Psychologue Marseille 7ème - Vanessa Hartmann Escojido -Infopsycho

Revue de presse – Novembre 2009

Revue de presse – Novembre 2009


Source Mediscoop

03 11 2009
« Proposition de loi sur l’euthanasie »
Le Parisien
Le Parisien indique brièvement qu’« une proposition de loi sur l’euthanasie sera présentée le 19 novembre à l’Assemblée nationale par des élus socialistes ».
Le journal note que « les députés demandent que «l’on accède à la demande des personnes dont les souffrances sont telles qu’elles souhaitent une aide active de la part du personnel soignant pour mettre fin à leur vie» ».

09 11 2009
« La retraite, c’est bon pour la santé »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui note que « quand on ne travaille plus, on rajeunit ».
Le journal explique que « c’est le résultat optimiste d’une étude de l’Inserm », publiée dans le Lancet.
Le Parisien note que « 2 chercheurs [Marcel Goldberg et Marie Zins] ont suivi 14 000 personnes 7 ans avant et 7 ans après le départ à la retraite. Ils leur ont demandé d’évaluer chaque année leur état de santé sur une échelle de 1 (très bon) à 8 (très mauvais) ».
« Résultat : ils rajeunissent de 8 à 10 ans dès qu’ils cessent de travailler », indique le quotidien.
Le Parisien précise ainsi que « pendant les années précédant la retraite, la proportion de personnes déclarant un mauvais état de santé ne cesse d’augmenter pour atteindre 20%. Cette tendance s’inverse à l’arrêt du travail pour descendre à 14% un an après ».
« Puis ils retrouvent en moyenne l’état de santé qu’ils déclaraient 8 à 10 ans plus tôt », poursuit le journal.
Le Parisien ajoute que ce « rajeunissement [est] constaté chez les hommes comme chez les femmes, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Mais plus les conditions étaient dures, plus la santé s’améliore ensuite. Le sommeil aussi ».

« La gentillesse fait vivre plus longtemps »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche indique en effet que « plusieurs études ont démontré que les bonnes actions stimulaient la production de sérotonine, un des principaux neurotransmetteurs du système nerveux central, qui influence l’humeur et intervient dans l’inhibition, l’agressivité et le rapport à la souffrance ».
« Elles entraîneraient aussi une diminution du cortisol, une des hormones du stress et seraient un puissant antidépresseur », poursuit le journal.
Le Journal du Dimanche relève que « le cancérologue suédois Stefan Einhorn, auteur du best-seller «L’Art d’être bon. Oser la gentillesse» (Belfond), a notamment révélé que les personnes altruistes possédaient de meilleures défenses immunitaires et vivaient en moyenne plus longtemps ».
Le bihebdomadaire remarque toutefois que « la gentillesse continue d’être associée à la vulnérabilité. […] Souvent assimilée à de la faiblesse, elle est perçue comme «un déficit, une infirmité ou une anomalie», constate le psychiatre Christophe André ».

17 11 2009
« Faire vivre au risque de faire souffrir »
Libération
Libération constate sur une page que « l’hôpital d’Orange a été condamné pour acharnement thérapeutique après avoir réanimé un nouveau-né resté handicapé », selon un jugement du tribunal administratif de Nîmes.
Le journal note que « depuis, c’est la stupeur dans le monde des professionnels de la néonatalogie », et relève que « dans une lettre rendue publique, la Société française de néonatalogie se demande si les réanimateurs vont pouvoir continuer à exercer ».
Le quotidien remarque ainsi que « pour [ces spécialistes], il n’y a aucun doute. On réanime d’abord, et on voit ensuite. […] Ce n’est qu’après la phase active de la réanimation que se pose la question de la survie de l’enfant ».
La Société française de néonatalogie écrit que « dans l’extrême urgence, lorsque la survie d’un nouveau-né est compromise à une échéance de quelques minutes, il est du devoir de tout médecin de porter assistance à ce nouveau-né. Pour autant, il est médicalement impossible de reconnaître à ce moment un quelconque signe indiquant avec suffisamment de précision le pronostic du malade ».

« La contrainte en psychiatrie, un moindre mal ? »
La Croix
C’est ce que se demande La Croix, qui aborde le sujet dans son cahier « sciences et éthique », alors que « la Cité des sciences de la Villette organise [aujourd’hui] les Rencontres vidéo en santé mentale ».
Christine Legrand observe ainsi que « l’hospitalisation sous contrainte, que l’on impose à certains malades psychiques, […] reste une expérience traumatisante pour tous, à commencer par les malades eux-mêmes. Si certains reconnaissent a posteriori qu’on leur a rendu service, d’autres en gardent un sentiment de persécution et une perte de confiance douloureuse ».
La journaliste note que « pour obliger certains patients à se soigner sur une plus longue durée, sans pour autant les hospitaliser, l’Union nationale des amis et familles de malades psychiques préconise, avec l’appui de psychiatres, une réforme de la législation qui permette d’imposer des soins en ambulatoire sans consentement ».
« Une mesure qui n’est pas à l’abri d’une récupération sécuritaire, craignent certains médecins, et qui soulève de nombreuses questions éthiques : doit-on et peut-on soigner un malade psychique contre son gré, voire par la force ? Dans quels cas et dans quel but ? Qui cherche-t-on avant tout à protéger : le patient, l’entourage, la société ? Et de quels types de soins parle-t-on ? », remarque La Croix.

18 11 2009
« Un vaccin pour délivrer les accros du tabac »
Le Figaro
Le Figaro note qu’« un vaccin antitabac injectable pour éviter les rechutes chez les fumeurs qui tentent d’arrêter est dans le «pipeline» de l’industrie depuis maintenant près de 10 ans, et c’est la dernière ligne droite pour une des trois firmes qui se positionnent sur ce marché ».
Le journal remarque en effet que « GlaxoSmithKline a annoncé lundi avoir conclu un accord de licence mondiale exclusive pour le NicVAX, un candidat vaccin contre la dépendance à la nicotine ».
Le Figaro indique qu’« après des années d’essais encourageants chez l’animal, puis dans un premier temps plus décevants chez l’homme, GSK a démarré les essais de phase 3 censés déterminer son efficacité réelle sur les fumeurs ».
« Dans quelques mois, on saura s’il peut être autorisé à la vente », poursuit le quotidien.
Le journal relève néanmoins que « plusieurs difficultés restent à surmonter : 70% des vaccinés font un syndrome grippal aigu. Les anticorps ont une demi-vie courte, il faudra donc des injections à répétition en cas de rechutes ».
« Enfin, un problème éthique concerne les adolescents que l’on voudrait vacciner pour éviter qu’ils ne commencent à fumer. Habituellement, on vaccine pour éviter une maladie, pas un comportement », remarque Le Figaro.

« Un rapport veut sensibiliser à la santé mentale des Français »
La Croix
La Croix s’intéresse au rapport du Centre d’analyse stratégique, « remis hier à la secrétaire d’Etat en charge de l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet ».
Le journal explique qu’« intitulé «La santé mentale, l’affaire de tous», le document prône une approche plus large des troubles dépressifs et plaide pour l’intervention de tous les acteurs sociaux dans leur prise en charge ».
La Croix note que « les troubles mentaux les plus graves sont en baisse ou se stabilisent. […] Cependant, les symptômes d’anxiété ou de dépression plus légers ont eux été multipliés par 3 en 20 ans ».
« Il s’agit d’un état de stress qui ne se traduit pas forcément par l’apparition d’une maladie, mais perturbe la vie, l’état psychique et l’estime de soi des individus », poursuit le quotidien.
Le journal relève que « le rapport met en évidence un «rajeunissement de la dépression». Les jeunes, avec un pic à 15-18 ans, et les actifs, entre 30 et 39 ans, sont les plus sujets à l’anxiété, pathologique ou non. A l’opposé, […] la souffrance psychologique des plus âgés est reportée du troisième au quatrième âge ».
La Croix ajoute que « les femmes sont les plus touchées : elles sont deux fois plus nombreuses à déclarer prendre des médicaments psychotropes que les hommes ».
Le quotidien indique que « les experts demandent [entre autres] que la prise en charge des troubles mentaux ne soit pas uniquement sanitaire mais aussi sociale. […] Ils veulent limiter la consommation d’antidépresseurs, expliquant que plus de la moitié des personnes qui en prennent ne présentent pas de troubles correspondants ».

19 11 2009
« La légalisation de l’euthanasie débattue aujourd’hui »
Le Parisien, Les Echos, Le Monde
Le Parisien note que « pour la première fois, une proposition de loi légalisant l’euthanasie sera débattue aujourd’hui à l’Assemblée nationale », selon un texte porté par le groupe socialiste.
Le quotidien rappelle que « la loi Léonetti autorise le «laisser mourir», en soulageant la douleur et en arrêtant les traitements, mais pas le «faire mourir» ».
Manuel Valls, rapporteur du texte, déclare que « tout le monde sait que, parfois, cela revient au même et que certains traitements pour soulager la douleur accélèrent le décès. Il est temps de mettre un terme à cette hypocrisie et d’autoriser, dans un cadre strictement réglementé, l’euthanasie ».
Le Parisien indique que « la proposition de loi dispose que seuls les plus de 18 ans, atteints d’une maladie incurable avec une souffrance physique ou psychique qui ne peut être soulagée, pourront demander une assistance médicalisée pour mourir ».
Le journal remarque cependant que « ce texte a peu de chance d’être adopté par les députés UMP, qui devraient rester sur la ligne de leur collègue Jean Léonetti, contre l’euthanasie ».
Le Monde note également que « le PS veut relancer le débat sur l’euthanasie en légalisant l' »aide active à mourir » ».
Le quotidien relève que « depuis la mort de Chantal Sébire, cette femme atteinte d’une tumeur incurable au visage qui avait demandé en 2008 le droit de se voir prescrire une substance létale, le débat a rebondi ».

24 11 2009
Nora Berra : « En 2010, 4 000 aidants familiaux pourront être formés sur la maladie d’Alzheimer »
La Croix
La Croix publie un entretien avec Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée des aînés, qui « signe une convention pour la mise en place de formations à destination des proches de malades d’Alzheimer ».
« Elle insiste sur la nécessité pour ces aidants de prendre soin d’eux-mêmes », observe le journal.
Nora Berra déclare qu’« en 2010, 4 000 aidants familiaux pourront être formés sur la maladie d’Alzheimer. […] La formation, d’une durée de 14 heures, sera animée par un psychologue et un aidant spécialement formé ».
« Elle permettra à l’aidant de mieux comprendre la maladie, ses manifestations, son évolution. […] La formation visera à aider le proche à repérer le moment où il doit se protéger en cherchant de l’aide à l’extérieur », poursuit la secrétaire d’Etat.
Nora Berra observe qu’avec 860 000 malades d’Alzheimer estimés en France, « nous sommes dans un ratio évidemment encore très faible. Mais nous nous inscrivons dans un dynamique qui va monter en puissance ».
La secrétaire d’Etat relève en outre que « certains [aidants] s’investissent tellement qu’ils oublient de penser à eux. Ils courent alors le risque de s’épuiser et de mettre en danger leur santé. Ils ne doivent pas être les deuxièmes victimes de la maladie ».

« Le diagnostic prénatal au risque de l’eugénisme »
La Croix, Libération
C’est ce que titre La Croix, qui indique que « la semaine dernière, le Comité consultatif national d’éthique rendait un avis sur «les questions éthiques liées aux diagnostics anténatals», s’interrogeant sur «les risques de dérive eugéniste» ».
Marianne Gomez livre l’avis de « praticiens concernés » : « Stéphane Viville, chef du laboratoire de biologie de la reproduction au CHU de Strasbourg, avoue être «dérangé» par «le côté systématique» de la recherche d’anomalies ».
Le praticien aborde la « pression sociétale », déclarant que « les couples qui décident de donner naissance à un enfant trisomique ne sont certes pas stigmatisés, mais on les regarde bizarrement, on leur demande : “Vous ne l’aviez pas su en cours de grossesse ?” »
Perrine Malzac, généticienne à l’hôpital de la Timone à Marseille, remarque que « le discours ambiant, médical, familial, fait qu’en pratique, les couples ont peu de marge de manœuvre ! ».
« Pour autant, ces deux médecins ne remettent pas en cause les pratiques actuelles », observe Marianne Gomez.
La journaliste rappelle que « la visée du diagnostic prénatal n’est pas d’éliminer une catégorie de personnes, mais de répondre, sur le mode compassionnel, à une souffrance, celle des couples et/ou de l’enfant à venir ».
Marianne Gomez note enfin que « les pratiques diagnostiques, globalement acceptées par le corps social, ne sont dans l’ensemble pas perçues comme attentatoires à la dignité des personnes handicapées. Même les médecins critiques n’envisagent pas leur remise en cause ».
Eric Favereau estime quant à lui dans Libération que « la France brouille les dépistages » en matière de trisomie 21. Le journaliste revient sur « plusieurs informations très contrastées sur ce handicap chromosomique [qui] soulignent l’ambivalence des autorités sanitaires ».
« Jusqu’à présent, pour les femmes de plus de 38 ans, l’amniocentèse était systématique et remboursée par la Sécurité sociale. Désormais, elle ne le sera plus. Sauf si les examens précédents [test sérique et échographie à la 12ème semaine] ont pointé un risque », relève Eric Favereau
Le journaliste revient aussi sur la recommandation du CCNE « de lever l’interdiction de procéder à la détection d’un trisomie 21 dans le cadre du diagnostic pré-implantatoire ».
« Cette recommandation peut paraître légitime. Pour autant, elle ne fait pas l’unanimité. Certains membres du Comité ont fait part de leur crainte d’«un risque de dérives eugéniques» », observe Eric Favereau.

« On l’a cru dans le coma pendant 23 ans ! »
Le Parisien
Le Parisien note sur quelques lignes qu’« un Belge de 46 ans, considéré pendant 23 ans par les médecins de l’hôpital où il était soigné comme plongé dans un état de coma éveillé, s’est finalement révélé complètement paralysé ».
Le journal observe en effet que « des examens médicaux pratiqués à l’université de Liège ont révélé que son cerveau était intact. Grâce à un ordinateur spécialement adapté et sur lequel il arrive aujourd’hui à taper des mots, le patient a raconté son calvaire ».
Rom Houben indique ainsi : « J’ai crié mais on ne m’entendait pas. Je n’oublierai jamais le jour où ils m’ont découvert, c’est ma seconde naissance ».

25 11 2009
« Contrôler l’obésité grâce au cerveau »
La Croix
Marianne Gomez remarque dans La Croix qu’« une équipe rennaise a réussi à faire maigrir des cochons grâce à un procédé ingénieux modifiant les informations reçues par le cerveau ».
La journaliste explique que « le Dr Arnaud Biraben, neurologue au CHU de Rennes, a eu l’idée de s’attaquer à l’obésité en envoyant au cerveau des messages erronés sur l’état de satiété. […] Le travail, mené en association avec une équipe de recherche de l’Inra, a consisté à stimuler les nerfs vagues à l’aide d’impulsions électriques pour «indiquer au cerveau que l’estomac est plein, alors qu’il ne l’est pas» ».
Marianne Gomez indique que « les chercheurs vont maintenant passer aux essais sur l’homme. Un fabricant a été trouvé pour la réalisation de boîtiers implantables de 4 cm de diamètre sur moins de 1 cm ».
« Ceux-ci seront placés sous la peau à l’issue d’une petite intervention chirurgicale et reliés aux nerfs par des électrodes. La fréquence et la durée des impulsions délivrées seront réglées de l’extérieur par un médecin », ajoute la journaliste.
Marianne Gomez relève que « si les bons résultats se confirment, ce traitement pourrait constituer une alternative avantageuse aux techniques chirurgicales actuelles, qui présentent des effets secondaires non négligeables ».
Le Dr Biraben remarque ainsi que « la stimulation vagale n’a pas montré d’effet nocif. Mieux : nous avons observé sur les épileptiques, sur qui cette technique est déjà utilisée, qu’elle a des effets positifs sur l’humeur des patients traités ».

26 11 2009
« Les députés rejettent une proposition de loi sur l’euthanasie »
La Croix
La Croix note brièvement que la proposition du député Manuel Valls qui « voulait instaurer «une assistance médicale pour mourir dans la dignité» a été rejetée par 326 voix contre 202 » à l’Assemblée.
Le journal rappelle les propos du député Jean Leonetti, qui avait déclaré lors de la présentation de cette proposition :« L’euthanasie n’est pas un acte médical. Le droit à la mort n’est pas un acte médical ».

30 11 2009
« France Télécom – La révolte des médecins du travail »
Le Parisien, Libération, Les Echos
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal relève en effet qu’« alors que le nombre de suicides fait polémique en interne, une dizaine de médecins du travail [de France Télécom] ont démissionné. Motif : les pressions de la direction pour, entre autres, lever le secret médical ».
Le quotidien explique qu’« un courrier électronique, adressé en septembre à tous les médecins du travail [par le « médecin coordonnateur national »], […] leur demande de «passer en revue l’ensemble des personnes qui devraient faire l’objet d’une attention redoublée» ».
Le Parisien cite l’un d’entre eux, qui « dénonce les pressions répétées de son employeur » et remarque : « Si en fin de visite médicale, je déclare un salarié inapte pour un poste relation clients par exemple, je suis sûr de recevoir un coup de fil de la DRH le lendemain ».
Le journal note que « plus d’une dizaine de médecins du travail sur 70 environ ont démissionné. Dans l’Ouest, un inspecteur du travail s’apprête même à faire un signalement au procureur de Vannes : le médecin qui avait pointé «l’apparition de troubles psychosociaux» a été écarté par la direction du comité de suivi qui devait entériner un plan d’action ».
Le quotidien livre les propos de Catherine Morel, médecin du travail démissionnaire de France Télécom, qui dénonce « l’indifférence de la hiérarchie, voire la suspicion vis-à-vis des médecins ».
Et Bernard Salengro, président du Syndicat général des médecins du travail, note, à propos du message de France Télécom, que si les praticiens « cèdent à ce genre de demande, les salariés vont perdre confiance dans leur médecin du travail et ils ne sauront plus à qui s’adresser pour parler de leurs difficultés ».
Le responsable ajoute que « malheureusement, ce n’est pas pire qu’ailleurs. Je connais des histoires atroces dans des laboratoires pharmaceutiques ou des administrations ».
Libération observe de son côté qu’« il n’y a pas que les salariés qui souffrent à France Télécom. Les médecins du travail, eux aussi, en ont marre de ne pas voir leur travail reconnu et d’assister, impuissants, à la série de suicides ayant cours au sein de l’opérateur ».
Le journal cite une praticienne qui vient de démissionner, et qui indique : « Je n’ai pu faire que le constat d’une adaptation forcée de l’homme au travail. […] Les demandes de reclassement ou d’aménagement de postes de travail que j’ai pu faire sont souvent restées sans réponse ».

Revue de presse – Octobre 2009

Revue de presse – Octobre 2009


Source Mediscoop

02 10 09

« Les bonbons pourraient rendre violent »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que selon une étude parue dans le British Journal of Psychiatry, « trop de bonbons dans l’enfance favorise la violence à l’âge adulte ».
Le journal indique que « l’analyse portant sur plus de 17 415 Britanniques montre que parmi les adultes violents, 69% avaient mangé des sucreries et des chocolats presque tous les jours lorsqu’ils étaient petits, contre 42% pour les autres ».
Le responsable de l’étude, Simon Moore, explique que « donner aux enfants des sucreries et des chocolats régulièrement pourrait les empêcher d’apprendre à patienter et les pousser à un comportement impulsif, étroitement associé à la délinquance ».

05 10 09

« La prise en charge de l’autisme reste un problème majeur »
Le Figaro

Marc Mennessier observe dans Le Figaro que « le dépistage de l’autisme] a beaucoup progressé depuis 10 ans », mais note que sa « prise en charge reste un problème majeur ».
Le journaliste relate la tenue du colloque « Autisme : de la recherche aux pratiques », organisé par la Fondation de France vendredi dernier à Paris, et cite notamment le Pr Bruno Falissard, psychiatre (Faculté de médecine Paris-Sud/Inserm), qui a déclaré : « Les prises en charge ont été améliorées, mais elles n’ont pas radicalement changé la vie des malades. Il reste beaucoup à faire y compris pour évaluer ce que nous faisons aujourd’hui ».
Marc Mennessier revient sur les « acquis irréversibles », observant que « l’amélioration du diagnostic précoce, et donc de la prise en charge de l’enfant dès son plus jeune âge, […] est sans aucun doute le progrès le plus notable ».
« Le point le plus délicat, et le plus conflictuel, consiste ensuite à trouver la, ou plutôt les méthodes thérapeutiques les mieux adaptées aux besoins du malade dans les différentes étapes de sa vie, le tout en y associant ses proches »,observe le journaliste.
Marc Mennessier ajoute que « si les compétences existent, elles sont le plus souvent disséminées dans des structures et des institutions variées qui ne travaillent d’ordinaire pas ensemble ».
Le Pr Charles Aussilloux, pédopsychiatre au CHU de Montpellier, propose quant à lui de « faire converger ces compétences sur un lieu bien identifié, à l’échelle d’un département par exemple ».

06 10 09

« Essai clinique prometteur sur un vaccin anticocaïne »
Le Parisien, La Croix, Libération

Le Parisien note en bref que « des scientifiques américains ont annoncé avoir mené un essai clinique prometteur sur un vaccin anticocaïne. Le vaccin réduirait la prise de drogue en augmentant le niveau des anticorps contre la cocaïne, ce qui rend le produit inactif », explique le journal.
Le quotidien précise que « l’essai a porté sur 115 personnes dépendantes à cette drogue, dont 58 ont été vaccinées et 57 traitées avec un placebo ».
Le Parisien relève que « 38% des personnes vaccinées ont produit assez d’anticorps pour ne plus ressentir les effets de la drogue ».
La Croix consacre pour sa part quelques lignes au « lancement d’une campagne sur les dangers des drogues ».
Le journal indique que celle-ci, réalisée par l’Inpes, a pour but d’« interpeller le grand public, et particulièrement les jeunes ».

07 10 09

« L’explosion des jeux sur Internet a multiplié les consultations en addictologie »
L’Humanité, Libération, La Croix, Le Parisien, Le Monde, La Tribune, Les Echos

C’est ce que constate L’Humanité, qui note sur une double page que « l’Assemblée étudie aujourd’hui la fin du monopole de la Française des jeux et du PMU sur Internet ».
Le journal parle de « libéralisation très idéologique, aux répercussions mal calculées », et estime que « l’ouverture des jeux d’argent en ligne donnerait un coup de fouet, y compris financier, à la lutte contre les addictions ».
« Les 600 000 Français accros pathologiques aux paris sportifs, y compris des mineurs, apprécieront sûrement de voir fleurir de nouveaux sites de paris », remarque le quotidien.
L’Humanité rend compte de la visite du ministre du Budget, Eric Woerth, hier à l’hôpital Marmottan à Paris, « référence en la matière ».
« Une manière de faire savoir que le gouvernement est vigilant sur le volet «santé» du dossier », observe le journal.
Libération consacre pour sa part 3 pages au sujet, notant que « l’addiction entre à la maison ».
Le journal livre le témoignage d’accros aux jeux, et interroge Marc Valleur, psychiatre et médecin-chef au centre médical de Marmottan.
Le spécialiste remarque qu’« on peut affirmer que l’Internet aggrave les addictions traditionnelles. […] En migrant sur l’Internet, le jeu d’argent constitue un très fort facteur d’addictivité supplémentaire ».
Le Dr Valleur précise toutefois : « Attention à ne pas faire d’amalgames en glosant sur le «cyberdépendance», concept à la mode mais trop flou pour que l’on puisse en donner un sens précis ».
Le psychiatre rappelle en outre que « pendant longtemps l’Etat, financé de manière non négligeable par les recettes du jeu, s’est complètement moqué du problème de l’addiction. Il a fallu attendre 2006 pour voir la création du Cojer, le comité du jeu responsable ».
De son côté, La Croix publie un entretien avec le Pr Jean Adès, responsable d’une consultation spécialisée sur le jeu pathologique à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, dans les Hauts-de-Seine.
Le praticien remarque que « les jeux sont un moyen d’échapper à des réalités difficiles », et estime que « la démarche adoptée [par le projet de loi], qui consiste à autoriser en encadrant, est la bonne, car la prohibition n’est jamais efficace avec les addictions ».

Des « dénis de grossesse ordinaires »
Libération

Libération revient sur les dénis de grossesse, « un phénomène pas si rare ».
Le journal note qu’« ils concerneraient une femme enceinte sur 500 », et indique que l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse « organise vendredi une journée nationale pour sensibiliser le milieu médical et le grand public ».
« Il y a urgence à informer car ce déni est lui-même… nié », observe le quotidien.
Libération relève en effet que « la formation des sages-femmes n’aborde jamais ce cas de figure ; et dans le registre des maladies psychiatriques, il n’existe pas non plus ».
« Quant à la société, elle est tellement sidérée face à ce phénomène que les préjugés l’emportent », poursuit le journal.

08 10 09

« Travail – Le poids des maux »
L’Express, numéro 3040

L’Express constate en effet sur 4 pages : « Suicides, dépression, violences, la détresse des salriés est sans précédent ».
Le magazine relève que « le phénomène, amplifié par la crise, n’est pas français. Mais il fait des ravages dans un pays où le métier et l’entreprise restent des valeurs phares ».
L’hebdomadaire remarque que « les arrêts de travail explosent par la seule faute du stress », et note que « selon le ministère du Travail, 1 salarié sur 2 trime dans l’urgence, 1 sur 3 reçoit des consignes contradictoires et/ou se plaint d’un climat de tensions ».
L’Express interroge notamment Bénédicte Haubold, fondatrice du cabinet Artélie Conseil et psychologue clinicienne, qui prévient : « Comptez 6 mois d’attente pour obtenir un rendez-vous à la consultation «souffrance et travail» de l’hôpital de Garches ».
Le magazine précise que « la France n’est pas la seule à souffrir : 29% des salariés européens déclarent connaître des problèmes de santé liés au stress », mais indique que « les entreprises commencent à prendre le mesure du problème et explorent des pistes ».
L’hebdomadaire relève entre autres que « chez EDF, 50 médecins du travail ont lancé un réseau de veille médicale des risques psychosociaux ».

09 10 09

« Stress et suicides : l’Etat somme les entreprises de réagir »
Les Echos, La Tribune

Les Echos note en effet que « le ministre du Travail, Xavier Darcos, présente ce matin un plan d’urgence sur les risques psychosociaux. Il va sommer les 2.500 entreprises de plus de 1.000 salariés de conclure des accords avec leurs syndicats avant le 1er février ».
« A terme, des sanctions financières pourraient être instaurées si les grandes entreprises ne jouaient pas le jeu »,poursuit le journal.
Les Echos remarque que « le délai est court mais témoigne de l’urgence de la situation ».
Le quotidien relève notamment qu’« un rapport dévoilé hier par l’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail pointe que les pathologies psychosociales (dépression, anxiété, etc.) sont arrivées au premier rang des maladies professionnelles pour lesquelles des personnes ont consulté en 2007 ».
« Une «tendance lourde», qui, de l’avis unanime des experts, ne cesse de s’accentuer », observe le journal.
Les Echos ajoute que « la CNAM vient de finaliser un état des lieux des suicides pour lesquels elle a reçu, de janvier 2008 à juin 2009, une demande de reconnaissance comme accidents du travail. Selon cette étude, la CNAM a reçu 72 demandes, dont 39 ont été rejetées, 5 sont en cours d’examen et 28 ont donné lieu à une reconnaissance ».
La Tribune constate également que « Darcos déclare l’état d’urgence sur la santé au travail » et « veut des négociations dans les grandes entreprises ».
Le journal en profite pour relever que « 15% des arrêts de travail seraient dus à des problèmes psychosociaux », selon le Bureau international du travail.

« Autisme, schizophrénie et retard mental ont une base commune »
La Croix

C’est ce que note La Croix, selon des chercheurs de la faculté de médecine de Rouen qui « ont comparé les désordres génétiques sur 750 patients répartis en 3 groupes souffrant respectivement d’autisme, de schizophrénie et de retard mental ».
Le journal cite Audrey Guilmatre, de l’équipe de neuro-génétique dirigée par Dominique Campion, qui indique : « Nous avons trouvé les mêmes types d’altération sur les mêmes gènes impliqués dans ces maladies au sein des 3 groupes ».
La Croix relève que « l’équipe a établi par ailleurs que les gènes altérés sont ceux qui jouent un rôle dans les connexions entre les neurones ».
Audrey Guilmatre remarque que cette découverte « permet de cibler le mécanisme de transmission entre les neurones, d’améliorer le diagnostic et à plus long terme de trouver des molécules capables de soigner ».

12 10 09

« Les Français sont douillets »
Le Parisien

Le Parisien note que « les Européens ne sont pas égaux face à la douleur ».
A l’occasion de la Journée mondiale contre la douleur, le journal relaie une enquête réalisée auprès de 1 000 personnes dans 8 pays d’Europe, et retient que « face aux petits bobos du quotidien, les Français sont plutôt des chochottes, comme leurs voisins latins et anglais ».
Le Parisien se penche notamment sur les « rhumes, les grippes et généralement les crèves, qui enquiquinent 97% des Anglais et des Espagnols, autant d’Italiens et 93% des Français ».
Le quotidien relève que « seuls 22% des Polonais disent souffrir de migraines (contre 69% des Italiens), 33% avouent avoir mal aux dents (contre 68% des Anglais, 64% des Français et 63% des Belges). […] Mais les Polonais n’hésitent pas à avaler des cachets en cas de lombalgies (78%) ».
Le Parisien note en outre que « 89% des Espagnoles et 79% des Italiennes se plaignent de [leurs règles]. Paradoxalement, elles ne sont que 66% et 60% à prendre des médicaments pour se soulager. Les Polonaises se plaignent beaucoup moins (35%) mais prennent des antalgiques chaque mois (88%) ».
Le journal observe également que « 62% des Allemands préfèrent avoir mal, essentiellement par peur des effets indésirables des médicaments et seuls 21% jugent les antalgiques efficaces et sûrs ».
Le quotidien remarque enfin que « la plupart des Européens ne prennent pas les bonnes doses de médicaments »,précisant que « les Belges sont les plus indisciplinés ».

13 10 09

« Les greffes de neurones déçoivent à long terme »
Sciences et Avenir, numéro 752

Sciences et Avenir indique en effet qu’« une étude menée notamment par Francesca Cicchetti (centre de recherche du centre hospitalier universitaire de Québec, Canada) remet en question les bienfaits de la transplantation directe de cellules foetales neuronales dans le cerveau des malades » de la chorée de Huntington.
Le magazine explique que la chercheuse « a observé chez trois patients décédés que les cellules greffées dix ans plus tôt avaient subi une dégénérescence similaire à celle de leurs propres cellules nerveuses ».
Francesca Cicchetti note qu’« au cours des premières années qui suivent la transplantation, les patients ressentent un bénéfice, mais les effets s’atténuent rapidement ».
La spécialiste ajoute : « La transplantation est utilisée en dernier recours. Or, la maladie rend les chirurgies difficiles. Une greffe opérée dès les premiers signes, jumelée à des thérapies ciblant le système immunitaire par exemple, pourrait améliorer le sort des patients ».

16 10 09

« Les sectes infiltrent la médecine »
Le Parisien

C’est ce qu’indique Le Parisien, qui note sur près de 2 pages que « des charlatans misent sur la détresse de malades pour leur proposer des traitements, parfois dangereux ».
Le journal rappelle que « la Direction générale de la santé a créé, en février dernier, un groupe d’appui technique chargé de séparer l’ivraie du bon grain parmi les méthodes alternatives à la médecine classique », puis note qu’« hier, l’Unadfi, la principale association nationale de lutte contre les sectes, a alerté les pouvoirs publics en tenant un colloque sur ces liaisons dangereuses ».
Le Parisien cite Marcel-Francis Kahn, professeur émérite de rhumatologie à l’hôpital Bichat, qui a déclaré lors de ce colloque que « les sectes et les médecines non orthodoxes vivent des insuffisances, des impossibilités et des imperfections de la médecine actuelle. C’est vrai qu’on a, par exemple, un manque criant de psychiatres ».
Le quotidien se penche notamment sur ces « généralistes dragués par la Scientologie », citant l’une d’entre eux : « Quand on est médecin et qu’on réfléchit à la prise en compte de l’humain, on est une cible de choix ».

18 10 09

« Stress au travail : les salariés accusent »
Le Parisien, L’Humanité

C’est ce que titre Le Parisien, qui constate que « de plus en plus de salariés se déclarent victimes de stress », et livre le témoignage de plusieurs d’entre eux.
Le journal note en effet que « les dégâts du stress au travail ébranlent le monde de l’entreprise où certaines techniques de management sont remises en cause notamment par les salariés qui se disent constamment sous pression ».
Le quotidien rend compte de la visite hier de Xavier Darcos, ministre du Travail, dans un établissement de la société Alstom, « confrontée à des drames humains il y a une dizaine d’années », et qui a décidé de « changer les pratiques pour prendre en compte le stress ».
Le Parisien explique notamment qu’« en juillet dernier, un accord consacré à l’équilibre entre le travail et la vie privée a été conclu avec 5 syndicats. Concrètement, un salarié a le droit de demander un temps partiel pendant un mois «pour gérer ses difficultés» ».
Le journal ajoute qu’« à partir de fin septembre, les salariés du site [du Creusot, en Saône-et-Loire] devront remplir un questionnaire touchant à la charge de travail, l’autonomie, l’ambiance… Il s’agit de lister les facteurs de stress, avec pour objectif d’établir des plans d’action en coordination avec les médecins du travail ».
Le quotidien indique par ailleurs que « le gouvernement prépare un deuxième plan santé-travail qui comprendra un volet consacré au stress ».
L’Humanité constate pour sa part qu’au sein de France Télécom, « la négociation sur le stress commence ».
Le quotidien revient sur l’accord national sur le stress au travail, de novembre 2008, qui « analyse les causes possibles de cette souffrance au travail, mais reste peu contraignant ».

« L’hypnose contre l’angoisse des enfants hospitalisés »
La Croix

La Croix consacre une page à l’« initiative innovante » du CHU de Rennes, où « les actes médicaux deviennent moins pénibles grâce à l’hypno-analgésie pratiquée par les soignants » auprès de jeunes patients. Une initiative récompensée par le prix S’unir pour agir de la Fondation de France, indique le journal.
Le quotidien relève notamment que « la plupart des enfants hospitalisés [dans le service d’hématologie] bénéficient de l’hypno-analgésie », et rappelle que « la Fondation de France remet un premier prix au CHU en 2002, grâce auquel 15 personnes des services d’hématologie pédiatrique et des urgences de l’hôpital sont formées ».
« Une première expérience très positive, mais dont l’ampleur paraît encore insuffisante aux yeux des soignants », note La Croix.

« N’oublions pas les familles des malades d’Alzheimer »
Le Parisien

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, Le Parisien revient sur le dernier plan Alzheimer, lancé il y a un an et demi.
Le journal observe que « la maladie continue de faire des ravages, mais les choses bougent malgré tout. […] Si la maladie n’est pas vaincue, l’isolement des malades et des familles n’est plus aussi criant ».
Le Parisien note ainsi que « la Fondation Médéric Alzheimer met aujourd’hui en ligne le premier guide recensant tous les dispositifs en France (http://www.fondation-mederic-alzheimer.org) et la ville de Nantes ouvre sa première Maison des aidants, pour les proches épuisés ».
Le quotidien livre un entretien avec Nora Berra, secrétaire d’Etat aux Aînés, qui indique notamment que « 60 départements ont déjà présenté des projets pour 320 «unités [d’hébergement] renforcées» et 220 «pôles d’activités et de soins» ».
La secrétaire d’Etat ajoute : « Il y a à ce jour 7 500 places environ dédiées à Alzheimer [en accueil de jour en établissement], mais il s’agit souvent d’une à deux places par ci par là. C’est trop peu pour mobiliser une équipe complète. A l’avenir, je veux éviter le saupoudrage et privilégier les projets de 8-10 places au moins ».
Nora Berra indique en outre vouloir « proposer 2 jours de formation gratuite pour tous les aidants familiaux qui le souhaiteront », ou encore « expérimenter des structures spécifiques qui regroupent tout : l’accueil, le dépistage, l’hébergement, toute la palette des soins… ».

23 10 09

Le déni de grossesse, « un problème de santé publique »
Le Parisien

Le Parisien consacre une page au déni de grossesse, notant : « Alors que des médecins lancent un appel pour que ce mal soit reconnu, Alexandra raconte comment elle a accouché 4 jours après avoir appris qu’elle était enceinte ».
La jeune maman déclare entre autres : « Personne ne comprend un déni de grossesse. Tout le monde juge. C’est pour ça que je témoigne. Pour qu’on arrête de traiter de folles ».
Le Dr Félix Navarro, médecin de santé publique et président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, déclare quant à lui que « c’est une maladie avant d’être un fait divers », et indique qu’« une femme sur 500 au moins découvre sa grossesse après 5 mois de gestation ».
« Le traitement que réserve la société au déni de grossesse est ignoble. […] Il faut former les professionnels, qui ont encore trop d’idées reçues, informer le public. […] C’est aussi un problème de santé publique : une mère non surveillée peut faire de l’hypertension, du diabète… Les décès, fausses couches et pathologies fœtales sont plus nombreux dans ces grossesses », poursuit le praticien.

« Comment se libérer de l’alcool »
La Croix, Le Parisien

C’est ce qu’explique La Croix sur une double page.
Le journal note ainsi : « Alors que sort aujourd’hui le film «Le Dernier pour la route», les médecins soulignent que la clé du succès du combat contre l’alcoolisme est souvent une prise en charge étalée dans le temps ».
Le quotidien interroge notamment le Pr Jean Adès, responsable du pôle psychiatrie et addiction à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, « heureux de constater qu’avec la sortie de [ce] film, les médias s’intéressent subitement à la prise en charge des personnes alcoolo-dépendantes ».
Le spécialiste déclare en effet que « même s’il y a eu des progrès ces dernières années, il y a toujours autour de ce sujet beaucoup de honte, de culpabilité. Dans notre société, l’alcool est un produit hédonique, convivial, totalement inscrit dans le tissu social. Et les alcooliques dérangent car ils viennent casser cette belle image ».
De son côté, le Dr Alain Sarda, médecin-chef du centre de cure et de post-cure Gilbert-Raby à Meulan (Yvelines), rappelle que « le premier travail, fondamental, porte sur la motivation de la personne. On ne peut rien faire sans le patient lui-même ».
La Croix ajoute que « la prise en charge se fait en ambulatoire », ou encore note qu’« après le sevrage physique, qui dure en général une semaine, il faut ensuite s’attaquer à la dépendance psychologique, en essayant d’en comprendre les mécanismes ».
Le journal livre des témoignages de bénévoles, dont Christiane, 73 ans, bénévole à la Croix bleue, qui déclare : « Médecin, j’ai quand même été piégée ».
Le Parisien consacre aussi près d’une page à ce « film choc sur l’alcoolisme ».
Le quotidien publie la réaction de deux « témoins », dont Philippe, 39 ans, qui remarque : « J’aurais aimé le voir en cure ».

« Déni de grossesse : personne n’est à l’abri »
Le Figaro

Le Figaro aborde dans un article le déni de grossesse, notant que « selon les spécialistes, plusieurs milliers de femmes sont concernées chaque année en France. Dans 95% des cas, l’enfant s’en sort bien ».
Le journal indique que ces spécialistes « organisent une journée scientifique sur ce thème le 10 octobre à Montpellier ».
Le quotidien rappelle que « sur le papier, la définition est claire : c’est le fait pour une femme d’être enceinte sans avoir conscience de l’être. […] En pratique, les tableaux cliniques sont très variés et trompeurs. Dans les formes de déni total, la grossesse n’est reconnue qu’au moment de l’accouchement. C’est le cas dans une grossesse sur 2 500, selon les rares études disponibles ».
Le Dr Félix Navarro, président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, explique ainsi que« les symptômes habituels de grossesse sont absents ou diminués. La prise de poids peut être négligeable, on voit même des amaigrissements. De plus, [ces femmes] sont en forme, et dans la plupart des cas, des règles persistent ».
Le Figaro s’interroge : « Que se passe-t-il quand la vérité éclate au grand jour ? ».
Le journal observe que « selon les spécialistes, les conséquences peuvent être gravissimes dans les cas de déni total où la femme n’est pas arrivée à temps à la maternité, et qu’elle réalise qu’elle était enceinte en accouchant chez elle ou dans sa voiture. C’est dans ces situations extrêmes, qui concerneraient environ 80 femmes par an en France, que les risques d’infanticide ou d’abandon sont les plus élevés ».
« Mais dans les autres cas, même si l’enfant est sauvé, la souffrance est indéniable », poursuit le quotidien.

28 10 09

« Les Français veulent vieillir chez eux »
Le Figaro

Martine Perez rend compte dans Le Figaro de la « première convention sur l’analyse de la santé et le management »,qui a eu lieu ce week-end à Chamonix.
La journaliste observe que « le troisième baromètre Pan Européen sur la santé, une vaste enquête portant sur 2 400 personnes dans 6 pays du Vieux Continent (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Suède et Pologne), a révélé combien les attentes sont grandes » en matière de prise en charge des personnes âgées dépendantes.
Martine Perez explique que « selon ce sondage, réalisé par l’Institut CSA, nos concitoyens plébiscitent le maintien et les aides à domicile plutôt que les maisons de retraite et portent un jugement sévère sur la prise en charge des personnes âgées et dépendantes ».
La journaliste relève ainsi que « 49% [des personnes interrogées] la considèrent moyenne, voire mauvaise (17%), et très insuffisamment dotée (72%) ».
Martine Perez ajoute que les Français « réclament, à 80%, que les moyens destinés aux personnes âgées et dépendantes soient investis en priorité sur le maintien à domicile. Seuls 16% estiment que les maisons de retraite doivent passer avant tout ».
La journaliste constate en outre que les Français « estiment manquer d’informations. C’est notamment le cas pour ce qui est des aides financières de l’État aux familles (49%), des organismes qui proposent des offres de maintien à domicile (38%) ou encore des nouvelles technologies de télésurveillance et de robotique qui facilitent la vie à la maison (35%) ».
Martine Perez indique enfin que, concernant « la prise en charge financière », « les Français deviennent assez raisonnables. Seulement 24% d’entre eux estiment que l’État doit tout payer (en 2007, ils étaient 33%) alors que 63% pensent que ce financement doit être mixte, avec une contribution personnelle qui pourrait prendre la forme d’une assurance complémentaire obligatoire ».

« Pourquoi les IVG ne baissent pas en France »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche fait un « triste constat », à l’occasion de la troisième Journée mondiale de la contraception, hier.
Le journal note qu’« alors que la France est l’un des pays où l’utilisation de la contraception est la plus répandue, le recours à l’avortement reste stable depuis 15 ans. Quelque 200.000 interruptions volontaires de grossesse sont ainsi pratiquées chaque année. On estime que près de 40% des femmes y auront recours dans leur vie ».
Le bihebdomadaire constate en outre que « chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, le taux d’IVG a tendance à augmenter ».
Le Journal du Dimanche s’interroge : « Comment faire progresser l’efficacité de la contraception chez les jeunes ? ».
Le journal indique que « les infirmières scolaires réclament l’autorisation de délivrer le nouveau contraceptif d’urgence, EllaOne, efficace jusqu’à 5 jours après un rapport à risque », ou encore note qu’« il faut améliorer la formation insuffisante des médecins, généralistes en tête, dans un contexte de pénurie de gynécologues, et leur apprendre à mieux écouter les patientes ».
Le Journal du Dimanche note que « 12 000 mineures avortent chaque année » en France, ou encore rappelle que « selon une étude de l’Institut national d’études démographiques, 28% des femmes n’utilisaient aucune méthode de contraception avant leur grossesse non désirée ».
Le bihebdomadaire publie un entretien avec le généraliste et écrivain Martin Winckler, qui estime qu’« en France, les médecins n’écoutent pas assez leurs patientes. Beaucoup continuent à imposer leurs décisions à celles qu’ils sont censés soigner et accompagner ».
« C’est un échec de la médecine. Il y a une incompétence foncière en matière de contraception dans le corps médical. La formation universitaire est, chez nous, indigente et archaïque », continue le praticien.
Martin Winckler ajoute que « le nombre important d’IVG témoigne aussi de l’échec personnel des médecins. Les praticiens ont des préjugés insensés vis-à-vis des femmes : trop bêtes pour prendre leur pilule à l’heure, chochottes qui ne supportent pas la pilule. La vanité médicale est un fléau bien français : au Québec, où je viens de m’installer, on ne prend pas ainsi le patient de haut ».

« Alerte au cannabis de synthèse »
Libération

C’est ce qu’indique Libération, qui constate que « depuis 5 ans, du THC de synthèse est disponible sur Internet, mettant en alerte les autorités sanitaires ».
Le journal explique que ces « substituts au chanvre connus sous le nom de spice, proposés en toute légalité sur Internet depuis au moins 5 ans, se sont révélés contenir des substances plus puissantes que le THC, le principe actif du cannabis ».
Libération rappelle que « depuis la fin février, le spice est illégal en France, 3 des cannabinoïdes qu’il contient le plus fréquemment étant désormais inscrits sur la liste des stupéfiants ».
Le quotidien observe que « même si quelques cas de surdose auraient été observés en Allemagne, ces cannabinoïdes, consommé en quantité «raisonnable», devraient a priori ne poser ni plus ni moins de problèmes que le THC. Cependant diverses analyses ont montré que les teneurs en produits actifs pouvaient varier de 1 à 10 suivant les sachets, ce qui peut réserver de très mauvaises surprises ».
Le journal cite un rapport européen, qui indiquait cet été que « comme certains composés peuvent être actifs à très faibles doses, la possibilité de surdoses accidentelles avec un risque de complications psychiatriques sévères ne peut être exclue ».
Libération ajoute que « nulle étude clinique ou toxicologique n’est disponible pour l’instant ».

29 10 09
« Alzheimer, une maladie contagieuse ? »
Science et Vie, numéro 1104

Science et Vie relève dans un dossier que « la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes en France. Il est non seulement impossible de l’enrayer, mais les raisons de sa propagation dans le cerveau restent un mystère ».
Le magazine note toutefois que « pour la première fois, les chercheurs évoquent un mécanisme de contamination des cellules du cerveau proche de celui du prion de la vache folle ».
Science et Vie relate ainsi les travaux de l’équipe de Markus Tolnay et Florence Clavaguera, de l’université de Bâle (Suisse), et de chercheurs de Cambridge (Grande-Bretagne), parus en juin dernier.
Le mensuel explique qu’« il leur a suffi d’injecter un petit fragment de cerveau de souris atteinte d’Alzheimer dans celui d’une congénère saine pour que les filaments de protéines caractéristiques de la maladie s’y disséminent d’eux-mêmes… comme l’aurait fait un virus ou une bactérie ! ».
Science et Vie précise que « ce sont les protéines tau qui joueraient ce rôle » de propagation, des protéines « caractéristiques d’une vingtaine d’autres démences ».
Le magazine rappelle que « les scientifiques avaient déjà des indices suggérant la «transmission» des plaques séniles. […] Mais l’expérience de Markus Tolnay change la donne : cette fois, ce sont des protéines situées à l’intérieur des cellules qui parviennent à franchir les barrières cellulaires pour envahir de nouveaux territoires ».
Le mensuel parle de « nouvelle piste pour la recherche d’un traitement ».
Ronald Melki, du CNRS, note ainsi que « lorsqu’ils se propagent, ces agents protéiques se retrouvent à un moment nus dans le cerveau : on devrait pouvoir les neutraliser avec des anticorps ».

30 10 09

« Une nouvelle attaque contre les victimes du travail »
L’Humanité

L’Humanité s’intéresse à un « article de la loi «Hôpital, patients, santé, territoires», passé inaperçu, qui pourrait avoir de graves conséquences pour les victimes du travail ».
Le journal observe en effet que « désormais, les employeurs pourront avoir accès au dossier médical de leurs salariés en incapacité après un accident du travail ou une maladie professionnelle, sans risquer de violer le secret médical ».
Le quotidien précise que « cette disposition, révélée par la revue Santé et Travail, n’est pas encore entrée en vigueur : le décret qui doit la décliner n’est pas encore paru ».
L’Humanité explique que cet article « concerne les salariés atteints d’une incapacité permanente après un accident du travail ou une maladie professionnelle. Si leur employeur décide que leur taux d’incapacité est trop élevé et saisit un tribunal pour le faire baisser, le médecin-conseil de la Sécurité sociale devra communiquer «l’entier rapport médical ayant contribué à la fixation» de ce taux à un médecin mandaté par la Sécu ».
Le journal parle de « coup tordu » qui « part pourtant d’une bonne intention », notant que ces dernières années, « des entreprises ont développé une stratégie pour réduire la facture des risques professionnels. Non pas en investissant dans la prévention des risques, mais en tirant sur des ficelles juridiques. […] Le nouvel article met fin à ces manœuvres ».
L’Humanité estime que « les indemnisations finiront pas baisser », et cite François Desriaux, rédacteur en chef deSanté et Travail, qui remarque que cette mesure « pourrait aussi dissuader les victimes de déclarer leur maladie professionnelle, par crainte des conséquences sur leur emploi ».

Revue de presse – Septembre 2009

Revue de presse – Septembre 2009


Source Mediscoop

03 09 09

« Est-on obèse par mimétisme ? »
Sciences et Avenir, numéro 751
Sciences et Avenir note en bref qu’« une étude britannique de l’université de Plymouth remet au goût du jour la part comportementale de la survenue de l’obésité chez un individu ».
Le magazine indique que selon cette étude, « l’obésité se transmettrait de mère en fille et de père en fils. Mais pas de mère en fils ou de père en fille ».
« Autrement dit, la part de mimétisme et d’identification au parent du même sexe serait aussi importante que la prédisposition génétique dans le comportement alimentaire », poursuit le mensuel.
« Sept millions d’Américains « accros » aux médicaments »
Le Monde
Le Monde consacre une nouvelle page à « la mort de Michael Jackson par surdose médicamenteuse, [qui] met en évidence l’existence d’un réseau de médecins d’autant plus prêts à répondre à tous les caprices des stars qu’ils sont grassement rémunérés ».
Le journal relève ainsi que « le récit des dernières heures du « roi de la pop », […] raconté par son médecin personnel le Dr Conrad Murray, se lit comme une longue et fatale ordonnance ».
Le quotidien explique que le jour de son décès, « épuisé après ses répétitions en vue de sa prochaine tournée, le chanteur ne trouvait pas le sommeil ».
« Le Dr Murray […] lui a donné un comprimé de 10 mg de Valium, à 1 h 30 du matin. A 2 heures, le médecin a administré 1 mg d’un autre anxiolytique, le lorazepam, en perfusion intraveineuse. Puis à 3 heures, 2 mg d’un sédatif puissant, le midazolam, toujours par intraveineuse. A 5 heures, à nouveau 2 mg de lorazepam, et à 7 h 30, encore 2 mg de midazolam », relate Le Monde.
Le journal poursuit : « Le chanteur, ne parvenant pas à s’endormir, aurait supplié son médecin de lui donner son « lait » – c’est ainsi qu’il surnommait le propofol. […] A 10 h 40, le docteur finit par céder. Il administre, toujours grâce au système de perfusion qui se trouvait en permanence dans la chambre, 25 mg de propofol, qu’il a dilués avec de la lidocaïne. A 10 h 50, il quitte la chambre pour se rendre aux toilettes et à son retour, quelques minutes plus tard, il constate que son patient ne respire plus ».
Le journal note que la disparition de la star « relance le débat sur la responsabilité du corps médical et de l’industrie pharmaceutique dans la consommation abusive de médicaments sur ordonnance, en augmentation très nette aux Etats-Unis, et qui, selon la Drug Enforcement Administration, affecterait près de 7 millions d’Américains, une population beaucoup plus nombreuse que celle des consommateurs de drogues illégales ».
« En 2005, selon les dernières statistiques disponibles, 33 000 décès sont dus à une surdose médicamenteuse »,conclut Le Monde.

07 09 09

« Alzheimer : de nouveaux gènes en cause »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que « Nature Genetics a publié hier les résultats très prometteurs de 2 équipes, l’une française, l’autre anglaise, qui, en découvrant 3 nouveaux gènes impliqués dans la forme commune de [la maladie d’Alzheimer], permettent de mieux comprendre ses mécanismes tout en ouvrant de nouvelles pistes thérapeutiques ».
Le journal relève en effet que « ce sont les premiers facteurs de susceptibilité génétique à être identifiés depuis la découverte en 1993 du gène de l’apolipoprotéine E, dont certaines formes multiplient par 4 le risque d’avoir la maladie ».
Le quotidien explique que « le premier gène découvert, localisé sur le chromosome 8, est celui d’une protéine, la clusterine. Le fait d’être doté d’une certaine forme de ce gène exercerait un effet protecteur contre la maladie et réduirait le risque d’en souffrir de 15% ».
Le Pr Philippe Amouyel, directeur d’une unité de recherche à l’Institut Pasteur de Lille, qui a coordonné les travaux français, souligne que « cette protéine interviendrait dans la constitution des plaques de protéines béta-amyloïdes, un des événements biologiques majeurs caractéristiques d’Alzheimer ».
Le Figaro ajoute que « le deuxième gène concerne le récepteur d’une autre protéine impliquée dans les phénomènes inflammatoires et qui augmenterait le risque de 15%. Cette découverte confirme l’impact des mécanismes inflammatoires dans cette maladie – les malades souffrant d’arthrite qui prennent des anti-inflammatoires souffriraient moins souvent d’Alzheimer que les autres – et renforce l’idée de tester les anti-inflammatoires dans cette affection ».
« Le troisième gène découvert par des Anglais, picalm, interviendrait dans la transmission de l’influx nerveux et réduirait le risque de 15 % », poursuit le journal.
Le quotidien précise en conclusion qu’« il n’est pas question d’utiliser ces résultats dans le cadre d’un dépistage génétique d’Alzheimer ou d’en faire un outil diagnostic. L’impact de ces gènes est loin d’être le seul déterminant ».
« Quand «Dr House» influence les malades »
Le Figaro
Le Figaro observe sur une page que « le médecin détective de la série télé fait des miracles. Difficile pour les patients d’accepter que les vrais praticiens ne réalisent pas les mêmes prouesses thérapeutiques ! ».
Jean-Michel Bader note ainsi qu’« il est très difficile parfois pour le public de comprendre, donc d’admettre, les limites que les contraintes de la réalité imposent à la médecine moderne. [Les séries médicales] incitent [les téléspectateurs] à croire que ces prouesses imaginaires sont possibles et qu’ils sont en droit de demander à leur médecin d’en bénéficier à leur tour ».
Le journaliste ajoute que « les scénarios de Dr House, écrits sous le contrôle d’une armada de médecins, s’inspirent souvent de cas exceptionnels décrits dans les grandes revues médicales. Avec la fâcheuse tendance, malgré une certaine cohérence scientifique, à présenter des cas médicaux rarissimes comme s’ils étaient fréquents ».
Jean-Michel Bader livre notamment les propos du Dr Allan Hamilton, consultant de la série Grey’s Anatomy, qui « craint que les désirs des producteurs n’aient de graves conséquences sur la réalité médicale. […] Le praticien s’inquiète des effets que peuvent avoir les traitements expérimentaux qui sont montrés aux téléspectateurs ».
Le Dr Marc Giroud, du Samu de France, observe quant à lui que « si la télé influence les spectateurs, c’est Google qui a le plus d’impact. Les patients explorent sur Internet leurs symptômes, leurs maladies. […] Ils ont une exigence de précision plus grande de notre part. A nous de faire correspondre notre raisonnement, nos explications avec cette nouvelle connaissance ».

10 09 09

« Dépression : une seule solution, la méditation ! »
Le Point, numéro 1930
Le Point consacre 3 pages à une découverte de Jon Kabat-Zinn, professeur en biologie moléculaire au MIT et bouddhiste, devenue « 30 ans plus tard […] une thérapie : le MBSR, «mindfulness-based stress reduction», ou la réduction du stress fondée sur la pleine conscience ».
Le magazine relève que « 200 hôpitaux américains la pratiquent », indique que « l’apprentissage de cette méditation en pleine conscience dure 8 semaines », puis note que la méthode « assure avoir des effets concrets sur nos corps malades et nos esprits épuisés par les ruminations et les ronchonneuments ».
« Sa pratique régulière réduirait le stress, l’anxiété et […] elle permettrait aux dépressifs de ne pas rechuter », continue Le Point.
L’hebdomadaire rappelle en effet que « si la dépression, mal endémique de nos sociétés, se guérit à coups de médicaments en quelques semaines, elle a pour funeste particularité de revenir frapper là où elle a déjà fait son nid ».
Le magazine cite notamment le psychiatre Christophe André, qui explique que « des études de neuro-anatomie indiquent que la méditation transforme durablement la manière dont notre cerveau traite les émotions désagréables. Elle développe les émotions positives, nous habitue à une acceptation bienveillante du monde ».
Le spécialiste « rappelle que les effets bénéfiques n’interviennent que si la pratique est assidue », observe Le Point.
L’hebdomadaire cite toutefois l’agence américaine pour la recherche sanitaire (AHRQ), qui remarque que « pour les effets cliniques, les faits scientifiques probants sont absents ».

15 09 09

« Pourquoi on souffre au travail »
La Croix, Le Figaro économie, Le Parisien, L’Humanité, La Tribune, Les Echos
La Croix constate en effet sur sa Une que « la série de suicides chez France Télécom attire l’attention sur le stress psychologique que subissent des salariés ».
Le journal consacre une double page à cette « réalité qui s’impose », et relève que « même si le phénomène est mal mesuré […], tous les experts sont d’accord ».
Marie Pezé, responsable de la consultation « Souffrance et travail » à l’hôpital de Nanterre (Hauts-de-Seine), déclare ainsi : « Les suicides reliés à des causes professionnelles […] ont toujours existé. Mais jamais, jamais, dans ces proportions ».
Michel Niezborola, médecin du travail à Toulouse, note que « le profil type du salarié en souffrance, c’est quelqu’un de très investi dans son travail, parfois au détriment de sa vie personnelle et qui, face à un échec, se sent personnellement remis en cause ».
Le praticien continue : « En France, le travail s’est beaucoup intensifié. On part tôt à la retraite, on a beaucoup de congés mais, en conséquence, quand on est au travail, les rythmes sont parfois insoutenables ».
La Croix se penche sur la « dictature de la montre [qui] se double désormais d’une «contrainte client» », ou encore note que « les collectifs de travail, très efficaces auparavant pour soutenir un salarié en difficulté, se sont délités ».
Le journal indique que « l’augmentation du nombre de suicides sur le lieu de travail a incité les employeurs à développer la prévention ».
Le quotidien remarque enfin qu’en matière de « stress au travail », « la Grèce est le pays [d’Europe] le plus touché avec 55% de travailleurs concernés, contre 10% au Royaume-Uni. La France s’en sort bien avec 18% ».
De son côté, Le Parisien consacre une page à la « série noire » au sein de France Télécom, où « une tentative de suicide est venue hier s’ajouter à la série des 23 suicides répertoriés depuis 18 mois ».
Le quotidien indique que « le PDG doit rencontrer aujourd’hui le ministre du Travail », puis livre un entretien avec Bernard Salengro, président du Syndicat des médecins du travail CGC.
Le responsable observe que « ce sont les nouvelles méthodes de management […] ajoutées aux nouveaux outils informatiques qui produisent du stress ».
« Pour un médecin du travail, France Télécom, c’est la place qu’il faut éviter. La direction ne tient pas compte de vos recommandations. On va vous mettre des bâtons dans les roues », poursuit le praticien.
Les Echos relève pour sa part que le ministre du Travail, Xavier Darcos, « met la pression sur les dirigeants » et « veut sensibiliser [ces derniers] aux risques psychosociaux ».
Et L’Humanité, qui titre sur sa Une « J’accuse… », publie une « lettre ouverte au PDG » de France Télécom, dans laquelle un salarié « met en cause les logiques financières qui ont balayé les relations humaines dans l’entreprise ».

« Je suis sourd. Aux urgences, quand j’ai signé, on m’a pris pour un fou »
Libération
« C’est peut-être par politesse, ou pour ne pas déranger. A la question «Avez-vous compris», les sourds ont pris l’habitude depuis leur enfance de dire «oui». Certes… mais comment font-ils quand lors d’une consultation avec un médecin, ils ne comprennent pas et n’osent pas le dire ? », note Libération.
Le journal interroge Jean Dragon, médecin pour les soins aux sourds au CHU de Marseille, auteur du livre, « Les silencieux, chroniques de vingt ans de médecine avec les sourds », dans lequel il raconte « combien lors d’une relation médicale de soins avec des personnes sourdes, les malentendus peuvent s’accumuler ».
Comme ce fut le cas par exemple de ce « sourd amené aux urgences pour une appendicite » accompagné de son oncle et qui témoigne : « On a roulé le brancard dans une pièce remplie de machines médicales, j’ai cru que c’était le bloc opératoire, je voulais les avertir avant l’opération que j’étais allergique, ils ne comprenaient pas, quelqu’un est entré, la porte s’est ouverte. J’ai aperçu mon oncle et je me suis mis à signer. Mais j’ai senti quelqu’un m’attraper par derrière, ils me prenaient pour un fou… Une infirmière a dit à mon oncle qu’elle était désolée ».

16 09 09

La maladie en entreprise, « un sujet douloureux »
Courrier International, numéro 984
Courrier International publie des extraits d’un article du Globe and Mail de Toronto (Canada), qui note que « nombre de salariés préfèrent rester discrets [sur leur maladie], de crainte d’être stigmatisés ou de se voir privés de promotions ».
Le quotidien canadien cite notamment Stewart Wong, porte-parole de la Société canadienne de la sclérose en plaques, qui remarque que « les gens ont peur de ne pas être compris, d’être victimes de discrimination. Ils peuvent avoir l’impression qu’ils seront jugés et qu’ils ne pourront plus progresser aussi rapidement dans leur carrière ».
Gerry Smith, vice-président de la branche santé organisationnelle de Shepell-fgi, « un groupe qui aide les entreprises à améliorer la santé et la productivité de leurs salariés », observe pour sa part que « de nombreuses personnes ne veulent pas révéler qu’elles sont malades, mais elles devraient le faire pour la simple raison que cela leur assurerait une certaine protection sur le lieu de travail ».
The Globe and Mail rappelle en effet que « conformément à la loi canadienne sur les droits de la personne, les employeurs ont le devoir de s’adapter aux handicaps de leur personnel ».
« Le cannabis inhibe la dépendance à la morphine »
Science et Vie, numéro 1104
Science et Vie fait savoir que « sous certaines conditions, la dépendance aux opiacées pourrait être inhibée par l’injection de THC, le principe actif majoritaire du cannabis ».
Le mensuel aborde ainsi, sur quelques lignes, « l’observation réalisée par Valérie Daugé, de l’université Pierre-et-Marie-Curie (Paris), sur des rats séparés de leur mère à la naissance qui ont développé une dépendance à la morphine ».
Le magazine précise que « la prise de cannabis facilite le passage vers les drogues dures chez les rats non stressés par une séparation postnatale ».

18 09 09
« Stress au travail : les salariés accusent »
Le Parisien, L’Humanité
C’est ce que titre Le Parisien, qui constate que « de plus en plus de salariés se déclarent victimes de stress », et livre le témoignage de plusieurs d’entre eux.
Le journal note en effet que « les dégâts du stress au travail ébranlent le monde de l’entreprise où certaines techniques de management sont remises en cause notamment par les salariés qui se disent constamment sous pression ».
Le quotidien rend compte de la visite hier de Xavier Darcos, ministre du Travail, dans un établissement de la société Alstom, « confrontée à des drames humains il y a une dizaine d’années », et qui a décidé de « changer les pratiques pour prendre en compte le stress ».
Le Parisien explique notamment qu’« en juillet dernier, un accord consacré à l’équilibre entre le travail et la vie privée a été conclu avec 5 syndicats. Concrètement, un salarié a le droit de demander un temps partiel pendant un mois «pour gérer ses difficultés» ».
Le journal ajoute qu’« à partir de fin septembre, les salariés du site [du Creusot, en Saône-et-Loire] devront remplir un questionnaire touchant à la charge de travail, l’autonomie, l’ambiance… Il s’agit de lister les facteurs de stress, avec pour objectif d’établir des plans d’action en coordination avec les médecins du travail ».
Le quotidien indique par ailleurs que « le gouvernement prépare un deuxième plan santé-travail qui comprendra un volet consacré au stress ».
L’Humanité constate pour sa part qu’au sein de France Télécom, « la négociation sur le stress commence ».
Le quotidien revient sur l’accord national sur le stress au travail, de novembre 2008, qui « analyse les causes possibles de cette souffrance au travail, mais reste peu contraignant ».
« L’hypnose contre l’angoisse des enfants hospitalisés »
La Croix
La Croix consacre une page à l’« initiative innovante » du CHU de Rennes, où « les actes médicaux deviennent moins pénibles grâce à l’hypno-analgésie pratiquée par les soignants » auprès de jeunes patients. Une initiative récompensée par le prix S’unir pour agir de la Fondation de France, indique le journal.
Le quotidien relève notamment que « la plupart des enfants hospitalisés [dans le service d’hématologie] bénéficient de l’hypno-analgésie », et rappelle que « la Fondation de France remet un premier prix au CHU en 2002, grâce auquel 15 personnes des services d’hématologie pédiatrique et des urgences de l’hôpital sont formées ».
« Une première expérience très positive, mais dont l’ampleur paraît encore insuffisante aux yeux des soignants », note La Croix.

21 09 09

« N’oublions pas les familles des malades d’Alzheimer »
Le Parisien
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer, Le Parisien revient sur le dernier plan Alzheimer, lancé il y a un an et demi.
Le journal observe que « la maladie continue de faire des ravages, mais les choses bougent malgré tout. […] Si la maladie n’est pas vaincue, l’isolement des malades et des familles n’est plus aussi criant ».
Le Parisien note ainsi que « la Fondation Médéric Alzheimer met aujourd’hui en ligne le premier guide recensant tous les dispositifs en France (http://www.fondation-mederic-alzheimer.org) et la ville de Nantes ouvre sa première Maison des aidants, pour les proches épuisés ».
Le quotidien livre un entretien avec Nora Berra, secrétaire d’Etat aux Aînés, qui indique notamment que « 60 départements ont déjà présenté des projets pour 320 «unités [d’hébergement] renforcées» et 220 «pôles d’activités et de soins» ».
La secrétaire d’Etat ajoute : « Il y a à ce jour 7 500 places environ dédiées à Alzheimer [en accueil de jour en établissement], mais il s’agit souvent d’une à deux places par ci par là. C’est trop peu pour mobiliser une équipe complète. A l’avenir, je veux éviter le saupoudrage et privilégier les projets de 8-10 places au moins ».
Nora Berra indique en outre vouloir « proposer 2 jours de formation gratuite pour tous les aidants familiaux qui le souhaiteront », ou encore « expérimenter des structures spécifiques qui regroupent tout : l’accueil, le dépistage, l’hébergement, toute la palette des soins… ».

23 09 09

« Comment se libérer de l’alcool »
La Croix, Le Parisien
C’est ce qu’explique La Croix sur une double page.
Le journal note ainsi : « Alors que sort aujourd’hui le film «Le Dernier pour la route», les médecins soulignent que la clé du succès du combat contre l’alcoolisme est souvent une prise en charge étalée dans le temps ».
Le quotidien interroge notamment le Pr Jean Adès, responsable du pôle psychiatrie et addiction à l’hôpital Louis-Mourier de Colombes, « heureux de constater qu’avec la sortie de [ce] film, les médias s’intéressent subitement à la prise en charge des personnes alcoolo-dépendantes ».
Le spécialiste déclare en effet que « même s’il y a eu des progrès ces dernières années, il y a toujours autour de ce sujet beaucoup de honte, de culpabilité. Dans notre société, l’alcool est un produit hédonique, convivial, totalement inscrit dans le tissu social. Et les alcooliques dérangent car ils viennent casser cette belle image ».
De son côté, le Dr Alain Sarda, médecin-chef du centre de cure et de post-cure Gilbert-Raby à Meulan (Yvelines), rappelle que « le premier travail, fondamental, porte sur la motivation de la personne. On ne peut rien faire sans le patient lui-même ».
La Croix ajoute que « la prise en charge se fait en ambulatoire », ou encore note qu’« après le sevrage physique, qui dure en général une semaine, il faut ensuite s’attaquer à la dépendance psychologique, en essayant d’en comprendre les mécanismes ».
Le journal livre des témoignages de bénévoles, dont Christiane, 73 ans, bénévole à la Croix bleue, qui déclare : « Médecin, j’ai quand même été piégée ».
Le Parisien consacre aussi près d’une page à ce « film choc sur l’alcoolisme ».
Le quotidien publie la réaction de deux « témoins », dont Philippe, 39 ans, qui remarque : « J’aurais aimé le voir en cure ».
Le déni de grossesse, « un problème de santé publique »
Le Parisien
Le Parisien consacre une page au déni de grossesse, notant : « Alors que des médecins lancent un appel pour que ce mal soit reconnu, Alexandra raconte comment elle a accouché 4 jours après avoir appris qu’elle était enceinte ».
La jeune maman déclare entre autres : « Personne ne comprend un déni de grossesse. Tout le monde juge. C’est pour ça que je témoigne. Pour qu’on arrête de traiter de folles ».
Le Dr Félix Navarro, médecin de santé publique et président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, déclare quant à lui que « c’est une maladie avant d’être un fait divers », et indique qu’« une femme sur 500 au moins découvre sa grossesse après 5 mois de gestation ».
« Le traitement que réserve la société au déni de grossesse est ignoble. […] Il faut former les professionnels, qui ont encore trop d’idées reçues, informer le public. […] C’est aussi un problème de santé publique : une mère non surveillée peut faire de l’hypertension, du diabète… Les décès, fausses couches et pathologies fœtales sont plus nombreux dans ces grossesses », poursuit le praticien.
« Une veuve devant la justice pour récupérer les gamètes de son mari »
La Croix, Libération, L’Humanité
La Croix constate qu’« une plaignante assigne aujourd’hui un Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme devant le tribunal de grande instance de Rennes ».
« Elle réclame la restitution des gamètes de son mari en vue d’une insémination post-mortem », note le journal.
Le quotidien rappelle que « les lois de bioéthique de 2004 réservent l’aide médicale à la procréation aux couples formés de deux individus en vie. […] De son côté, Fabienne Justel argumente que c’est dans l’espoir d’enfanter un jour qu’elle et son époux – atteint d’un cancer – avaient eu recours à une banque de sperme »
La Croix note que « c’est en Espagne, où la loi est plus permissive, que [la plaignante] compte bénéficier d’une [insémination artificielle] ».
Libération consacre 2 pages à cette affaire, notant lui aussi que « l’insémination post mortem étant interdite par la loi de bioéthique, le tribunal de Rennes examine la requête » de cette femme de 39 ans, mère de 3 enfants.

24 09 09

« Déni de grossesse : personne n’est à l’abri »
Le Figaro
Le Figaro aborde dans un article le déni de grossesse, notant que « selon les spécialistes, plusieurs milliers de femmes sont concernées chaque année en France. Dans 95% des cas, l’enfant s’en sort bien ».
Le journal indique que ces spécialistes « organisent une journée scientifique sur ce thème le 10 octobre à Montpellier ».
Le quotidien rappelle que « sur le papier, la définition est claire : c’est le fait pour une femme d’être enceinte sans avoir conscience de l’être. […] En pratique, les tableaux cliniques sont très variés et trompeurs. Dans les formes de déni total, la grossesse n’est reconnue qu’au moment de l’accouchement. C’est le cas dans une grossesse sur 2 500, selon les rares études disponibles ».
Le Dr Félix Navarro, président de l’Association française pour la reconnaissance du déni de grossesse, explique ainsi que« les symptômes habituels de grossesse sont absents ou diminués. La prise de poids peut être négligeable, on voit même des amaigrissements. De plus, [ces femmes] sont en forme, et dans la plupart des cas, des règles persistent ».
Le Figaro s’interroge : « Que se passe-t-il quand la vérité éclate au grand jour ? ».
Le journal observe que « selon les spécialistes, les conséquences peuvent être gravissimes dans les cas de déni total où la femme n’est pas arrivée à temps à la maternité, et qu’elle réalise qu’elle était enceinte en accouchant chez elle ou dans sa voiture. C’est dans ces situations extrêmes, qui concerneraient environ 80 femmes par an en France, que les risques d’infanticide ou d’abandon sont les plus élevés ».
« Mais dans les autres cas, même si l’enfant est sauvé, la souffrance est indéniable », poursuit le quotidien.
« La molécule qui freine le Parkinson »
Le Figaro
Jean-Michel Bader indique dans Le Figaro qu’« un nouveau médicament dont les essais cliniques sont en cours chez l’homme aurait un effet direct sur la maladie de Parkinson et pas seulement sur ses symptômes », selon une étude menée par Olivier Rascol (CHU de Toulouse) et Warren Olanow (Mount Sinai Hospital, New York), parue dans le NEJM.
Le journaliste explique qu’il s’agit de la rasagiline, et indique que « cet essai en double aveugle a été réalisé sur près de 1 200 malades avec un suivi de 18 mois ».
Après avoir « scindé la cohorte en plusieurs groupes, […] les chercheurs ont suivi l’évolution des patients afin de mesurer par des tests l’aggravation de la maladie. Résultat : les malades prenant la dose la plus faible le plut tôt [1 mg par jour] avaient au bout de 18 mois un score légèrement meilleur que les malades ayant reçu cette dose seulement au bout de 9 mois », remarque Jean-Michel Bader.
Le journaliste relève que « depuis quelques années, en neurologie un courant de pensée estime que les traitements précoces (et pas seulement avec la rasagiline) pourraient mettre en œuvre des mécanismes de compensation de la maladie qui ne s’épuiseraient pas au cours du temps ».
Jean-Michel Bader conclut néanmoins que « les auteurs eux-mêmes reconnaissent qu’avec la plus forte dose de rasagiline (2 mg), ils n’observent pas cet avantage du traitement précoce… ».

28 09 09

« Pourquoi les IVG ne baissent pas en France »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche fait un « triste constat », à l’occasion de la troisième Journée mondiale de la contraception, hier.
Le journal note qu’« alors que la France est l’un des pays où l’utilisation de la contraception est la plus répandue, le recours à l’avortement reste stable depuis 15 ans. Quelque 200.000 interruptions volontaires de grossesse sont ainsi pratiquées chaque année. On estime que près de 40% des femmes y auront recours dans leur vie ».
Le bihebdomadaire constate en outre que « chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans, le taux d’IVG a tendance à augmenter ».
Le Journal du Dimanche s’interroge : « Comment faire progresser l’efficacité de la contraception chez les jeunes ? ».
Le journal indique que « les infirmières scolaires réclament l’autorisation de délivrer le nouveau contraceptif d’urgence, EllaOne, efficace jusqu’à 5 jours après un rapport à risque », ou encore note qu’« il faut améliorer la formation insuffisante des médecins, généralistes en tête, dans un contexte de pénurie de gynécologues, et leur apprendre à mieux écouter les patientes ».
Le Journal du Dimanche note que « 12 000 mineures avortent chaque année » en France, ou encore rappelle que « selon une étude de l’Institut national d’études démographiques, 28% des femmes n’utilisaient aucune méthode de contraception avant leur grossesse non désirée ».
Le bihebdomadaire publie un entretien avec le généraliste et écrivain Martin Winckler, qui estime qu’« en France, les médecins n’écoutent pas assez leurs patientes. Beaucoup continuent à imposer leurs décisions à celles qu’ils sont censés soigner et accompagner ».
« C’est un échec de la médecine. Il y a une incompétence foncière en matière de contraception dans le corps médical. La formation universitaire est, chez nous, indigente et archaïque », continue le praticien.
Martin Winckler ajoute que « le nombre important d’IVG témoigne aussi de l’échec personnel des médecins. Les praticiens ont des préjugés insensés vis-à-vis des femmes : trop bêtes pour prendre leur pilule à l’heure, chochottes qui ne supportent pas la pilule. La vanité médicale est un fléau bien français : au Québec, où je viens de m’installer, on ne prend pas ainsi le patient de haut ».
« Alerte au cannabis de synthèse »
Libération
C’est ce qu’indique Libération, qui constate que « depuis 5 ans, du THC de synthèse est disponible sur Internet, mettant en alerte les autorités sanitaires ».
Le journal explique que ces « substituts au chanvre connus sous le nom de spice, proposés en toute légalité sur Internet depuis au moins 5 ans, se sont révélés contenir des substances plus puissantes que le THC, le principe actif du cannabis ».
Libération rappelle que « depuis la fin février, le spice est illégal en France, 3 des cannabinoïdes qu’il contient le plus fréquemment étant désormais inscrits sur la liste des stupéfiants ».
Le quotidien observe que « même si quelques cas de surdose auraient été observés en Allemagne, ces cannabinoïdes, consommé en quantité «raisonnable», devraient a priori ne poser ni plus ni moins de problèmes que le THC. Cependant diverses analyses ont montré que les teneurs en produits actifs pouvaient varier de 1 à 10 suivant les sachets, ce qui peut réserver de très mauvaises surprises ».
Le journal cite un rapport européen, qui indiquait cet été que « comme certains composés peuvent être actifs à très faibles doses, la possibilité de surdoses accidentelles avec un risque de complications psychiatriques sévères ne peut être exclue ».
Libération ajoute que « nulle étude clinique ou toxicologique n’est disponible pour l’instant ».
29 09 09

« Alzheimer, une maladie contagieuse ? »
Science et Vie, numéro 1104
Science et Vie relève dans un dossier que « la maladie d’Alzheimer touche près d’un million de personnes en France. Il est non seulement impossible de l’enrayer, mais les raisons de sa propagation dans le cerveau restent un mystère ».
Le magazine note toutefois que « pour la première fois, les chercheurs évoquent un mécanisme de contamination des cellules du cerveau proche de celui du prion de la vache folle ».
Science et Vie relate ainsi les travaux de l’équipe de Markus Tolnay et Florence Clavaguera, de l’université de Bâle (Suisse), et de chercheurs de Cambridge (Grande-Bretagne), parus en juin dernier.
Le mensuel explique qu’« il leur a suffi d’injecter un petit fragment de cerveau de souris atteinte d’Alzheimer dans celui d’une congénère saine pour que les filaments de protéines caractéristiques de la maladie s’y disséminent d’eux-mêmes… comme l’aurait fait un virus ou une bactérie ! ».
Science et Vie précise que « ce sont les protéines tau qui joueraient ce rôle » de propagation, des protéines « caractéristiques d’une vingtaine d’autres démences ».
Le magazine rappelle que « les scientifiques avaient déjà des indices suggérant la «transmission» des plaques séniles. […] Mais l’expérience de Markus Tolnay change la donne : cette fois, ce sont des protéines situées à l’intérieur des cellules qui parviennent à franchir les barrières cellulaires pour envahir de nouveaux territoires ».
Le mensuel parle de « nouvelle piste pour la recherche d’un traitement ».
Ronald Melki, du CNRS, note ainsi que « lorsqu’ils se propagent, ces agents protéiques se retrouvent à un moment nus dans le cerveau : on devrait pouvoir les neutraliser avec des anticorps ».

30 09 09

Radiologie : « L’angoisse de l’examen »
Libération
Libération note qu’« en 20 ans, l’imagerie médicale a connu une mutation technologique radicale : le radiologue peut aujourd’hui visualiser toutes sortes de pathologies sur des images de très haute qualité… et les annoncer au patient ».
Le journal indique que « l’enquête menée par une radiologue dans un centre de dépistage du cancer montre que l’examen lui-même déclenche un stress souvent inutile, notamment à cause du manque d’explications sur son déroulement et les risques encourus, ou de la gêne liée à la nudité ».
Le quotidien observe que « l’annonce des résultats reste encore le moment le plus délicat », et estime que « pour éviter de délivrer un diagnostic de cancer entre deux portes, ou de se réfugier dans un jargon incompréhensible, les médecins doivent se former à l’écoute des patients ».
« Entre les médecins qui parlent trop peu et ceux qui parlent trop, les patients sont rarement écoutés », poursuit Libération.
Le journal fait savoir que l’auteur de cette enquête, Liliane Ollivier, présidente de la Société internationale d’imagerie en cancérologie, et médecin à l’Institut Curie à Paris, « livrera le contenu de son enquête devant ses confrères mi-octobre, à l’occasion des 100 ans de la Société française de radiologie. Avec l’intention de secouer sa profession ».

Revue de presse – Juillet 2009

Revue de presse – Juillet 2009


Source Mediscoop

02 07 09

« Schizophrénie : la piste de la génétique »
Le Figaro

Le Figaro fait savoir que « 3 enquêtes publiées dans Nature ont permis de découvrir plusieurs centaines de mutations génétiques en cause dans au moins un tiers des cas de schizophrénie ».
Le journal indique que « la première étude, comparant les gènes de 3 000 malades à ceux d’autant de témoins en bonne santé, a permis d’identifier 30 000 variations génétiques bien plus fréquentes chez les malades que chez les témoins ». (Common polygenic variation contributes to risk of schizophrenia and bipolar disorder, The International Schizophrenia Consortium, Nature, 2009, doi:10.1038/nature08185)
Le quotidien note que la « seconde enquête, exploitant des données concernant 8 014 cas et 19 090 personnes non atteintes, pointe en particulier une zone du chromosome 6 plus particulièrement mise en cause dans cette maladie et connue pour porter des gènes liés à l’immunité et aux infections ».
Le Figaro remarque que « cette association pourrait expliquer comment des facteurs environnementaux (comme des infections) affectent le risque de développer une schizophrénie ». (Common variants on chromosome 6p22.1 are associated with schizophrenia, J Shi et al., Nature, 2009, doi:10.1038/nature08192)
Le journal ajoute que « le consortium SGENE, dédié à la recherche génétique sur la schizophrénie, a également mis en lumière une association significative entre des variations sur les chromosomes 11 et 18 qui pourrait contribuer à expliquer les déficits de concentration et de mémoire de la maladie ». (Common variants conferring risk of schizophrenia, H Stefansson et al., Nature, 2009, doi:10.1038/nature08186)
Le Figaro livre la réaction du Pr Daniel Cohen, qui note que « ce travail est très intéressant. Seule une partie des gènes impliqués sont mis évidence. Ils assurent des fonctions assez variées, comme le développement cérébral, les fonctions cognitives et… ceux du système immunologique à travers une association avec les gènes HLA, qui jouent un rôle important dans la réponse aux infections ».

06 07 09

« Un psychiatre de Bergerac condamné pour viols »
La Croix, L’Humanité

La Croix note en bref que « le Dr Bernard Cosculluela, psychiatre à Bergerac, a été condamné par la cour d’assises de la Dordogne à une peine de 12 ans de réclusion criminelle assortie d’une interdiction définitive d’exercer ».
Le journal rappelle que « 4 de ses anciennes patientes avaient porté plainte pour viol, des faits commis entre 1989 et 1996 ».
La Croix relève que « le procès a montré que le médecin utilisait l’hypnose et l’ascendant que lui donnait son statut pour avoir des rapports sexuels avec certaines de ses patientes ».
Ses avocats « ont annoncé qu’ils feraient appel de la décision », ajoute le quotidien.

07 07 09

« La caféine, nouvelle arme contre Alzheimer »
Le Figaro

Le Figaro aborde la publication, sur le site Internet du Journal of Alzheimer Disease, d’une étude « montrant les effets très favorables du café sur des souris », dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.
Le journal note que cette étude « suscite de réels espoirs, même si, bien sûr, les résultats ne sont pas toujours extrapolables de ce rongeur à l’être humain ».
Le Figaro explique que le Pr Gary Arendash, de l’Université de Floride (États-Unis), « s’est procuré 55 petits rongeurs génétiquement programmés pour développer des troubles de la mémoire mimant la maladie d’Alzheimer avec l’âge et les a divisés en deux groupes ».
« Après que des tests ont confirmé que ces cobayes présentaient bien des déficits de mémorisation vers l’âge de 18-19 mois (équivalent de 70 ans chez l’homme), la moitié d’entre eux ont reçu de la caféine dans leur ration d’eau quotidienne (l’équivalent de 8 tasses de café par jour et 14 de thé) tandis que l’autre moitié n’a consommé que de l’eau pure », indique le quotidien.
Le journal observe qu’« au bout de 2 mois, les souris traitées par la caféine ont fait preuve de performances nettement meilleures que les autres lors de différents tests de mémoire. Selon les auteurs, leurs compétences étaient devenues identiques à celles de souris âgées mais sans démence ».
Le Figaro ajoute que « l’autopsie du cerveau des souris a permis d’observer que celles traitées par la caféine avaient moitié moins de protéine béta-amyloïde dans leur cerveau que les autres ».
Le quotidien rappelle que « l’accumulation de cette protéine sous forme de plaques est une des principales lésions histologiques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal indique que « selon certains chercheurs, la caféine restaurerait la mémoire en réduisant certains enzymes indispensables à la production de protéine béta-amyloïde. D’autres estiment que la caféine aurait un effet anti-inflammatoire par le biais duquel ces plaques de protéines diminueraient ».
Le Figaro conclut que « les chercheurs, très enthousiastes, planifient déjà des essais cliniques chez l’homme ».

10 07 09

« Le traitement de la maladie d’Alzheimer bute sur la fracture Nord-Sud »
La Croix

La Croix rend compte du 19ème Congrès international de gériatrie, qui vient d’avoir lieu à Paris.
Le journal note que celui-ci « s’est achevé sur un espoir modéré » concernant le traitement de la maladie d’Alzheimer.
Le Pr Bruno Vellas, du Gérontopôle de Toulouse et président du conseil scientifique du congrès, a ainsi déclaré : « D’ici 4 ou 5 ans, on pourrait voir arriver de nouvelles molécules plus efficaces pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Mais pour cela, il faut impérativement développer la recherche clinique ».
La Croix rappelle qu’« aujourd’hui, les médicaments anti-Alzheimer restent d’une efficacité modérée », et indique que« 91 essais thérapeutiques sont actuellement conduits dans le monde ».
Le Pr Vellas remarque que « le problème est que nous avons du mal à recruter des volontaires. Trop souvent, on hésite à proposer l’entrée dans un essai à des patients âgés avec des troubles de la mémoire. Pourtant, quand on les interroge, les malades sont en général partants, mais c’est souvent l’entourage, dont l’accord est indispensable, qui se montre réticent ».
Le quotidien constate par ailleurs que « ce congrès a aussi permis de mesurer l’écart toujours important entre les pays riches, submergés par ces pathologies du vieillissement, et les pays en voie de développement, confrontés à d’autres réalités ».
Le journal cite notamment Georges Rouamba, du ministère de la Santé du Burkina Faso, qui note que « dans notre pays, nous n’avons aucun gériatre. C’est une spécialité médicale qui n’existe pas. […] Les gens ne vivent pas suffisamment longtemps pour qu’on voie émerger ces pathologies neurodégénératives ».

« Ce médicament antipaludique qui rend fou »
Courrier International, numéro 975

En cette période de vacances, Courrier International publie un article du Daily Telegraph, qui relève que le chlorhydrate de méfloquine, traitement antipaludique « couramment prescrit aux touristes qui se rendent dans des zones infestées, peut avoir des effets secondaires très graves, qui affectent la santé mentale ».
Le quotidien britannique remarque qu’« utilisé tant pour la prévention que pour le traitement de la maladie, ce médicament a permis de sauver des millions de personnes. Des milliers d’autres sont toutefois convaincues qu’il a ruiné leur existence ».
Le Daily Telegraph se penche sur les « témoignages sur les dangers du Lariam, [qui] ne manquent pas et vont du volontaire des Corps de la paix se mettant à voir des araignées géantes à la rédactrice en chef d’un magazine qui souffre de terribles vertiges, en passant par le jeune homme, en parfaite santé, soudainement pris de l’envie de tuer sa femme ».
Le journal note que selon Roche, le fabricant du médicament, « des millions de personnes ont pris ce médicament sans souffrir du moindre effet secondaire. […] Il a également établi une liste de contre-indications parmi lesquelles les états dépressifs, les troubles hépatiques et l’épilepsie ».
Le Daily Telegraph relève que « les révélations sur les effets nocifs du Lariam se poursuivent et ne font qu’empirer »,puis indique que « les scientifiques sont aujourd’hui convaincus que la méfloquine provoque des dommages cérébraux ».

17 07 09

« Attention, se croire malade peut rendre malade »
Courrier International, numéro 976

Courrier International publie un article de New Scientist, relevant que « l’effet «nocebo», moins étudié que son jumeau bénéfique, le placebo, est un phénomène psychosomatique souvent ravageur ».
L’hebdomadaire britannique se penche en effet sur ce « phénomène assez répandu », notant qu’« il est possible qu’un grand nombre de patients subissent des effets secondaires uniquement parce qu’on les a avertis qu’ils risquaient d’en subir ».
« En outre, les personnes qui pensent être sujettes à certaines maladies ont plus de chances d’en être atteintes que celles qui sont convaincues du contraire », poursuit la revue.
New Scientist aborde le cas « extrême » d’un homme qui, dans les années 1970, « apprend qu’il souffre d’un cancer du foie en phase terminale et qu’il ne lui reste plus que quelques mois à vivre ».
L’homme « meurt effectivement quelques semaines plus tard et pourtant les résultats de l’autopsie révèlent que les médecins s’étaient trompés : la tumeur était en réalité minuscule et il n’y avait aucune trace de métastases », relève l’hebdomadaire.
La revue note que « l’effet nocebo s’observe couramment dans la pratique médicale. Près de 60% des patients suivant une chimiothérapie commencent à se sentir mal avant même de commencer le traitement. […] Plus inquiétant encore, l’effet nocebo peut être contagieux. Cela fait des siècles que les médecins ont observé des cas de propagation de symptômes inexpliqués au sein d’un groupe ».
New Scientist indique que « la cause première de l’effet nocebo ne relève pas du domaine de la neurochimie mais bien de la croyance », relevant que « les chirurgiens se montrent généralement hésitants quand il s’agit d’opérer des patients qui sont convaincus qu’ils vont mourir, car c’est souvent ce qui se produit ».
La revue observe toutefois que « les preuves ont beau s’accumuler, il est difficile d’accepter, à l’ère de la raison, que des croyances puissent tuer ».

22 07 09

« L’épaisseur du cortex prédirait Alzheimer »
Sciences et Avenir, numéro 749

Sciences et Avenir aborde les travaux d’une équipe Inserm de Toulouse publiés dans Brain, expliquant qu’« un tout nouvel indicateur, calculé à partir de l’épaisseur du cortex cérébral, pourrait prédire la survenue de la maladie d’Alzheimer, chez un patient présentant des troubles légers de mémoire ».
Le magazine explique qu’« en comparant des IRM cérébrales de trois groupes de sujets de 75 ans, soit sains, soit atteints de TLM ou de MA déclarée, un logiciel a calculé l’épaisseur du cortex cérébral dans les régions du cerveau connues pour être sensibles à la maladie et en a déduit un «index d’épaisseur normalisé» ».
Le mensuel cite Pierre Celsis, directeur de recherche et coauteur de l’étude, qui précise que « chez les individus TLM, qui ont évolué vers la MA, l’IEN avait prédit la neurodégénérescence dans 76% des cas ! Or, on sait que chez les sujets menant une vie intellectuellement stimulante, les mécanismes cognitifs compensent l’atrophie et retardent le diagnostic ».
« L’IEN éviterait donc, pour ces sujets, un retard dans la prise en charge. C’est primordial, même si on n’a pas encore trouvé de médicament vraiment efficace », poursuit le chercheur.

23 07 09

« Bilan positif pour les consultations «cannabis» »
Le Figaro

Martine Perez remarque en effet dans Le Figaro que « l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies vient de publier, dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, les résultats d’une enquête réalisée par Ivana Obradovic montrant que 50% des jeunes gens assidus à ces consultations ont réussi à réduire leur consommation ».
La journaliste indique que selon ce travail, les « «addicts» au cannabis » sont des garçons « dans 81% des cas, âgés en moyenne de 23 ans (26% ont plus de 25 ans, 17% sont mineurs) ».
Martine Perez ajoute que « la très grande majorité consomment régulièrement du cannabis, 2 sur 5 en prenant tous les jours, et la moitié de ceux-là fument plus de 5 joints par jour ».
« Surtout, il apparaît que l’usage quotidien est souvent associé à des motivations d’ordre thérapeutique («pour lutter contre l’angoisse») ou encore à des usages de routine («par habitude, avec un sentiment de dépendance»), mais assez peu à un usage festif ou hédoniste », observe la journaliste.
Martine Perez précise qu’« il apparaît cependant que 30% des consultants renoncent au sevrage après la première séance : il s’agit en général de garçons, demandeurs de renseignements plus que d’aide au sevrage. Pour ceux qui ont persévéré, 50% déclarent au bout de 6 mois avoir réduit leur consommation de cannabis, 47% affirment l’avoir stabilisée et 3% l’avoir augmentée ».
« Les taux de succès les plus importants sont observés parmi ceux venus spontanément ou encore adressés par l’Éducation nationale ou un professionnel de santé », note la journaliste, qui souligne en effet que « la moitié des jeunes ont été adressés par la justice ».
Martine Perez en profite pour rappeler que « les jeunes Français restent les champions européens de la consommation de cannabis », et que « l’usage fréquent de cette drogue a des effets sanitaires non négligeables, notamment psychiatriques, en particulier chez les sujets les plus fragiles ». (Numéro 30 du BEH à télécharger sur le site de l’InVS)

« Le cancer favorise biologiquement la dépression »
Science et Vie, numéro 1102

Science et Vie rend compte d’une étude américaine menée par Leah Pyter et ses collègues de l’université de Chicago, sur une centaine de rats, selon laquelle « des facteurs sécrétés par certaines tumeurs favoriseraient la dépression ».
Le magazine explique que les rats chez qui les chercheurs « avaient induit une tumeur mammaire présentaient davantage de symptômes dépressifs que leurs congénères sains. […] L’expérience a permis aux chercheurs d’attribuer à la tumeur la sécrétion de cytokines retrouvées en grande concentration dans le sang et dans le cerveau des rats malades ».
« Or ces petites molécules produites par le système immunitaire sont connues pour provoquer des symptômes dépressifs », rappelle Science et Vie.

27 07 09

« Explosion des tests de recherche en paternité »
Le Figaro

Le Figaro constate en effet que « près de 4 500 actions visant la filiation sont parvenues devant les tribunaux en 2006. Mais la grande majorité des tests se font de façon clandestine, hors des frontières françaises ».
Le journal explique que « les dernières statistiques disponibles montrent que les «actions en recherche de paternité» (effectuées le plus souvent par les mères) ont augmenté de 25% dans les cours d’appel entre 2004 et 2006, tandis que les «actions en contestation de paternité» (qui peuvent être conduites par les pères désignés d’office, ou par les mères) ont triplé pendant la même période ».
« De plus en plus fréquemment, les parents – supposés ou désignés – cherchent à interroger la science sur la réalité de leur filiation. Les avocats spécialistes de la famille le constatent, notamment dans les grandes villes », continue le quotidien.
Hélène Poivez-Leclerq, avocate parisienne, déclare ainsi être « frappée par le nombre de femmes qui se tournent aujourd’hui vers les tribunaux pour leur demander l’identification du père de leur enfant ».
Le journal relève, entre autres, que « les séparations sont aussi parfois l’occasion de contestations de toutes sortes, des deux parents – par exemple, parce qu’une liaison antérieure est apparue au grand jour ».
« Malgré tout, la quinzaine de laboratoires français ne traitent que la partie émergée de l’iceberg : la grande majorité des tests de filiation se font de façon clandestine, notamment en Espagne, en Angleterre ou en Belgique, où leur usage n’est pas soumis à l’aval d’un juge », observe Le Figaro.
Dans un autre article, le quotidien s’intéresse à ces « secrets de famille traqués en laboratoire », et livre un reportage effectué à l’Institut national de la transfusion sanguine, à Paris, où « techniciens et ingénieurs stockent des milliers d’ADN extraits de traces salivaires et les «font parler» ».

« Une psy bobardée de diplômes »
Libération

Libération note sur une page que « sans avoir aucune qualification, une psychologue de Périgueux (Dordogne) a exercé durant 4 ans, réalisant plus de 400 expertises auprès des tribunaux ».
Le journal indique qu’en mai, Régine L. « a été mise en examen pour «usage de faux documents» et «usurpation du titre de psychologue et de la qualité d’expert judiciaire» ».
Le quotidien observe que « selon ses dires, elle aurait suivi des cours par correspondance. D’après une de ses connaissances, elle aurait arrêté l’école à 14 ans, avant d’exercer la profession de psy, puis de travailler dans une entreprise de taxi ».
Libération relève qu’« un magistrat du département, qui a commandé 2 ou 3 rapports d’expertise à Régine L., parle d’une femme aux «connaissances solides», dont les rapports n’étaient pas «catastrophiques» ».
Le journal remarque que « certains font pourtant part de leur circonspection. Un magistrat explique qu’elle ne travaillait plus pour aucun des juges des affaires familiales depuis 3 ans, mais continuait à exercer au pénal. Un an avant que l’affaire n’éclate, «on avait émis le souhait qu’elle ne soit plus désignée», confirme ce magistrat ».
Concernant les expertises de Régine L, le quotidien cite une « source judiciaire », qui indique qu’« on ne reviendra pas sur les affaires jugées ».
Libération conclut que la femme « encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende ».

31 07 09

La lecture stimule les capacités intellectuelles des enfants

Une étude brésilienne parue dans Pro Fono montre que les enfants qui ne savent pas lire ont des capacités intellectuelles et linguistiques plus limitées que les enfants qui apprennent à lire.
Afin de déterminer l’impact de la lecture sur le développement intellectuel et linguistique des enfants, une équipe brésilienne a soumis plusieurs enfants, sachant lire ou non, à différents tests et exercices.
Les auteurs ont sélectionné pour cela 35 enfants en cours d’alphabétisation qu’ils ont répartis en deux groupes : d’un côté, vingt enfants incapables de lire un seul des 24 mots qui leur étaient présentés et de l’autre, 15 enfants qui pouvaient lire la quasi totalité des mots.
Les résultats montrent que les enfants qui savent lire ont de plus grandes capacités notamment en termes de développement du langage, dénomination rapide, mémoire et conscience phonologique. Ils considèrent comme faciles ou très faciles les exercices de jugement syllabique et de segmentation. La transposition syllabique et la soustraction phonémique sont pour eux des exercices de difficulté moyenne et l’identification phonémique est en revanche considérée comme difficile.
Pour les enfants qui ne savent pas lire, la transposition syllabique, la soustraction phonémique et l’identification phonémique sont tous des exercices difficiles. Seule la segmentation syllabique est considérée comme facile.
Pour les auteurs, cette étude prouve que l’apprentissage de la lecture a un impact direct sur les compétences intellectuelles et linguistiques des enfants et doit donc servir de point d’appui dans l’éducation.

Revue de presse – Juin 2009

Revue de presse – Juin 2009


Source Mediscoop

02 06 09

« Sentir la douleur physique de l’autre, ça tient à quoi ? »
Libération

Libération se penche sur les travaux du neurologue Nicolas Danziger, à la Pitié-Salpêtrière, sur la douleur et sa perception par l’autre.
Nicolas Danziger remarque ainsi : « La fonction de l’empathie n’est jamais évoquée pendant les études de médecine alors qu’elle est au coeur de la relation médecin-malade. Au fil de mes consultations, j’ai réalisé combien elle est cruciale pour qui prétend traiter la douleur ».
Libération s’interroge ainsi : « Sentir la douleur physique de l’autre, avoir de l’empathie pour lui, ça tient à quoi ? A l’éducation, à l’instinct, à l’expérience ? ».
Le Dr Danziger « lance des pistes en étudiant des patients insensibles à la douleur », indique le journal, qui ajoute que« grâce à l’IRM, les circuits de transmission sont mieux connus ».

« Des médecins menacés d’être poursuivis par des parents d’autistes »
Libération

C’est ce qu’indique Eric Favereau dans Libération.
Le journaliste aborde « la menace d’une plainte que veut déposer l’association Léa pour Samy contre les médecins qui pratiquent le «packing» ».
Eric Favereau rappelle que le « packing » « fait partie des techniques dites d’enveloppement ».
« Devant des enfants présentant des symptômes graves, comme l’automutilation, cela «consiste à envelopper un enfant dans des serviettes trempées, puis dans un drap sec, puis dans un tissu imperméable qui permet un réchauffement rapide et dans deux couvertures chaudes. L’enveloppement dure environ une minute, et en quelques minutes le corps de l’enfant se réchauffe produisant chez lui une détente musculaire importante», selon les guides de psychiatrie », poursuit le journaliste.
Eric Favereau note que la technique « peut être grandement bénéfique à l’enfant. Mais voilà, l’association Léa pour Samy considère que c’est une atteinte aux droits de l’enfant autiste ».
Le journaliste indique que « l’association vise en premier lieu le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHU de Lille ».
Le praticien déclare : « Je suis implicitement traité de barbare. Comme si moi, professeur de pédopsychiatrie, je voulais faire chef d’une secte. On est en pleine régression ».
Eric Favereau relève que « tous les syndicats de psychiatres soutiennent » le Pr Delion.

03 06 09

« Addictions : s’en sortir tout seul »
Libération

Libération observe en effet que « près d’une personne dépendante sur deux arrive à décrocher sans soutien médical ».
Le journal explique que « ce phénomène porte un nom, le self change ou la rémission naturelle sans traitement. C’est une telle énigme pour tous les professionnels qui réfléchissent aux moyens d’aider des toxicomanes que désormais tout colloque d’addictologie se penche sur la question ».
Le quotidien note que « beaucoup [de médecins] le vivent comme une remise en question et se vexent, quand d’autres se réjouissent tout simplement ».
Libération relève que « pour les sceptiques, […] la compilation récente de 39 études scientifiques internationales, menée par un médecin suisse, Harald Klingermann, est sans appel : les rémissions naturelles sont les plus fréquentes ».
« Mieux, certaines personnes parviendraient même, au bout de plusieurs années, à consommer avec modération la substance qui leur posait problème. De quoi écorner le dogme de l’abstinence totale comme seule issue », poursuit le journal.
Le quotidien cite en outre Jean-Pierre Couteron, président de l’Association des intervenants en toxicomanie, qui précise qu’« il n’existe pas une seule façon de s’en sortir, mais presque autant qu’il y a d’individus ».
Libération précise que « certains facteurs se croisent souvent. Ainsi, on a plus de chances de parvenir à vivre sans la béquille d’une substance en prenant de l’âge. Ou quand se produit un événement intime comme une naissance, une rupture ou au contraire un nouvel amour ».
Le journal conclut sur un « dénominateur commun à tous les ex-accros qui sont parvenus à mobiliser leur ressort personnel : la force des liens familiaux ou amicaux qui ont perduré malgré la dépendance ».

08 06 09

Conditions de travail : « Un rapport accable l’hôpital psychiatrique de Villejuif »
L’Humanité

L’Humanité remarque que « mandaté par le CHSCT, un cabinet d’expertise […] a rendu jeudi un rapport d’une sévérité exceptionnelle sur le service informatique de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif » (Val-de-Marne).
« Il préconise notamment la «mise en en retrait des responsables qui (…) ont contribué à la dégradation des conditions de travail des salariés (…), ce qui a eu pour conséquence, dans certains cas, une atteinte grave de la santé mentale », indique le journal.
Le quotidien relève ainsi : « «Organisation pathogène», «management par la peur», brimades, violences verbales à caractère raciste ».
L’Humanité ajoute que selon ce rapport, « des salariés ont été la cible de «propos vexatoires», d’agissements visant à les déconsidérer, à discréditer leur travail, à les isoler. […] Contraint à plusieurs arrêts de travail pour «troubles anxio-dépressifs sévères», l’un d’eux souffre d’un «syndrome de stress post-traumatique» ».
Le journal indique que « la direction de l’hôpital a déploré «un document partial et d’une faible valeur méthodologique», sans toutefois «nier la pertinence de certaines propositions du rapport (cellule de veille au travail, clarification des lignes hiérarchiques)» ».

« Plus de 10% des arrêts maladie sont abusifs »
La Tribune

La Tribune dévoile les « chiffres de contrôles de l’assurance-maladie » en matière d’arrêts de travail en 2008.
Le journal retient qu’« 1,5 million de contrôles ont été réalisés l’an dernier. Près de 170 000 de ces arrêts ont reçu un avis défavorable des médecins de la Sécu ».
Le quotidien remarque en outre qu’« au premier trimestre 2009, les versements d’indemnités journalières ont bondi de 6,4%. […] La progression rapide des arrêts de travail, inhabituelle en période de chômage et de chute de la masse salariale, ne s’explique que par un relâchement de la politique de contrôle des médecins-conseils de la Sécurité sociale ».
La Tribune explique que « pour contenir l’évolution des arrêts de longue durée, l’assurance-maladie cherche à prévenir les risques de désinsertion professionnelle. Elle recommande au médecin-conseil d’indiquer la possibilité d’une reprise d’un travail léger ou à temps partiel lorsque cela est possible, si besoin au médecin qui suit le patient ; ou de prévenir en amont l’entreprise, avec l’accord de l’assuré, si ce dernier n’est plus en mesure de reprendre le poste occupé précédemment ».
Le journal conclut que « l’assurance-maladie devrait proposer rapidement de nouvelles mesures pour freiner les dépenses d’indemnités journalières ».

« La mère des bébés congelés aux assises »
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité

Le Parisien note sur une double page qu’« accusée d’avoir tué trois de ses enfants, dont deux qu’elle avait placés dans son congélateur en Corée du Sud, Véronique Courjault est jugée à partir d’aujourd’hui ».
Le journal relève notamment que « les psychiatres qui ont examiné cette femme réservée ne croient pas au déni de grossesse, soulignant son «pouvoir de dissimulation extrêmement fort» ».
Le quotidien livre les propos du Pr Israël Nisand, gynécologue-obstétricien au CHU de Strasbourg, qui « sera cité comme témoin au procès ».
Le spécialiste revient sur le déni de grossesse : « Le déni est un symptôme. Il y a toujours quelque chose derrière. Souvent une pathologie psychique, mais de très nombreuses autres causes sont possibles ».
A propos de l’avis des experts judiciaires, qui « ne croient pas au déni dans cette affaire », le Pr Nisand déclare : « Qu’est-ce qu’ils y connaissent ? Nous, gynécologues, nous en voyons 40 par semaine ! Cela représente une grossesse sur 500. C’est fréquent mais très peu connu. Beaucoup le confondent avec une grossesse cachée ».
Libération consacre également 2 pages à « l’affaire des bébés congelés », et note que « les experts parlent de «déni de réalité» chez Véronique Courjault ».
De son côté, L’Humanité publie un entretien avec le psychanalyste Jean-Marie Delassus, qui « analyse les difficultés de la maternité : déni de grossesse, dénégation, infanticide… ».
La Croix remarque pour sa part qu’en France, « le nombre des homicides de nourrissons serait largement sous-estimé ».
Le journal indique qu’« une étude de l’Inserm révèle que les homicides de nourrissons ne font l’objet que d’un recensement très partiel ».
« Les statistiques officielles comptabiliseraient entre 3 et 15 fois moins qu’il n’y en a réellement », observe le journal.
La Croix cite Anne Tursz, qui a dirigé l’étude et qui explique que « cette sous-estimation s’explique notamment par des confusions avec d’autres causes de décès : un tiers des «morts accidentelles» et un quart des «morts de cause inconnue», selon la classification de l’Inserm, sont, pour les parquets, des «morts suspectes d’origine intentionnelle» ».
Elisabeth Briand-Huchet, pédiatre à l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine), observe que « certains médecins ont des réticences à soupçonner et à déclarer des morts violentes de nourrissons. Ils se trouvent parfois face à des parents tellement bouleversés qu’ils ont du mal à imaginer qu’il ait réellement pu y avoir maltraitance ».

10 0609

« Neuf mois sans savoir »
Libération

Libération revient sur ces « bébés ignorés pendant des mois par leur mère, parfois jusqu’à l’accouchement ».
Le journal relève ainsi sur une double page que « la pathologie du déni de grossesse toucherait 1 600 à 2 000 femmes par an [en France]. Un phénomène méconnu, abyssal ».
Libération livre les propos de différents experts, et remarque, entre autres, que « les fœtus se comportent comme des passagers clandestins. Ils restent tranquilles, ils s’étirent, se cachent derrière un organe. L’utérus se développe vers le haut, sans basculer vers l’avant ».

11 06 09

« Les jeunes consomment de plus en plus de substances illicites »
La Croix

La Croix note en bref que « selon l’enquête annuelle sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (Escapad), réalisée en 2008 auprès de 40.000 jeunes de 17 ans, la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est en baisse ».
« En revanche, les autres substances illicites (amphétamines, héroïne, crack) voient leur diffusion se développer »,indique le quotidien.
La Croix relève ainsi que « le taux d’expérimentation de la cocaïne est passé de 2,5% en 2005 à 3,3% l’an dernier ».
Le journal ajoute que « la consommation de produits inhalants tels que les poppers a aussi très fortement augmenté. Leur usage au cours de la vie passe à 13,7% contre 5,5% en 2005 ».

16 06 09

« Un bébé et une dépression, ça peut arriver »

Le Parisien

Le Parisien rappelle dans un article qu’« une femme enceinte sur dix et une femme qui vient d’accoucher sur cinq traversent une dépression maternelle ».
Pourtant, « à peine 2% consultent un psy », note le journal.
Le quotidien cite le Dr Linda Morisseau, pédopsychiatre à l’Institut de puériculture et de périnatalité de Paris, qui indique que « contrairement au baby blues, la dépression s’installe dans le temps. Et se manifeste plus souvent dans le retrait, l’indifférence, une immense fatigue dès le matin ».
« Quand la mère amène constamment son bébé aux urgences, c’est souvent elle qui va mal et n’arrive pas à le dire », observe pour sa part le Dr Micheline Blazi, gynécologue à l’hôpital du Vésinet (Yvelines).

17 06 09

« Anorexie-dépression, la spirale »
Libération

Libération indique qu’à l’initiative de l’Institut français pour la nutrition, « un débat s’est tenu hier sur le lien entre santé mentale et variations de poids ».
Le journal se penche sur l’anorexie mentale, « une énigme pour bon nombre de médecins, car aucun psychotrope ni traitement médicamenteux n’ont d’effet sur elle ».
« On guérit malgré tout de cette maladie à la fois psychiatrique et somatique, si la prise en charge soigne et l’assiette et l’esprit », ajoute le quotidien.
Libération souligne que « pour les spécialistes, l’anorexie mentale est une «toxicomanie sans drogue», une addiction qui n’est pas liée à une substance mais à un comportement ».
Le journal s’interroge : « L’anorexie est-elle une conséquence de la dépression ou l’inverse ? ».
Le quotidien note que « le risque de dépression sévère se manifeste lors du basculement vers la boulimie, l’autre pôle extrême. […] Reprendre du poids de manière incontrôlée précipite dans la dépression et conduit 10% des anorexiques au suicide ».

19 06 09

« Un salarié sur deux est stressé au boulot »
L’Humanité

L’Humanité consacre un article à la « qualité de vie au travail ».
Le journal relève que « le projet Samotrace du ministère du Travail, qui a pour objectif de décrire l’état de santé mentale au travail, révèle par exemple que 61% des salariés se déclarent concernés par «une forte charge psychologique au travail». L’enquête Sumer (Surveillance médicale des risques) de 2003 menée par la médecine du travail soulignait déjà que «plus d’un travailleur sur deux travaille dans l’urgence» et que «plus d’un sur trois vit dans une situation de tension avec sa hiérarchie» ».
Le quotidien indique en outre que selon un sondage CSA que « vient de réaliser le réseau ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), il apparaît que «41% des salariés se disent stressés au travail et 13% très stressés» ».
L’Humanité ajoute que selon cette enquête, « il y a davantage de stress dans le secteur public. […] Les cadres supérieurs sont «plus stressés que la moyenne» (57% contre 41%) tandis que les ouvriers sont plus affectés par les «TMS», tendinites et autres douleurs dorsales ».
Le journal note que « les suicides de salariés se multiplient et le coût économique du stress au travail est estimé, pour l’Europe, à 20 milliards d’euros ».

« Le médecin abusait les toxicomanes »
Le Parisien

Le Parisien indique sous sa rubrique « faits divers » qu’un praticien de 59 ans « comparaît ce matin devant le tribunal correctionnel de Toulon (Var) pour des «agressions sexuelles» présumées sur 5 ex-patientes, en 2003 et 2004 ».
Le journal explique que « selon la juge d’instruction, les faits, niés catégoriquement par le prévenu, ont été commis dans des circonstances particulières. Le Dr R. aurait abusé de l’autorité conférée par ses fonctions de médecin responsable du centre spécialisé de soins pour toxicomanes de Toulon ».
Le Parisien ajoute qu’« entre 2002 et 2004, plusieurs toxicomanes suivies au CSST demandent à ne plus voir le Dr R. en raison de ses gestes déplacés. Baisers sur la bouche, caresses sur la poitrine, massages et exercices de respiration équivoques : ces femmes dénoncent le comportement plus qu’ambigu du médecin. […] Mais ces dernières souhaitent que rien ne soit ébruité. Elles ne veulent pas faire de scandale ou redoutent de perdre leur accès aux soins ».
Le journal indique que le médecin « a évoqué des gestes mal interprétés, mais aussi la vengeance de patientes dont il n’avait pas pu satisfaire la demande de médicaments, ou encore une cabale des autres employés du CSST ».
Le Parisien précise que le praticien « risque en théorie jusqu’à 5 ans de prison ».

22 06 09

« Alzheimer : l’urgence de la recherche thérapeutique »
Le Figaro

Le Figaro publie un entretien avec le président de l’Ifrad (International Foundation for Research on Alzheimer Disease), Olivier de Ladoucette, à l’occasion du 5ème gala de la fondation, aujourd’hui à Paris.
Le gériatre et psychiatre observe ainsi : « Nous avons fait le constat, il y a 5 ans, que la recherche en France contre cette dégénérescence cérébrale était sous-dimensionnée, et notamment qu’il y avait 4 à 5 fois moins de chercheurs et de publications concernant cette pathologie que pour les affections cardio-vasculaires ou le cancer ».
« Notre objectif est de recueillir des fonds, mais aussi de fédérer les énergies et les centres de recherche contre la maladie d’Alzheimer », poursuit le responsable.
Olivier de Ladoucette explique notamment : « Nous avons mis en place un réseau de 6 centres français, qui se sont lancés dans le suivi d’une cohorte très particulière de malades. Il s’agit de recruter 500 personnes consultant pour des troubles de la mémoire et qui ont accepté, non seulement de se plier à une batterie d’examens réguliers, mais aussi à une autopsie cérébrale après leur décès ».
« Cela permettra de faire des corrélations très précises entre des symptômes cliniques, des troubles de la mémoire et des lésions cérébrales », continue le président de la fondation, qui ajoute : « Nous allons aussi contribuer à la création d’un Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui représentera un centre de référence de recherche clinique et de prise en charge des malades ».
Olivier de Ladoucette aborde en outre les traitements actuels et à venir, concluant que « nous allons probablement vers une plurithérapie qui devrait permettre de freiner plus nettement le processus évolutif de cette maladie ».

23 06 09

« Bioéthique, les Français donnent leur avis »
La Croix, Libération, Le Figaro  La Croix observe sur une double page qu’« après 6 mois de débats, les états généraux de la bioéthique s’achèvent [aujourd’hui] à Paris. Les avis des jurys citoyens, censés exprimer la position des Français, seront dévoilés ».
Le journal rappelle que « ces questions sont d’importance : faut-il sortir du régime dérogatoire actuel et autoriser la recherche sur l’embryon ? L’assistance à la procréation doit-elle rester une réponse médicale à l’infertilité ou devenir un mode alternatif de procréation et être proposée aux mères célibataires ou aux couples homosexuels ? Faut-il autoriser la gestation pour autrui ? […] ».
Le quotidien observe qu’« en 6 mois, le site des états généraux aura recueilli 1 643 contributions. Un chiffre «très satisfaisant» pour les organisateurs, mais que d’autres jugeront peu élevé pour un débat qui engage «l’avenir des générations futures» ».
« Par ailleurs, 226 réunions ont aussi été organisées dans toute la France. Mais elles ont surtout attiré un public d’initiés, en général des professionnels de santé, des responsables religieux ou des citoyens déjà très avertis des questions de bioéthique », relève La Croix.
Le journal note ainsi qu’« il semble qu’une très grande partie de la population soit restée dans l’ignorance de ce grand débat national ».
Le quotidien revient sur les débats, et s’interroge : « A quoi vont servir ces avis citoyens ? Seront-ils véritablement pris en compte ? ».
Le député Jean Leonetti, président du comité de pilotage des états généraux, déclare : « Nous tiendrons compte de ces avis, c’est une certitude. Et pour moi, le pari est gagné. Avant ces états généraux, on me disait qu’en donnant la parole à monsieur-tout-le-monde, on allait entendre n’importe quoi, que les positions les plus extrêmes allaient prévaloir. Cela n’a pas été le cas. Les jurés ont posé des questions pertinentes, pointues, nuancées ».
Libération consacre également 2 pages à ces « Etats généraux stables ».
Le journal retient qu’« à l’issue des travaux des dernières semaines, la révision des lois, prévue début 2010, devrait rester marginale ».
Le quotidien note que « nul ne prévoit des bouleversements dans l’architecture législative actuelle. […] Juste peut-on attendre quelques aménagements sur le dispositif de l’aide médicale à la procréation ou sur les greffes, et peut-être sur la recherche sur l’embryon ».
Libération observe par ailleurs que « les personnes à la recherche de leurs origines veulent se faire entendre », et s’interroge : « Vers la fin de l’anonymat du don de sperme ? ».
Le Figaro parle pour sa part du « regard «frais et décapant» des jurés citoyens », relevant qu’« ils seraient guidés par un certain pragmatisme, notamment sur les sujets de l’assistance à la procréation et des tests génétiques »

24 06 09

« La dépression postnatale touche de 15 % à 20 % des mères »
Le Monde

Le Monde constate à son tour que « la dépression du post-partum touche 15% à 20% des mères et peut affecter toutes les femmes ; mais moins de 2% consultent un psychologue ».
Le journal se penche sur le travail de l’équipe d’Allo Parents Bébé, un « numéro vert, anonyme et gratuit, qui aide à la relation parents-bébés » et qui « a reçu 9 000 appels depuis sa création », en février 2008, par l’association Enfance et Partage.
Le Monde indique que « dans 50% des cas, l’appelant est une jeune mère de moins de 30 ans, dont le bébé est son premier enfant. De 20% à 25% des appels sont de véritables appels de détresse de parents dépassés par l’arrivée de leur bébé dans leur vie ».
Le quotidien observe que « lors d’une dépression, la mère ne fait, en général, pas attention au bébé. Il est donc doublement important de la déceler. Troubles du sommeil, très grande fatigue, impression de ne pas être capable, pas ou peu d’attachement au bébé… sont autant de signes qui doivent alerter ».
« Elles n’en parlent ni au père, ni à leurs parents, ni à leurs proches, ni même à la maternité, où la dépression se déclare rarement, d’autant plus que les séjours après l’accouchement sont de plus en plus courts », poursuit Le Monde.

Revue de presse santé psy juin 2009
Source Mediscoop

02 06 09

« Sentir la douleur physique de l’autre, ça tient à quoi ? »
Libération

Libération se penche sur les travaux du neurologue Nicolas Danziger, à la Pitié-Salpêtrière, sur la douleur et sa perception par l’autre.
Nicolas Danziger remarque ainsi :
« La fonction de l’empathie n’est jamais évoquée pendant les études de médecine alors qu’elle est au coeur de la relation médecin-malade. Au fil de mes consultations, j’ai réalisé combien elle est cruciale pour qui prétend traiter la douleur ».
Libération s’interroge ainsi : « Sentir la douleur physique de l’autre, avoir de l’empathie pour lui, ça tient à quoi ? A l’éducation, à l’instinct, à l’expérience ? ».
Le Dr Danziger « lance des pistes en étudiant des patients insensibles à la douleur », indique le journal, qui ajoute que« grâce à l’IRM, les circuits de transmission sont mieux connus ».

 

« Des médecins menacés d’être poursuivis par des parents d’autistes »
Libération

C’est ce qu’indique Eric Favereau dans Libération.
Le journaliste aborde
« la menace d’une plainte que veut déposer l’association Léa pour Samy contre les médecins qui pratiquent le «packing» ».
Eric Favereau rappelle que le « packing » « fait partie des techniques dites d’enveloppement ».
« Devant des enfants présentant des symptômes graves, comme l’automutilation, cela «consiste à envelopper un enfant dans des serviettes trempées, puis dans un drap sec, puis dans un tissu imperméable qui permet un réchauffement rapide et dans deux couvertures chaudes. L’enveloppement dure environ une minute, et en quelques minutes le corps de l’enfant se réchauffe produisant chez lui une détente musculaire importante», selon les guides de psychiatrie »,
poursuit le journaliste.
Eric Favereau note que la technique
« peut être grandement bénéfique à l’enfant. Mais voilà, l’association Léa pour Samy considère que c’est une atteinte aux droits de l’enfant autiste ».
Le journaliste indique que « l’association vise en premier lieu le Pr Pierre Delion, pédopsychiatre au CHU de Lille ».
Le praticien déclare : « Je suis implicitement traité de barbare. Comme si moi, professeur de pédopsychiatrie, je voulais faire chef d’une secte. On est en pleine régression ».
Eric Favereau relève que « tous les syndicats de psychiatres soutiennent » le Pr Delion.


03 06 09

« Addictions : s’en sortir tout seul »
Libération

Libération observe en effet que « près d’une personne dépendante sur deux arrive à décrocher sans soutien médical ».
Le journal explique que « ce phénomène porte un nom, le self change ou la rémission naturelle sans traitement. C’est une telle énigme pour tous les professionnels qui réfléchissent aux moyens d’aider des toxicomanes que désormais tout colloque d’addictologie se penche sur la question ».
Le quotidien note que « beaucoup [de médecins] le vivent comme une remise en question et se vexent, quand d’autres se réjouissent tout simplement ».
Libération relève que « pour les sceptiques, […] la compilation récente de 39 études scientifiques internationales, menée par un médecin suisse, Harald Klingermann, est sans appel : les rémissions naturelles sont les plus fréquentes ».
« Mieux, certaines personnes parviendraient même, au bout de plusieurs années, à consommer avec modération la substance qui leur posait problème. De quoi écorner le dogme de l’abstinence totale comme seule issue »,
poursuit le journal.
Le quotidien cite en outre Jean-Pierre Couteron, président de l’Association des intervenants en toxicomanie, qui précise qu’
« il n’existe pas une seule façon de s’en sortir, mais presque autant qu’il y a d’individus ».
Libération précise que « certains facteurs se croisent souvent. Ainsi, on a plus de chances de parvenir à vivre sans la béquille d’une substance en prenant de l’âge. Ou quand se produit un événement intime comme une naissance, une rupture ou au contraire un nouvel amour ».
Le journal conclut sur un « dénominateur commun à tous les ex-accros qui sont parvenus à mobiliser leur ressort personnel : la force des liens familiaux ou amicaux qui ont perduré malgré la dépendance ».


08 06 09

Conditions de travail : « Un rapport accable l’hôpital psychiatrique de Villejuif »
L’Humanité

L’Humanité remarque que « mandaté par le CHSCT, un cabinet d’expertise […] a rendu jeudi un rapport d’une sévérité exceptionnelle sur le service informatique de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud de Villejuif » (Val-de-Marne).
« Il préconise notamment la «mise en en retrait des responsables qui (…) ont contribué à la dégradation des conditions de travail des salariés (…), ce qui a eu pour conséquence, dans certains cas, une atteinte grave de la santé mentale »,
indique le journal.
Le quotidien relève ainsi :
« «Organisation pathogène», «management par la peur», brimades, violences verbales à caractère raciste ».
L’Humanité ajoute que selon ce rapport, « des salariés ont été la cible de «propos vexatoires», d’agissements visant à les déconsidérer, à discréditer leur travail, à les isoler. […] Contraint à plusieurs arrêts de travail pour «troubles anxio-dépressifs sévères», l’un d’eux souffre d’un «syndrome de stress post-traumatique» ».
Le journal indique que « la direction de l’hôpital a déploré «un document partial et d’une faible valeur méthodologique», sans toutefois «nier la pertinence de certaines propositions du rapport (cellule de veille au travail, clarification des lignes hiérarchiques)» ».


« Plus de 10% des arrêts maladie sont abusifs »
La Tribune

La Tribune dévoile les « chiffres de contrôles de l’assurance-maladie » en matière d’arrêts de travail en 2008.
Le journal retient qu’
« 1,5 million de contrôles ont été réalisés l’an dernier. Près de 170 000 de ces arrêts ont reçu un avis défavorable des médecins de la Sécu ».
Le quotidien remarque en outre qu’« au premier trimestre 2009, les versements d’indemnités journalières ont bondi de 6,4%. […] La progression rapide des arrêts de travail, inhabituelle en période de chômage et de chute de la masse salariale, ne s’explique que par un relâchement de la politique de contrôle des médecins-conseils de la Sécurité sociale ».
La Tribune explique que « pour contenir l’évolution des arrêts de longue durée, l’assurance-maladie cherche à prévenir les risques de désinsertion professionnelle. Elle recommande au médecin-conseil d’indiquer la possibilité d’une reprise d’un travail léger ou à temps partiel lorsque cela est possible, si besoin au médecin qui suit le patient ; ou de prévenir en amont l’entreprise, avec l’accord de l’assuré, si ce dernier n’est plus en mesure de reprendre le poste occupé précédemment ».
Le journal conclut que « l’assurance-maladie devrait proposer rapidement de nouvelles mesures pour freiner les dépenses d’indemnités journalières ».

« La mère des bébés congelés aux assises »
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité

Le Parisien note sur une double page qu’« accusée d’avoir tué trois de ses enfants, dont deux qu’elle avait placés dans son congélateur en Corée du Sud, Véronique Courjault est jugée à partir d’aujourd’hui ».
Le journal relève notamment que « les psychiatres qui ont examiné cette femme réservée ne croient pas au déni de grossesse, soulignant son «pouvoir de dissimulation extrêmement fort» ».
Le quotidien livre les propos du Pr Israël Nisand, gynécologue-obstétricien au CHU de Strasbourg, qui « sera cité comme témoin au procès ».
Le spécialiste revient sur le déni de grossesse : « Le déni est un symptôme. Il y a toujours quelque chose derrière. Souvent une pathologie psychique, mais de très nombreuses autres causes sont possibles ».
A propos de l’avis des experts judiciaires, qui « ne croient pas au déni dans cette affaire », le Pr Nisand déclare : « Qu’est-ce qu’ils y connaissent ? Nous, gynécologues, nous en voyons 40 par semaine ! Cela représente une grossesse sur 500. C’est fréquent mais très peu connu. Beaucoup le confondent avec une grossesse cachée ».
Libération consacre également 2 pages à « l’affaire des bébés congelés », et note que « les experts parlent de «déni de réalité» chez Véronique Courjault ».
De son côté, L’Humanité publie un entretien avec le psychanalyste Jean-Marie Delassus, qui « analyse les difficultés de la maternité : déni de grossesse, dénégation, infanticide… ».
La Croix remarque pour sa part qu’en France, « le nombre des homicides de nourrissons serait largement sous-estimé ».
Le journal indique qu’« une étude de l’Inserm révèle que les homicides de nourrissons ne font l’objet que d’un recensement très partiel ».
« Les statistiques officielles comptabiliseraient entre 3 et 15 fois moins qu’il n’y en a réellement »,
observe le journal.
La Croix cite Anne Tursz, qui a dirigé l’étude et qui explique que
« cette sous-estimation s’explique notamment par des confusions avec d’autres causes de décès : un tiers des «morts accidentelles» et un quart des «morts de cause inconnue», selon la classification de l’Inserm, sont, pour les parquets, des «morts suspectes d’origine intentionnelle» ».
Elisabeth Briand-Huchet, pédiatre à l’hôpital Antoine-Béclère à Clamart (Hauts-de-Seine), observe que « certains médecins ont des réticences à soupçonner et à déclarer des morts violentes de nourrissons. Ils se trouvent parfois face à des parents tellement bouleversés qu’ils ont du mal à imaginer qu’il ait réellement pu y avoir maltraitance ».

10 0609

« Neuf mois sans savoir »
Libération

Libération revient sur ces « bébés ignorés pendant des mois par leur mère, parfois jusqu’à l’accouchement ».
Le journal relève ainsi sur une double page que « la pathologie du déni de grossesse toucherait 1 600 à 2 000 femmes par an [en France]. Un phénomène méconnu, abyssal ».
Libération livre les propos de différents experts, et remarque, entre autres, que « les fœtus se comportent comme des passagers clandestins. Ils restent tranquilles, ils s’étirent, se cachent derrière un organe. L’utérus se développe vers le haut, sans basculer vers l’avant ».

11 06 09

« Les jeunes consomment de plus en plus de substances illicites »
La Croix

La Croix note en bref que « selon l’enquête annuelle sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense (Escapad), réalisée en 2008 auprès de 40.000 jeunes de 17 ans, la consommation d’alcool, de tabac et de cannabis est en baisse ».
« En revanche, les autres substances illicites (amphétamines, héroïne, crack) voient leur diffusion se développer »,
indique le quotidien.
La Croix relève ainsi que
« le taux d’expérimentation de la cocaïne est passé de 2,5% en 2005 à 3,3% l’an dernier ».
Le journal ajoute que « la consommation de produits inhalants tels que les poppers a aussi très fortement augmenté. Leur usage au cours de la vie passe à 13,7% contre 5,5% en 2005 ».

16 06 09

« Un bébé et une dépression, ça peut arriver »

Le Parisien

Le Parisien rappelle dans un article qu’« une femme enceinte sur dix et une femme qui vient d’accoucher sur cinq traversent une dépression maternelle ».
Pourtant,
« à peine 2% consultent un psy », note le journal.
Le quotidien cite le Dr Linda Morisseau, pédopsychiatre à l’Institut de puériculture et de périnatalité de Paris, qui indique que
« contrairement au baby blues, la dépression s’installe dans le temps. Et se manifeste plus souvent dans le retrait, l’indifférence, une immense fatigue dès le matin ».
« Quand la mère amène constamment son bébé aux urgences, c’est souvent elle qui va mal et n’arrive pas à le dire », observe pour sa part le Dr Micheline Blazi, gynécologue à l’hôpital du Vésinet (Yvelines).


17 06 09

« Anorexie-dépression, la spirale »
Libération

Libération indique qu’à l’initiative de l’Institut français pour la nutrition, « un débat s’est tenu hier sur le lien entre santé mentale et variations de poids ».
Le journal se penche sur l’anorexie mentale, « une énigme pour bon nombre de médecins, car aucun psychotrope ni traitement médicamenteux n’ont d’effet sur elle ».
« On guérit malgré tout de cette maladie à la fois psychiatrique et somatique, si la prise en charge soigne et l’assiette et l’esprit »,
ajoute le quotidien.
Libération souligne que
« pour les spécialistes, l’anorexie mentale est une «toxicomanie sans drogue», une addiction qui n’est pas liée à une substance mais à un comportement ».
Le journal s’interroge : « L’anorexie est-elle une conséquence de la dépression ou l’inverse ? ».
Le quotidien note que « le risque de dépression sévère se manifeste lors du basculement vers la boulimie, l’autre pôle extrême. […] Reprendre du poids de manière incontrôlée précipite dans la dépression et conduit 10% des anorexiques au suicide ».


19 06 09

« Un salarié sur deux est stressé au boulot »
L’Humanité

L’Humanité consacre un article à la « qualité de vie au travail ».
Le journal relève que « le projet Samotrace du ministère du Travail, qui a pour objectif de décrire l’état de santé mentale au travail, révèle par exemple que 61% des salariés se déclarent concernés par «une forte charge psychologique au travail». L’enquête Sumer (Surveillance médicale des risques) de 2003 menée par la médecine du travail soulignait déjà que «plus d’un travailleur sur deux travaille dans l’urgence» et que «plus d’un sur trois vit dans une situation de tension avec sa hiérarchie» ».
Le quotidien indique en outre que selon un sondage CSA que « vient de réaliser le réseau ANACT (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), il apparaît que «41% des salariés se disent stressés au travail et 13% très stressés» ».
L’Humanité ajoute que selon cette enquête, « il y a davantage de stress dans le secteur public. […] Les cadres supérieurs sont «plus stressés que la moyenne» (57% contre 41%) tandis que les ouvriers sont plus affectés par les «TMS», tendinites et autres douleurs dorsales ».
Le journal note que « les suicides de salariés se multiplient et le coût économique du stress au travail est estimé, pour l’Europe, à 20 milliards d’euros ».

« Le médecin abusait les toxicomanes »
Le Parisien

Le Parisien indique sous sa rubrique « faits divers » qu’un praticien de 59 ans « comparaît ce matin devant le tribunal correctionnel de Toulon (Var) pour des «agressions sexuelles» présumées sur 5 ex-patientes, en 2003 et 2004 ».
Le journal explique que « selon la juge d’instruction, les faits, niés catégoriquement par le prévenu, ont été commis dans des circonstances particulières. Le Dr R. aurait abusé de l’autorité conférée par ses fonctions de médecin responsable du centre spécialisé de soins pour toxicomanes de Toulon ».
Le Parisien ajoute qu’« entre 2002 et 2004, plusieurs toxicomanes suivies au CSST demandent à ne plus voir le Dr R. en raison de ses gestes déplacés. Baisers sur la bouche, caresses sur la poitrine, massages et exercices de respiration équivoques : ces femmes dénoncent le comportement plus qu’ambigu du médecin. […] Mais ces dernières souhaitent que rien ne soit ébruité. Elles ne veulent pas faire de scandale ou redoutent de perdre leur accès aux soins ».
Le journal indique que le médecin « a évoqué des gestes mal interprétés, mais aussi la vengeance de patientes dont il n’avait pas pu satisfaire la demande de médicaments, ou encore une cabale des autres employés du CSST ».
Le Parisien précise que le praticien « risque en théorie jusqu’à 5 ans de prison ».


22 06 09

« Alzheimer : l’urgence de la recherche thérapeutique »
Le Figaro

Le Figaro publie un entretien avec le président de l’Ifrad (International Foundation for Research on Alzheimer Disease), Olivier de Ladoucette, à l’occasion du 5ème gala de la fondation, aujourd’hui à Paris.
Le gériatre et psychiatre observe ainsi : « Nous avons fait le constat, il y a 5 ans, que la recherche en France contre cette dégénérescence cérébrale était sous-dimensionnée, et notamment qu’il y avait 4 à 5 fois moins de chercheurs et de publications concernant cette pathologie que pour les affections cardio-vasculaires ou le cancer ».
« Notre objectif est de recueillir des fonds, mais aussi de fédérer les énergies et les centres de recherche contre la maladie d’Alzheimer », poursuit le responsable.
Olivier de Ladoucette explique notamment : « Nous avons mis en place un réseau de 6 centres français, qui se sont lancés dans le suivi d’une cohorte très particulière de malades. Il s’agit de recruter 500 personnes consultant pour des troubles de la mémoire et qui ont accepté, non seulement de se plier à une batterie d’examens réguliers, mais aussi à une autopsie cérébrale après leur décès ».
« Cela permettra de faire des corrélations très précises entre des symptômes cliniques, des troubles de la mémoire et des lésions cérébrales », continue le président de la fondation, qui ajoute : « Nous allons aussi contribuer à la création d’un Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, qui représentera un centre de référence de recherche clinique et de prise en charge des malades ».
Olivier de Ladoucette aborde en outre les traitements actuels et à venir, concluant que « nous allons probablement vers une plurithérapie qui devrait permettre de freiner plus nettement le processus évolutif de cette maladie ».

23 06 09

« Bioéthique, les Français donnent leur avis »
La Croix, Libération, Le Figaro
La Croix observe sur une double page qu’« après 6 mois de débats, les états généraux de la bioéthique s’achèvent [aujourd’hui] à Paris. Les avis des jurys citoyens, censés exprimer la position des Français, seront dévoilés ».
Le journal rappelle que « ces questions sont d’importance : faut-il sortir du régime dérogatoire actuel et autoriser la recherche sur l’embryon ? L’assistance à la procréation doit-elle rester une réponse médicale à l’infertilité ou devenir un mode alternatif de procréation et être proposée aux mères célibataires ou aux couples homosexuels ? Faut-il autoriser la gestation pour autrui ? […] ».
Le quotidien observe qu’« en 6 mois, le site des états généraux aura recueilli 1 643 contributions. Un chiffre «très satisfaisant» pour les organisateurs, mais que d’autres jugeront peu élevé pour un débat qui engage «l’avenir des générations futures» ».
« Par ailleurs, 226 réunions ont aussi été organisées dans toute la France. Mais elles ont surtout attiré un public d’initiés, en général des professionnels de santé, des responsables religieux ou des citoyens déjà très avertis des questions de bioéthique »,
relève La Croix.
Le journal note ainsi qu’
« il semble qu’une très grande partie de la population soit restée dans l’ignorance de ce grand débat national ».
Le quotidien revient sur les débats, et s’interroge : « A quoi vont servir ces avis citoyens ? Seront-ils véritablement pris en compte ? ».
Le député Jean Leonetti, président du comité de pilotage des états généraux, déclare : « Nous tiendrons compte de ces avis, c’est une certitude. Et pour moi, le pari est gagné. Avant ces états généraux, on me disait qu’en donnant la parole à monsieur-tout-le-monde, on allait entendre n’importe quoi, que les positions les plus extrêmes allaient prévaloir. Cela n’a pas été le cas. Les jurés ont posé des questions pertinentes, pointues, nuancées ».
Libération consacre également 2 pages à ces « Etats généraux stables ».
Le journal retient qu’« à l’issue des travaux des dernières semaines, la révision des lois, prévue début 2010, devrait rester marginale ».
Le quotidien note que « nul ne prévoit des bouleversements dans l’architecture législative actuelle. […] Juste peut-on attendre quelques aménagements sur le dispositif de l’aide médicale à la procréation ou sur les greffes, et peut-être sur la recherche sur l’embryon ».
Libération observe par ailleurs que « les personnes à la recherche de leurs origines veulent se faire entendre », et s’interroge : « Vers la fin de l’anonymat du don de sperme ? ».
Le Figaro parle pour sa part du « regard «frais et décapant» des jurés citoyens », relevant qu’« ils seraient guidés par un certain pragmatisme, notamment sur les sujets de l’assistance à la procréation et des tests génétiques »

24 06 09

« La dépression postnatale touche de 15 % à 20 % des mères »
Le Monde

Le Monde constate à son tour que « la dépression du post-partum touche 15% à 20% des mères et peut affecter toutes les femmes ; mais moins de 2% consultent un psychologue ».
Le journal se penche sur le travail de l’équipe d’Allo Parents Bébé, un « numéro vert, anonyme et gratuit, qui aide à la relation parents-bébés » et qui « a reçu 9 000 appels depuis sa création », en février 2008, par l’association Enfance et Partage.
Le Monde indique que
« dans 50% des cas, l’appelant est une jeune mère de moins de 30 ans, dont le bébé est son premier enfant. De 20% à 25% des appels sont de véritables appels de détresse de parents dépassés par l’arrivée de leur bébé dans leur vie ».
Le quotidien observe que « lors d’une dépression, la mère ne fait, en général, pas attention au bébé. Il est donc doublement important de la déceler. Troubles du sommeil, très grande fatigue, impression de ne pas être capable, pas ou peu d’attachement au bébé… sont autant de signes qui doivent alerter ».
« Elles n’en parlent ni au père, ni à leurs parents, ni à leurs proches, ni même à la maternité, où la dépression se déclare rarement, d’autant plus que les séjours après l’accouchement sont de plus en plus courts »
, poursuit Le Monde.

 

Revue de presse – Mai 2009

Revue de presse – Mai 2009


Source Mediscoop

04 05 09

« Le chômage et la santé en tête des inquiétudes des Français »
La Croix
D’après un sondage de réalisé par TNS Sofres pour La Croix et Covéa finances, il s’avère que Si pour les Français, «l’emploi s’enracine comme la crainte principale », « la plus forte hausse, ce mois-ci, concerne la santé et la qualité des soins, qui gagne huit points et atteint 58%, soit un niveau record, jamais enregistré par l’étude sur ce thème. La santé devient ainsi le second sujet de préoccupation des Français » indique La Croix.
Le quotidien précise que « Alors que l’étude a été réalisée avant la montée de l’inquiétude d’une éventuelle pandémie de grippe A, la forte poussée des questions de santé s’explique par l’irruption dans le débat de la protestation contre la réforme de l’hôpital ».

05 05 09
« Manger et dormir, c’est très français »
Libération
Libération note que « Comparés à dix-sept pays de l’OCDE » les français, « consacrent deux heures par jour aux repas» et dorment en moyenne « neuf heures par nuit (..)Même les Espagnols, accros à la sieste ne font pas mieux » ! De quoi confirmer leur réputation de « champions de l’art de vivre » .

06 05 09
« A qui s’adresse le nouveau médicament contre l’obésité ? »
La Croix, Libération, Le Monde
C’est la question que pose La Croix à Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé qui déclare « Ce médicament a un mode d’action mécanique : il inhibe l’absorption des graisses au niveau de l’intestin. Il doit être réservé aux personnes obèses ou en situation de surcharge pondérale importante. Dans ce cas, son efficacité reste modeste, permettant une petite perte de poids ». « De notre point de vue », poursuit-elle, « il est préférable que les personnes obèses ou réellement en surpoids aillent consulter un médecin pour bénéficier d’une prise en charge individuelle et , permettant notamment de traiter certaines pathologies associées assez fréquentes dans ce genre de situation, comme l’hypertension ou le diabète ». Libération qui titre «Régime sans ordonnance pour la pilule antiobésité » note que « depuis son lancement aux Etats-Unis, près de 5 millions de personnes l’ont essayé. A priori sans problème. Hormis quelques flatulences et envies irrésistibles de se soulager » le quotidien indique que l’Afssaps annonce « un plan de pharmacovigilance renforcé est lancé à Rouen, afin de repérer tout effet indésirable grave ». Le Monde ajoute que Alli® « Lancé en 2007 aux Etats-Unis par GlaxoSmithKline suscite de nombreuses craintes ».

« L’hypnose, un complément à l’approche médicale ? »
Le Monde
Le Monde note que « Le 6ème forum de la Confédération francophone d’hypnose et de thérapies brèves se tient du 7 au 9 mai 2009 à la cité des congrès de Nantes. Cette pratique, non reconnue par le conseil national de l’ordre des médecins et contestée par la plupart des psychanalystes tend à se développer en France, notamment dans le domaine du traitement de la douleur ». Le quotidien propose un entretien avec Thierry Servillat, psychiatre, psychothérapeute et président de la CFHTB et de l’Institut Milton H Erickson de Nantes qui explique que « l’hypnose est un outil thérapeutique, une approche très modeste qui doit intervenir en complément de l’approche médicale classique. Son domaine d’intervention est, par excellence, la douleur ». Il précise en outre que l’hypnose peut-être «utilisée en chirurgie, notamment pour des personnes qui auraient des contre-indications à l’anesthésie (..) on y recourt dans le domaine de la dentisterie ou pour des interventions portant sur la thyroïde et dans la chirurgie du sein. Les anesthésistes se forment de plus en plus à cette technique ». Thierry Servillat souligne que « on ne guérit pas de maladies graves comme le cancer par l’hypnose » et que dans le domaine des addictions « cette méthode n’est pas forcément plus utile que l’homéopathie, l’acupuncture ou la relaxation. L’hypnose est un outil parmi d’autres ». Le neuropsychiatre et conseiller national de l’ordre des médecins Piernick Cressard indique pour sa part que « comme l’ostéopathie ou la psychothérapie, on ne sait pas ce que recouvre véritablement l’hypnose (..) c’est une nébuleuse dans laquelle on va rencontrer des gens plus ou moins sérieux sans aucune garantie sur le niveau de formation ou de validité des traitements ». Le Monde remarque que « La Confédération francophone d’hypnose et de thérapies brèves (CFHTB) s’est donné pour but d’harmoniser les formations. Elle recense vingt-deux instituts membres qui sont composés de médecins, psychologues, dentistes et, sous certaines conditions, des professions paramédicales. Tous adhèrent à une charte de déontologie ». Thierry Servillat ajoute que « Dans certains départements, les ordres des médecins transmettent les coordonnées de médecins qui pratiquent l’hypnose ».

07 05 09
« Bioéthique : prudence de mise au conseil d’Etat »
Libération, France Soir
Eric Favreau note dans Libération que « la juridiction s’est prononcée hier sur la filiation, l’embryon et la fin de vie ». Il précise que « Après l’académie de médecine, le Conseil d’Etat se montre opposé à la législation de la pratique des mères porteuses(..) de même, le Conseil d’Etat ne se montre pas partisan d’ouvrir la porte des fécondations artificielles ». Le journaliste rappelle dans son article que les fécondations artificielles sont aujourd’hui réservées aux «couples composés d’une homme et d’une femme en âge de procréer, mariés ou pouvant justifier de deux ans de vie commune ». Il poursuit, « La rendre accessible à des femmes seules ou vivant en couple, « cela supposerait d’admettre la conception médicalement assistée d’un enfant sans ascendance masculine » comme le souligne le Conseil d’Etat qui s’inquiète de « l’effet psychologique que peut avoir sur un enfant l’absence de père biologique ».
Dans son article, Eric Favreau indique également que « les sages se déclarent en faveur d’une levée partielle de l’anonymat des dons de gamètes ». Il en va de même pour « un régime permanent d’autorisation des recherches sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires assorti de conditions strictes ». « Pour le reste », note le journaliste, «c’est la notion de continuité qui prévaut ». Concernant les dons d’organes « on poursuit comme avant, mais en encadrant un peu plus » explique-t-il. Et pour la question de la fin de vie, « on poursuit également dans la ligne de la loi Leonetti, sans ouvrir la porte de l’euthanasie ».
France Soir note que le Conseil d’Etat dit « L’avis du Conseil d’Etat remis hier dans un rapport au premier ministre, François Fillon est une avancée » . Philippe bas, président du groupe de travail de l’instance déclare au quotidien que «Malgré cette avancée qui sera susceptible d’aboutir à des progrès thérapeutiques majeurs, ce « régime permanent de recherche » restera néanmoins « enserré dans des conditions strictes » .

« Plébiscite sur l’euthanasie »
France Soir
Le quotidien rapporte que d’après les résultats d’un sondage BVA réalisé fin avril « huit français sur dix sont favorables à l’euthanasie » un résultat qui « relance le débat ». Selon Jean-Luc Romero, président de l’association pour le droit à mourir dans la dignité « Ces résultats confirment ceux des sondages antérieurs, preuve que ce plébiscite « n’est pas lié à l’évocation d’une affaire », comme celle de Chantal Sébire, en mars l’an dernier. Les gens sont toujours sensibles à cette problématique ».

11 05 09
Alimentation et santé : « Bachelot cherche 500 000 volontaires »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge : « Pourquoi meurt-on moins de maladies cardiovasculaires en Ile-de-France ? Comment expliquer que l’incidence des cancers est plus forte dans le Nord-Pas-de-Calais qu’en Midi-Pyrénées ? ».
Le journal indique que « pour le savoir, le ministère de la Santé lance une enquête qui mobilisera 500 000 Français via Internet ».
Le quotidien explique que cette « étude sans précédent, baptisée Nutrinet-santé », a pour but de « mieux connaître les liens entre nutrition et santé en analysant nos comportements au quotidien ».
« Pour y parvenir, les Français sont invités, s’ils le souhaitent, à remplir régulièrement sur un site Internet (www.etude-nutrinet-sante.fr) des questionnaires personnalisés sur leurs habitudes alimentaires et leur mode de vie. Roselyne Bachelot espère convaincre un demi-million d’internautes de jouer le jeu », poursuit Le Parisien.
Le journal cite le Pr Serge Hercberg, en charge du projet, qui remarque que « cette étude nous permettra de disposer à terme de la plus gigantesque base de données au monde sur les rapports entre nutrition et santé ».
Le quotidien précise que « les internautes, dont l’anonymat sera préservé, […] seront suivis pendant 5 ans sur le plan nutritionnel. Les résultats de cette campagne ne seront ensuite utilisés qu’à des fins scientifiques ».

« L’addiction au jeu sur écran, une notion contestée »
Libération
Libération se penche sur la « dépendance aux jeux sur écran », et livre un entretien avec le psychiatre Marc Valleur, médecin-chef de l’hôpital Marmottan (Paris), qui « reçoit 75 joueurs par an pour un problème d’« addiction» ».
Le journal remarque que « fin avril, une étude de l’université de l’Iowa (Etats-Unis) assénait que près d’un enfant américain sur dix souffre de dépendance pathologique à ces jeux, mais en France cette notion est loin de faire consensus ».
Le quotidien note que « Marc Valleur passe son temps à rassurer des parents qui prennent pour addiction une passion. Reste qu’une «infime partie» bascule ».
Marc Valleur observe qu’« a priori, le jeu semble une caricature des mauvais côtés de la vie : il repose sur des épreuves, fonctionne par classements dans un univers parfois violent. Sauf que la violence y est virtuelle et la mort réversible. La fonction cathartique est parfaitement remplie. Et le jeu, lui, est juste, gratifiant. Tout effort est récompensé ».
Libération relève que l’addiction au jeu est une « notion contestée » et note qu’« au-delà de ce débat, l’ensemble des psys s’accorde pour trouver au jeu vidé, pratiqué à une dose raisonnable, des vertus éducatives : développement de réflexes, du sens stratégique, socialisation ».

12 05 09
« Quand la grossesse trouble le sommeil »
Sciences et Avenir, numéro 747
Sciences et Avenir note en effet que « la prévalence du syndrome d’apnées, qui associe pauses respiratoires répétées et ronflements nocturnes à des troubles de la vigilance avec somnolence diurne touche environ 5 % des femmes enceintes ».
« La prise de poids, le refoulement du diaphragme vers le thorax et la congestion nasale liée aux modifications hormonales sont autant de facteurs prédisposant les futures mères à ce type de trouble », explique le mensuel, qui relaie une publication du Journal of the American Board of Family Medicine.
Le mensuel relève en outre que « les données disponibles suggèrent que ce syndrome favorise l’hypertension artérielle gravidique », mais précise que « le risque de retard de croissance intra-utérin pouvant résulter d’un déficit d’oxygénation du fœtus n’est pas établi ».
Sciences et Avenir conclut que « le traitement standard reste la ventilation en pression positive continue, à l’aide d’un appareillage nocturne ».

13 05 09
« Les grossesses multiples ont fortement augmenté »
La Croix
La Croix remarque en effet que « depuis 30 ans, les femmes sont de plus en plus nombreuses à attendre des jumeaux ou des triplés, avec un risque accru de prématurité ».
Le journal souligne qu’« aujourd’hui, la moitié des accouchements en France ont lieu entre les 30 et 39 ans de la femme. La hausse est surtout imputable au développement croissant des traitements de l’infertilité, et à la multiplication des fécondations in vitro ».
« On estime ainsi que près de 40% des naissances de jumeaux sont issues de traitements de la stérilité », remarque le quotidien, ajoutant que « ces 10 dernières années, la prématurité a augmenté de 15 % en France, sous l’effet de la hausse de ces grossesses multiples, mais aussi des interventions des équipes médicales, qui font plus souvent le choix de déclencher un accouchement précoce ».
La Croix parle ainsi de l’« inquiétude qui se traduit par une remise en question de l’accouchement prématuré provoqué par les médecins, notamment à cause des risques de séquelle pour l‘enfant. Bien que, dans certains cas, il soit un «moindre mal» au vu des dangers courus par la mère ou le foetus ».
Le journal indique que « la fondation PremUp, réseau de coopération scientifique, veut alerter sur cette évolution »,puis se penche sur le « débat international pour savoir comment améliorer les traitements de l’infertilité, tout en évitant les accouchements multiples ».

15 05 09
« Les sages-femmes seront peut-être autorisées à pratiquer des avortements »
La Croix
La Croix fait savoir que « dans le cadre du projet de loi sur l’hôpital, actuellement en discussion au Palais-Bourbon, la commission des affaires sociales a adopté un amendement autorisant les sages-femmes à pratiquer des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse ».
Le journal cite la députée Bérengère Poletti, auteur du rapport de suivi de la loi sur l’IVG en octobre 2008, qui « justifie le recours aux sages-femmes par le fait que l’accès à l’IVG médicamenteuse en ville reste très inégal ».
Le quotidien remarque que les sages-femmes « sont d’accord », et indique que l’amendement du Sénat « propose «d’expérimenter» le recours aux sages-femmes «dans une région française connaissant un taux important de recours à l’interruption volontaire de grossesse» ».
La Croix ajoute que « dans un communiqué, l’Alliance pour les droits de la vie proteste ».

« Rêvasser stimule l’activité cérébrale »
Le Figaro
Le Figaro indique qu’une étude canadienne publiée dans les PNAS « montre que, contrairement aux idées reçues, la rêverie stimule le cerveau ».
Le journal explique que « ces travaux ont été menés à partir d’images obtenues par IRM. […] Les chercheurs canadiens ont observé que plutôt que de «ralentir» le cerveau, le fait de rêvasser lui permet au contraire de résoudre des problèmes complexes ».
Le Dr Kalina Christoff, directrice du laboratoire de sciences neurologiques de l’université British Columbia de Vancouver, qui a dirigé les travaux, note ainsi que « quand il n’est pas stimulé par des demandes extérieures, le cerveau humain travaille souvent avec une grande rigueur ».
Le Figaro remarque que « le fait que certaines régions du cerveau «travaillent» plus quand le sujet n’est pas concentré sur une tâche précise est l’une des plus grandes découvertes neuroscientifiques de cette dernière décennie. La partie du cerveau en question s’appelle le cortex préfrontal moyen ».
« Elle est le siège de différentes fonctions cognitives dites supérieures, comme le langage, la mémoire, le raisonnement, et plus généralement les fonctions exécutives », poursuit le journal, qui ajoute : « La grande question est de savoir pourquoi certaines zones de l’encéphale sont activées et d’autres non ».

18 05 09
« Les transsexuels ne seront plus assimilés à des malades mentaux »
La Croix, Le Monde, L’Humanité, Le Figaro
La Croix se penche sur une « première mondiale », indiquant que selon Roselyne Bachelot, « la France compte rayer la transsexualité de la liste des maladies mentales ».
« Une décision qui fait d’elle le premier pays à se démarquer de l’OMS, pour laquelle le désir de changer de sexe continue de s’apparenter à un trouble mental », remarque le journal.
Le quotidien note toutefois que « tout en approuvant la décision, […] les personnes transsexuelles estiment cette avancée insuffisante ».
La Croix relève notamment que « l’interassociative Lesbienne, gaie, bi et trans attend une réforme en profondeur des conditions présidant au changement d’identité ».
Le Figaro constate également que « la transsexualité ne sera plus classée maladie mentale en France ».
Le journal rappelle que « jusqu’à présent, les transsexuels bénéficiaient d’une exonération du ticket modérateur pour leur prise en charge médicale au titre d’une affection psychiatrique de longue durée pour «troubles récurrents ou persistants» ».
L’Humanité indique de son côté que « la ministre de la Santé a saisi «ces derniers jours» la Haute autorité de santé en vue d’un décret », tandis que Le Monde publie un appel de personnalités de la politique, de la médecine… « en faveur des transsexuel(le)s ».

19 05 09
« Alzheimer : retarder le départ à la retraite réduit le risque »
Le Figaro
Anne Jouan note dans Le Figaro que selon les travaux de chercheurs de l’Institut de psychiatrie du Kings College de Londres, publiés dans The International Journal of Geriatric Psychiatry, « travailler longtemps, autrement dit partir à la retraite le plus tard possible, a des effets bénéfiques sur les stimulations du cerveau, au point même de retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
La journaliste explique ainsi que « John Powell, spécialiste en génétique, et Simon Lovestone, professeur de psychiatrie, ont étudié 382 Britanniques, exclusivement des hommes, atteints de démence sénile. Ils ont relevé que ceux qui avaient continué à travailler longtemps après l’âge moyen du départ à la retraite avaient souffert de la maladie d’Alzheimer bien plus tard que ceux qui ont arrêté tôt de travailler ».
Anne Jouan précise que « chaque année de travail en plus serait même associée à un retard de 6 semaines pour l’apparition des premiers symptômes de la maladie ».
« En résumé, garder une activité intellectuelle, physique et sociale à tout âge apporte d’importants bénéfices pour la santé, en contribuant notamment à réduire le risque de démence », observe la journaliste.
Anne Jouan remarque que « la taille réduite des effectifs étudiés ne permet cependant pas de tirer de conclusions définitives. Et les auteurs insistent sur le fait que les conditions de la retraite ont une importance évidemment non négligeable, certains individus étant plus actifs intellectuellement à la retraite que lorsqu’ils travaillaient ».

« Quand des charlatans se font passer pour des thérapeutes »
La Croix, Le Figaro
La Croix observe sur une double page que « dans son dernier rapport, rendu public aujourd’hui, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires épingle de nouveau les psychothérapies déviantes ».
Le journal relève ainsi que « jamais les psychothérapeutes n’ont eu autant de succès. Les «vrais», c’est-à-dire ceux qui ont été formés à des techniques éprouvées ; mais aussi les «faux», les charlatans, qui n’ont de thérapeutes que le nom ».
Le quotidien note que le rapport de la Miviludes « parle d’une «explosion de la bulle psy accompagnée de nombreuses déviances» ».
La Croix constate que « de 25 à 30% de ceux qui se disent psychothérapeutes ne sont ni psychiatres, ni psychanalystes, ni titulaires d’un diplôme de psychologue ».
Le journal remarque ainsi que « le titre de psychothérapeute n’est pas protégé : n’importe qui peut s’en réclamer. Plus pour longtemps toutefois, puisque l’article réglementant la profession devrait enfin être adopté dans le cadre de la loi sur l’hôpital ».
Le quotidien note qu’« en attendant, la Miviludes dit avoir été alertée par des témoignages inquiétants sur deux types de déviance : d’abord, la nouvelle médecine germanique, inspirée par le Dr Geerd Hamer. Celle-ci «développe la thèse que toute maladie, et en particulier les cancers, naissent de graves conflits psychologiques non résolus (…) enfouis dans l’inconscient du malade. Le décryptage de ce conflit conduit à la guérison» ».
« La mission de lutte contre les sectes s’inquiète aussi de la pratique des faux souvenirs induits. L’an dernier déjà, la Miviludes avait épinglé cette dérive thérapeutique consistant à persuader un patient, une femme le plus souvent, que les troubles dont elle souffre sont la conséquence de l’abus sexuel que lui aurait fait subir son père ou sa mère dans l’enfance », continue La Croix.
Le Figaro publie quant à lui un entretien avec le président de la Miviludes, Georges Fenech, qui note que « la mouvance sectaire investit largement le champ de la santé ».
Le responsable ajoute que le ministère de la Santé « va recenser toutes les pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique et les évaluer. Les premiers résultats de ce travail seront consultables sur Internet en 2010. À partir de cette évaluation, les pouvoirs publics pourraient interdire certaines pratiques par voie législative ».

« Soignants en souffrance »
L’Humanité
L’Humanité consacre deux pages à ces « soignants en souffrance », observant que « tous le répètent : leurs conditions de travail se dégradent ».
Le journal fait ainsi un « tour d’horizon de la situation au sein de l’AP-HP », où « tous les signaux sont au rouge ».
« Un tiers des personnels paramédicaux abandonnent leur carrière en cours de route. De leur côté, les médecins affichent des taux élevés d’épuisement professionnel. A l’origine, l’intensification du travail liée au manque de personnel », remarque le quotidien.
L’Humanité livre les propos de trois professionnelles, dont Madeleine Estryn-Béhar, médecin du travail à l’AP-HP, qui observe qu’« il faut promouvoir le travail d’équipe. Tous les indicateurs le montrent : quand il y a travail collectif, les soignants font moins d’erreurs, ils peuvent éduquer le malade, ils ne pensent plus à partir et envisagent de faire une carrière complète ».
Le quotidien livre en outre le témoignage anonyme d’une infirmière dans un CHU de province, qui « illustre le malaise vécu par tous les soignants ».
La soignante déclare notamment : « Au quotidien, nous sommes constamment en service minimum pour assurer la sécurité des patients. […] J’ai peur que le stress me fasse oublier un soin, que la pression m’empêche de prendre le temps avec un patient déprimé, que la fatigue me fasse faire un mauvais calcul de dose, administrer un produit au mauvais patient… ».

Toxicomanie : « Des «shoots» médicalement assistés »
Libération
Libération fait savoir que « des associations luttant pour la prévention [de la toxicomanie] ouvrent pour un jour à Paris une salle d’injection ».
Le journal remarque qu’une structure de ce genre est « illégale puisque la loi de 1970 interdit l’usage des drogues. C’est précisément cette «exception culturelle française» que le collectif […] cherche à dénoncer à travers cette action éphémère ».
Le quotidien explique que « la plupart des pays se sont en effet résignés à ouvrir ce genre de lieux, dans le seul but de limiter les contaminations virales et les morts par overdose ».
Libération note qu’« aux yeux des associations organisatrices, la politique de réduction des risques «manque de volonté politique» en France ».
Le journal cite en outre la fédération SOS hépatites, « associée à cette action », qui rappelle : « Une nouvelle contamination toutes les heures en France, et personne n’en parle. Le silence est assourdissant ».

20 05 09
« Gestation pour autrui : les enfants fantômes de la République »
Libération, L’Express numéro 3020
Libération consacre une double page à ces « enfants nés à l’étranger de mères porteuses [qui] ne peuvent avoir d’état civil en France ».
« Jusqu’à quand ? », s’interroge le journal, qui parle d’« enfants interdits. Les enfants cachés que la République feint de ne pas voir ».
Le quotidien rappelle en effet qu’en France, « la gestation pour autrui est interdite, la filiation [de ces enfants] n’est pas reconnue. […] Lors de la révision des lois de bioéthique (prévue l’an prochain), les législateurs devront pourtant se pencher sur leur sort », continue Libération.
Le journal observe que les couples ayant fait appel à une mère porteuse à l’étranger « hésitent tous à faire des démarches pour obtenir un statut pour leurs enfants ».
Le quotidien rappelle qu’« on estime que 400 couples chaque année se rendent à l’étranger pour avoir recours à une gestation pour autrui », puis livre les témoignages de parents qui « ont eu recours à une gestatrice ».
De son côté, L’Express livre une interview de René Frydman, « pionnier de la procréation assistée », qui « s’insurge contre la légalisation en France de la maternité pour autrui ».
Le magazine note ainsi que l’obstétricien « se montre intraitable sur le sujet » et a signé, « avec une cinquantaine de personnalités, un appel pour que soit maintenue l’interdiction de cette pratique dans la prochaine loi de bioéthique ».
René Frydman déclare notamment : « Je suis outré par le lobbying de certaines associations qui prônent la légalisation de cette pratique pour défendre les intérêts de quelques nantis ».
« Il faut savoir qu’il n’y a pas de mères porteuses sans commerce. Il n’y a pas de don ici, c’est une location d’utérus au profit d’une autre personne, avec des intermédiaires, des avocats, des médecins qui prennent chacun leur dû sur le dos de la femme. C’est de l’aliénation », poursuit le praticien.

« Docteur, j’ai peur d’avoir Alzheimer »
Le Monde
Le Monde remarque dans un article que « sur fond de peur de la maladie d’Alzheimer, les trous de mémoire dits « bénins » se multiplient ».
Le journal cite notamment le Pr Bruno Dubois, neurologue à La Pitié-Salpêtrière (Paris), qui note : « Plus de la moitié des gens de plus de 50 ans se plaignent de leur mémoire. Il y a 11% de plaintes mnésiques dans mon service, et ce chiffre tend à augmenter ».
Le Monde relève que « ce constat est partagé par d’autres médecins. […] Mais avoir parfois la mémoire qui flanche n’a rien d’anormal ».
Le Pr Dubois précise en effet que « les plaintes de mémoire ne signifient pas forcément déficits de mémoire. Ce type de troubles est un phénomène banal ».
Le Monde explique que « les trous de mémoire sont souvent liés à des troubles attentionnels qui s’expliquent par l’évolution de nos sociétés modernes et le stress de la vie quotidienne », Bruno Dubois ajoutant que « les patients souffrant de la maladie d’Alzheimer ne se plaignent d’aucun trouble ».
Le quotidien observe que « l’appréhension de la maladie d’Alzheimer […] est très forte ; d’autant plus forte que cette pathologie génère un fort sentiment d’impuissance ».

« La publicité pour l’alcool sur Internet passe mal »
Le Parisien
Le Parisien indique que « l’Académie de médecine, 14 associations et 8 personnalités se sont réunies hier pour dénoncer un amendement à la loi sur la santé actuellement examinée au Sénat, qui autorise la publicité pour l’alcool sur Internet ».
Le journal observe que « pour ces personnalités, qui parlent de «risque sanitaire et social majeur» et qui ont écrit une lettre ouverte au président de la République, les premières victimes de cette disposition seraient les jeunes, grands utilisateurs du Web ».
Le quotidien note d’ailleurs que « leur surconsommation inquiète : 6 étudiants sur 10 déclarent consommer régulièrement de l’alcool ».

22 05 09
« Bientôt, des «photos choc» sur les paquets de cigarettes français »
La Croix
Pierre Bienvault note en effet dans La Croix que « Roselyne Bachelot veut obliger les cigarettiers à apposer sur leurs produits des messages sanitaires visuels. En clair, des photos plus ou moins «choc» destinées à renforcer l’impact des messages de prévention ».
Le journaliste indique que « cette mesure devrait être confirmée la semaine prochaine par la ministre de la Santé lors de la présentation de sa nouvelle campagne anti-tabac ».
Pierre Bienvault remarque que « la prévention par l’image est réclamée de longue date par les associations réunies au sein de l’Alliance contre le tabac ».
Le journaliste note que « la mise en place de messages visuels figure dans la convention cadre anti-tabac de l’OMS, que la France a ratifiée en 2004. La mesure semble donc inéluctable, même si son calendrier n’est pas encore arrêté ».
Pierre Bienvault explique que « pour faire son choix, le ministère pourra piocher dans une banque de 42 images mises à disposition par l’Union européenne. Un échantillon où l’on trouve des clichés très durs (poumons d’un malade atteint de cancer, dents complètement gâtées…) et d’autres plus légers (une pomme fripée symbolisant le vieillissement de la peau, une cigarette recourbée mimant l’impuissance sexuelle) ».
Karine Gallopel-Morvan, chercheuse en marketing social à l’université de Rennes et qui a fait deux études sur le sujet, remarque : « Les photos attirent davantage l’attention et les messages sanitaires sont, de ce fait, mieux retenus par les fumeurs. […] Ce sont les images chocs qui sont les plus efficaces, celles qui suscitent la plus grande prise de conscience des risques ».
Pierre Bienvault observe que « certains spécialistes se montrent toutefois réservés, estimant que cette confrontation avec les effets du tabac peut générer des émotions négatives de peur et, au final, entraîner des réactions défensives et contre-productives ».
Karine Gallopel-Morvan répond que « rien de tel n’a été constaté dans les pays ayant un certain recul sur le sujet. Les études montrent au contraire un lien positif entre la peur ressentie et la modification de comportement du fumeur ».

« Obésité : GlaxoSmithKline satisfait du lancement d’Alli »
Les Echos
Les Echos constate en effet qu’« à moins de deux mois des vacances d’été, nul n’a pu échapper à la publicité d’Alli ».
Le journal remarque que « le laboratoire s’estime plutôt satisfait des ventes des premiers jours », puis note que « les grossistes sont en rupture de stock ».
Le quotidien relève ainsi que « dans certaines pharmacies, les 36 boîtes commandées ont été vendues dans la journée du 6 mai, jour du lancement ».
Les Echos rappelle qu’« Alli est réservé aux personnes présentant un indice de masse corporelle supérieur à 28, à charge pour le pharmacien de vérifier la corpulence des patients ».
« Mais les moyens de contournement existent, qui vont d’un éventuel manque de scrupules des titulaires d’officine à la ruse des clients, qui font acheter le produit par une personne de leur entourage, en passant par la vente sur Internet », remarque le journal.
Le quotidien précise que « les ventes sont très variables selon les officines. […] A Paris, certaines officines n’ont pas vendu une seule boîte ».
Les Echos note enfin que « le site Web censé accompagner les patients est encore en construction. Il sera «disponible à l’été 2009», les autorités sanitaires françaises ayant demandé à GSK des modifications techniques ».
Le journal rappelle que l’Afssaps « a annoncé qu’Alli ferait l’objet d’une surveillance renforcée, notamment en raison des effets indésirables du produit ».

25 05 09
« Des images chocs pour effrayer les fumeurs »
Le Parisien
Le Parisien indique à son tour que des « images chocs » « devraient être apposées sur les paquets de cigarettes dans les prochains mois, selon les souhaits de Roselyne Bachelot ».
Le journal note ainsi que la ministre de la Santé « devrait annoncer cette décision cette semaine, à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, qui a lieu dimanche ».
Le quotidien publie certains visuels, remarquant : « Sur les photos, la plaie est béante, la tumeur horrible, les dents noires et déchaussées… Quant au regard de l’enfant sous respirateur artificiel, il est insoutenable ! ».
Le Parisien explique que « ces clichés devraient figurer sur l’une des faces du paquet de cigarettes, l’autre accueillant un avertissement du type de ce qui existe déjà aujourd’hui : «Fumer peut entraîner une mort lente et douloureuse» ou «Protégez les enfants : ne leur faites pas respirer votre fumée» ».
Le quotidien ajoute que Roselyne Bachelot « espère voir ces photos chocs sur tous les paquets d’ici à la fin de l’année. Mais les industriels du tabac risquent de traîner des pieds devant cette mesure, qui ne les enchante guère ».
Le journal aborde l’« impact indéniable » de ces clichés, et cite Karine Gallopel-Morvan, chercheuse en marketing social à l’université de Rennes, auteur d’un rapport pour l’Institut national du cancer.
La spécialiste observe que « ces photos attirent plus l’attention que les textes seuls, améliorent les connaissances des fumeurs sur les méfaits du tabac et réussissent à casser le travail de marketing fait sur les paquets pour séduire les jeunes ».

« Plus l’insomnie s’installe, moins il est facile de s’en débarrasser »
La Recherche, mai 2009
C’est ce que note La Recherche, qui aborde brièvement une étude menée auprès de 388 adultes âgés en moyenne de 44,8 ans (CM Morin et al., Arch. Intern. Med., 169, 447, 2009).
Le magazine indique que parmi ces sujets, « 119 étaient atteints d’un véritable syndrome : insomnie 3 nuits par semaine depuis au moins un mois. […] Les 269 autres étaient victimes d’insomnies passagères ».
Le mensuel explique qu’« au bout de 3 ans, dans le premier groupe, 46% des patients sont restés atteints du syndrome lourd, 37% devenus des insomniaques légers, et 17% de bons dormeurs ».
La Recherche précise que « chez les insomniaques légers, 48,7% le sont restés, 12,9% sont tombés dans le syndrome lourd, et 38,4% sont devenus de bons dormeurs ».

28 05 09
« Il a mis au point une technique de détection précoce d’Alzheimer »
La Croix, L’Express numéro 3021
La Croix se penche sur les travaux de Pierre Celsis, directeur de recherche à l’Inserm de Toulouse, qui « vient de mettre au point […] une technique de dépistage précoce de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal explique que son équipe « s’est concentrée sur l’étude de l’épaisseur corticale. […] Avec un traitement logiciel adéquat des mesures sur l’épaisseur corticale recueillies à partir d’un IRM, les chercheurs parviennent à prédire correctement l’évolution du patient dans 3 cas sur 4 ».
Pierre Celsis indique qu’« à terme, des neurologues pourraient disposer de ce logiciel qui donne un résultat en moins de 15 minutes ».
Le chercheur ajoute : « Notre outil ne révolutionne pas le diagnostic de la maladie. […] Mais pour les médecins, ce genre d’indication peut non seulement lever certains doutes mais aussi favoriser le dialogue avec le patient et les familles ».
La Croix note que « Pierre Celsis mise beaucoup sur l’avenir de cette technique, […] adaptable selon lui pour détecter d’autres pathologies, comme la démence fronto-temporale ou même certaines formes de dyslexie ».
L’Express s’intéresse de son côté à un système vidéo automatisé à domicile, « pour assurer la sécurité des personnes atteintes de la maladie », qui « pourrait soulager les proches ».
Le magazine explique que « les images enregistrées [par une caméra de surveillance] sont non pas visionnées, mais analysées par un ordinateur capable d’y repérer les mouvements anormaux, par exemple une chute ou une crise de convulsions », et d’alerter ainsi un opérateur.
L’hebdomadaire précise que « le risque d’abus est pris en compte. La société [Link Care Services] ne souscrit pas d’abonnement au-delà de 4 heures d’affilée ».

29 05 09
« La première cigarette, c’est la pire »
Le Parisien
C’est ce qu’observe Le Parisien, qui livre sur une page « les conseils d’un expert pour éviter ce piège, alors qu’une nouvelle campagne antitabac est lancée aujourd’hui ».
Le journal remarque en effet que « physiologiquement plus sensibles au tabac que les adultes, les jeunes deviennent dépendants bien plus vite : un ado sur deux qui a essayé de fumer entre 11 et 15 ans va continuer par la suite ! ».
Le quotidien livre ainsi les conseils du Pr Daniel Thomas, président de la Fédération française de cardiologie, relevant notamment : « Pas la peine de vous cacher pour fumer, parlez-en plutôt à vos enfants. […] Pour le cardiologue, la recette tient dans la discussion familiale ».
Le Parisien relève en outre que « seuls 18 % des ados fumeurs déclarent que leurs parents essaient de les convaincre d’arrêter, en expliquant pourquoi c’est mauvais. Pourtant, parmi les jeunes qui ont arrêté de fumer, 48 % déclarent l’avoir fait à la demande des parents ».

« La civilisation, c’est mauvais pour la santé »
Courrier International, numéro 969
Courrier International constate en effet que selon un article publié dans Science, « contrairement aux idées reçues, le développement de l’agriculture et des cités a été synonyme de maladies et de vie plus courte ».
Science cite ainsi Clark Spencer Larsen, spécialiste en bioarchéologie de l’université de l’Etat de l’Ohio, à Columbus (Etats-Unis), qui note : « Nous avons constaté un déclin général de la santé de l’homme sur tout le continent européen et autour du bassin méditerranéen au cours de 3 000 dernières années ».
La revue explique notamment que « les spécialistes ont utilisé des indicateurs de santé harmonisés pour étudier les restes de squelettes et déterminer la taille de l’individu, l’état de sa dentition, les maladies articulaires dégénératives, les anémies, les traumatismes et son alimentation ».
« Leurs travaux mettent en évidence une diminution de la taille des individus et une augmentation du nombre de lésions osseuses caractéristiques de la lèpre et de la tuberculose. Celles-ci seraient dues à la proximité du bétail et à la vie en communauté dans de mauvaises conditions d’hygiène », poursuit Science.
La revue ajoute que « le nombre de caries dentaires a également augmenté avec l’adoption d’un nouveau régime alimentaire favorisant les céréales, et donc les sucres, au détriment des autres nutriments ».
Science note que les hommes se sont installés en ville « sans doute parce qu’ils s’y sentaient plus en sûreté. […] Mais, pendant des siècles, les inégalités sociales et politiques dans les villes ont été pratiquement synonyme de mort précoce pour les catégories n’appartenant pas aux élites ».
La revue précise qu’« après ce long déclin, l’état de santé des Européens commença à s’améliorer à partir du milieu du XIXème siècle ».
« Les spécialistes observent toutefois une légère diminution de la taille et une dégradation de l’état de santé des Américains depuis les années 1950. Ce phénomène est probablement lié aux mauvaises habitudes alimentaires des personnes atteintes d’obésité », remarque Science.

« Santé : des infos pratiques au bout du fil »
Le Parisien
Le Parisien aborde la mise en place par la Mutualité française du service téléphonique « Priorité santé mutualiste » (39 35), qui « permet d’accéder anonymement à des conseils santé et de s’orienter dans le système de soins ».
Le journal explique : « A bout du fil, 10 professionnels de santé (médecin, infirmiers, diététiciens, etc.) répondent à toutes les questions pratiques liées au cancer, aux maladies cardio-vasculaires, aux addictions et à l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap ».
Jean-Pierre Davant, président de la Mutualité française, précise que « le service est réservé aux adhérents des mutuelles qui ont passé des conventions avec nous. Mais, d’ores et déjà, 10 millions d’adhérents, soit 20 millions de Français, peuvent bénéficier du dispositif ».

Revue de presse – Avril 2009

Revue de presse – Avril 2009


Source Mediscoop

1 04 09

« Un triple meurtrier s’échappe d’un hôpital psychiatrique »
Le Parisien

Le Parisien note sur une page que « souffrant de graves troubles psychiatriques et auteur de trois meurtres, un patient en fugue d’un hôpital des Yvelines est activement recherché ».
« Samedi, Jean-Claude Lacroix est parvenu à quitter sa chambre du centre médico-psychologique Jean-Martin-Charcot à Plaisir avant de disparaître », indique ainsi le journal.
Le quotidien cite une source policière, qui précise que le patient « était admis depuis 2001 dans une unité au sein de laquelle il pouvait librement se déplacer. En revanche, il n’avait pas accès à l’extérieur de l’établissement ».
La direction de l’établissement indique de son côté que « ce patient était intégré à la vie de l’établissement. Il n’a jamais posé aucun problème. En revanche, il n’était pas censé quitter l’hôpital ».
Le Parisien fait savoir que « les policiers de la brigade criminelle de la PJ de Versailles (Yvelines) ont été chargés de la poursuite de l’enquête ».

02 04 09

« Les enfants sont de plus en plus stressés à l’école »
Le Figaro

Le Figaro observe en effet : « Mal au ventre, insomnies, pleurs, crises d’angoisse… De plus en plus, les parents sont confrontés à des réactions de leurs enfants face à la pression de l’école ».
Le journal relaie un sondage de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, effectué par l’institut CSA, sur « la perception par les parents du stress de leurs enfants à l’école ».
Le quotidien relève ainsi que « 31% des parents ont le sentiment que leurs enfants sont stressés par l’école, parmi lesquels 7% disent que leurs enfants sont très stressés ».
Le Figaro précise que « ce chiffre augmente quand on parle aux parents de leur propre sentiment, puisque 52% d’entre eux sont stressés par la réussite scolaire de leurs enfants », et observe donc que selon ce sondage, « l’angoisse des parents expliquerait en partie » le stress de leurs enfants.
Le journal relève que « parmi les facteurs déclenchant ces angoisses, les notes et l’évaluation arrivent en tête de liste, avec 39% des réponses, tandis que la peur de l’avenir (31%) et un système scolaire mal adapté aux besoins (30%) sont également responsables ».
« Aux difficultés scolaires d’apprentissage classique vient s’ajouter ce que les psychologues qualifient d’«anxiété de la performance» », continue le quotidien.

« Autisme France appelle à passer aux actes »
La Croix

La Croix note qu’« à l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, l’association Autisme France publie un livre blanc qui fait le bilan de la situation des malades et demande au gouvernement d’agir ».
Le journal relève que l’association « appelle à l’action pour améliorer le quotidien des 400.000 autistes en France », notamment en développant « des structures diverses pour proposer un accompagnement personnalisé ».
Le quotidien ajoute que la présidente de l’association, Mireille Lemahieu, « rappelle aussi la promesse du gouvernement d’établir un socle commun de connaissances pour améliorer la formation des professionnels et éviter les maltraitances ».
La responsable déclare ainsi : « Il y a une meilleure connaissance du syndrome mais pas une meilleure prise en charge ».

« L’évadé de l’hôpital psychiatrique s’est rendu »
Le Parisien

Le Parisien fait brièvement savoir que l’homme de 54 ans « en fugue depuis samedi d’un hôpital psychiatrique des Yvelines, auteur de 3 meurtres [en 1978 et 1995], s’est rendu hier matin à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (Paris) ».
Le journal remarque que Jean-Claude Lacroix « avait prémédité sa fugue », et cite « une source proche de l’affaire » qui indique : « Il avait envoyé une lettre au procureur de la République expliquant ce qu’il allait faire. Il voulait faire parler de lui. C’est réussi ».
Le quotidien annonce en conclusion qu’« un second patient, âgé de 26 ans, a fugué mardi du même hôpital. Hier soir, il n’avait toujours pas été retrouvé ».

03 04 09

Suicides en prison : « Un psychiatre accuse Dati de ne rien faire »
Le Parisien, L’Humanité

C’est ce qu’indique Le Parisien, qui note que « le psychiatre Louis Albrand a boycotté, hier, la remise à la Chancellerie de son rapport sur le suicide en prison, en appelant au successeur de Rachida Dati «pour s’attaquer sérieusement» au problème ».
« Un coup de semonce qualifié de «polémique» par le ministère », poursuit le journal.
Le quotidien observe que « le Dr Albrand a visiblement pris de court le ministère de la Justice », et relève que « ce boycott, rarissime de la part d’un «chargé de mission » d’un ministre, Louis Albrand le justifie par son extrême inquiétude «sur l’évolution de la situation dans les prisons» ».
Le Parisien souligne en effet qu’« on a dénombré 115 suicides en 2008, soit un taux de 17,2 % pour 10.000 personnes contre 15,2 % en 2007 ».
L’Humanité indique de son côté qu’« alors que 38 suicides en prison ont été relevés depuis janvier, la Chancellerie veut passer sous silence un rapport sur le sujet ».
Le journal cite le Dr Albrand, qui a déclaré que « la situation ne s’améliorera qu’avec une forte volonté de la Chancellerie », puis observe : « De fait, il semblerait que l’administration pénitentiaire ait eu la main lourde, un membre de la commission Albrand dénonçant son «interventionnisme» dans la rédaction du rapport ».
« Quant à la Place Vendôme, elle aura fait savoir préventivement qu’elle n’avait pas l’intention de rendre le rapport public, se réservant la liberté de communiquer, ou non, dessus », remarque le quotidien.
L’Humanité estime que « pour l’administration pénitentiaire, comme pour le ministère, le credo du Dr Albrand – «humaniser les prisons» – était inacceptable ».

06 04 09

« Un robot qui fait des expériences »
La Tribune

La Tribune s’intéresse sur quelques lignes aux « travaux étonnants de deux équipes universitaires britanniques », relatés dans Science.
Le journal explique que ces dernières « ont mis au point un robot laborantin capable de mener des expériences et d’en tirer lui-même des conclusions scientifiques ».
Le quotidien note que selon un de ses concepteurs, le Pr Ross King, « le robot Adam, grâce à son intelligence artificielle, a fait des découvertes sur le génome de la levure qui ont ensuite été vérifiées manuellement ».
Le spécialiste remarque ainsi : « Parce que les organismes biologiques sont très complexes, il est important que les détails des expériences soient enregistrés avec la plus grande minutie. C’est un travail difficile et pénible pour les scientifiques humains mais facile pour un robot ».

08 04 09

« Quelles sont les recettes pour devenir centenaire ? »
Le Figaro

C’est ce que se demande Anne Jouan dans Le Figaro.
La journaliste indique que des spécialistes en gériatrie de la faculté de médecine de Boston, aux Etats-Unis, « ont décidé de se pencher sur la psychologie de ces personnes de plus d’un siècle et ont mis en évidence certaines particularités, comme le fait qu’elles sont plus extraverties ou moins névrosées que les autres ».
Anne Jouan se penche ainsi sur ces travaux parus dans le Journal of the American Geriatrics Society, et cite Thomas Perl, directeur de l’étude, qui explique notamment que « ceux qui sont moins névrosés gèrent mieux le stress. Et les extravertis ont plus d’amis, du coup ils s’occupent mieux d’eux ».
La journaliste rappelle en outre qu’en France, « on estime qu’une petite fille sur deux, née en 2003, deviendra centenaire. La question n’est donc pas de savoir si l’augmentation du nombre des centenaires constitue ou non une bonne chose, mais de voir comment il est possible de vieillir en gardant intactes le plus longtemps toutes ses facultés ».
Françoise Forette, professeur de gériatrie à l’université Paris-V, note pour sa part que « la majorité des maladies qui assombrissent le vieillissement peuvent être prévenues ».
Anne Jouan cite en outre le démographe Jean-Marie Robine, directeur du laboratoire démographie et santé de l’Inserm, qui « souligne l’importance de vivre dans un pays riche, de type social-démocratie, pour vivre vieux. […] Il note qu’en Angleterre, aux États-Unis et au Brésil, où le ratio entre ce que gagnent les plus riches et les plus pauvres peut aller jusqu’à 20 (contre 2 au Japon et 3 en France), l’espérance de vie est plus faible ».
Le spécialiste précise : « L’alimentation est marginale pour devenir centenaire. Par contre, la médecine préventive est fondamentale. Au Japon, les salariés font tous les ans, dans leur entreprise, un check-up complet qui permet de détecter très tôt toutes sortes de pathologies ».

« Changer les regards sur la maladie de Parkinson »
La Croix

La Croix note en effet qu’« à l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie, l’association France Parkinson lance des états généraux pour donner la parole aux malades », avec un livre blanc « attendu pour avril 2010 ».
Le quotidien relaie entre autres les propos de Bruno Favier, président de l’association, qui observe que « dans l’esprit du public, l’image du Parkinson, c’est le vieillard assis dans son fauteuil en train de trembler. Alors que dans la réalité, la maladie se déclare souvent en pleine force de l’âge, avant 60 ans dans la moitié des cas ».
La Croix constate en outre qu’« il est difficile de faire comprendre que cette maladie n’affecte pas la mémoire, ni les facultés intellectuelles ».
Le journal précise enfin que « vivre aujourd’hui avec une maladie de Parkinson, c’est pouvoir disposer de médicaments qui, sans guérir ni ralentir l’évolution de la maladie, permettent d’en atténuer les symptômes ».

10 04 09

« Le manque de sommeil favoriserait le suicide »
Les Echos

Les Echos note en effet que « l’enquête qui vient d’être présentée au congrès mondial de la psychiatrie à Florence lève un coin du voile sur un fléau qui reste largement tabou et mal compris : les causes du suicide ».
Le journal explique que « l’enquête a porté sur 5.692 adultes américains, dont 35% avaient souffert d’insomnies chroniques au cours des 12 mois précédant l’enquête. Ces troubles ont été corrélés à des intentions ou à des actes de type suicidaire ».
Le quotidien relève que « les personnes qui se réveillent anormalement tôt le matin seraient deux fois plus sensibles à des «pensées noires» les entraînant à envisager de mettre fin à leurs jours. Des tendances similaires mais un peu moins marquées ont été mesurées sur des personnes souffrant de problèmes d’endormissement ».
Les Echos ajoute : « Les auteurs de l’enquête précisent que ces résultats ont été corrigés des facteurs individuels (maladie, abus d’alcool ou usage de substances addictives) ou socioéconomiques qui induisent ces comportements à risque ».

« Vers la légalisation des mères porteuses ? »
Le Parisien

C’est ce que se demande Le Parisien, qui note sur une double page que « le débat est relancé ».
« Il faut dire que la révision des lois de bioéthique, qui ont interdit en 1994 cette pratique en France, redonne espoir aux femmes que la nature ou la maladie ont privées de la possibilité de porter leur enfant », observe le quotidien.
Le journal relève ainsi que « leurs cris du coeur s’amoncellent sur le site Internet des états généraux de la bioéthique ».
Le Parisien cite l’Agence de biomédecine, qui fait savoir que « sur les 2.000 pages vues chaque jour, la rubrique Assistance médicale à la procréation est la plus consultée. Et les contributions des internautes sur la gestation pour autrui sont de loin les plus nombreuses ».
Le quotidien indique en outre que « 60 personnalités viennent de signer un appel en faveur de la légalisation de la gestation pour autrui «dans des conditions claires et sûres, altruistes, excluant toute marchandisation» ».
« Pour autant, les opposants à la gestation pour autrui n’ont pas dit leur dernier mot. Ils fourbissent leurs armes, publient des livres, viennent devant la commission de bioéthique dire et redire les risques qu’il y aurait à légaliser », ajoute le journal.
Le Parisien livre les arguments de ceux qui sont « pour » et de ceux qui sont « contre », note que l’on trouve « des annonces par centaines sur Internet », puis publie un entretien avec Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, qui se dit « favorable à la légalisation de la gestation pour autrui très encadrée, dans une démarche altruiste et non marchande ».

14 04 09

« La cocaïnomanie serait freinée par la réglisse »
Science et Vie, numéro 1099

Science et Vie relate les travaux de chercheurs coréens sur des « rats cocaïnomanes ».
Le magazine indique qu’« après leur avoir injecté une dose d’isoliquiritigénine (ISL), composé chimique présent dans la réglisse, Meeyul Hwang et ses collègues de l’université de Daegu (Corée du Sud), ont constaté que les rats ressentaient deux fois moins les effets comportementaux de l’injection de la drogue ».
Le mensuel explique que « les chercheurs mettent en avant l’action inhibitrice de l’ISL sur la production de dopamine, ce neurotransmetteur impliqué dans la sensation de plaisir et dont la production est stimulée par la cocaïne ».

15 04 09

« Relations patients-soignants : un dialogue parfois difficile »
Le Monde

Pascale Santi relève dans Le Monde que « les relations entre patients et médecins ne sont pas toujours au beau fixe ».
La journaliste indique que selon une enquête menée par l’Observatoire des droits et responsabilités des personnes en santé, créé par l’Institut droit et santé au sein de l’université Paris-Descartes, « les demandes d’accès au dossier médical – mesure phare de [la loi Kouchner du 4 mars 2002] – ont augmenté de 191% en 5 ans. D’environ 1.107 par an, avant la loi de 2002, elles sont passées à 3 227 en 2006 ».
Pascale Santi précise que l’enquête a été « menée auprès de 38 hôpitaux parisiens, 705 chefs de service et 3.800 patients », puis observe que « dans 42% des cas, cette demande de dossier est formulée pour avoir un deuxième, voire un troisième avis médical ».
La journaliste cite Anne Laude, professeur de droit et codirectrice de l’Institut droit et santé, qui indique que « l’accès au dossier médical n’a pas augmenté le nombre de contentieux. 70% des patients ne donnent aucune suite contentieuse à la communication de leur dossier, mais les patients ressentent un déficit d’information ».
Pascale Santi souligne que « dans la pratique, l’accès au dossier médical n’est pas toujours aisé. Les modalités pratiques (secrétariat, photocopies…) ne facilitent pas les choses. En outre, la pluridisciplinarité nécessite souvent des demandes service par service. Quant au délai – 8 jours pour les actes de moins de 5 ans -, il apparaît trop court ».
La journaliste s’interroge en outre : « Faut-il tout mettre dans le dossier ? Les notes de médecins, telles que « VIH présumé », « infidélité probable », sans parler de commentaires parfois fleuris… doivent-ils y figurer ? […] Certains médecins sont poussés à se restreindre ».
Le Dr Grégoire Moutel, professeur à l’université Paris-Descartes, relève de son côté que « les patients ne savent pas forcément que ce dossier ne doit pas être communiqué à l’employeur, à l’assureur, aux membres de la famille ».
Pascale Santi retient qu’« au-delà de la demande d’information, les patients veulent davantage de dialogue ».
La journaliste remarque enfin que « soumis à une forte pression, le corps médical est aussi confronté à une lourde charge de travail ».

16 04 09

« En Ukraine, des femmes louent leur ventre »
La Croix

C’est ce que constate La Croix, qui consacre une double page au « marché des mères porteuses » dans ce pays, où « la gestation pour autrui est légale ».
Le journal remarque que « la loi ukrainienne est parmi les plus libérales d’Europe. Elle permet de recourir à la gestation pour autrui quasiment sans limitation. […] Les futurs parents et la mère porteuse doivent conclure un contrat devant notaire. Puis l’enfant est enregistré par l’état-civil ukrainien au nom des parents ».
Le quotidien observe que « les médecins ukrainiens s’abritent derrière leur déontologie pour justifier ce dispositif légal. Ils insistent sur la détresse des couples en mal d’enfant, sur le fait que la gestation pour autrui est une solution ultime, et que les enfants ainsi portés ne sont pas biologiquement ceux des mères porteuses ».
La Croix poursuit : « Le pays est en déclin démographique. Il abrite à la fois des gens très riches, susceptibles de payer cher pour combler un désir d’enfant, et d’autres très pauvres. Et la classe politique ukrainienne a bien d’autres sujets de préoccupation. Ce sont donc les médecins qui ont imposé leur vision ».
Le journal cite notamment Le Pr Zinchenko, de la clinique Isida, à Kiev, qui déclare : « Beaucoup de gens croient qu’il s’agit d’un commerce. En réalité, cette femme porte un enfant qui lui est étranger du point de vue génétique. Elle n’est qu’une maison pour lui. […] Qui nous dit que nous avons le droit de refuser à un couple d’avoir un enfant, s’il existe une possibilité médicale ? ».
Le quotidien ajoute qu’« on peut estimer que de 30 à 50 enfants naissent, chaque année en Ukraine, à l’issue d’une gestation pour autrui, dont une dizaine pour des couples étrangers ».

18 04 09

« EDF : un suicide reconnu maladie professionnelle »
Libération

Libération indique en effet que « le tribunal des affaires sociales [de Tours] a tranché en faveur de la famille » d’un homme de 49 ans, technicien supérieur de la centrale nucléaire de Chinon ayant mis fin à ses jours en août 2004, qui « avait déposé un recours pour que le suicide de cet homme soit reconnu comme une maladie professionnelle et non comme un accident du travail ».
Le journal relève notamment que « le jugement explique que «la dépression dont souffrait avant son décès Dominique Peutevynck était essentiellement causée par son travail habituel». […] Le tribunal a sans doute été sensible aux alertes émises quelques mois avant le suicide par le médecin du travail ».
Le Dr Dominique Huez déclare ainsi : « La pression est forte. Les pouvoirs publics ont – légitimement – accentué le devoir de contrôle sur les sites nucléaires. Certains départs en retraite ne sont pas remplacés immédiatement par des salariés d’égales compétences ».
Le quotidien ajoute que « la famille envisage de porter plainte contre EDF invoquant «la faute inexcusable de l’employeur». […] EDF devrait faire appel dans les prochains jours ».

20 04 09

« Le débat sur les mères porteuses dépasse les clivages traditionnels »
Les Echos

Les Echos revient sur le « débat sur les mères porteuses », qui « ressurgit, dans le cadre de la révision des lois bioéthiques prévue en 2010 ».
Le journal observe que « comme bien des sujets de société, ce débat transcende les clivages droite-gauche, divisant chaque camp. La polémique devrait continuer encore de longs mois ».
Les Echos remarque que « l’anonymat, d’une part, n’est pas envisageable, car les parents «intentionnels» veulent connaître l’identité de la mère qui portera leur enfant ».
« La gratuité est elle aussi délicate. Si chacun s’accorde à penser que toute rémunération doit être exclue, une indemnisation des frais engendrés par la grossesse est en revanche normale. Mais la frontière entre indemnisation et rémunération est parfois ténue », poursuit le quotidien.
Le journal se penche en outre sur ces « questions en suspens : que faire si la mère porteuse décide de garder l’enfant ? Ou si les parents intentionnels refusent de prendre en charge le bébé à la naissance s’il est porteur d’un handicap ou d’une malformation non détectée avant l’accouchement ? ».
Les Echos note que « si la légalisation devait l’emporter, les parents qui pourraient en bénéficier au titre de la stricte stérilité utérine ne devraient toutefois pas dépasser quelques dizaines de couples par an selon les médecins ».

« La nouvelle drogue qui ne dit pas son nom »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche consacre près d’une page à la GBL (gamma-butyrolactone), « en vente libre et bon marché, qui produit les mêmes effets que la «drogue du violeur» [et qui] inquiète les autorités sanitaires ».
Le journal cite le Dr Jean-Claude Mathieu-Daudé, responsable de l’unité de toxicologie au CHU Lapeyronie, à Montpellier, qui explique que la substance « entraîne d’abord de la désorientation, les gens ne savent plus où ils sont. Les utilisateurs ressentent ensuite de l’euphorie, ils recherchent le contact avec les autres et perdent toute inhibition au point d’avoir des rapports sexuels ».
Le Journal du Dimanche note que « la suite est moins agréable : un engourdissement qui, en cas de dose importante, peut conduire au coma et à l’arrêt respiratoire », puis indique que « pour les autorités sanitaires, le phénomène commence à devenir préoccupant ».
Nathalie Richard, responsable du département stupéfiants et psychotropes à l’Afssaps, relève ainsi que « depuis le début de l’année, on constate une augmentation notable des cas notifiés par des médecins ».
Le journal précise que le dossier est « complexe à gérer », car la GBL, « présente dans des vernis, des peintures, des produits nettoyants pour jantes, des dissolvants, est indispensable à l’industrie, aux carrossiers, aux peintres, aux restaurateurs de meubles anciens, aux laborantins… ».
Le Journal du Dimanche indique qu’« à Bercy, la cellule chargée de surveiller les substances qui peuvent servir à la fabrication de drogues a demandé aux fournisseurs de GBL de lui signaler toute commande suspecte. […] Mais les dealers et consommateurs ont tôt fait de se replier sur Internet pour s’approvisionner ».
Le journal publie un entretien avec le président de la Mildt, Etienne Apaire, qui note que « la GBL est impossible à interdire », puis souligne dans un encadré que « le Code pénal devrait bientôt s’enrichir d’un nouveau délit : celui de «soumission chimique» ».

22 04 09

« Fausses couches : des blessures silencieuses »
La Croix

La Croix consacre un dossier sur le sujet, observant que « ces grossesses accidentellement interrompues laissent parfois des traces indélébiles, qui peuvent perturber l’ensemble de la famille ».
Le journal note ainsi : « Nombreuses sont les femmes qui subissent, au cours de leur vie, une interruption accidentelle de grossesse : on estime à près de 200.000 par an le nombre de fausses couches en France ».
« Un chiffre en sensible augmentation depuis 10 ans, du fait que les femmes entreprennent des grossesses de plus en plus tard. Pourtant, le sujet reste souvent tabou », constate le quotidien.
La Croix ajoute que « les fausses couches seraient même plus mal vécues que par le passé : les progrès de l’imagerie médicale permettent une personnalisation précoce du fœtus, et la réduction du nombre d’enfants fait de la grossesse un événement rare. […] La déception des femmes est à la hauteur de cette illusion du contrôle total de leur maternité ».
« Cette perte est d’autant plus douloureuse qu’elle est souvent banalisée par les médecins, notamment dans les urgences des hôpitaux, et sous-estimée par l’entourage », continue le journal.

24 04 09

Ces médecins qui « travaillent avec un sentiment d’insécurité »
La Croix

Pierre Bienvault observe en effet dans La Croix qu’« en 2008, le conseil de l’Ordre a recueilli 535 déclarations d’incidents plus ou moins graves contre des médecins qui vivent mal d’être pris pour cibles dans leur mission de soignant ».
« Un chiffre relativement stable : 638 incidents avaient été déclarés en 2003, 439 en 2004, 639 en 2005, 518 en 2006, 837 en 2007 », remarque le journaliste.
Pierre Bienvault précise que « l’an passé, près de la moitié (48 %) des incidents rapportés concernait des agressions verbales. Dans un quart des cas, il s’agissait de vol ou de tentative de vol et une fois sur dix d’agressions physiques. Les causes de ces incidents sont diverses : un temps d’attente jugé excessif par le patient (9% des cas), un refus de prescription (8%), un reproche relatif à un traitement (6%), une décision médicale contestée (3%)… ».
Le journaliste cite notamment le Dr Gérard Aoustin, vice-président du conseil de l’Ordre en Seine-Saint-Denis, qui note que « parfois, il ne faut pas grand-chose pour que cela dégénère. Il suffit que le médecin refuse un arrêt de travail ou de délivrer tel ou tel médicament pour qu’il se fasse insulter ou qu’on mette son bureau en l’air ».
Pierre Bienvault relève en outre que selon le Dr Martial Olivier-Koehret, président de MG-France, « les chiffres de l’Ordre ne reflètent qu’une partie de la réalité ».
« Beaucoup ne portent pas plainte estimant que cela ne sert à rien », remarque le praticien.
Le journaliste souligne que « pour ces médecins, le plus difficile à vivre est surtout ce sentiment de perte de respect vis-à-vis de leur fonction de soignant. Cette incompréhension, également exprimée par les sapeurs-pompiers, qu’on puisse s’en prendre à un professionnel dont la mission est d’aider et de soulager ».
Pierre Bienvault retient que « face à ce problème, beaucoup estiment que l’avenir est à un exercice regroupé ».

27 04 09

« Dépression et ovaires polykystiques sont liés »
Sciences et Avenir, numéro 746

Sciences et Avenir rappelle que le syndrome des ovaires polykystiques, « présent chez 5 à 10% des femmes, peut, dans les cas les plus graves, induire une infertilité due à un défaut d’ovulation. Ses principales manifestations cliniques sont des troubles des règles ainsi qu’une virilisation avec obésité, acné et hirsutisme, voire diabète ».
Le magazine indique qu’« une nouvelle étude [parue dans Fertility and Sterility] met en avant des troubles moins connus, comme ceux de l’humeur, pourtant très fréquents puisqu’ils concernent environ une femme atteinte sur deux ».
Sciences et Avenir précise qu’« une véritable dépression peut survenir dans 20% des cas, et même sous une forme grave dans 5% des cas ».
Le mensuel ajoute que « l’étude note aussi la présence de crises de boulimie (23% des cas) et une anxiété (10%) ».
« D’où la nécessité absolue d’une prise en charge psychologique de ces femmes, car ces troubles sont souvent ignorés par les praticiens », conclut le magazine.

Neurosciences : « L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tard »
Le Figaro

Le Figaro fait savoir que selon une étude internationale parue dans Science, « les personnes qui ont du mal à se réveiller tôt font preuve d’une plus grande capacité d’attention que celles qui ne traînent pas au lit ».
« Et la différence s’accentue tout au long de la journée », ajoute le journal.
Le quotidien explique que « 2 groupes de jeunes, en bonne santé et décalés de 4 heures, ont été soumis à des tests pour mesurer leur niveau de vigilance ».
L’un des coauteurs de l’étude, le Pr Philippe Peigneux, de l’université libre de Bruxelles (Belgique), indique : « Nous pensions que les sujets «du matin» seraient plus performants le matin, et vice versa. En fait, après une heure et demie d’éveil, il n’y a pas de différence entre lève-tôt et couche-tard. En revanche en fin de journée, les lève-tard sont moins fatigués et ont amélioré leurs capacités d’attention ».
Le Figaro remarque qu’« à l’IRM fonctionnelle, cette augmentation de la vigilance se traduit par une augmentation d’activité dans les régions du noyau suprachiasmatique et du locus coeruleus. […] A l’inverse, ces deux régions cérébrales sont inhibées chez les lève-tôt, qui accumulent plus vite la pression de sommeil ».

28 04 09

« Internet bouleverse la relation médecin-malade »
La Croix

La Croix remarque dans un dossier que « les Français sont de plus en plus nombreux à consulter Internet pour des questions de santé ».
« Surfant sur la vague, plusieurs sites proposent même des diagnostics en ligne ou des conseils d’automédication », ajoute le journal, qui s’interroge : « Toutes ces informations interfèrent-elles lorsque le patient internaute vient consulter son médecin ? ».
Le quotidien cite entre autres Martial Olivier-Koehret, président de MG-France, qui déclare : « Depuis qu’Internet intervient dans la relation thérapeutique, nous sommes obligés de faire de gros efforts de pédagogie et de patience. Je trouve normal que les patients s’informent, mais tout est une question de dosage ».
« Certains patients internautes nous demandent de confirmer des diagnostics parfois complètement farfelus. Il faut passer du temps ensuite à réexpliquer, à rassurer et à faire comprendre que nous sommes des professionnels de santé », continue le praticien.
La Croix observe ainsi que « sur les forums, les expériences s’échangent, des liens se créent, mais, même avec un très bon modérateur, les dérapages peuvent être fréquents. On trouve de tout, personnes mal intentionnées, résultats d’analyse non adaptés, mythomanes ».
« Le Web permet d’échanger ses expériences ou de s’informer sur une maladie, mais les contenus ne sont pas toujours encadrés, et on y trouve de tout », poursuit le journal.
Le quotidien indique que « devant l’ampleur du phénomène, certains médecins ont décidé de créer eux-mêmes leur site pour compléter l’information qu’ils donnent à leurs patients après une consultation ».
La Croix livre en outre les propos d’Etienne Caniard, de la Haute Autorité de santé, qui relève que « trop peu de médecins intègrent Internet à leur pratique. […] De nombreux médecins se contentent de déplorer la mauvaise qualité de l’information que leurs patients ont trouvée. Rares sont ceux qui essaient de sélectionner des sites pertinents pour les conseiller à leurs patients ».

30 04 09

« Un engrais à neurones réduit les crises d’épilepsie »
La Recherche

La Recherche aborde les travaux de l’équipe de Michele Simonato de l’Université de Ferrara (Italie), qui « pourraient ouvrir une nouvelle piste [dans le traitement de l’épilepsie], bien qu’ils n’aient été réalisés pour l’instant que chez le rat ».
Le magazine indique que, « partis du constat que chaque crise entraînait la perte de nombreux neurones, les chercheurs ont eu l’idée de stimuler la neurogénèse en injectant un facteur de croissance neurotrophique dans l’hippocampe de rats rendus épileptiques ».
La Recherche rappelle que « cette région est la seule du cerveau adulte (avec la zone olfactive) où de nouveaux neurones apparaissent en permanence ».
« Le résultat a été probant : le nombre de crises a considérablement diminué », constate le mensuel.
Le magazine relève que « ce constat est intrigant car ce qui caractérise la crise d’épilepsie c’est surtout la période d’hyper excitabilité des synapses qui succède à la mort neuronale. Privés de nombreuses connexions, les neurones survivants s’emballent et créent des liaisons synaptiques aberrantes avec d’autres neurones ».
La Recherche souligne qu’« il y avait fort à craindre qu’en favorisant la neurogénèse, les facteurs de croissance injectés favorisent aussi ce bourgeonnement. Ce n’est pas ce qu’ont observé les scientifiques italiens ».
Le mensuel cite le Pr Yehezkel Ben-Ari, de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée, qui remarque que « si ce travail est très intéressant, il reste extrêmement délicat à interpréter. Rien n’a été démontré quant à la fonctionnalité des nouveaux neurones et aucun lien de causalité entre leur production et la diminution du nombre de crises n’a été explicité ». (B. Paradiso et al., PNAS, doi : 10.1073/pnas.0810710106, 2009)

Revue de presse – Mars 2009

Revue de presse – Mars 2009


Source Mediscoop

02 03 09

Des « difficultés » de la médecine psychiatrique
Libération

Libération note sur une double page que « la fugue médiatisée, fin décembre, d’un patient hospitalisé à Marseille et auteur d’un meurtre en 2004, a mis au jour les difficultés d’une médecine psychiatrique confrontée à la douleur des victimes ».
Le journal revient sur le parcours de ce patient, dont « l’histoire dessine en creux toute la difficulté de soigner des personnes déclarées irresponsables », et « interroge sur les responsabilités en cas de fugue et d’actes criminels ».
Le quotidien aborde « l’incompréhension des victimes » et « l’exigence impossible du risque zéro ».
Libération observe par ailleurs : « Faille du système, justice et psychiatrie communiquent mal ».

04 03 09

« Comment l’alcool à l’écran incite à boire »
Le Figaro

Le Figaro note qu’« un article publié dans la revue Alcohol and Alcoholism révèle que voir des boissons consommées, dans des films ou des publicités, majore les consommations des spectateurs ».
Le quotidien explique que « pour mener à bien leur enquête, les chercheurs hollandais et canadiens ont étudié les comportements de 80 étudiants âgés de 18 à 29 ans. Ils les ont répartis en quatre groupes, soumis à différentes projections ».
Le Figaro observe que « les résultats obtenus sont impressionnants : en l’espace d’une heure, ceux qui ont visionné le film dans lequel les acteurs boivent beaucoup et qui subissent la coupure avec une publicité pour l’alcool ont consommé en moyenne 600 ml de boisson alcoolisée par personne, contre 300 ml pour ceux qui ont vu le film [avec moins de personnages consommant de l’alcool et] sans publicité «alcoolisée» ».
L’auteur principal de l’article, Rutger Engels, professeur de psychopathologie à l’université Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas, indique : « Notre étude montre clairement que les films et les publicités ont un effet incitatif sur les comportements de consommation d’alcool dans la société, pour les non-dépendants mais aussi pour les alcooliques ».
Le Figaro relève néanmoins que « le chercheur admet que son étude ne peut pas extrapoler les conséquences à long terme de visionnage de films et de publicités mettant en scène des acteurs buvant de l’alcool ».

09 03 09

Dans les stations de ski, la consommation d’alcool dérape »
La Croix

La Croix remarque en effet que « des médecins de montagne pointent du doigt la consommation excessive d’alcool par les jeunes en vacances aux sports d’hiver ».
Le journal publie un reportage effectué à Val-d’Isère (Savoie), où « après minuit, il n’est pas rare de croiser des bandes d’étudiants en vacances titubant sous l’effet de l’alcool dans l’une des rues du centre où se concentrent bars et discothèques ».
Le quotidien cite le Dr Robert Gotteland, qui note que « certains boivent jusqu’à ne plus pouvoir tenir debout. Ils semblent rechercher le coma éthylique. Les pouvoirs publics ne s’en préoccupent guère mais c’est devenu un vrai problème de santé publique ».
La Croix relève que « début janvier, une jeune Anglaise est décédée au sortir d’une soirée trop arrosée. D’après les gendarmes, la victime sérieusement éméchée a voulu prendre un raccourci, a glissé dans la rivière et s’est noyée dans une vingtaine de centimètres d’eau ».
Le journal observe que « devant l’ampleur du phénomène, le praticien et ses collègues refusent dorénavant d’intervenir après minuit, sauf lorsque le pronostic vital du patient est engagé ».
Le Dr Gotteland indique en effet : « Nous en avions assez d’être réveillés à toute heure de la nuit pour soigner l’arcade ouverte d’un étudiant en état d’ébriété ».

10 03 09
« Etats-Unis : feu vert pour la recherche sur l’embryon »
Le Figaro, La Croix, L’Humanité

Le Figaro note à son tour, sur près d’une page, que « le président Obama a signé hier un décret autorisant le financement public de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ».
Le journal rappelle en effet qu’aux Etats-Unis, « depuis près de 8 ans, les recherches sur l’embryon ne pouvaient être effectuées qu’avec l’aide de fonds privés. Seuls les travaux sur les cellules souches extraites d’organismes adultes, qui ne posent pas de problèmes éthiques mais sont bien plus difficiles à obtenir, pouvaient recevoir des fonds publics ».
Le quotidien observe que « la communauté scientifique américaine, inquiète de voir la recherche, privée de centaines de millions de dollars de fonds publics, prendre du retard, notamment par rapport aux Chinois et aux Sud-Coréens, a salué avec enthousiasme ce changement de politique ».
Le Figaro note toutefois que « dans les rangs des conservateurs religieux, l’initiative est qualifiée de «décret meurtrier» ».
Le journal rappelle avec des schémas « comment sont produites les cellules souches », et explique à quoi elles peuvent servir.
Le quotidien indique notamment qu’elles peuvent « soigner les attaques cérébrales », selon des travaux sur des rats que Mike Modo du King’s College de Londres (Grande-Bretagne) vient de publier dans Biomaterials.
Le Figaro explique que les cellules souches « sont «embarquées» dans des microbilles de plastique d’un dixième de millimètre de diamètre. Elles sont ensuite injectées par milliers directement dans le cerveau. […] L’idée de base est de «retenir» sur place les cellules souches, le temps qu’elles établissent de nouvelles connexions avec le tissu cérébral sain environnant ».
Le journal note qu’« en quelques jours, les cellules forment un réseau, une sorte de tissu cérébral primitif qui se connecte avec le cerveau normal ».
Joe Korner, de la Stroke Association, déclare toutefois que « le développement d’une thérapie cellulaire pour les survivants d’une attaque cérébrale n’en est qu’à ses prémices ».
La Croix remarque aussi que « Barack Obama veut encourager la recherche sur les cellules souches ».
« Mais il laisse aux experts le soin d’établir les règles éthiques et juridiques », relève le journal.
L’Humanité retient pour sa part qu’« Obama ouvre une nouvelle brèche dans l’héritage de Bush ».

« Les députés interdisent la vente d’alcool et de tabac aux mineurs »
Le Parisien, Libération

Le Parisien note que « l’Assemblée nationale a voté hier soir l’interdiction de toute vente d’alcool aux mineurs, dans le cadre du volet prévention et santé publique du projet de loi Bachelot ».
Le journal retient que cette mesure, « au même titre que la suppression de ventes d’alcool dans les stations-service aux heures de nuit, et la fin des open bars, vise à prévenir l’ivresse des jeunes en France, phénomène en augmentation ».
Le quotidien remarque que les députés ont également « comblé un vide juridique en autorisant avec quelques restrictions la publicité pour l’alcool sur Internet pour la première fois ».
« Ils ont aussi interdit la vente de tabac aux moins de 18 ans et interdit les bonbons en forme de cigarettes », ajoute Le Parisien.

« Addictions : les filles aussi »
Libération

Libération constate en effet que « face aux drogues et à l’alcool, la différence homme-femme s’estompe », selon des travaux publiés dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Le quotidien cite France Lert, directrice de recherche à l’Inserm, qui remarque : « Quand on regarde les comportements addictifs des filles, on voit à quel point la mixité progresse. Les filles font de plus en plus comme les garçons. On a, là, comme un miroir de la parité en marche ».
La spécialiste note cependant que « chez les hommes, plus le statut social est bas, plus les consommations augmentent, alors que c’est l’inverse chez la femme ».
Libération se penche ainsi sur plusieurs différences selon le sexe, les auteurs relevant que « les femmes ont un liquide corporel plus faible que celui des hommes. Elles métabolisent l’alcool différemment… Elles développent des pathologies différentes selon les drogues prises ».
Les chercheurs observent par ailleurs que « les femmes sont en général plus dépendantes dans leur vie affective que les hommes. Ainsi, dans la toxicomanie, elles doivent faire face, souvent, à une double dépendance, aux drogues et à leur partenaire… Dans la plupart des cas, le partenaire est aussi le fournisseur des substances ».
Le quotidien précise toutefois que « quel que soit le produit, les hommes en consomment toujours plus », et indique que « c’est chez les adolescents que les pratiques, entre filles et garçons, se rapprochent le plus ».

11 03 09

« L’Académie de médecine dit non à la pratique des mères porteuses »
La Croix, Libération, Le Figaro

Marianne Gomez observe en effet dans La Croix qu’« après une séance animée hier, 43 académiciens sur les 82 présents sous la Coupole ont voté contre la gestation pour autrui ».
La journaliste rend compte des débats, citant notamment le gynécologue Roger Henrion, qui a déclaré que la question « dépasse le cadre de la médecine, c’est un problème de société », et a recommandé une « démarche d’évaluation ».
De son côté, Jean-François Mattei a estimé que cette pratique « s’engage dans une déshumanisation de la maternité. Je suis vivement préoccupé, comme pédiatre, qu’un enfant puisse faire l’objet d’un contrat ! ».
Le Figaro relève également que « l’Académie de médecine dit non aux «mères porteuses» ».
Le journal cite la société savante, qui note que la gestation pour autrui « interpelle avant tout la société et relève de la décision du législateur ».
« L’Académie estime néanmoins qu’il lui «appartient d’apporter tous les éléments concernant les complications que pourrait entraîner une éventuelle reconnaissance législative, complications et situations complexes contre lesquelles (elle) met en garde» », poursuit Le Figaro.
Libération indique pour sa part que « des associations de défense de la GPA étaient auditionnées hier » par la mission d’information sur la révision des lois bioéthiques, à l’Assemblée nationale.
Le journal relève que ses « partisans ont, au fil des ans, rallié beaucoup de monde à leur cause. Mais hier leur position était affaiblie ».
Le quotidien souligne notamment que « la semaine dernière, Roselyne Bachelot […] s’y est déclarée hostile ».

« Les Français en perte de sommeil »
L’Humanité, Libération, Le Figaro

L’Humanité indique que selon un sondage effectué pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance, « les Français dorment de moins en moins, grignotant chaque année quelques minutes sur la durée de leur sommeil quotidien ».
Le journal note ainsi que celle-ci est « descendue cette année en dessous de 7 heures en semaine », précisant que « 33 % des personnes interrogées, particulièrement les plus de 35 ans, dorment 6 heures ou moins en semaine, et 17 % le week-end ».
Le quotidien ajoute qu’« un tiers des gens disent mal dormir et 55 % voudraient dormir 8 à 9 heures ».
L’Humanité souligne que « sur une année, il nous manque plus d’un mois et demi de sommeil par rapport à nos besoins », et indique que « pour expliquer ce fait, le Pr Damien Léger, président de l’INSV, cite la présence d’équipements électroniques dans les chambres, ou le stress de la première expérience professionnelle ».
Le journal rappelle que « le manque de sommeil favorise l’obésité et le diabète, les affections cardio-vasculaires ou psychiques telles qu’anxiété ou dépression ».
Libération observe pour sa part que « si le sommeil représente plus d’un tiers de notre vie, sa durée est de plus en plus grignotée : en 50 ans, elle a diminué d’une heure trente sur 24 heures ».
Le journal ajoute qu’« en cédant aux sirènes de votre réveille-matin, vous creusez votre dette de repos : il nous manquerait 5 ans de sommeil pour être en forme sur 40 ans de vie active ».
Le quotidien précise qu’« après le boulot, c’est l’arrivée d’un enfant qui perturbe inévitablement le sommeil des adultes ».
Le Figaro note aussi dans un court article que « les Français dorment de moins en moins ».

Les problèmes d’audition, « une question toujours taboue »
Le Parisien

Le Parisien consacre un article à la Journée nationale de l’audition, qui aura lieu demain et « proposera des dépistages ».
Le quotidien se penche sur la presbyacousie, constatant qu’« autant à la quarantaine, [hommes et femmes] ont chaussé leurs lunettes avec coquetterie, autant [à la cinquantaine] cette quasi inéluctable perte de l’audition les terrorise en leur mettant malgré eux un pied dans la vieillesse ».
Le journal relève que cette « question toujours taboue explique le faible taux de dépistage en France et le mauvais équipement en audioprothèses […] : aujourd’hui, seuls 20 % des malentendants sont diagnostiqués et appareillés ».
Le Parisien indique en outre qu’« un sondage montre que les prothèses rebutent encore la majeure partie des Français. On leur reproche d’être trop chères, trop compliquées, de siffler, d’être moches… ».
Le quotidien cite le Pr Patrice Tran Ba Huy, chef de service à l’hôpital Lariboisière, à Paris, qui rappelle que ces prothèses permettent « aux personnes qui s’appareillent tôt de vivre mieux au quotidien que ceux qui s’appareillent tard ». (Plus de détails sur cette Journée sur www.audition-infos.org)

12 03 09

Visite à un proche à l’hôpital : « Quand le coeur flanche »
Sciences et Avenir, numéro 745

Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans Resuscitation en janvier dernier, « chaque année, aux Etats-Unis, on compte 750 000 arrêts cardiaques à l’hôpital ».
Le magazine s’intéresse à une catégorie de patients bien particulière (et inattendue) relevant qu’« en 6 ans, 147 accidents de ce type sont survenus chez des sujets qui étaient de passage pour rendre visite à un proche hospitalisé ».
Le mensuel retient que « les chances de retour à une circulation spontanée efficace après réanimation sont les mêmes chez les visiteurs que chez les malades en cours d’hospitalisation ».
« La survie à 24 heures est cependant meilleure chez les visiteurs (48% au lieu de 37%) de même que la survie en fin d’hospitalisation (42% au lieu de 24%) », ajoute Sciences et Avenir.

« On attend trop avant de faire des bébés »
Le Parisien, La Croix

C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le journal constate en effet qu’« alors que de plus en plus de femmes se décident à avoir un enfant après 35 ans, les gynécologues alertent : la fécondité diminue nettement à partir de cet âge ».
Le quotidien consacre une double page au sujet, observant que « le temps ne joue pas en faveur des femmes, surtout en matière de fécondité ».
Laure Pelé relève que « les gynécologues s’étonnent chaque jour devant ces grandes filles, sûres d’elles et bien installées dans la vie, et qui en connaissent si peu sur le fonctionnement de leur corps ».
La journaliste indique que selon un sondage BVA pour le Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, « la majorité des Français pense qu’une femme de 30 ans a 55 % de chances d’être enceinte et 30 % à 40 ans ».
« Or les chiffres réels sont bien en dessous », rappelle Laure Pelé.
Le Parisien précise ainsi qu’à 25 ans, une femme a 25 % de chances d’être enceinte par cycle, à 35 ans, 12 %, et à 42 ans, 6 %.
Laure Pelé note que « les médecins ont donc décidé de leur lancer un message : «N’attendez pas, ni pour avoir un enfant, ni pour consulter si la grossesse ne vient pas» ».
La journaliste observe en effet que « si les traitements contre la stérilité font aujourd’hui des miracles, ils ne pallient pas vraiment cette baisse de la fécondité liée à l’âge ».
Le Parisien publie par ailleurs un entretien avec Jacques Lansac, président du CNGOF, qui « s’inquiète de voir sortir en larmes de son bureau de plus en plus de femmes qui ne savent pas qu’elles sont moins fécondes à 35 ans qu’elles ne l’étaient à 25 ans ».
« Quand on a un jules, il ne faut pas traîner ! », remarque le spécialiste.
Dans le cadre d’un dossier « pour comprendre les enjeux des états généraux » de la bioéthique, La Croix s’intéresse pour sa part à l’assistance médicale à la procréation.
Le journal observe que « les techniques destinées à aider les couples infertiles à avoir des enfants sont aujourd’hui largement utilisées ».
« Se pose la question de leur extension à des personnes seules ou à des couples homosexuels », relève le quotidien.

14 03 09
« Une étude souligne l’étonnante résistance mentale des Irakiens »
La Croix

La Croix consacre un article à une étude de l’OMS, « la première enquête sur la santé mentale en Irak ».
Le journal note ainsi que « les Irakiens, en particulier les adultes, auraient «sur le plan de la santé mentale, une forte résistance aux effets du stress et de la violence» ».
Le quotidien explique que « les enquêteurs ont étudié un échantillon aléatoire de 4.332 adultes. […] Ils ont déterminé la prévalence des troubles mentaux, du stress post-traumatique sur des périodes de 30 jours, de 12 mois et pour la vie entière, avant d’interroger les personnes retenues ».
La Croix indique que « 16,5% des Irakiens ont été victimes de troubles de santé mentale. Un chiffre peu élevé, en regard des multiples situations qu’a vécues la population ».
La représentante de l’OMS en Irak, le Dr Naeema Al Gasseer, remarque que « les Irakiens ont dû mettre au point des stratégies spécifiques de survie au cours des dernières décennies ».
Le journal observe toutefois que « les femmes sont beaucoup plus affectées […] que les hommes, qui «résistent» pour certains par la toxicomanie », ajoutant qu’« à peine 2,2% des personnes touchées par des troubles mentaux reçoivent un traitement médical ».
La Croix relève en outre qu’« il faudra attendre d’autres études pour comprendre ces stratégies » de survie.

17 03 09

« Pourquoi les femmes sont-elles si sensibles aux visages de nourrissons ? »
Pour la Science, mars 2009

C’est ce que se demande Pour la Science, qui répond ainsi : « À cause des hormones, bien sûr ! ».
Le mensuel note en effet que « l’effet nourrisson est une réalité trempée dans les hormones, et mise en évidence par des psychologues de l’Université de Saint Andrews (Ecosse) ».
Le magazine explique que selon un article paru dans Psychological Science, ces chercheurs « ont montré à des jeunes femmes et à des jeunes hommes des visages de poupons présentant des différences plus ou moins apparentes quant à la taille des yeux, la rondeur des joues ou du nez, qui les rendaient plus ou moins attirants ».
Pour la Science relève : « Comme on s’en doutait, les femmes ont détecté ces différences bien plus efficacement, mais la suite de l’expérience a permis de comprendre pourquoi : chez les femmes âgées de plus de 53 ans, l’effet nourrisson s’estompe, signe d’une influence hormonale, puisque les hormones féminines cessent d’être produites à partir de la ménopause ».
Le mensuel ajoute que « les psychologues s’en sont assurés en étudiant la sensibilité de jeunes femmes à l’effet nourrisson, selon qu’elles prennent ou non la pilule. […] Le test fut sans appel : la pilule renforce l’effet nourrisson ».
Le magazine note que « c’est logique, puisque les estrogènes et la progestérone reproduisent le climat hormonal de la femme enceinte. En pareille situation, l’organisme se prépare à être en totale fusion avec un probable nouveau-né ».
Pour la Science conclut que « pour les hommes, c’est une façon de se consoler de leur relative inaptitude à s’extasier devant le premier poupon venu ». (R. Sprengelmeyer et al., The cutest little baby face: a hormonal link to sensitivity to cuteness in infant faces, Psychological Science 20, 149-54, 2009)

18 03 09
En 30 ans, « les ados ont perdu 2 heures de sommeil »
Le Parisien, La Croix

A l’occasion de la Journée nationale du sommeil, Le Parisien constate sur une page qu’« en 30 ans, nos adolescents ont perdu 2 heures de sommeil par nuit. […] Ils dorment moins (7 h 45 en moyenne contre 10 heures en 1975)… et moins facilement ».
Le journal note ainsi que « le manque de sommeil chez les adolescents devient préoccupant, affirment plusieurs experts réunis [aujourd’hui] à Paris par l’Union nationale des associations familiales ».
Le quotidien cite notamment le Dr Sylvie Royant-Parola, psychiatre et présidente du réseau d’experts Morphée, qui remarque : « Leurs troubles du sommeil sont palpables depuis une petite dizaine d’années, et explosent depuis 3 ans. […] Si cette tendance s’aggrave, ce n’est pas un hasard. Internet, les jeux vidéo, le téléphone portable, toutes ces technologies interactives excitantes et absorbantes ont pris trop d’importance le soir ».
Le Parisien relève que « l’accumulation de nuits trop courtes finit par désorganiser durablement le sommeil de nos ados », puis observe que « près de 10 % des adolescents gobent des somnifères et beaucoup ne trouvent le sommeil qu’en fumant du cannabis ».
Le Dr Royant-Parola souligne que « dans les deux tiers des cas, il y a une dépression associée. Parfois, l’ado ne dort pas parce qu’il est mal, mais parfois aussi, il devient dépressif parce qu’il ne dort pas ».
La Croix constate également que les adolescents « ne dorment pas assez » et consacre 3 pages sur ce thème.
Le quotidien observe entre autres que « le sommeil des enfants met en jeu des interactions complexes avec leurs parents », et livre un entretien avec la professeure de psychiatrie Catherine Jousselme, qui rappelle que « les troubles du sommeil peuvent en entraîner d’autres ».

« Les chercheurs percent les secrets du cerveau »
Les Echos

Alain Perez indique en effet dans Les Echos que « grâce à de nouvelles techniques d’exploration comme l’imagerie ou la biologie moléculaire, les chercheurs commencent à comprendre le fonctionnement détaillé du cerveau ».
Le journaliste cite entre autres Stéphane Lehericy, neurologue à la Pitié-Salpêtrière, qui note qu’« en combinant différentes sources d’imagerie fonctionnelle, nous réussissons à identifier les zones responsables de la motricité, de la vision ou du circuit de la récompense ».
Alain Perez observe ainsi que « l’imagerie médicale est aujourd’hui l’instrument de base pour le diagnostic et le suivi de la plupart des maladies neurologiques ».
Le journaliste relève en outre que « les recherches en neurosciences devraient déboucher sur de nouvelles thérapies destinées notamment aux maladies du métabolisme et à l’épilepsie ».

« Benoît XVI dénonce l’usage du préservatif »
Le Figaro, Le Parisien, La Croix, Libération

C’est ce que remarque Le Figaro.
Le journal note que lors d’un entretien avec des journalistes, le pape a déclaré que « la distribution de préservatifs ne permet pas de dépasser le problème du sida, au contraire, ils augmentent le problème ».
Le Figaro ajoute que Benoît XVI « a assuré que «la lutte contre le sida» menée par l’Eglise était «plus efficace, plus présente et plus forte» parce qu’elle est fondée sur deux axes. «L’humanisation de la sexualité» […] et «une vraie amitié» et «disponibilité» vis-à-vis «de ceux qui souffrent de cette maladie» ».
Le Parisien constate sur une page que « le pape déclenche une nouvelle polémique », et note que « la petite phrase a, en quelques heures, fait beaucoup de bruit ».
Libération relève pour sa part, en marge d’un article sur un « lieu d’éducation sexuelle sans tabous pour les jeunes », au Crips (Centre régional d’information et de prévention du sida) d’Ile-de-France, que les jeunes sont « plus malins que le pape » et « plus au fait des réalités ».
Le journal indique ainsi que « selon le Crips, l’utilisation de condoms a fortement progressé chez les jeunes : 85 % des garçons et 78 % des filles l’utilisent lors du premier rapport sexuel. Mais l’abandonnent trop souvent avant d’avoir fait un test de dépistage ».
De son côté, Dominique Quinio relève dans son éditorial pour La Croix que « le pape veut signifier que l’usage du préservatif peut «déresponsabiliser» ses utilisateurs, qui ne se sentent pas obligés de maîtriser leur sexualité ; mais les acteurs de terrain savent […] qu’il apparaît nécessaire de se protéger, et de protéger l’autre, pour ne pas ajouter du mal au mal ».

25 03 09

« Un toit pour les malades psychiques, une urgence »
La Croix

La Croix observe dans son cahier « Parents & enfants » que « comme tous les enfants, ceux qui souffrent de psychose doivent un jour quitter le nid familial, mais les familles ont du mal à trouver un logement adapté à leur handicap spécifique ».
Le journal note en effet que « les obstacles rencontrés sont multiples, dont la plupart sont liés à la spécificité de la maladie psychique et au handicap qui en découle ».
Le quotidien cite notamment Guy Baillon, médecin des hôpitaux, qui remarque que « pour aller mieux, c’est-à-dire pour être capables d’assumer le réel de leur vie, les malades qui souffrent de psychose ont besoin d’habiter la cité et d’être soignés au plus près de leur espace de vie. Or, pour le psychotique, comme pour tout un chacun, le premier espace de vie est son logement ».
La Croix ajoute que « l’insuffisance de logements qui allient sur place les soins, l’accompagnement social, le lien avec les services d’urgence psychiatrique est vécu par les familles comme une terrible injustice ».
Le journal remarque en conclusion que « seul un partenariat entre familles, soignants, institutions publiques, élus et le voisinage peut relever un tel défi. C’est la mission que se donnent, quand ils existent, les conseils locaux de santé mentale, présidés par un élu de l’arrondissement ou de la commune ».

« Un peu d’alcool stimule les endorphines du cerveau »
Le Figaro

Martine Perez indique dans Le Figaro que « des travaux menés chez le rat et publiés sur le site Internet de la revue Alcoholism : clinical and experimental research, viennent de révéler qu’une consommation faible ou modérée d’alcool accroît la production par le cerveau des endorphines ».
La journaliste rappelle que « ces substances seraient à l’origine de la sensation d’euphorie induite par un verre ou deux de vin (ou d’autres alcools) », puis note que « ces recherches analysent pour la première fois la genèse et les mécanismes » de ce phénomène.
Martine Perez cite Christina Gianoulakis, de l’université de Mac Gill au Canada, qui précise : « Nous avons pu observer que les quantités faibles ou modérées d’alcool, mais pas les fortes doses, augmentent la sécrétion d’endorphines ».
La chercheuse indique en outre que « les fortes doses entraînent un effet hypnotique et augmentent plutôt l’anxiété ».
Martine Perez remarque que « le caractère addictif de l’alcool tient sans doute à cet effet sur les endorphines ».
Le Figaro constate par ailleurs que « la brochure de l’Inca et de la Direction générale de la santé expliquant que même la consommation d’un verre d’alcool par jour augmente un peu le risque de cancer a déclenche un tollé ».
Le journal observe que « les alcooliers, les viticulteurs, et même certains médecins sont partis en guerre contre ce document et affirment que les faibles consommations d’alcool sont bénéfiques, en particulier contre les maladies cardiovasculaires ».
Le quotidien indique qu’« une contre-brochure serait même en cours de préparation ».
Le Figaro cite Dominique Maraninchi, directeur général de l’Inca, qui précise : « Ce sujet a été mal compris. Nous avons voulu donner une information. Et dire qu’en matière d’alcool, le seuil de consommation sans risque [en matière de cancer] est très faible ».
De son côté, le Pr Michel Reynaud, de l’hôpital Paul-Brousse, à Villejuif, remarque que « toute la question est de savoir si nous voulons une vie avec un risque zéro. Si les bénéfices d’une petite consommation de vin sur les maladies cardiovasculaires restent incertains alors que les risques de cancer sont établis, sa consommation a d’autres bienfaits. Elle permet notamment à l’homme de se sentir bien. Facilite sa vie sociale ».
« En revanche, il est certain que des faibles doses d’alcool absorbées régulièrement sont plus dangereuses que des faibles doses de pesticides ou encore que les antennes-relais », ajoute le spécialiste.

26 03 09

«  Alzheimer fait moins peur aux Français que le cancer »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que la maladie d’Alzheimer « est la troisième maladie jugée la plus grave, derrière le cancer et le sida », selon une étude de l’INPES, qui « a interrogé aussi bien la population générale que des personnes dont un membre de la famille est touché par la maladie ou des professionnels de santé ».
Le quotidien remarque que « l’étude montre que les pertes de mémoire ne sont pas nécessairement perçues comme anormales et sont très souvent considérées comme une conséquence inévitable du vieillissement ».
« Les troubles liés à la mémoire figurent cependant parmi les signes évocateurs les mieux connus puisque 95 % des sondés pensent qu’avoir des difficultés à se souvenir du chemin pour rentrer chez soi constitue un signe évocateur de la maladie », observe le journal.
Le Figaro constate en outre que « près de quatre personnes sur dix estiment être plutôt mal ou très mal informées sur cette maladie, et elles sont 79 % à penser que les médias devraient en parler davantage. […] Et malgré la peur importante que suscite Alzheimer, 91 % d’entre elles souhaiteraient connaître le diagnostic si elles en avaient les signes évocateurs ».
Le journal rappelle toutefois que « pour ce qui est d’un dépistage précoce, les spécialistes restent très partagés. Certains neurologues estiment que plus les médicaments sont prescrits tôt et plus ils pourraient être efficaces ».
« Le problème, c’est que pour l’instant aucun médicament disponible sur le marché n’a véritablement démontré son aptitude à retarder l’évolution de la maladie vers la démence », continue Le Figaro, qui conclut : « On peut se demander à quoi peut réellement servir un dépistage précoce si ce n’est à inquiéter inutilement le malade confronté à un mal pour l’instant incurable ».

31 03 09

Drogues chez les adolescents : la consommation « a tendance à se stabiliser »
Le Monde

Le Monde relaie les données 2007 de l’enquête Espad (European School Survey on Alcohol and Others Drugs).
Le journal rappelle que « réalisée tous les 4 ans depuis 1995, cette étude a été menée au printemps 2007 dans 35 pays (contre 26 en 1995), par questionnaire anonyme, auprès de plus de 100 000 jeunes scolarisés nés en 1991 ».
Le quotidien retient que « 58 % des jeunes ont déclaré avoir tenté de fumer au moins une fois dans leur vie, 29 % avoir fumé des cigarettes au cours des 30 derniers jours, et 2 % avoir, dans le même temps, fumé au moins un paquet par jour. Soit, en moyenne, une chute du tabagisme de 7 points depuis 1999 ».
Le Monde ajoute que « 82 % des jeunes ont déclaré avoir bu de manière expérimentale ou occasionnelle au cours des 12 derniers mois ».
Le journal observe cependant que « si ces chiffres sont restés relativement stables entre 1995 et 2007, il n’en va pas de même en ce qui concerne l’état d’ivresse. La moitié des participants de l’enquête ont été ivres au moins une fois dans leur vie. Parmi eux, 39 % l’ont été au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève enfin que « si 23 % des garçons et 17 % des filles ont essayé des drogues illicites au moins une fois dans leur vie, la grande majorité d’entre eux a eu recours au cannabis »

Revue de presse – Février 2009

Revue de presse – Février 2009

 

Source Mediscoop

2 02 09

Prévenir le suicide en prison »
La Croix

La Croix consacre sa Une et 2 pages au rapport du Dr Louis Albrand, qui « s’apprête à remettre à Rachida Dati un rapport sur le suicide en prison ».
Le rapporteur appelle ainsi à « humaniser la prison. […] Les prisonniers doivent pouvoir verbaliser leur mal-être. […] Cela passe, notamment, par le renforcement des liens entre les détenus et leur famille. […] Je souhaite généraliser au plus vite l’accès au téléphone pour tous en prison ».
Le praticien ajoute : « À l’instar de ce qui se fait aux États-Unis, je compte préconiser la distribution de draps en papier. Déchirables, ces draps empêchent la pendaison. Or, dans 95 % des cas, c’est ainsi que les détenus mettent fin à leurs jours. Je demanderai par ailleurs que les cellules soient équipées d’interphones ».
La Croix livre en outre les propos de surveillants, d’aumôniers et de psychiatres, qui « témoignent de leur expérience »

03 02 09

Des souris ont pu être traitées contre la maladie d’Alzheimer »
La Croix

Denis Sergent indique en effet dans La Croix que « l’équipe de biologistes du laboratoire Apoptose, cancer et développement de Lyon (CNRS-Université de Lyon-Centre anticancéreux Léon-Bérard), associée aux chercheurs du Buck Institute for Age Research de Navato, près de San Francisco (Etats-Unis), ont découvert une molécule capable non seulement de bloquer le développement de la pathologie, mais aussi de remédier aux déficiences cognitives sur des souris atteintes d’Alzheimer ».
Le journaliste observe que, selon un article paru dans Cell Death and Differentiation, « l’équipe de Patrick Mehlen (CNRS) […] a découvert qu’une protéine jouant un rôle dans la régulation des cancers, la netrin-1, était aussi capable d’intervenir au cours du développement du système nerveux ».
Patrick Mehlen explique : « Pendant 3 semaines, nous avons fait [sur ces souris] une perfusion avec des petites pompes de netrin-1 dans le cerveau ».
« Nous avons observé que ces injections permettaient non seulement d’inhiber la formation du peptide amyloïde dans leur cerveau, mais aussi de rétablir des capacités cognitives initialement perdues »,
continue le chercheur.
Denis Sergent note que
« la suite est entre les mains des pharmacologues et des toxicologues, qui vont tâcher de mettre au point une molécule environ 60 fois plus petite que le netrin-1 mais aussi active qu’elle ».
Patrick Mehlen précisant cependant : « Nous en avons pour encore au moins 5 ans ».

 

 

« Les adolescents fument moins, mais boivent plus d’alcool »
Le Figaro, Le Parisien, Libération

C’est ce que retient Le Figaro de l’enquête Espad, « menée tous les 4 ans auprès des élèves européens âgés de 16 ans ».
Le journal indique que « 13 % des jeunes Français ont bu de l’alcool au moins 10 fois au cours du mois écoulé. Ils n’étaient que 7 % dans ce cas en 2003 ».
Le quotidien ajoute qu’« alors que le projet de loi prévoyant notamment l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs doit être examiné à partir de la semaine prochaine par les députés, l’enquête montre que ces produits sont perçus comme facilement accessibles ».
« Dans le même temps, le tabagisme a nettement reculé, l’usage quotidien passant de 31 à 17 % entre 1999 et 2007 », continue Le Figaro.
Le journal précise toutefois que « le tabac demeure le produit le plus consommé par la jeune génération. L’expérimentation du cannabis concerne, elle, 31 % des élèves contre 35 % en 1999 ».
Libération constate également que « la baisse de la consommation [de tabac] se confirme », précisant que « cette baisse semble plus marquée chez les filles ».
A propos du cannabis, le quotidien note aussi une « diminution de la consommation chronique (au moins 10 usages dans les 30 derniers jours). Alors que les fumeurs réguliers étaient 5,5 % en 1999 et 6,1 % en 2003, ils ne seraient plus que 3,4 % » en 2007.
Libération aborde le « point noir » de cette enquête, l’alcool, notant cependant que « les ivresses régulières (au moins 10 dans les 30 derniers jours) sont stables sur la séquence 1999-2007, concernant 3,5 % des élèves de 16 ans ».
La Croix indique pour sa part que les résultats de cette enquête « confirment la baisse du tabagisme » et de la consommation de cannabis chez les adolescents, alors que « l’alcool est le produit le plus diffusé parmi les jeunes ».
« Leurs boissons favorites sont la bière, le champagne et les spiritueux. Et 88 % des élèves de 16 ans en ont déjà bu au cours de leur vie », remarque le quotidien. (Volet français de l’enquête à télécharger sur le site de
La Croix)

05 02 09

Des députés « proposent de classer le Subutex comme stupéfiant »
La Croix

La Croix relève en effet que, « soulignant que ce médicament de substitution à l’héroïne est «le 11ème produit le plus remboursé par la Cnam», Françoise Branget, Jean-Paul Garraud et Pascale Gruny estiment qu’«inscrire le Subutex comme stupéfiant serait un signe fort envers les usagers et les trafiquants» ».
Le journal rappelle que « depuis avril dernier, la prise en charge du Subutex est soumise à l’inscription sur l’ordonnance du nom du pharmacien ».
Le Figaro aborde également cette proposition de députés, qui écrivent qu’« en raison de la souplesse dont bénéficie sa prescription, le Subutex a fait l’objet de trafic important qui coûte cher à la sécurité sociale ».
Le quotidien constate que « cette proposition a immédiatement déclenché une réaction de la totalité des intervenants en toxicomanie ».
Le Figaro cite notamment Fabrice Olivet, de l’association Asud, qui déclare : « Tous les professionnels sont d’accord. Le faible détournement n’est pas comparable aux énormes avantages de la substitution française, citée en exemple partout dans le monde »

 

« La crise économique va-t-elle provoquer davantage de suicides ? »
Libération, Le Parisien

C’est ce que se demande Libération, qui consacre plus d’une page aux « tendances suicidaires à la hausse ».
Le journal indique que « l’Union nationale pour la prévention du suicide tire la sonnette d’alarme lors de ses 13
èmes Journées nationales qui se déroulent demain ».
Le quotidien note en effet : « Parce que souffrance sociale et désespoir peuvent conduire au suicide, l’UNPS veut alerter les pouvoirs publics sur «l’urgence de la situation» pour que «cette crise socio-économique ne se transforme pas en crise sanitaire» ».
Libération livre les propos de Jean-Marc Limare, psychiatre et psychanalyste au Havre (Seine-Maritime), qui souligne qu’il y a « de plus en plus » de tentatives de suicide : « Les chiffres sont sous-estimés car toutes les tentatives n’aboutissent pas jusqu’à une prise en charge par le système de soins. Il y a probablement autour de 200 000 tentatives par an ».
« On vit à l’ère de l’iPhone, de Facebook mais beaucoup de gens sont de plus en plus seuls. […] Des moyens importants ont été consacrés à la prévention routière, quasiment rien pour la prévention du suicide », poursuit le praticien.
Le quotidien remarque en outre que « l’association Phare Enfants-Parents observe une augmentation des tentatives à 12-13 ans ».
Le Parisien titre pour sa part un article : « Attention aux idées suicidaires des préados ».
Le journal cite en effet Joanna de Lagarde, responsable de la ligne d’écoute de l’association Phare, qui indique que « près de 20 % des appels concernent désormais des moins de 14 ans ».
Le quotidien note que « selon l’Inserm, les tentatives de suicide réussies à cet âge sont rares : 30 en 2006. Mais l’association estime que cela ne doit pas masquer la réalité : les gestes suicidaires sont de plus en plus précoces, même s’ils ne rentrent pas dans les statistiques en l’absence d’hospitalisation .

 

06 02 09

« Alzheimer : savoir à défaut de soigner »
Libération

Libération fait savoir qu’une étude d’épidémiologie menée par le Pr Jean-François Dartigues (Bordeaux), parue la semaine dernière dans le Journal of Neurology, « démontre pour la première fois «que des troubles sont décelables 10 ans avant le diagnostic» » de la maladie d’Alzheimer.
Le journal observe que « sur le moment, tout le monde s’en est félicité ».
Le quotidien s’interroge toutefois : « Est-ce une bonne nouvelle ? Le médecin avance, mais le patient ? ».
Libération rappelle en effet qu’« aujourd’hui, il n’y a pas de traitement capable de bloquer ni de ralentir significativement l’évolution de la maladie ».
Jean-François Dartigues précise que « dès qu’un test fiable de dépistage sera validé, on pourra passer aux essais thérapeutiques avant que la maladie ne se déclare ouvertement ».
Le quotidien note cependant que le chercheur « ne s’interroge pas sur cette lourde situation qu’il va provoquer : annoncer à quelqu’un que dans 10 ans, il sera dément, sans pour autant lui fournir un traitement »

 

« Méditer contre la dépression »
L’Express, numéro 3005

L’Express remarque qu’« entre technique bouddhiste et méthode psy anglo-saxonne, une nouvelle thérapie, fondée sur des exercices de concentration, combat les risques de rechute » dans la dépression.
Le magazine relate ainsi sur 3 pages un cours où « d’anciens déprimés cherchent une alternative aux médicaments », encadrés par deux médecins.
L’hebdomadaire se penche sur cette « thérapie cognitive fondée sur la pleine conscience », observant que « cette pratique permet de ne pas souscrire aux pensées négatives ».
L’Express précise que « cette thérapie s’adresse aux personnes sorties de leur dépression, si elles craignent une rechute. Pas aux dépressifs ! ».
Le magazine explique en effet que « la méditation n’est pas de la relaxation. Elle exige de l’énergie et produit un certain stress. Avec le risque d’aggraver une dépression en cours ».
L’hebdomadaire s’interroge toutefois : « Ce type de méditation peut-il vraiment servir de garde-fou pour d’anciens dépressifs qui, jour après jour, côtoient dangereusement le vide ? Ou faut-il considérer ces stages comme une mode, l’une chassant l’autre ? »

16 02 09
« La bioéthique en ligne à partir d’aujourd’hui »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui relève dans un article que « toutes les personnes qui souhaitent participer à la réflexion [dans le cadre des états généraux de la bioéthique] vont désormais pouvoir le faire d’un simple clic, sur le site créé par l’Agence de la biomédecine » (www.etatsgenerauxdelabioethique.fr)
Le journal explique notamment qu’« un espace accueillera les contributions des internautes », et indique qu’« au mois de juin, la matière de toutes ces contributions sera publiée. […] Elle sera également prise en compte lors des trois forums citoyens de Marseille, Rennes et Strasbourg, puis du Forum national ».

 

Jeux vidéo et adolescents : « Un excès favoriserait la dépression une fois adulte »
Le Figaro

Le Figaro consacre un article à la « dépendance aux jeux vidéo », ou « la nouvelle crise d’adolescence ».
Le journal se penche sur ces « milliers de parents [qui] voient les jeux de rôle absorber leurs enfants, dicter leur comportement, focaliser leur revendication ».
« Les conflits éclatent maintenant dans les foyers autour de cette «nouvelle addiction» », observe le quotidien, qui relaie un sondage Ipsos réalisé pour e-enfance.
Le Figaro retient que « près de 41 % des parents trouvent que leurs enfants jouent trop longtemps. Pour un quart des parents, ces jeux sont devenus la principale source d’affrontements ».
Le journal relève par ailleurs qu’il s’y « ajoute un enjeu de santé », car « une première étude, publiée par des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Pittsburgh (Etats-Unis), vient d’établir une corrélation entre un excès de télévision et de jeux vidéo à l’adolescence et le développement de symptômes de dépression chez les jeunes adultes ».
Le Figaro indique toutefois que « cette causalité reste controversée dans la communauté scientifique », et fait savoir que « l’Inserm doit prochainement lancer une étude pour mesurer la cyberdépendance et l’éclairer ».

17 02 09

« Stress et antidépresseurs font vieillir la peau plus vite «
Le Figaro

Martine Perez note en effet dans Le Figaro que « la revue Plastic and Reconstructive Surgery a publié les résultats préliminaires d’une étude comparant l’aspect du visage de sœurs jumelles avec leur mode de vie ».
« Il en résulte qu’un certain nombre de facteurs connus sont liés au vieillissement, le soleil, le tabac, l’alcool. Mais fait nouveau, ce travail met aussi en évidence le rôle du stress et de la prise d’antidépresseurs », observe la journaliste.
Martine Perez explique que l’étude, menée par le Dr Bahman Guyuron, chef du département de chirurgie plastique de l’hôpital universitaire de Cleveland (Etats-Unis), « porte sur 186 couples de jumelles qui ont été recrutés en 2006 au Festival annuel des jumeaux qui s’est déroulé dans l’Ohio à Twinsburg ».
La journaliste indique que « les auteurs ont pu calculer que 10 ans de tabagisme augmentent de 2,5 ans l’âge apparent, par rapport à la jumelle qui ne fume pas. L’exposition au soleil est un facteur retrouvé dans toutes les études ».
« Ce travail met aussi en évidence des résultats jusqu’alors inédits. Le stress fréquent est un facteur de vieillissement. De même, les jumelles divorcées paraissaient en moyenne 2 ans plus âgées que leurs sœurs mariées ou veuves », poursuit Martine Perez.
La journaliste ajoute que « la consommation d’antidépresseurs est aussi associée avec une apparence plus «vieille», même s’il n’est pas possible de dire s’il s’agit d’une conséquence de la dépression ou des médicaments… ».
Martine Perez relève par ailleurs que « de manière surprenante, cette étude révèle un lien entre le vieillissement facial et le poids corporel. Pour les femmes de moins de 40 ans, un surpoids est associé avec un visage plus vieux. Après 40 ans, ce même surpoids confère un aspect plus jeune ».
La journaliste remarque en conclusion que « ce type de recherche s’est toujours focalisé sur le sexe féminin. Alors que les hommes eux aussi scrutent de plus en plus souvent leur visage avec inquiétude ».
Martine Perez fait ainsi savoir que « le Dr Guyuron a promis qu’il réalisera la même étude, mais cette fois sur des jumeaux de sexe masculin ».

 

« Stress : les salariés souffrent toujours d’un manque de reconnaissance »
Les Echos

Les Echos relève dans un dossier que « selon une enquête menée par l’InVS, l’absence de reconnaissance est au coeur de la souffrance des salariés dans les entreprises. Un constat qui remet en cause les pratiques de management et les modes d’organisation du travail », note le quotidien.
Le journal observe que « peu à peu, les DRH en prennent conscience et tentent, par des moyens ingénieux à l’heure où les budgets se resserrent, de rétablir un meilleur équilibre entre la contribution des salariés et la rétribution de leurs équipes ».
« Mais la tâche s’avère complexe », remarque Les Echos.
Le quotidien se penche sur cette étude de l’InVS « baptisée Samotrace, dont les premiers résultats sont dévoilés par le magazine Santé & Travail, [qui] met en lumière l’ampleur du désarroi dans les entreprises ».
Le journal explique que « sur 6.000 salariés interrogés par 120 médecins du travail entre 2006 et 2008, une femme sur trois (37 %) et un homme sur quatre (24 %) évoquent un mal-être profond. Le malaise est plus prégnant dans les secteurs de la finance, de l’énergie ou de la restauration collective. Touchés aussi, les domaines de la santé et de l’action sociale et les administrations publiques ».
Les Echos indique que « parmi les causes de stress, l’enquête invoque des phénomènes tels que la solitude ou la violence au travail ou encore le fait, pour les salariés, de devoir s’acquitter de tâches contraires à leur conscience professionnelle ».
Le quotidien ajoute que « le déséquilibre entre efforts et récompenses est au coeur de la souffrance au travail ».
Le journal note ainsi que « les femmes qui ressentent un décalage entre leur investissement et les gratifications obtenues sont trois fois plus nombreuses que les autres à déclarer un trouble psychique. Pour les hommes, c’est 2,5 fois plus… ».

 

« Les patients atteints de douleur chronique ont des neurones mal câblés »
Science et Vie, numéro 1097

Science et Vie observe en effet que selon des chercheurs de l’université Northwestern, à Chicago (Etats-Unis), « une altération du réseau de câblage des neurones apparaît dans le cerveau des patients atteints d’une douleur chronique, appelée «syndrome douloureux régional complexe» ».
« Cause ou conséquence ? Personne ne le sait encore », remarque le magazine.
Science et Vie retient que « c’est la première fois que des anomalies de câblage dans la matière blanche sont mises en évidence », et indique que les auteurs de ces observations « espèrent qu’elles ouvriront la voie à des traitements plus efficaces ».

 

18 02 09

« Les neuroleptiques multiplient par deux le risque de mourir d’un problème cardiaque soudain »
Pour la Science, février 2009

Pour la Science observe en effet sur son site Internet : « Que ce soient ceux de première ou de deuxième génération, les neuroleptiques multiplient par 2 le risque de mourir d’un problème cardiaque soudain ».
Le magazine rappelle qu’« on ignore les causes de ces défaillances cardiaques imprévisibles, mais on savait que les neuroleptiques dits de première génération en augmentent le risque ».
Le mensuel note que « selon Wayne Ray et ses collègues, du Département de médecine préventive de Nashville, dans le Tennessee (Etats-Unis), il en va de même de ceux de seconde génération, plus utilisés aujourd’hui », selon un article paru en janvier dans The New England Journal of Medicine.
Pour la Science explique que les chercheurs « ont étudié le devenir de plus de 90.000 personnes âgées de 30 à 74 ans, dont la moitié ont pris des neuroleptiques classiques et l’autre des neuroleptiques de seconde génération, et ils les ont comparées à 186.600 personnes n’en ayant jamais pris ».
Le magazine relève qu’« une forte consommation de neuroleptiques de première génération multiplie par 1,99 le risque de mort subite et ceux de seconde génération par 2,26. Et le risque est d’autant plus élevé que la posologie est élevée ».
Le mensuel précise cependant que « cette influence des neuroleptiques s’efface à l’arrêt du traitement ».
Pour la Science conclut ainsi : « On pense que les neuroleptiques perturbent le rythme cardiaque en agissant sur des canaux ioniques présents dans les muscles, notamment le cœur ».

 

19 02 09

« Dans le coma, il pourra être papa »
Le Parisien

Le Parisien note sur quelques lignes que « le célèbre et controversé gynécologue italien Severino Antinori va procéder à la fécondation artificielle d’une femme dont le mari est dans un coma irréversible à la suite d’un cancer au cerveau ».
Le journal cite le médecin, qui a déclaré : « C’est un défi contre le temps et contre la maladie. J’ai décidé d’agir car le tribunal a autorisé le prélèvement du sperme du mari ».
Le quotidien observe que « cette fécondation «in vitro» sera une première en Italie ».

« Les Français contre la pub pour l’alcool sur Internet »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que « 78 % des Français sont opposés à une autorisation de la publicité pour l’alcool sur Internet, selon un sondage Ifop rendu public hier, au moment où l’Assemblée nationale s’apprête à examiner plusieurs amendements visant à moderniser la loi Evin sur ce point ».
Le journal ajoute que « dans leur ensemble, les Français se déclarent favorables aux mesures contenues dans le projet de loi : 85 % approuvent l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs, 76 % sont favorables à l’interdiction des «open bars» et 79 % à l’interdiction de vente d’alcool dans les stations service ».
Le quotidien cite le Dr Alain Rigaud, président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, « commanditaire du sondage », qui précise : « Nous ne sommes pas opposés à la publicité sur Internet, à condition qu’elle soit limitée aux sites des producteurs et des distributeurs ».

« La charte anti-obésité à la télévision fait débat »
La Croix, Le Parisien, Le Figaro

C’est ce que note La Croix, qui observe que le député Yves Bur « ne décolère pas après la signature, hier, d’une charte entre les ministères de la Santé et de la Culture et les professionnels de la publicité et de l’audiovisuel ».
Le journal indique en effet qu’« au nom de la lutte contre l’obésité, les annonceurs et les chaînes de télévision s’engagent à promouvoir des programmes sur une «alimentation et une activité physique favorables à la santé» auprès des jeunes ».« Les chaînes devront accorder aussi des tarifs publicitaires préférentiels pour les campagnes sanitaires ou celles visant à développer la consommation de fruits et de légumes », remarque le quotidien.
La Croix ajoute que « pour Roselyne Bachelot, cette charte va permettre de «responsabiliser la publicité à l’attention des plus jeunes et développer la visibilité des messages» nutritionnels ».
Le journal note cependant que « cette charte est considérée comme insuffisante par un certain nombre de médecins, d’associations de consommateurs et de députés ».
« Plutôt que des mesures «incitatives et pédagogiques», ils prônent une interdiction pure et simple de la publicité pour les produits gras et sucrés dans les programmes pour les enfants et les adolescents », relève La Croix.
Le Figaro observe également qu’« une charte vient d’être signée par les industriels de l’agroalimentaire et les producteurs et chaînes de télévision pour faire la promotion d’un mode de vie sain lors des émissions enfantines ».
Le journal remarque que « cette charte devait être signée il y a plusieurs mois déjà. Mais les différents partenaires traînaient un peu des pieds ».
Le Parisien note aussi que « la télé s’attaque à l’obésité ».
Le quotidien s’interroge : « Les programmes incitant les enfants à bien manger sont-ils suffisants pour lutter contre l’obésité ? Pour le gouvernement et les chaînes, oui. Pour les associations, les télés ne vont pas assez loin ».

 

20 02 09

« En 2007, 32 ados français sont devenus pères à 15 ans »
Le Monde

Le Monde revient sur « l’histoire de cet adolescent britannique [de 13 ans], de sa copine, 15 ans, et de leur fille Maisie, née le 9 février dans un hôpital d’Eastbourne au sud de l’Angleterre, [qui] a fait le tour de l’Europe et a marqué les esprits ».
Le journal constate que « ces naissances hors norme existent aussi en France ».
Le quotidien indique ainsi qu’« en consultant dans le détail les statistiques d’état civil de l’Insee, on découvre qu’en 2007, 2 bébés sont nés de pères ayant 14 ans (5 en 2006) et 32 de pères âgés de 15 ans (21 en 2006) ».
« La même année, 15 bébés ont été mis au monde par des jeunes filles de 13 ans (12 en 2006) et 49 par des jeunes filles de 14 ans (92 en 2006) »,
ajoute Le Monde.
Le journal remarque que
« dans une expertise collective consacrée à l’évolution de la croissance et de la puberté publiée en février 2008, l’Inserm rappelle que l’âge de la maturité des populations occidentales a notablement diminué ».
Le quotidien note que « l’âge moyen des premières règles est passé de 17 ans à 14 ans entre le milieu du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle. Actuellement, il est de 12 ans en Italie, 12,6 ans en France et 13,5 en Allemagne ».
« Quant au premier signe de puberté masculine – l’augmentation du volume des testicules – il survient en moyenne vers 11,6 ans »,
souligne Le Monde.

 

« Des « psys » pour salariés stressés »
Le Monde

Le Monde remarque que « la mise en place de « tickets psy » visant à soulager le mal-être ou la souffrance des salariés au travail fait polémique ».
« Fausse bonne idée ? »
, se demande le journal.
Le Monde explique que
« la souffrance psychique au travail peut se manifester sous différentes formes : stress, syndrome anxio-dépressif, ulcères, problèmes de sommeil, troubles psychosomatiques comme le mal de dos ».
« Elle peut conduire à l’alcoolisme, voire au suicide. Elle peut être générée par l’entreprise ou provenir de problèmes personnels amplifiés par les contraintes professionnelles »,
poursuit le journal.
Le quotidien rappelle que
« face à cette souffrance, les employeurs ont des obligations », et s’interroge : « Mesure individuelle, le ticket psy risque-t-il de dédouaner l’entreprise de ses responsabilités à bon compte ? ».
Le Monde note que « c’est ce que craignent plusieurs organisations professionnelles ».
Le quotidien se penche sur une société de conseil spécialisée « dans le développement des conditions de qualité de vie au travail » qui « propose aux entreprises le service de thérapeutes », et qui pour sa part « assure que les sociétés qui demandent des tickets psy ont engagé en général un travail de prévention en amont ».
Le journal observe en outre que « le Conseil national de l’Ordre des médecins estime, quant à lui, que ce dispositif, contraire « au libre choix des praticiens » par les patients, n’est pas exempt de dérives ».
Piernick Cressard, neuropsychiatre et conseiller national de l’Ordre, remarque ainsi : « Si on détecte quelqu’un qui a des difficultés, va-t-on exercer des pressions pour qu’il consulte ? Le médecin du travail n’a pas besoin de ce dispositif pour remplir ses missions ».
Jean-Denis Fauxpoint, psychologue, déclare quant à lui : « C’est un outil intéressant en plus des actions de prévention. Et si je percevais un problème lié à l’entreprise elle-même, je n’hésiterais pas à alerter le médecin du travail ».

23 02 09

« Une femme enceinte de triplés accouche prématurément d’un seul d’entre eux »
La Croix

C’est ce que fait savoir La Croix en bref.
Le journal indique que
« les médecins ont réussi à prolonger sa grossesse pour les 2 autres grâce à la prise de médicaments anti-contractions ».
Le quotidien note que selon le Dr Marc-Alain Rozan, du syndicat des gynécologues obstétriciens, « cet accouchement différé, qui s’est passé à Rennes, est «rare» mais «pas exceptionnel» ».
La Croix relève ainsi que « les premiers cas remontent à 1880 », et observe qu’« on en a recensé 22 dans le monde entre 1984 et 1998 ».

26 02 09

« Les régimes amaigrissants ne servent à rien »
Le Figaro

C’est que remarque Yves Miserey, qui note dans Le Figaro qu’« une équipe de chercheurs américains pilotés par Frank Saks, de l’École de médecine de Harvard, a comparé les performances de quatre grands types de régimes amaigrissants ».
« Leur conclusion [publiée dans le New England Journal of Medicine] est sans appel : il n’y a pas de régime miracle pour lutter contre l’obésité et perdre des kilos », observe le journaliste.
Yves Miserey explique que « ce qui compte avant tout, c’est un apport calorique modéré, la motivation et le suivi du régime ».
Le journaliste relève que « pendant 2 ans, un peu plus de 800 volontaires frappés d’obésité ont testé l’un des quatre régimes. Chacun d’eux avait le même apport calorique modéré (autour de 2 000 calories) ».
« Au final, aucun des quatre régimes n’est sorti du lot. Leur efficacité s’est révélée pratiquement identique avec des résultats très modestes. Les participants ont perdu en moyenne 6 kg au bout de 6 mois et seulement 3 kg au bout de 2 ans ! », indique Yves Miserey.
Les chercheurs écrivent ainsi : « Notre étude montre que, dans la perte de poids, les facteurs comportementaux jouent un rôle plus important que le métabolisme des trois nutriments », matière grasse, protéines, glucides.
« Les promoteurs de ce type de régime doivent maintenant modérer leurs effets d’annonce », estime Yves Miserey.
Sur la même page, Le Figaro relève en outre que « les hommes obèses ont autant de risque de mourir prématurément que les fumeurs de plus de 10 cigarettes » par jour, selon une étude suédoise menée par Martin Neovius, du département de médecine de l’Institut Karolinska, et publiée dans le British Medical Journal.

Un nouveau syndrome dû à « l’abus de jeu vidéo »
Le Parisien

Le Parisien note en bref qu’« une fille suisse de 12 ans a été victime d’un nouveau syndrome, le Palmare Playstation Hidradenitis, provoqué par l’abus de jeu vidéo ».
Le journal explique qu’il s’agit d’une « inflammation de la paume des mains, avec de douloureux nodules rouges, causée par la crispation excessive des mains sur la manette et l’appui frénétique sur les touches ».
Le quotidien relève que « les médecins lui ont prescrit un arrêt total de jeu vidéo durant une dizaine de jours ».

 

« Quand la drogue plane sur l’entreprise »
La Tribune

La Tribune constate sur une page que « la consommation de cocaïne, d’héroïne et de cannabis au travail se banalise ».
Le journal note que « pour les spécialistes, ce phénomène inquiétant est lié à la montée du stress chez les salariés ».
Le quotidien livre les témoignages de plusieurs consommateurs (un cheminot, un menuisier, une femme chauffeur routier…), relevant que « de plus en plus de salariés utilisent ces «béquilles chimiques» anesthésiantes pour échapper momentanément aux pressions du monde professionnel ».
La Tribune observe toutefois que « si l’usage de produits psychotropes permet au départ d’affronter la réalité du monde du travail, leur consommation régulière finit par renforcer l’addiction. […] De nombreux usagers continuent à dissimuler leur mal-être sans le guérir, pris dans une spirale infernale ».
Le journal publie un entretien avec Marie Pezé, psychologue clinicienne, qui remarque notamment que « la consommation de psychotropes est un indicateur de souffrance au travail, au même titre que les TMS (troubles musculo-squelettiques) ou les tentatives de suicide ».
« Dans cette stratégie de la terre brûlée, le salarié finira par s’effondrer. Mais qu’est-ce que l’entreprise en a à faire ? Les troupes qui s’effondrent sont vite remplacées par d’autres », continue la spécialiste.

 

« L’épilepsie peut survenir 10 ans après un trauma crânien »
Le Figaro

Le Figaro relève en effet qu’« une étude danoise montre qu’un risque élevé d’épilepsie post-traumatique perdure 10 ans après le choc ».
Le journal revient sur ce « fait connu depuis longtemps », à savoir que « les victimes d’un traumatisme crânien […] ont plus souvent des crises d’épilepsie (post-traumatiques) que la population générale », et se penche donc sur les travaux du Dr Jakob Christensen et de son équipe de l’hôpital d’Aarhus, publiés dans le Lancet.
Le quotidien explique que les chercheurs ont « identifié 1,65 million de Danois nés entre 1977 et 2002 parmi lesquels ils ont sélectionné 78.572 personnes ayant eu un traumatisme crânien ».
Le Figaro note que « l’examen de tous les dossiers médicaux […] a permis de répertorier 17.470 personnes ayant eu un diagnostic avéré d’épilepsie. […] Chez 1.017 d’entre elles, le traumatisme crânien datait d’avant le début de leur maladie ».
Le journal observe notamment qu’« une commotion cérébrale simple […] multiplie par 2 le risque secondaire de faire une maladie épileptique ».
Le quotidien ajoute que « quand le traumatisme est plus sévère avec une contusion cérébrale ou une hémorragie intracrânienne, voire une fracture du crâne, le risque ultérieur de faire des crises d’épilepsie est multiplié par 7 ».
« De plus, ce risque épileptique, s’il est maximal la première année suivant le choc, reste élevé jusqu’à 10 ans après l’accident », poursuit Le Figaro.
Le journal remarque par ailleurs que ce risque « augmente avec l’âge : il est spécifiquement plus élevé au-delà de 15 ans pour les victimes de traumatismes sévères ».
Le quotidien observe que dans un éditorial du Lancet, le Pr Simon Shorvon (Institut de neurologie de l’University College de Londres) estime que ce travail est « l’étude de référence dans ce domaine ».
Le Figaro rappelle qu’« à ce jour, il n’existe aucun consensus médical sur la marche à suivre pour prévenir l’épilepsie post-traumatique ».

Alzheimer : « La terrible impuissance des proches »
Le Figaro

Le Figaro observe que « des faits divers récents ont mis en lumière la détresse psychologique des familles » dont un membre souffre d’Alzheimer.
Le journal aborde ainsi le cas de cet « homme de 85 ans, originaire de Castres (Tarn), [qui] a tué lundi, de deux balles dans la tête, son épouse qui souffrait des maladies d’Alzheimer et de Parkinson. Le couple avait fait un pacte stipulant que le mari devait mettre fin aux souffrances de sa femme puis se suicider pour qu’ils restent «unis à jamais» ».
Le quotidien livre un entretien avec le Dr Christophe Fauré, « psychiatre spécialiste du deuil anticipé (comas, Alzheimer…) et de l’accompagnement en fin de vie ».
Le praticien observe ainsi que « ces gestes sont toujours des réactions de détresse ultime de l’accompagnant qui, terrassé physiquement et psychologiquement par la charge et le changement de l’autre, veut en finir ».
« L’accompagnant se dit qu’en mettant fin aux souffrances de la personne malade, il mettra du même coup fin aux siennes, à sa terrible impuissance à venir en aide à l’être aimé. D’autant que, dans cette épreuve, il doit faire face à une immense solitude », poursuit le Dr Fauré.
Le Figaro relève que « face à ces meurtres où la déficience des facultés mentales met le couple à rude épreuve, les tribunaux sont plutôt cléments ».
Le journal note que « pour l’association France Alzheimer, «ce genre de drame met en lumière le besoin criant de structures adaptées et de solutions de répit, comme l’accueil de jour ou l’hébergement temporaire, pour soulager les aidants familiaux».

Revue de presse – Janvier 2009

Revue de presse – Janvier 2009


Source Mediscoop

08 01 09

Malvoyance chez les handicapés mentaux : « Une déficience qui ne crève pas les yeux »
Courrier International, numéro 949
Courrier International relate un article de Die Zeit, notant que « nombre de handicapés mentaux sont malvoyants ou non-voyants sans que leur entourage médical en soit conscient ».
« En facilitant leur perception visuelle, un centre de soins allemand a grandement amélioré la vie de certains patients », indique l’hebdomadaire.
Die Zeit se penche ainsi sur le cas d’un homme qui « ne supportait ni chaussettes ni souliers. […] Sûrement l’une de ses inexplicables marottes, pensaient » les soignants.
L’hebdomadaire allemand constate cependant : « Quelle ne fut pas la surprise, pour ne pas dire le choc, des travailleurs spécialisés lorsqu’un jour ils découvrirent, après un test d’acuité visuelle, que leur protégé était aveugle ».
« La «marotte» anti-chaussures était en réalité parfaitement sensée. Il s’agissait pour l’homme de mieux se diriger dans les ténèbres de la cécité, en tâtant le terrain de ses pieds nus », note le magazine.
Die Zeit observe que « le plus effrayant, c’est que le patient avait déjà été soumis à un test d’acuité visuelle, dont il était revenu sans le moindre diagnostic. «Absence de coopération du sujet», avait tranché le médecin ».
L’hebdomadaire se penche donc sur un foyer de la fondation Waldheim, dans la Brême, où « le personnel est beaucoup mieux formé à la détection des problèmes de vue des handicapés », avec « des équipements mobiles, une spécialiste recherchant le contact avec ses patients, n’hésitant pas à s’accroupir par terre et ne comptant pas ses heures, […] des assiettes et des tasses multicolores […] ».

09 01 09

Alzheimer : « Les médicaments antipsychotiques accroissent la mortalité »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que « les médicaments antipsychotiques accroissent la mortalité des patients atteints de la maladie d’Alzheimer », selon une étude britannique publiée sur le site du Lancet Neurology.
Le journal relève que « 30 à 60 % des personnes démentes placées en institution s’en voient prescrire pour calmer leur agitation et leur agressivité ».

« Le diagnostic prénatal de la trisomie 21 est souvent mal compris »
La Croix
Marine Lamoureux indique dans La Croix qu’« une étude de l’Inserm montre qu’une large part des femmes enceintes n’a pas conscience des implications du test sanguin qui évalue les risques de trisomie ».
La journaliste cite cette étude d’Yves Ville, chef du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Necker (Paris) et Valérie Séror (Inserm), réalisée en 2005 dans une maternité des Yvelines : « La moitié de celles qui ont accepté une échographie et un test sanguin n’avaient pas conscience qu’elles pourraient être amenées à prendre d’autres décisions : faire ou non une amniocentèse et, en cas de diagnostic avéré de trisomie 21, poursuivre ou interrompre leur grossesse ».
Marine Lamoureux note ainsi qu’« environ 90 % des femmes enceintes subissent ce test sans avoir toujours bien conscience de ce qu’il implique. N’étant pas un diagnostic, celui-ci ne permet pas de garantir que l’enfant est atteint ou indemne. […] Pour obtenir un résultat fiable, la future maman doit se livrer à une amniocentèse ».
La journaliste remarque que « l’enjeu est de mettre en œuvre les conditions d’information et d’écoute permettant aux futures mamans de décider non seulement en connaissance de cause, mais aussi en fonction de leurs valeurs ».
Le Pr Yves Ville note que « les femmes doivent avoir le temps de mûrir leur décision. […] Par ailleurs, il y a un gros travail à faire auprès des médecins ».

13 01 09

« Une naissance sur vingt médicalement assistée »
Les Echos, Le Parisien, Libération, La Croix
Les Echos note que « les couples ayant des difficultés à concevoir un enfant […] se tournent de manière croissante vers la médecine ».
Le journal indique ainsi que selon l’Institut national d’études démographiques (in « Population & Sociétés », n° 451, décembre 2008), « en 2003, une naissance sur vingt a été obtenue à l’issue d’un traitement ou d’une technique médicale qui peuvent aller de la simple stimulation ovarienne à l’insémination artificielle ou à la fécondation in vitro ».
Le quotidien observe qu’« en 2007, 20.042 enfants sont nés à l’issue d’une insémination artificielle ou d’une fécondation artificielle, ce qui représente 2,5 % des naissances ».
« Pour la fécondation in vitro, le nombre d’enfants conçus grâce à cette technique n’a cessé d’augmenter depuis 1982, […] pour atteindre 200.000 enfants au total en moins de 30 ans », poursuit Les Echos.
Le journal note que « cette proportion importante de naissances par FIV soulève de nombreuses questions d’ordre éthique dans la communauté scientifique et dans l’opinion publique. La révision des lois bioéthiques […] devrait être l’occasion de faire évoluer certains points ».
Le quotidien relève notamment que « la pratique des mères porteuses, qu’il s’agisse de gestation pour autrui ou de procréation pour autrui, […] devrait faire l’objet de discussions animées ».
La Croix aborde également cette étude de l’Ined, relevant entre autres que « la proportion des naissances par FIV a fait un bond ces 20 dernières années, passant de 0,52 % des enfants en 1988 à 1,74 % en 2006 ».
Le journal note que « l’Ined rappelle que les FIV «sont marquées part une fréquence élevée d’accouchements multiples», conduisant «à un taux de prématurité et des problèmes de santé plus élevés» ».
Le Parisien publie pour sa part le témoignage de Mégane, 18 ans, « conçue par FIV », qui observe : « Je ne comprends pas les parents, qui, aujourd’hui encore, en font tout un tabou ». (Etude de l’Ined disponible sur le site de La Croix)

« Une étude anglaise sur l’autisme met en cause la testostérone »
La Croix
La Croix consacre un article à une étude du Pr Simon Baron-Cohen, professeur de psychopathologie du développement, et du centre de recherches sur l’autisme de l’université de Cambridge (Grande-Bretagne), qui, selon The Guardian, « confirme le rôle joué par la testostérone dans certaines caractéristiques associées » à l’autisme.
Le journal explique que ce travail « a consisté à suivre, de la naissance à l’âge de 8 ans, 235 enfants dont les mères avaient eu une amniocentèse au cours de la grossesse. Les chercheurs avaient alors mesuré le taux de testostérone ».
« Ils se sont aperçus que les enfants chez qui l’on avait retrouvé des taux élevés présentaient des traits de personnalité associés à l’autisme », observe La Croix.
Le quotidien relève ainsi qu’« à l’âge de 4 ans, ces enfants se sont révélés moins sociables que les autres, avec des centres d’intérêt plus limités ».
Le journal cite un des chercheurs, qui précise toutefois que « cela ne permet pas […] d’envisager un test de diagnostic ou de dépistage précoce de l’autisme ».
De son côté, le Pr Catherine Barthélémy, pédopsychiatre dans l’unité Imagerie et cerveau (Inserm-Université de Tours), remarque que « l’intérêt de ces travaux est de montrer que le neuro-développement est sous influence croisée de divers facteurs génétiques et de l’environnement hormonal ».

« La mort cachée des bébés »
Libération
Libération observe sur une double page qu’« officiellement, un petit nombre de bébés sont victimes chaque année en France de mort violente : 10 à 20 cas d’homicides d’enfants de moins d’un an ».
« Mais ce chiffre est totalement sous-estimé, affirme le Dr Anne Tursz, directrice de recherche à l’Inserm », note le journal.
Le quotidien se penche ainsi sur l’ouvrage que vient de réaliser la pédiatre, avec sa collègue Pascale Gerbouin-Rérolle (« Enfants maltraités », éditions Lavoisier).
Anne Tursz remarque que « la sous-estimation des homicides de nourrissons de moins d’un an est telle qu’on peut proposer une correction en multipliant le chiffre officiel par 3 à 10 ».
Libération note que « paradoxalement, de tous les âges de la vie, c’est avant un an que le petit de l’homme risque le plus d’être victime d’un homicide. Les bébés secoués sont très jeunes : moins de 4 mois en moyenne. Et les néonaticides concernent par définition les nouveau-nés ».
« Les auteurs de ces meurtres d’enfants ? Les parents le plus souvent », précise le journal.
Le Dr Tursz relève que « la très grande majorité des nourrissons décèdent de maladies clairement identifiées. Mais 20 % meurent dans des circonstances complexes à analyser. Dans ces 20 %, un quart à un tiers peuvent être considérés comme des homicides ».

« Un nouveau gène en cause dans la maladie d’Alzheimer »
Le Figaro
Martine Perez note dans Le Figaro que « dimanche dernier, des chercheurs américains [de la Mayo Clinic] ont annoncé dans Nature Genetics avoir découvert un nouveau gène de prédisposition de la maladie » d’Alzheimer, un variant du gène PCDH11X, situé sur le chromosome X.
La journaliste précise que « la présence d’un tel gène augmenterait le risque uniquement pour les femmes. Cette découverte pourrait expliquer pourquoi les femmes sont plus souvent victimes de cette affection terrible que les hommes ».
L’un des auteurs de l’étude, le Dr Carrasquillo, remarque : « Nous pourrons bientôt dire si une telle découverte pourra améliorer le diagnostic de la maladie ou son traitement ».

Comment « traiter les troubles psychologiques liés à la détérioration de la planète »
Libération
Libération s’intéresse à une nouvelle « mode venue des Etats-Unis », qui consiste à « traiter les troubles psychologiques liés à la détérioration de la planète ».
Le journal observe en effet que « 37 % des Américains se disent très préoccupés par le réchauffement climatique. Quant aux Français, 55 % des sondés par TNS Sofres en décembre 2008 pour Le Pèlerin estiment que ce sont bien les dérèglement climatiques qui constituent le signe avant-coureur de l’apocalypse le plus inquiétant ».
Le quotidien note que « ce phénomène touche surtout les mères de famille, affolées de ce qu’elles laissent à leur progéniture et surtout à l’idée de l’empoisonner à petit feu, selon Linda Buzzel, «psychologue » sévissant à l’université de Santa Barbara (Californie) qui a trouvé la bonne idée pour rentabiliser le phénomène : l’écothérapie ».
Libération cite la « spécialiste », qui déclare : « L’écothérapie, c’est la réinvention de la psychothérapie qui prendrait en compte la nature. […] La relation entre les humains et la nature dysfonctionne actuellement, ce qui a un impact certain sur les humains, et nous conduit à de nouvelles méthodes de diagnostic et de traitement ».
Le journal remarque que « mêlant un discours pseudo-psychologisant, 2 ou 3 banalités sur la planète qui va mal, une philosophie de boutique bio sur l’individu et le grand cosmos, le consumérisme qui est une drogue, on arrive vite à une forme banale de coaching ».

« Boire trop de café pourrait provoquer des hallucinations »
Libération, Le Parisien
Libération note en effet, en bref, que « selon une étude menée par l’université britannique de Durham sur 219 étudiants, les jeunes gens qui boivent 7 tasses de café ou plus en une journée ont 3 fois plus de chances d’entendre ou de voir des choses qui n’existent pas que ceux qui sifflent une seule tasse ».
Le quotidien précise : « En cause : la caféine qui booste le cortisol, l’hormone du stress ».
Le Parisien relève également que « les gros buveurs de café ont davantage d’hallucinations que les consommateurs normaux ».
Le journal note toutefois que « les chercheurs précisent n’avoir pas établi de lien direct entre la caféine et les hallucinations ».

16 01 09

Une étude de large ampleur confirme la « transmission familiale des maladies mentales »
Le Figaro
Le Figaro constate en effet qu’« une étude menée sur 9 millions de personnes durant 30 ans confirme que la psychose maniaco-dépressive et la schizophrénie ont des origines génétiques communes ».
Le journal explique que « pour aboutir à ces résultats [publiés dans le Lancet], le Pr Paul Lichtenstein, épidémiologiste au sein de l’Institut Karolinska à Stockholm (Suède), et son équipe ont mis en rapport les fichiers d’état civil avec les registres des hôpitaux psychiatriques ».
« Ils ont utilisé des données concernant 2 millions de familles entre 1973 et 2004. Parmi cette population, on comptait 35 985 cas de schizophrénie et 40 487 cas de psychose maniaco-dépressive », remarque Le Figaro.
Le quotidien note que « les résultats confirment le caractère largement héréditaire de ces affections (64 % pour la schizophrénie et 59 % pour les troubles bipolaires) ».
« Le risque est 9 fois plus important quand on a un frère ou une sœur schizophrène. Pour la psychose maniaco-dépressive, le risque est 8 fois plus élevé quand on a un frère ou une sœur déjà atteint », précise le journal.
Le Figaro livre la réaction de Bruno Etain, du groupe hospitalier Chenevier-Mondor de Créteil, qui « estime que le grand intérêt de cet article est d’avoir étudié un nombre très important de familles ».
Le psychiatre déclare cependant qu’« il ne faut pas oublier les facteurs environnementaux », tels que « la grippe pendant la grossesse, certains rétrovirus endogènes, la toxoplasmose, le virus de l’herpès [ou encore] des antécédents de traumatisme dans l’enfance ».

« Certains antipsychotiques doublent le risque de défaillance cardiaque »
Libération, Le Parisien
Libération et Le Parisien notent en effet que « les nouveaux médicaments prescrits pour traiter la schizophrénie, la démence et d’autres et d’autres maladies mentales multiplient par 2 le risque pour les patients de décéder soudainement d’un problème de cœur ».
Libération relaie ainsi une étude parue dans le NEJM, qui « fait suite à une série de travaux indiquant que ces nouveaux antipsychotiques ne sont manifestement pas plus sûrs que l’ancienne génération de traitements ».
« Contrairement à ce que la médecine pensait », ajoute Le Parisien.

20 01 09

« Les traitements de la ménopause peuvent altérer le cerveau »
Le Figaro
Martine Perez relève en effet dans Le Figaro que « Neurology a publié la semaine dernière les conclusions de la Women’s Health Initiative Memory Study, qui révèlent que les femmes sous traitement hormonal présentent une petite atrophie de certaines parties du cerveau ».
La journaliste explique que les enquêteurs « se sont penchés sur 1 400 participantes, incluses dans [l’étude WHI] 8 ans après le début de l’enquête, et ont examiné leur cerveau par IRM ».
« La comparaison des femmes sous traitement hormonal et des autres souligne que, globalement, les premières présentent une légère réduction du volume du cerveau. Cette altération concerne 2 zones impliquées notamment dans la réflexion et la mémoire, le lobe frontal et l’hippocampe », précise Martine Perez.
La journaliste note que « dans un autre article, des chercheurs expliquent avoir examiné l’étendue des éventuelles lésions vasculaires dans ce même groupe de femmes. Ils ne mettent pas en évidence de différences majeures selon la prise de ce traitement en ce qui concerne les lésions cérébrales vasculaires subcliniques ».
« D’où l’idée que l’atrophie cérébrale observée n’est pas d’origine vasculaire, mais liée à une dégénérescence », remarque Martine Perez.
Le Dr Susan Reznik écrit ainsi : « Les résultats de notre recherche apportent une explication possible à l’accroissement du risque de démence chez les femmes âgées ayant suivi un traitement hormonal après la ménopause ».
Martine Perez remarque enfin que « personne ne peut conclure que ces données inquiétantes ne sont pas extrapolables à l’Hexagone », tout en rappelant qu’« en France, les hormones de la ménopause utilisées au cours des 30 dernières années étaient assez différentes de celles prescrites aux Etats-Unis ».

« Un test pour évaluer le degré de conscience des malades »
La Croix
La Croix fait savoir que, selon un article publié dans les Pnas, « Lionel Naccache, neurologue à la Pitié-Salpêtrière et chercheur à l’Inserm, et Stanislas Dehaene, professeur de psychologie au Collège de France, ont mis au point un test pour évaluer le degré de conscience des patients qui ne communiquent plus avec l’environnement ».
Le quotidien indique que ce test « combine la mesure de la perception auditive et celle de l’activité électrique cérébrale ».

21 01 09

Entreprises : après le Ticket-Restaurant, le Ticket-Psy
Libération
Libération se penche sur « le dernier-né des coupons destinés aux salariés : le Ticket-Psy, qui permet de s’offrir une séance de psychothérapie aux frais de son employeur ».
Le journal relève que « dans différents domaines d’activités (banque, transports de fonds, informatique…), des entreprises auraient franchi le pas et souscrit un abonnement ».
Le quotidien observe que « la souffrance psychique liée à l’activité professionnelle a cessé d’être un tabou en France depuis une quinzaine d’années », et explique que pour « chercher ses Ticket-Psy, […] c’est à la médecine du travail qu’il faut s’adresser ».
Libération note qu’« une centaine de psychologues, psychothérapeutes et psychiatres seraient déjà entrée dans le réseau », et précise qu’« au bout de 10 séances, si le salarié souhaite poursuivre sa psychothérapie, il devra le faire à ses frais ».
Le journal rappelle en conclusion qu’« on considère qu’en moyenne 5 % des salariés ont besoin d’un soutien psychologique ».

« Les femmes contrôlent moins leur appétit que les hommes »
Le Figaro
C’est ce que titre Le Figaro, qui relaie une étude menée par Gene-Jack Wang, du Brookhaven National Laboratory de New York (Etats-Unis), et publiée dans les Pnas, selon laquelle « les femmes auraient plus de mal à s’interdire de manger que les hommes ».
Le journal explique qu’« initialement, [les chercheurs] voulaient seulement savoir quelles zones du cerveau sont activées lorsque l’on s’interdit de manger. Ils espéraient ainsi mieux comprendre les mécanismes de certaines formes d’obésité ».
« En fait, […] ils se sont aperçus que les comportements varient d’un sexe à l’autre, […] tout en admettant que leur découverte demande à être vérifiée », poursuit le quotidien.
Le Figaro précise que « l’expérience a consisté à faire jeûner des volontaires pendant une journée et à analyser ensuite leur comportement face à la nourriture par imagerie médicale (la tomographie par émissions de positons). Il s’agissait de personnes en parfaite santé, non obèses et n’ayant jamais eu le moindre problème avec la nourriture ».
Le journal indique que « chez les femmes, […] les zones de la motivation [dans le cerveau] continuaient à être activées » pendant l’exercice où elles « devaient renoncer » à la nourriture présentée devant elles.
Alors que chez les hommes, « les zones activées du cerveau n’étaient plus les mêmes » que lors de l’expérience sans « renoncement », remarque Le Figaro.
Le quotidien relève que « cette différence entre les deux sexes pose de nombreuses questions ».

22 01 09

Un médicament anti-obésité « bientôt mis en vente sans ordonnance »
Le Parisien, La Tribune, Les Echos
Le Parisien note brièvement qu’« un médicament anti-obésité pourrait bientôt être mis en vente en Europe… sans ordonnance ! ».
Le journal fait savoir que « GlaxoSmithKline a annoncé avoir reçu l’autorisation de la Commission européenne pour mettre sur le marché Alli, une version moins dosée d’un médicament déjà en vente sur ordonnance, orlistat (Xenical, de Roche) ».
Les Echos indique que le principe de ce médicament est « d’empêcher l’absorption d’un quart des graisses consommées au cours d’un repas », et précise qu’« il doit être disponible en France avant l’été ».
La Tribune relève de son côté que « si le laboratoire en garantit l’efficacité, il l’assortit de strictes conditions d’utilisation : «Alli permet de perdre 50 % de poids en plus qu’un régime seul», s’il est «associé à un régime hypocalorique et pauvre en graisses» ».
Une responsable du laboratoire ajoutant qu’en pharmacie, le produit, qui « n’est pas une pilule magique », sera vendu « derrière le comptoir ».
Le quotidien explique le pourquoi de ces « précautions sémantiques », rappelant que « le segment des médicaments anti-obésité est devenu sensible depuis l’identification de comportements suicidaires chez certains patients traités avec l’Acomplia ».

« 14 000 bébés éprouvettes naissent chaque année en France »
Le Figaro
C’est ce que note Le Figaro, qui revient sur l’étude de l’Ined.
Le quotidien observe que « les naissances obtenues par FIV ont une part de plus en plus grande » dans le nombre des naissances totales (1,74 % en 2006, 2 % en 2010), ajoutant qu’« un enfant sur 20 naît grâce à l’assistance médicale à la procréation, soit 5 % des naissances ».
Le journal revient sur les causes de cette « proportion impressionnante », comme « le retard de l’âge à la maternité », puis note que « face à cette inflation de naissances qui, pour les psychologues, «est davantage significative des avancées de la science que du désir absolu d’enfant», il demeure une constante moins positive : la démarche et le parcours des parents restent très difficiles ».

23 01 09

« Une nouvelle piste pour le sevrage tabagique »
Le Monde
Jean-Yves Nau aborde dans Le Monde une « mauvaise nouvelle pour les dizaines de millions de fumeurs qui espèrent pouvoir un jour en finir avec leur dépendance au tabac : ils ne doivent rien attendre – ou presque – des différentes formulations à base de nicotine qui, depuis une vingtaine d’années, sont officiellement proposées comme une aide au sevrage tabagique ».
« Ils peuvent toutefois espérer que de nouvelles substances, plus efficaces, leur seront prochainement proposées pour leur permettre de mettre un terme à leur consommation », indique le journaliste.
Jean-Yves Nau s’intéresse ainsi aux travaux menés chez l’animal par un groupe de chercheurs dirigé par Jean-Pol Tassin (unité 7148 du CNRS, Collège de France), publiés dans le Journal of Neuroscience, qui « permettent de comprendre l’inefficacité des patchs et des chewing-gums à la nicotine ».
« Les chercheurs expliquent que si la cocaïne, les amphétamines, la morphine ou l’alcool parviennent bien à induire directement le dérèglement des neuromodulateurs, la nicotine seule n’y parvient pas », note le journaliste.
« En d’autres termes, sans être associée à certains autres composants du tabac, la nicotine ne peut donc agir durablement comme produit de substitution au tabac », explique Jean-Yves Nau.
Le journaliste indique que cette « découverte permet d’espérer la mise au point rapide de nouveaux produits, administrés par voie orale, d’aide au sevrage intégrant cette nouvelle donne. […] Un essai clinique de phase I sera prochainement lancé ».

26 01 09

« Les hommes plus fragiles face à l’alcool »
Le Parisien
Le Parisien indique en effet que « selon un article de Marc Schuckit, chercheur à l’université de Californie aux Etats-Unis, publié dans The Lancet, un homme sur cinq court le risque de développer des troubles liés à la consommation d’alcool ».
« Pour les femmes, cette menace est divisée par deux », ajoute le journal.
Le quotidien relève ainsi qu’« une ingestion importante d’alcool augmente le risque de survenue d’infarctus, d’attaque cérébrale, de cirrhose du foie, et multiplie par deux le risque de cancer de l’œsophage et du rectum ».

« Les malades schizophrènes se plaignent d’être rejetés »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude publiée dans le Lancet, selon laquelle « les malades souffrant de schizophrénie seraient plus mal vus par leurs proches que par les employeurs ou les autorités ».
« Ils subiraient une «discrimination négative », faite de sentiments, d’attitudes et de comportements de rejet de la part des membres de leur propre famille. C’est tout au moins ce qui ressort de leur propre perception », remarque le quotidien.
Le Figaro explique que « c’est au terme d’une enquête réalisée dans 27 pays, auprès de 732 patients schizophrènes «représentatifs» de cette pathologie, […] que Graham Thornicroft, de l’Institute of Psychiatry (King’s College, Londres), est parvenu à cette conclusion ».
Le journal relève que « c’est la toute première fois que l’on interroge directement les malades mentaux ».
Le quotidien retient ainsi que « pour un schizophrène, la plus grande difficulté est de se faire et de garder des amis (47 % des malades interrogés). Viennent ensuite l’attitude négative des membres de la famille (43 %), la discrimination à l’embauche (29 %), et les relations amoureuses ou sexuelles (27 %) ».
Le journal ajoute que « l’Espagne et l’Inde sont les champions du monde de la non-discrimination. […] La France fait partie, avec les Etats-Unis et le Brésil, des pays qui rejettent le plus leurs schizophrènes ».
Le Figaro indique que « selon la World Psychiatric Association, [cette étude] devrait aider les psychiatres à convaincre les autorités nationales de mieux financer l’accès aux soins, et de lancer des campagnes d’information auprès du grand public ».

27 01 09

« Dès 15 ans, ils sont accros à la cocaïne »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une, en gros caractères.
Le quotidien constate ainsi sur une double page que « médecins, infirmières, professeurs s’alarment de l’explosion de la consommation de poudre blanche chez les plus jeunes ».
« Après le cannabis et l’ecstasy, la cocaïne devient une des drogues qu’ils expérimentent le plus », poursuit le journal.
Le Parisien cite notamment Sylviane Croon-Fleuchey, présidente du Syndicat national autonome des infirmières en milieu scolaire, qui note que la cocaïne « n’est plus réservée aux riches. […] Aujourd’hui, aucune région de France n’est épargnée : on en trouve dans les grandes villes comme dans nos campagnes ».
Le quotidien remarque qu’« inquiet de son image positive chez les ados, le corps médical en appelle à «une prévention intelligente», rappelant que «plus les consommations sont précoces, plus le risque de dépendance s’accroît» ».
Le journal livre en outre les propos du Dr William Lowenstein, directeur de la clinique Montevideo à Boulogne (Hauts-de-Seine), qui rappelle que cette drogue « n’entraîne pas de dépendance physique immédiate, la lune de miel dure de 6 mois à 2 ans et rassure faussement le consommateur ».
« Sur le plan neuro-psychiatrique, la cocaïne est bien plus forte que les opiacés. Elle entraîne une altération de l’humeur et de la relation aux autres avec des comportements psychiatriques et sociaux impossibles à gérer. […] Dix ans après la dernière prise, la cocaïne perturbe encore et provoque des troubles du sommeil, de l’appétit et de l’anxiété », ajoute le spécialiste.

« Alcool : les collégiens aisés boivent plus qu’en ZEP »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet qu’une étude menée par l’Observatoire régional de la santé de Haute-Normandie, publiée dans le BEH de l’InVS, « confirme que la consommation d’alcool est plus importante chez les collégiens des familles aisées et qu’elle commence à partir de 14-16 ans ».
Le journal précise que « cette enquête a été menée en 2006-2007 dans 32 collèges publics de la région Haute-Normandie. Les élèves interrogés étaient tous inscrits en classe de cinquième, soit âgés d’une douzaine d’années ».
Le quotidien relève ainsi que « la fréquence de consommation d’alcool varie significativement entre les sexes, avec une prédominance masculine. De même, la zone de scolarisation influence la répartition de la consommation puisque les élèves de zone d’éducation prioritaire sont plus nombreux à n’avoir jamais touché à l’alcool (52 % en ZEP contre 32,5 % hors ZEP) ».
Le Figaro ajoute que « près de 38 % des élèves […] déclarent n’avoir jamais consommé d’alcool et 2,5 % disent le faire souvent. Ils sont par ailleurs 0,3 % à le faire de manière quotidienne ».
Le journal remarque qu’« en ce qui concerne la consommation de cannabis, cette dernière est plus tardive que pour la tranche d’âge étudiée », puis observe que « pour le tabac, la baisse de la consommation coïncide avec la hausse importante des prix ».

« Une Californienne accouche de huit bébés »
Le Parisien, Le Figaro
Le Parisien indique sur son site Internet qu’« une femme a mis au monde, lundi, en Californie, huit bébés. Six garçons et deux filles. Tous sont dans un état «stable», a indiqué l’équipe médicale ayant réalisé l’accouchement ».
Le journal précise que « les huit bébés, dont la mère veut rester anonyme, sont nés par césarienne dans un hôpital de Bellflower, à une trentaine de kilomètres de Los Angeles.
L’établissement a mobilisé 46 membres de son personnel et quatre salles d’accouchement pour l’occasion ».
Le quotidien note que le Dr Karen Maples, gynécologue-obstétricienne de l’hôpital, « a indiqué que les bébés étaient prématurés de 9 semaines et demie et pesaient entre 820 grammes et 1,54 kg. Seuls sept d’entre eux avaient été décelés à l’échographie, et l’arrivée du huitième a été un «choc», selon la praticienne ».
Le Parisien ajoute que « selon le chef de l’unité de néonatologie de l’hôpital [le Dr Mandhir Gupta], «tous les enfants (…) sont à l’heure actuelle dans une unité de soins intensifs, et tous sont dans un état stable. Deux d’entre eux sont sous respirateur artificiel et un troisième a lui aussi besoin d’oxygène» ».
Le journal relève que « le groupe hospitalier a indiqué qu’il s’agissait de la deuxième naissance d’octuplés vivants dans les annales de la médecine aux Etats-Unis ».
Le Figaro aborde également cette naissance, notant que « les médecins se sont refusés à tout commentaire sur les antécédents de la mère, que ce soient ses éventuels précédents accouchements ou un traitement contre l’infertilité ».

28 01 09

« La nouvelle pilule anti-obésité inquiète »
Le Parisien
Le Parisien revient sur ce « médicament contre le surpoids [qui] va être vendu normalement dès le mois de mai sans ordonnance dans les pharmacies ».
Le journal observe qu’« en quelques jours, Alli […] est devenu le sujet de prédilection des forums sur Internet, concentrant tous les espoirs de ceux qui veulent maigrir à tout prix. Sauf que ce médicament, numéro 3 des ventes d’automédication aux USA, n’est indiqué que pour les personnes en grand surpoids ou obèses », indique le quotidien.
Le Parisien ajoute néanmoins : « Quand on sait la folie dont sont capables les femmes qui veulent perdre quelques kilos à l’approche de l’été, on imagine aisément comment la potentielle utilisation détournée d’Alli peut les faire rêver ! ».
Le quotidien relève que « l’association Allegro fortissimo, qui regroupe des personnes de forte corpulence dont la plupart ont déjà pris ce médicament sous sa forme initiale, s’en inquiète. Hier, elle a adressé un courrier à la ministre de la Santé pour demander l’interdiction de la vente libre de ce médicament ».
Le journal livre en outre les propos de Michel Krempf, nutritionniste-endocrinologue au CHU de Nantes, qui déclare que pour ceux qui souhaitent perdre un peu de poids, « des repas équilibrés associés à une chasse au sucre et au gras et à une activité sportive marcheront toujours dix fois mieux ! ».
Le praticien indique qu’« Alli doit obligatoirement venir en appui d’un régime appauvri en graisses, mais ne fera en aucun cas le boulot tout seul ! Sinon soit le médicament ne marchera pas, soit il aura un effet digestif pas très agréable… ».

Des patchs à la nicotine contre Alzheimer ?
Le Nouvel Observateur, numéro 2307
Le Nouvel Observateur s’intéresse à un « constat [qui] a longtemps fait l’objet d’une sorte d’omerta ».
Le magazine relève en effet que « les études épidémiologiques, mesurant les effets désastreux du tabac, laissaient apparaître un insolite bénéfice : statistiquement, les fumeurs semblaient mieux protégés contre les maladies neurodégénératives, comme l’Alzheimer ou le Parkinson ».
« Or cela faisait désordre et risquait de brouiller le message anti-cigarettes », note l’hebdomadaire.
Le Nouvel Observateur indique pourtant que « dès 1999, au nom de l’Assistance publique, le Pr Pierre Cesaro et le Dr Gabriel Villafane (service de neurologie, CHU Henri-Mondor de Créteil) déposaient une discrète demande de brevet revendiquant l’«utilisation de la nicotine à l’état pur comme médicament pour les maladies neurodégénératives» ».
Le Dr Villafane précise : « Les patchs nicotiniques sont conçus – et partiellement remboursés – pour un usage transitoire. Il ne nous est pas permis de les prescrire pour une autre indication, surtout pas indéfiniment ! ».
Le magazine constate ainsi qu’« au CHU de Créteil, l’application de patchs jusque-là réservés aux fumeurs en sevrage apaise les patients souffrant de maladies neurodégénératives ».
« Après 4 mois de patchs à haute dose, les parkinsoniens constatent une rémission à 50% de leurs symptômes. […] Crampes des membres inférieurs (dystonie), dyskinésie (mouvements involontaires), tremblements caractéristiques… tout s’atténue », observe l’hebdomadaire.
Le Nouvel Observateur ajoute que « non seulement la progression de la maladie est enrayée, mais la poursuite de la cure nicotinique permet de basculer peu à peu de l’ancien et classique traitement antiparkinsonien à la L-dopa (1 200 euros par mois) jusqu’à la seule nicotine (200 euros par mois) ».

29 01 09

« Manger moins pour améliorer sa mémoire »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’« une étude importante publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences montre sans ambiguïté qu’un régime hypocalorique améliore les fonctions cognitives des humains ».
Le quotidien explique que « cette étude menée par des chercheurs de l’université de Munster (Allemagne) a consisté à recruter 50 hommes et femmes en surpoids de plus de 60 ans (ils avaient un indice de masse corporelle de 28) ».
Le journal relève que « 20 d’entre eux ont simplement réduit de 30 % leur apport calorique quotidien, mais en gardant un menu équilibré en glucides, lipides et protéines. Vingt autres ont conservé le même régime mais agrémenté de suppléments en acides gras insaturés ».
« Les 10 autres personnes ont continué à manger les mêmes quantités de nourriture », poursuit Le Figaro.
Le quotidien explique qu’« avant et après 3 mois de ce régime, les chercheurs ont fait passer un test pour évaluer les performances de la mémoire de ces cobayes », et relève que « les personnes du premier groupe ont amélioré leur score de mémoire de base de plus de 20 % après le régime alimentaire ».
Le journal cite toutefois Laura Dugan (université de San Diego, Californie), qui souligne que « pour intéressant que soit ce résultat, il ne faut pas oublier que «les participants de l’essai étaient tous en surpoids. Or l’apnée du sommeil des obèses modifie les capacités cognitives comme la mémoire» ».

30 01 09

Alzheimer : « La musicothérapie améliore la vie du malade »
Libération
Libération publie sur son site Internet un entretien avec Dominique Bertrand, musicien et formateur au Centre international de musicothérapie, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), qui « explique les bienfaits de cette forme de thérapie sur certaines maladies, dont celle d’Alzheimer ».
Le musicien note que « l’intérêt pour cette maladie date de 7 ou 8 ans », et explique : « La musicothérapie dans le cadre d’Alzheimer va contribuer à améliorer la vie du malade. La chanson est très utilisée dans ce cas. Elle permet de faire travailler le souffle et la mémoire et de maintenir une activité. Les ateliers consistent souvent en l’écoute d’une musique qui correspond à l’âge du malade pour susciter des souvenirs et vaincre l’isolement ».
Dominique Bertrand observe par ailleurs que « plusieurs écoles se sont formées notamment au travers de cursus universitaires. Il y a des recherches en cours mais il n’y a rien d’officiel car le statut de musicothérapeute n’est pas reconnu par un diplôme d’Etat ».
« A partir du moment où l’on commence à avoir des résultats, on devrait être reconnu », estime le musicien.

Le plaisir sur ordonnance ?
Sciences et Avenir, numéro 744
Sciences et Avenir consacre un dossier au « plaisir sur ordonnance », notant qu’« un médicament qui stimule la libido féminine pourrait être sur le marché dès cette année ».
Une « révolution [qui] suscite déjà la polémique », observe le magazine.
Le mensuel constate ainsi que « la flibansérine, du laboratoire Boehringer Ingelheim, pourrait bien s’inscrire dans l’histoire de la pharmacopée comme le premier stimulant du désir sexuel féminin ».
« Des tests sont menés actuellement sur 5 000 femmes aux Etats-Unis, en Europe et au Canada. Si les résultats annoncés pour le courant de l’année sont satisfaisants, la mise sur le marché pourrait survenir dans la foulée », poursuit Sciences et Avenir.
Le magazine ajoute que « pas moins d’une dizaine de molécules sont en expérimentation en Europe ou aux Etats-Unis » pour traiter cette « nouvelle pathologie baptisée «hypoactive sexual desire disorder» – trouble du désir sexuel hypoactif », et parle de « quête de la poule aux oeufs d’or ».
Le mensuel remarque toutefois qu’en matière de désir, « la «normalité» relève de la subjectivité », et relève que « ce stimulateur de libido a bien failli connaître un tout autre destin. Boehringer l’a d’abord testé au cours des années 1990 contre la dépression ».
« Une clarification s’impose », estime Sciences et Avenir, qui craint les « mauvaises surprises ».
Le magazine se penche sur l’entreprise américaine Palatin Technologies, qui « attendait des miracles de la brémélanotide, une molécule reproduisant l’action de la mélanocortine, hormone impliquée, notamment, dans le désir sexuel. […] Hélas ! les effets secondaires cardio-vasculaires – hypertension principalement – observés ont anéanti les espoirs de Palatin Technologies ».
Sciences et Avenir note en outre qu’« une question lancinante s’impose, divisant la communauté médicale : les problèmes sexuels féminins relèvent-ils vraiment d’une approche pharmacologique ? ».
Le mensuel livre notamment les propos du Dr Michèle Pujos-Gautraud, sexologue à Saint-Emilion (Gironde), qui déclare que « les causes des problèmes sexuels sont multiples, très souvent dus à des difficultés de communication, des mésententes, ou encore une ignorance du fonctionnement de son propre corps ou de celui de son partenaire.
Le magazine souligne que « dans la plupart des cas, cela se règle avec des thérapies personnelles ou de couple. Pourtant, cette praticienne verrait plutôt d’un bon oeil l’arrivée de molécules stimulant le désir. Ne serait-ce que pour débloquer une situation ».
Sciences et Avenir livre par ailleurs une interview de Boris Cyrulnik, qui remarque que « le désir est autant biologique que psychologique ».
Le mensuel observe enfin que « dans leur quête de molécules capables de générer d’énormes profits, les industriels de la pharmacie iraient parfois jusqu’à inventer des pseudo-maladies ».

« L’hormone du maternage »
La Recherche, numéro 426
La Recherche indique sur quelques lignes que « la vasopressine pourrait être la principale hormone favorisant l’attachement de la mère à son nouveau-né ».
Le magazine explique qu’« une étude chez le rat montre que la vasopressine est un meilleur régulateur des comportements de maternage que l’ocytocine, que l’on croyait reine en la matière ».
« Le blocage de la sécrétion naturelle de vasopressine diminue ces comportements, l’injection de vasopressine les augmente, dans les deux cas plus intensément que ne le fait l’ocytocine », poursuit le mensuel. (Bosch OJ, Neumann ID, PNAS, doi/10.1073/pnas.08 07 41 21 05)