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Revue de presse santé psy – mai 2014

05 05 14

« Les causes de l’autisme à moitié génétiques et à moitié environnementales »
Le Monde

Le Monde relève en effet qu’« une grande étude conduite en Suède indique que les gènes sont aussi importants que les facteurs environnementaux parmi les causes de l’autisme, alors que des études précédentes leur donnaient beaucoup plus d’importance ».
Le journal note que dans cet article publié dans le 
Journal of the American Medical Association, « les chercheurs disent avoir été surpris de découvrir que l’hérédité pesait pour environ 50%, beaucoup moins que des estimations précédentes de 80 à 90% ».
Le Monde souligne que « 
l’hérédité est néanmoins bel et bien présente : l’étude montre que les enfants ayant un frère ou une sœur atteint d’autisme sont 10 fois plus susceptibles de développer eux-mêmes l’autisme ; 3 fois s’ils ont un demi-frère ou une demi-sœur ; et 2 fois s’ils ont un cousin atteint d’autisme ».
Le quotidien précise que «
 ces résultats proviennent de l’analyse de données de plus de 2 millions de personnes nées en Suède entre 1982 et 2006, dont plus de 14.000 étaient atteintes d’autisme. Il s’agit de la plus grande étude réalisée à ce jour sur les origines génétiques de l’autisme ».
Le Monde retient que «
 ces facteurs, non disséqués par l’étude, pourraient inclure selon les auteurs le statut socio-économique du foyer, des complications à la naissance, des infections maternelles et les médicaments pris avant et pendant la grossesse », puis note que « les scientifiques comprennent encore mal les origines de l’autisme, et plus de recherche est nécessaire dans ce domaine ».
07 05 14

« Des maladies d’Alzheimer qui épargnent la mémoire »
Le Figaro

Damien Mascret relève dans Le Figaro que « plus d’une fois sur dix, la maladie d’Alzheimer se présente sous une forme atypique, c’est-à-dire avec des symptômes qui ne sont pas facilement reconnus [« troubles visuels, du langage ou du comportement »]. C’est ce qu’a affirmé Melissa Murray, professeur assistant de neurologie à la Mayo Clinic (Floride), au congrès annuel de l’Académie américaine de neurologie à Philadelphie ».
Le Pr Murray a ainsi indiqué que
 « quand on parle de maladie d’Alzheimer, on pense à la perte de mémoire et dans ce cas la principale zone qui est affectée est l’hippocampe, mais ce que l’on constate à l’autopsie de patients qui ont la maladie c’est qu’il n’y a pas toujours une atteinte de l’hippocampe ».
Damien Mascret précise que ce résultat
 « vient de l’analyse du cerveau de 1.821 malades », le Pr Murray expliquant : « Nous avons analysé tous les cerveaux car nous voulions savoir s’il s’agissait d’une vraie différence ou simplement d’un phénomène mineur. À notre grande surprise, la maladie d’Alzheimer épargnait l’hippocampe dans 11% des cas ».
La neurologue observe que 
« les patients de notre série d’autopsies n’ont pas de troubles de la mémoire. La conséquence c’est qu’ils sont mal diagnostiqués dans la moitié des cas car les médecins ne pensent pas à la maladie d’Alzheimer ».
Damien Mascret souligne en effet qu
’« à l’autopsie, les pathologistes américains retrouvent bien les lésions caractéristiques de la maladie mais dans d’autres zones du cerveau que l’hippocampe. Ce qui explique qu’ils aient des symptômes variables selon la localisation prédominante de l’atteinte cérébrale ».
Le journaliste relève que ce résultat 
« n’étonne pas l’un des spécialistes mondiaux les plus renommés de la maladie, le Pr Bruno Dubois, chef du service des maladies cognitives et comportementales à La Pitié-Salpêtrière (Paris). En 2010, à la tête du groupe de travail international (IWG) chargé d’affiner les critères de définition de la maladie établis 3 ans plus tôt, c’est lui qui a proposé d’inclure le concept de formes atypiques de maladie d’Alzheimer ».
Damien Mascret rappelle que 
« l’IWG a défini trois formes atypiques, dans leurs symptômes, qui doivent pousser à consulter un centre expert sur la maladie d’Alzheimer car, dans ces cas particuliers, la recherche de biomarqueurs, habituellement réservée aux laboratoires, pourra être faite afin d’éviter une erreur de diagnostic ».
Le Pr Dubois explique ainsi que
 « la première forme, l’atrophie corticale postérieure, s’accompagne de troubles visuo-spatiaux, par exemple une maladresse pour saisir des objets, ou de troubles visuo-perceptifs, avec une difficulté à reconnaître des objets ou des visages, détaille. La deuxième forme, l’aphasie progressive, se caractérise par des troubles du langage ».
La troisième forme atypique, la forme frontale, 
« se traduit, explique, par une apathie majeure ou des modifications du comportement à type de désinhibition avec une levée des barrières sociales. Par exemple, devenir grossier ou grivois, faire preuve de familiarité excessive », continue le Pr Dubois.

09 05 14

« Le cerveau des prématurés serait différent »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir fait savoir que « selon une étude américaine, le cerveau des « peu prématurés », les bébés nés 4 à 6 semaines avant le terme, présente des différences structurelles pouvant impacter leurs fonctions cognitives », selon une étude dévoilée lors du congrès annuel Pediatric Academic Societies (PAS,) à Vancouver au Canada.
Le magazine explique que 
« les chercheurs de l’Université de l’Iowa ont soumis 32 enfants âgés de 7 à 14 ans et nés après 34-36 semaines de gestation à des tests d’imagerie par résonance magnétique. Ils les ont aussi soumis à des tests cognitifs ou de mémoire. Les résultats ont été comparés à ceux de 64 enfants nés à terme et soumis aux mêmes tests. Une méthodologie intéressante mais réalisée sur un échantillon d’enfants assez faible », observe le mensuel.
Sciences et Avenir note que selon ces premiers résultats, les auteurs notent « 
des différences autant au niveau de la fonction cognitive que de la structure du cerveau chez les « peu prématurés ». Ces derniers éprouvaient plus de difficultés avec le raisonnement visuo-spatial -servant à s’orienter dans l’espace, percevoir les objets de notre environnement et les organiser en une scène visuelle cohérente- et la mémoire visuelle. Ils mettaient aussi plus de temps à compléter efficacement une tâche simple ».
Le magazine indique que «
 le cerveau des « peu prématurés » serait structurellement différent de celui des autres enfants : il présenterait moins de matière blanche, substance essentielle à la communication entre les cellules nerveuses, et un thalamus plus petit, une région qui reçoit les signaux moteurs et sensoriels. Selon les chercheurs, les parents d’enfants « peu prématurés » rapportent davantage de problèmes d’hyperactivité, d’inattention, d’opposition et d’agression que les parents d’enfants nés à terme ».

« Hyperactifs : on fait quoi ? »
Le Parisien – Aujourd’hui en France

Le Parisien et Aujourd’hui en France notent « TDAH, pour trouble de déficit de l’attention – hyperactivité, c’est le nom « scientifique » de ce syndrome que l’on appelle hyperactivité, au risque d’y ranger tout enfant agité. Entre 3,5 et 4,5% des enfants en âge scolaire (les garçons trois fois plus que les filles) en seraient atteints en France » et précisent qu’aux Etats-Unis, « armés du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux – plus communément baptisé DSM- publié par la Société américaine de psychiatrie, comme d’une imparable « bible catalogue », leurs collègues ont diagnostiqué des enfants hyperactifs à tour de bras à partir des années 90. Avec une solution toute pragmatique : la prescription de Ritanile, un psychostimulant de la classe des stupéfiants qui a pour effet apparemment paradoxal de les assagir, les rendant ponctuellement capables d’un peu de concentration.

Les quotidiens ajoutent que « Alors que les études s’accordent à estimer que 3,5 à 4,5% des enfants souffriraient du TDAH, plus de 11% sont sous camisole chimique outre-Atlantique » et évoquent la crainte d’une « sur médication facile, qui masquerait toute autre souffrance (problèmes sociaux, dépression, troubles du sommeil) ou « calmerait » des enfants normalement turbulents dont beaucoup sont aujourd’hui « hyper activés » comme le note le psychiatre Daniel Marcelli ».
En France, la Ritaline, « 
autorisée depuis 1998, a vu ses ventes (280 000 boîtes en 2008, 50 000 en 2013 » précisent les quotidiens.
«
 Saisie en 2010 par la seule association nationale des familles (HyperSupers-TDAH) liée aux sociétés de neuropédiatrie, de psychiatrie de l’enfant et de recherche en médecine du sommeil, puis en 2011 par la Direction générale de la santé », l’HAS « vient de lancer une consultation sur le sujet après avoir rassemblé des avis d’experts » indiquent Le Parisien et Aujourd’hui en France qui soulignent « l’autorité a pour but d’ édicter à l’automne prochain, les premières recommandations françaises pour la prise en charge du TDAH », « Une feuille de route qui apaisera peut-être le débat, en précisant aux professionnels de la santé et de l’éducation la marche à suivre ».

13 05 14« Portable à haute dose : le danger se confirme »
Le Parisien

Le Parisien s’interroge : « Faudra-t-il bientôt apposer sur les téléphones portables cet avertissement à l’attention des accros du mobile ? ». Le journal fait savoir qu’« une nouvelle étude française [publiée dans la revue Occupational and Environmental Medicine] pointe une augmentation du risque de tumeurs cancéreuses chez ceux qui utilisent leur téléphone plus de 15 heures par mois ».
Le quotidien note ainsi qu’«
 après avoir mené une enquête épidémiologique auprès de personnes atteintes de méningiomes et gliomes (des tumeurs cancéreuses) en Gironde, dans le Calvados, la Manche et l’Hérault, les chercheurs ont établi un lien entre l’apparition de gliomes et l’utilisation massive, et pendant plusieurs années, du téléphone portable chez certains sujets ». Le journal rappelle que « les Français passent en moyenne 2h30 par mois pendus à leur portable ».
Le Parisien explique que 
« l’équipe de chercheurs de l’Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Isped) de l’université de Bordeaux a observé une augmentation des risques de tumeur cérébrale au-delà de 15 heures d’appel par mois (soit une demi-heure par jour !), par rapport à des utilisateurs non réguliers ».
Le journal précise que « 
les risques de gliomes ou de tumeurs temporales sont plus élevés pour les utilisateurs professionnels (commerciaux, vendeurs…) vivant en zone urbaine ». Annie Sasco, médecin épidémiologiste, remarque ainsi que « le risque de contracter un gliome est multiplié par 2 pour les utilisateurs de longue durée d’un portable ». Le directeur de l’Isped, Roger Salamon, souligne pour sa part qu’« il faut raison garder. Cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont avoir une tumeur au cerveau ».
Le quotidien relève que 
« pour la présidente de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations d’antennes-relais de téléphonie mobile) [Janine Le Calvez], cette étude devrait au contraire pousser les autorités françaises à lancer une campagne nationale d’information et de prévention ».
« Même l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) reconnaît que «des interrogations sur la possibilité d’effets à long terme ne peuvent être écartées, particulièrement dans le cas d’utilisateurs intensifs» », 
poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que 
« l’Inpes rappelle par ailleurs que le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé «cancérogènes possibles» les champs électromagnétiques de radiofréquences, «y compris ceux émis par les téléphones portables et sans fil» ».

« Soucis et querelles nous font mourir à petit feu »
Le Figaro

Damien Mascret indique dans Le Figaro que « selon une étude danoise [parue dans le Journal of Epidemiology and Community Health], être en conflit, ouvert ou larvé, avec un proche ou un voisin fait plus que doubler le risque de décès ».
Le Pr Rikke Lund, qui 
« avec son équipe du département de santé publique de l’université de Copenhague, s’est plongée dans les bases de données d’une étude qui avait débuté 10 ans plus tôt, pour aboutir à cette conclusion », remarque ainsi : « Nous avons découvert que la mortalité est au moins doublée pour les hommes d’âge moyen qui sont fréquemment préoccupés ou sollicités par leurs conjoints ou enfants ».
Damien Mascret explique qu’« à
 l’entrée dans l’étude, 9.875 hommes et femmes, âgés de 36 à 52 ans, avaient répondu à une batterie de questions dont certaines portant sur l’existence de pressions provenant de leur environnement social et familial. Différents types de pression psychologique étaient détaillés, allant des simples préoccupations ou sollicitations incessantes jusqu’aux authentiques situations de conflits ».
Le journaliste souligne que « 
l’effet mortifère des préoccupations liées au partenaire ou aux enfants n’est pas significativement augmenté pour les femmes, alors que c’est le cas chez les hommes ». Le Pr Lund note ainsi que « les hommes étaient plus vulnérables sur ce plan, sans que l’étude ne nous fournisse d’explication. L’une des hypothèses est que les hommes tendent à avoir des réseaux sociaux plus réduits souvent focalisés sur leur partenaire, alors que les femmes développent des liens plus vastes et plus diversifiés ».
« Ainsi, si la partenaire est source de sérieuses préoccupations ou de sollicitation permanentes, cela place les hommes dans une position plus vulnérable car ils n’ont personne vers qui se tourner pour en parler »
, poursuit la chercheure.
Damien Mascret livre la réaction de Basile Chaix, directeur de recherche à l’Inserm, qui note qu’«
 on peut trouver des tas d’explications différentes, comme souvent en épidémiologie sociale ». Le journaliste observe que « même si les auteurs danois ont pris en compte – et corrigé statistiquement – plusieurs facteurs de risque qui auraient pu influer sur le résultat, il regrette le manque de variables socio-économiques ».
Le Dr Chaix note ainsi que 
« le revenu a une influence évidente au niveau du couple, et même si on isole statistiquement les expositions auxquelles on est soumis, elles ne flottent pas dans le vide. Elles sont souvent reliées entre elles ».
Damien Mascret constate que 
« hommes et femmes semblent au moins égaux devant une situation de stress : le conflit prolongé, quelle qu’en soit l’origine », le Pr Lund précisant que « le risque de mourir est multiplié par 2 lorsque l’on est en conflit durable avec son conjoint  ou ses enfants ».
Le journaliste ajoute que
 « les conflits sont plus rares avec des membres de sa famille ou des amis, mais ils sont plus risqués : la mortalité est multipliée par 2,5. Même les conflits de voisinage s’avèrent dangereux, puisqu’ils triplent la mortalité ».

16 05 14

« Les ados moins accros au tabac »
Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui relaie la conclusion de l’enquête annuelle de Paris sans tabac, menée par le Pr Bertrand Dautzenberg auprès de plus de 13.000 collégiens et lycéens parisiens.
Le journal retient que 
« la cigarette électronique ne pousse pas les jeunes dans les bras du tabac, bien au contraire. […] Selon l’enquête, les jeunes se sont emparés en masse du nouvel objet : en 2014, plus 90% des fumeurs ont déjà tiré sur une vapoteuse, tout comme 23% des non-fumeurs. En un an, l’expérimentation de l’e-cigarette qui débute dès 12 ans a doublé pour battre son plein chez les 16-17 ans : ils sont 53% à l’avoir tenue entre leurs mains ».
« En parallèle, le nombre d’élèves allumant une cigarette passée la porte de leur établissement a réduit de façon significative. Quand 20% des 12-15 ans fumaient en 2011, ils sont désormais 11,2%. Même dynamique au lycée, où 33,5% des élèves fument en 2014, contre 42,9% en 2011 
», continue Le Parisien.
Le Pr Dautzenberg remarque qu’« 
il y a un changement d’image sociale. Avec la cigarette électronique, le tabac est devenu un produit sale et ringard ». Gérard Mathern, secrétaire général de la Société française de tabacologie, note pour sa part que « l’augmentation des prix a pu jouer, tout comme la débanalisation du tabagisme. Mais ce qui a vraiment changé, c’est l’arrivée de la cigarette électronique ».
Le journal s’interroge : « 
Les jeunes ont-ils totalement troqué la cigarette contre son substitut électronique ? Selon l’enquête de Paris sans tabac, si collégiens et lycéens sont très nombreux à l’avoir déjà essayée, seuls 31% de ces vapoteurs l’ont utilisée les 30 derniers jours ». Gérard Mathern indique que « ce sont ceux qui fument mais veulent arrêter qui l’adoptent ».
Béatrice Le Maitre, tabacologue au CHU de Caen, souligne toutefois qu’«
 il faut rester prudent, l’attraction des nouveaux produits est très forte parmi cette population, il faut voir si ça s’inscrit dans la durée. Mais, si l’entrée dans le tabagisme a au moins reculé, on peut s’en réjouir ». 

20 05 14

« Un Français sur trois prend des psychotropes »
Le Parisien

Le Parisien s’interroge : « La chute du moral des Français serait-elle en cause dans la consommation toujours très forte d’anxiolytiques et autres hypnotiques ? Même si d’autres facteurs jouent évidemment, on pourrait en tout cas s’alarmer, une fois de plus, tant ces produits ont des effets nocifs graves en cas de mauvais usage ».
Le journal note que 
« près d’un tiers des Français (32%) utilisent ces médicaments, régulièrement ou à l’occasion. Certains sonnent aujourd’hui l’alerte, comme le Pr Bernard Begaud, auteur d’un rapport sur le sujet, remis en septembre à la ministre de la Santé et resté sans effet depuis ».
Le Parisien ajoute que « 
selon une étude réalisée par la société Celtipharm, […] le mauvais usage de cette classe de médicaments menace chaque mois d’effets secondaires graves pas moins de 230.000 Français ».
«
 Et bien que les autorités soient alertées depuis deux décennies, la consommation de ces produits continue de progresser », observe le journal. Le Parisien remarque que « dans un nouvel état des lieux présenté en mars, l’ANSM avouait : «La consommation [de cette classe] est toujours très importante. Ces médicaments sont trop souvent prescrits et pour des durées trop longues. Les risques anciennement identifiés persistent et d’autres risques apparaissent». L’ANSM promettait alors un plan d’action. Sollicitée, la HAS n’a pas voulu s’exprimer ».
Dans un entretien, le Pr Begaud déclare : 
« Je trouve incompréhensible qu’on ne fasse rien. Il y a urgence, car il y a un vrai problème de santé publique : c’est dans notre pays que ces psychotropes sont les plus consommés mais aussi les plus mal utilisés. Le nombre de fractures après une chute ou d’accidents de la route dont sont victimes les patients sous traitement augmente. […] J’achève une étude sur Alzheimer qui va confirmer qu’il y a un lien entre cette maladie et la consommation de benzodiazépines, même si on ne peut dire, pour l’heure, que ces produits en sont la cause ».

22 05 14

« Bien dormir pendant la grossesse peut s’avérer bénéfique pour votre enfant »
Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui évoque « la conclusion d’une étude de l’université de Chicago durant laquelle les scientifiques ont interrompu les habitudes de sommeil de souris enceintes et ont suivi la santé de leurs petits », parue dans Diabetes.
Le journal explique que «
 pendant le troisième trimestre de leur grossesse, les scientifiques ont envoyé une brosse motorisée à travers leurs cages, ce qui obligeait les animaux à se réveiller brièvement, à passer par-dessus la brosse et à essayer de se rendormir.Pendant ce temps, ils laissaient un autre groupe de souris enceintes dormir dans une autre cage sans les interrompre ».
Le Parisien remarque que «
 bien que les nouveau-nés des deux groupes faisaient à peu près le même poids à la naissance, les chercheurs ont noté que leur poids et leur santé différaient de façon significative quand ils grandissaient et devenaient adultes. Les souris mâles nées de mères dont le sommeil avait été perturbé pesaient 10% de plus que les autres souris mâles, l’équivalent de 7 kilos supplémentaires chez un homme adulte ».
Le quotidien ajoute que «
 certains de ces animaux ont atteint une obésité morbide et sont morts plus rapidement. Les chercheurs se sont concentrés sur les souris mâles car leurs niveaux d’hormones sont moins complexes et plus faciles à examiner. Globalement, les bébés nés après un sommeil interrompu ont aussi mal réussi les tests de tolérance au glucose et ont développé des quantités importantes et disproportionnées de graisse viscérale (ou « mauvaise graisse ») ainsi que des niveaux élevés de « mauvais cholestérol » ».

26 05 14

« Les maladies mentales affectent l’espérance de vie »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que « les maladies psychiatriques réduisent la longévité au moins autant que le tabac, selon une étude de l’université d’Oxford » parue dans la revue World Psychiatry.
Le journal explique que 
« l’analyse regroupe une vingtaine de résultats de recherches englobant 1,7 million d’individus. L’équipe anglaise en a extrait des fourchettes de perte d’espérance de vie pour les maladies mentales principales ».
Le quotidien souligne ainsi que 
« la schizophrénie réduirait la vie de ses victimes de 10 à 20 ans, la bipolarité de 9 à 20 ans, la dépendance à l’alcool ou aux drogues de 9 à 24 ans et la dépression chronique de 7 à 11 ans. En comparaison, l’espérance de vie de gros fumeurs (plus d’un paquet par jour) est réduite de 8 à 10 ans ».
Le Dr Seena Fazel, du département de psychiatrie de l’université d’Oxford, relève que 
« de nombreuses raisons peuvent justifier ces chiffres. Les patients psychiatriques ont souvent des comportements à risque, notamment au niveau de la consommation d’alcool et de drogue, et sont plus exposés au suicide. Ils sont aussi moins bien traités pour leurs autres problèmes de santé car les médecins se focalisent souvent sur leur santé mentale ».
François Kammerer, psychiatre et vice-président de l’association française de psychiatrie, ajoute que 
« d’autres données sont à prendre en compte. Beaucoup sont sédentaires et fumeurs. Les antidépresseurs et antipsychotiques entraînent des complications cardio-vasculaires ou du diabète. Il est aussi plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez un psychiatre: en dehors des urgences, il faut souvent attendre 2 ou 3 mois ».
Le Figaro remarque que 
« les politiques gouvernementales sont parvenues à faire baisser la mortalité due au tabagisme, et les auteurs de l’étude souhaiteraient que des efforts similaires soient réalisés pour la prévention des autres problèmes de santé et leur traitement ».

28 05 14

« La dépression plus fréquente 4 ans après l’accouchement »
Le Figaro

Le Figaro note en effet que selon une étude australienne sur la dépression du post-partum, publiée dans le Journal international de gynécologie obstétrique (BJOG), « le risque de présenter des symptômes dépressifs est peut-être plus prolongé qu’on ne le pensait puisqu’il demeure à un niveau élevé… 4 ans après l’accouchement ».
Le Dr Hannah Woolhouse, psychologue au Murdoch Childrens Research Institute de Victoria (Australie) et principal auteur de l’étude, précise que 
« le risque est même supérieur à n’importe quel moment lors des 12 premiers mois ».
Le quotidien explique que 
« l’étude porte sur la période 2003 à 2005 et a inclus plus de 1 500 femmes qui avaient accouché dans 6 hôpitaux publics australiens. Chaque femme devait répondre à des questions portant sur sa santé, ses conditions socio-économiques, la survenue éventuelle d’événements importants ainsi que de violences conjugales, qu’elles soient physiques ou morales ».
Le Figaro livre la réaction du Pr Vigdis Aasheim, de l’University College de Bergen (Norvège) : « 
Cette étude est très intéressante précisément parce qu’elle est longitudinale (prenant un groupe d’individus pour le suivre pendant plusieurs années) et parce qu’elle s’est poursuivie jusqu’à 4 ans ». Le journal ajoute : « Prudence toutefois dans l’interprétation des résultats car il ne s’agit pas d’un diagnostic posé par un médecin mais d’un questionnaire «dont la fiabilité n’a d’ailleurs pas été validée pour la mère d’un enfant de 4 ans», glisse le Pr Priscille Gerardin, spécialiste de psychiatrie enfant et adolescent au CHU de Rouen/CH du Rouvray ».
Le Figaro souligne que 
« selon l’étude australienne, près d’une femme sur trois présenterait au moins une fois une dépression au cours des 4 années de l’étude. Et parfois même avant. Le Pr Gerardin regrette que l’étude n’ait pas pris en compte la grossesse elle-même », déclarant : « C’est vrai que la dépression du post-partum est fréquente, estimée entre 10% et 15% lors de la première année, mais elle encore plus fréquente pendant la grossesse, et touche 15% à 20% des mères ».
Le quotidien observe que l’« 
étude recommande de prolonger le suivi psychologique des jeunes mères », et note que « la sensibilisation du public et des professionnels de santé à l’existence de la dépression maternelle ne peut qu’être bénéfique », le Pr Gerardin relevant que « dès la grossesse, on peut évoquer cette éventualité avec les parents et leur expliquer que nombreuses sont les mamans qui y sont confrontées. Plus une femme qui se sent triste peut en parler tôt à un proche et bénéficier d’une prise en charge adaptée et plus ses chances de ne pas s’enfoncer dans la dépression sont importantes ».

« Des nouvelles drogues inquiètent l’Europe »
Le Figaro , Le Monde , La Croix

Le Figaro constate que « l’arrivée de nouvelles drogues et la hausse de la nocivité du cannabis et de l’ecstasy sont préoccupantes, selon le rapport annuel de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies » (EMCDDA).
Le journal relève ainsi que « 
plus de 80 millions d’Européens, soit un quart de la population adulte de l’Union européenne, ont consommé une drogue illicite à un moment de leur vie. […] Si la tendance est à la stabilisation en 2013, voire à une légère amélioration, le dosage du cannabis et des ecstasy, ainsi que l’apparition constante de nouvelles drogues de synthèse, inquiètent l’agence européenne ».
Le quotidien précise que 
« la consommation de drogues reste l’une des principales causes de mortalité chez les jeunes. Elle se traduit par des surdoses, mais aussi par des morts liées à des accidents, à la violence et aux suicides », puis note que « l’EMCDDA interpelle sur quelques grands axes de vigilance ».
Le Figaro remarque notamment : « 
Point noir pour la santé publique, l’agence estime que 1,3 million d’Européens sont des consommateurs d’opiacés à problème, et 700.000 usagers ont reçu un traitement de substitution en 2012. Les opiacés représentent les trois quarts des surdoses mortelles, soit 2,6% des décès des 15-35 ans. En 2012 néanmoins, l’agence a recensé 6100 morts par surdoses toutes drogues confondues, soit 1000 de moins qu’en 2009. Une tendance à la baisse, liée notamment au déclin de l’usage d’héroïne, mais qui masque des mauvais résultats dans certains pays (Estonie, Norvège, Irlande, Suède, Finlande) ».
« En France, le nombre de morts a reculé de 15% entre 2012 et 2013, avec 283 victimes. L’opiacé le plus répandu, l’héroïne, reste la drogue la plus addictive, celle qui concentre le plus de décès, de maladies et de patients en traitement 
», ajoute le quotidien.
Le Figaro souligne en outre que «
 le nombre de nouvelles drogues disponibles est préoccupant, selon l’EMCDDA. L’organisation en a recensé 81 en 2013, et 250 en 4 ans. Une surveillance active est mise en place sur ces nouveaux produits, mais l’utilisation des darknets – les réseaux informatiques anonymes – par les réseaux de vente représente un nouveau défi pour la répression ».
Le Monde relaie également cette «
 alerte sur les dangers des nouvelles drogues de synthèse », et souligne que « l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) […] alerte sur des «épidémies d’injection localisées et nationales inquiétantes» de cathinones (l’un des principes psychoactifs du khat) de synthèse ». 
Le quotidien note qu’« 
encore peu présent en France, ce mode de consommation est observé dans les cercles festifs de la communauté gay avec le « slam », qui consiste à s’injecter par voie intraveineuse un stimulant dans un contexte sexuel. Méphédrone, pentédrone, MDPV, 4-MEC… plus de 50 dérivés de cathinone ont été détectés dans l’UE, dont 7 nouveaux l’an passé ».
« En 2013, ce sont 81 nouveaux produits qui ont été repérés, confirmant l’essor de ces drogues non réglementées, qui copient les stupéfiants illicites. L’OEDT insiste sur les intoxications et les décès liés à la consommation de NPS. En outre, elle s’inquiète de voir le nombre de morts liées aux opiacés de synthèse augmenter, alors que ceux dus à l’héroïne baissent », 
poursuit Le Monde.
La Croix souligne pour sa part qu’« 
en Europe, 81 nouvelles drogues ont fait leur apparition en 2013. Des drogues toujours plus nombreuses et toujours plus nocives ». Le journal relève que « produites dans des laboratoires clandestins européens ou importées de Chine et d’Inde, elles sont souvent vendues sur Internet comme «euphorisants légaux» ou «produits chimiques destinés à la recherche» ».

« Les pages Wikipédia pas bonnes pour la santé »
Le Parisien , Le Figaro

Le Parisien constate en effet qu’« il est préférable de ne pas lire les articles de l’immense encyclopédie virtuelle Wikipédia en cas de problèmes de santé. Une enquête du Journal of The American Ostheopathic Association révèle que les pages qui y sont consacrées regorgent d’erreurs ».
Le journal indique qu’« 
après avoir identifié dix des maladies les plus coûteuses pour les services de santé américains, des enquêteurs indépendants ont passé au crible les affirmations des articles de Wikipédia liés à chacune d’entre elles puis les ont confrontées à des sources médicales sûres ».
Le quotidien relève que « 
dans 9 cas sur 10, il existe des erreurs. Maladies cardio-vasculaires, cancer des poumons, arthrose, hypertension ou encore maux de dos… Seule exception, le traumatisme crânien qui bénéficie d’affirmations médicales tout à fait exactes selon les experts ».
Le Parisien souligne que ces 
« conclusions relancent le débat sur le sérieux de l’encyclopédie mondiale, qui peut être enrichie par n’importe qui. Un constat alarmant alors que 47% à 70% des médecins et des étudiants en médecine reconnaissent s’en servir régulièrement pour établir un diagnostic ».
Le Figaro observe également que « 
sur Wikipédia, 90% des articles concernant la santé contiendraient des inexactitudes, d’après les recherche d’une équipe américaine ». Le quotidien relève que « ces résultats, portant sur les pages rédigées en anglais, ont de quoi inquiéter, alors que «47 à 70% des médecins et étudiants en médecine avouent avoir recours à l’encyclopédie en ligne aux États-Unis», rapporte le Dr Robert Hasty ». Le responsable de l’étude ajoute que « même si les effets de Wikipédia sur les prises de décisions ne sont pas clairs, son influence semble presque certaine ».
Le Figaro indique que «
 le site a pourtant mis en place des mécanismes de vérification. Les erreurs, volontaires ou non, sont la plupart du temps repérées en quelques jours au maximum et même, dans 42% des cas, immédiatement. Les erreurs qui survivent participent néanmoins à la confusion. Les personnes les plus vulnérables face aux approximations ne sont pas tant les médecins que les patients, dont la première source d’information sur leurs pathologies reste Wikipédia ». 

Revue de presse santé psy – juin 2013

03 06 13

Psychiatrie : « Un bond des hospitalisations sous contrainte »
Libération , Le Figaro 

Libération publie un entretien avec le rapporteur de la mission parlementaire sur la santé mentale, le député PS Denys Robiliard, qui « commente une hausse de près de 50% des internements sans le consentement du patient ». Le journal indique en effet que « ce chiffre impressionnant, inédit, a été révélé vendredi par la mission sur la santé mentale dans son pré-rapport. On peut se demander si les hôpitaux psychiatriques ne sont pas en train de redevenir des lieux fermés et de contrainte ».

Denys Robiliard remarque que « ces données sont troublantes. En l’espace de 5 ans, nous assistons à une très forte augmentation des hospitalisations sous contrainte, de près de 50%. C’est inquiétant. C’est énorme même ». Le député note que pour expliquer cette hausse, « il n’y a pas une réponse unique qui s’impose », et relève que « cette augmentation nous paraît comme un signal fort qu’il nous faut décrypter ».

De son côté, Damien Mascret s’interroge dans Le Figaro : « Sommes-nous tous des malades mentaux ? ». Le médecin et journaliste revient sur le nouveau manuel de référence américain de psychiatrie, le DSM-5, qui « crée encore de nouvelles pathologies et entraîne une vive polémique. […] À force de se focaliser sur le comportement, le DSM aurait arraché le cœur de la maladie mentale : l’histoire de l’individu ». 

04 06 13

« Alcoolisme : feu vert temporaire pour le baclofène »
Les Echos , Le Parisien , Libération , Le Point , L’Express 

Les Echos note en effet que « le baclofène, un médicament testé pour traiter l’alcoolo-dépendance, devrait se voir accorder une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) d’ici à la fin du mois, a indiqué l’Agence du médicament ». Le journal relève que « l’objectif est d’avoir «plus de connaissances» sur l’efficacité de ce médicament. L’autorisation devrait être valable 3 ans ». Le quotidien rappelle que « 2 essais cliniques sont en cours sur le baclofène, utilisé depuis 40 ans comme un relaxant musculaire et commercialisé par Sanofi et Novartis ».

Le Parisien évoque aussi cette « première reconnaissance officielle pour le baclofène ». Le journal indique que le directeur de l’ANSM, Dominique Maraninchi, « a annoncé la délivrance dans les prochaines semaines d’une « recommandation temporaire d’utilisation » valable pour 3 ans pour permettre plus officiellement aux médecins de prescrire le baclofène hors AMM pour traiter l’alcoolisme, encadrer cette pratique et assurer le suivi de ses prescriptions et de ses effets indésirables ».

Le responsable a ainsi déclaré : « Nous entrons dans une période de suivi qui régularise l’emploi du baclofène sur le territoire. […] Nous sommes probablement proches d’une découverte ; maintenant il faut la partager et l’optimiser pour le plus grand nombre ». Le Parisien rappelle également que « ce médicament est l’objet de deux essais cliniques distincts pour vérifier son efficacité, l’essai Bacloville, lancé en avril 2012 et l’étude Alpadir, initiée en octobre et dont le but est d’obtenir une AMM pour le traitement de l’alcoolisme ».

« Des chiffres divulgués lundi par Alain Weill, de la Sécurité sociale, confirment l’envolée des ventes de baclofène depuis la parution du livre du Dr Ameisen et plus récemment du premier feu vert de l’ANSM », observe le quotidien. Le journal indique ainsi qu’« en 5 ans, le nombre de patients qui se sont fait rembourser des boîtes de baclofène a pratiquement doublé (de 67.600 en 2007 à 117.900 en 2012) et le nombre de boîtes remboursées est passé de 1,2 million à plus de 3 millions sur la même période ».

Libération note aussi que « le relaxant employé contre la dépendance doit recevoir une autorisation temporaire d’utilisation ». Le journal précise que « Dominique Maraninchi est resté prudent », déclarant : « On a besoin de plus de connaissances sur l’efficacité de ce médicament ».

Le quotidien observe que « hors de tout cadre légal, le baclofène est prescrit en France à 50.000 buveurs excessifs. Et, selon les chiffres de la CNAM, cette prescription hors AMM a augmenté de 29% l’an dernier. Reste que l’utilisation de baclofène, comme celle de tout médicament, comporte des risques », poursuit Libération, qui rappelle qu’« en mars, l’ANSM a fait état «de décès» survenus dans le cadre d’un des deux essais, sans qu’on puisse à ce stade mettre en cause la molécule ».

Le Point rappelle de son côté que « la popularité du baclofène a explosé en 2008 avec la parution du livre « Le dernier verre » d’Olivier Ameisen, cardiologue devenu alcoolique, qui y racontait que ce médicament avait supprimé son envie de boire. En avril dernier, une trentaine de personnalités dont de nombreux médecins avaient signé un appel dans lequel ils dénonçaient « l’atermoiement » des pouvoirs publics dans la mise à disposition du traitement pour les alcooliques ».

07 06 13

« Un rapport choc révèle les vrais dangers de l’alcool »
Le Parisien 

Le Parisien consacre une double page à un « rapport coup-de-poing qui sera remis cet après-midi à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. […] Non seulement certaines drogues progressent dangereusement au sein de la population ou se stabilisent à un haut niveau, mais, même lorsque leur consommation semble en déclin, comme pour l’alcool, elles font des ravages auprès de nouvelles «victimes», jeunes en tête ».

Odile Plichon relève ainsi que « ces «épidémies» industrielles dépassent largement les épidémies infectieuses. […] Dans cette étude, un fait ressort : les ravages provoqués par l’alcool concernent non seulement ceux qui ne peuvent plus s’en passer, mais aussi leur entourage : «25% des condamnations sont directement liées à l’alcool», de même que 40% des violences conjugales et 30% des viols ».

La journaliste indique que « pour lutter efficacement contre ce problème de santé (et de sécurité) publique, les auteurs rappellent l’urgence d’une véritable information des Français – qui, tous les sondages l’attestent, sous-estiment encore largement les ravages provoqués par l’alcool. […] Ils demandent aux pouvoirs publics de relever massivement les taxes sur le tabac, l’alcool et… le vin ». Ces experts (professeurs de santé publique, psychiatres, addictologues et criminologues) écrivent que « le produit de ces taxes devrait être affecté à la prévention, aux soins et à la recherche ».

Odile Plichon retient ainsi que « cette étude stigmatise le cas spécifique de l’alcool, dont les ravages sont très sous-estimés ». La journaliste observe notamment qu’« en 2009, la mortalité attribuable à l’alcool était de 49.000 morts par an chez les adultes (soit 13% de la mortalité une année donnée) : 15.000 décès par cancer, 12.000 du fait de maladies cardio-vasculaires, 8.000 par pathologies digestives, 8.000 par accidents, suicides, chutes ou homicides et 3.000 du fait de pathologies mentale et comportementale ».

Les auteurs de ce rapport remarquent que « la communication sur les dangers des drogues illicites focalise les inquiétudes de la population, amenant, de fait, à une minimisation relative des dommages du produit le plus dangereux, l’alcool, mais aussi du tabac, perçu comme moins dangereux que le cannabis ».

17 06 13

« Le Plan autisme provoque la fronde de certains professionnels de la psychiatrie »
Le Monde
Le journal rapporte que « la grogne monte parmi les professionnels de la psychiatrie, après l’annonce, le 2 mai, du troisième plan autisme ». « Doté de 205 millions d’euros (18 millions de plus que le précédent), le plan autisme 2013-2017 entérine avec force les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).

Publiées en mars 2012, celles-ci préconisent prioritairement « une approche éducative, comportementale et développementale », basée notamment sur des apprentissages répétés », précise l’article.

« Une petite révolution dans un pays où la prise en charge de ce grave trouble du comportement, notoirement insuffisante, incombe pour l’essentiel à la pédopsychiatrie hospitalière », souligne le magazine. Pour la HAS, les tenants des approches psychanalytiques « n’ont pas fait la preuve ni de leur efficacité ni de leur absence d’efficacité ». Dans l’« Appel des 1000 », le Collectif des 39 exprime son désaccord : « la pluralité des approches est nécessaire en face d’une réalité psychique complexe, celle de chaque sujet en souffrance, qui ne saurait se réduire à une seule dimension, à un seul registre de la connaissance et du savoir ».

 

18 06 13

« Des avatars pour soigner les schizophrènes »
Le Figaro 

Le Figaro se penche sur « un programme informatique [qui] permet aux patients schizophrènes qui entendent des voix de «rencontrer» virtuellement l’auteur de ces hallucinations auditives pour apprendre à les contrôler ». Le journal évoque ainsi les travaux du Pr Julian Leff (University College of London, Grande-Bretagne) :« Son équipe a développé un programme informatique permettant de créer un portrait robot tel que le patient s’imagine son «adversaire» et de lui associer une voix identique à celle qu’il entend ».

« Le Pr Julian Leff incite ensuite le patient à engager une discussion avec l’avatar et fait parler celui-ci avec la fausse voix choisie par le patient. L’objectif est de donner au malade l’impression de prendre le contrôle sur l’avatar et par ce biais, sur les voix qui le hantent », note le quotidien.

Le Figaro explique que le chercheur « installe le patient face au moniteur où apparaît le portrait-robot et s’isole dans une pièce voisine. Il s’adresse alors au malade en tant que thérapeute avec sa vraie voix pour le guider dans cette confrontation, ou en tant qu’avatar, via le logiciel informatique qui transforme sa voix et agite les lèvres du personnage virtuel ». Le Pr Leff précise : « J’encourage le patient à demander à son avatar qu’il le laisse tranquille, lui dire qu’il ne le croit pas, qu’il veut qu’il parte, et progressivement, je modifie les réactions de l’avatar pour transformer la résistance des débuts en soumission, voire compassion pour le malade ».

Le journal note que « sur les 26 personnes sélectionnées qui entendaient des voix depuis plus de 10 ans en moyenne, 10 se sont finalement désistées, principalement par peur de la confrontation. […]  Pour les autres, le Pr Leff a effectué 6 séances de 30 minutes espacées chacune d’une semaine ». « Les résultats obtenus, publiés dans le British Journal of Psychiatry, ont agréablement surpris le psychiatre. Des échelles d’évaluation ont montré une baisse de la fréquence et de la sévérité des hallucinations mais également de leur caractère menaçant, ainsi qu’une baisse du risque suicidaire. Chez 3 patients, les hallucinations auditives ont même totalement disparu », observe le quotidien.

Le Pr Leff évoque ainsi « un bilan très positif compte tenu de la brièveté de la thérapie (7 semaines), contre 6 à 12 mois et environ 20 séances pour une thérapie cognitivo-comportementale susceptible d’apporter une amélioration ».

Le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, réagit : « La démarche est originale et les résultats intéressants car les hallucinations auditives sont sources de comportements imprévisibles voire dangereux. Mais la schizophrénie ne se résume pas aux hallucinations. Il s’agit d’un seul symptôme de la maladie. […] De précédents travaux avec la stimulation magnétique transcrânienne ont d’ailleurs montré que le fait de faire disparaître les voix ne guérit par pour autant le patient ».

 

19 06 13

« Autisme : l’exposition à la pollution augmenterait les risques »
Le Monde 

Le Monde fait savoir que « des femmes exposées durant leur grossesse à des niveaux de pollution de l’air élevés aux Etats-Unis pourraient avoir 2 fois plus de risques de donner naissance à un enfant autiste que celles vivant dans des endroits mieux protégés ».

Le journal évoque une « première étude nationale étendue qui examine le lien entre autisme et pollution atmosphérique sur l’ensemble du territoire américain »,selon ses auteurs, des chercheurs de la faculté de santé publique de l’université de Harvard (HSPH), à Boston. Andrea Roberts, chercheuse au HSPH, indique ainsi dans Environmental Health Perspectives : « Notre recherche est préoccupante car elle montre que, selon le type de polluant, de 20% à 60% des femmes de l’étude vivaient dans des zones où le risque d’autisme était élevé ».

Le Monde  rappelle que « les particules de diesel, de plomb, de manganèse, de mercure, de chlorure de méthylène et d’autres polluants sont connues pour affecter les fonctions cérébrales et le développement de l’enfant. Deux recherches avaient déjà mis en évidence une relation entre une exposition à la pollution de l’air des femmes enceintes et des enfants atteints d’autisme, mais ces études avaient analysé des données recueillies uniquement dans trois endroits aux Etats-Unis ».

Le quotidien explique que les auteurs « ont examiné les données provenant d’une étude de long terme entamée en 1989 et qui a porté sur 116 430 infirmières. Les chercheurs ont suivi 325 femmes ayant eu un enfant autiste et 22 000 autres dont l’enfant ne souffrait pas de ce trouble. Ils ont ensuite examiné les niveaux des différents polluants de l’air au moment et dans le lieu des naissances, s’appuyant sur les données de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Ils ont également pris en compte d’autres facteurs comme le revenu, le niveau de formation, le fait d’avoir fumé ou non durant la grossesse », précise le journal.

Le Monde souligne que « les femmes enceintes vivant dans les endroits où les concentrations de l’air en particules de diesel et de mercure étaient les plus élevées présentaient 2 fois plus de risques d’avoir un enfant autiste que celles se trouvant dans des lieux moins pollués par ces substances ». Le quotidien ajoute que « les femmes qui résidaient durant leur grossesse dans les endroits où les teneurs de l’air en plomb, manganèse et chlorure de méthylène étaient les plus élevées avaient 50% de plus de risques d’avoir un enfant autiste que celles se trouvant dans des lieux moins exposés à ces polluants ».

 

20 06 13

« Hyperactivité : la Ritaline est-elle mal prescrite ? »
Le Monde 

C’est ce que se demande Sandrine Cabut dans Le Monde. La journaliste note ainsi que « le sujet est sensible, les chiffres en apparence spectaculaires, mais parfois trompeurs ou d’interprétation délicate. Faut-il s’inquiéter d’une augmentation des prescriptions de méthylphénidate – commercialisé en France sous les noms de Ritaline, Concerta et Quasym – pour traiter le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ou se féliciter d’une meilleure prise en charge de cette pathologie invalidante ? ».

« Et qu’en est-il des risques de mésusage et de détournement de ces stupéfiants ? Une étude confidentielle évalue à plus de 40% la prescription hors AMM »,poursuit Sandrine Cabut. La journaliste observe qu’« en France, de 3% à 4% des garçons et 1% des filles d’âge scolaire sont concernés par le TDAH. […] Il est indiqué dans les TDAH de l’enfant de plus de 6 ans, quand les mesures dites « correctives » (psychologiques, éducatives, sociales) sont insuffisantes, soit dans environ 30% des cas. La prescription initiale doit être faite par un spécialiste hospitalier, avec renouvellement une fois par an. Entre-temps, les prescriptions – pour 28 jours au maximum – peuvent être réalisées par des médecins libéraux ».

Sandrine Cabut revient sur cette enquête parue dans Le Parisien selon laquelle « le nombre de boîtes vendues en France a augmenté de 60% en 5 ans, passant de 283.407 en 2008 à 481.655 en 2013. Selon cette étude réalisée par Celtipharm […] à partir des données de 3 000 pharmacies, le nombre de patients traités est, lui, passé de 25.242 à 43.633 sur la même période, et leur âge médian de 15 à 13 ans. Ces estimations sont concordantes avec celles de l’Assurance-maladie ».

La journaliste relève que « si certains psychiatres s’alarment de cette tendance, qu’ils mettent sur le compte d’un surdiagnostic des troubles hyperactifs et d’une médicalisation de la société, les spécialistes du dossier la voient plutôt, a priori, comme une évolution positive. Le niveau de prescription en France, loin derrière celui de certains pays européens, tels la Suède ou l’Allemagne, est en dessous des besoins, justifient-ils ».

Sandrine Cabut note que « les inquiétudes portent [aussi] sur les effets secondaires à long terme du méthylphénidate et sur le risque d’abus ou de mésusage. Au niveau européen, une réévaluation a été conduite en 2009 confirmant un rapport bénéfice/risque favorable. Des études de grande ampleur sont en cours pour évaluer les éventuelles conséquences à long terme sur la croissance, le système cardio-vasculaire… ».

« En mars 2012 et début juin 2013, le député (PS, Haute-Garonne) et médecin Gérard Bapt a cependant alerté l’ANSM et la HAS sur le sujet, soulignant des points communs entre ces psychostimulants et le Mediator : structure chimique proche des amphétamines, mécanisme d’action incomplètement élucidé, effets indésirables méconnus à long terme, mésusage massif… », remarque la journaliste, qui note que « les utilisations détournées (récréative, addictive, dopage intellectuel) ou hors cadre réglementaire sont à la hausse ces dernières années, comme l’ont confirmé plusieurs enquêtes ».

Le Dr Florent Perin-Dureau, de l’ANSM, indique toutefois : « Nous n’avons aucun nouveau signal particulier de pharmacovigilance, et le chiffre de 40% de prescriptions hors AMM semble excessif, il n’est pas validé par l’Agence. Quant aux effets secondaires à long terme, les données des grandes séries américaines sont plutôt rassurantes. Il faudrait aussi tenir compte des études d’efficacité, comme celle, récemment publiée, qui montre qu’il y a moins d’actes délictueux chez les hyperactifs traités ».

Sandrine Cabut rappelle enfin que « dans les prochains mois, la HAS publiera une fiche de bon usage pour les professionnels. Une recommandation plus globale sur la prise en charge des troubles hyperactifs est attendue pour 2014 ».

 

« Autisme : la psychanalyse isolée »
Libération 

Eric Favereau constate dans Libération qu’« une réunion importante se tient aujourd’hui au ministère de la Santé. La ministre en charge du dossier réunit le comité de suivi du plan Autisme 2013-2017. Or il est né sous les plus mauvais auspices, Marie-Arlette Carlotti n’ayant rien trouvé de plus opportun que de relancer la sempiternelle guerre entre les prises en charge proches de la psychothérapie, et celles qui relèvent davantage de l’apprentissage et de l’éducation ».

Le journaliste livre des témoignages de parents, de pédopsychiatres, relevant que « ce vieux débat assombrit le climat actuel » et notant que « depuis l’annonce de ce plan, la guerre est repartie de plus belle ». 

 

24 06 13

« L’anxiété source de douleurs chroniques »
Le Journal du Dimanche 

« La douleur chronique comporte deux composantes : l’une physique, sur laquelle on agît grâce notamment à des médicaments antalgiques. L’autre émotionnelle, contre laquelle on lutte au moyen de différentes thérapies », explique Sophie Baudic dans le Journal du Dimanche. « Dans une étude récente [American Pain Society, 2013], cette chercheuse en psychologie et ses collègues de l’unité 987 de l’Inserm viennent de mettre en évidence trois facteurs de risque de douleur chronique », poursuit le journal.

Les scientifiques ont « étudié deux opérations chirurgicales très différentes : la pose d’une prothèse du genou (en général chez des hommes et femmes plutôt âgés souffrant d’arthrose) et  l’ablation d’une tumeur cancéreuse au sein (affectant des femmes souvent jeunes qui ne souffrent pas avant l’intervention », précise l’article. Sophie Baudic rapporte que les chercheurs ont trouvé des « invariants » : deux facteurs de risque préopératoires [un « état anxieux » ou une « tendance au catastrophisme »] et « une douleur aiguë ressentie à l’hôpital après la sortie du bloc ». Selon la chercheuse, « ce troisième facteur de risque est le mieux pris en charge (…). En revanche, l’anxiété ou la tendance au catastrophisme est souvent laissée de côté », pointe-t-elle. « Une simple discussion avec un psychologue ou une visite du bloc opératoire avec une infirmière pourraient faire diminuer un état anxieux et donc constituer un outil de prévention de la douleur chronique », conclut-elle.

 

26 06 13

« Les malades d’Alzheimer bientôt géolocalisés »
Le Parisien , La Croix 

Le Parisien relève en effet que « des bracelets et des pendentifs électroniques seront testés cet été pour limiter les fugues, dont l’issue peut être tragique ». Le journal observe ainsi que « chaque jour, au moins une personne âgée, souffrant souvent de la maladie d’Alzheimer, s’enfuit de son domicile à Paris et en petite couronne. Avec pour conséquence des proches inquiets et la mise en place de lourdes recherches pour les retrouver ».

« Pour limiter ces fugues, Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, a annoncé hier le lancement d’une expérimentation de «géolocalisation» de ces malades. […] Trois départements, qui restent à définir, seront concernés par ce test », indique le quotidien. Le Parisien s’interroge : « L’intérêt de la géolocalisation ? Signaler immédiatement toute sortie de «territoire» anormale de la personne connue pour être désorientée. Si elle se perd, l’équipement permet de gagner un temps précieux pour la retrouver sans mettre sa santé en péril ».

« Le gros avantage : laisser au malade la possibilité de sortir, d’aller et venir avec plus de liberté que s’il fallait le consigner, pour sa sécurité, dans un périmètre très restreint », continue le journal. Michèle Delaunay précise que « le coût de revient se situe se situe autour de 40 € par mois ». Le Parisien note toutefois que« la question du remboursement n’est pas tranchée pour l’instant », et souligne que « le recours à un tel dispositif se fera sur demande de la personne concernée et, à défaut, si son jugement est altéré, par sa famille ».

La Croix retient pour sa part qu’« une charte éthique pour bien utiliser les bracelets Alzheimer » a été dévoilée hier par la ministre. Le journal indique entre autres qu’« élaborée par le Comité de la bientraitance, cette charte affirme que les bracelets […] doivent s’inscrire dans le «respect de la primauté» de la personne ».

 

28 06 13

« Schizophrénie : les prémices décelées par l’imagerie »
Le Figaro 

Pierre Kaldy indique en effet dans Le Figaro qu’« une intense activité est repérable dans une zone du cerveau au début de la maladie ». Le journaliste évoque ainsi les travaux de chercheurs de l’Université Columbia à New York : « L’équipe, dirigée par Scott Small, a étudié, par imagerie cérébrale, l’évolution de la maladie dans l’hippocampe, une région du cerveau cruciale pour la mémoire et l’attention et qui est parmi les premières touchées par la schizophrénie ».

« Dans Neuron, les scientifiques new-yorkais révèlent qu’ils ont décelé chez 10 patients, victimes d’un premier épisode psychotique, une intense activité dans une zone précise de l’hippocampe, puis son atrophie au cours de la progression de la maladie », note Pierre Kaldy. Le journaliste précise que les chercheurs ont « pu reproduire ces modifications de l’hippocampe chez la souris en lui injectant de la kétamine, un stupéfiant qui induit des symptômes proches de la schizophrénie. Ils ont montré que l’atrophie de l’hippocampe est directement liée à la présence excessive d’un neurotransmetteur appelé glutamate, et que l’injection préalable d’un médicament limitant son apparition permet de préserver l’hippocampe ».

« Ils en déduisent que la réduction par des médicaments déjà existants ou en développement des quantités de glutamate présentes chez les personnes reconnues à risque par imagerie cérébrale pourrait prévenir l’aggravation de la maladie », poursuit Pierre Kaldy.

Le journaliste s’interroge : « Comment repérer les adolescents qui pourraient bénéficier d’un tel traitement ? », puis précise que « même après un premier épisode psychotique, l’évolution de la maladie vers sa forme sévère ne concernera qu’un tiers des patients ». Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes, chef de service à Sainte-Anne/Inserm, note que « dès les premiers symptômes d’une souffrance psychique, le jeune devrait pouvoir consulter avec ses parents une équipe de soignants spécialisés ».

 

Reue de presse santé psy – février 2012

06 02 12

« La stimulation du cerveau aide à garder «toute sa tête» » 
Le Figaro 
C’est ce que remarque Damien Mascret dans Le Figaro, ajoutant que  « l’entraînement cognitif pourrait aider à lutter contre la maladie d’Alzheimer ».
Le journaliste s’interroge : « Est-il vraiment utile de stimuler son cerveau ? Le précepte anglais «use it or lose it» («utilisez-le ou perdez-le») s’applique-t-il aux fonctions cérébrales ? Les travaux les plus récents permettent de répondre par l’affirmative à ces deux questions ».
Damien Mascret explique que « le concept de «réserve cognitive» s’est aujourd’hui imposé pour expliquer un phénomène qui a beaucoup intrigué les chercheurs. Pourquoi observe-t-on parfois des lésions cérébrales typiques de la maladie d’Alzheimer (plaques amyloïdes) dans le cerveau de patients décédés sans avoir jamais eu de symptômes de la maladie ? ».
Le journaliste cite notamment deux neuropsychiatres de l’université du New South Wales (Australie), Valenzuela et Sachdev : « Les personnes qui ont une grande réserve cognitive n’ont pas seulement un large répertoire de stratégies cérébrales conscientes ou inconscientes pour effectuer des tâches complexes, ils ont aussi un plus grand nombre de circuits neuronaux susceptibles de maintenir celles-ci, même lorsque le cerveau est agressé ».
« Autrement dit, un cerveau actif n’évite pas complètement la maladie d’Alzheimer, mais il y résiste plus longtemps, le cas échéant »,
 précise Damien Mascret.
Le journaliste relève que « les scientifiques mettent beaucoup d’espoir dans les nouvelles technologies et les jeux cognitifs, dont le développement est exponentiel. […] De plus, les jeux permettent aussi parfois d’associer activité physique et mentale. Intéressant, lorsque l’on sait que le moyen le plus efficace à ce jour pour réduire le risque de déclin cognitif et de maladie d’Alzheimer est l’activité physique régulière ».
Damien Mascret rappelle ainsi qu’« une étude américaine publiée le 17 janvier dernier montrait même que faire du cybercyclisme – du vélo d’appartement devant un paysage obligeant à suivre une route tout en tentant de doubler d’autres cyclistes virtuels – était encore plus efficace que le vélo d’appartement classique pour lutter contre le déclin cognitif ».
Le journaliste ajoute que « le 23 janvier dernier, ce sont des chercheurs de l’université de Berkeley (Californie) qui franchissaient une étape supplémentaire en montrant que ceux qui avaient exercé toute leur vie des activités stimulantes pour le cerveau avaient moins de dépôts amyloïdes, donc de risque de maladie d’Alzheimer ».

« La dépression influencée par le niveau d’étude des parents » 
Le Figaro 
Le Figaro fait savoir qu’« un nouvel élément vient de s’ajouter à la liste déjà longue des phénomènes pouvant favoriser [la dépression] : la santé mentale à l’âge adulte serait influencée par le niveau d’études… des parents ».
Le journal relate ainsi un article publié dans Social Science & Medicine « Amélie Quesnel-Vallée, médecin et sociologue à l’université McGill de Montréal (Canada) et Mike Taylor, sociologue à l’université d’État de Floride (États-Unis), ont passé au crible les données recueillies lors d’une vaste étude américaine, la National Longitudinal Survey of Youth 1979 ».
Le quotidien explique que cette étude « s’est intéressée à 12.686 hommes et femmes qui avaient entre 14 et 22 ans au moment de leur entrée dans l’étude en 1979. Ils ont eu un entretien annuel jusqu’en 1994, puis des rencontres biennales par la suite ».
« Les chercheurs se sont intéressés à quatre critères: le niveau d’étude des parents, celui des enfants, les revenus familiaux et les symptômes dépressifs. Résultat, plus le niveau d’éducation parental est élevé, moins leurs enfants à l’âge adulte risquent de souffrir de pathologies mentales »,
 poursuit Le Figaro.
Amélie Quesnel-Vallée précise toutefois : « Nous avons aussi trouvé que ce résultat pourrait aussi être dû au fait que les parents avec un niveau élevé d’études tendaient à avoir des enfants eux aussi avec un bon niveau d’études, donc avec des métiers bien rémunérés ».
« D’où l’importance, estime-t-elle, de favoriser, pour toutes les couches de la population, l’accès à l’éducation », 
relève le journal.

08 02 12

« La hausse des suicides liés à la crise, une réalité ignorée » 
Le Monde 
Pascale Krémer se penche sur le sujet dans Le Monde. La journaliste note que « pour le Pr Michel Debout, psychiatre et professeur de médecine légale, il faut imputer à l’augmentation du chômage entre 2008 et 2011 un surcoût de 750 suicides et 10 780 tentatives ».
Pascale Krémer indique que « ces chiffres ne sont pas officiels. Ils n’ont pourtant rien de fantaisiste. Ce sont des estimations établies par le meilleur spécialiste en France du suicide ». Le Pr Debout précise à propos de ces « 750 suicides » « Un chiffre très minoré, car je ne tiens compte que du facteur chômage. Or la crise a d’autres effets, précarité, surendettement, divorces, qui augmentent aussi le risque de passage à l’acte ».
Pascale Krémer observe que « si le Pr Debout a concocté ses propres statistiques, c’est qu’il est «très en colère» face à l’inaction des pouvoirs publics. Les chiffres les plus récents de l’Inserm sur le suicide datent de 2009, et ont été collectés en 2008. Ils dénombraient 10 500 suicides. […] Surtout, ces statistiques révélaient une inquiétante inversion de tendance ».
La journaliste explique qu’« alors que le nombre de décès par suicide baissait depuis 1987, les années 2008 et 2009 ont marqué un redémarrage à la hausse. […] Et ensuite ? Les chiffres 2010 ? 2011 ? Rien ».
Pascale Krémer note que « les statistique 2010 ne seront disponibles qu’à l’automne » et souligne que « pour le Pr Debout, il est temps de se mobiliser autour des «dégâts humains» de la crise ».

« Travailler trop nuit à la santé mentale » 
Le Figaro 
Le Figaro remarque que « le travail a un effet protecteur sur la santé mentale, mais dans certaines limites seulement ».
Le journal indique en effet qu’une étude britannique publiée dans Plos One « révèle que le surmenage n’est pas favorable à la santé mentale. Le risque de dépression est doublé chez ceux qui travaillent au moins 11 heures par jour par rapport à ceux qui y consacrent «seulement» entre 7 et 10 heures ».
Le quotidien explique que « les chercheurs ont analysé les réponses de plus de 2.000 employés de la cohorte britannique Whitehall II qui avaient répondu à des questionnaires détaillés à la fin des années 1990. Ils ont ensuite observé la survenue d’épisodes dépressifs chez ces derniers ».
Le Figaro précise qu’« au départ, aucun n’avait a priori de problème psychiatrique ni de trouble de l’humeur. […] Les résultats semblent robustes pour deux raisons. Tout d’abord, les chercheurs ont tenu compte d’autres facteurs de risque de dépression connus tels que l’âge, le statut marital, la consommation d’alcool ou le statut socio-économique ».
« Par ailleurs, ils confirment […] les conclusions de chercheurs norvégiens qui, en 2008, avaient retrouvé un taux élevé de dépression et d’anxiété chez 1.350 travailleurs surmenés. Une étude canadienne plus ancienne avait également montré un surcroît d’épisodes dépressifs chez les femmes (pas les hommes !) qui travaillaient plus de 41 heures par semaine par rapport à celles travaillant moins », 
poursuit le journal.
Le Figaro observe : « Autre culture, autres mœurs, des travaux menés par des compagnies d’assurances au Japon n’ont pas découvert de risque accru de souffrance mentale même avec des temps de travail déraisonnablement prolongés ».
Le journal relève qu’« en réalité, il semble que ce ne soit pas seulement le temps de travail qui influence le risque, mais également le type de labeur effectué. L’étude française de 2006, qui s’est penchée sur les liens entre type d’activité professionnelle et dépression, témoignait d’un risque un tout petit peu accru d’épisodes dépressifs pour les employés et les ouvriers par rapport aux cadres.
« Par ailleurs, le fait que l’exclusion du monde du travail aggrave les risques dépressifs n’est pas tellement surprenant : les sociologues ont bien démontré la valeur intégratrice et créatrice de lien social du travail », 
souligne le quotidien.

09 02 12

« Autisme : la neurobiologie discrédite la psychanalyse » 
Le Figaro 
Martine Perez note en effet dans Le Figaro que « grâce aux neurosciences, des stratégies de soins se dessinent, loin des concepts freudiens totalement dépassés ».
La journaliste revient sur « les premières recherches sur l’héritabilité de l’autisme menées dans les années 1970 », relevant qu’ainsi « la base des origines génétiques était jetée, anéantissant les théories psychanalytiques qui faisaient de l’enfant autiste la victime d’un trouble de la communication maternelle ».
Martine Perez rappelle que « depuis, plusieurs équipes dans le monde, notamment celle de Thomas Bourgeron en France, ont découvert une centaine de gènes en cause dans cette maladie aux multiples facettes et observé qu’un certain nombre d’entre eux induisaient des altérations de la transmission neuronale au niveau du système nerveux central ».
« Malgré cette évolution conceptuelle majeure au cours des dernières années, […] la France reste le dernier bastion des psychanalystes dans le domaine de l’autisme », 
observe la journaliste, ajoutant que « les thérapies comportementales, les stratégies éducatives, les soutiens psychologiques devraient désormais faire partie intégrante des soins ».
Martine Perez relève notamment que « pour le Dr Julie Grèzes, du laboratoire de neurosciences cognitives (Inserm) de l’École normale supérieure, il est plus que temps de tourner la page ». La praticienne déclare : « Cela fait 20 ans que l’on sait qu’il y a une racine biologique à l’autisme. Il y a suffisamment d’éléments neuroscientifiques pour arrêter de culpabiliser les mères ! ».
La journaliste se penche en outre sur les travaux du Pr Ouriel Grynszpan (Pitié-Salpêtrière, Paris), qui « travaille avec de nouvelles technologies de stimulation cognitive destinées à aider les enfants autistes à déchiffrer le jeu des expressions faciales subtiles, riches en informations, qui se passent dans la région des yeux ».
Martine Perez s’interroge : « Pourquoi la théorie de l’enfant autiste prisonnier de lui-même à cause de sa mère […] ne perdure-t-elle qu’en France? La réponse est à chercher d’abord chez les psychanalystes, rétifs à toute évaluation de leur pratique. Beaucoup sont restés sourds à la mise en évidence d’une forte composante génétique de la maladie qui, sans percer le mystère de ses causes, discréditait les modélisations psychanalytiques ». La journaliste précise toutefois que « quelques-uns restent ouverts à cette évolution ».

10 02 12

« La stimulation électrique du cerveau dope la mémoire » 
Le Figaro 
C’est ce que titre Le Figaro. Le journal observe en effet que des neurologues américains « viennent de réussir à doper la mémoire de 7 personnes en stimulant une zone précise de leur cerveau à l’aide d’électrodes implantées », selon des travaux publiés dans le New England Journal of Medicine.
« Ce concept n’est pas totalement nouveau, mais ces résultats sont très encourageants », 
relève le quotidien.
Le Figaro revient sur des travaux antérieurs réalisés chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, avec « une amélioration possible ou une réduction du déclin des fonctions cognitives pour certains patients », puis note que les chercheurs qui publient dans le NEJM « ouvrent une nouvelle étape en montrant que cette stimulation cérébrale peut aussi améliorer les processus de mémorisation y compris en l’absence de démence ».
Le journal explique qu’ils « ont travaillé avec 7 personnes atteintes d’épilepsie. Celles-ci étaient équipées d’électrodes situées dans l’hippocampe et/ou le cortex entorhinal, afin de comprendre l’origine de leurs crises convulsives ».
« Afin de tester l’impact d’une stimulation de ces zones, les chercheurs ont proposé à ces patients un jeu vidéo simulant des déplacements virtuels dans une ville avec des points de rendez-vous. Pendant que les patients se déplacent dans les rues, ils reçoivent des décharges électriques de très basse intensité, imperceptibles via les électrodes à certains moments du jeu. Au terme de l’exercice, ils sont invités à rejouer », 
indique le quotidien.
Le Figaro remarque que « les déplacements sont plus rapides et plus faciles pendant les phases où les patients ont été stimulés. Ils sont même capables de trouver des raccourcis montrant une amélioration de leur mémoire spatiale. Ces progrès sont perceptibles seulement en cas de stimulation du cortex entorhinal et n’ont pas été retrouvés avec l’hippocampe ».
Le Pr Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à Paris, parle de « résultats intéressants. Ils précisent les structures impliquées dans l’acquisition de la mémoire et montrent que la stimulation pendant l’apprentissage favorise l’encodage de l’information c’est-à-dire son entrée dans le cerveau ».
Le quotidien ajoute que « pour les auteurs, ces données, bien que très préliminaires et reposant sur un faible nombre de patients, ouvrent la voie à de nouvelles solutions contre les troubles mnésiques. Elles suggèrent notamment que pour doper la mémoire, il faut privilégier la stimulation pendant les apprentissages et non de façon continue. Ces travaux pourraient être utiles notamment chez les patients débutant une maladie d’Alzheimer ».

13 02 12

« Autisme : les psys réduits au silence » 
Libération 
Libération remarque que « dans un rapport à paraître, la Haute autorité de santé retoque les pratiques psychanalytiques [dans la prise en charge de l’autisme]. Une première ».
Eric Favereau cite ainsi ce rapport, qui indique notamment que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle ».
Le journaliste parle d’une « véritable bombe clinique », d’une « prise de position inédite », et observe que « la psychanalyse a toujours eu un rôle clé pour tenter de comprendre cette énigme humaine, et aider ces enfants – puis ces adultes -. […] Voilà que la psychanalyse, théorie de la parole, se voit condamnée au silence »,ajoutant que « la méthode clinique du «packing» est, elle, «interdite» ».
Eric Favereau note que « les qualificatifs ne manquent pas dans la planète psy pour dénoncer cette position des experts de la HAS », puis relève que « la HAS savait que ses recommandations étaient attendues, l’autisme étant devenu, depuis quelques années, un champ de bataille. Des associations de parents, se sentant maltraités et culpabilisés à outrance, ont lancé une offensive. Avec pour seul objectif : casser tout lien entre autisme et psychiatrie ».
« La HAS a choisi. Reconnaissant que la quasi-totalité des prises en charge ne sont pas évaluées, elle a décidé néanmoins d’en exclure certaines. Quitte à mettre le feu dans un univers qui a pourtant sacrément besoin d’écoute et d’accompagnement », 
continue le journaliste.

« L’alchimie de la conscience bientôt dévoilée » 
Les Echos 
Alain Perez note dans Les Echos que « les chercheurs commencent à décrypter les mécanismes biochimiques qui façonnent les comportements chez les animaux et les humains ».
Le journaliste se penche sur « la publication dans Science de travaux, accompagnés d’une vidéo spectaculaire, [qui] ont obtenu un franc succès dans la communauté des neuroscientifiques et un triomphe dans la confrérie des rats de laboratoire. Tom est le premier rongeur du monde ayant spontanément volé au secours de son prochain sans en tirer aucun profit ».
« Le rat altruiste est devenu un héros sur Internet », 
poursuit Alain Perez, qui note que cette expérience, dans laquelle le valeureux Tom délivre son camarade enfermé dans une cage en verre, « démontre que les rats ressentent le malheur des autres ».
Le journaliste indique que « le singe reste le meilleur modèle pour comprendre la biologie des émotions et des sentiments. Récemment, des chercheurs de l’université Duke en Caroline du Nord ont réalisé une expérience sur des macaques qui laisse songeur. En administrant par voie nasale de l’ocytocine à des bébés singes, ils ont déclenché chez ces derniers des réactions d’affections touchantes ».
« Cet essai démontre également que l’hormone de l’amour est capable de voyager du nez au cerveau, ce qui simplifie considérablement son usage thérapeutique éventuel. Les chercheurs envisagent maintenant de traiter certains troubles du comportement, comme l’autisme ou la schizophrénie, avec cette hormone médicament. Les patients sélectionnés disposeront de nébulisateurs individuels et pourront renifler «l’hormone du bonheur social» en cas de crise », 
relève Alain Perez.
Le journaliste s’interroge : « Qu’en est-il chez l’homme, qui doit gérer une centaine de types différents de neurones ? Pour le biologiste Jean-Pierre Changeux, il «existe une carte chimique de notre cerveau et chaque cellule nerveuse possède sa propre signature». Pour le chercheur Idan Segev, de l’université hébraïque de Jérusalem, connu pour ses travaux sur le cerveau artificiel (programme Blue Brain), c’est simple : «Nous sommes des machines. N’oubliez pas cela, des machines électriques et chimiques» ».
« La route est encore longue pour comprendre ces phénomènes », 
remarque toutefois Alain Perez.

14 02 12

« Une équipe soignante au chevet des enfants violents » 
La Croix 
La Croix publie un reportage au CHU de Saint-Étienne, notant que Maurice Berger, à la tête du service de pédopsychiatrie, « vient de publier un livre sur la prise en charge de jeunes enfants au comportement particulièrement violent ». (Soigner les enfants violents, éditions Dunod)
Le journal indique que « créée en 1998, l’unité d’hospitalisation à temps complet accueille actuellement six enfants de 7 à 11 ans. Ceux-ci, très tôt victimes de maltraitances, tentent ici de se reconstruire ».
La Croix explique ainsi que « la prise en charge de ces enfants victimes devenus bourreaux est le fruit d’un long travail de recherche, nourri de l’expérience clinique de personnels aguerris. […] Elle se fonde sur une approche individualisée : 16 infirmières se relaient jour et nuit auprès des enfants qui restent, en moyenne, 1 an dans l’unité. Pour chacun d’entre eux, le médecin et l’équipe – où travaillent aussi des psychologues, des orthophonistes, des psychomotriciens -, établissent un «cadre thérapeutique» qui fixe «les limites ainsi que les possibilités ou les interdits signifiés à l’enfant au cours de son hospitalisation» », selon Maurice Berger.
Ce dernier ajoute : « Quand j’ai créé l’hôpital de jour, en 1979, seul 1% des enfants suivis ici étaient violents. Aujourd’hui, ils sont 30% ». La Croix relève ainsi que le praticien, « convaincu que le problème va croissant, appelle à une refonte du système de la protection de l’enfance ».

« Autisme : les psys évincés par la HAS » 
L’Humanité, Libération 
C’est ce que titre L’Humanité, qui constate à son tour que « dans son dernier rapport, la HAS rallie le camp des comportementalistes ».
Le journal évoque le « mauvais film auquel assistent depuis quelques mois, désemparés, les défenseurs d’une prise en charge plurielle de l’autisme. Les tensions qui les opposent aux partisans du «tout comportemental» ne datent pas d’hier, mais le débat scientifique cède aujourd’hui la place à une tentative d’éradication pure et simple de la psychothérapie institutionnelle et de la psychanalyse ».
L’Humanité se penche ainsi sur ces associations de parents d’autistes, qui « font du lobbying auprès des pouvoirs publics en saturant le débat médiatique ».
Le quotidien livre la réaction du Collectif des 39, qui estime que « le scientisme est à l’œuvre » et évoque « une forte offensive idéologique pour ramener la psychiatrie dans la champ de la neurologie et faire disparaître cette autonomie acquise en 1968 ».
Libération revient sur le sujet et livre les propos de Daniel Karlin, qui a réalisé dans les années 1970 la série documentaire « Un autre regard sur la folie », et qui note que « l’énigme de l’autisme a toujours suscité de violentes réactions ».
Le réalisateur ajoute : « Je n’ai jamais entendu Bettelheim dire qu’il fallait interdire aux neurologues ou aux biologistes de s’intéresser à l’autisme. […] On risque d’aller vers de graves déconvenues, à exclure ainsi une thérapie qui a amélioré le sort de millions d’êtres humains ».
Suite à son article d’hier, Libération livre par ailleurs la réaction de la HAS, qui « a regretté sans pour autant les démentir, que «les phrases citées se révèlent hors contexte ou inexactes au regard de la version actuelle du document» ».

16 02 12
« Un rapport alerte sur la sexualité des adolescents » 
La Croix, Le Parisien, Libération, Les Echos 
La Croix observe en effet qu’« en 2009, près de 12 000 IVG ont été enregistrées chez les 15-17 ans. Un rapport remis ce matin à Jeannette Bougrab, la secrétaire d’État à la Jeunesse, dénonce une «irresponsabilité collective» ». Le quotidien précise que le texte paraît également en librairie. (Et si on parlait de sexe à nos ados ?, éditions Odile Jacob)
Le journal note que « le constat est sévère. […] Le rapport est un cri d’alarme sur la question de la sexualité des adolescents ».
La Croix relève en outre que ses auteurs, les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe et la psychologue Sophie Marinopoulos, constatent que « la pornographie éduque nos enfants. […] Près de 3 garçons sur 4 et plus d’une fille sur 2 ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans ».
Israël Nisand ajoute : « C’est un véritable drame que l’on ne veut pas voir », La Croix évoquant les « conséquences de ce contact précoce à la pornographie : difficulté à construire une relation amoureuse stable, bouleversement du rapport homme-femme […] ».
Le journal note que « parmi les 18 propositions du rapport, les auteurs préconisent qu’aucune image pornographique ne puisse être visionnée sans donner son numéro de Carte bleue. Ils se prononcent également pour une forte taxation de l’exploitation et de la vente ».
Libération consacre une page à ce rapport. Le journal observe que « le nombre d’IVG [est] toujours en hausse chez les mineures, faute de prévention » et indique que Jeannette Bougrab « propose la gratuité et la confidentialité de la contraception ».
Le Parisien livre un entretien avec Israël Nisand, qui remarque aussi que « les mineurs doivent avoir accès à une contraception gratuite » et note que « la situation est extrêmement préoccupante et les politiques d’une frilosité effrayante ».
Les Echos relève de son côté : « Rendre la contraception gratuite pour les mineurs, le sujet fait débat au gouvernement ». Le journal note en effet que « le ministère de la Santé estime qu’il « n’est pas nécessaire de passer par la loi », a indiqué l’entourage de la secrétaire d’Etat Nora Berra ».
Le quotidien relaie en outre des précisions de la chercheuse Nathalie Bajos (Inserm), qui « nuance quelque peu les choses. D’une part, les chiffres ont un peu baissé depuis 2006. De plus, « ces chiffres en eux-mêmes n’ont pas grand sens. Ce qu’il faut regarder, ce sont les taux d’IVG car tout dépend du nombre de femmes concernées » : on comptait 10,4 avortements pour 1.000 jeunes de 15 à 17 ans en 2009, contre 11,2 en 2006 et 9 en 2001. […] Quant au rôle de la pornographie, elle estime que « ce n’est pas si simple » car « les jeunes savent que c’est du cinéma » ».

20 02 12

« A Créteil, la justice débordée par l’afflux de patients en psychiatrie »
Les Echos
Les Echos relève en effet qu’« à Créteil [Val-de-Marne], la justice est débordée par l’afflux de dossiers d’hospitalisations sans consentement, depuis le vote d’une loi qui contraint tribunaux et hôpitaux à une union forcée ». Bernard Seltensperger, juge des libertés et de la détention, déclare ainsi que « la situation est devenue intenable ».
Le quotidien explique que « depuis juillet, les patients internés en psychiatrie à la demande d’un tiers ou du préfet doivent être systématiquement présentés avant le 15e jour de leur hospitalisation à un JLD, qui peut maintenir la mesure, prononcer une mainlevée ou requérir une expertise ».
« Contestée lors de son adoption, la réforme se heurte aujourd’hui à des obstacles. Certains hôpitaux ne peuvent assurer le transport de patients parfois dangereux vers les tribunaux. De leur côté, des juridictions déjà surchargées croulent sous de nouvelles audiences », 
note Les Echos.
Le journal indique que « le premier président de la Cour d’appel de Paris Jacques Degrandi a écrit au Garde des sceaux en octobre pour certifier que le tribunal n’était pas « en mesure de fonctionner de manière efficiente ». La raison est simple : le Val-de-Marne abrite 7 établissements psychiatriques, dont l’un des principaux en France, l’hôpital Paul-Guiraud de Villejuif. « J’ai parfois jusqu’à 17 dossiers par jour », déplore le juge Seltensperger entre deux dossiers ».
De son côté, Me Kristel Lepeu qui, « avec d’autres confrères, espère aller en cassation pour faire préciser la jurisprudence », remarque : « Les juges statuent sans avoir vu les patients. C’est contraire à l’esprit de la loi et aux règles du contradictoire ».
Les Echos ajoute que « c’est au nom du « processus de soin » que l’hôpital Paul-Guiraud refuse de transférer les patients ». Son directeur, Henri Poinsignon, note que « la première réaction quand ils arrivent au tribunal c’est « mais je n’ai rien de fait de mal ». Les conséquences sont imprévisibles ». Le journal relève que « selon lui, la solution réside dans les « audiences foraines », délocalisées dans les hôpitaux, qui ont déjà cours dans certains départements ».
« C’est totalement inenvisageable à Créteil alors que la réforme se fait pour le moment à moyens constants », 
observe pour sa part Gilles Rosati, le président du tribunal, « qui songe à utiliser la visio-conférence ».
Les Echos remarque qu’« à Créteil, la surcharge d’activité oblige également à quelques subterfuges. Quand les délais de saisine sont dépassés, le juge n’a d’autre choix que de prononcer des mainlevées qu’il faut aussitôt neutraliser par une nouvelle décision d’internement ».
Le journal note qu’« à la Chancellerie on assure que la réforme constitue un « progrès incontestable » pour les patients », Bruno Badré, porte-parole du Garde des Sceaux, déclarant : « On est conscient qu’il faut des moyens supplémentaires mais nous sommes dans une phase transitoire ».
« Subsiste la question de la difficile cohabitation entre justice et hôpitaux », 
poursuit le quotidien.

23 02 12

« Le chien est vraiment le meilleur ami de l’homme »
Les Echos
« Laissez tomber les antalgiques et passez du temps avec un chien », remarque Les Echos. Le journal indique en effet que selon une étude parue dans Pain Medicine, « la présence d’un chien dans la salle d’attente pour les consultations de douleurs chroniques réduit la perception de cette dernière de 2 points sur l’échelle de 0 à 10 qui la mesure chez 25% des patients ».
« Leur niveau de stress mesuré par les hormones associées est aussi en chute avec une hausse corrélative des niveaux d’endorphines. Enfin, une baisse de 20% de la fatigue a aussi été rapportée », 
indique le quotidien.
Les Echos précise que « ces résultats ont été obtenus en comparant l’état de 295 patients souffrant du dos ou de fibromyalgie ayant interagi avec le chien présent dans la salle d’attente comparés à 95 patients installés dans une salle d’attente classique ».
Les auteurs de l’étude écrivent que « la présence d’un chien ne résout pas tout mais c’est une configuration qui devrait être beaucoup plus systématiquement exploitée ».

« Les antidépresseurs chez l’enfant en débat »
Le Figaro
Le Figaro note que « depuis quelques années, la prescription [d’antidépresseurs] chez les enfants fait l’objet d’une mise en garde sérieuse, certaines études ayant mis en évidence un risque de suicide accru chez ceux ainsi traités ». Le quotidien indique cependant qu’« une nouvelle étude américaine publiée le 6 février dans The archives of General Psychiatry se veut plus rassurante ».
Le journal explique que « les auteurs ont réétudié quatre essais cliniques portant sur l’administration de fluoxétine chez des enfants et des adolescents et montrent […] qu’il n’y a finalement pas de relation significative entre ce traitement et les idées et comportements suicidaires chez les 7-18 ans, même en cas d’efficacité du médicament sur les symptômes dépressifs ».
Le Figaro retient ainsi qu’« aucune étude ne permet aujourd’hui de prouver le lien de cause à effet entre un antidépresseur et le risque suicidaire ».
Le Pr Marie-Michèle Bourrat (Limoges), présidente de la Société française de psychiatrie de l’enfant, de l’adolescent et des disciplines associées, précise néanmoins qu’« il est déconseillé de prescrire un antidépresseur en première intention à un mineur, notamment en raison des effets indésirables de ces molécules : risque cardiaque, céphalées, insomnies, désinhibitions, etc. ».
Le Pr Jean-Philippe Raynaud, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU de Toulouse, note de son côté que « c’est tout un ensemble de mesures de soins et d’accompagnement, pouvant inclure le traitement antidépresseur, qui va créer des conditions de sécurité et de confiance, pour essayer de prévenir au mieux les éventuels risques de passage à l’acte ».
Le Figaro observe toutefois que « cette nouvelle étude ne serait pas dénuée de critiques » et cite le Pr Maurice Corcos, chef du département de psychiatrie de l’adolescent à l’institut Montsouris (Paris), qui remarque : « C’est une erreur scientifique d’intégrer dans un même échantillon des jeunes de 7 à 18 ans. Les enfants et les adolescents ont des comportements et des réponses très différentes aux traitements et chaque individu réagit lui-même de façon indépendante à la maladie ou à sa prise en charge au sein de chaque tranche d’âge. Chez la personne âgée, la dépression est un facteur de risque majeur de suicide mais chez l’adolescent c’est beaucoup plus complexe. Les facteurs individuels psychologiques et environnementaux sont prédominants ».

Revue de presse santé psy – mai 2011

Revue de presse santé psy – Source Mediscoop – mai 2011

 

05 05 2011

 

« Le sport à haut niveau n’endommage pas la santé mentale »
Libération
Sous sa rubrique « sports », Libération publie un entretien avec Karine Schaal, ingénieure d’études à l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes), qui « a conduit une étude sur l’équilibre psychologique des athlètes de haut niveau ».
La spécialiste explique d’abord pourquoi lancer une telle étude : « Un décret du 16 juin 2006 a imposé aux sportifs de haut niveau un examen médical comprenant notamment un bilan psychologique deux fois par an. Ces athlètes sont très médiatisés, et les quelques cas de dépression font beaucoup parler : cela répand l’idée que la pratique du sport à haute dose n’est pas saine ».
Karine Schaal continue : « Nous avons établi une grille d’étude à 52 entrées : troubles éventuels du sommeil, du comportement alimentaire, anxiété, dépression, abus d’alcool, etc. Plus de 2 000 athlètes appartenant à 7 catégories de sports ont participé à l’étude ».
La chercheuse précise que les résultats « sont très rassurants. La pratique du sport à haut niveau n’endommage pas la santé mentale. La prévalence des troubles psychologiques est comparable pour ces sportifs à celle du reste de la population. Ils sont parfois même plus protégés : moins de 1% de cas de dépression majeure, contre 2,6% ».
Karine Schaal ajoute que « les résultats sont différents selon les sports. Par exemple, les athlètes pratiquant une discipline esthétique sont plus sujets aux troubles anxieux. Cela peut s’expliquer par le fait que leur réussite est liée à l’appréciation d’un jury »

 

« La télémédecine, réponse à la dépendance ? »
Les Echos
C’est ce que se demande Les Echos, qui note qu’« alors que l’allongement continu de l’espérance de vie accroît le nombre de personnes en perte d’autonomie, le recours aux technologies de l’information et de la communication apparaît comme une solution pour aider à vivre mieux et plus longtemps chez soi ».
« Avec la publication, fin 2010, d’un décret encadrant la pratique de la télémédecine, on y voit aussi plus clair sur le plan juridique et réglementaire. Au ministère de la Santé, un comité de pilotage, animé par la Direction générale de l’organisation des soins, travaille à la définition de ses conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière », indique le quotidien.
Le journal relève que « bien que les études manquent pour évaluer précisément les économies éventuelles, on les estime à plusieurs milliers d’euros par patient, notamment pour certaines maladies chroniques. Aujourd’hui, la dépense publique consacrée aux personnes dépendantes (plus de 1 million en France) est évaluée à près de 22 milliards d’euros par an par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ».
« Pour alléger la note, les technologies pourraient permettre de favoriser le maintien à domicile, et ainsi reculer le placement en établissement médicalisé »,continue Les Echos.
Le quotidien explique que « 300 expériences de télémédecine sont en cours. Certaines consistent à surveiller à distance l’état de santé de patients à l’aide de capteurs médicaux. […] Il s’agit notamment de lutter contre la désertification médicale des zones rurales. Enfin, maintenir le lien social des personnes isolées est un objectif prioritaire ».
« Dans les faits, pourtant, peu de dispositifs sont aujourd’hui industrialisés et généralisés. Si personne ne conteste l’intérêt de ces technologies, […] le choix du modèle économique reste problématique. Qui doit payer ? Cette question est toujours sans réponse », poursuit le journal.

 

09 05 2011


« Simuler le cerveau humain sur un superordinateur, peut-être possible d’ici à 2023 »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien en bref. Le journal évoque ainsi « un projet scientifique aussi ambitieux que les premiers pas sur la Lune, selon les chercheurs du projet Blue Brain, lancé en 2005 ».
Le quotidien explique que « reproduire le fonctionnement de 100 milliards de neurones permettrait de tester d’éventuels médicaments contre la dépression, Parkinson, ou Alzheimer, en reproduisant également numériquement ces pathologies ».
« Mais cela suppose un calculateur capable de faire un milliard de milliards d’opérations à la seconde », précise Le Parisien.

 

Toulouse : « Le suivi psychiatrique par des infirmiers libéraux tourne court »
Le Monde
Le Monde relève qu’« à Toulouse, des infirmiers libéraux se sont spécialisés dans les soins aux malades souffrant de troubles psychiatriques, parfois livrés à eux-mêmes à domicile après une hospitalisation ». Le journal remarque cependant que « la formule, innovante, a mal tourné ».
Le quotidien indique que « détectant des dérives, notamment financières, la CPAM de Haute-Garonne a stoppé l’initiative. Une enquête préliminaire a même été ouverte par le parquet, visant l’un des cabinets ».
Le journal revient sur ce suivi psychiatrique, qui « passe par un «ancrage dans le quotidien» fondé sur le dialogue : les infirmiers délivrent les médicaments, s’inquiètent aussi de l’hygiène, de l’alimentation, s’enquièrent du programme de la journée… Un suivi qui rassure les patients comme les familles ».
Le Monde note que « fin 2010, par courrier aux infirmiers et aux médecins, [la CPAM] s’est opposée au procédé, arguant que les malades sont déjà suivis hors hôpital par les infirmiers du secteur de psychiatrie publique. Elle rappelle par ailleurs que les libéraux ne peuvent leur délivrer des soins infirmiers à 15 € la visite, mais juste des médicaments pour 3,15 €. Une analyse contestée par lesdits infirmiers ».
Le quotidien ajoute que « des abus ont été détectés : plusieurs passages par jour facturés pour un seul effectué, visites rapidement expédiées. […] Certains des soins infirmiers ont été poursuivis plusieurs mois à partir d’une seule prescription. Des visites ont été facturées alors que les patients étaient hospitalisés ».
Le journal cite notamment le Dr Patricia Parry-Pousse, présidente de la commission médicale de l’hôpital psychiatrique Gérard-Marchant, qui précise : « Il ne faut surtout pas mettre tout le monde dans le même sac. Dans cette histoire, il y a des gens honnêtes, d’autres non ».
Le Monde remarque qu’« avec l’arrêt des visites, de nombreux malades, qui étaient vus à domicile ou dans la rue, sont laissés pour compte. […] La porte n’est toutefois pas close. Caisse primaire et psychiatres ne se disent pas hostiles à une évolution des suivis », poursuit le quotidien.

 

10 05 2011


« La fréquence de l’autisme serait sous-estimée »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que « la fréquence de l’autisme serait sous-estimée et ce syndrome sous-diagnostiqué, selon une étude menée en Corée du Sud et publiée hier aux Etats-Unis ».
Le journal explique que « cette étude, qui se fonde pour la première fois sur un échantillon représentatif de l’ensemble de la population infantile scolarisée d’un pays, révèle qu’un enfant sur 38 serait atteint de ce handicap, alors que ce taux est estimé à un enfant sur 110 aux Etats-Unis ».

 

11 05 2011


« L’hospitalisation en psy poursuit sa folle errance »
Libération, Le Monde, L’Humanité, L’Express numéro 3123
C’est ce que titre Libération, qui explique que « les sénateurs examinent le texte élargissant les soins sous contrainte ».
Le quotidien parle d’une « situation ubuesque », notant que « même les sénateurs ont été nombreux à évoquer un «parcours chaotique» autour du projet de loi sur l’hospitalisation en psychiatrie ». Libération note en effet qu’« aucun texte n’avait pu être adopté la semaine dernière en commission, tant le contenu du projet restait confus aux yeux des sénateurs ».
Le journal ajoute que le texte « est loin d’être anodin, car il touche à des questions essentielles en bouleversant les règles de l’hospitalisation en santé mentale. Pêle-mêle, il vise à autoriser la création de soins sous contrainte en dehors de l’hôpital ; il prévoit le recours au juge pour toute décision d’hospitalisation sans consentement quand celle-ci dépasse les 15 jours, mais il crée aussi une sorte de «garde à vue sanitaire» de 72 heures avant la décision d’hospitaliser quelqu’un. Et il permet à un directeur d’établissement d’hospitaliser sous contrainte ».
Libération cite entre autres le garde des Sceaux, Michel Mercier, qui a déclaré que « le juge n’est ni médecin ni préfet. Ne complexifions pas trop ».
Le Monde remarque de son côté que « critiquée, la loi sur la psychiatrie crée un psychodrame au Sénat », expliquant que « la rapporteure du texte et présidente de la commission, Muguette Dini, s’estimant désavouée, a renoncé à rapporter le projet de loi en séance ».
Le journal note lui aussi que le texte « n’a pas été adopté en commission », et estime que « la majorité va devoir recoller les morceaux autour du projet de loi ».
Le quotidien relève en outre que « le texte suscite une forte opposition de la part des professionnels de la psychiatrie, en attente d’une réforme plus large de la santé mentale et qui considèrent que celui-ci est avant tout guidé par une logique sécuritaire ».
L’Humanité évoque un « vent de folie au Sénat sur le projet de loi psychiatrie », tandis que L’Express livre « les points de vue de psychiatres que tout oppose »,certains étant « pour » et d’autres « contre » ce projet de loi.

 

12 05 2011


« Trop de télévision et pas assez de sport rend les enfants idiots »
Les Echos
« On savait déjà que rester affalé devant la télévision favorisait l’obésité chez les enfants. Une étude australienne montre que cela a aussi un effet sclérosant sur la vascularisation de la rétine, et donc sur celle du cerveau », note Les Echos.
Le journal remarque en effet que « l’œil est une «fenêtre» sur le cerveau : l’examen du fond de l’œil permet ainsi d’évaluer la vascularisation cérébrale ».
Le quotidien explique que l’étude, réalisée sur 1.492 enfants de 6 ans et publiée sur le site de la revue Arteriosclerosis, Thrombosis and Vascular Biology, « montre que, chez les enfants, chaque heure passée quotidiennement devant la télévision provoque une diminution du calibre des artérioles rétiniennes, qui se traduit par une augmentation (+ 10 mm de mercure) de la pression sanguine ».
Ce travail « montre que le calibre des artérioles rétiniennes (de 300 à 400 microns) des enfants ayant le plus d’activités sportives mesure 2,2 microns de plus que celui des enfants les plus téléphages », poursuit Les Echos.
Le journal conclut ainsi : « On sait depuis longtemps que l’activité physique est bénéfique pour le système cardio-vasculaire. Elle l’est aussi, visiblement, pour le fonctionnement cérébral ».

 

18 05 2011


« Quand le sport remplace les médicaments »
Le Monde

Pascale Santi se penche dans Le Monde sur « le sport sur ordonnance, alternative aux médicaments ». La journaliste constate en effet qu’à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), « un médecin prescrit des séances de karaté à des malades du cancer pour redonner du souffle à leur vie ».
Pascale Santi aborde ainsi l’association CAMI (Cancer arts martiaux et informations), créée par Thierry Bouillet, oncologue au CHU Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), et Jean-Marc Descotes, professeur de karaté, dont le but est d’« aider les patients à mieux supporter les effets secondaires de leur traitement, au premier rang desquels la fatigue ».
La journaliste rappelle notamment que « de nombreuses études scientifiques montrent que l’activité physique améliore la qualité de vie des malades. Elle réduirait de 20 à 30% le risque de rechute pour les personnes qui pratiquent une activité physique 2 à 3 heures par semaine et diminuerait le risque de survenue de d’un cancer dans la population ».
« Alors pourquoi ne pas prescrire du sport sur ordonnance ? », s’interroge Pascale Santi, qui note que « pour l’instant, les initiatives sont individuelles et financées par des fonds privés, mutuelles en tête. »
La journaliste relève toutefois qu’« un diplôme universitaire Sport et cancer a été créé fin 2009 à l’université Paris-XIII-Nord, à Bobigny. Et la HAS mène actuellement des travaux sur «la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses», dont le sport. […] Ces travaux devraient être remis avant l’été ».

 

23 05 2011


« Quand l’ADN révèle la déprime »
Les Echos
Les Echos note qu’« une équipe de chercheurs du King’s College, près de Londres, vient d’annoncer ce résultat [dans l’American Journal of Psychiatry] : une mutation dans une région du chromosome 3 est associée aux phénomènes de dépression ».
Le journal explique que « c’est en comparant les génomes de membres de mêmes familles que les chercheurs britanniques arrivent à cette conclusion. Tout en reconnaissant qu’il reste «beaucoup de travail à accomplir», les neurologues d’outre-Manche estiment que cette découverte jette de nouvelles bases pour comprendre ces troubles, qui touchent 20% de la population », poursuit le quotidien.
Les Echos précise que ces travaux « ont été réalisés avec des techniques d’analyse des génomes de type GWA («Genome-Wide Association») ».

 

« Le suicide en France, un fléau qui reste trop flou »
Libération
C’est ce que titre Libération, qui indique sur deux pages qu’« alors que les plans de prévention se font toujours attendre, 44 spécialistes (médecins, chercheurs…) lancent un appel pour la création d’un observatoire ».
Eric Favereau relève en effet que « malgré une baisse de 20% en 25 ans, la mortalité par suicide reste très élevée en France, avec plus de 10 000 décès par an ».Le journaliste revient sur des annonces faites au ministère de la Santé sur « le lancement d’un plan », et note qu’« en mai 2011, rien. On attend toujours ».
« Un petit groupe d’experts, autour de Technologia, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels, a décidé de s’énerver un peu. D’abord dans une tribune publiée en avril dans Le Monde pour demander au plus vite la création d’un observatoire des suicides en France. Une initiative très vite appuyée par tout le milieu, comme en témoigne «l’appel des 44» », note Eric Favereau.
Le journaliste observe ainsi qu’« en dépit des annonces publiques, la France reste toujours aussi ignorante de sa propre situation. Qui se suicide ? Comment ? Où ? Quels sont les critères de vulnérabilité, etc. ? Peu de réponses ». Eric Favereau remarque notamment que « les suicides sont aux trois quarts masculins », note qu’on compte chaque année « près de 200 000 hospitalisations pour tentative en France », et indique que « les spécialistes avancent à l’aveuglette, avec des données éparses ».
Le journaliste explique que dans cet appel, les « 44 » « réclament la création d’un observatoire des suicides pluridisciplinaire, associant des praticiens hospitaliers en psychiatrie et médecine légale, des généralistes, des médecins du travail, des psychologues, des chercheurs en sciences sociales ».
« Doté de moyens propres, il [mènerait] des études épidémiologiques et cliniques «facilitant la connaissance des populations les plus exposées». Il [offrirait] «la possibilité d’analyses croisées et anonymes » du contenu des dossiers de police, ceux de médecine légale ainsi que les antécédents médicaux conservés par la Sécurité sociale », ajoute Eric Favereau. (Appel des « 44 » consultable sur le site de Libération)

 

Addiction : « Quand le sexe prend les commandes »
Le Monde
Le Monde constate sous sa rubrique « psychologie » que « les patients qui souffrent d’addiction sexuelle sont de plus en plus nombreux à consulter ».
« Contrairement aux Etats-Unis, l’intérêt pour ce trouble sexuel est, en France, relativement confidentiel », observe pourtant le journal
Le quotidien indique notamment qu’« une consultation spécialisée a été ouverte par le psychiatre Laurent Karila à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), en mars 2009, dans le service d’addictologie et de psychiatrie du Pr Michel Reynaud ».
Le Monde explique en outre que « les formes cliniques sont variées », note que « les patients souffrent souvent de troubles de l’humeur, anxiété, dépressivité, irritabilité, faible estime de soi, ennui, perte des plaisirs habituels. Et un des risques majeurs est le rapport sexuel non protégé ».
Le journal aborde les prises en charge, et s’interroge : « Une personne atteinte d’un tel trouble peut-elle être violente pour arriver à ses fins ? ». Le Pr Reynaud précise : « La violence sexuelle s’inscrit dans d’autres mécanismes liés à une histoire personnelle. Les hommes violents ont un rapport à la femme et à la sexualité construit d’une manière particulière et qui a des déterminants différents de l’addiction ».

 

30 05 2011


« Psychiatrie : plus de loi, moins de droits »
Libération
Eric Favereau note dans Libération que « la réforme des soins psychiatriques doit être définitivement adoptée demain. Un texte empreint d’une logique sécuritaire, où les malades n’auront plus leur mot à dire ».
Le journaliste évoque ainsi « un bouleversement comme il y en a peu dans l’histoire de la folie, mais voilà, tout le monde s’en fout ».

 

31 05 2011


« Le rapport choc sur l’hôpital psychiatrique »
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien consacre près de deux pages à un « rapport choc sur l’hôpital psychiatrique » de l’Igas, qui « pointe de vrais dysfonctionnements au sein des hôpitaux où sont soignés les internés d’office ».
Le journal indique en effet que « l’Inspection générale des affaires sociales rend public un travail d’enquête inédit sur les dysfonctionnements en matière de sécurité dans les hôpitaux psychiatriques. Il est très critique envers l’institution et évalue à environ 10 000 fugues par an le nombre de patients pourtant hospitalisés sous contrainte ».
Le Parisien précise que le texte, rédigé sous l’autorité de l’inspectrice Françoise Lalande, « est remis aux ministres de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice ».
Le quotidien explique que « les auteurs ont enquêté sur une vingtaine d’homicides survenus dans les hôpitaux psychiatriques au cours des 5 dernières années, et sur de nombreuses agressions dont été victimes des malades et des soignants ».
Le journal relève que « dans les 19 dossiers analysés par l’Igas, des points communs ont été observés. «Le meurtrier était toujours un malade mental de sexe masculin. Il était souvent jeune, hospitalisé sans consentement et avait plusieurs antécédents de violence» ».
Le Parisien ajoute que « le profil des victimes permet aussi de découvrir des ressemblances : «Il s’agit souvent d’une femme, parfois fragile handicapée ou malade, qui fait partie de ses proches, ou est dans une chambre d’hôpital voisine». Le mode opératoire est souvent le même : «Le meurtre est généralement exécuté à l’arme blanche ou à mains nues» ».
« Le rapport constate que «derrière les drames individuels, se répètent des dysfonctionnements systématiques» », poursuit le quotidien, qui ajoute que « ce document pourrait faire rebondir le débat sur la psychiatrie en France, et son rapport à la violence ».
« Selon l’inspection, ce n’est pas une fatalité, ces drames sont liés à une mauvaise organisation. La logique du «secteur», qui regroupe dans de mêmes structures les différents patients originaires des mêmes communes, mais avec des pathologies très différentes, est dénoncée », continue Le Parisien.
Le journal relève que « les inspecteurs constatent avec effarement que les établissements psychiatriques sont de véritables passoires, à l’exception évidemment des unités pour malades dangereux. […] Dans la partie hôpital, il est relativement facile pour des patients de prendre la clé des champs », précisant que l’Igas « veut réconcilier sécurité et qualité des soins ».
Le quotidien note enfin que « les psychiatres refusent l’accusation de laxisme et défendent leur approche «humaine» de la psychiatrie, en expliquant que les patients doivent surtout être écoutés pour aller mieux ».
L’Humanité rappelle de son côté que « le projet de réforme des soins psychiatriques doit être voté ce mardi à l’Assemblée ». Le journal estime que « la psychiatrie enfile sa camisole de force », revenant sur les « mesures phares du texte : la possibilité de soins contraints à domicile et l’obligation de la personne internée d’office à subir une période d’observation de 72 heures en hospitalisation complète. Une sorte de «garde à vue psychiatrique» fustigée par les détracteurs du projet ».

Revue de presse février 2010

Revue de presse santé psy février 2010

Source Mediscoop


01 02 2010

« Les entreprises se mobilisent contre le stress au travail »
La Tribune

La Tribune observe que « le 1er février, les entreprises de plus de 1 000 salariés devront avoir engagé «significativement» des discussions sur le stress. Faute de quoi, le ministre du Travail, Xavier Darcos, écornera leur image auprès de l’opinion publique ».
Le journal relève que selon le ministre, « les risques psychosociaux sont «extrêmement présents dans l’actualité et ont été saisis par l’opinion publique. C’est devenu un débat de société» ».
La Tribune précise : « Pas de sanctions dans un premier temps, mais la publication du nom des entreprises fautives sur le site Internet des Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ».
Le quotidien constate que « selon la Direction générale du travail, plus de 700 entreprises sur les 1 500 concernées ont pris des mesures. […] Un bilan national sera établi autour de la mi-février. Les entreprises seront alors classées selon 3 couleurs : vert pour celles ayant conclu un accord, orange lorsqu’un accord est seulement en cours de négociation et rouge pour les entreprises récalcitrantes ».
La Tribune ajoute que « la Direction générale du travail fera d’ici la mi-février une analyse qualitative des dossiers avant de s’engager dans un travail de fond sur ce sujet pour le futur plan Santé au travail ».


« Les vertus controversées de la musique de Mozart sur les prématurés »
Le Monde

Le Monde remarque dans un court article que la musique de Mozart « favoriserait la croissance des prématurés ».
Le journal relate des travaux parus en décembre dernier dans Pediatrics, expliquant que des chercheurs de l’université de Tel-Aviv (Israël) « ont choisi 20 bébés nés avant terme (entre 30 et 37 semaines de grossesse), mais bien portants. Ils ont mesuré, deux jours de suite, pendant 30 minutes, leur consommation d’oxygène et leur production de dioxyde de carbone ».
Le quotidien précise que « le premier jour, ils leur passaient un CD : Baby Mozart, qui contient notamment La Flûte enchantée. […] Le deuxième jour, ils ne leur faisaient rien écouter ».
Le Monde relève que « les chercheurs ont constaté qu’avec Mozart la dépense énergétique des prématurés diminuait au bout de dix minutes de 10% à 13% ».
Le Pr Dror Mandel écrit ainsi : « Nous pensons que Mozart pourrait accélérer la croissance des prématurés, dans la mesure où une moindre dépense énergétique conduit à un gain de poids. Mais nous ne l’avons pas vérifié. Une telle expérience demande plus de temps ». 
Le chercheur précise que « cette plus faible dépense énergétique semble due au fait que la musique en général déstresse et calme les prématurés. [L’effet Mozart pourrait être lié à la] répétition de la ligne mélodique, plus fréquente que chez d’autres compositeurs ». 
Le Monde livre toutefois la réaction du Pr Charlotte Casper, chef du service de néonatalogie à l’hôpital des enfants de Toulouse, qui note que « le prématuré n’est pas capable de discerner les sons : pour qu’il entende Mozart, il faudrait le jouer très fort, au moins deux fois au-dessus du bruit ambiant. Or on essaie de protéger son cerveau en plein développement des bruits trop élevés ».
Le journal relève que la praticienne « préfère s’en tenir à la méthode, qui a porté ses fruits, du « peau à peau », permettant au bébé de percevoir le bruit du coeur et la voix de sa mère ».


02 02 2010

Cancer : « Face à la maladie, trouver les mots justes »
Le Monde

Le Monde consacre un court article aux « trois tomes de L’Alphabet des mots du cancer, réalisé par le laboratoire Merck Serono et piloté par Jean Pruvost, lexicologue et professeur de linguistique à l’université de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) ».
Le journal note que « ces livres, disponibles gratuitement dans les associations et hôpitaux spécialisés, visent « à rapprocher médecins et patients grâce à un vocabulaire commun et partagé » », selon le Dr Monique Morali, à la tête du département oncologie de Merck Serono.
Le Monde explique que ces ouvrages proposent de « changer le regard sur la maladie. Le dialogue entre médecins et patients est parfois difficile, les spécialistes pensant maladie et thérapie, tandis que les patients évoluent dans un registre plus émotionnel ».
« Le but de ces ouvrages : trouver les mots justes ; et que le médecin ne considère pas le patient comme un malade, mais comme une personne »,
poursuit le quotidien.


« Le syndrome post-traumatique guette les humanitaires de retour d’Haïti »
La Croix

La Croix note en effet dans un reportage : « Sur l’aéroport de Saint-Domingue, Tatiana Moreno n’est pas tranquille. Responsable des volontaires du secrétariat d’État de gestion des risques naturels, en Équateur, elle s’inquiète pour la santé mentale des sauveteurs sur le point de revenir au pays après 10 jours éprouvants dans les ruines de Port-au-Prince ».
Le journal explique que « de retour de mission, les conséquences d’un choc traumatique peuvent provoquer des troubles du comportement, dépression, insomnies, abus d’alcool ou de médicaments, consommation de drogue, ainsi que «des problèmes de santé allant jusqu’au suicide» », selon le médecin équatorien Alex Camacho.
La Croix observe que les autorités équatoriennes « sont aux petits soins pour les sauveteurs qui attendent d’embarquer ». Le journal relève ainsi : « Alors que, sur le terrain, la quantité de travail est telle que les traumatismes restent souvent enfouis, les choses changent au retour, d’autant que les expériences sont difficiles à décrire et à partager ».
« Loin des caméras, pendant les prochaines semaines, les psychologues vont donc inciter les membres de l’équipe à trouver les mots pour exprimer l’horreur »,
indique le quotidien.


03 02 2010

« Il n’existe pas de lien entre vaccin et autisme »
La Croix

C’est ce que note La Croix. Le journal indique en effet que le Lancet « s’est formellement rétracté hier sur une étude anglaise datant de 1998 qui établissait un lien entre le vaccin ROR et l’autisme ».
Le journal relève que « cette démonstration reposait sur une cascade d’hypothèses qui n’a pas été vérifiée ».


« Un test génétique dans la salive pour les futurs parents »
Le Figaro

Sandrine Cabut note dans Le Figaro qu’une société américaine, Counsyl, commercialise un « test salivaire des futurs parents [qui] permettrait de détecter […] des variants génétiques correspondant à plus de 100 maladies héréditaires dont la mucoviscidose, la drépanocytose ou encore la maladie de Tay-Sachs ».
La journaliste explique que « moyennant 349 dollars, ou même gratuitement dans le cadre de certaines assurances de santé, la firme se propose d’analyser l’ADN salivaire des deux futurs parents dans le but de prédire le risque de certaines maladies génétiques dans leur descendance ».
« Déjà pratiqué dans une centaine de maternités américaines, le test peut aussi être commandé sur Internet »,
relève la journaliste.
Sandrine Cabut cite un article de Technology Review, qui notait récemment qu’« environ 35 à 40% des personnes qui ont passé le test étaient porteuses d’au moins une anomalie génétique. Et les deux parents étaient concernés dans 0,6 à 0,8% ».
La journaliste relève qu’« avec ce nouvel outil, de nombreux spécialistes américains voient carrément un moyen de «prévenir», voire de faire disparaître de nombreuses maladies mortelles, avec au passage de substantielles économies de santé. Quant au mythe de l’enfant parfait, il n’est pas clairement exprimé mais il ne semble pas bien loin ».
Le Pr François Thépot, de l’Agence de biomédecine, observe pour sa part que « c’est une démarche commerciale mais sans intérêt médical. Nous sommes tous porteurs de traits récessifs qui ne s’expriment pas, je ne vois pas à quoi peut servir cette prétendue prévention ».
Sandrine Cabut parle de « business lucratif de la médecine prédictive », et constate que « ces tests semblent avoir déjà beaucoup de succès aux Etats-Unis ».


« Un réseau pour guérir de l’anorexie et de la boulimie »
Le Monde

Le Monde note que « face à l’anorexie ou à la boulimie, les parents ne savent pas à qui s’adresser. Pour répondre à leur attente, un réseau sur les troubles du comportement alimentaire a été lancé au niveau de l’Ile-de-France ».
Le président du réseau, le Pr Jean-Claude Melchior, nutritionniste à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches (Hauts-de-Seine), précise : « Nous voulons coordonner les structures de soin des patients souffrant de TCA ».
Le Monde indique que selon cette structure, « les TCA frappent davantage la gent féminine : on compte 8 à 9 filles malades pour un garçon. En Ile-de-France, on dénombre 180 000 cas d’anorexie mentale chez les femmes et 19 000 cas chez les hommes. Les formes intermédiaires affectent 600 000 personnes ».
Le Pr Jean-Claude Melchior relève notamment que « la moitié des patients souffrant de TCA n’accèdent jamais à des soins ».
« Surtout les personnes atteintes de boulimie, puisque c’est le plus souvent une maladie non visible »,
remarque Le Monde.


04 02 2010

« La mort subite du nourrisson est liée à la sérotonine »
La Croix

La Croix fait savoir que selon une étude parue dans le Jama, « le syndrome de la mort subite du nourrisson serait dû à une production insuffisante de sérotonine, une molécule clé pour réguler le système nerveux central ».
Le journal explique que des chercheurs américains du NIH (Institut national de la santé) « ont autopsié des nourrissons décédés, dont 35 de mort subite. Le cerveau de ces derniers sécrétait en trop faible quantité ce neurotransmetteur ».
« Ce niveau insuffisant diminuerait la capacité des nouveau-nés à réagir normalement en cas de diminution de l’oxygène ou de taux élevés de dioxyde de carbone accumulés en dormant sur le ventre »,
note le quotidien.
La Croix livre la réaction de Yehezkel Ben Ari, neurobiologiste à l’Inserm, qui remarque que « c’est une étude intéressante, […] mais qui nécessite d’être poursuivie pour pouvoir affirmer une parfaite relation de cause à effet ».
« En attendant, elle confirme l’intérêt de coucher les nouveau-nés sur le dos »,
retient le journal.


« Un patient en état végétatif a pu communiquer par la pensée »
Le Parisien

C’est ce que relève Le Parisien en bref. Le journal explique que selon le New England Journal of Medicine, « l’homme de 29 ans était capable de répondre à des questions simples, en modulant ses pensées, décryptées par une technique de scanner récente ».
Le quotidien précise que « l’étude portait sur 23 patients diagnostiqués comme en état végétatif, dont 4 présentaient des «signes de conscience» ».


08 02 2010

« Autisme : la piste génétique »
Le Figaro

Le Figaro inaugure son nouveau supplément « Le Figaro santé » en se penchant notamment sur la « piste génétique » en matière d’autisme.
Le journal observe en effet que « l’approche de cette maladie aux formes multiples s’est radicalement transformée en 10 ans ».
Le quotidien note que « l’origine de l’autisme reste un mystère. Chez 10 à 20% des enfants, l’autisme est dit «syndromique», car associé à une maladie génétique ou métabolique favorisante. Mais dans 80% des cas, il n’y a pas de cause connue ».
Le Figaro relève que « depuis 2003, des études ont identifié, chez l’animal ou dans des familles comptant plusieurs malades, des mutations sur des gènes impliqués dans les communications entre cellules nerveuses. Il ne fait plus guère de doute que l’autisme a au moins une composante génétique ».
Le journal poursuit : « Les progrès de l’imagerie cérébrale suggèrent qu’une région particulière du cerveau est associée à l’autisme. Ce glissement d’une conception psychanalytique à une vision plus neurobiologique de l’autisme ne se fait pas toujours sans frictions entre professionnels, mais conduit peu à peu à une collaboration renforcée des psychiatres, des généticiens et des neurologues ».
Le Figaro en profite pour constater que la France est « toujours en retard pour la prise en charge des patients », mais note que, toujours dans l’Hexagone, « des médicaments prometteurs [sont] en cours d’essai.


« Les salariés arrivent de plus en plus épuisés au travail »
Le Parisien

Le Parisien consacre un dossier « au stress du trajet domicile-travail », notant que « le transport est devenu la première cause de stress », conséquence des « grèves, embouteillages, du bruit et de l’agressivité ».
Le journal relaie ainsi les « résultats accablants » d’une étude du cabinet Technologia, qui « recommande aux entreprises d’intégrer les transports dans la catégorie «stress au travail» et conseille aux pouvoirs publics d’aménager, enfin, leurs territoires ».
Le Parisien publie un entretien avec Jean-Claude Delgènes, directeur général du cabinet, « spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux ».
Le responsable remarque : « Lors de nos dernières missions, il nous est apparu que la dégradation des conditions de transport, en Ile-de-France notamment, est devenue un enjeu de santé pour les salariés. […] Si [les sociétés] se soucient de la santé physique (travail à la chaîne) ou psychique (harcèlement), elles n’intègrent pas le fait que des trajets longs et chaotiques pèsent sur leur travail ».
Jean-Claude Delgènes estime que « chaque société doit intégrer ce sujet dans sa politique de prévention des risques », et indique que « les pouvoirs publics doivent réagir d’urgence. […] Pour en finir avec l’anarchie actuelle, les élus régionaux doivent organiser de vastes états généraux de la mobilité »


09 02 2010

« Des faux comas révélés par l’imagerie du cerveau »
Le Figaro

Yves Miserey revient dans Le Figaro sur cette étude réalisée sur 54 personnes dans le coma, publiée récemment dans le New England Journal of Medicine, qui « a permis de découvrir des signes de conscience chez 5 d’entre elles ».
Le journaliste explique qu’« en demandant à ces patients en état végétatif de s’imaginer en train de jouer au tennis ou de se promener dans leur maison, deux équipes de chercheurs de l’université de Cambridge (Angleterre) et de l’université de Liège (Belgique) ont découvert que les mêmes zones cérébrales étaient activées chez des personnes ne souffrant d’aucune déficience neurologique ».
« Plus troublant encore, le seul des 5 patients à avoir été soumis à un autre test de communication l’a passé avec succès. Quand les chercheurs lui ont demandé de répondre à plusieurs questions le concernant, […] il a toujours apporté des réponses justes », alors que « ce patient était considéré comme végétatif depuis 5 ans »,
poursuit Yves Miserey.
Le journaliste note que « les 5 personnes ayant réagi positivement aux tests ont subi un grave traumatisme crânien à la suite d’un accident. On n’en trouve aucune dont le cerveau avait été privé d’oxygène ».
L’un des chercheurs, Steven Laureys (université de Liège), précise toutefois qu’« il faut être très prudent et ne pas donner de faux espoirs. Tous ces travaux vont prendre encore beaucoup de temps ».
Yves Miserey aborde en effet plusieurs « bémols », indiquant que « l’IRM fonctionnelle n’est pas un outil de communication pour patient en état végétatif ».
Le journaliste souligne en outre que ces résultats « ne signifient pas que tous les patients en état végétatif ont les mêmes capacités que celles enregistrées par les chercheurs. L’état de conscience auquel ils peuvent avoir accès n’a sans doute rien à voir avec celles d’un individu «normal» ».
Yves Miserey retient que « ces découvertes vont avoir assurément des répercussions cliniques et éthiques », puis fait savoir que « Steven Laureys devrait bientôt publier une autre étude utilisant l’IRM et montrant que ce qu’on appelle la communication facilitée – une personne tient les mains d’un patient en état végétatif et interprète ses messages – n’est pas toujours réellement fondée ».

« La chirurgie esthétique, usine à frustration »
Le Monde

Pascale Santi note dans Le Monde que « de plus en plus de Français sont tentés par la chirurgie esthétique et les pratiques qui rendent «beau sans bistouri» ».
« Environ 300 000 actes de chirurgie esthétique ont été réalisés en 2009. Cette branche de la médecine progresse, et avec elle le nombre de patients insatisfaits »,
observe la journaliste.
Pascale Santi relève en effet que « selon l’Association pour l’information médicale en esthétique, le taux d’insatisfaction atteindrait 25 à 30%. Près de 5% des interventions se solderaient par un ratage ».
La journaliste indique que l’association « pointe trois sortes de «ratages» : les personnes psychologiquement faibles, qui n’auraient jamais dû être opérées mais dont les résultats de l’opération sont bons ; les interventions qui nécessitent de petites retouches ; et les «vrais ratages», qui trouvent parfois leur issue devant les tribunaux ».
Pascale Santi cite la psychiatre Françoise Millet-Bartoli, qui précise que « l’insatisfaction peut venir d’une attente beaucoup trop grande ou révéler un malaise psychologique ».
De son côté, Jean-Luc Roffé, président d’honneur du Syndicat national de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, déclare qu’« il n’y a pas plus de 10% d’insatisfaits, dont 4 à 5% de complications. […] Tout est affaire de dialogue entre le praticien et le patient ».
Nicolas Gombault, directeur de la société d’assurance le Sou médical, relève pour sa part que « le nombre de dossiers liés à la chirurgie esthétique est en recul. En revanche, les affaires concernant les actes de médecine esthétique se multiplient ».
Pascale Santi remarque que « le désordre qui prévaut dans le secteur de la chirurgie esthétique n’est sans doute pas étranger à ces «ratés» si douloureux à affronter. Depuis des années, les pouvoirs publics tentent de mettre de l’ordre dans cette profession. […] Un décret devrait, dans les prochaines semaines, fixer les conditions techniques de réalisation de ces actes et de formation ».


10 02 2010

« Prendre ses repas en famille réduit l’obésité de l’enfant »
Le Figaro

C’est ce que constate Martine Perez dans Le Figaro. La journaliste rend compte des travaux parus dans Pediatrics de deux médecins américains, Robert Whitaker et Sarah Anderson, qui « ont examiné des données concernant 8 550 enfants ».
Martine Perez indique que « l’enquête, qui porte sur des petits en âge préscolaire (moins de 6 ans), révèle que les enfants qui prennent régulièrement leur dîner en famille ou qui ont une durée de sommeil adaptée à leur âge (au moins 10 heures et demie par nuit), ou encore qui ne regardent la télévision que pendant une durée limitée (moins de 2 heures par jour), soufrent moins d’obésité que les autres ».
La journaliste précise que « lorsque ces 3 critères sont réunis, le risque d’obésité est inférieur à 40% par rapport aux petits ne répondant à aucun de ces 3 critères ». Martine Perez ajoute que « parmi les enfants dont le mode de vie respecte les 3 critères édictés, seuls 14,3% souffrent d’obésité, alors que 24,5% n’en respectant aucun le sont ».
La journaliste remarque notamment que « le fait de prendre des repas en famille augmente la consommation de fruits et légumes et offre une alimentation plus diversifiée ».
Martine Perez conclut que « ces données méritent d’être diffusées pour aider les parents à limiter l’épidémie d’obésité qui nous menace ».


11 02 2010

« Pourquoi y a-t-il autant de bébés prématurés ? »
Le Parisien

C’est ce que se demande Le Parisien, qui note que « plus de 8% des nouveau-nés voient le jour plus tôt que prévu », alors qu’ils n’étaient que 5,4% en 1995.
Le journal indique que « l’association SOS Préma organise aujourd’hui à Paris un colloque parlementaire pour tenter d’expliquer » ce phénomène. Sa présidente, Charlotte Bouvard, remarque ainsi : « Depuis une quinzaine d’années, le nombre de prématurés a considérablement augmenté. Les progrès de la médecine permettent aujourd’hui de faire naître et de sauver des bébés à partir de 24 semaines ».
Le Parisien note que « les fécondations in vitro, favorisant les grossesses multiples, expliquent en partie cette hausse. […] De même, plus on fait un bébé tard, ce qui concerne de plus en plus de femmes, plus les risques de donner naissance en avance sont grands ».
Le quotidien ajoute que « le mode de vie des futures mamans peut être à l’origine d’un accouchement prématuré. La consommation de tabac, d’alcool, mais aussi le stress et la fatigue liés au travail favorisent les naissances en avance ».


12 02 2010
« Selon une étude, le bégaiement pourrait être génétique »
Libération

Libération indique sur son site Internet que « des mutations génétiques joueraient un rôle dans le bégaiement, selon des travaux d’une équipe de généticiens américains », publiés par le New England Journal of Medicine.
Le Dr James Battey, directeur de l’Institut national américain de la surdité et des autres troubles de la communication (NIDCD), à l’origine de ces travaux, remarque que « cette avancée pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements ».
Le journal explique que Dennis Drayna, un généticien du NIDCD, et son équipe, ont « identifié des mutations dans un gène appelé GNPTAB affectant les membres bègues de familles pakistanaises [qui] comptaient un grand nombre de bègues ».
« Ils ont analysé les gènes de 123 Pakistanais bègues dont 46 issus du premier groupe de familles étudié et 77 sans lien familial avec elles ainsi que 96 autres sujets, également pakistanais, mais ne bégayant pas »,
poursuit Libération.
Le quotidien note que « les auteurs de cette étude estiment qu’environ 9% des bègues ont des mutations dans un des trois gènes […] identifiés dans le bégaiement et d’autres troubles métaboliques rares portant sur le recyclage cellulaire ».
Le journal ajoute que ces chercheurs « mènent actuellement une étude épidémiologique mondiale pour déterminer le pourcentage de personnes porteuses de l’une de ces mutations ».


15 02 2010

« L’hormone de l’attachement maternel peut aider les autistes »
Le Parisien

Le Parisien indique que dans la revue PNAS, « des chercheurs du CNRS montrent que l’administration intranasale d’ocytocine, l’hormone naturelle qui déclenche l’accouchement et favorise la lactation, améliore significativement les capacités des personnes autistes à interagir avec les autres individus ».
Le journal explique que ces chercheurs du Centre de neuroscience cognitive « ont administré à 13 patients autistes de l’ocytocine, puis ils ont observé le comportement social des patients pendant des jeux de balle et des tests visuels de reconnaissance de visages exprimant plusieurs sentiments ».
Le Parisien note que « la différence d’aptitude était significative selon que ces patients étaient sous ocytocine ou sous placebo ».
Le quotidien précise que « les 13 personnes incluses dans cette étude souffrent d’autisme de haut niveau ou du syndrome d’Asperger, deux formes dans lesquelles les sujets ont des aptitudes intellectuelles et linguistiques normales ».


« Le transsexualisme n’est plus une maladie mentale »
La Croix, L’Humanité, Le Monde

La Croix relève en effet que « par un décret publié au Journal officiel, le ministère de la Santé a supprimé «les troubles précoces de l’identité de genre» d’un article du code de la Sécurité sociale relatif aux «affections psychiatriques de longue durée» ».
Le quotidien remarque qu’« avec cet arrêté, «la France est le premier pays au monde à ne plus considérer le transsexualisme comme pathologie mentale», s’est félicité le Comité français de lutte contre l’homophobie et la transphobie ».
L’Humanité observe également que « les trans ne sont plus des malades ». Le journal rappelle que « Roselyne Bachelot avait annoncé [en mai dernier] sa volonté de ne plus considérer les transsexuels comme des malades psychiatriques ».
Le quotidien souligne par ailleurs que « l’association Outrans a rappelé que ce changement n’empêche pas pour autant le transsexualisme de rester psychiatrisé. En effet, les trans restent notamment soumis à un suivi psychiatrique ».


« L’accompagnement de la fin de vie se met en place »
La Croix

La Croix rappelle que « le Parlement devrait adopter définitivement aujourd’hui la proposition de loi visant à créer une «allocation journalière d’accompagnement d’une personne en fin de vie» ».
« Elle vise à compenser la perte de revenus d’une personne qui arrête provisoirement de travailler pour rester auprès d’un proche en phase avancée ou terminale d’une affection incurable »,
poursuit le quotidien.
Le journal précise que « l’allocation, d’un montant de 49 € par jour, sera versée pour une durée maximale de 21 jours. Sont concernés «les ascendants, descendants, frères, sœurs ou personnes partageant le domicile» du malade, ainsi que la «personne de confiance», celle désignée par le patient pour le représenter au cas où il ne pourrait plus exprimer sa volonté ».
La Croix rappelle en outre qu’en matière de traitement de la douleur, « dorénavant, les médecins pourront administrer des sédatifs aux personnes en état végétatif, au cerveau gravement lésé, aux grands prématurés, etc., dont le traitement ou la réanimation, devenus inutiles, ont été interrompus ».
« Un Observatoire de la fin de vie doit également être créé cette semaine par décret »,
ajoute le quotidien, qui note enfin qu’« il a été décidé de créer une spécialité de soins palliatifs. Dans 5 ans, cinq premiers PU-PH (praticiens hospitaliers et universitaires) devraient ainsi être titulaires d’un diplôme spécialisé en «soins palliatifs et douleur». À terme, une quinzaine de spécialistes seront formés ».


Dépenser sans compter : la faute à un dysfonctionnement de l’amygdale ?
Le Figaro

Le Figaro observe sous sa rubrique « histoire du jour » que « peu de gens échappent à une forme plus ou moins aiguë de «radinerie». [Mais] quelques personnes sont particulièrement dispendieuses, pouvant vraiment jeter leur argent par la fenêtre ».
Le journal indique que « des chercheurs californiens ont découvert que des patients souffrant de lésions sur [leur amygdale cérébrale] n’ont aucune inhibition quand il s’agit de parier. L’amygdale jouerait un rôle fondamental dans la peur de perdre de l’argent », poursuit le quotidien, qui relaie ainsi une étude parue dans les PNAS.
Le Figaro explique que « ces chercheurs ont travaillé avec deux patientes ayant des lésions de l’amygdale et les ont soumises à une série de questions de type «paris» monétaires. Leurs réponses ont été comparées à celles d’individus non malades ».
Le quotidien relève que « ces derniers jouent uniquement quand le montant du gain potentiel dépasse celui de la perte potentielle. Les malades, elles, acceptent de jouer beaucoup plus souvent. […] Des deux patientes, la plus prudente est celle dont l’amygdale était la moins atteinte ».


17 02 2010

« Conditions de travail : quand le salaire prime sur la santé »
Santé & Travail numéro 69

Santé & Travail observe dans un dossier que « depuis longtemps, les acteurs de prévention défendent l’idée qu’il vaut mieux supprimer les nuisances professionnelles plutôt que de les monnayer. […] Ont-ils été entendus ? ».
Le magazine remarque qu’« il semble que les salariés aient perdu sur les deux tableaux. Les conditions de travail ne se sont pas vraiment améliorées ces dernières années. Si l’industrie lourde et les nuisances qui l’accompagnent se sont éclipsées, les pénibilités se sont déplacées, via l’intensification du travail ».
Santé & Travail ajoute qu’« il existe encore des primes de risque, versées en compensation de nuisances. Et ces primes demeurent un obstacle à la réduction des nuisances, l’entreprise et le salarié ayant trouvé un compromis financier conditionné par leur persistance. Elles représentent également à terme un véritable piège pour le salarié, qui devra choisir entre son niveau de salaire et sa santé si celle-ci se dégrade ».
Le magazine estime qu’« il devient urgent de sortir de ce non-choix entre santé et rémunération. […] Il faudrait aussi garantir un vrai salaire à ceux qui travaillent. Car si la santé n’a pas de prix, le travail, lui, en a un ».


La santé au travail, « un problème de management »
Libération, Le Figaro économie, Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité, La Tribune, Les Echos

Libération rend compte du rapport « Bien-être et efficacité au travail », remis hier au Premier ministre.
Le journal se penche sur « l’une des propositions les plus audacieuses » de ce texte, à savoir « inclure «le facteur humain et la santé au travail» de leurs subordonnés […] comme critère de calcul de la part variable de la rémunération des managers ».
L’un des auteurs du rapport, Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric, a ainsi déclaré que « le problème de santé n’est pas un problème de la médecine du travail, c’est un problème de management ».
Libération note que « l’accueil du rapport par les organisations patronales a été jugé «consternant» par Christian Larose [du Conseil économique et social, autre coauteur du rapport], qui regrette que les chefs d’entreprise ravalent la question de la santé au travail à une affaire de «mode» ».
La Croix aborde aussi ce rapport sur le stress au travail, qui « propose d’impliquer les dirigeants ».
Le journal retient que « les propositions les plus originales sont sans doute celles qui insistent sur la responsabilité des dirigeants, qu’il s’agisse des managers de proximité, de la direction générale ou du conseil d’administration ».
« Par ailleurs, […] les rapporteurs demandent que les sociétés de plus de 50 salariés aient à prévoir «un bilan et un plan d’action annuels» sur les risques psychosociaux »,
ajoute le quotidien.
La Croix de conclure : « Quant aux suites du rapport, Christian Larose assure que lui et ses deux collègues «assureront le service après-vente» pour qu’il ne reste pas lettre morte ».
Les Echos note également que « la responsabilité des entreprises [est] pointée du doigt »
« Sévère avec les partenaires sociaux en général, et les organisations patronales en particulier «qui devraient notamment investir davantage ces questions», le rapport met en exergue les initiatives du secteur agricole pour souligner qu’on peut aussi travailler à la prévention des risques psychosociaux dans les PME », relève le journal.
Le Figaro économie retient pour sa part que le rapport « suggère de faire une étude d’impact social avant toute restructuration ». (Rapport à télécharger sur le site de La Croix)

19 02 2010

« Psychiatrie : une réforme pour améliorer l’accès aux soins »
Le Figaro

Le Figaro note que « le projet de loi sur la réforme de la psychiatrie devrait être présenté dans les semaines qui viennent au Conseil des ministres ».
« Ce texte vise à améliorer l’accès aux soins des personnes souffrant de maladie psychique. Il devrait également limiter le risque que certains drames se reproduisent »,
souligne le quotidien.
Le journal indique que le document « prévoit de modifier la loi de 1990 sur l’hospitalisation sans consentement et d’encadrer le suivi thérapeutique des malades hors les murs ».
Le Figaro précise que « l’idée centrale consiste à ne plus se polariser sur la phase d’hospitalisation, devenue marginale, mais d’envisager la prise en charge dans la durée, en instituant une procédure de «soins ambulatoires sans consentement» ».
Le quotidien explique ainsi que « le placement d’une personne dans un service d’accueil psychiatrique d’urgence ne pourra excéder 72 heures. Au terme de cette «période d’examen», l’équipe soignante dressera un bilan sanitaire à partir duquel il sera décidé d’orienter le patient dans une unité de soins ou de le «libérer», si son état le justifie ».
Le journal ajoute qu’« en l’absence de consentement du malade, une obligation de soins sera notifiée à la demande du préfet ou d’un tiers, comme c’est le cas actuellement ». En ambulatoire, « le patient sera tenu de suivre son traitement et d’en rendre compte à son équipe soignante, dans le cadre, par exemple, d’une consultation en hôpital de jour », continue Le Figaro.
Le ministère de la Santé précise qu’« en cas de non-respect de la prescription, ce sera le retour à la “case hôpital” ».
Le quotidien relève que « le concours [des proches des patients] pourrait s’avérer précieux pour s’assurer de la bonne exécution du traitement. […] Plus de 1.000 postes de psychiatres hospitaliers sont non pourvus, faute de candidat », rappelle en outre Le Figaro.


Stress au travail : un « premier bilan »
Libération, Le Parisien, L’Humanité, La Tribune, Les Echos

Les Echos rappelle que « le ministre du Travail, Xavier Darcos, avait demandé aux grandes entreprises d’ouvrir le dossier du stress avant le 1er février. Sur les 1.459 recensées par le gouvernement, seules 293 ont conclu un accord ou un plan d’action et 514 autres sont en cours », observe le journal.
Le quotidien constate que « la menace d’un opprobre médiatique n’a manifestement pas assez effrayé les entreprises de plus de 1.000 salariés ».
Les Echos explique que selon ce palmarès publié sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr« seuls 293 des 1.459 employeurs concernés ont été au bout de la démarche et sont «listés en vert». 514 autres sont classés orange, pour avoir engagé la négociation d’un accord ou des «discussions avec les représentants du personnel sur le projet de diagnostic et/ou de plan d’action». 652 employeurs, soit 44,7%, ont reçu un carton rouge ».
« S’inspirant de la méthode «name and shame», le ministre du Travail juge les résultats «encourageants» en espérant que le mouvement va s’accélérer »,
poursuit le quotidien.
Le journal note qu’« on peut s’interroger sur la valeur à attribuer au palmarès. […] La deuxième édition sera riche d’enseignements sur son impact sur le comportement des entreprises, mais il restera à démontrer que les dispositions prises relèvent d’autre chose que d’un simple affichage ».
Le Parisien s’intéresse aussi à ce « premier bilan », et retient que « pour «forcer» les entreprises à se saisir de la question, le gouvernement applique la méthode anglo-saxonne du bonnet d’âne et des satisfecit ».
Libération aborde également le sujet, notant entre autres que « la liste rouge recèle nombre d’entreprises publiques ». 
Et La Tribune retient que « la prévention du stress s’invite peu à peu dans les entreprises. La méthode du «name and shame» commence à porter ses fruits ».


Un rapport de la Haute autorité de santé « pointe le flou médical et juridique qui entoure le transsexualisme »
Libération

C’est ce qu’annonce Libération, qui consacre sa Une et trois pages au sujet.
Le journal observe que « jamais en France un rapport officiel n’avait été rédigé sur cette question. Saisie par le ministère de la Santé et les associations », la HAS livre un « diagnostic sévère mais précieux : situation «confuse», «inégalitaire», avec de vrais «risques d’arbitraire», le tout «manquant d’un cadre juridique minimum» ».
Libération relève notamment que « seule une petite poignée d’équipes médicales et chirurgicales prend en charge les transsexuels en France ». La HAS constate que « les protocoles de soins sont incertains, variables. Pour les associations, les procédures sont trop lourdes et les conditions de prises en charge ne sont pas claires ».
Le quotidien indique que la HAS « propose un parcours de soins mieux balisé. Avec la création formalisée d’équipes de référence multidisciplinaires. Sur la question hautement polémique du diagnostic, la HAS propose le diagnostic différentiel », l’organisme précisant que « le psychiatre est indispensable pour essayer d’éviter autant que faire se peut des transformations irréversibles injustifiées ».


« Viagra féminin, le sexe malade de la médecine »
Libération

Libération publie un long texte de Jacques Waynberg, psychothérapeute et directeur de l’Institut de sexologie, qui écrit : « Succès mondial mais ambigu, le Viagra pourrait prochainement trouver son équivalent féminin : sous le nom provisoire de Sildénafil ou Flibansérine, une molécule nouvelle est annoncée, qui devrait, aux dires de ses promoteurs, venir au secours de la libido féminine déficiente ».
Le médecin observe que « de telles promesses de traitement ne vont pas laisser les femmes indifférentes mais ne faut-il pas en nuancer les présages et les mettre en garde contre les risques de banalisation de leur identité érotique ? ».
« La psychiatrisation des désordres générés par une «hypoactivité du désir sexuel» est en marche. S’il ne vient encore à l’idée de personne de considérer la frigidité comme une maladie mentale, c’est sans nul doute parce que c’est encore trop tôt, que les médicaments font défaut »,
poursuit Jacques Waynberg.


22 02 2010

« Les hommes se sentent en meilleure santé que les femmes »
La Croix 
La Croix observe que « les statisticiens qui se penchent sur l’état de santé des populations s’intéressent de plus en plus au ressenti des personnes enquêtées ». Le journal aborde ainsi une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques sur « la manière dont les hommes et les femmes appréhendent la question ».
Le quotidien indique que « les Français se considèrent largement en bonne ou très bonne santé. Ceci est un point important car, expliquant les auteurs, «la santé perçue est bon indicateur de la mortalité et de la consommation de soins» ».
La Croix note cependant que « les deux sexes n’ont pas la même représentation de leur état : 73% des hommes se considèrent en bonne santé, contre seulement 67% des femmes ».
Le journal ajoute que « celles-ci sont nettement plus attentives que leurs homologues masculins à leur santé : entre 25 et 34 ans, deux femmes sur trois ont déjà fait doser leur cholestérol ; 91% d’entre elles ont consulté un généraliste au cours de l’année précédente (84% des hommes), 71% ont vu un spécialiste (47% des hommes) ».


« Le gouvernement recule sur le dossier du stress au travail »
La Croix, L’Humanité, La Tribune 
La Croix constate que « le ministère du Travail a fait machine arrière, vendredi, en retirant de son site Internet les listes des entreprises mal notées en matière de prévention du stress au travail, après que plusieurs sociétés ainsi que des syndicats ont critiqué le classement ».
Le journal relève que « les listes ont été visibles seulement 24 heures […] mais 1,2 million de pages ont été vues en une demi-journée ».
La Tribune parle de « reculade du gouvernement », notant que « le Medef était monté au créneau pour critiquer une méthode «plus que contestable» ».
L’Humanité revient pour sa part sur les transports, « un facteur aggravant de stress au travail ».
Le quotidien observe que « la dégradation des conditions de transport en Ile-de-France pèse fortement sur le quotidien des salariés générant des difficultés pleinement liées au travail ».


« Muets, ils peuvent pourtant chanter »
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que « grâce à la musique », des patients victimes d’une attaque cérébrale, qui « ne pouvaient plus prononcer un mot », « ont pu recouvrer l’usage de la parole ».
Le journal indique que « Gottfried Schlaug, professeur de neurologie à la faculté de médecine de Harvard (Etats-Unis), a découvert que des personnes devenues muettes après une attaque dans l’hémisphère gauche du cerveau, siège de la parole, peuvent prononcer clairement des mots… s’ils les chantent ».
Le quotidien indique que le spécialiste « a présenté une vidéo qui a fait sensation lors de la conférence annuelle de l’Association américaine pour la promotion de la science, à San Diego ».
Le Parisien explique que « des images du cerveau des personnes atteintes de lésions sur l’hémisphère gauche montrent «des modifications fonctionnelles et structurelles» sur l’hémisphère droit après une thérapie par la musique appelée «Music Intonation Therapy» ».
Le journal précise que « le fonctionnement de ce mécanisme reste à éclaircir. Ce qui est sûr, c’est que la musique stimule des zones du cerveau qui normalement n’interagissent pas quand une personne parle ».


23 02 10


« La campagne antitabac qui choque »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une. Le journal observe en effet que « la nouvelle campagne de Droits des non-fumeurs joue la provocation en comparant le tabagisme passif à un acte sexuel contraint ».
« Une publicité qui crée déjà la polémique auprès de nombreuses associations », note le quotidien.
Le Parisien indique que « l’étrange campagne s’étalera dans la presse et dans des milliers de lieux publics jusqu’au 31 mai. Le but avoué des publicitaires ? «Choquer». Mission accomplie : les clichés suscitent un déluge de réactions hostiles ».
Le journal relève que « même certains vétérans du combat anticlope n’applaudissent pas ». Bertrand Dautzenberg, président de l’Office français de prévention du tabagisme, remarque ainsi : « Ça va choquer les adultes sans faire peur aux ados ».
Le quotidien cite Gérard Audureau, le président de Droits des non-fumeurs, qui déclare quant à lui que « le message c’est : Le tabac est une soumission. Or dans l’imaginaire collectif, la fellation est le symbole parfait de la soumission. […] La cigarette ne fait plus peur aux jeunes. Utiliser le sexe, c’est une manière d’attirer leur attention. Et s’il faut choquer, choquons ! ».
Le Parisien en profite pour noter que « la consommation de tabac en France repart à la hausse. En 2009, 54,9 milliards de cigarettes ont été grillées, soit une augmentation de 2,6% par rapport à 2008 ».


Revue de presse Mars 2008

Revue de presse Mars 2008


Source Mediscoop

03 03 08
« Les espoirs de la stimulation cérébrale profonde »
Le Figaro
Le Figaro indique dans un article que la stimulation cérébrale profonde, « utilisée contre la maladie de Parkinson et certains troubles psychiatriques, va être améliorée grâce à un atlas du cerveau en trois dimensions ».
Le journal aborde la nouvelle campagne d’appel aux dons, Neurodon, qui aura lieu du 10 au 16 mars prochain, notant que la Fédération pour la recherche sur le cerveau « a choisi cette année de mettre l’accent sur la stimulation cérébrale profonde, pour laquelle les Français sont des leaders incontestés ».
Le quotidien remarque que « mise au point dès la fin des années 1990 par une équipe française, celle du Pr Alim Louis Benabid et du Pr Polak à Grenoble, cette technique a totalement transformé la prise en charge de certains patients atteints de maladie de Parkinson ».
« Avec aujourd’hui une extension mesurée des applications de cette technique à certains troubles obsessionnels compulsifs et certains tics (maladie de Gilles de la Tourette) ainsi que dans le domaine de la neurochirurgie », poursuit Le Figaro.
Le journal rappelle avec un schéma en quoi consiste la technique, et se penche sur « l’importance de disposer de cartes d’une extrême précision des centres nerveux concernés ».
Le Figaro explique que la FRC « a financé les travaux d’une équipe de l’Inserm dirigée par le Dr Jérôme Yelnik, directeur de recherche à la Salpêtrière. Son équipe (en partenariat avec le CNRS et l’Inria), a réussi à réaliser une carte du cerveau en trois dimensions, permettant de reconstituer la structure tridimensionnelle des «noyaux cérébraux de la base» ».
Le quotidien cite le Dr Étienne Hirsch, président du conseil scientifique de la Fédération, qui précise que grâce à ce « Google Earth du cerveau, il est désormais possible de zoomer et de savoir avec une extrême précision où implanter les électrodes ».
Le Figaro cite cependant la FRC, qui relève que « si les Français sont particulièrement intéressés par les progrès de la recherche sur le cerveau, seul un tiers d’entre eux s’estime suffisamment informé dans ce domaine ».
Le journal se penche par ailleurs sur une « neurochirurgie du futur », qui consiste à « opérer le cerveau d’un patient éveillé grâce à la stimulation peropératoire ».

Vers une « épidémie » de cocaïne ?
Le Monde
Le Monde observe que « devenue moins chère, la cocaïne se « démocratise » ».
Le journal note ainsi qu’« autrefois drogue de la jet-set, la cocaïne bénéficie d’un véritable effet de mode, au point que des spécialistes évoquent désormais une épidémie ».
« Le phénomène, devant lequel les pouvoirs publics confessent une certaine impuissance, inquiète la police et les autorités sanitaires », poursuit le quotidien.
Le Monde cite notamment Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui déclare que « c’est le tsunami de demain. […] La cocaïne devient la drogue de M. Tout-le-Monde ».
Le quotidien observe que « plus d’un million de Français en auraient déjà consommé au moins une fois, soit 2,6 % des 15-64 ans en 2005, selon les derniers chiffres disponibles ».
Le Monde ajoute que « l’usage occasionnel de la cocaïne se répand dans toutes les couches sociales et touche de plus en plus les employés, les salariés et les jeunes »
Laurent Karila, psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse, indique que « le problème vient quand les usagers s’installent dans la consommation. Les consommateurs s’accrochent vite à son effet « high », euphorique, stimulant, et le recherchent de nouveau. C’est sournoisement que s’installe une consommation moins récréative : les gens commencent à acheter seuls, et ils consomment seuls ».
Le journal note que « les usagers s’adressent de plus en plus aux médecins pour une consommation spécifique de cocaïne, un phénomène qui n’existait pas il y a 5 ans. Or le système de soins est démuni face à ce stupéfiant, pour lequel il n’existe pas de traitement de substitution ».

04 03 08

« Les traumatismes à retardement de l’avortement »
Le Figaro
Le Figaro consacre un article à l’association Agapa, à Paris, un « lieu d’écoute » où « des femmes viennent confier ce qui est parfois le traumatisme de toute une vie : leur avortement ».
Le journal observe que « les accompagnements effectués par l’équipe bénévole ont augmenté de 20 % entre 2006 et 2007, et plusieurs antennes de l’association viennent de s’ouvrir en province ».
Le quotidien remarque que « pour ces accompagnants d’expérience, le constat est général : «Si à un moment de leur existence les femmes choisissent en toute conscience d’avorter, très souvent la détresse surgit bien après, comme une bombe à retardement» ».
Le Figaro cite notamment la psychiatre Sophie-Mathilde Tauss, qui « affirme que 30 à 50 % de ses patientes qui ont «refoulé ce vécu» ont à revivre tôt ou tard cette épreuve «avec une grande violence» car «même décidé, l’avortement n’est jamais un acte banal» ».

« Obésité : l’étude qui accuse la télévision »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas observe en effet dans Le Figaro que selon une étude nord-américaine, publiée dans les Archives de pédiatrie (JAMA), « réduire le temps passé devant l’écran permet de diminuer le surpoids chez des enfants de 4 à 7 ans ».
La journaliste explique que « Leonard Epstein et son équipe de Buffalo, de l’université de l’État de New York, ont mené une expérimentation durant 2 ans sur 70 kids de 4 à 7 ans déjà en surpoids qui «consommaient» de la télévision ou se plongeaient dans un jeu vidéo au moins 14 heures par semaine à la maison ».
« Ils ont proposé à leur famille de mettre en place un appareil de surveillance destiné à réduire l’accès à l’écran avec un code d’accès électronique pour chaque personne du foyer. Les chercheurs ont séparé les enfants en deux groupes, l’un sans aucune limite, l’autre avec une diminution progressive de l’exposition, leur code d’accès leur interdisant de la dépasser », poursuit Catherine Petitnicolas.
La journaliste note qu’« à l’issue de ces 2 ans de suivi, les bambins astreints à cette «diète» ont réussi à réduire leur temps passé devant l’écran de 17,5 heures par semaine contre seulement 5,2 heures de réduction pour le groupe contrôle. Et dans le même temps, le poids ou plus précisément l’indice de masse corporelle des bambins sevrés de télé a considérablement chuté contrairement à celui des gavés d’écran ».
« Des changements imputables plus à une diminution des apports énergétiques qu’à une augmentation de l’activité physique », précise Catherine Petitnicolas.
La journaliste cite les auteurs de l’étude, qui remarquent que « le fait d’avoir recours à un tel système permet de donner aux enfants le contrôle sur le moment où ils vont regarder la télévision plutôt que la classique injonction parentale “Pas de télé tant que le travail n’est pas terminé ”».
Dans un éditorial, Steven Gortmaker, de l’École de santé publique de Harvard à Boston, parle de « stratégie innovante dont les parents et les éducateurs devraient s’inspirer pour limiter la durée de cette addiction chez les enfants et les adolescents ».

05 03 08

« Alerte au cannabis dans les collèges »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal constate en effet que « 300 000 collégiens âgés de 12 à 15 ans ont déjà fumé un joint et nombre d’entre eux s’approvisionnent dans leur établissement scolaire ».
Le quotidien consacre une double page au sujet, relevant que « la consommation de haschisch est en plein boom chez les collégiens », et que « les pouvoirs publics veulent tenter d’enrayer le phénomène ».
Le Parisien indique que « dans un livre à paraître le mois prochain et intitulé «Stop au tabac et au cannabis !» (Ed. Odile Jacob), le tabacologue Gilbert Lagrue tire la sonnette d’alarme sur un phénomène qu’il juge «exponentiel» ».
Le journal cite ainsi ce spécialiste, qui note que « depuis que le tabac a été ringardisé avec les campagnes d’information sur ses dangers, les jeunes, qui ont toujours besoin d’une transgression, se sont tournés vers le cannabis. La première cigarette est fumée en moyenne à 12 ans. La première consommation de cannabis arrive 1 an à 18 mois après. Plus le premier joint est précoce, plus le risque de dépendance est important ».
Le quotidien remarque que « face à ce tableau noir, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie s’apprête à présenter son plan d’attaque, visant notamment à sensibiliser les parents qui ont parfois tendance à fermer les yeux ».
Le Parisien publie un entretien avec le président de la Mildt, Etienne Apaire, qui déclare, entre autres : « Il faut expliquer les dangers de la drogue non pas seulement aux enfants mais aussi à leurs parents, qui ne savent rien sur la question ».

Les Français ont « une peur croissante de la maladie d’Alzheimer »
La Croix, Pèlerin
La Croix relaie un sondage TNS-Sofres effectué pour le magasine Pèlerin, à l’occasion du 9ème Neurodon, du 10 au 16 mars prochain.
Le quotidien remarque ainsi que « 54 % des Français ont une peur croissante de la maladie d’Alzheimer pour eux-mêmes ou pour leurs proches, contre 41 % en 2007 ».
Le journal note que « le cancer reste la plus redoutée des maladies pour soi ou ses proches, aux yeux de 72 % des personnes interrogées, contre 78 % en 2001 ».
La Croix précise que « le total des pourcentages est supérieur à 100, les personnes pouvant donner plusieurs réponses ».

06 03 08

« Des bébés vont consulter leur «psy» »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à l’unité de pédopsychiatrie de la maternité de la clinique Monplaisir à Lyon, qui « accueille des petits souffrant de troubles du sommeil, du comportement alimentaire ou de la relation avec leur mère ».
« Les premiers résultats sont encourageants », observe le journal.
Le quotidien note que « si, de prime abord, la démarche peut sembler excessive eu égard au très jeune âge des petits patients, elle est loin d’être superflue ».
Le Figaro remarque qu’« un bébé qui dort très mal, qui refuse de s’alimenter, qui pleure souvent ou qui présente des troubles majeurs de la relation est d’abord un petit être en souffrance. En outre ces symptômes déstabilisent gravement la mère et perturbent l’atmosphère de la cellule familiale ».
Le journal se penche notamment sur les « troubles de la relation mère-enfant », relevant que « les jeunes femmes ont beaucoup de mal à tenir dans leurs bras un bébé raide comme un bout de bois ou au contraire poupée de chiffon. Elles ont peur de le faire tomber et ne savent pas vraiment s’il a faim d’autant qu’il pleure beaucoup ou se met, au contraire, très en retrait ».
Le quotidien aborde en outre les troubles alimentaires, notant que « le plus souvent le nourrisson souffre d’une anorexie avérée nécessitant parfois son placement en réanimation. Une femme, dont le bébé ne mange pas, vit cette épreuve comme un échec particulièrement blessant ».
Le Figaro cite la pédopsychiatre Marie Titeca, qui indique qu’au terme d’une prise en charge qui dure entre 1 et 6 mois, « l’état des petits malades s’améliore considérablement ».

07 03 08

« Une machine qui devine ce que voit le cerveau »
Le Figaro
Jean-Michel Bader indique dans Le Figaro que, selon un article paru dans Nature, « des chercheurs de l’université de Berkeley (en Californie) ont mis au point un décodeur expérimental d’images visionnées par le cerveau, qualifié par eux de «révolutionnaire». Il s’agit d’une machine d’IRM couplée à un enregistreur et à un système informatique sophistiqué ».
Le journaliste précise que « la machine ne lit pas les pensées. […] Elle décode les particularités de l’activité des zones visuelles du cortex cérébral, lorsque le cerveau voit une image particulière ».
Jean-Michel Bader cite l’auteur principal de ces travaux, Jack Gallant, qui indique que « ce décodeur visuel serait un atout scientifique décisif. Par exemple, nous pourrions l’utiliser pour trouver les différences dans les perceptions visuelles des individus, étudier les procédés mentaux comme l’attention, et peut-être même connaître le contenu visuel de phénomènes purement mentaux comme les rêves, ou l’imagination ».
Le chercheur ajoute que « le fantasme de la lecture des pensées est purement et simplement de la science-fiction, car la machine ne peut “lire” que des images visuelles, pas des processus mentaux. Mais nous devons nous garder, dans 30 ou 50 ans, des garde-fous éthiques à ces intrusions dans la vie privée ».

La mode est à la « Wii-thérapie »
Courrier International numéro 905
Courrier International note en bref que « la console de jeu Wii pimente le travail des patients dans un nombre croissant de centres de rééducation, au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne ».
Le magazine observe ainsi que « les simulations sportives rompent la monotonie des exercices de musculation ou de coordination ».
L’hebdomadaire cite Ben Rucks, directeur du service de rééducation au Riley Hospital, dans le Mississippi, qui remarque que « la Wii sollicite tout le corps, l’équilibre et la coordination des mains et des yeux. C’est un outil idéal pour les victimes d’infarctus ».
Courrier International relève de plus qu’à l’hôpital de Herrin, dans l’Illinois, « on note que l’adversaire virtuel crée une émulation qui absorbe le patient et lui fait oublier l’aspect fastidieux et souvent douloureux du travail ».

« Les grands prématurés gardent longtemps des séquelles »
Le Parisien, Libération
Le Parisien se penche sur une « première » en France, indiquant que « pendant 10 ans, l’unité Inserm 149 a suivi près de 2 000 enfants nés grands prématurés ».
« Le résultat de ses travaux, présentés demain dans l’éminente revue The Lancet, est inquiétant », observe le journal.
Le quotidien note ainsi que selon cette enquête nommée Epipage (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels), « à l’âge de 5 ans, 40 % de ces grands prématurés gardent des séquelles. Des troubles moteurs, sensoriels ou cognitifs, qui les empêchent de marcher seuls ou qui les exposent à des troubles d’apprentissage lors de leur scolarisation (32 % ont un QI inférieur à la normale, à moins de 85, et 12 % sont à moins de 70) ».
Le Parisien ajoute qu’« un tiers de ces anciens grands prématurés requiert encore à 5 ans une prise en charge médicale ou paramédicale spécifique, au moins deux fois plus que pour des enfants nés à terme ».
Le journal rappelle qu’« en France, 10 000 grands prématurés naissent chaque année avant 33 semaines de grossesse. […] Leur nombre ne cesse d’augmenter ».
Le quotidien précise que cette étude « souligne également que plus l’enfant naît tôt, plus les séquelles sont importantes. Chaque semaine de grossesse en plus permet de réduire le risque de déficience ».
Le Parisien note ainsi que « les bébés nés à 24-26 semaines de grossesse sont 18 % à présenter une paralysie cérébrale à 5 ans et à ne pas pouvoir marcher seuls, contre 12 % de ceux nés à 29 semaines et 4 % de ceux nés à 32 semaines ».
Le journal cite Béatrice Larroque, qui a coordonné cette enquête, qui remarque que « si la plupart des services de réanimation proposent un suivi des enfants, ils ne sont pas effectivement tous suivis. Prévenir les troubles d’apprentissage va donc représenter un réel défi pour la médecine périnatale actuelle ».
Libération aborde également cette étude portant sur « la grande inquiétude qui court dans les services de néonatalogie : réanimer, certes, les grands prématurés, mais pour quelle vie à venir, avec quels handicaps éventuels ? ».
« Une question d’autant plus redoutable que certains services de réanimation se sont lancés dans des courses à l’exploit », observe le journal.
Le quotidien cite aussi l’épidémiologiste Béatrice Larroque, qui indique que « quelle que soit la situation clinique de l’enfant à la naissance, et quelles que soient aussi les raisons de cette prématurité, le principal facteur de risque est lié à l’ampleur de cette prématurité ».

Plus un placebo est cher, plus il serait efficace
Le Monde
Le Monde aborde la « conclusion déroutante à laquelle parvient une étude » publiée dans le JAMA.
Le journal relaie en effet ce travail mené par une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology, qui a recruté « 82 volontaires pour tester un nouvel analgésique aux caractéristiques proches de la codéine. En réalité, un placebo ».
Le Monde explique que « les participants sont divisés en deux groupes : les plus chanceux se voient remettre une pilule à 2,50 dollars, les moins heureux le même cachet, présenté en réduction à 0,10 dollar. Tous ont en revanche la joie de subir des séries de décharges électriques pouvant aller jusqu’à 80 volts ».
Le quotidien poursuit : « Les participants sont invités à quantifier leur peine. Résultat, 85 % des bénévoles du groupe ayant ingurgité la pilule à 2,50 dollars notent une réduction de la douleur, contre seulement 61 % pour ceux qui ont avalé le médicament en promotion ».
Le Monde cite Dan Ariely, docteur en économie comportementale, qui a dirigé l’étude, qui précise que « le prix n’est qu’une des variables du marché, au même titre que l’emballage ou la marque, qui peuvent accentuer l’effet placebo ».
Dan Ariely note que « pour la pilule à 0,10 dollar, c’est davantage le fait qu’elle soit en promotion que son prix qui a influencé les participants ».
Le quotidien cite Jean-François Bergmann, spécialiste de thérapeutique à l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui remarque lui aussi que « la façon dont un médicament est donné participe pleinement à l’effet pharmacologique. Il doit l’être avec conviction ».
Le Monde observe que « l’étude ouvre dans tous les cas de nombreuses perspectives », notamment en ce qui concerne les génériques et « la mauvaise perception dont ils souffrent ».

10 03 08

« Les régimes, ça suffit ! »
Le Parisien
Le Parisien observe sur une page que « le retour des beaux jours signe aussi celui des régimes déclinés à toutes les sauces », mais note que le psychiatre Gérard Apfeldorfer « dénonce dans un livre les dérives de ces cures d’amincissement ».
Le journal retient en effet que « se nourrir, explique le cofondateur du Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (Gros) dans «Mangez en paix !» (chez Odile Jacob), ce n’est pas seulement remplir son estomac. S’alimenter revêt un tas d’autres fonctions – symboliques, sociales… – bénéfiques pour la santé et le moral ».
Le Parisien cite le psychiatre, qui indique notamment : « Notre corps est bien fait. Il sait ce dont il a besoin. S’il est carencé en vitamine B6, vous aurez envie de céréales. On a cette capacité à aller vers les bons aliments. Le problème c’est que les régimes dérèglent cette belle machine et qu’on n’arrive plus à reconnaître les signaux qu’elle nous envoie ».
« Les restrictions alimentaires font naître en nous de la culpabilité et des frustrations, et donc des désirs incontrôlés pour tel ou tel aliment. […] Le meilleur moyen de maigrir définitivement est de manger ce qui nous fait plaisir, même des frites bien grasses si on en a envie ! », continue Gérard Apfeldorfer.
Le Parisien relève par ailleurs que « certes, la plupart des régimes font perdre des kilos… mais uniquement sur le court terme. A plus longue échéance, toutes les études scientifiques – quelle que soit la diète – ont montré que se serrer la ceinture est inefficace ».
Le quotidien ajoute que « le psychiatre s’insurge contre les régimes amaigrissants, mais aussi contre tous les messages sanitaires liés à l’alimentation et qui diabolisent certains produits censés provoquer des maladies comme le cancer ».
Gérard Apfeldorfer déclare ainsi qu’« avaler une tablette de chocolat pour se détendre après une dure journée participe d’un bon équilibre psychique. […] Si l’on a un rapport sain à la nourriture, cet excès s’élimine naturellement avec un repas du soir plus léger ».

La huitième campagne du Neurodon est lancée
La Croix
La Croix indique en effet qu’« à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche se déroule la campagne annuelle du Neurodon, organisée par la Fédération pour la recherche sur le cerveau ».
Le journal rappelle à ses lecteurs que « l’objectif est de collecter des fonds en faveur de la recherche sur le cerveau, portant sur les principales maladies neurologiques, comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, ou encore les scléroses en plaques, les accidents vasculaires cérébraux et l’épilepsie ».
Le quotidien précise que le thème principal cette année portera sur la stimulation cérébrale.
La Croix rappelle que « l’an dernier, le Neurodon avait permis de recueillir un peu plus de 2 millions d’euros ».

« Les bienfaits visibles des gratouillis »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir consacre un article à une expérience sur les « bienfaits visibles des gratouillis », menée par Gil Yosipovitch et ses collègues de l’université Wake Forest, à Winston-Salem (Caroline du Nord, Etats-Unis), et relatée dans le Journal of Investigative Dermatology.
Le mensuel explique que « 13 volontaires ont été placés dans un appareil d’imagerie par résonance magnétique nucléaire. Pendant que la machine fonctionnait, un des chercheurs, armé d’une petite brosse, grattait le bas de la jambe du sujet durant trente secondes, faisait une pause d’un temps équivalent et réitérait l’opération. Le tout durant 5 minutes. ».
Le magazine note que « les résultats mettent en lumière les zones du cerveau qui s’inactivent et celles qui redoublent d’intensité durant le gratouillis ».
Sciences et Avenir observe que « l’effet le plus significatif est la baisse d’activité dans la région du cortex cingulé, une aire associée aux expériences sensorielles désagréables, notamment la douleur. Plus le grattage est intense, plus cette zone voit son activité réduite ».
Le mensuel remarque que « pour les chercheurs, c’est la preuve que les démangeaisons ou des affections comme l’eczéma ou le prurit peuvent être soulagées par le grattage (mais cela peut endommager la peau) ».
Sciences et Avenir indique que « l’équipe envisage de s’intéresser à des patients souffrant de ces affections afin de mieux jauger les éventuels effets bénéfiques du gratouillis ».

11 03 08

« De plus en plus de salariés souffrent de la mode du sans cloisons » dans les bureaux
Libération
Libération remarque que « les salariés sont de plus en plus nombreux à bosser dans de grands bureaux pleins à craquer. Et 60 % d’entre eux seraient au bord de la crise de nerfs, selon le Journal du Net ».
Le quotidien, qui titre son article « Open space, open stress », livre notamment le témoignage de Pierre, 30 ans, qui « a travaillé pendant un an dans un bureau de 100 personnes ».
Le jeune homme déclare ainsi : « Les premiers jours, c’était le rêve. Une impression que tout est possible, que les chefs sont accessibles, que ça bouillonne ».
Un mois plus tard : « Tout le monde surveillait tout le monde. Impossible de surfer sur le Net sans que le collègue de derrière n’ait les yeux rivés sur mon ordinateur. Ni de téléphoner sans la désagréable impression d’être en permanence sur écoute ».
Libération cite la sociologue Thérèse Evette, qui remarque que « l’open space est devenu une doctrine que personne ne remet en question. Il faut ouvrir les espaces, pour plus de communication et donc d’efficacité. Or la qualité et la productivité de ces échanges restent à mesurer ».
Le quotidien observe que « conscients du mal-être des salariés, les experts continuent de plancher. Et inventent des prototypes destinés à être implantés dans les open space. Le must en la matière, c’est la digital yurt. En gros, il s’agit d’un petit cocon à moitié fermé doté d’un canapé en demi-cercle, le tout baigné d’une lumière jaune tamisée ».
« Tout un programme », remarque Libération.

« Maintenant, son ADN sur le Net »
Le Parisien
Le Parisien remarque que « parler de soi est devenu le sport préféré des internautes ».
« Vous avez envie de savoir si vous avez des gènes en commun avec vos amis ? De les comparer avec les membres de votre famille ? Certaines personnalités historiques ? Mais aussi de connaître les éventuelles maladies génétiques dont vous êtes porteur ? », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « le site Web 23andMe est pour vous, à condition que vous ayez 1 000 $ à dépenser et que vous n’ayez pas peur des résultats… ».
Le Parisien explique en effet que « 23andMe vient d’être ouvert aux clients français. Ainsi baptisé en référence aux 23 chromosomes qui constituent la carte d’identité génétique de chaque être humain, […] le site propose d’analyser votre génome et d’inscrire ces données sur une page Web perso, consultable à distance, et surtout comparable et partageable avec vos amis ».
Le journal note que « dans l’Hexagone, ces tests génétiques sans justification médicale sont interdits par la loi de bioéthique. […] Mais rien n’empêche les Français qui le désirent de s’offrir les services de cette entreprise basée dans la Silicon Valley, en Californie ».
Le quotidien remarque cependant que « certains scientifiques s’interrogent sur l’impact psychologique d’une annonce [d’une éventuelle susceptibilité à des maladies] effectuée sans aucun accompagnement médical ».
Le Parisien livre l’avis du généticien Axel Kahn, qui estime qu’il s’agit de « narcissisme qui flirte avec le racisme », imaginant l’étape suivante : « un site de rencontres basé sur la carte génétique », tandis que le blogueur Loïc Lemeur « attend avec impatience [ses] résultats ».

« Un Français sur deux en panne de sommeil »
Le Figaro, L’Humanité
Le Figaro note en bref que « près d’un jeune Français sur deux, âgé de 25 à 45 ans, se plaint de ne pas dormir assez, selon une enquête rendue publique hier à quelques jours de la Journée nationale du sommeil ».
Le journal relève que « le travail est cité comme première cause d’insomnie (53 %), suivi des difficultés psychologiques (40 %) ».
Le quotidien observe que « les mauvais dormeurs perdent 40 min par rapport à ceux qui ont un temps de repos suffisant (6 H 41 au lieu de 7 H 21) ».
Le Figaro indique enfin que « 13 % des Français prennent des psychotropes, des tisanes ou de l’homéopathie pour tomber dans les bras de Morphée ».
L’Humanité relaie aussi cette étude de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé.
Le journal précise qu’après le travail et les difficultés psychologiques, les autres causes d’insomnie sont les « enfants (27 %), les loisirs (21 %) et le temps de transport (17 %) ».

12 03 08

« Pour certains, le travail est devenu une souffrance »
La Croix
La Croix fait savoir que « le gouvernement reçoit aujourd’hui un rapport sur le stress au travail ».
Le journal en profite pour livrer le témoignage de la psychologue Marie Pezé, qui « dans sa consultation spécialisée, à Nanterre, a vu le phénomène s’aggraver depuis 10 ans ».
Marie Pezé remarque notamment : « Quand quelqu’un est en pleine détresse dans son travail, parfois, la seule chose à faire, c’est de le retirer de cet environnement professionnel. C’est difficile parce que beaucoup vivent cela comme une injustice mais, en restant, ces salariés mettraient leur santé en danger ».
La psychologue ajoute que « ce sont souvent les gens les plus investis dans leur métier que l’on retrouve en souffrance quand leur vie professionnelle ne va plus. C’est quand même un signe qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le monde du travail ».

13 03 08

« Le fléau du stress au travail »
Le Parisien, Le Figaro économie, Libération, L’Humanité, La Tribune, Les Echos, Le Nouvel Observateur numéro 2262
Le Parisien observe sur une page que « le ministre du Travail, Xavier Bertrand, veut lancer une enquête nationale sur l’ampleur du stress dans les entreprises », reprenant ainsi « l’une des recommandations du rapport d’experts qui lui a été remis hier ».
Le journal remarque que « la France partage avec les Etats-Unis le triste privilège d’être l’un des pays au monde où le stress au travail fait le plus de ravages ».
Le Parisien relève que « le phénomène y est même devenu un enjeu crucial de santé publique depuis l’épidémie de suicides qui a touché des entreprises aussi différentes que Renault, PSA, IBM, la banque HSBC ou la Poste ».
Le journal note que « les symptômes sont connus mais les causes de la grande déprime des salariés [sont] plus difficiles à expliquer. On retrouve en toile de fond la course à la productivité, les pressions de l’encadrement, les restructurations ou les accidents de carrière ».
Le quotidien cite Jean-Claude Delgenes, expert en prévention des risques, qui observe que « les médecins du travail ne sont pas formés et les entreprises ne savent pas comment affronter un tel phénomène ».
« D’où l’idée […] d’une grande enquête nationale menée chaque année par l’Insee », pour « identifier, d’ici à 2009, les secteurs les plus touchés de façon à y rendre obligatoire la tenue de négociations sur la détection et la prévention du stress », poursuit Le Parisien.
Les Echos abordent également ce rapport de Philippe Nasse, vice-président du Conseil de la concurrence, et Patrick Légeron, médecin psychiatre, sur « les risques psycho-sociaux au travail ».
Le quotidien retient que « Bertrand met la pression sur les entreprises ».
Le journal note en effet que « le ministère du Travail souhaite rendre obligatoires des négociations sur le stress dans les branches où le phénomène est le plus marqué et envisage un bonus-malus financier pour inciter les sociétés à mieux prévenir les risques psycho-sociaux ».
La Tribune observe que « Xavier Bertrand s’attaque au stress au travail », un « sujet souvent tabou ».
Le quotidien note que « dès 2009, une «veille épidémiologique» sur les suicides au travail sera mise en place et confiée à l’InVS ».
Le Figaro économie se penche aussi sur ce rapport d’experts qui « insiste sur la nécessité de disposer d’un indicateur global du stress au travail ».
Gérard Mordillat remarque pour sa part dans Libération que « le stress est un faux nez pour ne pas nommer le mal qui ronge le monde du travail : la peur. Peur de mal faire, peur de ne pas faire assez ».
Le Nouvel Observateur relève quant à lui dans un dossier que « la souffrance au travail devient une priorité nationale ». (Rapport disponible sur le site des Echos)

« Le débat sur l’euthanasie relancé »
Le Parisien, Le Monde, L’Humanité
C’est ce que constate Le Parisien, qui consacre sa Une et deux pages à Chantal Sébire, une femme de 52 ans « atteinte d’une maladie incurable qui la défigure et la fait souffrir atrocement », et qui « veut mourir ».
Le journal observe qu’« après avoir écrit, en vain, au président de la République, elle demande aujourd’hui à la justice le droit d’être euthanasiée ».
Le quotidien explique que la femme souffre d’un esthésioneuroblastome, diagnostiqué il y a 8 ans.
Le Parisien note que « moins de 1 000 cas ont été recensés dans le monde ces 20 dernières années », et cite un médecin, qui remarque : « C’est un cancer rarissime du nerf olfactif et qui se développe dans la cavité nasale. La tumeur est située au niveau du crâne, derrière le nez, en profondeur. Vu la déformation du visage de la patiente, la sienne doit avoir la taille d’un pamplemousse ».
Le journal observe qu’« on ne survit pas à cette maladie », et précise que cette mère de famille « demande à la justice d’autoriser son médecin à lui fournir une substance létale ».
Le Parisien livre l’avis de Frédérique Dreifuss-Netter, professeur de droit à Paris-Descartes, qui remarque que « cette requête confère aux juges un rôle qui n’est pas le leur ».
Le Monde consacre également un article à cette femme qui « réclame le droit d’anticiper sa mort ».
Le journal relève qu’« invoquant la Convention européenne des droits de l’homme, qui protège le droit à la liberté et au respect de la vie privée, elle souhaite obtenir de la justice l’autorisation, pour un de ses médecins, de se procurer en pharmacie une potion létale, soit « le traitement nécessaire pour lui permettre de terminer sa vie dans le respect de sa dignité » ».
Le quotidien publie un entretien avec Chantal Sébire, qui déclare : « Il n’y a ni solution chirurgicale ni solution médicamenteuse pour stopper ma maladie, qui évolue toute seule, comme un liseron autour du nerf olfactif. Aujourd’hui, je n’en peux tout simplement plus, ma situation se dégrade de jour en jour, la souffrance est atroce. Je me sens littéralement mangée par la douleur ».
« Ce qui motive ma démarche, c’est l’incurabilité de ma maladie. J’ai rendu publique ma maladie pour faire valoir qu’il y a des gens qui sont dans des souffrances qu’on ne peut pas résoudre. C’est le dernier combat que je peux mener, s’il ne me sert pas directement, qu’il serve au moins à d’autres après moi », poursuit la patiente.

14 03 08

« Les Français moins accros aux médicaments »
Le Parisien, La Tribune, Les Echos, La Croix, Le Figaro économie
C’est ce que titre Le Parisien, indiquant que selon une enquête de la Cnam, « la consommation de médicaments continue d’augmenter (+ 4,8 % en 2007) mais à un rythme moins effréné qu’il y a quelques années (+ 8,8 % en 2001) ».
Le journal observe que « le développement des médicaments génériques explique pour beaucoup cette modération ».
Le quotidien note que « l’an dernier, les dépenses de «statines» ont baissé de 3,7 % ».
Le Parisien rappelle qu’« en 2003, [la Cnam] concluait dans une étude que 40 % des prescriptions des médicaments anticholestérol n’étaient pas légitimes «en l’état des connaissances scientifiques». Le message a été apparemment reçu de la part du corps médical ».
Le journal constate que « les dépenses d’antidépresseurs et de psychotropes reculent de nouveau : elles ont baissé de 2,1 % en 2007 ».
Le quotidien relève enfin que « la Cnam critique les médicaments «récents» chers et pas toujours efficaces : 85 % de la hausse des dépenses de médicaments l’an passé s’explique par la prescription de médicaments mis sur le marché depuis moins de 3 ans ».
Le Parisien observe que selon l’assurance-maladie, « 45 % de ces dépenses supplémentaires, soit 270 millions d’euros, auraient pu être évitées, si les médecins avaient prescrit des génériques ou des médicaments existants ».
Les Echos retiennent pour leur part que « les dépenses de médicaments [sont] portées par les maladies graves ».
Le journal relève ainsi que « les médicaments dits «de spécialité» progressent de 11% et représentent à eux seuls 56 % de la croissance des dépenses de 2007. Parmi les plus fortes hausses figurent les anti-cancéreux (+ 25 % de dépenses supplémentaires), les anti-rétroviraux (+ 21 %) ou encore les érythropoïétines (+11,3%) ».
Le quotidien remarque lui aussi que « parmi les points positifs figure l’efficacité de certains plans de maîtrise des prescriptions menés avec les médecins ».
Les Echos citent en outre Frédéric Van Roekeghem, directeur de l’assurance-maladie, qui a déclaré : « Il semblerait que nous ayons un effet franchise sur les volumes de médicaments consommés mais nous n’en sommes pas encore totalement certains ».
De son côté, La Tribune retient une « nouvelle hausse des dépenses de médicaments ».
Le Figaro économie relève également que l’assurance-maladie « pointe les fausses innovations ».
Le journal retient ainsi que « plus cher ne veut pas dire plus efficace », et note que « contrairement aux idées reçues, […] les dépenses de médicaments sont de plus en plus élevées ».
« La croissance a, certes, tendance à ralentir », précise le quotidien, qui indique que « l’assurance-maladie y voit les effets des génériques, des baisses de prix et des efforts des médecins pour «retenir» leurs stylos sur l’ordonnance ».

17 03 08

« Quand l’accent prédit l’aphasie »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir note brièvement que « le syndrome de l’accent étranger est connu depuis presque 100 ans. Les sujets présentant ce rare trouble du langage sont perçus par leurs proches comme ayant un accent étranger ».
Le magazine indique que selon un article paru dans le Journal of Neurology, Neurosurgery and Psychiatry, « surtout décrit après un accident cérébral ou un traumatisme crânien, ce syndrome peut également s’observer sans anomalie de la motricité bucco-faciale volontaire ».
Sciences et Avenir relève ainsi que ce syndrome « précède alors la survenue d’une aphasie progressive dégénérative ».

Une nutrition correcte dans la petite enfance pour une meilleure « productivité économique à l’âge adulte » ?
La Tribune
La Tribune observe sur quelques lignes qu’« une nutrition correcte dans la petite enfance a des conséquences directes en termes de productivité économique à l’âge adulte ».
Le journal explique que « c’est le constat fait au Guatemala sur près de 3 000 enfants qui ont reçu un supplément nutritionnel entre 0 et 7 ans, soit une boisson fabriquée à partir d’incaparina, une protéine d’origine végétale ».
La Tribune remarque que « devenus adultes, [ces sujets] travaillaient un nombre d’heures plus important et recevaient un salaire moyen augmenté de 46 % ».

18 03 08

« Bioéthique : les étudiants plutôt conservateurs »
Le Figaro
Martine Perez indique dans Le Figaro que « l’Académie de médecine s’est associée à l’Institut du droit de la famille et du patrimoine pour réaliser une enquête sur les questions [d’aide à la procréation] auprès [d‘une centaine de] jeunes doctorants en droit, en biologie, en sciences humaines, en médecine ainsi qu’à des élèves sages-femmes ».
La journaliste note que « l’objectif était de connaître le point de vue de tous ceux qui représentent l’avenir sur ces problèmes majeurs ».
Martine Perez retient que « les experts de demain expriment une opinion assez conservatrice, même si une minorité manifeste une volonté d’ouverture certaine, plus franche chez les jeunes juristes que chez les futurs professionnels de santé ».
Martine Perez relève ainsi que les répondants « montrent une adhésion aux indications actuelles de l’assistance médicale à la procréation. […] Cependant, pour 25 % des répondants, l’AMP devrait être accessible aux femmes homosexuelles et un sur six estime que ces techniques pourraient s’appliquer à des femmes vivant seules ».
« Près de 10 % des répondants s’avèrent cependant opposés à toute assistance médicale à la procréation », poursuit la journaliste.
Martine Perez ajoute qu’« une minorité considère le très jeune embryon comme un patient et accorde logiquement la même valeur à un embryon de 3 jours, un fœtus de 4 mois un nouveau-né. La grande majorité pense totalement différemment et ne considère absolument pas l’embryon comme une personne ».
La journaliste relève par ailleurs que « la création d’un embryon dans un but de recherche […] n’est pas plébiscitée, mais près d’un tiers des personnes interrogées déclarent ne pas y être opposées », ou encore note que « deux tiers des répondants sont opposés à la levée de l’anonymat du don de gamètes ».

19 03 08

« Les Français sont fatigués »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que remarque Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal observe que « beaucoup éprouvent une grande lassitude en cette fin d’hiver, qui coïncide avec la Journée nationale du sommeil ».
Le quotidien se penche sur les « raisons de cette grosse fatigue » et livre ses « conseils pour retrouver la forme ».
Le Parisien relève ainsi sur une double page que « les épidémies ont épuisé les organismes, le contexte économique n’est guère réjouissant », ou encore note que « les allergies printanières aux pollens ont débuté ».
Le journal conseille donc à ses lecteurs de « profiter des conseils que dispenseront aujourd’hui un peu partout en France de nombreux médecins à l’occasion de la Journée nationale du sommeil pour apprendre à bien dormir ».
Le quotidien constate en effet que « près d’un Français sur deux se plaint de dormir mal ou pas assez. Un quart des adultes ne se sentent pas reposés lorsqu’ils se réveillent le matin ».
Le Parisien livre notamment les propos du Pr Joël Paquereau, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, qui remarque qu’« on ne dort pas assez ! Sept heures et demie en moyenne par nuit, or la majorité des gens ont besoin de huit heures de sommeil au moins ».
Le spécialiste explique qu’« il faut aller chercher les raisons de ces nuits plus courtes dans les programmes de seconde partie de soirée à la télévision qui s’éternisent, le surf sur Internet jusqu’à pas d’heure et les jeux en réseau avec des gens qui vivent sur d’autres fuseaux horaires… Et puis bien sûr dans le stress, qui est souvent lui-même induit par la fatigue ».
Le Parisien se penche en outre sur la « sieste, nouveau must pour récupérer », et remarque que « partout dans Paris, les espaces détente envahissent les spas ».
L’Humanité retient pour sa part que « dormir, c’est bon pour la santé ».
Le journal rappelle qu’« il est désormais démontré qu’une privation chronique de sommeil touche les régulations métaboliques de notre organisme et s’associe à un risque d’obésité, de diabète et d’hypertension ».

Euthanasie : « Des personnalités plaident pour des «formules d’exception» »
La Croix, Le Parisien, Libération, Le Figaro, Le Monde, L’Humanité
La Croix note sur quelques lignes qu’« alors que le médecin de Chantal Sébire doit rencontrer aujourd’hui le conseiller médical de Nicolas Sarkozy, des personnalités relancent le débat ».
Le journal indique ainsi que « le Pr Jean-Claude Ameisen, membre du Comité national d’éthique, estime que les cas extrêmes pourraient être traités par une formule d’«exception» permettant d’aller «plus loin» que la loi sur la fin de vie ».
Le quotidien ajoute que « le député Gaëtan Gorce propose que le malade souhaitant mourir ait la possibilité de «saisir une haute autorité morale», qui pourrait autoriser à certaines conditions un médecin à accéder à cette demande de mort ».
L’Humanité aborde aussi la proposition de Jean-Claude Ameisen, qui a déclaré que « lorsque l’accompagnement ne permet pas à la personne de considérer que sa souffrance est soulagée, il faut poser la question de savoir si on peut aller plus loin ».
Le journal note que le spécialiste « a invité à «dissocier ce cas dramatique de ce que serait le fait de réviser une loi», estimant qu’en France, «on a trop tendance à légiférer rapidement sur le fait d’événements dramatiques particuliers» ».
Le Monde constate sur sa Une que « la demande de Chantal Sébire ravive le débat sur l’euthanasie ».
Le journal livre notamment les propos du médecin de cette patiente, le Dr Emmanuel Debost, qui estime qu’« il y a urgence à légiférer sur l’euthanasie ».
Le quotidien publie en outre le témoignage de Paul et Danièle Pierra, qui « avaient obtenu le droit de laisser mourir leur fils [après 8 ans de coma végétatif dû à une tentative de suicide]. Pendant 6 jours, ils ont assisté à sa terrible agonie. Depuis, [ils] s’insurgent contre l’hypocrisie de la loi sur la fin de vie ».
Le Figaro observe de son côté que « la France est en retard » en matière de soins palliatifs.
Le quotidien revient ainsi sur le rapport de la psychologue Marie de Hennezel, « dans lequel elle dénonce l’insuffisance des moyens dévolus à cette discipline ».

« Alzheimer : le médecin traitant en première ligne »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur « l’arsenal du médecin généraliste » pour dépister la maladie d’Alzheimer.
Le journal aborde le « simple test des 5 mots mis au point par l’équipe Inserm (U 610, CHU Pitié-Salpêtrière) », un test de mémoire présenté par le Pr Bruno Dubois au Medec, à Paris.
Le quotidien relève par ailleurs que « souvent dans le suivi médical, les généralistes hésitent à annoncer le diagnostic », puis note que « selon les recommandations bientôt publiées de la Haute Autorité de santé, le médecin sera le pivot [du plan Alzheimer] alors même que sa rémunération ne sera pas modifiée ».

20 03 08

« Recherche cerveaux désespérément »
Sciences et Avenir numéro 733
Sciences et Avenir publie un reportage réalisé au CHU de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, où « des freezers conservent des cerveaux humains à des fins d’étude sur diverses maladies ».
Le magazine indique que ces 130 pièces du GIE Neuroceb, « la première banque de cerveaux à la française », « sont mises à la disposition de la recherche médicale, avec l’espoir d’élucider les processus biologiques des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson et de découvrir de nouveaux traitements ».
Le mensuel observe que « 130 cerveaux c’est peu pour toute la recherche qui a en a grand besoin. Alors, ici, on en prend le plus grand soin ».
Sciences et Avenir ajoute : « Pour obtenir l’autorisation d’étudier ce précieux tissu humain, tout chercheur doit présenter un dossier de candidature qui est examiné par un comité d’attribution. Pas question de gaspiller cette ressource, le cerveau humain est devenu une denrée rare ».
Le magazine remarque en outre que le GIE « vit grâce aux dons des associations et à des subventions exceptionnelles. […] Mais demain ? Comment prendre en charge le transport du corps, les frais de prélèvement, de congélation et de maintien de la structure à long terme, sans autres sources d’argent ? ».

21 03 08

« Pourquoi le cerveau devient dépendant »
La Recherche numéro 417
C’est ce qu’explique La Recherche dans un long dossier.
Le magazine observe ainsi que, « maladie neurologique à part entière, l’addiction à un produit est, on le sait aujourd’hui, associée à des modifications cérébrales aboutissant à la recherche compulsive de drogues ».
Le mensuel note que « le «circuit de la récompense», à l’origine de l’état de plaisir, est endommagé, et un état de mal-être permanent s’installe. Mais surtout, les zones impliquées dans la prise de décisions et dans l’exécution de celles-ci sont atteintes : il devient de plus en plus difficile de contrôler la consommation, qui devient compulsive ».
La Recherche s’interroge : « Cette meilleure connaissance des mécanismes cérébraux permettra-t-elle de soigner véritablement les toxicomanes ? Ce n’est pas certain. En tout cas pas tout de suite ».

25 03 08

« On fume moins de cigarettes quand on a 17 ans »
Libération, La Croix, Le Figaro
C’est ce que constate Libération, qui indique que « le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire publié aujourd’hui reprend les résultats de plusieurs études [sur la consommation d’alcool, de tabac et de drogues], sur la période 2000-2005, couvrant la primo-adolescence jusqu’au début de l’âge adulte (11-25 ans) ».
Le journal explique que « seul le tabac connaît un fort déclin. 33 % des jeunes de 17 ans fument encore tous les jours des cigarettes, mais ils étaient 41 % en 2000.
Le quotidien ajoute que « même si elle reste préoccupante, la consommation d’alcool semble se stabiliser : 11 % des jeunes de 17 ans reconnaissent boire régulièrement ».
Libération note que « fumer des joints est rare à 12 ans, plus fréquent à 15, puis progresse faiblement. En 2005, un jeune de 17 ans sur deux dit avoir déjà fumé un joint. Et un sur dix en fait un usage régulier ».
Le journal poursuit : « Parmi les autres produits psychotropes, les substances les plus expérimentées sont dans l’ordre : poppers, champignons hallucinogènes, ecstasy, cocaïne, amphétamines, LSD, crack, héroïne, GHB ».
Libération indique que « selon les chercheurs, 12,3 % des jeunes de 17 ans ont déjà goûté au moins à l’un de ces produits. Entre 2000 et 2005, l’usage de la cocaïne a triplé et concerne surtout les plus de 18 ans ».
Le Figaro relève également que « le tabagisme a reculé chez les jeunes de 2000 à 2005 ».
« Quant à la consommation régulière d’alcool, elle a été quasiment divisée par deux en 5 ans, passant de 17,6 à 8,9 % », ajoute le journal.

« Le somnambulisme favorisé par le manque de sommeil »
Le Figaro
Pierre Kaldy indique dans Le Figaro que « des chercheurs canadiens du Centre du sommeil de l’université de Montréal viennent de démontrer [dans les Annals of Neurology] que le manque de sommeil était un facteur favorisant les crises de somnambulisme ».
Le journaliste note que l’équipe de Jacques Montplaisir « s’est rendue compte que l’on pouvait induire ce trouble en laboratoire pour mieux l’étudier, en faisant passer une nuit blanche à [40] volontaires » atteints de somnambulisme.
Pierre Kaldy cite notamment le Dr Damien Léger, du Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu à Paris, qui remarque que cette étude « va rendre plus accessible l’analyse de ce trouble du sommeil que l’on avait beaucoup de mal à provoquer en laboratoire ».

« Euthanasie : vers la fin d’un tabou »
Libération, La Croix
Libération observe sur 4 pages qu’« après l’émotion suscitée par la mort de Chantal Sébire, le débat sur la législation de la fin de vie n’est plus tabou ».
Le quotidien remarque qu’« il y a, de tous côtés, un souci de parler au plus près des pratiques et des situations qui restent en suspens. Les opinions restent néanmoins partagées ».
Libération publie notamment le témoignage d’un médecin, Régis Aubry, président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs et chef de service au CHU de Besançon.
Le praticien déclare entre autres : « Quoi qu’on fasse, il existera toujours des exceptions. Je suis toujours surpris que devant ces situations, on pense d’abord aux réponses avant de savoir quelle est la question. Nous, acteurs, devons travailler à bien définir ce qu’est une exception. Et nous devons nous demander s’il peut toujours y avoir des réponses à y apporter ».
Le Dr Aubry ajoute : « Je suis effrayé de voir combien nous sommes capables de fabriquer et de faire adopter des lois, mais combien nous restons incapables de les faire connaître et de les appliquer »
Libération note par ailleurs que « samedi, les enfants de Chantal Sébire […] ont demandé aux médias de «les laisser faire leur deuil dans la paix, la dignité et l’intimité» ».
La Croix observe également que « la famille de Chantal Sébire appelle au respect ».
Le journal note que « le décès de la mère de famille […] n’a pas clos le vif débat sur la fin de vie soulevé par son histoire. Durant tout le week-end, les déclarations, prises de position et émissions de télévision se sont poursuivies ».

26 03 08

« Soins palliatifs : état de carence généralisée »
Le Monde, Le Parisien
Le Monde observe à son tour que « la mort récente de Chantal Sébire relance le débat sur l’accompagnement de patients en « fin de vie » ».
Le journal rappelle sur une page que « fin 2007, une étude sur les soins palliatifs en France a été remise par la psychologue Marie de Hennezel au ministère de la santé. Elle dresse un tableau édifiant ».
Le quotidien parle ainsi d’un « état de carence généralisée », observant que ce texte « établit l’existence d’inégalités profondes dans l’accès aux soins palliatifs, ainsi que de difficultés majeures et récurrentes dans la diffusion de la culture des soins palliatifs ».
« Il conclut enfin que les sources actuelles de financement de ces activités ne sont aucunement à la hauteur des missions et des enjeux ; et ce, alors même qu’il faut compter avec les effets pervers des nouveaux systèmes de tarifications hospitalières qui n’ont de cesse de privilégier la réduction des durées d’hospitalisation », poursuit Le Monde.
Le journal cite Marie de Hennezel, qui remarquait notamment que « beaucoup ignorent ce que la loi [Leonetti] leur permet de faire. Ils persistent à croire que l’ultime solution pour apaiser les souffrances en fin de vie consiste à abréger la vie ».
Le Parisien observe de son côté qu’« une semaine après sa disparition, le mystère plane encore sur les causes du décès de Chantal Sébire. […] Seule certitude révélée par l’autopsie : cette femme de 52 ans […] n’est pas morte «naturellement» ».
Le journal cite le Dr Jean-Louis Béal, chef de l’unité des soins palliatifs (CHU de Djion), qui observe que « l’affaire a parfois été présentée comme celle d’une médecine bornée qui ne veut rien savoir, enfermée dans ses certitudes. Ce n’est pas ce qui s’est passé. […] A la fin, Chantal Sébire ne voulait être soignée que par homéopathie ».

27 03 08

« L’épreuve du cancer renforce le couple »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien relaie une enquête de la Direction de la recherche et des études du ministère de la Santé, réalisée en 2004 et qui « s’est penchée sur la qualité de vie des patients diagnostiqués [cancéreux] depuis 2 ans ».
Le journal note que « si ces derniers rencontrent certaines difficultés dans leur vie sociale (problèmes d’argent, de travail et d’assurances), ils sont en revanche très positifs en ce qui concerne leur vie privée ».
Le quotidien observe ainsi que « 76 % des personnes interrogées vivent en couple et toujours avec le même conjoint. Mieux, parmi elles, 37 % estiment que l’épreuve a renforcé leur relation ».
Le Parisien ajoute que selon le Pr Francis Larra, président de la Ligue contre le cancer, « le taux de séparation à 2 ans, au sein des couples touchés par un cancer, n’est pas plus important que dans un autre dont les partenaires sont en bonne santé ».
Le journal note par ailleurs que « selon le spécialiste, contrairement à une idée reçue, le malaise vient souvent des femmes, lorsque ce sont elles qui sont malades ».
Francis Larra remarque ainsi : « Le cancer les touche dans leur féminité. Elles n’osent plus se regarder nues dans une glace, ni se montrer à leur compagnon. Elles sont persuadées que celui-ci va les rejeter. Ce qui est faux ».
Le Parisien livre en outre le témoignage de la psychologue Maryse Vaillant, « traitée pour un cancer du sein depuis un an », qui déclare que la relation avec son compagnon « est encore plus forte qu’avant ».
Le Figaro indique également que « l’Inserm (UMR 912 sous la direction du Pr Jean-Paul Moatti), le département études du ministère de la Santé, la Ligue et l’Institut national du cancer publient «l’ensemble des résultats de la première grande enquête représentative de l’ensemble des malades», réalisée auprès de 4 270 adultes, fin 2004-début 2005, sur leurs conditions de vie 2 ans après le diagnostic de la maladie ».
Le journal retient notamment qu’« au niveau des relations avec les soignants, un tiers des patients estiment la qualité de la prise en charge médicale et les informations reçues très satisfaisantes et les trois quarts jugent qu’il est plutôt facile d’obtenir de l’information ».
« Curieusement, ni la nature des traitements ni la localisation cancéreuse et le pronostic n’influent sur leur niveau de satisfaction. Les personnes les moins satisfaites par les relations avec le système de soins (6 %) sont celles qui cumulent les difficultés morales, matérielles et psychologiques », poursuit le quotidien.
Le Figaro remarque toutefois que « l’annonce du diagnostic est encore considérée comme trop brutale ».

28 03 08

« L’homme enceinte attend une petite fille »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir sur son site Internet qu’« en juillet prochain, un trentenaire [américain] sera le papa d’une petite fille… qu’il aura lui-même mis au monde ! ».
Le journal explique que « pour comprendre cette histoire, il faut revenir quelques années en arrière, à la naissance de Thomas Beatie, transsexuel né femme du nom de Tracy Lagondino ».
Le quotidien indique qu’« il y a 10 ans, après une opération pour devenir légalement un homme, il épouse Nancy. Le rêve d’avoir un enfant s’amenuise le jour où l’épouse devient stérile à la suite d’une hystérectomie. Alors Thomas propose une solution inédite : porter l’enfant ».
Le Parisien cite l’intéressé, qui précise que « le premier médecin que nous sommes allés voir était un endocrinologiste. Il était choqué par notre idée et m’a proposé d’aller plutôt me faire un soin capillaire… Puis après une consultation à 300 dollars, il a accepté à contrecœur de me faire un bilan de santé initial. Tout en exigeant que nous nous rendions également dans une clinique psychiatrique pour savoir si nous étions prêts à porter un enfant ».
Le journal indique qu’« après avoir arrêté son traitement hormonal pour pouvoir enfanter, Thomas Beatie retrouve très vite un cycle menstruel. […] A cette étape, le mari décide alors de tenter une insémination inédite, par l’intermédiaire d’une banque de sperme à donneurs anonymes ».
Le quotidien cite un médecin interrogé par la chaîne de télévision ABC, le Dr Masterson, qui a observé qu’« un homme transsexuel peut tomber enceinte parce qu’il a les mêmes organes qu’une femme ».

31 03 08

« Schizophrénie : de nouvelles pistes génétiques »
Le Figaro
Le Figaro note que selon une étude de chercheurs nord-américains publiée dans Science, les schizophrènes « sont porteurs d’un grand nombre de facteurs de vulnérabilité génétique, rares mais puissants, qui perturbent leur développement neuronal ».
Le journal explique ainsi que « Tom Walsh et ses collègues de l’université de Washington, à Seattle, ont découvert, à partir de l’ADN de 150 schizophrènes comparé à celui de 268 personnes saines, de multiples anomalies sous formes de duplications ou de délétions ».
Le quotidien précise que « ce type de perturbations se retrouve 4 fois plus souvent chez les patients atteints de forme précoce, avant l’âge de 18 ans ».
Le Figaro ajoute que « l’étude montre que de nombreux gènes sont impliqués, mais que chaque «mutation» est différente d’un schizophrène à un autre (sauf pour des jumeaux, tous deux atteints). […] Les «empreintes» de telle ou telle forme de schizophrénie semblent uniques pour chaque individu ».
Le journal cite notamment Stéphane Jamain, de l’unité de psychiatrie génétique de l’Inserm, qui remarque qu’il « reste à savoir si de telles anomalies sont à elles seules responsables des troubles. Pour l’instant, il n’a été démontré aucun lien de cause à effet, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir ».
Le Figaro retient qu’« au final, cette publication révèle qu’un certain nombre de systèmes neurobiologiques sont bien impliqués. Elle devrait ouvrir de nouvelles pistes et orienter la recherche dans une nouvelle direction ».

De l’intérêt de réduire son stress
Le Parisien
Le Parisien fait savoir en bref que selon une étude américaine dévoilée à Chicago ce week-end, « les personnes qui réduisent le niveau de leur stress ont 60 % de risques en moins de subir une attaque cardiaque ou cérébrale que celles dont l’anxiété est élevée ou s’accroît ».

Euthanasie : « Ne pas se laisser embarquer par l’émotion »
Le Figaro
Le Figaro publie un entretien avec l’infirmière Chantal Chanel, qui « il y a un an comparaissait devant la cour d’assises de la Dordogne pour avoir aidé à mourir une femme de 65 ans », et qui avait été acquittée.
Chantal Chanel déclare ainsi : « Je ne serai plus jamais comme avant, même si l’acquittement m’a totalement blanchie. Le rouleau compresseur qu’est la justice, le regard des autres…, tout ça remue tellement qu’on est obligé de se remettre en cause. Aujourd’hui, j’ai plus de maturité et de recul d’un point de vue professionnel. Je sais qu’une histoire pareille ne pourrait plus m’arriver ».
L’infirmière ajoute : « Je ne me laisserai plus jamais embarquer par l’émotion. […] Je reste sensible à ce que vivent mes patients, mais je contrôle désormais l’affectif qui est toujours lié à ces fins de vie très lourdes ».
Chantal Chanel déclare en outre qu’elle « ne pense pas avoir tué quelqu’un : c’est la maladie qui a tué cette femme », et remarque à propos de la loi Leonetti : « Si elle répond aux cas végétatifs et agoniques, elle a des limites quand on a affaire à des personnes qui souffrent d’une maladie incurable qui ne sont pas dans leurs tout derniers instants ».

Revue de presse Avril 2008

Revue de presse Avril 2008

Source Mediscoop

01 04 08

Une psychiatre qui « se dresse contre les internements de malades mentaux » en prison
Libération
Libération brosse le portrait de Christiane de Beaurepaire, psychiatre à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) depuis 15 ans, qui « se dresse contre les internements de malades mentaux, qui atteindraient 25 % de la population pénale ».
La psychiatre déclare notamment : « Si l’on veut régler le problème de la surpopulation dans les prisons, c’est très simple : il faut les vider de toutes les personnes qui n’ont rien à y faire. Malades mentaux, sans-papiers, sans-domicile, vieillards déments, jeunes en errance, toxicomanes… et remplacer la prison par des structures appropriées ».
Christiane de Beaurepaire remarque en outre que « le code pénal proscrit l’hébergement des malades mentaux des établissements pénitentiaires. Avec plus de 25 % de détenus qui souffrent de troubles avérés – schizophrénie, paranoïa, psychose, dépression grave -, nous prenons quelques libertés avec la loi ».
La psychiatre s’interroge : « Est-ce qu’un pays qui déresponsabilise la délinquance financière mais qui met en prison les enfants et les malades mentaux est encore une démocratie ? ».

02 04 08

« Des connexions nerveuses rompues peuvent être réparées dans le cerveau »
Le Monde
Paul Benkimoun observe dans Le Monde qu’« il est possible de réparer un cerveau lésé après un traumatisme en créant des connexions neuronales nouvelles, en petit nombre mais bien ciblées, plutôt que plus nombreuses mais non spécifiques ».
Le journaliste indique que « l’équipe franco-australienne de Rachel Sherrard (université Paris-VI et CNRS) en a fait la démonstration sur des rats et la décrit dans un article publié, mardi 1er avril, dans la revue Brain ».
Paul Benkimoun explique qu’« en devenant adulte, notre cerveau perd la capacité, spontanée chez le très jeune enfant, de créer de nouvelles connexions de neurones et de récupérer ainsi des fonctions motrices et spatiales après une lésion cérébrale ».
Le journaliste rappelle que cette équipe « avait déjà montré sur un modèle animal qu’il était possible d’obtenir ce type de réparation chez le jeune adulte. […] Ils avaient utilisé un peptide naturellement présent dans le cerveau, où il favorise le développement des neurones, le Brain derived neurotrophic factor ».
Paul Benkimoun note que ce nouveau travail « apporte la preuve que les nouvelles connexions obtenues interagissent bien avec les cellules nerveuses intactes. Les rats traités avec le BDNF après lésion accomplissaient des tâches de déplacement dans l’espace, de mouvement synchronisé et de mémorisation aussi bien que des rats normaux ».
Le journaliste conclut que « le BDNF pourrait se révéler une voie prometteuse pour traiter des maladies neurodégénératives ».

« L’exercice physique, un remède miracle inégalé »
Le Figaro, Le Parisien
Martine Perez observe dans Le Figaro qu’« il est possible de réduire le risque de diabète, d’hypertension, d’obésité, de dépression… par la pratique d’une activité sportive régulière ».
La journaliste rend ainsi compte de la publication d’un travail conséquent de l’Inserm intitulé « Activité physique, contexte et effet sur la santé ».
Martine Perez retient que « l’effet positif de l’exercice le mieux documenté porte sur le risque cardiaque. Il agirait entre autres en améliorant le taux de cholestérol, la tension artérielle et la plasticité artérielle ».
La journaliste relève que « l’activité physique a également un rôle déterminant dans la prévention du diabète de type 2 : elle réduit de près de 60 % le risque de diabète chez des personnes ayant une prédisposition ».
Martine Perez ajoute qu’« il faut souligner les effets sur la sphère mentale : de nombreux travaux assurent que la pratique régulière d’une activité physique augmente le niveau d’estime de soi ».
La journaliste s’interroge : « Pourquoi, avec de telles références, la promotion de l’exercice physique auprès des médecins n’est-elle pas aussi puissante que celle qui est faite aux médicaments ? ».
« Simplement parce que les moyens financiers pour le marketing ne sont pas les mêmes », note Martine Perez.
Le Parisien retient pour sa part que selon cette étude, « les Françaises ne font pas assez de sport ».
Le journal indique en effet que « les filles ont une activité physique inférieure à celle des garçons dès leurs 4 ans. […] Selon l’Inserm, à l’adolescence les parents dissuadent trop souvent leurs filles de pratiquer des sports jugés «à haut risque d’accidents». Par ailleurs, les jeunes filles sous-estiment leurs capacités ».

03 04 08

« Euthanasie : des malades inquiets après un cri d’alarme »
Libération
Libération fait savoir que « le cri d’alarme de Clara Blanc, atteinte d’une maladie dégénérative appelée syndrome d’Ehlers-Danlos et qui demande le droit de ne pas finir comme un «légume» et de choisir le moment de sa mort, a suscité beaucoup «d’inquiétude» ».
« Notamment chez les personnes atteintes de la même maladie génétique », indique le journal.
Le quotidien relaie ainsi la réaction de l’association des syndromes d’Ehlers-Danlos, indiquant que « certes, cette maladie est «invalidante» et peut conduire au recours à un fauteuil roulant. Mais, estime l’association, ces conséquences sont «de mieux en mieux prises en charge par des centres de rééducation associés à des centres de la douleur et avec un suivi psychothérapique» ».

« Le premier embryon hybride homme-animal créé en Grande-Bretagne »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro note en effet qu’« en plein débat britannique sur la future loi de bioéthique, des chercheurs de [l’université de] Newcastle [menés par Lyle Armstrong] annoncent avoir produit des cellules humaines à partir d’ovules de vache ».
Une « première en Europe », relève le journal.
Le quotidien explique que « le but de l’exercice n’est pas de donner naissance à des chimères, mais de fournir un mode de production de cellules souches sans utiliser d’ovocytes humains ».
Le Figaro note toutefois que « l’avancée gêne la communauté scientifique, puisqu’elle a été annoncée publiquement à la télévision avant d’être publiée dans une revue scientifique à comité de lecture ».
La Croix relève aussi que « des Britanniques créent des embryons hybrides ».
Le journal explique que « les chercheurs de l’université de Newcastle ont injecté de l’ADN humain, prélevé dans des cellules de peau, dans des ovules de vache ».
« Ces embryons hybrides ont survécu 3 jours en laboratoire », ajoute le quotidien.
La Croix indique que « les scientifiques escomptent à terme atteindre une survie de 6 jours de ces embryons afin de pouvoir créer des cellules souches destinées à étudier certaines maladies ».

« Dérives sectaires – Gare aux thérapeutes malveillants »
Le Parisien, Libération, La Croix
Le Parisien consacre un article au « dernier rapport de la Miviludes (Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires) [qui] raconte les appels brutaux reçus un beau jour par des parents soudain désemparés ».
Le quotidien explique qu’« après avoir commencé une thérapie, leur fille accuse son père ou son frère d’inceste. Puis disparaît ».
Le journal indique que la Miviludes « consacre un chapitre entier à ces dérives thérapeutiques et ce cas particulier des «faux souvenirs induits». Car dans certains cas dénoncés par la Miviludes, de viol, ou d’attouchement, il n’y a jamais eu ».
Le Parisien note que « ces jeunes femmes, 30-40 ans en moyenne, mais parfois aussi des hommes, se sont fait manipuler par des thérapeutes ».
Le journal cite Philippe-Jean Parquet, docteur en psychiatrie, qui explique que « le thérapeute recherche à exercer une emprise mentale sur son patient et à devenir le deus ex machina de sa vie ».
Le Parisien relève ainsi que « pour régler les problèmes de vie conjugale, de vie sexuelle de sa patiente, le thérapeute l’invite à puiser dans le passé. Mais, l’air de rien, il oriente les recherches ».
Le quotidien cite la Miviludes, qui constate que « loin de régresser, ce phénomène se développe aujourd’hui de manière inquiétante ».
Le journal précise qu’« en aucun cas, la Miviludes ne veut jeter l’opprobre sur une profession. Mais elle suggère de donner les moyens aux patients de s’y retrouver. C’est tout l’enjeu du fameux décret Accoyer, toujours en cours de rédaction, qui labelliserait la profession de thérapeute ».
La Croix constate également que « le rapport annuel de la Miviludes s’inquiète entre autres d’une forme de déviance thérapeutique : les «faux souvenirs induits» ».
Le quotidien relève pour l’organisme, « il y a urgence à protéger les patients ».

« Contre le surpoids, dormez davantage »
Le Parisien, Le Point numéro 1855
Le Parisien relate le travail de Karine Spiegel, chercheuse à l’Inserm, qui « a présenté hier, à l’Institut français pour la nutrition, une étude montrant une corrélation entre le manque de sommeil et la prise de poids ».
Le journal cite la chercheuse, qui a déclaré : « On a constaté que les patients qui avaient un fort indice de masse corporelle dormaient moins que la moyenne. On a donc décidé de poursuivre un peu plus loin nos analyses ».
Le quotidien explique que « la chercheuse s’est plus particulièrement penchée sur le taux de deux hormones produites durant le sommeil : la leptine [anorexigène] et la ghréline [orexigène, qui augmente l’appétit] ».
« Résultat : chez les personnes dormant seulement 4 heures par nuit, deux nuits consécutives, on constate une baisse de 18 % de la leptine et une augmentation de 28 % de la ghréline. […] Et ces taux restent à ce niveau tout au long de la journée », continue Le Parisien.
Le Dr Spiegel précise toutefois : « Notre étude n’a été menée que sur 12 personnes. Notre hypothèse doit être à présent vérifiée ».
De son côté, Le Point consacre un dossier à la « planète insomniaque », notant : « Stress, télé, Internet, les modes de vie contemporains contribuent à diminuer le temps de sommeil de l’homme moderne. Mais voilà, les organismes ne suivent pas ».

04 04 08

« Les grandes lignes du plan sur la prise en charge de l’autisme »
Le Monde
C’est ce que dévoile Le Monde, qui précise que l’objectif de ce plan, qui sera annoncé par le gouvernement le 16 mai, est de « diversifier les prises en charge et « prendre du recul par rapport à l’approche psychiatrique et psychanalytique » de l’autisme ».
Le quotidien relève que « ce programme d’action […] devrait notamment inciter les Directions départementales d’action sanitaire et sociale à financer l’ouverture de structures plus clairement éducatives ».
Le journal cite Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la solidarité, qui déclare que « jusqu’ici, on avait une prise en charge qui n’était quasiment inspirée que par la psychiatrie. Nous souhaitons aujourd’hui qu’il y ait une plus grande diversité de l’offre dans l’intérêt des personnes autistes et de leurs familles ».
Mme Létard précise toutefois : « Il n’y a pas de méthodes supérieures à d’autres et chaque expérience sera évaluée ».
Le Monde publie pour l’occasion un reportage réalisé à l’hôpital de jour Mosaïques de Lille, « un centre spécialisé dans la prise en charge des troubles envahissants du développement ».

« Le très lourd impact des violences conjugales sur la santé »
Le Figaro, Le Parisien
Le Figaro note sur quelques lignes qu’« une étude de l’OMS révèle que les femmes violentées par leur conjoint ont une santé physique et mentale beaucoup plus dégradée que la moyenne de la population, et ce longtemps après les actes de violence ».
Le journal remarque que selon cette étude internationale, réalisée d’après l’état de santé de 24 000 femmes de 15 à 49 ans, « des «associations significatives» apparaissent entre la violence du partenaire et un mauvais état général, marqué par des difficultés à marcher ou à gérer les activités quotidiennes, des souffrances, des troubles de la mémoire, des problèmes vaginaux… ».
Le Parisien aborde aussi brièvement cette étude, notant que « les tentatives de suicide sont 4 fois plus élevées chez les victimes et ex-victimes de violences conjugales ».

« Vers un test de la dépression ? »
L’Express numéro 2961
L’Express indique que « ce pourrait être une révolution : des médecins de l’université de l’Illinois (Etats-Unis) ont découvert un marqueur biologique propre à la dépression, qui pourrait déboucher sur un test de dépistage ».
Le magazine explique qu’« il s’agit d’une protéine (Gs alpha), qui modifie la transmission de certains neuromédiateurs dans le cerveau. On la trouve en quantité égale chez les individus normaux et les déprimés, mais, chez ces derniers, elle a tendance à s’accumuler à des endroits spécifiques sur la membrane des cellules, bloquant ainsi les capacités de communication ».

« Les inquiétantes failles de l’hospitalisation d’office »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur le « tableau inquiétant que brosse une enquête fouillée de l’Inspection générale de l’administration, consacrée à «la prise en charge des patients susceptibles d’être dangereux» ».
Le journal parle ainsi de « dispositif en forme de passoire », observant que « parmi les prisonniers hospitalisés d’office, car manifestant des troubles psychiatriques trop importants pour être soignés en détention, un sur huit avait disparu dans la nature en 2005. La prison ne sait pas les soigner et l’hôpital ne peut pas les retenir ».
Le quotidien estime que « ce chiffre impressionnant met en lumière la faillite du système psychiatrique dans le suivi des malades mentaux ».
Le Figaro observe qu’« au cours des dernières décennies, la psychiatrie a vu le nombre de lits d’hospitalisation diminuer régulièrement. […] Mais parallèlement, la société a vu croître le nombre de personnes souffrant de troubles liés à la maladie, la désocialisation, la toxicomanie, etc. ».
Le journal rappelle que « l’hospitalisation d’office est très strictement encadrée par la loi, soucieuse de protéger la liberté individuelle : elle ne peut s’appliquer que lorsque «l’ordre public et la sécurité des personnes» sont en jeu ».
Le quotidien note enfin qu’« il n’existe aucun fichier national recensant les hospitalisations d’office », et observe que « dans son rapport, l’Inspection générale de l’administration fustige «la vision extensive du secret médical» en France ».

07 04 08

« Les partenaires sociaux s’attaquent au stress au travail »
Les Echos, La Tribune, L’Humanité
Les Echos font savoir que « syndicats et patronat français ouvrent aujourd’hui le dossier [du stress au travail] sous la pression des pouvoirs publics ».
Le journal relève en effet que « patronat et syndicats ont marqué peu d’empressement pour décliner en droit français l’accord-cadre d’octobre 2004, qui devait être transposé initialement dans les pays de l’Union dans les 3 ans, sans que les pouvoirs publics hexagonaux y trouvent à redire ».
Le quotidien observe que « la médiatisation de la multiplication des suicides au travail dans l’industrie automobile […] a remis le dossier sur le haut de la pile, pointant la responsabilité des nouvelles organisations du travail dans le phénomène ».
Les Echos remarquent que « la discussion qui démarre aujourd’hui devra prendre en compte les conclusions d’un rapport sur les risques psycho-sociaux commandé à l’occasion de cette conférence et qui a été remis au ministre [du Travail, Xavier Bertrand,] le 12 mars. Il propose notamment la construction d’un indicateur global du stress professionnel en France d’ici à début 2009 sous l’égide de l’Insee ».
Le journal ajoute que le ministre « n’a pas exclu à terme la mise en place d’un système de bonus-malus en fonction des politiques de gestion du stress mises en place par les entreprises, au grand dam du patronat ».
La Tribune constate également que « les négociations sur le stress démarrent enfin ».
Le quotidien note en effet que « sur la question, la France n’est pas dans les clous », et fait savoir que « le gouvernement lance demain une grande campagne de sensibilisation sur les troubles musculo-squelettiques ».

Les adolescents, des « êtres désynchronisés vivant dans un perpétuel décalage horaire »
Libération
Libération observe dans un article que « l’ado n’est pas mou, il est juste fatigué ».
Le journal s’intéresse ainsi à une étude australienne publiée dans le Journal of Adolescence, selon laquelle les adolescents seraient « des êtres désynchronisés, vivant, en réalité, dans une sorte de perpétuel décalage horaire ».
« Ce jet lag permanent serait dû à leur horloge interne. Hibous plutôt que coqs chantants, ces pauvres et molles âmes sont souvent contraintes de se réveiller 2 heures et 30 minutes plus tôt que leur rythme biologique l’exigerait », remarque le quotidien.
Libération explique que « les chercheurs ont passé au crible les emplois du temps de 310 lycéens, en période scolaire et pendant les vacances. Conclusion : dès qu’il n’y a plus cours, les ados dorment facilement 9 heures par nuit. Et ce long sommeil correspondrait à leur rythme de croisière ».
Le journal continue : « Pourquoi les adolescents entament-ils systématiquement une séance de tchat, ou une partie de jeu en réseau, ou un programme télé, à l’heure du coucher ? […] C’est la faute à la mélatonine. Hormone maîtresse de l’horloge biologique, la mélatonine, à l’âge de la puberté, n’est libérée que tard le soir ».
Le quotidien retient donc que « pour amener un ado à s’endormir plus tôt, il est bon, conseillent les chercheurs, de réduire les sources de lumière et de débrancher télévision et ordinateur au moins une heure avant le moment souhaité du coucher ».

08 04 08

« Inciter à l’anorexie pourrait être puni de prison »
Le Parisien
Le Parisien indique qu’« une proposition de loi veut punir l’incitation à l’anorexie ».
Le journal note que le texte, présenté par Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône, et « dont l’examen à l’Assemblée nationale commencera le 15 avril, vise pour la première fois à punir l’incitation à l’anorexie de peines d’emprisonnement ».
Le Parisien précise que « Valérie Boyer propose d’insérer dans le Code pénal une peine de 2 ans de prison et une amende de 30 000 € pour ceux qui provoqueraient «une personne à se priver d’aliments de façon persistante» ou à «maigrir de façon excessive pour agir sur son apparence physique, qui pourrait l’exposer à un danger de mort ou compromettre sa santé» ».
Le journal ajoute que « ces peines s’élèveront à 3 ans de prison et 45 000 € d’amendes si l’incitation entraîne le décès de la personne ».
Le Parisien remarque cependant qu’« il y a une différence entre inciter à «faire un régime» et inciter à l’anorexie ».
Le quotidien cite le psychiatre Gérard Apfeldorfer, qui rappelle que « l’anorexie est une maladie mentale, rarement provoquée par l’imitation. Je ne suis pas sûr que le meilleur moyen de prévenir cette pathologie soit de mettre une pression sur les publicitaires et les magazines de mode ».
« En revanche, c’est une bonne chose pour mettre un terme à la dictature des régimes. Mais ce problème n’a rien à voir avec l’anorexie… », continue le psychiatre.
Le Parisien relève enfin qu’« en ce qui concerne la dictature de la minceur dans les magazines et la publicité, une charte de bonne conduite sur l’image du corps sera présentée dès demain par la ministre de la Santé ».

09 04 08

« La santé reste très dépendante du milieu social »
La Croix, L’Humanité
La Croix indique en bref que « selon une enquête réalisée par l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, auprès de plus de 20 000 personnes, 3 Français sur 4 se considèrent en bonne santé, mais la majorité des plus de 65 ans (près de 57 %) sont de l’avis contraire, jugeant leur état de santé moyen, mauvais ou très mauvais ».
Le journal ajoute que « plus d’un Français sur 7 renonce à des soins pour des raisons financières. Les soins dentaires viennent au premier rang des soins délaissés (63 % des renoncements), suivis des lunettes (25 %) ».
L’Humanité aborde également cette enquête qui « révèle l’importance des inégalités sociales en matière d’état de santé et d’accès aux soins ».
Le quotidien relève notamment qu’« en 2006, la part d’assurés sociaux déclarant avoir renoncé à des soins pour des raisons de coûts lors des 12 derniers mois s’élevait à 14 % », ou encore note que « 7 % des Français déclarent ne pas avoir de complémentaire. […] Les chômeurs constituent la catégorie la moins bien couverte ».

« L’initiation à l’alcool commence dès 11 ans »
Le Figaro
Le Figaro relaie les premiers résultats d’une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, coordonnée par le service médical du rectorat de Toulouse et portant sur 7 000 élèves scolarisés, qui « montre la précocité de l’initiation à l’alcool en France ».
Le journal retient ainsi qu’« à 11 ans, six élèves sur dix ont déjà bu un verre d’alcool. Ils sont plus de huit sur dix à l’âge de 15 ans. […] A 13 ans, 16 % des jeunes ont déjà été ivres ».
Le quotidien remarque que « l’alcool est le produit le plus expérimenté par les jeunes de moins de 15 ans, loin devant le tabac, le cannabis ou les autres drogues ».
Le Figaro cite le Dr Emmanuelle Godeau, médecin de santé publique au rectorat de Toulouse et responsable de l’étude, qui observe que « ce résultat n’est pas surprenant dans une culture où cette boisson demeure omniprésente. C’est en famille que les jeunes sont invités à boire pour la première fois ».
Le journal remarque en outre que « l’étude confirme l’émergence en France des «alcoolisations aiguës», ou binge drinking ».
Le quotidien relève par ailleurs que « les auteurs de l’étude s’interrogent sur l’efficacité des mesures de prévention en matière de tabagisme. Malgré l’interdiction de vente des cigarettes aux moins de 16 ans, l’expérimentation du tabac apparaît en effet banale chez les primo-adolescents ».
« Si un élève sur dix seulement a testé cette substance à l’âge de 11 ans, ils sont un sur trois à 13 ans et plus d’un sur deux à 15 ans », observe Le Figaro.
Emmanuelle Godeau précise toutefois que ces chiffres sont « en baisse par rapport à l’enquête précédente, il y a quatre ans ».
Le journal aborde une « bonne nouvelle : l’expérimentation du cannabis semble avoir atteint un seuil, après avoir fortement augmenté ces dernières années et ce jusqu’en 2002 ».

10 04 08

« Une charte contre la promotion de l’anorexie »
L’Humanité, La Croix, Le Figaro, Libération
L’Humanité note que « les organisations représentatives des professionnels de la mode, de la publicité et des médias et la ministre de la Santé ont signé, hier, une «charte d’engagement volontaire sur l’image du corps et contre l’anorexie» dans le cadre de mesures de lutte contre cette maladie ».
Le journal explique que « le texte ne contient pas de mesures contraignantes mais des «engagements partagés et concertés de tous les acteurs» en vue d’«actions positives à construire collectivement», essentiellement de sensibilisation et d’information ».
La Croix consacre également quelques lignes à cette « charte sur l’image du corps ».
Le quotidien retient que « le texte prévoit de «mieux informer le public» pour éviter toute «promotion de la maigreur» ».
Le Figaro aborde aussi cette « charte de bonne conduite » et cite Roselyne Bachelot, qui a déclaré à cette occasion que ce texte « permet d’ouvrir la voie d’une approche globale de la prévention de l’anorexie qui figure parmi les plus mortelles des maladies du psychisme ».
Le journal rappelle que « la France compterait entre 30 000 et 40 000 anorexiques ».
Libération cite également la ministre de la Santé, qui a indiqué : « Sachons faire la part entre des marronniers d’hebdomadaires féminins, proposant à leurs lectrices de perdre quelques kilos à l’approche des fêtes ou de l’été, et certains sites Internet incitant explicitement à l’anorexie ».

14 04 08

« La musique pourrait aider à récupérer après un accident vasculaire cérébral »
Sciences et Avenir numéro 734
Sciences et Avenir remarque qu’« on savait qu’elle adoucissait les moeurs. Désormais, la musique pourrait aussi aider à récupérer après un accident vasculaire cérébral ».
Le magazine indique ainsi que « selon une étude finlandaise publiée dans Brain, les victimes d’AVC qui écoutent de la musique 1 à 2 heures chaque jour ont une meilleure récupération aussi bien de la mémoire verbale que de leur capacité d’attention ».
Le mensuel explique que « 54 patients ont été répartis en trois groupes, l’un choisissant sa propre musique, l’autre recevant des livres audio et le troisième servant de témoin. Trois mois après l’accident, les facultés verbales des personnes du groupe musique avaient progressé de 60% contre 18% pour le second et 29% pour les témoins ».
Sciences et Avenir relève en outre que l’humeur était « plus positive dans le groupe musical ».
Le magazine ajoute que « selon l’équipe de Teppo Särkämö, du Centre de recherche sur le cerveau de l’université d’Helsinki (Finlande), ces effets persistent même 6 mois après l’accident ».
« Reste à élucider les mécanismes par lesquels les notes de musique stimuleraient un cerveau lésé », conclut le mensuel.

15 04 08

« Une visite chez le médecin n’est pas toujours d’une grande sincérité »
Libération
Libération remarque en effet que « mentir à son médecin, son dentiste, à son psy, à son gynéco, au pédiatre, franchement, c’est humain. Les médecins eux-mêmes ne sont pas dupes, ayant appris au fil de longues années de baratinage de patients à repérer les constantes ».
Le journal livre ainsi divers témoignages de « patients qui mentent, ou pas », comme Catherine, qui déclare : « Oui je mens. Je lui dissimule le cancer du sein de ma mère, de peur qu’il ne m’en cherche un… Voire qu’il en trouve un ».
Ou Fabrice : « Non je ne mens pas, mais si je devais le faire, ça serait genre pour dissimuler une maladie sexuellement transmissible non attrapée avec ma légitime. En fait, je changerais de médecin, je crois ».
Ou encore Eric : « En tant que médecin, quand j’y vais, je mens aussi au docteur en omettant de lui dire quel métier je fais ».

« Comment apaiser ceux qui ne guériront pas ? »
Libération
Libération publie sur une double page une « plongée dans l’unité de soins palliatifs de l’hôpital de Besançon, entre lutte permanente contre la souffrance et écoute des petits désirs qui adoucissent la vie de chacun ».
Le journal en profite pour rappeler qu’« à l’heure où Nicolas Sarkozy doit annoncer prochainement une série de mesures concernant l’accompagnement des patients en fin de vie, il existe en France 88 unités hospitalières et 350 équipes mobiles de soins palliatifs. Un nombre nettement insuffisant, selon le rapport «La France palliative» remis fin mars à la ministre de la Santé par Marie de Hennezel ».

16 04 08

Apologie de l’anorexie : « Est-ce qu’une loi suffira ? »
Libération, Le Figaro, La Croix
C’est ce que se demande Libération.
Le journal indique que « le texte qui réprime l’apologie et l’incitation à l’anorexie a été voté à l’Assemblée nationale » hier.
Le quotidien note que « cette proposition de loi, qui doit encore passer au Sénat, a pour objet de créer «une incrimination spécifique de la provocation à l’anorexie» ».
Libération relève ainsi que « le fait de provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive, en encourageant des restrictions alimentaires prolongées ayant pour effet de l’exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé, sera puni d’une peine maximum de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
Le journal ajoute que « pour lutter contre les sites «pro-ana» sur Internet, il est stipulé qu’est punie […] «la propagande ou la publicité, en faveur de produits, d’objets ou de méthodes préconisés comme moyens de parvenir à une maigreur excessive ayant pour effet de compromettre directement la santé» ».
Libération livre la réaction du Dr Jean-Pierre Benoît, psychiatre et spécialiste à la Maison des adolescents à Paris de la prise en charge des anorexiques, qui remarque que « bizarrement, cela ne me paraît pas complètement à côté. Avec ces jeunes filles, il y a toujours besoin qu’une limite assez forte leur soit opposée. Elles dérapent, parfois très vite. Au moins, cela va mettre des bornes même si elles sont indirectes ».
Le Figaro retient de son côté que « l’incitation à l’anorexie devient un délit ».
Le journal cite le psychiatre et spécialiste de l’anorexie Xavier Pommereau, qui déclare pour sa part : « Aucune des jeunes filles anorexiques que j’ai rencontrées n’a été entraînée par des sites pro-ana ou des défilés de mode. L’anorexie mentale n’est pas un simple phénomène d’imitation. C’est une maladie et on ne prévient pas une maladie par une loi ».

« Les nouveau-nés garçons plus fragiles que les filles »
La Croix
La Croix indique en bref que « selon une étude américaine réalisée dans 15 pays développés dont la France [et publiée le 25 mars dans les Pnas], les nouveau-nés garçons continuent d’être plus fragiles à la naissance que les bébés filles ».
« Ils auraient ainsi 60 % de risques en plus de naître prématurément et de souffrir de problèmes de santé associés », note le journal.
La Croix ajoute que « les césariennes sont 20 % plus fréquentes pour les garçons que pour les filles ».

18 04 08

« Alzheimer : alcool et tabac facteurs aggravants »
Le Figaro
Le Figaro observe en effet que « ces dernières années, des travaux concordants de plus en plus denses indiquent que cette affection dramatique serait aussi liée à notre mode de vie ».
« Et il apparaît que les facteurs qui affectent le cœur, notamment ceux responsables de lésions coronariennes, altèrent aussi le fonctionnement du cerveau avec l’âge », ajoute le journal.
Le quotidien indique que « mercredi dernier, lors de la réunion annuelle de l’Académie américaine de neurologie à Chicago, une enquête [menée par des chercheurs du Mount Sinaï Hospital de Miami Beach] mettant en évidence le fait que cette démence fréquente frappe plus précocement les gros fumeurs et les buveurs invétérés, a été présentée ».
Le Figaro note qu’« une autre étude dévoilée lors de cette conférence soutient que les personnes ayant une hypercholestérolémie dans leur quarantième année, ont un risque accru aussi d’en souffrir plus tard. Un troisième travail affirme, lui, qu’avoir un gros ventre en milieu de vie est également associé à plus de risque plus élevé ».
Le journal cite en conclusion le Pr Françoise Forette, directrice de la Fondation nationale de gérontologie, qui remarque que « dans cette maladie, il y a la conjonction de lésions au niveau de la microcirculation du cerveau et des dépôts de plaques amyloïdes. En agissant sur les facteurs de risque vasculaire, c’est-à-dire en arrêtant le tabac, en traitant l’hypertension, le cholestérol, le diabète, en pratiquant de l’exercice physique, on retardera à l’évidence l’apparition de la maladie ».

21 04 08

« Le déni de la maladie mentale provoque un tollé chez les psy »
L’Humanité
C’est ce que relève L’Humanité, qui note que « les syndicats [de psychiatres] s’inquiètent de la disparition de leur profession et de la tendance à médicaliser le malaise social ».
Le journal indique que « pour les principaux responsables des 6 syndicats de psychiatres, il n’y a plus de doute : la maladie mentale disparaît au profit du concept de santé mentale. […] La schizophrénie laisse place aux «troubles du développement émotionnel», la délinquance des jeunes doit être «dépistée» dès le plus jeune âge… ».
« Mais derrière ces changements dialectiques, ce choix de mots «qui soulagent», c’est toute une conception du soin, de l’accompagnement du fou qui est déniée au profit de réponses normalisées, standardisées », observe L’Humanité.
Le quotidien remarque que « les derniers états généraux de la psychiatrie […] datent de 2003. A quand une nouvelle mobilisation d’envergure ? ».

Le risque de mort subite « plus important » le jour anniversaire du décès d’un proche
La Tribune
La Tribune fait savoir que « le jour anniversaire du décès d’un de vos proches, surtout s’il s’agit de votre père ou de votre mère et si vous êtes un homme, alors votre risque de mort subite est plus important ce jour-là ».
Le journal note que « cette mise en garde a été faite lors du congrès de l’American College of Cardiology qui se tenait tout dernièrement à Chicago ».
Le quotidien explique que « les données de 102 patients, tous décédés de mort subite entre 37 et 79 ans, ont été étudiées. Dans 70 % des cas, une maladie coronaire a été mise en évidence. Mais dans 13 cas sur 102, la mort subite est survenue le jour anniversaire du décès du père ou de la mère et, dans 4 cas, le décès est survenu au même âge ! ».
La Tribune précise que « 10 parmi ces 13 patients étaient des hommes, ce qui pourrait selon les auteurs refléter une différence de réponse entre les sexes face à une situation stressante. La réponse hormonale induite par le stress serait moins importante chez la femme que chez l’homme ».

22 04 08

« Antidépresseurs : les risques durant la grossesse »
Le Figaro
Catherine Petitnicolas indique dans Le Figaro qu’« une expérience conduite par une équipe de l’Inserm montre que des souriceaux exposés à ces psychotropes ont des troubles du sommeil à l’âge adulte, […] celui-ci étant fragmenté et peu réparateur. Des perturbations proches de celles observées dans la dépression et qui persistaient tout au long de leur vie ».
« En revanche, si un tel traitement leur était administré après la puberté, ils n’ont constaté aucune conséquence dommageable », poursuit la journaliste.
Catherine Petitnicolas explique ainsi que cette équipe de chercheurs menée par Joëlle Adrien, directrice de l’Unité 677 consacrée à la neuropsychopharmacologie, « démontre, dans le Journal of Neuroscience, que la régulation du sommeil se programme dans les toutes premières années de vie. Cette période serait essentielle au bon fonctionnement des neurotransmetteurs cérébraux qui font en particulier intervenir la sérotonine dans la régulation du sommeil ».
Catherine Petitnicolas remarque qu’« il est avéré que les perturbations du fonctionnement de ce système provoquent des troubles du sommeil, de l’anxiété, voire de la dépression ».
« Or chez les personnes dépressives, la plupart des traitements sont à base d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, qui agissent en augmentant artificiellement son taux dans la synapse », poursuit la journaliste.
Catherine Petitnicolas cite Joëlle Adrien, qui observe que « ces travaux nous donnent à penser que les 3 premières semaines de vie chez la souris constituent une période critique durant laquelle s’installe et se consolide l’impact du système sérotoninergique sur la régulation du sommeil et des comportements émotionnels. Et une fois ce système mis en place, il semble qu’il ne soit plus possible de le modifier ».
La journaliste remarque que « de là à extrapoler à l’être humain, les chercheurs restent extrêmement prudents. Mais ils mettent néanmoins l’accent sur la nécessité d’évaluer les effets à très long terme d’un traitement par antidépresseurs chez l’enfant (assez rarement prescrit en France mais beaucoup plus aux États-Unis) et aussi chez la femme enceinte ».

« Souffrance au travail – L’épidémie invisible »
L’Humanité, La Tribune
L’Humanité revient sur deux pages sur la « souffrance au travail », observant que « le suicide d’un conseiller au patrimoine financier [de BNP Paribas en janvier dernier] a mis en lumière les dérives d’un management tendu vers un seul objectif : le profit maximum ».
Le quotidien livre un entretien avec Valérie Langevin, psychologue du travail à l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), qui observe que « l’individualisation des performances génère de la souffrance ».
La Tribune consacre de son côté un court article aux « conventions signées hier par Xavier Bertrand, ministre du Travail, avec 3 fédérations professionnelles », pour « prévenir le risque CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques) ».Le journal indique que « les fédérations s’engagent à perfectionner la formation des chefs d’entreprise sur ces risques chimiques, et à améliorer l’évaluation des risques et la substitution des produits dangereux ».

23 04 08

Burn out des médecins : « En parler ! »
Le Concours médical, 17 avril 2008
Le Concours médical consacre un dossier très complet sur l’« épuisement des professionnels de santé » et le burn out, « ce stress lié au travail requérant un engagement relationnel ».
La revue observe qu’« évoqué dans les années 1970, le burn out des médecins a continué son expansion à bas bruit », puis observe que « les causes de ce burn out sont surtout d’ordre professionnel. La prévention n’est donc pas qu’une affaire privée, mais nécessite une prise en compte collective ».
Le Concours médical note qu’« une dizaine de mesures ont été proposées, en particulier la création de réseaux de médecins volontaires pour soigner les confrères ».
« Ne pourrait-on pas aussi atténuer les carences de la protection sociale du médecin en introduisant dans sa rémunération une dose de salariat, ou reconnaître le burn out médical en maladie professionnelle ? », s’interroge la revue.
Le Concours médical remarque ainsi que « les chiffres inquiétants de la prévalence du suicide chez les médecins de l’Hexagone incitent à ne pas taire la réalité et à améliorer la prévention ».
La revue rappelle notamment qu’« une étude sur la prévalence du suicide dans les causes de décès des médecins actifs a été menée en France en 2003 avec l’aide du Conseil national de l’Ordre. […] Sur une population de 44 000 médecins, 492 actifs étaient décédés en 5 ans. Et les 69 suicides représentaient 14 % des causes de décès, versus 5,9 % des décès de la population générale de même âge (30 à 65 ans) ».
Le Concours médical rend par ailleurs compte d’une enquête de l’URML Ile-de-France, selon laquelle « plus de la moitié des médecins se sentent particulièrement concernés » par le burn out.
« Ils évoquent surtout des causes professionnelles : excès de paperasserie (63 %), augmentation des contraintes collectives (45,6 %), non-reconnaissance de l’action du médecin (45 %), durée des journées de travail. Le manque de temps pour la vie privée vient en cinquième position (41%) », précise la revue.

24 04 08

Une maison des adolescents dans chaque département ?
Le Parisien
Le Parisien indique en bref que « le Premier ministre François Fillon a dit hier souhaiter que chaque département dispose en 2010 d’une Maison des adolescents, à l’image de la Maison de Solenn à Paris ».
Le journal note que « le chef du gouvernement a annoncé un cofinancement par l’Etat, les départements et «la générosité des Français» ».

Internet, « la principale source d’infos du suicidaire »
Libération
Libération note sur une page qu’une étude « contestée », parue dans le British Medical Journal, « mesure l’influence des sites [Internet] dédiés au suicide ».
Le journal remarque ainsi que « les épidémiologistes et psychologues britanniques ont relevé trois observations : le réseau est devenu la principale source d’infos du suicidaire ; la plupart des requêtes se font via une simple combinaison de mots-clés entrée dans un moteur de recherche ; les utilisateurs vont rarement voir au-delà de la première page de résultats ».
Le quotidien note qu’après « 48 recherches [dans des moteurs en ligne] renvoyant des liens vers 480 sites, […] les chercheurs ont établi les choses suivantes. Environ la moitié des sites répertoriés donne des informations plus ou moins précises sur les méthodes de suicides. Un cinquième sont des sites spécialisés sur le sujet, la moitié d’entre eux faisant la promotion du suicide ou facilitant le passage à l’acte ».
Libération ajoute que « 44 autres sites donnent des informations purement factuelles, présentées avec un ton neutre ou ironique. Les sites dédiés à la prévention du suicide sont au nombre de 62, et ceux qui le condamnent fermement au nombre de 59 ».
Le journal observe que « les sites de prévention arrivent rarement parmi les premiers » dans les pages de résultats des moteurs de recherche.
Le quotidien précise que « les chercheurs britanniques sont toutefois bien obligés de noter que le taux de suicide chez les 15-34 ans (les plus gros utilisateurs du Net) a baissé en Angleterre depuis le milieu des années 90, parallèlement à l’explosion du réseau ».
« Hypothèse : les cas où Internet aurait facilité un suicide seraient finalement moins nombreux que ceux où il a joué un rôle de prévention », poursuit le journal.

25 04 08

Le GHB, un « psychotrope en vogue pouvant provoquer la mort »
Libération
Libération consacre une page au GHB, ou acide gamma-hydroxybutyrique, « connu comme la «drogue du violeur» », psychotrope « en vogue » dont « les effets déshinibants peuvent provoquer la mort ».
Le journal remarque que « l’Observatoire français des drogues et toxicomanies s’inquiète, dans son dernier rapport, Trend (Tendance récentes et nouvelles drogues), de cette mode ».
« L’observatoire rapporte «un développement de l’usage dans le cadre des afters», ainsi qu’«une augmentation des comas consécutifs à la consommation de cette substance» », continue le quotidien.
Libération cite un musicien, Yiss, qui remarque que le GHB « est complètement banalisé. J’ai vu des gens tomber comme des mouches. [Sur les dancefloors,] tout le monde a sa petite bouteille d’Evian avec de la menthe et du GHB ».
Le quotidien observe en outre que « le phénomène reste mal connu », le musicien déclarant : « A l’hôpital, on vous demande ce que vous avez pris. Vous répondez du GHB. On vous demande alors qui vous l’a versé dans votre verre. Ils pensent à la drogue du violeur. L’usage récréatif est encore méconnu ».
Libération note ainsi que « le coma provoqué par le GHB jouerait dans ces fêtes un rôle social comparable à «la cuite concernant l’alcool», rapporte l’OFDT. Certains adeptes seraient devenus des habitués des urgences ».
Le journal précise toutefois que « l’usage du GHB reste très confidentiel. Seul 0,3 % des jeunes de 17 ans déclaraient en avoir consommé selon une enquête Escapad (Enquête sur la santé lors de l’appel de préparation à la défense) menée par l’OFDT en 2005 ».

28 04 08

« Les médecins sont de plus en plus victimes de violences »
La Croix
C’est ce que constate La Croix, qui note à son tour sur près d’une page que « les agressions de médecins ont augmenté de 60 % en 2007 ».
« La profession demande au gouvernement de prendre des mesures », ajoute le journal.
Le quotidien explique ainsi qu’« en 2007, l’Observatoire de la sécurité des médecins a recensé 831 déclarations d’agressions de médecins. Un record depuis sa création en 2003. Dans près de la moitié des cas (363), les médecins sont victimes d’agressions verbales. Mais les vols ou tentatives de vol (238), ainsi que les agressions physiques (108), sont également de plus en plus fréquents ».
La Croix précise que « les raisons de cette violence sont variées : reproche relatif à un traitement (10 % des cas), temps d’attente jugé excessif (8 %), refus de prescription (7 %), délai trop long pour obtenir un rendez-vous (2 %) ».
Le journal ajoute que « cette violence n’est pas confinée à un certain type de patients réputés difficiles comme les toxicomanes ou à certains quartiers sensibles », puis explique que « les médecins s’organisent et prennent leurs précautions ».
Le quotidien s’intéresse notamment au centre 15 à Bordeaux, où « les consignes sont strictes ».
La Croix cite Nicolas Brugère, un des médecins régulateurs, qui déclare que « si un médecin régulateur détecte au téléphone une situation potentielle de violence, il doit d’abord appeler la police pour calmer les esprits avant d’envoyer un médecin ».
Le journal constate que « la CSMF a demandé au gouvernement de «prendre des mesures fortes pour garantir la sécurité des médecins». Son président, Michel Chassang, propose que «les médecins soient reliés au commissariat par des appareils portatifs» ».

30 04 08

« Une étude décrit les mauvaises conditions de la mort à l’hôpital »
Le Monde
Paul Benkimoun observe dans Le Monde que selon une « vaste enquête menée auprès de plus de 1 000 services hospitaliers et concernant 3 700 décès, publiée dans Archives of Internal Medicine », en France, « les conditions de décès à l’hôpital sont encore loin d’être optimales ».
Le journaliste relève ainsi qu’« un tiers des infirmières, seulement, jugent acceptables les circonstances de ces décès. Un quart des personnes seulement meurent entourées de leurs proches, et 12 % ont été évaluées comme souffrant de douleurs ».
Paul Benkimoun indique que « l’équipe de médecins réunie autour du Dr Edouard Ferrand (du service d’anesthésie-réanimation à l’hôpital Henri-Mondor, Créteil) a procédé par questionnaires. Ils ont été remplis par les infirmières, qui sont au plus près des malades ».
Le journaliste poursuit : « Le faible nombre de patients mourant entourés de leurs proches (24 %) comme celui des malades bénéficiant d’antalgiques (44 % recevaient des opiacés au moment de leur mort) frappe. Mais, selon le Dr Ferrand, il ne traduit pas toujours une mauvaise prise en charge ».
Françoise Ellien, psychologue clinicienne dans l’Essonne et cosignataire de l’article, précise ainsi que « certains malades attendent le départ de leurs proches et parfois même des soignants pour mourir, pour ne pas leur imposer ce spectacle ».
Paul Benkimoun retient toutefois que « l’étude montre l’incapacité fréquente d' »adopter une approche de soins palliatifs au moment du décès bien que pour 74 % des patients la mort ait été prévisible » ».
Le journaliste observe ainsi que « le faible nombre (12 %) de services hospitaliers disposant d’un protocole écrit de prise en charge de la fin de vie traduit un manque de diffusion des bonnes pratiques professionnelles ».
Edouard Ferrand remarque que « ces protocoles existent essentiellement dans les services ayant reçu l’influence des équipes de soins palliatifs. Leur présence dépend encore trop de la subjectivité des équipes ».
Le praticien ajoute que « la famille doit être prévenue d’un décès prévisible pour pouvoir éventuellement être présente. Elle doit être revue après le décès, car la vie continue. Peut-être faut-il également identifier une personne référente dans la famille, même si les informations sont difficiles à supporter ».

Revue de presse Mai 2008

Revue de presse Mai 2008


Source Mediscoop

05 05 08

« Le stress du début de semaine, un «fléau mondial» »
Libération, Le Monde
Libération se penche sur les « 50 % de salariés français qui souffrent de troubles du sommeil dans la fameuse nuit [du dimanche au lundi], selon une étude menée sur 24 224 salariés par le groupe Monster ».
Le journal ajoute que « la France se situe en deçà de la moyenne mondiale avec ses 61 % de stressés du dimanche soir. Gagnants, les Etats-Unis et l’Angleterre, où 70 % des salariés avouent être frappés par le stress du travail dans la nuit de dimanche ».
Le quotidien s’intéresse ainsi à ce ««trouble dysphorique du lundi matin», pathologie méconnue dont les caractéristiques cliniques observées sur les sujets (au moins deux lundis d’affilée) sont : 1. manque d’énergie ; 2. sentiment de lourdeur ; 3. irritabilité ; 4. difficulté à se concentrer ; 5. repli social ; 6. anxiété ou tension ; 7. bâillements répétés ; 8. ptosis (chute de la paupière) bilatéral, etc. ».
Le Monde relève aussi que « le stress du lundi empêche un salarié sur deux de dormir ».
Le quotidien rappelle que « le manque de sommeil est source d’anxiété et de différents troubles ».

« Nous sommes entrés dans l’ère d’une psychiatrie postmoderne »
Le Monde
Le Monde publie un entretien avec Roland Gori, psychanalyste et professeur de psychopathologie, qui « décrypte l’évolution probable de la santé mentale ».
Le psychanalyste remarque ainsi que « nous sommes entrés dans l’ère d’une psychiatrie postmoderne, qui veut allouer, sous le terme de « santé mentale », une dimension médicale et scientifique à la psychiatrie ».
« Jusqu’à présent, cette discipline s’intéressait à la souffrance psychique des individus, avec le souci d’une description fine de leurs symptômes, au cas par cas. Depuis l’avènement du concept de santé mentale, émerge une conception épidémiologique de la psychiatrie, centrée sur le dépistage le plus étendu possible des anomalies de comportement », continue Roland Gori.
Le psychanalyste ajoute que « depuis l’effacement des grandes idéologies, l’individu se concocte son propre guide normatif des conduites, qu’il va souvent chercher dans les sciences du vivant. Résultat, ce sont les « prophètes de laboratoires » qui nous disent comment se comporter pour bien se porter ».
Roland Gori déclare en outre : « Je ne suis pas certain que les dispositifs de santé mentale aient le souci de soigner, et encore moins de guérir. Ils sont plutôt du côté d’un dépistage précoce et féroce des comportements anormaux, que l’on suit à la trace tout au long de la vie. […] La « nouvelle » psychiatrie se moque éperdument de ce qu’est le sujet et de ce qu’il éprouve. Seul importe de savoir s’il est suffisamment capable de s’autogouverner, et d’intérioriser les normes sécuritaires qu’on exige de lui ».

07 05 08

« Comment naître autrement »
Le Point numéro 1860
Le Point explique sur 4 pages « comment naître autrement ».
Le magazine remarque en effet que « la naissance n’est pas seulement une affaire médicale. […] La preuve aux Pays-Bas, [où] 30 % des femmes accouchent à la maison ».
L’hebdomadaire publie ainsi un reportage réalisé à Amsterdam, où existe un « système qui représente le cauchemar des obstétriciens français, l’idée qu’une naissance «réussie», c’est un enfant et une mère en bonne santé, certes, mais c’est aussi un événement vécu en conscience, si possible dans l’intimité, et surtout pas délégué au corps médical ».
« Un événement dont la douleur, quand elle est supportable, et aussi archaïque que cela puisse sembler à nos oreilles françaises, a sa fonction psychique et physiologique », poursuit Le Point.
Le magazine livre par ailleurs un entretien avec René Frydman, « père scientifique du premier bébé éprouvette », qui « met en garde contre la déshumanisation de nos maternités françaises ».
René Frydman déclare notamment : « Je me bats depuis 10 ans pour l’ouverture de maisons de naissance gérées par des sages-femmes mais adossées à des hôpitaux en cas d’urgence ».
Le Point livre enfin l’avis de Jacques Lansac, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français, qui rappelle qu’« un accouchement sans risque, ça n’existe pas. Or les Françaises demandent la sécurité avant tout. Au moindre pépin, les médecins sont d’ailleurs traînés au tribunal ».

13 05 08

« Quand l’hôpital répare l’âme des salariés »
L’Humanité, Les Echos
L’Humanité consacre à nouveau 2 pages à la « souffrance au travail », une « épidémie invisible ».
Le journal remarque ainsi que « le nombre de personnes épuisées par leurs journées de travail ne cesse de s’alourdir », et publie un reportage réalisé au sein de la consultation « souffrance et travail » du centre hospitalier de Créteil (Val-de-Marne).
Le quotidien observe : « Hommes, femmes. Cadres, ouvriers. Jeunes, seniors. Tout le monde est touché ».
L’Humanité s’interroge : « Faut-il soigner l’organisation du travail ? », et livre l’avis de Philippe Davezies, enseignant-chercheur à l’Institut universitaire de médecine et santé au travail de Lyon.
Le spécialiste revient sur le burn-out, qui « se caractérise par l’épuisement des capacités émotionnelles, la perte de l’intérêt et de la sympathie pour celui que l’on est censé aider ainsi que la perte de l’estime de soi », ou encore déclare : « Il faut que les gens redécouvrent leur capacité à communiquer. Cela passe par le rôle des syndicats, garants d’un espace de discussion ».
Les Echos relèvent quant à eux, sous leur rubrique « management », que les maladies professionnelles ont « un impact encore largement sous–estimé ».
Le journal note ainsi dans un dossier que « le nombre de maladies professionnelles reconnues comme telles ne cesse d’augmenter en France. Et, pourtant, il reste bien en deçà de la réalité, du fait d’une sous-déclaration importante ».
Le quotidien aborde « l’obsolescence des critères de reconnaissance, la difficulté à faire la preuve du lien avec l’activité professionnelle… Et un système de tarification qui n’incite pas suffisamment les entreprises à se soucier de prévention, alors que l’environnement de travail se révèle souvent pathogène ».

« Empêcher «l’exil» des enfants autistes »
La Croix
La Croix publie un dossier avec ce titre.
Le journal note en effet que « faute de moyens, entre 3 500 et 5 000 enfants et adultes, autistes ou handicapés mentaux, sont aujourd’hui pris en charge en Belgique ».
Le quotidien observe que « ces enfants et adultes handicapés sont accueillis dans deux types de structures : des établissements médico-sociaux et des écoles spécialisées ».
« Selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales de septembre 2005, environ 3 600 enfants et adultes sont pris en charge dans des établissements médico-sociaux. Actuellement, 25 structures de ce type ont passé une convention avec l’assurance-maladie pour accueillir des enfants venant de France », continue La Croix.
Le journal ajoute que « selon l’Igas, 1 400 enfants français sont pris en charge dans des écoles spécialisées belges ».
Le quotidien se penche ainsi sur « l’insuffisance du nombre de places d’accueil en France », mais précise que « le problème n’est pas uniquement quantitatif. Nombre de parents font en effet preuve d’une grande défiance vis-à-vis des méthodes d’inspiration psychanalytique, encore largement utilisées en France. Ils préfèrent se tourner vers des approches «éducatives» largement développées en Belgique ».
La Croix ajoute que « si les méthodes belges séduisent les familles, les associations restent prudentes ».
Agnès Woimant, vice-présidente d’Autisme France, déclare ainsi : « En Belgique, on trouve le meilleur, mais aussi le pire. La solution ne passe pas par un encouragement à cet exode, mais par la création d’un nombre suffisant de places adaptées en France ».

14 05 08

« Un embryon humain génétiquement modifié a été créé aux Etats-Unis »
Le Monde
Jean-Yves Nau remarque dans Le Monde que selon le Sunday Times, « des scientifiques américains sont récemment parvenus à créer un embryon humain génétiquement modifié ».
« Cet embryon transgénique n’a toutefois pas été transplanté dans un utérus et a été détruit après 5 jours de développement in vitro », précise le journaliste.
Jean-Yves Nau indique que « dirigés par Nikica Zaninovic, les chercheurs, qui travaillent au sein de l’université Cornell de New York, ont eu recours aux techniques de la thérapie génique ».
Le journaliste explique que « l’équipe américaine a mis au point sa méthode chez la souris avant de l’appliquer à l’homme, en dehors de tout objectif thérapeutique direct. Cette expérience a été menée sur un embryon humain conçu initialement dans le cadre d’un programme de procréation médicalement assistée », et relatée dans la revue Fertility and Sterility.
« Les chercheurs annoncent être parvenus à intégrer au sein du génome de cet embryon humain, au moyen d’un vecteur viral, un gène dirigeant la synthèse d’une protéine aux propriétés fluorescentes », continue le journaliste.
Jean-Yves Nau relève que « les chercheurs américains soutiennent que seuls de tels protocoles expérimentaux sont de nature à faire progresser la biologie humaine fondamentale et la compréhension des affections d’origine génétique ».
Le journaliste remarque toutefois que « certains observateurs soulignent les dangers potentiels qu’il y aurait à autoriser ce type de travaux sur des embryons humains. Ils font valoir que les techniques développées permettront bientôt non seulement de corriger des anomalies génétiques mais aussi de modifier, à des fins non thérapeutiques, les performances d’un organisme humain ».
Jean-Yves Nau ajoute que « des expériences similaires pourraient bientôt être menées au Royaume-Uni ».

16 05 08

« Un test génétique pour choisir les embryons humains les plus viables »
Le Monde, La Croix
Le Monde annonce en effet qu’« une équipe australo-grecque a mis au point une méthode qui pourrait permettre d’améliorer considérablement les taux de succès des fécondations in vitro », selon un article paru dans Human Reproduction.
Le journal explique que « dirigée par les Drs Alan O. Trounson (université Monash, Clayton, Australie) et Kostas Pantos (Genesis Hospital, Athènes), cette équipe a mené son étude sur un groupe de 48 femmes prises en charge pour des problèmes d’infertilité. […] Les chercheurs ont, par fécondation in vitro, obtenu 153 embryons qu’ils ont cultivés durant 5 jours, jusqu’au stade de blastocystes ».
Le quotidien poursuit : « Vingt-cinq grossesses ont été obtenues, permettant au total 37 naissances. […] Une série d’analyses des caractéristiques génétiques a été pratiquée chez les nouveau-nés. La comparaison de ces données avec les résultats obtenus avant l’implantation a permis aux chercheurs de définir une série de critères génétiques permettant de savoir quels embryons sont les plus aptes à se développer après leur transfert intra-utérin. Il s’agit, pour l’essentiel, de gènes impliqués dans de multiples processus de communication intercellulaire chez l’embryon ».
Le Monde indique que « les auteurs de ce travail estiment que des recherches complémentaires sont nécessaires pour établir les bases objectives de la viabilité des embryons humains et proposer des tests de routine ».
« Ils expliquent que le développement de leur procédé devrait permettre rapidement d’en finir avec les critères subjectifs, le plus souvent morphologiques, qui sont aujourd’hui retenus par les biologistes de la reproduction pour juger de la viabilité embryonnaire », ajoute le journal.
La Croix consacre quelques lignes au sujet, et retient que « cette méthode, qui pose un grave problème éthique, pourrait améliorer les résultats des FIV

« Les enfants autistes ne seront plus oubliés »
Le Parisien, La Croix, Libération
Le Parisien indique en effet sur près d’une page que Roselyne Bachelot et Valérie Létard, secrétaire d’Etat chargée de la Solidarité, « annoncent de concert [aujourd’hui] les mesures du plan Autisme 2008-2010. Un programme d’action très attendu, qui devrait donner un coup de balai dans ce secteur en complète déshérence ».
Le quotidien retient que « le plan Autisme met pour la première fois en avant les méthodes «comportementales» et prend ses distances avec l’approche psychiatrique et psychanalytique de la maladie ».
Le Parisien note ainsi que « ce plan va permettre aux familles de disposer d’un choix plus large, en diversifiant les modes de prise en charge, en expérimentant des types de structure nouveaux ».
Le journal ajoute que « le plan prévoit de combler le retard en matière d’accueil et doit créer au moins 2 800 places supplémentaires spécifiquement dédiées ».
Le quotidien observe enfin que « le plan doit améliorer le diagnostic, en faisant en sorte qu’il soit rendu moins tardivement (actuellement, il n’est guère donné avant l’âge de 3-4 ans) ».
Le Parisien brosse en outre le portrait de Tom, 9 ans, qui il y a 5 ans a été diagnostiqué « autiste sévère et attardé mental » et qui, « après 2 ans de traitement spécial à la maison avec un psychologue formé, est [maintenant] premier de sa classe de CE2 ».
De son côté, La Croix dresse le portrait de Jonathan, 23 ans, « stagiaire dans une entreprise informatique », qui « malgré l’autisme, essaie de vivre comme les jeunes de son âge ».

Grèce : une fillette de 9 ans opérée d’un « fœtus parasite »
Le Parisien
Le Parisien fait savoir qu’« une fillette de 9 ans a été opérée hier à Larissa, en Grèce, d’un «fœtus parasite» présent dans son corps depuis sa naissance ».
Le quotidien relève que « les médecins grecs ont indiqué avoir retiré du corps de l’enfant un embryon de corps de 6 cm où l’on pouvait «distinguer des cheveux et des yeux» ».
Le journal précise que « le «fœtus in fœtus» constitue une anomalie rare, pouvant se produire lors de grossesses gémellaires où le bébé se développe en portant le fœtus parasite de son jumeau ».

19 05 08

Gestation pour autrui : vers une « légalisation de cette pratique » ?
La Croix
La Croix observe en effet que « le groupe de travail du Sénat sur la gestation pour autrui pourrait s’orienter vers la légalisation de cette pratique ».
Le journal livre un entretien avec la sénatrice Michèle André, qui « rendra fin juin un rapport sur les mères porteuses ».
La sénatrice indique notamment que « le groupe s’oriente vers l’idée qu’il faut légiférer pour autoriser les mères porteuses et encadrer cette pratique ».
« Notre conviction, c’est qu’il faut aider les couples qui, en raison d’un problème médical comme l’absence d’utérus chez la femme, ne peuvent pas avoir d‘enfant et sont dans une grande souffrance », poursuit Michèle André.
La sénatrice remarque en outre qu’« il y a actuellement en France des enfants qui vivent dans un flou juridique, leurs parents ayant eu recours à une mère porteuse à l’étranger. […] Nous ne pouvons pas les laisser ainsi ».
Michèle André déclare par ailleurs que ce groupe de travail du Sénat « préfère que l’enfant soit issu des gamètes des parents intentionnels », ou encore note qu’« il faudra préciser les indications médicales ouvrant droit à la gestation pour autrui ».
La Croix indique enfin que « l’Académie nationale de médecine et le Comité consultatif national d’éthique rendront prochainement leurs conclusions sur le sujet », le journal relevant que « la légalisation de la gestation pour autrui […] est loin d’être consensuelle ».

Chirurgie esthétique pour adolescents : l’Allemagne « veut restreindre les opérations »
Libération
Libération observe qu’« en Allemagne, où une bonne partie de l’opinion voue un véritable culte au corps parfait, 40 % des filles de 9 à 14 ans aimeraient pouvoir s’offrir une liposuccion, et 10 % rêvent de se faire grossir les seins ! ».
« L’association des chirurgiens plasticiens estime que 100 000 mineurs subissent chaque année une opération de chirurgie esthétique. Soit 10 % du nombre total des interventions annuelles à but non médical outre-Rhin », poursuit le journal, qui précise qu’« en 2 ans, le nombre total des opérations à des fins esthétiques est passé dans le pays de 400 000 à 1 million d’interventions ».
Le quotidien indique donc que « le gouvernement d’Angela Merkel envisage de considérablement limiter le recours à la chirurgie esthétique pour les mineurs ».
Libération explique que « le parti chrétien-démocrate de la chancelière plaide pour un modèle rendant obligatoire la consultation de deux avis médicaux avant toute opération sur un mineur ».
Le journal relève que « les pédiatres allemands réclament en outre l’interdiction des piercings et tatouages pour les mineurs, et s’inquiètent de voir qu’une petite fille d’un an sur cinq a les oreilles percées ».
Le quotidien en profite pour noter qu’« en France, les médecins [sont] plutôt dissuasifs » face aux demandes d’intervention émanant d’adolescents.

21 05 08

L’acquisition tardive du langage entraîne des perturbations qui perdurent des années plus tard
Quel est le statut du langage chez les enfants de 7 ans selon qu’ils ont ou non été victimes d’une acquisition tardive du langage à 24 mois ? Telle a été la question que se sont posés des investigateurs américains et australiens et dont la réponse vient d’être publiée dans la dernière livraison du Journal of Speech, Language and Hearing Reserch.

Pour ce faire, 128 enfants avec un antécédent d’émergence tardive du langage (ETL) à l’âge de 24 mois et 109 enfants qui avaient acquis normalement le langage à cet âge (non-ETL), ont participé à une évaluation comportementale des diverses dimensions du langage mais cette fois à l’âge de 7 ans.
Ces enfants ont été recrutés à partir d’une étude prospective de cohorte effectuée de manière épidémiologique contrôlée chez des enfants uniques de 24 mois.
Les résultats furent mitigés. Le groupe moyen des enfants avec ETL se situait dans le niveau typique pour l’usage multiple de capacité générale du langage et pour les mesures des dimensions spécifiques du langage. Cependant, par rapport aux enfants non-ETL, les enfants avec ETL réalisèrent des performances normatives inférieures pour la capacité générale de langage (20% contre 11%), le discours (7% contre 2%), la syntaxe (18% contre 8%), et la morphosyntaxe (9-23% contre 2-14%). Par contre, pas de différence significative pour le vocabulaire ou la sémantique.
Pour autant, les conclusions des investigateurs furent – légèrement – plus tranchées. Pour eux, les résultats font bien état d’un impact négatif ultérieur (à 7 ans, pour cette étude) d’une acquisition tardive du langage (vers 24 mois) chez un certain nombre d’enfants par rapport à ceux avec acquisition normale. Et ce, particulièrement pour la syntaxe et la morpho-syntaxe.

Dr Gérard Mégret

Références

Journal of Speech, Language, and Hearing Research Vol.51 394-407 April 2008.
Language Outcomes of 7-Year-Old Children With or Without a History of Late Language Emergence at 24 Months
Mabel L. Rice et al.

22 05 08

« Les jeunes se remettent à fumer »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien observe en effet que « pour la première fois depuis 4 ans, le tabagisme augmente chez les ados de 13 à 18 ans ».
Le journal relaie ainsi une étude de l’association Paris sans tabac, menée auprès de 1 045 collégiens et lycées parisiens, publiée hier par l’Office français de prévention du tabagisme.
Le Pr Bertrand Dautzenberg, président de l’OFT, a déclaré à cette occasion : « En 2003, le taux de fumeurs à la sortie du lycée était de 39 %. Entre 2004 et 2007, le plan Cancer a permis de faire baisser ce chiffre à 24 %. Or, en mars dernier, la proportion de jeunes fumeurs est repartie à la hausse avec 25 % d’accros à la cigarette ».
Le Parisien précise que « c’est chez les 13-15 ans que l’augmentation est la plus forte : + 66 % contre + 16 % pour les 16-18 ans ».
Le quotidien note que le pneumologue « accuse », ce dernier notant que « cela fait 3 ans que l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé n’a pas mené une campagne contre le tabagisme qui cible directement les jeunes ».
Le journal constate en outre que « les cigarettes parfumées ciblent les moins de 15 ans », et relève que « le narguilé, très en vogue depuis quelque temps, aurait lui aussi contribué à cette hausse ».
Le Parisien remarque enfin que « le Comité national contre le tabagisme a lancé une opération test chez des marchands de tabac. Rares sont ceux qui refusent de vendre des cigarettes aux moins de 16 ans, comme la loi les y oblige… ».
Le Figaro relève également que « les cigarettes bonbons attirent les adolescents ».
Le journal indique que « les médecins dénoncent les effets pervers de ce tabac aromatisé », et note que « selon l’enquête de Paris sans tabac, plus de la moitié des sondés croient que les cigarettes parfumées sont «moins dangereuses que les autres» ».

« Sevrage tabagique : rapport accablant pour le Champix »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que selon une étude de l’Observatoire américain des pratiques médicales, relayée par le Wall Street Journal, le médicament de Pfizer « présente des effets secondaires sérieux, comme des risques d’accidents cardiaques et de diabète ».
Le journal relève que le médicament « est déjà soupçonné de donner des idées suicidaires. Quelque 988 «incidents sérieux» auraient ainsi été répertoriés aux États-Unis au cours du 4e trimestre 2007, soit le nombre le plus élevé jamais rapporté sur une période aussi courte, selon le quotidien » américain.
Le Figaro ajoute que, toujours selon le Wall Street Journal, « les autorités américaines de régulation de l’aviation ont interdit l’usage du médicament aux pilotes et aux contrôleurs du ciel en exercice ».

« Les téléphones portables favoriseraient l’hyperactivité »
Le Parisien
Le Parisien note en effet brièvement que « les champs électromagnétiques des téléphones portables augmenteraient de 80 % les risques pour les enfants de souffrir de problèmes comportementaux et d’hyperactivité », selon une étude américano-danoise publiée dans Epidemiology, relayée par les associations Agir pour l’environnement et Priartem.
Le journal relève que ces associations « dénoncent les positions de la France qui, d’après elles, «a décidé de ne pas aborder sérieusement le thème de la téléphonie mobile dans le cadre du projet de la loi post-Grenelle» ».

23 05 08

« Chercheurs et médecins s’intéressent de plus en plus aux secrets de la sexualité des femmes »
L’Express numéro 2968
L’Express consacre un dossier aux « nouvelles libertés des femmes » en matière de sexualité, et constate notamment que « chercheurs et médecins [ces « docteurs du plaisir »] s’intéressent de plus en plus aux secrets de la sexualité des femmes ».
Le magazine observe en effet que « les femmes ne disent plus : «J’ai la libido en berne» ; elles disent : «Je souffre du trouble de sexualité « hypo-active »».
L’hebdomadaire remarque que « cette nouvelle «maladie», identifiée par des médecins américains sous le nom de «hypoactive sexual desire disorder», se traduit par une déficience persistante ou par l’absence de fantasmes, de désir ou de réceptivité sexuelle ».
« Une sorte d’équivalent de l’impuissance masculine dont les patientes évoquent de plus en plus souvent les ravages dans les cabinets médicaux », continue L’Express.
Le magazine remarque qu’« après des siècles d’ignorance et d’indifférence envers le désir féminin la médecine et la science commencent à s’intéresser à ces questions et à y apporter des réponses. […] Les recherches sur les ressorts secrets de la sexualité féminine n’ont jamais été si nombreuses. Le succès du Viagra, la pilule miracle des messieurs, a poussé les laboratoires pharmaceutiques à se lancer, avec plus ou moins de bonheur, à la poursuite de son équivalent pour les dames ».

La gestation pour autrui « désormais soutenue par des parlementaires »
Libération
Charlotte Rotman remarque dans Libération que nous sommes dans « une période charnière. Taboue, voire refoulée il y a peu, la question des mères porteuses revient dans le débat français. Mais pas pour faire mouliner les fantasmes, ni pour alimenter les anathèmes ».
La journaliste constate en effet sur une page que « les instances médicales et législatives réfléchissent très sérieusement à encadrer légalement le recours à une gestatrice pour abriter, le temps d’une grossesse, l’embryon d’un couple infertile qui seront les parents de l’enfant ».
Charlotte Rotman note que « le Sénat s’apprête à rendre un rapport favorable à l’encadrement de cette pratique », puis se penche sur le combat de Sylvie et Dominique Mennesson, « un couple qui, en 2000, avait eu des jumelles grâce à une mère porteuse de Californie ».
La journaliste rappelle qu’« en 2007, ils ont été reconnus parents de leurs filles », et publient un livre, « «pas un mode d’emploi» mais un témoignage pour «sensibiliser» ». (« Interdits d’enfants », éditions Michalon)
Charlotte Rotman livre en outre les propos de Michèle André, la sénatrice qui préside le groupe de travail sur ce sujet, qui estime qu’« on ne peut pas laisser des femmes françaises en difficulté pour porter des enfants, par exemple celles qui n’ont pas d’utérus, partir à l’étranger pour un tourisme procréatif ».
La sénatrice « pense qu’il faut «aider ces femmes» infertiles et clarifier l’état civil des enfants. Sa position n’est «pas unanime», mais elle est partagée par d’autres parlementaires », poursuit la journaliste, qui note que Michèle André « souhaite déboucher sur une proposition de loi ».

28 05 08

« Personnes âgées : des oméga 3 contre la dépression » ?
Le Figaro
Le Figaro indique que des chercheurs de l’Inserm, coordonnés par Pascale Barberger-Gateau, qui dirige l’unité d’épidémiologie de la nutrition et des comportements alimentaires, à Bordeaux, « viennent de montrer [dans l’American Journal of Clinical Nutrition], à partir d’une étude d’observation sur près de 1 400 seniors, qu’un taux sanguin élevé en acide gras oméga 3 à longue chaîne appelé EPA (pour acide eicosapentaénoique) est associé à une moins grande fréquence de symptômes dépressifs chez ces individus ».
« Alors qu’à l’inverse, les déprimés ont des taux inférieurs », poursuit le journal.
Le quotidien remarque qu’il « reste à savoir si c’est parce qu’ils sont déprimés qu’ils ont un faible taux d’EPA ou si c’est parce que leur taux de cet acide gras essentiel est bas (du fait d’une alimentation pauvre en oméga 3) qu’ils souffrent de symptômes dépressifs ».
Le Figaro cite l’un des auteurs de l’étude, Catherine Féart, qui remarque qu’« on peut poser comme hypothèse que cet oméga 3 joue un rôle dans le métabolisme de la sérotonine impliqué dans la dépression ».
« Autre explication plausible, il existerait en cas de dépression une neuro-inflammation susceptible d’être régulée par ces oméga 3 », relève le journal.

« Les Français se sont approprié la loi antitabac »
Le Parisien
Le Parisien consacre à nouveau près d’une page à la loi antitabac, et remarque que « 5 mois après son entrée en vigueur, les Français se [la] sont appropriée ».
Le journal note en tout cas que « c’est le bilan que dressera demain le ministère de la Santé ».
Le quotidien observe que « si les blondes et les brunes n’ont plus guère droit de cité au bureau, dans les restaurants et les discothèques, la bataille est toutefois loin d’être définitivement gagnée ».
Le Parisien relève ainsi qu’« ici et là, […] les fumeurs commencent à se relâcher. Et cela va de la cigarette grillée en douce à la barbe du patron jusqu’à la résistance organisée de certains cafés dont les accros à la nicotine se refilent l’adresse sous le manteau ».
Le journal note que « du côté du ministère de la Santé, […] on minimise ces poches de résistance », Roselyne Bachelot déclarant que « c’est un phénomène marginal, on ne peut pas parler de relâchement ».

« Le brassage des générations favoriserait la longévité »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que « des expériences menées sur des mouches drosophiles montrent que les individus vivant avec des congénères plus jeunes ont une espérance de vie accrue ».
La journaliste remarque que cette expérience publiée dans les PNAS, « si elle n’a pas l’ambition de tirer des conclusions formelles sur la vie sociale des êtres humains, fournit néanmoins quelques pistes pour mieux comprendre comment les interactions entre générations accroissent la longévité ».
Martine Perez cite les auteurs de l’étude, des chercheurs en biologie de l’université de l’Iowa et du Wisconsin (États-Unis), qui écrivent que « cette étude souligne que l’espérance de vie de ces mouches est malléable et qu’elle peut être conditionnée par des interactions sociales, ce qui corrobore l’idée que l’environnement social peut avoir un impact bénéfique pour les personnes âgées et aussi sans doute pour celles qui souffrent de maladies neurologiques liées à l’âge ».

« De nouvelles molécules contre l’alcoolisme »
Courrier International numéro 916
Courrier International publie un article de la revue Science, expliquant que « des médicaments adaptés au profil génétique des malades pourraient être efficaces pour lutter contre la dépendance à l’alcool ».
L’hebdomadaire américain se penche ainsi sur « une série d’initiatives récentes, qui font espérer le développement de traitements plus efficaces pour vaincre l’alcoolisme ».
Science explique que « ces médicaments d’un nouveau genre visent à rétablir les équilibres biochimiques du cerveau, totalement perturbés par la consommation excessive et prolongée d’alcool ».
« Des travaux qui reflètent une prise de conscience croissante qu’il pourrait exister différents types d’alcoolisme et d’alcooliques », poursuit la revue.
Science relève que « pourtant, dans l’opinion publique comme chez certains médecins généralistes, on continue à penser que c’est la volonté – et non les médicaments – qui permet de sortir de la dépendance ».
La revue se penche sur diverses molécules, déjà autorisées ou qui « suscitent l’intérêt des chercheurs », telles que la naltrexone ou le topiramate.
Science relève en outre que « des études ont identifié deux grandes catégorise de patients. Ceux atteints d’«alcoolisme de récompense», chez qui l’alcool provoque des sensations fortes… Ces personnes ont en général des antécédents familiaux d’alcoolisme et ont eu des problèmes liés à l’alcool au cours de leur adolescence ou au début de la vingtaine ».
L’hebdomadaire ajoute que « l’«alcoolisme d’anxiété» touche généralement des buveurs modérés qui, vers 30 ou 40 ans, développent des problèmes de dépendance plus sérieux ».

29 05 08

« Dépendance aux jeux, l’inquiétude grandit »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix sur sa Une, qui note que « les témoignages des médecins concordent ».
Le journal observe en effet sur une double page que « les consultations à l’adresse des joueurs pathologiques se multiplient », relevant qu’« alors qu’un colloque sur les addictions aux jeux d’argent s’ouvre à Dijon, on estime à 600 000 le nombre de joueurs pathologiques en France ».
Le quotidien cite plusieurs spécialistes des addictions, se penche sur la psychothérapie, ajoutant que « parallèlement, les médecins traitent les «co-morbidités» souvent très fortes : addiction à l’alcool, anxiété, dépression, tentatives de suicide… ».
« L’efficacité de ces thérapies est variable », remarque La Croix, qui constate que « face à la diversification croissante de l’offre de jeux, ces médecins ne cachent pas leur préoccupation. Surtout avec l’arrivée des jeux d’argent sur Internet ».

Une boisson énergétique « surveillée de près par les autorités sanitaires »
Le Parisien
Le Parisien consacre près de 2 pages à la boisson énergétique Red Bull, « interdite dans l’Hexagone depuis 12 ans, [mais qui] a obtenu droit de cité en France le 16 mai dernier ».
Le journal relève que « plus qu’un simple soda – il est composé de caféine, mais aussi de taurine -, le Red Bull n’est ni une drogue ni une «potion magique» qui permettrait de démultiplier ses performances physiques et intellectuelles. Toutefois, un marketing efficace en a fait une boisson culte à travers le monde ».
« Notamment dans les soirées où le Red Bull est consommé avec de l’alcool. C’est d’ailleurs cet aspect qui pose le plus de problèmes », poursuit le quotidien.
Le Parisien cite le psychiatre Philippe Batel, chef du service alcoologie de l’hôpital Beaujon à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), qui note ainsi : « Ces produits favorisent la consommation d’alcool chez les jeunes et leur donnent le sentiment d’une plus grosse tolérance aux boissons alcoolisées ».
Le journal indique que le médecin « estime que l’arrivée sur le marché de ces boissons énergétiques est le reflet d’une tendance lourde de la société : «Il faut être en forme à tout prix, aller plus loin…» ».Le Parisien publie en outre un entretien avec Roselyne Bachelot, qui déclare que cette boisson « reste un produit sur lequel il y a une suspicion », bien que l’Afssa n’ait « jamais réussi à prouver sa nocivité ».
« Elle contient de la taurine et de la caféine. Or on sait que lorsqu’elles sont associées et ingurgitées à haute dose, ces deux molécules peuvent être dangereuses pour la santé. Il y a par exemple des risques quand on l’associe avec de l’alcool ou pour les femmes enceintes », continue le ministre de la Santé.

Le lent épuisement des proches de malades d’Alzheimer »
Le Monde
Le Monde brosse le portrait d’un homme « retourné vivre chez sa mère, 84 ans, [atteinte d’Alzheimer], pour s’en occuper », car « les frais de séjour des établissements d’accueil sont trop élevés ».
Le journal se penche ainsi sur « le lent épuisement des proches de malades d’Alzheimer », notant que « depuis qu’il s’occupe de sa mère, Frédéric Bimont a perdu 8 kilos ».
Le Monde aborde « le plan du gouvernement pour mieux prendre en charge la dépendance », qui « devrait proposer la création d’un droit universel à un plan de compensation ».
Le quotidien explique que « ce droit permettrait de puiser dans un panier de biens et services afin de définir un plan personnalisé comprenant, par exemple, une aide ménagère, un déambulateur ou un aménagement de salle de bains ».
Le journal ajoute que « le gouvernement devrait également accélérer le programme de création de places dans les maisons de retraite […] avec deux priorités : réduire les délais d’ouverture et limiter le « reste à charge » assumé par les familles ».

« La santé des ados sous la loupe des psys »
Les Echos
Alain Perez rend compte dans Les Echos du « Forum Adolescences », organisé la semaine dernière par la Fondation Wyeth et qui réunissait « sociologues, psychologues, neuropsychiatres, assistantes sociales, infirmières, proviseurs, professeurs, thérapeutes familiaux ».
Le journaliste note que ces spécialistes « tentent de comprendre le comportement des adolescents. Une tribu beaucoup moins fragile qu’il n’y paraît ».
Alain Perez relève notamment que « la santé est au coeur de toutes les interrogations », et cite le Dr Dinah Vernant, responsable de l’espace santé jeunes de l’Hôtel-Dieu à Paris, qui remarque que « les adolescents d’aujourd’hui sont assaillis par des informations anxiogènes : sida, pollution, cancer, méfaits de l’alimentation. La sexualité est surmédiatisée et sous-expliquée. Le corps des adolescents, moteur de leurs changements relationnels, n’a jamais été aussi peu examiné ».
Le journaliste relaie ainsi une enquête Ipsos selon laquelle « la bonne santé est clairement une donnée prioritaire chez les jeunes. Ce critère obtient une note de 9,4 sur 10, devant l’argent, l’épanouissement personnel et le temps libre ».
« Résultat de cette «prise de conscience sanitaire», près de 73 % des jeunes réclament une éducation à la santé et la quasi-totalité attache de l’importance à l’hygiène personnelle et à la propreté », poursuit Alain Perez.

Un lien entre intoxication au plomb à l’enfance et un comportement violent à l’âge adulte ?
Le Parisien
Le Parisien indique en bref qu’« une étude américaine établit, pour la première fois, un lien direct entre l’intoxication au plomb chez les enfants et un comportement criminel ou violent à l’âge adulte ».
Le journal explique que « des chercheurs de l’université de Cincinnati ont suivi, pendant près de 30 ans, 250 enfants de quartiers où les logements contiennent un fort taux de plomb. Les plus contaminés ont plus été arrêtés pour des crimes violents que le reste de la population ».

30 05 08

« Mort sur facture » en Suisse
Le Nouvel Observateur, numéro 2273
Le Nouvel Observateur livre sur 2 pages un reportage sur « l’aide au suicide » en Suisse.
Un reportage réalisé à Zurich, où « l’association Dignitas promet une fin «digne», mais aussi expéditive. Une demi-heure pour passer de vie à trépas. Une activité légale et hautement lucrative », note le magazine.
Le Nouvel Observateur remarque que « la Suisse est l’unique pays au monde qui autorise l’aide au suicide. Quatre associations en ont fait leur mission. Mais Dignitas est la seule qui accepte massivement les étrangers », et « réclame la coquette somme de 6 000 euros à tous ceux qui veulent quitter ce monde ».
L’hebdomadaire s’interroge : « La Suisse, paradis du suicide ? Ou enfer ? ».
Le magazine note ainsi que « là-bas, le tourisme de la mort atteint le rythme d’un nouvel arrivant tous les deux, trois jours et commence à faire grincer des dents. Politiques, magistrats, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer «une vraie loi» sur l’aide au suicide ».
Le Nouvel Observateur indique en effet que « les textes helvétiques sont plutôt sommaires. Juste trois ou quatre lignes dans le Code pénal. […] Même si une sorte de «jurisprudence» s’est mise en place (les postulants doivent être lucides, atteints d’un mal incurable et suffisamment valides pour boire eux-mêmes le barbiturique), la voie est ouverte aux apprentis sorciers ».
L’hebdomadaire relève que faute de local depuis l’été dernier, les deux dernières personnes « aidées » par Dignitas ont rendu l’âme « sur un parking ».
Le magazine constate par ailleurs qu’« aussi incroyable que cela puisse paraître, Ludwig A. Minelli [le fondateur de l’association] a décidé de remplacer le pentobarbital par le suicide au gaz. Ou plus exactement, par l’étouffement avec un sac en plastique rempli d’hélium. «L’intérêt» ? Pas besoin de prescription médicale ».
Le Nouvel Observateur note que « plus de la moitié des Suisses sont désormais opposés à ce tourisme de mort ».

« Les cigarettes sucrées sur la sellette »
Le Parisien, Le Figaro, L’Humanité
Le Parisien indique brièvement que selon Roselyne Bachelot, « l’interdiction à la vente de cigarettes au goût sucré est à l’étude ».
Le journal note que « qualifiant ces produits de «cigarettes pernicieuses et de cigarettes pièges», qui représentent une menace pour la santé des plus jeunes, [la ministre de la Santé] a exprimé sa volonté d’«élargir les corps de contrôle pour mieux faire appliquer la loi» prohibant la vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans ».
Roselyne Bachelot a toutefois remarqué que ce texte a été « scrupuleusement suivi dans la majorité des établissements concernés ».
De son côté, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, le 31 mai, Le Figaro constate que « les fumeurs sont satisfaits de la loi antitabac ».
Le quotidien note que « selon une étude de l’Inpes que Roselyne Bachelot a rendue publique [hier], 83 % d’entre eux déclarent que le bannissement de la fumée dans les restaurants est une «bonne chose» ».
« Ils sont 61 % à faire cette réponse pour les bars », poursuit le journal.
Le Figaro ajoute que « le respect de l’interdiction semble total : 97 % des fumeurs assurent ne jamais l’enfreindre ».
Le journal note que Roselyne Bachelot « a salué «l’esprit de civisme, le respect de soi et des autres» qui a permis ce résultat ».
Le quotidien relève cependant qu’« avec près de 5 mois de recul [depuis l’interdiction du tabac dans les cafés et restaurants], Roselyne Bachelot a reconnu que le tabagisme ne recule plus. La France compte environ 30 % de fumeurs réguliers ou occasionnels ».
Le Figaro remarque que « si elle a considérablement réduit l’exposition passive à la fumée, l’interdiction de fumer n’a entraîné qu’une faible baisse de la consommation. Sondés par l’Inpes, seuls 9 % des fumeurs y voient d’ailleurs une raison d’arrêter ».
Le journal indique lui aussi qu’« afin de mieux protéger les mineurs, plus sensibles au marketing des industries du tabac, le ministère envisage une interdiction pure et simple des «cigarettes bonbons», si possible dans le cadre d’une loi ».
Le Figaro note par ailleurs que selon une étude américaine parue dans le New England Journal of Medicine, menée par le Dr Nicolas Christakis (Harvard Medical School), « les fumeurs ont tendance à s’arrêter en groupe », entre amis, entre collègues ou en famille.

Revue de presse – Juillet Août 2008

Revue de presse – Juillet Août 2008


Source Mediscoop

04 07 08

« Alzheimer : une priorité pour la présidence de l’Europe »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que « Roselyne Bachelot et Bernard Laporte ont présenté hier les grandes lignes des priorités en matière de santé qui prévaudront lors de la présidence française de l’Union européenne ».
La ministre de la Santé a pour l’occasion déclaré : « Nous voulons avant tout montrer que l’Europe peut apporter des choses positives aux Européens ».
Martine Perez observe en effet qu’« en matière de santé, l’Europe est confrontée à de véritables différences d’un pays à l’autre, tant sur les priorités que sur l’exigence en matière de qualité des soins ou encore sur la prévention du tabagisme ou de l’alcoolisme ».
La journaliste ajoute qu’« en matière de santé, le milieu associatif a longtemps protesté contre le fait que l’Europe de la santé était avant tout celle de l’industrie pharmaceutique, au détriment de la protection des malades ».
« Les temps ont changé et la présidence française veut être résolument tournée vers les patients et leurs familles », poursuit Martine Perez.
Roselyne Bachelot a précisé qu’« une grande conférence ministérielle européenne sera organisée autour de la maladie d’Alzheimer à la fin du mois d’octobre 2008. Nous souhaitons notamment faire un échange d’informations sur les bonnes pratiques, examiner les réalisations très performantes de nos voisins, comme par exemple celle de l’hôpital de la Charité à Berlin et aussi développer un réseau de pôles d’excellence en Europe ».
Martine Perez explique que « l’objectif d’une telle réunion, qui réunira politiques, médecins, neurologues, économistes, sera d’établir les modalités d’une action européenne en termes de financement de la recherche et de fixer des lignes directrices dans le domaine des soins et de l’accompagnement social ».

« Après 90 ans, le risque de démence est moindre chez les hommes »
Le Figaro
Le Figaro remarque en effet que selon une étude parue dans Neurology, « au-delà de 90 ans, les femmes sont plus sujettes à la démence que les hommes ».
Le journal explique que « des chercheurs de l’université Irvine de Californie ont analysé les résultats d’une recherche sur 911 personnes âgées de plus de 90 ans. Ils ont constaté que 45 % des femmes souffraient de démence comme la maladie d’Alzheimer, contre seulement 28 % des hommes ».
Le quotidien ajoute que cette étude « révèle que la probabilité de souffrir de démence double tous les 5 ans chez les femmes après 90 ans mais pas chez les hommes ».
« Ces travaux montrent aussi que les femmes dans cette catégorie d’âge ayant un niveau d’études supérieures ont 45 % moins de risques de subir un déclin mental que celles n’ayant pas fait des études poussées », poursuit Le Figaro.

07 07 08

« Les psys vent debout contre un projet de décret »
Le Figaro
Le Figaro note en effet que « les professionnels ont critiqué, ce week-end [lors des Entretiens francophones de la psychologie, à Paris], le nouveau texte destiné à réguler l’exercice de la profession de psychothérapeute. Ils redoutent l’instauration d’une formation sous-qualifiée ».
Le journal note ainsi qu’« aux dernières nouvelles, la publication d’un arrêté concocté par la commission nationale de l’enseignement supérieur et le ministère de la Santé serait imminente ».
Le quotidien cite le psychologue Philippe Grosbois, chargé de mission « psychothérapie » à la Fédération française des psychologues et de psychologie, qui déclare : « Ces deux instances nous proposent une protection de très bas niveau, à savoir un niveau bac + 3 assorti de 400 heures de formation clinique et théorique en psychopathologie et 5 mois de stage en tout et pour tout ».
Le Figaro rappelle qu’« actuellement, un psychologue doit au minimum suivre un cursus de 5 ans à l’université assorti de nombreux stages, et les psychiatres, après leurs 8 années de cursus médical, doivent se former durant 4 ans et bientôt 5 entre l’hôpital et les cours théoriques ».
Le Dr François Kammerer, président de l’Association française de psychiatrie, déclare quant à lui que « ce texte est un véritable camouflet pour nous psychiatres ».
« Ce qui manque à ce projet, c’est l’obligation d’une formation clinique et théorique suffisamment solide. Plus grave, les futurs psychothérapeutes risquent de faire preuve d’une absence totale de regard critique vis-à-vis de l’ensemble de la connaissance et des savoirs et d’être dépendants de l’institution qui les aura formés », poursuit le praticien.
Le Dr Thierry Jean, psychiatre et psychanalyste, de l’Association lacanienne internationale, voit ainsi derrière ce projet « l’influence grandissante d’instituts de formation privés qui se sont lancés dans ce juteux créneau tout en soulageant la trésorerie de l’Etat ».
Le Dr Kammerer déclare à ce propos : « Je crains que de tels thérapeutes, qui n’auront pas acquis un niveau de réflexion personnelle suffisant, soient des appliquants ou de simples techniciens ».

08 07 08

« Un jeune amnésique en quête de son passé »
La Croix
La Croix indique que « l’hôpital de Thuir (Pyrénées-Orientales), où vit depuis plusieurs mois un jeune homme amnésique, vient de lancer un appel à témoins ».
Le journal relève ainsi : « On l’a découvert un jour de mai 2007, errant sur une voie ferrée. […] Sans bagages ni papiers d’identité. Depuis, Damien Dauré, comme il dit s’appeler, cherche des traces de son passé ».
Le quotidien relève que le jeune homme, « amnésique, n’a donné aux médecins qu’un nom et une date de naissance – le 11 janvier 1988 – dont on n’a trouvé aucune trace à l’état civil ».
La Croix remarque que Damien, yeux marron, cheveux clairs, « sait lire et écrire. On sait aussi qu’après sa découverte par la police de l’air et des frontières, il avait le comportement de quelqu’un ayant vécu dans la rue, se couchant recroquevillé à même le sol ».
« Mais pas de quoi encore percer le mystère de ce jeune homme décrit comme «fragile» par le procureur adjoint » de Perpignan, ajoute le journal, qui donne un numéro de téléphone où contacter l’hôpital : 04 68 84 66 10.

« Les souvenirs illusoires de l’enfant réanimé »
Sciences et Avenir, juillet 2008
Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine et sur Reuters Health Information, « un tiers des enfants traités en unité de soins intensifs ont des illusions mnésiques ».
Le magazine précise que « c’est le résultat de données recueillies chez une centaine de sujets âgés de 7 à 17 ans présentant des signes de stress post-traumatique ».
Le mensuel explique que « dans la plupart des cas, ces constructions de souvenirs prennent la forme d’hallucinations visuelles, auditives ou tactiles et mettent en scène des araignées géantes, des bandes de rats ou des scènes de meurtre. Elles sont très anxiogènes et s’apparentent à celles observées chez l’héroïnomane en état de sevrage ».
Sciences et Avenir observe ainsi que « le risque d’hallucinations est particulièrement important en cas de sédation prolongée par des opiacés avec ou sans benzodiazépines ».

09 07 08

« A 70 ans, une Indienne devient la plus vieille mère du monde »
Libération
Libération fait savoir que « grâce à une fertilisation in vitro, Omkari Panwar [une Indienne de 70 ans] a donné naissance par césarienne à des jumeaux, un garçon et une fille, devenant ainsi la plus vieille femme à accoucher au monde », le 24 juin dernier.
Le journal explique que la femme et son mari, « âgés respectivement de 70 et 75 ans, avaient déjà 2 filles adultes et 6 petits-enfants. Mais ce couple de paysans de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde, voulait un garçon, susceptible d’hériter des terres ».
Le quotidien note qu’« Amrish, une des filles, a expliqué qu’elle souhaitait au départ offrir à ses parents un de ses propres fils, mais que ses beaux-parents s’y étaient fermement opposés ».
Le mari « a donc dépensé tout ce que le couple possédait, allant jusqu’à hypothéquer des terres et vendre des buffles pour payer la FIV », indique Libération.
Le journal précise que « nés avec un mois d’avance, les jumeaux sont maintenus en observation en raison de leur faible poids (1,1 kg et 1,25 kg), mais ils sont en bonne santé et devraient survivre ».

10 07 08

« Le médecin plus efficace que sa médecine ? »
Que Choisir Santé, juillet/août 2008
Que Choisir Santé rend compte d’une étude américaine sur « l’effet placebo », parue dans le British Medical Journal.
La revue note ainsi que « des individus atteints du syndrome de l’intestin irritable ont été répartis en 3 groupes : les uns ont été inscrits sur une liste d’attente, les autres ont eu droit à une fausse séance d’acupuncture, les derniers ont bénéficié d’une fausse acupuncture et d’une relation particulière (chaleureuse, empathique, rassurante) avec l’acupuncteur ».
Que Choisir Santé indique qu’« après 3 semaines, un soulagement significatif a été obtenu chez 28 % des «en attente», 44 % des «faussement traités» et 62 % du groupe «la totale» ».
La revue retient ainsi que les chercheurs « ont validé l’existence de ces composantes de l’effet placebo qui s’ajoutent les unes aux autres ».
Que Choisir Santé précise que « d’après les autres critères de mesure (échelles de sévérité des symptômes et de la qualité de vie), seules les différences entre les groupes «en attente» et «la totale» étaient pertinentes ».
La revue conclut que « pour les personnes dont les symptômes n’ont pas de cause clairement identifiée, une bonne relation patient/praticien vaut sûrement mieux qu’un mauvais médicament ». (Components of placebo effect: randomised controlled trial in patients with irritable bowel syndrome, Kaptchuk TJ et al., BMJ;336(7651):999-1003)

« Lutte contre les drogues : le gouvernement mise sur la sensibilisation des parents »
Libération, La Croix, Le Monde, L’Humanité
C’est ce que remarque Cécile Prieur, qui indique dans Le Monde que le nouveau « plan gouvernemental de lutte contre les drogues et les toxicomanies (2008-2011) met l’accent sur les moyens d’éviter l’entrée des jeunes dans la consommation d’alcool et de stupéfiants ».
La journaliste résume ainsi : « Beaucoup de prévention, un peu de répression, et somme toute pas mal de pragmatisme ».
Cécile Prieur constate que ce plan, présenté hier par Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, « affirme qu' »il n’y a pas de fatalité de l’échec et qu’on peut prévenir l’usage de drogues si l’on s’en donne tous les moyens » ».
« Il affiche un objectif ambitieux (mais non chiffré) de « baisse du nombre d’usagers de produits illicites et de personnes ayant une consommation problématique d’alcool d’ici à 2011 » », poursuit la journaliste.
Cécile Prieur observe que « tout en reconnaissant que « les politiques publiques menées jusqu’à ce jour ont contribué à une meilleure prise en charge sanitaire des usagers et des personnes dépendantes », la MILDT estime qu’elles ne sont pas « parvenues à faire diminuer l’usage de drogues illicites et l’abus d’alcool ni à limiter la polyconsommation de ces produits » ».
La journaliste relève que « cet échec relatif s’expliquerait par une focalisation sur « les usages problématiques de drogues au détriment de la prévention des usages simples » ».
Cécile Prieur ajoute que le président de la MILDT « propose une politique très classique de prévention, qui s’articule autour de campagnes d’information sur les dangers des drogues et des actions en milieu scolaire et étudiant. Il prévoit par ailleurs une campagne spécifique en direction des parents, qui seraient « désorientés » face aux drogues, afin de les « aider à se réapproprier une parole porteuse de la règle » ».
La Croix constate pour sa part que « le plan de lutte contre la drogue vise les jeunes », retenant que « le gouvernement entend prévenir, réprimer et améliorer l’offre de soins ».
Le journal note en effet que ce plan « intervient dans un contexte d’augmentation de l’usage de drogues dans les 15 dernières années, en particulier chez les jeunes ».
L’Humanité observe de son côté qu’en matière de drogues, les jeunes sont « accros de plus en plus tôt ».
Le quotidien indique que la « priorité » du plan 2008-2011 est de « prévenir l’entrée précoce des adolescents dans l’engrenage de l’alcool et des stupéfiants ».

« Alzheimer : baisse trop timide du prix des médicaments »
Prescrire, juillet 2008
Prescrire rappelle dans son dernier numéro que « les prix des médicaments destinés au traitement de la maladie d’Alzheimer ont baissé », précisant que « quatre médicaments sont concernés : le donépézil, la galantamine, la rivastigmine et la mémantine ».
La revue indique que cette « première baisse de 5 % survenue en avril 2008 devrait être suivie d’une baisse équivalente en décembre 2008 ».
Prescrire note ainsi que « ces mesures font suite à la réévaluation de l’ »amélioration du service médical rendu » par ces médicaments par la Commission de la transparence en 2007. La Commission avait alors conclu que ces médicaments n’entraînaient qu’une amélioration mineure du service médical ».
Le mensuel estime toutefois que « ces baisses de prix sont bien trop modestes compte tenu de l’intérêt marginal de ces médicaments pour les patients, de leurs nombreux effets indésirables (troubles digestifs, neurologiques, urinaires et cardiaques) et de leur prix très élevé ».
La revue remarque qu’à l’heure actuelle, « la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer repose avant tout sur un accompagnement psychosocial persévérant, plutôt que sur une médicamentation excessive et souvent inutile ».

17 07 08

« Des états généraux de la bioéthique en 2009 »
La Croix
La Croix observe que selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, « le gouvernement organisera au «premier semestre 2009» des états généraux de la bioéthique destinés à nourrir le débat public avant la révision de la loi ».
Le journal remarque qu’« un comité de coordination se réunira à partir d’octobre pour préparer l’événement », et note que « la révision n’aurait pas lieu avant 2010 ».
Le quotidien aborde sur la même page les travaux de la commission Léonetti sur la fin de vie, qui est revenue cette semaine sur « le cas de Chantal Sébire ».
La Croix retient notamment les « progrès parcourus dans la prise en compte des patients et des familles », mais note que « les médecins interrogés [par la commission parlementaire] ont reconnu que la loi sur la fin de vie reste très peu connue dans le monde hospitalier ».

« Les comas éthyliques explosent chez les moins de 15 ans »
Le Parisien, La Croix, Le Figaro
Le Parisien fait savoir qu’« une campagne de lutte contre l’alcoolisme des jeunes sera lancée demain, à l’initiative de la ministre de la Santé ».
Le journal note qu’« avec cette nouvelle campagne de sensibilisation, Roselyne Bachelot a voulu un ton décalé pour freiner le phénomène de binge drinking, qui consiste à être saoul le plus rapidement possible en ingurgitant le maximum d’alcool ».
Le quotidien rappelle ainsi qu’« il y a une semaine, un bachelier de l’Ain âgé de 18 ans, rentré ivre chez lui, a été retrouvé mort par son père au petit matin ».
Le Parisien relaie une étude du Programme de médicalisation des systèmes d’information en soins de suite, réalisée dans les hôpitaux de l’Hexagone, selon laquelle « le nombre de comas éthyliques a connu une augmentation de 50 % entre 2002 et 2007 chez les moins de 15 ans ».
Le journal cite le Pr Michel Raynaud, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), qui déclare que « ces hospitalisations massives sont directement liées à l’arrivée en 2002 de boissons alcoolisées visant les jeunes, comme les premix ou les bières aromatisées, mais aussi à la mode des open bars ou encore des soirées sponsorisées par les fabricants ».
Le Parisien ajoute que « parallèlement, les hospitalisations pour des hépatites alcooliques et pancréatites aiguës directement liées à l’alcool chez les moins de 30 ans ont elles aussi doublé ».
Le Figaro constate également que « la consommation des jeunes Français est devenue préoccupante ».
Le journal relève qu’en 2005, « près de 6 jeunes sur 10 [ont déclaré] avoir déjà été ivres, une fréquence en hausse très nette ces dernières années ».
Et La Croix constate sur près d’une page qu’Abbeville, dans la Somme, « a lancé auprès des professionnels une charte pour interdire la vente d’alcool aux mineurs ».
Le quotidien rappelle qu’en janvier dernier, « deux jeunes filles de 16 ans ont été retrouvées dans les toilettes de leur lycée, en état de coma éthylique ».

18 07 08

Le Dimebon « efficace dans le traitement des cas légers ou modérés de maladie d’Alzheimer »
Le Parisien
Le Parisien note sans plus de détails que selon une étude effectuée en Russie et parue dans le Lancet, « le Dimebon, un antihistaminique utilisé jadis en Russie en cas d’allergie, s’est révélé efficace dans le traitement des cas légers ou modérés de maladie d’Alzheimer, augmentant les capacités cognitives ».

Jean Leonetti : « L’exception d’euthanasie me semble une fausse bonne idée »
La Croix
La Croix publie un entretien avec le député Jean Leonetti, qui « dresse un premier bilan des auditions de la mission de fin de vie dont il a été chargé ».
Jean Leonetti remarque notamment que « la loi est non seulement mal connue, mais mal appliquée. Les intervenants ont été unanimes à nous le dire. Certaines enquêtes montrent que seuls 20 % des médecins connaissent ce texte. Pire : certains pensent avoir fait des actes euthanasiques, alors qu’ils étaient dans la légalité, et vice versa ! ».
Le député ajoute que « la plupart des problèmes non résolus tournent autour d’une même problématique : celle de malades maintenus artificiellement en vie », des patients « en état végétatif chronique, par exemple, pour lesquels se pose la question d’arrêter des traitements devenus inutiles ou disproportionnés ».
Jean Leonetti déclare en outre qu’« il ne doit plus être possible de débrancher et d’abandonner le malade à lui-même », puis note que l’idée d’« exception d’euthanasie » « a été très fragilisée par les auditions. […] Les juristes sont réticents à ce que l’on crée une catégorie d’exception pour un mobile ou une profession spécifique ».
« Ce serait un montage [juridique] compliqué ! J’ai tendance à penser aujourd’hui que «l’exception d’euthanasie» est une fausse bonne idée », poursuit le député.

23 07 08

« Le jeu peut être aussi dangereux qu’une drogue »
L’Humanité, La Croix, Le Parisien
La Croix fait savoir que « l’Inserm a présenté hier son expertise «Jeux de hasard et d’argent. Contexte et addictions». Le groupe d’experts, qui a analysé près de 1 250 articles, ne propose pas de description novatrice des joueurs », note le quotidien.
La Croix cite cependant Michel Lejoyeux, psychiatre responsable du pôle d’addictologie de l’hôpital Bichat à Paris, qui déclare qu’« un immense pas a été franchi, car on reconnaît officiellement que certains d’entre eux ont besoin d’aide ».
Le journal retient que « les chercheurs appellent à mener de nouvelles études. Elles permettront notamment de connaître avec exactitude la part des joueurs excessifs sur la population totale ».
Le quotidien observe en effet que « les joueurs pathologiques restent encore méconnus. Les soignants ont un sentiment d’aggravation de la situation, alors qu’aucune donnée scientifique ne peut confirmer cette impression ».
La Croix ajoute qu’« en amont, les experts souhaitent qu’un effort sur la prévention soit lancé », précisant qu’« il y aurait de 400 000 à 800 000 joueurs pathologiques en France ».
Le journal remarque que l’Inserm « demande la création, pour les professionnels, d’un «programme de formation national» ainsi que l’installation de structures spécialisées dans les missions de soins, d’enseignement, de recherche et de formation au sein de certains centres hospitaliers ».
Le Parisien retient brièvement que selon l’organisme, « l’addiction aux jeux de hasard et d’argent évolue de manière inquiétante ».
Le quotidien note que l’Inserm « estime entre 1 et 3 % la proportion des joueurs qui «présentent une façon excessive de jouer» ».
L’Humanité publie de son côté un entretien avec Jean-Luc Vénisse, spécialiste d’addictologie qui a participé à l’expertise de l’Inserm.
Le psychiatre se penche sur le « peu de prise en compte que suscite cette problématique » et « pense que le jeu pathologique […] fait partie du même cadre » que celui de l’alcool ou du tabac.
Jean-Luc Vénisse remarque qu’« il n’existe pas plus de 10 centres de soins actuellement en France, quand au Canada il y en a près de 200, qui sont souvent intégrés dans des structures d’addictologie plus vastes. C’est vers cela qu’il faut tendre ».

24 07 08

L’« intolérance des migraineux au bruit » expliquée
Sciences et Avenir, juillet 2008
Sciences et Avenir note que « les migraineux supportent généralement mal le bruit ».
Le magazine indique que « cette «phonophobie» est probablement liée à un défaut de contrôle des influx sensoriels vers l’organe de l’audition, le limaçon ou cochlée ».
Le mensuel relève en effet qu’une étude parue dans Cephalalgia d’avril « le confirme par des tests audiologiques des deux oreilles chez une centaine de sujets dont 50% de migraineux ».
Sciences et Avenir explique qu’« à l’état normal, on constate une baisse d’amplitude des émissions otoacoustiques évoquées transitoires pour une oreille à la suite de la stimulation de l’oreille controlatérale. Ce n’est pas le cas chez les migraineux ».
Le magazine conclut que ce « dysfonctionnement du système olivo-cochléaire cérébral serait à l’origine de cette intolérance des migraineux au bruit ».

« Le triomphe des médecines du bien-être »
L’Express, numéro 2977
C’est ce que titre L’Express sur sa Une, le magazine observant dans un dossier que « 4 Français sur 10 ont recours aux thérapies dites «alternatives» pour prendre soin de leur santé et même les hôpitaux ouvrent leurs portes à ces disciplines ».
L’hebdomadaire parle de « reconnaissance » et livre ses « conseils et recommandations ».
L’Express revient notamment sur cette enquête de l’URML d’Ile-de-France publiée en juin, selon laquelle « 42 % des généralistes de la région parisienne déclarent recourir régulièrement à ces thérapies, les plus citées étant l’homéopathie, l’acupuncture et l’ostéopathie ».
Le magazine observe que « les raisons de ce succès sont connues. La science est jugée trop arrogante, imposant ses certitudes et sa technicité. Du coup, les thérapeutes qui bannissent la chimie sont perçus comme plus attentifs aux personnes et gratifiés d’une meilleure qualité d’écoute ».
L’hebdomadaire ajoute que « les adeptes de ce type de soins se recrutent davantage parmi les jeunes et les catégories sociales aisées. Et les femmes sont majoritaires ».
L’Express observe toutefois que « si plusieurs [de ces disciplines] ont trouvé leur place dans l’arsenal thérapeutique, certaines doivent encore faire leurs preuves et quelques autres suscitent toujours le doute ».
Le magazine se penche ainsi sur les « valeurs sûres » (ostéopathie, hypnose, yoga, homéopathie, acupuncture, sophrologie), aborde les « valeurs montantes, plus tendance mais pas encore reconnues » (phytothérapie, jeûne, ozonothérapie…), puis s’intéresse à ces disciplines qui « n’ont pas fait leurs preuves » (iridologie, hydrothérapie du côlon, thérapie bioacoustique).
Enfin, L’Express conclut son dossier en relevant que « ces dernières années, les affaires impliquant des praticiens aux méthodes douteuses se sont multipliées ».

30 07 08

« Le stress fait grossir »
Pour la Science, août 2008
Pour la Science indique que « Michael Lutter, de l’Université du Texas à Dallas (Etats-Unis), et ses collègues viennent de montrer [dans Nature Neuroscience] que, chez la souris, une hormone, la ghréline, diminue l’anxiété et les symptômes dépressifs dus à un stress. Mais, revers de la médaille, cette hormone stimule l’appétit ».
Le magazine note que « la ghréline est fabriquée par des cellules de l’estomac et de l’intestin et elle est libérée périodiquement avant les repas. Elle se fixe sur ses récepteurs spécifiques dans le cerveau et déclenche un comportement de prise alimentaire. Mais son rôle dans le contrôle de l’humeur demeurait inconnu ».
Le mensuel observe que « soumises à un stress, les souris ayant plus de ghréline semblent moins anxieuses et ont moins de symptômes dépressifs. […] Toutefois, l’augmentation de la quantité de ghréline a un inconvénient : on mange davantage ! ».

31 07 08

« Alzheimer : un médicament prometteur à l’essai »
Le Figaro, Le Parisien, Les Echos, L’Humanité
Martine Perez indique en effet dans Le Figaro que « lors de la conférence internationale sur la maladie d’Alzheimer qui se tient à Chicago, des médecins anglais ont présenté les résultats prometteurs d’un essai clinique sur 321 patients avec un médicament doté d’un mécanisme d’action innovant ».
La journaliste note que l’approche choisie est celle de « la fameuse protéine TAU, pour inhiber son accumulation dans les neurones […] avec un médicament baptisé Rember (ou methylthiominium) ».
Martine Perez explique que les « 321 patients atteints d’une forme légère ou modérée ont été divisés en quatre groupes, les uns prenant 30, 60 ou 10 mg de Rember et les autres un placebo ».
« Les résultats révèlent qu’au bout de 19 mois, les patients ayant pris le médicament dosé à 60 mg ne présentaient pas de dégradation neurologique et que leurs symptômes restaient stables, contrairement à ceux sous placebo dont les fonctions cognitives continuaient à décliner », observe la journaliste.
Martine Perez livre notamment la réaction du Pr Bruno Dubois (hôpital Pitié-Salpêtrière), qui note que « si ces résultats intéressants sont validés, ce sera la première fois que l’on démontre qu’un médicament peut ralentir le développement de cette maladie ».
« Mais d’une façon générale, il vaut mieux être prudent. Nous avons déjà vu des médicaments apparemment prometteurs lors d’essais de phase 2 et qui ne montraient aucune efficacité lors d’études à plus large échelle », remarque le spécialiste.
Le Parisien consacre quelques lignes à ce médicament qui « cible les amas de protéines qui se forment à l’intérieur des cellules du cerveau des patients ».
Le journal relève que « des essais à plus grande échelle doivent maintenant être menés ».
Les Echos se penchent également brièvement sur cette « découverte prometteuse » faite par TauRX, un « petit laboratoire de biotechnologies basé à Singapour, […] en collaboration avec l’université écossaise d’Aberdeen ».
Le quotidien constate que « les malades qui ont pris ce traitement ont vu le déclin de leurs capacités mentales se réduire de 81 % par rapport au groupe témoin ».
Le journal cite le cofondateur de l’entreprise, le Pr Claude Wischik, qui a déclaré que « ces résultats sont «l’avancée la plus significative dans le traitement» de la maladie depuis sa découverte en 1907 ».

« Des nouveaux gènes en cause dans la schizophrénie »
Le Figaro
Le Figaro remarque que « Nature publie [aujourd’hui] pas moins de trois articles originaux confirmant l’importance des facteurs génétiques dans le déterminisme » de la schizophrénie, maladie « longtemps considérée comme une véritable énigme ».
Le journal note que « ces travaux ne représentent que le début de la construction du puzzle génétique de la schizophrénie, maladie qui mettrait en jeu plus d’une centaine de gènes différents ».
Le quotidien relève que « les trois études, réalisées chacune par des équipes internationales, ont le mérite de porter sur de très larges populations de malades. Les deux premières portent respectivement sur 1 433 et 3 391 malades comparés à un nombre similaire de témoins en bonne santé. Les chercheurs mettent en évidence le fait que certaines perturbations du génome dites NCV (nombre de copies variant) caractérisées par des petits morceaux du génome manquants ou cassés sont retrouvées bien plus souvent chez les malades que chez les témoins ».
Le Figaro ajoute que « la troisième étude qui paraît elle dans Nature Genetics, a comparé l’«orthographe» du génome de 479 malades à celles de 2 997 témoins et met en évidence le fait que certaines anomalies dans l’alignement des bases (les lettres des gènes) sont associées à un risque accru de schizophrénie ».
Le journal cite le généticien Daniel Cohen, qui observe que « plus on identifie les gènes en cause et plus on élargit les pistes pour trouver les réseaux de protéines perturbées chez les malades. C’est sans doute à partir de là que l’on pourra mettre au point des nouveaux traitements ».