Psychologue Marseille 7ème - Vanessa Hartmann Escojido -Infopsycho

Revue de presse Mars 2008

Revue de presse Mars 2008


Source Mediscoop

03 03 08
« Les espoirs de la stimulation cérébrale profonde »
Le Figaro
Le Figaro indique dans un article que la stimulation cérébrale profonde, « utilisée contre la maladie de Parkinson et certains troubles psychiatriques, va être améliorée grâce à un atlas du cerveau en trois dimensions ».
Le journal aborde la nouvelle campagne d’appel aux dons, Neurodon, qui aura lieu du 10 au 16 mars prochain, notant que la Fédération pour la recherche sur le cerveau « a choisi cette année de mettre l’accent sur la stimulation cérébrale profonde, pour laquelle les Français sont des leaders incontestés ».
Le quotidien remarque que « mise au point dès la fin des années 1990 par une équipe française, celle du Pr Alim Louis Benabid et du Pr Polak à Grenoble, cette technique a totalement transformé la prise en charge de certains patients atteints de maladie de Parkinson ».
« Avec aujourd’hui une extension mesurée des applications de cette technique à certains troubles obsessionnels compulsifs et certains tics (maladie de Gilles de la Tourette) ainsi que dans le domaine de la neurochirurgie », poursuit Le Figaro.
Le journal rappelle avec un schéma en quoi consiste la technique, et se penche sur « l’importance de disposer de cartes d’une extrême précision des centres nerveux concernés ».
Le Figaro explique que la FRC « a financé les travaux d’une équipe de l’Inserm dirigée par le Dr Jérôme Yelnik, directeur de recherche à la Salpêtrière. Son équipe (en partenariat avec le CNRS et l’Inria), a réussi à réaliser une carte du cerveau en trois dimensions, permettant de reconstituer la structure tridimensionnelle des «noyaux cérébraux de la base» ».
Le quotidien cite le Dr Étienne Hirsch, président du conseil scientifique de la Fédération, qui précise que grâce à ce « Google Earth du cerveau, il est désormais possible de zoomer et de savoir avec une extrême précision où implanter les électrodes ».
Le Figaro cite cependant la FRC, qui relève que « si les Français sont particulièrement intéressés par les progrès de la recherche sur le cerveau, seul un tiers d’entre eux s’estime suffisamment informé dans ce domaine ».
Le journal se penche par ailleurs sur une « neurochirurgie du futur », qui consiste à « opérer le cerveau d’un patient éveillé grâce à la stimulation peropératoire ».

Vers une « épidémie » de cocaïne ?
Le Monde
Le Monde observe que « devenue moins chère, la cocaïne se « démocratise » ».
Le journal note ainsi qu’« autrefois drogue de la jet-set, la cocaïne bénéficie d’un véritable effet de mode, au point que des spécialistes évoquent désormais une épidémie ».
« Le phénomène, devant lequel les pouvoirs publics confessent une certaine impuissance, inquiète la police et les autorités sanitaires », poursuit le quotidien.
Le Monde cite notamment Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui déclare que « c’est le tsunami de demain. […] La cocaïne devient la drogue de M. Tout-le-Monde ».
Le quotidien observe que « plus d’un million de Français en auraient déjà consommé au moins une fois, soit 2,6 % des 15-64 ans en 2005, selon les derniers chiffres disponibles ».
Le Monde ajoute que « l’usage occasionnel de la cocaïne se répand dans toutes les couches sociales et touche de plus en plus les employés, les salariés et les jeunes »
Laurent Karila, psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse, indique que « le problème vient quand les usagers s’installent dans la consommation. Les consommateurs s’accrochent vite à son effet « high », euphorique, stimulant, et le recherchent de nouveau. C’est sournoisement que s’installe une consommation moins récréative : les gens commencent à acheter seuls, et ils consomment seuls ».
Le journal note que « les usagers s’adressent de plus en plus aux médecins pour une consommation spécifique de cocaïne, un phénomène qui n’existait pas il y a 5 ans. Or le système de soins est démuni face à ce stupéfiant, pour lequel il n’existe pas de traitement de substitution ».

04 03 08

« Les traumatismes à retardement de l’avortement »
Le Figaro
Le Figaro consacre un article à l’association Agapa, à Paris, un « lieu d’écoute » où « des femmes viennent confier ce qui est parfois le traumatisme de toute une vie : leur avortement ».
Le journal observe que « les accompagnements effectués par l’équipe bénévole ont augmenté de 20 % entre 2006 et 2007, et plusieurs antennes de l’association viennent de s’ouvrir en province ».
Le quotidien remarque que « pour ces accompagnants d’expérience, le constat est général : «Si à un moment de leur existence les femmes choisissent en toute conscience d’avorter, très souvent la détresse surgit bien après, comme une bombe à retardement» ».
Le Figaro cite notamment la psychiatre Sophie-Mathilde Tauss, qui « affirme que 30 à 50 % de ses patientes qui ont «refoulé ce vécu» ont à revivre tôt ou tard cette épreuve «avec une grande violence» car «même décidé, l’avortement n’est jamais un acte banal» ».

« Obésité : l’étude qui accuse la télévision »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas observe en effet dans Le Figaro que selon une étude nord-américaine, publiée dans les Archives de pédiatrie (JAMA), « réduire le temps passé devant l’écran permet de diminuer le surpoids chez des enfants de 4 à 7 ans ».
La journaliste explique que « Leonard Epstein et son équipe de Buffalo, de l’université de l’État de New York, ont mené une expérimentation durant 2 ans sur 70 kids de 4 à 7 ans déjà en surpoids qui «consommaient» de la télévision ou se plongeaient dans un jeu vidéo au moins 14 heures par semaine à la maison ».
« Ils ont proposé à leur famille de mettre en place un appareil de surveillance destiné à réduire l’accès à l’écran avec un code d’accès électronique pour chaque personne du foyer. Les chercheurs ont séparé les enfants en deux groupes, l’un sans aucune limite, l’autre avec une diminution progressive de l’exposition, leur code d’accès leur interdisant de la dépasser », poursuit Catherine Petitnicolas.
La journaliste note qu’« à l’issue de ces 2 ans de suivi, les bambins astreints à cette «diète» ont réussi à réduire leur temps passé devant l’écran de 17,5 heures par semaine contre seulement 5,2 heures de réduction pour le groupe contrôle. Et dans le même temps, le poids ou plus précisément l’indice de masse corporelle des bambins sevrés de télé a considérablement chuté contrairement à celui des gavés d’écran ».
« Des changements imputables plus à une diminution des apports énergétiques qu’à une augmentation de l’activité physique », précise Catherine Petitnicolas.
La journaliste cite les auteurs de l’étude, qui remarquent que « le fait d’avoir recours à un tel système permet de donner aux enfants le contrôle sur le moment où ils vont regarder la télévision plutôt que la classique injonction parentale “Pas de télé tant que le travail n’est pas terminé ”».
Dans un éditorial, Steven Gortmaker, de l’École de santé publique de Harvard à Boston, parle de « stratégie innovante dont les parents et les éducateurs devraient s’inspirer pour limiter la durée de cette addiction chez les enfants et les adolescents ».

05 03 08

« Alerte au cannabis dans les collèges »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal constate en effet que « 300 000 collégiens âgés de 12 à 15 ans ont déjà fumé un joint et nombre d’entre eux s’approvisionnent dans leur établissement scolaire ».
Le quotidien consacre une double page au sujet, relevant que « la consommation de haschisch est en plein boom chez les collégiens », et que « les pouvoirs publics veulent tenter d’enrayer le phénomène ».
Le Parisien indique que « dans un livre à paraître le mois prochain et intitulé «Stop au tabac et au cannabis !» (Ed. Odile Jacob), le tabacologue Gilbert Lagrue tire la sonnette d’alarme sur un phénomène qu’il juge «exponentiel» ».
Le journal cite ainsi ce spécialiste, qui note que « depuis que le tabac a été ringardisé avec les campagnes d’information sur ses dangers, les jeunes, qui ont toujours besoin d’une transgression, se sont tournés vers le cannabis. La première cigarette est fumée en moyenne à 12 ans. La première consommation de cannabis arrive 1 an à 18 mois après. Plus le premier joint est précoce, plus le risque de dépendance est important ».
Le quotidien remarque que « face à ce tableau noir, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie s’apprête à présenter son plan d’attaque, visant notamment à sensibiliser les parents qui ont parfois tendance à fermer les yeux ».
Le Parisien publie un entretien avec le président de la Mildt, Etienne Apaire, qui déclare, entre autres : « Il faut expliquer les dangers de la drogue non pas seulement aux enfants mais aussi à leurs parents, qui ne savent rien sur la question ».

Les Français ont « une peur croissante de la maladie d’Alzheimer »
La Croix, Pèlerin
La Croix relaie un sondage TNS-Sofres effectué pour le magasine Pèlerin, à l’occasion du 9ème Neurodon, du 10 au 16 mars prochain.
Le quotidien remarque ainsi que « 54 % des Français ont une peur croissante de la maladie d’Alzheimer pour eux-mêmes ou pour leurs proches, contre 41 % en 2007 ».
Le journal note que « le cancer reste la plus redoutée des maladies pour soi ou ses proches, aux yeux de 72 % des personnes interrogées, contre 78 % en 2001 ».
La Croix précise que « le total des pourcentages est supérieur à 100, les personnes pouvant donner plusieurs réponses ».

06 03 08

« Des bébés vont consulter leur «psy» »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à l’unité de pédopsychiatrie de la maternité de la clinique Monplaisir à Lyon, qui « accueille des petits souffrant de troubles du sommeil, du comportement alimentaire ou de la relation avec leur mère ».
« Les premiers résultats sont encourageants », observe le journal.
Le quotidien note que « si, de prime abord, la démarche peut sembler excessive eu égard au très jeune âge des petits patients, elle est loin d’être superflue ».
Le Figaro remarque qu’« un bébé qui dort très mal, qui refuse de s’alimenter, qui pleure souvent ou qui présente des troubles majeurs de la relation est d’abord un petit être en souffrance. En outre ces symptômes déstabilisent gravement la mère et perturbent l’atmosphère de la cellule familiale ».
Le journal se penche notamment sur les « troubles de la relation mère-enfant », relevant que « les jeunes femmes ont beaucoup de mal à tenir dans leurs bras un bébé raide comme un bout de bois ou au contraire poupée de chiffon. Elles ont peur de le faire tomber et ne savent pas vraiment s’il a faim d’autant qu’il pleure beaucoup ou se met, au contraire, très en retrait ».
Le quotidien aborde en outre les troubles alimentaires, notant que « le plus souvent le nourrisson souffre d’une anorexie avérée nécessitant parfois son placement en réanimation. Une femme, dont le bébé ne mange pas, vit cette épreuve comme un échec particulièrement blessant ».
Le Figaro cite la pédopsychiatre Marie Titeca, qui indique qu’au terme d’une prise en charge qui dure entre 1 et 6 mois, « l’état des petits malades s’améliore considérablement ».

07 03 08

« Une machine qui devine ce que voit le cerveau »
Le Figaro
Jean-Michel Bader indique dans Le Figaro que, selon un article paru dans Nature, « des chercheurs de l’université de Berkeley (en Californie) ont mis au point un décodeur expérimental d’images visionnées par le cerveau, qualifié par eux de «révolutionnaire». Il s’agit d’une machine d’IRM couplée à un enregistreur et à un système informatique sophistiqué ».
Le journaliste précise que « la machine ne lit pas les pensées. […] Elle décode les particularités de l’activité des zones visuelles du cortex cérébral, lorsque le cerveau voit une image particulière ».
Jean-Michel Bader cite l’auteur principal de ces travaux, Jack Gallant, qui indique que « ce décodeur visuel serait un atout scientifique décisif. Par exemple, nous pourrions l’utiliser pour trouver les différences dans les perceptions visuelles des individus, étudier les procédés mentaux comme l’attention, et peut-être même connaître le contenu visuel de phénomènes purement mentaux comme les rêves, ou l’imagination ».
Le chercheur ajoute que « le fantasme de la lecture des pensées est purement et simplement de la science-fiction, car la machine ne peut “lire” que des images visuelles, pas des processus mentaux. Mais nous devons nous garder, dans 30 ou 50 ans, des garde-fous éthiques à ces intrusions dans la vie privée ».

La mode est à la « Wii-thérapie »
Courrier International numéro 905
Courrier International note en bref que « la console de jeu Wii pimente le travail des patients dans un nombre croissant de centres de rééducation, au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne ».
Le magazine observe ainsi que « les simulations sportives rompent la monotonie des exercices de musculation ou de coordination ».
L’hebdomadaire cite Ben Rucks, directeur du service de rééducation au Riley Hospital, dans le Mississippi, qui remarque que « la Wii sollicite tout le corps, l’équilibre et la coordination des mains et des yeux. C’est un outil idéal pour les victimes d’infarctus ».
Courrier International relève de plus qu’à l’hôpital de Herrin, dans l’Illinois, « on note que l’adversaire virtuel crée une émulation qui absorbe le patient et lui fait oublier l’aspect fastidieux et souvent douloureux du travail ».

« Les grands prématurés gardent longtemps des séquelles »
Le Parisien, Libération
Le Parisien se penche sur une « première » en France, indiquant que « pendant 10 ans, l’unité Inserm 149 a suivi près de 2 000 enfants nés grands prématurés ».
« Le résultat de ses travaux, présentés demain dans l’éminente revue The Lancet, est inquiétant », observe le journal.
Le quotidien note ainsi que selon cette enquête nommée Epipage (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels), « à l’âge de 5 ans, 40 % de ces grands prématurés gardent des séquelles. Des troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs, qui les empêchent de marcher seuls ou qui les exposent à des troubles d’apprentissage lors de leur scolarisation (32 % ont un QI inférieur à la normale, à moins de 85, et 12 % sont à moins de 70) ».
Le Parisien ajoute qu’« un tiers de ces anciens grands prématurés requiert encore à 5 ans une prise en charge médicale ou paramédicale spécifique, au moins deux fois plus que pour des enfants nés à terme ».
Le journal rappelle qu’« en France, 10 000 grands prématurés naissent chaque année avant 33 semaines de grossesse. […] Leur nombre ne cesse d’augmenter ».
Le quotidien précise que cette étude « souligne également que plus l’enfant naît tôt, plus les séquelles sont importantes. Chaque semaine de grossesse en plus permet de réduire le risque de déficience ».
Le Parisien note ainsi que « les bébés nés à 24-26 semaines de grossesse sont 18 % à présenter une paralysie cérébrale à 5 ans et à ne pas pouvoir marcher seuls, contre 12 % de ceux nés à 29 semaines et 4 % de ceux nés à 32 semaines ».
Le journal cite Béatrice Larroque, qui a coordonné cette enquête, qui remarque que « si la plupart des services de réanimation proposent un suivi des enfants, ils ne sont pas effectivement tous suivis. Prévenir les troubles d’apprentissage va donc représenter un réel défi pour la médecine périnatale actuelle ».
Libération aborde également cette étude portant sur « la grande inquiétude qui court dans les services de néonatalogie : réanimer, certes, les grands prématurés, mais pour quelle vie à venir, avec quels handicaps éventuels ? ».
« Une question d’autant plus redoutable que certains services de réanimation se sont lancés dans des courses à l’exploit », observe le journal.
Le quotidien cite aussi l’épidémiologiste Béatrice Larroque, qui indique que « quelle que soit la situation clinique de l’enfant à la naissance, et quelles que soient aussi les raisons de cette prématurité, le principal facteur de risque est lié à l’ampleur de cette prématurité ».

Plus un placebo est cher, plus il serait efficace
Le Monde
Le Monde aborde la « conclusion déroutante à laquelle parvient une étude » publiée dans le JAMA.
Le journal relaie en effet ce travail mené par une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, qui a recruté « 82 volontaires pour tester un nouvel analgésique aux caractéristiques proches de la codéine. En réalité, un placebo ».
Le Monde explique que « les participants sont divisés en deux groupes : les plus chanceux se voient remettre une pilule à 2,50 dollars, les moins heureux le même cachet, présenté en réduction à 0,10 dollar. Tous ont en revanche la joie de subir des séries de décharges électriques pouvant aller jusqu’à 80 volts ».
Le quotidien poursuit : « Les participants sont invités à quantifier leur peine. Résultat, 85 % des bénévoles du groupe ayant ingurgité la pilule à 2,50 dollars notent une réduction de la douleur, contre seulement 61 % pour ceux qui ont avalé le médicament en promotion ».
Le Monde cite Dan Ariely, docteur en économie comportementale, qui a dirigé l’étude, qui précise que « le prix n’est qu’une des variables du marché, au même titre que l’emballage ou la marque, qui peuvent accentuer l’effet placebo ».
Dan Ariely note que « pour la pilule à 0,10 dollar, c’est davantage le fait qu’elle soit en promotion que son prix qui a influencé les participants ».
Le quotidien cite Jean-François Bergmann, spécialiste de thérapeutique à l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui remarque lui aussi que « la façon dont un médicament est donné participe pleinement à l’effet pharmacologique. Il doit l’être avec conviction ».
Le Monde observe que « l’étude ouvre dans tous les cas de nombreuses perspectives », notamment en ce qui concerne les génériques et « la mauvaise perception dont ils souffrent ».

10 03 08

« Les régimes, ça suffit ! »
Le Parisien
Le Parisien observe sur une page que « le retour des beaux jours signe aussi celui des régimes déclinés à toutes les sauces », mais note que le psychiatre Gérard Apfeldorfer « dénonce dans un livre les dérives de ces cures d’amincissement ».
Le journal retient en effet que « se nourrir, explique le cofondateur du Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (Gros) dans «Mangez en paix !» (chez Odile Jacob), ce n’est pas seulement remplir son estomac. S’alimenter revêt un tas d’autres fonctions – symboliques, sociales… – bénéfiques pour la santé et le moral ».
Le Parisien cite le psychiatre, qui indique notamment : « Notre corps est bien fait. Il sait ce dont il a besoin. S’il est carencé en vitamine B6, vous aurez envie de céréales. On a cette capacité à aller vers les bons aliments. Le problème c’est que les régimes dérèglent cette belle machine et qu’on n’arrive plus à reconnaître les signaux qu’elle nous envoie ».
« Les restrictions alimentaires font naître en nous de la culpabilité et des frustrations, et donc des désirs incontrôlés pour tel ou tel aliment. […] Le meilleur moyen de maigrir définitivement est de manger ce qui nous fait plaisir, même des frites bien grasses si on en a envie ! », continue Gérard Apfeldorfer.
Le Parisien relève par ailleurs que « certes, la plupart des régimes font perdre des kilos… mais uniquement sur le court terme. A plus longue échéance, toutes les études scientifiques – quelle que soit la diète – ont montré que se serrer la ceinture est inefficace ».
Le quotidien ajoute que « le psychiatre s’insurge contre les régimes amaigrissants, mais aussi contre tous les messages sanitaires liés à l’alimentation et qui diabolisent certains produits censés provoquer des maladies comme le cancer ».
Gérard Apfeldorfer déclare ainsi qu’« avaler une tablette de chocolat pour se détendre après une dure journée participe d’un bon équilibre psychique. […] Si l’on a un rapport sain à la nourriture, cet excès s’élimine naturellement avec un repas du soir plus léger ».

La huitième campagne du Neurodon est lancée
La Croix
La Croix indique en effet qu’« à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche se déroule la campagne annuelle du Neurodon, organisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau ».
Le journal rappelle à ses lecteurs que « l’objectif est de collecter des fonds en faveur de la recherche sur le cerveau, portant sur les principales maladies neurologiques, comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, ou encore les scléroses en plaques, les accidents vasculaires cérébraux et l’épilepsie ».
Le quotidien précise que le thème principal cette année portera sur la stimulation cérébrale.
La Croix rappelle que « l’an dernier, le Neurodon avait permis de recueillir un peu plus de 2 millions d’euros ».

« Les bienfaits visibles des gratouillis »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir consacre un article à une expérience sur les « bienfaits visibles des gratouillis », menée par Gil Yosipovitch et ses collègues de l’université Wake Forest, à Winston-Salem (Caroline du Nord, Etats-Unis), et relatée dans le Journal of Investigative Dermatology.
Le mensuel explique que « 13 volontaires ont été placés dans un appareil d’imagerie par résonance magnétique nucléaire. Pendant que la machine fonctionnait, un des chercheurs, armé d’une petite brosse, grattait le bas de la jambe du sujet durant trente secondes, faisait une pause d’un temps équivalent et réitérait l’opération. Le tout durant 5 minutes. ».
Le magazine note que « les résultats mettent en lumière les zones du cerveau qui s’inactivent et celles qui redoublent d’intensité durant le gratouillis ».
Sciences et Avenir observe que « l’effet le plus significatif est la baisse d’activité dans la région du cortex cingulé, une aire associée aux expériences sensorielles désagréables, notamment la douleur. Plus le grattage est intense, plus cette zone voit son activité réduite ».
Le mensuel remarque que « pour les chercheurs, c’est la preuve que les démangeaisons ou des affections comme l’eczéma ou le prurit peuvent être soulagées par le grattage (mais cela peut endommager la peau) ».
Sciences et Avenir indique que « l’équipe envisage de s’intéresser à des patients souffrant de ces affections afin de mieux jauger les éventuels effets bénéfiques du gratouillis ».

11 03 08

« De plus en plus de salariés souffrent de la mode du sans cloisons » dans les bureaux
Libération
Libération remarque que « les salariés sont de plus en plus nombreux à bosser dans de grands bureaux pleins à craquer. Et 60 % d’entre eux seraient au bord de la crise de nerfs, selon le Journal du Net ».
Le quotidien, qui titre son article « Open space, open stress », livre notamment le témoignage de Pierre, 30 ans, qui « a travaillé pendant un an dans un bureau de 100 personnes ».
Le jeune homme déclare ainsi : « Les premiers jours, c’était le rêve. Une impression que tout est possible, que les chefs sont accessibles, que ça bouillonne ».
Un mois plus tard : « Tout le monde surveillait tout le monde. Impossible de surfer sur le Net sans que le collègue de derrière n’ait les yeux rivés sur mon ordinateur. Ni de téléphoner sans la désagréable impression d’être en permanence sur écoute ».
Libération cite la sociologue Thérèse Evette, qui remarque que « l’open space est devenu une doctrine que personne ne remet en question. Il faut ouvrir les espaces, pour plus de communication et donc d’efficacité. Or la qualité et la productivité de ces échanges restent à mesurer ».
Le quotidien observe que « conscients du mal-être des salariés, les experts continuent de plancher. Et inventent des prototypes destinés à être implantés dans les open space. Le must en la matière, c’est la digital yurt. En gros, il s’agit d’un petit cocon à moitié fermé doté d’un canapé en demi-cercle, le tout baigné d’une lumière jaune tamisée ».
« Tout un programme », remarque Libération.

« Maintenant, son ADN sur le Net »
Le Parisien
Le Parisien remarque que « parler de soi est devenu le sport préféré des internautes ».
« Vous avez envie de savoir si vous avez des gènes en commun avec vos amis ? De les comparer avec les membres de votre famille ? Certaines personnalités historiques ? Mais aussi de connaître les éventuelles maladies génétiques dont vous êtes porteur ? », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « le site Web 23andMe est pour vous, à condition que vous ayez 1 000 $ à dépenser et que vous n’ayez pas peur des résultats… ».
Le Parisien explique en effet que « 23andMe vient d’être ouvert aux clients français. Ainsi baptisé en référence aux 23 chromosomes qui constituent la carte d’identité génétique de chaque être humain, […] le site propose d’analyser votre génome et d’inscrire ces données sur une page Web perso, consultable à distance, et surtout comparable et partageable avec vos amis ».
Le journal note que « dans l’Hexagone, ces tests génétiques sans justification médicale sont interdits par la loi de bioéthique. […] Mais rien n’empêche les Français qui le désirent de s’offrir les services de cette entreprise basée dans la Silicon Valley, en Californie ».
Le quotidien remarque cependant que « certains scientifiques s’interrogent sur l’impact psychologique d’une annonce [d’une éventuelle susceptibilité à des maladies] effectuée sans aucun accompagnement médical ».
Le Parisien livre l’avis du généticien Axel Kahn, qui estime qu’il s’agit de « narcissisme qui flirte avec le racisme », imaginant l’étape suivante : « un site de rencontres basé sur la carte génétique », tandis que le blogueur Loïc Lemeur « attend avec impatience [ses] résultats ».

« Un Français sur deux en panne de sommeil »
Le Figaro, L’Humanité
Le Figaro note en bref que « près d’un jeune Français sur deux, âgé de 25 à 45 ans, se plaint de ne pas dormir assez, selon une enquête rendue publique hier à quelques jours de la Journée nationale du sommeil ».
Le journal relève que « le travail est cité comme première cause d’insomnie (53 %), suivi des difficultés psychologiques (40 %) ».
Le quotidien observe que « les mauvais dormeurs perdent 40 min par rapport à ceux qui ont un temps de repos suffisant (6 H 41 au lieu de 7 H 21) ».
Le Figaro indique enfin que « 13 % des Français prennent des psychotropes, des tisanes ou de l’homéopathie pour tomber dans les bras de Morphée ».
L’Humanité relaie aussi cette étude de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.
Le journal précise qu’après le travail et les difficultés psychologiques, les autres causes d’insomnie sont les « enfants (27 %), les loisirs (21 %) et le temps de transport (17 %) ».

12 03 08

« Pour certains, le travail est devenu une souffrance »
La Croix
La Croix fait savoir que « le gouvernement reçoit aujourd’hui un rapport sur le stress au travail ».
Le journal en profite pour livrer le témoignage de la psychologue Marie Pezé, qui « dans sa consultation spécialisée, à Nanterre, a vu le phénomène s’aggraver depuis 10 ans ».
Marie Pezé remarque notamment : « Quand quelqu’un est en pleine détresse dans son travail, parfois, la seule chose à faire, c’est de le retirer de cet environnement professionnel. C’est difficile parce que beaucoup vivent cela comme une injustice mais, en restant, ces salariés mettraient leur santé en danger ».
La psychologue ajoute que « ce sont souvent les gens les plus investis dans leur métier que l’on retrouve en souffrance quand leur vie professionnelle ne va plus. C’est quand même un signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le monde du travail ».

13 03 08

« Le fléau du stress au travail »
Le Parisien, Le Figaro économie, Libération, L’Humanité, La Tribune, Les Echos, Le Nouvel Observateur numéro 2262
Le Parisien observe sur une page que « le ministre du Travail, Xavier Bertrand, veut lancer une enquête nationale sur l’ampleur du stress dans les entreprises », reprenant ainsi « l’une des recommandations du rapport d’experts qui lui a été remis hier ».
Le journal remarque que « la France partage avec les Etats-Unis le triste privilège d’être l’un des pays au monde où le stress au travail fait le plus de ravages ».
Le Parisien relève que « le phénomène y est même devenu un enjeu crucial de santé publique depuis l’épidémie de suicides qui a touché des entreprises aussi différentes que Renault, PSA, IBM, la banque HSBC ou la Poste ».
Le journal note que « les symptômes sont connus mais les causes de la grande déprime des salariés [sont] plus difficiles à expliquer. On retrouve en toile de fond la course à la productivité, les pressions de l’encadrement, les restructurations ou les accidents de carrière ».
Le quotidien cite Jean-Claude Delgenes, expert en prévention des risques, qui observe que « les médecins du travail ne sont pas formés et les entreprises ne savent pas comment affronter un tel phénomène ».
« D’où l’idée […] d’une grande enquête nationale menée chaque année par l’Insee », pour « identifier, d’ici à 2009, les secteurs les plus touchés de façon à y rendre obligatoire la tenue de négociations sur la détection et la prévention du stress », poursuit Le Parisien.
Les Echos abordent également ce rapport de Philippe Nasse, vice-président du Conseil de la concurrence, et Patrick Légeron, médecin psychiatre, sur « les risques psycho-sociaux au travail ».
Le quotidien retient que « Bertrand met la pression sur les entreprises ».
Le journal note en effet que « le ministère du Travail souhaite rendre obligatoires des négociations sur le stress dans les branches où le phénomène est le plus marqué et envisage un bonus-malus financier pour inciter les sociétés à mieux prévenir les risques psycho-sociaux ».
La Tribune observe que « Xavier Bertrand s’attaque au stress au travail », un « sujet souvent tabou ».
Le quotidien note que « dès 2009, une «veille épidémiologique» sur les suicides au travail sera mise en place et confiée à l’InVS ».
Le Figaro économie se penche aussi sur ce rapport d’experts qui « insiste sur la nécessité de disposer d’un indicateur global du stress au travail ».
Gérard Mordillat remarque pour sa part dans Libération que « le stress est un faux nez pour ne pas nommer le mal qui ronge le monde du travail : la peur. Peur de mal faire, peur de ne pas faire assez ».
Le Nouvel Observateur relève quant à lui dans un dossier que « la souffrance au travail devient une priorité nationale ». (Rapport disponible sur le site des Echos)

« Le débat sur l’euthanasie relancé »
Le Parisien, Le Monde, L’Humanité
C’est ce que constate Le Parisien, qui consacre sa Une et deux pages à Chantal Sébire, une femme de 52 ans « atteinte d’une maladie incurable qui la défigure et la fait souffrir atrocement », et qui « veut mourir ».
Le journal observe qu’« après avoir écrit, en vain, au président de la République, elle demande aujourd’hui à la justice le droit d’être euthanasiée ».
Le quotidien explique que la femme souffre d’un esthésioneuroblastome, diagnostiqué il y a 8 ans.
Le Parisien note que « moins de 1 000 cas ont été recensés dans le monde ces 20 dernières années », et cite un médecin, qui remarque : « C’est un cancer rarissime du nerf olfactif et qui se développe dans la cavité nasale. La tumeur est située au niveau du crâne, derrière le nez, en profondeur. Vu la déformation du visage de la patiente, la sienne doit avoir la taille d’un pamplemousse ».
Le journal observe qu’« on ne survit pas à cette maladie », et précise que cette mère de famille « demande à la justice d’autoriser son médecin à lui fournir une substance létale ».
Le Parisien livre l’avis de Frédérique Dreifuss-Netter, professeur de droit à Paris-Descartes, qui remarque que « cette requête confère aux juges un rôle qui n’est pas le leur ».
Le Monde consacre également un article à cette femme qui « réclame le droit d’anticiper sa mort ».
Le journal relève qu’« invoquant la Convention européenne des droits de l’homme, qui protège le droit à la liberté et au respect de la vie privée, elle souhaite obtenir de la justice l’autorisation, pour un de ses médecins, de se procurer en pharmacie une potion létale, soit « le traitement nécessaire pour lui permettre de terminer sa vie dans le respect de sa dignité » ».
Le quotidien publie un entretien avec Chantal Sébire, qui déclare : « Il n’y a ni solution chirurgicale ni solution médicamenteuse pour stopper ma maladie, qui évolue toute seule, comme un liseron autour du nerf olfactif. Aujourd’hui, je n’en peux tout simplement plus, ma situation se dégrade de jour en jour, la souffrance est atroce. Je me sens littéralement mangée par la douleur ».
« Ce qui motive ma démarche, c’est l’incurabilité de ma maladie. J’ai rendu publique ma maladie pour faire valoir qu’il y a des gens qui sont dans des souffrances qu’on ne peut pas résoudre. C’est le dernier combat que je peux mener, s’il ne me sert pas directement, qu’il serve au moins à d’autres après moi », poursuit la patiente.

14 03 08

« Les Français moins accros aux médicaments »
Le Parisien, La Tribune, Les Echos, La Croix, Le Figaro économie
C’est ce que titre Le Parisien, indiquant que selon une enquête de la Cnam, « la consommation de médicaments continue d’augmenter (+ 4,8 % en 2007) mais à un rythme moins effréné qu’il y a quelques années (+ 8,8 % en 2001) ».
Le journal observe que « le développement des médicaments génériques explique pour beaucoup cette modération ».
Le quotidien note que « l’an dernier, les dépenses de «statines» ont baissé de 3,7 % ».
Le Parisien rappelle qu’« en 2003, [la Cnam] concluait dans une étude que 40 % des prescriptions des médicaments anticholestérol n’étaient pas légitimes «en l’état des connaissances scientifiques». Le message a été apparemment reçu de la part du corps médical ».
Le journal constate que « les dépenses d’antidépresseurs et de psychotropes reculent de nouveau : elles ont baissé de 2,1 % en 2007 ».
Le quotidien relève enfin que « la Cnam critique les médicaments «récents» chers et pas toujours efficaces : 85 % de la hausse des dépenses de médicaments l’an passé s’explique par la prescription de médicaments mis sur le marché depuis moins de 3 ans ».
Le Parisien observe que selon l’assurance-maladie, « 45 % de ces dépenses supplémentaires, soit 270 millions d’euros, auraient pu être évitées, si les médecins avaient prescrit des génériques ou des médicaments existants ».
Les Echos retiennent pour leur part que « les dépenses de médicaments [sont] portées par les maladies graves ».
Le journal relève ainsi que « les médicaments dits «de spécialité» progressent de 11% et représentent à eux seuls 56 % de la croissance des dépenses de 2007. Parmi les plus fortes hausses figurent les anti-cancéreux (+ 25 % de dépenses supplémentaires), les anti-rétroviraux (+ 21 %) ou encore les érythropoïétines (+11,3%) ».
Le quotidien remarque lui aussi que « parmi les points positifs figure l’efficacité de certains plans de maîtrise des prescriptions menés avec les médecins ».
Les Echos citent en outre Frédéric Van Roekeghem, directeur de l’assurance-maladie, qui a déclaré : « Il semblerait que nous ayons un effet franchise sur les volumes de médicaments consommés mais nous n’en sommes pas encore totalement certains ».
De son côté, La Tribune retient une « nouvelle hausse des dépenses de médicaments ».
Le Figaro économie relève également que l’assurance-maladie « pointe les fausses innovations ».
Le journal retient ainsi que « plus cher ne veut pas dire plus efficace », et note que « contrairement aux idées reçues, […] les dépenses de médicaments sont de plus en plus élevées ».
« La croissance a, certes, tendance à ralentir », précise le quotidien, qui indique que « l’assurance-maladie y voit les effets des génériques, des baisses de prix et des efforts des médecins pour «retenir» leurs stylos sur l’ordonnance ».

17 03 08

« Quand l’accent prédit l’aphasie »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir note brièvement que « le syndrome de l’accent étranger est connu depuis presque 100 ans. Les sujets présentant ce rare trouble du langage sont perçus par leurs proches comme ayant un accent étranger ».
Le magazine indique que selon un article paru dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, « surtout décrit après un accident cérébral ou un traumatisme crânien, ce syndrome peut également s’observer sans anomalie de la motricité bucco-faciale volontaire ».
Sciences et Avenir relève ainsi que ce syndrome « précède alors la survenue d’une aphasie progressive dégénérative ».

Une nutrition correcte dans la petite enfance pour une meilleure « productivité économique à l’âge adulte » ?
La Tribune
La Tribune observe sur quelques lignes qu’« une nutrition correcte dans la petite enfance a des conséquences directes en termes de productivité économique à l’âge adulte ».
Le journal explique que « c’est le constat fait au Guatemala sur près de 3 000 enfants qui ont reçu un supplément nutritionnel entre 0 et 7 ans, soit une boisson fabriquée à partir d’incaparina, une protéine d’origine végétale ».
La Tribune remarque que « devenus adultes, [ces sujets] travaillaient un nombre d’heures plus important et recevaient un salaire moyen augmenté de 46 % ».

18 03 08

« Bioéthique : les étudiants plutôt conservateurs »
Le Figaro
Martine Perez indique dans Le Figaro que « l’Académie de médecine s’est associée à l’Institut du droit de la famille et du patrimoine pour réaliser une enquête sur les questions [d’aide à la procréation] auprès [d‘une centaine de] jeunes doctorants en droit, en biologie, en sciences humaines, en médecine ainsi qu’à des élèves sages-femmes ».
La journaliste note que « l’objectif était de connaître le point de vue de tous ceux qui représentent l’avenir sur ces problèmes majeurs ».
Martine Perez retient que « les experts de demain expriment une opinion assez conservatrice, même si une minorité manifeste une volonté d’ouverture certaine, plus franche chez les jeunes juristes que chez les futurs professionnels de santé ».
Martine Perez relève ainsi que les répondants « montrent une adhésion aux indications actuelles de l’assistance médicale à la procréation. […] Cependant, pour 25 % des répondants, l’AMP devrait être accessible aux femmes homosexuelles et un sur six estime que ces techniques pourraient s’appliquer à des femmes vivant seules ».
« Près de 10 % des répondants s’avèrent cependant opposés à toute assistance médicale à la procréation », poursuit la journaliste.
Martine Perez ajoute qu’« une minorité considère le très jeune embryon comme un patient et accorde logiquement la même valeur à un embryon de 3 jours, un fœtus de 4 mois un nouveau-né. La grande majorité pense totalement différemment et ne considère absolument pas l’embryon comme une personne ».
La journaliste relève par ailleurs que « la création d’un embryon dans un but de recherche […] n’est pas plébiscitée, mais près d’un tiers des personnes interrogées déclarent ne pas y être opposées », ou encore note que « deux tiers des répondants sont opposés à la levée de l’anonymat du don de gamètes ».

19 03 08

« Les Français sont fatigués »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que remarque Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal observe que « beaucoup éprouvent une grande lassitude en cette fin d’hiver, qui coïncide avec la Journée nationale du sommeil ».
Le quotidien se penche sur les « raisons de cette grosse fatigue » et livre ses « conseils pour retrouver la forme ».
Le Parisien relève ainsi sur une double page que « les épidémies ont épuisé les organismes, le contexte économique n’est guère réjouissant », ou encore note que « les allergies printanières aux pollens ont débuté ».
Le journal conseille donc à ses lecteurs de « profiter des conseils que dispenseront aujourd’hui un peu partout en France de nombreux médecins à l’occasion de la Journée nationale du sommeil pour apprendre à bien dormir ».
Le quotidien constate en effet que « près d’un Français sur deux se plaint de dormir mal ou pas assez. Un quart des adultes ne se sentent pas reposés lorsqu’ils se réveillent le matin ».
Le Parisien livre notamment les propos du Pr Joël Paquereau, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, qui remarque qu’« on ne dort pas assez ! Sept heures et demie en moyenne par nuit, or la majorité des gens ont besoin de huit heures de sommeil au moins ».
Le spécialiste explique qu’« il faut aller chercher les raisons de ces nuits plus courtes dans les programmes de seconde partie de soirée à la télévision qui s’éternisent, le surf sur Internet jusqu’à pas d’heure et les jeux en réseau avec des gens qui vivent sur d’autres fuseaux horaires… Et puis bien sûr dans le stress, qui est souvent lui-même induit par la fatigue ».
Le Parisien se penche en outre sur la « sieste, nouveau must pour récupérer », et remarque que « partout dans Paris, les espaces détente envahissent les spas ».
L’Humanité retient pour sa part que « dormir, c’est bon pour la santé ».
Le journal rappelle qu’« il est désormais démontré qu’une privation chronique de sommeil touche les régulations métaboliques de notre organisme et s’associe à un risque d’obésité, de diabète et d’hypertension ».

Euthanasie : « Des personnalités plaident pour des «formules d’exception» »
La Croix, Le Parisien, Libération, Le Figaro, Le Monde, L’Humanité
La Croix note sur quelques lignes qu’« alors que le médecin de Chantal Sébire doit rencontrer aujourd’hui le conseiller médical de Nicolas Sarkozy, des personnalités relancent le débat ».
Le journal indique ainsi que « le Pr Jean-Claude Ameisen, membre du Comité national d’éthique, estime que les cas extrêmes pourraient être traités par une formule d’«exception» permettant d’aller «plus loin» que la loi sur la fin de vie ».
Le quotidien ajoute que « le député Gaëtan Gorce propose que le malade souhaitant mourir ait la possibilité de «saisir une haute autorité morale», qui pourrait autoriser à certaines conditions un médecin à accéder à cette demande de mort ».
L’Humanité aborde aussi la proposition de Jean-Claude Ameisen, qui a déclaré que « lorsque l’accompagnement ne permet pas à la personne de considérer que sa souffrance est soulagée, il faut poser la question de savoir si on peut aller plus loin ».
Le journal note que le spécialiste « a invité à «dissocier ce cas dramatique de ce que serait le fait de réviser une loi», estimant qu’en France, «on a trop tendance à légiférer rapidement sur le fait d’événements dramatiques particuliers» ».
Le Monde constate sur sa Une que « la demande de Chantal Sébire ravive le débat sur l’euthanasie ».
Le journal livre notamment les propos du médecin de cette patiente, le Dr Emmanuel Debost, qui estime qu’« il y a urgence à légiférer sur l’euthanasie ».
Le quotidien publie en outre le témoignage de Paul et Danièle Pierra, qui « avaient obtenu le droit de laisser mourir leur fils [après 8 ans de coma végétatif dû à une tentative de suicide]. Pendant 6 jours, ils ont assisté à sa terrible agonie. Depuis, [ils] s’insurgent contre l’hypocrisie de la loi sur la fin de vie ».
Le Figaro observe de son côté que « la France est en retard » en matière de soins palliatifs.
Le quotidien revient ainsi sur le rapport de la psychologue Marie de Hennezel, « dans lequel elle dénonce l’insuffisance des moyens dévolus à cette discipline ».

« Alzheimer : le médecin traitant en première ligne »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur « l’arsenal du médecin généraliste » pour dépister la maladie d’Alzheimer.
Le journal aborde le « simple test des 5 mots mis au point par l’équipe Inserm (U 610, CHU Pitié-Salpêtrière) », un test de mémoire présenté par le Pr Bruno Dubois au Medec, à Paris.
Le quotidien relève par ailleurs que « souvent dans le suivi médical, les généralistes hésitent à annoncer le diagnostic », puis note que « selon les recommandations bientôt publiées de la Haute Autorité de santé, le médecin sera le pivot [du plan Alzheimer] alors même que sa rémunération ne sera pas modifiée ».

20 03 08

« Recherche cerveaux désespérément »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir publie un reportage réalisé au CHU de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où « des freezers conservent des cerveaux humains à des fins d’étude sur diverses maladies ».
Le magazine indique que ces 130 pièces du GIE Neuroceb, « la première banque de cerveaux à la française », « sont mises à la disposition de la recherche médicale, avec l’espoir d’élucider les processus biologiques des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson et de découvrir de nouveaux traitements ».
Le mensuel observe que « 130 cerveaux c’est peu pour toute la recherche qui a en a grand besoin. Alors, ici, on en prend le plus grand soin ».
Sciences et Avenir ajoute : « Pour obtenir l’autorisation d’étudier ce précieux tissu humain, tout chercheur doit présenter un dossier de candidature qui est examiné par un comité d’attribution. Pas question de gaspiller cette ressource, le cerveau humain est devenu une denrée rare ».
Le magazine remarque en outre que le GIE « vit grâce aux dons des associations et à des subventions exceptionnelles. […] Mais demain ? Comment prendre en charge le transport du corps, les frais de prélèvement, de congélation et de maintien de la structure à long terme, sans autres sources d’argent ? ».

21 03 08

« Pourquoi le cerveau devient dépendant »
La Recherche numéro 417
C’est ce qu’explique La Recherche dans un long dossier.
Le magazine observe ainsi que, « maladie neurologique à part entière, l’addiction à un produit est, on le sait aujourd’hui, associée à des modifications cérébrales aboutissant à la recherche compulsive de drogues ».
Le mensuel note que « le «circuit de la récompense», à l’origine de l’état de plaisir, est endommagé, et un état de mal-être permanent s’installe. Mais surtout, les zones impliquées dans la prise de décisions et dans l’exécution de celles-ci sont atteintes : il devient de plus en plus difficile de contrôler la consommation, qui devient compulsive ».
La Recherche s’interroge : « Cette meilleure connaissance des mécanismes cérébraux permettra-t-elle de soigner véritablement les toxicomanes ? Ce n’est pas certain. En tout cas pas tout de suite ».

25 03 08

« On fume moins de cigarettes quand on a 17 ans »
Libération, La Croix, Le Figaro
C’est ce que constate Libération, qui indique que « le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire publié aujourd’hui reprend les résultats de plusieurs études [sur la consommation d’alcool, de tabac et de drogues], sur la période 2000-2005, couvrant la primo-adolescence jusqu’au début de l’âge adulte (11-25 ans) ».
Le journal explique que « seul le tabac connaît un fort déclin. 33 % des jeunes de 17 ans fument encore tous les jours des cigarettes, mais ils étaient 41 % en 2000.
Le quotidien ajoute que « même si elle reste préoccupante, la consommation d’alcool semble se stabiliser : 11 % des jeunes de 17 ans reconnaissent boire régulièrement ».
Libération note que « fumer des joints est rare à 12 ans, plus fréquent à 15, puis progresse faiblement. En 2005, un jeune de 17 ans sur deux dit avoir déjà fumé un joint. Et un sur dix en fait un usage régulier ».
Le journal poursuit : « Parmi les autres produits psychotropes, les substances les plus expérimentées sont dans l’ordre : poppers, champignons hallucinogènes, ecstasy, cocaïne, amphétamines, LSD, crack, héroïne, GHB ».
Libération indique que « selon les chercheurs, 12,3 % des jeunes de 17 ans ont déjà goûté au moins à l’un de ces produits. Entre 2000 et 2005, l’usage de la cocaïne a triplé et concerne surtout les plus de 18 ans ».
Le Figaro relève également que « le tabagisme a reculé chez les jeunes de 2000 à 2005 ».
« Quant à la consommation régulière d’alcool, elle a été quasiment divisée par deux en 5 ans, passant de 17,6 à 8,9 % », ajoute le journal.

« Le somnambulisme favorisé par le manque de sommeil »
Le Figaro
Pierre Kaldy indique dans Le Figaro que « des chercheurs canadiens du Centre du sommeil de l’université de Montréal viennent de démontrer [dans les Annals of Neurology] que le manque de sommeil était un facteur favorisant les crises de somnambulisme ».
Le journaliste note que l’équipe de Jacques Montplaisir « s’est rendue compte que l’on pouvait induire ce trouble en laboratoire pour mieux l’étudier, en faisant passer une nuit blanche à [40] volontaires » atteints de somnambulisme.
Pierre Kaldy cite notamment le Dr Damien Léger, du Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu à Paris, qui remarque que cette étude « va rendre plus accessible l’analyse de ce trouble du sommeil que l’on avait beaucoup de mal à provoquer en laboratoire ».

« Euthanasie : vers la fin d’un tabou »
Libération, La Croix
Libération observe sur 4 pages qu’« après l’émotion suscitée par la mort de Chantal Sébire, le débat sur la législation de la fin de vie n’est plus tabou ».
Le quotidien remarque qu’« il y a, de tous côtés, un souci de parler au plus près des pratiques et des situations qui restent en suspens. Les opinions restent néanmoins partagées ».
Libération publie notamment le témoignage d’un médecin, Régis Aubry, président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs et chef de service au CHU de Besançon.
Le praticien déclare entre autres : « Quoi qu’on fasse, il existera toujours des exceptions. Je suis toujours surpris que devant ces situations, on pense d’abord aux réponses avant de savoir quelle est la question. Nous, acteurs, devons travailler à bien définir ce qu’est une exception. Et nous devons nous demander s’il peut toujours y avoir des réponses à y apporter ».
Le Dr Aubry ajoute : « Je suis effrayé de voir combien nous sommes capables de fabriquer et de faire adopter des lois, mais combien nous restons incapables de les faire connaître et de les appliquer »
Libération note par ailleurs que « samedi, les enfants de Chantal Sébire […] ont demandé aux médias de «les laisser faire leur deuil dans la paix, la dignité et l’intimité» ».
La Croix observe également que « la famille de Chantal Sébire appelle au respect ».
Le journal note que « le décès de la mère de famille […] n’a pas clos le vif débat sur la fin de vie soulevé par son histoire. Durant tout le week-end, les déclarations, prises de position et émissions de télévision se sont poursuivies ».

26 03 08

« Soins palliatifs : état de carence généralisée »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde observe à son tour que « la mort récente de Chantal Sébire relance le débat sur l’accompagnement de patients en « fin de vie » ».
Le journal rappelle sur une page que « fin 2007, une étude sur les soins palliatifs en France a été remise par la psychologue Marie de Hennezel au ministère de la santé. Elle dresse un tableau édifiant ».
Le quotidien parle ainsi d’un « état de carence généralisée », observant que ce texte « établit l’existence d’inégalités profondes dans l’accès aux soins palliatifs, ainsi que de difficultés majeures et récurrentes dans la diffusion de la culture des soins palliatifs ».
« Il conclut enfin que les sources actuelles de financement de ces activités ne sont aucunement à la hauteur des missions et des enjeux ; et ce, alors même qu’il faut compter avec les effets pervers des nouveaux systèmes de tarifications hospitalières qui n’ont de cesse de privilégier la réduction des durées d’hospitalisation », poursuit Le Monde.
Le journal cite Marie de Hennezel, qui remarquait notamment que « beaucoup ignorent ce que la loi [Leonetti] leur permet de faire. Ils persistent à croire que l’ultime solution pour apaiser les souffrances en fin de vie consiste à abréger la vie ».
Le Parisien observe de son côté qu’« une semaine après sa disparition, le mystère plane encore sur les causes du décès de Chantal Sébire. […] Seule certitude révélée par l’autopsie : cette femme de 52 ans […] n’est pas morte «naturellement» ».
Le journal cite le Dr Jean-Louis Béal, chef de l’unité des soins palliatifs (CHU de Djion), qui observe que « l’affaire a parfois été présentée comme celle d’une médecine bornée qui ne veut rien savoir, enfermée dans ses certitudes. Ce n’est pas ce qui s’est passé. […] A la fin, Chantal Sébire ne voulait être soignée que par homéopathie ».

27 03 08

« L’épreuve du cancer renforce le couple »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien relaie une enquête de la Direction de la recherche et des études du ministère de la Santé, réalisée en 2004 et qui « s’est penchée sur la qualité de vie des patients diagnostiqués [cancéreux] depuis 2 ans ».
Le journal note que « si ces derniers rencontrent certaines difficultés dans leur vie sociale (problèmes d’argent, de travail et d’assurances), ils sont en revanche très positifs en ce qui concerne leur vie privée ».
Le quotidien observe ainsi que « 76 % des personnes interrogées vivent en couple et toujours avec le même conjoint. Mieux, parmi elles, 37 % estiment que l’épreuve a renforcé leur relation ».
Le Parisien ajoute que selon le Pr Francis Larra, président de la Ligue contre le cancer, « le taux de séparation à 2 ans, au sein des couples touchés par un cancer, n’est pas plus important que dans un autre dont les partenaires sont en bonne santé ».
Le journal note par ailleurs que « selon le spécialiste, contrairement à une idée reçue, le malaise vient souvent des femmes, lorsque ce sont elles qui sont malades ».
Francis Larra remarque ainsi : « Le cancer les touche dans leur féminité. Elles n’osent plus se regarder nues dans une glace, ni se montrer à leur compagnon. Elles sont persuadées que celui-ci va les rejeter. Ce qui est faux ».
Le Parisien livre en outre le témoignage de la psychologue Maryse Vaillant, « traitée pour un cancer du sein depuis un an », qui déclare que la relation avec son compagnon « est encore plus forte qu’avant ».
Le Figaro indique également que « l’Inserm (UMR 912 sous la direction du Pr Jean-Paul Moatti), le département études du ministère de la Santé, la Ligue et l’Institut national du cancer publient «l’ensemble des résultats de la première grande enquête représentative de l’ensemble des malades», réalisée auprès de 4 270 adultes, fin 2004-début 2005, sur leurs conditions de vie 2 ans après le diagnostic de la maladie ».
Le journal retient notamment qu’« au niveau des relations avec les soignants, un tiers des patients estiment la qualité de la prise en charge médicale et les informations reçues très satisfaisantes et les trois quarts jugent qu’il est plutôt facile d’obtenir de l’information ».
« Curieusement, ni la nature des traitements ni la localisation cancéreuse et le pronostic n’influent sur leur niveau de satisfaction. Les personnes les moins satisfaites par les relations avec le système de soins (6 %) sont celles qui cumulent les difficultés morales, matérielles et psychologiques », poursuit le quotidien.
Le Figaro remarque toutefois que « l’annonce du diagnostic est encore considérée comme trop brutale ».

28 03 08

« L’homme enceinte attend une petite fille »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir sur son site Internet qu’« en juillet prochain, un trentenaire [américain] sera le papa d’une petite fille… qu’il aura lui-même mis au monde ! ».
Le journal explique que « pour comprendre cette histoire, il faut revenir quelques années en arrière, à la naissance de Thomas Beatie, transsexuel né femme du nom de Tracy Lagondino ».
Le quotidien indique qu’« il y a 10 ans, après une opération pour devenir légalement un homme, il épouse Nancy. Le rêve d’avoir un enfant s’amenuise le jour où l’épouse devient stérile à la suite d’une hystérectomie. Alors Thomas propose une solution inédite : porter l’enfant ».
Le Parisien cite l’intéressé, qui précise que « le premier médecin que nous sommes allés voir était un endocrinologiste. Il était choqué par notre idée et m’a proposé d’aller plutôt me faire un soin capillaire… Puis après une consultation à 300 dollars, il a accepté à contrecœur de me faire un bilan de santé initial. Tout en exigeant que nous nous rendions également dans une clinique psychiatrique pour savoir si nous étions prêts à porter un enfant ».
Le journal indique qu’« après avoir arrêté son traitement hormonal pour pouvoir enfanter, Thomas Beatie retrouve très vite un cycle menstruel. […] A cette étape, le mari décide alors de tenter une insémination inédite, par l’intermédiaire d’une banque de sperme à donneurs anonymes ».
Le quotidien cite un médecin interrogé par la chaîne de télévision ABC, le Dr Masterson, qui a observé qu’« un homme transsexuel peut tomber enceinte parce qu’il a les mêmes organes qu’une femme ».

31 03 08

« Schizophrénie : de nouvelles pistes génétiques »
Le Figaro
Le Figaro note que selon une étude de chercheurs nord-américains publiée dans Science, les schizophrènes « sont porteurs d’un grand nombre de facteurs de vulnérabilité génétique, rares mais puissants, qui perturbent leur développement neuronal ».
Le journal explique ainsi que « Tom Walsh et ses collègues de l’université de Washington, à Seattle, ont découvert, à partir de l’ADN de 150 schizophrènes comparé à celui de 268 personnes saines, de multiples anomalies sous formes de duplications ou de délétions ».
Le quotidien précise que « ce type de perturbations se retrouve 4 fois plus souvent chez les patients atteints de forme précoce, avant l’âge de 18 ans ».
Le Figaro ajoute que « l’étude montre que de nombreux gènes sont impliqués, mais que chaque «mutation» est différente d’un schizophrène à un autre (sauf pour des jumeaux, tous deux atteints). […] Les «empreintes» de telle ou telle forme de schizophrénie semblent uniques pour chaque individu ».
Le journal cite notamment Stéphane Jamain, de l’unité de psychiatrie génétique de l’Inserm, qui remarque qu’il « reste à savoir si de telles anomalies sont à elles seules responsables des troubles. Pour l’instant, il n’a été démontré aucun lien de cause à effet, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir ».
Le Figaro retient qu’« au final, cette publication révèle qu’un certain nombre de systèmes neurobiologiques sont bien impliqués. Elle devrait ouvrir de nouvelles pistes et orienter la recherche dans une nouvelle direction ».

De l’intérêt de réduire son stress
Le Parisien
Le Parisien fait savoir en bref que selon une étude américaine dévoilée à Chicago ce week-end, « les personnes qui réduisent le niveau de leur stress ont 60 % de risques en moins de subir une attaque cardiaque ou cérébrale que celles dont l’anxiété est élevée ou s’accroît ».

Euthanasie : « Ne pas se laisser embarquer par l’émotion »
Le Figaro
Le Figaro publie un entretien avec l’infirmière Chantal Chanel, qui « il y a un an comparaissait devant la cour d’assises de la Dordogne pour avoir aidé à mourir une femme de 65 ans », et qui avait été acquittée.
Chantal Chanel déclare ainsi : « Je ne serai plus jamais comme avant, même si l’acquittement m’a totalement blanchie. Le rouleau compresseur qu’est la justice, le regard des autres…, tout ça remue tellement qu’on est obligé de se remettre en cause. Aujourd’hui, j’ai plus de maturité et de recul d’un point de vue professionnel. Je sais qu’une histoire pareille ne pourrait plus m’arriver ».
L’infirmière ajoute : « Je ne me laisserai plus jamais embarquer par l’émotion. […] Je reste sensible à ce que vivent mes patients, mais je contrôle désormais l’affectif qui est toujours lié à ces fins de vie très lourdes ».
Chantal Chanel déclare en outre qu’elle « ne pense pas avoir tué quelqu’un : c’est la maladie qui a tué cette femme », et remarque à propos de la loi Leonetti : « Si elle répond aux cas végétatifs et agoniques, elle a des limites quand on a affaire à des personnes qui souffrent d’une maladie incurable qui ne sont pas dans leurs tout derniers instants ».

Revue de presse Avril 2008

Revue de presse Avril 2008

Source Mediscoop

01 04 08

Une psychiatre qui « se dresse contre les internements de malades mentaux » en prison
Libération
Libération brosse le portrait de Christiane de Beaurepaire, psychiatre à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) depuis 15 ans, qui « se dresse contre les internements de malades mentaux, qui atteindraient 25 % de la population pénale ».
La psychiatre déclare notamment : « Si l’on veut régler le problème de la surpopulation dans les prisons, c’est très simple : il faut les vider de toutes les personnes qui n’ont rien à y faire. Malades mentaux, sans-papiers, sans-domicile, vieillards déments, jeunes en errance, toxicomanes… et remplacer la prison par des structures appropriées ».
Christiane de Beaurepaire remarque en outre que « le code pénal proscrit l’hébergement des malades mentaux des établissements pénitentiaires. Avec plus de 25 % de détenus qui souffrent de troubles avérés – schizophrénie, paranoïa, psychose, dépression grave -, nous prenons quelques libertés avec la loi ».
La psychiatre s’interroge : « Est-ce qu’un pays qui déresponsabilise la délinquance financière mais qui met en prison les enfants et les malades mentaux est encore une démocratie ? ».

02 04 08

« Des connexions nerveuses rompues peuvent être réparées dans le cerveau »
Le Monde
Paul Benkimoun observe dans Le Monde qu’« il est possible de réparer un cerveau lésé après un traumatisme en créant des connexions neuronales nouvelles, en petit nombre mais bien ciblées, plutôt que plus nombreuses mais non spécifiques ».
Le journaliste indique que « l’équipe franco-australienne de Rachel Sherrard (université Paris-VI et CNRS) en a fait la démonstration sur des rats et la décrit dans un article publié, mardi 1er avril, dans la revue Brain ».
Paul Benkimoun explique qu’« en devenant adulte, notre cerveau perd la capacité, spontanée chez le très jeune enfant, de créer de nouvelles connexions de neurones et de récupérer ainsi des fonctions motrices et spatiales après une lésion cérébrale ».
Le journaliste rappelle que cette équipe « avait déjà montré sur un modèle animal qu’il était possible d’obtenir ce type de réparation chez le jeune adulte. […] Ils avaient utilisé un peptide naturellement présent dans le cerveau, où il favorise le développement des neurones, le Brain derived neurotrophic factor ».
Paul Benkimoun note que ce nouveau travail « apporte la preuve que les nouvelles connexions obtenues interagissent bien avec les cellules nerveuses intactes. Les rats traités avec le BDNF après lésion accomplissaient des tâches de déplacement dans l’espace, de mouvement synchronisé et de mémorisation aussi bien que des rats normaux ».
Le journaliste conclut que « le BDNF pourrait se révéler une voie prometteuse pour traiter des maladies neurodégénératives ».

« L’exercice physique, un remède miracle inégalé »
Le Figaro, Le Parisien
Martine Perez observe dans Le Figaro qu’« il est possible de réduire le risque de diabète, d’hypertension, d’obésité, de dépression… par la pratique d’une activité sportive régulière ».
La journaliste rend ainsi compte de la publication d’un travail conséquent de l’Inserm intitulé « Activité physique, contexte et effet sur la santé ».
Martine Perez retient que « l’effet positif de l’exercice le mieux documenté porte sur le risque cardiaque. Il agirait entre autres en améliorant le taux de cholestérol, la tension artérielle et la plasticité artérielle ».
La journaliste relève que « l’activité physique a également un rôle déterminant dans la prévention du diabète de type 2 : elle réduit de près de 60 % le risque de diabète chez des personnes ayant une prédisposition ».
Martine Perez ajoute qu’« il faut souligner les effets sur la sphère mentale : de nombreux travaux assurent que la pratique régulière d’une activité physique augmente le niveau d’estime de soi ».
La journaliste s’interroge : « Pourquoi, avec de telles références, la promotion de l’exercice physique auprès des médecins n’est-elle pas aussi puissante que celle qui est faite aux médicaments ? ».
« Simplement parce que les moyens financiers pour le marketing ne sont pas les mêmes », note Martine Perez.
Le Parisien retient pour sa part que selon cette étude, « les Françaises ne font pas assez de sport ».
Le journal indique en effet que « les filles ont une activité physique inférieure à celle des garçons dès leurs 4 ans. […] Selon l’Inserm, à l’adolescence les parents dissuadent trop souvent leurs filles de pratiquer des sports jugés «à haut risque d’accidents». Par ailleurs, les jeunes filles sous-estiment leurs capacités ».

03 04 08

« Euthanasie : des malades inquiets après un cri d’alarme »
Libération
Libération fait savoir que « le cri d’alarme de Clara Blanc, atteinte d’une maladie dégénérative appelée syndrome d’Ehlers-Danlos et qui demande le droit de ne pas finir comme un «légume» et de choisir le moment de sa mort, a suscité beaucoup «d’inquiétude» ».
« Notamment chez les personnes atteintes de la même maladie génétique », indique le journal.
Le quotidien relaie ainsi la réaction de l’association des syndromes d’Ehlers-Danlos, indiquant que « certes, cette maladie est «invalidante» et peut conduire au recours à un fauteuil roulant. Mais, estime l’association, ces conséquences sont «de mieux en mieux prises en charge par des centres de rééducation associés à des centres de la douleur et avec un suivi psychothérapique» ».

« Le premier embryon hybride homme-animal créé en Grande-Bretagne »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro note en effet qu’« en plein débat britannique sur la future loi de bioéthique, des chercheurs de [l’université de] Newcastle [menés par Lyle Armstrong] annoncent avoir produit des cellules humaines à partir d’ovules de vache ».
Une « première en Europe », relève le journal.
Le quotidien explique que « le but de l’exercice n’est pas de donner naissance à des chimères, mais de fournir un mode de production de cellules souches sans utiliser d’ovocytes humains ».
Le Figaro note toutefois que « l’avancée gêne la communauté scientifique, puisqu’elle a été annoncée publiquement à la télévision avant d’être publiée dans une revue scientifique à comité de lecture ».
La Croix relève aussi que « des Britanniques créent des embryons hybrides ».
Le journal explique que « les chercheurs de l’université de Newcastle ont injecté de l’ADN humain, prélevé dans des cellules de peau, dans des ovules de vache ».
« Ces embryons hybrides ont survécu 3 jours en laboratoire », ajoute le quotidien.
La Croix indique que « les scientifiques escomptent à terme atteindre une survie de 6 jours de ces embryons afin de pouvoir créer des cellules souches destinées à étudier certaines maladies ».

« Dérives sectaires – Gare aux thérapeutes malveillants »
Le Parisien, Libération, La Croix
Le Parisien consacre un article au « dernier rapport de la Miviludes (Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires) [qui] raconte les appels brutaux reçus un beau jour par des parents soudain désemparés ».
Le quotidien explique qu’« après avoir commencé une thérapie, leur fille accuse son père ou son frère d’inceste. Puis disparaît ».
Le journal indique que la Miviludes « consacre un chapitre entier à ces dérives thérapeutiques et ce cas particulier des «faux souvenirs induits». Car dans certains cas dénoncés par la Miviludes, de viol, ou d’attouchement, il n’y a jamais eu ».
Le Parisien note que « ces jeunes femmes, 30-40 ans en moyenne, mais parfois aussi des hommes, se sont fait manipuler par des thérapeutes ».
Le journal cite Philippe-Jean Parquet, docteur en psychiatrie, qui explique que « le thérapeute recherche à exercer une emprise mentale sur son patient et à devenir le deus ex machina de sa vie ».
Le Parisien relève ainsi que « pour régler les problèmes de vie conjugale, de vie sexuelle de sa patiente, le thérapeute l’invite à puiser dans le passé. Mais, l’air de rien, il oriente les recherches ».
Le quotidien cite la Miviludes, qui constate que « loin de régresser, ce phénomène se développe aujourd’hui de manière inquiétante ».
Le journal précise qu’« en aucun cas, la Miviludes ne veut jeter l’opprobre sur une profession. Mais elle suggère de donner les moyens aux patients de s’y retrouver. C’est tout l’enjeu du fameux décret Accoyer, toujours en cours de rédaction, qui labelliserait la profession de thérapeute ».
La Croix constate également que « le rapport annuel de la Miviludes s’inquiète entre autres d’une forme de déviance thérapeutique : les «faux souvenirs induits» ».
Le quotidien relève pour l’organisme, « il y a urgence à protéger les patients ».

« Contre le surpoids, dormez davantage »
Le Parisien, Le Point numéro 1855
Le Parisien relate le travail de Karine Spiegel, chercheuse à l’Inserm, qui « a présenté hier, à l’Institut français pour la nutrition, une étude montrant une corrélation entre le manque de sommeil et la prise de poids ».
Le journal cite la chercheuse, qui a déclaré : « On a constaté que les patients qui avaient un fort indice de masse corporelle dormaient moins que la moyenne. On a donc décidé de poursuivre un peu plus loin nos analyses ».
Le quotidien explique que « la chercheuse s’est plus particulièrement penchée sur le taux de deux hormones produites durant le sommeil : la leptine [anorexigène] et la ghréline [orexigène, qui augmente l’appétit] ».
« Résultat : chez les personnes dormant seulement 4 heures par nuit, deux nuits consécutives, on constate une baisse de 18 % de la leptine et une augmentation de 28 % de la ghréline. […] Et ces taux restent à ce niveau tout au long de la journée », continue Le Parisien.
Le Dr Spiegel précise toutefois : « Notre étude n’a été menée que sur 12 personnes. Notre hypothèse doit être à présent vérifiée ».
De son côté, Le Point consacre un dossier à la « planète insomniaque », notant : « Stress, télé, Internet, les modes de vie contemporains contribuent à diminuer le temps de sommeil de l’homme moderne. Mais voilà, les organismes ne suivent pas ».

04 04 08

« Les grandes lignes du plan sur la prise en charge de l’autisme »
Le Monde
C’est ce que dévoile Le Monde, qui précise que l’objectif de ce plan, qui sera annoncé par le gouvernement le 16 mai, est de « diversifier les prises en charge et « prendre du recul par rapport à l’approche psychiatrique et psychanalytique » de l’autisme ».
Le quotidien relève que « ce programme d’action […] devrait notamment inciter les Directions départementales d’action sanitaire et sociale à financer l’ouverture de structures plus clairement éducatives ».
Le journal cite Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la solidarité, qui déclare que « jusqu’ici, on avait une prise en charge qui n’était quasiment inspirée que par la psychiatrie. Nous souhaitons aujourd’hui qu’il y ait une plus grande diversité de l’offre dans l’intérêt des personnes autistes et de leurs familles ».
Mme Létard précise toutefois : « Il n’y a pas de méthodes supérieures à d’autres et chaque expérience sera évaluée ».
Le Monde publie pour l’occasion un reportage réalisé à l’hôpital de jour Mosaïques de Lille, « un centre spécialisé dans la prise en charge des troubles envahissants du développement ».

« Le très lourd impact des violences conjugales sur la santé »
Le Figaro, Le Parisien
Le Figaro note sur quelques lignes qu’« une étude de l’OMS révèle que les femmes violentées par leur conjoint ont une santé physique et mentale beaucoup plus dégradée que la moyenne de la population, et ce longtemps après les actes de violence ».
Le journal remarque que selon cette étude internationale, réalisée d’après l’état de santé de 24 000 femmes de 15 à 49 ans, « des «associations significatives» apparaissent entre la violence du partenaire et un mauvais état général, marqué par des difficultés à marcher ou à gérer les activités quotidiennes, des souffrances, des troubles de la mémoire, des problèmes vaginaux… ».
Le Parisien aborde aussi brièvement cette étude, notant que « les tentatives de suicide sont 4 fois plus élevées chez les victimes et ex-victimes de violences conjugales ».

« Vers un test de la dépression ? »
L’Express numéro 2961
L’Express indique que « ce pourrait être une révolution : des médecins de l’université de l’Illinois (Etats-Unis) ont découvert un marqueur biologique propre à la dépression, qui pourrait déboucher sur un test de dépistage ».
Le magazine explique qu’« il s’agit d’une protéine (Gs alpha), qui modifie la transmission de certains neuromédiateurs dans le cerveau. On la trouve en quantité égale chez les individus normaux et les déprimés, mais, chez ces derniers, elle a tendance à s’accumuler à des endroits spécifiques sur la membrane des cellules, bloquant ainsi les capacités de communication ».

« Les inquiétantes failles de l’hospitalisation d’office »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur le « tableau inquiétant que brosse une enquête fouillée de l’Inspection générale de l’administration, consacrée à «la prise en charge des patients susceptibles d’être dangereux» ».
Le journal parle ainsi de « dispositif en forme de passoire », observant que « parmi les prisonniers hospitalisés d’office, car manifestant des troubles psychiatriques trop importants pour être soignés en détention, un sur huit avait disparu dans la nature en 2005. La prison ne sait pas les soigner et l’hôpital ne peut pas les retenir ».
Le quotidien estime que « ce chiffre impressionnant met en lumière la faillite du système psychiatrique dans le suivi des malades mentaux ».
Le Figaro observe qu’« au cours des dernières décennies, la psychiatrie a vu le nombre de lits d’hospitalisation diminuer régulièrement. […] Mais parallèlement, la société a vu croître le nombre de personnes souffrant de troubles liés à la maladie, la désocialisation, la toxicomanie, etc. ».
Le journal rappelle que « l’hospitalisation d’office est très strictement encadrée par la loi, soucieuse de protéger la liberté individuelle : elle ne peut s’appliquer que lorsque «l’ordre public et la sécurité des personnes» sont en jeu ».
Le quotidien note enfin qu’« il n’existe aucun fichier national recensant les hospitalisations d’office », et observe que « dans son rapport, l’Inspection générale de l’administration fustige «la vision extensive du secret médical» en France ».

07 04 08

« Les partenaires sociaux s’attaquent au stress au travail »
Les Echos, La Tribune, L’Humanité
Les Echos font savoir que « syndicats et patronat français ouvrent aujourd’hui le dossier [du stress au travail] sous la pression des pouvoirs publics ».
Le journal relève en effet que « patronat et syndicats ont marqué peu d’empressement pour décliner en droit français l’accord-cadre d’octobre 2004, qui devait être transposé initialement dans les pays de l’Union dans les 3 ans, sans que les pouvoirs publics hexagonaux y trouvent à redire ».
Le quotidien observe que « la médiatisation de la multiplication des suicides au travail dans l’industrie automobile […] a remis le dossier sur le haut de la pile, pointant la responsabilité des nouvelles organisations du travail dans le phénomène ».
Les Echos remarquent que « la discussion qui démarre aujourd’hui devra prendre en compte les conclusions d’un rapport sur les risques psycho-sociaux commandé à l’occasion de cette conférence et qui a été remis au ministre [du Travail, Xavier Bertrand,] le 12 mars. Il propose notamment la construction d’un indicateur global du stress professionnel en France d’ici à début 2009 sous l’égide de l’Insee ».
Le journal ajoute que le ministre « n’a pas exclu à terme la mise en place d’un système de bonus-malus en fonction des politiques de gestion du stress mises en place par les entreprises, au grand dam du patronat ».
La Tribune constate également que « les négociations sur le stress démarrent enfin ».
Le quotidien note en effet que « sur la question, la France n’est pas dans les clous », et fait savoir que « le gouvernement lance demain une grande campagne de sensibilisation sur les troubles musculo-squelettiques ».

Les adolescents, des « êtres désynchronisés vivant dans un perpétuel décalage horaire »
Libération
Libération observe dans un article que « l’ado n’est pas mou, il est juste fatigué ».
Le journal s’intéresse ainsi à une étude australienne publiée dans le Journal of Adolescence, selon laquelle les adolescents seraient « des êtres désynchronisés, vivant, en réalité, dans une sorte de perpétuel décalage horaire ».
« Ce jet lag permanent serait dû à leur horloge interne. Hibous plutôt que coqs chantants, ces pauvres et molles âmes sont souvent contraintes de se réveiller 2 heures et 30 minutes plus tôt que leur rythme biologique l’exigerait », remarque le quotidien.
Libération explique que « les chercheurs ont passé au crible les emplois du temps de 310 lycéens, en période scolaire et pendant les vacances. Conclusion : dès qu’il n’y a plus cours, les ados dorment facilement 9 heures par nuit. Et ce long sommeil correspondrait à leur rythme de croisière ».
Le journal continue : « Pourquoi les adolescents entament-ils systématiquement une séance de tchat, ou une partie de jeu en réseau, ou un programme télé, à l’heure du coucher ? […] C’est la faute à la mélatonine. Hormone maîtresse de l’horloge biologique, la mélatonine, à l’âge de la puberté, n’est libérée que tard le soir ».
Le quotidien retient donc que « pour amener un ado à s’endormir plus tôt, il est bon, conseillent les chercheurs, de réduire les sources de lumière et de débrancher télévision et ordinateur au moins une heure avant le moment souhaité du coucher ».

08 04 08

« Inciter à l’anorexie pourrait être puni de prison »
Le Parisien
Le Parisien indique qu’« une proposition de loi veut punir l’incitation à l’anorexie ».
Le journal note que le texte, présenté par Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône, et « dont l’examen à l’Assemblée nationale commencera le 15 avril, vise pour la première fois à punir l’incitation à l’anorexie de peines d’emprisonnement ».
Le Parisien précise que « Valérie Boyer propose d’insérer dans le Code pénal une peine de 2 ans de prison et une amende de 30 000 € pour ceux qui provoqueraient «une personne à se priver d’aliments de façon persistante» ou à «maigrir de façon excessive pour agir sur son apparence physique, qui pourrait l’exposer à un danger de mort ou compromettre sa santé» ».
Le journal ajoute que « ces peines s’élèveront à 3 ans de prison et 45 000 € d’amendes si l’incitation entraîne le décès de la personne ».
Le Parisien remarque cependant qu’« il y a une différence entre inciter à «faire un régime» et inciter à l’anorexie ».
Le quotidien cite le psychiatre Gérard Apfeldorfer, qui rappelle que « l’anorexie est une maladie mentale, rarement provoquée par l’imitation. Je ne suis pas sûr que le meilleur moyen de prévenir cette pathologie soit de mettre une pression sur les publicitaires et les magazines de mode ».
« En revanche, c’est une bonne chose pour mettre un terme à la dictature des régimes. Mais ce problème n’a rien à voir avec l’anorexie… », continue le psychiatre.
Le Parisien relève enfin qu’« en ce qui concerne la dictature de la minceur dans les magazines et la publicité, une charte de bonne conduite sur l’image du corps sera présentée dès demain par la ministre de la Santé ».

09 04 08

« La santé reste très dépendante du milieu social »
La Croix, L’Humanité
La Croix indique en bref que « selon une enquête réalisée par l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, auprès de plus de 20 000 personnes, 3 Français sur 4 se considèrent en bonne santé, mais la majorité des plus de 65 ans (près de 57 %) sont de l’avis contraire, jugeant leur état de santé moyen, mauvais ou très mauvais ».
Le journal ajoute que « plus d’un Français sur 7 renonce à des soins pour des raisons financières. Les soins dentaires viennent au premier rang des soins délaissés (63 % des renoncements), suivis des lunettes (25 %) ».
L’Humanité aborde également cette enquête qui « révèle l’importance des inégalités sociales en matière d’état de santé et d’accès aux soins ».
Le quotidien relève notamment qu’« en 2006, la part d’assurés sociaux déclarant avoir renoncé à des soins pour des raisons de coûts lors des 12 derniers mois s’élevait à 14 % », ou encore note que « 7 % des Français déclarent ne pas avoir de complémentaire. […] Les chômeurs constituent la catégorie la moins bien couverte ».

« L’initiation à l’alcool commence dès 11 ans »
Le Figaro
Le Figaro relaie les premiers résultats d’une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, coordonnée par le service médical du rectorat de Toulouse et portant sur 7 000 élèves scolarisés, qui « montre la précocité de l’initiation à l’alcool en France ».
Le journal retient ainsi qu’« à 11 ans, six élèves sur dix ont déjà bu un verre d’alcool. Ils sont plus de huit sur dix à l’âge de 15 ans. […] A 13 ans, 16 % des jeunes ont déjà été ivres ».
Le quotidien remarque que « l’alcool est le produit le plus expérimenté par les jeunes de moins de 15 ans, loin devant le tabac, le cannabis ou les autres drogues ».
Le Figaro cite le Dr Emmanuelle Godeau, médecin de santé publique au rectorat de Toulouse et responsable de l’étude, qui observe que « ce résultat n’est pas surprenant dans une culture où cette boisson demeure omniprésente. C’est en famille que les jeunes sont invités à boire pour la première fois ».
Le journal remarque en outre que « l’étude confirme l’émergence en France des «alcoolisations aiguës», ou binge drinking ».
Le quotidien relève par ailleurs que « les auteurs de l’étude s’interrogent sur l’efficacité des mesures de prévention en matière de tabagisme. Malgré l’interdiction de vente des cigarettes aux moins de 16 ans, l’expérimentation du tabac apparaît en effet banale chez les primo-adolescents ».
« Si un élève sur dix seulement a testé cette substance à l’âge de 11 ans, ils sont un sur trois à 13 ans et plus d’un sur deux à 15 ans », observe Le Figaro.
Emmanuelle Godeau précise toutefois que ces chiffres sont « en baisse par rapport à l’enquête précédente, il y a quatre ans ».
Le journal aborde une « bonne nouvelle : l’expérimentation du cannabis semble avoir atteint un seuil, après avoir fortement augmenté ces dernières années et ce jusqu’en 2002 ».

10 04 08

« Une charte contre la promotion de l’anorexie »
L’Humanité, La Croix, Le Figaro, Libération
L’Humanité note que « les organisations représentatives des professionnels de la mode, de la publicité et des médias et la ministre de la Santé ont signé, hier, une «charte d’engagement volontaire sur l’image du corps et contre l’anorexie» dans le cadre de mesures de lutte contre cette maladie ».
Le journal explique que « le texte ne contient pas de mesures contraignantes mais des «engagements partagés et concertés de tous les acteurs» en vue d’«actions positives à construire collectivement», essentiellement de sensibilisation et d’information ».
La Croix consacre également quelques lignes à cette « charte sur l’image du corps ».
Le quotidien retient que « le texte prévoit de «mieux informer le public» pour éviter toute «promotion de la maigreur» ».
Le Figaro aborde aussi cette « charte de bonne conduite » et cite Roselyne Bachelot, qui a déclaré à cette occasion que ce texte « permet d’ouvrir la voie d’une approche globale de la prévention de l’anorexie qui figure parmi les plus mortelles des maladies du psychisme ».
Le journal rappelle que « la France compterait entre 30 000 et 40 000 anorexiques ».
Libération cite également la ministre de la Santé, qui a indiqué : « Sachons faire la part entre des marronniers d’hebdomadaires féminins, proposant à leurs lectrices de perdre quelques kilos à l’approche des fêtes ou de l’été, et certains sites Internet incitant explicitement à l’anorexie ».

14 04 08

« La musique pourrait aider à récupérer après un accident vasculaire cérébral »
Sciences et Avenir numéro 734
Sciences et Avenir remarque qu’« on savait qu’elle adoucissait les moeurs. Désormais, la musique pourrait aussi aider à récupérer après un accident vasculaire cérébral ».
Le magazine indique ainsi que « selon une étude finlandaise publiée dans Brain, les victimes d’AVC qui écoutent de la musique 1 à 2 heures chaque jour ont une meilleure récupération aussi bien de la mémoire verbale que de leur capacité d’attention ».
Le mensuel explique que « 54 patients ont été répartis en trois groupes, l’un choisissant sa propre musique, l’autre recevant des livres audio et le troisième servant de témoin. Trois mois après l’accident, les facultés verbales des personnes du groupe musique avaient progressé de 60% contre 18% pour le second et 29% pour les témoins ».
Sciences et Avenir relève en outre que l’humeur était « plus positive dans le groupe musical ».
Le magazine ajoute que « selon l’équipe de Teppo Särkämö, du Centre de recherche sur le cerveau de l’université d’Helsinki (Finlande), ces effets persistent même 6 mois après l’accident ».
« Reste à élucider les mécanismes par lesquels les notes de musique stimuleraient un cerveau lésé », conclut le mensuel.

15 04 08

« Une visite chez le médecin n’est pas toujours d’une grande sincérité »
Libération
Libération remarque en effet que « mentir à son médecin, son dentiste, à son psy, à son gynéco, au pédiatre, franchement, c’est humain. Les médecins eux-mêmes ne sont pas dupes, ayant appris au fil de longues années de baratinage de patients à repérer les constantes ».
Le journal livre ainsi divers témoignages de « patients qui mentent, ou pas », comme Catherine, qui déclare : « Oui je mens. Je lui dissimule le cancer du sein de ma mère, de peur qu’il ne m’en cherche un… Voire qu’il en trouve un ».
Ou Fabrice : « Non je ne mens pas, mais si je devais le faire, ça serait genre pour dissimuler une maladie sexuellement transmissible non attrapée avec ma légitime. En fait, je changerais de médecin, je crois ».
Ou encore Eric : « En tant que médecin, quand j’y vais, je mens aussi au docteur en omettant de lui dire quel métier je fais ».

« Comment apaiser ceux qui ne guériront pas ? »
Libération
Libération publie sur une double page une « plongée dans l’unité de soins palliatifs de l’hôpital de Besançon, entre lutte permanente contre la souffrance et écoute des petits désirs qui adoucissent la vie de chacun ».
Le journal en profite pour rappeler qu’« à l’heure où Nicolas Sarkozy doit annoncer prochainement une série de mesures concernant l’accompagnement des patients en fin de vie, il existe en France 88 unités hospitalières et 350 équipes mobiles de soins palliatifs. Un nombre nettement insuffisant, selon le rapport «La France palliative» remis fin mars à la ministre de la Santé par Marie de Hennezel ».

16 04 08

Apologie de l’anorexie : « Est-ce qu’une loi suffira ? »
Libération, Le Figaro, La Croix
C’est ce que se demande Libération.
Le journal indique que « le texte qui réprime l’apologie et l’incitation à l’anorexie a été voté à l’Assemblée nationale » hier.
Le quotidien note que « cette proposition de loi, qui doit encore passer au Sénat, a pour objet de créer «une incrimination spécifique de la provocation à l’anorexie» ».
Libération relève ainsi que « le fait de provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive, en encourageant des restrictions alimentaires prolongées ayant pour effet de l’exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé, sera puni d’une peine maximum de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
Le journal ajoute que « pour lutter contre les sites «pro-ana» sur Internet, il est stipulé qu’est punie […] «la propagande ou la publicité, en faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de parvenir à une maigreur excessive ayant pour effet de compromettre directement la santé» ».
Libération livre la réaction du Dr Jean-Pierre Benoît, psychiatre et spécialiste à la Maison des adolescents à Paris de la prise en charge des anorexiques, qui remarque que « bizarrement, cela ne me paraît pas complètement à côté. Avec ces jeunes filles, il y a toujours besoin qu’une limite assez forte leur soit opposée. Elles dérapent, parfois très vite. Au moins, cela va mettre des bornes même si elles sont indirectes ».
Le Figaro retient de son côté que « l’incitation à l’anorexie devient un délit ».
Le journal cite le psychiatre et spécialiste de l’anorexie Xavier Pommereau, qui déclare pour sa part : « Aucune des jeunes filles anorexiques que j’ai rencontrées n’a été entraînée par des sites pro-ana ou des défilés de mode. L’anorexie mentale n’est pas un simple phénomène d’imitation. C’est une maladie et on ne prévient pas une maladie par une loi ».

« Les nouveau-nés garçons plus fragiles que les filles »
La Croix
La Croix indique en bref que « selon une étude américaine réalisée dans 15 pays développés dont la France [et publiée le 25 mars dans les Pnas], les nouveau-nés garçons continuent d’être plus fragiles à la naissance que les bébés filles ».
« Ils auraient ainsi 60 % de risques en plus de naître prématurément et de souffrir de problèmes de santé associés », note le journal.
La Croix ajoute que « les césariennes sont 20 % plus fréquentes pour les garçons que pour les filles ».

18 04 08

« Alzheimer : alcool et tabac facteurs aggravants »
Le Figaro
Le Figaro observe en effet que « ces dernières années, des travaux concordants de plus en plus denses indiquent que cette affection dramatique serait aussi liée à notre mode de vie ».
« Et il apparaît que les facteurs qui affectent le cœur, notamment ceux responsables de lésions coronariennes, altèrent aussi le fonctionnement du cerveau avec l’âge », ajoute le journal.
Le quotidien indique que « mercredi dernier, lors de la réunion annuelle de l’Académie américaine de neurologie à Chicago, une enquête [menée par des chercheurs du Mount Sinaï Hospital de Miami Beach] mettant en évidence le fait que cette démence fréquente frappe plus précocement les gros fumeurs et les buveurs invétérés, a été présentée ».
Le Figaro note qu’« une autre étude dévoilée lors de cette conférence soutient que les personnes ayant une hypercholestérolémie dans leur quarantième année, ont un risque accru aussi d’en souffrir plus tard. Un troisième travail affirme, lui, qu’avoir un gros ventre en milieu de vie est également associé à plus de risque plus élevé ».
Le journal cite en conclusion le Pr Françoise Forette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie, qui remarque que « dans cette maladie, il y a la conjonction de lésions au niveau de la microcirculation du cerveau et des dépôts de plaques amyloïdes. En agissant sur les facteurs de risque vasculaire, c’est-à-dire en arrêtant le tabac, en traitant l’hypertension, le cholestérol, le diabète, en pratiquant de l’exercice physique, on retardera à l’évidence l’apparition de la maladie ».

21 04 08

« Le déni de la maladie mentale provoque un tollé chez les psy »
L’Humanité
C’est ce que relève L’Humanité, qui note que « les syndicats [de psychiatres] s’inquiètent de la disparition de leur profession et de la tendance à médicaliser le malaise social ».
Le journal indique que « pour les principaux responsables des 6 syndicats de psychiatres, il n’y a plus de doute : la maladie mentale disparaît au profit du concept de santé mentale. […] La schizophrénie laisse place aux «troubles du développement émotionnel», la délinquance des jeunes doit être «dépistée» dès le plus jeune âge… ».
« Mais derrière ces changements dialectiques, ce choix de mots «qui soulagent», c’est toute une conception du soin, de l’accompagnement du fou qui est déniée au profit de réponses normalisées, standardisées », observe L’Humanité.
Le quotidien remarque que « les derniers états généraux de la psychiatrie […] datent de 2003. A quand une nouvelle mobilisation d’envergure ? ».

Le risque de mort subite « plus important » le jour anniversaire du décès d’un proche
La Tribune
La Tribune fait savoir que « le jour anniversaire du décès d’un de vos proches, surtout s’il s’agit de votre père ou de votre mère et si vous êtes un homme, alors votre risque de mort subite est plus important ce jour-là ».
Le journal note que « cette mise en garde a été faite lors du congrès de l’American College of Cardiology qui se tenait tout dernièrement à Chicago ».
Le quotidien explique que « les données de 102 patients, tous décédés de mort subite entre 37 et 79 ans, ont été étudiées. Dans 70 % des cas, une maladie coronaire a été mise en évidence. Mais dans 13 cas sur 102, la mort subite est survenue le jour anniversaire du décès du père ou de la mère et, dans 4 cas, le décès est survenu au même âge ! ».
La Tribune précise que « 10 parmi ces 13 patients étaient des hommes, ce qui pourrait selon les auteurs refléter une différence de réponse entre les sexes face à une situation stressante. La réponse hormonale induite par le stress serait moins importante chez la femme que chez l’homme ».

22 04 08

« Antidépresseurs : les risques durant la grossesse »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas indique dans Le Figaro qu’« une expérience conduite par une équipe de l’Inserm montre que des souriceaux exposés à ces psychotropes ont des troubles du sommeil à l’âge adulte, […] celui-ci étant fragmenté et peu réparateur. Des perturbations proches de celles observées dans la dépression et qui persistaient tout au long de leur vie ».
« En revanche, si un tel traitement leur était administré après la puberté, ils n’ont constaté aucune conséquence dommageable », poursuit la journaliste.
Catherine Petitnicolas explique ainsi que cette équipe de chercheurs menée par Joëlle Adrien, directrice de l’Unité 677 consacrée à la neuropsychopharmacologie, « démontre, dans le Journal of Neuroscience, que la régulation du sommeil se programme dans les toutes premières années de vie. Cette période serait essentielle au bon fonctionnement des neurotransmetteurs cérébraux qui font en particulier intervenir la sérotonine dans la régulation du sommeil ».
Catherine Petitnicolas remarque qu’« il est avéré que les perturbations du fonctionnement de ce système provoquent des troubles du sommeil, de l’anxiété, voire de la dépression ».
« Or chez les personnes dépressives, la plupart des traitements sont à base d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, qui agissent en augmentant artificiellement son taux dans la synapse », poursuit la journaliste.
Catherine Petitnicolas cite Joëlle Adrien, qui observe que « ces travaux nous donnent à penser que les 3 premières semaines de vie chez la souris constituent une période critique durant laquelle s’installe et se consolide l’impact du système sérotoninergique sur la régulation du sommeil et des comportements émotionnels. Et une fois ce système mis en place, il semble qu’il ne soit plus possible de le modifier ».
La journaliste remarque que « de là à extrapoler à l’être humain, les chercheurs restent extrêmement prudents. Mais ils mettent néanmoins l’accent sur la nécessité d’évaluer les effets à très long terme d’un traitement par antidépresseurs chez l’enfant (assez rarement prescrit en France mais beaucoup plus aux États-Unis) et aussi chez la femme enceinte ».

« Souffrance au travail – L’épidémie invisible »
L’Humanité, La Tribune
L’Humanité revient sur deux pages sur la « souffrance au travail », observant que « le suicide d’un conseiller au patrimoine financier [de BNP Paribas en janvier dernier] a mis en lumière les dérives d’un management tendu vers un seul objectif : le profit maximum ».
Le quotidien livre un entretien avec Valérie Langevin, psychologue du travail à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), qui observe que « l’individualisation des performances génère de la souffrance ».
La Tribune consacre de son côté un court article aux « conventions signées hier par Xavier Bertrand, ministre du Travail, avec 3 fédérations professionnelles », pour « prévenir le risque CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) ».Le journal indique que « les fédérations s’engagent à perfectionner la formation des chefs d’entreprise sur ces risques chimiques, et à améliorer l’évaluation des risques et la substitution des produits dangereux ».

23 04 08

Burn out des médecins : « En parler ! »
Le Concours médical, 17 avril 2008
Le Concours médical consacre un dossier très complet sur l’« épuisement des professionnels de santé » et le burn out, « ce stress lié au travail requérant un engagement relationnel ».
La revue observe qu’« évoqué dans les années 1970, le burn out des médecins a continué son expansion à bas bruit », puis observe que « les causes de ce burn out sont surtout d’ordre professionnel. La prévention n’est donc pas qu’une affaire privée, mais nécessite une prise en compte collective ».
Le Concours médical note qu’« une dizaine de mesures ont été proposées, en particulier la création de réseaux de médecins volontaires pour soigner les confrères ».
« Ne pourrait-on pas aussi atténuer les carences de la protection sociale du médecin en introduisant dans sa rémunération une dose de salariat, ou reconnaître le burn out médical en maladie professionnelle ? », s’interroge la revue.
Le Concours médical remarque ainsi que « les chiffres inquiétants de la prévalence du suicide chez les médecins de l’Hexagone incitent à ne pas taire la réalité et à améliorer la prévention ».
La revue rappelle notamment qu’« une étude sur la prévalence du suicide dans les causes de décès des médecins actifs a été menée en France en 2003 avec l’aide du Conseil national de l’Ordre. […] Sur une population de 44 000 médecins, 492 actifs étaient décédés en 5 ans. Et les 69 suicides représentaient 14 % des causes de décès, versus 5,9 % des décès de la population générale de même âge (30 à 65 ans) ».
Le Concours médical rend par ailleurs compte d’une enquête de l’URML Ile-de-France, selon laquelle « plus de la moitié des médecins se sentent particulièrement concernés » par le burn out.
« Ils évoquent surtout des causes professionnelles : excès de paperasserie (63 %), augmentation des contraintes collectives (45,6 %), non-reconnaissance de l’action du médecin (45 %), durée des journées de travail. Le manque de temps pour la vie privée vient en cinquième position (41%) », précise la revue.

24 04 08

Une maison des adolescents dans chaque département ?
Le Parisien
Le Parisien indique en bref que « le Premier ministre François Fillon a dit hier souhaiter que chaque département dispose en 2010 d’une Maison des adolescents, à l’image de la Maison de Solenn à Paris ».
Le journal note que « le chef du gouvernement a annoncé un cofinancement par l’Etat, les départements et «la générosité des Français» ».

Internet, « la principale source d’infos du suicidaire »
Libération
Libération note sur une page qu’une étude « contestée », parue dans le British Medical Journal, « mesure l’influence des sites [Internet] dédiés au suicide ».
Le journal remarque ainsi que « les épidémiologistes et psychologues britanniques ont relevé trois observations : le réseau est devenu la principale source d’infos du suicidaire ; la plupart des requêtes se font via une simple combinaison de mots-clés entrée dans un moteur de recherche ; les utilisateurs vont rarement voir au-delà de la première page de résultats ».
Le quotidien note qu’après « 48 recherches [dans des moteurs en ligne] renvoyant des liens vers 480 sites, […] les chercheurs ont établi les choses suivantes. Environ la moitié des sites répertoriés donne des informations plus ou moins précises sur les méthodes de suicides. Un cinquième sont des sites spécialisés sur le sujet, la moitié d’entre eux faisant la promotion du suicide ou facilitant le passage à l’acte ».
Libération ajoute que « 44 autres sites donnent des informations purement factuelles, présentées avec un ton neutre ou ironique. Les sites dédiés à la prévention du suicide sont au nombre de 62, et ceux qui le condamnent fermement au nombre de 59 ».
Le journal observe que « les sites de prévention arrivent rarement parmi les premiers » dans les pages de résultats des moteurs de recherche.
Le quotidien précise que « les chercheurs britanniques sont toutefois bien obligés de noter que le taux de suicide chez les 15-34 ans (les plus gros utilisateurs du Net) a baissé en Angleterre depuis le milieu des années 90, parallèlement à l’explosion du réseau ».
« Hypothèse : les cas où Internet aurait facilité un suicide seraient finalement moins nombreux que ceux où il a joué un rôle de prévention », poursuit le journal.

25 04 08

Le GHB, un « psychotrope en vogue pouvant provoquer la mort »
Libération
Libération consacre une page au GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, « connu comme la «drogue du violeur» », psychotrope « en vogue » dont « les effets déshinibants peuvent provoquer la mort ».
Le journal remarque que « l’Observatoire français des drogues et toxicomanies s’inquiète, dans son dernier rapport, Trend (Tendance récentes et nouvelles drogues), de cette mode ».
« L’observatoire rapporte «un développement de l’usage dans le cadre des afters», ainsi qu’«une augmentation des comas consécutifs à la consommation de cette substance» », continue le quotidien.
Libération cite un musicien, Yiss, qui remarque que le GHB « est complètement banalisé. J’ai vu des gens tomber comme des mouches. [Sur les dancefloors,] tout le monde a sa petite bouteille d’Evian avec de la menthe et du GHB ».
Le quotidien observe en outre que « le phénomène reste mal connu », le musicien déclarant : « A l’hôpital, on vous demande ce que vous avez pris. Vous répondez du GHB. On vous demande alors qui vous l’a versé dans votre verre. Ils pensent à la drogue du violeur. L’usage récréatif est encore méconnu ».
Libération note ainsi que « le coma provoqué par le GHB jouerait dans ces fêtes un rôle social comparable à «la cuite concernant l’alcool», rapporte l’OFDT. Certains adeptes seraient devenus des habitués des urgences ».
Le journal précise toutefois que « l’usage du GHB reste très confidentiel. Seul 0,3 % des jeunes de 17 ans déclaraient en avoir consommé selon une enquête Escapad (Enquête sur la santé lors de l’appel de préparation à la défense) menée par l’OFDT en 2005 ».

28 04 08

« Les médecins sont de plus en plus victimes de violences »
La Croix
C’est ce que constate La Croix, qui note à son tour sur près d’une page que « les agressions de médecins ont augmenté de 60 % en 2007 ».
« La profession demande au gouvernement de prendre des mesures », ajoute le journal.
Le quotidien explique ainsi qu’« en 2007, l’Observatoire de la sécurité des médecins a recensé 831 déclarations d’agressions de médecins. Un record depuis sa création en 2003. Dans près de la moitié des cas (363), les médecins sont victimes d’agressions verbales. Mais les vols ou tentatives de vol (238), ainsi que les agressions physiques (108), sont également de plus en plus fréquents ».
La Croix précise que « les raisons de cette violence sont variées : reproche relatif à un traitement (10 % des cas), temps d’attente jugé excessif (8 %), refus de prescription (7 %), délai trop long pour obtenir un rendez-vous (2 %) ».
Le journal ajoute que « cette violence n’est pas confinée à un certain type de patients réputés difficiles comme les toxicomanes ou à certains quartiers sensibles », puis explique que « les médecins s’organisent et prennent leurs précautions ».
Le quotidien s’intéresse notamment au centre 15 à Bordeaux, où « les consignes sont strictes ».
La Croix cite Nicolas Brugère, un des médecins régulateurs, qui déclare que « si un médecin régulateur détecte au téléphone une situation potentielle de violence, il doit d’abord appeler la police pour calmer les esprits avant d’envoyer un médecin ».
Le journal constate que « la CSMF a demandé au gouvernement de «prendre des mesures fortes pour garantir la sécurité des médecins». Son président, Michel Chassang, propose que «les médecins soient reliés au commissariat par des appareils portatifs» ».

30 04 08

« Une étude décrit les mauvaises conditions de la mort à l’hôpital »
Le Monde
Paul Benkimoun observe dans Le Monde que selon une « vaste enquête menée auprès de plus de 1 000 services hospitaliers et concernant 3 700 décès, publiée dans Archives of Internal Medicine », en France, « les conditions de décès à l’hôpital sont encore loin d’être optimales ».
Le journaliste relève ainsi qu’« un tiers des infirmières, seulement, jugent acceptables les circonstances de ces décès. Un quart des personnes seulement meurent entourées de leurs proches, et 12 % ont été évaluées comme souffrant de douleurs ».
Paul Benkimoun indique que « l’équipe de médecins réunie autour du Dr Edouard Ferrand (du service d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Henri-Mondor, Créteil) a procédé par questionnaires. Ils ont été remplis par les infirmières, qui sont au plus près des malades ».
Le journaliste poursuit : « Le faible nombre de patients mourant entourés de leurs proches (24 %) comme celui des malades bénéficiant d’antalgiques (44 % recevaient des opiacés au moment de leur mort) frappe. Mais, selon le Dr Ferrand, il ne traduit pas toujours une mauvaise prise en charge ».
Françoise Ellien, psychologue clinicienne dans l’Essonne et cosignataire de l’article, précise ainsi que « certains malades attendent le départ de leurs proches et parfois même des soignants pour mourir, pour ne pas leur imposer ce spectacle ».
Paul Benkimoun retient toutefois que « l’étude montre l’incapacité fréquente d' »adopter une approche de soins palliatifs au moment du décès bien que pour 74 % des patients la mort ait été prévisible » ».
Le journaliste observe ainsi que « le faible nombre (12 %) de services hospitaliers disposant d’un protocole écrit de prise en charge de la fin de vie traduit un manque de diffusion des bonnes pratiques professionnelles ».
Edouard Ferrand remarque que « ces protocoles existent essentiellement dans les services ayant reçu l’influence des équipes de soins palliatifs. Leur présence dépend encore trop de la subjectivité des équipes ».
Le praticien ajoute que « la famille doit être prévenue d’un décès prévisible pour pouvoir éventuellement être présente. Elle doit être revue après le décès, car la vie continue. Peut-être faut-il également identifier une personne référente dans la famille, même si les informations sont difficiles à supporter ».

Revue de presse Mai 2008

Revue de presse Mai 2008


Source Mediscoop

05 05 08

« Le stress du début de semaine, un «fléau mondial» »
Libération, Le Monde
Libération se penche sur les « 50 % de salariés français qui souffrent de troubles du sommeil dans la fameuse nuit [du dimanche au lundi], selon une étude menée sur 24 224 salariés par le groupe Monster ».
Le journal ajoute que « la France se situe en deçà de la moyenne mondiale avec ses 61 % de stressés du dimanche soir. Gagnants, les Etats-Unis et l’Angleterre, où 70 % des salariés avouent être frappés par le stress du travail dans la nuit de dimanche ».
Le quotidien s’intéresse ainsi à ce ««trouble dysphorique du lundi matin», pathologie méconnue dont les caractéristiques cliniques observées sur les sujets (au moins deux lundis d’affilée) sont : 1. manque d’énergie ; 2. sentiment de lourdeur ; 3. irritabilité ; 4. difficulté à se concentrer ; 5. repli social ; 6. anxiété ou tension ; 7. bâillements répétés ; 8. ptosis (chute de la paupière) bilatéral, etc. ».
Le Monde relève aussi que « le stress du lundi empêche un salarié sur deux de dormir ».
Le quotidien rappelle que « le manque de sommeil est source d’anxiété et de différents troubles ».

« Nous sommes entrés dans l’ère d’une psychiatrie postmoderne »
Le Monde
Le Monde publie un entretien avec Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychopathologie, qui « décrypte l’évolution probable de la santé mentale ».
Le psychanalyste remarque ainsi que « nous sommes entrés dans l’ère d’une psychiatrie postmoderne, qui veut allouer, sous le terme de « santé mentale », une dimension médicale et scientifique à la psychiatrie ».
« Jusqu’à présent, cette discipline s’intéressait à la souffrance psychique des individus, avec le souci d’une description fine de leurs symptômes, au cas par cas. Depuis l’avènement du concept de santé mentale, émerge une conception épidémiologique de la psychiatrie, centrée sur le dépistage le plus étendu possible des anomalies de comportement », continue Roland Gori.
Le psychanalyste ajoute que « depuis l’effacement des grandes idéologies, l’individu se concocte son propre guide normatif des conduites, qu’il va souvent chercher dans les sciences du vivant. Résultat, ce sont les « prophètes de laboratoires » qui nous disent comment se comporter pour bien se porter ».
Roland Gori déclare en outre : « Je ne suis pas certain que les dispositifs de santé mentale aient le souci de soigner, et encore moins de guérir. Ils sont plutôt du côté d’un dépistage précoce et féroce des comportements anormaux, que l’on suit à la trace tout au long de la vie. […] La « nouvelle » psychiatrie se moque éperdument de ce qu’est le sujet et de ce qu’il éprouve. Seul importe de savoir s’il est suffisamment capable de s’autogouverner, et d’intérioriser les normes sécuritaires qu’on exige de lui ».

07 05 08

« Comment naître autrement »
Le Point numéro 1860
Le Point explique sur 4 pages « comment naître autrement ».
Le magazine remarque en effet que « la naissance n’est pas seulement une affaire médicale. […] La preuve aux Pays-Bas, [où] 30 % des femmes accouchent à la maison ».
L’hebdomadaire publie ainsi un reportage réalisé à Amsterdam, où existe un « système qui représente le cauchemar des obstétriciens français, l’idée qu’une naissance «réussie», c’est un enfant et une mère en bonne santé, certes, mais c’est aussi un événement vécu en conscience, si possible dans l’intimité, et surtout pas délégué au corps médical ».
« Un événement dont la douleur, quand elle est supportable, et aussi archaïque que cela puisse sembler à nos oreilles françaises, a sa fonction psychique et physiologique », poursuit Le Point.
Le magazine livre par ailleurs un entretien avec René Frydman, « père scientifique du premier bébé éprouvette », qui « met en garde contre la déshumanisation de nos maternités françaises ».
René Frydman déclare notamment : « Je me bats depuis 10 ans pour l’ouverture de maisons de naissance gérées par des sages-femmes mais adossées à des hôpitaux en cas d’urgence ».
Le Point livre enfin l’avis de Jacques Lansac, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, qui rappelle qu’« un accouchement sans risque, ça n’existe pas. Or les Françaises demandent la sécurité avant tout. Au moindre pépin, les médecins sont d’ailleurs traînés au tribunal ».

13 05 08

« Quand l’hôpital répare l’âme des salariés »
L’Humanité, Les Echos
L’Humanité consacre à nouveau 2 pages à la « souffrance au travail », une « épidémie invisible ».
Le journal remarque ainsi que « le nombre de personnes épuisées par leurs journées de travail ne cesse de s’alourdir », et publie un reportage réalisé au sein de la consultation « souffrance et travail » du centre hospitalier de Créteil (Val-de-Marne).
Le quotidien observe : « Hommes, femmes. Cadres, ouvriers. Jeunes, seniors. Tout le monde est touché ».
L’Humanité s’interroge : « Faut-il soigner l’organisation du travail ? », et livre l’avis de Philippe Davezies, enseignant-chercheur à l’Institut universitaire de médecine et santé au travail de Lyon.
Le spécialiste revient sur le burn-out, qui « se caractérise par l’épuisement des capacités émotionnelles, la perte de l’intérêt et de la sympathie pour celui que l’on est censé aider ainsi que la perte de l’estime de soi », ou encore déclare : « Il faut que les gens redécouvrent leur capacité à communiquer. Cela passe par le rôle des syndicats, garants d’un espace de discussion ».
Les Echos relèvent quant à eux, sous leur rubrique « management », que les maladies professionnelles ont « un impact encore largement sous–estimé ».
Le journal note ainsi dans un dossier que « le nombre de maladies professionnelles reconnues comme telles ne cesse d’augmenter en France. Et, pourtant, il reste bien en deçà de la réalité, du fait d’une sous-déclaration importante ».
Le quotidien aborde « l’obsolescence des critères de reconnaissance, la difficulté à faire la preuve du lien avec l’activité professionnelle… Et un système de tarification qui n’incite pas suffisamment les entreprises à se soucier de prévention, alors que l’environnement de travail se révèle souvent pathogène ».

« Empêcher «l’exil» des enfants autistes »
La Croix
La Croix publie un dossier avec ce titre.
Le journal note en effet que « faute de moyens, entre 3 500 et 5 000 enfants et adultes, autistes ou handicapés mentaux, sont aujourd’hui pris en charge en Belgique ».
Le quotidien observe que « ces enfants et adultes handicapés sont accueillis dans deux types de structures : des établissements médico-sociaux et des écoles spécialisées ».
« Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales de septembre 2005, environ 3 600 enfants et adultes sont pris en charge dans des établissements médico-sociaux. Actuellement, 25 structures de ce type ont passé une convention avec l’assurance-maladie pour accueillir des enfants venant de France », continue La Croix.
Le journal ajoute que « selon l’Igas, 1 400 enfants français sont pris en charge dans des écoles spécialisées belges ».
Le quotidien se penche ainsi sur « l’insuffisance du nombre de places d’accueil en France », mais précise que « le problème n’est pas uniquement quantitatif. Nombre de parents font en effet preuve d’une grande défiance vis-à-vis des méthodes d’inspiration psychanalytique, encore largement utilisées en France. Ils préfèrent se tourner vers des approches «éducatives» largement développées en Belgique ».
La Croix ajoute que « si les méthodes belges séduisent les familles, les associations restent prudentes ».
Agnès Woimant, vice-présidente d’Autisme France, déclare ainsi : « En Belgique, on trouve le meilleur, mais aussi le pire. La solution ne passe pas par un encouragement à cet exode, mais par la création d’un nombre suffisant de places adaptées en France ».

14 05 08

« Un embryon humain génétiquement modifié a été créé aux Etats-Unis »
Le Monde
Jean-Yves Nau remarque dans Le Monde que selon le Sunday Times, « des scientifiques américains sont récemment parvenus à créer un embryon humain génétiquement modifié ».
« Cet embryon transgénique n’a toutefois pas été transplanté dans un utérus et a été détruit après 5 jours de développement in vitro », précise le journaliste.
Jean-Yves Nau indique que « dirigés par Nikica Zaninovic, les chercheurs, qui travaillent au sein de l’université Cornell de New York, ont eu recours aux techniques de la thérapie génique ».
Le journaliste explique que « l’équipe américaine a mis au point sa méthode chez la souris avant de l’appliquer à l’homme, en dehors de tout objectif thérapeutique direct. Cette expérience a été menée sur un embryon humain conçu initialement dans le cadre d’un programme de procréation médicalement assistée », et relatée dans la revue Fertility and Sterility.
« Les chercheurs annoncent être parvenus à intégrer au sein du génome de cet embryon humain, au moyen d’un vecteur viral, un gène dirigeant la synthèse d’une protéine aux propriétés fluorescentes », continue le journaliste.
Jean-Yves Nau relève que « les chercheurs américains soutiennent que seuls de tels protocoles expérimentaux sont de nature à faire progresser la biologie humaine fondamentale et la compréhension des affections d’origine génétique ».
Le journaliste remarque toutefois que « certains observateurs soulignent les dangers potentiels qu’il y aurait à autoriser ce type de travaux sur des embryons humains. Ils font valoir que les techniques développées permettront bientôt non seulement de corriger des anomalies génétiques mais aussi de modifier, à des fins non thérapeutiques, les performances d’un organisme humain ».
Jean-Yves Nau ajoute que « des expériences similaires pourraient bientôt être menées au Royaume-Uni ».

16 05 08

« Un test génétique pour choisir les embryons humains les plus viables »
Le Monde, La Croix
Le Monde annonce en effet qu’« une équipe australo-grecque a mis au point une méthode qui pourrait permettre d’améliorer considérablement les taux de succès des fécondations in vitro », selon un article paru dans Human Reproduction.
Le journal explique que « dirigée par les Drs Alan O. Trounson (université Monash, Clayton, Australie) et Kostas Pantos (Genesis Hospital, Athènes), cette équipe a mené son étude sur un groupe de 48 femmes prises en charge pour des problèmes d’infertilité. […] Les chercheurs ont, par fécondation in vitro, obtenu 153 embryons qu’ils ont cultivés durant 5 jours, jusqu’au stade de blastocystes ».
Le quotidien poursuit : « Vingt-cinq grossesses ont été obtenues, permettant au total 37 naissances. […] Une série d’analyses des caractéristiques génétiques a été pratiquée chez les nouveau-nés. La comparaison de ces données avec les résultats obtenus avant l’implantation a permis aux chercheurs de définir une série de critères génétiques permettant de savoir quels embryons sont les plus aptes à se développer après leur transfert intra-utérin. Il s’agit, pour l’essentiel, de gènes impliqués dans de multiples processus de communication intercellulaire chez l’embryon ».
Le Monde indique que « les auteurs de ce travail estiment que des recherches complémentaires sont nécessaires pour établir les bases objectives de la viabilité des embryons humains et proposer des tests de routine ».
« Ils expliquent que le développement de leur procédé devrait permettre rapidement d’en finir avec les critères subjectifs, le plus souvent morphologiques, qui sont aujourd’hui retenus par les biologistes de la reproduction pour juger de la viabilité embryonnaire », ajoute le journal.
La Croix consacre quelques lignes au sujet, et retient que « cette méthode, qui pose un grave problème éthique, pourrait améliorer les résultats des FIV

« Les enfants autistes ne seront plus oubliés »
Le Parisien, La Croix, Libération
Le Parisien indique en effet sur près d’une page que Roselyne Bachelot et Valérie Létard, secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité, « annoncent de concert [aujourd’hui] les mesures du plan Autisme 2008-2010. Un programme d’action très attendu, qui devrait donner un coup de balai dans ce secteur en complète déshérence ».
Le quotidien retient que « le plan Autisme met pour la première fois en avant les méthodes «comportementales» et prend ses distances avec l’approche psychiatrique et psychanalytique de la maladie ».
Le Parisien note ainsi que « ce plan va permettre aux familles de disposer d’un choix plus large, en diversifiant les modes de prise en charge, en expérimentant des types de structure nouveaux ».
Le journal ajoute que « le plan prévoit de combler le retard en matière d’accueil et doit créer au moins 2 800 places supplémentaires spécifiquement dédiées ».
Le quotidien observe enfin que « le plan doit améliorer le diagnostic, en faisant en sorte qu’il soit rendu moins tardivement (actuellement, il n’est guère donné avant l’âge de 3-4 ans) ».
Le Parisien brosse en outre le portrait de Tom, 9 ans, qui il y a 5 ans a été diagnostiqué « autiste sévère et attardé mental » et qui, « après 2 ans de traitement spécial à la maison avec un psychologue formé, est [maintenant] premier de sa classe de CE2 ».
De son côté, La Croix dresse le portrait de Jonathan, 23 ans, « stagiaire dans une entreprise informatique », qui « malgré l’autisme, essaie de vivre comme les jeunes de son âge ».

Grèce : une fillette de 9 ans opérée d’un « fœtus parasite »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir qu’« une fillette de 9 ans a été opérée hier à Larissa, en Grèce, d’un «fœtus parasite» présent dans son corps depuis sa naissance ».
Le quotidien relève que « les médecins grecs ont indiqué avoir retiré du corps de l’enfant un embryon de corps de 6 cm où l’on pouvait «distinguer des cheveux et des yeux» ».
Le journal précise que « le «fœtus in fœtus» constitue une anomalie rare, pouvant se produire lors de grossesses gémellaires où le bébé se développe en portant le fœtus parasite de son jumeau ».

19 05 08

Gestation pour autrui : vers une « légalisation de cette pratique » ?
La Croix
La Croix observe en effet que « le groupe de travail du Sénat sur la gestation pour autrui pourrait s’orienter vers la légalisation de cette pratique ».
Le journal livre un entretien avec la sénatrice Michèle André, qui « rendra fin juin un rapport sur les mères porteuses ».
La sénatrice indique notamment que « le groupe s’oriente vers l’idée qu’il faut légiférer pour autoriser les mères porteuses et encadrer cette pratique ».
« Notre conviction, c’est qu’il faut aider les couples qui, en raison d’un problème médical comme l’absence d’utérus chez la femme, ne peuvent pas avoir d‘enfant et sont dans une grande souffrance », poursuit Michèle André.
La sénatrice remarque en outre qu’« il y a actuellement en France des enfants qui vivent dans un flou juridique, leurs parents ayant eu recours à une mère porteuse à l’étranger. […] Nous ne pouvons pas les laisser ainsi ».
Michèle André déclare par ailleurs que ce groupe de travail du Sénat « préfère que l’enfant soit issu des gamètes des parents intentionnels », ou encore note qu’« il faudra préciser les indications médicales ouvrant droit à la gestation pour autrui ».
La Croix indique enfin que « l’Académie nationale de médecine et le Comité consultatif national d’éthique rendront prochainement leurs conclusions sur le sujet », le journal relevant que « la légalisation de la gestation pour autrui […] est loin d’être consensuelle ».

Chirurgie esthétique pour adolescents : l’Allemagne « veut restreindre les opérations »
Libération
Libération observe qu’« en Allemagne, où une bonne partie de l’opinion voue un véritable culte au corps parfait, 40 % des filles de 9 à 14 ans aimeraient pouvoir s’offrir une liposuccion, et 10 % rêvent de se faire grossir les seins ! ».
« L’association des chirurgiens plasticiens estime que 100 000 mineurs subissent chaque année une opération de chirurgie esthétique. Soit 10 % du nombre total des interventions annuelles à but non médical outre-Rhin », poursuit le journal, qui précise qu’« en 2 ans, le nombre total des opérations à des fins esthétiques est passé dans le pays de 400 000 à 1 million d’interventions ».
Le quotidien indique donc que « le gouvernement d’Angela Merkel envisage de considérablement limiter le recours à la chirurgie esthétique pour les mineurs ».
Libération explique que « le parti chrétien-démocrate de la chancelière plaide pour un modèle rendant obligatoire la consultation de deux avis médicaux avant toute opération sur un mineur ».
Le journal relève que « les pédiatres allemands réclament en outre l’interdiction des piercings et tatouages pour les mineurs, et s’inquiètent de voir qu’une petite fille d’un an sur cinq a les oreilles percées ».
Le quotidien en profite pour noter qu’« en France, les médecins [sont] plutôt dissuasifs » face aux demandes d’intervention émanant d’adolescents.

21 05 08

L’acquisition tardive du langage entraîne des perturbations qui perdurent des années plus tard
Quel est le statut du langage chez les enfants de 7 ans selon qu’ils ont ou non été victimes d’une acquisition tardive du langage à 24 mois ? Telle a été la question que se sont posés des investigateurs américains et australiens et dont la réponse vient d’être publiée dans la dernière livraison du Journal of Speech, Language and Hearing Reserch.

Pour ce faire, 128 enfants avec un antécédent d’émergence tardive du langage (ETL) à l’âge de 24 mois et 109 enfants qui avaient acquis normalement le langage à cet âge (non-ETL), ont participé à une évaluation comportementale des diverses dimensions du langage mais cette fois à l’âge de 7 ans.
Ces enfants ont été recrutés à partir d’une étude prospective de cohorte effectuée de manière épidémiologique contrôlée chez des enfants uniques de 24 mois.
Les résultats furent mitigés. Le groupe moyen des enfants avec ETL se situait dans le niveau typique pour l’usage multiple de capacité générale du langage et pour les mesures des dimensions spécifiques du langage. Cependant, par rapport aux enfants non-ETL, les enfants avec ETL réalisèrent des performances normatives inférieures pour la capacité générale de langage (20% contre 11%), le discours (7% contre 2%), la syntaxe (18% contre 8%), et la morphosyntaxe (9-23% contre 2-14%). Par contre, pas de différence significative pour le vocabulaire ou la sémantique.
Pour autant, les conclusions des investigateurs furent – légèrement – plus tranchées. Pour eux, les résultats font bien état d’un impact négatif ultérieur (à 7 ans, pour cette étude) d’une acquisition tardive du langage (vers 24 mois) chez un certain nombre d’enfants par rapport à ceux avec acquisition normale. Et ce, particulièrement pour la syntaxe et la morpho-syntaxe.

Dr Gérard Mégret

Références

Journal of Speech, Language, and Hearing Research Vol.51 394-407 April 2008.
Language Outcomes of 7-Year-Old Children With or Without a History of Late Language Emergence at 24 Months
Mabel L. Rice et al.

22 05 08

« Les jeunes se remettent à fumer »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien observe en effet que « pour la première fois depuis 4 ans, le tabagisme augmente chez les ados de 13 à 18 ans ».
Le journal relaie ainsi une étude de l’association Paris sans tabac, menée auprès de 1 045 collégiens et lycées parisiens, publiée hier par l’Office français de prévention du tabagisme.
Le Pr Bertrand Dautzenberg, président de l’OFT, a déclaré à cette occasion : « En 2003, le taux de fumeurs à la sortie du lycée était de 39 %. Entre 2004 et 2007, le plan Cancer a permis de faire baisser ce chiffre à 24 %. Or, en mars dernier, la proportion de jeunes fumeurs est repartie à la hausse avec 25 % d’accros à la cigarette ».
Le Parisien précise que « c’est chez les 13-15 ans que l’augmentation est la plus forte : + 66 % contre + 16 % pour les 16-18 ans ».
Le quotidien note que le pneumologue « accuse », ce dernier notant que « cela fait 3 ans que l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé n’a pas mené une campagne contre le tabagisme qui cible directement les jeunes ».
Le journal constate en outre que « les cigarettes parfumées ciblent les moins de 15 ans », et relève que « le narguilé, très en vogue depuis quelque temps, aurait lui aussi contribué à cette hausse ».
Le Parisien remarque enfin que « le Comité national contre le tabagisme a lancé une opération test chez des marchands de tabac. Rares sont ceux qui refusent de vendre des cigarettes aux moins de 16 ans, comme la loi les y oblige… ».
Le Figaro relève également que « les cigarettes bonbons attirent les adolescents ».
Le journal indique que « les médecins dénoncent les effets pervers de ce tabac aromatisé », et note que « selon l’enquête de Paris sans tabac, plus de la moitié des sondés croient que les cigarettes parfumées sont «moins dangereuses que les autres» ».

« Sevrage tabagique : rapport accablant pour le Champix »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que selon une étude de l’Observatoire américain des pratiques médicales, relayée par le Wall Street Journal, le médicament de Pfizer « présente des effets secondaires sérieux, comme des risques d’accidents cardiaques et de diabète ».
Le journal relève que le médicament « est déjà soupçonné de donner des idées suicidaires. Quelque 988 «incidents sérieux» auraient ainsi été répertoriés aux États-Unis au cours du 4e trimestre 2007, soit le nombre le plus élevé jamais rapporté sur une période aussi courte, selon le quotidien » américain.
Le Figaro ajoute que, toujours selon le Wall Street Journal, « les autorités américaines de régulation de l’aviation ont interdit l’usage du médicament aux pilotes et aux contrôleurs du ciel en exercice ».

« Les téléphones portables favoriseraient l’hyperactivité »
Le Parisien
Le Parisien note en effet brièvement que « les champs électromagnétiques des téléphones portables augmenteraient de 80 % les risques pour les enfants de souffrir de problèmes comportementaux et d’hyperactivité », selon une étude américano-danoise publiée dans Epidemiology, relayée par les associations Agir pour l’environnement et Priartem.
Le journal relève que ces associations « dénoncent les positions de la France qui, d’après elles, «a décidé de ne pas aborder sérieusement le thème de la téléphonie mobile dans le cadre du projet de la loi post-Grenelle» ».

23 05 08

« Chercheurs et médecins s’intéressent de plus en plus aux secrets de la sexualité des femmes »
L’Express numéro 2968
L’Express consacre un dossier aux « nouvelles libertés des femmes » en matière de sexualité, et constate notamment que « chercheurs et médecins [ces « docteurs du plaisir »] s’intéressent de plus en plus aux secrets de la sexualité des femmes ».
Le magazine observe en effet que « les femmes ne disent plus : «J’ai la libido en berne» ; elles disent : «Je souffre du trouble de sexualité « hypo-active »».
L’hebdomadaire remarque que « cette nouvelle «maladie», identifiée par des médecins américains sous le nom de «hypoactive sexual desire disorder», se traduit par une déficience persistante ou par l’absence de fantasmes, de désir ou de réceptivité sexuelle ».
« Une sorte d’équivalent de l’impuissance masculine dont les patientes évoquent de plus en plus souvent les ravages dans les cabinets médicaux », continue L’Express.
Le magazine remarque qu’« après des siècles d’ignorance et d’indifférence envers le désir féminin la médecine et la science commencent à s’intéresser à ces questions et à y apporter des réponses. […] Les recherches sur les ressorts secrets de la sexualité féminine n’ont jamais été si nombreuses. Le succès du Viagra, la pilule miracle des messieurs, a poussé les laboratoires pharmaceutiques à se lancer, avec plus ou moins de bonheur, à la poursuite de son équivalent pour les dames ».

La gestation pour autrui « désormais soutenue par des parlementaires »
Libération
Charlotte Rotman remarque dans Libération que nous sommes dans « une période charnière. Taboue, voire refoulée il y a peu, la question des mères porteuses revient dans le débat français. Mais pas pour faire mouliner les fantasmes, ni pour alimenter les anathèmes ».
La journaliste constate en effet sur une page que « les instances médicales et législatives réfléchissent très sérieusement à encadrer légalement le recours à une gestatrice pour abriter, le temps d’une grossesse, l’embryon d’un couple infertile qui seront les parents de l’enfant ».
Charlotte Rotman note que « le Sénat s’apprête à rendre un rapport favorable à l’encadrement de cette pratique », puis se penche sur le combat de Sylvie et Dominique Mennesson, « un couple qui, en 2000, avait eu des jumelles grâce à une mère porteuse de Californie ».
La journaliste rappelle qu’« en 2007, ils ont été reconnus parents de leurs filles », et publient un livre, « «pas un mode d’emploi» mais un témoignage pour «sensibiliser» ». (« Interdits d’enfants », éditions Michalon)
Charlotte Rotman livre en outre les propos de Michèle André, la sénatrice qui préside le groupe de travail sur ce sujet, qui estime qu’« on ne peut pas laisser des femmes françaises en difficulté pour porter des enfants, par exemple celles qui n’ont pas d’utérus, partir à l’étranger pour un tourisme procréatif ».
La sénatrice « pense qu’il faut «aider ces femmes» infertiles et clarifier l’état civil des enfants. Sa position n’est «pas unanime», mais elle est partagée par d’autres parlementaires », poursuit la journaliste, qui note que Michèle André « souhaite déboucher sur une proposition de loi ».

28 05 08

« Personnes âgées : des oméga 3 contre la dépression » ?
Le Figaro
Le Figaro indique que des chercheurs de l’Inserm, coordonnés par Pascale Barberger-Gateau, qui dirige l’unité d’épidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires, à Bordeaux, « viennent de montrer [dans l’American Journal of Clinical Nutrition], à partir d’une étude d’observation sur près de 1 400 seniors, qu’un taux sanguin élevé en acide gras oméga 3 à longue chaîne appelé EPA (pour acide eicosapentaénoique) est associé à une moins grande fréquence de symptômes dépressifs chez ces individus ».
« Alors qu’à l’inverse, les déprimés ont des taux inférieurs », poursuit le journal.
Le quotidien remarque qu’il « reste à savoir si c’est parce qu’ils sont déprimés qu’ils ont un faible taux d’EPA ou si c’est parce que leur taux de cet acide gras essentiel est bas (du fait d’une alimentation pauvre en oméga 3) qu’ils souffrent de symptômes dépressifs ».
Le Figaro cite l’un des auteurs de l’étude, Catherine Féart, qui remarque qu’« on peut poser comme hypothèse que cet oméga 3 joue un rôle dans le métabolisme de la sérotonine impliqué dans la dépression ».
« Autre explication plausible, il existerait en cas de dépression une neuro-inflammation susceptible d’être régulée par ces oméga 3 », relève le journal.

« Les Français se sont approprié la loi antitabac »
Le Parisien
Le Parisien consacre à nouveau près d’une page à la loi antitabac, et remarque que « 5 mois après son entrée en vigueur, les Français se [la] sont appropriée ».
Le journal note en tout cas que « c’est le bilan que dressera demain le ministère de la Santé ».
Le quotidien observe que « si les blondes et les brunes n’ont plus guère droit de cité au bureau, dans les restaurants et les discothèques, la bataille est toutefois loin d’être définitivement gagnée ».
Le Parisien relève ainsi qu’« ici et là, […] les fumeurs commencent à se relâcher. Et cela va de la cigarette grillée en douce à la barbe du patron jusqu’à la résistance organisée de certains cafés dont les accros à la nicotine se refilent l’adresse sous le manteau ».
Le journal note que « du côté du ministère de la Santé, […] on minimise ces poches de résistance », Roselyne Bachelot déclarant que « c’est un phénomène marginal, on ne peut pas parler de relâchement ».

« Le brassage des générations favoriserait la longévité »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que « des expériences menées sur des mouches drosophiles montrent que les individus vivant avec des congénères plus jeunes ont une espérance de vie accrue ».
La journaliste remarque que cette expérience publiée dans les PNAS, « si elle n’a pas l’ambition de tirer des conclusions formelles sur la vie sociale des êtres humains, fournit néanmoins quelques pistes pour mieux comprendre comment les interactions entre générations accroissent la longévité ».
Martine Perez cite les auteurs de l’étude, des chercheurs en biologie de l’université de l’Iowa et du Wisconsin (États-Unis), qui écrivent que « cette étude souligne que l’espérance de vie de ces mouches est malléable et qu’elle peut être conditionnée par des interactions sociales, ce qui corrobore l’idée que l’environnement social peut avoir un impact bénéfique pour les personnes âgées et aussi sans doute pour celles qui souffrent de maladies neurologiques liées à l’âge ».

« De nouvelles molécules contre l’alcoolisme »
Courrier International numéro 916
Courrier International publie un article de la revue Science, expliquant que « des médicaments adaptés au profil génétique des malades pourraient être efficaces pour lutter contre la dépendance à l’alcool ».
L’hebdomadaire américain se penche ainsi sur « une série d’initiatives récentes, qui font espérer le développement de traitements plus efficaces pour vaincre l’alcoolisme ».
Science explique que « ces médicaments d’un nouveau genre visent à rétablir les équilibres biochimiques du cerveau, totalement perturbés par la consommation excessive et prolongée d’alcool ».
« Des travaux qui reflètent une prise de conscience croissante qu’il pourrait exister différents types d’alcoolisme et d’alcooliques », poursuit la revue.
Science relève que « pourtant, dans l’opinion publique comme chez certains médecins généralistes, on continue à penser que c’est la volonté – et non les médicaments – qui permet de sortir de la dépendance ».
La revue se penche sur diverses molécules, déjà autorisées ou qui « suscitent l’intérêt des chercheurs », telles que la naltrexone ou le topiramate.
Science relève en outre que « des études ont identifié deux grandes catégorise de patients. Ceux atteints d’«alcoolisme de récompense», chez qui l’alcool provoque des sensations fortes… Ces personnes ont en général des antécédents familiaux d’alcoolisme et ont eu des problèmes liés à l’alcool au cours de leur adolescence ou au début de la vingtaine ».
L’hebdomadaire ajoute que « l’«alcoolisme d’anxiété» touche généralement des buveurs modérés qui, vers 30 ou 40 ans, développent des problèmes de dépendance plus sérieux ».

29 05 08

« Dépendance aux jeux, l’inquiétude grandit »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une, qui note que « les témoignages des médecins concordent ».
Le journal observe en effet sur une double page que « les consultations à l’adresse des joueurs pathologiques se multiplient », relevant qu’« alors qu’un colloque sur les addictions aux jeux d’argent s’ouvre à Dijon, on estime à 600 000 le nombre de joueurs pathologiques en France ».
Le quotidien cite plusieurs spécialistes des addictions, se penche sur la psychothérapie, ajoutant que « parallèlement, les médecins traitent les «co-morbidités» souvent très fortes : addiction à l’alcool, anxiété, dépression, tentatives de suicide… ».
« L’efficacité de ces thérapies est variable », remarque La Croix, qui constate que « face à la diversification croissante de l’offre de jeux, ces médecins ne cachent pas leur préoccupation. Surtout avec l’arrivée des jeux d’argent sur Internet ».

Une boisson énergétique « surveillée de près par les autorités sanitaires »
Le Parisien
Le Parisien consacre près de 2 pages à la boisson énergétique Red Bull, « interdite dans l’Hexagone depuis 12 ans, [mais qui] a obtenu droit de cité en France le 16 mai dernier ».
Le journal relève que « plus qu’un simple soda – il est composé de caféine, mais aussi de taurine -, le Red Bull n’est ni une drogue ni une «potion magique» qui permettrait de démultiplier ses performances physiques et intellectuelles. Toutefois, un marketing efficace en a fait une boisson culte à travers le monde ».
« Notamment dans les soirées où le Red Bull est consommé avec de l’alcool. C’est d’ailleurs cet aspect qui pose le plus de problèmes », poursuit le quotidien.
Le Parisien cite le psychiatre Philippe Batel, chef du service alcoologie de l’hôpital Beaujon à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), qui note ainsi : « Ces produits favorisent la consommation d’alcool chez les jeunes et leur donnent le sentiment d’une plus grosse tolérance aux boissons alcoolisées ».
Le journal indique que le médecin « estime que l’arrivée sur le marché de ces boissons énergétiques est le reflet d’une tendance lourde de la société : «Il faut être en forme à tout prix, aller plus loin…» ».Le Parisien publie en outre un entretien avec Roselyne Bachelot, qui déclare que cette boisson « reste un produit sur lequel il y a une suspicion », bien que l’Afssa n’ait « jamais réussi à prouver sa nocivité ».
« Elle contient de la taurine et de la caféine. Or on sait que lorsqu’elles sont associées et ingurgitées à haute dose, ces deux molécules peuvent être dangereuses pour la santé. Il y a par exemple des risques quand on l’associe avec de l’alcool ou pour les femmes enceintes », continue le ministre de la Santé.

Le lent épuisement des proches de malades d’Alzheimer »
Le Monde
Le Monde brosse le portrait d’un homme « retourné vivre chez sa mère, 84 ans, [atteinte d’Alzheimer], pour s’en occuper », car « les frais de séjour des établissements d’accueil sont trop élevés ».
Le journal se penche ainsi sur « le lent épuisement des proches de malades d’Alzheimer », notant que « depuis qu’il s’occupe de sa mère, Frédéric Bimont a perdu 8 kilos ».
Le Monde aborde « le plan du gouvernement pour mieux prendre en charge la dépendance », qui « devrait proposer la création d’un droit universel à un plan de compensation ».
Le quotidien explique que « ce droit permettrait de puiser dans un panier de biens et services afin de définir un plan personnalisé comprenant, par exemple, une aide ménagère, un déambulateur ou un aménagement de salle de bains ».
Le journal ajoute que « le gouvernement devrait également accélérer le programme de création de places dans les maisons de retraite […] avec deux priorités : réduire les délais d’ouverture et limiter le « reste à charge » assumé par les familles ».

« La santé des ados sous la loupe des psys »
Les Echos
Alain Perez rend compte dans Les Echos du « Forum Adolescences », organisé la semaine dernière par la Fondation Wyeth et qui réunissait « sociologues, psychologues, neuropsychiatres, assistantes sociales, infirmières, proviseurs, professeurs, thérapeutes familiaux ».
Le journaliste note que ces spécialistes « tentent de comprendre le comportement des adolescents. Une tribu beaucoup moins fragile qu’il n’y paraît ».
Alain Perez relève notamment que « la santé est au coeur de toutes les interrogations », et cite le Dr Dinah Vernant, responsable de l’espace santé jeunes de l’Hôtel-Dieu à Paris, qui remarque que « les adolescents d’aujourd’hui sont assaillis par des informations anxiogènes : sida, pollution, cancer, méfaits de l’alimentation. La sexualité est surmédiatisée et sous-expliquée. Le corps des adolescents, moteur de leurs changements relationnels, n’a jamais été aussi peu examiné ».
Le journaliste relaie ainsi une enquête Ipsos selon laquelle « la bonne santé est clairement une donnée prioritaire chez les jeunes. Ce critère obtient une note de 9,4 sur 10, devant l’argent, l’épanouissement personnel et le temps libre ».
« Résultat de cette «prise de conscience sanitaire», près de 73 % des jeunes réclament une éducation à la santé et la quasi-totalité attache de l’importance à l’hygiène personnelle et à la propreté », poursuit Alain Perez.

Un lien entre intoxication au plomb à l’enfance et un comportement violent à l’âge adulte ?
Le Parisien
Le Parisien indique en bref qu’« une étude américaine établit, pour la première fois, un lien direct entre l’intoxication au plomb chez les enfants et un comportement criminel ou violent à l’âge adulte ».
Le journal explique que « des chercheurs de l’université de Cincinnati ont suivi, pendant près de 30 ans, 250 enfants de quartiers où les logements contiennent un fort taux de plomb. Les plus contaminés ont plus été arrêtés pour des crimes violents que le reste de la population ».

30 05 08

« Mort sur facture » en Suisse
Le Nouvel Observateur, numéro 2273
Le Nouvel Observateur livre sur 2 pages un reportage sur « l’aide au suicide » en Suisse.
Un reportage réalisé à Zurich, où « l’association Dignitas promet une fin «digne», mais aussi expéditive. Une demi-heure pour passer de vie à trépas. Une activité légale et hautement lucrative », note le magazine.
Le Nouvel Observateur remarque que « la Suisse est l’unique pays au monde qui autorise l’aide au suicide. Quatre associations en ont fait leur mission. Mais Dignitas est la seule qui accepte massivement les étrangers », et « réclame la coquette somme de 6 000 euros à tous ceux qui veulent quitter ce monde ».
L’hebdomadaire s’interroge : « La Suisse, paradis du suicide ? Ou enfer ? ».
Le magazine note ainsi que « là-bas, le tourisme de la mort atteint le rythme d’un nouvel arrivant tous les deux, trois jours et commence à faire grincer des dents. Politiques, magistrats, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer «une vraie loi» sur l’aide au suicide ».
Le Nouvel Observateur indique en effet que « les textes helvétiques sont plutôt sommaires. Juste trois ou quatre lignes dans le Code pénal. […] Même si une sorte de «jurisprudence» s’est mise en place (les postulants doivent être lucides, atteints d’un mal incurable et suffisamment valides pour boire eux-mêmes le barbiturique), la voie est ouverte aux apprentis sorciers ».
L’hebdomadaire relève que faute de local depuis l’été dernier, les deux dernières personnes « aidées » par Dignitas ont rendu l’âme « sur un parking ».
Le magazine constate par ailleurs qu’« aussi incroyable que cela puisse paraître, Ludwig A. Minelli [le fondateur de l’association] a décidé de remplacer le pentobarbital par le suicide au gaz. Ou plus exactement, par l’étouffement avec un sac en plastique rempli d’hélium. «L’intérêt» ? Pas besoin de prescription médicale ».
Le Nouvel Observateur note que « plus de la moitié des Suisses sont désormais opposés à ce tourisme de mort ».

« Les cigarettes sucrées sur la sellette »
Le Parisien, Le Figaro, L’Humanité
Le Parisien indique brièvement que selon Roselyne Bachelot, « l’interdiction à la vente de cigarettes au goût sucré est à l’étude ».
Le journal note que « qualifiant ces produits de «cigarettes pernicieuses et de cigarettes pièges», qui représentent une menace pour la santé des plus jeunes, [la ministre de la Santé] a exprimé sa volonté d’«élargir les corps de contrôle pour mieux faire appliquer la loi» prohibant la vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans ».
Roselyne Bachelot a toutefois remarqué que ce texte a été « scrupuleusement suivi dans la majorité des établissements concernés ».
De son côté, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, Le Figaro constate que « les fumeurs sont satisfaits de la loi antitabac ».
Le quotidien note que « selon une étude de l’Inpes que Roselyne Bachelot a rendue publique [hier], 83 % d’entre eux déclarent que le bannissement de la fumée dans les restaurants est une «bonne chose» ».
« Ils sont 61 % à faire cette réponse pour les bars », poursuit le journal.
Le Figaro ajoute que « le respect de l’interdiction semble total : 97 % des fumeurs assurent ne jamais l’enfreindre ».
Le journal note que Roselyne Bachelot « a salué «l’esprit de civisme, le respect de soi et des autres» qui a permis ce résultat ».
Le quotidien relève cependant qu’« avec près de 5 mois de recul [depuis l’interdiction du tabac dans les cafés et restaurants], Roselyne Bachelot a reconnu que le tabagisme ne recule plus. La France compte environ 30 % de fumeurs réguliers ou occasionnels ».
Le Figaro remarque que « si elle a considérablement réduit l’exposition passive à la fumée, l’interdiction de fumer n’a entraîné qu’une faible baisse de la consommation. Sondés par l’Inpes, seuls 9 % des fumeurs y voient d’ailleurs une raison d’arrêter ».
Le journal indique lui aussi qu’« afin de mieux protéger les mineurs, plus sensibles au marketing des industries du tabac, le ministère envisage une interdiction pure et simple des «cigarettes bonbons», si possible dans le cadre d’une loi ».
Le Figaro note par ailleurs que selon une étude américaine parue dans le New England Journal of Medicine, menée par le Dr Nicolas Christakis (Harvard Medical School), « les fumeurs ont tendance à s’arrêter en groupe », entre amis, entre collègues ou en famille.

Revue de presse – Juin 2008

Revue de presse – Juin 2008

Source Mediscoop

09 06 08

« La clinique préférée des Françaises en mal d’enfant » se trouve à Barcelone
Libération
Libération consacre un article à la clinique Eugin, à Barcelone (Espagne), spécialisée dans la reproduction assistée.
Le journal note que l’établissement « est devenu une référence dans le don d’ovules. De plus en plus, des patientes de toute l’Europe y accourent, confrontées dans leur pays à des législations restrictives ».
Libération relève ainsi qu’« un millier de Françaises infertiles y ont reçu des embryons l’an dernier. Des centaines d’Italiennes, d’Allemandes ou d’Anglaises leur emboîtent le pas ».
Le quotidien rappelle que « la législation espagnole est des plus souples : nul besoin d’avoir été mère pour donner ses ovules », et aborde la « liberté d’action pour les cliniques ».
Le journal ajoute que « la clinique affiche un taux de réussite très élevé, de 49 %. Si bien que, si l’embryon n’a pu se faire au premier coup, la plupart des «receveuses» réessayent deux ou trois fois. Surtout, il n’y a pas d’attente – en France, cela peut aller jusqu’à cinq ans ».
Libération se penche sur les « donneuses », observant que « celles qui cherchaient de l’argent facile se rendent vite compte que la tâche a ses exigences. Notamment, peu de temps après les règles, il y a l’obligation de se «piquer» la hanche chaque jour à la même heure pour stimuler la production d’ovules, sans compter les visites réitérées à la clinique ».
Le quotidien note par ailleurs qu’en France, « tout est chamboulé, en chantier », indiquant qu’« à l’approche de la révision des lois de bioéthique (prévue pour 2009), les questions liées à la procréation médicalement assistée sont à l’étude ».

10 06 08

« Fumer augmenterait le risque de pertes de mémoire »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que selon une étude de l’Inserm, « fumer augmenterait le risque de pertes de mémoire et entraînerait une nette diminution des capacités de raisonnement chez les personnes d’âge moyen ».
Le journal indique que « l’étude montre que sur 10 308 personnes analysées, les fumeurs se situent dans le groupe des 20 % ayant fait les plus mauvais scores aux tests d’agilité mentale ».

11 06 08

« Une étude relie cocaïne et anomalies dans le cerveau des fœtus »
Le Monde
Le Monde indique qu’« une équipe de chercheurs des instituts nationaux de la santé (NIH) des Etats-Unis a découvert que les anomalies neurologiques et comportementales constatées chez des enfants dont la mère a consommé de la cocaïne pendant sa grossesse sont dues au stress oxydatif induit par cette drogue ».
Le journal note que selon un article publié dans PLoS Medicine, « Chung-Ting Lee et ses collègues précisent qu’un des produits du métabolisme de la cocaïne dans l’organisme interagit avec une protéine impliquée dans la division des cellules, perturbant ainsi le développement des neurones cérébraux ».
Le quotidien relève que selon les chercheurs du NIH, « chaque année aux Etats-Unis, plusieurs centaines de milliers d’enfants sont exposés à la cocaïne consommée par leur mère au cours de sa grossesse ».
Le Monde remarque cependant que « dans un commentaire publié simultanément, Steven Hyman, professeur de neurobiologie à l’université Harvard, invite à garder la mesure devant cette publication en raison de « la complexité des facteurs pouvant contribuer aux anomalies cognitives et émotionnelles chez les enfants exposés à la cocaïne et à d’autres drogues dangereuses in utero » ».
De son côté, Jean-Pol Tassin, neurobiologiste et professeur au Collège de France, « souligne les limites de cette étude « très bien faite, mais correspondant à des situations extrêmes » ».
Le journal indique en effet que « les cellules nerveuses y sont exposées in vitro pendant des temps très longs, de plusieurs heures ».

12 06 08

« L’obésité se prépare à l’âge de 3 mois et après 3 ans »
Le Monde
Le Monde publie sur son site Internet une dépêche AFP indiquant que « la petite enfance présente des périodes sensibles, vers 3 mois et après 3 ans, où elle risque particulièrement de préparer un surpoids futur ».
La dépêche relaie ainsi les conclusions d’une étude parue dans l’American Journal of Clinical Nutrition, effectuée par des chercheurs de l’Inserm « dans le cadre de l’étude Fleurbaix-Laventie Ville Santé II, menée de 1997 à 2002 dans deux villes du nord de la France, Fleurbaix et Laventie ».
L’AFP explique que « deux périodes, soulignent les chercheurs, semblent « cruciales » : les premiers mois de vie, puis après 3 ans, et ce de façon différente pour les filles et les garçons ».
« En revanche, entre 1 et 2 ans, « la vitesse de prise de poids ne montre pas d’association avec la masse grasse ultérieure » », continue la dépêche.
L’agence de presse précise que les chercheurs, coordonnés par Marie-Aline Charles, « ont noté que pour les garçons la vitesse de croissance à 3 mois est liée à la masse grasse ultérieure, mais aussi aux muscles. En revanche chez les filles une croissance rapide à cette période se traduira surtout par une augmentation de la masse grasse ».

13 06 08

« Le dossier médical contesté par le comité d’éthique »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro fait savoir que le Comité consultatif national d’éthique, « saisi par Roselyne Bachelot », « met en cause le principe même du dossier médical personnel ».
Le quotidien indique que le Comité « estime que «le DMP, tel qu’il est proposé, ne permettra pas d’atteindre le but poursuivi, à savoir d’associer une meilleure coordination des soins conduisant à l’amélioration de leur efficience et de leur qualité, avec une meilleure utilisation des dépenses de santé pour un coût identique ou diminué» ».
« Il soutient que le DMP, dans sa conception actuelle, ne peut être adopté pour chaque citoyen à l’échelle nationale, mais pourrait être proposé notamment dans certaines conditions aux personnes volontaires, atteintes de maladies nécessitant l’intervention de nombreux professionnels », poursuit le journal.
Le Figaro explique que « pour le comité d’éthique, le DMP tel qu’il est conçu présente certaines limites, notamment du fait de la possibilité de «masquage» d’informations par le patient, pourtant indispensable, car garante de sa liberté et de son autonomie ».
Le journal cite le CCNE, qui se demande « quelle serait l’utilité d’un dossier dont le titulaire aurait décidé d’effacer certaines informations qui pourraient être essentielles à sa prise en charge médicale ? ».
Le quotidien remarque par ailleurs que « si le malade est inconscient, le médecin peut s’arroger le droit de «bris de glace», c’est-à-dire de consultation de son dossier, sauf si le patient s’y était opposé lorsqu’il était conscient ».
Le CCNE estime que « le masquage et l’opposition au bris de glace sont des expressions d’un principe d’autonomie dont le respect peut, le cas échéant, aller à l’encontre de l’intérêt du patient ».
Le Figaro relève enfin que selon le Comité d’éthique, « en dépit des précautions prises par les concepteurs de programmes informatiques, des possibilités de subtilisation de données confidentielles existent ».
Le journal estime que « cette charge contre le dossier médical personnel pourrait lui être fatale ».
La Croix retient pour sa part que selon le CCNE, le DMP « «dans sa conception actuelle ne peut être adopté pour chaque citoyen à l’échelle nationale», car «son coût de mise en œuvre est très élevé» ».
Le quotidien observe que le projet « est actuellement en panne ».

17 06 08

« Le business du surhomme, eldorado ou cauchemar ? »
Le Monde
Le Monde observe dans son supplément « économie » que « la demande de médicaments prescrits en principe pour des maladies ciblées, mais qui permettent d’améliorer la performance des personnes bien portantes, augmente dans l’ensemble des pays occidentaux ».
Le journal note que « les laboratoires pharmaceutiques hésitent toutefois à exploiter un tel marché », et indique que « les autorités sanitaires s’inquiètent de la montée de ces usages déviants ».
Le Monde se penche ainsi sur une double page sur ces « produits médicamenteux capables d’augmenter la performance humaine », pour lesquels les armées et le sport servent de « terrains d’expérimentation ».
Le quotidien rappelle cependant que ces produits, tels que les amphétamines, « destinés à des étudiants en période d’examen, à des salariés soumis à des contextes de compétition aiguë, […] » ont des « inconvénients », comme « l’addiction et les effets délétères sur la santé. […] Aucun industriel ne peut en espérer une manne financière ».
Le journal livre en outre divers tableaux et graphiques, observant notamment que selon la « typologie des consommateurs de produits dopants dans le monde », 38 à 40 % sont des clients des salles de gymnastique ou des professionnels de la sécurité, 35 à 37 % sont des athlètes, 15 à 20 % sont des adeptes de l’automédication, 4 à 6 % sont des policiers ou des militaires, et 1 à 2 % sont des artistes du show business.

18 06 08

Lutte contre l’obésité : une option « poids d’équilibre » au baccalauréat ?
Le Parisien
Le Parisien se penche sur « l’idée du célèbre nutritionniste Pierre Dukan », à savoir une « nouvelle option, dite poids d’équilibre, qui interviendrait au même titre que le dessin ou la musique », dans l’obtention du baccalauréat.
Le journal indique que le projet « vient d’être proposé aux ministères de l’Education nationale et de la Santé », et cite le nutritionniste, qui déclare que « c’est une mesure majeure de prévention qui, dans l’esprit des adolescents, associerait leur avenir professionnel et la maîtrise de leur poids, essentielle pour leur bien-être, leur épanouissement et leur santé ».
Le Parisien note ainsi que cette idée « mise tout sur la motivation des futurs bacheliers à grappiller quelques points supplémentaires… en gardant simplement toute l’année scolaire un oeil vigilant sur leur balance ».
Le quotidien rappelle que « pour les médecins, grossir à l’adolescence n’est pas sans conséquences sur leur vie future. […] Pas de diktat de la minceur à tout prix non plus », poursuit le journal.
Le Parisien explique que « les nutritionnistes proposent au bachelier d’essayer de maintenir en première et en terminale un indice de masse corporelle entre 18 et 25, soit un éventail très large entre la maigreur et la corpulence normale à supérieure ».
Le journal ajoute que « les maigres et les gros, eux, pourraient essayer de prendre ou de perdre quelques kilos, selon un programme établi par eux avec l’infirmière scolaire. Ce contrôle de poids serait bien sûr assorti d’un module de cours d’initiation à la nutrition, à la cuisine ».

19 06 08

« Docteur, je veux un bébé »
Libération
Libération rend compte sur une double page d’une enquête Ined-Inserm, constatant que « moins patients et plus actifs dans leurs démarches, les couples font davantage appel à la médecine pour faire des enfants ». (« De la pilule au bébé-éprouvette », sous la direction d’Elise de La Rochebrochard, Ined)
Le quotidien relève ainsi qu’« entre 5 et 6 % des naissances surviennent après un traitement médical (dont un tiers grâce à une FIV) », alors que « les taux de succès des techniques d’assistance à la procréation tournent autour de 15 à 20 %, seulement ».
Le journal constate par ailleurs que « la moitié des couples consulte dès la première année d’infécondité », indique que « 20 000 nouveaux couples [sont] aidés chaque année » en France, ou encore remarque que « les couples ont souvent l’impression d’être des «numéros» ».
Libération ajoute que « les apprentis parents – dont un quart doit attendre plus de 6 mois avant une première FIV – trouvent ce délai trop long ou excessif (à 80 %). 41 % des couples renoncent à poursuivre après une ou deux tentatives infructueuses ».
Le quotidien indique en outre qu’« il y a environ 200 000 avortements par an en France, un chiffre stable, alors que plus de la 90 % des femmes en âge de procréer, mais ne désirant pas d’enfants, utilisent un moyen de contraception ».

« L’humanitude fait du bien, c’est prouvé »
Le Parisien
Le Parisien consacre un article à cette « méthode de prise en charge des personnes âgées qui n’ont plus toute leur tête ».
« Ca marche », relève le journal, indiquant que selon une « évaluation scientifique menée pour la première fois auprès de 111 femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer, dans plusieurs maisons de retraite françaises », cette méthode « améliore 83 % des soins dispensés aux personnes démentes en institution ».
Le Parisien explique que cette étude, réalisée par un cabinet indépendant, « a consisté à mesurer les réactions de ces femmes lors de la toilette avant et après la formation du soignant aux techniques de l’humanitude : par exemple, des regards droit dans les yeux à hauteur de visage, des gestes enveloppants, des paroles apaisantes et descriptives ».
« Un mélange bien précis qui est presque totalement venu à bout des cris, des grimaces douloureuses ou de l’inertie », remarque le quotidien.

20 06 08

« Télé pour bébés : le cri d’alarme »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une.
Le journal note sur deux pages que « Baby TV et BabyFirst, les chaînes dédiées aux moins de 3 ans, sont dans le collimateur du ministère de la Culture et du Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
« A l’origine de leur appel à la prudence, un avis confidentiel de la Direction générale de la Santé », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que dans cet avis, « la DGS «se prononce contre les chaînes spécifiques pour les enfants de moins de 3 ans, indépendamment du type de programme». Elle va plus loin en considérant «qu’au-delà de 3 ans chez le jeune enfant, l’usage de la télévision doit être particulièrement prudent» ».
Le journal relève que les chaînes en question « assurent pourtant offrir «un contenu adapté aux besoins des bébés et des jeunes enfants», voire «un outil ludoéducatif» ».
Le Parisien cite cet avis de la DGS, qui indique qu’« aucune étude ne démontre que les programmes de télévision spécifiquement conçus pour les très jeunes enfants puissent avoir un effet bénéfique sur leur développement psychomoteur et affectif ».
L’organisme ajoute que « les connaissances actuelles soulignent le risque lié à la consommation d’images télévisuelles sur la naissance et le développement des processus de pensée et de l’imagination, sur l’intégration des émotions et sur le développement psychomoteur ».
Le Parisien livre un entretien avec Christine Albanel, ministre de la Culture, qui « lance un cri d’alarme » et remarque que « commencer à saturer [les bébés] d’images et de sons qu’ils ne comprennent pas peut nuire à leur développement ».

« Un bébé qui ne vient pas, c’est dur pour les hommes aussi »
Le Parisien
Le Parisien constate à son tour que « tenter d’avoir un enfant est aujourd’hui encore un parcours du combattant pour les 20 000 couples qui ont recours chaque année à la procréation médicalement assistée ».
Le journal aborde l’enquête de l’Institut national des études démographiques, « De la pilule au bébé-éprouvette », retenant qu’elle se penche, « pour la première fois, […] sur ce que ressentent les hommes ».
Le Parisien observe ainsi que « sur les 15 hommes rencontrés dans 2 centres d’analyses parisiens, tous se plaignent de ne pas avoir été assez préparés à ce qui les attendait : un examen qui consiste… à se masturber ».
Le quotidien cite Annie Bachelot, chercheuse à l’Inserm, qui remarque que « l’épreuve du recueil du sperme est très mal vécue par les hommes. Il y a un tel télescopage entre un geste érotique intime et un acte technique médical ».
Le journal relève en outre qu’« avant même les résultats, leur fertilité mise en doute est une «mauvaise surprise». Lorsque le problème est avéré, le sentiment humiliant d’être atteint dans leur virilité, leur capacité «filiale» à transmettre la vie, est un choc silencieux ».
« Et fréquent : près du tiers des stérilités sont masculines, et 40 % viennent des deux conjoints », poursuit Le Parisien.
Le quotidien note que « pourtant, découvrir que le problème vient d’eux donne à beaucoup le sentiment de se rapprocher de leur compagne ».

24 06 08

Vers la légalisation de la gestation pour autrui
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet sur une page que « la commission sénatoriale […] doit rendre demain un avis positif sur cette question si difficile ».
Le journal brosse le portrait d’une jeune femme de 27 ans, qui a eu « un gros fibrome utérin » et qui maintenant « n’a plus d’utérus », une de « ces jeunes femmes dont le témoignage a fini par convaincre les plus réticents ».
Le quotidien note ainsi que l’avis de la commission sénatoriale « devrait préconiser la légalisation de la gestation pour autrui dans ces cas-là. Des cas désespérés, qui poussent des centaines de couples à fuir à l’étranger ou à recourir illégalement, en France, à des mères porteuses rémunérées sous le manteau ».
Le Parisien relève notamment que « 50 couples seraient concernés par an » en France, et se penche sur « les arguments pour » (« la défaillance de l’utérus est la seule stérilité qui n’ait aucune solution médicale ») et « les arguments contre » (« la question de la marchandisation du corps de la mère porteuse écoeure un certain nombre de féministes »).

26 06 08

« Alzheimer : un diagnostic précoce bientôt possible en France »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde indique que « des chercheurs français ont annoncé avoir mis au point une nouvelle méthode neuroradiologique automatisée de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal note que « les auteurs de ce travail décrit dans Radiology se sont intéressés aux différents résultats récemment publiés établissant que la réduction du volume de l’hippocampe constituait un marqueur fiable et précoce de dépistage de cette maladie neurodégénérative ».
Le quotidien cite ainsi Olivier Colliot, du laboratoire des neurosciences cognitives et d’imagerie cérébrale, CNRS, La Pitié-Salpêtrière, qui explique : « Nous avons développé une technique informatisée de mesure du volume de cette petite structure corticale, bilatérale et symétrique, située dans la face médiane du lobe temporal ».
« Obtenus à partir de différentes catégories de malades ou de personnes âgées saines, nos résultats n’ont pas montré de différences par rapport à ceux obtenus par les techniques radiologiques habituelles », poursuit le chercheur.
Le Monde relève que selon le chercheur, « l’apport majeur de cette nouvelle technique est que le résultat pourra bientôt être obtenu en une dizaine de minutes dans tous les centres de neuroradiologie hospitaliers ».
Le journal remarque que « la question de savoir si cette nouvelle approche permettant de poser un diagnostic avant l’apparition des premiers symptômes pourra se traduire en une avancée thérapeutique reste ouverte ».
Le quotidien précise qu’« un travail incluant une dizaine d’équipes hospitalières va, sur ce thème, être prochainement lancé ».
Le Parisien rappelle de son côté que « la maladie d’Alzheimer ne se détecte pas qu’aux troubles de la mémoire du malade. Une perte de poids brutale subie par une personne âgée peut aussi constituer un symptôme qui doit alerter ses proches ».
Le journal note ainsi qu’« en pleine Semaine nationale de dépistage de la dénutrition chez les personnes âgées, les spécialistes d’Alzheimer révèlent que ces symptômes surviennent quelques années avant même l’apparition des premiers troubles cognitifs ».

« La France se dirige vers la légalisation de la pratique des mères porteuses »
Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité, Les Echos
Le Monde note ainsi que « le groupe de travail du Sénat sur la maternité pour autrui propose de légaliser la pratique des mères porteuses ».
Le journal cite la présidente du groupe, Michèle André, qui indique que « de plus en plus de pays autorisent la gestation pour autrui, ce qui entraîne un véritable tourisme procréatif chez les couples français. Si nous n’allons pas vers la légalisation, les pratiques marchandes vont se développer, ce qui est regrettable : l’enfant n’est pas une marchandise ».
Le Monde précise que « si les sénateurs ont opté pour la légalisation, c’est pour éviter que les enfants nés à l’étranger se trouvent privés de filiation maternelle en France. Mais c’est aussi pour aider les femmes qui ne peuvent mener à terme une grossesse ».
Le journal explique que « pour éviter toute dérive, le groupe de travail a prévu des garde-fous : la gestation pour autrui ne sera accessible qu’aux couples hétérosexuels mariés ou vivant ensemble depuis plus de 2 ans, lorsque la femme ne peut mener une grossesse à terme et que l’un des membres du couple peut être le parent génétique du bébé. La gestatrice devra avoir eu un enfant, elle ne pourra porter le bébé de sa fille et elle ne sera pas la mère génétique de l’enfant ».
Le quotidien ajoute que « les couples et la gestatrice devront obtenir le feu vert d’une commission placée sous l’égide de l’Agence de biomédecine, et l’autorisation d’un juge. La loi exclura toute rémunération : seul un « dédommagement raisonnable » sera versé à la gestatrice afin de couvrir les frais qui ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale ».
« Elle pourra garder l’enfant si elle se décide dans les 3 jours suivant l’accouchement, mais les parents « intentionnels », eux, ne pourront se rétracter », continue Le Monde.
Les Echos notent de leur côté que « le Sénat n’a pas voulu attendre la révision des lois de bioéthique programmées pour 2009 pour ouvrir le débat ».
Le journal relève lui aussi que « la France est un des derniers pays européens à interdire explicitement la gestation pour autrui », et remarque que « le sujet est extrêmement sensible et pose d’importants problèmes juridiques et éthiques ».
Le Parisien retient que cette « proposition » des sénateurs « lance le débat, à 1 an de la révision des lois de bioéthique ».
Le Figaro note que les sénateurs sont « favorables à une pratique strictement encadrée ».
De même, La Croix retient les « conditions strictes » de la « maternité pour autrui », mais remarque que ce rapport « suscite des réserves chez les députés ».
Libération consacre une double page à l’« affrontement sur la légalisation des mères porteuses », livrant les propos d’Elisabeth Badinter et Sylviane Agacinski, qui « s’opposent sur cette question ».
L’Humanité observe de son côté que « l’idée représente un espoir pour les couples infertiles, mais soulève des questions éthiques ».

Revue de presse – Novembre Décembre 2008

Revue de presse – Novembre Décembre 2008


Source Mediscoop

03 11 08

« Un médicament anti-torticolis soignerait l’alcoolisme »
Le Parisien
Le Parisien revient sur « la thèse explosive développée par le Dr Olivier Ameisen dans un ouvrage qui vient de paraître et qui fait débat dans le monde médical » (« Le Dernier Verre », Ed. Denoël).
Le journal rappelle que le cardiologue, « alcoolique depuis 10 ans, s’est guéri de cette addiction avec un médicament contre… le torticolis », le baclofène, prescrit également chez des patients atteints de sclérose en plaques.
« Et voilà cinq ans qu’il est déclaré guéri sous traitement », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que « c’est en feuilletant les études scientifiques internationales menées sur différentes addictions qu’Olivier Ameisen tombe sur une expérience américaine, menée sur du baclofène administré à des rats rendus dépendants à différentes drogues, dont l’alcool. En 2002, après avoir interrogé des amis neurologues sur l’innocuité du médicament, il décide de tester l’effet de cette molécule sur lui. […] En 5 semaines, le baclofène stoppe l’addiction ».
Olivier Ameisen déclare notamment : « J’ai été effaré par la simplicité du traitement. Comment les spécialistes de la dépendance ont-ils pu passer à côté d’une telle possibilité ? ».
Le journal relève que « depuis, des études sur l’homme ont été menées aux Etats-Unis, en Italie et en Suisse », le praticien observant : « Les résultats sont identiques. Mais le nombre de personnes sur lesquelles le médicament a été testé n’est pas suffisant. C’est pourquoi je demande une étude plus vaste ».
Le Parisien constate que « les alcoologues, eux, sont déjà assaillis de demandes de la part des patients. Pour l’instant, rares sont ceux qui ont décidé de prescrire la molécule, car les effets secondaires d’une utilisation du baclofène à haute dose et sur le long terme ne sont pas connus ».
Le quotidien note ainsi que « les médecins restent prudents ».

6 11 08

« Quand l’infertilité déprime »
Sciences et Avenir, novembre 2008
Sciences et Avenir note que « la dépression majeure est particulièrement fréquente chez les couples faisant appel aux techniques de procréation médicalement assistée », selon une information parue dans Human Reproduction.
Le mensuel relève en effet que « selon une enquête suédoise menée pendant 2 ans, [la dépression] touche environ 11% des femmes et 5% des hommes, avec des idées récurrentes de suicide dans 10 à 15% des cas ».
« Or, à peine 20% de ces couples bénéficient d’une prise en charge pharmacologique associée ou non à une psychothérapie », observe Sciences et Avenir.

7 11 08

« Les placebos font de l’effet »
L’Express, numéro 2992
C’est ce que remarque L’Express, qui note que « de plus en plus de médecins les prescrivent pour soigner les «malades imaginaires» ».
Le magazine se penche sur une étude de l’Institut américain de la santé, parue dans le BMJ, qui « montre que la moitié des médecins interrogés aux Etats-Unis prescrivent régulièrement – et sciemment – des placebos ».
L’hebdomadaire précise qu’« il ne s’agit pas à proprement parler de médicaments sans produit actif, mais, par exemple, de vitamines, de sédatifs ou de pilules contre la migraine, sans rapport avec la pathologie réelle de leurs patients ».
L’Express aborde d’autres études du même genre, et retient que « les généralistes interrogés justifient cette stratégie par un souci d’efficacité, invoquant souvent le nombre élevé de «malades imaginaires», qui consultent notamment pour des problèmes de dépression ou pour des affections reconnues comme «psychomatiques» ».
Le magazine rappelle que « des essais rigoureux ont montré que les placebos avaient un effet bénéfique chez 30 à 40 % des déprimés, un taux bien plus élevé que celui qui est généralement obtenu par les antidépresseurs ».

10 11 08

« Détecter Alzheimer plus tôt, c’est possible »
Le Parisien
Le Parisien observe en effet qu’« on peut désormais fournir un diagnostic très précoce au patient qui commence à souffrir de troubles de la mémoire, grâce à un dosage de biomarqueurs dans le liquide céphalo-rachidien ».
Le journal indique que « présentée lors des Journées internationales de biologie, cette découverte devrait s’étendre à tous les hôpitaux et aux 400 consultations mémoire dans les années à venir ».
Le quotidien cite ainsi Bernard Sablonnière, professeur de biochimie et de biologie moléculaire au CHU de Lille, qui remarque qu’« il n’y a pas de raison pour que cela ne se développe pas rapidement, car c’est très simple ».
Le Parisien explique qu’« il s’agit de mesurer dans le liquide céphalo-rachidien les taux de protéine tau et de peptide amyloïde A bêta, respectivement responsables de l’apparition d’agrégats filamenteux et de plaques séniles dans les neurones ».
Le journal note que « ce dosage est aujourd’hui obtenu par ponction lombaire. Mais […] les chercheurs espèrent à l’avenir parvenir aux mêmes résultats avec une simple prise de sang ».
Le quotidien précise que ces nouveaux dosages « ne peuvent pas pour autant prédire l’apparition de la maladie. […] En revanche, ils vont permettre de déterminer si la maladie risque d’être grave d’évoluer rapidement ».
Bernard Sablonnière déclare que « savoir le plus tôt possible qu’on est atteint se révèle très précieux. Car le diagnostic arrive beaucoup trop tard, en moyenne 7 à 8 ans après le début des troubles ».

« Les Français sous psychotropes »
Le Monde
Sandrine Blanchard constate dans Le Monde que « les Français sont les champions d’Europe de la consommation de psychotropes. Ce constat a beau avoir été maintes fois dressé, la tendance ne s’est jamais inversée ».
La journaliste remarque que « le décalage reste profond entre la population prise en charge par le biais de ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et la population « réelle » qui aurait besoin de ce type de traitement ».
Sandrine Blanchard rappelle ainsi que selon l’Invs, « les épisodes dépressifs majeurs touchent, suivant les études, entre 5 % et 7 % de la population. Soit un taux de prévalence très inférieur aux taux de consommation ».
La journaliste observe que « les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l’épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, « l’anxiété sociale » et en devenir l’unique réponse ».
« Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien », note Sandrine Blanchard.
La journaliste ajoute que « les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d’année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu’un placebo… ».
Sandrine Blanchard parle de « gabegie médicamenteuse », « à l’image de l’engouement suscité dans notre pays par le médicament ».
« Cette gabegie est aussi favorisée par le système du paiement à l’acte des médecins libéraux, qui engendre un manque de temps et d’écoute ; par le réflexe quasi systématique de l’ordonnance ; par une formation médicale initiale et continue insuffisante en pharmacologie et trop souvent assurée par l’industrie pharmaceutique sans information universitaire contradictoire », continue la journaliste.
Sandrine Blanchard écrit en outre qu’« un malentendu s’est installé dans la relation médecin-patient. Une enquête européenne réalisée en 2005 pour l’assurance-maladie montre que, pour les troubles du sommeil, 92 % des médecins disent ressentir « une attente de prescription », alors que seuls 27 % estiment que ce problème nécessite forcément un médicament ».
La journaliste conclut qu’« il manque cruellement d’études épidémiologiques sur les consommateurs de psychotropes. Entre la psychothérapie, difficilement accessible, et des médecines alternatives souvent méprisées par l’establishment médical, le marché des psychotropes ne connaîtra pas la crise ».

12 11 08

« La psychiatrie appelle à désobéir »
Libération
Libération note en effet que « plus d’une centaine de professionnels de la psychiatrie viennent de rendre publique une pétition, où ils refusent la «perpétuité sur ordonnance» ».
Le journal explique que « les signataires affirment «qu’ils ne participeront pas à la mise en place du dispositif de rétention de sûreté prévu par la loi du 25 février», dont les décrets d’application ont été publiés le 5 novembre ».
Le quotidien rappelle que « cette loi marque une rupture dans la tradition juridique française, permettant l’incarcération de personnes ayant purgé leur peine du fait de leur «particulière dangerosité» ».
Libération cite ces pétitionnaires « très en colère », qui écrivent notamment : « Alors que sa mission est de porter secours et de soigner, la médecine se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration. C’est le savoir psychiatrique qui légitimera l’incarcération d’individus au motif d’un diagnostic de particulière dangerosité ».
« Au nom de notre éthique et de la nécessaire séparation des domaines, […] nous professionnels de la psychiatrie déclarons publiquement refuser de participer à la mise en place de ce dispositif de rétention de sûreté », ajoutent les auteurs.
Le journal remarque qu’« il n’est pas fréquent que des psychiatres appellent à la désobéissance. D’autant que cet appel est loin d’être marginal. Il est signé aussi bien par des responsables médicaux travaillant en prison que par des psychiatres de renom, des psychanalystes, des sociologues, des chercheurs et des professeurs de santé publique ».
Le quotidien livre les propos du psychanalyste Franck Chaumon, qui déclare : « On a le sentiment que le monde de «1984» d’Orwell est à nos portes ».
De son côté, la psychiatre Catherine Paulet parle de « malhonnêteté intellectuelle que de vouloir prédire un acte criminel ».

« La génétique perce les secrets du cerveau »
Les Echos
Les Echos indiquent sous leur rubrique « sciences » qu’« une équipe de chercheurs suisses et israéliens ont fait le pari insensé de modéliser l’activité neuronale du cerveau humain ».
Le journal livre ainsi les propos d’Idan Segev, spécialiste des neurosciences de l’Université hébraïque de Jérusalem, qui, lors d’un colloque franco-israélien sur le cerveau qui s’est tenu à Paris, a déclaré : « Le cerveau est un organe extrêmement plastique qui change tout le temps. Quand on lit un livre ou quand on écoute un orateur, les réseaux cérébraux se réorganisent en permanence. Une seule mutation peut entraîner des changements très rapides dans la structure neuronale ».
Le quotidien note que les premiers résultats de cette « tâche colossale qui paraît hors de portée des techniques existantes […] pourraient être disponibles en 2015. […] Mais il faudra attendre quelques dizaines d’années supplémentaires pour connaître la fin de l’histoire ».
Le chercheur israélien estime que « c’est là que se trouve le futur des neurosciences ».
Les Echos relèvent qu’« à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris, Alexis Brice travaille sur les bases génétiques des troubles neurodégénératifs et notamment la maladie de Parkinson ».
Le chercheur français observe ainsi qu’« une surexpression de la protéine alpha-synucléine favorise le déclenchement des troubles et le nombre de copies détermine l’âge de démarrage ».
Le quotidien précise cependant que « ces mutations individuelles sont loin de tout expliquer », et relève que « pour Arnold Munnich, professeur de génétique à l’hôpital Necker Enfants malades à Paris, l’engouement actuel pour les tests génétiques est une aberration dangereuse. […] En revanche, ce spécialiste prédit un brillant futur à ces techniques quand elles sont bien encadrées par le monde médical ».

« Jeunesse bipolaire » aux Etats-Unis
La Recherche, novembre 2008
La Recherche relève que selon un article de Science, « entre 1996 et 2004, le nombre de jeunes de moins de 20 ans hospitalisés parce qu’ils étaient atteints de troubles bipolaires a été multiplié par 5 aux Etats-Unis ».
Le magazine note que « ce chiffre suscite une vive polémique car on a longtemps considéré la maniaco-dépression comme une pathologie de l’adulte ».
Le mensuel indique ainsi que « des psychiatres accusent l’industrie pharmaceutique de faire pression sur les médecins pour qu’ils prescrivent des médicaments régulateurs de l’humeur aux adolescents à problèmes ».
La Recherche observe cependant que « d’autres se récrient, arguant que de nombreux enfants diagnostiqués comme hyperactifs ou atteints de troubles du comportement sont en fait des «bipolaires» ». (Bipolar Disorder: Poles Apart ; C. Holden ; Science 2008; 321, 193 – 195)

13 11 08

« Des électrodes pour soigner les TOC »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien fait savoir qu’« une expérience de l’Inserm menée en France sur 16 personnes et publiée dans le New England Journal of Medicine pourrait apporter un espoir dans les cas les plus graves [de troubles obsessionnels compulsifs], ceux pour lesquels les traitements habituels ne peuvent rien ».
Le journal note ainsi que « ce nouveau traitement a montré des résultats spectaculaires ».
Le quotidien explique que « les chercheurs de l’Inserm se sont demandés si l’apparition de cette pathologie ne pouvait pas être liée à une cause biologique, c’est-à-dire un dysfonctionnement dans le cerveau ».
« S’inspirant d’une expérience menée sur des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ils ont testé sur 16 malades atteints de TOC sévères un traitement neurochirurgical consistant à introduire des électrodes dans le cerveau afin de lancer une stimulation électrique dans une zone précise, celle des «noyaux sous-thalamiques» », poursuit Le Parisien.
Le journal relève que « plus de 7 patients sur 10 ont montré une nette amélioration et 25 % de leurs symptômes ont disparu, après seulement 3 mois ».
Le quotidien précise que « ce traitement nécessite de plus amples essais afin d’être validé. Par ailleurs, il ne dispense pas d’un accompagnement psychiatrique ».
Le Parisien note enfin que « cette technique neurochirurgicale pourrait aussi être efficace contre la maladie de Gilles de la Tourette ».
Le Figaro consacre également un article à cette technique de « stimulateur cérébral contre les troubles obsessionnels », expérimentée par l’équipe de Luc Mallet (CNRS-Inserm) à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
Le journal s’interroge : « Quelle est la meilleure cible de stimulation dans le cerveau pour lutter contre les TOC ? D’autres techniques non mutilantes ont-elles une place ? Comment sélectionner parmi les 12 000 TOC résistants en France les meilleures indications ? ».

« Ecouter les malades, c’est l’affaire de tous »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une.
Le journal consacre une double page aux Assises nationales de la santé, qui « rassemblent à Lourdes 2 000 acteurs pastoraux venus de tous les diocèses. Comme eux, de nombreux bénévoles – chrétiens ou non – s’engagent auprès des malades et des personnes âgées », relève le quotidien.
La Croix note qu’« à l’hôpital, on n’a plus le temps de prendre la main d’un patient. Beaucoup d’infirmier(e)s ou d’aides-soignant(e)s sont accaparés par les soins techniques au détriment de l’écoute du patient, qui peut alors être assurée par des bénévoles ».
Le journal observe en outre qu’en Italie, « la famille joue un rôle irremplaçable », les parents « se substituant très souvent aux aides-soignants ».

La gentillesse, « c’est bon pour la santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre pas moins d’une page à la Journée de la gentillesse, aujourd’hui.
Le journal remarque qu’« un médecin suédois, dont l’ouvrage s’arrache, l’affirme. Tenir la porte, sourire à son voisin : tous ces — petits — gestes permettent d’être en meilleure forme ».
Le quotidien s’intéresse ainsi au « best-seller » du cancérologue Stephan Einhorn, qui « a déjà séduit plusieurs centaines de milliers de Suédois avec un slogan improbable : «Osez la gentillesse !» ». (« L’art d’être bon », Editions Belfond)
Le Parisien note qu’« études scientifiques à l’appui, Stephan Einhorn démontre qu’être bienveillant envers les autres n’est absolument pas un aveu de faiblesse ou de niaiserie mais, au contraire, la clé d’une vie réussie et, par extension, d’un monde meilleur ».
Le journal explique que « la bonne action gratuite entraîne une libération d’endorphines, des hormones de bien-être qui annihilent la douleur, puis un sentiment durable de «plénitude» dont l’effet peut durer toute une journée ».
« Répétés, les gestes de bonté sont donc de puissants anti-stress », continue le quotidien, qui relève que « plusieurs études américaines très sérieuses le confirment : les personnes gentilles souffrent moins d’anxiété, de dépression et ont des meilleures défenses immunitaires. Résultat : elles vivent plus longtemps que la moyenne ».
Le Parisien précise que « 2 études concluent même que le risque de mortalité est entre 3 et 4 fois moins élevé chez les gentils ».

14 11 08

Vers une réforme de l’hospitalisation d’office en psychiatrie ?
Le Parisien, Libération, La Croix
Le Parisien observe que « la mort mercredi à Grenoble d’un étudiant tombé sous les coups de couteau d’un déséquilibré [souffrant de schizophrénie] échappé d’un hôpital psychiatrique a suscité une vive émotion ».
Le journal indique qu’« hier, Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé «de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique afin d’améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Le quotidien ajoute que « cette réforme devrait permettre, entre autres, de «mieux encadrer les sorties des établissements, améliorer la surveillance des patients, créer un fichier national des hospitalisations d’office» ».
Le Parisien relève par ailleurs qu’« une enquête interne a été lancée au sein de l’hôpital pour comprendre comment la fugue a été possible et le procureur a ouvert une information judiciaire pour meurtre ».
Libération aborde également ce « fait divers aussi dramatique qu’insensé », et revient sur la législation actuelle.
Le journal note que « les sorties accordées sont fiables, avec peu d’accidents », et cite le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui remarque : « Bien sûr, quand il y en a un c’est tragique, c’est spectaculaire et on en parle beaucoup. Mais si on empêchait les gens de sortir on ne soignerait personne ».
Libération rappelle qu’« il y a déjà un fichier des malades en hospitalisation d’office » et note qu’« après le double meurtre en 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau, ce furent les mêmes réactions. Avec, au final, un retour encore plus systématique à des pratiques d’enfermements ».

17 11 08

« Voyage au centre du cerveau »
Le Parisien
Dans le cadre des premières Journées de la Fondation pour la recherche médicale, Le Parisien publie un reportage réalisé au Neurospin, « le tout récent centre de neuro-imagerie cérébrale par résonance magnétique en champ intense », à Saclay, dans l’Essonne.
Le journal note que ce centre « vise à repousser les limites actuelles de l’IRM pour observer le cerveau et ses lésions dans ses plus grandes profondeurs ».
Le quotidien observe qu’« ici, le plus «petit» des IRM est doté d’une puissance de 3 teslas », et cite le directeur du Neurospin, le Pr Denis Le Bihan.
Ce dernier déclare qu’« on n’a jamais disposé d’images du cerveau aussi précises. Avec ce genre de machines, on va pouvoir utiliser les signaux émanant du cerveau pour piloter des instruments. Peut-être un jour pourra-t-on recâbler certaines parties du cerveau pour remplacer des fonctions perdues lors d’un infarctus cérébral ».
Le Parisien s’intéresse notamment à la MEG, magnétoencéphalographie, qui « sera inaugurée le mois prochain » et qui « permet de mesurer l’activité cérébrale avec des signaux magnétiques bien plus finement que ne le fait l’encéphalographie ». (Plus de détails sur les Journées de la Fondation pour la recherche médicale sur www.frm.org)

18 11 08

« L’amalgame «maladie mentale-violence» »
Libération
Eric Favereau revient dans Libération sur ce patient schizophrène qui, la semaine dernière, « fugue de son hôpital psychiatrique. Et dans une rue de Grenoble, il poignarde au hasard un étudiant ».
Le journaliste note qu’« aussitôt, le président de la République saute sur l’affaire. Et réclame une réforme, visant «à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Eric Favereau livre la réaction d’un psychiatre : « Peut-être y a-t-il eu mauvaise appréciation des médecins ? Peut-être y a-t-il eu un manque de surveillance, mais la réaction du président est totalement déplacée. Et surtout, elle ancre cette idée que maladie mentale égale violence, et qu’il faut donc ficher tous ces fous dangereux ».
Le journaliste observe que « bien sûr, il y a quelques gestes insensés, aussi terrifiants qu’imprévisibles. Mais la nouveauté est plutôt dans la violence faite aux malades ».
Eric Favereau relève qu’« en 2003, sur 47 655 personnes mises en examen dans des affaires jugées, seules 0,002 % des personnes ont été déclarées irresponsables ».
« A l’inverse, la prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante que dans la population générale », poursuit le journaliste.

19 11 08

« La situation de l’offre de soins en psychiatrie publique est catastrophique »
L’Humanité
C’est ce que note L’Humanité, qui rend compte d’une manifestation hier à Paris de « la communauté psy d’Ile-de-France, pour alerter l’opinion publique sur les difficultés de cette spécialité ».
Le journal remarque : « Suppression de milliers de postes, baisse constante des budgets, fermetures de centaines de lits, durée d’attente exponentielle aux consultations… […] Aucun personnel, qu’il soit soignant, technique ou administratif, ne s’y retrouve aujourd’hui ».

20 11 08

« Troubles chez les directeurs d’hôpitaux psychiatriques »
Libération, Le Parisien
Libération note à son tour que « le responsable de l’établissement d’où a fugué le meurtrier d’un étudiant a été suspendu par Roselyne Bachelot ».
Le quotidien relève que les directeurs d’hôpitaux psychiatriques sont « en colère, et ils ne le cachent pas ».
Le journal observe ainsi qu’aujourd’hui, « fait rarissime, les syndicats de médecins et de psychiatrie signent un texte commun avec les directeurs pour dénoncer cette mesure ».
Libération cite notamment Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui déclare que « si chaque fois qu’il y a une faute supposée dans un service, le directeur est suspendu, il n’y pas un directeur qui va pouvoir rester en place ».
Le quotidien estime que « la décision de la ministre de la Santé est, en tout cas, hâtive et opaque », notant que « peu après la mort de cet étudiant dans une rue de Grenoble, la ministre annonçait une enquête immédiate de l’Igas. […] Le rapport n’a pas été rendu public ».
Le journal remarque qu’« en fait, l’Elysée a géré en direct cette histoire, exigeant une enquête administrative, mais aussi une réforme des règles de l’hospitalisation en psychiatrie ».
« Plusieurs sources ont fait part de la colère de Nicolas Sarkozy, demandant une sanction contre le directeur de l’hôpital mais aussi contre le préfet », poursuit Libération.
Le Parisien indique de son côté que « le schizophrène [est] entendu par le juge ce matin ».
Le journal note lui aussi que « 7 syndicats du secteur psychiatrique ont dénoncé » la suspension du directeur de l’hôpital.
Le quotidien cite par ailleurs l’avocat des parents de la victime, Me Hervé Gerbi, qui déclare que ces derniers « veulent savoir pourquoi le meurtrier présumé a échappé au contrôle de l’hôpital psychiatrique ».

« Des députés proposent d’élargir l’accès à la procréation assistée »
La Croix, Libération, Le Parisien
La Croix revient sur le rapport de l’OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques), qui a « décerné hier un bon point à la loi sur la bioéthique d’août 2004 ».
Le journal indique que les rapporteurs, les députés Alain Claeys et Jean-Sébastien Vialatte, « se prononcent pour une nouvelle loi «cadre», qui fixerait de grands principes et énoncerait des interdits, sans entrer dans les détails techniques ».
Le quotidien note que « de fait, les médecins, soumis à des demandes croissantes, attendent aujourd’hui du législateur qu’il fixe les limites de ce qui acceptable ».
La Croix retient que « l’assistance médicale à la procréation pourrait être ouverte aux femmes célibataires [infertiles], mais pas aux couples homosexuels », l’OPECST « estimant qu’il faut réserver l’AMP aux stérilités médicalement constatées. […] Tout en prônant un débat approfondi lors de la révision de la loi ».
Le journal relève en outre que « les rapporteurs parlent de «revendication légitime» à propos du souhait des enfants issus d’une insémination avec donneur de connaître leur origine, [et] suggèrent de s’inspirer soit de la loi espagnole, qui permet l’accès à certaines informations sur le donneur à la majorité, soit de la loi britannique, qui autorise la levée totale de l’anonymat à la majorité si l’enfant le demande ».
Le quotidien ajoute qu’en matière de gestation pour autrui, « les rapporteurs s’expliquent longuement sur leur conclusion, qui est de ne pas l’autoriser, tout en estimant que le débat doit avoir lieu ».
Le Parisien aborde aussi ce rapport, qui « prône le maintien de l’interdiction » des mères porteuses, ou encore recommande « le transfert d’embryon post mortem », lorsque l’homme est décédé.

« Les Japonais traitent leur dépression par psychothérapie au téléphone »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet qu’au Japon, « les personnes dépressives vont pouvoir suivre une sorte de psychothérapie gratuite via leur téléphone portable, grâce au nouveau service inventé par un célèbre professeur de l’Archipel ».
Le journal explique que « ce site Internet pose un certain nombre de questions à l’utilisateur, sur son sommeil, ses habitudes alimentaires, ses changements de poids éventuel ou son étal moral. Il propose ensuite une thérapie consultable depuis son portable ».
Le quotidien cite ainsi le Pr Yutaka Ohno, de l’Université Keio, qui déclare que « c’est un moyen de prévention au quotidien contre la dépression en quelque sorte ».

21 11 08

« Grenoble : le déséquilibré poursuivi pour meurtre »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, Le Monde, L’Express numéro 2994
Le Figaro indique en effet que « «cohérent» et «très lucide», le malade mental a été mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire ».
Le journal observe que « ces 20 dernières années, Jean-Pierre Guillaud a tenté de tuer par 5 fois », puis note que « le témoignage du meurtrier présumé relance les doutes sur une éventuelle responsabilité de l’hôpital de Saint-Egrève ».
Le quotidien conclut qu’« une expertise psychiatrique se prononcera dans les semaines à venir sur la responsabilité pénale [du schizophrène], afin de déterminer s’il peut être jugé devant une cour d’assises ».
Libération relève de son côté que l’homme « a été placé en détention à l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève où il séjournait et où il est soumis au régime de l’hospitalisation d’office ».
Le Parisien relate pour sa part « l’effarant récit du meurtrier schizophrène », tandis que Le Monde constate sur sa Une que « les soins psychiatriques se dégradent en France ».
Le journal note ainsi que « faute de traitements appropriés, trop de malades mentaux se retrouvent en prison », et explique que « la psychiatrie française va de plus en plus mal. […] Injonctions sécuritaires et manque de moyens plongent dans le désarroi les équipes soignantes ».
L’Express se penche également sur ce fait divers qui « relance le débat » sur la schizophrénie, et publie un reportage réalisé dans l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin), qui « dispense des cours aux familles des patients ».
Le magazine indique que « selon les médecins, ce programme de soutien et de conseils diminue les risques de rechute ».

« L’Espagne va tester un vaccin contre la cocaïne »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien sur quelques lignes.
Le journal indique que ce vaccin « sera administré au premier semestre 2009 sur 164 personnes dépendantes, dans ce pays d’Europe où la consommation de cocaïne est la plus élevée ».
Le quotidien explique que « plus qu’un vaccin, c’est d’un traitement qu’il s’agit. Celui-ci supprime les effets euphorisants de la drogue ».
Le Parisien observe que « l’essai clinique, approuvé par l’Agence européenne du médicament, pourrait être élargi à d’autres pays européens ».

25 11 08

« Un quart des centenaires souffriraient de dépression »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude de chercheurs de l’université de Temple, à Philadelphie (Etats-Unis), qui « ont interrogé 244 centenaires et notamment ont analysé les différents critères définissant la dépression ».
Le journal note que « leurs résultats présentés la semaine dernière lors du congrès annuel de la Société américaine de gérontologie montrent que beaucoup reste à faire pour améliorer le bien-être des personnes très âgées ».
Le Figaro observe que les chercheurs « ont ainsi pu évaluer qu’un centenaire sur quatre souffrait de troubles dépressifs, alors que seulement 8 % [des personnes interrogées] avaient eu auparavant un diagnostic de dépression ».

« Hospitalisation d’office : les pistes de la réforme »
Le Figaro
Le Figaro consacre deux articles aux « pistes de la réforme » en matière d’hospitalisation d’office.
Le journal retient que « mieux encadrer les sorties des malades pour éviter des drames comme le récent meurtre d’un étudiant à Grenoble est l’un des axes du projet ».
Le quotidien indique notamment que « les préfets vont recevoir dans les jours qui viennent une lettre d’instruction de Michèle Alliot-Marie, leur enjoignant de ne pas déléguer leur signature dans les dossiers d’hospitalisation d’office ».
Le Figaro ajoute que « les experts veulent durcir le régime des sorties d’essai, l’un des maillons les plus faibles de la chaîne, notamment pour les malades mentaux déclarés irresponsables pénalement ».
« D’abord, parce qu’une seule expertise suffit à autoriser les sorties. Deux certificats, sans doute de praticiens extérieurs, seraient exigés. Ensuite, parce qu’un patient qui ne se présente pas à l’heure ou au jour dit devant ses soignants devient en théorie fugueur mais ces derniers ne sont pas contraints de diffuser un signalement ou de lancer des recherches », explique le journal.
Le quotidien relève en outre que « l’alerte n’est pas systématiquement donnée, loin de là, lorsqu’un patient s’évade de son unité de soins », note que « les ministères envisagent encore de limiter les déplacements des irresponsables pénaux dans l’hôpital », ou encore remarque que « les fugues des malades sont fréquentes ».

26 11 08

Un pédiatre qui « soigne aussi les parents »
Libération
Libération livre un reportage réalisé au CHU de Dijon, plus précisément au sein de « la plus importante des consultations d’orientation et de conseil pour l’adoption » de France.
Le journal suit ainsi la journée du pédiatre Jean-Vital de Monléon, à la tête de cette consultation, qui « soigne aussi les parents ».
Le médecin déclare notamment que « la société est impressionnante de maltraitance vis-à-vis des familles d’adoption. Quand on dit à un enfant «ce ne sont pas tes vrais parents», c’est un déni de l’adoption, de la filiation ».
Libération note que le pédiatre « constate aussi ce qu’il appelle «des erreurs de cigogne : des enfants qui n’auraient pas dû être adoptés, car ils n’ont plus confiance en les adultes». […] Il y a également des parents «psychorigides» qui n’auraient jamais dû adopter ».

27 11 08

Hôpital de Saint-Egrève : « Demande de réintégration du directeur »
La Croix
La Croix note brièvement que « le conseil d’administration de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère) a voté, à l’unanimité, une motion demandant la réintégration du directeur de l’hôpital ».
Le journal rappelle que ce dernier avait été « suspendu, pour une durée indéterminée, après le meurtre d’un étudiant par un patient schizophrène échappé de l’établissement ».

28 11 08

« La bioéthique au quotidien dans un service de procréation assistée »
Libération
Libération publie un reportage effectué dans le service de maternité de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), « en pointe depuis le premier bébé-éprouvette, il y a 26 ans », et dirigé par le Pr René Frydman.
Le journal se penche notamment sur Laurence, 41 ans, qui « s’apprête à faire appel à un don d’ovocytes. Elle est allée tâter le terrain en Espagne, où l’accès est plus facile. Mais elle est revenue avec «beaucoup de questions». Elle dit : «Je ne veux pas foncer tête baissée» ».
Libération observe par ailleurs que « la révision des lois sur la bioéthique est bel et bien lancée, mais on ne peut pas dire que le tempo soit encore très vif ».

03 12 08

« Psychiatrie : Sarkozy veut sécuriser les hôpitaux »
Le Figaro, Libération, La Croix, L’Humanité
Le Figaro note en effet que « lors d’une visite hier à l’unité de soins spécialisés d’Antony (Hauts-de-Seine), le président a présenté les réformes visant à mieux contrôler les patients dangereux ».
Le journal cite Nicolas Sarkozy, qui a déclaré qu’« il faut trouver un équilibre entre la protection de la société et la réinsertion du patient. […] Les malades potentiellement dangereux doivent être soumis à une surveillance particulière afin d’empêcher un passage à l’acte ».
Le quotidien aborde une « mesure phare : le renforcement de l’encadrement des sorties des patients. […] Elles feront l’objet d’un avis d’un groupe comprenant le médecin traitant, un cadre infirmier qui connaît le patient et un psychiatre extérieur à l’hôpital ».
« La décision finale appartiendra au préfet, une réforme qui sera assurément très discutée », remarque Le Figaro.
Le journal ajoute que « deux autres réformes vont être lancées. La première concerne l’internement d’office. […] La deuxième réforme concerne l’instauration d’une obligation de soins «effective» pour toute personne présentant des problèmes mentaux ».
Nicolas Sarkozy a ainsi déclaré : « De même qu’il existe l’hospitalisation sans consentement, il faut qu’il y ait des soins ambulatoires sans consentement ».
Le quotidien s’interroge : « Comment convaincre un malade de se soigner alors qu’il ne veut pas le faire ? », puis indique que « l’Etat devrait investir 30 millions d’euros pour la sécurisation des établissements psychiatriques. […] Par ailleurs, 40 millions d’euros vont être consacrés à la création d’une unité fermée dans chaque établissement qui le nécessite et à l’aménagement de 200 nouvelles chambres d’isolement à la sécurité renforcée. […] Quatre unités supplémentaires de 40 lits pour malades difficiles vont être créées ».
Le Figaro observe que « les soignants s’interrogent sur la mise en œuvre de la réforme », et note que « leurs positions se résument à deux points : donnez-nous plus de moyens, et attention à ce que le soin psychiatrique ne se résume pas au tout-sécuritaire ».
La Croix indique également que « Sarkozy veut mieux «sécuriser» les hôpitaux psychiatriques », et note que ces annonces « ont suscité la consternation de nombreux professionnels de la psychiatrie ».
Libération remarque pour sa part que « Sarkozy veut enfermer l’hôpital psychiatrique à double tour ».
Le journal note ainsi que « le président a déconcerté les médecins », relevant qu’« en plus de 50 ans de politique de santé mentale, jamais l’Etat n’a prononcé un discours aussi sécuritaire ».
De con côté, L’Humanité titre un article : « Les préfets nommés psychiatres en chef ! ».
Le quotidien retient que « surfant sur l’émotion suscitée par le meurtre d’un étudiant par un malade mental, Nicolas Sarkozy veut modifier les règles de l’hospitalisation d’office ».

« La fin de l’évolution de l’espère humaine » ?
Courrier International, numéro 943
Courrier International indique en effet qu’« un généticien britannique annonce la fin de l’évolution de l’espèce humaine ».
L’hebdomadaire publie un article du Times, qui explique que selon le Pr Steve Jones, de l’University College London, « l’évolution humaine est aujourd’hui paralysée à cause du manque de procréateurs masculins âgés en Occident ».
Le journal britannique précise que « les hommes de plus de 35 ans sont les plus susceptibles de transmettre des mutations », ajoutant que « pour Jones, l’évolution comprend 3 composantes : la sélection naturelle, les mutations et le hasard ».
Steve Jones déclare ainsi que « les changements dans les schémas de reproduction ont fait baisser le taux de mutations au sein de l’espèce humaine de façon tout à fait inattendue ».
Le chercheur explique que « les changements sociaux modifient souvent notre avenir génétique », citant en exemples le mariage et la contraception.
Le Times indique qu’« un autre élément freine l’évolution humaine : la disparition du hasard ».
Steve Jones remarque que « l’agriculture a permis à l’être humain d’être 10 000 fois plus nombreux qu’il ne le devrait selon les règles de règne animal. […] En outre, si des petites populations isolées évoluent parfois au hasard, parce que des gènes disparaissent accidentellement, aujourd’hui, toutes les populations du monde sont reliées et la possibilité de changements dus au hasard diminue ».

5 12 08

Les médias auraient des « effets négatifs » sur la santé des enfants
La Croix
La Croix note en bref que « selon une étude menée par l’école de médecine de l’université Yale, les National Institutes of Health et le Pacific Medical Center de Californie, il y aurait une corrélation entre l’exposition aux médias et les problèmes de santé des enfants et des adolescents ».
Le journal relève que « l’obésité et le tabagisme viennent en tête de ces problèmes liés à la surexposition aux médias ».
Le quotidien indique que « les auteurs recommandant que les parents fixent des limites à la consommation médiatique de leurs enfants et qu’ils les encouragent à passer plus de temps à jouer dehors ».

8 12 08

« Le retour de la « psychochirurgie » »
Le Monde
Le Monde constate en effet que « l’introduction d’électrodes dans les profondeurs du cerveau permet de soulager une gamme de troubles de plus en plus étendue ».
Le journal revient sur les travaux de l’équipe du Dr Luc Mallet (Inserm, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris) qui, « au terme d’un essai clinique sans précédent, mené dans 10 services hospitalo-universitaires français de neurochirurgie, a publié dans le New England Journal of Medicine les résultats spectaculaires induits par des stimulations intracérébrales profondes » pour traiter des troubles obsessionnels compulsifs.
Le quotidien cite le Pr Alim-Louis Benabid, conseiller de la recherche et de la technologie du CEA, qui remarque que « ces résultats fournissent de nouvelles et solides données laissant penser que les personnes souffrant des formes les plus graves de TOC pourront bientôt être prises en charge en routine, comme dans le cas de la maladie de Parkinson, des tremblements essentiels ou de la dystonie ».
Le Monde ajoute que « d’autres indications sont d’ores et déjà très sérieusement à l’étude, en France ou à l’étranger », le Pr Benabid précisant qu’« il s’agit notamment des tableaux dépressifs sévères ou de formes rebelles d’épilepsie. Cela concerne aussi des crises hautement douloureuses dites de « migraines en grappe », qui affectent de manière récurrente des personnes présentant alors des déformations du visage ».
Le quotidien relève que « la stimulation cérébrale profonde pourrait aussi s’attaquer, sur la base de résultats expérimentaux obtenus sur des rongeurs et des singes, à des pathologies contemporaines répandues telles que la boulimie et l’anorexie ».
« En France, des essais pourraient bientôt être lancés chez des personnes souffrant de formes débutantes de la maladie d’Alzheimer pour obtenir une prévention de la perte des fonctions mnésiques », poursuit le journal.

9 12 08

« Les pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau »
La Croix
La Croix consacre son cahier « sciences & éthique » aux « pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau ».
Le journal observe en effet que « biologistes et médecins cherchent à réparer le cerveau lésé au moyen de greffe de cellules souches ou par stimulation profonde ».
Le quotidien note que « depuis quelque temps, on assiste à une intensification des travaux de recherche dans ce domaine », et indique qu’un colloque international sur la « Plasticité synaptique et réparation du cerveau » se tiendra les 11 et 12 décembre à Gif-sur-Yvette (Essonne).
La Croix cite Pascale Durbec, de l’Institut de biologie du développement de Marseille Luminy, qui indique notamment à propos des cellules souches : « Notre objectif est de comprendre les messages biochimiques que peuvent s’échanger les niches de cellules souches et les zones lésées, de façon à pouvoir, un jour, maîtriser le comportement de ces cellules de secours ».
Le journal aborde aussi les « résultats probants de l’électrostimulation », rappelant qu’« à la mi-novembre, le Dr Luc Mallet (Inserm-hôpital Pitié-Salpêtrière) et son équipe ont montré, de manière fortuite, que l’électrostimulation donnait des résultats spectaculaires contre les troubles obsessionnels compulsifs ».

11 12 08

« Alzheimer : enfin une formation pour aider les familles »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien se penche sur le « lancement mardi [à Montpellier] d’une formation spécifique et gratuite destinée aux proches des 800 000 personnes malades d’Alzheimer ».
Le journal rappelle en effet qu’« en France, 7 victimes de cette pathologie sur 10 vivent à domicile. La plupart du temps, ce sont leurs conjoints qui s’occupent d’eux ».
Le quotidien note que pour ces derniers, « la vie quotidienne est souvent une suite de sacrifices », et indique que cette formation « va pouvoir les aider à mieux accompagner leur malade… et à prendre soin d’eux-mêmes ».
Le Parisien précise que cette formation « financée par la Fondation Novartis, […] conçue en partenariat avec l’association France Alzheimer et les spécialistes de l’hôpital Bretonneau à Paris » et « composée de 5 modules de 2 heures et demie chacun », sera « bientôt proposée partout en France ».
La Croix consacre également un article à cette formation, dont « l’objectif est aussi d’aider les familles à prendre conscience de ce que signifie ce rôle d’aidant. Et des limites à ne pas dépasser ».
Le journal relève notamment qu’« aider au quotidien un malade, c’est souvent une occupation à temps plein. Avec le risque de s’épuiser physiquement et psychologiquement ».
Le quotidien ajoute qu’il s’agit d’une « formation pour les professionnels aussi », qui peuvent la télécharger sur le site www.proximologie.com.

12 12 08

« La recherche à la peine contre l’addiction à la cocaïne
Le Figaro, Libération
Jean-Michel Bader observe dans Le Figaro qu’« au colloque européen organisé cette semaine à la Sorbonne par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie, une session complète a fait le point sur la recherche de traitements dans la lutte contre la cocaïne ».
« L’enjeu est de taille : 1,5 million d’Européens de 15 à 34 ans en a consommé le mois dernier, et 3,9 % des Français de 26 à 44 ans l’ont expérimenté », remarque le journaliste.
Jean-Michel Bader constate cependant qu’« alors que la méthadone et la buprénorphine sont aujourd’hui très efficaces pour lutter contre l’addiction à l’héroïne, il n’existe toujours pas de médicaments ou de produits de substitution qui permettent au cocaïnomane de devenir et de rester abstinent ».
Le journaliste rappelle que « la cocaïne est probablement la substance la plus toxique pour le cerveau : elle agit sur tous les systèmes de neurotransmission, aussi bien sur les neurones qui véhiculent les émotions que sur ceux qui filtrent les agressions du milieu extérieur », provoquant des « ravages durables ».
« Aucun cocaïnomane n’a le même profil psychologique, les motivations pour se soigner sont «variables» et les médecins manquent cruellement d’outils », ajoute Jean-Michel Bader.
Le journaliste relève toutefois que « plusieurs pistes sont poursuivies : le vaccin contre la cocaïne, imaginé en 1996 par Immunologic Pharmacological Corporation, et mis au point par le groupe britannique Xenova, entre dans sa dernière phase d’essais humains ».
Jean-Michel Bader indique que « 75 % des sujets vaccinés sont restés «propres» pendant les 12 semaines de l’étude, 88 % des sujets ont explicitement rapporté une réduction des effets euphorisants de la coke ».
De son côté, Libération s’intéresse à la « tactique des communautés thérapeutiques », notant que « le gouvernement redonne sa chance à cette méthode de traitement hors hôpital [de la toxicomanie], longtemps décriée ».
Le quotidien indique en effet que « le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies prévoit la création de 3 communautés [encadrées par des médecins] d’ici à 2011, en plus des 4 structures expérimentales qui existent déjà ».

13 12 08

« La colère des psys »
Libération
C’est ce que titre Libération sur sa Une.
Le quotidien note ainsi sur 3 pages que « la psychiatrie publique est en pleine ébullition après le discours sécuritaire du président de la République sur les hôpitaux psychiatriques ».
Libération rappelle que « le 2 décembre, le chef de l’Etat avait parlé de réformes de la loi d’hospitalisation ; demandé la création de 200 chambres d’isolement ; exigé le contrôle des permissions de sortie ; proposé la systématisation des soins sous contrainte. […] Un discours perçu comme un terrible retour en arrière ».
Le quotidien indique qu’« un appel de 39 soignants vient d’être lancé, […] demandant aux soignants de «sortir de la résignation» », et en publie des extraits.
« Va-t-il provoquer une réaction salutaire dans un milieu habitué au repli ? », s’interroge le journal.
Libération précise que ces 39 psychiatres, psychologues, psychanalystes, infirmiers… « sont réunis à l’initiative d’Hervé Bokobza, psychiatre à Montpellier, à l’origine des Etats généraux de la psychiatrie en 2003 ».
Le journal remarque qu’« au sein de la psychiatrie française, la situation reste un brin confuse. Entre les tenants d’une réponse forte et ceux qui ne veulent pas se laisser enfermer dans un discours «pour ou contre la sécurité» ».
Le journal rappelle que « la psychiatrie va mal. […] En 20 ans elle a perdu plus de 100 000 lits. […] Pendant ce temps-là, les malades sont pris en charge, parfois avec chaleur, d’autres fois avec des pratiques inhumaines ».
« Souvent, ils attendent des semaines avant d’obtenir une consultation. Et nombre d’entre eux sont renvoyés dans la rue ou en prison », conclut Libération.

« Garçon ou fille ? Les gènes du père le diront »
Le Monde
Le Monde se penche en bref sur des travaux parus dans Evolutionary Biology (Gellatly, 11 décembre), réalisés d’après « l’étude de 927 arbres généalogiques regroupant 556 387 personnes d’Amérique du Nord et d’Europe et couvrant 4 siècles ».
Le journal indique ainsi que « si vous êtes un homme entouré de frères, vous aurez plus de chance d’engendre des garçons que si vous avez de nombreuses sœurs ».
Alors que « si vous êtes une femme, le sexe de votre descendance ne sera pas influencé par celui de votre fratrie », poursuit le quotidien.
Le Monde explique que « cette propension masculine à avoir des enfants d’un sexe déterminé est régie par des combinaisons particulières d’allèles. Ces combinaisons influeraient sur la proportion de spermatozoïdes porteurs du chromosome X ou Y ».
Le quotidien remarque cependant que « le ou les gène(s) en question reste(nt) à découvrir ».

« Les maux d’enfants mal entendus »
Libération
Libération indique qu’« à Paris, un colloque [à l’Unesco] invite à mieux prendre en compte la douleur des petits ».
Le journal observe que « de nombreux praticiens ont pris la parole devant une salle comble. Visiblement, le sujet passionne toujours autant. C’est qu’après 20 ans de bataille, il reste encore des poches de résistance ».
Le quotidien remarque ainsi que « dans la formation des médecins, la douleur est toujours à peine évoquée ».
« Aujourd’hui pourtant, il arrive que des soignants refusent de pratiquer certains gestes si les conditions antalgiques ne sont pas réunies. Mais beaucoup s’abritent encore derrière un discours fataliste », continue Libération.
Le journal constate que pour Daniel Annequin, pédiatre à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris et président de l’association Pediadol, « si l’on s’accommode de la souffrance des enfants, c’est uniquement parce qu’«ils sont vulnérables, exactement comme les personnes âgées et les handicapés» ».
Le quotidien remarque : « On se doute que les médecins ne sont pas intentionnellement sadiques. Mais leurs méthodes sont parfois musclées. Les Anglo-Saxons ont donné un nom à ces pratiques : brutacaine. Soit le recours à la force, à une forme de violence que les équipes jugent nécessaire pour pouvoir pratiquer un soin douloureux. Comme lorsqu’on utilise des sangles pour attacher un enfant qui se débat ».
« En France, on commence à s’inquiéter d’éventuelles plaintes que des parents pourraient déposer », note Libération.
Le journal relève que « la difficulté pour des médecins serait d’évaluer la douleur «invasive» : celle qui n’est pas liée à la pathologie mais générée par le soin médical », puis explique entre autres que « pour les tout-petits, on privilégie l’observation des gestes et expressions ».

« Santé et génétique : attention au simplisme »
Prescrire, numéro 302
Prescrire remarque que « la génétique moléculaire, couplée à la génétique épidémiologique, permettent aujourd’hui de localiser et de caractériser la structure moléculaire d’un nombre grandissant de gènes, dont certaines variantes se révèlent statistiquement associés à des maladies ».
La revue note cependant que « la seule présence de gènes altérés chez un individu ne suffit pas, en général, à déterminer à coup sûr la manifestation des signes et des symptômes d’une maladie. D’autres facteurs sont en jeu, engageant des mécanismes complexes dont on ignore encore beaucoup ».
Prescrire note ainsi que « les maladies à fort déterminisme génétique sont pour la plupart des maladies rares, voire très rares », et rappelle que « les gènes déterminent le plus souvent une vulnérabilité accrue ou diminuée selon les personnes et les affections considérées, et non pas un destin ».
« Une notion à ne pas perdre de vue, à l’heure où sont commercialisés de plus en plus de tests génétiques », observe le mensuel.
La revue note en outre qu’« il y a très loin entre l’identification d’un gène lié à une maladie, et la prévention ou le traitement de cette maladie ».

16 12 08

« Le malade mental, cet inconnu »
Les Echos
Alain Perez constate dans Les Echos que « les maladies psychiatriques demeurent mal comprises par les scientifiques et leur prise en charge continue de soulever des polémiques ».
Le journaliste note que « la prise en charge des malades mentaux est une source d’interrogation permanente dans tous les pays développés. En France, un nouvel état des lieux est en cours de finalisation ».
Alain Perez indique que « le rapport demandé à Edouard Couty, conseiller maître à la Cour des comptes et président de la commission sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et santé mentale, sera prêt dans les prochaines semaines. Ni médecin ni psychiatre, cet expert porte un diagnostic mitigé sur la situation actuelle ».
Le rapporteur observe que « le nombre de psychiatres rapporté à la population est satisfaisant en France, mais nous en manquons incontestablement dans les structures publiques. Il ne peut pas y avoir de politique de santé sans un volet important consacré à la santé mentale ».
Alain Perez cite en outre Jean-Luc Roelandt, qui dirige le centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale à Lille, qui note pour sa part que « nous avons 22 psychiatres pour 100.000 habitants, contre 9 en Italie et 12 au Royaume-Uni. […] Le Royaume-Uni consacre 14 % de son budget de santé, qui est équivalent à celui à la santé mentale et la France 11,5 % ».
Le spécialiste relève toutefois que « l’Angleterre a investi massivement dans des équipes qui maintiennent les gens à domicile, quitte à passer trois fois par jour. Des équipes mobiles de crise ont été mises en place dans tout le pays ».
Alain Perez note ainsi que selon ce responsable, « la meilleure solution ne fait aucun doute : il faut soigner les gens chez eux tant que c’est possible ».
Le journaliste remarque cependant qu’« en attendant un hypothétique redéploiement «à l’anglo-saxonne», qui se heurterait en France à d’énormes résistances du monde hospitalier, les enjeux scientifiques et sanitaires restent gigantesques ».
Alain Perez cite en conclusion la psychanalyste Elisabeth Roudinesco, qui déclare : « Après le fanatisme du «tout-psychique» et du «tout-social», nous sommes dans une période de croyance dans le «tout chimique», le «tout-biologique» et le «tout-génétique», qui risque d’entraîner une augmentation des pathologies ».

17 12 08

« Les mères porteuses veulent la reconnaissance du ventre »
Libération
Libération consacre plus d’une page à la création de l’association les Mères porteuses, « destinée à «promouvoir par tous les moyens […] la modification de la loi afin que soit reconnu légitime l’usage de la maternité par substitution» ».
Le journal note que « leurs efforts complèteront ceux de certains psys ou professeurs de médecine, d’associations d’usagers et de familles qui aident les personnes infertiles, et informent sur la gestation pour autrui, une question en débat, à l’approche de la révision des lois de bioéthique ».
Le quotidien cite entre autres le président de cette association, Jean-François Marchi, qui déclare : « On ne cherche pas à conférer des droits à ceux dont les mœurs innovent, mais à réparer un préjudice et à porter secours à ceux qui n’ont pas la possibilité d’avoir un enfant ».

« Corps à vendre en pièces détachées »
L’Express, numéro 2997
L’Express observe dans une enquête que « des organes au sang en passant par les tissus et les fameuses cellules souches, les éléments du «kit» humain font l’objet d’un étonnant commerce à travers la planète ».
Le magazine remarque que « ce marché en pleine expansion pose bien des questions éthiques, à l’heure où la science peut régénérer des pans entiers du vivant ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur les cellules souches, « le réparateur universel », « une substance précieuse dont on ne cesse de trouver de nouveaux gisements ».
« Du coup, des sociétés américaines se sont lancées dans l’exploitation de ces filons, parfois très inattendus. Cryo-Cell propose ainsi aux femmes de conserver le sang… de leurs règles ! », remarque notamment L’Express.
Le magazine ajoute qu’« une société texane, BioEden, invite quant à elle les parents à congeler les dents de lait de leurs enfants : les cellules souches qu’elles renferment peuvent aider à soigner les caries ou à faire repousser les quenottes cassées ».
L’hebdomadaire constate par ailleurs que « désormais, on récupère, dans les blocs opératoires, des «déchets» autrefois destinés à la poubelle : peau, vaisseaux, tendons, têtes fémorales, prépuces ou valves cardiaques… une fois traités et conditionnés, ils sont utilisés lors d’autres interventions ».
L’Express se penche sur les « questions éthiques » : « A-t-on le droit de faire commerce de ces produits ? Qui y a accès ? A quel prix ? ».
Le Pr Claude Huriet, président de l’Institut Curie, déclare que « tout se passe comme si les lois du marché et de la mondialisation étaient en train de s’imposer à la matière vivante. Mais le corps humain n’est pas une matière première ! ».
L’Express constate néanmoins que « la logique de marchandisation du corps paraît sans limites », ou encore relève que « la Sécurité sociale paie à prix d’or des greffons étrangers ».

18 12 08

Neurologie : « Des chercheurs favorables au dopage de «l’intellect» »
Le Figaro
Le Figaro note que selon des travaux d’universitaires américains parus dans Nature, « les médicaments qui stimulent les fonctions intellectuelles pourraient être autorisés sous certaines conditions ».
Le journal cite ainsi un des auteurs, Henry Greely, professeur de droit à Stanford, qui écrit que « dans un monde où la durée de la vie professionnelle et l’espérance de vie augmentent, les outils – y compris pharmacologiques – qui stimulent les capacités cognitives seront de plus en plus utiles pour améliorer la qualité de vie et la productivité au travail, au même titre que la lutte contre le vieillissement normal et pathologique ».
Le quotidien observe que selon ces universitaires, « la consommation de psychostimulants [modafinil, Ritaline…] hors prescription médicale est déjà une réalité. […] De plus en plus d’étudiants se procurent illégalement des médicaments pour booster leurs performances au moment des examens. […] Sur certains campus américains, plus d’un étudiant sur quatre y aurait recours ».
Le Figaro indique que pour ces auteurs, « la société doit répondre à la demande croissante de la population, en l’encadrant pour minimiser les risques ».
Le journal livre la réaction du Pr François Chast, chef du service de pharmacie-pharmacologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, qui note qu’« il est intéressant que ce soient des scientifiques de haut niveau qui brisent le tabou. Toutefois, […] le recours à des dopants pose deux problèmes essentiels ».
« Sur le plan éthique, cela peut mettre en cause l’égalité des chances. Quant aux conséquences sanitaires, elles sont mal connues à moyen et long terme », remarque le spécialiste.

« Alzheimer : les premiers signes de la maladie seraient repérables au moins dix ans avant le diagnostic »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que « les premiers signes de la maladie [d’Alzheimer] seraient repérables au moins 10 ans avant le diagnostic », selon une étude menée par Hélène Amieva et Jean-François Dartigues (Inserm U 897, département de neurologie, CHU de Bordeaux), et publiée sur le site des Annals of Neurology.
Le journaliste explique que ce travail, réalisé dans le cadre des recherches sur la cohorte Paquid, « porte sur 3 777 personnes qui ont pu être suivies sur une période de 14 ans. Parmi elles, 350 ont été atteintes par la maladie d’Alzheimer. Les médecins et chercheurs ont comparé un ensemble de données dont ils disposaient à celles provenant de 350 autres non atteintes et issues du même échantillon de départ ».
Jean-Yves Nau note que « l’équipe a, de manière prospective, procédé à une série de tests d’évaluation des performances cognitives, psychologiques et fonctionnelles. Les résultats ont ensuite été passés au crible de la machinerie statistique. Conclusion : les premiers stigmates psychologiques et intellectuels pourraient être repérés à partir de ces tests entre 10 et 12 ans avant que le diagnostic de maladie d’Alzheimer soit officiellement posé ».
Le journaliste ajoute que « les premiers signes avant-coureurs n’ont pas besoin des nouvelles techniques de l’imagerie des structures et des fonctions cérébrales pour être identifiés ».
Jean-Yves Nau observe que « ces résultats viennent compliquer la donne médicale et scientifique dans la mesure où ils font suite à ceux, publiés il y a 18 mois, d’une équipe internationale de spécialistes en neurologie » coordonnée par le Pr Bruno Dubois (Inserm, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris).
« Cette publication plaidait aussi en faveur d’une redéfinition des critères permettant de poser, de la manière la plus précoce possible, le diagnostic », rappelle le journaliste.
Jean-Yves Nau remarque que « les tentatives visant à un diagnostic précoce de cette maladie neurodégénérative […] se heurtent à l’absence de thérapie préventive ou médicamenteuse ayant fait la preuve d’une véritable efficacité ».
Le journaliste estime que « dans le meilleur des cas, ces avancées diagnostiques, parce qu’elles ne pourront qu’aider à l’évaluation de futurs traitements, soulèveront immanquablement de nouvelles questions éthiques ».

22 12 08

« Un médecin américain sur deux prescrit des placebos »
La Recherche, numéro 425
La Recherche livre un court entretien avec Jon Tilburt, médecin à la Mayo Clinic de Rochester, qui a publié dans le BMJ une étude sur la prescription de placebos aux Etats-Unis. (Tilburt J et al., BMJ, 337 : a1938, 2008)
Le praticien observe que « depuis 2006, l’utilisation de ces substances dénuées de principe actif, mais qui peuvent agir positivement sur le psychisme du malade, est très suivie ».
Jon Tilburt explique : « Nous avons envoyé un questionnaire assez général à 1 200 spécialistes de médecine interne et de rhumatologie. […] Près de 700 médecins ont répondu. Et à notre grand étonnement, près d’un médecin sur deux (46 %) nous a avoué prescrire un placebo régulièrement, plusieurs fois par mois ».
Le médecin précise que « pour 2 % des placebos prescrits ce sont des cachets de sucre, 3 % des solutions salines. Mais les médecins prescrivent également comme tel des vitamines, des analgésiques, et même des antibiotiques qui ne sont en principe pas indiqués pour la maladie de leur patient ».
Jon Tilburt ajoute que « seuls 5 % des médecins [évoquent la question du placebo avec leurs patients]. Les autres disent qu’il s’agit d’un «médicament qui n’est pas prévu pour la maladie dont le patient souffre, mais qui pourrait tout de même avoir un effet positif» ».
Le praticien précise : « La plupart des médecins considèrent l’utilisation de placebos comme une pratique éthique ».

« Manger sans plaisir favorise l’obésité »
Science et Vie, numéro 1095
Science et Vie relève que selon des travaux d’Eric Stice, de l’université du Texas (Etats-Unis), « les personnes en surpoids seraient victimes d’un déficit d’activation des centres cérébraux du plaisir et augmenteraient leur prise alimentaire pour combler ce manque ».
Le magazine indique que « grâce à des techniques d’imagerie cérébrale, [le chercheur] a suivi la réponse du circuit de récompense de jeunes femmes en train de siroter un milk-shake au chocolat. Cette zone du cerveau sécrète de la dopamine, neurotransmetteur provoquant une sensation de plaisir proportionnelle à la quantité d’aliments ingérés ».
Le mensuel note que « chez certaines jeunes filles, cette molécule était sous-sécrétée et les récepteurs de la dopamine présents en moins grande quantité ».
« Or ce sont elles qui avaient l’indice de masse corporelle le plus élevé au terme d’un an d’expérience », remarque Science et Vie.
Le magazine conclut qu’il s’agit là d’« une piste vers de nouveaux traitements de l’obésité ».

23 12 08

Alzheimer : « Les spécialistes sont divisés sur l’intérêt d’un dépistage précoce »
Le Figaro
Le Figaro relève à son tour que selon une étude menée par le Pr Jean-François Dartigues et le Dr Hélène Amieva (Inserm, université de Bordeaux), publiée dans les Annals of Neurology, « des signes de déclin des performances intellectuelles sont déjà présents 10 à 13 ans avant le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ».
Le journal relève notamment que « les 4 tests neuropsychologiques commencent à décliner dès 10 à 13 ans avant le diagnostic. Des plaintes concernant la mémoire et des sentiments dépressifs sont exprimés dans les 8 à 10 ans précédant le diagnostic formel ».
« À première vue, de tels résultats ont de quoi inquiéter les quinquagénaires victimes de petits coups de blues, trous de mémoire, ou autres sensations de détérioration des capacités intellectuelles… Cependant, la tranche d’âge des 55-65 ans n’est aucunement concernée par les résultats de cette étude qui a porté sur des personnes de plus de 65 ans », précise le quotidien.
Le Figaro s’interroge : « Quel est l’intérêt de ces résultats, sachant que pour l’instant aucun traitement n’a prouvé d’efficacité pour bloquer ou ralentir significativement l’évolution de l’Alzheimer ? ».
Le journal cite un des signataires de l’étude, le Pr Orgogozo, qui indique que « si l’on peut poser un diagnostic beaucoup plus tôt, […] les lésions cérébrales seront nettement moins évoluées et les traitements auront d’autant plus de chances d’être efficaces ».
Le Figaro ajoute que « selon ce spécialiste, les échecs récents de certains essais thérapeutiques pourraient s’expliquer par une prescription à des phases trop tardives de la maladie ».
Le quotidien remarque toutefois que « pour l’heure, en l’absence d’une prise en charge susceptible d’inverser l’histoire naturelle de la maladie, les spécialistes restent divisés sur l’intérêt d’un repérage précoce ».
Le journal note néanmoins que « les neurologues estiment que les recherches sur un dépistage précoce fiable doivent continuer afin qu’il puisse être immédiatement mis en pratique le jour où une molécule efficace existera ».

Revue de presse santé psy
Source Mediscoop
novembre décembre 2008

03 11 08

« Un médicament anti-torticolis soignerait l’alcoolisme »
Le Parisien
Le Parisien revient sur « la thèse explosive développée par le Dr Olivier Ameisen dans un ouvrage qui vient de paraître et qui fait débat dans le monde médical » (« Le Dernier Verre », Ed. Denoël).
Le journal rappelle que le cardiologue, « alcoolique depuis 10 ans, s’est guéri de cette addiction avec un médicament contre… le torticolis », le baclofène, prescrit également chez des patients atteints de sclérose en plaques.
« Et voilà cinq ans qu’il est déclaré guéri sous traitement », remarque le quotidien.
Le Parisien indique que « c’est en feuilletant les études scientifiques internationales menées sur différentes addictions qu’Olivier Ameisen tombe sur une expérience américaine, menée sur du baclofène administré à des rats rendus dépendants à différentes drogues, dont l’alcool. En 2002, après avoir interrogé des amis neurologues sur l’innocuité du médicament, il décide de tester l’effet de cette molécule sur lui. […] En 5 semaines, le baclofène stoppe l’addiction ».
Olivier Ameisen déclare notamment : « J’ai été effaré par la simplicité du traitement. Comment les spécialistes de la dépendance ont-ils pu passer à côté d’une telle possibilité ? ».
Le journal relève que « depuis, des études sur l’homme ont été menées aux Etats-Unis, en Italie et en Suisse », le praticien observant : « Les résultats sont identiques. Mais le nombre de personnes sur lesquelles le médicament a été testé n’est pas suffisant. C’est pourquoi je demande une étude plus vaste ».
Le Parisien constate que « les alcoologues, eux, sont déjà assaillis de demandes de la part des patients. Pour l’instant, rares sont ceux qui ont décidé de prescrire la molécule, car les effets secondaires d’une utilisation du baclofène à haute dose et sur le long terme ne sont pas connus ».
Le quotidien note ainsi que « les médecins restent prudents ».

6 11 08

« Quand l’infertilité déprime »
Sciences et Avenir, novembre 2008
Sciences et Avenir note que « la dépression majeure est particulièrement fréquente chez les couples faisant appel aux techniques de procréation médicalement assistée », selon une information parue dans Human Reproduction.
Le mensuel relève en effet que « selon une enquête suédoise menée pendant 2 ans, [la dépression] touche environ 11% des femmes et 5% des hommes, avec des idées récurrentes de suicide dans 10 à 15% des cas ».
« Or, à peine 20% de ces couples bénéficient d’une prise en charge pharmacologique associée ou non à une psychothérapie », observe Sciences et Avenir.

7 11 08

« Les placebos font de l’effet »
L’Express, numéro 2992
C’est ce que remarque L’Express, qui note que « de plus en plus de médecins les prescrivent pour soigner les «malades imaginaires» ».
Le magazine se penche sur une étude de l’Institut américain de la santé, parue dans le BMJ, qui « montre que la moitié des médecins interrogés aux Etats-Unis prescrivent régulièrement – et sciemment – des placebos ».
L’hebdomadaire précise qu’« il ne s’agit pas à proprement parler de médicaments sans produit actif, mais, par exemple, de vitamines, de sédatifs ou de pilules contre la migraine, sans rapport avec la pathologie réelle de leurs patients ».
L’Express aborde d’autres études du même genre, et retient que « les généralistes interrogés justifient cette stratégie par un souci d’efficacité, invoquant souvent le nombre élevé de «malades imaginaires», qui consultent notamment pour des problèmes de dépression ou pour des affections reconnues comme «psychomatiques» ».
Le magazine rappelle que « des essais rigoureux ont montré que les placebos avaient un effet bénéfique chez 30 à 40 % des déprimés, un taux bien plus élevé que celui qui est généralement obtenu par les antidépresseurs ».

10 11 08

« Détecter Alzheimer plus tôt, c’est possible »
Le Parisien
Le Parisien observe en effet qu’« on peut désormais fournir un diagnostic très précoce au patient qui commence à souffrir de troubles de la mémoire, grâce à un dosage de biomarqueurs dans le liquide céphalo-rachidien ».
Le journal indique que « présentée lors des Journées internationales de biologie, cette découverte devrait s’étendre à tous les hôpitaux et aux 400 consultations mémoire dans les années à venir ».
Le quotidien cite ainsi Bernard Sablonnière, professeur de biochimie et de biologie moléculaire au CHU de Lille, qui remarque qu’« il n’y a pas de raison pour que cela ne se développe pas rapidement, car c’est très simple ».
Le Parisien explique qu’« il s’agit de mesurer dans le liquide céphalo-rachidien les taux de protéine tau et de peptide amyloïde A bêta, respectivement responsables de l’apparition d’agrégats filamenteux et de plaques séniles dans les neurones ».
Le journal note que « ce dosage est aujourd’hui obtenu par ponction lombaire. Mais […] les chercheurs espèrent à l’avenir parvenir aux mêmes résultats avec une simple prise de sang ».
Le quotidien précise que ces nouveaux dosages « ne peuvent pas pour autant prédire l’apparition de la maladie. […] En revanche, ils vont permettre de déterminer si la maladie risque d’être grave d’évoluer rapidement ».
Bernard Sablonnière déclare que « savoir le plus tôt possible qu’on est atteint se révèle très précieux. Car le diagnostic arrive beaucoup trop tard, en moyenne 7 à 8 ans après le début des troubles ».

« Les Français sous psychotropes »
Le Monde
Sandrine Blanchard constate dans Le Monde que « les Français sont les champions d’Europe de la consommation de psychotropes. Ce constat a beau avoir été maintes fois dressé, la tendance ne s’est jamais inversée ».
La journaliste remarque que « le décalage reste profond entre la population prise en charge par le biais de ces médicaments qui agissent sur le système nerveux central et la population « réelle » qui aurait besoin de ce type de traitement ».
Sandrine Blanchard rappelle ainsi que selon l’Invs, « les épisodes dépressifs majeurs touchent, suivant les études, entre 5 % et 7 % de la population. Soit un taux de prévalence très inférieur aux taux de consommation ».
La journaliste observe que « les psychotropes ont été détournés de leur usage premier (l’épisode dépressif majeur) pour soigner le mal-être, « l’anxiété sociale » et en devenir l’unique réponse ».
« Résultat : des personnes véritablement déprimées sont sous-diagnostiquées, et de nombreux malades imaginaires, surmenés, fatigués, consultent en mettant sur le compte de la dépression les difficultés du quotidien », note Sandrine Blanchard.
La journaliste ajoute que « les psychotropes coûtent une fortune à la Sécurité sociale. Or une analyse publiée en début d’année conclut que, en dehors des dépressions sévères, les antidépresseurs les plus prescrits ne sont pas plus efficaces qu’un placebo… ».
Sandrine Blanchard parle de « gabegie médicamenteuse », « à l’image de l’engouement suscité dans notre pays par le médicament ».
« Cette gabegie est aussi favorisée par le système du paiement à l’acte des médecins libéraux, qui engendre un manque de temps et d’écoute ; par le réflexe quasi systématique de l’ordonnance ; par une formation médicale initiale et continue insuffisante en pharmacologie et trop souvent assurée par l’industrie pharmaceutique sans information universitaire contradictoire », continue la journaliste.
Sandrine Blanchard écrit en outre qu’« un malentendu s’est installé dans la relation médecin-patient. Une enquête européenne réalisée en 2005 pour l’assurance-maladie montre que, pour les troubles du sommeil, 92 % des médecins disent ressentir « une attente de prescription », alors que seuls 27 % estiment que ce problème nécessite forcément un médicament ».
La journaliste conclut qu’« il manque cruellement d’études épidémiologiques sur les consommateurs de psychotropes. Entre la psychothérapie, difficilement accessible, et des médecines alternatives souvent méprisées par l’establishment médical, le marché des psychotropes ne connaîtra pas la crise ».

12 11 08

« La psychiatrie appelle à désobéir »
Libération
Libération note en effet que « plus d’une centaine de professionnels de la psychiatrie viennent de rendre publique une pétition, où ils refusent la «perpétuité sur ordonnance» ».
Le journal explique que « les signataires affirment «qu’ils ne participeront pas à la mise en place du dispositif de rétention de sûreté prévu par la loi du 25 février», dont les décrets d’application ont été publiés le 5 novembre ».
Le quotidien rappelle que « cette loi marque une rupture dans la tradition juridique française, permettant l’incarcération de personnes ayant purgé leur peine du fait de leur «particulière dangerosité» ».
Libération cite ces pétitionnaires « très en colère », qui écrivent notamment : « Alors que sa mission est de porter secours et de soigner, la médecine se trouve ici instrumentalisée dans une logique de surveillance et de séquestration. C’est le savoir psychiatrique qui légitimera l’incarcération d’individus au motif d’un diagnostic de particulière dangerosité ».
« Au nom de notre éthique et de la nécessaire séparation des domaines, […] nous professionnels de la psychiatrie déclarons publiquement refuser de participer à la mise en place de ce dispositif de rétention de sûreté », ajoutent les auteurs.
Le journal remarque qu’« il n’est pas fréquent que des psychiatres appellent à la désobéissance. D’autant que cet appel est loin d’être marginal. Il est signé aussi bien par des responsables médicaux travaillant en prison que par des psychiatres de renom, des psychanalystes, des sociologues, des chercheurs et des professeurs de santé publique ».
Le quotidien livre les propos du psychanalyste Franck Chaumon, qui déclare : « On a le sentiment que le monde de «1984» d’Orwell est à nos portes ».
De son côté, la psychiatre Catherine Paulet parle de « malhonnêteté intellectuelle que de vouloir prédire un acte criminel ».

« La génétique perce les secrets du cerveau »
Les Echos
Les Echos indiquent sous leur rubrique « sciences » qu’« une équipe de chercheurs suisses et israéliens ont fait le pari insensé de modéliser l’activité neuronale du cerveau humain ».
Le journal livre ainsi les propos d’Idan Segev, spécialiste des neurosciences de l’Université hébraïque de Jérusalem, qui, lors d’un colloque franco-israélien sur le cerveau qui s’est tenu à Paris, a déclaré : « Le cerveau est un organe extrêmement plastique qui change tout le temps. Quand on lit un livre ou quand on écoute un orateur, les réseaux cérébraux se réorganisent en permanence. Une seule mutation peut entraîner des changements très rapides dans la structure neuronale ».
Le quotidien note que les premiers résultats de cette « tâche colossale qui paraît hors de portée des techniques existantes […] pourraient être disponibles en 2015. […] Mais il faudra attendre quelques dizaines d’années supplémentaires pour connaître la fin de l’histoire ».
Le chercheur israélien estime que « c’est là que se trouve le futur des neurosciences ».
Les Echos relèvent qu’« à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris, Alexis Brice travaille sur les bases génétiques des troubles neurodégénératifs et notamment la maladie de Parkinson ».
Le chercheur français observe ainsi qu’« une surexpression de la protéine alpha-synucléine favorise le déclenchement des troubles et le nombre de copies détermine l’âge de démarrage ».
Le quotidien précise cependant que « ces mutations individuelles sont loin de tout expliquer », et relève que « pour Arnold Munnich, professeur de génétique à l’hôpital Necker Enfants malades à Paris, l’engouement actuel pour les tests génétiques est une aberration dangereuse. […] En revanche, ce spécialiste prédit un brillant futur à ces techniques quand elles sont bien encadrées par le monde médical ».

« Jeunesse bipolaire » aux Etats-Unis
La Recherche, novembre 2008
La Recherche relève que selon un article de Science, « entre 1996 et 2004, le nombre de jeunes de moins de 20 ans hospitalisés parce qu’ils étaient atteints de troubles bipolaires a été multiplié par 5 aux Etats-Unis ».
Le magazine note que « ce chiffre suscite une vive polémique car on a longtemps considéré la maniaco-dépression comme une pathologie de l’adulte ».
Le mensuel indique ainsi que « des psychiatres accusent l’industrie pharmaceutique de faire pression sur les médecins pour qu’ils prescrivent des médicaments régulateurs de l’humeur aux adolescents à problèmes ».
La Recherche observe cependant que « d’autres se récrient, arguant que de nombreux enfants diagnostiqués comme hyperactifs ou atteints de troubles du comportement sont en fait des «bipolaires» ». (Bipolar Disorder: Poles Apart ; C. Holden ; Science 2008; 321, 193 – 195)

13 11 08

« Des électrodes pour soigner les TOC »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien fait savoir qu’« une expérience de l’Inserm menée en France sur 16 personnes et publiée dans le New England Journal of Medicine pourrait apporter un espoir dans les cas les plus graves [de troubles obsessionnels compulsifs], ceux pour lesquels les traitements habituels ne peuvent rien ».
Le journal note ainsi que « ce nouveau traitement a montré des résultats spectaculaires ».
Le quotidien explique que « les chercheurs de l’Inserm se sont demandés si l’apparition de cette pathologie ne pouvait pas être liée à une cause biologique, c’est-à-dire un dysfonctionnement dans le cerveau ».
« S’inspirant d’une expérience menée sur des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ils ont testé sur 16 malades atteints de TOC sévères un traitement neurochirurgical consistant à introduire des électrodes dans le cerveau afin de lancer une stimulation électrique dans une zone précise, celle des «noyaux sous-thalamiques» », poursuit Le Parisien.
Le journal relève que « plus de 7 patients sur 10 ont montré une nette amélioration et 25 % de leurs symptômes ont disparu, après seulement 3 mois ».
Le quotidien précise que « ce traitement nécessite de plus amples essais afin d’être validé. Par ailleurs, il ne dispense pas d’un accompagnement psychiatrique ».
Le Parisien note enfin que « cette technique neurochirurgicale pourrait aussi être efficace contre la maladie de Gilles de la Tourette ».
Le Figaro consacre également un article à cette technique de « stimulateur cérébral contre les troubles obsessionnels », expérimentée par l’équipe de Luc Mallet (CNRS-Inserm) à la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
Le journal s’interroge : « Quelle est la meilleure cible de stimulation dans le cerveau pour lutter contre les TOC ? D’autres techniques non mutilantes ont-elles une place ? Comment sélectionner parmi les 12 000 TOC résistants en France les meilleures indications ? ».

« Ecouter les malades, c’est l’affaire de tous »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une.
Le journal consacre une double page aux Assises nationales de la santé, qui « rassemblent à Lourdes 2 000 acteurs pastoraux venus de tous les diocèses. Comme eux, de nombreux bénévoles – chrétiens ou non – s’engagent auprès des malades et des personnes âgées », relève le quotidien.
La Croix note qu’« à l’hôpital, on n’a plus le temps de prendre la main d’un patient. Beaucoup d’infirmier(e)s ou d’aides-soignant(e)s sont accaparés par les soins techniques au détriment de l’écoute du patient, qui peut alors être assurée par des bénévoles ».
Le journal observe en outre qu’en Italie, « la famille joue un rôle irremplaçable », les parents « se substituant très souvent aux aides-soignants ».

La gentillesse, « c’est bon pour la santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre pas moins d’une page à la Journée de la gentillesse, aujourd’hui.
Le journal remarque qu’« un médecin suédois, dont l’ouvrage s’arrache, l’affirme. Tenir la porte, sourire à son voisin : tous ces — petits — gestes permettent d’être en meilleure forme ».
Le quotidien s’intéresse ainsi au « best-seller » du cancérologue Stephan Einhorn, qui « a déjà séduit plusieurs centaines de milliers de Suédois avec un slogan improbable : «Osez la gentillesse !» ». (« L’art d’être bon », Editions Belfond)
Le Parisien note qu’« études scientifiques à l’appui, Stephan Einhorn démontre qu’être bienveillant envers les autres n’est absolument pas un aveu de faiblesse ou de niaiserie mais, au contraire, la clé d’une vie réussie et, par extension, d’un monde meilleur ».
Le journal explique que « la bonne action gratuite entraîne une libération d’endorphines, des hormones de bien-être qui annihilent la douleur, puis un sentiment durable de «plénitude» dont l’effet peut durer toute une journée ».
« Répétés, les gestes de bonté sont donc de puissants anti-stress », continue le quotidien, qui relève que « plusieurs études américaines très sérieuses le confirment : les personnes gentilles souffrent moins d’anxiété, de dépression et ont des meilleures défenses immunitaires. Résultat : elles vivent plus longtemps que la moyenne ».
Le Parisien précise que « 2 études concluent même que le risque de mortalité est entre 3 et 4 fois moins élevé chez les gentils ».

14 11 08

Vers une réforme de l’hospitalisation d’office en psychiatrie ?
Le Parisien, Libération, La Croix
Le Parisien observe que « la mort mercredi à Grenoble d’un étudiant tombé sous les coups de couteau d’un déséquilibré [souffrant de schizophrénie] échappé d’un hôpital psychiatrique a suscité une vive émotion ».
Le journal indique qu’« hier, Nicolas Sarkozy a demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Santé «de préparer sans délai une réforme en profondeur du droit de l’hospitalisation psychiatrique afin d’améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Le quotidien ajoute que « cette réforme devrait permettre, entre autres, de «mieux encadrer les sorties des établissements, améliorer la surveillance des patients, créer un fichier national des hospitalisations d’office» ».
Le Parisien relève par ailleurs qu’« une enquête interne a été lancée au sein de l’hôpital pour comprendre comment la fugue a été possible et le procureur a ouvert une information judiciaire pour meurtre ».
Libération aborde également ce « fait divers aussi dramatique qu’insensé », et revient sur la législation actuelle.
Le journal note que « les sorties accordées sont fiables, avec peu d’accidents », et cite le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui remarque : « Bien sûr, quand il y en a un c’est tragique, c’est spectaculaire et on en parle beaucoup. Mais si on empêchait les gens de sortir on ne soignerait personne ».
Libération rappelle qu’« il y a déjà un fichier des malades en hospitalisation d’office » et note qu’« après le double meurtre en 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau, ce furent les mêmes réactions. Avec, au final, un retour encore plus systématique à des pratiques d’enfermements ».

17 11 08

« Voyage au centre du cerveau »
Le Parisien
Dans le cadre des premières Journées de la Fondation pour la recherche médicale, Le Parisien publie un reportage réalisé au Neurospin, « le tout récent centre de neuro-imagerie cérébrale par résonance magnétique en champ intense », à Saclay, dans l’Essonne.
Le journal note que ce centre « vise à repousser les limites actuelles de l’IRM pour observer le cerveau et ses lésions dans ses plus grandes profondeurs ».
Le quotidien observe qu’« ici, le plus «petit» des IRM est doté d’une puissance de 3 teslas », et cite le directeur du Neurospin, le Pr Denis Le Bihan.
Ce dernier déclare qu’« on n’a jamais disposé d’images du cerveau aussi précises. Avec ce genre de machines, on va pouvoir utiliser les signaux émanant du cerveau pour piloter des instruments. Peut-être un jour pourra-t-on recâbler certaines parties du cerveau pour remplacer des fonctions perdues lors d’un infarctus cérébral ».
Le Parisien s’intéresse notamment à la MEG, magnétoencéphalographie, qui « sera inaugurée le mois prochain » et qui « permet de mesurer l’activité cérébrale avec des signaux magnétiques bien plus finement que ne le fait l’encéphalographie ». (Plus de détails sur les Journées de la Fondation pour la recherche médicale sur www.frm.org)

18 11 08

« L’amalgame «maladie mentale-violence» »
Libération
Eric Favereau revient dans Libération sur ce patient schizophrène qui, la semaine dernière, « fugue de son hôpital psychiatrique. Et dans une rue de Grenoble, il poignarde au hasard un étudiant ».
Le journaliste note qu’« aussitôt, le président de la République saute sur l’affaire. Et réclame une réforme, visant «à améliorer la surveillance des patients susceptibles de représenter un danger pour autrui» ».
Eric Favereau livre la réaction d’un psychiatre : « Peut-être y a-t-il eu mauvaise appréciation des médecins ? Peut-être y a-t-il eu un manque de surveillance, mais la réaction du président est totalement déplacée. Et surtout, elle ancre cette idée que maladie mentale égale violence, et qu’il faut donc ficher tous ces fous dangereux ».
Le journaliste observe que « bien sûr, il y a quelques gestes insensés, aussi terrifiants qu’imprévisibles. Mais la nouveauté est plutôt dans la violence faite aux malades ».
Eric Favereau relève qu’« en 2003, sur 47 655 personnes mises en examen dans des affaires jugées, seules 0,002 % des personnes ont été déclarées irresponsables ».
« A l’inverse, la prévalence des crimes violents envers les patients psychiatriques est 11,8 fois plus importante que dans la population générale », poursuit le journaliste.

19 11 08

« La situation de l’offre de soins en psychiatrie publique est catastrophique »
L’Humanité
C’est ce que note L’Humanité, qui rend compte d’une manifestation hier à Paris de « la communauté psy d’Ile-de-France, pour alerter l’opinion publique sur les difficultés de cette spécialité ».
Le journal remarque : « Suppression de milliers de postes, baisse constante des budgets, fermetures de centaines de lits, durée d’attente exponentielle aux consultations… […] Aucun personnel, qu’il soit soignant, technique ou administratif, ne s’y retrouve aujourd’hui ».

20 11 08

« Troubles chez les directeurs d’hôpitaux psychiatriques »
Libération, Le Parisien
Libération note à son tour que « le responsable de l’établissement d’où a fugué le meurtrier d’un étudiant a été suspendu par Roselyne Bachelot ».
Le quotidien relève que les directeurs d’hôpitaux psychiatriques sont « en colère, et ils ne le cachent pas ».
Le journal observe ainsi qu’aujourd’hui, « fait rarissime, les syndicats de médecins et de psychiatrie signent un texte commun avec les directeurs pour dénoncer cette mesure ».
Libération cite notamment Gérard Vincent, délégué général de la FHF, qui déclare que « si chaque fois qu’il y a une faute supposée dans un service, le directeur est suspendu, il n’y pas un directeur qui va pouvoir rester en place ».
Le quotidien estime que « la décision de la ministre de la Santé est, en tout cas, hâtive et opaque », notant que « peu après la mort de cet étudiant dans une rue de Grenoble, la ministre annonçait une enquête immédiate de l’Igas. […] Le rapport n’a pas été rendu public ».
Le journal remarque qu’« en fait, l’Elysée a géré en direct cette histoire, exigeant une enquête administrative, mais aussi une réforme des règles de l’hospitalisation en psychiatrie ».
« Plusieurs sources ont fait part de la colère de Nicolas Sarkozy, demandant une sanction contre le directeur de l’hôpital mais aussi contre le préfet », poursuit Libération.
Le Parisien indique de son côté que « le schizophrène [est] entendu par le juge ce matin ».
Le journal note lui aussi que « 7 syndicats du secteur psychiatrique ont dénoncé » la suspension du directeur de l’hôpital.
Le quotidien cite par ailleurs l’avocat des parents de la victime, Me Hervé Gerbi, qui déclare que ces derniers « veulent savoir pourquoi le meurtrier présumé a échappé au contrôle de l’hôpital psychiatrique ».

« Des députés proposent d’élargir l’accès à la procréation assistée »
La Croix, Libération, Le Parisien
La Croix revient sur le rapport de l’OPECST (Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques), qui a « décerné hier un bon point à la loi sur la bioéthique d’août 2004 ».
Le journal indique que les rapporteurs, les députés Alain Claeys et Jean-Sébastien Vialatte, « se prononcent pour une nouvelle loi «cadre», qui fixerait de grands principes et énoncerait des interdits, sans entrer dans les détails techniques ».
Le quotidien note que « de fait, les médecins, soumis à des demandes croissantes, attendent aujourd’hui du législateur qu’il fixe les limites de ce qui acceptable ».
La Croix retient que « l’assistance médicale à la procréation pourrait être ouverte aux femmes célibataires [infertiles], mais pas aux couples homosexuels », l’OPECST « estimant qu’il faut réserver l’AMP aux stérilités médicalement constatées. […] Tout en prônant un débat approfondi lors de la révision de la loi ».
Le journal relève en outre que « les rapporteurs parlent de «revendication légitime» à propos du souhait des enfants issus d’une insémination avec donneur de connaître leur origine, [et] suggèrent de s’inspirer soit de la loi espagnole, qui permet l’accès à certaines informations sur le donneur à la majorité, soit de la loi britannique, qui autorise la levée totale de l’anonymat à la majorité si l’enfant le demande ».
Le quotidien ajoute qu’en matière de gestation pour autrui, « les rapporteurs s’expliquent longuement sur leur conclusion, qui est de ne pas l’autoriser, tout en estimant que le débat doit avoir lieu ».
Le Parisien aborde aussi ce rapport, qui « prône le maintien de l’interdiction » des mères porteuses, ou encore recommande « le transfert d’embryon post mortem », lorsque l’homme est décédé.

« Les Japonais traitent leur dépression par psychothérapie au téléphone »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet qu’au Japon, « les personnes dépressives vont pouvoir suivre une sorte de psychothérapie gratuite via leur téléphone portable, grâce au nouveau service inventé par un célèbre professeur de l’Archipel ».
Le journal explique que « ce site Internet pose un certain nombre de questions à l’utilisateur, sur son sommeil, ses habitudes alimentaires, ses changements de poids éventuel ou son étal moral. Il propose ensuite une thérapie consultable depuis son portable ».
Le quotidien cite ainsi le Pr Yutaka Ohno, de l’Université Keio, qui déclare que « c’est un moyen de prévention au quotidien contre la dépression en quelque sorte ».

21 11 08

« Grenoble : le déséquilibré poursuivi pour meurtre »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, Le Monde, L’Express numéro 2994
Le Figaro indique en effet que « «cohérent» et «très lucide», le malade mental a été mis en examen pour «homicide volontaire» et placé en détention provisoire ».
Le journal observe que « ces 20 dernières années, Jean-Pierre Guillaud a tenté de tuer par 5 fois », puis note que « le témoignage du meurtrier présumé relance les doutes sur une éventuelle responsabilité de l’hôpital de Saint-Egrève ».
Le quotidien conclut qu’« une expertise psychiatrique se prononcera dans les semaines à venir sur la responsabilité pénale [du schizophrène], afin de déterminer s’il peut être jugé devant une cour d’assises ».
Libération relève de son côté que l’homme « a été placé en détention à l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève où il séjournait et où il est soumis au régime de l’hospitalisation d’office ».
Le Parisien relate pour sa part « l’effarant récit du meurtrier schizophrène », tandis que Le Monde constate sur sa Une que « les soins psychiatriques se dégradent en France ».
Le journal note ainsi que « faute de traitements appropriés, trop de malades mentaux se retrouvent en prison », et explique que « la psychiatrie française va de plus en plus mal. […] Injonctions sécuritaires et manque de moyens plongent dans le désarroi les équipes soignantes ».
L’Express se penche également sur ce fait divers qui « relance le débat » sur la schizophrénie, et publie un reportage réalisé dans l’hôpital psychiatrique de Rouffach (Haut-Rhin), qui « dispense des cours aux familles des patients ».
Le magazine indique que « selon les médecins, ce programme de soutien et de conseils diminue les risques de rechute ».

« L’Espagne va tester un vaccin contre la cocaïne »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien sur quelques lignes.
Le journal indique que ce vaccin « sera administré au premier semestre 2009 sur 164 personnes dépendantes, dans ce pays d’Europe où la consommation de cocaïne est la plus élevée ».
Le quotidien explique que « plus qu’un vaccin, c’est d’un traitement qu’il s’agit. Celui-ci supprime les effets euphorisants de la drogue ».
Le Parisien observe que « l’essai clinique, approuvé par l’Agence européenne du médicament, pourrait être élargi à d’autres pays européens ».

25 11 08

« Un quart des centenaires souffriraient de dépression »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude de chercheurs de l’université de Temple, à Philadelphie (Etats-Unis), qui « ont interrogé 244 centenaires et notamment ont analysé les différents critères définissant la dépression ».
Le journal note que « leurs résultats présentés la semaine dernière lors du congrès annuel de la Société américaine de gérontologie montrent que beaucoup reste à faire pour améliorer le bien-être des personnes très âgées ».
Le Figaro observe que les chercheurs « ont ainsi pu évaluer qu’un centenaire sur quatre souffrait de troubles dépressifs, alors que seulement 8 % [des personnes interrogées] avaient eu auparavant un diagnostic de dépression ».

« Hospitalisation d’office : les pistes de la réforme »
Le Figaro
Le Figaro consacre deux articles aux « pistes de la réforme » en matière d’hospitalisation d’office.
Le journal retient que « mieux encadrer les sorties des malades pour éviter des drames comme le récent meurtre d’un étudiant à Grenoble est l’un des axes du projet ».
Le quotidien indique notamment que « les préfets vont recevoir dans les jours qui viennent une lettre d’instruction de Michèle Alliot-Marie, leur enjoignant de ne pas déléguer leur signature dans les dossiers d’hospitalisation d’office ».
Le Figaro ajoute que « les experts veulent durcir le régime des sorties d’essai, l’un des maillons les plus faibles de la chaîne, notamment pour les malades mentaux déclarés irresponsables pénalement ».
« D’abord, parce qu’une seule expertise suffit à autoriser les sorties. Deux certificats, sans doute de praticiens extérieurs, seraient exigés. Ensuite, parce qu’un patient qui ne se présente pas à l’heure ou au jour dit devant ses soignants devient en théorie fugueur mais ces derniers ne sont pas contraints de diffuser un signalement ou de lancer des recherches », explique le journal.
Le quotidien relève en outre que « l’alerte n’est pas systématiquement donnée, loin de là, lorsqu’un patient s’évade de son unité de soins », note que « les ministères envisagent encore de limiter les déplacements des irresponsables pénaux dans l’hôpital », ou encore remarque que « les fugues des malades sont fréquentes ».

26 11 08

Un pédiatre qui « soigne aussi les parents »
Libération
Libération livre un reportage réalisé au CHU de Dijon, plus précisément au sein de « la plus importante des consultations d’orientation et de conseil pour l’adoption » de France.
Le journal suit ainsi la journée du pédiatre Jean-Vital de Monléon, à la tête de cette consultation, qui « soigne aussi les parents ».
Le médecin déclare notamment que « la société est impressionnante de maltraitance vis-à-vis des familles d’adoption. Quand on dit à un enfant «ce ne sont pas tes vrais parents», c’est un déni de l’adoption, de la filiation ».
Libération note que le pédiatre « constate aussi ce qu’il appelle «des erreurs de cigogne : des enfants qui n’auraient pas dû être adoptés, car ils n’ont plus confiance en les adultes». […] Il y a également des parents «psychorigides» qui n’auraient jamais dû adopter ».

27 11 08

Hôpital de Saint-Egrève : « Demande de réintégration du directeur »
La Croix
La Croix note brièvement que « le conseil d’administration de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère) a voté, à l’unanimité, une motion demandant la réintégration du directeur de l’hôpital ».
Le journal rappelle que ce dernier avait été « suspendu, pour une durée indéterminée, après le meurtre d’un étudiant par un patient schizophrène échappé de l’établissement ».

28 11 08

« La bioéthique au quotidien dans un service de procréation assistée »
Libération
Libération publie un reportage effectué dans le service de maternité de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), « en pointe depuis le premier bébé-éprouvette, il y a 26 ans », et dirigé par le Pr René Frydman.
Le journal se penche notamment sur Laurence, 41 ans, qui « s’apprête à faire appel à un don d’ovocytes. Elle est allée tâter le terrain en Espagne, où l’accès est plus facile. Mais elle est revenue avec «beaucoup de questions». Elle dit : «Je ne veux pas foncer tête baissée» ».
Libération observe par ailleurs que « la révision des lois sur la bioéthique est bel et bien lancée, mais on ne peut pas dire que le tempo soit encore très vif ».

03 12 08

« Psychiatrie : Sarkozy veut sécuriser les hôpitaux »
Le Figaro, Libération, La Croix, L’Humanité
Le Figaro note en effet que « lors d’une visite hier à l’unité de soins spécialisés d’Antony (Hauts-de-Seine), le président a présenté les réformes visant à mieux contrôler les patients dangereux ».
Le journal cite Nicolas Sarkozy, qui a déclaré qu’« il faut trouver un équilibre entre la protection de la société et la réinsertion du patient. […] Les malades potentiellement dangereux doivent être soumis à une surveillance particulière afin d’empêcher un passage à l’acte ».
Le quotidien aborde une « mesure phare : le renforcement de l’encadrement des sorties des patients. […] Elles feront l’objet d’un avis d’un groupe comprenant le médecin traitant, un cadre infirmier qui connaît le patient et un psychiatre extérieur à l’hôpital ».
« La décision finale appartiendra au préfet, une réforme qui sera assurément très discutée », remarque Le Figaro.
Le journal ajoute que « deux autres réformes vont être lancées. La première concerne l’internement d’office. […] La deuxième réforme concerne l’instauration d’une obligation de soins «effective» pour toute personne présentant des problèmes mentaux ».
Nicolas Sarkozy a ainsi déclaré : « De même qu’il existe l’hospitalisation sans consentement, il faut qu’il y ait des soins ambulatoires sans consentement ».
Le quotidien s’interroge : « Comment convaincre un malade de se soigner alors qu’il ne veut pas le faire ? », puis indique que « l’Etat devrait investir 30 millions d’euros pour la sécurisation des établissements psychiatriques. […] Par ailleurs, 40 millions d’euros vont être consacrés à la création d’une unité fermée dans chaque établissement qui le nécessite et à l’aménagement de 200 nouvelles chambres d’isolement à la sécurité renforcée. […] Quatre unités supplémentaires de 40 lits pour malades difficiles vont être créées ».
Le Figaro observe que « les soignants s’interrogent sur la mise en œuvre de la réforme », et note que « leurs positions se résument à deux points : donnez-nous plus de moyens, et attention à ce que le soin psychiatrique ne se résume pas au tout-sécuritaire ».
La Croix indique également que « Sarkozy veut mieux «sécuriser» les hôpitaux psychiatriques », et note que ces annonces « ont suscité la consternation de nombreux professionnels de la psychiatrie ».
Libération remarque pour sa part que « Sarkozy veut enfermer l’hôpital psychiatrique à double tour ».
Le journal note ainsi que « le président a déconcerté les médecins », relevant qu’« en plus de 50 ans de politique de santé mentale, jamais l’Etat n’a prononcé un discours aussi sécuritaire ».
De con côté, L’Humanité titre un article : « Les préfets nommés psychiatres en chef ! ».
Le quotidien retient que « surfant sur l’émotion suscitée par le meurtre d’un étudiant par un malade mental, Nicolas Sarkozy veut modifier les règles de l’hospitalisation d’office ».

« La fin de l’évolution de l’espère humaine » ?
Courrier International, numéro 943
Courrier International indique en effet qu’« un généticien britannique annonce la fin de l’évolution de l’espèce humaine ».
L’hebdomadaire publie un article du Times, qui explique que selon le Pr Steve Jones, de l’University College London, « l’évolution humaine est aujourd’hui paralysée à cause du manque de procréateurs masculins âgés en Occident ».
Le journal britannique précise que « les hommes de plus de 35 ans sont les plus susceptibles de transmettre des mutations », ajoutant que « pour Jones, l’évolution comprend 3 composantes : la sélection naturelle, les mutations et le hasard ».
Steve Jones déclare ainsi que « les changements dans les schémas de reproduction ont fait baisser le taux de mutations au sein de l’espèce humaine de façon tout à fait inattendue ».
Le chercheur explique que « les changements sociaux modifient souvent notre avenir génétique », citant en exemples le mariage et la contraception.
Le Times indique qu’« un autre élément freine l’évolution humaine : la disparition du hasard ».
Steve Jones remarque que « l’agriculture a permis à l’être humain d’être 10 000 fois plus nombreux qu’il ne le devrait selon les règles de règne animal. […] En outre, si des petites populations isolées évoluent parfois au hasard, parce que des gènes disparaissent accidentellement, aujourd’hui, toutes les populations du monde sont reliées et la possibilité de changements dus au hasard diminue ».

5 12 08

Les médias auraient des « effets négatifs » sur la santé des enfants
La Croix
La Croix note en bref que « selon une étude menée par l’école de médecine de l’université Yale, les National Institutes of Health et le Pacific Medical Center de Californie, il y aurait une corrélation entre l’exposition aux médias et les problèmes de santé des enfants et des adolescents ».
Le journal relève que « l’obésité et le tabagisme viennent en tête de ces problèmes liés à la surexposition aux médias ».
Le quotidien indique que « les auteurs recommandant que les parents fixent des limites à la consommation médiatique de leurs enfants et qu’ils les encouragent à passer plus de temps à jouer dehors ».

8 12 08

« Le retour de la « psychochirurgie » »
Le Monde
Le Monde constate en effet que « l’introduction d’électrodes dans les profondeurs du cerveau permet de soulager une gamme de troubles de plus en plus étendue ».
Le journal revient sur les travaux de l’équipe du Dr Luc Mallet (Inserm, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris) qui, « au terme d’un essai clinique sans précédent, mené dans 10 services hospitalo-universitaires français de neurochirurgie, a publié dans le New England Journal of Medicine les résultats spectaculaires induits par des stimulations intracérébrales profondes » pour traiter des troubles obsessionnels compulsifs.
Le quotidien cite le Pr Alim-Louis Benabid, conseiller de la recherche et de la technologie du CEA, qui remarque que « ces résultats fournissent de nouvelles et solides données laissant penser que les personnes souffrant des formes les plus graves de TOC pourront bientôt être prises en charge en routine, comme dans le cas de la maladie de Parkinson, des tremblements essentiels ou de la dystonie ».
Le Monde ajoute que « d’autres indications sont d’ores et déjà très sérieusement à l’étude, en France ou à l’étranger », le Pr Benabid précisant qu’« il s’agit notamment des tableaux dépressifs sévères ou de formes rebelles d’épilepsie. Cela concerne aussi des crises hautement douloureuses dites de « migraines en grappe », qui affectent de manière récurrente des personnes présentant alors des déformations du visage ».
Le quotidien relève que « la stimulation cérébrale profonde pourrait aussi s’attaquer, sur la base de résultats expérimentaux obtenus sur des rongeurs et des singes, à des pathologies contemporaines répandues telles que la boulimie et l’anorexie ».
« En France, des essais pourraient bientôt être lancés chez des personnes souffrant de formes débutantes de la maladie d’Alzheimer pour obtenir une prévention de la perte des fonctions mnésiques », poursuit le journal.

9 12 08

« Les pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau »
La Croix
La Croix consacre son cahier « sciences & éthique » aux « pistes des chercheurs pour «réparer» le cerveau ».
Le journal observe en effet que « biologistes et médecins cherchent à réparer le cerveau lésé au moyen de greffe de cellules souches ou par stimulation profonde ».
Le quotidien note que « depuis quelque temps, on assiste à une intensification des travaux de recherche dans ce domaine », et indique qu’un colloque international sur la « Plasticité synaptique et réparation du cerveau » se tiendra les 11 et 12 décembre à Gif-sur-Yvette (Essonne).
La Croix cite Pascale Durbec, de l’Institut de biologie du développement de Marseille Luminy, qui indique notamment à propos des cellules souches : « Notre objectif est de comprendre les messages biochimiques que peuvent s’échanger les niches de cellules souches et les zones lésées, de façon à pouvoir, un jour, maîtriser le comportement de ces cellules de secours ».
Le journal aborde aussi les « résultats probants de l’électrostimulation », rappelant qu’« à la mi-novembre, le Dr Luc Mallet (Inserm-hôpital Pitié-Salpêtrière) et son équipe ont montré, de manière fortuite, que l’électrostimulation donnait des résultats spectaculaires contre les troubles obsessionnels compulsifs ».

11 12 08

« Alzheimer : enfin une formation pour aider les familles »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien se penche sur le « lancement mardi [à Montpellier] d’une formation spécifique et gratuite destinée aux proches des 800 000 personnes malades d’Alzheimer ».
Le journal rappelle en effet qu’« en France, 7 victimes de cette pathologie sur 10 vivent à domicile. La plupart du temps, ce sont leurs conjoints qui s’occupent d’eux ».
Le quotidien note que pour ces derniers, « la vie quotidienne est souvent une suite de sacrifices », et indique que cette formation « va pouvoir les aider à mieux accompagner leur malade… et à prendre soin d’eux-mêmes ».
Le Parisien précise que cette formation « financée par la Fondation Novartis, […] conçue en partenariat avec l’association France Alzheimer et les spécialistes de l’hôpital Bretonneau à Paris » et « composée de 5 modules de 2 heures et demie chacun », sera « bientôt proposée partout en France ».
La Croix consacre également un article à cette formation, dont « l’objectif est aussi d’aider les familles à prendre conscience de ce que signifie ce rôle d’aidant. Et des limites à ne pas dépasser ».
Le journal relève notamment qu’« aider au quotidien un malade, c’est souvent une occupation à temps plein. Avec le risque de s’épuiser physiquement et psychologiquement ».
Le quotidien ajoute qu’il s’agit d’une « formation pour les professionnels aussi », qui peuvent la télécharger sur le site www.proximologie.com.

12 12 08

« La recherche à la peine contre l’addiction à la cocaïne
Le Figaro, Libération
Jean-Michel Bader observe dans Le Figaro qu’« au colloque européen organisé cette semaine à la Sorbonne par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie, une session complète a fait le point sur la recherche de traitements dans la lutte contre la cocaïne ».
« L’enjeu est de taille : 1,5 million d’Européens de 15 à 34 ans en a consommé le mois dernier, et 3,9 % des Français de 26 à 44 ans l’ont expérimenté », remarque le journaliste.
Jean-Michel Bader constate cependant qu’« alors que la méthadone et la buprénorphine sont aujourd’hui très efficaces pour lutter contre l’addiction à l’héroïne, il n’existe toujours pas de médicaments ou de produits de substitution qui permettent au cocaïnomane de devenir et de rester abstinent ».
Le journaliste rappelle que « la cocaïne est probablement la substance la plus toxique pour le cerveau : elle agit sur tous les systèmes de neurotransmission, aussi bien sur les neurones qui véhiculent les émotions que sur ceux qui filtrent les agressions du milieu extérieur », provoquant des « ravages durables ».
« Aucun cocaïnomane n’a le même profil psychologique, les motivations pour se soigner sont «variables» et les médecins manquent cruellement d’outils », ajoute Jean-Michel Bader.
Le journaliste relève toutefois que « plusieurs pistes sont poursuivies : le vaccin contre la cocaïne, imaginé en 1996 par Immunologic Pharmacological Corporation, et mis au point par le groupe britannique Xenova, entre dans sa dernière phase d’essais humains ».
Jean-Michel Bader indique que « 75 % des sujets vaccinés sont restés «propres» pendant les 12 semaines de l’étude, 88 % des sujets ont explicitement rapporté une réduction des effets euphorisants de la coke ».
De son côté, Libération s’intéresse à la « tactique des communautés thérapeutiques », notant que « le gouvernement redonne sa chance à cette méthode de traitement hors hôpital [de la toxicomanie], longtemps décriée ».
Le quotidien indique en effet que « le plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies prévoit la création de 3 communautés [encadrées par des médecins] d’ici à 2011, en plus des 4 structures expérimentales qui existent déjà ».

13 12 08

« La colère des psys »
Libération
C’est ce que titre Libération sur sa Une.
Le quotidien note ainsi sur 3 pages que « la psychiatrie publique est en pleine ébullition après le discours sécuritaire du président de la République sur les hôpitaux psychiatriques ».
Libération rappelle que « le 2 décembre, le chef de l’Etat avait parlé de réformes de la loi d’hospitalisation ; demandé la création de 200 chambres d’isolement ; exigé le contrôle des permissions de sortie ; proposé la systématisation des soins sous contrainte. […] Un discours perçu comme un terrible retour en arrière ».
Le quotidien indique qu’« un appel de 39 soignants vient d’être lancé, […] demandant aux soignants de «sortir de la résignation» », et en publie des extraits.
« Va-t-il provoquer une réaction salutaire dans un milieu habitué au repli ? », s’interroge le journal.
Libération précise que ces 39 psychiatres, psychologues, psychanalystes, infirmiers… « sont réunis à l’initiative d’Hervé Bokobza, psychiatre à Montpellier, à l’origine des Etats généraux de la psychiatrie en 2003 ».
Le journal remarque qu’« au sein de la psychiatrie française, la situation reste un brin confuse. Entre les tenants d’une réponse forte et ceux qui ne veulent pas se laisser enfermer dans un discours «pour ou contre la sécurité» ».
Le journal rappelle que « la psychiatrie va mal. […] En 20 ans elle a perdu plus de 100 000 lits. […] Pendant ce temps-là, les malades sont pris en charge, parfois avec chaleur, d’autres fois avec des pratiques inhumaines ».
« Souvent, ils attendent des semaines avant d’obtenir une consultation. Et nombre d’entre eux sont renvoyés dans la rue ou en prison », conclut Libération.

« Garçon ou fille ? Les gènes du père le diront »
Le Monde
Le Monde se penche en bref sur des travaux parus dans Evolutionary Biology (Gellatly, 11 décembre), réalisés d’après « l’étude de 927 arbres généalogiques regroupant 556 387 personnes d’Amérique du Nord et d’Europe et couvrant 4 siècles ».
Le journal indique ainsi que « si vous êtes un homme entouré de frères, vous aurez plus de chance d’engendre des garçons que si vous avez de nombreuses sœurs ».
Alors que « si vous êtes une femme, le sexe de votre descendance ne sera pas influencé par celui de votre fratrie », poursuit le quotidien.
Le Monde explique que « cette propension masculine à avoir des enfants d’un sexe déterminé est régie par des combinaisons particulières d’allèles. Ces combinaisons influeraient sur la proportion de spermatozoïdes porteurs du chromosome X ou Y ».
Le quotidien remarque cependant que « le ou les gène(s) en question reste(nt) à découvrir ».

« Les maux d’enfants mal entendus »
Libération
Libération indique qu’« à Paris, un colloque [à l’Unesco] invite à mieux prendre en compte la douleur des petits ».
Le journal observe que « de nombreux praticiens ont pris la parole devant une salle comble. Visiblement, le sujet passionne toujours autant. C’est qu’après 20 ans de bataille, il reste encore des poches de résistance ».
Le quotidien remarque ainsi que « dans la formation des médecins, la douleur est toujours à peine évoquée ».
« Aujourd’hui pourtant, il arrive que des soignants refusent de pratiquer certains gestes si les conditions antalgiques ne sont pas réunies. Mais beaucoup s’abritent encore derrière un discours fataliste », continue Libération.
Le journal constate que pour Daniel Annequin, pédiatre à l’hôpital Armand-Trousseau à Paris et président de l’association Pediadol, « si l’on s’accommode de la souffrance des enfants, c’est uniquement parce qu’«ils sont vulnérables, exactement comme les personnes âgées et les handicapés» ».
Le quotidien remarque : « On se doute que les médecins ne sont pas intentionnellement sadiques. Mais leurs méthodes sont parfois musclées. Les Anglo-Saxons ont donné un nom à ces pratiques : brutacaine. Soit le recours à la force, à une forme de violence que les équipes jugent nécessaire pour pouvoir pratiquer un soin douloureux. Comme lorsqu’on utilise des sangles pour attacher un enfant qui se débat ».
« En France, on commence à s’inquiéter d’éventuelles plaintes que des parents pourraient déposer », note Libération.
Le journal relève que « la difficulté pour des médecins serait d’évaluer la douleur «invasive» : celle qui n’est pas liée à la pathologie mais générée par le soin médical », puis explique entre autres que « pour les tout-petits, on privilégie l’observation des gestes et expressions ».

« Santé et génétique : attention au simplisme »
Prescrire, numéro 302
Prescrire remarque que « la génétique moléculaire, couplée à la génétique épidémiologique, permettent aujourd’hui de localiser et de caractériser la structure moléculaire d’un nombre grandissant de gènes, dont certaines variantes se révèlent statistiquement associés à des maladies ».
La revue note cependant que « la seule présence de gènes altérés chez un individu ne suffit pas, en général, à déterminer à coup sûr la manifestation des signes et des symptômes d’une maladie. D’autres facteurs sont en jeu, engageant des mécanismes complexes dont on ignore encore beaucoup ».
Prescrire note ainsi que « les maladies à fort déterminisme génétique sont pour la plupart des maladies rares, voire très rares », et rappelle que « les gènes déterminent le plus souvent une vulnérabilité accrue ou diminuée selon les personnes et les affections considérées, et non pas un destin ».
« Une notion à ne pas perdre de vue, à l’heure où sont commercialisés de plus en plus de tests génétiques », observe le mensuel.
La revue note en outre qu’« il y a très loin entre l’identification d’un gène lié à une maladie, et la prévention ou le traitement de cette maladie ».

16 12 08

« Le malade mental, cet inconnu »
Les Echos
Alain Perez constate dans Les Echos que « les maladies psychiatriques demeurent mal comprises par les scientifiques et leur prise en charge continue de soulever des polémiques ».
Le journaliste note que « la prise en charge des malades mentaux est une source d’interrogation permanente dans tous les pays développés. En France, un nouvel état des lieux est en cours de finalisation ».
Alain Perez indique que « le rapport demandé à Edouard Couty, conseiller maître à la Cour des comptes et président de la commission sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et santé mentale, sera prêt dans les prochaines semaines. Ni médecin ni psychiatre, cet expert porte un diagnostic mitigé sur la situation actuelle ».
Le rapporteur observe que « le nombre de psychiatres rapporté à la population est satisfaisant en France, mais nous en manquons incontestablement dans les structures publiques. Il ne peut pas y avoir de politique de santé sans un volet important consacré à la santé mentale ».
Alain Perez cite en outre Jean-Luc Roelandt, qui dirige le centre collaborateur de l’OMS pour la recherche et la formation en santé mentale à Lille, qui note pour sa part que « nous avons 22 psychiatres pour 100.000 habitants, contre 9 en Italie et 12 au Royaume-Uni. […] Le Royaume-Uni consacre 14 % de son budget de santé, qui est équivalent à celui à la santé mentale et la France 11,5 % ».
Le spécialiste relève toutefois que « l’Angleterre a investi massivement dans des équipes qui maintiennent les gens à domicile, quitte à passer trois fois par jour. Des équipes mobiles de crise ont été mises en place dans tout le pays ».
Alain Perez note ainsi que selon ce responsable, « la meilleure solution ne fait aucun doute : il faut soigner les gens chez eux tant que c’est possible ».
Le journaliste remarque cependant qu’« en attendant un hypothétique redéploiement «à l’anglo-saxonne», qui se heurterait en France à d’énormes résistances du monde hospitalier, les enjeux scientifiques et sanitaires restent gigantesques ».
Alain Perez cite en conclusion la psychanalyste Elisabeth Roudinesco, qui déclare : « Après le fanatisme du «tout-psychique» et du «tout-social», nous sommes dans une période de croyance dans le «tout chimique», le «tout-biologique» et le «tout-génétique», qui risque d’entraîner une augmentation des pathologies ».

17 12 08

« Les mères porteuses veulent la reconnaissance du ventre »
Libération
Libération consacre plus d’une page à la création de l’association les Mères porteuses, « destinée à «promouvoir par tous les moyens […] la modification de la loi afin que soit reconnu légitime l’usage de la maternité par substitution» ».
Le journal note que « leurs efforts complèteront ceux de certains psys ou professeurs de médecine, d’associations d’usagers et de familles qui aident les personnes infertiles, et informent sur la gestation pour autrui, une question en débat, à l’approche de la révision des lois de bioéthique ».
Le quotidien cite entre autres le président de cette association, Jean-François Marchi, qui déclare : « On ne cherche pas à conférer des droits à ceux dont les mœurs innovent, mais à réparer un préjudice et à porter secours à ceux qui n’ont pas la possibilité d’avoir un enfant ».

« Corps à vendre en pièces détachées »
L’Express, numéro 2997
L’Express observe dans une enquête que « des organes au sang en passant par les tissus et les fameuses cellules souches, les éléments du «kit» humain font l’objet d’un étonnant commerce à travers la planète ».
Le magazine remarque que « ce marché en pleine expansion pose bien des questions éthiques, à l’heure où la science peut régénérer des pans entiers du vivant ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur les cellules souches, « le réparateur universel », « une substance précieuse dont on ne cesse de trouver de nouveaux gisements ».
« Du coup, des sociétés américaines se sont lancées dans l’exploitation de ces filons, parfois très inattendus. Cryo-Cell propose ainsi aux femmes de conserver le sang… de leurs règles ! », remarque notamment L’Express.
Le magazine ajoute qu’« une société texane, BioEden, invite quant à elle les parents à congeler les dents de lait de leurs enfants : les cellules souches qu’elles renferment peuvent aider à soigner les caries ou à faire repousser les quenottes cassées ».
L’hebdomadaire constate par ailleurs que « désormais, on récupère, dans les blocs opératoires, des «déchets» autrefois destinés à la poubelle : peau, vaisseaux, tendons, têtes fémorales, prépuces ou valves cardiaques… une fois traités et conditionnés, ils sont utilisés lors d’autres interventions ».
L’Express se penche sur les « questions éthiques » : « A-t-on le droit de faire commerce de ces produits ? Qui y a accès ? A quel prix ? ».
Le Pr Claude Huriet, président de l’Institut Curie, déclare que « tout se passe comme si les lois du marché et de la mondialisation étaient en train de s’imposer à la matière vivante. Mais le corps humain n’est pas une matière première ! ».
L’Express constate néanmoins que « la logique de marchandisation du corps paraît sans limites », ou encore relève que « la Sécurité sociale paie à prix d’or des greffons étrangers ».

18 12 08

Neurologie : « Des chercheurs favorables au dopage de «l’intellect» »
Le Figaro
Le Figaro note que selon des travaux d’universitaires américains parus dans Nature, « les médicaments qui stimulent les fonctions intellectuelles pourraient être autorisés sous certaines conditions ».
Le journal cite ainsi un des auteurs, Henry Greely, professeur de droit à Stanford, qui écrit que « dans un monde où la durée de la vie professionnelle et l’espérance de vie augmentent, les outils – y compris pharmacologiques – qui stimulent les capacités cognitives seront de plus en plus utiles pour améliorer la qualité de vie et la productivité au travail, au même titre que la lutte contre le vieillissement normal et pathologique ».
Le quotidien observe que selon ces universitaires, « la consommation de psychostimulants [modafinil, Ritaline…] hors prescription médicale est déjà une réalité. […] De plus en plus d’étudiants se procurent illégalement des médicaments pour booster leurs performances au moment des examens. […] Sur certains campus américains, plus d’un étudiant sur quatre y aurait recours ».
Le Figaro indique que pour ces auteurs, « la société doit répondre à la demande croissante de la population, en l’encadrant pour minimiser les risques ».
Le journal livre la réaction du Pr François Chast, chef du service de pharmacie-pharmacologie de l’Hôtel-Dieu, à Paris, qui note qu’« il est intéressant que ce soient des scientifiques de haut niveau qui brisent le tabou. Toutefois, […] le recours à des dopants pose deux problèmes essentiels ».
« Sur le plan éthique, cela peut mettre en cause l’égalité des chances. Quant aux conséquences sanitaires, elles sont mal connues à moyen et long terme », remarque le spécialiste.

« Alzheimer : les premiers signes de la maladie seraient repérables au moins dix ans avant le diagnostic »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que « les premiers signes de la maladie [d’Alzheimer] seraient repérables au moins 10 ans avant le diagnostic », selon une étude menée par Hélène Amieva et Jean-François Dartigues (Inserm U 897, département de neurologie, CHU de Bordeaux), et publiée sur le site des Annals of Neurology.
Le journaliste explique que ce travail, réalisé dans le cadre des recherches sur la cohorte Paquid, « porte sur 3 777 personnes qui ont pu être suivies sur une période de 14 ans. Parmi elles, 350 ont été atteintes par la maladie d’Alzheimer. Les médecins et chercheurs ont comparé un ensemble de données dont ils disposaient à celles provenant de 350 autres non atteintes et issues du même échantillon de départ ».
Jean-Yves Nau note que « l’équipe a, de manière prospective, procédé à une série de tests d’évaluation des performances cognitives, psychologiques et fonctionnelles. Les résultats ont ensuite été passés au crible de la machinerie statistique. Conclusion : les premiers stigmates psychologiques et intellectuels pourraient être repérés à partir de ces tests entre 10 et 12 ans avant que le diagnostic de maladie d’Alzheimer soit officiellement posé ».
Le journaliste ajoute que « les premiers signes avant-coureurs n’ont pas besoin des nouvelles techniques de l’imagerie des structures et des fonctions cérébrales pour être identifiés ».
Jean-Yves Nau observe que « ces résultats viennent compliquer la donne médicale et scientifique dans la mesure où ils font suite à ceux, publiés il y a 18 mois, d’une équipe internationale de spécialistes en neurologie » coordonnée par le Pr Bruno Dubois (Inserm, groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris).
« Cette publication plaidait aussi en faveur d’une redéfinition des critères permettant de poser, de la manière la plus précoce possible, le diagnostic », rappelle le journaliste.
Jean-Yves Nau remarque que « les tentatives visant à un diagnostic précoce de cette maladie neurodégénérative […] se heurtent à l’absence de thérapie préventive ou médicamenteuse ayant fait la preuve d’une véritable efficacité ».
Le journaliste estime que « dans le meilleur des cas, ces avancées diagnostiques, parce qu’elles ne pourront qu’aider à l’évaluation de futurs traitements, soulèveront immanquablement de nouvelles questions éthiques ».

22 12 08

« Un médecin américain sur deux prescrit des placebos »
La Recherche, numéro 425
La Recherche livre un court entretien avec Jon Tilburt, médecin à la Mayo Clinic de Rochester, qui a publié dans le BMJ une étude sur la prescription de placebos aux Etats-Unis. (Tilburt J et al., BMJ, 337 : a1938, 2008)
Le praticien observe que « depuis 2006, l’utilisation de ces substances dénuées de principe actif, mais qui peuvent agir positivement sur le psychisme du malade, est très suivie ».
Jon Tilburt explique : « Nous avons envoyé un questionnaire assez général à 1 200 spécialistes de médecine interne et de rhumatologie. […] Près de 700 médecins ont répondu. Et à notre grand étonnement, près d’un médecin sur deux (46 %) nous a avoué prescrire un placebo régulièrement, plusieurs fois par mois ».
Le médecin précise que « pour 2 % des placebos prescrits ce sont des cachets de sucre, 3 % des solutions salines. Mais les médecins prescrivent également comme tel des vitamines, des analgésiques, et même des antibiotiques qui ne sont en principe pas indiqués pour la maladie de leur patient ».
Jon Tilburt ajoute que « seuls 5 % des médecins [évoquent la question du placebo avec leurs patients]. Les autres disent qu’il s’agit d’un «médicament qui n’est pas prévu pour la maladie dont le patient souffre, mais qui pourrait tout de même avoir un effet positif» ».
Le praticien précise : « La plupart des médecins considèrent l’utilisation de placebos comme une pratique éthique ».

« Manger sans plaisir favorise l’obésité »
Science et Vie, numéro 1095
Science et Vie relève que selon des travaux d’Eric Stice, de l’université du Texas (Etats-Unis), « les personnes en surpoids seraient victimes d’un déficit d’activation des centres cérébraux du plaisir et augmenteraient leur prise alimentaire pour combler ce manque ».
Le magazine indique que « grâce à des techniques d’imagerie cérébrale, [le chercheur] a suivi la réponse du circuit de récompense de jeunes femmes en train de siroter un milk-shake au chocolat. Cette zone du cerveau sécrète de la dopamine, neurotransmetteur provoquant une sensation de plaisir proportionnelle à la quantité d’aliments ingérés ».
Le mensuel note que « chez certaines jeunes filles, cette molécule était sous-sécrétée et les récepteurs de la dopamine présents en moins grande quantité ».
« Or ce sont elles qui avaient l’indice de masse corporelle le plus élevé au terme d’un an d’expérience », remarque Science et Vie.
Le magazine conclut qu’il s’agit là d’« une piste vers de nouveaux traitements de l’obésité ».

23 12 08

Alzheimer : « Les spécialistes sont divisés sur l’intérêt d’un dépistage précoce »
Le Figaro
Le Figaro relève à son tour que selon une étude menée par le Pr Jean-François Dartigues et le Dr Hélène Amieva (Inserm, université de Bordeaux), publiée dans les Annals of Neurology, « des signes de déclin des performances intellectuelles sont déjà présents 10 à 13 ans avant le diagnostic d’une maladie d’Alzheimer ».
Le journal relève notamment que « les 4 tests neuropsychologiques commencent à décliner dès 10 à 13 ans avant le diagnostic. Des plaintes concernant la mémoire et des sentiments dépressifs sont exprimés dans les 8 à 10 ans précédant le diagnostic formel ».
« À première vue, de tels résultats ont de quoi inquiéter les quinquagénaires victimes de petits coups de blues, trous de mémoire, ou autres sensations de détérioration des capacités intellectuelles… Cependant, la tranche d’âge des 55-65 ans n’est aucunement concernée par les résultats de cette étude qui a porté sur des personnes de plus de 65 ans », précise le quotidien.
Le Figaro s’interroge : « Quel est l’intérêt de ces résultats, sachant que pour l’instant aucun traitement n’a prouvé d’efficacité pour bloquer ou ralentir significativement l’évolution de l’Alzheimer ? ».
Le journal cite un des signataires de l’étude, le Pr Orgogozo, qui indique que « si l’on peut poser un diagnostic beaucoup plus tôt, […] les lésions cérébrales seront nettement moins évoluées et les traitements auront d’autant plus de chances d’être efficaces ».
Le Figaro ajoute que « selon ce spécialiste, les échecs récents de certains essais thérapeutiques pourraient s’expliquer par une prescription à des phases trop tardives de la maladie ».
Le quotidien remarque toutefois que « pour l’heure, en l’absence d’une prise en charge susceptible d’inverser l’histoire naturelle de la maladie, les spécialistes restent divisés sur l’intérêt d’un repérage précoce ».
Le journal note néanmoins que « les neurologues estiment que les recherches sur un dépistage précoce fiable doivent continuer afin qu’il puisse être immédiatement mis en pratique le jour où une molécule efficace existera ».

Revue de presse – octobre 2008

Revue de presse – octobre 2008


Source Mediscoop

6 10 08

« Ce médecin cobaye qui a vaincu son alcoolisme »
Le Point, numéro 1881
Le Point consacre 4 pages au livre qu’a écrit le cardiologue Olivier Ameisen, qui « a réussi à sortir de l’alcoolisme, après avoir essayé en vain tous les traitements, grâce à un médicament miracle, le baclofène, […] bien connu des neurologues pour son action contre les spasmes musculaires ». (« Le dernier verre », éd. Denoël)
Le magazine livre les propos du médecin, qui déclare : « Je suis le premier malade souffrant d’un alcoolisme très sévère qui soit devenu complètement indifférent à cette drogue. Et ce après seulement quelques semaines de traitement. Je peux prendre un verre, mais cela ne me fait rien. Et ne réveille surtout pas mon ancienne envie irrépressible de boire ».
Olivier Ameisen explique : « J’ai mis au point [en 2004] un protocole thérapeutique rigoureux qui me permettrait d’expérimenter sur moi-même ce médicament à haute dose. Seul et contre l’avis de mes médecins, mais je n’avais pas le choix ».
« Depuis, je vis un conte de fées : plus d’attaques de panique et surtout une indifférence totale à l’alcool. Je me sens sûr et confiant en moi », poursuit le praticien, qui ajoute : « Il faut que mon expérience serve à ceux qui souffrent ».

9 10 08

« Rachida Dati s’oppose à une dépénalisation de l’euthanasie »
La Croix, Libération
C’est ce que remarque La Croix, qui retient qu’« auditionnée hier par la mission Leonetti, la garde des Sceaux a promis une circulaire pour «sensibiliser les magistrats» aux enjeux de la loi sur la fin de vie ».
Le journal relève que « la ministre de la Justice a appelé le législateur à s’en tenir à la loi de 2005, un texte «excellent» qui «se caractérise par une grande humanité» ».
Le quotidien note par ailleurs que « la dépénalisation de l’euthanasie en France ferait, selon la garde des Sceaux, courir le risque de graves «dérives». […] Cependant, le texte est encore mal connu, même au sein du monde judiciaire, a-t-elle reconnu ».
La Croix remarque que « pour remédier à cette méconnaissance, Rachida Dati propose de «renforcer l’information et la formation des magistrats» ».
Le journal ajoute qu’« en ce qui concerne le champ médical, où la loi est également mal connue, la garde des Sceaux a suggéré plusieurs pistes », telles qu’« adapter le code de déontologie médicale pour renforcer l’information des patients mais aussi des familles et des proches ».
Libération retient de son côté que « lors des auditions, [l’ex-garde des Sceaux Robert Badinter] a insisté sur un point du droit français », déclarant qu’« on ne saurait poursuivre pour complicité au suicide ».
Le journal cite ainsi Robert Badinter, qui a déclaré : « Chacun est libre de disposer de son corps et de sa vie. Le suicide, depuis la Révolution française, n’est ni un crime ni un délit. […] Il y a, certes, dans le droit pénal, un délit, instauré en 1988, celui de la provocation au suicide. Qu’est-ce que cela veut dire ? La provocation au suicide, je la comprends mal, sauf pour les mineurs ou les personnes fragiles, ou les malades mentaux ».
Et d’ajouter : « Est-ce que l’existence d’un service médical qui permettrait d’aider les gens à se suicider serait une provocation, et donc susceptible de poursuites ? Je ne sais, j’ai peur que cela soit quand même une incitation ».
Libération remarque que « le droit pénal français reste, pour autant, clair : l’aide au suicide, fût-elle médicale, n’est pas un délit », puis note également que la garde des Sceaux est « satisfaite de la loi Leonetti ».

10 10 08

« Dans la peau d’un schizophrène »
Sciences et Avenir numéro 740
Sciences et Avenir note sur une double page que « voir le monde avec les yeux d’une personne schizophrène : c’est ce que permet une cabine itinérante de simulation », actuellement en Belgique.
Le magazine indique ainsi que « pendant 5 minutes, les soignants peuvent se mettre dans la peau d’un patient schizophrène; ils vont percevoir les hallucinations visuelles et sonores spécifiques dont il est régulièrement la proie ».
Le mensuel explique que le but est de « mieux comprendre et donc mieux traiter une maladie psychiatrique fréquente, puisqu’elle touche 1% de la population mondiale ».
Sciences et Avenir relève qu’« en entrant dans la pénombre de ces 5 mètres carrés, on distingue un écran sur le mur. Il faut se placer face à lui debout sur une plateforme métallique, les mains posées sur une balustrade. Puis des images défilent et une petite voix nous interpelle par notre prénom. Elle nous demande d’aller acheter du pain à la boulangerie la plus proche ».
« Mais très vite, tout bascule. Cet acte banal se transforme en cauchemar. […] Cadrages bancals, images déformées. Tous les bruits sont exacerbés, voire agressifs. Dehors, la rue se fait de plus en plus menaçante. […] Pendant le trajet, tout est tordu, bizarre. Les passants et les automobilistes nous jettent un regard hostile. Même leurs gestes sont potentiellement malveillants », continue le magazine.
Sciences et Avenir relève que « le camion, basé en Hollande, s’est déjà rendu en Pologne et en Belgique, et il est prévu qu’il sillonne l’Europe au gré des colloques médicaux pour aller à la rencontre des psychiatres ou des familles de malades ».
Le mensuel cite notamment le Dr Marc de Hert, concepteur médical du programme et psychiatre au centre psychiatrique de l’Université catholique de Kortenberg (Belgique), qui remarque : « Nous voulions montrer que lors d’une crise, c’est le monde extérieur qui devient dangereux, pas le patient. L’objectif de ce programme est avant tout de dé-stigmatiser les malades. […] Il s’agit aussi de mieux faire comprendre aux psychiatres ce que leurs patients endurent, pour mieux les traiter ».

14 10 08

« Un médicament contre l’alcoolisme en débat »
Le Figaro
Martine Perez aborde à son tour dans Le Figaro le livre du Dr Olivier Ameisen, dans lequel il « raconte comment il a utilisé le baclofène, un myorelaxant destiné à traiter les spasmes musculaires des personnes atteintes de sclérose en plaques ou de paraplégie, pour en finir avec l’alcool » (« Le Dernier verre », éd. Denoël).
La journaliste relève qu’« après des articles publiés par Olivier Ameisen dans des revues scientifiques, quelques médecins ont prescrit à des patients alcooliques ce médicament, avec des résultats plutôt probants ».
« Mais la preuve scientifique est plus exigeante et demanderait de vrais essais thérapeutiques comparant deux groupes d’alcooliques prêts à arrêter de boire : les uns traités par le baclofène et les autres non », explique Martine Perez.
La journaliste note ainsi que « des experts demandent un essai thérapeutique », alors que d’autres « sont plus réservés, sans être hostiles ».
Le Pr Renaud de Beaurepaire, chef du service de psychiatrie (hôpital Paul-Guiraud, Villejuif), déclare que « l’alcoolisme est un gros problème en France. C’est dommage de botter en touche avec le baclofène. Il n’y a rien d’absurde à vouloir faire des essais thérapeutiques d’autant que l’on dispose d’une expérimentation animale encourageante chez le rat ».
Le Pr Xavier Laqueille, chef de service (Sainte-Anne, Paris), remarque de son côté : « Je ne sais pas trop quoi en penser car il y a peu d’observations cliniques. Les doses proposées sont très nettement supérieures à celles utilisées en neurologie. Et l’alcoolisme est une maladie complexe, mettant en jeu à la fois des facteurs neurobiologiques et psychosociaux ».

15 10 08

« Les personnes âgées consomment trop de psychotropes »
La Croix, Libération
La Croix indique en effet que selon une enquête de la Haute autorité de santé, « 32 % des plus de 65 ans et près de 40 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire un hypnotique ou un anxiolytique entre septembre et décembre 2007 ».
Le journal constate en outre que « 13 % des plus de 65 ans et 18 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire régulièrement des antidépresseurs, sans qu’il soit établi qu’il y ait une «dépression caractérisée» ».
Libération note également que « les Français de plus de 65 ans consomment trop de médicaments : somnifères, tranquillisants, neuroleptiques ».
Le quotidien précise que « cet état des lieux chiffré [de la HAS] porte sur 97 % des plus de 65 ans, soit près de 10 millions de personnes ».

Drogue : Roselyne Bachelot « va lancer des mesures de réduction des risques »
Libération
Libération indique en effet que « demain, lors des Rencontres nationales de la réduction des risques, [la ministre de la Santé] annoncera des «programmes d’éducation aux risques liés à l’injection» ».
Le journal cite Mme Bachelot, qui déclare que « la lutte contre les addictions doit être humaniste mais aussi pragmatique ».
Le quotidien parle de « bonne nouvelle, car il ne se passait plus grand-chose dans ce domaine », et remarque que « la politique de réduction des risques, c’est une politique de bon sens : il s’agit […] d’éviter les dommages collatéraux, surtout le risque du sida et des hépatites ».
Libération note que « Roselyne Bachelot semble décidée à avancer. Aussi a-t-elle décidé de demander à l’Inserm une expertise sur les politiques […] actuelles, centrées sur l’interdit et la répression ».
Le journal relève en outre que « sont relancées les initiatives pour intégrer les pharmaciens dans cette politique ainsi qu’une «recherche-action» pour déterminer comment intégrer des généralistes dans la prescription de la méthadone, aujourd’hui réservée aux centres » d’accueil et d’accompagnement.

16 10 08

Euthanasie : « Le parquet de Dijon s’apprête à «classer sans suite» l’enquête » dans l’affaire Sébire
Libération, Le Parisien, La Croix, L’Humanité
Libération note en bref que « le parquet de Dijon s’apprête à «classer sans suite» l’enquête pour «provocation au suicide » ouverte en juin, 3 mois après le décès de Chantal Sébire, […] atteinte d’une tumeur incurable et qui demandait l’euthanasie ».
Le journal relève que « selon le procureur de la République, «rien n’a pu être découvert, ni comment, ni par qui Mme Sébire s’est procuré le produit» [du pentobarbital] qu’elle a absorbé pour se donner la mort ».
Le Parisien cite lui aussi le procureur de la République, Jean-Pierre Alacchi, qui a déclaré : « Je vais très probablement prononcer la clôture » de l’enquête.
La Croix relève également que « l’enquête sur le décès de Chantal Sébire [devrait être] classée sans suite ».
Le quotidien indique sur la même page que « la mission d’évaluation de la loi sur la fin de la vie a terminé ses travaux mardi avec l’audition de la ministre de la Santé ».
Le journal retient que Roselyne Bachelot « a clairement indiqué qu’elle n’était pas favorable à une dépénalisation de l’euthanasie ».

17 10 08

« Du nouveau dans la recherche sur la dégénérescence du cerveau »
La Croix
Denis Sergent indique dans La Croix que l’équipe de Marc Peschanski, au centre de recherche I-Stem à Evry (Essonne), « a publié dans les comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (Pnas) un article annonçant le succès de la première greffe de cellules souches embryonnaires humaines » chez des rats atteints de la maladie de Huntington.
Le journaliste précise que ce travail a été « financé par l’AFM grâce aux dons du Téléthon », et cite Anselme Perrier, chargé de recherche à l’Inserm.
Le chercheur indique que « dans un premier temps, nous avons mis au point un protocole permettant de spécialiser ces cellules souches en neurones du striatum ».
Denis Sergent ajoute qu’« à l’aide d’une seringue et d’un appareil permettant de viser une zone à 0,1 millimètre près, [les chercheurs] ont injecté les greffons dans le cerveau de rats ».
Anselme Perrier déclare que « ces travaux constituent une première étape réussie dans la mise au point d’un éventuel traitement de la maladie de Huntington chez l’homme ».
Denis Sergent relève toutefois que « les chercheurs ont au moins 3 ans d’études devant eux afin d’évaluer chez le singe les risques de prolifération et de formation de tumeur associés à ce genre de greffe ».
Le journaliste observe en outre que « si ces travaux sont respectueux de la loi française de bioéthique, ils soulèvent un problème éthique dans la mesure où ils font appel à des cellules souches embryonnaires humaines ».

« Psychotropes : désintoxiquer la France »
Prescrire, octobre 2008
Prescrire remarque que « l’imprégnation des patients par les médicaments psychotropes, sous l’influence de firmes pharmaceutiques, n’a pas de cesse ».
« Même quand la balance bénéfices-risques est clairement défavorable. Même quand l’emploi d’un psychotrope est une erreur manifeste », poursuit la revue.
Le mensuel remarque qu’« en septembre 2008, la duloxétine est autorisée (dans certains pays, et peut-être bientôt en France) dans une nouvelle indication, le syndrome polyalgique idiopathique diffus, alias « fibromyalgie » ».
Prescrire note que « les essais cliniques ont montré que la duloxétine ne permet pas de soulagement tangible et durable des patients. Par contre, [elle] expose les patients à de nombreux effets indésirables neuropsychiques, digestifs, urinaires, etc., auxquels s’ajoutent des augmentations dose-dépendantes de la pression artérielle, et des atteintes hépatiques ».
La revue ajoute qu’« on ne sait rien sur un éventuel effet tératogène (malformations chez l’embryon) de la duloxétine dans l’espèce humaine, mais un syndrome de sevrage est à craindre chez les nouveau-nés en cas d’exposition au troisième trimestre de la grossesse ».
Prescrire se penche en outre sur la desvenlafaxine, « dont les essais cliniques montrent une efficacité marginale dans les bouffées de chaleur de la ménopause, au prix d’effets indésirables importants ».
Le mensuel note que « dans ces deux cas, l’autorisation de mise sur le marché n’est pas acquise en Europe en septembre 2008, mais les firmes y poussent fortement », et conclut qu’« il faut beaucoup de constance aux agences, aux soignants, et aux patients, pour réussir à désintoxiquer la société de ce flux existant et annoncé de psychotropes visant tous les aspects de l’existence humaine ».

22 10 08

« Le tabagisme progresse chez les jeunes »
Libération
C’est ce que relève Libération, « malgré la prévention ».
Le journal aborde la nouvelle campagne antitabac lancée dans les écoles primaires et les collèges par la Fédération française de cardiologie, intitulée « Pour une génération sans tabac ».
Le quotidien indique que selon la Fédération française de cardiologie, « 12 % des 9-10 ans et 34 % des 11-15 ans ont déjà essayé de fumer, dont un sur deux va continuer par la suite ».
Libération cite le Pr Thomas, auteur d’une enquête sur le sujet, qui remarque que « le nombre de jeunes qui expérimentant la première cigarette et ceux qui restent fumeurs après est sensiblement le même d’année en année ».
Le journal note « la seule évolution notable : sur les années précédentes, «la consommation quotidienne [était] moins importante. Mais sur le dernier baromètre, elle augmente de nouveau» ».
Libération livre le témoignage de plusieurs adolescents, dont Pierre-Henri, 18 ans, « ex-anticlope » qui déclare : « C’est mon grand-père qui m’a fait fumer ma première taffe ».

« Les écrans perturbent le sommeil des adolescents »
Le Figaro
Le Figaro remarque que « pour lutter contre les nuits écourtées [des adolescents], nocives tant pour la santé que pour l’apprentissage scolaire, l’Unaf (Union nationale des associations familiales), le Réseau Morphée, spécialisé dans le sommeil, et l’académie de Paris ont décidé de réagir en faisant front commun ».
Le journal aborde ainsi la présentation hier d’un « DVD interactif à destination des familles, des enseignants et des professionnels de santé pour tout savoir sur le sujet ».
Le quotidien note que « ce support […] sera diffusé gratuitement. On y apprend notamment que la lumière des écrans d’ordinateur dérègle la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil, et retarde l’endormissement ».
Le Figaro cite notamment Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, qui observe que « tout le monde – et pas seulement les adolescents – a vu la durée de son sommeil diminuer. La raison est simple : le nombre d’activités qui ont le pouvoir de nous réveiller s’accroît avec les nouvelles technologies ».
Le spécialiste ajoute que « c’est parce qu’ils n’ont pas envie d’aller se coucher que certains d’entre nous, et notamment les adolescents, vont surfer le soir tard sur Internet. On vit dans une société d’insécurité psychique qui fait que l’on a des angoisses face au sommeil ».

23 10 08

« Les psys arrivent dans les commissariats » parisiens
Le Parisien
Le Parisien constate en effet dans ses pages locales que « 6 commissariats et 2 divisions de police judiciaire accueilleront au cours des 2 prochaines années des psychologues, qui seront recrutés dans le cadre de la révision du contrat de sécurité parisien ».
« Accueil des victimes, prise en charge des auteurs de violences, formation des policiers », le journal note que cette « triple mission [est] destinée à améliorer la compréhension mutuelle dans des situations souvent douloureuses, où la gestion des traumatismes est une affaire de professionnels ».
Le quotidien rappelle qu’« aujourd’hui, seules deux psychologues sont affectées à Paris », l’une prenant en charge les mineurs, et l’autre, les femmes victimes de violences et d’abus sexuels.
Le Parisien cite Renaud Vedel, du cabinet du préfet de police, qui indique que ces psychologues « offriront un soutien ponctuel, et passeront ensuite la main en orientant leurs patients vers la structure appropriée, à l’extérieur du commissariat ».

24 10 08

« Les embryons hybrides bientôt autorisés en Grande-Bretagne »
La Croix
La Croix remarque sur près d’une page que « dans la quasi-indifférence générale, les députés britanniques ont autorisé mercredi des scientifiques à créer des embryons hybrides, issus de l’intégration d’ADN humain dans des ovules d’animaux, dédiés à la recherche médicale ».
Le journal indique que « le texte […] pourrait entrer en vigueur en novembre. La Grande-Bretagne accentuera alors sa distinction du reste de l’Europe ou des États-Unis, en permettant aux scientifiques des expériences interdites ailleurs ».
La Croix précise que « la recherche sur les embryons hybrides sera très contrôlée. […] L’objectif scientifique avancé est de pousser la recherche sur des maladies génétiques comme Alzheimer ou Parkinson ».
Le journal rappelle en effet que « pour créer des embryons, il faut des ovules. Mais les scientifiques en manquent ».
Le quotidien explique que « les scientifiques ont donc eu l’idée d’utiliser des ovules d’animaux en substitut. Leur noyau est complètement vidé et l’embryon résultant possède, à terme, 99,8 % d’ADN humain. Les scientifiques peuvent alors récolter les cellules souches et étudier leur comportement ».
Le quotidien précise que « la loi autorise trois changements particulièrement controversés : les expériences sur les embryons hybrides, la naissance de «bébés médicaments» et l’autorisation de fécondation in vitro pour les femmes célibataires et les couples de femmes homosexuelles ».
La Croix observe que « les opposants […] sont scandalisés », mais note que « le paradoxe de cette loi est qu’elle ne va quasiment rien changer puisqu’elle ne fait qu’entériner des pratiques déjà en place ».

27 10 08

La « quête génétique » de « l’enfant parfait »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde que, selon The Times, « une équipe britannique annonce être parvenue à améliorer considérablement les techniques de sélection d’embryons et espère commercialiser un test de diagnostic préimplantatoire en 2009 ».
Le journaliste s’interroge : « Va-t-on très bientôt franchir une nouvelle étape dans la sélection génétique des embryons humains conçus par fécondation in vitro ? ».
Jean-Yves Nau explique que cette équipe de chercheurs, menée par le Pr Alan Handyside (Bridge Centre de Londres), « a mis au point une technique permettant de déterminer de multiples caractéristiques de prédispositions à de nombreuses affections à partir de l’analyse d’une seule cellule embryonnaire ».
Le journaliste remarque « cette perspective vient bouleverser le cadre dans lequel la sélection génétique embryonnaire avait jusqu’à présent été développée et autorisée. Elle relance aussi de manière spectaculaire la controverse éthique sur l’usage qui peut ou non être fait de cette pratique, que certains qualifient d' »eugéniste », et sur la quête de l' »enfant parfait » ».
Jean-Yves Nau indique que « l’autorité britannique chargée de surveiller les activités de procréation médicalement assistée devrait prochainement dire si elle autorise ou non la commercialisation de ce procédé ».
Le journaliste précise cependant que « cette nouvelle possibilité technique se heurte à un obstacle pratique : le nombre limité des embryons pouvant, dans un couple, être conçus par fécondation in vitro, soit en moyenne moins d’une dizaine par tentative ».

« Deux médecins jugés après le décès d’un enfant martyr »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que retient Le Parisien dans l’affaire du petit Marc, 5 ans, « décédé en janvier 2006, victime d’actes de torture répétés ».
Le journal indique que le procès s’ouvre aujourd’hui, notant que le beau-père de l’enfant « comparaît pour «actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner» et «défaut de soins», avec sa complice présumée, mère de l’enfant ».
Le quotidien remarque que « fait rarissime, deux médecins qui avaient vu le jeune garçon peu de temps avant son décès sont jugés pour le délit de «non-assistance à personne en péril» ».
Le Parisien relève que « les deux généralistes sont soupçonnés de ne pas avoir su protéger l’enfant », expliquant notamment que l’un des praticiens, quelques jours avant la mort du garçon, « adresse l’enfant à un confrère pour des gestes d’automutilation dus à la séparation parentale. Il conseille à la mère de voir un pédopsychiatre ».
« Or, selon l’instruction, Marc, à l’époque de cette visite, présentait «nécessairement des fractures et de multiples lésions traumatiques» », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « les médecins risquent 5 ans de prison. Le couple, lui, encourt la perpétuité ».
L’Humanité consacre également un article à l’ouverture de ce procès, relevant, entre autres, que « la mère et 7 autres personnes devront s’expliquer sur leur silence ».
Le journal ajoute que « pour leur incompétence, les deux médecins seront jugés pour «non-assistance à personne en danger» ».

« De nombreux pesticides pourraient affecter le développement cérébral »
Le Monde
Le Monde fait savoir que selon des chercheurs de Harvard et de l’université Sud-Danemark, « une étude de la littérature scientifique suggère que nombre de pesticides autorisés en Europe pourraient avoir une incidence sur le développement du cerveau du fœtus et du jeune enfant ».
Le journal cite l’un des signataires de l’article paru dans Environmental Health, Philippe Grandjean, qui remarque que « la toxicité sur le cerveau en développement ne fait pas partie des tests de routine pour les pesticides ».
« Dans la mesure où beaucoup d’entre eux sont toxiques pour le cerveau des insectes, il est très probable qu’ils le soient également pour celui de l’homme », poursuit le signataire.
Le quotidien note que « les chercheurs recommandent davantage de tests et de précaution dans la délivrance des autorisations ».

28 10 08

« La recherche sur les neurones avance »
La Croix
La Croix indique que le neurobiologiste Pierre-Marie Lledo et son équipe de l’unité « perception et mémoire » (Institut Pasteur-CNRS) « ont découvert une nouvelle zone du cerveau humain dans laquelle sont rassemblées des cellules souches adultes capables de former des neurones ».
« Une piste pour traiter les maladies neurodégénératives qui ne pose pas de problème éthique », observe le journal, qui relate ainsi une publication parue dans le Journal of Neuroscience.
Le quotidien cite Pierre-Marie Lledo, qui remarque que « ces travaux donnent un nouvel éclairage sur les fonctions réparatrices du système nerveux central ».
« En détournant des neurones nouvellement formés depuis leur berceau d’origine vers les régions lésées, […] on pourrait espérer contribuer à élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques, pour le traitement des maladies neurodégénératives comme la chorée de Huntington, les maladies de Parkinson ou de Creutzfeldt-Jakob », explique le chercheur.

29 10 08

« Un nouveau vaccin contre Alzheimer à l’essai »
Sandrine Cabut indique en effet dans Le Figaro qu’« un vaccin, destiné non pas à prévenir mais à traiter la maladie d’Alzheimer, pourrait être prêt dans les 5 prochaines années ».
La journaliste rend compte du colloque qui s’est tenu à Montpellier, « qui a fait le point sur tous les essais de médicaments testés actuellement contre cette forme de démence », et explique que « 3 essais cliniques de phase II sont en cours dans le monde, et notamment en France avec un produit développé par Wyeth et Elan Pharmaceuticals ».
Sandrine Cabut note qu’« au total, pas moins d’une quinzaine d’essais cliniques explorent la piste vaccinale ou de l’immunisation passive ».
« Ces molécules ouvriront peut-être l’ère des «disease-modifying drugs», une nouvelle génération d’anti-Alzheimer qui seraient enfin capables de ralentir, voire de stopper les dégâts cérébraux de la maladie », remarque la journaliste.
Sandrine Cabut ajoute que « d’autres chercheurs espèrent modifier le cours de la maladie en bloquant l’accumulation des protéines tau dans les neurones », et revient notamment sur « les résultats d’un essai de phase II avec un médicament anti-tau, le Rember (methylthioninium), [qui] ont fait sensation cet été ».
La journaliste note qu’« au bout de 19 mois, les patients traités par cette molécule étaient toujours stables sur le plan neurologique, alors que ceux sous placebo continuaient de décliner ».
Sandrine Cabut relève toutefois que « les spécialistes restent prudents », rappelant que « des nouveaux médicaments jugés prometteurs en phase précoce se sont révélés décevants par la suite ».
De son côté, Martine Perez indique sur la même page que selon des chiffres de l’assurance-maladie, en France « fin 2007, près de 400 000 personnes de plus de 60 ans étaient suivies en affection de longue durée et traitées par médicaments contre une maladie d’Alzheimer ou apparentée ».
La journaliste ajoute que « l’âge moyen est de 82 ans et il s’agit le plus souvent de femmes ».
« L’étude a également mis en évidence l’importance de la prescription de médicaments spécifiques contre la maladie d’Alzheimer en France : 69 % des patients pris en charge à 100 % prennent de tels médicaments, alors que ces produits ont une efficacité très modeste et même contestée par certains experts », poursuit Martine Perez.

« Les mystères du déni de grossesse »
L’Humanité
L’Humanité fait savoir que « le premier colloque en Europe sur ce phénomène encore mal connu s’est tenu ce week-end à Toulouse ».
Le quotidien livre un entretien avec le psychiatre Noé Guetari, qui aborde « la difficulté d’établir un diagnostic. Dans les enquêtes effectuées, aucune maladie mentale, aucune catégorie sociale, aucune tranche d’âge n’est surreprésentée ».
Noé Guetari ajoute que « la grossesse physiologique s’accomplit sans la grossesse psychologique. Le fœtus ne se développe pas en avant du corps, il s’allonge contre la colonne vertébrale. J’explique ces phénomènes par la force du psychisme ».
« Mais quand la femme est informée de son état, parfois à l’occasion d’une échographie, d’une radio ou d’un test de grossesse fortuit, se met alors en place la grossesse psychique », poursuit le psychiatre.
Noé Guetari relève en outre que « le déni de grossesse n’est pas une pathologie répertoriée et les experts peinent à dire s’il y a eu abolition du discernement. […] La femme en déni de grossesse est victime. Il lui faut une prise en charge médico-psychologique et non des mesures coercitives, inadaptées et injustes », estime le psychiatre.

« Internet, nouveau supermarché des drogues douces »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui remarque sur une double page qu’« utilisant un vide juridique, de plus en plus de sites Internet proposent d’acheter des graines de cannabis ou des herbes exotiques aux effets hallucinogènes ».
Le journal observe que « ce nouveau commerce inquiète les autorités françaises ».
Le quotidien indique qu’« Etienne Apaire, président de la Mission de lutte contre la drogue et la toxicomanie, veut faire évoluer la législation dans le cadre du plan gouvernemental 2008-2011 ».
Le Parisien remarque en effet que « ce flou juridique sur la vente de graines entraîne une préoccupante explosion de l’autoproduction de cannabis, qui a atteint, selon une étude de la Mildt à paraître prochainement, 50 tonnes en France en 2007 ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, qui déclare : « On veut interdire les graines de cannabis les plus dangereuses ».
Le Parisien s’interroge : « Que contiennent vraiment les sachets d’herbes vendus » sur le Net ?
Le quotidien relève que « les autorités sont d’autant plus vigilantes qu’il y a 2 ans la plante à la mode sur Internet était l’Iboga, cultivée en Afrique de l’Ouest ».
Nathalie Richard, chef du département des stupéfiants à l’Afssaps, indique que « des données sur ses effets neurotoxiques sont apparues et elle a été classée en stupéfiant. Elle a provoqué 10 décès dans le monde et 1 en France ».

30 10 08

Ados et alcool : « Les saoûleries ponctuelles ne cessent de progresser »
L’Express, numéro 2991
L’Express note sur une double page qu’« un atlas détaille, pour la première fois, la consommation [d’alcool par les adolescents] région par région ».
Le magazine indique qu’« il confirme des tendances comme les beuveries à répétition, mais il remet aussi en question quelques préjugés tenaces ».
L’hebdomadaire se penche ainsi sur cet atlas publié par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé, avec l’aide de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, notant que « les deux régions où les jeunes de 17 ans boivent le moins d’alcool » sont l’Ile-de-France et le Nord – Pas-de-Calais, et « celle où ils boivent le plus », les Pays de la Loire.
L’Express cite François Beck, statisticien et sociologue à l’Inpes, qui remarque à propos des jeunes du Nord : « Ils voient bien les dégâts causés chez leurs aînés : les hospitalisations, les décès par cirrhose et les accidents de la route. Leur génération se montre plus méfiante à l’égard de la boisson ».
Le magazine relève qu’« en Bretagne, en revanche, les jeunes ne se distinguent pas de leurs aînés. Comme les adultes, ils restent dans la moyenne nationale pour l’usage régulier d’alcool ».
L’hebdomadaire remarque que dans cette région, « les boit-sans-soif sont d’abord considérés comme de bons vivants. Les actions de sensibilisation se sont multipliées ces dernières années mais leur effet, s’il existe, ne peut pas se manifester sur les instantanés de l’Atlas, relevés en 2005 ».
L’Express précise que « sur le fond, pourtant, les adolescents bretons ne font que suivre la tendance de l’ensemble de la France. Dans la plupart des régions (à l’exception notable de la Bourgogne), la proportion de jeunes de 17 ans buvant régulièrement du vin ou d’autres boissons titrées est en diminution sur 3 ans ».
« A l’inverse, les beuveries occasionnelles ne cessent de progresser. Et même les beuveries à répétition. Un phénomène qu’il n’est plus possible d’ignorer », conclut le magazine.

« Soins palliatifs, des médecins s’engagent »
La Croix
C’est ce qu’annonce La Croix sur sa Une, indiquant que « des personnalités du monde médical publient un appel en faveur d’une formation universitaire à l’accompagnement en fin de vie ».
Le journal publie ainsi « l’appel de 6 médecins reconnus, tous convaincus de l’urgence qu’il y a à développer en France l’offre de soins palliatifs » : Régis Aubry (CHU de Besançon); Louis Puybasset (Pitié-Salpêtrière); Sadek Beloucif (Avicenne); François Goldwasser (Cochin); Robert Zittoun; Didier Sicard.
Les praticiens écrivent que « demain, tout acteur de santé va devoir intégrer les soins palliatifs dans sa pratique professionnelle », et indiquent que « pour qu’un tel changement s’opère sur le terrain, il est absolument nécessaire d’actionner le levier de la formation et de la recherche et de créer de véritables chaires de médecine palliative, comme il en existe dans les pays anglo-saxons ».
« Une formation universitaire devra permettre aux médecins et soignants d’acquérir de nouvelles compétences. Outre le contrôle des symptômes et la lutte contre la douleur en phase palliative, les enseignants devront aborder la relation et la communication avec la personne malade et son entourage », poursuivent les médecins, qui ajoutent qu’« il faut mettre en route le cercle vertueux : recherche clinique – mise en place des structures universitaires –, modification des pratiques cliniques ».
La Croix publie en outre un entretien avec le député Jean Leonetti, président de la mission parlementaire sur la fin de vie, qui déclare : « Vouloir contrôler la vie et la mort est une erreur ».
Jean Leonetti remarque que « la liberté, c’est celle de pouvoir changer d’avis, alors que l’euthanasie, elle, est irréversible », puis note que « la légalisation de l’euthanasie est inutile. Toutefois, dans un souci de pédagogie, […] on pourrait proposer une modification du code de déontologie médicale, afin de bien préciser ce qu’est un traitement d’accompagnement, comme la sédation. L’arrêt de traitements n’est en aucun cas l’arrêt de soins ».
Le député estime que « le «prendre soin» est la véritable attitude de modernité. […] En légalisant l’euthanasie, on se place sur le terrain de la certitude, de l’individu, de la rupture ; avec les soins palliatifs, on est sur celui du doute, du collectif, du lien. La société ne peut porter ces deux conceptions fondamentales en même temps en son sein ».
La Croix remarque par ailleurs que « l’Association pour le droit de mourir dans la dignité cherche à mobiliser ».
Le journal note que « le 17ème congrès mondial de l’association s’ouvre aujourd’hui à Paris. […] Se faire connaître du grand public, tel est le souhait affiché par l’ADMD ».

31 10 08

« Prendre la pilule influence le choix du partenaire »
Science et Vie, octobre 2008
Science et Vie remarque qu’« instinctivement, les femmes se dirigent vers des hommes génétiquement différents pour assurer la diversité biologique favorable à l’espèce ».
Le magazine indique cependant que selon des chercheurs britanniques, « la pilule change la donne ».
Le mensuel explique ainsi brièvement qu’« une centaine de femmes volontaires ont indiqué leurs odeurs préférées parmi 6 tee-shirts portés par des hommes ».
Science et Vie note que « les femmes qui ont commencé à prendre la pilule ont recherché un homme dont les gènes étaient proches des leurs ».

Revue de presse – Septembre 2008

Revue de presse – Septembre 2008


Source Mediscoop

1 09 08

« Stress majeur in utero, facteur de risque de schizophrénie »
Le Figaro
Le Figaro indique que selon une étude parue dans BioMed Central Psychiatry, « les femmes soumises à un stress particulièrement violent durant les premiers mois de leur grossesse auraient plus de risques de donner naissance à des enfants qui deviendront plus tard schizophrènes ».
Le journal cite l’auteur principal de l’étude, Dolores Malaspina, du département de psychiatrie de l’Université de médecine de New York, qui précise que « le type de stress en question est du genre de ceux qui que l’on subit lors d’un désastre naturel, une attaque terroriste, un ouragan ou un deuil soudain ».
Le Figaro explique que la chercheure « s’est penchée sur des observations concernant la population israélienne durant la guerre éclair des Six-Jours, en juin 1967 »,  et « a examiné les données médicales de 89 000 personnes nées à Jérusalem entre 1964 et 1976 ».
Le quotidien aborde la « fenêtre relativement étroite de vulnérabilité au deuxième mois de grossesse », et précise que « le risque de développer une telle psychose était de 4,3 pour les fœtus féminins qui étaient dans le deuxième mois de vie intra-utérine contre 1,2 pour les fœtus masculins ».

« L’UE veut allonger le congé de maternité »
Le Figaro économie, Le Parisien
Le Figaro économie indique en effet que selon le magazine allemand Wirtschaftswoche, « la Commission européenne veut augmenter la durée du congé de maternité de 14 à 18 semaines ».
Le journal note que « le commissaire à l’Emploi et aux Affaires sociales, Vladimir Spidla, doit présenter un projet de directive en ce sens le 8 octobre ».
Le quotidien cite le texte, selon lequel « une pause plus longue aurait un effet positif sur la relation à l’enfant et pourrait aider les femmes à rester actives [sur le marché de l’emploi] ».
Le Figaro économie rappelle qu’« en France, la durée du congé maternité est de 16 semaines. […] La durée de 18 semaines est déjà pratiquée au Portugal, au Royaume-Uni, [etc.]. Les Italiennes ont droit à 20 semaines et les Danoises à 28 […] ».
Le Parisien note de son côté que le projet de directive « prévoit le paiement du salaire plein pendant toute la période de congé ».

02 09 08

« L’effet placebo marche davantage chez les enfants »
Le Parisien
Le Parisien indique en effet, sur quelques lignes, qu’« une équipe de chercheurs lyonnais vient, pour la première fois, de démonter que les jeunes patients réagissaient 2 fois plus que leurs aînés à ces «médicaments sans substance active» ».
Le journal note ainsi que selon cette étude, « 20 % des enfants voient leur affection diminuer de moitié, contre 10 % des adultes ».

« Le cancer, une inégalité sociale supplémentaire »
Libération, Le Figaro, La Croix
Eric Favereau observe dans Libération que « nous ne sommes pas égaux devant le cancer ».
Le journaliste explique que « pour la première fois, c’est amplement démontré dans une étude qui paraît aujourd’hui sous le titre «Inégalités sociales de mortalité par cancer en France», dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire ».
Eric Favereau indique que cette étude de l’Inserm « met en évidence «l’importance des inégalités sociales de mortalité par cancer et leur accroissement au cours du temps, – entre 1968 et 1996 -, à la fois chez les hommes et les femmes» ».
Le journaliste remarque que « le phénomène est surtout frappant chez l’homme : le facteur social multiplie ainsi par deux le risque de mort par cancer, «passant d’un peu plus de 20 % à presque 40 %» ».
Eric Favereau précise que « ces inégalités sociales sont observées pour l’ensemble des localisations à l’exception du côlon, du pancréas, de la vessie, du rein, des tissus lymphatiques et hématopoïétiques. Et elles sont particulièrement marquées pour les cancers des «VADS» (voies aériennes et digestives) ».
Les auteurs de l’étude notent ainsi « le rôle important des consommations de tabac et d’alcool ».
Eric Favereau ajoute que « chez les femmes, il y a un cas très particulier, celui du cancer du sein. Les femmes ayant une situation sociale élevée ont à la fois les taux d’incidence les plus élevés et en même temps… la meilleure survie ».
Les chercheurs indiquent que ces résultats « s’expliquent principalement par la distribution sociale de l’âge à la première grossesse et du nombre de grossesses. Les femmes ayant une situation sociale défavorisée ont eu en moyenne leurs grossesses plus tôt et ont eu plus d’enfants, deux facteurs protecteurs pour le cancer du sein ».
Jean-Michel Bader retient lui dans Le Figaro que « le risque de mourir d’un cancer est plus grand chez les hommes non diplômés ».
Le journaliste ajoute que « les inégalités sociales de mortalité sont certes moins marquées chez les femmes, mais en hausse constante ».
Jean-Michel Bader observe par ailleurs que « cette étude de très grande envergure, baptisée Edisc, est originale. Pour la première fois, on a couplé directement les données du recensement et les causes médicales de décès ».

03 09 08

Lien entre âge du père et risque de psychose maniaco-dépressive chez l’enfant
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien note en bref que « les enfants dont le père a 55 ans ou plus (à leur conception) développent environ 37 % de chances supplémentaires de souffrir de psychose maniaco-dépressive que des bambins de pères âgés d’une vingtaine d’années », selon une étude suédoise.
Le journal indique que « le mécanisme qui fait qu’un âge avancé chez le père entraîne des troubles psychologiques chez l’enfant serait génétique ».
L’Humanité aborde également cette étude menée par Emma Frans, du centre de recherche Karolinska Institutet de Stockholm.
Le quotidien cite cette dernière, qui précise qu’« à la différence des femmes, la division des cellules sexuelles chez les hommes se poursuit tout au long de sa vie, ce qui accroît le risque de changement génétique avec les années ».

04 09 08

« De plus en plus de grossesses hors norme »
Le Parisien
C’est ce que constate Le Parisien sur sa Une et une double page, remarquant que « de plus en plus de femmes veulent repousser les limites de la science et cherchent à avoir un enfant sur le tard ».
Le journal se penche sur deux « affaires [qui] relancent le débat sur les grossesses très tardives ».
Le quotidien fait ainsi savoir qu’« à Paris, une femme de 59 ans attend des triplés. Suivie de près à la maternité de l’hôpital Cochin, elle pourrait accoucher dans les prochains jours ».
« Du jamais-vu en France, peut-être même inédit dans le monde », remarque Le Parisien.
Le journal indique que « la patiente aurait bénéficié d’un don d’ovocytes au Viêt Nam », et note que « l’âge avancé de la future maman a exigé de nombreux examens, de consultations, d’échographies ».
Le Parisien cite cependant Charles Brami, responsable du centre de fécondation in vitro à l’Hôpital américain à Neuilly, qui remarque qu’« un accouchement à plus de 50 ans est rarissime. Avoir des triplés pour une femme de 25 ans n’est pas facile, alors accoucher de trois enfants à cet âge-là… Les risques pour la mère ne sont pas négligeables ».
Le quotidien indique par ailleurs qu’« à Angers (Maine-et-Loire), une maman de 46 ans, qui a accouché en juin de triplés, est dans un coma profond et laisse un père seul avec trois enfants ».
Le journal observe que les enfants sont « nés à 27 semaines d’aménorrhées dans des conditions dramatiques. Des complications cardio-vasculaires sont survenues sur la mère. Elle est dans un état critique, mais ses trois bébés sont sains et saufs ».
Le Parisien estime que « cette terrible affaire illustre les dérives possibles du don d’ovocyte lorsqu’il est pratiqué dans des conditions limites ».
Le quotidien précise que « le couple avait décidé de pratiquer cet acte en Grèce, après que des refus successifs eurent été formulés en France ».

« La fidélité conjugale serait aussi une affaire de gène »
Le Figaro, L’Humanité
Pierre Kaldy indique dans Le Figaro que des chercheurs suédois, menés par Hasse Walum et Lars Westberg, « estiment dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences américaine que la piste génétique [de la fidélité amoureuse] mérite d’être suivie ».
Le journaliste rappelle que « chez le campagnol des prairies, la réponse est connue depuis 1993 : des scientifiques américains ont montré que la fidélité conjugale dépend chez le mâle de la vasopressine, une hormone capable d’agir notamment au niveau du cerveau ».
Pierre Kaldy explique que « les chercheurs ont comparé le gène du récepteur à la vasopressine chez 900 hommes qui vivaient de façon maritale depuis au moins 5 ans et étaient parents d’un enfant adolescent. Ces volontaires ont de surcroît accepté de répondre à un questionnaire détaillé sur leur vie de couple ».
« Ils ont ainsi pu établir une corrélation entre certaines formes du gène de la vasopressine et le comportement conjugal », observe le journaliste.
Pierre Kaldy relève que « la forme du gène dite 334 est deux fois plus fréquente chez ceux ayant traversé de sérieuses difficultés conjugales. Elle est aussi deux fois plus fréquente parmi ceux qui ne s’étaient pas mariés ».
Le journaliste ajoute que « les réponses des compagnes sur la qualité de la relation de couple […] révèlent que les plus mauvais scores sont associés aux hommes présentant la forme 334 du gène du récepteur à la vasopressine ».
« Par souci du respect de l’intimité, ils n’ont pas interrogé les hommes sur leurs éventuelles relations extraconjugales… », précise Pierre Kaldy.
Le journaliste cite Lars Westberg, qui indique que « notre objectif maintenant est de reproduire ces résultats et de tester chez l’homme l’effet d’injections intranasales de vasopressine ».
L’Humanité consacre quelques lignes à cette étude, observant que « les chercheurs notent que l’effet de cette variante du gène est trop modeste pour prédire le comportement d’un homme ».

« Education thérapeutique : faire du patient l’acteur de sa santé »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur « l’éducation thérapeutique » dont bénéficient certains patients atteints de maladies chroniques.
Le journal relève ainsi que « nombre de diabétiques peuvent bénéficier d’une «semaine d’éducation» animée par une équipe de médecins, diététiciennes, podologues, infirmières. Objectif : apprendre aux patients à mieux gérer leur maladie […] ».
Le quotidien note que « l’éducation thérapeutique a des effets très positifs sur la qualité de vie des patients. […] Elle devrait faire son entrée officielle dans le paysage sanitaire français dans le cadre de la loi «Patients, santé et territoires» ».
Le Figaro se penche sur le rapport sur le sujet remis mardi à Roselyne Bachelot, coordonné par le président du Comité interassociatif sur la santé, Christian Saout, et les professeurs Bernard Charbonnel et Dominique Bertrand.
Le journal relève notamment que les rapporteurs « proposent que les maladies prioritaires soient le diabète, les pathologies cardio-vasculaires, l’asthme et le VIH. [Ils] ne considèrent pas l’éducation thérapeutique comme un nouveau métier, mais souhaitent l’acquisition de compétences spécifiques (qui) devront être exercées au sein d’une équipe soignante» ».

« L’homme peut-il supporter un voyage vers Mars ? »
Le Figaro
Le Figaro remarque en effet que « pour se rendre sur Mars, il faut compter près de 3 ans de voyage aller-retour et être capable de vivre en vase clos pendant tout ce temps, dans des conditions extrêmes ».
Le journal s’interroge : « Comment les hommes réagiront-ils lorsque notre planète ne sera plus qu’un minuscule point lumineux dans le ciel, quand les communications avec «le sol» mettront un quart d’heure avant de leur parvenir et qu’ils ne devront plus compter que sur eux pour gérer les imprévus et les situations de crise (accident, maladie, problèmes relationnels ou psychologiques…) ? ».
Le quotidien indique que « lors des entretiens de médecine aérospatiale qui se sont tenus cet été à Megève (Haute-Savoie), l’astronaute Jean-François Clervoy et son frère Patrick, psychiatre au service de santé des armées, ont abordé ces questions ».
Le Figaro relève que « le retour d’expérience repose, pour l’instant, sur les missions spatiales passées mais aussi sur les patrouilles des sous-marins nucléaires stratégiques qui durent en moyenne 3 mois ainsi que sur les expéditions de scientifiques dans les lointaines Terres australes et antarctiques françaises ».
Le quotidien note que « selon les frères Clervoy, l’équipage idéal se compose de 4 à 9 personnes afin de reproduire une «microsociété». Trois couples leur paraît être le bon équilibre numérique afin d’instaurer une harmonie de groupe. […] La configuration «sous-marin nucléaire», avec sa forte hiérarchie militaire où un recours à la force permet de résoudre un conflit majeur entre individus, ne peut être reproduite dans l’espace ».
Le journal relève par ailleurs que « la fréquence des attitudes obsessionnelles ou paranoïaques lors des séjours dans les Taaf amène l’hivernant, comme le futur spationaute au long cours, à se demander : «Qu’est ce que je suis venu faire ici ?» ».
Le Figaro indique que « parmi les possibilités de réponses à ces comportements, la créativité reste tributaire du contexte très technique de la mission. Celle-ci demande aux spationautes d’appliquer des procédures préétablies et longuement répétées au simulateur. Pas d’improvisation possible, ni d’épanouissement ».
« Or, cette faculté de créer apparaît essentielle à Jean-François Clervoy », remarque le journal.
Le quotidien aborde une « autre contrainte », rappelant que « tout rapatriement d’urgence est exclu ».

05 09 08

Absence de lien confirmée entre autisme et vaccination ROR
Le Parisien
Le Parisien fait savoir sur quelques lignes qu’« une étude américaine vient de confirmer l’absence de lien entre l’autisme et le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ».
Le journal estime que ces « résultats pourraient permettre de revenir à un taux normal de vaccination ».

10 09 08

« Le mal-être surmédicalisé »
Le Monde
Le Monde indique qu’« une enquête lancée par le département universitaire de médecine générale de la faculté de Rouen, présentée [aujourd’hui] à Paris lors du Congrès international d’épidémiologie, apporte un éclairage instructif sur les « obstacles perçus par les médecins généralistes dans la prise en charge des patients dépressifs » ».
Le journal note ainsi : « Réalisée par questionnaire auprès de 2 000 médecins dans 4 régions du Nord-Ouest (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Picardie, Nord-Pas-de-Calais), l’enquête révèle que seulement 28 % des généralistes connaissent l’existence des guides de pratique clinique de la dépression, et qu’à peine un praticien sur cinq a effectué un stage de psychiatrie au cours de sa formation initiale ».
Le quotidien ajoute que « pour soigner leurs patients, 47 % des médecins disent se heurter à « l’insuffisance et aux difficultés d’accès des services spécialisés » ».
« Pas étonnant, dans ces conditions, que le médicament soit la principale approche thérapeutique (94,8 % des médecins interrogés déclarent y avoir recours « souvent » ou « toujours »), suivie, loin derrière, par les thérapies comportementales et cognitives (44,3 %), les psychothérapies conventionnelles (35,7 %) ou les groupes d’entraide (12,6 %) », continue Le Monde.
Le journal cite cette étude, qui indique notamment que « la qualité de la prise en charge du patient dépressif passe par une formation adaptée et par l’amélioration des circuits de soins ».
Le quotidien constate cependant qu’« entre des généralistes qui n’ont ni le temps ni la formation suffisante pour proposer autre chose que du Lexomil ou du Prozac, des patients pour lesquels le médicament s’avère la solution la plus économique financièrement et moralement, une industrie pharmaceutique qui ne relâche pas sa pression marketing, des psychiatres très mal répartis géographiquement et des pouvoirs publics qui n’entendent pas ouvrir le dossier du remboursement des thérapies non médicamenteuses, la consommation de psychotropes a encore de beaux jours devant elle ».

« Souffrir au travail », ou « le cri d’alarme d’un médecin du travail »
Le Parisien
Le Parisien publie un entretien avec le médecin du travail Dominique Huez, qui, dans son ouvrage « Souffrir au travail » (Editions Privé), « dresse un état des lieux plus qu’inquiétant de la santé en milieu professionnel ».
Le journal note en effet que « selon ce médecin en poste depuis 25 ans à la centrale nucléaire de Chinon, le nombre de suicides liés au travail en France est bien supérieur aux données officielles ».
Dominique Huez déclare ainsi : « Je pense que dans 25 à 50 % des suicides, le travail est un élément explicatif direct et essentiel. Cela signifie que 3 000 suicides par an sont liés au travail. […] Or, depuis 4 ou 5 ans, seuls 5 cas de suicides, peut-être 10, ont été reconnus comme des accidents du travail et aucun en maladie professionnelle ».
Le praticien ajoute que « devant la question d’un suicide, les médecins du travail doivent retourner à leurs dossiers et essayer de comprendre », ou encore note que « les numéros verts fonctionnent comme un confessionnal et n’ont aucune utilité d’un point de vue médical ».
Dominique Huez estime que « la médecine du travail est au bout d’un cycle. On ne peut pas rester avec un système géré et dirigé majoritairement par les employeurs. Un nouveau cadre doit être défini et il y a urgence ».

11 09 08

La ritaline pour « prévenir les chutes des seniors »
Sciences et Avenir, septembre 2008
Sciences et Avenir remarque que « la ritaline, habituellement prescrite pour limiter l’hyperactivité des enfants, pourrait curieusement aussi prévenir les chutes des seniors ».
Le mensuel indique en effet que « selon une étude parue dans The Journal of American Geriatrics Society, des médecins de l’université de Tel Aviv ont démontré qu’une seule dose de ce médicament a permis de mieux assurer la marche de personnes âgées et donc de réduire le risque de chutes ».

16 09 08

Une médecin « au chevet du travail »
Le Monde
Le Monde brosse le portrait de Marie Pezé, observant : « Soigner la souffrance des salariés, et d’abord la comprendre : une mission que ce médecin s’est assignée, en pionnière, depuis 11 ans ».
« Elle en a tiré un livre terrible », indique le journal (« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », Village mondial).
Le quotidien décrit ainsi le bureau de la psychanalyste et docteur en psychologie, « bourré de dynamite » avec « des dizaines de dossiers sur des femmes et des hommes essorés par le boulot : secrétaires harcelées, ouvrières soumises à des cadences infernales, cadres rongés par des pulsions suicidaires… Déballés sur la place publique, ces récits feraient voler en éclats la réputation de nombreux groupes ».
Le Monde explique qu’à partir des années 1990, « Marie Pezé réalise que l’organisation du travail peut être « pathogène ». Au-delà de quelques hiérarques retors sévissant ici et là, le fond du problème, selon elle, se situe dans « l’idéologie managériale » qui se propage dans le monde de l’entreprise. Les salariés sont de plus en plus seuls et assujettis à des objectifs qu’ils ne peuvent pas atteindre ».
Le journal note que « dans sa pratique quotidienne, Marie Pezé a tricoté un réseau avec toutes sortes de partenaires : inspecteur du travail, médecin traitant, caisse primaire d’assurance-maladie… […] Pour enrichir sa réflexion sur la prise en charge des patients, elle s’implique dans un petit groupe informel qui réunit divers spécialistes : avocat, médecin du travail, etc. ».
« Aujourd’hui, une vingtaine de consultations existent en France, calquées, peu ou prou, sur le modèle de la structure fondée à Nanterre. Marie Pezé a ouvert une voie », observe le quotidien.

17 09 08

« L’état de conscience se lit dans le cerveau »
Science et Vie, septembre 2008
Science et Vie indique en effet que « selon des chercheurs de l’université de Liège, en Belgique, on pourrait déterminer l’état de conscience d’un patient en observant sa carte cérébrale ».
Le magazine explique qu’« il suffirait d’observer le niveau d’activité d’un réseau neuronal bien connu des chercheurs : celui qui est actif lorsque nous sommes perdus dans nos pensées, lors des rêves éveillés ».
Le mensuel relève ainsi que « Steven Laureys, Mélanie Boly et leurs collègues, qui ont présenté leurs travaux à la dernière conférence de la Société européenne de neurologie, à Nice, ont mesuré l’activité cérébrale de 13 patients ayant différents niveaux de conscience : conscience minimale, coma, état végétatif et mort cérébrale ».
Science et Vie observe que « chez les patients ayant un minimum de conscience, le réseau présente 90 % de son activité normale, tandis que chez les patients dans le coma et en état végétatif, il ne fonctionne qu’à 65 %. Et il ne fonctionne plus en cas de mort cérébrale ».
« Un outil précieux pour les médecins lorsqu’ils doivent décider s’il faut ou non le maintenir en vie », remarque le magazine.

18 09 08

« Votre santé dépend de celle de vos parents »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien indique en effet que « pour la première fois, une étude publiée par l’Insee établit un lien très net entre l’état de santé des seniors et la vie de leurs propres parents, en fonction de leur longévité et de leur statut économique ».
Le quotidien relève que « si l’impact du statut économique et social ne surprend pas a priori (plus on est aisé, plus on se soigne, plus nos enfants sont soignés…), les détails de l’étude révèlent une différence d’influence surprenante de la mère ou du père ».
Le journal explique que « c’est le statut socio-économique maternel qui joue sur notre état de santé à l’âge mûr : les seniors dont les mamans étaient ouvrières sont en moins bonne forme que ceux dont la mère a fait des études ».
« A l’inverse, c’est la longévité du père qui influe, bien davantage que le métier qu’il exerçait. Les sexagénaires dont les pères sont d’heureux nonagénaires sont généralement en meilleure santé que ceux dont le père est déjà décédé », poursuit Le Parisien.
Le quotidien cite l’un des auteurs de l’étude, Alain Trannoy, chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, qui indique que « les prédispositions génétiques jouent mais pas tant que ça. […] D’autres transmissions majeures entrent en jeu. Les conditions de vie communes dans l’enfance : une bonne alimentation familiale ou, au contraire, une exposition au saturnisme impactent durablement l’enfant qui va vieillir ».
Le chercheur ajoute que « les parents – surtout les mères – qui se soignent, se surveillent ont souvent transmis ces habitudes à leur descendance ».

19 09 08

La mission « fin de vie » en visite au Royaume-Uni, « pays des soins palliatifs »
La Croix
La Croix remarque en effet, sur près d’une page, que « les députés français, chargés d’évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie, se sont rendus au Royaume-Uni, où l’euthanasie est proscrite et les soins palliatifs développés ».
Le journal explique que les députés « ont voulu aller voir de plus près de quelle manière l’Angleterre, qui en a fait une de ses priorités de santé publique, organise, finance et développe son système de soins palliatifs ».
Le quotidien relève qu’« alors qu’environ 500.000 personnes meurent chaque année en Angleterre et au pays de Galles, ce nombre devrait s’accroître pour atteindre les 590.000 personnes par an en 2030. Or, contrairement à ce que souhaite la majorité des citoyens anglais (entre 56% et 74%, selon les études citées par le ministère), désireux de mourir chez eux, 58% des décès ont lieu à l’hôpital ».
La Croix note en outre que « l’accès aux soins palliatifs est très inégal sur le territoire britannique », et explique que le gouvernement « s’est fixé 3 objectifs : permettre à ceux qui le souhaitent de mourir à domicile dans de bonnes conditions, mieux respecter les croyances personnelles et garantir, partout dans le pays, l’accès à un accompagnement de qualité ».
Le journal relève que les députés, « convaincus, qu’il n’est pas opportun de légaliser l’euthanasie en France, […] savent que le développement des soins palliatifs est crucial et qu’il faut des moyens ».

« L’IVG reste un «droit fragile» »
Le Parisien
Le Parisien observe que « sur les 27 nations de l’Union européenne, la France fait partie des 16 pays où une femme peut se faire avorter si elle le demande ».
« Pour autant, ce n’est pas un hasard si le Mouvement français pour le planning familial organise, aujourd’hui et demain, un grand colloque à la Mutualité sur le droit à l’avortement en Europe », remarque le journal.
« Ici comme ailleurs, les militantes savent que ce droit est fragile », continue Le Parisien.
Le quotidien relève ainsi que « les centres où se pratique l’IVG disparaissent les uns après les autres, à la faveur de la réforme hospitalière et des regroupements de services ».
« Mais surtout, […] c’est le discours ambiant sur «la souffrance» des femmes qui apparaît dangereuse aux militantes. […] L’idée qu’avorter est forcément traumatisant est d’ailleurs intégrée par un nombre croissant de médecins, lesquels, trop souvent, inventent des freins que n’impose pas la loi », ajoute le journal.

Une machine reliée au cerveau pour faire « reparler les patients devenus muets »
Science et Vie, septembre 2008
Science et Vie s’intéresse au « pari que Franck Guenther (Boston, Etats-Unis) pense gagner d’ici à 5 ans », à savoir faire « reparler les patients devenus muets » après un accident vasculaire cérébral ou de voiture.
Le magazine explique ainsi dans un court article que le chercheur entend « transformer les pensées en paroles, grâce à un système sophistiqué d’électrode couplée à un ordinateur, lui-même relié à un synthétiseur ! ».
Le mensuel note qu’« après quelques mois d’entraînement, un de ses patients émet déjà plusieurs voyelles ».
Science et Vie précise que « l’électrode, implantée dans le cortex moteur de la parole, capte une cinquantaine de signaux émis lorsque le malade essaye de parler. Un logiciel capte ces signaux nerveux qui contrôlent la contraction des muscles de la bouche et les convertit en sons, ensuite restitués par un synthétiseur ».
Le magazine cite Franck Guenther, qui estime qu’« à terme, ce dispositif devrait permettre de refaire parler les patients avec des mots complets ».

22 09 08

Cancer : « Faut-il dire la vérité à la famille d’un malade ? »
La Croix
Pierre Bienvault note dans La Croix que « pour sa première saisine, le nouveau comité d’éthique de la Ligue contre le cancer s’est penché sur un cas concret : celui d’un patient en échec thérapeutique qui demande aux médecins de ne rien dire à son épouse désireuse pourtant de connaître la vérité ».
Le journaliste indique qu’un « premier débat a eu lieu [vendredi] autour de ce cas difficile », relevant que « deux positions ont émergé : l’une favorable à une information de l’épouse, l’autre à un respect de la volonté de son mari ».
« La majorité des orateurs est toutefois parvenue à s’accorder sur un point : la nécessité de ne pas agir dans l’urgence », ajoute Pierre Bienvault.
Le journaliste cite notamment le psychologue et psychanalyste Alain Bouregba, qui a déclaré : « On se rend compte que les familles ont souvent elles-mêmes la réponse mais que celle-ci leur est douloureuse. Elles n’osent pas formuler cette réponse et préfèrent que le soignant le fasse à leur place ».

« Schizophrénie précoce : des anomalies vues en imagerie »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « les chercheurs du CEA et de l’Inserm, en partenariat avec l’Institut de psychiatrie de Londres, viennent de montrer que le cortex du lobe temporal du cerveau d’adolescents atteints de schizophrénie présente des anomalies anatomiques ».
Le journal explique que les chercheurs « ont analysé les bases de données contenant les IRM anatomiques d’une cinquantaine d’adolescents schizophrènes, ainsi que d’une cinquantaine d’adolescents sains ».
« Ils ont pu mettre en évidence une diminution de la surface du sillon collatéral au niveau du lobe temporal », relève le quotidien.
Le Figaro précise que « cette particularité semble présente depuis le début de la maladie, puisque aucune relation avec la durée de l’affection ou les traitements n’a été mise en évidence ».

23 09 08

« La dépression touche de plus en plus de Français »
Le Parisien, Libération, Le Figaro
Le Parisien note en effet : « Tristesse, manque d’intérêt pour tout, problèmes de sommeil, fatigue, perte de poids… Ces symptômes, de nombreux Français les connaissent ».
Le journal fait savoir que « dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire, l’InVS révèle que ces épisodes dépressifs majeurs touchent de 5 à 8 % des adultes, dont 2 à 3 % dans des formes très sévères ».
Le quotidien ajoute que « les EDM sont bien plus importants en région parisienne, où le taux de prévalence est de 11,7 % et sont deux fois plus fréquents chez les femmes ».
Libération consacre pour sa part une page à la « spirale de la dépression », observant que « 5,5 millions de Français ont connu un «épisode dépressif majeur» dans l’année ».
Le journal relève que selon l’InVS, « plus d’une personne sur 12 a connu dans l’année écoulée un «épisode dépressif majeur». Un taux impressionnant, mais à prendre avec un certain recul ».
Libération remarque que « sans avoir les trois caractéristiques de l’EDM [signe de tristesse, avec un critère de durée et d’intensité], on peut présenter une ou deux des caractéristiques. Et là, cela fait encore plus de personnes : ces états, baptisés «subsyndromiques», touchent près de 19 % de la population ».
Le quotidien constate en outre qu’« il y a des habitués […] : 48 % des personnes qui ont présenté un épisode dépressif ont déjà eu au moins deux épisodes dépressifs tandis que 37 % n’ont souffert que d’un seul épisode ».
« Ils sont chroniques chez 15 % des personnes interrogées. […] Ce qui fait près de 4 millions de déprimés chroniques en France », continue le journal.
Libération livre un entretien avec Franck Chaumont, psychiatre des hôpitaux en Ile-de-France, qui remarque que « l’on crée de grandes catégories sanitaires : cette fois, c’est la dépression. Si on me demande si je vois dans ma pratique beaucoup plus de gens déprimés, je réponds que non. Mais je vois beaucoup plus de gens qui disent qu’ils sont déprimés ».
« Cette catégorie me paraît confuse. […] Ce qui est sûr, c’est que cela va servir de support à de grandes campagnes sur la dépression. Des budgets sont dégagés, et au final… beaucoup de médicaments sont prescrits », poursuit le psychiatre, qui note qu’« on observe la société sous l’angle de la santé mentale. […] C’est une manière limitée de regarder l’homme ».
De son côté, Le Figaro s’interroge : « A quel moment faut-il se soigner ? ».
Le journal cite Christine Chan Chee, de l’InVS, qui a coordonné ce BEH, et qui note que « l’épidémiologie psychiatrique est encore nouvelle en France ».
« On peut s’en étonner quand on sait […] qu’en 2020, [la dépression] devrait être la deuxième maladie la plus fréquente dans notre pays », observe Le Figaro.
Le quotidien explique que « le profane doit apprendre à faire la part des choses entre une vague tristesse et un EDM ».
Le journal se penche en outre sur ces « nouveaux médicaments contre la dépression », relevant que « des dérivés de la mélatonine, une hormone à la réputation jadis sulfureuse, arrivent prochainement sur le marché ».  (BEH disponible sur le site de l’InVS)

En Allemagne, « les médecins veulent que les fumeurs soient traités comme les drogués »
Libération
Libération constate en effet que la « Chambre allemande des médecins demande à ce que les caisses de maladie reconnaissent [les fumeurs] officiellement comme [malades] afin de pouvoir mieux les «soigner» ».
Le quotidien cite ainsi le corps médical allemand, selon lequel « entre la moitié et les deux tiers des fumeurs sont des malades confrontés à un problème de dépendance. Considérer le tabac comme un fait de société, dont on peut se sortir avec la seule volonté, est totalement inadapté ».
Ces médecins « souhaitent que se développe en Allemagne une aide spécifique aux personnes dépendantes du tabac ».
Le journal observe qu’« un tiers des adultes et 20 % des adolescents fument outre-Rhin. 140 000 fumeurs meurent chaque année de tabagisme. Sur les 2 100 cliniques et hôpitaux du pays, une poignée seulement propose des programmes permettant aux fumeurs de décrocher ».
Libération remarque cependant que « la Chambre des médecins a touché là un nerf à vif de la société allemande qui rechigne particulièrement à s’arrêter de fumer. Les lois antitabac adoptées en début d’année par la plupart des Länder pour répondre aux exigences de la Commission européenne ont dressé des centaines de cafetiers et nombre de fumeurs sur les barricades ».

26 09 08

Bizutage : ouverture d’une enquête interne à la faculté de médecine d’Amiens
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien indique en bref qu’« une enquête interne a été lancée hier à la faculté de médecine d’Amiens sur une affaire de bizutage ».
Le journal explique qu’« après la diffusion hier matin sur RTL d’un reportage faisant état d’humiliations pratiquées par des redoublants sur des étudiants en première année dans l’amphithéâtre de la fac, la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse avait aussitôt souhaité qu’une enquête soit diligentée ».
Le quotidien relève que « selon le recteur de l’académie d’Amiens, Ahmed Charaï, «des manifestations de mauvais goût auraient eu lieu», ce que l’on appelle «le folklore carabin», mais les faits de bizutage «ne seraient pas avérés» ».
L’Humanité consacre également quelques lignes à cette enquête interne, précisant que « les policiers ont, de leur côté, commencé leurs investigations ».
Le journal note que le reportage de RTL « fait état d’humiliations, notamment à caractère sexuel, pratiquées par des redoublants sur des étudiants en première année dans l’amphithéâtre de la faculté de médecine, sans réaction des professeurs ».
L’Humanité cite également Valérie Pécresse, qui a rappelé que « les pratiques de bizutage sont désormais interdites par la loi ».
Le quotidien indique que « le doyen de la faculté a déclaré ne pas être au courant de telles pratiques, estimant qu’il n’y avait «rien de tel» dans l’établissement ».

29 0908

« Les nouveaux remèdes antifatigue »
Le Parisien
Le Parisien s’intéresse aux « nouveaux remèdes antifatigue ».
Le journal observe en effet : « Un mois à peine après la rentrée, vous vous sentez déjà fatigué ? Vos enfants aussi ont du mal le matin ? Pas de souci : il existe aujourd’hui de nouvelles armes pour se requinquer… avant d’affronter les infections de l’hiver ».
Le quotidien conseille notamment de « faire germer des graines ».
Le Parisien explique ainsi que « les graines germées sont bourrées de vitamines et d’acides aminés. Car la germination a pour effet de transformer et de multiplier par 100 ou 200 le taux en vitamines, minéraux et oligo-éléments des graines sèches. […] En quatre jours, vous faites votre récolte et en parsemez vos salades et potages ».
Le journal aborde en outre le lait de jument, « la nouvelle cure de jouvence à la mode ».
Le quotidien indique que ce lait, « très proche de celui de la femme, est conseillé pour lutter contre le stress et la fatigue ou lors d’une convalescence. Une très forte concentration en vitamine C et la présence d’un puissant antimicrobien en font un bon stimulant des défenses immunitaires ».
Le Parisien conseille également le quinoa, « une des plantes les plus nutritives du monde », et invite ses lecteurs à « respirer par le ventre ».
« Une fonction vitale à laquelle on ne pense guère. Et pourtant, bien respirer est essentiel à notre forme », note le journal.

Les personnes impulsives « risquent plus de tomber dans l’addiction à la cocaïne »
La Recherche, septembre 2008
La Recherche indique en effet que « les personnalités impulsives – qui réagissent sans réfléchir – risquent plus de tomber dans l’addiction à la cocaïne que celles réagissant seulement à des sensations nouvelles ».
Le mensuel note que selon une étude chez le rat, publiée dans Science (D. Belin et al., Science, 320, 1352, 2008), « 15 % à 20 % de rats deviennent dépendants lorsqu’ils peuvent consommer de la cocaïne, un taux comparable à celui trouvé chez l’homme ».
Le magazine explique que « l’expérience a été réalisée chez 23 rats répartis en quatre groupes selon leur comportement face aux drogues, très impulsif, peu impulsif, très réactif, peu réactif ».
« Seul le groupe des très impulsifs présentait les caractéristiques d’une dépendance avérée après 40 jours de consommation », observe La Recherche.

30 09 08

Des médecins étudient les expériences de « sortie du corps »
Courrier International, numéro 934
Courrier International retranscrit un article de la BBC, qui indique que « des médecins de 25 hôpitaux britanniques et américains vont étudier 1 500 cas de patients ayant échappé de peu à la mort afin de vérifier si des personnes dont le coeur a cessé de battre ou qui ne présentent aucune activité cérébrale sont susceptibles d’avoir des expériences de «sortie du corps» ».
La chaîne britannique précise que « cette étude durera 3 ans et sera coordonnée par l’université de Southampton ».
La BBC rappelle ainsi que « certains patients ayant frôlé la mort affirment avoir vu un tunnel ou une vive lumière, d’autres se souviennent avoir observé le personnel chirurgical depuis le plafond de la salle d’opération ».
L’article note que « c’est pourquoi il a été prévu, entre autres, d’installer spécialement des étagères dans les salles de réanimation et d’y placer des images qui ne pourront être vues que depuis le plafond ».
La responsable de l’étude, le Dr Sam Parnia, déclare : « Si l’on peut démontrer que la conscience perdure après la cessation de l’activité cérébrale, cela pourrait éventuellement signifier que la conscience est une entité distincte ».
« Et si personne ne voit ces images, cela prouvera qu’il ne s’agit que d’illusions et de faux souvenirs », poursuit le médecin réanimateur.
Ce dernier ajoute que « ce que ressentent les gens pendant une période d’arrêt cardiaque offre une fenêtre de compréhension unique sur ce que chacun d’entre nous pourrait éprouver durant le processus de sa propre mort ».


Revue de presse – Juillet Août 2008

Revue de presse – Juillet Août 2008


Source Mediscoop

04 07 08

« Alzheimer : une priorité pour la présidence de l’Europe »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que « Roselyne Bachelot et Bernard Laporte ont présenté hier les grandes lignes des priorités en matière de santé qui prévaudront lors de la présidence française de l’Union européenne ».
La ministre de la Santé a pour l’occasion déclaré : « Nous voulons avant tout montrer que l’Europe peut apporter des choses positives aux Européens ».
Martine Perez observe en effet qu’« en matière de santé, l’Europe est confrontée à de véritables différences d’un pays à l’autre, tant sur les priorités que sur l’exigence en matière de qualité des soins ou encore sur la prévention du tabagisme ou de l’alcoolisme ».
La journaliste ajoute qu’« en matière de santé, le milieu associatif a longtemps protesté contre le fait que l’Europe de la santé était avant tout celle de l’industrie pharmaceutique, au détriment de la protection des malades ».
« Les temps ont changé et la présidence française veut être résolument tournée vers les patients et leurs familles », poursuit Martine Perez.
Roselyne Bachelot a précisé qu’« une grande conférence ministérielle européenne sera organisée autour de la maladie d’Alzheimer à la fin du mois d’octobre 2008. Nous souhaitons notamment faire un échange d’informations sur les bonnes pratiques, examiner les réalisations très performantes de nos voisins, comme par exemple celle de l’hôpital de la Charité à Berlin et aussi développer un réseau de pôles d’excellence en Europe ».
Martine Perez explique que « l’objectif d’une telle réunion, qui réunira politiques, médecins, neurologues, économistes, sera d’établir les modalités d’une action européenne en termes de financement de la recherche et de fixer des lignes directrices dans le domaine des soins et de l’accompagnement social ».

« Après 90 ans, le risque de démence est moindre chez les hommes »
Le Figaro
Le Figaro remarque en effet que selon une étude parue dans Neurology, « au-delà de 90 ans, les femmes sont plus sujettes à la démence que les hommes ».
Le journal explique que « des chercheurs de l’université Irvine de Californie ont analysé les résultats d’une recherche sur 911 personnes âgées de plus de 90 ans. Ils ont constaté que 45 % des femmes souffraient de démence comme la maladie d’Alzheimer, contre seulement 28 % des hommes ».
Le quotidien ajoute que cette étude « révèle que la probabilité de souffrir de démence double tous les 5 ans chez les femmes après 90 ans mais pas chez les hommes ».
« Ces travaux montrent aussi que les femmes dans cette catégorie d’âge ayant un niveau d’études supérieures ont 45 % moins de risques de subir un déclin mental que celles n’ayant pas fait des études poussées », poursuit Le Figaro.

07 07 08

« Les psys vent debout contre un projet de décret »
Le Figaro
Le Figaro note en effet que « les professionnels ont critiqué, ce week-end [lors des Entretiens francophones de la psychologie, à Paris], le nouveau texte destiné à réguler l’exercice de la profession de psychothérapeute. Ils redoutent l’instauration d’une formation sous-qualifiée ».
Le journal note ainsi qu’« aux dernières nouvelles, la publication d’un arrêté concocté par la commission nationale de l’enseignement supérieur et le ministère de la Santé serait imminente ».
Le quotidien cite le psychologue Philippe Grosbois, chargé de mission « psychothérapie » à la Fédération française des psychologues et de psychologie, qui déclare : « Ces deux instances nous proposent une protection de très bas niveau, à savoir un niveau bac + 3 assorti de 400 heures de formation clinique et théorique en psychopathologie et 5 mois de stage en tout et pour tout ».
Le Figaro rappelle qu’« actuellement, un psychologue doit au minimum suivre un cursus de 5 ans à l’université assorti de nombreux stages, et les psychiatres, après leurs 8 années de cursus médical, doivent se former durant 4 ans et bientôt 5 entre l’hôpital et les cours théoriques ».
Le Dr François Kammerer, président de l’Association française de psychiatrie, déclare quant à lui que « ce texte est un véritable camouflet pour nous psychiatres ».
« Ce qui manque à ce projet, c’est l’obligation d’une formation clinique et théorique suffisamment solide. Plus grave, les futurs psychothérapeutes risquent de faire preuve d’une absence totale de regard critique vis-à-vis de l’ensemble de la connaissance et des savoirs et d’être dépendants de l’institution qui les aura formés », poursuit le praticien.
Le Dr Thierry Jean, psychiatre et psychanalyste, de l’Association lacanienne internationale, voit ainsi derrière ce projet « l’influence grandissante d’instituts de formation privés qui se sont lancés dans ce juteux créneau tout en soulageant la trésorerie de l’Etat ».
Le Dr Kammerer déclare à ce propos : « Je crains que de tels thérapeutes, qui n’auront pas acquis un niveau de réflexion personnelle suffisant, soient des appliquants ou de simples techniciens ».

08 07 08

« Un jeune amnésique en quête de son passé »
La Croix
La Croix indique que « l’hôpital de Thuir (Pyrénées-Orientales), où vit depuis plusieurs mois un jeune homme amnésique, vient de lancer un appel à témoins ».
Le journal relève ainsi : « On l’a découvert un jour de mai 2007, errant sur une voie ferrée. […] Sans bagages ni papiers d’identité. Depuis, Damien Dauré, comme il dit s’appeler, cherche des traces de son passé ».
Le quotidien relève que le jeune homme, « amnésique, n’a donné aux médecins qu’un nom et une date de naissance – le 11 janvier 1988 – dont on n’a trouvé aucune trace à l’état civil ».
La Croix remarque que Damien, yeux marron, cheveux clairs, « sait lire et écrire. On sait aussi qu’après sa découverte par la police de l’air et des frontières, il avait le comportement de quelqu’un ayant vécu dans la rue, se couchant recroquevillé à même le sol ».
« Mais pas de quoi encore percer le mystère de ce jeune homme décrit comme «fragile» par le procureur adjoint » de Perpignan, ajoute le journal, qui donne un numéro de téléphone où contacter l’hôpital : 04 68 84 66 10.

« Les souvenirs illusoires de l’enfant réanimé »
Sciences et Avenir, juillet 2008
Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine et sur Reuters Health Information, « un tiers des enfants traités en unité de soins intensifs ont des illusions mnésiques ».
Le magazine précise que « c’est le résultat de données recueillies chez une centaine de sujets âgés de 7 à 17 ans présentant des signes de stress post-traumatique ».
Le mensuel explique que « dans la plupart des cas, ces constructions de souvenirs prennent la forme d’hallucinations visuelles, auditives ou tactiles et mettent en scène des araignées géantes, des bandes de rats ou des scènes de meurtre. Elles sont très anxiogènes et s’apparentent à celles observées chez l’héroïnomane en état de sevrage ».
Sciences et Avenir observe ainsi que « le risque d’hallucinations est particulièrement important en cas de sédation prolongée par des opiacés avec ou sans benzodiazépines ».

09 07 08

« A 70 ans, une Indienne devient la plus vieille mère du monde »
Libération
Libération fait savoir que « grâce à une fertilisation in vitro, Omkari Panwar [une Indienne de 70 ans] a donné naissance par césarienne à des jumeaux, un garçon et une fille, devenant ainsi la plus vieille femme à accoucher au monde », le 24 juin dernier.
Le journal explique que la femme et son mari, « âgés respectivement de 70 et 75 ans, avaient déjà 2 filles adultes et 6 petits-enfants. Mais ce couple de paysans de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, voulait un garçon, susceptible d’hériter des terres ».
Le quotidien note qu’« Amrish, une des filles, a expliqué qu’elle souhaitait au départ offrir à ses parents un de ses propres fils, mais que ses beaux-parents s’y étaient fermement opposés ».
Le mari « a donc dépensé tout ce que le couple possédait, allant jusqu’à hypothéquer des terres et vendre des buffles pour payer la FIV », indique Libération.
Le journal précise que « nés avec un mois d’avance, les jumeaux sont maintenus en observation en raison de leur faible poids (1,1 kg et 1,25 kg), mais ils sont en bonne santé et devraient survivre ».

10 07 08

« Le médecin plus efficace que sa médecine ? »
Que Choisir Santé, juillet/août 2008
Que Choisir Santé rend compte d’une étude américaine sur « l’effet placebo », parue dans le British Medical Journal.
La revue note ainsi que « des individus atteints du syndrome de l’intestin irritable ont été répartis en 3 groupes : les uns ont été inscrits sur une liste d’attente, les autres ont eu droit à une fausse séance d’acupuncture, les derniers ont bénéficié d’une fausse acupuncture et d’une relation particulière (chaleureuse, empathique, rassurante) avec l’acupuncteur ».
Que Choisir Santé indique qu’« après 3 semaines, un soulagement significatif a été obtenu chez 28 % des «en attente», 44 % des «faussement traités» et 62 % du groupe «la totale» ».
La revue retient ainsi que les chercheurs « ont validé l’existence de ces composantes de l’effet placebo qui s’ajoutent les unes aux autres ».
Que Choisir Santé précise que « d’après les autres critères de mesure (échelles de sévérité des symptômes et de la qualité de vie), seules les différences entre les groupes «en attente» et «la totale» étaient pertinentes ».
La revue conclut que « pour les personnes dont les symptômes n’ont pas de cause clairement identifiée, une bonne relation patient/praticien vaut sûrement mieux qu’un mauvais médicament ». (Components of placebo effect: randomised controlled trial in patients with irritable bowel syndrome, Kaptchuk TJ et al., BMJ;336(7651):999-1003)

« Lutte contre les drogues : le gouvernement mise sur la sensibilisation des parents »
Libération, La Croix, Le Monde, L’Humanité
C’est ce que remarque Cécile Prieur, qui indique dans Le Monde que le nouveau « plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies (2008-2011) met l’accent sur les moyens d’éviter l’entrée des jeunes dans la consommation d’alcool et de stupéfiants ».
La journaliste résume ainsi : « Beaucoup de prévention, un peu de répression, et somme toute pas mal de pragmatisme ».
Cécile Prieur constate que ce plan, présenté hier par Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, « affirme qu' »il n’y a pas de fatalité de l’échec et qu’on peut prévenir l’usage de drogues si l’on s’en donne tous les moyens » ».
« Il affiche un objectif ambitieux (mais non chiffré) de « baisse du nombre d’usagers de produits illicites et de personnes ayant une consommation problématique d’alcool d’ici à 2011 » », poursuit la journaliste.
Cécile Prieur observe que « tout en reconnaissant que « les politiques publiques menées jusqu’à ce jour ont contribué à une meilleure prise en charge sanitaire des usagers et des personnes dépendantes », la MILDT estime qu’elles ne sont pas « parvenues à faire diminuer l’usage de drogues illicites et l’abus d’alcool ni à limiter la polyconsommation de ces produits » ».
La journaliste relève que « cet échec relatif s’expliquerait par une focalisation sur « les usages problématiques de drogues au détriment de la prévention des usages simples » ».
Cécile Prieur ajoute que le président de la MILDT « propose une politique très classique de prévention, qui s’articule autour de campagnes d’information sur les dangers des drogues et des actions en milieu scolaire et étudiant. Il prévoit par ailleurs une campagne spécifique en direction des parents, qui seraient « désorientés » face aux drogues, afin de les « aider à se réapproprier une parole porteuse de la règle » ».
La Croix constate pour sa part que « le plan de lutte contre la drogue vise les jeunes », retenant que « le gouvernement entend prévenir, réprimer et améliorer l’offre de soins ».
Le journal note en effet que ce plan « intervient dans un contexte d’augmentation de l’usage de drogues dans les 15 dernières années, en particulier chez les jeunes ».
L’Humanité observe de son côté qu’en matière de drogues, les jeunes sont « accros de plus en plus tôt ».
Le quotidien indique que la « priorité » du plan 2008-2011 est de « prévenir l’entrée précoce des adolescents dans l’engrenage de l’alcool et des stupéfiants ».

« Alzheimer : baisse trop timide du prix des médicaments »
Prescrire, juillet 2008
Prescrire rappelle dans son dernier numéro que « les prix des médicaments destinés au traitement de la maladie d’Alzheimer ont baissé », précisant que « quatre médicaments sont concernés : le donépézil, la galantamine, la rivastigmine et la mémantine ».
La revue indique que cette « première baisse de 5 % survenue en avril 2008 devrait être suivie d’une baisse équivalente en décembre 2008 ».
Prescrire note ainsi que « ces mesures font suite à la réévaluation de l’ »amélioration du service médical rendu » par ces médicaments par la Commission de la transparence en 2007. La Commission avait alors conclu que ces médicaments n’entraînaient qu’une amélioration mineure du service médical ».
Le mensuel estime toutefois que « ces baisses de prix sont bien trop modestes compte tenu de l’intérêt marginal de ces médicaments pour les patients, de leurs nombreux effets indésirables (troubles digestifs, neurologiques, urinaires et cardiaques) et de leur prix très élevé ».
La revue remarque qu’à l’heure actuelle, « la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer repose avant tout sur un accompagnement psychosocial persévérant, plutôt que sur une médicamentation excessive et souvent inutile ».

17 07 08

« Des états généraux de la bioéthique en 2009 »
La Croix
La Croix observe que selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, « le gouvernement organisera au «premier semestre 2009» des états généraux de la bioéthique destinés à nourrir le débat public avant la révision de la loi ».
Le journal remarque qu’« un comité de coordination se réunira à partir d’octobre pour préparer l’événement », et note que « la révision n’aurait pas lieu avant 2010 ».
Le quotidien aborde sur la même page les travaux de la commission Léonetti sur la fin de vie, qui est revenue cette semaine sur « le cas de Chantal Sébire ».
La Croix retient notamment les « progrès parcourus dans la prise en compte des patients et des familles », mais note que « les médecins interrogés [par la commission parlementaire] ont reconnu que la loi sur la fin de vie reste très peu connue dans le monde hospitalier ».

« Les comas éthyliques explosent chez les moins de 15 ans »
Le Parisien, La Croix, Le Figaro
Le Parisien fait savoir qu’« une campagne de lutte contre l’alcoolisme des jeunes sera lancée demain, à l’initiative de la ministre de la Santé ».
Le journal note qu’« avec cette nouvelle campagne de sensibilisation, Roselyne Bachelot a voulu un ton décalé pour freiner le phénomène de binge drinking, qui consiste à être saoul le plus rapidement possible en ingurgitant le maximum d’alcool ».
Le quotidien rappelle ainsi qu’« il y a une semaine, un bachelier de l’Ain âgé de 18 ans, rentré ivre chez lui, a été retrouvé mort par son père au petit matin ».
Le Parisien relaie une étude du Programme de médicalisation des systèmes d’information en soins de suite, réalisée dans les hôpitaux de l’Hexagone, selon laquelle « le nombre de comas éthyliques a connu une augmentation de 50 % entre 2002 et 2007 chez les moins de 15 ans ».
Le journal cite le Pr Michel Raynaud, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), qui déclare que « ces hospitalisations massives sont directement liées à l’arrivée en 2002 de boissons alcoolisées visant les jeunes, comme les premix ou les bières aromatisées, mais aussi à la mode des open bars ou encore des soirées sponsorisées par les fabricants ».
Le Parisien ajoute que « parallèlement, les hospitalisations pour des hépatites alcooliques et pancréatites aiguës directement liées à l’alcool chez les moins de 30 ans ont elles aussi doublé ».
Le Figaro constate également que « la consommation des jeunes Français est devenue préoccupante ».
Le journal relève qu’en 2005, « près de 6 jeunes sur 10 [ont déclaré] avoir déjà été ivres, une fréquence en hausse très nette ces dernières années ».
Et La Croix constate sur près d’une page qu’Abbeville, dans la Somme, « a lancé auprès des professionnels une charte pour interdire la vente d’alcool aux mineurs ».
Le quotidien rappelle qu’en janvier dernier, « deux jeunes filles de 16 ans ont été retrouvées dans les toilettes de leur lycée, en état de coma éthylique ».

18 07 08

Le Dimebon « efficace dans le traitement des cas légers ou modérés de maladie d’Alzheimer »
Le Parisien
Le Parisien note sans plus de détails que selon une étude effectuée en Russie et parue dans le Lancet, « le Dimebon, un antihistaminique utilisé jadis en Russie en cas d’allergie, s’est révélé efficace dans le traitement des cas légers ou modérés de maladie d’Alzheimer, augmentant les capacités cognitives ».

Jean Leonetti : « L’exception d’euthanasie me semble une fausse bonne idée »
La Croix
La Croix publie un entretien avec le député Jean Leonetti, qui « dresse un premier bilan des auditions de la mission de fin de vie dont il a été chargé ».
Jean Leonetti remarque notamment que « la loi est non seulement mal connue, mais mal appliquée. Les intervenants ont été unanimes à nous le dire. Certaines enquêtes montrent que seuls 20 % des médecins connaissent ce texte. Pire : certains pensent avoir fait des actes euthanasiques, alors qu’ils étaient dans la légalité, et vice versa ! ».
Le député ajoute que « la plupart des problèmes non résolus tournent autour d’une même problématique : celle de malades maintenus artificiellement en vie », des patients « en état végétatif chronique, par exemple, pour lesquels se pose la question d’arrêter des traitements devenus inutiles ou disproportionnés ».
Jean Leonetti déclare en outre qu’« il ne doit plus être possible de débrancher et d’abandonner le malade à lui-même », puis note que l’idée d’« exception d’euthanasie » « a été très fragilisée par les auditions. […] Les juristes sont réticents à ce que l’on crée une catégorie d’exception pour un mobile ou une profession spécifique ».
« Ce serait un montage [juridique] compliqué ! J’ai tendance à penser aujourd’hui que «l’exception d’euthanasie» est une fausse bonne idée », poursuit le député.

23 07 08

« Le jeu peut être aussi dangereux qu’une drogue »
L’Humanité, La Croix, Le Parisien
La Croix fait savoir que « l’Inserm a présenté hier son expertise «Jeux de hasard et d’argent. Contexte et addictions». Le groupe d’experts, qui a analysé près de 1 250 articles, ne propose pas de description novatrice des joueurs », note le quotidien.
La Croix cite cependant Michel Lejoyeux, psychiatre responsable du pôle d’addictologie de l’hôpital Bichat à Paris, qui déclare qu’« un immense pas a été franchi, car on reconnaît officiellement que certains d’entre eux ont besoin d’aide ».
Le journal retient que « les chercheurs appellent à mener de nouvelles études. Elles permettront notamment de connaître avec exactitude la part des joueurs excessifs sur la population totale ».
Le quotidien observe en effet que « les joueurs pathologiques restent encore méconnus. Les soignants ont un sentiment d’aggravation de la situation, alors qu’aucune donnée scientifique ne peut confirmer cette impression ».
La Croix ajoute qu’« en amont, les experts souhaitent qu’un effort sur la prévention soit lancé », précisant qu’« il y aurait de 400 000 à 800 000 joueurs pathologiques en France ».
Le journal remarque que l’Inserm « demande la création, pour les professionnels, d’un «programme de formation national» ainsi que l’installation de structures spécialisées dans les missions de soins, d’enseignement, de recherche et de formation au sein de certains centres hospitaliers ».
Le Parisien retient brièvement que selon l’organisme, « l’addiction aux jeux de hasard et d’argent évolue de manière inquiétante ».
Le quotidien note que l’Inserm « estime entre 1 et 3 % la proportion des joueurs qui «présentent une façon excessive de jouer» ».
L’Humanité publie de son côté un entretien avec Jean-Luc Vénisse, spécialiste d’addictologie qui a participé à l’expertise de l’Inserm.
Le psychiatre se penche sur le « peu de prise en compte que suscite cette problématique » et « pense que le jeu pathologique […] fait partie du même cadre » que celui de l’alcool ou du tabac.
Jean-Luc Vénisse remarque qu’« il n’existe pas plus de 10 centres de soins actuellement en France, quand au Canada il y en a près de 200, qui sont souvent intégrés dans des structures d’addictologie plus vastes. C’est vers cela qu’il faut tendre ».

24 07 08

L’« intolérance des migraineux au bruit » expliquée
Sciences et Avenir, juillet 2008
Sciences et Avenir note que « les migraineux supportent généralement mal le bruit ».
Le magazine indique que « cette «phonophobie» est probablement liée à un défaut de contrôle des influx sensoriels vers l’organe de l’audition, le limaçon ou cochlée ».
Le mensuel relève en effet qu’une étude parue dans Cephalalgia d’avril « le confirme par des tests audiologiques des deux oreilles chez une centaine de sujets dont 50% de migraineux ».
Sciences et Avenir explique qu’« à l’état normal, on constate une baisse d’amplitude des émissions otoacoustiques évoquées transitoires pour une oreille à la suite de la stimulation de l’oreille controlatérale. Ce n’est pas le cas chez les migraineux ».
Le magazine conclut que ce « dysfonctionnement du système olivo-cochléaire cérébral serait à l’origine de cette intolérance des migraineux au bruit ».

« Le triomphe des médecines du bien-être »
L’Express, numéro 2977
C’est ce que titre L’Express sur sa Une, le magazine observant dans un dossier que « 4 Français sur 10 ont recours aux thérapies dites «alternatives» pour prendre soin de leur santé et même les hôpitaux ouvrent leurs portes à ces disciplines ».
L’hebdomadaire parle de « reconnaissance » et livre ses « conseils et recommandations ».
L’Express revient notamment sur cette enquête de l’URML d’Ile-de-France publiée en juin, selon laquelle « 42 % des généralistes de la région parisienne déclarent recourir régulièrement à ces thérapies, les plus citées étant l’homéopathie, l’acupuncture et l’ostéopathie ».
Le magazine observe que « les raisons de ce succès sont connues. La science est jugée trop arrogante, imposant ses certitudes et sa technicité. Du coup, les thérapeutes qui bannissent la chimie sont perçus comme plus attentifs aux personnes et gratifiés d’une meilleure qualité d’écoute ».
L’hebdomadaire ajoute que « les adeptes de ce type de soins se recrutent davantage parmi les jeunes et les catégories sociales aisées. Et les femmes sont majoritaires ».
L’Express observe toutefois que « si plusieurs [de ces disciplines] ont trouvé leur place dans l’arsenal thérapeutique, certaines doivent encore faire leurs preuves et quelques autres suscitent toujours le doute ».
Le magazine se penche ainsi sur les « valeurs sûres » (ostéopathie, hypnose, yoga, homéopathie, acupuncture, sophrologie), aborde les « valeurs montantes, plus tendance mais pas encore reconnues » (phytothérapie, jeûne, ozonothérapie…), puis s’intéresse à ces disciplines qui « n’ont pas fait leurs preuves » (iridologie, hydrothérapie du côlon, thérapie bioacoustique).
Enfin, L’Express conclut son dossier en relevant que « ces dernières années, les affaires impliquant des praticiens aux méthodes douteuses se sont multipliées ».

30 07 08

« Le stress fait grossir »
Pour la Science, août 2008
Pour la Science indique que « Michael Lutter, de l’Université du Texas à Dallas (Etats-Unis), et ses collègues viennent de montrer [dans Nature Neuroscience] que, chez la souris, une hormone, la ghréline, diminue l’anxiété et les symptômes dépressifs dus à un stress. Mais, revers de la médaille, cette hormone stimule l’appétit ».
Le magazine note que « la ghréline est fabriquée par des cellules de l’estomac et de l’intestin et elle est libérée périodiquement avant les repas. Elle se fixe sur ses récepteurs spécifiques dans le cerveau et déclenche un comportement de prise alimentaire. Mais son rôle dans le contrôle de l’humeur demeurait inconnu ».
Le mensuel observe que « soumises à un stress, les souris ayant plus de ghréline semblent moins anxieuses et ont moins de symptômes dépressifs. […] Toutefois, l’augmentation de la quantité de ghréline a un inconvénient : on mange davantage ! ».

31 07 08

« Alzheimer : un médicament prometteur à l’essai »
Le Figaro, Le Parisien, Les Echos, L’Humanité
Martine Perez indique en effet dans Le Figaro que « lors de la conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer qui se tient à Chicago, des médecins anglais ont présenté les résultats prometteurs d’un essai clinique sur 321 patients avec un médicament doté d’un mécanisme d’action innovant ».
La journaliste note que l’approche choisie est celle de « la fameuse protéine TAU, pour inhiber son accumulation dans les neurones […] avec un médicament baptisé Rember (ou methylthiominium) ».
Martine Perez explique que les « 321 patients atteints d’une forme légère ou modérée ont été divisés en quatre groupes, les uns prenant 30, 60 ou 10 mg de Rember et les autres un placebo ».
« Les résultats révèlent qu’au bout de 19 mois, les patients ayant pris le médicament dosé à 60 mg ne présentaient pas de dégradation neurologique et que leurs symptômes restaient stables, contrairement à ceux sous placebo dont les fonctions cognitives continuaient à décliner », observe la journaliste.
Martine Perez livre notamment la réaction du Pr Bruno Dubois (hôpital Pitié-Salpêtrière), qui note que « si ces résultats intéressants sont validés, ce sera la première fois que l’on démontre qu’un médicament peut ralentir le développement de cette maladie ».
« Mais d’une façon générale, il vaut mieux être prudent. Nous avons déjà vu des médicaments apparemment prometteurs lors d’essais de phase 2 et qui ne montraient aucune efficacité lors d’études à plus large échelle », remarque le spécialiste.
Le Parisien consacre quelques lignes à ce médicament qui « cible les amas de protéines qui se forment à l’intérieur des cellules du cerveau des patients ».
Le journal relève que « des essais à plus grande échelle doivent maintenant être menés ».
Les Echos se penchent également brièvement sur cette « découverte prometteuse » faite par TauRX, un « petit laboratoire de biotechnologies basé à Singapour, […] en collaboration avec l’université écossaise d’Aberdeen ».
Le quotidien constate que « les malades qui ont pris ce traitement ont vu le déclin de leurs capacités mentales se réduire de 81 % par rapport au groupe témoin ».
Le journal cite le cofondateur de l’entreprise, le Pr Claude Wischik, qui a déclaré que « ces résultats sont «l’avancée la plus significative dans le traitement» de la maladie depuis sa découverte en 1907 ».

« Des nouveaux gènes en cause dans la schizophrénie »
Le Figaro
Le Figaro remarque que « Nature publie [aujourd’hui] pas moins de trois articles originaux confirmant l’importance des facteurs génétiques dans le déterminisme » de la schizophrénie, maladie « longtemps considérée comme une véritable énigme ».
Le journal note que « ces travaux ne représentent que le début de la construction du puzzle génétique de la schizophrénie, maladie qui mettrait en jeu plus d’une centaine de gènes différents ».
Le quotidien relève que « les trois études, réalisées chacune par des équipes internationales, ont le mérite de porter sur de très larges populations de malades. Les deux premières portent respectivement sur 1 433 et 3 391 malades comparés à un nombre similaire de témoins en bonne santé. Les chercheurs mettent en évidence le fait que certaines perturbations du génome dites NCV (nombre de copies variant) caractérisées par des petits morceaux du génome manquants ou cassés sont retrouvées bien plus souvent chez les malades que chez les témoins ».
Le Figaro ajoute que « la troisième étude qui paraît elle dans Nature Genetics, a comparé l’«orthographe» du génome de 479 malades à celles de 2 997 témoins et met en évidence le fait que certaines anomalies dans l’alignement des bases (les lettres des gènes) sont associées à un risque accru de schizophrénie ».
Le journal cite le généticien Daniel Cohen, qui observe que « plus on identifie les gènes en cause et plus on élargit les pistes pour trouver les réseaux de protéines perturbées chez les malades. C’est sans doute à partir de là que l’on pourra mettre au point des nouveaux traitements ».

Revue de presse – Février 2008

Revue de presse – Février 2008


Source Mediscoop

01 02 08
« Le plan Alzheimer coûtera 1,5 milliard sur cinq ans »
Les Echos, La Tribune
Les Echos observent qu’« avec un mois de retard, Nicolas Sarkozy présente aujourd’hui à Nice le plan Alzheimer, très attendu par les associations et les professionnels ».
Le journal relève qu’« il s’agit du troisième plan en 6 ans. […] Celui-ci se veut nettement plus ambitieux. Il a été élaboré sur la base des travaux de la commission présidée par le Pr Joël Ménard, qui avait remis à l’automne au chef de l’Etat un vaste éventail de remèdes concrets à tous les niveaux – recherche, soins, accompagnement – sans se prononcer sur le coût et le financement de ces actions ».
Les Echos indiquent que « le plan, qui comprend une dizaine de mesures phares (une quarantaine en tout), représentera un investissement d’un peu plus de 1,5 milliard d’euros».
« A l’horizon 2012, le coût annuel sera supérieur à 400 millions d’euros par an, soit la moitié des 850 millions d’euros d’économies devant être générées par les franchises non remboursées sur les soins », poursuit le quotidien. Le journal précise que « parmi les décisions phares (et les plus coûteuses) au niveau de la prise en charge des malades, figure la création de 30 000 places Alzheimer en maison de retraite dans des unités de soins spécialisées qui font aujourd’hui cruellement défaut. Les solutions d’accueil temporaire vont aussi être renforcées, à hauteur de plus de 15 000 places ».
Le quotidien ajoute qu’« un lieu unique d’information et de coordination sera créé dans chaque département. Les personnes les plus malades s’y verront proposer un référent pour assurer l’ensemble du suivi. Ce qui nécessitera des efforts de formation importants ».

La Tribune indique également que « Sarkozy présente à Nice le plan Alzheimer ». Le journal relève que « le chef de l’Etat devrait annoncer notamment le renforcement des consultations mémoire et la création d’un «forfait Alzheimer» à l’intention des médecins traitants ».
04 02 08
« Mise en garde de la FDA sur le Champix ® »
La Tribune
La Tribune indique que « selon la FDA, il apparaît de plus en plus probable que le traitement de sevrage tabagique Champix ® de l’américain Pfizer entraîne des manifestations 1/20 psychiatriques graves, et notamment des suicides ».
Le journal rappelle que « Pfizer a déjà adapté l’étiquetage des boîtes, en mentionnant ces risques ».

Maladie d’Alzheimer : « Le temps, de l’action est venu »
La Croix, La Tribune, L’Humanité
La Croix consacre à son tour un article au plan 2008-2012 contre Alzheimer, présenté par Nicolas Sarkozy, qui « vise à améliorer la qualité de vie des malades et des aidants, tout en stimulant la recherche ». Le journal retient que ce plan, « financé par les franchises médicales, bénéficiera sur 5 ans de 1,6 milliard d’euros, dont 300 millions dès 2008 ».
Le quotidien cite le chef de l’Etat, qui a notamment déclaré : « Je veux que la France soit exemplaire dans la recherche sur cette maladie et dans le traitement des malades. Le temps de l’action est venu ».
La Croix observe que « la première ambition du plan est d’améliorer la qualité de vie des malades et de ceux qui les aident au quotidien », ou encore relève que « comme cela était attendu, un effort particulier devra être mené pour améliorer l’annonce de la maladie ».
Le journal ajoute que « comme prévu, chaque malade pourra disposer d’une «carte de soins et d’information» mentionnant les coordonnées de ses proches et de ses médecins et expliquant la maladie et les traitements en cours ».
« Soumise au secret médical, elle pourra être utilisée par les professionnels de santé amenés à prendre en charge un malade en urgence », poursuit le quotidien. La Croix relève que « l’association France Alzheimer estime que ce plan comporte des «avancées significatives», mais reste «prudente» en attendant sa mise en oeuvre effective ».
« De son côté, le Synerpa, la première fédération de maisons de retraite privées, souligne qu’en termes de création de places et de renforcement de personnel, les annonces faites Nicolas Sarkozy correspondent «exactement» au plan solidarité grand âge annoncé en 2006 par le gouvernement Villepin », continue le journal.
La Tribune aborde également ce plan Alzheimer. Le journal relève entre autres que le président de la République « a annoncé la création d’une «fondation de coopération scientifique» chargée de fédérer la recherche. Une enveloppe de 200 millions d’euros supplémentaire sur 5 ans, directement financés par le budget de l’Etat, y sera consacrée ».
L’Humanité retient pour sa part qu’« alors que le chef de l’Etat affirme financer son plan Alzheimer avec les franchises, les opposants dénoncent «une logique purement financière».

2/20
05 02 08
« Un ronfleur qui ressasse sa colère est en mauvaise santé »Le Monde
Sandrine Blanchard observe dans Le Monde que « dans le domaine de la santé, certains travaux scientifiques ne laissent pas d’étonner ». La journaliste revient ainsi sur cette étude sur « l’impact de la colère enfouie et du
ressentiment sur la mortalité au sein des couples », parue dans le Journal of Family Communication.
Sandrine Blanchard note que « des chercheurs américains ont, de 1971 à 1988, étudié les relations intimes de 192 couples issus de la classe moyenne d’une petite ville du Michigan.
Leurs conclusions ? « Les ménages qui ne parviennent pas à exprimer leur colère ont un taux de mortalité deux fois plus important que ceux où au moins un partenaire extériorise » ». La journaliste se penche en outre sur une étude publiée dans les Archives of Internal Medicine.
« Réalisée en Corée du Sud sur 4 270 personnes de 2001 à 2003, elle affirme que les ronfleurs ont plus de risque de développer une bronchite chronique », indique Sandrine Blanchard.
La journaliste précise : « Au moins 25 % de risques supplémentaires pour ceux qui ronflent six fois par semaine et 68 % pour ceux qui ronflent tous les jours ! Le pire : être ronfleur, non-fumeur et en surpoids ». Sandrine Blanchard remarque que « les chercheurs sud-coréens ont des chiffres mais pas d’explication : « Le mécanisme liant ronflement et bronchique chronique reste largement inconnu… » ».

06 02 08
L’Afssaps met en garde contre la prescription à des enfants ou des adolescents d’antidépresseurs Le Parisien, Le Monde
Le Parisien fait savoir que « l’Afssaps a lancé hier une mise en garde contre la prescription à des enfants ou des adolescents d’antidépresseurs comme le Prozac ® sans surveillance médicale stricte et sans association avec une psychothérapie ». Le journal observe que « pas moins de 10 000 enfants et 30 000 adolescents, soit un cinquième de ceux souffrant de dépression, sont traités chaque année par antidépresseur ». Le Monde remarque également que « l’Afssaps durcit ses recommandations dans la prise en charge de la dépression ».
Le quotidien indique qu’« outre le risque de comportement suicidaire et agressif déjà mis en évidence, l’Afssaps s’inquiète « des effets délétères de la fluoxétine sur la croissance et la maturation sexuelle, en particulier des atteintes testiculaires irréversibles », apparus lors d’une étude préclinique chez le rat juvénile ».
Le journal précise que « deux nouvelles recommandations sont faites aux professionnels de santé. Ainsi, il est préférable que la prescription de fluoxétine chez l’enfant « pendant les périodes pré- et péripubère » soit effectuée « par un psychiatre ou pédopsychiatre » et accompagnée d' »un suivi de la croissance et du développement pubertaire » ».
« Chez l’adolescent, « pendant la période postpubère », la prescription peut être effectuée par un généraliste avec un suivi « similaire à celui recommandé pour l’adulte » », poursuit Le Monde.

« L’assurance maladie rechigne à admettre la réalité des suicides au travail » Libération
Libération aborde le cas d’un homme qui « s’est pendu dans les toilettes de [son] entreprise », l’été dernier.
Le journal observe que sa compagne « a du mal à contenir ses larmes. […] La CPAM refuse de reconnaître le suicide de son compagnon en accident du travail, et donc de prendre en charge son décès ».
« Des médecins qui avaient suivi son conjoint et différents rapports d’enquêtes avaient pourtant établi des liens entre le suicide et le travail », ajoute le quotidien. Libération note que « la scène n’a rien d’unique : les familles de salariés qui se sont donné la mort au travail doivent souvent batailler pour contester la première décision des CPAM qui, régulièrement, en rejettent la prise en charge ». Le journal relève que « pourtant, une circulaire de la CNAMTS adressée en novembre 2007 aux directions de son réseau rappelle sans équivoque le principe de présomption d’imputabilité, constamment réaffirmé par la jurisprudence ».
Libération indique ainsi que « lorsque le suicide intervient durant le temps et sur le lieu du travail, il doit être reconnu comme accident du travail, sauf si la CPAM peut «établir que les conditions de travail n’ont joué strictement aucun rôle dans la survenue du décès, autrement dit que le décès est dû à une cause totalement étrangère au travail» ». Le quotidien remarque que « fortement symbolique pour les proches des victimes, la reconnaissance d’un suicide en accident du travail a aussi d’importantes conséquences financières : le conjoint a alors droit à une rente viagère égale à 40 % du salaire annuel du compagnon décédé ».
Le journal cite Pierre Chiaradia, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale des accidentés du travail et handicapés, qui indique qu’« il y a un souci de formation des agents et une insuffisante collaboration entre les services administratifs et médicaux des CPAM ».

« Un embryon créé in vitro avec trois parents »
Le Figaro
Le Figaro indique que « des chercheurs de l’université de Newcastle (Angleterre) ont créé un embryon humain comprenant l’ADN d’une femme et d’un homme ainsi que les mitochondries d’une autre femme ».
Le journal note que ces chercheurs « seraient ainsi parvenus à remplacer les mitochondries endommagées de la mère par celles en bonne santé de l’autre femme. Les embryons se sont développés pendant 5 jours, et ont ensuite été détruits ». Le quotidien précise que « les chercheurs ont utilisé 10 embryons qui n’étaient pas utilisables pour la FIV », et relève que « cette avancée […] n’a pas encore fait l’objet d’une publication scientifique ».
Le Figaro observe que « cette première scientifique pourrait, selon les chercheurs, permettre de lutter contre la transmission de maladies génétiques à l’enfant ». Le journal livre les propos du neurogénéticien Patrick Chinnery, qui « souligne que le bébé issu d’un tel embryon n’héritera que des caractéristiques de son père et de sa mère ».
Le Figaro cite en outre un membre du groupe de pression Comment on Reproductive Ethics, Josephine Quintavelle, qui estime pour sa part qu’« il s’agit d’une avancée très risquée et dangereuse et que les chercheurs se sont lancés dans de l’expérimentation sur l’homme ».

« La Cour de cassation reconnaît une existence à tout foetus » Le Parisien, Le Figaro, La Croix
Le Parisien consacre un article à « une décision qui pourrait aller bien plus loin qu’elle en a l’air ».
Le journal observe en effet qu’« hier, dans trois arrêts rendus par la première chambre civile, la Cour de cassation a jugé que, désormais, un foetus né sans vie pouvait être déclaré à l’état civil, quel que soit son poids ou la durée de la grossesse ». Le quotidien note que « jusque-là, l’enfant mort-né devait avoir atteint 4 mois et demi ou
peser plus de 500 g pour pouvoir être considéré comme une personne juridique et bénéficier d’obsèques ».
Le Parisien observe que « cette décision fait bouillir Chantal Birman, vice-présidente de l’Ancic (Association des centres d’interruption de grossesse et de contraception), qui la juge extrêmement dangereuse ». La responsable déclare ainsi : « C’est nier l’histoire de la grossesse qui se construit dans le temps. Les femmes ne peuvent pas vivre avec de tels cimetières dans la tête ! ». Le Figaro relève également qu’« un foetus né sans vie peut être déclaré à l’état civil ». Le journal retient que cet arrêt de la Cour de cassation « permet une meilleure définition du statut du foetus. Les parents pourront désormais lui donner un nom et organiser ses obsèques ».
« Les parents obtiennent aussi la possibilité de bénéficier de certains droits sociaux comme le droit au congé maternité », poursuit le quotidien.

Le Figaro note que « certaines associations comme celles des infirmières, médecins et professionnels de santé catholiques se réjouissent de cet arrêt ». La Croix remarque de son côté que « cette décision fera jurisprudence ».

08 02 2008
« Etat civil pour le foetus : la polémique s’installe » Le Figaro, Libération, La Croix, L’Humanité Le Figaro constate que la décision rendue par la Cour de cassation, qui « a permis à 3 familles plaignantes de donner un état civil à leurs bébés «mort-nés» alors que leur âge et leur poids étaient inférieurs aux 22 semaines et 500 g que l’OMS prévoit dans sa réglementation, […] repose la question du statut juridique du foetus ». Le quotidien remarque qu’il s’agit là d’une « façon d’interpeller le législateur et de le presser de donner un statut juridique au foetus ». Le journal relève cependant que cette décision « rouvre la controverse entre pro et antiavortement ».
Le Figaro observe que « le Mouvement français pour la planning familial se dit «scandalisé», sa secrétaire générale, Maïté Albagly, ayant déclaré qu’« on ouvre une brève [qui] peut, à la longue, mettre en cause l’avortement ».
« A l’inverse, pour Jean Goyard, le président de Droit de naître, qui milite pour le statut juridique de l’embryon au sein de sa mère, cet arrêt est «un bon pas, dans la bonne direction» », note le journal. Le Figaro revient sur « la notion floue d’être vivant », puis livre les propos du Pr Jean- François Mattei, pour qui « cet arrêt ne modifie pas la loi sur l’IVG ». Libération relève également que « la Cour de cassation relance le débat sur le statut du
foetus ». Le journal estime que cet arrêt « ouvre une brèche en faveur des anti-IVG ». Le quotidien note ainsi : « D’un côté, les catholiques à tendance traditionaliste applaudissent des deux mains, tout comme les associations anti-avortement. […] De l’autre bord, les défenseurs du droit à l’avortement, ou plus généralement du droit des femmes, crient au scandale ».
Libération remarque que « si cet arrêt de la Cour pose un tel problème de fond, c’est parce qu’il ignore le seuil des 22 semaines d’aménorrhée autour duquel le deuil périnatal s’organisait jusqu’à maintenant. […] Ce seuil n’existe pas par hasard. Il renvoie à la définition que l’OMS donne à l’enfant viable ».
« En faisant de la sorte fi d’un quelconque délai de gestation, la Cour de cassation ouvre le champ à tous ceux qui rêvent d’une consécration de l’embryon. Et son arrêt est évidemment sujet à récupération », poursuit le quotidien.
La Croix note aussi que « la Cour de cassation relance le débat sur le foetus ». Le quotidien observe que « se trouve reconnue la souffrance qu’entraîne la perte d’un enfant mort-né », ajoutant que « les juges ne créent pas pour autant un «statut de l’embryon», qui remettrait par exemple en cause le droit à l’avortement ».
De son côté, L’Humanité s’interroge : « L’embryon est-il une personne ? ». Le journal livre aussi les propos de Maïté Albagly, qui déclare : « Nous sommes consternés par cette décision. C’est une usine à gaz et on s’interroge sur le bruit de fond qu’il y a derrière ».
L’Humanité livre par ailleurs le point de vue de Martin Winckler, qui note qu’« on ne peut nier l’aspiration des parents à faire le deuil ».

« Un numéro d’écoute pour les jeunes parents » Le Parisien
Le Parisien indique sur près d’une page que « l’association Enfance et Partage lancera, lundi, un numéro vert afin d‘aider les mamans mais aussi les papas à faire face au grand bouleversement qu’est la naissance d’un enfant ».
Le journal observe en effet : « Perdre pied devant son bébé qui pleure, hurle ou fond en larmes parce que rien ni personne ne vous a préparé à un tel désarroi… Quel jeune parent n’est pas, un jour, passé par là ».
« C’est parce qu’il n’existe quasi aucun accompagnement pour faire face au chaos bouleversant de la sortie de la maternité » que l’association lance son service Allo Parents Bébé, note le quotidien. Le Parisien remarque en effet que « selon un sondage TNS Sofres, une femme sur deux est inquiète à l’idée de ne pas savoir pourquoi son bébé pleure et 36 % de celles qui sont mères pour la première fois redoutent de perdre leur calme ». (Numéro vert : 0800 00 34 56, et alloparentsbebe.org)

09 02 08
La fatigue, « la plainte la plus fréquemment exprimée dans une consultation de médecine générale » La Tribune
La Tribune observe sur sa page « bien-être » que « la fatigue est, avec la douleur, la plainte la plus fréquemment exprimée dans une consultation de médecine générale ». « Derrière se cachent de multiples situations, de la plus bénigne à la plus sérieuse », remarque le journal.
Le quotidien revient sur la fatigue « phénomène strictement normal quand elle sanctionne des erreurs comportementales », puis note que « la fatigue devient un vrai symptôme quand le patient s’en plaint, parce qu’elle persiste malgré le sommeil ». « Cela ne signifie pas pour autant qu’elle soit l’expression d’une pathologie grave », précise La Tribune.
Le journal aborde ainsi différentes causes de fatigue, comme la prise de médicaments, un état dépressif ou « les causes organiques, c’est-à-dire toutes les maladies au cours desquelles une fatigue peut se manifester ».
La Tribune rappelle toutefois que la fatigue est « un symptôme qui peut accompagner la plupart des pathologies. […] L’examen clinique et les examens biologiques permettent généralement d’orienter rapidement le diagnostic ».
Le quotidien se penche en outre sur la fatigue chronique, dont la cause est « inconnue à ce jour » et contre laquelle « aucun traitement n’existe à ce jour ».

« Le jeûne est à la mode » Le Parisien, Libération
Le Parisien remarque en effet que « cette méthode pratiquée depuis la nuit des temps fait son grand retour chez les stressés de la vie urbaine ». « Partout en France, des milliers d’adeptes participent à des stages de jeûne pour soigner leur bien-être physique et mental », ajoute le journal. Dans le cadre du Salon du bien-être, à Paris, le quotidien cite « le pape du jeûne », Gisbert Bölling, créateur de l’association Jeûne et randonnée, qui estime que « c’est une question de bon sens ! Combien de médecins de famille disent encore à leurs patients «restez au chaud avec une bonne diète et vous irez mieux» ! » « Notre nature nous permet de faire des réserves pour l’hiver pour pallier les temps de disette. Mais maintenant que nous vivons dans l’abondance permanente, notre corps continue à stocker ces calories en trop », poursuit le responsable. Le Parisien précise toutefois à ses lecteurs : « Ne vous lancez pas sans surveillance médicale.
Le journal rappelle ainsi que « les contre-indications sont nombreuses : les femmes enceintes et allaitantes, les personnes sous traitement médical ou de plus de 65 ans, les patients atteints de maladies cardiovasculaires, de diabète… ».
De son côté, Libération note que « l’hiver, l’homme est un animal qui grossit. D’un à trois kilos en moyenne ».
Le quotidien cite Dominique-Adèle Cassuto, endocrinologue et nutritionniste, qui indique que « pour se protéger du froid, on a tendance à augmenter les quantités et privilégier les lipides ».
« Nos habitudes alimentaires sont le fruit de plusieurs siècles d’histoire collective. Le problème, c’est que notre mode de vie a changé. Entre le bureau, le métro et la maison, on a rarement froid pour la plupart d’entre nous. C’est donc par réflexe, par habitude, et pas parce qu’on en a besoin, qu’on mange plus l’hiver », continue la spécialiste.
Libération relève en outre qu’en hiver, « on se fatigue » et « on déprime », le journal relevant que « l’énergie semble avoir disparu avec la chaleur et la lumière du jour ».

12 02 08
Plan Alzheimer : « L’Académie de médecine s’inquiète »
La Croix
La Croix observe que l’Académie de médecine « déplore » le fait que « le plan Alzheimer du gouvernement n’ait prévu ni création d’une banque nationale de tissus humains ni mesures pour inciter au don de cerveaux ».
Le journal note que « la recherche sur le tissu cérébral pathologique est pourtant primordiale dans l’étude de la maladie ».
« Mais pour l’instant, les collections de cerveaux sont insuffisantes, tout spécialement de cerveaux sains servant de témoins », poursuit La Croix. Le quotidien observe ainsi que « sur les 130 cerveaux prélevés grâce aux associations, il n’y a que 3 cerveaux témoins quand il en faudrait 10 fois plus, estime l’Académie ».

Un film documentaire « a suscité une kyrielle de réactions dans la psychiatrie »
Libération
Libération revient sur la « sortie du très beau documentaire de Sandrine Bonnaire sur sa soeur autiste ».
Le quotidien constate que depuis 2 semaines, « une kyrielle de réactions a agité le monde de la psychiatrie publique. Des réactions de soutien, de colère, d’agacement, mais toutes sonnent comme des signaux d’alarme ». « Non pas une onde de choc, mais un vrai courant d’air, salutaire et un rien réconfortant », ajoute le journal.
Libération relève notamment que « Roselyne Bachelot a appelé la réalisatrice pour la rencontrer », la ministre déclarant : « Ce film de Sandrine Bonnaire est important, et je partage son combat. Mais je voudrais insister que ce n’est pas seulement un problème d’argent, ni de moyens. Aujourd’hui, des efforts sont faits, et le plan santé mental avance ».
Le journal cite le Pr Claude Got, « un des sages de la santé publique en France, [qui] se montre plus circonspect ».
Le spécialiste déclare ainsi : « J’ai lu dans Libération : « La psychiatrie publique est laissée à l’abandon ». Ce qui est inexact, si l’on n’explique pas pourquoi on a laissé la grande majorité des psychiatres se diriger vers un secteur privé plus rémunérateur, alors que nous avons le plus grand nombre de psychiatres par habitant en Europe ».
Libération relaie également la réaction du Dr Claude Jeangirard, fondateur de la clinique Le Chesnaie, « haut lieu de la psychothérapie institutionnelle », qui observe : « C’est le manque d’effectifs qui est directement la cause [de la situation de la psychiatrie publique]. Il y a autre chose qui nous atteint tous. La psychose, c’est indicible. La psychose est une impossibilité à dire… Et pourtant le psychotique est un être humain, il nous parle. […] Mais voilà, c’est toute la société qui n’entend rien ».

14 02 08
« Le plan Alzheimer ne fait pas l’unanimité »
La Croix, L’Humanité
La Croix indique en effet que « les professionnels de la prise en charge des personnes âgées jugent insuffisants les moyens alloués », qui sont de 1,6 milliard d’euros sur 5 ans. Le quotidien cite notamment Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées, qui remarque : « On ne peut que se féliciter que ce plan soit porté par le président de la République. [Mais] pour se mettre au niveau de nos voisins
européens, il faudrait doubler le nombre de professionnels au service des personnes âgées à domicile ou en établissements. Ce qui supposerait d’engager 5 à 6 milliards d’euros ». La Croix aborde un « autre sujet d’inquiétude : le reste à charge pour les malades et leurs familles », ou encore note : « Un point «positif», en revanche, est la volonté de «professionnaliser» tous les acteurs de la prise en charge, en particulier les soignants ». L’Humanité note aussi que « le compte n’y est pas », observant que « si le gouvernement prend en compte les demandes des familles et des personnels, les financements demeurent insuffisants ».

15 02 08
« Le téléphone portable stresse les tomates » Le Point numéro 1848
Le Point rend compte d’une « expérience inquiétante ». Le magazine indique en effet qu’« à l’université de Clermont-Ferrand, des chercheurs ont aspergé des plants de tomates avec des ondes électromagnétiques semblables à celles émises par le téléphone portable ».
« Après dix minutes de ce traitement, les «cobayes» se sont mis à produire des molécules de stress », observe l’hebdomadaire. Le Point cite Gérard Ledoigt, responsable de l’Equipe de recherche sur la transduction et l’autosurveillance cellulaire, qui a mené l’étude, qui note que « les plantes se sont défendues comme si elles avaient été blessées ou abîmées par du gel ou par une forte canicule ».
Le chercheur en biologie cellulaire relève que « jusqu’à présent, on n’imaginait pas que les ondes électromagnétiques pouvaient induire des modifications sur les cellules vivantes », et ajoute que « cellules végétales et humaines sont proches ». Le Point indique qu’« il y a quelques mois, l’Ertac a lancé une nouvelle étude, cette fois sur les cellules souches de la peau. Sauf que l’Agence d’évaluation de la recherche et de
l’enseignement a annoncé la dissolution du laboratoire… ».

18 02 08
« Les bars à oxygène débarquent » Le Parisien
Le Parisien indique en effet que ce « nouveau concept vient de débarquer à Paris après avoir déjà fait tourner la tête de tout le reste de la planète ». « Antifatigue, antistress, antidéprime, euphorisant et décontractant », le journal observe que « vendu comme un «remède» destiné aux citadins en manque de tonus, et de vitalité qui subissent au quotidien la pollution et le bouillonnement de la ville, le bar à oxygène promet un effet coup de fouet en 10 minutes d’inhalation ». Le quotidien explique que « pour inhaler l’oxygène, on utilise un humoir, petit embout de
plastique qu’on fixe sous le nez ». Le Parisien précise qu’on peut ainsi humer « de grandes rasades d’oxygène concentré à 95 %, là où dans l’air ambiant le taux normal ne dépasse jamais les 20 % », imprégnées de
diverses huiles essentielles.
Le journal livre « l’avis des médecins ». Le quotidien relève que « les spécialistes restent perplexes », remarquant : « Tout juste sait-on qu’à partir de certaines concentrations (au-delà de 99,5 %), où l’oxygène est réservé à l’usage médical, et sur de longues durées d’exposition (à partir de 6 heures), l’oxygène peut présenter des risques pour les poumons et le système nerveux central ». Le Parisien cite le Pr Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière, qui « estime que «cela ne peut pas faire de mal» si les règles d’hygiène sont respectées ».
« Le danger viendrait plutôt des huiles essentielles à utiliser avec précaution », poursuit le journal.
Le quotidien note par ailleurs que « l’Afssaps recommande la vigilance sur les allégations santé de ces bars, certains cocktails se vantant de lutter contre les maux de tête ou le rhume… ».

« Comportements suicidaires en baisse durant la canicule de 2003 » Le Figaro
Le Figaro rend compte sur quelques lignes d’une « étude comparative des dossiers des patients reçus au service psychiatrique de l’hôpital Tenon (Paris) », menée par Delphine Morali et publiée dans La Presse médicale.
Le journal cite ce travail, qui fait savoir que « pendant la canicule [de l’été 2003], le nombre de comportements suicidaires a été significativement réduit : il représentait 12,3 % des consultations d’urgence psychiatrique, contre 25 % en 2002 sur la même période (août) ». Le Figaro précise qu’« à l’inverse, dans le même temps, le nombre d’hospitalisations en psychiatrie avait pourtant augmenté », ajoutant qu’« une fois passé les 3 semaines de
canicule, le nombre de comportements suicidaires est revenu à sa moyenne habituelle ». Le quotidien observe que « le même phénomène a été observé à New York, lors des attentats du 11 septembre ».
« Il confirme, selon les auteurs, «qu’une plus forte cohérence sociale réduit certaines formes de détresse psychique» », indique le journal.

« Comprendre et vaincre la dépression » Sciences et Avenir numéro 732
C’est ce que titre Sciences et Avenir sur sa Une. Le magazine observe en effet dans un dossier que « le fonctionnement d’un cerveau déprimé est aujourd’hui mieux compris grâce aux neurosciences. Et la panoplie des traitements – médicaments et psychothérapies – s’élargit ». Le mensuel relève notamment que « des études américaines ont précisé les zones cérébrales activées dans les moments de bien-être mental ».
« Une piste pour soigner les périodes plus sombres ? », s’interroge Sciences et Avenir. Le magazine explique en outre « comment reconnaître une dépression », rappelant qu’« il n’y a pas une dépression, mais plusieurs, très différentes les unes des autres », ou encore remarque que « les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes, et tous les âges sont concernés ».
Sciences et Avenir consacre 4 pages à la « panoplie de nouveaux traitements », relevant notamment qu’« une molécule, l’agomélatine, encore à l’étude, agit en régulant l’horloge interne du malade. Et sans les effets secondaires des précédentes classes d’antidépresseurs»

19 02 08
Cannabis : « Fumette junior, risque majeur » Libération
Libération revient sur les derniers chiffres de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, observant que « la France, si répressive, se trouve parmi les plus gros consommateurs de cannabis en Europe, avec 1,2 million d’usagers réguliers (plus de 10 fois par mois) et 550 000 usagers quotidiens ».
Le journal indique qu’une analyse portant sur les usagers les plus jeunes de « diverses substances psychoactives en Europe et en France », publiée dans Médecine Sciences, « démontre les liens entre précocité des premières expériences et risque d’addiction, notamment au cannabis ».
Libération livre un entretien avec le coauteur de cette étude, François Beck, sociologue et statisticien au Cesames (Centre de recherche psychotropes, santé mentale, société, CNRSInserm- Université Paris-V).
Le spécialiste de l’épidémiologie des drogues déclare notamment : « Nous avons essayé de comprendre l’évolution des consommations entre 11 et 18 ans. […] La précocité est un très mauvais signe. 58 % des jeunes de 17 ans qui déclarent avoir fumé leur premier joint avant 12 ans fument quotidiennement du cannabis, alors que seuls 3 % de ceux qui ont commencé à 16 ans en fument tous les jours ».
« Certes, rares sont les jeunes qui goûtent au cannabis avant 12 ans. […] Mais il n’en demeure pas moins que la précocité est un indicateur fort de situation à risque », poursuit François Beck.

20 02 08
« La conscience professionnelle jusqu’au suicide »
Libération
Libération note à son tour que « près de Boulogne-sur-Mer, un médecin s’est donné la mort, estimant avoir commis une erreur de diagnostic ». Le journal indique que le Dr Jean-Jacques Fougeron, généraliste au Portel, « s’est suicidé le mardi 5 février, dans sa salle de bains, après une nuit blanche passée à tourner et à retourner le problème avec sa femme. La veille, un de ses nouveaux patients, un homme d’une quarantaine d’années, avait été victime d’un infarctus, juste après une consultation chez lui. Un cas indétectable, ses confrères en mettraient la main au feu ».
« Analyse confirmée par le procureur de la République, Gérald Lesigne : les troubles n’étaient pas «immédiatement décelables» », poursuit Libération. Le quotidien cite notamment Laurent Feutry, maire du Portel et également médecin
généraliste, qui remarque : « Voilà un médecin près de la retraite, qui regarde son passé avec sérénité. Puis il reçoit un coup de téléphone d’un proche de ce patient, qui lui aurait

13/20
tenu des propos lui faisant craindre une judiciarisation du dossier ». De son côté, le président de l’Ordre des médecins du Pas-de-Calais, Marc Biencourt, déclare : « Il y a un mal de vivre de la profession. Certes, notre confrère s’est culpabilisé à outrance, et je pense que son degré de surmenage a été mal évalué par son entourage. […] Mais 12 heures de consultation non-stop provoque un stress, qui est de plus en plus difficile
à supporter quand on vieillit et que les capacités de travail diminuent ». Libération indique que le praticien « pointe le taux de suicides dans la profession : 14% au lieu de 4 % dans la population globale », et « demande un suivi médical des médecins libéraux, dans un environnement spécifique qui leur garantit l’anonymat ».

21 02 08
« Les hommes consomment plus d’alcool, les femmes plus de psychotropes » La Croix
La Croix indique que « l’Insee publie une vaste enquête sur les différences hommesfemmes, […] dans des domaines aussi divers que la santé, l’emploi, les salaires ou l’éducation ».
Le journal se penche sur le volet santé de l’enquête, notant que « l’organisme présente un éclairage particulier et riche d’enseignements de la consommation des substances psychoactives, alcool, tabac, cannabis et psychotropes, en s’appuyant sur le baromètre santé 2005 de l’Inpes ».
La Croix cite ainsi cette étude de l’Insee, qui remarque que « l’usage régulier de substances psychoactives est davantage un comportement masculin. Seule exception à cette règle, la consommation de médicaments psychotropes, majoritairement féminine ».
Le quotidien précise que « l’âge, le milieu social et l’exercice d’une activité professionnelle ont également une forte influence » sur les comportements. Le journal observe ainsi que « si les hommes sont de plus grands buveurs, l’écart avec les femmes se réduit avec l’âge. De même, pratique jeune et masculine, l’usage du cannabis
s’effondre avec l’âge ». La Croix ajoute que « chez les hommes, plus on monte dans l’échelle sociale, moins on
consomme de substance psychoactives. […] Les femmes font le chemin inverse : l’usage de ces produits augmente avec la position sociale ». Le quotidien cite Stéphane Legleye, de l’Observatoire des drogues et des toxicomanies, qui
note : « On peut supposer que plus les femmes montent dans l’échelle sociale, plus elles ont les moyens de transgresser les stéréotypes et de masculiniser leur consommation ».(Etude consultable sur le site de l’Insee)

25 02 08
De plus en plus de médecins « victimes de «burn out» » Le Figaro
Le Figaro observe que les médecins généralistes « expriment un malaise persistant face à des conditions de travail dégradées, qui acculent certains d’entre eux au burn out, l’épuisement professionnel ».
Le journal note que « le récent suicide d’un généraliste du Nord-Pas-de-Calais […] illustre tragiquement la pression à laquelle la profession est soumise ». Le quotidien cite Thierry Le Brun, vice-président de MG-France, qui remarque : « On note de plus en plus de cas de burn out, et les taux de suicide sont deux fois plus élevés que
dans le reste de la population ». Le Figaro relève que le responsable « constate aussi «les divorces plus fréquents» et, chez les femmes médecins, un taux de bébés prématurés «plus élevé que dans le reste de la
population» ».
« Les rasions selon lui : «toujours plus de travail, mais sans aide des pouvoirs publics et sans reconnaissance» », poursuit le journal. Le quotidien cite en outre la socioanthropologue Anne Vega, qui précise que « selon la
clientèle que l’on a, le lieu où l’on exerce, le capital dont on dispose pour s’installer, tout change. Les cas d’épuisement professionnel touchent plutôt des médecins ne triant pas leurs patients, exerçant dans des zones isolées ou des banlieues défavorisées ».

« L’interdiction de fumer dans les lieux publics produit déjà des effets sur la santé »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix, qui note que « depuis janvier, les admissions aux urgences pour infarctus du myocarde ont baissé de 15 % » par rapport à janvier 2007. Le journal ajoute qu’« une baisse du même ordre est relevée concernant les admissions pour accident vasculaire cérébral ».
La Croix indique que ces données « spectaculaires » ont été communiquées par le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière, « missionné par le ministère de la Santé pour conduire cette surveillance ».
Le praticien précise cependant qu’« il n’y a pas encore de certitude absolue et nous devrons encore attendre quelques mois pour confirmer la tendance ». (Etude disponible sur le site de La Croix)

26 02 08
« En Argentine, la téléréalité lutte contre l’obésité » La Croix
La Croix consacre un article à une émission de téléréalité argentine, intitulée « Question de poids » [sic], dans laquelle « les participants [tous obèses] doivent perdre des kilos pour rester en course ».
Le journal précise que « le gagnant, élu par les téléspectateurs à la fin de l’année, se verra offrir de l’argent ou un appartement ». Le quotidien explique que « le programme, durant lequel des reportages sont présentés, est diffusé du lundi au vendredi pendant une heure et demie. […] Tous les jours, les participants […] se rendent à la clinique d’Alberto Cormillot, un célèbre nutritionniste. Pas de chirurgie au programme : le traitement repose sur la diète et l’exercice physique, sous contrôle médical et psychologique ».
La Croix observe que « pour ceux qui réussissent, l’adaptation à la nouvelle silhouette est parfois difficile », et se penche sur « ceux qui quittent le programme ». Le journal cite le nutritionniste, qui déclare que « tous ont accès à vie à ma clinique, gratuitement ».
La Croix note ainsi qu’« un des buts de l’émission [est de] changer les mentalités dans un pays où 49,5% de la population est concernée par l’obésité ».

27 02 08
« Et si le Prozac n’avait aucune efficacité ? » Le Parisien, Le Figaro
C’est ce que se demande Le Parisien. Le journal rend compte d’une étude britannique publiée hier dans Plos Medicine, relevant que « le Prozac et ses semblables ne seraient pas plus efficaces contre la dépression que…
le sucre ! ».
Le Parisien explique que « les chercheurs de l’université de Hull (Yorkshire) ont réuni, afin de les comparer, diverses enquêtes publiées ces dernières années concernant plusieurs antidépresseurs de la même famille comme Prozac, Effexor ou encore Deroxat ».
« Mais les scientifiques anglais ne se sont pas arrêtés là puisqu’ils ont réussi à mettre la main sur des études non divulguées jusque-là par les laboratoires fabriquant ces médicaments », poursuit le quotidien.
Le Parisien note ainsi que « sur les personnes légèrement dépressives, les effets de ces antidépresseurs sont similaires à ceux de molécules placebo remplies de sucre. Les «pilules du bonheur» sont significativement plus efficaces que les gélules sucrées uniquement lorsqu’elles sont administrées à des dépressifs sévères ».
Le journal cite le Pr Maurice Ferreri, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris, qui remarque que ces résultats « ne sont pas si éloignés de ce que recommande en France la Haute Autorité de santé. Les médicaments ne doivent être administrés que lorsqu’il y a une dépression caractérisée ».
Le praticien observe toutefois que « trop d’antidépresseurs sont donnés sans raison à des non dépressifs. Et trop de dépressifs sévères n’ont pas de traitements ». Le Figaro note également sur sa Une que « l’efficacité du Prozac [est] remise en question ». Le quotidien relève que les résultats de cette étude « n’étonnent pas le psychiatre Michel Patris qui préconise aux médecins de «moins prescrire» ».
Le journal publie ainsi un entretien avec le chef de service de psychiatrie au CHU de Strasbourg, qui déclare notamment que ces résultats « ne m’étonnent pas » et indique qu’« il faut avant tout accompagner les patients et ne pas leur faire croire qu’une simple petite pilule résoudra leurs difficultés ».
Le Figaro retient en outre que « les laboratoires ne publient que les études donnant des résultats positifs. L’efficacité des médicaments est donc largement exagérée ».

28 02 08
« Roselyne Bachelot dévoile son plan pour les jeunes » Libération, Le Figaro, Le Parisien, La Croix
Libération note en effet que « la ministre de la Santé a présenté, hier, les grandes lignes du plan «santé jeunes», qui vise d’abord à prévenir les conduites à risques, par la lutte contre l’anorexie, la promotion des bonnes habitudes alimentaires et la lutte contre les pratiques addictives comme l’alcool ».
Le journal remarque notamment que « la vente d’alcool devrait être purement et simplement interdite aux mineurs. […] Le plan reprend aussi les annonces de la ministre, visant à supprimer la publicité pour certains produits alimentaires en marge des émissions destinées aux enfants ».
« Il reprend aussi des annonces visant à faire appliquer réglementairement, pour la prochaine rentrée, des recommandations nutritionnelles dans les cantines », ajoute le quotidien.
Libération note en outre que « pour les jeunes mannequins, Roselyne Bachelot envisage d’imposer des seuils pour le poids et l’indice de masse corporelle, vérifiés lors des visites médicales obligatoires ».
Le journal relève que « des mesures seront prises pour aider les étudiants et les jeunes les plus vulnérables grâce à la généralisation des «maisons des adolescents» dans tous les départements d’ici à 2010 ».
Libération indique par ailleurs qu’« à partir du 1er janvier 2009, le plan prévoit d’ouvrir à tous les jeunes de 16 à 25 ans une consultation annuelle de prévention gratuite, chez le médecin généraliste de leur choix ».

La Croix aborde aussi ce plan « santé jeunes », qui « vise à prévenir les conduites à risque ».
Le journal retient la « consultation médicale annuelle et gratuite pour les 16-25 ans », ou encore note qu’au sein des « maisons des adolescents », « il sera créé une équipe mobile pluridisciplinaire pour aller au-devant des jeunes qui sont mal dans leur peau, mais ne franchissent pas spontanément les portes de l’institution ». La Croix aborde toutefois « un gros manque : le plan n’évoque ni l’engorgement des centres médico-psychologiques, ni le besoin de lits d’hospitalisation pour les jeunes en mal-être ». Le quotidien indique que « le gouvernement promet de s’y atteler dans une deuxième étape».
Le Figaro titre quant à lui un article : « Un plan antialcool et cannabis pour les jeunes ». Le journal retient en effet que « les mesures présentées par la ministre de la Santé prévoient un test de repérage de l’usage régulier de cannabis ». Le quotidien rappelle que « la consommation de cannabis a fortement augmenté entre 1993 et 2003. […] La consommation d’alcool est, elle aussi, devenue problématique chez les jeunes ».
Le Figaro observe par ailleurs que « même si la France est plus épargnée que ses voisins en ce qui concerne l’obésité, nous sommes sur une pente ascendante », ou encore note que « le ministère de la Santé propose de créer un délit pour les supports médiatiques faisant l’apologie de l’anorexie ».

« Stress au travail – L’état d’urgence » L’Express numéro 2956
L’Express constate en effet dans un dossier que « la souffrance des salariés devient un enjeu majeur ».
« Pour le gouvernement, d’abord : Xavier Bertrand veut ouvrir le dossier et attend un rapport. Pour les entreprises, ensuite: elles commencent à peine à prendre le mal à la racine », poursuit le magazine. L’Express indique ainsi que « les deux experts qui s’apprêtent à remettre un rapport sur le stress au travail proposent plusieurs pistes en avant-première ». L’hebdomadaire relève notamment que Philippe Nasse, statisticien et vice-président du Conseil de la concurrence, et Patrick Légeron, psychiatre et patron du cabinet de conseil Stimulus, « proposent de «construire un indicateur national neutre, transversal et scientifique pour mesurer l’ampleur du problème en combinant approche ergonomique et regard médical» ».
Le magazine ajoute que « le rapport propose le lancement d’une campagne nationale d’information consacrée au stress, relayée dans les branches professionnelles et dans les entreprises ».
L’Express note en outre que « les rapporteurs prônent la méthode douce. Pas question de légiférer sur le stress. «En revanche, les pouvoirs publics doivent pousser les entreprises à s’intéresser davantage aux risques psychosociaux, souligne Patrick Légeron. A eux de revaloriser le rôle des acteurs de l’entreprise qui se trouvent en première ligne: les médecins du travail, les DRH, les CHSCT, etc.» ».
L’hebdomadaire rappelle que « des travaux scientifiques le démontrent: le stress peut provoquer certaines pathologies. Les facteurs de risque sont repérables ».

« Un nouveau drame relance le débat sur l’euthanasie »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro consacre un article à Chantal Sébire, 52 ans, « en sursis depuis qu’elle souffre d’un esthésioneuroblastome, une tumeur évolutive des sinus et de la cavité nasale ». Le journal indique que « cette maladie orpheline (seuls 200 cas ont été recensés dans le monde en 20 ans) et incurable la défigure et lui cause d’insupportables douleurs. Après le goût, puis l’odorat, elle vient de perdre la vue ». Le quotidien remarque que « refusant de «devenir un légume»et demandant «à partir sereinement», Chantal a lancé un appel au secours auprès des médias et du président de la République pour qu’une loi sur l’euthanasie soit votée ».
Le Figaro note que cette « démarche relance le débat sur «le droit de mourir dans la dignité» ».
Le journal observe que « libre de ses gestes, […] Chantal refuse catégoriquement le suicide. Pour «cette battante qui veut terminer la tête haute, ce serait une capitulation face à la maladie», explique [son médecin traitant] le Dr Emmanuel Debost. […] «Elle veut rester lucide jusqu’au bout et demande, pour ce faire, que le corps médical l’accompagne dans sa volonté» ».
Le Figaro relève cependant que « Chantal se dit aujourd’hui dépassée par l’impact médiatique naissant de son témoignage ». Le journal en profite pour noter que « depuis le cas Vincent Humbert, la fin de vie crée la polémique », observant que « les opposants à l’euthanasie demandent le développement des unités de soins palliatifs, alors que ses partisans réclament une «aide active à mourir»

29 02 08
Prozac ou Seroxat : « Des résultats certains pour les cas sévères »
Libération, L’Humanité
Libération revient sur « l’étude qui a fait grand bruit, indiquant que les antidépresseurs de nouvelle génération,  comme le Prozac, seraient sans effet ». Le journal note qu’« hier, l’Afssaps a indiqué qu’elle «avait pris  connaissance de cette métaanalyse qui n’apporte pas d’informations fondamentalement nouvelles sur l’efficacité des
antidépresseurs, et ne remet pas en cause leur balance bénéfices-risques» ». Le quotidien livre un entretien avec Bruno Falissard, psychiatre et directeur de recherche à l’Inserm, qui s’interroge : « Pourquoi tout ce tintamarre sur quelque chose que tout le monde sait ? ».
Le professeur de santé publique remarque que cette étude « montre que les antidépresseurs de nouvelle génération donnent des résultats certains pour les dépressions sévères, ce que tous les cliniciens savaient. […] Quant aux personnes souffrant d’une dépression légère, il n’y a pas ou peu de résultats, pas plus en tout cas que le placebo. Mais les psychiatres le savent aussi ».
Bruno Falissard déclare qu’« il faut sortir du manichéisme, et ne pas occulter la très grande difficulté de tirer des conclusions claires. Car dans ces essais, peut-être plus que dans d’autres, il y a une infinité de biais ».
Le psychiatre ajoute que si le bruit généré par cette étude « pouvait faire en sorte que les psychothérapies aient un peu plus de place, et les antidépresseurs un peu moins, tout cela n’aura pas été inutile ».

L’Humanité aborde également ces « pâles antidépresseurs ». Le journal rappelle que la France en est « le premier consommateur au monde ». Le quotidien relaie lui aussi la réaction de l’Afssaps, qui observe que « l’effet placebo peut avoir une certaine efficacité dans le traitement de la dépression d’intensité légère ». L’Humanité continue de citer l’Afssaps, qui note que « l’efficacité des antidépresseurs dans la prise en charge de la dépression d’intensité modérée à sévère est réelle, bien que modérée en moyenne sur l’ensemble des patients ».
« Comprenne qui pourra », remarque L’Humanité.

Revue de presse santé psy – Janvier 2008

Revue de presse santé psy – Janvier 2008


Source Mediscoop


3 01 08
« Les associations s’inquiètent du retard du plan Alzheimer »
Les Echos, L’Humanité
Les Echos font savoir que « l’Union nationale des Associations France Alzheimer se disent «inquiètes et déçues» du retard pris dans la présentation du plan 2008-2012 de lutte contre la maladie d’Alzheimer ».
Le journal rappelle que Nicolas Sarkozy avait « annoncé une consultation des professionnels et la présentation du financement du plan avant la fin de 2007, pour une mise en œuvre «dès le 1 er janvier 2008» ».
« Or la concertation n’a pas encore eu lieu », poursuit le quotidien.

4 01 08
« Le téléphone mobile pour enfants, cadeau de plus en plus suspect »
Libération, L’Humanité
Libération note sur une page qu’« alors qu’un nouveau téléphone portable destiné aux enfants vient d’être commercialisé, le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports a «invité» mercredi les familles et les parents «à la prudence et au bon usage dans leurs achats et l’utilisation de tels dispositifs» ».
Le journal précise que « le ministère indique toutefois qu’«aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé» ». Le quotidien observe que « cette prise de parole aux raisons et au «timing» assez obscurs a fait bondir deux associations en croisade contre la téléphonie mobile, Agir pour l’environnement et Priartém (Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile) ».
Libération cite Janine Le Calvez, présidente de Priartém, qui remarque que « ce communiqué est plein de contradictions, car il est dit à la fois qu’il n’y a pas de problème mais qu’il faut faire attention ».
Le journal ajoute que « pour Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement, il s’agit certes d’une «avancée incontestable», mais qui arrive après que les achats de Noël ont été faits ». Pour lui, « le ministère aurait plutôt réagi «sous la pression médiatique» », continue Libération.
Le quotidien estime que « peut-être, aussi, que le ministère a juste dégainé le sacro-saint principe de précaution pour prévenir tout reproche futur ».
Le journal note en tout cas que « les deux associations ont réagi […] en menaçant de «porter l’affaire sur le terrain judiciaire, faute d’engagements politiques forts en faveur d’une réglementation interdisant la commercialisation des portables pour enfants» ».
Libération relève qu’« à la Direction générale de la santé, on se borne à répéter qu’il s’agit seulement d’un «rappel des mises en garde concernant les enfants» et qu’on attend les résultats des études en cours ».
L’Humanité retient pour sa part que « le portable pour enfants [est] mis sur liste rouge ».
Le journal remarque ainsi qu’« après des années de silence complaisant, le ministère alerte sur les risques liés à l’utilisation du téléphone mobile pour les enfants ».
Le quotidien cite également Janine Le Calvez, qui indique que « tous les résultats connus sont préoccupants et vont dans le même sens : au-delà de 10 ans et pour des utilisations prolongées, les risques de cancer du cerveau, gliomes, méningiomes, neurinomes mais aussi cancer des glandes salivaires augmentent ».
L’Humanité note en effet que « c’est ce que démontre une partie des résultats de l’étude Interphone lancée en 2000 dans 13 pays » auprès d’une population adulte.
Le journal relève que « les résultats globaux, prévus pour fin 2003, se font quelque peu attendre ». La présidente de Priartém précise que « les enfants, dont le cerveau est plus sensible, le système neurologique plus fragile, la boîte crânienne plus fine, absorbent 60 % de plus de rayonnement électromagnétique que les adultes ».

Plan Alzheimer : les principales mesures annoncées « lors de la seconde quinzaine de janvier »
Les Echos
Les Echos remarquent en bref que « suite aux critiques des associations sur les retards du plan Alzheimer, l’Elysée a indiqué hier que les principales mesures seraient annoncées «lors de la seconde quinzaine de janvier» ». Le journal cite ce communiqué, qui précise qu’« une personnalité sera chargée prochainement d’animer et de coordonner la mise en œuvre » du plan.

« Des stages payants de « sensibilisation » pour les fumeurs de cannabis »
Le Monde
Le Monde revient sur la « nouvelle arme anti-drogue du gouvernement ».
Le quotidien rappelle en effet qu’« à partir du 1er janvier, des « stages de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants » pourront être imposés aux consommateurs de drogues interpellés sur la voie publique ».
Le journal explique que « cette sanction « pédagogique » sera payante et visera surtout les jeunes fumeurs de cannabis ».
« Le gouvernement fait le pari que [ce stage] peut modifier leurs comportements », poursuit Le Monde.
Le quotidien cite Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui explique que « l’idée, c’est de cumuler sanction et transmission d’informations sur la dangerosité des drogues ».
Le Monde note ainsi que « trois thèmes seront abordés [lors de ces stages] : les effets des stupéfiants sur la santé, la loi et les conséquences de sa transgression, les aspects sociaux de l’usage de drogues (risques pour soi et pour autrui, trafics, violences…). […] Ceux qui le désireront pourront être orientés vers un dispositif de soins ».
Le journal observe que « les associations intervenantes en toxicomanie sont sceptiques ».
« Si elles reconnaissent que la dynamique de groupe peut être intéressante, elles s’insurgent contre le caractère payant des stages », remarque Le Monde.
Le quotidien ajoute que « le fait que les stages de sensibilisation ne visent que les personnes interpellées inquiète aussi les associations. La quasi-totalité des fumeurs du cannabis restant à domicile, le dispositif ne peut concerner que les jeunes, souvent en difficulté, qui prennent le risque de consommer dans la rue ».
Le Monde précise toutefois que « malgré ces réticences, certains professionnels sont prêts à s’engager dans le dispositif ».

07 01 08

« Pays-Bas : alerte aux champignons hallucinogènes »
Le Parisien
Le Parisien note en effet sur deux pages que « depuis la mort d’une jeune Française de 17 ans en mars dernier à Amsterdam, le débat s’est engagé autour de la vente libre des champignons hallucinogènes ».
Le quotidien se penche ainsi sur ces « champignons très forts en psylocibine, une drogue hallucinatoire majeure, en vente libre [dans ce pays]. Grâce à Internet, ils sont distribués partout dans le monde, faisant fi des législations », ajoute le journal.
Le Parisien relève que les vendeurs « promettent une bonne tranche de rire aux usagers, très souvent des touristes. Mais certains au contraire se voient entourés d’ombres malveillantes, entendent des voix, assaillis par l’angoisse. […] Les urgences voient de plus en plus défiler chaque week-end des touristes venus s’ébaudir dans la liberté néerlandaise au risque d’y laisser leur vie ».
Le journal note que « le débat fait rage. […] Dans ce pays libéral, des voix s’élèvent contre le narcotourisme ».
Le quotidien indique que « l’interdiction totale pourrait être votée d’ici à quelques semaines ».

08 01 08

« Anorexie : décoder les premiers symptômes »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas remarque dans Le Figaro que « bien des hypothèses ont été formulées pour expliquer ces désordres du comportement alimentaire [que sont l’anorexie et la boulimie], aux répercussions très sévères tant physiques que psychiques ».
La journaliste indique qu’« une étude américaine publiée dans une revue spécialisée de pédiatrie et de médecine de l’adolescent pointe le fait que d’avoir très peu de repas familiaux en commun est un facteur facilitateur ».
Catherine Petitnicolas relève ainsi que « selon l’équipe de Diane Neumartk-Sztainer, épidémiologiste à l’université de Minnesota, à Minneapolis (Etats-Unis), les très jeunes filles qui partagent plus de cinq fois par semaine la table familiale auraient par la suite moins tendance à se jeter dans des régimes draconiens, à se faire vomir ou à avoir recours à des pilules pour maigrir, des diurétiques ou des laxatifs ».
« En revanche, ceci n’est pas confirmé chez les garçons de même âge », précise la journaliste.
Catherine Petitnicolas cite pour l’occasion le Pr Maurice Corcos, chef du service de psychiatrie de l’adolescent à l’Institut mutualiste Montsouris, à Paris, qui rappelle : « Nous savons bien depuis longtemps que la table est également un lieu relationnel, un lieu d’échange où l’affectivité est primordiale ».
La journaliste observe ainsi que « le fait de ne plus pouvoir partager les repas avec ses proches est un symptôme d’alerte que les parents doivent savoir repérer et décoder ».

10 01 08

« Pourquoi les Français sont moins obèses que les autres »
Le Point numéro 1843
C’est ce qu’explique Le Point sur trois pages.
L’hebdomadaire relaie ainsi les conclusions que tirent le sociologue Claude Fischler et la psychologue Estelle Masson, dans un livre intitulé « Manger. Français, Européens, Américains face à l’alimentation » (Odile Jacob), après avoir enquêté auprès de 7 000 personnes aux Etats-Unis et dans cinq pays d’Europe.
Le magazine retient avant tout que « dans notre culture, le repas demeure un rituel de convivialité qui nous protège (un peu) des ravages de la «malbouffe» ».
Le Point livre les propos de Claude Fischler, qui déclare notamment : « De tous les pays développés et connaissant le même type d’environnement, la France est, avec le Japon, celui qui est encore le moins touché par l’obésité ».
« Pour les Français, bien manger, c’est certes manger varié et équilibré, mais surtout «convivial» : le plaisir se partage et le partage fait plaisir », poursuit le directeur de recherche au CNRS.
Claude Fischler ajoute qu’« un sous-échantillon de médecins a répondu au même questionnaire que les profanes. C’est frappant : les différences culturelles dans le domaine alimentaire sont si marquées qu’elles transcendent dans une large mesure non seulement les classes sociales, mais aussi les compétences médico-scientifiques : sur certaines questions, les médecins sont plus proches de leurs concitoyens profanes que des médecins d’autres pays ».

« Alzheimer : valoriser la recherche médicale »
Les Echos
Alain Perez aborde dans Les Echos le plan Alzheimer, qui « devrait conduire à un renforcement de la collaboration entre la recherche académique publique et le développement industriel ».
Le journaliste remarque que « de très nombreuses équipes de chercheurs sont mobilisées et il s’agit donc d’un véritable cas d’école pour la collaboration public-privé ».
Alain Perez observe toutefois qu’« alors que les chercheurs français ont réussi des percées originales et de niveau mondial dans le domaine de la maladie de Parkinson, ils sont clairement en retard dans la MA ».
Le journaliste note en outre que « tout ou presque reste à faire », relevant que « les quatre molécules actuellement sur le marché possèdent une «efficacité modeste» ».
Alain Perez relève notamment que « selon Christian Lajoux, président des entreprises du médicament (Leem), 118 laboratoires dont 80 sociétés de biotech ont dans leurs cartons pas loin de 150 molécules ciblant la MA. En France, 6 laboratoires et 2 sociétés de biotech ont engagé des programmes de recherche ».

11 01 08

« Surdité : réticences sur le dépistage néonatal »
Libération, Le Parisien
Eric Favereau note dans Libération qu’« a priori, un dépistage néonatal systématique des enfants sourds ne pose pas de problème éthique ».
« Pourtant, il aura fallu pas moins de 25 versions au Comité national d’éthique pour rendre un avis sur cette question », observe le journaliste.
Le président de l’organisme, le Pr Didier Sicard, déclare : « Evidemment, nous ne sommes pas contre le dépistage, mais nous sommes réservés sur le côté systématique, et surtout nous ne sommes pas pour que l’on dépiste dès les premiers jours de la vie ».
Eric Favereau observe que « la question se révèle complexe. Qu’est ce que la surdité ? Est-ce un handicap, ou une maladie qui se soigne à l’instar de la mucoviscidose ? Faut-il se précipiter dès la naissance pour la détecter, afin d’installer au plus vite des implants cochléaires au nourrisson pour qu’il puisse faire l’apprentissage de la parole ? ».
« Mais si tel est le cas, pourquoi, comme le notent les sages, «les sourds dans leur grande majorité sont-ils farouchement opposés à ce type de dépistage» ? », poursuit le journaliste.
Eric Favereau relève en outre que « le retard dans le diagnostic peut constituer une évidente perte de chances pour l’enfant. En même temps, la question du dépistage ne se pose de la même façon quand les parents de l’enfant sont sourds, ou quand ils ne le sont pas ».
Le journaliste cite les conclusions des sages, qui estiment que « si le dépistage d’une surdité profonde doit être réalisé aussi précocement que nécessaire, […] les tests réalisés trop précocement ne sont pas suffisamment fiables pour faire l’objet d’une généralisation systématique ».
Eric Favereau note que le Comité « préconise «le concept de repérage orienté des troubles des capacités auditives plutôt qu’un dépistage néonatal généralisé» ».
Le Parisien constate également que « le dépistage de la surdité [est] remis en cause ».
Le journal note que selon le CCNE, « les tests ultraprécoces […] ne sont ni fiables ni satisfaisants concernant le suivi psychologique des parents », le Comité redoutant « une médicalisation excessive de la surdité ».
Le quotidien cite le Pr Jean Dagron, de la Fédération nationale des sourds de France, qui remarque qu’un test de dépistage dès les premiers jours de l’enfant « est beaucoup trop tôt. Cela assimile la surdité aux autres maladies graves. […] Le risque étant un traumatisme des parents et un rejet du bébé ».

15 01 08

La cocaïne est « vite nocive »
Sciences et Avenir numéro 731
Sciences et Avenir observe que « la consommation occasionnelle de cocaïne, même une seule fois par mois, suffit à exercer un effet sur le comportement ».
Le magazine indique que c’est ce que viennent de prouver des psychologues des universités de Leyde et d’Amsterdam, aux Pays-Bas, dans PLoS One.
Sciences et Avenir explique qu’« au cours d’un test, des volontaires devaient appuyer sur une touche d’ordinateur lorsqu’une flèche apparaissait à l’écran et ne pas le faire lorsque celle-ci passait au rouge; les usagers occasionnels de la drogue ont eu plus de peine à obéir au signal rouge de stop. Et ce d’autant plus que leurs habitudes de consommation «occasionnelle» de cocaïne duraient depuis longtemps ».
Le mensuel cite Laurent Karila, médecin de la consultation cocaïne à l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif, qui remarque que « ce résultat montre que les effets de la cocaïne sont encore pires que ce l’on croyait. Sa toxicité, qui finit par provoquer des troubles psychiatriques et cardio-vasculaires graves, semble agir très tôt, même chez des patients sans antécédents particuliers ».
« Elle est autrement plus redoutable que celle de cannabis et d’autant plus pernicieuse que la dépendance est très forte, même si la consommation est espacée dans le temps », poursuit le praticien.
Sciences et Avenir ajoute que « dans leur étude, les auteurs soulignent que le retard d’inhibition chez les consommateurs occasionnels peut déjà les gêner pour s’arrêter à temps à un feu rouge ».

16 01 08

« Difficultés d’endormissement chez les enfants : pas de médicament »
Prescrire numéro 291
Prescrire note en effet que « la prise en charge des troubles de l’endormissement chez les enfants repose sur des mesures non médicamenteuses : une bonne hygiène du sommeil en premier lieu ».
La revue « déplore la nouvelle indication officielle de l’hydroxyzine comme hypnotique chez les enfants à partir de 3 ans (sous forme de sirop) ».
Prescrire rappelle que « l’efficacité de l’hydroxyzine n’est pas démontrée dans cette indication, alors que ses effets indésirables nombreux et parfois graves sont connus depuis plusieurs années : troubles neurologiques et psychiques, réactions allergiques graves, etc. ».
Le mensuel constate en outre que « l’hydroxyzine sous forme sirop contient de l’alcool et des substances susceptibles d’entraîner des convulsions (dérivés terpéniques) ».
Et « la seringue orale est graduée en ml, alors que sa posologie est exprimée en mg, ce qui fait craindre des surdoses par erreur de conversion », poursuit la revue.

17 01 08

Le thermalisme pour soigner la dépression
Le Parisien
Le Parisien fait savoir qu’aujourd’hui, « une équipe de chercheurs français rend publique une vaste étude démontrant pour la première fois les effets bénéfiques du thermalisme sur la dépression ».
Le journal cite le Dr Olivier Dubois, coordonnateur de l’enquête, psychiatre à la station thermale de Saujon (Charente-Maritime), qui remarque que « cette méthode s’avère beaucoup plus efficace que certains médicaments ».
Le Parisien explique que cette étude, intitulée Stop-Tag, a été réalisée auprès de 318 personnes : « Les patients ont été partagés en deux groupes. Le premier a bénéficié de 3 semaines de soins thermaux […] et le second a reçu un traitement médicamenteux à base de Deroxat ® ».
Le quotidien note que « selon l’évaluation des deux groupes réalisée 8 semaines après le début du traitement, la diminution des symptômes anxieux, comme les troubles du sommeil, est beaucoup plus importante chez les curistes ».
Le Dr Dubois précise : « Ils sont 50 % à aller mieux contre 35 % pour le groupe sous médicament ».
Pour expliquer ces résultats, le psychiatre observe notamment que « des études ont montré que l’action de l’eau sur la peau stimule les cellules qui agissent sur la glande surrénale, impliquée dans le stress. Il y a aussi une action positive sur la fabrication par notre organisme des opioïdes endogènes, des molécules permettant de lutter contre la douleur ».
Olivier Dubois ajoute : « Il est temps de prendre au sérieux les vertus du thermalisme dans les troubles psychiques. Pourquoi ne pas l’envisager avant de prescrire des médicaments ? On peut faire les deux ».

18 01 07

« La dérive du marché des médicaments psychotropes »
L’Humanité
L’Humanité remarque que « la revue Prescrire, lors de la remise de la pilule d’or hier, a organisé un débat sur la surconsommation des psychotropes en France et le rôle joué par les laboratoires ».
Le journal indique ainsi : « Le diagnostic est brutal. Pendant 5 ans, Prescrire a analysé les médicaments psychotropes nouvellement mis sur le marché. Conclusion : aucun progrès thérapeutique n’a été réalisé pour la prise en charge des maladies psychiques ».
L’Humanité rappelle en outre que « la France est le champion du monde de la consommation d’antidépresseurs, neuroleptiques et autres psychostimulants ».
Le quotidien note que lors de ce débat, « des psychiatres et des pharmacologues se sont penchés sur «le marché des médicaments psychotropes : la dérive» ».
L’Humanité relève notamment que « ceux qui en auraient le plus besoin ne bénéficient pas de médicaments vraiment innovants et les autres sont surmédicalisés, avec des conséquences pas anodines pour leur santé ».
Le journal ajoute que « l’exemple des antidépresseurs est frappant : les laboratoires opèrent un glissement de leurs indications vers des troubles anxieux, le stress post-traumatique et même le traitement de la boulimie ».
Le quotidien aborde les effets secondaires de ces nouvelles molécules, « éléments presque systémiquement passés sous silence par les laboratoires ».
L’Humanité note enfin dans un encadré que la pilule d’or de Prescrire pour 2007 a été attribuée au Carbaglu ®, prescrit chez « les enfants atteints d’un trouble rare et mortel du cycle de l’urée ».
« Au tableau d’honneur, on trouve également le Glivec ®, dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique, et le Herceptin ®, dans le traitement adjuvant de certains cancers du sein », poursuit le journal.

« Les médecins prescrivent aussi des substances inactives »
Le Figaro
Jean-Michel Bader indique dans Le Figaro qu’« une jeune étudiante en médecine de l’université de Chicago s’est lancée dans une enquête importante pour évaluer la fréquence de prescription des placebos, et les raisons qui poussent les médecins américains à les délivrer à leurs patients ».
Le journaliste note qu’« avec l’aide d’un professeur de médecine de la même université, John Hickner, Rachel Sherman a envoyé un questionnaire très détaillé à 466 spécialistes de médecine interne des trois plus gros centres hospitalo-universitaires de l’État du Michigan. Elle en publie les résultats dans le Journal of General Internal Medicine ».
Jean-Michel Bader précise que « les questions portaient sur la définition d’un placebo, leur utilisation, l’information donnée au patient qui le reçoit, la valeur thérapeutique et les bénéfices attendus ».
Le journaliste relève que « 45 % des médecins hospitaliers interrogés utilisent les vertus du placebo (qu’il s’agisse de gélules de sucre ou d’amidon). De surcroît, 15 % des praticiens prescrivent des placebos jusqu’à 10 fois par an, et 8 % en prescrivent plus de 10 fois chaque année. Enfin, 80 % pensent que leurs collègues ont recours au placebo ».
Jean-Michel Bader note que ces praticiens prescrivent un placebo pour « des plaintes vagues non spécifiques, les demandes «injustifiées» d’ordonnances médicamenteuses. Ils cherchent aussi à contrôler la douleur, ou encore à couper court aux plaintes chroniques ».
Le journaliste continue : « Près de 34 % présentent le placebo au malade comme une substance «qui peut vous aider et n’aura pas d’effet indésirable» et 19 % leur disent que «c’est un médicament». Environ 9 % se contentent d’un «c’est une médication sans effet bien spécifique». Seuls 4 % des médecins avertissent qu’il s’agit d’un placebo pur ».
Jean-Michel Bader relève par ailleurs que « sur un plan éthique, ils ne sont que 12 % à estimer que l’usage du placebo devrait être totalement prohibé ».

22 01 08

« Le pouvoir des antidépresseurs remis en cause »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas note dans Le Figaro que « l’efficacité des nouveaux antidépresseurs mis sur le marché depuis le milieu des années 1980, avec pour chef de file la fluoxétine (alias Prozac ®), est mise en doute par des experts américains de la FDA ».
La journaliste indique en effet qu’« une étude du New England Journal of Medicine démontre que des publications ont exagéré l’efficacité de ces médicaments parés de toutes les vertus par les laboratoires, les médecins et même les malades ».
Catherine Petitnicolas livre les résultats « révélateurs » de cette étude, menée par le Dr Erick Turner, psychiatre et pharmacologue (université de l’Oregon, Etats-Unis), sur « 12 nouveaux antidépresseurs très largement prescrits entre 1981 et 2004 ».
La journaliste observe que « 94 % des médicaments testés avaient des effets positifs. Mais, pour la FDA, juge beaucoup plus sourcilleux, seule la moitié des études soumises à sa sagacité était dans ce cas ».
« Dans l’autre moitié, les médicaments n’avaient pas l’effet escompté. De surcroît, si toutes les études positives, sauf une, ont donné lieu à publication dans la littérature scientifique, celles qui étaient négatives (33 sur 36 ayant enrôlé 5 212 patients) sont restées dans les tiroirs de la FDA. Ou, pis, elles ont été «maquillées» pour leur donner un aspect positif, contraire au verdict de la FDA », poursuit Catherine Petitnicolas.
La journaliste cite le Dr Turner, qui remarque que « des publications sélectives peuvent conduire les médecins et les patients à croire que ces médicaments sont plus efficaces qu’ils ne le sont vraiment, un résultat susceptible d’influencer les prescriptions ».
Le spécialiste ajoute : « Nous ne savons pas si ces erreurs d’interprétation résultent d’une faute des auteurs ou des sponsors qui ont soumis leur manuscrit, ou d’une décision des éditeurs de ne pas publier certaines études, voire de ces deux parties. Mais une chose est sûre, les médecins prescripteurs et les personnes traitées, les premières concernées, devraient avoir accès à des expertises complètes et non maquillées ».
Catherine Petitnicolas relève que « cette étude apporte de nouveaux arguments aux experts qui dénoncent la dérive du marché des psychotropes, incriminant la logique marchande des firmes ».

« Les ouvriers restent désavantagés face à la maladie et à la mort »
Les Echos, La Croix
Les Echos observent en effet que « dans une étude au titre évocateur, «La double peine des ouvriers», l’Institut national d’études démographiques explique que non seulement les catégories socioprofessionnelles du bas de l’échelle vivent en moyenne moins longtemps que les cadres, mais que, de surcroît, elles passent plus de temps qu’eux en mauvais état de santé ».
Le quotidien remarque que « d’une manière générale, les situations d’incapacité augmentent avec l’âge : à partir de 60 ans, les hommes passent en moyenne trois années de leur vie en ayant de la peine à réaliser des activités élémentaires comme faire sa toilette, s’habiller ou se nourrir ; pour les femmes, qui vivent plus longtemps, cette période s’étend sur 5 ans ».
Le journal précise que « les écarts sont importants selon le type d’activité professionnelle : à 35 ans, les cadres supérieurs ont une espérance de vie de 47 ans, soit 4 années de plus que la moyenne et 6 années de plus que les ouvriers ».
« A partir de cette deuxième tranche de vie, ils peuvent espérer vivre en moyenne 34 ans en bonne forme physique, soit 10 années de plus que les ouvriers », poursuivent Les Echos
Le quotidien relève en outre que « les différences les plus notables concernent les «petites» incapacités (difficulté à voir de près ou de loin, à entendre, à se pencher, etc.) », ou encore remarque que « les personnes sans activité (ni retraité ni chômeur) sont les plus fragiles : elles ont, de loin, l’espérance de vie la plus courte ».
Le journal indique que cela « s’explique pour les hommes par le fait que ceux-ci sont souvent exclus du marché du travail en raison d’un handicap », alors que « les femmes ont beau être plus nombreuses à choisir de rester au foyer (pour élever leurs enfants par exemple), leur espérance de vie est tout de même de 2 ans inférieure à celle des ouvrières ».
La Croix constate aussi que « les ouvriers vivent moins longtemps et en moins bonne santé ».
Le quotidien cite cette étude de l’Ined, publiée dans Population & Sociétés, qui indique entre autres qu’« après 60 ans, les ouvriers et les ouvrières vivront en moyenne plus d’années avec que sans limitations fonctionnelles ». (Etude de l’Ined à télécharger ici)

24 01 08

Un plan contre l’anorexie annoncé en février
Le Parisien
Le Parisien fait savoir brièvement qu’« un plan contre l’anorexie sera annoncé en février, selon le ministère de la Santé ».
Le journal note que ce plan « inclura une charte de bonne conduite, élaborée par un groupe de travail qui rassemble des professionnels de la publicité, des représentants d’associations, des spécialistes scientifiques et des professionnels de la mode ».

24 01 08

« Un lien direct est établi entre stress au travail et affections cardiaques »
Le Monde
Le Monde note que selon une étude britannique portant sur plus de 10 000 fonctionnaires, publiée sur le site du European Heart Journal, « un lien de causalité directe peut exister entre le stress au travail et diverses affections cardiaques, comme l’angine de poitrine et l’infarctus du myocarde ».
Le journal indique que les chercheurs, dirigés par Sir Michael Marmot, professeur d’épidémiologie et de santé publique (University College, Londres), « ont confirmé les données connues sur l’exposition chronique au stress professionnel et l’augmentation du risque de maladies coronariennes. Ils observent aussi que cette association est plus élevée chez les femmes et chez les hommes âgés de moins de 50 ans ».
« Mais ils vont plus loin dans leurs conclusions. […] Ils estiment avoir pu mettre en lumière le fait que le stress peut, à lui seul, être directement à l’origine des accidents cardiaques par l’intermédiaire du système nerveux végétatif, qui assure le contrôle des fonctions respiratoire, digestive, cardio-vasculaire et endocrinienne. Il joue de ce fait un rôle central dans les réponses neuroendocriniennes au phénomène de stress », précise Le Monde.
Le quotidien observe que « l’étude montre notamment que les personnes soumises à des stress chroniques ont plus que d’autres des taux matinaux anormalement élevés de cortisol et que leur appareil cardio-vasculaire n’a plus les mêmes capacités d’adaptation ».
Le Monde ajoute que « ceci ne signifie pas que les facteurs comportementaux ne jouent aucun rôle, mais les chercheurs estiment que ces facteurs – qui peuvent d’ailleurs être induits par le stress – ne joueraient, au total, que pour un tiers dans la genèse des manifestations pathologiques ».

« Le stress est sexué »
Pour la Science numéro 363, La Recherche numéro 415
Pour la Science note qu’« hommes et femmes ne sont pas égaux face aux maladies. Les hommes sont plus souvent victimes d’infections, de maladies cardio-vasculaires et de dépendance aux drogues ou à l’alcool. Les femmes souffrent davantage de maladies chroniques, de dépression et d’anxiété ».
Le magazine observe que « les hormones, les gènes et l’environnement joueraient un rôle », et indique que « Jiongjiong Wang et ses collègues de l’Université de Pennsylvanie, à Philadelphie, et de l’Université Rockefeller, à New York, ont montré que le stress interviendrait aussi, car le stress des hommes n’est pas le même que celui des femmes ».
Pour la Science explique ainsi que, selon des travaux publiés dans Social Cognitive and Affective Neuroscience, « ces biologistes ont observé par IRM fonctionnelle comment le cerveau de 16 femmes et celui de 16 hommes s’activent en réaction à un stress psychologique ».
« Chez les hommes, le cortex préfrontal droit – qui régule les émotions négatives – s’active davantage, tandis que le cortex orbitofrontal gauche – qui a un rôle inhibiteur – est moins stimulé ; ces réactions sont dues à la libération de l’hormone du stress, le cortisol », indique le mensuel.
« En revanche, chez les femmes, c’est le système limbique du cerveau – le cerveau émotionnel – qui s’active, et ce, indépendamment de la concentration en cortisol », poursuit le magazine.
Pour expliquer cette différence, Pour la Science remarque qu’« au cours de l’évolution, les hommes auraient réagi face à des situations psychologiquement stressantes en les affrontant ou en fuyant, d’où les modifications de l’activité cérébrale enregistrées ».
« Au contraire, les femmes auraient contrôlé leur stress de façon émotionnelle en s’occupant de leurs enfants au sein de groupes sociaux », continue le mensuel.
La Recherche aborde aussi cette étude sur « genre et stress ».
Le magazine relève que « ces résultats pourraient expliquer en partie la plus grande vulnérabilité des femmes à la dépression ou à l’anxiété ».

25 01 08

« Suicides : des médicaments placés sous surveillance »
Le Figaro, Les Echos
Le Figaro indique que « la FDA demande aux laboratoires de renforcer les contrôles sur leurs nouvelles molécules, lors des essais cliniques ».
Le journal note en effet que « la FDA a décidé de réclamer depuis quelques mois aux industriels qu’ils étudient de près si les sujets inclus dans les essais cliniques en cours ont ou non un risque suicidaire ».
Le quotidien relève que « tout a démarré après le gros coup dur infligé au géant français Sanofi en juin 2007 :  sa demande d’autorisation de mise sur le marché américain du Rimonabant ®, conçu pour lutter contre l’obésité et le surpoids, mais aussi le diabète gras de la maturité et certaines dyslipidémies, avait été rejetée par l’agence fédérale américaine ».
« Motif : quatre suicides, des troubles de l’humeur, des idées suicidaires et des phobies soudaines avaient effrayé le comité scientifique », rappelle Le Figaro.
Le journal retient qu’« après des décennies de mépris quant aux possibles effets secondaires psychiatriques des médicaments lors d’essais cliniques, l’agence fédérale s’est dotée de nouvelles règles ».
Le quotidien indique que « Jean-Marc Podevin (Sanofi Aventis) confirmait hier que la firme «a bien reçu une demande de la FDA d’utiliser l’échelle de Posner, élaborée pour évaluer le risque de suicide, pour tous les essais cliniques en cours» et ce dès le début du dossier d’enregistrement du Rimonabant ® ».
Le Figaro note que « l’agence a envoyé des lettres officielles en ce sens à la plupart des industriels, mais n’a pas communiqué officiellement sur ce thème ».
Le journal précise que « des médicaments antiépileptiques, des troubles de l’humeur, de l’incontinence urinaire, des médicaments de sevrage tabagique sont dans le collimateur de l’agence fédérale ».
Le Figaro observe cependant que le Dr Kelly Posner (département de psychiatrie, Columbia University, New York) « considère avoir du mal à convaincre ses homologues de l’Afssaps de l’intérêt de cet outil moderne [qu’est l’échelle portant son nom]. À l’Afssaps, on considère, «au contraire, que c’est une préoccupation nouvelle qui va réclamer une concertation supranationale au niveau de l’agence européenne» ».
« Mais, à ce jour, les industriels n’ont pas été sommés de le faire », remarque le journal.
Les Echos relèvent également qu’aux Etats-Unis, « les laboratoires devront mesurer les pensées suicidaires lors des essais cliniques ».

« La dispute conjugale est bonne pour la santé »
Le Figaro, Le Parisien
C’est ce que note Le Figaro, qui aborde une étude américaine à paraître dans le Journal of Family Communication, menée par Ernest Harburg, de l’université du Michigan.
Le quotidien indique ainsi que « les familles qui ne parviennent pas à exprimer leur colère ont un taux de mortalité deux fois plus important que ceux où au moins un partenaire extériorise. Et, après 17 ans, les couples où aucun conjoint n’avait exprimé son courroux avaient environ 5 fois plus de risque d’être tous deux décédés que ceux adeptes de la dispute ».
Le journal précise que l’enquête, menée de 1971 à 1988, « a porté sur l’impact de la colère enfouie et du ressentiment sur la mortalité au sein des couples. Sur les 192 couples étudiés, 26 évitaient tout conflit ».
Le Figaro rappelle que « de précédentes études avaient montré que le fait de réprimer sa colère augmentait les maladies liées au stress comme les problèmes cardiaques ou ceux liés à la tension artérielle ».
Le Parisien note également que « se disputer avec son conjoint peut se révéler bénéfique pour la santé ».

28 01 08

« Les dommages invisibles des explosions sur le cerveau »
Le Figaro, Science
Le Figaro publie un article de la revue Science, qui se penche sur la découverte d’Ibolja Cernak, neurologue à l’hôpital militaire de Belgrade (Serbie), qui, « au cours de la guerre des Balkans de 1990, se trouva confrontée à une énigme : elle voyait des soldats atteints de troubles de la mémoire, de vertiges, de problèmes d’élocution, mais sans trace de blessure ».
Le journal explique que « lorsqu’elle fit réaliser des images par tomographie ou IRM [chez des soldats ayant « survécu à une forte explosion au cours d’un combat »], elle vit des signes d’altération. Dans certains cas, les ventricules du cerveau s’étaient agrandis ou il y avait la trace d’un léger saignement ».
Le Figaro aborde ainsi ce traumatisme appelé shellshock ou choc d’obus, que « docteurs et officiers considéraient [depuis la Première Guerre mondiale] comme un phénomène psychologique transitoire, qui touchait selon eux les soldats plus fragiles mentalement ».
Le quotidien indique que la neurologue « a mené en 1999 une étude auprès de 1 300 soldats blessés au bas du corps, mais pas à la tête. La moitié l’avait été lors d’une explosion, les autres par un projectile. Parmi les premiers, beaucoup se plaignaient d’insomnies, vertiges et pertes de mémoire ».
« Dans ce même groupe, 36 % des victimes avaient montré un électroencéphalogramme irrégulier dans les trois jours suivant le traumatisme, contre 12 % dans le second groupe. Un an plus tard, ils étaient encore 30 %, contre seulement 4 % dans l’autre groupe », poursuit Le Figaro.
Le journal relève que selon Ibolja Cernak, « les ondes de choc se propagent à travers les vaisseaux sanguins du thorax au cerveau et y laissent des traces neurologiques qui peuvent être longues à se manifester. Dans ce cas, les casques ne seraient pas très utiles ».
Le Figaro observe que « la question de savoir comment les déflagrations affectent le cerveau est peu à peu devenue prioritaire en médecine militaire ».
Le quotidien ajoute : « Que le simple fait d’être exposé à une déflagration puisse provoquer des dommages durables au cerveau a ouvert une boîte de Pandore, en particulier pour des vétérans plus anciens. Car cela implique que certains pourraient souffrir de déficits neurologiques non diagnostiqués ou confondus avec un syndrome de stress posttraumatique ».

29 01 08

« La psychiatrie publique oubliée »
Libération
Libération livre sur sa Une et 3 pages « le «J’accuse» de Sandrine Bonnaire ».
Le quotidien indique en effet qu’« à l’occasion de la sortie de son documentaire, «Elle s’appelle Sabine», l’actrice est retournée sur les lieux où a été internée sa sœur, dressant un constat alarmant de la psychiatrie publique ».
Sandrine Bonnaire déclare ainsi : « Sabine a été endormie, enfermée, droguée, et tout cela a servi à quoi ? Pendant ces années-là, on ne comprenait pas. On nous disait que c’était nécessaire, qu’il fallait l’interner. Et nous, avec mes sœurs, on voyait Sabine décliner ».
Libération en profite pour se pencher sur cette « psychiatrie publique oubliée », observant que « depuis près de 20 ans, elle tangue dans une indifférence des pouvoirs publics. On ferme des lits à tour de bras, passant de près 80 000 lits en 1989 à 40 000 ».
« Le nombre de patients suivis en psychiatrie a pourtant été multiplié dans la même période par deux », remarque le journal.
Le quotidien relève qu’« il y a bien eu un plan «santé mentale», lancé en 2005, par Philippe Douste-Blazy, alors ministre de la Santé. Concocté à la hâte, juste après le double meurtre à l’hôpital psychiatrique de Pau, il est aujourd’hui englué dans une panne complète ».
Libération rappelle qu’« en décembre, le Comité national d’éthique a rendu un rapport sur les insuffisances de la prise en charge des autismes en France. Son président, le Pr Didier Sicard, est sorti de sa réserve, pour évoquer «la honte française» et assurer que «nous sommes à la limite de la maltraitance» ».
Le journal précise que « des secteurs de psychiatrie se démènent, souvent seuls. […] Des associations de malades mentaux font un travail remarquable. Il n’empêche, sur ce paquebot devenu ivre, l’industrie pharmaceutique reste seule à bénéficier de moyens. Elle impose sa loi, parfois avec raison : bien des molécules ont réussi à adoucir la vie des malades ».
« Mais est-ce si bon signe qu’en France, jamais la consommation de médicaments, comme les antipsychotiques, n’a été aussi prégnante ? », s’interroge Libération.

« Un «coaching» pour les diabétiques »
La Croix
La Croix fait savoir qu’« en mars, l’assurance-maladie va lancer dans 10 départements un service «d’accompagnement» téléphonique » pour diabétiques.
Le journal note qu’« appelé Sophia, ce dispositif aura pour objectif d’améliorer la qualité de vie de ces malades chroniques, en les aidant à suivre les recommandations de leur médecin ».
« Des infirmières, spécialement formées, seront chargées de répondre à toutes leurs questions ou demandes de conseil », continue le quotidien.
La Croix retient que « le but est d’aider les patients à gérer leur maladie et éviter certaines complications, potentiellement graves ».

30 01 08

« Quand le sport fait rajeunir de dix ans »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que selon une étude britannique parue dans les Archives of Internal Medicine, « le vieillissement biologique serait moins rapide chez les personnes actives, à patrimoine génétique équivalent ».
La journaliste explique que « l’objectif de ce travail était de comparer chez des vrais et des faux jumeaux ces marqueurs du vieillissement chromosomique que sont les télomères, et de voir s’il y avait une corrélation entre ces marqueurs et la pratique d’un exercice physique ».
Martine Perez relève que « les chercheurs du King’s College de Londres ont étudié 2 401 jumeaux (vrais ou faux), hommes ou femmes, âgés en moyenne de 48 ans, qui, dans un premier temps, ont répondu à un questionnaire sur leur niveau d’activité physique, leur statut socio-économique et leur tabagisme ».
« Ils ont également, à partir d’une prise de sang, extrait l’ADN des globules blancs de chacun d’entre eux pour examiner la longueur des télomères », poursuit la journaliste.
Martine Perez indique ainsi que « les personnes les moins actives physiquement ont des télomères plus courts que ceux faisant régulièrement de l’exercice. Et cela, y compris chez les couples de vrais jumeaux ».
Le Dr Lynn Cherkas précise que « les plus actifs ont des télomères d’une longueur comparable à des personnes sédentaires 10 ans plus jeunes ».
Martine Perez se demande « par quel mécanisme l’exercice physique agirait sur le vieillissement cellulaire ? Les explications ne sont pas encore très claires. Les auteurs évoquent le stress oxydatif ou encore le stress psychologique, qui influerait sur les télomères et le processus de vieillissement ».
La journaliste retient en tout cas que cela « devrait inciter les médecins à recommander systématiquement la pratique d’activité physique à leurs patients plutôt que de leur prescrire toujours plus de médicaments ».

31 01 08

« Des souvenirs oubliés peuvent renaître sous l’effet de stimulations électriques du cerveau »
Le Monde
Jean-Yves Nau indique dans Le Monde qu’« il est possible, en stimulant une région spécifique du cerveau, de réveiller certains souvenirs disparus et d’améliorer les capacités mnésiques ».
« Telle est la spectaculaire conclusion à laquelle sont parvenus les membres d’une équipe médicale canadienne dirigée par le Pr Andres M. Lozano, chef de la division de neurochirurgie au Toronto Western Hospital », note le journaliste.
Jean-Yves Nau explique que cette observation publiée sur le journal en ligne de l’Association américaine de neurologie « a été faite, par hasard, chez un homme âgé de 50 ans pesant 190 kg, chez lequel on expérimentait la technique de stimulation électrique intracérébrale profonde pour obtenir une modification du comportement alimentaire ».
Le journaliste relève ainsi que « les neurochirurgiens canadiens expliquent que durant la période où ils pratiquaient, au moyen d’électrodes intracérébrales, la stimulation d’une région très précise de l’hypothalamus, leur patient a subitement eu la perception d’une scène familière, vécue 30 ans auparavant ».
« Les auteurs rapportent, en outre, que la précision de cette impression de « déjà-vu » augmentait parallèlement à l’intensité de la stimulation », continue Jean-Yves Nau.
Le journaliste livre la réaction du Pr Alim-Louis Benabid (CHU de Grenoble), qui parle d’une publication « très importante et [qui] soulève de très intéressants problèmes », mais qui « se garde d’en déduire que l’on pourra traiter de la sorte les troubles de mémoire, à commencer par ceux dont souffrent les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ».