diagnostic », rappelle le journaliste.
Jean-Yves Nau remarque que « les tentatives visant à un diagnostic précoce de cette maladie neurodégénérative […] se heurtent à l’absence de thérapie préventive ou médicamenteuse ayant fait la preuve d’une véritable efficacité ».
Le journaliste estime que « dans le meilleur des cas, ces avancées diagnostiques, parce qu’elles ne pourront qu’aider à l’évaluation de futurs traitements, soulèveront immanquablement de nouvelles questions éthiques ».

22 12 08

« Un médecin américain sur deux prescrit des placebos »
La Recherche, numéro 425
La Recherche livre un court entretien avec Jon Tilburt, médecin à la Mayo Clinic de Rochester, qui a publié dans le BMJ une étude sur la prescription de placebos aux Etats-Unis. (Tilburt J et al., BMJ, 337 : a1938, 2008)
Le praticien observe que « depuis 2006, l’utilisation de ces substances dénuées de principe actif, mais qui peuvent agir positivement sur le psychisme du malade, est très suivie ».
Jon Tilburt explique : « Nous avons envoyé un questionnaire assez général à 1 200 spécialistes de médecine interne et de rhumatologie. […] Près de 700 médecins ont répondu. Et à notre grand étonnement, près d’un médecin sur deux (46 %) nous a avoué prescrire un placebo régulièrement, plusieurs fois par mois ».
Le médecin précise que « pour 2 % des placebos prescrits ce sont des cachets de sucre, 3 % des solutions salines. Mais les médecins prescrivent également comme tel des vitamines, des analgésiques, et même des antibiotiques qui ne sont en principe pas indiqués pour la maladie de leur patient ».
Jon Tilburt ajoute que « seuls 5 % des médecins [évoquent la question du placebo avec leurs patients]. Les autres disent qu’il s’agit d’un «médicament qui n’est pas prévu pour la maladie dont le patient souffre, mais qui pourrait tout de même avoir un effet positif» ».
Le praticien précise : « La plupart des médecins considèrent l’utilisation de placebos comme une pratique éthique ».

« Manger sans plaisir favorise l’obésité »
Science et Vie, numéro 1095
Science et Vie relève que selon des travaux d’Eric Stice, de l’université du Texas (Etats-Unis), « les personnes en surpoids seraient victimes d’un déficit d’activation des centres cérébraux du plaisir et augmenteraient leur prise alimentaire pour combler ce manque ».
Le magazine indique que « grâce à des techniques d’imagerie cérébrale, [le chercheur] a suivi la réponse du circuit de récompense de jeunes femmes en train de siroter un milk-shake au chocolat. Cette zone du cerveau sécrète de la dopamine, neurotransmetteur provoquant une sensation de plaisir proportionnelle à la quantité d’aliments ingérés ».
Le mensuel note que « chez certaines jeunes filles, cette molécule était sous-sécrétée et les récepteurs de la dopamine présents en moins grande quantité ».
« Or ce sont elles qui avaient l’indice de masse corporelle le plus élevé au terme d’un an d’expérience », remarque Science et Vie.
Le magazine conclut qu’il s’agit là d’« une piste vers de nouveaux traitements de l’obésité ».

23 12 08

Alzheimer : « Les spécialistes sont divisés sur l’intérêt d’un dépistage précoce »
Le Figaro
Le Figaro relève à son tour que selon une étude menée par le Pr Jean-François Dartigues et le Dr Hélène Amieva (Inserm, université de Bordeaux), publiée dans les Annals of Neurology, « des signes de déclin des performances intellectuelles sont déjà présents 10 à 13 ans avant le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ».
Le journal relève notamment que « les 4 tests neuropsychologiques commencent à décliner dès 10 à 13 ans avant le diagnostic. Des plaintes concernant la mémoire et des sentiments dépressifs sont exprimés dans les 8 à 10 ans précédant le diagnostic formel ».
« À première vue, de tels résultats ont de quoi inquiéter les quinquagénaires victimes de petits coups de blues, trous de mémoire, ou autres sensations de détérioration des capacités intellectuelles… Cependant, la tranche d’âge des 55-65 ans n’est aucunement concernée par les résultats de cette étude qui a porté sur des personnes de plus de 65 ans », précise le quotidien.
Le Figaro s’interroge : « Quel est l’intérêt de ces résultats, sachant que pour l’instant aucun traitement n’a prouvé d’efficacité pour bloquer ou ralentir significativement l’évolution de l’Alzheimer ? ».
Le journal cite un des signataires de l’étude, le Pr Orgogozo, qui indique que « si l’on peut poser un diagnostic beaucoup plus tôt, […] les lésions cérébrales seront nettement moins évoluées et les traitements auront d’autant plus de chances d’être efficaces ».
Le Figaro ajoute que « selon ce spécialiste, les échecs récents de certains essais thérapeutiques pourraient s’expliquer par une prescription à des phases trop tardives de la maladie ».
Le quotidien remarque toutefois que « pour l’heure, en l’absence d’une prise en charge susceptible d’inverser l’histoire naturelle de la maladie, les spécialistes restent divisés sur l’intérêt d’un repérage précoce ».
Le journal note néanmoins que « les neurologues estiment que les recherches sur un dépistage précoce fiable doivent continuer afin qu’il puisse être immédiatement mis en pratique le jour où une molécule efficace existera ».

Revue de presse santé psy
Source Mediscoop
novembre décembre 2008

03 11 08

« Un médicament anti-torticolis soignerait l’alcoolisme »
Le Parisien
Le Parisien revient sur « la thèse explosive développée par le Dr Olivier Ameisen dans un ouvrage qui vient de paraître et qui fait débat dans le monde médical » (« Le Dernier Verre », Ed. Denoël).
Le journal rappelle que le cardiologue, « alcoolique depuis 10 ans, s’est guéri de cette addiction avec un médicament contre… le torticolis », le baclofène, prescrit également chez des patients atteints de sclérose en plaques.
« Et voilà cinq ans qu’il est déclaré guéri sous traitement », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que « c’est en feuilletant les études scientifiques internationales menées sur différentes addictions qu’Olivier Ameisen tombe sur une expérience américaine, menée sur du baclofène administré à des rats rendus dépendants à différentes drogues, dont l’alcool. En 2002, après avoir interrogé des amis neurologues sur l’innocuité du médicament, il décide de tester l’effet de cette molécule sur lui. […] En 5 semaines, le baclofène stoppe l’addiction ».
Olivier Ameisen déclare notamment : « J’ai été effaré par la simplicité du traitement. Comment les spécialistes de la dépendance ont-ils pu passer à côté d’une telle possibilité ? ».
Le journal relève que « depuis, des études sur l’homme ont été menées aux Etats-Unis, en Italie et en Suisse », le praticien observant : « Les résultats sont identiques. Mais le nombre de personnes sur lesquelles le médicament a été testé n’est pas suffisant. C’est pourquoi je demande une étude plus vaste ».
Le Parisien constate que « les alcoologues, eux, sont déjà assaillis de demandes de la part des patients. Pour l’instant, rares sont ceux qui ont décidé de prescrire la molécule, car les effets secondaires d’une utilisation du baclofène à haute dose et sur le long terme ne sont pas connus ».
Le quotidien note ainsi que « les médecins restent prudents ».

6 11 08

« Quand l’infertilité déprime »
Sciences et Avenir, novembre 2008
Sciences et Avenir note que « la dépression majeure est particulièrement fréquente chez les couples faisant appel aux techniques de procréation médicalement assistée », selon une information parue dans Human Reproduction.
Le mensuel relève en effet que « selon une enquête suédoise menée pendant 2 ans, [la dépression] touche environ 11% des femmes et 5% des hommes, avec des idées récurrentes de suicide dans 10 à 15% des cas ».
« Or, à peine 20% de ces couples bénéficient d’une prise en charge pharmacologique associée ou non à une psychothérapie », observe Sciences et Avenir.

7 11 08

« Les placebos font de l’effet »
L’Express, numéro 2992
C’est ce que remarque L’Express, qui note que « de plus en plus de médecins les prescrivent pour soigner les «malades imaginaires» ».
Le magazine se penche sur une étude de l’Institut américain de la santé, parue dans le BMJ, qui « montre que la moitié des médecins interrogés aux Etats-Unis prescrivent régulièrement – et sciemment – des placebos ».
L’hebdomadaire précise qu’« il ne s’agit pas à proprement parler de médicaments sans produit actif, mais, par exemple, de vitamines, de sédatifs ou de pilules contre la migraine, sans rapport avec la pathologie réelle de leurs patients ».
L’Express aborde d’autres études du même genre, et retient que « les généralistes interrogés justifient cette stratégie par un souci d’efficacité, invoquant souvent le nombre élevé de «malades imaginaires», qui consultent notamment pour des problèmes de dépression ou pour des affections reconnues comme «psychomatiques» ».
Le magazine rappelle que « des essais rigoureux ont montré que les placebos avaient un effet bénéfique chez 30 à 40 % des déprimés, un taux bien plus élevé que celui qui est généralement obtenu par les antidépresseurs ».

10 11 08

« Détecter Alzheimer plus tôt, c’est possible »
Le Parisien
Le Parisien observe en effet qu’« on peut désormais fournir un diagnostic très précoce au patient qui commence à souffrir de troubles de la mémoire, grâce à un dosage de biomarqueurs dans le liquide céphalo-rachidien ».
Le journal indique que « présentée lors des Journées internationales de biologie, cette découverte devrait s’étendre à tous les hôpitaux et aux 400 consultations mémoire dans les années à venir ».
Le quotidien cite ainsi Bernard Sablonnière, professeur de biochimie et de biologie moléculaire au CHU de Lille, qui remarque qu’« il n’y a pas de raison pour que cela ne se développe pas rapidement, car c’est très simple ».
Le Parisien explique qu’« il s’agit de mesurer dans le liquide céphalo-rachidien les taux de protéine tau et de peptide amyloïde A bêta, respectivement responsables de l’apparition d’agrégats filamenteux et de plaques séniles dans les neurones ».
Le journal note que « ce dosage est aujourd’hui obtenu par ponction lombaire. Mais […] les chercheurs espèrent à l’avenir parvenir aux mêmes résultats avec une simple prise de sang ».
Le quotidien précise que ces nouveaux dosages « ne peuvent pas pour autant prédire l’apparition de la maladie. […] En revanche, ils vont permettre de déterminer si la maladie risque d’être grave d’évoluer rapidement ».
Bernard Sablonnière déclare que « savoir le plus tôt possible qu’on est atteint se révèle très précieux. Car le diagnostic arrive beaucoup trop tard, en moyenne 7 à 8 ans après le début des troubles ».

« Les Français sous psychotropes »
Le Monde
Sandrine Blanchard constate dans Le Monde que « les Français sont les champions d’Europe de la consommation de psychotropes. Ce constat a beau avoir été maintes fois dressé, la tendance ne s’est jamais inversée ».
La journaliste remarque que « le décalage reste profond entre la population prise en charge par le biais de ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et la population « réelle » qui aurait besoin de ce type de traitement ».
Sandrine Blanchard rappelle ainsi que selon l’Invs, « les épisodes dépressifs majeurs touchent, suivant les études, entre 5 % et 7 % de la population. Soit un taux de prévalence très inférieur aux taux de consommation ».
La journaliste observe que « les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l’épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, « l’anxiété sociale » et en devenir l’unique réponse ».
« Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien », note Sandrine Blanchard.
La journaliste ajoute que « les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d’année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu’un placebo… ».
Sandrine Blanchard parle de « gabegie médicamenteuse », « à l’image de l’engouement suscité dans notre pays par le médicament ».
« Cette gabegie est aussi favorisée par le système du paiement à l’acte des médecins libéraux, qui engendre un manque de temps et d’écoute ; par le réflexe quasi systématique de l’ordonnance ; par une formation médicale initiale et continue insuffisante en pharmacologie et trop souvent assurée par l’industrie pharmaceutique sans information universitaire contradictoire », continue la journaliste.
Sandrine Blanchard écrit en outre qu’« un malentendu s’est installé dans la relation médecin-patient. Une enquête européenne réalisée en 2005 pour l’assurance-maladie montre que, pour les troubles du sommeil, 92 % des médecins disent ressentir « une attente de prescription », alors que seuls 27 % estiment que ce problème nécessite forcément un médicament ».
La journaliste conclut qu’« il manque cruellement d’études épidémiologiques sur les consommateurs de psychotropes. Entre la psychothérapie, difficilement accessible, et des médecines alternatives souvent méprisées par l’establishment médical, le marché des psychotropes ne connaîtra pas la crise ».

12 11 08

« La psychiatrie appelle à désobéir »
Libération
Libération note en effet que « plus d’une centaine de professionnels de la psychiatrie viennent de rendre publique une pétition, où ils refusent la «perpétuité sur ordonnance» ».
Le journal explique que « les signataires affirment «qu’ils ne participeront pas à la mise en place du dispositif de rétention de sûreté prévu par la loi du 25 février», dont les décrets d’application ont été publiés le 5 novembre ».
Le quotidien rappelle que « cette loi marque une rupture dans la tradition juridique française, permettant l’incarcération de personnes ayant purgé leur peine du fait de leur «particulière dangerosité» ».
Libération cite ces pétitionnaires « très en colère », qui écrivent notamment : « Alors que sa mission est de porter secours et de soigner, la médecine se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration. C’est le savoir psychiatrique qui légitimera l’incarcération d’individus au motif d’un diagnostic de particulière dangerosité ».
« Au nom de notre éthique et de la nécessaire séparation des domaines, […] nous professionnels de la psychiatrie déclarons publiquement refuser de participer à la mise en place de ce dispositif de rétention de sûreté », ajoutent les auteurs.
Le journal remarque qu’« il n’est pas fréquent que des psychiatres appellent à la désobéissance. D’autant que cet appel est loin d’être marginal. Il est signé aussi bien par des responsables médicaux travaillant en prison que par des psychiatres de renom, des psychanalystes, des sociologues, des chercheurs et des professeurs de santé publique ».
Le quotidien livre les propos du psychanalyste Franck Chaumon, qui déclare : « On a le sentiment que le monde de «1984» d’Orwell est à nos portes ».
De son côté, la psychiatre Catherine Paulet parle de « malhonnêteté intellectuelle que de vouloir prédire un acte criminel ».

« La génétique perce les secrets du cerveau »
Les Echos
Les Echos indiquent sous leur rubrique « sciences » qu’« une équipe de chercheurs suisses et israéliens ont fait le pari insensé de modéliser l’activité neuronale du cerveau humain ».
Le journal livre ainsi les propos d’Idan Segev, spécialiste des neurosciences de l’Université hébraïque de Jérusalem, qui, lors d’un colloque franco-israélien sur le cerveau qui s’est tenu à Paris, a déclaré : « Le cerveau est un organe extrêmement plastique qui change tout le temps. Quand on lit un livre ou quand on écoute un orateur, les réseaux cérébraux se réorganisent en permanence. Une seule mutation peut entraîner des changements très rapides dans la structure neuronale ».
Le quotidien note que les premiers résultats de cette « tâche colossale qui paraît hors de portée des techniques existantes […] pourraient être disponibles en 2015. […] Mais il faudra attendre quelques dizaines d’années supplémentaires pour connaître la fin de l’histoire ».
Le chercheur israélien estime que « c’est là que se trouve le futur des neurosciences ».
Les Echos relèvent qu’« à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris, Alexis Brice travaille sur les bases génétiques des troubles neurodégénératifs et notamment la maladie de Parkinson ».
Le chercheur français observe ainsi qu’« une surexpression de la protéine alpha-synucléine favorise le déclenchement des troubles et le nombre de copies détermine l’âge de démarrage ».
Le quotidien précise cependant que « ces mutations individuelles sont loin de tout expliquer », et relève que « pour Arnold Munnich, professeur de génétique à l’hôpital Necker Enfants malades à Paris, l’engouement actuel pour les tests génétiques est une aberration dangereuse. […] En revanche, ce spécialiste prédit un brillant futur à ces techniques quand elles sont bien encadrées par le monde médical ».

« Jeunesse bipolaire » aux Etats-Unis
La Recherche, novembre 2008
La Recherche relève que selon un article de Science, « entre 1996 et 2004, le nombre de jeunes de moins de 20 ans hospitalisés parce qu’ils étaient atteints de troubles bipolaires a été multiplié par 5 aux Etats-Unis ».
Le magazine note que « ce chiffre suscite une vive polémique car on a longtemps considéré la maniaco-dépression comme une pathologie de l’adulte ».
Le mensuel indique ainsi que « des psychiatres accusent l’industrie pharmaceutique de faire pression sur les médecins pour qu’ils prescrivent des médicaments régulateurs de l’humeur aux adolescents à problèmes ».
La Recherche observe cependant que « d’autres se récrient, arguant que de nombreux enfants diagnostiqués comme hyperactifs ou atteints de troubles du comportement sont en fait des «bipolaires» ». (Bipolar Disorder: Poles Apart ; C. Holden ; Science 2008; 321, 193 – 195)

13 11 08

« Des électrodes pour soigner les TOC »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien fait savoir qu’« une expérience de l’Inserm menée en France sur 16 personnes et publiée dans le New England Journal of Medicine pourrait apporter un espoir dans les cas les plus graves [de troubles obsessionnels compulsifs], ceux pour lesquels les traitements habituels ne peuvent rien ».
Le journal note ainsi que « ce nouveau traitement a montré des résultats spectaculaires ».
Le quotidien explique que « les chercheurs de l’Inserm se sont demandés si l’apparition de cette pathologie ne pouvait pas être liée à une cause biologique, c’est-à-dire un dysfonctionnement dans le cerveau ».
« S’inspirant d’une expérience menée sur des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ils ont testé sur 16 malades atteints de TOC sévères un traitement neurochirurgical consistant à introduire des électrodes dans le cerveau afin de lancer une stimulation électrique dans une zone précise, celle des «noyaux sous-thalamiques» », poursuit Le Parisien.
Le journal relève que « plus de 7 patients sur 10 ont montré une nette amélioration et 25 % de leurs symptômes ont disparu, après seulement 3 mois ».
Le quotidien précise que « ce traitement nécessite de plus amples essais afin d’être validé. Par ailleurs, il ne dispense pas d’un accompagnement psychiatrique ».
Le Parisien note enfin que « cette technique neurochirurgicale pourrait aussi être efficace contre la maladie de Gilles de la Tourette ».
Le Figaro consacre également un article à cette technique de « stimulateur cérébral contre les troubles obsessionnels », expérimentée par l’équipe de Luc Mallet (CNRS-Inserm) à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
Le journal s’interroge : « Quelle est la meilleure cible de stimulation dans le cerveau pour lutter contre les TOC ? D’autres techniques non mutilantes ont-elles une place ? Comment sélectionner parmi les 12 000 TOC résistants en France les meilleures indications ? ».

« Ecouter les malades, c’est l’affaire de tous »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une.
Le journal consacre une double page aux Assises nationales de la santé, qui « rassemblent à Lourdes 2 000 acteurs pastoraux venus de tous les diocèses. Comme eux, de nombreux bénévoles – chrétiens ou non – s’engagent auprès des malades et des personnes âgées », relève le quotidien.
La Croix note qu’« à l’hôpital, on n’a plus le temps de prendre la main d’un patient. Beaucoup d’infirmier(e)s ou d’aides-soignant(e)s sont accaparés par les soins techniques au détriment de l’écoute du patient, qui peut alors être assurée par des bénévoles ».
Le journal observe en outre qu’en Italie, « la famille joue un rôle irremplaçable », les parents « se substituant très souvent aux aides-soignants ».

La gentillesse, « c’est bon pour la santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre pas moins d’une page à la Journée de la gentillesse, aujourd’hui.
Le journal remarque qu’« un médecin suédois, dont l’ouvrage s’arrache, l’affirme. Tenir la porte, sourire à son voisin : tous ces — petits — gestes permettent d’être en meilleure forme ».
Le quotidien s’intéresse ainsi au « best-seller » du cancérologue Stephan Einhorn, qui « a déjà séduit plusieurs centaines de milliers de Suédois avec un slogan improbable : «Osez la gentillesse !» ». (« L’art d’être bon », Editions Belfond)
Le Parisien note qu’« études scientifiques à l’appui, Stephan Einhorn démontre qu’être bienveillant envers les autres n’est absolument pas un aveu de faiblesse ou de niaiserie mais, au contraire, la clé d’une vie réussie et, par extension, d’un monde meilleur ».
Le journal explique que « la bonne action gratuite entraîne une libération d’endorphines, des hormones de bien-être qui annihilent la douleur, puis un sentiment durable de «plénitude» dont l’effet peut durer toute une journée ».
« Répétés, les gestes de bonté sont donc de puissants anti-stress », continue le quotidien, qui relève que « plusieurs études américaines très sérieuses le confirment : les personnes gentilles souffrent moins d’anxiété, de dépression et ont des meilleures défenses immunitaires. Résultat : elles vivent plus longtemps que la moyenne ».
Le Parisien précise que « 2 études concluent même que le risque de mortalité est entre 3 et 4 fois moins élevé chez les gentils ».

14 11 08

Vers une réforme de l’hospitalisation d’office en psychiatrie ?
Le Parisien, Libération, La Croix
Le Parisien observe que « la mort mercredi à Grenoble d’un étudiant tombé sous les coups de couteau d’un déséquilibré [souffrant de schizophrénie] échappé d’un hôpital psychiatrique a suscité une vive émotion ».
Le journal indique qu’« hier, Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé «de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique afin d’améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Le quotidien ajoute que « cette réforme devrait permettre, entre autres, de «mieux encadrer les sorties des établissements, améliorer la surveillance des patients, créer un fichier national des hospitalisations d’office» ».
Le Parisien relève par ailleurs qu’« une enquête interne a été lancée au sein de l’hôpital pour comprendre comment la fugue a été possible et le procureur a ouvert une information judiciaire pour meurtre ».
Libération aborde également ce « fait divers aussi dramatique qu’insensé », et revient sur la législation actuelle.
Le journal note que « les sorties accordées sont fiables, avec peu d’accidents », et cite le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui remarque : « Bien sûr, quand il y en a un c’est tragique, c’est spectaculaire et on en parle beaucoup. Mais si on empêchait les gens de sortir on ne soignerait personne ».
Libération rappelle qu’« il y a déjà un fichier des malades en hospitalisation d’office » et note qu’« après le double meurtre en 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau, ce furent les mêmes réactions. Avec, au final, un retour encore plus systématique à des pratiques d’enfermements ».

17 11 08

« Voyage au centre du cerveau »
Le Parisien
Dans le cadre des premières Journées de la Fondation pour la recherche médicale, Le Parisien publie un reportage réalisé au Neurospin, « le tout récent centre de neuro-imagerie cérébrale par résonance magnétique en champ intense », à Saclay, dans l’Essonne.
Le journal note que ce centre « vise à repousser les limites actuelles de l’IRM pour observer le cerveau et ses lésions dans ses plus grandes profondeurs ».
Le quotidien observe qu’« ici, le plus «petit» des IRM est doté d’une puissance de 3 teslas », et cite le directeur du Neurospin, le Pr Denis Le Bihan.
Ce dernier déclare qu’« on n’a jamais disposé d’images du cerveau aussi précises. Avec ce genre de machines, on va pouvoir utiliser les signaux émanant du cerveau pour piloter des instruments. Peut-être un jour pourra-t-on recâbler certaines parties du cerveau pour remplacer des fonctions perdues lors d’un infarctus cérébral ».
Le Parisien s’intéresse notamment à la MEG, magnétoencéphalographie, qui « sera inaugurée le mois prochain » et qui « permet de mesurer l’activité cérébrale avec des signaux magnétiques bien plus finement que ne le fait l’encéphalographie ». (Plus de détails sur les Journées de la Fondation pour la recherche médicale sur www.frm.org)

18 11 08

« L’amalgame «maladie mentale-violence» »
Libération
Eric Favereau revient dans Libération sur ce patient schizophrène qui, la semaine dernière, « fugue de son hôpital psychiatrique. Et dans une rue de Grenoble, il poignarde au hasard un étudiant ».
Le journaliste note qu’« aussitôt, le président de la République saute sur l’affaire. Et réclame une réforme, visant «à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Eric Favereau livre la réaction d’un psychiatre : « Peut-être y a-t-il eu mauvaise appréciation des médecins ? Peut-être y a-t-il eu un manque de surveillance, mais la réaction du président est totalement déplacée. Et surtout, elle ancre cette idée que maladie mentale égale violence, et qu’il faut donc ficher tous ces fous dangereux ».
Le journaliste observe que « bien sûr, il y a quelques gestes insensés, aussi terrifiants qu’imprévisibles. Mais la nouveauté est plutôt dans la violence faite aux malades ».
Eric Favereau relève qu’« en 2003, sur 47 655 personnes mises en examen dans des affaires jugées, seules 0,002 % des personnes ont été déclarées irresponsables ».
« A l’inverse, la prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante que dans la population générale », poursuit le journaliste.

19 11 08

« La situation de l’offre de soins en psychiatrie publique est catastrophique »
L’Humanité
C’est ce que note L’Humanité, qui rend compte d’une manifestation hier à Paris de « la communauté psy d’Ile-de-France, pour alerter l’opinion publique sur les difficultés de cette spécialité ».
Le journal remarque : « Suppression de milliers de postes, baisse constante des budgets, fermetures de centaines de lits, durée d’attente exponentielle aux consultations… […] Aucun personnel, qu’il soit soignant, technique ou administratif, ne s’y retrouve aujourd’hui ».

20 11 08

« Troubles chez les directeurs d’hôpitaux psychiatriques »
Libération, Le Parisien
Libération note à son tour que « le responsable de l’établissement d’où a fugué le meurtrier d’un étudiant a été suspendu par Roselyne Bachelot ».
Le quotidien relève que les directeurs d’hôpitaux psychiatriques sont « en colère, et ils ne le cachent pas ».
Le journal observe ainsi qu’aujourd’hui, « fait rarissime, les syndicats de médecins et de psychiatrie signent un texte commun avec les directeurs pour dénoncer cette mesure ».
Libération cite notamment Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui déclare que « si chaque fois qu’il y a une faute supposée dans un service, le directeur est suspendu, il n’y pas un directeur qui va pouvoir rester en place ».
Le quotidien estime que « la décision de la ministre de la Santé est, en tout cas, hâtive et opaque », notant que « peu après la mort de cet étudiant dans une rue de Grenoble, la ministre annonçait une enquête immédiate de l’Igas. […] Le rapport n’a pas été rendu public ».
Le journal remarque qu’« en fait, l’Elysée a géré en direct cette histoire, exigeant une enquête administrative, mais aussi une réforme des règles de l’hospitalisation en psychiatrie ».
« Plusieurs sources ont fait part de la colère de Nicolas Sarkozy, demandant une sanction contre le directeur de l’hôpital mais aussi contre le préfet », poursuit Libération.
Le Parisien indique de son côté que « le schizophrène [est] entendu par le juge ce matin ».
Le journal note lui aussi que « 7 syndicats du secteur psychiatrique ont dénoncé » la suspension du directeur de l’hôpital.
Le quotidien cite par ailleurs l’avocat des parents de la victime, Me Hervé Gerbi, qui déclare que ces derniers « veulent savoir pourquoi le meurtrier présumé a échappé au contrôle de l’hôpital psychiatrique ».

« Des députés proposent d’élargir l’accès à la procréation assistée »
La Croix, Libération, Le Parisien
La Croix revient sur le rapport de l’OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques), qui a « décerné hier un bon point à la loi sur la bioéthique d’août 2004 ».
Le journal indique que les rapporteurs, les députés Alain Claeys et Jean-Sébastien Vialatte, « se prononcent pour une nouvelle loi «cadre», qui fixerait de grands principes et énoncerait des interdits, sans entrer dans les détails techniques ».
Le quotidien note que « de fait, les médecins, soumis à des demandes croissantes, attendent aujourd’hui du législateur qu’il fixe les limites de ce qui acceptable ».
La Croix retient que « l’assistance médicale à la procréation pourrait être ouverte aux femmes célibataires [infertiles], mais pas aux couples homosexuels », l’OPECST « estimant qu’il faut réserver l’AMP aux stérilités médicalement constatées. […] Tout en prônant un débat approfondi lors de la révision de la loi ».
Le journal relève en outre que « les rapporteurs parlent de «revendication légitime» à propos du souhait des enfants issus d’une insémination avec donneur de connaître leur origine, [et] suggèrent de s’inspirer soit de la loi espagnole, qui permet l’accès à certaines informations sur le donneur à la majorité, soit de la loi britannique, qui autorise la levée totale de l’anonymat à la majorité si l’enfant le demande ».
Le quotidien ajoute qu’en matière de gestation pour autrui, « les rapporteurs s’expliquent longuement sur leur conclusion, qui est de ne pas l’autoriser, tout en estimant que le débat doit avoir lieu ».
Le Parisien aborde aussi ce rapport, qui « prône le maintien de l’interdiction » des mères porteuses, ou encore recommande « le transfert d’embryon post mortem », lorsque l’homme est décédé.

« Les Japonais traitent leur dépression par psychothérapie au téléphone »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet qu’au Japon, « les personnes dépressives vont pouvoir suivre une sorte de psychothérapie gratuite via leur téléphone portable, grâce au nouveau service inventé par un célèbre professeur de l’Archipel ».
Le journal explique que « ce site Internet pose un certain nombre de questions à l’utilisateur, sur son sommeil, ses habitudes alimentaires, ses changements de poids éventuel ou son étal moral. Il propose ensuite une thérapie consultable depuis son portable ».
Le quotidien cite ainsi le Pr Yutaka Ohno, de l’Université Keio, qui déclare que « c’est un moyen de prévention au quotidien contre la dépression en quelque sorte ».

21 11 08

« Grenoble : le déséquilibré poursuivi pour meurtre »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, Le Monde, L’Express numéro 2994
Le Figaro indique en effet que « «cohérent» et «très lucide», le malade mental a été mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire ».
Le journal observe que « ces 20 dernières années, Jean-Pierre Guillaud a tenté de tuer par 5 fois », puis note que « le témoignage du meurtrier présumé relance les doutes sur une éventuelle responsabilité de l’hôpital de Saint-Egrève ».
Le quotidien conclut qu’« une expertise psychiatrique se prononcera dans les semaines à venir sur la responsabilité pénale [du schizophrène], afin de déterminer s’il peut être jugé devant une cour d’assises ».
Libération relève de son côté que l’homme « a été placé en détention à l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève où il séjournait et où il est soumis au régime de l’hospitalisation d’office ».
Le Parisien relate pour sa part « l’effarant récit du meurtrier schizophrène », tandis que Le Monde constate sur sa Une que « les soins psychiatriques se dégradent en France ».
Le journal note ainsi que « faute de traitements appropriés, trop de malades mentaux se retrouvent en prison », et explique que « la psychiatrie française va de plus en plus mal. […] Injonctions sécuritaires et manque de moyens plongent dans le désarroi les équipes soignantes ».
L’Express se penche également sur ce fait divers qui « relance le débat » sur la schizophrénie, et publie un reportage réalisé dans l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin), qui « dispense des cours aux familles des patients ».
Le magazine indique que « selon les médecins, ce programme de soutien et de conseils diminue les risques de rechute ».

« L’Espagne va tester un vaccin contre la cocaïne »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien sur quelques lignes.
Le journal indique que ce vaccin « sera administré au premier semestre 2009 sur 164 personnes dépendantes, dans ce pays d’Europe où la consommation de cocaïne est la plus élevée ».
Le quotidien explique que « plus qu’un vaccin, c’est d’un traitement qu’il s’agit. Celui-ci supprime les effets euphorisants de la drogue ».
Le Parisien observe que « l’essai clinique, approuvé par l’Agence européenne du médicament, pourrait être élargi à d’autres pays européens ».

25 11 08

« Un quart des centenaires souffriraient de dépression »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude de chercheurs de l’université de Temple, à Philadelphie (Etats-Unis), qui « ont interrogé 244 centenaires et notamment ont analysé les différents critères définissant la dépression ».
Le journal note que « leurs résultats présentés la semaine dernière lors du congrès annuel de la Société américaine de gérontologie montrent que beaucoup reste à faire pour améliorer le bien-être des personnes très âgées ».
Le Figaro observe que les chercheurs « ont ainsi pu évaluer qu’un centenaire sur quatre souffrait de troubles dépressifs, alors que seulement 8 % [des personnes interrogées] avaient eu auparavant un diagnostic de dépression ».

« Hospitalisation d’office : les pistes de la réforme »
Le Figaro
Le Figaro consacre deux articles aux « pistes de la réforme » en matière d’hospitalisation d’office.
Le journal retient que « mieux encadrer les sorties des malades pour éviter des drames comme le récent meurtre d’un étudiant à Grenoble est l’un des axes du projet ».
Le quotidien indique notamment que « les préfets vont recevoir dans les jours qui viennent une lettre d’instruction de Michèle Alliot-Marie, leur enjoignant de ne pas déléguer leur signature dans les dossiers d’hospitalisation d’office ».
Le Figaro ajoute que « les experts veulent durcir le régime des sorties d’essai, l’un des maillons les plus faibles de la chaîne, notamment pour les malades mentaux déclarés irresponsables pénalement ».
« D’abord, parce qu’une seule expertise suffit à autoriser les sorties. Deux certificats, sans doute de praticiens extérieurs, seraient exigés. Ensuite, parce qu’un patient qui ne se présente pas à l’heure ou au jour dit devant ses soignants devient en théorie fugueur mais ces derniers ne sont pas contraints de diffuser un signalement ou de lancer des recherches », explique le journal.
Le quotidien relève en outre que « l’alerte n’est pas systématiquement donnée, loin de là, lorsqu’un patient s’évade de son unité de soins », note que « les ministères envisagent encore de limiter les déplacements des irresponsables pénaux dans l’hôpital », ou encore remarque que « les fugues des malades sont fréquentes ».

26 11 08

Un pédiatre qui « soigne aussi les parents »
Libération
Libération livre un reportage réalisé au CHU de Dijon, plus précisément au sein de « la plus importante des consultations d’orientation et de conseil pour l’adoption » de France.
Le journal suit ainsi la journée du pédiatre Jean-Vital de Monléon, à la tête de cette consultation, qui « soigne aussi les parents ».
Le médecin déclare notamment que « la société est impressionnante de maltraitance vis-à-vis des familles d’adoption. Quand on dit à un enfant «ce ne sont pas tes vrais parents», c’est un déni de l’adoption, de la filiation ».
Libération note que le pédiatre « constate aussi ce qu’il appelle «des erreurs de cigogne : des enfants qui n’auraient pas dû être adoptés, car ils n’ont plus confiance en les adultes». […] Il y a également des parents «psychorigides» qui n’auraient jamais dû adopter ».

27 11 08

Hôpital de Saint-Egrève : « Demande de réintégration du directeur »
La Croix
La Croix note brièvement que « le conseil d’administration de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère) a voté, à l’unanimité, une motion demandant la réintégration du directeur de l’hôpital ».
Le journal rappelle que ce dernier avait été « suspendu, pour une durée indéterminée, après le meurtre d’un étudiant par un patient schizophrène échappé de l’établissement ».

28 11 08

« La bioéthique au quotidien dans un service de procréation assistée »
Libération
Libération publie un reportage effectué dans le service de maternité de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), « en pointe depuis le premier bébé-éprouvette, il y a 26 ans », et dirigé par le Pr René Frydman.
Le journal se penche notamment sur Laurence, 41 ans, qui « s’apprête à faire appel à un don d’ovocytes. Elle est allée tâter le terrain en Espagne, où l’accès est plus facile. Mais elle est revenue avec «beaucoup de questions». Elle dit : «Je ne veux pas foncer tête baissée» ».
Libération observe par ailleurs que « la révision des lois sur la bioéthique est bel et bien lancée, mais on ne peut pas dire que le tempo soit encore très vif ».

03 12 08

« Psychiatrie : Sarkozy veut sécuriser les hôpitaux »
Le Figaro, Libération, La Croix, L’Humanité
Le Figaro note en effet que « lors d’une visite hier à l’unité de soins spécialisés d’Antony (Hauts-de-Seine), le président a présenté les réformes visant à mieux contrôler les patients dangereux ».
Le journal cite Nicolas Sarkozy, qui a déclaré qu’« il faut trouver un équilibre entre la protection de la société et la réinsertion du patient. […] Les malades potentiellement dangereux doivent être soumis à une surveillance particulière afin d’empêcher un passage à l’acte ».
Le quotidien aborde une « mesure phare : le renforcement de l’encadrement des sorties des patients. […] Elles feront l’objet d’un avis d’un groupe comprenant le médecin traitant, un cadre infirmier qui connaît le patient et un psychiatre extérieur à l’hôpital ».
« La décision finale appartiendra au préfet, une réforme qui sera assurément très discutée », remarque Le Figaro.
Le journal ajoute que « deux autres réformes vont être lancées. La première concerne l’internement d’office. […] La deuxième réforme concerne l’instauration d’une obligation de soins «effective» pour toute personne présentant des problèmes mentaux ».
Nicolas Sarkozy a ainsi déclaré : « De même qu’il existe l’hospitalisation sans consentement, il faut qu’il y ait des soins ambulatoires sans consentement ».
Le quotidien s’interroge : « Comment convaincre un malade de se soigner alors qu’il ne veut pas le faire ? », puis indique que « l’Etat devrait investir 30 millions d’euros pour la sécurisation des établissements psychiatriques. […] Par ailleurs, 40 millions d’euros vont être consacrés à la création d’une unité fermée dans chaque établissement qui le nécessite et à l’aménagement de 200 nouvelles chambres d’isolement à la sécurité renforcée. […] Quatre unités supplémentaires de 40 lits pour malades difficiles vont être créées ».
Le Figaro observe que « les soignants s’interrogent sur la mise en œuvre de la réforme », et note que « leurs positions se résument à deux points : donnez-nous plus de moyens, et attention à ce que le soin psychiatrique ne se résume pas au tout-sécuritaire ».
La Croix indique également que « Sarkozy veut mieux «sécuriser» les hôpitaux psychiatriques », et note que ces annonces « ont suscité la consternation de nombreux professionnels de la psychiatrie ».
Libération remarque pour sa part que « Sarkozy veut enfermer l’hôpital psychiatrique à double tour ».
Le journal note ainsi que « le président a déconcerté les médecins », relevant qu’« en plus de 50 ans de politique de santé mentale, jamais l’Etat n’a prononcé un discours aussi sécuritaire ».
De con côté, L’Humanité titre un article : « Les préfets nommés psychiatres en chef ! ».
Le quotidien retient que « surfant sur l’émotion suscitée par le meurtre d’un étudiant par un malade mental, Nicolas Sarkozy veut modifier les règles de l’hospitalisation d’office ».

« La fin de l’évolution de l’espère humaine » ?
Courrier International, numéro 943
Courrier International indique en effet qu’« un généticien britannique annonce la fin de l’évolution de l’espèce humaine ».
L’hebdomadaire publie un article du Times, qui explique que selon le Pr Steve Jones, de l’University College London, « l’évolution humaine est aujourd’hui paralysée à cause du manque de procréateurs masculins âgés en Occident ».
Le journal britannique précise que « les hommes de plus de 35 ans sont les plus susceptibles de transmettre des mutations », ajoutant que « pour Jones, l’évolution comprend 3 composantes : la sélection naturelle, les mutations et le hasard ».
Steve Jones déclare ainsi que « les changements dans les schémas de reproduction ont fait baisser le taux de mutations au sein de l’espèce humaine de façon tout à fait inattendue ».
Le chercheur explique que « les changements sociaux modifient souvent notre avenir génétique », citant en exemples le mariage et la contraception.
Le Times indique qu’« un autre élément freine l’évolution humaine : la disparition du hasard ».
Steve Jones remarque que « l’agriculture a permis à l’être humain d’être 10 000 fois plus nombreux qu’il ne le devrait selon les règles de règne animal. […] En outre, si des petites populations isolées évoluent parfois au hasard, parce que des gènes disparaissent accidentellement, aujourd’hui, toutes les populations du monde sont reliées et la possibilité de changements dus au hasard diminue ».

5 12 08

Les médias auraient des « effets négatifs » sur la santé des enfants
La Croix
La Croix note en bref que « selon une étude menée par l’école de médecine de l’université Yale, les National Institutes of Health et le Pacific Medical Center de Californie, il y aurait une corrélation entre l’exposition aux médias et les problèmes de santé des enfants et des adolescents ».
Le journal relève que « l’obésité et le tabagisme viennent en tête de ces problèmes liés à la surexposition aux médias ».
Le quotidien indique que « les auteurs recommandant que les parents fixent des limites à la consommation médiatique de leurs enfants et qu’ils les encouragent à passer plus de temps à jouer dehors ».

8 12 08

« Le retour de la « psychochirurgie » »
Le Monde
Le Monde constate en effet que « l’introduction d’électrodes dans les profondeurs du cerveau permet de soulager une gamme de troubles de plus en plus étendue ».
Le journal revient sur les travaux de l’équipe du Dr Luc Mallet (Inserm, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris) qui, « au terme d’un essai clinique sans précédent, mené dans 10 services hospitalo-universitaires français de neurochirurgie, a publié dans le New England Journal of Medicine les résultats spectaculaires induits par des stimulations intracérébrales profondes » pour traiter des troubles obsessionnels compulsifs.
Le quotidien cite le Pr Alim-Louis Benabid, conseiller de la recherche et de la technologie du CEA, qui remarque que « ces résultats fournissent de nouvelles et solides données laissant penser que les personnes souffrant des formes les plus graves de TOC pourront bientôt être prises en charge en routine, comme dans le cas de la maladie de Parkinson, des tremblements essentiels ou de la dystonie ».
Le Monde ajoute que « d’autres indications sont d’ores et déjà très sérieusement à l’étude, en France ou à l’étranger », le Pr Benabid précisant qu’« il s’agit notamment des tableaux dépressifs sévères ou de formes rebelles d’épilepsie. Cela concerne aussi des crises hautement douloureuses dites de « migraines en grappe », qui affectent de manière récurrente des personnes présentant alors des déformations du visage ».
Le quotidien relève que « la stimulation cérébrale profonde pourrait aussi s’attaquer, sur la base de résultats expérimentaux obtenus sur des rongeurs et des singes, à des pathologies contemporaines répandues telles que la boulimie et l’anorexie ».
« En France, des essais pourraient bientôt être lancés chez des personnes souffrant de formes débutantes de la maladie d’Alzheimer pour obtenir une prévention de la perte des fonctions mnésiques », poursuit le journal.

9 12 08

« Les pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau »
La Croix
La Croix consacre son cahier « sciences & éthique » aux « pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau ».
Le journal observe en effet que « biologistes et médecins cherchent à réparer le cerveau lésé au moyen de greffe de cellules souches ou par stimulation profonde ».
Le quotidien note que « depuis quelque temps, on assiste à une intensification des travaux de recherche dans ce domaine », et indique qu’un colloque international sur la « Plasticité synaptique et réparation du cerveau » se tiendra les 11 et 12 décembre à Gif-sur-Yvette (Essonne).
La Croix cite Pascale Durbec, de l’Institut de biologie du développement de Marseille Luminy, qui indique notamment à propos des cellules souches : « Notre objectif est de comprendre les messages biochimiques que peuvent s’échanger les niches de cellules souches et les zones lésées, de façon à pouvoir, un jour, maîtriser le comportement de ces cellules de secours ».
Le journal aborde aussi les « résultats probants de l’électrostimulation », rappelant qu’« à la mi-novembre, le Dr Luc Mallet (Inserm-hôpital Pitié-Salpêtrière) et son équipe ont montré, de manière fortuite, que l’électrostimulation donnait des résultats spectaculaires contre les troubles obsessionnels compulsifs ».

11 12 08

« Alzheimer : enfin une formation pour aider les familles »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien se penche sur le « lancement mardi [à Montpellier] d’une formation spécifique et gratuite destinée aux proches des 800 000 personnes malades d’Alzheimer ».
Le journal rappelle en effet qu’« en France, 7 victimes de cette pathologie sur 10 vivent à domicile. La plupart du temps, ce sont leurs conjoints qui s’occupent d’eux ».
Le quotidien note que pour ces derniers, « la vie quotidienne est souvent une suite de sacrifices », et indique que cette formation « va pouvoir les aider à mieux accompagner leur malade… et à prendre soin d’eux-mêmes ».
Le Parisien précise que cette formation « financée par la Fondation Novartis, […] conçue en partenariat avec l’association France Alzheimer et les spécialistes de l’hôpital Bretonneau à Paris » et « composée de 5 modules de 2 heures et demie chacun », sera « bientôt proposée partout en France ».
La Croix consacre également un article à cette formation, dont « l’objectif est aussi d’aider les familles à prendre conscience de ce que signifie ce rôle d’aidant. Et des limites à ne pas dépasser ».
Le journal relève notamment qu’« aider au quotidien un malade, c’est souvent une occupation à temps plein. Avec le risque de s’épuiser physiquement et psychologiquement ».
Le quotidien ajoute qu’il s’agit d’une « formation pour les professionnels aussi », qui peuvent la télécharger sur le site www.proximologie.com.

12 12 08

« La recherche à la peine contre l’addiction à la cocaïne
Le Figaro, Libération
Jean-Michel Bader observe dans Le Figaro qu’« au colloque européen organisé cette semaine à la Sorbonne par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie, une session complète a fait le point sur la recherche de traitements dans la lutte contre la cocaïne ».
« L’enjeu est de taille : 1,5 million d’Européens de 15 à 34 ans en a consommé le mois dernier, et 3,9 % des Français de 26 à 44 ans l’ont expérimenté », remarque le journaliste.
Jean-Michel Bader constate cependant qu’« alors que la méthadone et la buprénorphine sont aujourd’hui très efficaces pour lutter contre l’addiction à l’héroïne, il n’existe toujours pas de médicaments ou de produits de substitution qui permettent au cocaïnomane de devenir et de rester abstinent ».
Le journaliste rappelle que « la cocaïne est probablement la substance la plus toxique pour le cerveau : elle agit sur tous les systèmes de neurotransmission, aussi bien sur les neurones qui véhiculent les émotions que sur ceux qui filtrent les agressions du milieu extérieur », provoquant des « ravages durables ».
« Aucun cocaïnomane n’a le même profil psychologique, les motivations pour se soigner sont «variables» et les médecins manquent cruellement d’outils », ajoute Jean-Michel Bader.
Le journaliste relève toutefois que « plusieurs pistes sont poursuivies : le vaccin contre la cocaïne, imaginé en 1996 par Immunologic Pharmacological Corporation, et mis au point par le groupe britannique Xenova, entre dans sa dernière phase d’essais humains ».
Jean-Michel Bader indique que « 75 % des sujets vaccinés sont restés «propres» pendant les 12 semaines de l’étude, 88 % des sujets ont explicitement rapporté une réduction des effets euphorisants de la coke ».
De son côté, Libération s’intéresse à la « tactique des communautés thérapeutiques », notant que « le gouvernement redonne sa chance à cette méthode de traitement hors hôpital [de la toxicomanie], longtemps décriée ».
Le quotidien indique en effet que « le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies prévoit la création de 3 communautés [encadrées par des médecins] d’ici à 2011, en plus des 4 structures expérimentales qui existent déjà ».

13 12 08

« La colère des psys »
Libération
C’est ce que titre Libération sur sa Une.
Le quotidien note ainsi sur 3 pages que « la psychiatrie publique est en pleine ébullition après le discours sécuritaire du président de la République sur les hôpitaux psychiatriques ».
Libération rappelle que « le 2 décembre, le chef de l’Etat avait parlé de réformes de la loi d’hospitalisation ; demandé la création de 200 chambres d’isolement ; exigé le contrôle des permissions de sortie ; proposé la systématisation des soins sous contrainte. […] Un discours perçu comme un terrible retour en arrière ».
Le quotidien indique qu’« un appel de 39 soignants vient d’être lancé, […] demandant aux soignants de «sortir de la résignation» », et en publie des extraits.
« Va-t-il provoquer une réaction salutaire dans un milieu habitué au repli ? », s’interroge le journal.
Libération précise que ces 39 psychiatres, psychologues, psychanalystes, infirmiers… « sont réunis à l’initiative d’Hervé Bokobza, psychiatre à Montpellier, à l’origine des Etats généraux de la psychiatrie en 2003 ».
Le journal remarque qu’« au sein de la psychiatrie française, la situation reste un brin confuse. Entre les tenants d’une réponse forte et ceux qui ne veulent pas se laisser enfermer dans un discours «pour ou contre la sécurité» ».
Le journal rappelle que « la psychiatrie va mal. […] En 20 ans elle a perdu plus de 100 000 lits. […] Pendant ce temps-là, les malades sont pris en charge, parfois avec chaleur, d’autres fois avec des pratiques inhumaines ».
« Souvent, ils attendent des semaines avant d’obtenir une consultation. Et nombre d’entre eux sont renvoyés dans la rue ou en prison », conclut Libération.

« Garçon ou fille ? Les gènes du père le diront »
Le Monde
Le Monde se penche en bref sur des travaux parus dans Evolutionary Biology (Gellatly, 11 décembre), réalisés d’après « l’étude de 927 arbres généalogiques regroupant 556 387 personnes d’Amérique du Nord et d’Europe et couvrant 4 siècles ».
Le journal indique ainsi que « si vous êtes un homme entouré de frères, vous aurez plus de chance d’engendre des garçons que si vous avez de nombreuses sœurs ».
Alors que « si vous êtes une femme, le sexe de votre descendance ne sera pas influencé par celui de votre fratrie », poursuit le quotidien.
Le Monde explique que « cette propension masculine à avoir des enfants d’un sexe déterminé est régie par des combinaisons particulières d’allèles. Ces combinaisons influeraient sur la proportion de spermatozoïdes porteurs du chromosome X ou Y ».
Le quotidien remarque cependant que « le ou les gène(s) en question reste(nt) à découvrir ».

« Les maux d’enfants mal entendus »
Libération
Libération indique qu’« à Paris, un colloque [à l’Unesco] invite à mieux prendre en compte la douleur des petits ».
Le journal observe que « de nombreux praticiens ont pris la parole devant une salle comble. Visiblement, le sujet passionne toujours autant. C’est qu’après 20 ans de bataille, il reste encore des poches de résistance ».
Le quotidien remarque ainsi que « dans la formation des médecins, la douleur est toujours à peine évoquée ».
« Aujourd’hui pourtant, il arrive que des soignants refusent de pratiquer certains gestes si les conditions antalgiques ne sont pas réunies. Mais beaucoup s’abritent encore derrière un discours fataliste », continue Libération.
Le journal constate que pour Daniel Annequin, pédiatre à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris et président de l’association Pediadol, « si l’on s’accommode de la souffrance des enfants, c’est uniquement parce qu’«ils sont vulnérables, exactement comme les personnes âgées et les handicapés» ».
Le quotidien remarque : « On se doute que les médecins ne sont pas intentionnellement sadiques. Mais leurs méthodes sont parfois musclées. Les Anglo-Saxons ont donné un nom à ces pratiques : brutacaine. Soit le recours à la force, à une forme de violence que les équipes jugent nécessaire pour pouvoir pratiquer un soin douloureux. Comme lorsqu’on utilise des sangles pour attacher un enfant qui se débat ».
« En France, on commence à s’inquiéter d’éventuelles plaintes que des parents pourraient déposer », note Libération.
Le journal relève que « la difficulté pour des médecins serait d’évaluer la douleur «invasive» : celle qui n’est pas liée à la pathologie mais générée par le soin médical », puis explique entre autres que « pour les tout-petits, on privilégie l’observation des gestes et expressions ».

« Santé et génétique : attention au simplisme »
Prescrire, numéro 302
Prescrire remarque que « la génétique moléculaire, couplée à la génétique épidémiologique, permettent aujourd’hui de localiser et de caractériser la structure moléculaire d’un nombre grandissant de gènes, dont certaines variantes se révèlent statistiquement associés à des maladies ».
La revue note cependant que « la seule présence de gènes altérés chez un individu ne suffit pas, en général, à déterminer à coup sûr la manifestation des signes et des symptômes d’une maladie. D’autres facteurs sont en jeu, engageant des mécanismes complexes dont on ignore encore beaucoup ».
Prescrire note ainsi que « les maladies à fort déterminisme génétique sont pour la plupart des maladies rares, voire très rares », et rappelle que « les gènes déterminent le plus souvent une vulnérabilité accrue ou diminuée selon les personnes et les affections considérées, et non pas un destin ».
« Une notion à ne pas perdre de vue, à l’heure où sont commercialisés de plus en plus de tests génétiques », observe le mensuel.
La revue note en outre qu’« il y a très loin entre l’identification d’un gène lié à une maladie, et la prévention ou le traitement de cette maladie ».

16 12 08

« Le malade mental, cet inconnu »
Les Echos
Alain Perez constate dans Les Echos que « les maladies psychiatriques demeurent mal comprises par les scientifiques et leur prise en charge continue de soulever des polémiques ».
Le journaliste note que « la prise en charge des malades mentaux est une source d’interrogation permanente dans tous les pays développés. En France, un nouvel état des lieux est en cours de finalisation ».
Alain Perez indique que « le rapport demandé à Edouard Couty, conseiller maître à la Cour des comptes et président de la commission sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et santé mentale, sera prêt dans les prochaines semaines. Ni médecin ni psychiatre, cet expert porte un diagnostic mitigé sur la situation actuelle ».
Le rapporteur observe que « le nombre de psychiatres rapporté à la population est satisfaisant en France, mais nous en manquons incontestablement dans les structures publiques. Il ne peut pas y avoir de politique de santé sans un volet important consacré à la santé mentale ».
Alain Perez cite en outre Jean-Luc Roelandt, qui dirige le centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale à Lille, qui note pour sa part que « nous avons 22 psychiatres pour 100.000 habitants, contre 9 en Italie et 12 au Royaume-Uni. […] Le Royaume-Uni consacre 14 % de son budget de santé, qui est équivalent à celui à la santé mentale et la France 11,5 % ».
Le spécialiste relève toutefois que « l’Angleterre a investi massivement dans des équipes qui maintiennent les gens à domicile, quitte à passer trois fois par jour. Des équipes mobiles de crise ont été mises en place dans tout le pays ».
Alain Perez note ainsi que selon ce responsable, « la meilleure solution ne fait aucun doute : il faut soigner les gens chez eux tant que c’est possible ».
Le journaliste remarque cependant qu’« en attendant un hypothétique redéploiement «à l’anglo-saxonne», qui se heurterait en France à d’énormes résistances du monde hospitalier, les enjeux scientifiques et sanitaires restent gigantesques ».
Alain Perez cite en conclusion la psychanalyste Elisabeth Roudinesco, qui déclare : « Après le fanatisme du «tout-psychique» et du «tout-social», nous sommes dans une période de croyance dans le «tout chimique», le «tout-biologique» et le «tout-génétique», qui risque d’entraîner une augmentation des pathologies ».

17 12 08

« Les mères porteuses veulent la reconnaissance du ventre »
Libération
Libération consacre plus d’une page à la création de l’association les Mères porteuses, « destinée à «promouvoir par tous les moyens […] la modification de la loi afin que soit reconnu légitime l’usage de la maternité par substitution» ».
Le journal note que « leurs efforts complèteront ceux de certains psys ou professeurs de médecine, d’associations d’usagers et de familles qui aident les personnes infertiles, et informent sur la gestation pour autrui, une question en débat, à l’approche de la révision des lois de bioéthique ».
Le quotidien cite entre autres le président de cette association, Jean-François Marchi, qui déclare : « On ne cherche pas à conférer des droits à ceux dont les mœurs innovent, mais à réparer un préjudice et à porter secours à ceux qui n’ont pas la possibilité d’avoir un enfant ».

« Corps à vendre en pièces détachées »
L’Express, numéro 2997
L’Express observe dans une enquête que « des organes au sang en passant par les tissus et les fameuses cellules souches, les éléments du «kit» humain font l’objet d’un étonnant commerce à travers la planète ».
Le magazine remarque que « ce marché en pleine expansion pose bien des questions éthiques, à l’heure où la science peut régénérer des pans entiers du vivant ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur les cellules souches, « le réparateur universel », « une substance précieuse dont on ne cesse de trouver de nouveaux gisements ».
« Du coup, des sociétés américaines se sont lancées dans l’exploitation de ces filons, parfois très inattendus. Cryo-Cell propose ainsi aux femmes de conserver le sang… de leurs règles ! », remarque notamment L’Express.
Le magazine ajoute qu’« une société texane, BioEden, invite quant à elle les parents à congeler les dents de lait de leurs enfants : les cellules souches qu’elles renferment peuvent aider à soigner les caries ou à faire repousser les quenottes cassées ».
L’hebdomadaire constate par ailleurs que « désormais, on récupère, dans les blocs opératoires, des «déchets» autrefois destinés à la poubelle : peau, vaisseaux, tendons, têtes fémorales, prépuces ou valves cardiaques… une fois traités et conditionnés, ils sont utilisés lors d’autres interventions ».
L’Express se penche sur les « questions éthiques » : « A-t-on le droit de faire commerce de ces produits ? Qui y a accès ? A quel prix ? ».
Le Pr Claude Huriet, président de l’Institut Curie, déclare que « tout se passe comme si les lois du marché et de la mondialisation étaient en train de s’imposer à la matière vivante. Mais le corps humain n’est pas une matière première ! ».
L’Express constate néanmoins que « la logique de marchandisation du corps paraît sans limites », ou encore relève que « la Sécurité sociale paie à prix d’or des greffons étrangers ».

18 12 08

Neurologie : « Des chercheurs favorables au dopage de «l’intellect» »
Le Figaro
Le Figaro note que selon des travaux d’universitaires américains parus dans Nature, « les médicaments qui stimulent les fonctions intellectuelles pourraient être autorisés sous certaines conditions ».
Le journal cite ainsi un des auteurs, Henry Greely, professeur de droit à Stanford, qui écrit que « dans un monde où la durée de la vie professionnelle et l’espérance de vie augmentent, les outils – y compris pharmacologiques – qui stimulent les capacités cognitives seront de plus en plus utiles pour améliorer la qualité de vie et la productivité au travail, au même titre que la lutte contre le vieillissement normal et pathologique ».
Le quotidien observe que selon ces universitaires, « la consommation de psychostimulants [modafinil, Ritaline…] hors prescription médicale est déjà une réalité. […] De plus en plus d’étudiants se procurent illégalement des médicaments pour booster leurs performances au moment des examens. […] Sur certains campus américains, plus d’un étudiant sur quatre y aurait recours ».
Le Figaro indique que pour ces auteurs, « la société doit répondre à la demande croissante de la population, en l’encadrant pour minimiser les risques ».
Le journal livre la réaction du Pr François Chast, chef du service de pharmacie-pharmacologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, qui note qu’« il est intéressant que ce soient des scientifiques de haut niveau qui brisent le tabou. Toutefois, […] le recours à des dopants pose deux problèmes essentiels ».
« Sur le plan éthique, cela peut mettre en cause l’égalité des chances. Quant aux conséquences sanitaires, elles sont mal connues à moyen et long terme », remarque le spécialiste.

« Alzheimer : les premiers signes de la maladie seraient repérables au moins dix ans avant le diagnostic »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que « les premiers signes de la maladie [d’Alzheimer] seraient repérables au moins 10 ans avant le diagnostic », selon une étude menée par Hélène Amieva et Jean-François Dartigues (Inserm U 897, département de neurologie, CHU de Bordeaux), et publiée sur le site des Annals of Neurology.
Le journaliste explique que ce travail, réalisé dans le cadre des recherches sur la cohorte Paquid, « porte sur 3 777 personnes qui ont pu être suivies sur une période de 14 ans. Parmi elles, 350 ont été atteintes par la maladie d’Alzheimer. Les médecins et chercheurs ont comparé un ensemble de données dont ils disposaient à celles provenant de 350 autres non atteintes et issues du même échantillon de départ ».
Jean-Yves Nau note que « l’équipe a, de manière prospective, procédé à une série de tests d’évaluation des performances cognitives, psychologiques et fonctionnelles. Les résultats ont ensuite été passés au crible de la machinerie statistique. Conclusion : les premiers stigmates psychologiques et intellectuels pourraient être repérés à partir de ces tests entre 10 et 12 ans avant que le diagnostic de maladie d’Alzheimer soit officiellement posé ».
Le journaliste ajoute que « les premiers signes avant-coureurs n’ont pas besoin des nouvelles techniques de l’imagerie des structures et des fonctions cérébrales pour être identifiés ».
Jean-Yves Nau observe que « ces résultats viennent compliquer la donne médicale et scientifique dans la mesure où ils font suite à ceux, publiés il y a 18 mois, d’une équipe internationale de spécialistes en neurologie » coordonnée par le Pr Bruno Dubois (Inserm, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris).
« Cette publication plaidait aussi en faveur d’une redéfinition des critères permettant de poser, de la manière la plus précoce possible, le diagnostic », rappelle le journaliste.
Jean-Yves Nau remarque que « les tentatives visant à un diagnostic précoce de cette maladie neurodégénérative […] se heurtent à l’absence de thérapie préventive ou médicamenteuse ayant fait la preuve d’une véritable efficacité ».
Le journaliste estime que « dans le meilleur des cas, ces avancées diagnostiques, parce qu’elles ne pourront qu’aider à l’évaluation de futurs traitements, soulèveront immanquablement de nouvelles questions éthiques ».

22 12 08

« Un médecin américain sur deux prescrit des placebos »
La Recherche, numéro 425
La Recherche livre un court entretien avec Jon Tilburt, médecin à la Mayo Clinic de Rochester, qui a publié dans le BMJ une étude sur la prescription de placebos aux Etats-Unis. (Tilburt J et al., BMJ, 337 : a1938, 2008)
Le praticien observe que « depuis 2006, l’utilisation de ces substances dénuées de principe actif, mais qui peuvent agir positivement sur le psychisme du malade, est très suivie ».
Jon Tilburt explique : « Nous avons envoyé un questionnaire assez général à 1 200 spécialistes de médecine interne et de rhumatologie. […] Près de 700 médecins ont répondu. Et à notre grand étonnement, près d’un médecin sur deux (46 %) nous a avoué prescrire un placebo régulièrement, plusieurs fois par mois ».
Le médecin précise que « pour 2 % des placebos prescrits ce sont des cachets de sucre, 3 % des solutions salines. Mais les médecins prescrivent également comme tel des vitamines, des analgésiques, et même des antibiotiques qui ne sont en principe pas indiqués pour la maladie de leur patient ».
Jon Tilburt ajoute que « seuls 5 % des médecins [évoquent la question du placebo avec leurs patients]. Les autres disent qu’il s’agit d’un «médicament qui n’est pas prévu pour la maladie dont le patient souffre, mais qui pourrait tout de même avoir un effet positif» ».
Le praticien précise : « La plupart des médecins considèrent l’utilisation de placebos comme une pratique éthique ».

« Manger sans plaisir favorise l’obésité »
Science et Vie, numéro 1095
Science et Vie relève que selon des travaux d’Eric Stice, de l’université du Texas (Etats-Unis), « les personnes en surpoids seraient victimes d’un déficit d’activation des centres cérébraux du plaisir et augmenteraient leur prise alimentaire pour combler ce manque ».
Le magazine indique que « grâce à des techniques d’imagerie cérébrale, [le chercheur] a suivi la réponse du circuit de récompense de jeunes femmes en train de siroter un milk-shake au chocolat. Cette zone du cerveau sécrète de la dopamine, neurotransmetteur provoquant une sensation de plaisir proportionnelle à la quantité d’aliments ingérés ».
Le mensuel note que « chez certaines jeunes filles, cette molécule était sous-sécrétée et les récepteurs de la dopamine présents en moins grande quantité ».
« Or ce sont elles qui avaient l’indice de masse corporelle le plus élevé au terme d’un an d’expérience », remarque Science et Vie.
Le magazine conclut qu’il s’agit là d’« une piste vers de nouveaux traitements de l’obésité ».

23 12 08

Alzheimer : « Les spécialistes sont divisés sur l’intérêt d’un dépistage précoce »
Le Figaro
Le Figaro relève à son tour que selon une étude menée par le Pr Jean-François Dartigues et le Dr Hélène Amieva (Inserm, université de Bordeaux), publiée dans les Annals of Neurology, « des signes de déclin des performances intellectuelles sont déjà présents 10 à 13 ans avant le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ».
Le journal relève notamment que « les 4 tests neuropsychologiques commencent à décliner dès 10 à 13 ans avant le diagnostic. Des plaintes concernant la mémoire et des sentiments dépressifs sont exprimés dans les 8 à 10 ans précédant le diagnostic formel ».
« À première vue, de tels résultats ont de quoi inquiéter les quinquagénaires victimes de petits coups de blues, trous de mémoire, ou autres sensations de détérioration des capacités intellectuelles… Cependant, la tranche d’âge des 55-65 ans n’est aucunement concernée par les résultats de cette étude qui a porté sur des personnes de plus de 65 ans », précise le quotidien.
Le Figaro s’interroge : « Quel est l’intérêt de ces résultats, sachant que pour l’instant aucun traitement n’a prouvé d’efficacité pour bloquer ou ralentir significativement l’évolution de l’Alzheimer ? ».
Le journal cite un des signataires de l’étude, le Pr Orgogozo, qui indique que « si l’on peut poser un diagnostic beaucoup plus tôt, […] les lésions cérébrales seront nettement moins évoluées et les traitements auront d’autant plus de chances d’être efficaces ».
Le Figaro ajoute que « selon ce spécialiste, les échecs récents de certains essais thérapeutiques pourraient s’expliquer par une prescription à des phases trop tardives de la maladie ».
Le quotidien remarque toutefois que « pour l’heure, en l’absence d’une prise en charge susceptible d’inverser l’histoire naturelle de la maladie, les spécialistes restent divisés sur l’intérêt d’un repérage précoce ».
Le journal note néanmoins que « les neurologues estiment que les recherches sur un dépistage précoce fiable doivent continuer afin qu’il puisse être immédiatement mis en pratique le jour où une molécule efficace existera ».

Revue de presse – octobre 2008

Revue de presse – octobre 2008


Source Mediscoop

6 10 08

« Ce médecin cobaye qui a vaincu son alcoolisme »
Le Point, numéro 1881
Le Point consacre 4 pages au livre qu’a écrit le cardiologue Olivier Ameisen, qui « a réussi à sortir de l’alcoolisme, après avoir essayé en vain tous les traitements, grâce à un médicament miracle, le baclofène, […] bien connu des neurologues pour son action contre les spasmes musculaires ». (« Le dernier verre », éd. Denoël)
Le magazine livre les propos du médecin, qui déclare : « Je suis le premier malade souffrant d’un alcoolisme très sévère qui soit devenu complètement indifférent à cette drogue. Et ce après seulement quelques semaines de traitement. Je peux prendre un verre, mais cela ne me fait rien. Et ne réveille surtout pas mon ancienne envie irrépressible de boire ».
Olivier Ameisen explique : « J’ai mis au point [en 2004] un protocole thérapeutique rigoureux qui me permettrait d’expérimenter sur moi-même ce médicament à haute dose. Seul et contre l’avis de mes médecins, mais je n’avais pas le choix ».
« Depuis, je vis un conte de fées : plus d’attaques de panique et surtout une indifférence totale à l’alcool. Je me sens sûr et confiant en moi », poursuit le praticien, qui ajoute : « Il faut que mon expérience serve à ceux qui souffrent ».

9 10 08

« Rachida Dati s’oppose à une dépénalisation de l’euthanasie »
La Croix, Libération
C’est ce que remarque La Croix, qui retient qu’« auditionnée hier par la mission Leonetti, la garde des Sceaux a promis une circulaire pour «sensibiliser les magistrats» aux enjeux de la loi sur la fin de vie ».
Le journal relève que « la ministre de la Justice a appelé le législateur à s’en tenir à la loi de 2005, un texte «excellent» qui «se caractérise par une grande humanité» ».
Le quotidien note par ailleurs que « la dépénalisation de l’euthanasie en France ferait, selon la garde des Sceaux, courir le risque de graves «dérives». […] Cependant, le texte est encore mal connu, même au sein du monde judiciaire, a-t-elle reconnu ».
La Croix remarque que « pour remédier à cette méconnaissance, Rachida Dati propose de «renforcer l’information et la formation des magistrats» ».
Le journal ajoute qu’« en ce qui concerne le champ médical, où la loi est également mal connue, la garde des Sceaux a suggéré plusieurs pistes », telles qu’« adapter le code de déontologie médicale pour renforcer l’information des patients mais aussi des familles et des proches ».
Libération retient de son côté que « lors des auditions, [l’ex-garde des Sceaux Robert Badinter] a insisté sur un point du droit français », déclarant qu’« on ne saurait poursuivre pour complicité au suicide ».
Le journal cite ainsi Robert Badinter, qui a déclaré : « Chacun est libre de disposer de son corps et de sa vie. Le suicide, depuis la Révolution française, n’est ni un crime ni un délit. […] Il y a, certes, dans le droit pénal, un délit, instauré en 1988, celui de la provocation au suicide. Qu’est-ce que cela veut dire ? La provocation au suicide, je la comprends mal, sauf pour les mineurs ou les personnes fragiles, ou les malades mentaux ».
Et d’ajouter : « Est-ce que l’existence d’un service médical qui permettrait d’aider les gens à se suicider serait une provocation, et donc susceptible de poursuites ? Je ne sais, j’ai peur que cela soit quand même une incitation ».
Libération remarque que « le droit pénal français reste, pour autant, clair : l’aide au suicide, fût-elle médicale, n’est pas un délit », puis note également que la garde des Sceaux est « satisfaite de la loi Leonetti ».

10 10 08

« Dans la peau d’un schizophrène »
Sciences et Avenir numéro 740
Sciences et Avenir note sur une double page que « voir le monde avec les yeux d’une personne schizophrène : c’est ce que permet une cabine itinérante de simulation », actuellement en Belgique.
Le magazine indique ainsi que « pendant 5 minutes, les soignants peuvent se mettre dans la peau d’un patient schizophrène; ils vont percevoir les hallucinations visuelles et sonores spécifiques dont il est régulièrement la proie ».
Le mensuel explique que le but est de « mieux comprendre et donc mieux traiter une maladie psychiatrique fréquente, puisqu’elle touche 1% de la population mondiale ».
Sciences et Avenir relève qu’« en entrant dans la pénombre de ces 5 mètres carrés, on distingue un écran sur le mur. Il faut se placer face à lui debout sur une plateforme métallique, les mains posées sur une balustrade. Puis des images défilent et une petite voix nous interpelle par notre prénom. Elle nous demande d’aller acheter du pain à la boulangerie la plus proche ».
« Mais très vite, tout bascule. Cet acte banal se transforme en cauchemar. […] Cadrages bancals, images déformées. Tous les bruits sont exacerbés, voire agressifs. Dehors, la rue se fait de plus en plus menaçante. […] Pendant le trajet, tout est tordu, bizarre. Les passants et les automobilistes nous jettent un regard hostile. Même leurs gestes sont potentiellement malveillants », continue le magazine.
Sciences et Avenir relève que « le camion, basé en Hollande, s’est déjà rendu en Pologne et en Belgique, et il est prévu qu’il sillonne l’Europe au gré des colloques médicaux pour aller à la rencontre des psychiatres ou des familles de malades ».
Le mensuel cite notamment le Dr Marc de Hert, concepteur médical du programme et psychiatre au centre psychiatrique de l’Université catholique de Kortenberg (Belgique), qui remarque : « Nous voulions montrer que lors d’une crise, c’est le monde extérieur qui devient dangereux, pas le patient. L’objectif de ce programme est avant tout de dé-stigmatiser les malades. […] Il s’agit aussi de mieux faire comprendre aux psychiatres ce que leurs patients endurent, pour mieux les traiter ».

14 10 08

« Un médicament contre l’alcoolisme en débat »
Le Figaro
Martine Perez aborde à son tour dans Le Figaro le livre du Dr Olivier Ameisen, dans lequel il « raconte comment il a utilisé le baclofène, un myorelaxant destiné à traiter les spasmes musculaires des personnes atteintes de sclérose en plaques ou de paraplégie, pour en finir avec l’alcool » (« Le Dernier verre », éd. Denoël).
La journaliste relève qu’« après des articles publiés par Olivier Ameisen dans des revues scientifiques, quelques médecins ont prescrit à des patients alcooliques ce médicament, avec des résultats plutôt probants ».
« Mais la preuve scientifique est plus exigeante et demanderait de vrais essais thérapeutiques comparant deux groupes d’alcooliques prêts à arrêter de boire : les uns traités par le baclofène et les autres non », explique Martine Perez.
La journaliste note ainsi que « des experts demandent un essai thérapeutique », alors que d’autres « sont plus réservés, sans être hostiles ».
Le Pr Renaud de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie (hôpital Paul-Guiraud, Villejuif), déclare que « l’alcoolisme est un gros problème en France. C’est dommage de botter en touche avec le baclofène. Il n’y a rien d’absurde à vouloir faire des essais thérapeutiques d’autant que l’on dispose d’une expérimentation animale encourageante chez le rat ».
Le Pr Xavier Laqueille, chef de service (Sainte-Anne, Paris), remarque de son côté : « Je ne sais pas trop quoi en penser car il y a peu d’observations cliniques. Les doses proposées sont très nettement supérieures à celles utilisées en neurologie. Et l’alcoolisme est une maladie complexe, mettant en jeu à la fois des facteurs neurobiologiques et psychosociaux ».

15 10 08

« Les personnes âgées consomment trop de psychotropes »
La Croix, Libération
La Croix indique en effet que selon une enquête de la Haute autorité de santé, « 32 % des plus de 65 ans et près de 40 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire un hypnotique ou un anxiolytique entre septembre et décembre 2007 ».
Le journal constate en outre que « 13 % des plus de 65 ans et 18 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire régulièrement des antidépresseurs, sans qu’il soit établi qu’il y ait une «dépression caractérisée» ».
Libération note également que « les Français de plus de 65 ans consomment trop de médicaments : somnifères, tranquillisants, neuroleptiques ».
Le quotidien précise que « cet état des lieux chiffré [de la HAS] porte sur 97 % des plus de 65 ans, soit près de 10 millions de personnes ».

Drogue : Roselyne Bachelot « va lancer des mesures de réduction des risques »
Libération
Libération indique en effet que « demain, lors des Rencontres nationales de la réduction des risques, [la ministre de la Santé] annoncera des «programmes d’éducation aux risques liés à l’injection» ».
Le journal cite Mme Bachelot, qui déclare que « la lutte contre les addictions doit être humaniste mais aussi pragmatique ».
Le quotidien parle de « bonne nouvelle, car il ne se passait plus grand-chose dans ce domaine », et remarque que « la politique de réduction des risques, c’est une politique de bon sens : il s’agit […] d’éviter les dommages collatéraux, surtout le risque du sida et des hépatites ».
Libération note que « Roselyne Bachelot semble décidée à avancer. Aussi a-t-elle décidé de demander à l’Inserm une expertise sur les politiques […] actuelles, centrées sur l’interdit et la répression ».
Le journal relève en outre que « sont relancées les initiatives pour intégrer les pharmaciens dans cette politique ainsi qu’une «recherche-action» pour déterminer comment intégrer des généralistes dans la prescription de la méthadone, aujourd’hui réservée aux centres » d’accueil et d’accompagnement.

16 10 08

Euthanasie : « Le parquet de Dijon s’apprête à «classer sans suite» l’enquête » dans l’affaire Sébire
Libération, Le Parisien, La Croix, L’Humanité
Libération note en bref que « le parquet de Dijon s’apprête à «classer sans suite» l’enquête pour «provocation au suicide » ouverte en juin, 3 mois après le décès de Chantal Sébire, […] atteinte d’une tumeur incurable et qui demandait l’euthanasie ».
Le journal relève que « selon le procureur de la République, «rien n’a pu être découvert, ni comment, ni par qui Mme Sébire s’est procuré le produit» [du pentobarbital] qu’elle a absorbé pour se donner la mort ».
Le Parisien cite lui aussi le procureur de la République, Jean-Pierre Alacchi, qui a déclaré : « Je vais très probablement prononcer la clôture » de l’enquête.
La Croix relève également que « l’enquête sur le décès de Chantal Sébire [devrait être] classée sans suite ».
Le quotidien indique sur la même page que « la mission d’évaluation de la loi sur la fin de la vie a terminé ses travaux mardi avec l’audition de la ministre de la Santé ».
Le journal retient que Roselyne Bachelot « a clairement indiqué qu’elle n’était pas favorable à une dépénalisation de l’euthanasie ».

17 10 08

« Du nouveau dans la recherche sur la dégénérescence du cerveau »
La Croix
Denis Sergent indique dans La Croix que l’équipe de Marc Peschanski, au centre de recherche I-Stem à Evry (Essonne), « a publié dans les comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (Pnas) un article annonçant le succès de la première greffe de cellules souches embryonnaires humaines » chez des rats atteints de la maladie de Huntington.
Le journaliste précise que ce travail a été « financé par l’AFM grâce aux dons du Téléthon », et cite Anselme Perrier, chargé de recherche à l’Inserm.
Le chercheur indique que « dans un premier temps, nous avons mis au point un protocole permettant de spécialiser ces cellules souches en neurones du striatum ».
Denis Sergent ajoute qu’« à l’aide d’une seringue et d’un appareil permettant de viser une zone à 0,1 millimètre près, [les chercheurs] ont injecté les greffons dans le cerveau de rats ».
Anselme Perrier déclare que « ces travaux constituent une première étape réussie dans la mise au point d’un éventuel traitement de la maladie de Huntington chez l’homme ».
Denis Sergent relève toutefois que « les chercheurs ont au moins 3 ans d’études devant eux afin d’évaluer chez le singe les risques de prolifération et de formation de tumeur associés à ce genre de greffe ».
Le journaliste observe en outre que « si ces travaux sont respectueux de la loi française de bioéthique, ils soulèvent un problème éthique dans la mesure où ils font appel à des cellules souches embryonnaires humaines ».

« Psychotropes : désintoxiquer la France »
Prescrire, octobre 2008
Prescrire remarque que « l’imprégnation des patients par les médicaments psychotropes, sous l’influence de firmes pharmaceutiques, n’a pas de cesse ».
« Même quand la balance bénéfices-risques est clairement défavorable. Même quand l’emploi d’un psychotrope est une erreur manifeste », poursuit la revue.
Le mensuel remarque qu’« en septembre 2008, la duloxétine est autorisée (dans certains pays, et peut-être bientôt en France) dans une nouvelle indication, le syndrome polyalgique idiopathique diffus, alias « fibromyalgie » ».
Prescrire note que « les essais cliniques ont montré que la duloxétine ne permet pas de soulagement tangible et durable des patients. Par contre, [elle] expose les patients à de nombreux effets indésirables neuropsychiques, digestifs, urinaires, etc., auxquels s’ajoutent des augmentations dose-dépendantes de la pression artérielle, et des atteintes hépatiques ».
La revue ajoute qu’« on ne sait rien sur un éventuel effet tératogène (malformations chez l’embryon) de la duloxétine dans l’espèce humaine, mais un syndrome de sevrage est à craindre chez les nouveau-nés en cas d’exposition au troisième trimestre de la grossesse ».
Prescrire se penche en outre sur la desvenlafaxine, « dont les essais cliniques montrent une efficacité marginale dans les bouffées de chaleur de la ménopause, au prix d’effets indésirables importants ».
Le mensuel note que « dans ces deux cas, l’autorisation de mise sur le marché n’est pas acquise en Europe en septembre 2008, mais les firmes y poussent fortement », et conclut qu’« il faut beaucoup de constance aux agences, aux soignants, et aux patients, pour réussir à désintoxiquer la société de ce flux existant et annoncé de psychotropes visant tous les aspects de l’existence humaine ».

22 10 08

« Le tabagisme progresse chez les jeunes »
Libération
C’est ce que relève Libération, « malgré la prévention ».
Le journal aborde la nouvelle campagne antitabac lancée dans les écoles primaires et les collèges par la Fédération française de cardiologie, intitulée « Pour une génération sans tabac ».
Le quotidien indique que selon la Fédération française de cardiologie, « 12 % des 9-10 ans et 34 % des 11-15 ans ont déjà essayé de fumer, dont un sur deux va continuer par la suite ».
Libération cite le Pr Thomas, auteur d’une enquête sur le sujet, qui remarque que « le nombre de jeunes qui expérimentant la première cigarette et ceux qui restent fumeurs après est sensiblement le même d’année en année ».
Le journal note « la seule évolution notable : sur les années précédentes, «la consommation quotidienne [était] moins importante. Mais sur le dernier baromètre, elle augmente de nouveau» ».
Libération livre le témoignage de plusieurs adolescents, dont Pierre-Henri, 18 ans, « ex-anticlope » qui déclare : « C’est mon grand-père qui m’a fait fumer ma première taffe ».

« Les écrans perturbent le sommeil des adolescents »
Le Figaro
Le Figaro remarque que « pour lutter contre les nuits écourtées [des adolescents], nocives tant pour la santé que pour l’apprentissage scolaire, l’Unaf (Union nationale des associations familiales), le Réseau Morphée, spécialisé dans le sommeil, et l’académie de Paris ont décidé de réagir en faisant front commun ».
Le journal aborde ainsi la présentation hier d’un « DVD interactif à destination des familles, des enseignants et des professionnels de santé pour tout savoir sur le sujet ».
Le quotidien note que « ce support […] sera diffusé gratuitement. On y apprend notamment que la lumière des écrans d’ordinateur dérègle la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, et retarde l’endormissement ».
Le Figaro cite notamment Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, qui observe que « tout le monde – et pas seulement les adolescents – a vu la durée de son sommeil diminuer. La raison est simple : le nombre d’activités qui ont le pouvoir de nous réveiller s’accroît avec les nouvelles technologies ».
Le spécialiste ajoute que « c’est parce qu’ils n’ont pas envie d’aller se coucher que certains d’entre nous, et notamment les adolescents, vont surfer le soir tard sur Internet. On vit dans une société d’insécurité psychique qui fait que l’on a des angoisses face au sommeil ».

23 10 08

« Les psys arrivent dans les commissariats » parisiens
Le Parisien
Le Parisien constate en effet dans ses pages locales que « 6 commissariats et 2 divisions de police judiciaire accueilleront au cours des 2 prochaines années des psychologues, qui seront recrutés dans le cadre de la révision du contrat de sécurité parisien ».
« Accueil des victimes, prise en charge des auteurs de violences, formation des policiers », le journal note que cette « triple mission [est] destinée à améliorer la compréhension mutuelle dans des situations souvent douloureuses, où la gestion des traumatismes est une affaire de professionnels ».
Le quotidien rappelle qu’« aujourd’hui, seules deux psychologues sont affectées à Paris », l’une prenant en charge les mineurs, et l’autre, les femmes victimes de violences et d’abus sexuels.
Le Parisien cite Renaud Vedel, du cabinet du préfet de police, qui indique que ces psychologues « offriront un soutien ponctuel, et passeront ensuite la main en orientant leurs patients vers la structure appropriée, à l’extérieur du commissariat ».

24 10 08

« Les embryons hybrides bientôt autorisés en Grande-Bretagne »
La Croix
La Croix remarque sur près d’une page que « dans la quasi-indifférence générale, les députés britanniques ont autorisé mercredi des scientifiques à créer des embryons hybrides, issus de l’intégration d’ADN humain dans des ovules d’animaux, dédiés à la recherche médicale ».
Le journal indique que « le texte […] pourrait entrer en vigueur en novembre. La Grande-Bretagne accentuera alors sa distinction du reste de l’Europe ou des États-Unis, en permettant aux scientifiques des expériences interdites ailleurs ».
La Croix précise que « la recherche sur les embryons hybrides sera très contrôlée. […] L’objectif scientifique avancé est de pousser la recherche sur des maladies génétiques comme Alzheimer ou Parkinson ».
Le journal rappelle en effet que « pour créer des embryons, il faut des ovules. Mais les scientifiques en manquent ».
Le quotidien explique que « les scientifiques ont donc eu l’idée d’utiliser des ovules d’animaux en substitut. Leur noyau est complètement vidé et l’embryon résultant possède, à terme, 99,8 % d’ADN humain. Les scientifiques peuvent alors récolter les cellules souches et étudier leur comportement ».
Le quotidien précise que « la loi autorise trois changements particulièrement controversés : les expériences sur les embryons hybrides, la naissance de «bébés médicaments» et l’autorisation de fécondation in vitro pour les femmes célibataires et les couples de femmes homosexuelles ».
La Croix observe que « les opposants […] sont scandalisés », mais note que « le paradoxe de cette loi est qu’elle ne va quasiment rien changer puisqu’elle ne fait qu’entériner des pratiques déjà en place ».

27 10 08

La « quête génétique » de « l’enfant parfait »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que, selon The Times, « une équipe britannique annonce être parvenue à améliorer considérablement les techniques de sélection d’embryons et espère commercialiser un test de diagnostic préimplantatoire en 2009 ».
Le journaliste s’interroge : « Va-t-on très bientôt franchir une nouvelle étape dans la sélection génétique des embryons humains conçus par fécondation in vitro ? ».
Jean-Yves Nau explique que cette équipe de chercheurs, menée par le Pr Alan Handyside (Bridge Centre de Londres), « a mis au point une technique permettant de déterminer de multiples caractéristiques de prédispositions à de nombreuses affections à partir de l’analyse d’une seule cellule embryonnaire ».
Le journaliste remarque « cette perspective vient bouleverser le cadre dans lequel la sélection génétique embryonnaire avait jusqu’à présent été développée et autorisée. Elle relance aussi de manière spectaculaire la controverse éthique sur l’usage qui peut ou non être fait de cette pratique, que certains qualifient d' »eugéniste », et sur la quête de l' »enfant parfait » ».
Jean-Yves Nau indique que « l’autorité britannique chargée de surveiller les activités de procréation médicalement assistée devrait prochainement dire si elle autorise ou non la commercialisation de ce procédé ».
Le journaliste précise cependant que « cette nouvelle possibilité technique se heurte à un obstacle pratique : le nombre limité des embryons pouvant, dans un couple, être conçus par fécondation in vitro, soit en moyenne moins d’une dizaine par tentative ».

« Deux médecins jugés après le décès d’un enfant martyr »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que retient Le Parisien dans l’affaire du petit Marc, 5 ans, « décédé en janvier 2006, victime d’actes de torture répétés ».
Le journal indique que le procès s’ouvre aujourd’hui, notant que le beau-père de l’enfant « comparaît pour «actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner» et «défaut de soins», avec sa complice présumée, mère de l’enfant ».
Le quotidien remarque que « fait rarissime, deux médecins qui avaient vu le jeune garçon peu de temps avant son décès sont jugés pour le délit de «non-assistance à personne en péril» ».
Le Parisien relève que « les deux généralistes sont soupçonnés de ne pas avoir su protéger l’enfant », expliquant notamment que l’un des praticiens, quelques jours avant la mort du garçon, « adresse l’enfant à un confrère pour des gestes d’automutilation dus à la séparation parentale. Il conseille à la mère de voir un pédopsychiatre ».
« Or, selon l’instruction, Marc, à l’époque de cette visite, présentait «nécessairement des fractures et de multiples lésions traumatiques» », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « les médecins risquent 5 ans de prison. Le couple, lui, encourt la perpétuité ».
L’Humanité consacre également un article à l’ouverture de ce procès, relevant, entre autres, que « la mère et 7 autres personnes devront s’expliquer sur leur silence ».
Le journal ajoute que « pour leur incompétence, les deux médecins seront jugés pour «non-assistance à personne en danger» ».

« De nombreux pesticides pourraient affecter le développement cérébral »
Le Monde
Le Monde fait savoir que selon des chercheurs de Harvard et de l’université Sud-Danemark, « une étude de la littérature scientifique suggère que nombre de pesticides autorisés en Europe pourraient avoir une incidence sur le développement du cerveau du fœtus et du jeune enfant ».
Le journal cite l’un des signataires de l’article paru dans Environmental Health, Philippe Grandjean, qui remarque que « la toxicité sur le cerveau en développement ne fait pas partie des tests de routine pour les pesticides ».
« Dans la mesure où beaucoup d’entre eux sont toxiques pour le cerveau des insectes, il est très probable qu’ils le soient également pour celui de l’homme », poursuit le signataire.
Le quotidien note que « les chercheurs recommandent davantage de tests et de précaution dans la délivrance des autorisations ».

28 10 08

« La recherche sur les neurones avance »
La Croix
La Croix indique que le neurobiologiste Pierre-Marie Lledo et son équipe de l’unité « perception et mémoire » (Institut Pasteur-CNRS) « ont découvert une nouvelle zone du cerveau humain dans laquelle sont rassemblées des cellules souches adultes capables de former des neurones ».
« Une piste pour traiter les maladies neurodégénératives qui ne pose pas de problème éthique », observe le journal, qui relate ainsi une publication parue dans le Journal of Neuroscience.
Le quotidien cite Pierre-Marie Lledo, qui remarque que « ces travaux donnent un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central ».
« En détournant des neurones nouvellement formés depuis leur berceau d’origine vers les régions lésées, […] on pourrait espérer contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques, pour le traitement des maladies neurodégénératives comme la chorée de Huntington, les maladies de Parkinson ou de Creutzfeldt-Jakob », explique le chercheur.

29 10 08

« Un nouveau vaccin contre Alzheimer à l’essai »
Sandrine Cabut indique en effet dans Le Figaro qu’« un vaccin, destiné non pas à prévenir mais à traiter la maladie d’Alzheimer, pourrait être prêt dans les 5 prochaines années ».
La journaliste rend compte du colloque qui s’est tenu à Montpellier, « qui a fait le point sur tous les essais de médicaments testés actuellement contre cette forme de démence », et explique que « 3 essais cliniques de phase II sont en cours dans le monde, et notamment en France avec un produit développé par Wyeth et Elan Pharmaceuticals ».
Sandrine Cabut note qu’« au total, pas moins d’une quinzaine d’essais cliniques explorent la piste vaccinale ou de l’immunisation passive ».
« Ces molécules ouvriront peut-être l’ère des «disease-modifying drugs», une nouvelle génération d’anti-Alzheimer qui seraient enfin capables de ralentir, voire de stopper les dégâts cérébraux de la maladie », remarque la journaliste.
Sandrine Cabut ajoute que « d’autres chercheurs espèrent modifier le cours de la maladie en bloquant l’accumulation des protéines tau dans les neurones », et revient notamment sur « les résultats d’un essai de phase II avec un médicament anti-tau, le Rember (methylthioninium), [qui] ont fait sensation cet été ».
La journaliste note qu’« au bout de 19 mois, les patients traités par cette molécule étaient toujours stables sur le plan neurologique, alors que ceux sous placebo continuaient de décliner ».
Sandrine Cabut relève toutefois que « les spécialistes restent prudents », rappelant que « des nouveaux médicaments jugés prometteurs en phase précoce se sont révélés décevants par la suite ».
De son côté, Martine Perez indique sur la même page que selon des chiffres de l’assurance-maladie, en France « fin 2007, près de 400 000 personnes de plus de 60 ans étaient suivies en affection de longue durée et traitées par médicaments contre une maladie d’Alzheimer ou apparentée ».
La journaliste ajoute que « l’âge moyen est de 82 ans et il s’agit le plus souvent de femmes ».
« L’étude a également mis en évidence l’importance de la prescription de médicaments spécifiques contre la maladie d’Alzheimer en France : 69 % des patients pris en charge à 100 % prennent de tels médicaments, alors que ces produits ont une efficacité très modeste et même contestée par certains experts », poursuit Martine Perez.

« Les mystères du déni de grossesse »
L’Humanité
L’Humanité fait savoir que « le premier colloque en Europe sur ce phénomène encore mal connu s’est tenu ce week-end à Toulouse ».
Le quotidien livre un entretien avec le psychiatre Noé Guetari, qui aborde « la difficulté d’établir un diagnostic. Dans les enquêtes effectuées, aucune maladie mentale, aucune catégorie sociale, aucune tranche d’âge n’est surreprésentée ».
Noé Guetari ajoute que « la grossesse physiologique s’accomplit sans la grossesse psychologique. Le fœtus ne se développe pas en avant du corps, il s’allonge contre la colonne vertébrale. J’explique ces phénomènes par la force du psychisme ».
« Mais quand la femme est informée de son état, parfois à l’occasion d’une échographie, d’une radio ou d’un test de grossesse fortuit, se met alors en place la grossesse psychique », poursuit le psychiatre.
Noé Guetari relève en outre que « le déni de grossesse n’est pas une pathologie répertoriée et les experts peinent à dire s’il y a eu abolition du discernement. […] La femme en déni de grossesse est victime. Il lui faut une prise en charge médico-psychologique et non des mesures coercitives, inadaptées et injustes », estime le psychiatre.

« Internet, nouveau supermarché des drogues douces »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui remarque sur une double page qu’« utilisant un vide juridique, de plus en plus de sites Internet proposent d’acheter des graines de cannabis ou des herbes exotiques aux effets hallucinogènes ».
Le journal observe que « ce nouveau commerce inquiète les autorités françaises ».
Le quotidien indique qu’« Etienne Apaire, président de la Mission de lutte contre la drogue et la toxicomanie, veut faire évoluer la législation dans le cadre du plan gouvernemental 2008-2011 ».
Le Parisien remarque en effet que « ce flou juridique sur la vente de graines entraîne une préoccupante explosion de l’autoproduction de cannabis, qui a atteint, selon une étude de la Mildt à paraître prochainement, 50 tonnes en France en 2007 ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, qui déclare : « On veut interdire les graines de cannabis les plus dangereuses ».
Le Parisien s’interroge : « Que contiennent vraiment les sachets d’herbes vendus » sur le Net ?
Le quotidien relève que « les autorités sont d’autant plus vigilantes qu’il y a 2 ans la plante à la mode sur Internet était l’Iboga, cultivée en Afrique de l’Ouest ».
Nathalie Richard, chef du département des stupéfiants à l’Afssaps, indique que « des données sur ses effets neurotoxiques sont apparues et elle a été classée en stupéfiant. Elle a provoqué 10 décès dans le monde et 1 en France ».

30 10 08

Ados et alcool : « Les saoûleries ponctuelles ne cessent de progresser »
L’Express, numéro 2991
L’Express note sur une double page qu’« un atlas détaille, pour la première fois, la consommation [d’alcool par les adolescents] région par région ».
Le magazine indique qu’« il confirme des tendances comme les beuveries à répétition, mais il remet aussi en question quelques préjugés tenaces ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur cet atlas publié par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, avec l’aide de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, notant que « les deux régions où les jeunes de 17 ans boivent le moins d’alcool » sont l’Ile-de-France et le Nord – Pas-de-Calais, et « celle où ils boivent le plus », les Pays de la Loire.
L’Express cite François Beck, statisticien et sociologue à l’Inpes, qui remarque à propos des jeunes du Nord : « Ils voient bien les dégâts causés chez leurs aînés : les hospitalisations, les décès par cirrhose et les accidents de la route. Leur génération se montre plus méfiante à l’égard de la boisson ».
Le magazine relève qu’« en Bretagne, en revanche, les jeunes ne se distinguent pas de leurs aînés. Comme les adultes, ils restent dans la moyenne nationale pour l’usage régulier d’alcool ».
L’hebdomadaire remarque que dans cette région, « les boit-sans-soif sont d’abord considérés comme de bons vivants. Les actions de sensibilisation se sont multipliées ces dernières années mais leur effet, s’il existe, ne peut pas se manifester sur les instantanés de l’Atlas, relevés en 2005 ».
L’Express précise que « sur le fond, pourtant, les adolescents bretons ne font que suivre la tendance de l’ensemble de la France. Dans la plupart des régions (à l’exception notable de la Bourgogne), la proportion de jeunes de 17 ans buvant régulièrement du vin ou d’autres boissons titrées est en diminution sur 3 ans ».
« A l’inverse, les beuveries occasionnelles ne cessent de progresser. Et même les beuveries à répétition. Un phénomène qu’il n’est plus possible d’ignorer », conclut le magazine.

« Soins palliatifs, des médecins s’engagent »
La Croix
C’est ce qu’annonce La Croix sur sa Une, indiquant que « des personnalités du monde médical publient un appel en faveur d’une formation universitaire à l’accompagnement en fin de vie ».
Le journal publie ainsi « l’appel de 6 médecins reconnus, tous convaincus de l’urgence qu’il y a à développer en France l’offre de soins palliatifs » : Régis Aubry (CHU de Besançon); Louis Puybasset (Pitié-Salpêtrière); Sadek Beloucif (Avicenne); François Goldwasser (Cochin); Robert Zittoun; Didier Sicard.
Les praticiens écrivent que « demain, tout acteur de santé va devoir intégrer les soins palliatifs dans sa pratique professionnelle », et indiquent que « pour qu’un tel changement s’opère sur le terrain, il est absolument nécessaire d’actionner le levier de la formation et de la recherche et de créer de véritables chaires de médecine palliative, comme il en existe dans les pays anglo-saxons ».
« Une formation universitaire devra permettre aux médecins et soignants d’acquérir de nouvelles compétences. Outre le contrôle des symptômes et la lutte contre la douleur en phase palliative, les enseignants devront aborder la relation et la communication avec la personne malade et son entourage », poursuivent les médecins, qui ajoutent qu’« il faut mettre en route le cercle vertueux : recherche clinique – mise en place des structures universitaires –, modification des pratiques cliniques ».
La Croix publie en outre un entretien avec le député Jean Leonetti, président de la mission parlementaire sur la fin de vie, qui déclare : « Vouloir contrôler la vie et la mort est une erreur ».
Jean Leonetti remarque que « la liberté, c’est celle de pouvoir changer d’avis, alors que l’euthanasie, elle, est irréversible », puis note que « la légalisation de l’euthanasie est inutile. Toutefois, dans un souci de pédagogie, […] on pourrait proposer une modification du code de déontologie médicale, afin de bien préciser ce qu’est un traitement d’accompagnement, comme la sédation. L’arrêt de traitements n’est en aucun cas l’arrêt de soins ».
Le député estime que « le «prendre soin» est la véritable attitude de modernité. […] En légalisant l’euthanasie, on se place sur le terrain de la certitude, de l’individu, de la rupture ; avec les soins palliatifs, on est sur celui du doute, du collectif, du lien. La société ne peut porter ces deux conceptions fondamentales en même temps en son sein ».
La Croix remarque par ailleurs que « l’Association pour le droit de mourir dans la dignité cherche à mobiliser ».
Le journal note que « le 17ème congrès mondial de l’association s’ouvre aujourd’hui à Paris. […] Se faire connaître du grand public, tel est le souhait affiché par l’ADMD ».

31 10 08

« Prendre la pilule influence le choix du partenaire »
Science et Vie, octobre 2008
Science et Vie remarque qu’« instinctivement, les femmes se dirigent vers des hommes génétiquement différents pour assurer la diversité biologique favorable à l’espèce ».
Le magazine indique cependant que selon des chercheurs britanniques, « la pilule change la donne ».
Le mensuel explique ainsi brièvement qu’« une centaine de femmes volontaires ont indiqué leurs odeurs préférées parmi 6 tee-shirts portés par des hommes ».
Science et Vie note que « les femmes qui ont commencé à prendre la pilule ont recherché un homme dont les gènes étaient proches des leurs ».

Revue de presse – Septembre 2008

Revue de presse – Septembre 2008


Source Mediscoop

1 09 08

« Stress majeur in utero, facteur de risque de schizophrénie »
Le Figaro
Le Figaro indique que selon une étude parue dans BioMed Central Psychiatry, « les femmes soumises à un stress particulièrement violent durant les premiers mois de leur grossesse auraient plus de risques de donner naissance à des enfants qui deviendront plus tard schizophrènes ».
Le journal cite l’auteur principal de l’étude, Dolores Malaspina, du département de psychiatrie de l’Université de médecine de New York, qui précise que « le type de stress en question est du genre de ceux qui que l’on subit lors d’un désastre naturel, une attaque terroriste, un ouragan ou un deuil soudain ».
Le Figaro explique que la chercheure « s’est penchée sur des observations concernant la population israélienne durant la guerre éclair des Six-Jours, en juin 1967 »,  et « a examiné les données médicales de 89 000 personnes nées à Jérusalem entre 1964 et 1976 ».
Le quotidien aborde la « fenêtre relativement étroite de vulnérabilité au deuxième mois de grossesse », et précise que « le risque de développer une telle psychose était de 4,3 pour les fœtus féminins qui étaient dans le deuxième mois de vie intra-utérine contre 1,2 pour les fœtus masculins ».

« L’UE veut allonger le congé de maternité »
Le Figaro économie, Le Parisien
Le Figaro économie indique en effet que selon le magazine allemand Wirtschaftswoche, « la Commission européenne veut augmenter la durée du congé de maternité de 14 à 18 semaines ».
Le journal note que « le commissaire à l’Emploi et aux Affaires sociales, Vladimir Spidla, doit présenter un projet de directive en ce sens le 8 octobre ».
Le quotidien cite le texte, selon lequel « une pause plus longue aurait un effet positif sur la relation à l’enfant et pourrait aider les femmes à rester actives [sur le marché de l’emploi] ».
Le Figaro économie rappelle qu’« en France, la durée du congé maternité est de 16 semaines. […] La durée de 18 semaines est déjà pratiquée au Portugal, au Royaume-Uni, [etc.]. Les Italiennes ont droit à 20 semaines et les Danoises à 28 […] ».
Le Parisien note de son côté que le projet de directive « prévoit le paiement du salaire plein pendant toute la période de congé ».

02 09 08

« L’effet placebo marche davantage chez les enfants »
Le Parisien
Le Parisien indique en effet, sur quelques lignes, qu’« une équipe de chercheurs lyonnais vient, pour la première fois, de démonter que les jeunes patients réagissaient 2 fois plus que leurs aînés à ces «médicaments sans substance active» ».
Le journal note ainsi que selon cette étude, « 20 % des enfants voient leur affection diminuer de moitié, contre 10 % des adultes ».

« Le cancer, une inégalité sociale supplémentaire »
Libération, Le Figaro, La Croix
Eric Favereau observe dans Libération que « nous ne sommes pas égaux devant le cancer ».
Le journaliste explique que « pour la première fois, c’est amplement démontré dans une étude qui paraît aujourd’hui sous le titre «Inégalités sociales de mortalité par cancer en France», dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire ».
Eric Favereau indique que cette étude de l’Inserm « met en évidence «l’importance des inégalités sociales de mortalité par cancer et leur accroissement au cours du temps, – entre 1968 et 1996 -, à la fois chez les hommes et les femmes» ».
Le journaliste remarque que « le phénomène est surtout frappant chez l’homme : le facteur social multiplie ainsi par deux le risque de mort par cancer, «passant d’un peu plus de 20 % à presque 40 %» ».
Eric Favereau précise que « ces inégalités sociales sont observées pour l’ensemble des localisations à l’exception du côlon, du pancréas, de la vessie, du rein, des tissus lymphatiques et hématopoïétiques. Et elles sont particulièrement marquées pour les cancers des «VADS» (voies aériennes et digestives) ».
Les auteurs de l’étude notent ainsi « le rôle important des consommations de tabac et d’alcool ».
Eric Favereau ajoute que « chez les femmes, il y a un cas très particulier, celui du cancer du sein. Les femmes ayant une situation sociale élevée ont à la fois les taux d’incidence les plus élevés et en même temps… la meilleure survie ».
Les chercheurs indiquent que ces résultats « s’expliquent principalement par la distribution sociale de l’âge à la première grossesse et du nombre de grossesses. Les femmes ayant une situation sociale défavorisée ont eu en moyenne leurs grossesses plus tôt et ont eu plus d’enfants, deux facteurs protecteurs pour le cancer du sein ».
Jean-Michel Bader retient lui dans Le Figaro que « le risque de mourir d’un cancer est plus grand chez les hommes non diplômés ».
Le journaliste ajoute que « les inégalités sociales de mortalité sont certes moins marquées chez les femmes, mais en hausse constante ».
Jean-Michel Bader observe par ailleurs que « cette étude de très grande envergure, baptisée Edisc, est originale. Pour la première fois, on a couplé directement les données du recensement et les causes médicales de décès ».

03 09 08

Lien entre âge du père et risque de psychose maniaco-dépressive chez l’enfant
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien note en bref que « les enfants dont le père a 55 ans ou plus (à leur conception) développent environ 37 % de chances supplémentaires de souffrir de psychose maniaco-dépressive que des bambins de pères âgés d’une vingtaine d’années », selon une étude suédoise.
Le journal indique que « le mécanisme qui fait qu’un âge avancé chez le père entraîne des troubles psychologiques chez l’enfant serait génétique ».
L’Humanité aborde également cette étude menée par Emma Frans, du centre de recherche Karolinska Institutet de Stockholm.
Le quotidien cite cette dernière, qui précise qu’« à la différence des femmes, la division des cellules sexuelles chez les hommes se poursuit tout au long de sa vie, ce qui accroît le risque de changement génétique avec les années ».

04 09 08

« De plus en plus de grossesses hors norme »
Le Parisien
C’est ce que constate Le Parisien sur sa Une et une double page, remarquant que « de plus en plus de femmes veulent repousser les limites de la science et cherchent à avoir un enfant sur le tard ».
Le journal se penche sur deux « affaires [qui] relancent le débat sur les grossesses très tardives ».
Le quotidien fait ainsi savoir qu’« à Paris, une femme de 59 ans attend des triplés. Suivie de près à la maternité de l’hôpital Cochin, elle pourrait accoucher dans les prochains jours ».
« Du jamais-vu en France, peut-être même inédit dans le monde », remarque Le Parisien.
Le journal indique que « la patiente aurait bénéficié d’un don d’ovocytes au Viêt Nam », et note que « l’âge avancé de la future maman a exigé de nombreux examens, de consultations, d’échographies ».
Le Parisien cite cependant Charles Brami, responsable du centre de fécondation in vitro à l’Hôpital américain à Neuilly, qui remarque qu’« un accouchement à plus de 50 ans est rarissime. Avoir des triplés pour une femme de 25 ans n’est pas facile, alors accoucher de trois enfants à cet âge-là… Les risques pour la mère ne sont pas négligeables ».
Le quotidien indique par ailleurs qu’« à Angers (Maine-et-Loire), une maman de 46 ans, qui a accouché en juin de triplés, est dans un coma profond et laisse un père seul avec trois enfants ».
Le journal observe que les enfants sont « nés à 27 semaines d’aménorrhées dans des conditions dramatiques. Des complications cardio-vasculaires sont survenues sur la mère. Elle est dans un état critique, mais ses trois bébés sont sains et saufs ».
Le Parisien estime que « cette terrible affaire illustre les dérives possibles du don d’ovocyte lorsqu’il est pratiqué dans des conditions limites ».
Le quotidien précise que « le couple avait décidé de pratiquer cet acte en Grèce, après que des refus successifs eurent été formulés en France ».

« La fidélité conjugale serait aussi une affaire de gène »
Le Figaro, L’Humanité
Pierre Kaldy indique dans Le Figaro que des chercheurs suédois, menés par Hasse Walum et Lars Westberg, « estiment dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences américaine que la piste génétique [de la fidélité amoureuse] mérite d’être suivie ».
Le journaliste rappelle que « chez le campagnol des prairies, la réponse est connue depuis 1993 : des scientifiques américains ont montré que la fidélité conjugale dépend chez le mâle de la vasopressine, une hormone capable d’agir notamment au niveau du cerveau ».
Pierre Kaldy explique que « les chercheurs ont comparé le gène du récepteur à la vasopressine chez 900 hommes qui vivaient de façon maritale depuis au moins 5 ans et étaient parents d’un enfant adolescent. Ces volontaires ont de surcroît accepté de répondre à un questionnaire détaillé sur leur vie de couple ».
« Ils ont ainsi pu établir une corrélation entre certaines formes du gène de la vasopressine et le comportement conjugal », observe le journaliste.
Pierre Kaldy relève que « la forme du gène dite 334 est deux fois plus fréquente chez ceux ayant traversé de sérieuses difficultés conjugales. Elle est aussi deux fois plus fréquente parmi ceux qui ne s’étaient pas mariés ».
Le journaliste ajoute que « les réponses des compagnes sur la qualité de la relation de couple […] révèlent que les plus mauvais scores sont associés aux hommes présentant la forme 334 du gène du récepteur à la vasopressine ».
« Par souci du respect de l’intimité, ils n’ont pas interrogé les hommes sur leurs éventuelles relations extraconjugales… », précise Pierre Kaldy.
Le journaliste cite Lars Westberg, qui indique que « notre objectif maintenant est de reproduire ces résultats et de tester chez l’homme l’effet d’injections intranasales de vasopressine ».
L’Humanité consacre quelques lignes à cette étude, observant que « les chercheurs notent que l’effet de cette variante du gène est trop modeste pour prédire le comportement d’un homme ».

« Education thérapeutique : faire du patient l’acteur de sa santé »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur « l’éducation thérapeutique » dont bénéficient certains patients atteints de maladies chroniques.
Le journal relève ainsi que « nombre de diabétiques peuvent bénéficier d’une «semaine d’éducation» animée par une équipe de médecins, diététiciennes, podologues, infirmières. Objectif : apprendre aux patients à mieux gérer leur maladie […] ».
Le quotidien note que « l’éducation thérapeutique a des effets très positifs sur la qualité de vie des patients. […] Elle devrait faire son entrée officielle dans le paysage sanitaire français dans le cadre de la loi «Patients, santé et territoires» ».
Le Figaro se penche sur le rapport sur le sujet remis mardi à Roselyne Bachelot, coordonné par le président du Comité interassociatif sur la santé, Christian Saout, et les professeurs Bernard Charbonnel et Dominique Bertrand.
Le journal relève notamment que les rapporteurs « proposent que les maladies prioritaires soient le diabète, les pathologies cardio-vasculaires, l’asthme et le VIH. [Ils] ne considèrent pas l’éducation thérapeutique comme un nouveau métier, mais souhaitent l’acquisition de compétences spécifiques (qui) devront être exercées au sein d’une équipe soignante» ».

« L’homme peut-il supporter un voyage vers Mars ? »
Le Figaro
Le Figaro remarque en effet que « pour se rendre sur Mars, il faut compter près de 3 ans de voyage aller-retour et être capable de vivre en vase clos pendant tout ce temps, dans des conditions extrêmes ».
Le journal s’interroge : « Comment les hommes réagiront-ils lorsque notre planète ne sera plus qu’un minuscule point lumineux dans le ciel, quand les communications avec «le sol» mettront un quart d’heure avant de leur parvenir et qu’ils ne devront plus compter que sur eux pour gérer les imprévus et les situations de crise (accident, maladie, problèmes relationnels ou psychologiques…) ? ».
Le quotidien indique que « lors des entretiens de médecine aérospatiale qui se sont tenus cet été à Megève (Haute-Savoie), l’astronaute Jean-François Clervoy et son frère Patrick, psychiatre au service de santé des armées, ont abordé ces questions ».
Le Figaro relève que « le retour d’expérience repose, pour l’instant, sur les missions spatiales passées mais aussi sur les patrouilles des sous-marins nucléaires stratégiques qui durent en moyenne 3 mois ainsi que sur les expéditions de scientifiques dans les lointaines Terres australes et antarctiques françaises ».
Le quotidien note que « selon les frères Clervoy, l’équipage idéal se compose de 4 à 9 personnes afin de reproduire une «microsociété». Trois couples leur paraît être le bon équilibre numérique afin d’instaurer une harmonie de groupe. […] La configuration «sous-marin nucléaire», avec sa forte hiérarchie militaire où un recours à la force permet de résoudre un conflit majeur entre individus, ne peut être reproduite dans l’espace ».
Le journal relève par ailleurs que « la fréquence des attitudes obsessionnelles ou paranoïaques lors des séjours dans les Taaf amène l’hivernant, comme le futur spationaute au long cours, à se demander : «Qu’est ce que je suis venu faire ici ?» ».
Le Figaro indique que « parmi les possibilités de réponses à ces comportements, la créativité reste tributaire du contexte très technique de la mission. Celle-ci demande aux spationautes d’appliquer des procédures préétablies et longuement répétées au simulateur. Pas d’improvisation possible, ni d’épanouissement ».
« Or, cette faculté de créer apparaît essentielle à Jean-François Clervoy », remarque le journal.
Le quotidien aborde une « autre contrainte », rappelant que « tout rapatriement d’urgence est exclu ».

05 09 08

Absence de lien confirmée entre autisme et vaccination ROR
Le Parisien
Le Parisien fait savoir sur quelques lignes qu’« une étude américaine vient de confirmer l’absence de lien entre l’autisme et le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ».
Le journal estime que ces « résultats pourraient permettre de revenir à un taux normal de vaccination ».

10 09 08

« Le mal-être surmédicalisé »
Le Monde
Le Monde indique qu’« une enquête lancée par le département universitaire de médecine générale de la faculté de Rouen, présentée [aujourd’hui] à Paris lors du Congrès international d’épidémiologie, apporte un éclairage instructif sur les « obstacles perçus par les médecins généralistes dans la prise en charge des patients dépressifs » ».
Le journal note ainsi : « Réalisée par questionnaire auprès de 2 000 médecins dans 4 régions du Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais), l’enquête révèle que seulement 28 % des généralistes connaissent l’existence des guides de pratique clinique de la dépression, et qu’à peine un praticien sur cinq a effectué un stage de psychiatrie au cours de sa formation initiale ».
Le quotidien ajoute que « pour soigner leurs patients, 47 % des médecins disent se heurter à « l’insuffisance et aux difficultés d’accès des services spécialisés » ».
« Pas étonnant, dans ces conditions, que le médicament soit la principale approche thérapeutique (94,8 % des médecins interrogés déclarent y avoir recours « souvent » ou « toujours »), suivie, loin derrière, par les thérapies comportementales et cognitives (44,3 %), les psychothérapies conventionnelles (35,7 %) ou les groupes d’entraide (12,6 %) », continue Le Monde.
Le journal cite cette étude, qui indique notamment que « la qualité de la prise en charge du patient dépressif passe par une formation adaptée et par l’amélioration des circuits de soins ».
Le quotidien constate cependant qu’« entre des généralistes qui n’ont ni le temps ni la formation suffisante pour proposer autre chose que du Lexomil ou du Prozac, des patients pour lesquels le médicament s’avère la solution la plus économique financièrement et moralement, une industrie pharmaceutique qui ne relâche pas sa pression marketing, des psychiatres très mal répartis géographiquement et des pouvoirs publics qui n’entendent pas ouvrir le dossier du remboursement des thérapies non médicamenteuses, la consommation de psychotropes a encore de beaux jours devant elle ».

« Souffrir au travail », ou « le cri d’alarme d’un médecin du travail »
Le Parisien
Le Parisien publie un entretien avec le médecin du travail Dominique Huez, qui, dans son ouvrage « Souffrir au travail » (Editions Privé), « dresse un état des lieux plus qu’inquiétant de la santé en milieu professionnel ».
Le journal note en effet que « selon ce médecin en poste depuis 25 ans à la centrale nucléaire de Chinon, le nombre de suicides liés au travail en France est bien supérieur aux données officielles ».
Dominique Huez déclare ainsi : « Je pense que dans 25 à 50 % des suicides, le travail est un élément explicatif direct et essentiel. Cela signifie que 3 000 suicides par an sont liés au travail. […] Or, depuis 4 ou 5 ans, seuls 5 cas de suicides, peut-être 10, ont été reconnus comme des accidents du travail et aucun en maladie professionnelle ».
Le praticien ajoute que « devant la question d’un suicide, les médecins du travail doivent retourner à leurs dossiers et essayer de comprendre », ou encore note que « les numéros verts fonctionnent comme un confessionnal et n’ont aucune utilité d’un point de vue médical ».
Dominique Huez estime que « la médecine du travail est au bout d’un cycle. On ne peut pas rester avec un système géré et dirigé majoritairement par les employeurs. Un nouveau cadre doit être défini et il y a urgence ».

11 09 08

La ritaline pour « prévenir les chutes des seniors »
Sciences et Avenir, septembre 2008
Sciences et Avenir remarque que « la ritaline, habituellement prescrite pour limiter l’hyperactivité des enfants, pourrait curieusement aussi prévenir les chutes des seniors ».
Le mensuel indique en effet que « selon une étude parue dans The Journal of American Geriatrics Society, des médecins de l’université de Tel Aviv ont démontré qu’une seule dose de ce médicament a permis de mieux assurer la marche de personnes âgées et donc de réduire le risque de chutes ».

16 09 08

Une médecin « au chevet du travail »
Le Monde
Le Monde brosse le portrait de Marie Pezé, observant : « Soigner la souffrance des salariés, et d’abord la comprendre : une mission que ce médecin s’est assignée, en pionnière, depuis 11 ans ».
« Elle en a tiré un livre terrible », indique le journal (« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », Village mondial).
Le quotidien décrit ainsi le bureau de la psychanalyste et docteur en psychologie, « bourré de dynamite » avec « des dizaines de dossiers sur des femmes et des hommes essorés par le boulot : secrétaires harcelées, ouvrières soumises à des cadences infernales, cadres rongés par des pulsions suicidaires… Déballés sur la place publique, ces récits feraient voler en éclats la réputation de nombreux groupes ».
Le Monde explique qu’à partir des années 1990, « Marie Pezé réalise que l’organisation du travail peut être « pathogène ». Au-delà de quelques hiérarques retors sévissant ici et là, le fond du problème, selon elle, se situe dans « l’idéologie managériale » qui se propage dans le monde de l’entreprise. Les salariés sont de plus en plus seuls et assujettis à des objectifs qu’ils ne peuvent pas atteindre ».
Le journal note que « dans sa pratique quotidienne, Marie Pezé a tricoté un réseau avec toutes sortes de partenaires : inspecteur du travail, médecin traitant, caisse primaire d’assurance-maladie… […] Pour enrichir sa réflexion sur la prise en charge des patients, elle s’implique dans un petit groupe informel qui réunit divers spécialistes : avocat, médecin du travail, etc. ».
« Aujourd’hui, une vingtaine de consultations existent en France, calquées, peu ou prou, sur le modèle de la structure fondée à Nanterre. Marie Pezé a ouvert une voie », observe le quotidien.

17 09 08

« L’état de conscience se lit dans le cerveau »
Science et Vie, septembre 2008
Science et Vie indique en effet que « selon des chercheurs de l’université de Liège, en Belgique, on pourrait déterminer l’état de conscience d’un patient en observant sa carte cérébrale ».
Le magazine explique qu’« il suffirait d’observer le niveau d’activité d’un réseau neuronal bien connu des chercheurs : celui qui est actif lorsque nous sommes perdus dans nos pensées, lors des rêves éveillés ».
Le mensuel relève ainsi que « Steven Laureys, Mélanie Boly et leurs collègues, qui ont présenté leurs travaux à la dernière conférence de la Société européenne de neurologie, à Nice, ont mesuré l’activité cérébrale de 13 patients ayant différents niveaux de conscience : conscience minimale, coma, état végétatif et mort cérébrale ».
Science et Vie observe que « chez les patients ayant un minimum de conscience, le réseau présente 90 % de son activité normale, tandis que chez les patients dans le coma et en état végétatif, il ne fonctionne qu’à 65 %. Et il ne fonctionne plus en cas de mort cérébrale ».
« Un outil précieux pour les médecins lorsqu’ils doivent décider s’il faut ou non le maintenir en vie », remarque le magazine.

18 09 08

« Votre santé dépend de celle de vos parents »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien indique en effet que « pour la première fois, une étude publiée par l’Insee établit un lien très net entre l’état de santé des seniors et la vie de leurs propres parents, en fonction de leur longévité et de leur statut économique ».
Le quotidien relève que « si l’impact du statut économique et social ne surprend pas a priori (plus on est aisé, plus on se soigne, plus nos enfants sont soignés…), les détails de l’étude révèlent une différence d’influence surprenante de la mère ou du père ».
Le journal explique que « c’est le statut socio-économique maternel qui joue sur notre état de santé à l’âge mûr : les seniors dont les mamans étaient ouvrières sont en moins bonne forme que ceux dont la mère a fait des études ».
« A l’inverse, c’est la longévité du père qui influe, bien davantage que le métier qu’il exerçait. Les sexagénaires dont les pères sont d’heureux nonagénaires sont généralement en meilleure santé que ceux dont le père est déjà décédé », poursuit Le Parisien.
Le quotidien cite l’un des auteurs de l’étude, Alain Trannoy, chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, qui indique que « les prédispositions génétiques jouent mais pas tant que ça. […] D’autres transmissions majeures entrent en jeu. Les conditions de vie communes dans l’enfance : une bonne alimentation familiale ou, au contraire, une exposition au saturnisme impactent durablement l’enfant qui va vieillir ».
Le chercheur ajoute que « les parents – surtout les mères – qui se soignent, se surveillent ont souvent transmis ces habitudes à leur descendance ».

19 09 08

La mission « fin de vie » en visite au Royaume-Uni, « pays des soins palliatifs »
La Croix
La Croix remarque en effet, sur près d’une page, que « les députés français, chargés d’évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie, se sont rendus au Royaume-Uni, où l’euthanasie est proscrite et les soins palliatifs développés ».
Le journal explique que les députés « ont voulu aller voir de plus près de quelle manière l’Angleterre, qui en a fait une de ses priorités de santé publique, organise, finance et développe son système de soins palliatifs ».
Le quotidien relève qu’« alors qu’environ 500.000 personnes meurent chaque année en Angleterre et au pays de Galles, ce nombre devrait s’accroître pour atteindre les 590.000 personnes par an en 2030. Or, contrairement à ce que souhaite la majorité des citoyens anglais (entre 56% et 74%, selon les études citées par le ministère), désireux de mourir chez eux, 58% des décès ont lieu à l’hôpital ».
La Croix note en outre que « l’accès aux soins palliatifs est très inégal sur le territoire britannique », et explique que le gouvernement « s’est fixé 3 objectifs : permettre à ceux qui le souhaitent de mourir à domicile dans de bonnes conditions, mieux respecter les croyances personnelles et garantir, partout dans le pays, l’accès à un accompagnement de qualité ».
Le journal relève que les députés, « convaincus, qu’il n’est pas opportun de légaliser l’euthanasie en France, […] savent que le développement des soins palliatifs est crucial et qu’il faut des moyens ».

« L’IVG reste un «droit fragile» »
Le Parisien
Le Parisien observe que « sur les 27 nations de l’Union européenne, la France fait partie des 16 pays où une femme peut se faire avorter si elle le demande ».
« Pour autant, ce n’est pas un hasard si le Mouvement français pour le planning familial organise, aujourd’hui et demain, un grand colloque à la Mutualité sur le droit à l’avortement en Europe », remarque le journal.
« Ici comme ailleurs, les militantes savent que ce droit est fragile », continue Le Parisien.
Le quotidien relève ainsi que « les centres où se pratique l’IVG disparaissent les uns après les autres, à la faveur de la réforme hospitalière et des regroupements de services ».
« Mais surtout, […] c’est le discours ambiant sur «la souffrance» des femmes qui apparaît dangereuse aux militantes. […] L’idée qu’avorter est forcément traumatisant est d’ailleurs intégrée par un nombre croissant de médecins, lesquels, trop souvent, inventent des freins que n’impose pas la loi », ajoute le journal.

Une machine reliée au cerveau pour faire « reparler les patients devenus muets »
Science et Vie, septembre 2008
Science et Vie s’intéresse au « pari que Franck Guenther (Boston, Etats-Unis) pense gagner d’ici à 5 ans », à savoir faire « reparler les patients devenus muets » après un accident vasculaire cérébral ou de voiture.
Le magazine explique ainsi dans un court article que le chercheur entend « transformer les pensées en paroles, grâce à un système sophistiqué d’électrode couplée à un ordinateur, lui-même relié à un synthétiseur ! ».
Le mensuel note qu’« après quelques mois d’entraînement, un de ses patients émet déjà plusieurs voyelles ».
Science et Vie précise que « l’électrode, implantée dans le cortex moteur de la parole, capte une cinquantaine de signaux émis lorsque le malade essaye de parler. Un logiciel capte ces signaux nerveux qui contrôlent la contraction des muscles de la bouche et les convertit en sons, ensuite restitués par un synthétiseur ».
Le magazine cite Franck Guenther, qui estime qu’« à terme, ce dispositif devrait permettre de refaire parler les patients avec des mots complets ».

22 09 08

Cancer : « Faut-il dire la vérité à la famille d’un malade ? »
La Croix
Pierre Bienvault note dans La Croix que « pour sa première saisine, le nouveau comité d’éthique de la Ligue contre le cancer s’est penché sur un cas concret : celui d’un patient en échec thérapeutique qui demande aux médecins de ne rien dire à son épouse désireuse pourtant de connaître la vérité ».
Le journaliste indique qu’un « premier débat a eu lieu [vendredi] autour de ce cas difficile », relevant que « deux positions ont émergé : l’une favorable à une information de l’épouse, l’autre à un respect de la volonté de son mari ».
« La majorité des orateurs est toutefois parvenue à s’accorder sur un point : la nécessité de ne pas agir dans l’urgence », ajoute Pierre Bienvault.
Le journaliste cite notamment le psychologue et psychanalyste Alain Bouregba, qui a déclaré : « On se rend compte que les familles ont souvent elles-mêmes la réponse mais que celle-ci leur est douloureuse. Elles n’osent pas formuler cette réponse et préfèrent que le soignant le fasse à leur place ».

« Schizophrénie précoce : des anomalies vues en imagerie »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « les chercheurs du CEA et de l’Inserm, en partenariat avec l’Institut de psychiatrie de Londres, viennent de montrer que le cortex du lobe temporal du cerveau d’adolescents atteints de schizophrénie présente des anomalies anatomiques ».
Le journal explique que les chercheurs « ont analysé les bases de données contenant les IRM anatomiques d’une cinquantaine d’adolescents schizophrènes, ainsi que d’une cinquantaine d’adolescents sains ».
« Ils ont pu mettre en évidence une diminution de la surface du sillon collatéral au niveau du lobe temporal », relève le quotidien.
Le Figaro précise que « cette particularité semble présente depuis le début de la maladie, puisque aucune relation avec la durée de l’affection ou les traitements n’a été mise en évidence ».

23 09 08

« La dépression touche de plus en plus de Français »
Le Parisien, Libération, Le Figaro
Le Parisien note en effet : « Tristesse, manque d’intérêt pour tout, problèmes de sommeil, fatigue, perte de poids… Ces symptômes, de nombreux Français les connaissent ».
Le journal fait savoir que « dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’InVS révèle que ces épisodes dépressifs majeurs touchent de 5 à 8 % des adultes, dont 2 à 3 % dans des formes très sévères ».
Le quotidien ajoute que « les EDM sont bien plus importants en région parisienne, où le taux de prévalence est de 11,7 % et sont deux fois plus fréquents chez les femmes ».
Libération consacre pour sa part une page à la « spirale de la dépression », observant que « 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année ».
Le journal relève que selon l’InVS, « plus d’une personne sur 12 a connu dans l’année écoulée un «épisode dépressif majeur». Un taux impressionnant, mais à prendre avec un certain recul ».
Libération remarque que « sans avoir les trois caractéristiques de l’EDM [signe de tristesse, avec un critère de durée et d’intensité], on peut présenter une ou deux des caractéristiques. Et là, cela fait encore plus de personnes : ces états, baptisés «subsyndromiques», touchent près de 19 % de la population ».
Le quotidien constate en outre qu’« il y a des habitués […] : 48 % des personnes qui ont présenté un épisode dépressif ont déjà eu au moins deux épisodes dépressifs tandis que 37 % n’ont souffert que d’un seul épisode ».
« Ils sont chroniques chez 15 % des personnes interrogées. […] Ce qui fait près de 4 millions de déprimés chroniques en France », continue le journal.
Libération livre un entretien avec Franck Chaumont, psychiatre des hôpitaux en Ile-de-France, qui remarque que « l’on crée de grandes catégories sanitaires : cette fois, c’est la dépression. Si on me demande si je vois dans ma pratique beaucoup plus de gens déprimés, je réponds que non. Mais je vois beaucoup plus de gens qui disent qu’ils sont déprimés ».
« Cette catégorie me paraît confuse. […] Ce qui est sûr, c’est que cela va servir de support à de grandes campagnes sur la dépression. Des budgets sont dégagés, et au final… beaucoup de médicaments sont prescrits », poursuit le psychiatre, qui note qu’« on observe la société sous l’angle de la santé mentale. […] C’est une manière limitée de regarder l’homme ».
De son côté, Le Figaro s’interroge : « A quel moment faut-il se soigner ? ».
Le journal cite Christine Chan Chee, de l’InVS, qui a coordonné ce BEH, et qui note que « l’épidémiologie psychiatrique est encore nouvelle en France ».
« On peut s’en étonner quand on sait […] qu’en 2020, [la dépression] devrait être la deuxième maladie la plus fréquente dans notre pays », observe Le Figaro.
Le quotidien explique que « le profane doit apprendre à faire la part des choses entre une vague tristesse et un EDM ».
Le journal se penche en outre sur ces « nouveaux médicaments contre la dépression », relevant que « des dérivés de la mélatonine, une hormone à la réputation jadis sulfureuse, arrivent prochainement sur le marché ».  (BEH disponible sur le site de l’InVS)

En Allemagne, « les médecins veulent que les fumeurs soient traités comme les drogués »
Libération
Libération constate en effet que la « Chambre allemande des médecins demande à ce que les caisses de maladie reconnaissent [les fumeurs] officiellement comme [malades] afin de pouvoir mieux les «soigner» ».
Le quotidien cite ainsi le corps médical allemand, selon lequel « entre la moitié et les deux tiers des fumeurs sont des malades confrontés à un problème de dépendance. Considérer le tabac comme un fait de société, dont on peut se sortir avec la seule volonté, est totalement inadapté ».
Ces médecins « souhaitent que se développe en Allemagne une aide spécifique aux personnes dépendantes du tabac ».
Le journal observe qu’« un tiers des adultes et 20 % des adolescents fument outre-Rhin. 140 000 fumeurs meurent chaque année de tabagisme. Sur les 2 100 cliniques et hôpitaux du pays, une poignée seulement propose des programmes permettant aux fumeurs de décrocher ».
Libération remarque cependant que « la Chambre des médecins a touché là un nerf à vif de la société allemande qui rechigne particulièrement à s’arrêter de fumer. Les lois antitabac adoptées en début d’année par la plupart des Länder pour répondre aux exigences de la Commission européenne ont dressé des centaines de cafetiers et nombre de fumeurs sur les barricades ».

26 09 08

Bizutage : ouverture d’une enquête interne à la faculté de médecine d’Amiens
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien indique en bref qu’« une enquête interne a été lancée hier à la faculté de médecine d’Amiens sur une affaire de bizutage ».
Le journal explique qu’« après la diffusion hier matin sur RTL d’un reportage faisant état d’humiliations pratiquées par des redoublants sur des étudiants en première année dans l’amphithéâtre de la fac, la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse avait aussitôt souhaité qu’une enquête soit diligentée ».
Le quotidien relève que « selon le recteur de l’académie d’Amiens, Ahmed Charaï, «des manifestations de mauvais goût auraient eu lieu», ce que l’on appelle «le folklore carabin», mais les faits de bizutage «ne seraient pas avérés» ».
L’Humanité consacre également quelques lignes à cette enquête interne, précisant que « les policiers ont, de leur côté, commencé leurs investigations ».
Le journal note que le reportage de RTL « fait état d’humiliations, notamment à caractère sexuel, pratiquées par des redoublants sur des étudiants en première année dans l’amphithéâtre de la faculté de médecine, sans réaction des professeurs ».
L’Humanité cite également Valérie Pécresse, qui a rappelé que « les pratiques de bizutage sont désormais interdites par la loi ».
Le quotidien indique que « le doyen de la faculté a déclaré ne pas être au courant de telles pratiques, estimant qu’il n’y avait «rien de tel» dans l’établissement ».

29 0908

« Les nouveaux remèdes antifatigue »
Le Parisien
Le Parisien s’intéresse aux « nouveaux remèdes antifatigue ».
Le journal observe en effet : « Un mois à peine après la rentrée, vous vous sentez déjà fatigué ? Vos enfants aussi ont du mal le matin ? Pas de souci : il existe aujourd’hui de nouvelles armes pour se requinquer… avant d’affronter les infections de l’hiver ».
Le quotidien conseille notamment de « faire germer des graines ».
Le Parisien explique ainsi que « les graines germées sont bourrées de vitamines et d’acides aminés. Car la germination a pour effet de transformer et de multiplier par 100 ou 200 le taux en vitamines, minéraux et oligo-éléments des graines sèches. […] En quatre jours, vous faites votre récolte et en parsemez vos salades et potages ».
Le journal aborde en outre le lait de jument, « la nouvelle cure de jouvence à la mode ».
Le quotidien indique que ce lait, « très proche de celui de la femme, est conseillé pour lutter contre le stress et la fatigue ou lors d’une convalescence. Une très forte concentration en vitamine C et la présence d’un puissant antimicrobien en font un bon stimulant des défenses immunitaires ».
Le Parisien conseille également le quinoa, « une des plantes les plus nutritives du monde », et invite ses lecteurs à « respirer par le ventre ».
« Une fonction vitale à laquelle on ne pense guère. Et pourtant, bien respirer est essentiel à notre forme », note le journal.

Les personnes impulsives « risquent plus de tomber dans l’addiction à la cocaïne »
La Recherche, septembre 2008
La Recherche indique en effet que « les personnalités impulsives – qui réagissent sans réfléchir – risquent plus de tomber dans l’addiction à la cocaïne que celles réagissant seulement à des sensations nouvelles ».
Le mensuel note que selon une étude chez le rat, publiée dans Science (D. Belin et al., Science, 320, 1352, 2008), « 15 % à 20 % de rats deviennent dépendants lorsqu’ils peuvent consommer de la cocaïne, un taux comparable à celui trouvé chez l’homme ».
Le magazine explique que « l’expérience a été réalisée chez 23 rats répartis en quatre groupes selon leur comportement face aux drogues, très impulsif, peu impulsif, très réactif, peu réactif ».
« Seul le groupe des très impulsifs présentait les caractéristiques d’une dépendance avérée après 40 jours de consommation », observe La Recherche.

30 09 08

Des médecins étudient les expériences de « sortie du corps »
Courrier International, numéro 934
Courrier International retranscrit un article de la BBC, qui indique que « des médecins de 25 hôpitaux britanniques et américains vont étudier 1 500 cas de patients ayant échappé de peu à la mort afin de vérifier si des personnes dont le coeur a cessé de battre ou qui ne présentent aucune activité cérébrale sont susceptibles d’avoir des expériences de «sortie du corps» ».
La chaîne britannique précise que « cette étude durera 3 ans et sera coordonnée par l’université de Southampton ».
La BBC rappelle ainsi que « certains patients ayant frôlé la mort affirment avoir vu un tunnel ou une vive lumière, d’autres se souviennent avoir observé le personnel chirurgical depuis le plafond de la salle d’opération ».
L’article note que « c’est pourquoi il a été prévu, entre autres, d’installer spécialement des étagères dans les salles de réanimation et d’y placer des images qui ne pourront être vues que depuis le plafond ».
La responsable de l’étude, le Dr Sam Parnia, déclare : « Si l’on peut démontrer que la conscience perdure après la cessation de l’activité cérébrale, cela pourrait éventuellement signifier que la conscience est une entité distincte ».
« Et si personne ne voit ces images, cela prouvera qu’il ne s’agit que d’illusions et de faux souvenirs », poursuit le médecin réanimateur.
Ce dernier ajoute que « ce que ressentent les gens pendant une période d’arrêt cardiaque offre une fenêtre de compréhension unique sur ce que chacun d’entre nous pourrait éprouver durant le processus de sa propre mort ».


Revue de presse – Février 2008

Revue de presse – Février 2008


Source Mediscoop

01 02 08
« Le plan Alzheimer coûtera 1,5 milliard sur cinq ans »
Les Echos, La Tribune
Les Echos observent qu’« avec un mois de retard, Nicolas Sarkozy présente aujourd’hui à Nice le plan Alzheimer, très attendu par les associations et les professionnels ».
Le journal relève qu’« il s’agit du troisième plan en 6 ans. […] Celui-ci se veut nettement plus ambitieux. Il a été élaboré sur la base des travaux de la commission présidée par le Pr Joël Ménard, qui avait remis à l’automne au chef de l’Etat un vaste éventail de remèdes concrets à tous les niveaux – recherche, soins, accompagnement – sans se prononcer sur le coût et le financement de ces actions ».
Les Echos indiquent que « le plan, qui comprend une dizaine de mesures phares (une quarantaine en tout), représentera un investissement d’un peu plus de 1,5 milliard d’euros».
« A l’horizon 2012, le coût annuel sera supérieur à 400 millions d’euros par an, soit la moitié des 850 millions d’euros d’économies devant être générées par les franchises non remboursées sur les soins », poursuit le quotidien. Le journal précise que « parmi les décisions phares (et les plus coûteuses) au niveau de la prise en charge des malades, figure la création de 30 000 places Alzheimer en maison de retraite dans des unités de soins spécialisées qui font aujourd’hui cruellement défaut. Les solutions d’accueil temporaire vont aussi être renforcées, à hauteur de plus de 15 000 places ».
Le quotidien ajoute qu’« un lieu unique d’information et de coordination sera créé dans chaque département. Les personnes les plus malades s’y verront proposer un référent pour assurer l’ensemble du suivi. Ce qui nécessitera des efforts de formation importants ».

La Tribune indique également que « Sarkozy présente à Nice le plan Alzheimer ». Le journal relève que « le chef de l’Etat devrait annoncer notamment le renforcement des consultations mémoire et la création d’un «forfait Alzheimer» à l’intention des médecins traitants ».
04 02 08
« Mise en garde de la FDA sur le Champix ® »
La Tribune
La Tribune indique que « selon la FDA, il apparaît de plus en plus probable que le traitement de sevrage tabagique Champix ® de l’américain Pfizer entraîne des manifestations 1/20 psychiatriques graves, et notamment des suicides ».
Le journal rappelle que « Pfizer a déjà adapté l’étiquetage des boîtes, en mentionnant ces risques ».

Maladie d’Alzheimer : « Le temps, de l’action est venu »
La Croix, La Tribune, L’Humanité
La Croix consacre à son tour un article au plan 2008-2012 contre Alzheimer, présenté par Nicolas Sarkozy, qui « vise à améliorer la qualité de vie des malades et des aidants, tout en stimulant la recherche ». Le journal retient que ce plan, « financé par les franchises médicales, bénéficiera sur 5 ans de 1,6 milliard d’euros, dont 300 millions dès 2008 ».
Le quotidien cite le chef de l’Etat, qui a notamment déclaré : « Je veux que la France soit exemplaire dans la recherche sur cette maladie et dans le traitement des malades. Le temps de l’action est venu ».
La Croix observe que « la première ambition du plan est d’améliorer la qualité de vie des malades et de ceux qui les aident au quotidien », ou encore relève que « comme cela était attendu, un effort particulier devra être mené pour améliorer l’annonce de la maladie ».
Le journal ajoute que « comme prévu, chaque malade pourra disposer d’une «carte de soins et d’information» mentionnant les coordonnées de ses proches et de ses médecins et expliquant la maladie et les traitements en cours ».
« Soumise au secret médical, elle pourra être utilisée par les professionnels de santé amenés à prendre en charge un malade en urgence », poursuit le quotidien. La Croix relève que « l’association France Alzheimer estime que ce plan comporte des «avancées significatives», mais reste «prudente» en attendant sa mise en oeuvre effective ».
« De son côté, le Synerpa, la première fédération de maisons de retraite privées, souligne qu’en termes de création de places et de renforcement de personnel, les annonces faites Nicolas Sarkozy correspondent «exactement» au plan solidarité grand âge annoncé en 2006 par le gouvernement Villepin », continue le journal.
La Tribune aborde également ce plan Alzheimer. Le journal relève entre autres que le président de la République « a annoncé la création d’une «fondation de coopération scientifique» chargée de fédérer la recherche. Une enveloppe de 200 millions d’euros supplémentaire sur 5 ans, directement financés par le budget de l’Etat, y sera consacrée ».
L’Humanité retient pour sa part qu’« alors que le chef de l’Etat affirme financer son plan Alzheimer avec les franchises, les opposants dénoncent «une logique purement financière».

2/20
05 02 08
« Un ronfleur qui ressasse sa colère est en mauvaise santé »Le Monde
Sandrine Blanchard observe dans Le Monde que « dans le domaine de la santé, certains travaux scientifiques ne laissent pas d’étonner ». La journaliste revient ainsi sur cette étude sur « l’impact de la colère enfouie et du
ressentiment sur la mortalité au sein des couples », parue dans le Journal of Family Communication.
Sandrine Blanchard note que « des chercheurs américains ont, de 1971 à 1988, étudié les relations intimes de 192 couples issus de la classe moyenne d’une petite ville du Michigan.
Leurs conclusions ? « Les ménages qui ne parviennent pas à exprimer leur colère ont un taux de mortalité deux fois plus important que ceux où au moins un partenaire extériorise » ». La journaliste se penche en outre sur une étude publiée dans les Archives of Internal Medicine.
« Réalisée en Corée du Sud sur 4 270 personnes de 2001 à 2003, elle affirme que les ronfleurs ont plus de risque de développer une bronchite chronique », indique Sandrine Blanchard.
La journaliste précise : « Au moins 25 % de risques supplémentaires pour ceux qui ronflent six fois par semaine et 68 % pour ceux qui ronflent tous les jours ! Le pire : être ronfleur, non-fumeur et en surpoids ». Sandrine Blanchard remarque que « les chercheurs sud-coréens ont des chiffres mais pas d’explication : « Le mécanisme liant ronflement et bronchique chronique reste largement inconnu… » ».

06 02 08
L’Afssaps met en garde contre la prescription à des enfants ou des adolescents d’antidépresseurs Le Parisien, Le Monde
Le Parisien fait savoir que « l’Afssaps a lancé hier une mise en garde contre la prescription à des enfants ou des adolescents d’antidépresseurs comme le Prozac ® sans surveillance médicale stricte et sans association avec une psychothérapie ». Le journal observe que « pas moins de 10 000 enfants et 30 000 adolescents, soit un cinquième de ceux souffrant de dépression, sont traités chaque année par antidépresseur ». Le Monde remarque également que « l’Afssaps durcit ses recommandations dans la prise en charge de la dépression ».
Le quotidien indique qu’« outre le risque de comportement suicidaire et agressif déjà mis en évidence, l’Afssaps s’inquiète « des effets délétères de la fluoxétine sur la croissance et la maturation sexuelle, en particulier des atteintes testiculaires irréversibles », apparus lors d’une étude préclinique chez le rat juvénile ».
Le journal précise que « deux nouvelles recommandations sont faites aux professionnels de santé. Ainsi, il est préférable que la prescription de fluoxétine chez l’enfant « pendant les périodes pré- et péripubère » soit effectuée « par un psychiatre ou pédopsychiatre » et accompagnée d' »un suivi de la croissance et du développement pubertaire » ».
« Chez l’adolescent, « pendant la période postpubère », la prescription peut être effectuée par un généraliste avec un suivi « similaire à celui recommandé pour l’adulte » », poursuit Le Monde.

« L’assurance maladie rechigne à admettre la réalité des suicides au travail » Libération
Libération aborde le cas d’un homme qui « s’est pendu dans les toilettes de [son] entreprise », l’été dernier.
Le journal observe que sa compagne « a du mal à contenir ses larmes. […] La CPAM refuse de reconnaître le suicide de son compagnon en accident du travail, et donc de prendre en charge son décès ».
« Des médecins qui avaient suivi son conjoint et différents rapports d’enquêtes avaient pourtant établi des liens entre le suicide et le travail », ajoute le quotidien. Libération note que « la scène n’a rien d’unique : les familles de salariés qui se sont donné la mort au travail doivent souvent batailler pour contester la première décision des CPAM qui, régulièrement, en rejettent la prise en charge ». Le journal relève que « pourtant, une circulaire de la CNAMTS adressée en novembre 2007 aux directions de son réseau rappelle sans équivoque le principe de présomption d’imputabilité, constamment réaffirmé par la jurisprudence ».
Libération indique ainsi que « lorsque le suicide intervient durant le temps et sur le lieu du travail, il doit être reconnu comme accident du travail, sauf si la CPAM peut «établir que les conditions de travail n’ont joué strictement aucun rôle dans la survenue du décès, autrement dit que le décès est dû à une cause totalement étrangère au travail» ». Le quotidien remarque que « fortement symbolique pour les proches des victimes, la reconnaissance d’un suicide en accident du travail a aussi d’importantes conséquences financières : le conjoint a alors droit à une rente viagère égale à 40 % du salaire annuel du compagnon décédé ».
Le journal cite Pierre Chiaradia, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés, qui indique qu’« il y a un souci de formation des agents et une insuffisante collaboration entre les services administratifs et médicaux des CPAM ».

« Un embryon créé in vitro avec trois parents »
Le Figaro
Le Figaro indique que « des chercheurs de l’université de Newcastle (Angleterre) ont créé un embryon humain comprenant l’ADN d’une femme et d’un homme ainsi que les mitochondries d’une autre femme ».
Le journal note que ces chercheurs « seraient ainsi parvenus à remplacer les mitochondries endommagées de la mère par celles en bonne santé de l’autre femme. Les embryons se sont développés pendant 5 jours, et ont ensuite été détruits ». Le quotidien précise que « les chercheurs ont utilisé 10 embryons qui n’étaient pas utilisables pour la FIV », et relève que « cette avancée […] n’a pas encore fait l’objet d’une publication scientifique ».
Le Figaro observe que « cette première scientifique pourrait, selon les chercheurs, permettre de lutter contre la transmission de maladies génétiques à l’enfant ». Le journal livre les propos du neurogénéticien Patrick Chinnery, qui « souligne que le bébé issu d’un tel embryon n’héritera que des caractéristiques de son père et de sa mère ».
Le Figaro cite en outre un membre du groupe de pression Comment on Reproductive Ethics, Josephine Quintavelle, qui estime pour sa part qu’« il s’agit d’une avancée très risquée et dangereuse et que les chercheurs se sont lancés dans de l’expérimentation sur l’homme ».

« La Cour de cassation reconnaît une existence à tout foetus » Le Parisien, Le Figaro, La Croix
Le Parisien consacre un article à « une décision qui pourrait aller bien plus loin qu’elle en a l’air ».
Le journal observe en effet qu’« hier, dans trois arrêts rendus par la première chambre civile, la Cour de cassation a jugé que, désormais, un foetus né sans vie pouvait être déclaré à l’état civil, quel que soit son poids ou la durée de la grossesse ». Le quotidien note que « jusque-là, l’enfant mort-né devait avoir atteint 4 mois et demi ou
peser plus de 500 g pour pouvoir être considéré comme une personne juridique et bénéficier d’obsèques ».
Le Parisien observe que « cette décision fait bouillir Chantal Birman, vice-présidente de l’Ancic (Association des centres d’interruption de grossesse et de contraception), qui la juge extrêmement dangereuse ». La responsable déclare ainsi : « C’est nier l’histoire de la grossesse qui se construit dans le temps. Les femmes ne peuvent pas vivre avec de tels cimetières dans la tête ! ». Le Figaro relève également qu’« un foetus né sans vie peut être déclaré à l’état civil ». Le journal retient que cet arrêt de la Cour de cassation « permet une meilleure définition du statut du foetus. Les parents pourront désormais lui donner un nom et organiser ses obsèques ».
« Les parents obtiennent aussi la possibilité de bénéficier de certains droits sociaux comme le droit au congé maternité », poursuit le quotidien.

Le Figaro note que « certaines associations comme celles des infirmières, médecins et professionnels de santé catholiques se réjouissent de cet arrêt ». La Croix remarque de son côté que « cette décision fera jurisprudence ».

08 02 2008
« Etat civil pour le foetus : la polémique s’installe » Le Figaro, Libération, La Croix, L’Humanité Le Figaro constate que la décision rendue par la Cour de cassation, qui « a permis à 3 familles plaignantes de donner un état civil à leurs bébés «mort-nés» alors que leur âge et leur poids étaient inférieurs aux 22 semaines et 500 g que l’OMS prévoit dans sa réglementation, […] repose la question du statut juridique du foetus ». Le quotidien remarque qu’il s’agit là d’une « façon d’interpeller le législateur et de le presser de donner un statut juridique au foetus ». Le journal relève cependant que cette décision « rouvre la controverse entre pro et antiavortement ».
Le Figaro observe que « le Mouvement français pour la planning familial se dit «scandalisé», sa secrétaire générale, Maïté Albagly, ayant déclaré qu’« on ouvre une brève [qui] peut, à la longue, mettre en cause l’avortement ».
« A l’inverse, pour Jean Goyard, le président de Droit de naître, qui milite pour le statut juridique de l’embryon au sein de sa mère, cet arrêt est «un bon pas, dans la bonne direction» », note le journal. Le Figaro revient sur « la notion floue d’être vivant », puis livre les propos du Pr Jean- François Mattei, pour qui « cet arrêt ne modifie pas la loi sur l’IVG ». Libération relève également que « la Cour de cassation relance le débat sur le statut du
foetus ». Le journal estime que cet arrêt « ouvre une brèche en faveur des anti-IVG ». Le quotidien note ainsi : « D’un côté, les catholiques à tendance traditionaliste applaudissent des deux mains, tout comme les associations anti-avortement. […] De l’autre bord, les défenseurs du droit à l’avortement, ou plus généralement du droit des femmes, crient au scandale ».
Libération remarque que « si cet arrêt de la Cour pose un tel problème de fond, c’est parce qu’il ignore le seuil des 22 semaines d’aménorrhée autour duquel le deuil périnatal s’organisait jusqu’à maintenant. […] Ce seuil n’existe pas par hasard. Il renvoie à la définition que l’OMS donne à l’enfant viable ».
« En faisant de la sorte fi d’un quelconque délai de gestation, la Cour de cassation ouvre le champ à tous ceux qui rêvent d’une consécration de l’embryon. Et son arrêt est évidemment sujet à récupération », poursuit le quotidien.
La Croix note aussi que « la Cour de cassation relance le débat sur le foetus ». Le quotidien observe que « se trouve reconnue la souffrance qu’entraîne la perte d’un enfant mort-né », ajoutant que « les juges ne créent pas pour autant un «statut de l’embryon», qui remettrait par exemple en cause le droit à l’avortement ».
De son côté, L’Humanité s’interroge : « L’embryon est-il une personne ? ». Le journal livre aussi les propos de Maïté Albagly, qui déclare : « Nous sommes consternés par cette décision. C’est une usine à gaz et on s’interroge sur le bruit de fond qu’il y a derrière ».
L’Humanité livre par ailleurs le point de vue de Martin Winckler, qui note qu’« on ne peut nier l’aspiration des parents à faire le deuil ».

« Un numéro d’écoute pour les jeunes parents » Le Parisien
Le Parisien indique sur près d’une page que « l’association Enfance et Partage lancera, lundi, un numéro vert afin d‘aider les mamans mais aussi les papas à faire face au grand bouleversement qu’est la naissance d’un enfant ».
Le journal observe en effet : « Perdre pied devant son bébé qui pleure, hurle ou fond en larmes parce que rien ni personne ne vous a préparé à un tel désarroi… Quel jeune parent n’est pas, un jour, passé par là ».
« C’est parce qu’il n’existe quasi aucun accompagnement pour faire face au chaos bouleversant de la sortie de la maternité » que l’association lance son service Allo Parents Bébé, note le quotidien. Le Parisien remarque en effet que « selon un sondage TNS Sofres, une femme sur deux est inquiète à l’idée de ne pas savoir pourquoi son bébé pleure et 36 % de celles qui sont mères pour la première fois redoutent de perdre leur calme ». (Numéro vert : 0800 00 34 56, et alloparentsbebe.org)

09 02 08
La fatigue, « la plainte la plus fréquemment exprimée dans une consultation de médecine générale » La Tribune
La Tribune observe sur sa page « bien-être » que « la fatigue est, avec la douleur, la plainte la plus fréquemment exprimée dans une consultation de médecine générale ». « Derrière se cachent de multiples situations, de la plus bénigne à la plus sérieuse », remarque le journal.
Le quotidien revient sur la fatigue « phénomène strictement normal quand elle sanctionne des erreurs comportementales », puis note que « la fatigue devient un vrai symptôme quand le patient s’en plaint, parce qu’elle persiste malgré le sommeil ». « Cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit l’expression d’une pathologie grave », précise La Tribune.
Le journal aborde ainsi différentes causes de fatigue, comme la prise de médicaments, un état dépressif ou « les causes organiques, c’est-à-dire toutes les maladies au cours desquelles une fatigue peut se manifester ».
La Tribune rappelle toutefois que la fatigue est « un symptôme qui peut accompagner la plupart des pathologies. […] L’examen clinique et les examens biologiques permettent généralement d’orienter rapidement le diagnostic ».
Le quotidien se penche en outre sur la fatigue chronique, dont la cause est « inconnue à ce jour » et contre laquelle « aucun traitement n’existe à ce jour ».

« Le jeûne est à la mode » Le Parisien, Libération
Le Parisien remarque en effet que « cette méthode pratiquée depuis la nuit des temps fait son grand retour chez les stressés de la vie urbaine ». « Partout en France, des milliers d’adeptes participent à des stages de jeûne pour soigner leur bien-être physique et mental », ajoute le journal. Dans le cadre du Salon du bien-être, à Paris, le quotidien cite « le pape du jeûne », Gisbert Bölling, créateur de l’association Jeûne et randonnée, qui estime que « c’est une question de bon sens ! Combien de médecins de famille disent encore à leurs patients «restez au chaud avec une bonne diète et vous irez mieux» ! » « Notre nature nous permet de faire des réserves pour l’hiver pour pallier les temps de disette. Mais maintenant que nous vivons dans l’abondance permanente, notre corps continue à stocker ces calories en trop », poursuit le responsable. Le Parisien précise toutefois à ses lecteurs : « Ne vous lancez pas sans surveillance médicale.
Le journal rappelle ainsi que « les contre-indications sont nombreuses : les femmes enceintes et allaitantes, les personnes sous traitement médical ou de plus de 65 ans, les patients atteints de maladies cardiovasculaires, de diabète… ».
De son côté, Libération note que « l’hiver, l’homme est un animal qui grossit. D’un à trois kilos en moyenne ».
Le quotidien cite Dominique-Adèle Cassuto, endocrinologue et nutritionniste, qui indique que « pour se protéger du froid, on a tendance à augmenter les quantités et privilégier les lipides ».
« Nos habitudes alimentaires sont le fruit de plusieurs siècles d’histoire collective. Le problème, c’est que notre mode de vie a changé. Entre le bureau, le métro et la maison, on a rarement froid pour la plupart d’entre nous. C’est donc par réflexe, par habitude, et pas parce qu’on en a besoin, qu’on mange plus l’hiver », continue la spécialiste.
Libération relève en outre qu’en hiver, « on se fatigue » et « on déprime », le journal relevant que « l’énergie semble avoir disparu avec la chaleur et la lumière du jour ».

12 02 08
Plan Alzheimer : « L’Académie de médecine s’inquiète »
La Croix
La Croix observe que l’Académie de médecine « déplore » le fait que « le plan Alzheimer du gouvernement n’ait prévu ni création d’une banque nationale de tissus humains ni mesures pour inciter au don de cerveaux ».
Le journal note que « la recherche sur le tissu cérébral pathologique est pourtant primordiale dans l’étude de la maladie ».
« Mais pour l’instant, les collections de cerveaux sont insuffisantes, tout spécialement de cerveaux sains servant de témoins », poursuit La Croix. Le quotidien observe ainsi que « sur les 130 cerveaux prélevés grâce aux associations, il n’y a que 3 cerveaux témoins quand il en faudrait 10 fois plus, estime l’Académie ».

Un film documentaire « a suscité une kyrielle de réactions dans la psychiatrie »
Libération
Libération revient sur la « sortie du très beau documentaire de Sandrine Bonnaire sur sa soeur autiste ».
Le quotidien constate que depuis 2 semaines, « une kyrielle de réactions a agité le monde de la psychiatrie publique. Des réactions de soutien, de colère, d’agacement, mais toutes sonnent comme des signaux d’alarme ». « Non pas une onde de choc, mais un vrai courant d’air, salutaire et un rien réconfortant », ajoute le journal.
Libération relève notamment que « Roselyne Bachelot a appelé la réalisatrice pour la rencontrer », la ministre déclarant : « Ce film de Sandrine Bonnaire est important, et je partage son combat. Mais je voudrais insister que ce n’est pas seulement un problème d’argent, ni de moyens. Aujourd’hui, des efforts sont faits, et le plan santé mental avance ».
Le journal cite le Pr Claude Got, « un des sages de la santé publique en France, [qui] se montre plus circonspect ».
Le spécialiste déclare ainsi : « J’ai lu dans Libération : « La psychiatrie publique est laissée à l’abandon ». Ce qui est inexact, si l’on n’explique pas pourquoi on a laissé la grande majorité des psychiatres se diriger vers un secteur privé plus rémunérateur, alors que nous avons le plus grand nombre de psychiatres par habitant en Europe ».
Libération relaie également la réaction du Dr Claude Jeangirard, fondateur de la clinique Le Chesnaie, « haut lieu de la psychothérapie institutionnelle », qui observe : « C’est le manque d’effectifs qui est directement la cause [de la situation de la psychiatrie publique]. Il y a autre chose qui nous atteint tous. La psychose, c’est indicible. La psychose est une impossibilité à dire… Et pourtant le psychotique est un être humain, il nous parle. […] Mais voilà, c’est toute la société qui n’entend rien ».

14 02 08
« Le plan Alzheimer ne fait pas l’unanimité »
La Croix, L’Humanité
La Croix indique en effet que « les professionnels de la prise en charge des personnes âgées jugent insuffisants les moyens alloués », qui sont de 1,6 milliard d’euros sur 5 ans. Le quotidien cite notamment Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées, qui remarque : « On ne peut que se féliciter que ce plan soit porté par le président de la République. [Mais] pour se mettre au niveau de nos voisins
européens, il faudrait doubler le nombre de professionnels au service des personnes âgées à domicile ou en établissements. Ce qui supposerait d’engager 5 à 6 milliards d’euros ». La Croix aborde un « autre sujet d’inquiétude : le reste à charge pour les malades et leurs familles », ou encore note : « Un point «positif», en revanche, est la volonté de «professionnaliser» tous les acteurs de la prise en charge, en particulier les soignants ». L’Humanité note aussi que « le compte n’y est pas », observant que « si le gouvernement prend en compte les demandes des familles et des personnels, les financements demeurent insuffisants ».

15 02 08
« Le téléphone portable stresse les tomates » Le Point numéro 1848
Le Point rend compte d’une « expérience inquiétante ». Le magazine indique en effet qu’« à l’université de Clermont-Ferrand, des chercheurs ont aspergé des plants de tomates avec des ondes électromagnétiques semblables à celles émises par le téléphone portable ».
« Après dix minutes de ce traitement, les «cobayes» se sont mis à produire des molécules de stress », observe l’hebdomadaire. Le Point cite Gérard Ledoigt, responsable de l’Equipe de recherche sur la transduction et l’autosurveillance cellulaire, qui a mené l’étude, qui note que « les plantes se sont défendues comme si elles avaient été blessées ou abîmées par du gel ou par une forte canicule ».
Le chercheur en biologie cellulaire relève que « jusqu’à présent, on n’imaginait pas que les ondes électromagnétiques pouvaient induire des modifications sur les cellules vivantes », et ajoute que « cellules végétales et humaines sont proches ». Le Point indique qu’« il y a quelques mois, l’Ertac a lancé une nouvelle étude, cette fois sur les cellules souches de la peau. Sauf que l’Agence d’évaluation de la recherche et de
l’enseignement a annoncé la dissolution du laboratoire… ».

18 02 08
« Les bars à oxygène débarquent » Le Parisien
Le Parisien indique en effet que ce « nouveau concept vient de débarquer à Paris après avoir déjà fait tourner la tête de tout le reste de la planète ». « Antifatigue, antistress, antidéprime, euphorisant et décontractant », le journal observe que « vendu comme un «remède» destiné aux citadins en manque de tonus, et de vitalité qui subissent au quotidien la pollution et le bouillonnement de la ville, le bar à oxygène promet un effet coup de fouet en 10 minutes d’inhalation ». Le quotidien explique que « pour inhaler l’oxygène, on utilise un humoir, petit embout de
plastique qu’on fixe sous le nez ». Le Parisien précise qu’on peut ainsi humer « de grandes rasades d’oxygène concentré à 95 %, là où dans l’air ambiant le taux normal ne dépasse jamais les 20 % », imprégnées de
diverses huiles essentielles.
Le journal livre « l’avis des médecins ». Le quotidien relève que « les spécialistes restent perplexes », remarquant : « Tout juste sait-on qu’à partir de certaines concentrations (au-delà de 99,5 %), où l’oxygène est réservé à l’usage médical, et sur de longues durées d’exposition (à partir de 6 heures), l’oxygène peut présenter des risques pour les poumons et le système nerveux central ». Le Parisien cite le Pr Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière, qui « estime que «cela ne peut pas faire de mal» si les règles d’hygiène sont respectées ».
« Le danger viendrait plutôt des huiles essentielles à utiliser avec précaution », poursuit le journal.
Le quotidien note par ailleurs que « l’Afssaps recommande la vigilance sur les allégations santé de ces bars, certains cocktails se vantant de lutter contre les maux de tête ou le rhume… ».

« Comportements suicidaires en baisse durant la canicule de 2003 » Le Figaro
Le Figaro rend compte sur quelques lignes d’une « étude comparative des dossiers des patients reçus au service psychiatrique de l’hôpital Tenon (Paris) », menée par Delphine Morali et publiée dans La Presse médicale.
Le journal cite ce travail, qui fait savoir que « pendant la canicule [de l’été 2003], le nombre de comportements suicidaires a été significativement réduit : il représentait 12,3 % des consultations d’urgence psychiatrique, contre 25 % en 2002 sur la même période (août) ». Le Figaro précise qu’« à l’inverse, dans le même temps, le nombre d’hospitalisations en psychiatrie avait pourtant augmenté », ajoutant qu’« une fois passé les 3 semaines de
canicule, le nombre de comportements suicidaires est revenu à sa moyenne habituelle ». Le quotidien observe que « le même phénomène a été observé à New York, lors des attentats du 11 septembre ».
« Il confirme, selon les auteurs, «qu’une plus forte cohérence sociale réduit certaines formes de détresse psychique» », indique le journal.

« Comprendre et vaincre la dépression » Sciences et Avenir numéro 732
C’est ce que titre Sciences et Avenir sur sa Une. Le magazine observe en effet dans un dossier que « le fonctionnement d’un cerveau déprimé est aujourd’hui mieux compris grâce aux neurosciences. Et la panoplie des traitements – médicaments et psychothérapies – s’élargit ». Le mensuel relève notamment que « des études américaines ont précisé les zones cérébrales activées dans les moments de bien-être mental ».
« Une piste pour soigner les périodes plus sombres ? », s’interroge Sciences et Avenir. Le magazine explique en outre « comment reconnaître une dépression », rappelant qu’« il n’y a pas une dépression, mais plusieurs, très différentes les unes des autres », ou encore remarque que « les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, et tous les âges sont concernés ».
Sciences et Avenir consacre 4 pages à la « panoplie de nouveaux traitements », relevant notamment qu’« une molécule, l’agomélatine, encore à l’étude, agit en régulant l’horloge interne du malade. Et sans les effets secondaires des précédentes classes d’antidépresseurs»

19 02 08
Cannabis : « Fumette junior, risque majeur » Libération
Libération revient sur les derniers chiffres de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, observant que « la France, si répressive, se trouve parmi les plus gros consommateurs de cannabis en Europe, avec 1,2 million d’usagers réguliers (plus de 10 fois par mois) et 550 000 usagers quotidiens ».
Le journal indique qu’une analyse portant sur les usagers les plus jeunes de « diverses substances psychoactives en Europe et en France », publiée dans Médecine Sciences, « démontre les liens entre précocité des premières expériences et risque d’addiction, notamment au cannabis ».
Libération livre un entretien avec le coauteur de cette étude, François Beck, sociologue et statisticien au Cesames (Centre de recherche psychotropes, santé mentale, société, CNRSInserm- Université Paris-V).
Le spécialiste de l’épidémiologie des drogues déclare notamment : « Nous avons essayé de comprendre l’évolution des consommations entre 11 et 18 ans. […] La précocité est un très mauvais signe. 58 % des jeunes de 17 ans qui déclarent avoir fumé leur premier joint avant 12 ans fument quotidiennement du cannabis, alors que seuls 3 % de ceux qui ont commencé à 16 ans en fument tous les jours ».
« Certes, rares sont les jeunes qui goûtent au cannabis avant 12 ans. […] Mais il n’en demeure pas moins que la précocité est un indicateur fort de situation à risque », poursuit François Beck.

20 02 08
« La conscience professionnelle jusqu’au suicide »
Libération
Libération note à son tour que « près de Boulogne-sur-Mer, un médecin s’est donné la mort, estimant avoir commis une erreur de diagnostic ». Le journal indique que le Dr Jean-Jacques Fougeron, généraliste au Portel, « s’est suicidé le mardi 5 février, dans sa salle de bains, après une nuit blanche passée à tourner et à retourner le problème avec sa femme. La veille, un de ses nouveaux patients, un homme d’une quarantaine d’années, avait été victime d’un infarctus, juste après une consultation chez lui. Un cas indétectable, ses confrères en mettraient la main au feu ».
« Analyse confirmée par le procureur de la République, Gérald Lesigne : les troubles n’étaient pas «immédiatement décelables» », poursuit Libération. Le quotidien cite notamment Laurent Feutry, maire du Portel et également médecin
généraliste, qui remarque : « Voilà un médecin près de la retraite, qui regarde son passé avec sérénité. Puis il reçoit un coup de téléphone d’un proche de ce patient, qui lui aurait

13/20
tenu des propos lui faisant craindre une judiciarisation du dossier ». De son côté, le président de l’Ordre des médecins du Pas-de-Calais, Marc Biencourt, déclare : « Il y a un mal de vivre de la profession. Certes, notre confrère s’est culpabilisé à outrance, et je pense que son degré de surmenage a été mal évalué par son entourage. […] Mais 12 heures de consultation non-stop provoque un stress, qui est de plus en plus difficile
à supporter quand on vieillit et que les capacités de travail diminuent ». Libération indique que le praticien « pointe le taux de suicides dans la profession : 14% au lieu de 4 % dans la population globale », et « demande un suivi médical des médecins libéraux, dans un environnement spécifique qui leur garantit l’anonymat ».

21 02 08
« Les hommes consomment plus d’alcool, les femmes plus de psychotropes » La Croix
La Croix indique que « l’Insee publie une vaste enquête sur les différences hommesfemmes, […] dans des domaines aussi divers que la santé, l’emploi, les salaires ou l’éducation ».
Le journal se penche sur le volet santé de l’enquête, notant que « l’organisme présente un éclairage particulier et riche d’enseignements de la consommation des substances psychoactives, alcool, tabac, cannabis et psychotropes, en s’appuyant sur le baromètre santé 2005 de l’Inpes ».
La Croix cite ainsi cette étude de l’Insee, qui remarque que « l’usage régulier de substances psychoactives est davantage un comportement masculin. Seule exception à cette règle, la consommation de médicaments psychotropes, majoritairement féminine ».
Le quotidien précise que « l’âge, le milieu social et l’exercice d’une activité professionnelle ont également une forte influence » sur les comportements. Le journal observe ainsi que « si les hommes sont de plus grands buveurs, l’écart avec les femmes se réduit avec l’âge. De même, pratique jeune et masculine, l’usage du cannabis
s’effondre avec l’âge ». La Croix ajoute que « chez les hommes, plus on monte dans l’échelle sociale, moins on
consomme de substance psychoactives. […] Les femmes font le chemin inverse : l’usage de ces produits augmente avec la position sociale ». Le quotidien cite Stéphane Legleye, de l’Observatoire des drogues et des toxicomanies, qui
note : « On peut supposer que plus les femmes montent dans l’échelle sociale, plus elles ont les moyens de transgresser les stéréotypes et de masculiniser leur consommation ».(Etude consultable sur le site de l’Insee)

25 02 08
De plus en plus de médecins « victimes de «burn out» » Le Figaro
Le Figaro observe que les médecins généralistes « expriment un malaise persistant face à des conditions de travail dégradées, qui acculent certains d’entre eux au burn out, l’épuisement professionnel ».
Le journal note que « le récent suicide d’un généraliste du Nord-Pas-de-Calais […] illustre tragiquement la pression à laquelle la profession est soumise ». Le quotidien cite Thierry Le Brun, vice-président de MG-France, qui remarque : « On note de plus en plus de cas de burn out, et les taux de suicide sont deux fois plus élevés que
dans le reste de la population ». Le Figaro relève que le responsable « constate aussi «les divorces plus fréquents» et, chez les femmes médecins, un taux de bébés prématurés «plus élevé que dans le reste de la
population» ».
« Les rasions selon lui : «toujours plus de travail, mais sans aide des pouvoirs publics et sans reconnaissance» », poursuit le journal. Le quotidien cite en outre la socioanthropologue Anne Vega, qui précise que « selon la
clientèle que l’on a, le lieu où l’on exerce, le capital dont on dispose pour s’installer, tout change. Les cas d’épuisement professionnel touchent plutôt des médecins ne triant pas leurs patients, exerçant dans des zones isolées ou des banlieues défavorisées ».

« L’interdiction de fumer dans les lieux publics produit déjà des effets sur la santé »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix, qui note que « depuis janvier, les admissions aux urgences pour infarctus du myocarde ont baissé de 15 % » par rapport à janvier 2007. Le journal ajoute qu’« une baisse du même ordre est relevée concernant les admissions pour accident vasculaire cérébral ».
La Croix indique que ces données « spectaculaires » ont été communiquées par le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière, « missionné par le ministère de la Santé pour conduire cette surveillance ».
Le praticien précise cependant qu’« il n’y a pas encore de certitude absolue et nous devrons encore attendre quelques mois pour confirmer la tendance ». (Etude disponible sur le site de La Croix)

26 02 08
« En Argentine, la téléréalité lutte contre l’obésité » La Croix
La Croix consacre un article à une émission de téléréalité argentine, intitulée « Question de poids » [sic], dans laquelle « les participants [tous obèses] doivent perdre des kilos pour rester en course ».
Le journal précise que « le gagnant, élu par les téléspectateurs à la fin de l’année, se verra offrir de l’argent ou un appartement ». Le quotidien explique que « le programme, durant lequel des reportages sont présentés, est diffusé du lundi au vendredi pendant une heure et demie. […] Tous les jours, les participants […] se rendent à la clinique d’Alberto Cormillot, un célèbre nutritionniste. Pas de chirurgie au programme : le traitement repose sur la diète et l’exercice physique, sous contrôle médical et psychologique ».
La Croix observe que « pour ceux qui réussissent, l’adaptation à la nouvelle silhouette est parfois difficile », et se penche sur « ceux qui quittent le programme ». Le journal cite le nutritionniste, qui déclare que « tous ont accès à vie à ma clinique, gratuitement ».
La Croix note ainsi qu’« un des buts de l’émission [est de] changer les mentalités dans un pays où 49,5% de la population est concernée par l’obésité ».

27 02 08
« Et si le Prozac n’avait aucune efficacité ? » Le Parisien, Le Figaro
C’est ce que se demande Le Parisien. Le journal rend compte d’une étude britannique publiée hier dans Plos Medicine, relevant que « le Prozac et ses semblables ne seraient pas plus efficaces contre la dépression que…
le sucre ! ».
Le Parisien explique que « les chercheurs de l’université de Hull (Yorkshire) ont réuni, afin de les comparer, diverses enquêtes publiées ces dernières années concernant plusieurs antidépresseurs de la même famille comme Prozac, Effexor ou encore Deroxat ».
« Mais les scientifiques anglais ne se sont pas arrêtés là puisqu’ils ont réussi à mettre la main sur des études non divulguées jusque-là par les laboratoires fabriquant ces médicaments », poursuit le quotidien.
Le Parisien note ainsi que « sur les personnes légèrement dépressives, les effets de ces antidépresseurs sont similaires à ceux de molécules placebo remplies de sucre. Les «pilules du bonheur» sont significativement plus efficaces que les gélules sucrées uniquement lorsqu’elles sont administrées à des dépressifs sévères ».
Le journal cite le Pr Maurice Ferreri, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, qui remarque que ces résultats « ne sont pas si éloignés de ce que recommande en France la Haute Autorité de santé. Les médicaments ne doivent être administrés que lorsqu’il y a une dépression caractérisée ».
Le praticien observe toutefois que « trop d’antidépresseurs sont donnés sans raison à des non dépressifs. Et trop de dépressifs sévères n’ont pas de traitements ». Le Figaro note également sur sa Une que « l’efficacité du Prozac [est] remise en question ». Le quotidien relève que les résultats de cette étude « n’étonnent pas le psychiatre Michel Patris qui préconise aux médecins de «moins prescrire» ».
Le journal publie ainsi un entretien avec le chef de service de psychiatrie au CHU de Strasbourg, qui déclare notamment que ces résultats « ne m’étonnent pas » et indique qu’« il faut avant tout accompagner les patients et ne pas leur faire croire qu’une simple petite pilule résoudra leurs difficultés ».
Le Figaro retient en outre que « les laboratoires ne publient que les études donnant des résultats positifs. L’efficacité des médicaments est donc largement exagérée ».

28 02 08
« Roselyne Bachelot dévoile son plan pour les jeunes » Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix
Libération note en effet que « la ministre de la Santé a présenté, hier, les grandes lignes du plan «santé jeunes», qui vise d’abord à prévenir les conduites à risques, par la lutte contre l’anorexie, la promotion des bonnes habitudes alimentaires et la lutte contre les pratiques addictives comme l’alcool ».
Le journal remarque notamment que « la vente d’alcool devrait être purement et simplement interdite aux mineurs. […] Le plan reprend aussi les annonces de la ministre, visant à supprimer la publicité pour certains produits alimentaires en marge des émissions destinées aux enfants ».
« Il reprend aussi des annonces visant à faire appliquer réglementairement, pour la prochaine rentrée, des recommandations nutritionnelles dans les cantines », ajoute le quotidien.
Libération note en outre que « pour les jeunes mannequins, Roselyne Bachelot envisage d’imposer des seuils pour le poids et l’indice de masse corporelle, vérifiés lors des visites médicales obligatoires ».
Le journal relève que « des mesures seront prises pour aider les étudiants et les jeunes les plus vulnérables grâce à la généralisation des «maisons des adolescents» dans tous les départements d’ici à 2010 ».
Libération indique par ailleurs qu’« à partir du 1er janvier 2009, le plan prévoit d’ouvrir à tous les jeunes de 16 à 25 ans une consultation annuelle de prévention gratuite, chez le médecin généraliste de leur choix ».

La Croix aborde aussi ce plan « santé jeunes », qui « vise à prévenir les conduites à risque ».
Le journal retient la « consultation médicale annuelle et gratuite pour les 16-25 ans », ou encore note qu’au sein des « maisons des adolescents », « il sera créé une équipe mobile pluridisciplinaire pour aller au-devant des jeunes qui sont mal dans leur peau, mais ne franchissent pas spontanément les portes de l’institution ». La Croix aborde toutefois « un gros manque : le plan n’évoque ni l’engorgement des centres médico-psychologiques, ni le besoin de lits d’hospitalisation pour les jeunes en mal-être ». Le quotidien indique que « le gouvernement promet de s’y atteler dans une deuxième étape».
Le Figaro titre quant à lui un article : « Un plan antialcool et cannabis pour les jeunes ». Le journal retient en effet que « les mesures présentées par la ministre de la Santé prévoient un test de repérage de l’usage régulier de cannabis ». Le quotidien rappelle que « la consommation de cannabis a fortement augmenté entre 1993 et 2003. […] La consommation d’alcool est, elle aussi, devenue problématique chez les jeunes ».
Le Figaro observe par ailleurs que « même si la France est plus épargnée que ses voisins en ce qui concerne l’obésité, nous sommes sur une pente ascendante », ou encore note que « le ministère de la Santé propose de créer un délit pour les supports médiatiques faisant l’apologie de l’anorexie ».

« Stress au travail – L’état d’urgence » L’Express numéro 2956
L’Express constate en effet dans un dossier que « la souffrance des salariés devient un enjeu majeur ».
« Pour le gouvernement, d’abord : Xavier Bertrand veut ouvrir le dossier et attend un rapport. Pour les entreprises, ensuite: elles commencent à peine à prendre le mal à la racine », poursuit le magazine. L’Express indique ainsi que « les deux experts qui s’apprêtent à remettre un rapport sur le stress au travail proposent plusieurs pistes en avant-première ». L’hebdomadaire relève notamment que Philippe Nasse, statisticien et vice-président du Conseil de la concurrence, et Patrick Légeron, psychiatre et patron du cabinet de conseil Stimulus, « proposent de «construire un indicateur national neutre, transversal et scientifique pour mesurer l’ampleur du problème en combinant approche ergonomique et regard médical» ».
Le magazine ajoute que « le rapport propose le lancement d’une campagne nationale d’information consacrée au stress, relayée dans les branches professionnelles et dans les entreprises ».
L’Express note en outre que « les rapporteurs prônent la méthode douce. Pas question de légiférer sur le stress. «En revanche, les pouvoirs publics doivent pousser les entreprises à s’intéresser davantage aux risques psychosociaux, souligne Patrick Légeron. A eux de revaloriser le rôle des acteurs de l’entreprise qui se trouvent en première ligne: les médecins du travail, les DRH, les CHSCT, etc.» ».
L’hebdomadaire rappelle que « des travaux scientifiques le démontrent: le stress peut provoquer certaines pathologies. Les facteurs de risque sont repérables ».

« Un nouveau drame relance le débat sur l’euthanasie »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro consacre un article à Chantal Sébire, 52 ans, « en sursis depuis qu’elle souffre d’un esthésioneuroblastome, une tumeur évolutive des sinus et de la cavité nasale ». Le journal indique que « cette maladie orpheline (seuls 200 cas ont été recensés dans le monde en 20 ans) et incurable la défigure et lui cause d’insupportables douleurs. Après le goût, puis l’odorat, elle vient de perdre la vue ». Le quotidien remarque que « refusant de «devenir un légume»et demandant «à partir sereinement», Chantal a lancé un appel au secours auprès des médias et du président de la République pour qu’une loi sur l’euthanasie soit votée ».
Le Figaro note que cette « démarche relance le débat sur «le droit de mourir dans la dignité» ».
Le journal observe que « libre de ses gestes, […] Chantal refuse catégoriquement le suicide. Pour «cette battante qui veut terminer la tête haute, ce serait une capitulation face à la maladie», explique [son médecin traitant] le Dr Emmanuel Debost. […] «Elle veut rester lucide jusqu’au bout et demande, pour ce faire, que le corps médical l’accompagne dans sa volonté» ».
Le Figaro relève cependant que « Chantal se dit aujourd’hui dépassée par l’impact médiatique naissant de son témoignage ». Le journal en profite pour noter que « depuis le cas Vincent Humbert, la fin de vie crée la polémique », observant que « les opposants à l’euthanasie demandent le développement des unités de soins palliatifs, alors que ses partisans réclament une «aide active à mourir»

29 02 08
Prozac ou Seroxat : « Des résultats certains pour les cas sévères »
Libération, L’Humanité
Libération revient sur « l’étude qui a fait grand bruit, indiquant que les antidépresseurs de nouvelle génération,  comme le Prozac, seraient sans effet ». Le journal note qu’« hier, l’Afssaps a indiqué qu’elle «avait pris  connaissance de cette métaanalyse qui n’apporte pas d’informations fondamentalement nouvelles sur l’efficacité des
antidépresseurs, et ne remet pas en cause leur balance bénéfices-risques» ». Le quotidien livre un entretien avec Bruno Falissard, psychiatre et directeur de recherche à l’Inserm, qui s’interroge : « Pourquoi tout ce tintamarre sur quelque chose que tout le monde sait ? ».
Le professeur de santé publique remarque que cette étude « montre que les antidépresseurs de nouvelle génération donnent des résultats certains pour les dépressions sévères, ce que tous les cliniciens savaient. […] Quant aux personnes souffrant d’une dépression légère, il n’y a pas ou peu de résultats, pas plus en tout cas que le placebo. Mais les psychiatres le savent aussi ».
Bruno Falissard déclare qu’« il faut sortir du manichéisme, et ne pas occulter la très grande difficulté de tirer des conclusions claires. Car dans ces essais, peut-être plus que dans d’autres, il y a une infinité de biais ».
Le psychiatre ajoute que si le bruit généré par cette étude « pouvait faire en sorte que les psychothérapies aient un peu plus de place, et les antidépresseurs un peu moins, tout cela n’aura pas été inutile ».

L’Humanité aborde également ces « pâles antidépresseurs ». Le journal rappelle que la France en est « le premier consommateur au monde ». Le quotidien relaie lui aussi la réaction de l’Afssaps, qui observe que « l’effet placebo peut avoir une certaine efficacité dans le traitement de la dépression d’intensité légère ». L’Humanité continue de citer l’Afssaps, qui note que « l’efficacité des antidépresseurs dans la prise en charge de la dépression d’intensité modérée à sévère est réelle, bien que modérée en moyenne sur l’ensemble des patients ».
« Comprenne qui pourra », remarque L’Humanité.