Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue de presse santé psy – octobre 2015

08 10 15

« Pour mieux voir, stimulons notre cerveau »

Le Parisien

 

Le Parisien note en effet : « En cette Journée mondiale de la vision, pleins feux sur des méthodes d’exercices qui stimulent nos neurones et nous permettent parfois de se passer de lunettes. Mais pas toujours facile de s’y astreindre sur le long terme ».
Le journal rappelle ainsi que 
« la perception du monde qui nous entoure n’est pas uniquement la conséquence du fonctionnement de nos yeux, elle est aussi rendue possible grâce à l’activité d’une importante partie de notre cerveau. C’est là-dessus que le concept RevitalVision met l’accent : favoriser, grâce à des exercices sur ordinateur, les connexions neuronales responsables de la vision ».
Le Parisien explique que ce logiciel, 
« méthode non invasive venue des Etats-Unis, […] est déjà reconnue dans plusieurs autres pays et bénéficie de la mention CE. Elle s’est désormais installée en France ».
Le quotidien en précise les « 
publics cibles » : ceux atteints d’amblyopie, de faible myopie, de presbytie débutante ou de trouble de la vision après une chirurgie de la cataracte. « Le traitement dure environ 3 mois et promet un gain d’acuité visuelle estimé à deux dixièmes », note Le Parisien, qui ajoute que le coût est de 980 €, « traitement remboursable si, à mi-traitement, la moitié des gains promis n’est pas atteinte ».

 

 

« Troubles bipolaires, les repérer très tôt pour mieux les soigner »

La Croix

 

Pierre Bienvault indique dans La Croix que « la Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier des recommandations pour aider les médecins à repérer plus précocement les troubles bipolaires ».
Le journaliste en profite pour rappeler que 
« cette maladie, qui touche 1% de la population, se caractérise par une alternance d’épisodes dépressifs et de phases de forte excitation. Si le risque suicidaire est élevé, de nombreux patients mènent une vie normale grâce aux traitements ».
Danièle Loubier, administratrice de l’Union nationale de familles et d’amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques (Unafam), déclare que «
 le diagnostic précoce est un enjeu essentiel dans cette pathologie qui, bien souvent, laisse les familles totalement désorientées pendant des années ».
La HAS souligne ainsi qu’« 
il s’agit d’un trouble complexe, difficile à diagnostiquer, et il s’écoule en moyenne dix ans entre son apparition et la mise en place d’un traitement adapté. […] Un malade sur deux fera au moins une tentative de suicide dans sa vie et 15% décéderont par suicide».
Pierre Bienvault observe que 
« pendant longtemps, la médecine a désigné ces troubles sous le terme assez stigmatisant de « psychose maniaco-dépressive ». Désormais, on parle de troubles bipolaires. Mais la réalité de la maladie reste la même : elle se manifeste par une alternance de phases dépressives et de phases maniaques ou hypomaniaques ».
Le journaliste explique entre autres que «
 durant ses épisodes dépressifs, la personne est triste, ralentie, n’a plus de goût à rien et va avoir du mal à effectuer les activités de la vie quotidienne », la HAS précisant que « lors des épisodes maniaques, la personne peut être hyperactive, euphorique, irritable, faire de multiples projets, perdre toute inhibition, faire des dépenses inconsidérées et perdre son objectivité ».
Pierre Bienvault précise en outre que 
« le plus souvent, la maladie survient à un âge précoce, entre 15 et 25 ans. «C’est souvent déconcertant pour les parents qui, au départ, ont tendance à penser qu’il s’agit d’une crise d’adolescence un peu exacerbée», constate Annie Labbé [qui souffre de troubles bipolaires]. Ensuite, c’est souvent pour dépression que la personne finit par aller voir un médecin ».
Le Dr Philippe Guillou, généraliste à Strasbourg, souligne que 
« le problème est que bien souvent, le généraliste traite juste la dépression, sans s’interroger sur la possible existence de signes maniaques ».
Le journaliste ajoute qu’« 
ensuite, c’est le psychiatre qui va porter le diagnostic et engager la personne dans un traitement au long cours », et cite le Dr Bruno Étain, psychiatre au centre expert des troubles bipolaires de l’hôpital Albert-Chenevier à Créteil : « D’un patient à l’autre, l’effet des traitements peut être très variable. En dépit des médicaments, la vie de certaines personnes reste très altérée par la maladie. Mais j’ai aussi de nombreux patients qui vivent de manière tout à fait normale ».

 

 

09 10 15

« Une opération du cerveau diffusée en direct sur National Geographic »

Le Parisien

 

Le Parisien annonce en bref que « la chaîne de télévision National Geographic va retransmettre en direct, dans la nuit du 25 au 26 octobre 2015, une opération du cerveau. […] L’émission, qui devrait durer environ 2 heures, s’intitulera « Brain Surgery Live With Mental Floss » et sera diffusée en direct d’un hôpital universitaire de Cleveland (Etats-Unis) ».
Le journal relève que 
« l’idée est de filmer un patient atteint de la maladie de Parkinson. Il sera éveillé et plusieurs caméras installées dans la salle mais commandées à distance rendront compte de l’opération ».
Le quotidien ajoute que « 
le programme sera diffusé aux Etats-Unis et dans 170 autres pays, dont la France, commenté en 45 langues ».

 

 

16 10 15

« Alzheimer : et si une mycose était à l’origine de la maladie ? »

Le Point

 

C’est ce que se demande Le Point, qui relate les résultats d’une étude espagnole qui vient de paraître dans Scientific Reports (groupe Nature).
Le magazine note ainsi que 
« selon les chercheurs espagnols, des mycoses, des infections provoquées par des champignons microscopiques, pourraient être impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Ils relancent ainsi l’hypothèse d’une piste infectieuse dans cette maladie neurodégénérative contre laquelle il n’existe toujours pas de traitement ».
Le Point explique qu’
« en comparant des tissus cérébraux prélevés post mortem sur 11 personnes atteintes d’Alzheimer et sur 10 personnes ne présentant pas la maladie, Luis Carrasco, du centre de biologie moléculaire de Madrid et son équipe, ont découvert des structures signant la présence de différents types de champignons chez tous les malades d’Alzheimer sans exception, mais pas chez les non-malades ».
« Ils précisent avoir détecté ces traces dans différentes parties du cerveau des malades, y compris dans les vaisseaux sanguins, ce qui pourrait expliquer les pathologies vasculaires souvent observées chez les malades d’Alzheimer 
», relève l’hebdomadaire.
Les chercheurs écrivent que « 
nos travaux fournissent des preuves irréfutables de la présence de mycoses dans le système nerveux central de malades atteints d’Alzheimer », ajoutant, pour répondre à la question « et si une mycose était à l’origine de la maladie d’Alzheimer ? » : « Il n’existe pas de preuve concluante, mais si la réponse était oui, Alzheimer pourrait être ciblée par des traitements antifongiques ».
Le Point relève que «
 les champignons pourraient expliquer pourquoi la maladie progresse lentement et pourquoi les patients présentent des inflammations chroniques et une activation de leur système immunitaire. Mais [les chercheurs espagnols] n’excluent pas non plus que les malades d’Alzheimer puissent, pour diverses raisons (modifications dans leur hygiène ou leur alimentation, système immunitaire moins performant), être plus sensibles aux mycoses ».
Le Pr Christophe Tzourio, neurologue et directeur l’unité de recherche neuroépidémiologie de l’Inserm/université de Bordeaux, remarque pour sa part que 
« c’est une étude intéressante et pas du tout invraisemblable, mais qui doit être confirmée par une autre équipe ».
Le magazine note cependant que selon le spécialiste, « 
l’hypothèse d’une infection qui pourrait être à l’origine d’Alzheimer n’est pas nouvelle. Des chercheurs ont émis l’hypothèse que le virus de l’herpès ou chlamydia pneumoniae, un germe à l’origine d’infections respiratoires traînantes, puissent jouer un rôle dans cette maladie, mais cela n’a pas été confirmé par la suite ».
L’hebdomadaire ajoute que « 
la plupart des experts s’accordent à dire qu’il s’agit d’une maladie complexe et qu’il faut généralement « une conjonction » de facteurs pour que quelqu’un développe les lésions spécifiques que sont le développement de plaques amyloïdes et l’accumulation de protéines Tau anormales à l’intérieur des neurones ».

 

 

19 10 15

« Comment l’hypnose a conquis l’hôpital »

Les Echos

 

Paul Molga observe en effet dans Les Echos qu’« efficace contre la douleur et le stress, cet état psychologique acquiert droit de cité jusque dans les blocs opératoires. Les neurosciences confirment son pouvoir thérapeutique ».
Le journaliste relève notamment que 
« c’est désormais en routine que le chef du service de chirurgie vasculaire de l’hôpital Saint-Joseph à Paris, Samy Anidjar, opère sous hypnose. Ce matin-là, son anesthésiste Marc Galy prend en charge un vieil homme. Front contre front sur la table d’opération, il l’invite à entamer par la pensée la balade dans les sous-bois qu’il affectionne tant. Dans un chuchotement, répétant ses instructions en boucle sur un timbre apaisant, il accompagne le patient dans son « voyage » intérieur. Ses muscles se relâchent. Peu à peu, l’homme s’abandonne à son monde, tandis que le chirurgien donne son premier coup de scalpel ».
Paul Molga explique que «
 depuis 4 ans, le chirurgien a réalisé plus de 500 opérations de la carotide en plongeant ses patients dans cet état psychologique modifié ».
Le journaliste souligne que 
« l’hypnose a une vertu : elle permet de contrôler en temps réel l’intégrité des fonctions cognitives. Sur ce type d’opération, pratiquée généralement sous anesthésie générale, les accidents sont fréquents : dans environ 10% des cas, les vaisseaux qui sont censés se substituer à la carotide clampée peinent, et le cerveau est privé d’oxygène sans que l’équipe médicale s’en aperçoive. Fragilisé, le patient risque un accident vasculaire cérébral postopératoire ».
« Avec l’anesthésie locale assistée par hypnose, l’activité intellectuelle reste sous contrôle. En cas de problème, le thérapeute est alerté par le changement comportemental du patient, et l’équipe peut agir avant que l’hypoxie ne cause des dommages irréversibles 
», continue Paul Molga.
Le journaliste constate ainsi qu’« 
avec le développement de la chirurgie ambulatoire et des technologies d’imagerie médicale, les méthodes d’anesthésie mini-invasives font leur apparition dans de plus en plus d’interventions chirurgicales : hernie abdominale, reconstruction mammaire, arthroscopie, coloscopie, fibroscopie bronchique, hystéroscopie… Arrachée au scepticisme par le médecin américain Milton Erickson il y a 80 ans, l’hypnose n’épargne aujourd’hui que la chirurgie profonde ».
Paul Molga s’interroge : « 
Mais que sait-on au juste de cet état ? », et cite la professeur anesthésiste Marie-Elisabeth Faymonville, chef du service d’algologie et des soins palliatifs au CHU de Liège, « pionnière de l’hypnose thérapeutique » : « Le patient s’abandonne, il accepte globalement ce qu’il est avec pour effet de réduire l’activité des zones corticales traitant la douleur et de suractiver les zones facilitant les imageries mentales. N’étant plus informé de son mal et s’évadant dans l’imaginaire, le sujet ne souffre plus ».
« 
L’hypnose n’est pas une religion, il ne s’agit pas d’y croire ou de ne pas y croire, mais de constater sa réalité », ajoute la spécialiste.
Le journaliste souligne en effet que «
 les travaux de neuro-imagerie ont prouvé des modifications dans le fonctionnement cérébral. Un sujet éveillé qui se souvient de ses vacances active les lobes temporaux. Sous hypnose, un autre réseau s’illumine, comprenant les régions de la vision (occipitale), des sensations (pariétales) et de la motricité (précentrale) ».
« Autre observation : deux autres zones cérébrales (précuneus et cortex cingulaire postérieur) sont désactivées sous hypnose, alors qu’elles sont généralement allumées même lorsque le sujet ne pense à rien, comme dans certaines phases de sommeil 
», continue Paul Molga, qui ajoute :« Plus troublant : l’état hypnotique permet de moduler la perception des couleurs. Si on demande à un patient en état de conscience modifiée d’imaginer qu’un panneau coloré est gris, les zones impliquées dans la perception des couleurs au niveau du lobe occipital se désactivent ».

 

 

« Ces jeux vidéo aident à guérir »

Le Parisien

 

Le Parisien remarque sur sa page santé : « Ils sont souvent montrés du doigt, accusés de tous les maux, à commencer par rendre complément accros ceux qui y passent des heures et des heures. Pourtant, les jeux vidéo ont aussi des vertus thérapeutiques ».
« Les professionnels de santé l’ont déjà bien compris. Si on ne peut pas encore parler de jeux vidéo qui soignent, disponibles sur ordonnance, ils ont déjà fait leurs preuves en appoint à un traitement », 
observe le quotidien.
Le journal note ainsi qu’«
 un petit dernier vient de rejoindre la liste de ces « ludimédicaments » ou « serious games », à vocation pédagogique ou informative. L’association HF Prévention a lancé vendredi le jeu interactif, Virus Wars. Un outil de plus dans la lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST), faisant la promotion du port du préservatif ».
Le Parisien relève que 
« pour se rééduquer après un accident vasculaire cérébral (AVC), pour ralentir les effets de la maladie de Parkinson ou pour lutter contre la dépression, des jeux vidéo ont aussi été spécialement créés ».
Le quotidien évoque MédiMoov, «
 développé par la société NaturalPad. Un soin numérique qui s’inscrit dans un travail de prévention de risque de chute et de maintien de l’autonomie à destination des seniors. Ses bienfaits auprès des personnes victimes d’AVC ont même convaincu le CHU de Montpellier ».
Le Parisien relève que « 
pour les formes les plus légères de la maladie d’Alzheimer, l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, l’Institut Claude-Pompidou et le studio Genious testent actuellement un jeu qui reprend les exercices pour prévenir ou ralentir les effets de la pathologie ».
Le journal observe en outre que 
« certains classiques des gameurs ont aussi des bienfaits insoupçonnés. Ainsi, le célèbre Tetris aiderait à lutter contre les envies compulsives. En juillet, une équipe de psychologues de l’université de Plymouth (Grande-Bretagne) a mené une étude auprès de personnes souffrant de « craving », cette irrésistible envie propre aux addictions (alcool, tabac, sexe…) ».
« Les résultats sont assez spectaculaires puisque jouer a permis de réduire jusqu’à 70% l’intensité de ce problème. Pendant que les joueurs se concentraient sur l’écran, ils en oubliaient leur drogue habituelle »
, constate le quotidien.
Le Parisien évoque enfin les jeux Medal of Honor ou Call of Duty : 
« Outre dégommer votre ennemi, ils agiraient positivement sur votre vue. C’est la découverte du Dr Daphen Maurer, du laboratoire visuel de l’université McMaster en Ontario (Canada). Jouer à ces jeux de tir permettrait à des personnes souffrant de cataracte d’améliorer leur vision puisqu’ils nécessitent énormément d’attention, entraînant nos yeux à être plus réactifs, et donc plus performants ».

 

 

22 10 15

« Alcool, cannabis, médicaments : on abuse même au travail »

Le Parisien

 

C’est ce que constate Le Parisien, qui consacre une double page au sujet. Marc Payet s’interroge ainsi : « Comment distinguer le festif […] de l’addiction réelle à l’alcool qui engendre de gros problèmes de performance au travail et des soucis de santé ? Comment savoir si ce chirurgien, d’apparence si compétent, qui va vous opérer, n’abuse pas d’anxiolytiques pour tenter de se débarrasser de son stress ? ».
Le journal explique que « 
c’est sur ces thèmes […] que des spécialistes de l’addiction, des dirigeants d’entreprise et des cadres de l’administration débattront aujourd’hui à l’occasion d’un colloque tenu à Paris, à l’occasion de la Journée nationale de prévention des conduites addictives en milieu professionnel ».
Marc Payet relate les «
 résultats stupéfiants » d’un sondage BVA commandé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et conduites addictives (Mildeca) : « 91% des dirigeants et représentants du personnel sondés déclarent que les salariés de leur structure consomment «au moins un produit psychoactif» (alcool, tabac, cannabis…) et surtout 85% d’entre eux se disent «préoccupés» par les conséquences de cette dépendance en termes d’absentéisme, de retards fréquents et de conflits entre collègues ».
Le journaliste souligne qu’
« en dehors d’empoisonner la vie de bureau et de faire chuter la productivité, l’addiction peut avoir des conséquences tout à fait dramatiques. L’affaire de la clinique d’Orthez a montré qu’une consommation excessive d’alcool chez un soignant pouvait entraîner un décès chez un patient. L’affaire, toujours à l’instruction, a été un déclic pour libérer la parole ».
« C’est justement pour éviter de tels drames que les pouvoirs publics veulent désormais davantage former les médecins du travail pour détecter ces risques d’addiction chez les salariés 
», relève Marc Payet.
Le journaliste indique que «
 certains professionnels ont déjà pris les devants. Les anesthésistes, dont 1 à 5% seraient dépendants aux produits psychoactifs selon des études internationales, sont parmi les plus mobilisés dans ce domaine ».
Le Dr Max Doppia, anesthésiste au CHU de Caen et membre du Syndicat national des praticiens hospitaliers des anesthésistes réanimateurs, déclare ainsi :
 « Nous avons mis en place un numéro vert (0.800.00.69.62) à la disposition des médecins concernés et de leur entourage. Ils peuvent anonymement remplir un test d’évaluation pour voir s’ils sont ou non en état de dépendance aux produits. Dans ce cas, ils sont aidés et orientés ».
De son côté, Christine Mateus évoque « 
le tabou des tabous » à l’hôpital, remarquant qu’« une blouse blanche n’est pas un vaccin contre les addictions. Ce vêtement chargé d’une symbolique forte, imposant le respect, multiplie, d’ailleurs, le poids de la culpabilité pour le soignant qui souffre d’une dépendance ».
« Alcool, médicaments… les professionnels de santé ne sont pourtant pas moins exposés face à ce risque, avec en filigrane la peur de l’erreur médicale pouvant aller jusqu’au drame
 », observe la journaliste.
Christine Mateus relève qu’«
 à l’hôpital René-Muret (AP-HP) de Sevran, en Seine-Saint-Denis, une journée spécialement dédiée à la dépendance aux médicaments était organisée par le groupe local de la Fides, une structure chargée de la prévention des addictions pour les personnels de l’AP-HP. Stands, vidéo, débat… le sujet est sensible ».
« Parmi la vingtaine de personnes présentes : des cadres, des soignants en addictologie, des psychomotriciens, des kinés… Un panel assez représentatif des spécialités présentes dans cet hôpital de gérontologie 
», note la journaliste.
Isabelle Trinchet, médecin addictologue, déclare que 
« la plupart du temps, les collègues veulent protéger le soignant qui a un problème. Du coup, ils font à sa place ce qu’il devrait faire, se mettant eux-mêmes en danger ».
« Le plus visible, c’est l’alcool, bien sûr. Mais la dépendance aux médicaments est aussi un problème de fond qui est connu depuis des années. […] Le plus souvent, ce sont des antalgiques ou des psychotropes comme les antidépresseurs, des anxiolytiques ainsi que des somnifères. Ce sont des habitudes que l’on a parfois depuis les études. C’est vraiment un sujet qui dérange 
», remarque la praticienne.
Le Parisien évoque par ailleurs « 
le Tramadol sous surveillance », observant que « les salariés shootés à cet antidouleur sont légion. Très présent dans la pharmacopée familiale et connu notamment pour calmer le mal de dos et les douleurs articulaires, le Tramadol pourrait passer inaperçu au milieu des autres médicaments s’il ne comptait un effet secondaire redoutable : l’accoutumance. Cet antalgique dérivé de l’opium fait d’ailleurs l’objet d’une surveillance renforcée de l’agence du médicament (ANSM) ».

 

 

29 10 15

« Le stress au travail augmente le risque d’AVC »

Le Figaro

 

Anne Prigent constate dans Le Figaro qu’« en Europe, un travailleur sur cinq se plaint de problèmes de santé liés à du stress au travail : hypertension, nervosité, fatigue, dépression sont les signes cliniques le plus souvent décrits. Mais être sous pression au travail pourrait également augmenter le risque d’attaque cérébrale », selon une étude chinoise parue en ligne dans Neurology.
La journaliste explique que ses auteurs 
« ont synthétisé les résultats de six études cliniques ayant suivi 138.782 participants au total, sur des périodes allant de 3 à 17 ans. Les emplois étaient classés en fonction du niveau de stress, déterminé par la combinaison de la pression psychologique et de la maîtrise de la personne sur son travail. Le temps et la dimension physique du travail n’entraient pas en ligne de compte ».
Anne Prigent note que « 
quatre catégories d’emplois ont été définies : les emplois passifs comme ceux des concierges ou des travailleurs manuels, peu stressants comme ceux des architectes, à stress élevé comme ceux des serveurs et infirmières, et les emplois actifs comme ceux des médecins et des enseignants ».
« Parmi les personnes suivies, entre 11 et 27% entraient dans la catégorie d’emplois stressants. Leur risque de faire un accident vasculaire cérébral augmenterait de 22%, et même de 33% pour les femmes 
», relève la journaliste.
Le Pr Serge Timsit, neurologue au CHU de Brest, remarque que selon ce travail, «
 il y a plus d’accidents vasculaires ischémiques chez ceux qui exercent un métier avec à la fois une forte contrainte psychologique et peu de maîtrise sur le travail, en particulier chez les femmes. Mais elle ne nous éclaire par sur les mécanismes responsables ».
La journaliste évoque les hypothèses émises par les chercheurs : «
 Le fait d’avoir un emploi stressant augmente la probabilité de fumer, d’avoir une alimentation déséquilibrée, de faire moins d’activité physique ou encore de développer une hypertension, autant d’éléments qui favorisent les attaques cérébrales. Les chercheurs soulignent cependant que même les personnes avec un mode de vie sain voyaient leur risque d’AVC augmenter, mais dans une proportion moindre… ».
« 
Autre explication possible, le stress au travail est connu pour être associé à des facteurs de risques cardiovasculaires comme le surpoids, les dyslipidémies ou le diabète, qui eux aussi favorisent l’AVC. Enfin, dernière hypothèse : sur le long terme, le stress pourrait conduire directement à des perturbations du système nerveux sympathique, entraînant une réponse inflammatoire élevée avec une déstabilisation des plaques d’athérosclérose, un vieillissement cellulaire accéléré », indique Anne Prigent.
La journaliste en profite pour relever que «
 près de 200.000 personnes ont été hospitalisées pour un AVC en France en 2008 et 2009, selon un rapport de la Drees (Direction de la recherche, des études, des évaluations et des statistiques) publié mercredi. Un tiers avaient de 18 à 64 ans, et la moitié de 65 à 84 ans ».
Anne Prigent souligne que « 
28% des patients étant morts dans l’année suivant leur hospitalisation.  [Les AVC] sont aussi «une cause majeure de handicap, deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer». La survie est meilleure chez les patients pris en charge en soins intensifs, notamment depuis le plan national  de 2010, qui a multiplié les lits dédiés au sein d’unités neurovasculaires ».

 

 

Revue de presse santé psy – septembre 2015

01 09 15

« Les bienfaits de la musique pour le cerveau »

Le Figaro

 

Le Figaro observe que « les effets de la musique sur le moral sont bien connus, mais on sait moins qu’elle est bienfaisante pour le cerveau, même dans le cas de maladies neurologiques ».
Le journal note ainsi qu’«
 à l’écoute d’une chanson, il peut arriver de taper du pied et de dodeliner de la tête en rythme. C’est parce que la musique stimule les aires motrices du cerveau ».
Le Dr Pierre Lemarquis, neurologue et attaché d’enseignement à l’université de Toulon, précise :
 « Son impact est très net. Elle peut même nous donner la chair de poule. Ce frisson est lié à la libération d’endorphines qui agissent comme des antidouleurs ».
Le Figaro remarque en effet que «
 la musique peut être proposée dans certains services hospitaliers en complément des médicaments antalgiques. Plus surprenant, depuis quelques années, elle se révèle aussi un instrument précieux pour réduire les troubles consécutifs à une lésion cérébrale. On a ainsi constaté que l’écoute de la musique favorise la récupération du langage chez les victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) ».
Le Dr Lemarquis indique que 
« ce support est particulièrement efficace dans la rééducation des personnes qui souffrent d’aphasie. Les patients répètent des mots ou des phrases en chantant. Et ceux qui avaient perdu la fonction du langage sont capables de fredonner en entendant une mélodie connue ».
Le Figaro note qu’« 
un neurologue allemand a, quant à lui, montré qu’on rééduque mieux la motricité d’un patient frappé par un AVC ou d’une victime de traumatisme crânien en lui faisant apprendre le piano. Et dans le cadre du traitement des rigidités musculaires et des troubles de l’équilibre de la maladie de Parkinson, c’est le rythme qui est utilisé ».
Le Dr Lemarquis explique que 
« le rythme du tango associé à la danse produit parfois des effets miraculeux. Cela fonctionne si bien qu’à New York et désormais en France des établissements montent des cours spécialement dédiés aux malades de Parkinson ! ».
Le quotidien ajoute que «
 les vertus thérapeutiques de la musique ne s’arrêtent pas là. Au niveau cognitif, elle stimule presque toutes les formes de mémoire ».
Hervé Platel, professeur de neuropsychologie à l’université de Caen, déclare que «
 plusieurs études ont montré que la pratique musicale améliore la mémoire de travail ou mémoire à court terme. […] Nous avons aussi constaté auprès de patients atteints de la maladie d’Alzheimer qui suivent des ateliers de chant à quel point la mémoire musicale est précieuse. Même à un stade avancé de la maladie, ils restent capables d’apprendre de nouvelles chansons, alors qu’on pensait leurs capacités de mémorisation perdues ».

 

 

07 09 15

« La méditation validée par les neurosciences »

Les Echos

 

Paul Molga observe sous la rubrique « sciences » des Echos que « jusqu’à présent, le bénéfice de la méditation sur le vieillissement avait seulement été suggéré par certains travaux de la Nobel de médecine Elizabeth Blackburn. Une large étude américaine, conduite par l’université californienne de Davis sur 100 individus âgés de 24 à 77 ans, vient de fournir un nouvel argument à cette thèse ».
Le journaliste explique ainsi que «
 révélée par l’IRM, l’anatomie comparée du cerveau de la moitié d’entre eux pratiquant régulièrement cette discipline a clairement montré une moindre altération de la matière grise que dans l’autre groupe, étranger à la pratique ».
Paul Molga indique que selon les auteurs,
 « l’intensité de la méditation stimulerait les dendrites (le prolongement filamenteux des neurones servant à conduire l’influx nerveux) et les synapses (la connexion des neurones entre eux) ».
« Cette puissante sollicitation cérébrale agirait également sur le stress, délétère pour les cellules. L’équipe a montré que 3 mois intensifs de méditation affectaient significativement l’activité des télomérases, enzymes essentielles à la protection contre le vieillissement cellulaire »,
poursuit le journaliste.
Paul Molga rappelle notamment que «
 la méditation n’a rien d’une détente. […] Il s’agit pour le sujet de se concentrer sur sa «météo intérieure» : les émotions, sensations et pensées qui circulent librement dans son esprit. L’exercice consiste à focaliser son attention sur un objet – sa respiration, une partie de son corps… – sans se laisser distraire par ses pensées ou des stimuli extérieurs. Comme c’est impossible, même pour les pratiquants les mieux entraînés, l’esprit est plus éveillé que jamais pour dompter ce vagabondage cérébral et ramener l’attention sur l’objet de la concentration ».
Le journaliste relève que « 
pendant cette activité, le cerveau s’échauffe. Sous l’œil d’un IRM fonctionnel, une équipe de l’université Emory d’Atlanta a mis en évidence qu’il sollicitait successivement 4 réseaux neuronaux liés à l’attention : d’abord le cortex sensoriel et moteur, puis le cortex antérieur, puis les régions pariétales, pour finir par le cortex préfrontal, et ainsi de suite pendant toute la durée de la séance. La répétition de ce cycle n’est pas sans conséquences ».
Antoine Lutz, du Centre Inserm de neurosciences de Lyon, indique ainsi : «
 Nous avons montré que des exercices intensifs de méditation permettaient de soutenir l’attention et d’améliorer la vigilance cérébrale ».
Paul Molga note en outre que «
 les chercheurs ont découvert que la méditation permettait également de mieux gérer ses émotions, une capacité qui manque aux dépressifs. A l’université de Toronto, des psychologues ont fait pratiquer pendant plusieurs mois des exercices de pleine conscience à des patients qui avaient connu au moins trois dépressions ».
Antoine Lutz note que 
« le risque de rechute a été réduit de près de 40% et certains praticiens considèrent aujourd’hui que ce traitement est au moins aussi efficace qu’une camisole chimique »..
Le journaliste souligne de plus que
 « certaines études suggèrent que la méditation ne modifie pas seulement le cerveau, mais agit aussi sur la santé cardiovasculaire, la tension artérielle, l’immunité et même notre génome ».
« Une étude d’Herbert Benson, de l’hôpital général du Massachusetts, a ainsi analysé le profil d’expression des gènes de 26 adultes avant et après une formation à la méditation. Son constat a créé la stupéfaction lors du dernier symposium de «sciences contemplatives» : en quelques semaines d’exercice, l’expression des gènes associés à la sécrétion d’insuline et aux mécanismes d’inflammation a significativement augmenté en même temps que la production de monoxyde d’azote, un gaz vasodilatateur bénéfique au rythme cardiaque 
», remarque Paul Molga.

 

09 09 15

« L’hypnose permet de réduire la consommation de médicaments antalgiques et de sédatifs »

Le Monde La Croix

 

Pascale Santi remarque dans Le Monde que « loin de l’image souvent fantaisiste véhiculée dans le grand public, l’hypnose suscite de plus en plus d’intérêt chez les patients et les professionnels de santé, au point de faire son apparition dans les maternités, les hôpitaux, en service anesthésie, pour traiter les douleurs chroniques et les dépressions… ».
«
 Efficace ou inutile ? Les chercheurs de l’Inserm ont évalué l’efficacité de cette pratique et présentent leurs conclusions dans un rapport remis à la Direction générale de la santé », indique la journaliste.
Pascale Santi précise que 
« rédigé sous la direction du Pr Bruno Falissard, psychiatre et directeur de l’unité santé mentale et santé publique de l’Inserm, le document établit que l’hypnose présente bien un intérêt thérapeutique lors d’anesthésie, dans des cas aussi variés que l’extraction de dents de sagesse ou la biopsie mammaire… ».
La journaliste note que 
« les chercheurs se sont fondés sur 52 essais cliniques contrôlés comprenant plus de 100 sujets. «Les études montrent que l’hypnose permet de réduire la consommation de médicaments antalgiques et de sédatifs» pendant ces interventions de chirurgie, souligne la Dr Juliette Gueguen (Inserm), coauteure de ce rapport. […] L’utilisation de l’hypnose en anesthésie réduit aussi la durée des hospitalisations, explique le Dr Marc Galy, anesthésiste à l’hôpital Saint-Joseph à Paris ».
Pascale Santi souligne que 
« si le rapport de l’Inserm montre aussi le bénéfice de l’hypnose dans le cadre de la prise en charge du côlon irritable, il pointe cependant que les données actuelles sont «insuffisantes, voire décevantes», concernant le sevrage tabagique, de même qu’elles ne montrent pas de réduction du recours à la péridurale lors de l’accouchement ».
« Les auteurs du rapport soulignent toutefois la difficulté de mesurer l’effet de l’hypnose dans la pratique clinique, comme on le ferait pour un médicament 
», poursuit la journaliste.
Le Pr Falissard remarque ainsi que 
« les études visant à évaluer l’effet clinique de l’hypnose obligent à repenser les standards méthodologiques classiques. L’évolution est aussi qualitative et repose sur la mesure du bien-être du patient ».
De son côté, La Croix retient que 
« l’efficacité de l’hypnose reste à prouver ». Le journal aborde aussi ce rapport de l’Inserm, relevant que « si l’on observe bel et bien un effet de l’hypnose sur certaines pathologies, les études manquent encore pour en établir les bénéfices réels ».
La Croix évoque les 
« conclusions mitigées » des auteurs, observant que « l’hypnose semble faire ses preuves dans le cadre d’anesthésies ». Juliette Gueguen, médecin de santé publique et co-auteur, indique ainsi que « 6 gros essais ont montré que cela permettait de diminuer la consommation de médicaments antalgiques ou sédatifs. Mais sur d’autres critères, comme la durée de l’intervention, son coût ou l’intensité douloureuse pour les patients, les résultats ne sont pas concordants ».
Le quotidien souligne que « 
nombreux sont les cas dans lesquels aucun résultat concluant n’a pu être mis en évidence. Lors des accouchements, l’utilisation de l’hypnose auto induite n’a pas permis de limiter de manière notable le recours à la péridurale. Quant au sevrage tabagique, Juliette Gueguen précise qu’«il n’existe pas de preuve suffisante à ce jour pour conclure à une efficacité de l’hypnothérapie» ».
La Croix précise que 
« les chercheurs restent prudents. Pour Bruno Falissard, qui a dirigé le travail de l’Inserm, s’il n’y a «pas de révolution thérapeutique», cela ne signifie pas nécessairement que l’hypnose est inefficace. Selon lui, la méthodologie utilisée lors des essais serait peu adaptée à l’évaluation de cette médecine alternative ».

 

 

15 09 15

« Alzheimer : un malade sur deux n’ose pas se plaindre »

Le Figaro

 

Le Figaro rend compte d’un sondage qui « révèle que les préoccupations quotidiennes des personnes atteintes de cette maladie neurodégénérative sont très concrètes ».
Le journal rappelle que 
« 850.000 Français souffrent aujourd’hui de la maladie d’Alzheimer. […] Les proches, à qui échoit la lourde responsabilité de gérer au quotidien une personne qui perd peu à peu son autonomie, font l’objet d’attentions croissantes et justifiées. Mais l’on pense plus rarement à demander leur avis aux malades eux-mêmes ».
Le Figaro indique ainsi que «
 l’association France Alzheimer a commandé un sondage à l’institut OpinionWay qui a interrogé au printemps dernier près de 1.400 malades âgés de 78 ans en moyenne. Les femmes étaient majoritaires (61%). Un quart des participants ont pu répondre seuls, et les autres se sont fait aider par un proche, un professionnel de santé ou un bénévole ».
Le quotidien observe que «
 les personnes interrogées se sentaient majoritairement amoindries par leur maladie : 8 sur 10 constatent qu’elles ne peuvent plus faire les mêmes activités qu’avant, et plus d’une sur deux a du mal à se déplacer seule ».
« Elles se sentent en revanche bien soutenues par leur famille (75%), même si cela est moins vrai chez les plus jeunes (50-64 ans) et les personnes qui vivent seules. Pour autant, près d’une sur deux a peur de trop solliciter son entourage, et une minorité seulement parvient à parler de ses difficultés (34%). Cette discrétion se justifie autant par la volonté de préserver ses proches «vu qu’il n’y a rien à faire», que par l’envie d’y penser soi-même le moins possible »
, relève Le Figaro.
Le quotidien ajoute que 
« pour l’amélioration immédiate de leur bien-être, les personnes interrogées comptent peu sur la recherche médicale et davantage sur des soutiens concrets au quotidien (pour 23%, leur principal besoin est d’avoir de l’aide à domicile) ou la présence de leurs proches (35%). Lorsqu’on leur demande ce qu’elles diraient à une autre personne malade, elles conseillent d’abord de faire les activités préférées (52%), puis de vivre au jour le jour (40%) et d’accepter une aide pour le quotidien (38%) ».

 

 

21 09 15

« L’antidépresseur paroxétine inefficace et risqué pour les adolescents »

Le Monde

 

Le Monde fait savoir que « l’antidépresseur paroxétine des laboratoires britanniques GlaxoSmithKline (GSK), souvent prescrit, est inefficace et dangereux chez les adolescents souffrant de dépression, conclut une nouvelle analyse de données cliniques publiée jeudi 18 septembre dans le British Medical Journal ».
Le journal explique que 
« les chercheurs ont ré-analysé les données d’un essai clinique paru en 2001 et financée par le laboratoire producteur, qui affirmait que le paroxétine ou Paxil était efficace et sans danger pour les enfants et adolescents atteints de dépression. Ils sont arrivés à des conclusions radicalement opposées ».
« Cette étude avait été critiquée en 2002 par l’Agence américaine des médicaments (FDA), année durant laquelle cet antidépresseur a été prescrit plus de 2 millions de fois à des enfants et adolescents aux Etats-Unis. En 2004, la FDA avait aussi ordonné aux laboratoires d’apposer une mise en garde contre le risque accru de suicide pour cette classe d’antidépresseurs (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) à laquelle appartiennent la paroxétine mais aussi un autre médicament souvent prescrit, le Zoloft 
», rappelle le quotidien.
Le journal précise que «
 les auteurs de cette nouvelle analyse ont également conclu qu’un autre antidépresseur, l’imipramine, n’était pas plus efficace qu’un placebo pour traiter des dépressions graves chez des adolescents. Ils ont estimé que la paroxétine comme l’imipramine présentaient un risque accru important pour les patients ».
Le Monde note enfin que «
 dans un éditorial, le British Medical Journal estime que les résultats de cette nouvelle étude «ont ravivé les appels à une rétractation de l’étude initiale (Etude 329) et accroît les pressions sur les institutions académiques et les groupements professionnels pour que ces derniers répondent publiquement aux nombreuses accusations d’agissements répréhensibles». Il souligne qu’aucun des 22 co-auteurs de l’étude originale n’a participé à la rédaction du manuscrit qui a été confié à un rédacteur médical extérieur recruté par GSK ».

 

23 09 15

« Faire l’amour est bon pour le cœur, même pour les cardiaques »

Le Parisien

 

Le Parisien note que « faire l’amour a rarement déclenché un infarctus et la plupart de ceux qui ont eu une crise cardiaque peuvent de nouveau avoir des rapports sans crainte », selon une étude parue dans le Journal of the American College of Cardiology, menée par le Dr Dietrich Rothenbacher, professeur à l’Institut d’épidémiologie et de biométrie médicale à l’Université d’Ulm en Allemagne.
Le journal indique ainsi que 
« le risque cardiaque lié à l’activité sexuelle est une inquiétude chez de nombreuses personnes ayant eu une crise cardiaque mais les statistiques ne justifient pas une telle crainte, expliquent les chercheurs ».
Le Parisien relève que 
« selon cette étude, l’activité sexuelle comporte généralement une activité physique modérée comparativement à l’effort de monter deux étages à pied ou de marcher à vive allure ».
« Ces scientifiques ont examiné 536 personnes âgées de 30 à 70 ans qui ont eu une crise cardiaque pour évaluer leur activité sexuelle dans les 12 mois l’ayant suivi et déterminer le lien entre la fréquence de ces rapports et des infarctus et accident vasculaire cérébral 
», explique le quotidien.
Le Parisien relève que 
« 14,9% des participants n’ont indiqué aucune activité sexuelle durant cette période tandis que 4,7% ont dit avoir fait l’amour moins d’une fois par mois. Un peu de plus de 25% ont fait part de moins d’un rapport sexuel hebdomadaire et 55% de plusieurs par semaine ».
Le journal précise que 
« pendant la période de suivi de 10 ans, 100 infarctus ou accidents vasculaires ont été signalés parmi les participants de l’étude et l’activité sexuelle n’a pas été un facteur de risque ».
Les auteurs « 
précisent que seulement 0,7% ont indiqué avoir eu des relations sexuelles moins d’une heure avant leur crise cardiaque. […] En comparaison, plus de 78% ont dit que leurs derniers ébats amoureux remontaient à plus de 24 heures avant leur accident cardiovasculaire ».
Le Parisien conclut que « 
malgré les bienfaits de l’activité sexuelle qui surpassent largement les risques, les auteurs suggèrent que les médecins traitant informent leurs patients des problèmes potentiels d’érection et de chute de la tension artérielle résultant des effets secondaires de certains des médicaments prescrits pour les traiter ».

 

 

24 09 15

Mentir au travail « peut avoir des conséquences graves sur la santé »

Libération

 

Libération constate dans un dossier de 4 pages que « telle qu’elle est organisée aujourd’hui, l’entreprise pousse les salariés à pipeauter. Pour travailler mieux, remplir des objectifs ou cacher une réalité. Et ce n’est pas sans conséquence sur la santé de l’employé ».
Le journal publie ainsi une interview de Duarte Rolo, psychologue clinicien, docteur en psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers, qui 
« a enquêté avec Stéphane Le Lay pendant plusieurs années dans des centres d’appels téléphoniques. Il en publie les conclusions dans un livre qui vient de sortir, Mentir au travail » (PUF).
Duarte Rolo déclare notamment : «
 J’ai été alerté par une déléguée du personnel inquiète de la multiplication des manifestations de mal-être dans son entreprise : crises de larmes, recrudescence des arrêts maladies, notamment pour dépression, accident cardio-vasculaire. Très vite, les discussions se sont focalisées sur «les chiffres», en fait les indicateurs de performance qui rythment le travail des opérateurs ».
« Pour y répondre, les salariés avaient l’impression de désobéir aux règles de leur métier, de pratiquer des ventes forcées, de devoir duper le client. Ce que notre enquête a montré, c’est qu’aujourd’hui, dans certaines situations, les salariés sont confrontés à l’injonction de mentir. Au risque de générer des formes de souffrances assez graves 
», observe le psychologue.
Duarte Rolo souligne que « 
ce ne sont plus les salariés qui prennent l’initiative de mentir, mais l’organisation qui les y pousse. Dans les centres d’appels, l’injonction au mensonge est parfois explicite : on se présente sous un faux prénom – souvent un prénom francisé pour rassurer les clients français. […] Mais ce sont surtout les méthodes d’évaluation comme le benchmarking – établir un étalon de performance pour dresser des classements entre salariés sur lesquels sont indexées les primes – qui imposent aux salariés de mentir pour vendre plus ».
Le psychologue clinicien remarque que «
 les salariés qui souffrent de cette situation ne sont ni plus idéalistes ni plus moraux que les autres. Mais ils ont l’impression de trahir leur éthique personnelle et professionnelle. Le mensonge prend alors une dimension de conflit psychique : les conseillers expérimentent la trahison de soi. Ce mensonge imposé par l’organisation du travail amène à se conduire d’une manière qu’on désapprouve : c’est ce qu’on appelle la souffrance éthique ».
« Certains vont tenter de l’oublier en se jetant dans une frénésie de travail. D’autres résistent à l’injonction à mentir. D’autres, encore, peuvent ressentir une haine de soi, jusqu’au dégoût, qui peut amener au suicide »
, observe Duarte Rolo.

 

 

28 09 15

« Un numéro vert pour l’IVG »

Le Parisien

 

Le Parisien relève qu’« à l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, Marisol Touraine met en place un numéro vert pour une meilleure information des femmes » (0.800.08.11.11).
Le journal explique ainsi que «
 pour répondre à toutes les questions, […] pour fluidifier aussi le parcours encore trop souvent chaotique des femmes vers l’interruption volontaire de grossesse (IVG),  la ministre de la Santé annonce […] la mise en place d’un numéro vert national gratuit et sans trace sur la facture téléphonique ».
Le quotidien rappelle qu’«
 il n’existait jusqu’à présent que des plates-formes régionales, sans unité nationale, peu pratiques. Accessible 6 jours sur 7, du mardi au samedi de 9 heures à 20 heures et le lundi de 9 heures à 22 heures, ce nouveau service qui apparaîtra sur le site Ivg.gouv.fr «permettra à toutes les femmes, quel que soit le lieu de leur domicile, d’avoir une information claire, objective et bienveillante, grâce à nos 100 écoutants répartis sur le territoire qui connaissent parfaitement le terrain, les bonnes adresses», explique Véronique Sehier, coprésidente du Mouvement français pour le Planning familial ».
Le Parisien souligne en effet que «
 si l’avortement est un droit depuis la loi Veil, votée en 1975, dans la pratique, trouver le bon médecin et le bon centre dans les temps ressemble encore trop souvent au parcours du combattant pour les 220.000 femmes qui avortent chaque année en France ».
Le journal rappelle que «
 dans un rapport en date du 7 novembre 2013, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes dénonçait, pêle-mêle, « des délais d’attente pouvant être importants », « les distances à parcourir longues », « la possibilité de choisir la méthode et le mode d’anesthésie pas toujours garantie », « la confidentialité et la gratuité pas toujours assurées », « des difficultés pour accéder à la première consultation et obtenir l’attestation », « des refus de prise en charge après dix semaines de grossesse »… ».
« 
Un vaste capharnaüm qui explique aussi pourquoi chaque année entre 3.500 à 5.000 femmes sont encore obligées de partir à l’étranger pour avorter, le plus souvent parce qu’elles n’ont pu trouver une solution dans le délai légal de 14 semaines. En France, une IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12e semaine de grossesse, soit 14 semaines après le premier jour des dernières règles », remarque le quotidien.

 

 

Revue de presse santé psy – juillet 2015

01 07 15

« Le burn-out comme maladie professionnelle : Touraine favorable »

 

Le Point note en effet qu’« alors que le Sénat avait retiré le burn-out de la liste des maladies professionnelles, la ministre de la Santé souhaite « réintroduire » cette disposition ».
Marisol Touraine a ainsi déclaré hier sur France Inter que «
 le burn-out, c’est un enjeu tout à fait important. L’inscrire dans la loi comme maladie professionnelle, cela supposera un travail, des modalités de reconnaissance… Moi, je souhaite que cette avancée soit réintroduite dans la loi ».
Le Point rappelle que 
« les députés avaient adopté un amendement socialiste, identique à un autre du gouvernement, disposant que «les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle» aux mêmes conditions que les autres affections ».
« La prise en compte de ces pathologies devait se faire via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles n’étant pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies », 
poursuit le magazine, qui note que « la commission des Affaires sociales de la Haute Assemblée a retiré cet amendement et les sénateurs, à majorité à droite, ont rejeté des amendements de rétablissement déposés par la gauche et le gouvernement ».

 

 

07 07 15

« Une journée d’hôpital sur dix liée à l’alcool »

 

 

Le Parisien constate sur près d’une page que « l’al­coo­lisme est une des pre­mières causes d’hos­pi­ta­li­sa­tion, se­lon une étude pu­bliée au­jourd’hui. Ce­la pour­rait être évi­té si les pa­tients étaient dé­tec­tés plus tôt ».
Le journal aborde en effet une étude parue dans le 
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, publié par l’Institut de veille sanitaire : « Les Prs François Paille et Michel Reynaud, addictologues respectivement au CHRU de Nancy et à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, […] confirment que l’alcool à trop forte dose est une des toutes premières causes d’hospitalisation ».
Le Parisien explique qu’« 
on lui doit 580.000 séjours dans les services dits MCO (médecine, chirurgie, notamment), mais également 700.000 journées en psychiatrie ainsi que plus de 2 millions de journées en soins de suite et de réadaptation ».
« Au total, l’alcool est donc à lui seul responsable de 10,4% des journées d’hospitalisation 
», précise le quotidien.
Le journal évoque « 
une forte hausse », notant qu’« entre 2006 et 2012, le nombre de patients hospitalisés a bondi de 16,5%, pour atteindre 316.824 patients. La cause essentielle, selon les auteurs, en revient au développement «en France du phénomène de binge drinking» : environ 15% des hospitalisations sont liées à des intoxications alcooliques aiguës ».
Le Parisien aborde aussi le « 
coût éle­vé » : « En 2012, les hos­pi­ta­li­sa­tions liées à cette ad­dic­tion ont coû­té 2,64 Mds€. Un mon­tant sû­re­ment sous-es­ti­mé, ni les ur­gences ni les com­pli­ca­tions in­di­rectes – can­cers, troubles car­dio-vas­cu­laires, pa­tho­lo­gies psy­chia­triques – n’étant prises en compte ».
Le quotidien indique par ailleurs que «
 les pa­tients hos­pi­ta­li­sés pour al­coo­li­sa­tion ai­guë ont en moyenne 43,5 ans. Ceux qui le sont pour le trai­te­ment de leur dé­pen­dance ont en moyenne 47,9 ans. Les pa­tients fi­na­le­ment hos­pi­ta­li­sés pour une com­pli­ca­tion liée à leur alcoolisme sont en moyenne âgés de 56,7 ans. Autrement dit, si on avait agi plus tôt pour sortir ces personnes de leur addiction, on aurait évité l’aggravation de leur état ».
Le Parisien évoque « 
des com­pli­ca­tions évi­tables » : « Il y a 5 fois plus de patients hospitalisés pour des complications liées à l’alcool (246.000) que de patients traités pour dépendance (48.000). Cela confirme l’insuffisance de traitement de cette addiction en France, que dénoncent régulièrement le médecins ».
Le quotidien note en outre que «
 près de 50.000 dé­cès (dont 15.000 par can­cers) sont im­pu­tables chaque an­née à l’al­cool, se­lon les mé­de­cins. Sa­chant qu’il a éga­le­ment sa part dans 20% des ac­ci­dents du tra­vail et 40% des ac­ci­dents mor­tels sur la route ».
Le Figaro aborde également «
 la lourde facture de l’alcool à l’hôpital », retenant que selon cette étude, « les hospitalisations liées à la consommation d’alcool révèlent l’insuffisance de la prévention ».
Le journal souligne que « 
les auteurs s’indignent plus spécifiquement du paradoxe mis en lumière par leur travail. En un an, sur 580.000 séjours en hôpital (essentiellement public), seuls 93.000 concernaient des sevrages alcooliques, le reste relevant du traitement des ivresses et des maladies induites par l’alcool ».
« Il ne fait pourtant aucun doute qu’il est bénéfique – et moins coûteux – de soigner une personne en amont de l’apparition des complications 
», observe le quotidien.
Le Figaro ajoute que « 
certes, l’augmentation des séjours en hôpital entre 2006 et 2012 de l’ordre de 6% traduit «une meilleure reconnaissance dans les hôpitaux de l’alcoolo-dépendance», retombée positive vraisemblable du plan addiction 2007-2011, écrivent les auteurs. Mais elle reste «encore très insuffisante pour en diminuer les complications», poursuivent-ils ».
Le Pr Paille indique que 
« pour mieux repérer les personnes concernées, il faut améliorer la formation en alcoologie dans les services qui accueillent ces patients (neurologie, urgences, médecine interne…, et fournir aux établissements des équipes de liaison d’addictologie. Les Agences régionales de santé, notamment dans les régions les plus touchées (Nord, Normandie, Réunion, Picardie, côte atlantique) doivent insuffler une dynamique pour pousser les hôpitaux à prendre le problème à bras le corps ».

 

 

08 07 15

« Anxiolytiques : des mises en garde sans effet auprès des patients »

 

Anne Prigent constate dans Le Figaro que « malgré les mises en garde qui se succèdent depuis des années, la consommation de benzodiazépines ne diminue pas vraiment [en France]. En 2014, près de 7 millions de Français ont pris au moins une fois une benzodiazépine anxiolytique ».
«
 Et il est peu probable que le dernier avis émis par la Haute Autorité de santé, qui reconnaît l’intérêt médical de ces molécules dans l’anxiété tout en mettant en garde contre une utilisation prolongée, modifie en profondeur les habitudes de consommation », observe la journaliste.
Anne Prigent souligne ainsi qu’«
 un traitement par anxiolytique ne devrait pas dépasser 12 semaines de traitement. Or, selon les données de l’Assurance-maladie, la moitié des patients prend des benzodiazépines plus de 4 mois et 16% d’entre eux ont même été traités en continu avec une durée médiane d’exposition d’environ 6 ans ! ».
La journaliste explique que 
« le consommateur de benzodiazépine est le plus souvent une femme (67% des consommateurs), l’âge médian des patients est de 55 ans, un tiers d’entre eux étant âgés de plus de 65 ans et 10% de plus de 80% ».
Anne Prigent évoque « 
des populations âgées plus vulnérables », rappelant notamment que « ces molécules augmentent notamment le risque de tomber. […] Autres effets indésirables, la perturbation de la mémoire à court terme, un ralentissement dans l’apprentissage d’une nouvelle information, mais aussi un risque de déclin cognitif ».
La journaliste relève que Le Dr Patrick Lemoine, psychiatre, 
« s’inquiète, pour sa part, des liaisons dangereuses entre benzodiazépines et apnée du sommeil », déclarant que « c’est sans doute la contre-indication la plus fréquente aux benzodiazépines, potentiellement mortelle et pourtant jamais mentionnée ».
Anne Prigent note enfin qu’« 
on ne peut pas dire que les autorités ne sont pas conscientes des dangers inhérents à ces molécules. Elles émettent régulièrement des recommandations pour en améliorer l’usage. Mais sans grand succès ».
Le Dr Lemoine déclare que « 
ce type de recommandations faites de bons sentiments n’a aucun intérêt tant que ne seront pas retirées du marché les benzodiazépines inutiles, donc toutes à l’exception du Séresta, la seule benzodiazépine à demi-vie courte et sans métabolite actif, à l’exception du Xanax, mais qui est très addictif ».
« Une mesure radicale qui n’est pas à l’ordre du jour 
», remarque Anne Prigent.

 

 

10 07 15

« Leur fille n’était pas maltraitée mais… malade »

 

 

Le Figaro se penche sur « un couple, séparé 3 ans de sa fille, accusé à tort de maltraitance ». Le journal explique que « la petite fille est en réalité atteinte d’une maladie génétique rare dont les symptômes ressemblent à des traces de coup. Les parents ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Nancy le 22 juin, 3 ans après que l’enfant leur a été enlevé ».
Le quotidien précise en effet qu’«
 en novembre 2012, la petite est emmenée chez le pédiatre par ses parents. Le bébé de quelques mois d’alors est somnolent et refuse de téter. Le pédiatre décide de l’hospitalisation de l’enfant, car elle ne réagissait pas aux stimulis ».
« Une fois arrivée à l’hôpital des enfants de Nancy-Brabois, la petite fille présente des traces de coup sur tout le corps. Inquiet, le personnel médical alerte l’Aide sociale à l’enfance. La petite est immédiatement placée en famille d’accueil 
», continue le journal.
Le Figaro souligne qu’« 
aucun coup n’avait été administré à la fillette. Elle est atteinte d’une maladie génétique très rare, l’angiœdème héréditaire. La mère de Louna […] en est aussi atteinte et fait régulièrement des crises ».
L’avocate du couple, Me Strohmann, remarque ainsi que
 « tout au long de l’instruction, Sabrina Dietsch va demander à ce que soit pratiqué un examen sanguin sur son enfant, sachant que cette maladie peut provoquer bleus, gonflements et contusions ».
Le journal constate cependant que 
« les deux [parents] perdent la garde de l’enfant et se retrouvent en garde à vue, puis mis en examen pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans avec plusieurs circonstances aggravantes ». L’avocate souligne que « personne n’a voulu croire à la version des faits du couple. Il a fallu que les parents, lors d’un droit de visite, emmènent en douce la petite se faire tester au CHU pour prouver qu’elle était bien malade ».
Le Figaro précise que « 
l’enfant avait déjà subi des examens médicaux ayant conclu à une absence de maladie lors de l’instruction, mais aucun examen sanguin approfondi n’avait été effectué. Une spécialiste de la maladie du CHU de Grenoble a ainsi expliqué que les traces sur le corps de l’enfant étaient dues à une crise d’œdèmes déclenchée par une infection et non des violences ».
Le quotidien indique que « 
les parents ont finalement été acquittés par le tribunal correctionnel de Nancy le 22 juin dernier. La petite Louna n’est pas revenue vivre avec eux pour autant », Me Strohman notant que « cela fait 3 ans qu’elle vit en famille d’accueil, elle s’est attachée. Il serait bien trop brutal de la changer du jour au lendemain d’environnement. Petit à petit, elle va passer davantage de temps avec ses parents et à terme vivre avec eux ».
Le Figaro observe enfin que «
 les parents envisagent de porter plainte contre les services sociaux et le CHU de Brabois. Mais leur toute première priorité est de vivre à nouveau avec leur fille ».
Le Parisien se penche également sur ce couple et leur fillette qui 
« n’était pas maltraitée mais…malade ». Le journal constate que « Yoan et Sabrina ont dû batailler pendant plus de 3 ans pour faire entendre aux services sociaux et à la justice qu’ils ne maltraitaient pas leur fille mais qu’elle souffrait d’une maladie génétique rare ».
Le quotidien souligne que «
 Sabrina, porteuse de cette maladie orpheline, a signalé à maintes reprises que Louna souffrait de la même pathologie. Elle l’a dit et répété aux médecins, aux policiers, aux magistrats, aux services sociaux. Personne ne l’a crue ».

 

 

17 07 15

« L’hospitalisation des détenus, une forme « d’humiliation » »

 

 

Le Figaro remarque qu’« Adeline Hazan, la contrôleure des prisons, a émis [hier] une série de recommandations pour améliorer les conditions d’accès aux soins des détenus. Des propositions sur lesquelles les syndicats pénitentiaires ont du mal à s’entendre ».
Le journal note ainsi que « 
la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) dénonce l’atteinte aux «droits fondamentaux des détenus» lors de leur prise en charge à l’hôpital. Dans un avis […] publié au Journal officiel, l’autorité administrative pointe du doigt les mauvaises conditions d’accès aux soins des détenus en France et émet plusieurs recommandations ».
Le Figaro évoque « 
les différents points que la contrôleure générale souhaiterait améliorer », relevant tout d’abord que « faute d’avoir un nombre suffisant de spécialistes intervenant directement en milieu carcéral, de nombreux détenus sont obligés de quitter la prison pour aller dans un établissement de santé de proximité. Sauf qu’il n’est pas toujours possible de les y conduire ».
« Que ce soit par manque de personnels pouvant les escorter ou à cause du plan Vigipirate, de nombreuses extractions médicales sont finalement annulées ou reportées, déplore la contrôleure générale. […] Elle préconise de renforcer la présence des spécialistes dans les unités sanitaires et d’avoir davantage recours à la télémédecine pour éviter les extractions médicales »,
 indique le journal.
Le quotidien évoque une « 
autre solution envisagée : autoriser le détenu à se rendre tout seul à la consultation, comme c’est déjà le cas dans un établissement de la région des Pays-de-la-Loire où 47 permissions de sortie ont été accordées en 2014 ».
Emmanuel Gauthrin, secrétaire général de FO pénitentiaire, réagit : 
« Ce genre de proposition est inquiétante », et « juge les propositions de la contrôleure générale «déconnectées de la réalité» ». De son côté, Alexis Grandhaie, secrétaire national de la CGT pénitentiaire, « estime que cette solution est adaptée aux petites peines de moins d’un an », note le journal. Le responsable déclare : « Il suffit d’évaluer le profil du détenu et de prévenir les services de santé qui le prendront en charge ».
Le Figaro relève par ailleurs que
 « les conditions d’escortes [ne sont] pas toujours adaptées. Lors des transferts médicaux, les détenus sont menottés ou entravés en fonction de leur niveau de dangerosité, évalué de 1 à 4. Mais «dans les faits, les personnes sont quasi systématiquement menottées», remarque la contrôleure générale ».
Emmanuel Gauthrin déclare que «
 le transfert médical est un moment sensible. […] On a eu des cas de prisonniers qui simulaient des maladies dans l’espoir de se rendre à l’hôpital et de s’évader grâce à des complices ».
Le journal constate en outre que 
« le droit des détenus au secret médical [est] peu respecté », et indique qu’« Adeline Hazan insiste sur la nécessité de préserver le secret médical et recommande que les consultations se déroulent hors de la présence d’une escorte au regard du droit au respect de l’intimité. Elle s’étonne ainsi que des médecins acceptent la présence d’un agent «au motif que ce dernier est soumis au secret professionnel ou du fait de la dangerosité potentielle des patients détenus» ».
Emmanuel Gauthrin déclare cependant que 
« les agents sont raisonnables, soumis à un devoir de réserve et plient aux exigences des médecins. […] Nous sommes là pour contrôler les chambres, les fenêtres et les portes et nous faisons en sorte de ne pas assister à la consultation ».
Le Figaro évoque un 
« dernier écueil : les conditions d’hospitalisation dans les chambres sécurisées sont plus restrictives que celles observées en détention, «la logique de sécurité prévalent trop souvent sur la logique de soins», déplore la contrôleure des prisons ».
Libération constate également que «
 la contrôleure générale des lieux de privation de liberté s’alarme des conditions de la prise en charge des détenus malades », et publie un entretien avec cette dernière.
A la question «
 Les détenus sont-ils bien soignés en prison ? », Adeline Hazan répond : « Malheureusement non. Il y a eu une amélioration depuis que la prise en charge de la santé des détenus a été rattachée au ministère de la Santé et non pas à celui de la Justice. Mais la loi de 2009 a posé le principe d’égalité des soins entre les personnes détenues et les autres et, 6 ans après, on en est encore très loin ».
La contrôleure générale observe que 
« dans les établissements pénitentiaires, il existe des unités sanitaires où travaillent des infirmières à temps plein et des médecins qui effectuent des vacations. Mais les détenus attendent parfois longtemps avant d’obtenir un rendez-vous. D’abord parce qu’il n’y a pas assez de médecins par rapport au nombre de détenus. […] Mais il y a aussi un problème de recrutement. Le parc pénitentiaire a implanté une grande partie de ses nouveaux établissements dans des lieux reculés où l’offre sanitaire était déjà en difficulté et cela n’incite pas les praticiens à se porter volontaires pour soigner loin de chez eux ».
Adeline Hazan souligne ainsi qu’«
 il y a un gros problème de recrutement de spécialistes, surtout de kinésithérapeutes et de dentistes. Or, la population carcérale est en majorité une population défavorisée qui entre en prison avec de graves problèmes bucco-dentaires. Résultats, de nombreux détenus attendent plusieurs semaines voire plusieurs mois avec une rage de dents ou un abcès avant de pouvoir consulter. C’est inadmissible ».
La contrôleure générale souligne par ailleurs qu’«
 il n’y a aucune confidentialité. Dans la grande majorité des cas, un surveillant assiste à la consultation alors qu’un médecin ne devrait pas examiner un patient en présence d’un tiers et le surveillant n’a pas à connaître l’état de santé du détenu. C’est une atteinte évidente à la dignité des personnes et même à l’intervention chirurgicale. […] Même les détenus d’un niveau qui ne représente pas de dangerosité consultent souvent avec un surveillant présent dans le cabinet médical ».

 

 

« Les smartphones pourraient être utilisés pour révéler une dépression »

 

Le Parisien note qu’« une équipe de chercheurs américains a prouvé que les habitudes d’utilisation du smartphone chez un individu pouvaient indiquer un éventuel état dépressif. Des résultats étonnants qui ouvrent de nouvelles voies de recherche pour le diagnostic ».
Le quotidien relève ainsi qu’« 
une étude réalisée par une équipe de chercheurs de la Northwestern University de Chicago (Etats-Unis) parue dans le « Journal of Medical Internet Research » a mis en évidence que les données du smartphone pouvaient prédire avec 86,5% de précision si une personne montrait des symptômes de dépression ».
L’auteur principal, David Mohr, directeur du centre des technologies de l’intervention comportementale à la Northwestern University Feinberg School of Médicament, indique : «
 Nous avons constaté que plus les gens passent de temps sur leur téléphone, plus ils sont susceptibles d’être déprimés ».
Le Parisien explique que les chercheurs «
 ont recruté 40 personnes à partir du site de petites annonces Craigslist. Un questionnaire, pour mesurer les symptômes dépressifs, leur a été fourni. En parallèle, tous ont téléchargé sur leur téléphone une application ».
« Son rôle : déterminer leur position par GPS toutes les 5 minutes, le nombre d’endroits fréquentés et le temps passé au téléphone. Puis, elles ont été suivies pendant 15 jours. Au bout de 2 semaines, seules 28 d’entre elles pouvaient fournir des données exploitables 
», précise le journal.
David Mohr remarque que «
 les gens qui ont tendance à rester plus de temps dans seulement un ou deux endroits, par exemple à la maison puis au travail pour revenir ensuite à la maison, contrairement à celles dont les mouvements sont beaucoup plus importants, sont plus susceptibles d’avoir des scores élevés de dépression, précise ».
« Nous avons également établi que les personnes déprimées ont utilisé en moyenne leur téléphone pendant 68 minutes tandis que celles sans symptômes de dépression ne passaient que 17 minutes environ en ligne »,
 relève le chercheur.
Les auteurs soulignent toutefois : «
 Nous ne pouvons tirer de conclusions définitives car les symptômes de dépressions issus des questionnaires – de légers à sévères, étaient autodéclarés par les participants donc susceptibles d’être soit exagérés, soit sous-estimés. Par ailleurs, la taille de l’échantillon était trop petite. Néanmoins, cette étude ouvre la voie d’une nouvelle génération de technologies d’intervention pour suivre la dépression ».

 

 

20 07 15

« Toxoplasmose et maladie mentale : un lien troublant »

 

Le Figaro s’interroge : « La toxoplasmose joue-t-elle un rôle dans l’apparition de certaines maladies psychiatriques ? L’hypothèse, si incongrue qu’elle puisse paraître, fascine les scientifiques depuis une dizaine d’années. Elle vient d’être relancée par deux études présentées en juin par un psychiatre français ».
Le journal relate ainsi « 
les recherches conduites par le Dr Guillaume Fond, affilié à la Fondation FondaMental, [qui] confirment l’existence d’un lien statistique troublant entre la toxoplasmose et certaines maladies mentales ».
« Le psychiatre a analysé une cinquantaine d’études menées depuis 50 ans et montre que la toxoplasmose est bien plus fréquente chez les personnes atteintes de schizophrénie et de maladies bipolaires que dans la population générale. Quelques travaux esquissent aussi une association avec les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et les addictions », 
indique Le Figaro.
Le Dr Fond écrit qu’«
 on pourrait imaginer que ces maladies psychiatriques favorisent l’exposition au parasite, mais l’étude montre que la contamination par Toxoplasma gondii précède le déclenchement des troubles. Cela nous invite à penser que la toxoplasmose est un facteur de risque de schizophrénie ».
Le quotidien souligne que «
 près de la moitié de la population française est porteuse de ce parasite, qui se transmet principalement par l’ingestion de fromage non pasteurisé, de crudités et de viande mal cuite ».
Mohamed-Ali Hakimi, directeur de recherches à l’Inserm, précise que «
 dans l’immense majorité des cas, le système immunitaire neutralise le parasite, qui se met en sommeil et s’enkyste dans le cerveau et dans les muscles ».
« Ce phénomène provoquerait une inflammation cérébrale chronique susceptible de favoriser, chez certains sujets prédisposés, l’apparition d’une schizophrénie. L’hypothèse, intellectuellement séduisante, demande cependant à être confirmée
 », continue le journal.
Le Figaro ajoute que « 
s’il se confirme un jour, le scénario offrira l’espoir de traitements plus ciblés. Dans une seconde étude, Guillaume Fond montre que certains médicaments psychotropes, qui ont pour propriété secondaire de bloquer la réplication du parasite, semblent traiter plus efficacement la maladie mentale chez les personnes infectées ».
Le quotidien note que «
 le valproate, prescrit aux patients atteints de troubles bipolaires, réduirait ainsi davantage la fréquence des épisodes dépressifs des patients séropositifs à la toxoplasmose ».
Le Figaro observe enfin que «
 des études montrent [que le parasite] entraîne une modification du comportement chez les animaux infectés. L’aversion du rat pour le chat semble ainsi être abolie lorsqu’il est porteur de Toxoplasma gondii. Le rongeur ressent même une attirance fatale pour son prédateur… Une déviance que les scientifiques expliquent par l’augmentation de la quantité de dopamine libérée dans le cerveau des rats contaminés ».
« Des expériences menées récemment laissent penser que les hommes infectés seraient plus introvertis et enclins à la méfiance, tandis que les femmes se montreraient à l’inverse plus ouvertes et conviviales. […] Le mécanisme reste en grande partie mystérieux, mais les psychiatres espèrent que cette piste permettra un jour de mieux expliquer l’apparition de certaines maladies mentales », 
conclut le journal.

 

 

24 07 15

« L’État français condamné pour ses manquements face à l’autisme »

 

 

La Croix observe en effet que « condamné par le tribunal administratif de Paris pour ses «carences» dans la prise en charge des enfants autistes, l’État reconnaît son «retard». Pour l’association Vaincre l’autisme, à l’origine des plaintes, il faut changer d’approche ».
Le journal revient sur ce « 
combat de longue haleine », expliquant que 7 familles « ont obtenu gain de cause le 15 juillet dernier devant le tribunal administratif de Paris : l’État a été condamné à leur verser plus de 240.000 € de dommages ».
« Deux familles ont notamment obtenu réparation pour «préjudice moral» «tenant à l’éloignement de l’enfant» : faute de pouvoir trouver une place en établissement spécialisé, elles avaient dû envoyer leur enfant en Belgique »,
 précise le quotidien.
La Croix indique que «
 ces condamnations par la justice française sont des premières, mais la France a déjà été condamnée plusieurs fois par le Conseil de l’Europe. La secrétaire d’État aux personnes handicapées Ségolène Neuville a indiqué que l’État ne ferait pas appel de la décision ».Cette dernière a déclaré : « Je ne suis pas étonnée. En France nous avons un retard historique dans la prise en charge des enfants autistes ».
La secrétaire d’Etat a ajouté que 
« les 205 millions d’euros du troisième plan autisme (2013-2017) sont justement là pour rattraper ce retard. [Il doit permettre] d’améliorer la prise en charge des enfants et adultes autistes ».
Patrick Gohet, adjoint au Défenseur des droits en charge de la lutte contre les discriminations, remarque quant à lui que « 
que d’importants progrès ont été faits. […] Ces condamnations ne peuvent que contribuer à l’accélération de la mise en place des mesures nécessaires afin que la France comble son retard ».
M’Hammed Sajidi, président de Vaincre l’autisme, déclare toutefois qu’« 
il n’y a pas de politique de lutte contre la maladie, on ne fait que créer des places qui sont selon nous inadaptées. Il faut légiférer pour faire reconnaître les besoins spécifiques des personnes autistes, mais aussi garantir leur droit à vivre avec les autres ».
La Croix précise que « 
l’association a l’intention de poursuivre sa «stratégie» en encourageant d’autres familles à déposer plainte. […] Une quarantaine de dossiers sont en cours et une centaine de familles se seraient déjà manifestées pour poursuivre l’action judiciaire ».
De son côté, Libération s’interroge : «
 La condamnation de l’Etat va-t-elle changer les choses ? ». Le journal souligne que « cette condamnation s’ajoute à une longue série », expliquant que « l’Etat a déjà été condamné à plusieurs reprises pour manquement dans la prise en charge de personnes handicapées. A chaque fois, le scénario est le même : le juge reconnaît la défaillance de l’Etat, l’enjoint à verser des dommages et intérêts aux familles… Mais l’histoire s’arrête là, la justice ne pouvant pas obliger l’administration à trouver une solution de prise en charge ».
« Le seul moyen juridique existant est la procédure d’urgence du référé-liberté, en cas de danger imminent. C’est ce qu’avaient tenté, à l’automne 2013, les parents d’Amélie Loquet, une jeune femme très lourdement handicapée, sans solution de prise en charge. Cette affaire avait fait (un peu) de bruit à l’époque, nourrissant surtout l’espoir d’autres familles, et forçant l’Etat à agir (un peu) », 
observe Libération.

 

 

« Alzheimer : résultats prometteurs pour un traitement expérimental »

 

 

Le Parisien indique en effet que « si un remède miracle [contre la maladie d’Alzheimer] n’est pas à l’ordre du jour, les laboratoires américains Eli Lilly pourraient retarder l’avancement de cette dégénérescence mentale grâce à Solanezumab, un médicament en cours d’expérimentation ».
Le journal observe que « 
les premiers résultats dévoilés en 2012 n’avaient pourtant pas été probants. Mais après une analyse approfondie, les chercheurs ont découvert que si leur médicament était administré à un stade suffisamment précoce de la maladie, il permettait un ralentissement de 34% du déclin mental de ces malades, et de 18% de leur perte de capacités à exécuter leurs tâches quotidiennes sur les 2000 patients suivis pour l’expérience ».
« Après 2 ans d’essais, la différence avec les patients à qui il était donné un placebo est significative 
», note le quotidien.
Le Parisien explique que «
 le Solanezumab est un anticorps injecté aux patients pour combattre l’avancée de la maladie sur les zones du cerveau qui gèrent notre mémoire. Si le médicament continue à montrer de tels résultats au cours des prochaines années, il pourrait devenir le premier médicament jugé efficace pour ralentir les symptômes de cette dégénérescence neurologique irréversible ».
Le quotidien ajoute que « 
le laboratoire va approfondir ses recherches en se concentrant uniquement sur des patients atteints d’une forme peu ou modérément avancée de la maladie pour communiquer leurs nouvelles découvertes dans 18 mois ».
Le journal relève toutefois que «
 la communauté scientifique appelle à la prudence. Car même si ce médicament […] pourrait améliorer la vie des patients, nous sommes encore très loin de trouver un remède miracle ».
Peter Roberts, professeur retraité de pharmacologie de l’Université britannique de Bristol, souligne ainsi que ces résultats « 
montrent seulement un petit effet statistiquement significatif dans un sous-groupe de malades atteints d’une forme modérément avancée de la maladie ».
Le Point indique également que « 
les spécialistes réunis cette semaine à Washington pour l’Alzheimer’s Association International Conference (AAIC) ont une raison d’espérer. Il faut dire que les bonnes nouvelles en matière de maladie d’Alzheimer sont rares, surtout concernant les patients chez qui les symptômes sont bien présents ».
« Le traitement qui retient actuellement leur attention ne s’adresse pas à ces derniers, mais aux patients aux premiers stades de la maladie. Il n’empêche, si son efficacité est démontrée, ce serait un progrès pour l’avenir »,
 retient le magazine.
Le Point souligne que « 
l’efficacité réelle de ce médicament ne sera pas scientifiquement établie avant fin 2019. Il faut espérer que, d’ici là, les médecins disposent de biomarqueurs fiables permettant de faire le diagnostic précoce de la maladie (cela semble en bonne voie) ainsi que de thérapies efficaces sur les formes plus avancées (ce qui est nettement moins probable) ».

 

 

31 07 15

« Suivre vos paramètres physiologiques à l’écran pourrait diminuer votre stress… ou bien l’augmenter »

 

Science et Vie constate que « le phénomène de “quantified-self” (soi-quantifié) prend de l’ampleur : il y a de plus en plus de personnes adeptes du suivi à écran de leurs propres paramètres physiologiques. Un phénomène propulsé par la multiplication des capteurs à bas coût (inclus parfois dans les vêtements) et par la profusion des Applis gratuites ou payantes proposées aux possesseurs de smartphones et tablettes ».
Le magazine s’interroge toutefois : «
 Que sait-on de l’effet de cette pratique sur notre bien-être mental ? Garder son corps sous surveillance cela ne peut-il pas être… stressant ? ».
Science et Vie fait ainsi savoir qu’
« une équipe de chercheurs de l’université de technologie d’Eindhoven (Pays-Bas) s’est penchée sur ces questions. […] Selon leur étude, l’une des premières du genre, l’effet stressant ou au contraire apaisant du soi-quantifié est fonction de la personnalité de celui qui s’y adonne et de la situation dans laquelle il se trouve – fonction savamment évaluée et chiffrée par les chercheurs à l’aide de modèles et méthodes statistiques ».
Le magazine précise que «
 l’étude, qui a mobilisé 36 femmes et 38 hommes volontaires de 18 à 67 ans (27 ans de moyenne) et s’est concentrée sur le seul monitoring de la fréquence cardiaque, nous apprend d’abord un fait inédit : les personnes ont une petite tendance à régler leur état de stress ou de bien-être suivant les données relayées par l’écran… Ce qui peut avoir du bon et du mauvais ».
Science et Vie relève que 
« c’est mauvais dans une situation stressante, par exemple un calcul arithmétique à faire de tête (exercice demandé par les scientifiques). Les volontaires ayant accès à un écran à leur fréquence cardiaque ont noté leur stress avec des niveaux supérieurs à ceux de volontaires soumis à la même tâche mais sans accès à leurs données ».
« Dans une situation plutôt tranquille, par exemple durant l’écoute d’un morceau de jazz doux, c’est l’effet inverse qui a dominé : les volontaires du premier groupe notaient un état de bien-être (ou de manque de stress) supérieur à celui de l’autre groupe 
», note le magazine.
Science et Vie indique selon les auteurs, «
 ce résultat […] pourrait s’interpréter de deux manières : soit le monitoring de soi met les gens plus à l’écoute de leur corps, soit les gens croient aux chiffres mesurés aveuglément, ou du moins sans être plus à l’écoute du corps… ».
Le magazine ajoute que ce travail «
 intègre des données sur certains traits de personnalité des volontaires », et retient que « pour les personnalités de type très névrotique, qui ont une forte tendance à ressentir les choses négativement, les chiffres ont montré que l’accès à leur monitoring cardiaque les apaisait plutôt ».
« Les chercheurs supposent que cela est lié à la vision négative qu’ils ont d’eux : pessimistes, ils sont rassurés quand ils constatent que leur rythme cardiaque n’est pas aussi élevé qu’ils le craignaient. Mais pour les personnalités anxieuses, l’effet serait inverse : l’accès au monitoring augmente le stress »,
 observe Science et Vie.

 

 

Revue de presse santé psy – juin 2015

05 06 15

« Cameron, 14 ans, vit sans l’hémisphère droit de son cerveau »

L'Express

 

L’Express observe que « la plasticité du cerveau est longtemps restée sous-estimée. Le cas de Cameron Mott, une petite Américaine à qui l’on a ôté un hémisphère, reste exemplaire ».
Le magazine explique qu’« 
à 3 ans, Cameron souffrait de crises d’épilepsie d’une rare violence, qui la clouaient au sol pendant plusieurs minutes – parfois plus de dix fois par jour. […] Le diagnostic tombe après trois années de cauchemar : Cameron souffre du syndrome de Rasmussen, une maladie neurodégénérative extrêmement rare détruisant peu à peu les tissus cérébraux ».
L’Express indique que 
« le mal touche l’hémisphère droit du cerveau de la petite fille, qui envoie à la partie gauche de son corps de puissantes décharges électriques responsables des crises et des chutes à répétition. Pour les médecins, la seule chance de survie consiste à pratiquer une hémisphérectomie : ôter l’hémisphère malade et le remplacer par du fluide cérébro-spinal afin de combler le vide ».
Le magazine évoque toutefois «
 une opération exceptionnelle, sans garantie de succès ». Le neurochirurgien George Jallo, qui a opéré la jeune fille au centre Johns Hopkins de Baltimore, précise en effet que « le risque principal est d’abîmer la partie du cerveau de l’enfant non endommagée et que celui-ci ne se réveille pas après la très lourde anesthésie ».
L’Express relève que « l’opération, effectuée en 2007, dure 7 heures. Cameron débute une rééducation prodigieuse. Au bout de 3 semaines seulement, elle quitte l’hôpital en marchant seule. […] Aujourd’hui, Cameron a 14 ans. Elle vit presque comme les autres adolescentes de son âge, suit un cursus normal 
».
Sa mère, Shelly, précise : 
« Elle se fatigue juste plus vite que ses camarades et il lui faut un peu plus de temps pour assimiler certaines connaissances ».
Le magazine note qu’«
 elle n’a pas non plus retrouvé l’usage intégral de son bras gauche. Comment en serait-il autrement, avec un demi-cerveau en moins? Chez l’enfant les connexions neuronales sont capables de se régénérer bien plus rapidement que chez l’adulte : plus le cerveau est jeune, plus la plasticité cérébrale est grande ».
L’Express rappelle enfin que «
 dans les annales de médecine, une hémisphérectomie très tardive a déjà été réalisée sur une jeune femme de 35 ans. Si celle-ci a survécu à l’opération, elle reste lourdement paralysée. Contrairement à la petite Cameron qui a pu retrouver la plupart de ses capacités physiques grâce à son jeune âge au moment de l’intervention ».

 

 

08 06 15

« Publicité pour l’alcool, la nouvelle polémique »

Le Parisien

 

Le Parisien titre sur sa une : « Menace sur la loi Evin ». Le journal indique que « les députés examinent [aujourd’hui] un amendement qui faciliterait la publicité sur l’alcool. Claude Evin, père de la loi du même nom, s’insurge ». Le quotidien souligne en effet : « Danger méconnu, l’alcool tue. Massivement ».
Le Parisien remarque ainsi sur une double page : 
« Un ancien ministre de la Santé, Claude Evin, qui alerte dans nos colonnes sur les dangers d’une libéralisation de la publicité en faveur de l’alcool. Des associations vent debout contre un amendement jugé scélérat, qui mobilisent en urgence députés et sénateurs. C’est une contre-offensive de taille que le monde de la santé publique a décidé de mener ».
« La cause de leur inquiétude ? Elle trouve sa source […] dans un petit amendement qui s’est faufilé dans le projet de loi Macron examiné aujourd’hui à l’Assemblée 
», relève le quotidien.
Le journal explique que «
 d’apparence technique, les quelques lignes en cause viseraient de facto à «lever toute contrainte à la publicité sur les alcools», alertent les quelque 35 organismes du Fonds Actions Addictions dans leur courrier aux élus ».
« Père de la loi homonyme, Claude Evin va plus loin : si ce texte passait, ce serait la mort de «sa» loi, qui, depuis 25 ans, encadre sans l’interdire la publicité en faveur de l’alcool. Dramatique, selon lui, alors que l’alcool est la deuxième cause de mortalité en France 
», observe Le Parisien.
Le président du Fonds et professeur d’addictologie, Michel Reynaud, souligne ainsi que 
« dans les services hospitaliers, nous voyons désormais des jeunes de 20 à 25 ans atteints de pancréatites ou d’hépatites, alors que ces pathologies frappaient après 50 ans ».
Le quotidien remarque qu’« 
au-delà de l’amendement en question, l’enjeu pour les professionnels de santé public est plus large : lever un tabou et donner à l’alcoolisme au sens médical du terme la place qui devrait être la sienne, loin de toute passion ou jugement de valeur : celle d’une pathologie qu’il faut soigner ».
Le Pr Reynaud note ainsi que «
 les Français surestiment la dangerosité des produits illicites, et sous-estiment celle de l’alcool. Or, l’alcool est à la fois le produit le plus agréable et le plus dangereux : pertes d’emploi, accidents, viols, agressions, etc. D’un point de vue social, notamment, c’est de loin le pire ».
Et dans un entretien, Claude Evin, qui dirige l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, se dit « 
très [inquiet] ! Même s’il semble technique, cet amendement libérera de facto la possibilité de faire de la publicité en faveur de l’alcool, et ce quasiment sans limite. On pourra faire n’importe quoi en matière de pub. Ce sera la fin de la loi Evin ».
L’ancien ministre de la Santé déclare qu’avec cet amendement, «
 une association (par exemple) qui attaquera une publicité pour l’alcool devant les tribunaux devra, pour obtenir gain de cause, à la fois prouver que la personne faisant la promotion (même indirecte ou subtile) du produit y a un intérêt, mais aussi que cette «opération de communication» est «susceptible d’être perçue comme un acte de promotion par un consommateur d’attention moyenne» ».
« Passons sur le fait que cette dernière phrase ne veut rien dire. Dans les faits, réunir ces deux critères sera impossible ! Du coup, les tribunaux se concentreront sur le fait de savoir s’il s’agissait, ou non, d’une publicité, sûrement sans parvenir à trancher, oubliant le vrai débat : le produit lui-même 
», remarque Claude Evin.

 

 

10 06 15

« Les polluants entrainent retards et malformations chez l’enfant »

Le Monde La Croix

 

Stéphane Foucart indique dans Le Monde que « deux études françaises soulignent les effets de la pollution chimique sur le développement infantile ».
Le journaliste évoque ainsi «
 des manifestations allant de l’altération des capacités intellectuelles à la fréquence de certaines malformations congénitales. La première [étude], publiée dans Environment International, a consisté à chercher les effets de l’exposition à une famille courante d’insecticides – les pyréthrinoïdes – sur les facultés cognitives de jeunes enfants ».
Stéphane Foucart note que « 
ces travaux, conduits par Jean-François Viel (CHU de Rennes, Inserm) et Cécile Chevrier (Inserm), ont utilisé les données d’une cohorte d’environ 3.500 couples mère-enfant suivis depuis 2002. Les auteurs ont d’abord tenté de mettre en relation le niveau d’exposition de la mère à des pyréthrinoïdes, au cours de sa grossesse, avec les capacités intellectuelles de l’enfant à l’âge de 6 ans ».
Cécile Chevrier indique 
: « Nous avions une hypothèse assez forte sur un lien entre l’exposition prénatale de l’enfant et son développement neuropsychologique, mais nos données ne montrent rien de tel ».
Stéphane Foucart explique que 
« le lien apparaît lorsque les pyréthrinoïdes sont recherchés chez les enfants eux-mêmes, à l’âge de 6 ans. […] Les enfants les plus exposés à ces insecticides présentaient des capacités de mémorisation et de compréhension verbale significativement inférieures aux autres ».
Le journaliste s’interroge : 
« D’où proviennent ces expositions ? L’étude ne le dit pas ». Cécile Chevrier note ainsi que « le lien est souvent fait avec l’agriculture, mais plusieurs travaux suggèrent que l’environnement domestique est une source importante d’exposition à ces produits, qui entrent dans la composition d’insecticides ménagers, de lotions antipoux, de produits antiparasitaires pour les animaux domestiques, etc. ».
Stéphane Foucart ajoute que « 
dans une étude […] publiée dans European Urology, une autre équipe de chercheurs et de cliniciens, menée par Nicolas Kalfa et Charles Sultan (CHU de Montpellier), a cherché à évaluer l’impact des pollutions environnementales sur le risque d’hypospadias ».
« Cette malformation congénitale du pénis est un défaut de positionnement de l’urètre, qui nécessite un acte chirurgical peu après la naissance. Elle toucherait environ 3 garçons sur 1.000, avec de fortes disparités régionales ; sa fréquence tend à augmenter 
», rappelle le journaliste.
Les auteurs écrivent que «
 l’augmentation de l’incidence de l’hypospadias, dans certaines régions ou certaines périodes, a conduit à suspecter que des polluants environnementaux puissent nuire au développement de l’appareil génital masculin pendant la vie fœtale ».
Stéphane Foucart explique donc que 
« les chercheurs ont comparé les données familiales de 300 enfants ayant été atteints d’hypospadias, à 300 enfants non touchés. La profession des parents a été relevée, de même que le lieu du domicile ».
« 
Les enfants dont la mère est exposée, dans le cadre de son travail, à des perturbateurs endocriniens (PE) […] ont un risque 3 fois supérieur de présenter un hypospadias à la naissance, par rapport aux autres. L’exposition du père à ces substances de synthèse est également un facteur de risque, mais moindre », relève le journaliste.
Stéphane Foucart souligne que «
 les professions féminines les plus à risque sont les femmes de ménage, les coiffeuses, les esthéticiennes, les techniciennes de laboratoire. Du côté des pères, les travailleurs agricoles, les mécaniciens et les peintres ont également un risque accru de voir leur enfant touché par un hypospadias ».
Le journaliste note enfin que « 
les chercheurs ont ajouté une dimension géographique à leur analyse. Ils ont relevé, dans un rayon de 3 km autour du domicile de chaque famille enrôlée dans l’étude, la présence d’une zone industrielle, d’une zone d’agriculture intensive ou d’un incinérateur. L’effet sur l’hypospadias existe, mais il est inférieur à celui d’une exposition directe des parents à des PE. Cependant, les risques se cumulent ».
La Croix relève aussi que « 
selon une étude de l’Inserm, l’exposition à certains insecticides aurait un impact sur le développement cognitif de l’enfant », et cite ses auteurs.
Cécile Chevrier souligne que « 
ces observations doivent être reproduites par d’autres études afin de pouvoir conclure définitivement, mais elles pointent déjà la responsabilité potentielle, même à faibles doses, des pyréthrinoïdes, dont un en particulier, la deltaméthrine ».
Tandis que Jean-François Viel indique que «
 les conséquences d’un déficit cognitif de l’enfant sur ses capacités d’apprentissage et son développement social constituent un handicap pour l’individu et la société. Les efforts de recherche doivent se poursuivre afin d’identifier des causes qui puissent faire l’objet de mesures de prévention ».

 

 

12 06 15

« La toxoplasmose à l’origine des maladies psychiatriques ? »

Le Point

 

Le Point relève en effet que « la schizophrénie et les troubles bipolaires seraient imputables à ce parasite et le combattre réduirait les symptômes de ces affections ».
Le magazine note ainsi qu’« 
il est des associations qui semblent improbables aux yeux des non-scientifiques et dont la mise en évidence permettrait, pourtant, d’améliorer grandement la santé de malades jusqu’à présent difficiles à soigner. Celle du protozoaire Toxoplasma gondii (transmis notamment par les chats) et des maladies psychiatriques de type schizophrénie et troubles bipolaires en fait partie ».
« Elle semble de plus en plus évidente aux yeux des chercheurs qui viennent de publier […] deux nouvelles études allant dans ce sens. La seconde suggère même que la présence de ce parasite pourrait influencer le choix des traitements »
, remarque l’hebdomadaire.
Le Point constate que «
 43% de la population française a déjà été en contact avec ce parasite (souvent sans s’en rendre compte), mais la proportion varie de 60 à 90% chez les patients atteints de schizophrénie ou de troubles bipolaires. C’est le résultat de l’analyse d’une cinquantaine d’études sur les pathologies psychiatriques. Cette infection est également plus fréquente chez les personnes souffrant de troubles obsessionnels compulsifs ».
Guillaume Fond, coordonnateur du réseau des Centres experts schizophrénie de France, co-auteur de ces travaux, remarque que «
 ce résultat resserre le lien entre infection et maladie psychiatrique. Les analyses ont montré que les gènes de susceptibilité associés à ces maladies sont impliqués dans le système immunitaire : tout porte donc à croire que des facteurs infectieux ou inflammatoires interviennent dans l’étiologie de ces maladies psychiatriques ».
Le Point explique qu’« 
après avoir circulé dans l’organisme, Toxoplasma gondii peut rester longtemps au repos dans certaines cellules du cerveau impliquées dans le circuit de la dopamine, lui-même associé à des affections psychiatriques ».
L’Inserm souligne ainsi que «
 ce phénomène est susceptible d’induire une inflammation chronique, en particulier chez des sujets ayant un système immunitaire peu efficace. Cette inflammation favoriserait alors la survenue de maladies, notamment la schizophrénie, en association avec d’autres facteurs de risque comme la consommation de cannabis ».
Le magazine remarque en outre que «
 le fait de lutter contre la toxoplasmose en même temps que la maladie psychiatrique améliore les symptômes de cette dernière. Cela s’explique aisément : certains médicaments prescrits dans la schizophrénie et les troubles bipolaires agissent aussi sur le parasite de la toxoplasmose ».
« 
Même si ces résultats doivent être confirmés par d’autres études, les chercheurs jugent ces données « suffisamment parlantes » pour dépister désormais systématiquement la toxoplasmose chez les patients présentant un trouble psychiatrique », conclut Le Point.

 

 

15 06 15

« Garder son calme pour rester en bonne santé, une étude le prouve »

Le Parisien

 

Le Parisien note que « garder son calme même lorsqu’on doit faire face à des situations stressantes pourrait contribuer à rester en bonne santé sur le long terme », selon une étude américaine publiée dans Health Psychology.
Le journal explique que «
 les personnes qui réagissent négativement aux petits désagréments du quotidien affichent un taux d’inflammation élevé. […] De telles éruptions sont des réactions naturelles du corps pour se protéger en recrutant le système immunitaire, mais l’inflammation chronique, sur le long terme, peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. […] Elle a déjà été associée à l’obésité, aux maladies cardiovasculaires et au cancer ».
Le quotidien relève que «
 les preuves s’accumulent sur les implications sanitaires de la réponse émotionnelle, ce que les scientifiques appellent « la réactivité affective », aux facteurs de stress quotidiens ».
Le Parisien précise que « 
ce n’est pas la fréquence de ces facteurs qui importe, mais bien la réponse du sujet », selon le Pr Nancy Sin, de l’Université de l’État de Pennsylvanie.
Le journal observe que « 
pour mener ces recherches, qui ont souligné que les femmes présentaient un risque plus accru de maladies découlant du stress que les hommes, l’équipe de chercheurs a travaillé avec 872 adultes américains qui avaient pris part à la National Study of Daily Experiences ».
« Les participants ont rapporté leurs facteurs de stress quotidiens et leurs réactions émotionnelles pendant 8 jours d’affilée. En parallèle, les chercheurs ont effectué des prélèvements sanguins pour noter les signes d’inflammation », indique le quotidien.
Le Parisien explique que 
« les situations de stress étaient très diverses, elles pouvaient concerner des querelles ou le fait d’éviter des conflits à l’école, chez soi ou au travail, mais aussi des faits de discrimination ou d’autres types de situations qui ont tendance à stresser n’importe qui comme le retard d’un train par exemple ».
Le journal note que « 
les chercheurs se sont entretenus par téléphone avec les participants chaque jour. Ces derniers devaient évaluer leurs émotions, dire si elles avaient été positives ou négatives et dire si elles leur avaient procuré du stress ou non ».
Le Pr Sin indique : « 
Nous avons calculé des scores de réactivité pour voir comment les participants réagissaient généralement aux facteurs de stress. Nous avons ensuite utilisé ces scores pour prédire deux marqueurs d’inflammation ».
Le Parisien retient donc que 
« la gent féminine est plus susceptible de réagir négativement aux facteurs de stress quotidiens que les hommes. Le Pr Sin tient à préciser que ces résultats soulignent la nécessité d’adopter une attitude positive dans les situations de stress inévitable ».
La chercheure remarque ainsi que «
 les émotions positives et leur manière d’aider les personnes en cas de stress sont beaucoup trop négligées ». Le quotidien ajoute qu’elle « précise que son étude est la première à établir un lien entre les biomarqueurs de l’inflammation et les réponses positives aux simples facteurs de stress quotidien ».

 

 

16 06 15

« Les ‘psys de l’urgence’ ne veulent pas être instrumentalisés »

La Croix

 

La Croix indique que « dans un livre très offensif, la psychologue Hélène Romano dénonce certaines dérives dans l’utilisation des cellules d’urgence médico-psychologiques » (CMUP). (« Je suis victime, l’incroyable exploitation du trauma », Ed. Philippe Duval)
Le journal rappelle que «
 ces unités ont vocation à intervenir dans les catastrophes collectives ou les attentats pour éviter les stress post-traumatiques. Mais certains responsables politiques sont parfois enclins à les déclencher «pour tout et n’importe quoi» ».
La Croix constate que «
 le livre fait débat au sein des Samu », et note qu’il « compte quelques signataire de renom, comme le neuropsychiatre Boris Cyrulnik ou le Dr Xavier Emmanuelli, le fondateur du Samu social de la Ville de Paris ».
Le quotidien cite Hélène Romano, psychologue clinicienne spécialisée dans le psychotraumatisme, qui écrit entre autres : « 
Alors qu’elles étaient au départ réservées à des évènements catastrophiques collectifs, les CMUP sont aujourd’hui activées pour tout et n’importe quoi. Dès qu’ils sont confrontés à un évènement face auquel ils n’ont pas de réponse et qui mobilise les médias, les politiques n’ont désormais qu’un réflexe : activer la cellule psy ».
Le Dr Nathalie Priéto (CMUP Rhône-Alpes au Samu de Lyon) observe pour sa part : «
 Il est arrivé qu’on nous demande d’intervenir par exemple auprès de personnes qui faisaient une grève de la faim. On a refusé car on n’est pas là pour psychiatriser un fait social ou un mouvement revendicatif ».
La Croix indique que « 
selon Hélène Romano, mettre des cellules «psys» pour tout et rien, c’est faire croire aux personnes impliquées que tout évènement douloureux de la vie est susceptible d’être psychiatriquement à risque ».

 

 

18 06 15

« DSM : l’addiction aux jeux aussi grave que celle à l’héroïne ! »

Le Point

 

C’est ce que titre Le Point, qui observe que « 2 ans après sa publication aux États-Unis, le DSM 5 (Diagnostic and Statistical Manual) arrive aujourd’hui en France. Il risque de susciter bien des controverses, comme à chaque réactualisation de ce fameux DSM – la « bible » des psychiatres américains depuis plus de 60 ans ».
Le magazine indique que « 
dans chaque domaine de la psychiatrie, de très nombreux spécialistes, réunis en groupes de travail, « planchent » sur les thèmes qu’ils connaissent le mieux », puis interroge le Pr Marc Auriacombe, psychiatre, addictologue à l’université de Bordeaux, qui « fait partie des rares médecins étrangers (15 à 20% du total) à avoir été sollicités, en raison des multiples publications de son équipe de recherche ».
Le Pr Auriacombe explique notamment que «
 dans le domaine des addictions, les études sont nombreuses, ce qui a amené à faire des propositions importantes. De mon point de vue, la principale nouveauté est celle qui établit une similitude entre les addictions avec et sans substance ».
« C’est la même pathologie, elle fait intervenir les mêmes mécanismes cérébraux. Une fois qu’ils sont installés, il est possible de passer d’une addiction à l’autre, qu’il s’agisse de tabac, d’alcool, de drogue, de jeux vidéo ou de jeux d’argent. Cela implique la nécessité de traiter tous les sujets addicts avec la même bienveillance 
», poursuit le psychiatre.
Le Pr Auriacombe précise en outre que 
« le processus du DSM est assez long et les décisions doivent s’appuyer sur un consensus des experts, mais aussi sur des preuves partageables et documentées. […] Ce manuel est un outil qui aide les psychiatres à établir des diagnostics et qui constitue un langage commun entre les différents médecins. Ça leur permet aussi de réaliser des études sur l’épidémiologie ou sur l’efficacité des différents types d’intervention en utilisant les mêmes données. Plus que de dire la vérité, l’objectif du DSM est d’être clair et de fournir une base globale de travail ».

 

 

25 06 15

« Le Sénat estime que le burn-out n’est pas une maladie professionnelle »

Le Monde Le Parisien

 

Le Monde annonce en effet que « le Sénat a retiré [hier] le burn-out de la liste des maladies professionnelles ». Le journal rappelle qu’« à l’occasion du débat en première lecture, l’Assemblée nationale avait inscrit dans le projet de loi sur le dialogue social que les maladies psychiques pouvaient être reconnues comme maladies professionnelles ».
Le quotidien explique que « 
selon l’amendement socialiste adopté par les députés, la prise en compte de ces pathologies devait se faire via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles n’étant pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies ».
Le Monde constate donc que 
« la commission des affaires sociales de la Haute Assemblée a retiré cet amendement et les sénateurs, en majorité à droite, ont rejeté des amendements de rétablissement déposés par la gauche et le gouvernement ».
Le journal relève que « 
François Rebsamen, le ministre du Travail, a souligné que le gouvernement est «très attaché» à cette disposition qui constitue «un progrès important dans la reconnaissance de situations de burn-out, qui s’accompagnera d’un accent très fort mis sur la prévention» ».
Le Parisien indique également que « 
le Sénat retire le burn-out des maladies professionnelles ». Le journal précise que « l’examen du texte, prévu jusqu’à vendredi au Sénat, sera suivi d’un vote solennel le 30 juin. Une commission mixte paritaire (CMP, 7 députés, 7 sénateurs) sera ensuite chargée de trouver une version commune aux deux chambres. En cas d’échec, c’est l’Assemblée qui aura le dernier mot ».
Le quotidien rappelle en outre qu’«
 actuellement, aucune maladie psychique n’est reconnue dans les tableaux de 98 maladies professionnelles. Selon plusieurs études, il est donc impossible de faire reconnaître la responsabilité de son employeur dans un burn-out ».

 

 

29 06 15

« Un anxiolytique ? Trois mois, pas plus ! »

Le Parisien

 

Le Parisien note sous sa rubrique « santé » que « la Haute Autorité de santé confirme l’intérêt des benzodiazépines, mais préconise de ne pas les prendre plus de 90 jours ».
Le journal souligne en effet que «
 7 millions de Français ont eu recours en 2014 à la prise d’un anxiolytique. Pour 16% d’entre eux, ce n’était pas la première fois qu’ils en avalaient. Le geste est devenu une indispensable béquille, et le cachet de Xanax ou de Lexomil un compagnon quotidien, dont ils imaginent d’autant moins se passer que l’arrêter expose à des symptômes de sevrage réels (du cortège maux de tête-cauchemars-irritabilité aux plus graves hallucinations) ».
« Sans le savoir au départ peut-être, sans le vouloir sans doute : ils sont devenus accros, comme on l’est à une drogue. La dépendance aux médicaments dits benzodiazépines […] est un vrai problème, auquel les autorités de santé tentent de s’attaquer depuis… les années 1990 
», constate Le Parisien.
Le quotidien relève donc que « 
la HAS s’attaque en ce début d’été aux anxiolytiques, qui représentent la classe la plus consommée de cette grande famille des benzodiazépines. La commission de la transparence de la HAS dévoilera ce matin son rapport évaluant l’intérêt thérapeutique de 11 de ces médicaments vendus en France, prescrits pour venir à bout de l’anxiété, en agissant sur le système nerveux central ».
« Pas de déremboursement en vue cette fois : l’avis émis par la HAS reconnaît que ces molécules ont un intérêt thérapeutique qui n’a pas à être «remis en cause» », 
souligne le journal.
Le Parisien précise toutefois que 
« leur consommation chronique au long cours pose un réel problème de santé, soulignent les experts. Troubles de la mémoire, baisse de vigilance (sans parler de somnolence), risque accru de chutes chez les personnes âgées : ces benzodiazépines, dont on n’arrive plus à décrocher, ont des effets indésirables loin d’être négligeables, qui augmentent au-delà de quelques semaines ».
« 
Leur utilisation doit dès lors être limitée à 12 semaines (réduction de doses comprise), souligne la HAS, qui assortit son rapport d’une fiche de bonnes pratiques destinée aux médecins traitants. Dès l’instant où ils rédigent leur ordonnance, estimant le traitement nécessaire pour l’un de leurs patients, ils devraient lui expliquer à la fois les effets secon­daires et déjà parler sevrage. […] Mais, entre ces recommandations et la réalité du vécu des patients, il y a un fossé difficile à combler », observe le journal.

 

 

30 06 15

« Alcool : la réalité virtuelle pour soigner la dépendance ? »

Sciences et Avenir

 

C’est ce que se demande Lise Loumé dans Sciences et Avenir, relevant que « des chercheurs sud-coréens ont testé l’efficacité de la réalité virtuelle sur des patients alcooliques. Leurs résultats sont prometteurs ».
La journaliste note ainsi que « 
dans le domaine de la santé, les idées d’applications de la réalité virtuelle se sont multipliées ces derniers mois. Les projets les plus avancés consistent à soigner certaines phobies (la peur du vide, de la foule, des araignées, etc.) ou encore le stress post-traumatique ».
Lise Loumé indique que « 
des chercheurs sud-coréens de l’hôpital universitaire Chung-Ang de Séoul, viennent de tester une thérapie innovante basée sur la réalité virtuelle sur 12 patients traités pour une dépendance sévère à l’alcool. D’après leur étude publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, les bénéfices de ce traitement ont été constatés au bout de 5 semaines seulement ».
La journaliste explique que «
 pendant une semaine, les 12 participants ont suivi un programme de désintoxication avant de tester la nouvelle thérapie : deux fois par semaine pendant 5 semaines, les patients étaient invités à visionner trois scénarios sur des écrans en 3D ».
« Le premier était centré sur des images apaisantes, afin de les relaxer. Le deuxième déclenchait une envie de boire de l’alcool car il plongeait les patients au cœur d’un restaurant où des personnes consommaient de l’alcool autour d’eux. Enfin, le troisième court-métrage était bien plus anxiogène puisqu’il montrait aux participants de l’étude des images, des sons et des odeurs de patients malades à cause d’une consommation excessive d’alcool 
», précise Lise Loumé.
La journaliste relève qu’«
 avant et après cette thérapie, tous les patients ont été soumis à deux examens d’imagerie médicale : une tomographie par émission de positons (examen qui permet de visualiser l’activité cérébrale) et la tomodensitométrie (technique qui permet de visualiser les structures cérébrales) ».
« Les chercheurs ont constaté des changements métaboliques dans le cerveau des patients avant et après les séances de réalité virtuelle : avant, leur système limbique, considéré comme le siège des émotions et du comportement, avait un métabolisme plus rapide que des personnes « en bonne santé ». Ce qui veut dire que les patients présentaient une sensibilité accrue à des stimuli comme l’alcool 
», souligne Lise Loumé.
Doug Hyun Han, principal auteur de ce travail, indique qu’« 
après les séances, la situation a changé : le métabolisme du système limbique avait fortement diminué, au point de rejoindre celui des patients « en bonne santé », ce qui suggère que leur envie de consommer de l’alcool a été freiné ».
La journaliste remarque que « 
bien que testée sur un petit nombre de patients, cette thérapie serait prometteuse pour le traitement de la dépendance à l’alcool. […] Reste à évaluer sur le long terme si la réalité virtuelle permet aux patients de rester abstinent et d’éviter les rechutes ».

 

 

 

Revue de presse santé psy – mai 2015

06 05 15

« Un malade d’Alzheimer sur deux ne serait pas diagnostiqué en France »

Le Monde

 

Le Monde note en effet qu’« un malade d’Alzheimer sur deux ne serait pas diagnostiqué aujourd’hui en France, et serait en conséquence privé d’une prise en charge adaptée, selon une étude publiée par Cap Retraite ».
Le journal relève que « 
d’après l’organisme, qui conseille les familles cherchant une place en maison de retraite pour un proche âgé en perte d’autonomie, plus de 500.000 personnes souffrant d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée sont diagnostiquées et prises en charge, mais la maladie toucherait au total plus d’un million de personnes âgées. Pour les chercheurs de l’Inserm, leur nombre risque de doubler à l’horizon 2040, et atteindre 2 millions ».
Le Monde précise que « 
ce sont les départements urbains du Nord, des Bouches-du-Rhône et de Paris, où les personnes atteintes d’Alzheimer seraient le mieux diagnostiquées, avec plus de 30% des malades estimés effectivement pris en charge. En revanche, dans les zones rurales de la Creuse, des Deux-Sèvres ou du Gers, cette proportion serait de 15% ».
Le journal souligne que «
 le médecin généraliste joue un rôle primordial dans le dépistage. Depuis le plan Alzheimer 2008-2012, le dispositif s’est renforcé avec la mise en place de plus de 400 centres de consultation mémoire et 252 maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades ».
Le quotidien observe que 
« plus de 120.000 malades résidant à domicile ont pu être pris en charge, grâce aux services communs à l’ensemble des personnes âgées en perte d’autonomie, et aux dispositifs spécialisés (25.000 places réparties entre les équipes spécialisées Alzheimer à domicile – ESA –, les accueils de jour spécialisés et l’hébergement temporaire). Mais cela ne représente que 20% des malades estimés résidant à domicile, les 80% restants n’ayant pas encore été suivis, faute de diagnostic ».
Le Monde ajoute que selon l’étude, 
« si l’ensemble des malades estimés était diagnostiqué et pris en charge, il faudrait créer 20 fois plus de places en ESA, pour atteindre près de 105.000 places, […] et multiplier par 10, à près de 150.000, le nombre de places en accueil de jour ».
« La Lozère, le Vaucluse et les Pyrénées-Orientales sont les mieux équipés en équipes spécialisées à domicile, tandis que la Seine-Saint-Denis, l’Aisne et la Meurthe-et-Moselle proposent l’offre de services la moins adaptée », 
poursuit le journal.

 

 

11 05 15

« Une alimentation saine réduit le risque de déclin cognitif »

Le Parisien

 

Le Parisien remarque qu’« un régime sain à base de fruits, légumes et poissons qui limite la consommation de viande rouge et d’alcool est déjà réputé pour ses effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. Il protègerait aussi du déclin cognitif », selon une étude canadienne parue dansNeurology (Andrew Smyth et al.).
Le journal explique que 
« durant 56 mois, des chercheurs de l’Université de McMaster dans l’Ontario ont suivi 27.860 hommes et femmes issus de 40 pays différents et âgés de plus de 55 ans. […] Tous présentaient un risque élevé de maladies cardiovasculaires. […] Ils étaient donc plus à risque de développer un risque de déclin cognitif ultérieurement, précisent les chercheurs. ».
Le Parisien note que «
 leurs habitudes nutritionnelles ont été étudiées de près (fréquence de consommation de viande rouge, poisson, fruit et légume, protéine végétale, friture, alcool) et indexées sur une échelle permettant de mesurer leur régime alimentaire. Les volontaires ont également dû passer, au début de l’étude, 2 ans, puis 5 ans plus tard, plusieurs tests évaluant leurs capacités intellectuelles et leur mémoire ».
Le quotidien observe que 
« les participants mangeant le plus sainement avaient un risque réduit de 24% de développer des troubles cognitifs ou de la mémoire. Parmi les 5.687 personnes avec de bonnes habitudes alimentaires, 14% présentaient un déclin cognitif, contre 18%, soit 987 participants parmi les 5.947 consommant nettement plus de sucre, fritures ou moins de fruits et légumes ».
« Les résultats sont restés identiques avec la prise en compte d’autres facteurs qui auraient pu entrer en ligne de compte tels que l’activité physique, l’hypertension artérielle ou les antécédents de cancers dans la famille »
, précise Le Parisien.
Le journal relève que 
« des travaux précédents avaient déjà suggéré que le régime méditerranéen, riche en fruits, légumes, huile d’olive et poissons réduisait le risque de dégradation des facultés cognitives ».

 

 

12 05 15

« L’hypocondrie, une maladie pas seulement imaginaire »

La Croix

 

La Croix observe dans son cahier « sciences & éthique » que « née de la certitude d’avoir une pathologie somatique, l’hypocondrie est révélatrice d’une angoisse profonde. Elle est aujourd’hui favorisée par la profusion des sites d’information médicale ».
Le journal remarque ainsi : « 
Qui n’a jamais redouté d’être atteint d’une grave maladie ? Fort répandu, ce penchant n’est pas attribuable à l’hypocondrie dès lors que, comme c’est le plus souvent le cas, l’inquiétude disparaît avec le diagnostic rassurant d’un médecin ».
Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Bichat (Paris), souligne que «
 l’hypocondrie, c’est la peur et la certitude d’être atteint d’une maladie et l’impossibilité d’être rassuré par un avis médical ».
La Croix précise entre autres que «
 cette singulière affection se nourrit de deux paradoxes : le premier consiste à être réellement malade de se croire atteint d’une maladie imaginaire, le second à mener une quête de diagnostics médicaux sécurisants sans jamais s’y tenir ».
Le quotidien ajoute que 
« le rire ou la négligence ne peuvent tenir lieu d’attitudes valables face aux patients souffrant d’hypocondrie, plus représentés chez les personnes âgées et les hommes, d’après les constats empiriques de plusieurs médecins. Le mal est sérieux qui, dans les cas les plus aboutis, devient le schéma directeur d’une vie ».
Bernard Brusset, psychiatre et psychanalyste, remarque que 
« l’hypocondriaque court de spécialiste en spécialiste ; identifier son mal est pour lui un destin et même, une manière d’être ».
« Parfois sans fin, ce voyage sur la carte des cabinets médicaux et des hôpitaux se déroule le plus souvent dans la solitude », relève La Croix, le psychiatre notant que « l’hypocondriaque se sent incompris des médecins comme de son entourage ».
Le journal souligne qu’
« à l’ère d’Internet, la multiplication des sites d’information médicale à destination du grand public a accru la complexité de la relation entre l’hypocondriaque et le médecin. Le premier arrive en consultation muni d’arguments glanés dans des articles prétendument scientifiques sur sa maladie, qu’il pourra toujours opposer au diagnostic rassurant du second ».
Michel Lejoyeux note ainsi que «
 sur Internet, vous tapez ”mal de tête” et vous recevez ”tumeur au cerveau” ; il n’y a pas de symptôme qui ne conduise à la catastrophe », évoquant le terme de « cybercondriaque ».
La Croix remarque que 
« l’hypocondrie exprime, tout en la transformant, une angoisse profonde », Bernard Brusset indiquant que « l’angoisse, qui est une peur sans raison consciente, est plus supportable lorsqu’on la rationalise ».
Le journal précise enfin que « 
guérir de l’hypocondrie n’est pas impossible, à condition d’identifier, souvent à l’aide d’une psychothérapie, les causes de l’angoisse ».

 

 

15 05 15
« Les bienfaits de la gratitude démontrés pour la santé »

Le Figaro

 

Le Figaro note en effet qu’« une étude menée chez des insuffisants cardiaques prouve que cet état d’esprit positif est bon pour le cœur ».
Le journal indique que «
 le Pr Paul Mills et ses collègues de l’université de Californie, à San Diego, ont examiné les liens entre la gratitude éprouvée dans un groupe de 186 malades et le bien-être spirituel, le sommeil, l’humeur, la fatigue, mais aussi des marqueurs biologiques de l’inflammation ».
Le quotidien précise que «
 l’âge moyen du groupe était de 66 ans et demi, et l’insuffisance cardiaque était encore aux premiers stades, avec des modifications des parois cardiaques (hypertrophie ventriculaire) mais sans symptômes ».
Le Figaro explique que «
 les participants devaient répondre à un questionnaire d’orientation reconnaissante (le GQ-6, validé scientifiquement) avec des questions telles que «J’ai de nombreuses raisons d’être reconnaissant dans la vie», «Je suis reconnaissant envers une grande diversité de personnes», ou encore «En vieillissant, je me trouve davantage capable d’apprécier les personnes, les événements et les situations qui ont fait partie de ma vie» ».
« Les résultats ont montré que ceux qui éprouvaient le plus de gratitude étaient aussi ceux chez qui les différents paramètres cités plus haut étaient les plus favorables 
», relève le journal, qui ajoute que « pour les chercheurs américains, l’une des explications des bienfaits de la gratitude sur la santé vient bien de la perception positive des événements quotidiens ».
Le Figaro cite notamment Rébecca Shankland, maître de conférences à l’université de Grenoble-Chambéry, qui note que 
« les personnes qui éprouvent de la gratitude repèrent davantage les événements positifs de la vie et les retiennent plus que les personnes moins reconnaissantes ».
« Elles ont ainsi une représentation plus positive de leur environnement social et de leurs conditions de vie. La gratitude réduit la tendance au matérialisme et à la comparaison sociale et augmente l’empathie, ce qui génère des relations de meilleure qualité », 
continue la psychologue.
Le journal évoque «
 une disposition d’esprit naturelle chez certaines personnes qui éprouvent fréquemment de la gratitude pour un grand nombre de petites choses. Même lorsqu’elles sont malades », puis relève qu’« on peut aussi apprendre à être plus reconnaissant ».

 

 

20 05 15

« Troubles autistiques : une augmentation en trompe l’œil »

Le Figaro

 

Le Figaro indique en effet qu’« une étude suédoise attribue la hausse du nombre d’enfants diagnostiqués comme autistes à un dépistage trop poussé ».
Le journal relève qu’« 
on assiste depuis une vingtaine d’années à une augmentation spectaculaire du nombre de cas de troubles du spectre autistique (TSA) dans le monde. Ces pathologies […] toucheraient aujourd’hui en France près de 1 personne sur 150, contre 1 personne sur 370 il y a seulement 14 ans ».
Le Figaro note que « 
la recherche de nouvelles causes environnementales aux TSA est très active et suscite de fortes inquiétudes : vaccins, pollution, exposition aux métaux lourds, alimentation moderne ont été tour à tour mis en cause ».
Le quotidien observe cependant que « d’après l’équipe de Christopher Gillberg, de l’université de Göteborg (Suède), la prévalence des troubles autistiques est en réalité stable ».
« Pour arriver à cette conclusion, publiée dans le British Medical Journal, les scientifiques ont étudié la répartition des profils autistiques dans une cohorte d’enfants suédois nés entre 1993 et 2002 à l’aide d’entretiens téléphoniques avec leurs parents 
», explique Le Figaro.
Le journal indique que « 
cette méthode permet d’établir l’ordre de grandeur de la prévalence des TSA tout en s’affranchissant du biais de sélection des résultats issus des statistiques officielles ».
Le Pr Éric Fombonne, de l’université de l’Oregon (États-Unis), spécialiste de l’autisme, remarque que 
« la méthodologie reste discutable, à cause du manque de sensibilité des entretiens téléphoniques, mais les résultats obtenus n’en demeurent pas moins cohérents avec les observations des spécialistes : il n’y a pas d’épidémie de troubles autistiques ».
Le quotidien constate ainsi qu’«
 alors que les données du registre national des patients de Suède montrent une multiplication par 2 du nombre de cas diagnostiqués entre 1993 et 2002 (de 0,25 à 0,5%), l’étude Gillberg montre une prévalence réelle stable autour de 1% ».
Le Figaro relève que « 
pour expliquer cet écart, les scientifiques évoquent essentiellement des évolutions sociales : les parents sont davantage encouragés à faire diagnostiquer leurs enfants grâce à une meilleure reconnaissance de l’autisme dans les sociétés occidentales ».
Le journal ajoute que « 
les auteurs de l’étude soulignent le danger d’un dépistage trop inclusif de l’autisme: d’autres troubles psychiques, du langage ou du déficit de l’attention pourraient être éclipsés, alors même qu’ils demandent une prise en charge spécifique ».

 

 

26 05 15

« Le burn-out, dossier brûlant »

Les Echos Libération

 

Les Echos observe en effet : « Conséquence spectaculaire de la montée du stress au travail, le syndrome d’épuisement professionnel touche de plus en plus de personnes. La riposte s’organise même si le gouvernement refuse de franchir le cap de la reconnaissance en maladie pro ».
Le journal brosse le portrait d’un commercial, d’une cadre RH… qui « 
ont rejoint la cohorte des grands brûlés du travail, consumés par un burn-out. Conséquence spectaculaire de la montée du stress au travail, le syndrome d’épuisement professionnel, en français, résulte de «l’écart trop important entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier – portée par des valeurs et des règles – et la réalité du travail», indique l’Institut national de recherche sur la santé au travail (INRS) ».
Les Echos constate que « 
faute de données, impossible de compter les victimes : les tableaux de maladies professionnelles ne mentionnent aucune maladie due à des facteurs psychiques. Mais les services de santé au travail, des experts et les syndicats tirent la sonnette d’alarme ».
Le quotidien remarque qu’« 
apparu dans les années 1980 dans la santé et l’éducation (des métiers «vocations», exigeants et à forte charge émotionnelle), le burn-out «gagne depuis 15 ans les entreprises et la vague s’accélère», martèle Jean-Claude Delgènes », fondateur du cabinet Technologia, expert des risques psychosociaux.
Martine Keryer, médecin du travail, note pour sa part : 
« 60% de mes consultations concernent le stress, contre 10% il y a 20 ans. Je devrais écrire psychiatre sur ma porte… ».
Les Echos constate ainsi que 
« le temps du déni […] est révolu. Un rapport remis en 2010 par Henri Lachmann (Schneider Electric), Murielle Pénicaux (Danone) et Christian Larose (CGT) analyse les nombreux facteurs alimentant l’essor des situations de stress chronique au travail : rythme accru des réorganisations, peur du chômage, essor des organisations matricielles qui imposent un reporting permanent, nouvelles formes de taylorisme dans le tertiaire, […] omniprésence des e-mails et des portables qui empêchent de déconnecter, pression aux résultats avec la financiarisation de l’économie… ».
Le journal relève en outre que « 
selon une étude du ministère du Travail, 9% des salariés sont « surexposés » aux risques psychosociaux, et 13% n’en sont pas loin. Selon Technologia, 3 millions de salariés sont menacés, à divers degrés, de burn-out ».
Le quotidien souligne toutefois que «
 la riposte s’organise. Les colloques se multiplient, doublés d’appels à une mesure choc : la reconnaissance en maladie professionnelle des différents troubles psychiques liés au stress (épuisement, trouble anxieux, etc.). Le salarié en burn-out, qui ne serait ainsi plus considéré comme un «banal» dépressif, ne serait plus pris en charge par le régime général, mais par la branche AT-MP, financée par les cotisations des entreprises ».
« Fin avril, Benoît Hamon [député PS des Yvelines], s’est dit «déterminé» à profiter de l’examen du projet de loi sur le dialogue social, fin mai, pour réclamer ce geste, qu’«on attend d’un gouvernement de gauche» », 
poursuit Les Echos.
Le journal note que « 
ce serait une petite révolution : aujourd’hui, il est quasi impossible de faire reconnaître la responsabilité de son employeur dans un burn-out. Certes, il peut être qualifié en accident du travail si la phase de rupture physique intervient sur le lieu de travail, car il remplit alors le caractère nécessaire de soudaineté. Mais encore faut-il que l’entreprise ne conteste pas cette décision ».
« 
Le gouvernement attend un rapport de la Direction générale du travail (DGT) pour se prononcer. Mais c’est une manœuvre dilatoire et sa religion est déjà faite : il ne veut pas franchir le cap de la reconnaissance en maladie pro. Le lobbying du patronat, déjà très remonté contre la création actuelle du compte pénibilité physique, pèse lourd, d’autant que la démarche est jugée bien incertaine, sinon impossible », continue le quotidien.
Les Echos cite un « 
proche du dossier », qui observe : « Si on ouvre la porte des maladies professionnelles aux risques psychiques, on met le doigt dans un engrenage dont personne ne mesure l’étendue ».
« Il pointe en outre les risques de dérives ou d’explosion des coûts «si les médecins commencent à mettre toutes les dépressions sur le dos des patrons» ou «si certains s’en servent pour des préretraites déguisées» »,
 ajoute le quotidien.
Le journal relève que « 
les juristes sont aussi sceptiques », et évoque enfin une meilleure prévention : « C’est la carte que va jouer l’exécutif, via la publication à venir d’un guide ».
Libération aborde également le sujet, en titrant sur sa une : 
« Labeur au ventre ». Le journal indique également que « Benoît Hamon défend, devant l’Assemblée nationale, [à l’occasion du projet de loi sur le dialogue social], la reconnaissance de l’épuisement au travail comme maladie professionnelle. Ce qui forcerait les entreprises à assumer ».
Dans un entretien, le député évoque «
 un défi social auquel nous devons répondre. […] Il est normal de demander aux entreprises de s’adapter, d’être plus réactives et innovantes. Mais on ne peut pas encourager ces changements sans se préoccuper de l’impact sur la santé des salariés. Il en va de la responsabilité de la gauche d’adapter les protections aux nouvelles menaces ».
« C’est aussi une nécessité économique. Aujourd’hui, cela coûte plus cher de soigner ces pathologies que de les prévenir. C’est pourquoi j’ai déposé trois amendements au projet de loi sur le dialogue social en faveur de la reconnaissance professionnelle du burn-out
 », déclare Benoît Hamon.
Le député remarque en outre que «
 le burn-out est un mot un peu valise pour traduire plusieurs affections psychiques, mais au bout du compte il réunit des pathologies liées principalement au travail. Il est vrai que la question est complexe, mais il faut avancer sur cette définition sur laquelle patronat et syndicats ne parviennent pas à s’entendre. Je vais donc demander un rapport sur la reconnaissance du burn-out au tableau des maladies professionnelles. Cela permettra d’enclencher une réflexion globale sur la prise en charge des maladies professionnelles en France ».

 

 

27 05 15

« Une intelligence différente à chaque âge de la vie »

Le Figaro

 

Le Figaro fait savoir que « selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis, parue dans Psychological Science, les facettes de l’intelligence ne «vieilliraient» pas de la même façon, certaines ne faisant même que s’améliorer au fil des années ».
Le journal explique que 
« les professeurs de psychologie Joshua Hartshorne et Laura Germine ont recueilli les données de deux sites Internet (Gamewithwords.org et Testmybrain.org) proposant des tests de QI, de mémoire et de langage. Les réponses de 48.537 individus âgés de 10 à 89 ans ont été analysées en fonction de l’âge et de la capacité mentale utile à la résolution de l’exercice demandé, de l’arithmétique à la perception des émotions ».
Le Figaro rappelle que «
 jusqu’ici, les spécialistes s’accordaient pour distinguer deux types d’intelligence […] : l’une dite «fluide», comprenant la logique et la résolution de problèmes, l’autre dite «cristallisée», qui augmente tout au long de la vie par accumulation de savoirs ou d’expériences ». Joshua Hartshorne indique que « d’après nos résultats, l’intelligence ne saurait être réduite à cette seule distinction ».
Le journal relève que « 
l’intelligence fluide, qui comprend les capacités de mémoire à court terme, de vitesse et de codage (remplacer des nombres par des symboles dans un temps limité, reproduire un dessin géométrique après 10 secondes d’observation), serait optimale entre 19 et 20 ans et diminuerait ensuite rapidement ».
« L’intelligence dite cristallisée, illustrée par des tests de vocabulaire, de culture générale, de compréhension, d’arithmétique et de similitude (savoir en quoi deux objets sont semblables), s’améliorerait au contraire tout au long de la vie et ne chuterait qu’avec la sénilité 
», poursuit le quotidien.
Le professeur en neurobiologie Bernard Sablonnière (faculté de médecine de Lille), précise ainsi : « 
Contrairement à une idée reçue, le cerveau ne perd que très peu de neurones en vieillissant. En revanche, la capacité de fabriquer des neurotransmetteurs diminue et le cerveau ralentit, pour ainsi dire ».
« Mais certaines capacités peuvent rester performantes dans la vieillesse si elles ont été entretenues. C’est le cas de la mémoire des chauffeurs de taxi avant l’apparition des GPS, et c’est sûrement ce qui se passe avec le vocabulaire si l’on continue de lire, ou l’arithmétique si l’on a manié les chiffres pendants de nombreuses années 
», continue le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « 
d’autres facultés ne pouvant être associées aux deux types d’intelligence connus ont émergé de ce traitement de données. Les meilleurs résultats dans les tests nécessitant une analyse de la situation (retrouver la partie manquante d’un objet, ou encore assembler des images pour retracer une histoire) et ceux impliquant la mémoire dite de travail ont été obtenus par les participants âgés de 25 à 35 ans ».
« 
L’intelligence émotionnelle ne semble pas non plus dépendre des autres capacités intellectuelles. Mesurée dans cette étude par la faculté de reconnaître l’émotion d’un individu en ne regardant qu’une photo de ses yeux, elle culmine à 48 ans et ne décroît ensuite que très lentement », observe le journal.

 

 

29 05 15

« Le burn-out peut être reconnu comme une maladie professionnelle, selon l’Assemblée »

Le Monde

 

Le Monde indique en effet que « l’Assemblée nationale a inscrit dans le projet de loi sur le dialogue social que les maladies psychiques peuvent être reconnues comme maladies professionnelles, via des amendements des députés PS et du gouvernement, dans le cadre du débat sur le burn-out ».
Le journal explique que « 
porté par l’ancien ministre Benoît Hamon et cosigné par tout le groupe socialiste, cet amendement, identique à celui du gouvernement, dispose que «les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle» aux mêmes conditions que les autres affections ».
Le quotidien ajoute que 
« la prise en compte de ces pathologies se fera via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles n’étant pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies, selon l’exposé des motifs de l’amendement gouvernemental ».
Le Monde précise que «
 ces cas feront l’objet d’un traitement spécifique par les caisses primaires d’assurance maladie et les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, selon des modalités qui seront précisées par décret. Pourrait notamment être envisagée la participation de praticiens spécialisés en psychiatrie à l’examen de ces dossiers ».
Le journal relève toutefois que «
 s’il a reconnu que «les maladies psychiques liées au travail, en particulier le syndrome d’épuisement professionnel, dit burn out, sont une réalité» et évoqué «de vraies souffrances individuelles» liées à ce syndrome, le ministre du Travail François Rebsamen a parlé d’un «problème complexe» ».
« Il s’est montré «réservé» à une inscription du burn-out dans la classification des maladies professionnelles, «qui pourrait satisfaire tout le monde a priori mais qui aurait peu de réalité, à part un aspect médiatique» », 
note le quotidien.
Le Monde poursuit : «
 «La meilleure solution» est de permettre la reconnaissance du burn out par les comités régionaux, a plaidé M. Rebsamen, insistant sur la «priorité absolue» de la prévention, au travers notamment d’un guide à destination des employeurs, et sur le futur plan santé au travail en discussion avec les partenaires sociaux ».

 

 

Revue de presse santé psy – avril 2015

02 04 15

« Alcool : quand l’enfant trinque in utero »

Le Monde

 

Le Monde rappelle dans son cahier « science & médecine » que « consommer de l’alcool pendant la grossesse peut avoir de graves conséquences sur l’enfant à naître. Pourtant, les troubles liés à l’alcoolisation fœtale restent sous-diagnostiqués ».
Le journal note ainsi : 
« Retard intellectuel, de la croissance, malformations… En France, l’exposition prénatale à l’alcool entraîne des troubles chez 8.000 nouveau-nés chaque année. Des professionnels appellent à une mobilisation générale ».
Le Monde observe que 
« ce devrait être une excellente nouvelle : la première cause de handicap mental et d’inadaptation sociale non génétique est complètement évitable. Mais les troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF), c’est-à-dire l’ensemble des manifestations qui peuvent survenir après une exposition prénatale à l’alcool, demeurent un problème méconnu de santé publique ».
« Dans le monde occidental, presque un individu sur cent (9 sur 1 000 naissances vivantes) est concerné, selon les estimations reconnues par les autorités sanitaires. Soit, en France, quelque 8. 000 nouveaux cas par an, dont 800 avec la forme la plus spécifique, le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), qui résulte de consommations maternelles très élevées 
», remarque le quotidien.
Le Monde souligne toutefois que «
 la fréquence des TCAF pourrait être bien supérieure, si l’on en croit des études épidémiologiques récentes. Une enquête américaine, publiée en novembre 2014 dans la revue Pediatrics, évalue entre 2,4 % et 4,8 % leur proportion chez les enfants de 6-7 ans habitant une ville du Midwest. En 2006, la même équipe avait trouvé une fréquence du même ordre dans des écoles primaires de la région du Lazio, en Italie ».
Le journal observe par ailleurs : « 
Prévention sur la consommation de toute boisson alcoolisée pendant la grossesse, repérage des femmes enceintes à risque, diagnostic précoce et prise en charge adaptée des enfants atteints… Dans la lutte contre ces handicaps évitables, des pays comme le Canada font figure de modèle. En France, faute d’un système coordonné, le bât blesse à tous les niveaux. […] Un constat d’autant plus rageant que c’est en France qu’a été initialement décrit le tableau le plus complet des atteintes dues à une exposition prénatale à l’alcool ».

03 04 15

 

« L’anorexie, maladie au cœur d’un délit ? »

Libération Le Parisien Le Monde

 

Le Parisien indique que « l’Assemblée nationale a créé, dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le cadre du vote de la loi Santé, un nouveau délit, puni d’un an d’emprisonnement et de 10.000 € d’amende visant à réprimer l’incitation à la maigreur excessive, notamment de la part de sites internet pro-anorexie ».
Le journal précise qu’« 
en revanche, la pénalisation du recours par les agences à des mannequins en état de dénutrition n’a pas été retenue ».
Le quotidien cite ce texte, qui indique que «
 provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive en encourageant des restrictions alimentaires prolongées ayant pour effet de l’exposer à un danger de mort ou de compromettre directement sa santé est puni d’un an d’emprisonnement et de 10.000 euros d’amende ».
Le Parisien note que « 
pour combattre les troubles alimentaires tels que l’anorexie, maladie mentale concernant entre 30.000 et 40.000 personnes (90% de femmes) et comptant parmi les pathologies psychiatriques entraînant la plus forte mortalité, la création d’un nouveau délit «apparaît nécessaire car les dispositions du Code pénal actuellement ne permettent pas de s’attaquer à l’action de certains sites internet», selon les signataires de l’amendement ».
Le Monde relève également que «
 l’amendement interdisant les sites « pro-ana » [a été] adopté ». Le journal cite le rapporteur du projet de loi, Olivier Véran, qui a indiqué que « la liberté d’expression sur Internet ne sera pas remise en question », « tout en appelant à veiller à différencier les sites «parfois tenus par des jeunes femmes qui s’en servent comme d’un exutoire» de ceux qui «font clairement l’apologie des méthodes pour maigrir le plus possible» », ajoute le quotidien.
De son côté, Libération titre sur sa une : «
 Anorexie, la loi s’emmêle ». Le journal note que « les députés ont adopté un amendement pénalisant l’incitation à la maigreur. Un autre devrait suivre. Mais peut-on légiférer sur une maladie aussi complexe ? ».
Le quotidien s’interroge ainsi : «
 L’anorexie, maladie au cœur d’un délit ? », et consacre 4 pages au sujet, avec un « décryptage en 5 points » : « Que contient cet amendement ? », « Qu’est-ce que l’anorexie ? », « Comment l’anorexie se manifeste-t-elle ? », « Comment lutter ? », « La mode est-elle le diable ? ».
Libération remarque en outre que « 
de nombreux pays ont tenté de réglementer l’ultramaigreur dans les défilés ou les magazines. Avec plus ou moins de succès », évoquant notamment l’exemple d’Israël, « à la pointe du combat pour les formes ».

 

 

07 04 15

« Secret médical et cas de conscience du médecin »

La Croix

 

Pierre Bienvault constate dans La Croix que « le cas du copilote de la Germanwings a fait naître un débat sur une possible remise en cause du secret médical, notamment pour certaines professions à risque ».
Le journaliste parle d’« 
un débat un peu biaisé car pour l’instant personne ne sait précisément la nature des problèmes de santé récents dont souffrait le copilote de la Germanwings. Et ce sera à la justice de déterminer ce que savaient précisément les médecins d’Andréas Lubitz et s’ils auraient dû ou non se délier du secret médical ».
Le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie à l’Ordre des médecins, remarque pour sa part :
 « En attendant, on peut rappeler que le respect de ce secret est un principe général et absolu. Et qu’il ne peut être levé que dans des conditions très précises ».
Pierre Bienvault rappelle ainsi que 
« plusieurs textes en France précisent les règles du secret médical. Le code de déontologie souligne qu’il couvre «tout ce qui est venu à la connaissance du médecin dans l’exercice de sa profession c’est-à-dire non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu’il a vu, entendu ou compris» ».
« Quant au code pénal, il fait valoir que la révélation d’une information «à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état par profession» est punie d’un an de prison et de 15 000 € d’amende »
, note le journaliste.
Pierre Bienvault continue : « 
Voilà pour la théorie. Mais en pratique, un médecin est parfois confronté à des problèmes de conscience. Doit-il par exemple se délier du secret face à un patient, exerçant une profession à risque, et par ailleurs très dépressif ou à tendance suicidaire ? ».
Le Dr Faroudja estime qu’« 
on risquerait alors d’ouvrir une brèche dangereuse. Car il faut comprendre que si un pilote sait que son médecin peut se délier du secret, il risque de ne plus vouloir se soigner du tout. Mais si le médecin estime que l’état de santé d’un patient n’est pas compatible avec son activité professionnelle, il doit alors tout faire pour le convaincre de renoncer à cette activité ».
Le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, évoque un cas rencontré dans sa pratique : «
 Il s’agissait d’un pilote, qui souffrait de troubles bipolaires avec un épisode dépressif majeur et une forte suicidalité. Un jour, je l’ai reçu en consultation dans un état très préoccupant. Et pour moi, il était inconcevable de le laisser repartir en sachant qu’il allait voler le lendemain. Mais en même temps, je ne me voyais pas non plus téléphoner à son employeur ».
« Un «casse-tête» dont le Pr Olié s’est sorti en parvenant, au final, à convaincre son patient d’accepter une hospitalisation », 
indique Pierre Bienvault, qui ajoute que « pour le Dr Faroudja, tout dépend de ce que sait le médecin ».
Le journaliste note en outre qu’«
 un médecin doit lever le secret s’il a connaissance de sévices sur des personnes mineures ou vulnérables. En revanche, tout n’est pas possible même si un médecin a conscience d’un danger pouvant concerner autrui ».
Pierre Bienvault aborde un cas «
 régulièrement évoqué : celui des médecins qui soignent des personnes atteintes par le virus du sida mais ne souhaitant pas le révéler à leur partenaire. Faut-il alors informer le ou la conjointe du risque encouru en cas de rapports non protégés ? Dans ce cas, le médecin ne peut se délier du secret. Il doit juste tout faire pour convaincre son patient de ne pas garder le silence ».

 

 

09 04 15

« IVG : l’Assemblée vote la suppression du délai de réflexion »

Le Parisien Le Monde

 

Le Parisien note que « l’Assemblée nationale a voté mercredi, en première lecture, la suppression du délai de réflexion de 7 jours imposé aux femmes souhaitant une interruption volontaire de grossesse (IVG). Cette mesure est l’une des dispositions du projet de loi sur la santé ».
Le journal rappelle qu’« 
actuellement, la loi votée en 1975 à l’initiative de Simone Veil prévoit deux consultations médicales obligatoires avant l’IVG, avec un délai de réflexion d’une semaine entre les deux, qui peut cependant être réduit à 48 heures en cas d’urgence, c’est-à-dire lorsque le délai légal de 12 semaines de grossesse approche ».
Le quotidien remarque que 
« le délai de réflexion ne sert qu’à culpabiliser les femmes, ont souligné de nombreux députés de la majorité, et «il est souvent vécu dans une grande solitude», a relevé la rapporteure du projet de loi, Bernadette Laclais (PS) ».
Le Parisien ajoute que « 
tous les députés de l’opposition présents – exclusivement des hommes, à l’exception d’Isabelle Le Callennec (UMP) – se sont élevés contre cette disposition, la plupart pour des raisons de fond, quelques-uns pour des raisons de forme ».
Le journal indique que « 
l’Assemblée a aussi adopté, avec le soutien du gouvernement, un amendement socialiste autorisant les centres de santé à pratiquer des IVG instrumentales (par aspiration). Ces centres ne peuvent actuellement que réaliser des IVG médicamenteuses ».
La députée socialiste Catherine Coutelle, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, « 
qui avait proposé en vain en commission de supprimer la clause de conscience permettant aux médecins de refuser de pratiquer une IVG, n’a pas défendu en séance d’amendement en ce sens », poursuit le quotidien.
Le Monde indique aussi que « 
l’Assemblée vote la suppression du délai de réflexion de 7 jours ». Le journal observe que « sur les bancs de l’opposition, quelques élus s’étaient particulièrement mobilisés sur cette question. […] La ministre de la Santé […] a apporté son soutien à la suppression de ce délai ».
Marisol Touraine a ainsi déclaré : « 
La loi de 1975 résulte d’un équilibre qui n’a pas vocation à être figée pour l’éternité. La société a évolué. La relation à l’IVG ne s’est pas banalisée, elle s’est normalisée. Une femme qui a pris sa décision n’a pas besoin de temps ».

 

 

13 04 15

« Mariage heureux, tension artérielle au beau fixe ? »

Le Parisien

 

Le Parisien fait savoir qu’« un mariage heureux pourrait être l’une des causes d’une bonne santé cardiovasculaire », selon une étude de chercheurs de l’Université du Michigan (Etats-Unis), parue dans The Journals of Gerontology.
Kira S. Birdett, qui a mené ce travail, remarque : «
 Nous avons été particulièrement intéressés de trouver que les maris étaient plus sensibles au stress de leurs femmes que l’inverse, surtout étant donné tous les travaux précédents qui avaient montré que les épouses étaient plus affectées par le lien marital ».
Le journal souligne ainsi que «
 le stress des femmes pourrait avoir d’importantes conséquences sur la tension artérielle de leur mari. […] Ceci semble se confirmer surtout dans les situations matrimoniales à problèmes ».
Le Parisien relève que selon ces chercheurs, « 
lorsqu’il est question de mariage et de santé, il semblerait que l’analyse du couple dans son ensemble soit plus efficace qu’un simple examen individuel
Le Dr Birdett note ainsi que 
« la physiologie individuelle partage d’étroits liens avec non seulement les expériences propres de la personne mais aussi avec les expériences et les perceptions de son époux ou de son épouse ».
Le quotidien précise que «
 les chercheurs ont utilisé la pression artérielle systolique comme mesure de base et ont mené des évaluations biomédicales et psychosociales sur les participants entre 2006 et 2012. Les effets sur la santé des difficultés matrimoniales étaient doubles mais variaient cependant selon le genre ».
«
 Un mariage peu harmonieux était un indicateur de tension artérielle élevée lorsque les deux époux reconnaissaient que leur relation n’allait pas bien. Les chercheurs en ont conclu que la qualité de la relation avait un effet direct sur la santé cardiovasculaire et qu’elle modérait les effets du stress », indique Le Parisien.

 

 

16 04 15

« Diabète de grossesse : un risque accru d’autisme pour l’enfant ? »

Sciences et Avenir

 

Sciences et Avenir fait savoir que « les enfants dont la mère a eu du diabète gestationnel au début de la grossesse auraient un risque plus élevé de développer des troubles autistiques, selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association ».
Le magazine explique que «
 les chercheurs des centres médicaux de Kaiser Permanente en Californie ont analysé les dossiers médicaux électroniques de plus de 322.000 enfants de différentes origines ethniques, nés entre 28 et 44 semaines de grossesse dans le sud de la Californie entre 1995 et 2009 ».
« Ils ont suivi ces enfants pendant 5 ans et demi en moyenne et constaté que ceux exposés au diabète gestationnel de leur mère avant la 26e semaine de grossesse connaissaient un risque accru de 63% de développer des troubles autistiques par rapport à ceux n’ayant pas été exposés. Mais après avoir pris en compte l’âge maternel, le niveau d’éducation, l’origine ethnique et les revenus du foyer, les auteurs de l’étude ont déterminé que ce risque était 42% plus élevé »
, précise Sciences et Avenir.
Anny Xiang, du Centre de recherche et d’évaluation du Kaiser Permanente, remarque que 
« l’exposition des fœtus à l’hyperglycémie maternelle pourrait avoir des effets durables sur le développement et le fonctionnement des organes de l’enfant. Toutefois, le fait de savoir si le diabète de la mère peut perturber le développement du cerveau du fœtus et accroître le risque de troubles d’autisme est moins clair ».
Le magazine relève que la chercheuse 
« note qu’il s’agit d’une étude d’observation qui montre un lien entre diabète de grossesse et autisme mais ne le prouve pas. Cette étude indique également que les enfants dont la mère a souffert de diabète de grossesse après 26 semaines de grossesse n’avaient pas davantage de risque d’autisme que ceux dont la mère n’avait pas de diabète préexistant ou gestationnel ».
Sciences et Avenir ajoute que la scientifique 
« suggère également qu’un dépistage précoce de l’autisme chez des enfants nés de mère ayant souffert de diabète gestationnel avant la 26e semaine de grossesse pourrait s’imposer. Le diabète de grossesse peut aussi provoquer d’autres problèmes de santé pour la mère dont un risque accru de développer le diabète de type 2 ».

 

 

20 04 15

« Une micropompe électronique achemine les médicaments au cœur du cerveau »

Sciences et Avenir

 

Sciences et Avenir observe que « les pathologies qui touchent le cerveau sont particulièrement difficiles à traiter. Car il n’est pas aisé d’acheminer précisément les molécules thérapeutiques mises au point jusqu’aux zones ciblées. Par exemple, la barrière hémato-encéphalique, qui sépare le cerveau de la circulation sanguine, empêche la majorité des molécules d’atteindre leurs cibles cérébrales. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de trouver un traitement à la maladie d’Alzheimer ».
« Quant aux médicaments qui parviennent à franchir cette barrière et pénétrer dans le cerveau, ils ont tendance à agir de manière non spécifique, s’attaquant ainsi à des régions cérébrales saines
 », ajoute le magazine.
Sciences et Avenir note cependant que « 
des scientifiques ont peut-être trouvé la solution à cette problématique de la recherche en neurosciences. Elle consiste à injecter les traitements directement dans le cerveau, sans passer par la case « circulation sanguine » », selon un article publié dans Advanced Materials.
Le mensuel explique qu’«
 une équipe de chercheurs dirigée par Christophe Bernard au sein de l’unité « Institut de neurosciences des systèmes » de l’Inserm, a mis au point une sorte de micropompe électronique à implanter dans le cerveau, au niveau des zones cérébrales ciblées. Un peu sur le modèle de la stimulation cérébrale profonde (SCP) utilisée pour gérer les tremblements caractéristiques de la maladie de Parkinson, le dispositif serait installé au plus près des zones ciblées dans le cerveau ».
Christophe Bernard indique que 
« la micropompe pourrait d’ailleurs à terme remplacer les électrodes plus grosses dont on se sert pour la SCP ».
Sciences et Avenir précise que «
 20 fois plus fin qu’un cheveu – dont l’épaisseur est comprise entre 50 et 100 micromètres – ce dispositif serait relié à un boîtier externe alimentant la pompe en électricité et, surtout, à un réservoir molécules thérapeutiques ». Christophe Bernard remarque qu’« il s’agirait alors de molécules pures, non diluées, dont l’effet serait quasiment immédiat ».
Le magazine souligne que « 
la micropompe est une sorte d’aiguille faite « dans un matériau bio-compatible et poreux, plein de trous donc », par lesquels sont évacués les médicaments ».
Sciences et Avenir observe que c’est
 « sur l’épilepsie que l’équipe a travaillé pour apporter la preuve de concept de l’efficacité du dispositif. […] Les chercheurs ont reproduit l’hyperexcitabilité des neurones épileptiques dans le cerveau de souris in vitro. Ils ont ensuite acheminé une molécule inhibant l’activité des neurones à l’aide de la micropompe. Résultat : ils sont parvenus à mettre fin à l’activité anormale de la région ciblée. Le tout sans interférer avec les fonctions des neurones avoisinants ».
Le mensuel relève enfin que « 
pour Christophe Bernard, cette micropompe pourrait donner une seconde vie à de nombreuses molécules abandonnées », le chercheur observant qu’« il existe un immense catalogue de produits pharmaceutiques très prometteurs dont on ne peut se servir car ils ont échoué aux tests cliniques ».

 

 

22 04 15

« La consommation de cannabis en hausse chez les jeunes de 17 ans »

Le Parisien La Croix Le Monde Le Figaro

 

Le Parisien fait savoir que « la consommation de cannabis est repartie à la hausse chez les jeunes de 17 ans : près d’un sur deux dit l’avoir déjà expérimenté en 2014 et près d’un sur dix en consomme régulièrement, selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal précise que «
 selon les premiers résultats de cette 8e étude Escapad (Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense), menée en mars 2014 auprès de 22.023 personnes âgés de 17 ans, 47,8% des jeunes affirment avoir déjà essayé le cannabis et 9,2% disent en fumer au moins dix fois par mois. Ils étaient respectivement 41,5% et 6,5% lors de la dernière édition en 2011 ».
« Un quart d’entre eux (25,5%) indique également en avoir consommé dans le mois, contre 22,4% il y a trois ans. Ces chiffres mettent fin à onze ans de baisse depuis 2003 
», continue Le Parisien.
Le quotidien ajoute que « 
cette hausse générale s’explique notamment par une recrudescence de la consommation féminine : 45,8% des filles déclaraient avoir déjà expérimenté le joint en 2014, contre 38,9% en 2011, et 5,8% affirmaient en consommer régulièrement, contre 3,4% il y a trois ans ».
Le Parisien observe néanmoins que 
« l’usage chez les garçons, globalement stable depuis 2000, demeure le plus important. Parmi ceux ayant fumé du cannabis dans l’année, 1 garçon sur 4 (25,7%) présente un « risque élevé d’usage problématique ou de dépendance au cannabis », ajoute l’OFDT, qui a développé des critères de repérage des consommations à risque. Les filles sont 17,3% dans ce cas. Cela représente au total 8% des jeunes de 17 ans (contre 5,3% en 2011) ».
Le Monde note aussi que « 
le cannabis [est] en forte hausse chez les ados ». Le journal souligne que « tous les indicateurs sont au rouge. Après une décennie de baisse, la consommation de cannabis chez les adolescents de 17 ans est repartie nettement à la hausse ».
Le quotidien relève entre autres que « 
bien plus que l’expérimentation, c’est le niveau de consommation qui interpelle. En trois ans, le pourcentage de jeunes de 17 ans déclarant avoir fumé un joint au moins une fois dans l’année est passé de 34,6% à 38,2%, et celui de ceux qui l’ont fait dans le mois de 22,4% à 25,5%. Près d’un sur dix (9,2%) dit consommer du «shit» au moins dix fois par mois, contre 6,5% en 2011 ».
« La note de l’OFDT insiste en outre sur le fait, important, que parmi les jeunes ayant fumé du «shit» dans l’année 25,7% des garçons et 17,3% des filles présentent un risque élevé d’usage dit problématique ou de dépendance. Soit 8% de l’ensemble des adolescents de 17 ans, contre 5,3% en 2011
 », observe Le Monde, qui note que « tous les regards vont se porter sur les futurs chiffres, pour savoir si la hausse redevient la tendance ».
Le Figaro retient également cette «
 hausse alarmante de la consommation de cannabis chez les adolescents français ». Le journal indique ainsi que selon l’étude de l’OFDT, « le cannabis [est] en forte hausse, le tabac et l’alcool en légère progression. […] C’est surtout l’évolution de l’usage du cannabis qui est la plus frappante. Tous les chiffres sont en forte hausse par rapport à 2011 ».
La Croix relaie aussi les résultats de cette étude et cite Stanislas Spilka, responsable des enquêtes à l’OFDT, qui précise : «
 La résine et l’herbe sont à des prix tout à fait accessibles pour des adolescents, en raison d’une grande variété d’offre sur notre territoire. Le cannabis est également un produit de partage : il s’échange, ce qui participe à sa diffusion plus large. […] Davantage de jeunes ont commencé à fumer dans les années 2000. Leur usage du cannabis s’est traduit par une consommation qui se poursuit à l’âge adulte ».

 

 

23 04 15

« Une nouvelle étude confirme l’absence de lien entre vaccins et autisme »

Le Parisien

 

Le Parisien indique en effet qu’« une nouvelle étude portant sur environ 95.000 enfants ayant des frères et sœurs plus âgés dont certains étaient autistes, n’a montré aucun lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (INPES) et l’autisme ».
Le journal souligne que ces travaux parus dans le 
Journal of the American Medical Association (JAMA) et « financés en grande partie par les Instituts nationaux de la santé (NIH) », « confirment de nombreuses autres études du même type effectuées ces 15 dernières années ».
Le quotidien note cependant que 
« malgré ces multiples preuves scientifiques, un certain nombre de parents continuent de penser qu’il existe une corrélation entre le triple vaccin INPES et un risque accru des troubles du spectre autistique (TSA). Des enquêtes auprès de parents ayant un enfant souffrant d’autisme suggèrent qu’un grand nombre semblent penser que ce triple vaccin y a contribué ».
Le Parisien relève que selon les auteurs de cette étude, menés par la Dr Anjali Jain, du Lewin Group à Falls Church en Virginie (Etats-Unis), 
« cette croyance, combinée au fait qu’un enfant dont le frère ou la sœur aînée est autiste a un risque génétique accru de souffrir de ce trouble, pourrait conduire ces parents à ne pas faire vacciner leurs plus jeunes enfants ».
Le journal explique les chercheurs «
 ont analysé les demandes de remboursement de soins dans une banque de données d’un grand groupe d’assurance maladie. L’étude de toutes ces données indique que le vaccin INPES n’est aucunement lié à un accroissement du risque d’autisme, quel que soit l’âge de la vaccination ou le fait qu’un frère ou une sœur plus âgée soit autiste ».

 

 

« Contre la dépression, la méditation aussi efficace que les antidépresseurs »

Le Point

 

Le Point note que « les thérapies basées sur la « méditation de pleine conscience » sont une « alternative » aussi efficace que les traitements standards avec antidépresseurs contre les rechutes de dépression, selon une étude publiée dans The Lancet ».
Le magazine rappelle qu’«
 on estime qu’au moins la moitié des personnes ayant souffert de dépression en referont au moins une au cours de leur vie si elles ne suivent pas de traitement préventif », et relève que « jusqu’à maintenant, les « traitements d’entretien » par antidépresseurs au long cours constituent le traitement de référence ».
« Mais une technique de méditation baptisée thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (Mindfulness Based Cognitive Therapy, ou MBCT, en anglais), qui consiste à focaliser son esprit, ses pensées et sensations sur l’instant présent, s’est également révélée efficace pour éviter les rechutes 
», note Le Point.
L’hebdomadaire explique que 
« l’équipe dirigée par Willem Kuyken, professeur en psychologie à l’Université d’Oxford, a testé l’efficacité de la méditation par rapport aux antidépresseurs dans un essai en « double aveugle », méthode qui permet de comparer rigoureusement deux traitements. 424 patients ayant souffert par le passé d’au moins trois importants épisodes dépressifs ont été traités soit par méditation soit par antidépresseurs ».
Le Point relève qu’« 
au terme d’un suivi de plus de 2 ans, les deux « traitements » se sont révélés « positifs » pour éviter ou retarder les rechutes, mais sans qu’on puisse établir une supériorité de la méditation sur les antidépresseurs en termes d’efficacité et de coût ».
« Les auteurs estiment toutefois que « cette étude, ajoutée aux précédents travaux, donne des preuves solides de l’efficacité » de la méditation de pleine conscience « pour les patients qui veulent une alternative » aux antidépresseurs 
», précise le magazine.
Dans un commentaire dans le 
Lancet, un psychiatre, le Dr Roger Mulder, de l’université d’Otago à Christchurch (Nouvelle-Zélande), écrit : « Nous avons un nouveau traitement prometteur qui est raisonnablement bon marché et applicable à une large part des patients à risque de dépression ».

 

 

28 04 15

« Cannabis : la France en retard dans la prévention »

Le Monde

 

C’est ce que titre Le Monde, qui indique que « des spécialistes critiquent la réponse pénale et médicale et appellent à comprendre pourquoi les jeunes fument ».
Le journal s’interroge en effet : «
 Pour empêcher – ou du moins limiter – la consommation de cannabis chez les adolescents, la France a-t-elle fait les bons choix ? La question est posée alors qu’après 10 ans de stabilisation à un niveau élevé, les mauvais chiffres publiés mardi 21 avril par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) montrent que l’usage de cannabis chez les adolescents est reparti à la hausse ».
« Avec un jeune de 17 ans sur deux ayant déjà expérimenté le cannabis, et près d’un sur dix qui fume régulièrement des joints, le plan contre les conduites addictives annoncé fin 2013 par le gouvernement pourrait ne pas être suffisant. Plusieurs experts estiment aujourd’hui que de nouvelles pistes devraient être discutées 
», relève le quotidien.
Le Monde poursuit : 
« «Face à ces chiffres, que faire ?», a réagi la Fédération Addiction, qui regroupe des professionnels de la prévention et de la réduction des risques ». L’organisme évoque ainsi « l’échec d’une politique portée depuis des années qui, en France plus qu’ailleurs, a privilégié une réponse binaire – la pénalisation et le soin –, alors que la majorité de ces jeunes ne sont ni des malades, ni des délinquants ».
« Elle estime qu’en se posant uniquement la question de la maladie, et non pas celle de l’usage, l’on passe à côté de la majeure partie des consommateurs », ajoute le quotidien.
Le Monde cite Jean-Pierre Couteron, psychologue et président de la fédération, qui remarque : 
« Autant à un moment les risques étaient banalisés, autant, ces dernières années, dans les médias et du côté des pouvoirs publics, il a beaucoup été question des dangers (au volant, pour la santé mentale…), mais c’est un discours que n’entendent pas les jeunes. […] On les menace de prison et de schizophrénie, mais ça ne marche pas ».
La sociologue Sophie Le Garrec observe quant à elle que 
« les politiques de santé publique s’y prennent mal. [Il faudrait] sortir la prévention du milieu médical », et évoque « un énorme problème de discours, médicalisé, psychologisant et moralisant ». La chercheuse ajoute : « L’énoncé de chiffres, c’est important, mais ça ne permet pas d’expliquer le sens des consommations. Pourtant il serait temps de savoir ».
Le Monde relève que 
« l’OFDT vient justement de lancer une étude sur la construction des habitudes de consommation chez les jeunes. Une typologie des consommateurs devrait aussi être définie ».
Le journal note en outre que la fédération 
« réclame une accélération du développement d’outils comme le Strenghening Families Program, déployé dans 22 pays, qui vise à renforcer les compétences des familles sur la question du cannabis. Même chose avec les dispositifs dits d’intervention précoce qui visent à entrer plus tôt en contact avec les consommateurs, avant qu’ils en soient arrivés à consulter un addictologue ».

 

 

29 04 15

« Un lien établi entre tabac et tentative de suicide »

Le Figaro

 

Le Figaro indique en effet que « le tabac, qui est souvent pris comme stimulant chez les personnes dépressives, a un effet contraire et aggrave leur état », selon une étude parue dans Plos One.
Le journal relève que 
« pour démontrer cet effet, les chercheurs ont suivi durant près de 4 ans plus de 30.000 personnes, qu’ils ont interrogées en deux vagues : au début et à la fin de l’expérimentation ».
Le quotidien souligne que
 « plus de 1.600 personnes déclaraient avoir fait une tentative de suicide à la sortie de l’étude, elles étaient plus de 2.200 à l’entrée de l’étude ».
« Mais les personnes qui fumaient au début de l’étude et à la sortie déclaraient plus de tentatives de suicide au cours de ces 4 ans que les non-fumeurs, et ce, indépendamment des caractéristiques socio-démographiques, de l’historique psychiatrique et d’éventuelles tentatives de suicide antérieures. Le risque ne dépendait pas non plus du nombre de cigarettes fumées »,
 précise Le Figaro.
L’auteur de ce travail, le Dr Ivan Berlin, tabacologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris), explique : « 
Nous avons contrôlé tous les facteurs et il en ressort bien que la cigarette possède un effet pharmacologique qui induit des tentatives de suicide. L’hypoxie, c’est-à-dire le manque d’oxygène du cerveau est l’une des hypothèses qui pourraient expliquer cet effet ».
Le journal indique en outre que 
« les nouveaux fumeurs et ceux qui ont rechuté entre les deux vagues d’enquêtes voient leur risque de tentative de suicide multiplié par 4 par rapport aux non-fumeurs ». Le Dr Berlin précise que « chez les anciens fumeurs, ce sur-risque disparaît, mais au bout d’un certain temps, un peu comme le risque cardiovasculaire ».
Le Figaro relève que 
« pour lui, il est donc important de surveiller attentivement le risque suicidaire, chez les fumeurs mais aussi chez les ex-fumeurs ».
Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre addictologue à l’hôpital Bichat (Paris), remarque quant à lui qu’«
 arrêter de fumer est toujours bénéfique. D’autant que réussir un sevrage tabagique, c’est euphorisant. Peu de comportements ont un impact aussi direct sur la qualité de vie et la santé ».
Le quotidien observe enfin que «
 ce risque de tentative de suicide lié au tabac aidera peut-être les candidats à l’arrêt à trouver une motivation supplémentaire pour écraser leur paquet de cigarettes. En matière de lutte contre le tabac, il ne faut en effet pas hésiter à faire feu de tout bois, car les messages de prévention passent mal. Une étude réalisée par une équipe de Marseille vient de montrer que seulement la moitié des fumeurs estiment qu’ils risquent de développer un cancer du poumon ».

 

 

 

Revue d epresse santé psy – mars 2015

02 03 15

« Violences sexuelles : trop peu dépistées, si mal soignées »

  

Le Figaro note en effet que « trop peu dénoncées, les violences sexuelles ne sont pas assez dépistées et surtout très mal prises en charge par le corps médical », selon un rapport de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Le journal explique que 
« l’association […] a interrogé, avec le soutien de l’Unicef, 1.214 d’entre elles (dont 1.153 femmes) âgées de 15 à 72 ans. Il ne s’agissait pas tant d’en dresser le «portrait-robot», que de mieux connaître les séquelles, tant psychiques que somatiques, dont elles souffraient même très longtemps après les faits. Et de constater que ni la justice, ni le système de santé ne sont à la hauteur de leur douleur », indique le quotidien.
Le Figaro relaie notamment ce «
 constat, qui confirme ce que l’on s’obstine à ignorer : la victime «type» de viol n’est pas une jeune femme agressée par un inconnu dans une sombre ruelle. La réalité est bien plus terrifiante : 81% des personnes ayant répondu étaient enfants lors des premières violences, la moitié avait moins de 11 ans, et les agresseurs étaient en majorité des proches ».
« S’il est difficile de disposer de chiffres fiables en se basant sur les seuls dépôts de plainte, près de 260.000 personnes seraient chaque année victimes de viols ou tentatives, dont plus de 125.000 filles et 32.000 garçons de moins de 18 ans, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes », note le journal.
Le quotidien remarque que «
 peu de victimes portent plainte (31% des répondants de cette enquête l’ont fait, soit 3 fois plus que pour l’ensemble de la population victime de ces faits), mais l’on pourrait au moins espérer que celles-ci sont correctement prises en charge. Or Mémoire traumatique et victimologie dénonce «une situation d’urgence sanitaire et sociale» ».
Le Figaro évoque « 
des soins médicaux insuffisants et inadaptés. […] L’association dénonce de graves «insuffisances». Trop peu de victimes reçoivent une prise en charge rapide et celle-ci n’est pas toujours satisfaisante. Ainsi, seules 18% des victimes interrogées ont bénéficié d’une prise en charge médicale rapide après les violences, les gestes médicaux n’ont été expliqués qu’à 5% d’entre elles et… 6% seulement ont reçu des soins de leur état de stress post-traumatique ».
«
 Le rapport regrette «le manque de formation de ces professionnels, la méconnaissance des concepts de mémoire traumatique et de conduite dissociante, la propension au déni vis-à-vis des violences sexuelles et de leur prévalence». Un constat qui rejoint douloureusement celui dressé, en novembre 2013, par une enquête nationale auprès des étudiants en médecine : moins d’un sur cinq indiquaient ainsi avoir déjà reçu «un cours ou une formation» sur les violences sexuelles, quand plus d’un tiers y avaient été confrontés lors de leurs stages à l’hôpital », poursuit le quotidien.
Le journal continue : « 
Le rapport dresse la longue litanie des pathologies somatiques associées aux violences sexuelles. […] Plusieurs études scientifiques ont montré qu’avoir subi de tels faits serait un facteur de risque, parfois plusieurs décennies après, de maladies cardio-vasculaires, pulmonaires, endocrines, auto-immunes, neurologiques, de problèmes de sommeils et de douleurs chroniques, voire d’atteintes épigénétiques qui peuvent être transmises à la descendance des victimes ».
«
 Mais surtout, les ravages sur la santé mentale sont sans commune mesure avec d’autres types de trauma. Ainsi, 80% des victimes de viol (et 87% lorsque ce viol est subi durant l’enfance) présentent un état de stress post-traumatique, contre «seulement» 24% des victimes de traumatismes, tous trauma confondus. Le viol se porte ainsi à la hauteur de… la torture », relève Le Figaro.
Le quotidien note que «
 34% des victimes souffrent d’amnésie traumatique, qui peut durer de très longues années ce qui complique le dépôt de plainte pour des faits frappés par la prescription. Les symptômes intrusifs, avec la réminiscence incontrôlable d’images insupportables, touchent 60% des répondants, accompagnés de conduites d’hyper-vigilance et d’évitement et des troubles de l’addiction (alcool, drogue), alimentaires, de mise en danger et d’automutilation, etc. ».
Le journal évoque en outre une
 « longue errance thérapeutique », observant que ces troubles « sont mal diagnostiqués par les médecins, et «trop souvent mis sur le compte de troubles de la personnalité, de dépressions, voire même de psychoses comme c’est le cas pour 17% des répondants» ».
Le Parisien relaie pour sa part « 
les chiffres chocs de la maltraitance des enfants », indiquant que « plus d’un Français sur dix déclare en avoir été victime et, quand ils sont témoins, ils ne savent pas comment agir. L’association l’Enfant bleu, qui publie ces résultats aujourd’hui, veut briser le tabou ».

06 03 15

« Quand l’épouse est malade, le divorce menace »

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Le Parisien note en effet qu’« un mariage a plus de risques de se terminer en divorce quand l’épouse, et non l’époux, tombe gravement malade », selon une étude américaine parue dans le Journal of Health and Social Behavior.
Le journal souligne que l’étude
 « montre qu’un divorce est à 6% plus probable quand l’épouse tombe gravement malade que quand elle est en bonne santé. En revanche, s’il s’agit de l’époux qui tombe malade, la probabilité de divorce reste la même ».
Le Parisien explique que 
« l’étude conduite par Amelia Karraker, professeur à l’université Iowa State, a décortiqué 2.701 mariages ayant duré 20 ans avec un conjoint n’ayant pas moins de 51 ans. 32% se sont terminés par un divorce et 24% par un veuvage ».
Le quotidien relève que «
 la maladie pèse souvent sur un couple, notamment pour des raisons financières, et peut amener au divorce, indique la sociologue. Mais quand la malade est une femme, « la qualité des soins apportés est un autre facteur », dit-elle. Les « femmes sont généralement moins contentes que les hommes des soins qui leur sont prodigués » parce que les hommes, souvent âgés, n’ont pas été éduqués comme les femmes pour cela ».
Le Parisien ajoute que selon Amelia Karraker,
 « les cas concernés ne précisent pas qui de l’homme ou la femme a décidé du divorce mais l’étude « montre la vulnérabilité des gens quand ils sont malades » ».

 

09 03 15

« Cerveau : de nouveaux types de cellules découverts »

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Le Figaro indique que « grâce à une nouvelle méthode sophistiquée d’analyse permettant d’examiner sous toutes les coutures une cellule unique et de voir quels gènes fonctionnent, des chercheurs suédois ont pu découvrir des types cellulaires présents dans le cerveau de souris que l’on ne connaissait pas », selon une étude parue dans Science.
Le journal explique que les auteurs « 
ont mis en évidence qu’il y avait 9 grandes classes de cellules réparties en 47 sous-classes. Ils ont ainsi caractérisé un nouveau type de cellules nerveuses dans la couche la plus superficielle du cortex ou de nouveaux types d’oligodendrocytes, ces cellules qui fabriquent la myéline, l’isolant électrique des prolongements des neurones. Ils ont également pu déterminer pour chaque type de cellules quels étaient les gènes qui fonctionnaient, ou pas ».
L’un des auteurs de ces travaux, Sten Linnarson, du Karolinska Institutet, écrit : «
 Si vous comparez le cerveau à une salade de fruits, vous pourriez dire que les méthodes précédentes pour son étude étaient de mettre la salade dans un mixeur et de noter la couleur du mélange en fonction de la zone du cerveau concernée. Aujourd’hui, on peut individuellement regarder chaque morceau de fruit, analyser ce qu’il contient et comment il interagit avec les autres ».
Le Figaro ajoute que « 
ces travaux ont également apporté des renseignements sur l’architecture cérébrale, confirmant par exemple que les cellules pyramidales du cortex cérébral sont bien organisées en couches successives ».
Jens Hjerling-Leffler, autre co-auteur, évoque 
« un nouvel outil puissant pour étudier ces différents types de cellules dans des modèles de maladies. Cela pourra nous aider à mieux comprendre comment les cellules cérébrales répondent aux maladies ou aux blessures ».

 

 

« Un spray à l’hormone de l’amour pour lutter contre l’obésité masculine ? »

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Le Parisien note en effet qu’« un spray nasal renfermant de l’ocytocine de synthèse […] a permis de réduire l’appétit d’un groupe d’hommes qui a pris part à une étude à Boston ».
Le journal indique que « 
pour tester ce spray nasal, autorisé en Europe, mais pas aux États-Unis, les chercheurs ont fait appel à 25 hommes bien-portants âgés de 27 ans en moyenne. Treize d’entre eux affichaient un poids normal, alors que les 12 autres étaient en surpoids ou obèses ».
« On leur a demandé de s’administrer à l’aveugle une seule pulvérisation d’ocytocine (ou d’un placebo) puis, une heure plus tard, de commander et manger un petit-déjeuner copieux. Lors d’une visite suivante, les chercheurs ont échangé les placebos et l’ocytocine pour pouvoir comparer les résultats 
», poursuit le quotidien.
Le Parisien note que « 
les sujets avaient dû prendre note de ce qu’ils avaient consommé au cours des 3 jours précédant l’expérience. Les chercheurs ont remarqué que les participants avaient mangé les mêmes quantités de nourriture avant les deux différentes expériences (sous placebo ou ocytocine) ».
« La pulvérisation à l’ocytocine réduisait leur apport calorique en moyenne de 122 calories et leur apport en graisses baissait de 9 grammes lorsque les chercheurs comparaient l’alimentation des sujets après les deux petits-déjeuners »,
 souligne journal.
Le Parisien observe que selon les chercheurs, «
 sous l’effet de l’ocytocine, la graisse corporelle des sujets se transformait en carburant pour produire de l’énergie. En revanche, les effets sur l’apport calorique n’étaient pas clairs à leurs yeux, car les sujets n’avaient pas noté de différence d’appétit entre les deux expériences ».
Elizabeth Lawson, professeur-assistant à la Harvard Medical School de Boston, qui a mené ce travail, indique que 
« de plus amples recherches sont nécessaires, mais je pense que l’ocytocine est un traitement prometteur contre l’obésité et ses complications métaboliques ». Le quotidien ajoute que la chercheuse « n’a pas noté d’effets secondaires importants à l’utilisation du spray à l’ocytocine, que des effets mineurs comme ceux rencontrés lors de l’utilisation du placebo ».

 

11 03 15

 

« L »affinity therapy’, une approche des autistes fondée sur leurs passions »

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Damien Mascret remarque dans Le Figaro : « L’«affinity therapy», ou thérapie par affinité, va-t-elle révolutionner la prise en charge de l’autisme? L’idée est sans doute prématurée, mais l’espoir, lui, est bien réel. Comme chaque fois qu’une nouvelle approche apparaît ».
Le journaliste indique que «
 le premier colloque international sur l’«affinity therapy» qui s’est tenu en France, à l’université de Rennes, les 5 et 6 mars, a tenté d’en tracer les contours, mêlant témoignage de parents et de professionnels. Psychanalystes et comportementalistes de bonne volonté pourraient bien y retrouver leurs petits ».
Damien Mascret explique que « 
cette fois la méthode ne vient pas d’une quelconque chapelle mais de Ron et Cornelia Suskind, les parents d’un enfant alors âgé de 3 ans atteint d’autisme régressif, Owen, aujourd’hui âgé de 23 ans. [Ils] ont eu l’idée de s’appuyer sur l’intérêt de leur enfant pour les dessins animés pour le soigner ».
« Ron et Cornelia décident de se servir de cet intérêt particulier de leur fils afin de renouer avec lui les fils d’un contact devenu impossible. Ils racontent cette aventure sous la plume de Ron dans un livre publié en avril 2014 aux États-Unis (Life Animated). […] Inventer une langue ou apprendre celle de l’enfant ? C’est la deuxième hypothèse que retient Ron Suskind »,
 continue le journaliste.
Ron Suskind, journaliste au 
Wall Street Journal et lauréat du prix Pulitzer, écrit ainsi : « Nous avons développé la thérapie par affinité après avoir réalisé qu’à 6 ans et demi, Owen avait appris par cœur des dizaines de dessins animés de Disney ».
Damien Mascret relève que 
« l’idée de s’appuyer sur les passions d’un enfant autiste n’est évidemment pas nouvelle, mais en faire la colonne vertébrale de la prise en charge l’est indéniablement », et cite notamment Jean-Claude Maleval, professeur de psychopathologie et de psychologie clinique.
Le spécialiste observe que 
« Ron Suskind fait le même constat que Kristine Barnett (auteur de L’Étincelle) : montrer à un enfant que l’on prend sa passion au sérieux et que l’on veut partager avec lui est le plus puissant catalyseur au monde. […] S’il est une originalité dans la “Disneythérapie”, elle réside dans le savoir inhérent à la passion d’Owen pour les films de Disney car ils se prêtent à l’apprentissage du langage et des relations sociales ».
Damien Mascret note que «
 la thérapie d’Owen et ses échanges se sont fortement appuyés sur l’utilisation des dialogues, des situations et des personnages de ses dessins animés préférés. Notamment en rejouant des scènes avec lui ! Le psychologue de Silver Spring (Maryland), Dan Griffin, qui suit Owen depuis qu’il a 13 ans, raconte avoir perçu un changement de comportement spectaculaire: «C’était comme le jour et la nuit comparé à mes autres interactions avec lui.» Et surtout cette constatation saisissante: «Quand il jouait un rôle, il semblait totalement vivant et présent» ».
Le journaliste continue : «
 De là à y voir la remise en cause des approches comportementalistes, cela semble bien présomptueux. Ne serait-ce qu’en considérant leurs succès visant à réduire les comportements problématiques ou à améliorer l’autonomie. À l’inverse, les comportementalistes auraient tort de rejeter cette nouvelle approche au seul motif que les analystes s’y intéressent. […] À charge pour les experts de définir rapidement le champ et l’intérêt de cette thérapie, pour éviter le désenchantement ».

 

12 03 15

« Pourquoi le stress fait grossir »

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Anne Jeanblanc note dans Le Point qu’« alors que le stress aigu entraîne la perte brutale de l’appétit, un stress moins intense et plus durable aboutit au résultat contraire chez 70% des personnes concernées ».
La journaliste indique que « 
dans son dernier numéro, Food Today, le bulletin mensuel d’information de l’EUFIC (The European Food Information Council) fait état des connaissances actuelles ainsi que des études en cours ».
« Les auteurs de cet article rappellent, tout d’abord, que toute menace de danger immédiat entraîne un stress aigu, à l’origine d’une chaîne de réactions bien particulières dans notre cerveau. Cela commence par l’envoi d’un signal à plusieurs systèmes, dont le système hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), et l’activation d’hormones spécifiques. Ce qui déclenche une cascade d’événements en vue de préparer le corps à l’action 
», explique Anne Jeanblanc.
La journaliste ajoute qu’«
 au niveau des hormones, l’adrénaline et le cortisol augmentent rapidement, là encore pour aider l’organisme à faire face. Mais dès le danger écarté, elles retombent aussi vite à leur taux de base ».
« En revanche, lors de stress chronique, la menace est toujours présente, ou vécue comme telle. Le cortisol reste sécrété à un niveau supérieur à la normale « et l’organisme peut ne pas revenir à un état d’homéostase [c’est-à-dire un état sain de repos] », précisent les spécialistes. Cela peut avoir de graves conséquences pour la santé. Les systèmes immunitaire, cardiovasculaire et central nerveux sont particulièrement concernés »
, note Anne Jeanblanc.
La journaliste observe que 
« les répercussions sont aussi réelles sur le poids, et cela pour une raison simple : le système HHS de réaction au stress partage les mêmes voies nerveuses que le contrôle des apports alimentaires ».
Les auteurs de ce travail écrivent ainsi que 
« les hommes et les femmes en bonne santé ayant une réactivité accrue du cortisol en réaction au stress présentent une obésité abdominale plus importante, tout comme les personnes ayant des niveaux plus élevés de cortisol matinal, par rapport aux sujets témoins ».
Anne Jeanblanc s’interroge : « 
Le fait de diminuer son niveau de stress pourrait-il permettre de combattre les problèmes de surpoids ? Les auteurs de cet article ne sont pas loin de le penser. Pour eux, les programmes de pleine conscience, basés sur des techniques qui interrompent les schémas de pensée, les émotions et les comportements habituels, aident « les personnes à percevoir leurs signaux internes [en reconnaissant la faim et la satiété, les émotions et les signaux externes], plutôt que de s’appuyer sur des réponses apprises » ».
Les auteurs écrivent que «
 non seulement cette approche peut améliorer les choix alimentaires et aider à maîtriser son poids, mais elle réduit également le stress sous-jacents ».

 

 

« Fin de vie : les députés votent la mort par ‘sédation profonde et continue’ »

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Le Parisien note en effet que « l’Assemblée nationale a approuvé mercredi soir l’article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à «une sédation profonde et continue» jusqu’au décès ».
Le journal précise que «
 cette possibilité de «dormir avant de mourir pour ne pas souffrir», selon l’expression d’un des deux auteurs du texte, Jean Leonetti (UMP), sera réservée à des malades atteints «d’une affection grave et incurable», et dans des situations précisément décrites par la proposition de loi ».
« La sédation pourra être décidée par l’équipe médicale lorsque la souffrance du malade, « dont le pronostic vital est engagé à court terme », ne peut être apaisée par des traitements analgésiques. Elle pourra aussi être mise en œuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d’arrêter tout traitement, et que cette décision « engage son pronostic vital à court terme ». Elle sera également possible «lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté», et que le médecin a arrêté les traitements, comme il en a déjà actuellement le droit, car il refuse une « obstination déraisonnable » à le maintenir artificiellement en vie »,
 continue Le Parisien.
Le quotidien ajoute que «
 les opposants à l’euthanasie peuvent se réjouir. […] Les députés ont rejeté des amendements qui autorisaient «une assistance médicalisée active à mourir» ».
Le Monde souligne aussi que «
 l’aide médicalisée active à mourir, dont une partie des députés de la majorité considérait qu’il s’agissait d’une promesse de campagne de François Hollande, ne sera pas autorisée en France. Les trois amendements qui en proposaient la légalisation ont été rejetés à l’Assemblée [hier] par 89 voix contre 70 ».
La Croix relève de son côté que «
 les directives anticipées font débat ». Le journal observe que « la ministre de la Santé a annoncé […] sa volonté de créer un Registre national informatisé des directives anticipées, qui permettent à toute personne d’exprimer ses souhaits sur sa fin de vie. La proposition de loi UMP-PS prévoit que ces directives pourront s’imposer au médecin, ce qui inquiète certains parlementaires. […] La volonté du patient sera déterminante pour l’issue de sa vie, mais il faut aussi que le médecin connaisse son souhait précis ».
Libération observe également que « 
les députés rejettent «l’aide à mourir». L’Assemblée a décidé de ne pas aller plus loin que la sédation profonde et continue », tandis que Le Figaro titre un article : « L’amendement «euthanasie» écarté du texte sur la fin de vie ».

 

13 03 15

« Une greffe de neurones pour réparer le cerveau abîmé »

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Le Figaro observe que « des chercheurs français et belges ont pu remplacer une zone lésée du cortex. Une prouesse réalisée chez la souris, qui ouvre de nouveaux espoirs pour soigner l’homme ».
Le journal cite ainsi Afsaneh Gaillard, responsable de recherche au Laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques (Inserm, université de Poitiers), à la tête d’une équipe de l’Inserm et de l’Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire (Bruxelles) : « 
Nous sommes les premiers à montrer que l’on peut réparer du cortex, en l’occurrence du cortex visuel ».
Le Figaro explique que les chercheurs « 
ont pu greffer des neurones dans le cortex visuel lésé de souris adultes, et observer le rétablissement neuroanatomique et fonctionnel de la zone cérébrale. Une première mondiale racontée dans la revue «Neuron», et réalisée grâce à une arme : la thérapie cellulaire ».
« Ils ont d’abord dû obtenir les bons neurones à partir de cellules souches embryonnaires cultivées in vitro. Une centaine de types de neurones différents peuplent le cortex, organisés en six couches et en aires cérébrales distinctes. Puis les chercheurs ont greffé les cellules obtenues et ont observé, 12 mois durant, leur comportement 
», poursuit le quotidien.
Le Figaro note ainsi que « 
la greffe avait «pris» chez 61% des animaux. Six greffons sur 47 contenaient une large proportion de cellules non neuronales, ce qui pourrait indiquer la formation d’un tératome, type de tumeur formé par des cellules non correctement différenciées ».
« L’étude suggère aussi que, pour qu’un cortex puisse bénéficier d’une greffe neuronale, celle-ci doit être réalisée avec des neurones correspondant à la zone lésée. Ainsi, les mêmes progéniteurs de neurones visuels, greffés sur une lésion du cortex moteur, n’ont pas permis de la réparer ; à l’inverse, des neurones moteurs ne seront pas efficaces dans une zone visuelle »
, relève le journal.
Afsaneh Gaillard souhaite « 
pouvoir obtenir d’autres types de neurones, en particulier des neurones moteurs. Nous allons aussi tester ces greffes chez des singes, qui sont plus proches de l’homme ».

 

20 03 15

« Dormir une heure de plus booste la libido des femmes »

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Le Figaro indique que « la fatigue est peut-être l’excuse anti-sexe la plus utilisée avec la migraine, mais pas sans raison : le manque de sommeil aurait un fort impact sur le désir sexuel féminin, selon une étude parue dans The Journal of Sexual Medicine ».
« Pour le docteur en psychologie David Kalmbach, auteur de l’article, ce lien avait été beaucoup trop négligé jusqu’ici. Un rapport qui, s’il est confirmé, pourrait être d’importance puisque 18% des Français dormiraient moins de 6 heures par nuit, selon une étude de l’INPES, et 26% seraient insatisfaits sexuellement d’après un sondage Ifop 
», souligne le journal.
Le Figaro explique que « 
les chercheurs ont analysé la quantité de sommeil de 171 Américaines pendant 14 nuits successives. Ces femmes étaient en couple, devaient limiter leur consommation d’alcool et ne pas être sous l’emprise d’antidépresseurs. Elles remplissaient chaque jour un questionnaire sur leur ressenti sexuel, que l’équipe a interprété en fonction du temps qu’elles avaient consacré au sommeil la nuit précédente ».
« Il en ressort que pour les femmes, chaque minute de sommeil compte : dormir seulement une heure de plus augmenterait de 14% les chances de faire l’amour le jour suivant, ce que les chercheurs ont assimilé à une hausse du désir sexuel. Ces résultats sont d’autant plus impressionnants qu’ils sont complètement indépendants de facteurs comme l’âge ou la fatigue journalière », 
observe le quotidien.
Le journal précise que 
« les patientes aux nuits les plus longues ont aussi rapporté un éveil vaginal plus rapide et une meilleure lubrification que celles qui sacrifiaient une partie de leur repos ».
Le Figaro conclut que 
« les auteurs soulignent que le désir sexuel est dépendant de nombreuses variables, comme l’humeur, le comportement du partenaire et la qualité de la relation. Mais selon eux, ce lien entre une bonne nuit de repos et l’appétit charnel doit être impérativement connu des spécialistes et surtout des premières concernées, les femmes ».

 

 

23 03 15

« Apologie de l’anorexie, les députés au cœur du débat »

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Dans La Croix, Pierre Bienvault revient sur une page sur le fait que « plusieurs députés souhaitent interdire, dans le cadre du projet de loi santé, le recrutement de mannequins trop maigres ou les sites qui font l’apologie de l’anorexie ».
« Mais pour certains chercheurs, la censure de ces sites serait inefficace et même nuisible 
», observe le journaliste.
Pierre Bienvault explique que « 
c’est à partir du 31 mars que ce texte doit arriver en séance publique. Mais la semaine dernière, il a déjà été examiné en commission des affaires sociales. [Le député PS] Olivier Véran a présenté un amendement visant à interdire aux agences de recruter des mannequins dénutris. Il a été rejeté, une majorité des députés ayant estimé que cela pouvait constituer une discrimination à l’embauche ».
Olivier Véran déclare que « 
le débat n’a pas vraiment eu leu et on représentera l’amendement dans l’hémicycle ».
Pierre Bienvault évoque cet 
« autre amendement visant à créer le délit d’incitation à la maigreur excessive », mais remarque que « s’ils déplorent que des filles, parfois de 12 ou 13 ans, fréquentent ces sites, les médecins insistent sur le fait qu’ils ne provoquent pas la maladie ».
Le Pr Xavier Pommereau (CHU de Bordeaux) remarque ainsi : « 
Ce n’est pas sur les sites, ni sur les podiums de mannequins qu’on bascule dans l’anorexie mentale. C’est l’inverse. Ce sont les filles, déjà concernées par le problème, qui sont actives sur ces sites ou rêvent devant le corps de certains mannequins ».
Pierre Bienvault relève en outre qu’
« au début des années 2000, il y a eu diverses tentatives pour faire disparaitre ces sites, sans véritables succès », et souligne que « pour certains chercheurs, la censure de ces sites serait même «inefficace et nuisible» ».
Le journaliste évoque une étude de 2012 menée notamment par le CNRS et l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Antonio Casilli, sociologue, maître de conférences à Telecom ParisTech et chercheur à l’EHESS, remarque : « 
Les jeunes qui fréquentent ces sites ne sont en général pas désocialisés. […] Au contraire, ceux qui sont atteints d’un trouble alimentaire sont en général très bien suivis, par plusieurs professionnels de santé », notant que ces sites « peuvent être des lieux d’entraide et de soutien », mais ajoutant que « certains sites sont problématiques ».

 

 

« Dépendance à l’alcool : osons en parler ! »

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Claudine Proust remarque sous la rubrique « santé » du Parisien que « 2 millions de Français ont des problèmes avec l’alcool. Mais cette pathologie reste encore souvent taboue, déplorent les médecins ».
La journaliste rappelle notamment que «
 la dépendance à l’alcool est une pathologie neurologique. Une vraie maladie. Ce qui suppose qu’elle soit médicalement prise en charge. Plus personne n’en doute ou presque, comme en attestent les chiffres de l’étude des Journées de la Société française d’alcoologie », qui ont eu lieu la semaine dernière à Paris.
Claudine Proust indique que selon cette étude, «
 réalisée pour le laboratoire Lundbeck, médecins et patients estiment à 89% que c’est une maladie. L’alcoolisme concerne 2 millions de Français, en tue au moins 49.000 chaque année et provoque 800.000 hospitalisations annuelles ! ».
« Problème, derrière cette reconnaissance théorique, […] la situation concrète ne change guère. Au pays du vin, 92% des dépendants à l’alcool ne sont pas pris en charge et vivent leur enfer enfermés dans la solitude et le tabou »,
 constate la journaliste, qui publie le témoignage d’une « quinquagénaire, mariée et mère de grands enfants », puis explique « à qui s’adresser ».

 

 

24 03 15

« L’hypnose médicale, nouvelle alliée contre la douleur »

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La Croix constate dans son cahier « sciences & éthique » qu’« après avoir été bannie par la médecine pendant un siècle, l’hypnose est de plus en plus utilisée pour éviter l’anesthésie générale ou apaiser les douleurs chroniques ».
Le journal se penche notamment sur l’Institut Curie (à Paris) : «
 Dans ce centre de cancérologie réputé, l’« hypnosédation » est devenue depuis 5 ans une pratique de plus en plus souvent proposée pour les mammectomies, les curages axillaires, la chirurgie des glandes thyroïdes ».
Le Dr Aurore Marcou, médecin anesthésiste, remarque ainsi qu’«
 elle convient particulièrement aux personnes qui ont besoin de récupérer rapidement, ou pour qui l’anesthésie comporte des risques importants. On a pu ainsi enlever récemment une tumeur à une dame de 100 ans, qu’on n’aurait pas pu endormir. L’un des grands avantages de l’hypnose est qu’elle permet d’éviter les effets indésirables de l’anesthésie générale : troubles de la mémoire, fatigue, hypotension…».
La Croix relève que « 
mise au point par l’équipe du Pr Faymonville à Liège en 1991, cette technique douce d’« hypnosédation » a séduit les blocs opératoires un peu partout dans le monde. Depuis quelques années, les hôpitaux français y forment de plus en plus leur personnel : chirurgiens, anesthésistes, infirmières, sages-femmes ».
« Elle est pratiquée, en complément d’une anesthésie locale, pour les actes chirurgicaux qui ne touchent pas les organes « profonds » : coloscopies, hystérographies, ablation d’une thyroïde ou d’une hernie linguale. Plusieurs maternités la proposent aussi pour éviter la péridurale 
», continue le journal.
Pierre-François Descoins, médecin anesthésiste à l’hôpital de Niort, précise que 
« malheureusement, on ne peut pas la proposer à tous les patients, car elle demande de la disponibilité et un environnement calme pour les intervenants. Mais elle change l’atmosphère d’un bloc, crée entre le patient et le médecin une alliance de confiance, bénéfique pour tout le monde ».
Le quotidien observe que « l’hypnose est de plus en plus utilisée aussi dans le traitement des douleurs chroniques, que l’arsenal de la médecine classique peine à vaincre : environ la moitié des centres spécialisés l’ont intégrée, en complément d’autres approches (acupuncture, sophrologie, psychothérapie…) ».

La Croix note qu’«
 à ces techniques qui sollicitent l’imaginaire, les enfants sont particulièrement sensibles. Édith Gatbois, pédiatre, a commencé à s’y intéresser dès 2004, quand elle travaillait en hémato-cancérologie et constatait que «les médicaments ne suffisaient pas à soulager les enfants». Certains, terrorisés, arrivaient même à développer des phobies du soin ».
« Aujourd’hui, au centre anti-douleurs de l’hôpital Trousseau, elle fait appel à l’hypnose pour soigner des enfants atteints de céphalées, fibromyalgies, ou douleurs séquellaires du cancer. Après un examen neurologique classique, sa consultation […] débute par une conversation au cours de laquelle elle explique à l’enfant comment fonctionne la douleur 
», poursuit le journal.
Le Dr Franck Bernard, anesthésiste au CHP Saint-Grégoire à Rennes, note quant à lui que « 
la médecine toute technicienne a un peu perdu ses lettres de noblesse. Et si les médecins sont si nombreux à se former à l’hypnose aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont besoin d’une médecine plus humaine, plus proche du patient. L’hypnose permet une relation plus riche et une satisfaction plus grande ; et nos patients très souvent nous en remercient ».

 

30 03 15

« Le suivi psychologique des pilotes n’est pas infaillible »

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Les Echos revient sur le crash de l’Airbus de la compagnie Germanwings, et évoque « la problématique du suivi psychologique d’une profession à la fois très encadrée réglementairement mais aussi relativement isolée au quotidien ».
Le journal constate en effet que 
« l’environnement professionnel se résume à la salle de préparation des vols et à la cabine de pilotage, durant une quinzaine de jours par mois. De retour chez eux, souvent loin de leur base, beaucoup d’entre eux retrouvent une seconde vie bien distincte. Autant de facteurs qui n’aident pas à la détection des problèmes personnels et psychologiques ».
Le quotidien livre la réaction du médecin chef du Centre de médecine aéronautique, qui « 
explique le dispositif de suivi des pilotes d’Air France, suffisant selon lui ».
Le Dr Jean-François Paris indique ainsi :
 « Nous voyons tous les pilotes chaque année, et tous les 6 mois à partir de 60 ans. Durant une matinée, nous réalisons les examens cliniques pour évaluer leur aptitude physique. Mais c’est aussi l’occasion de les interroger sur les difficultés rencontrées pendant l’année, les troubles éventuels du sommeil, les médicaments qu’ils pourraient prendre et, éventuellement, de déceler certains troubles ».
Les Echos note qu’« 
en cas de doute, le pilote peut être orienté vers le psychiatre du centre ou déclaré inapte pour quelques jours ou quelques mois, sans qu’il soit nécessaire de diagnostiquer un problème précis ». Le Dr Paris ajoute qu’« on ne met jamais un pilote de force dans un avion. Si un pilote se dit fatigué, nous pouvons l’arrêter, même si son médecin traitant n’a pas jugé nécessaire de le faire ».
Le journal remarque que « 
les cas d’inaptitude restent relativement rares : «de l’ordre de 1% à 2% des pilotes examinés», précise le Dr Paris. La fatigue est le problème le plus courant. Certains pilotes (5% environ) ne se font pas au rythme anticircadien du long-courrier. La prise de psychotropes ou d’antidépresseurs est une cause d’inaptitude ».
« 
Toutefois, rien n’oblige à dire toute la vérité sur son état de santé, même s’il faut répondre à un long questionnaire. Et l’entreprise n’a évidemment pas accès à son dossier médical », continue Les Echos.
Le Dr Paris souligne néanmoins que «
 le fait de se revoir tous les ans permet de nouer une relation de confiance et de dire pas mal de choses. Un suivi médico-psychologique spécialisé, régulier, systématique, n’empêcherait pas un problème de surgir éventuellement entre deux examens ».
Le Journal du Dimanche interroge pour sa part le Dr Sami Mekhloufi, médecin du travail à l’aéroport Saint-Exupéry, à Lyon, qui note : 
« Je dois voir une dizaine de personnes au bout du rouleau, de burn-out « avoués » par an. La moitié concerne les pilotes. C’est plus qu’auparavant car la profession a beaucoup évolué. Je constate une dégradation très sensible des conditions de travail. La pression exercée par les directions est de plus en plus prégnante, le rythme des rotations plus rapide. Les pilotes sont de plus en plus fatigués. Le manque de sommeil et le surcroît de travail peuvent favoriser les dépressions ».
Le praticien remarque en outre que «
 la grande majorité des pilotes s’épanche en cas de soucis, ils sont conscients des dangers et de leurs responsabilités. Mais peut-être pas tous. Car si cela débouche sur un arrêt maladie, ils devront être revus par mes soins ou par un médecin d’un centre d’expertise médicale du personnel navigant (CEMPN). Quelques pilotes, craignant l’intransigeance de certains centres, préféreront ne pas avouer leur pathologie par peur de perdre leur licence ».

 

 

Revue de presse santé psy – février 2015

10 02 14

« Un test pour dépister soi-même l’infertilité masculine… et après ? »

Soline Roy observe dans Le Figaro qu’« un autotest permettant de mesurer, chez soi, sa concentration de spermatozoïdes est commercialisé depuis février dans les pharmacies françaises. Mais les spécialistes doutent de son utilité et de ses limites éthiques ».
La journaliste note ainsi que «
 pour une quarantaine d’euros, SpermCheck ambitionne de répondre aux couples ayant des difficultés à concevoir ». Fabien Larue, directeur de la PME AAZ qui commercialise ce test en France, déclare : « Nous pensons donc qu’il y a un public. Mais notre objectif est, plus largement, de lancer toute une gamme d’autotests ».
« Affichant une fiabilité de 98%, SpermCheck ne prétend pas pour autant remplacer une consultation 
», poursuit Soline Roy. Le directeur indique ainsi : « Nous le précisons bien dans la notice : quel que soit le résultat, il faut ensuite voir un spécialiste de l’infertilité ».
Soline Roy souligne ainsi que 
« la concentration en spermatozoïdes n’est pas stable. Une grosse fièvre, un rapport sexuel récent (moins de 3 jours) ou certains médicaments courants peuvent la diminuer. De même, détecter peu de spermatozoïdes n’indique pas si ces derniers sont peu ou mal fabriqués, ou bien s’ils peinent à parvenir à destination ; deux types de pathologies qui supposent des traitements différents ».
« En outre, la seule concentration de spermatozoïdes ne suffit pas à juger de la fertilité masculine Mobilité, morphologie et vitalité comptent aussi 
», ajoute la journaliste.
Christophe Arnoult, directeur de recherches CNRS/Université Grenoble-Alpes, remarque pour sa part qu’«
 avec ce type d’autotest, vous n’avez pas avancé d’un iota sur votre infertilité. Cela ne sert à rien. Si vous n’arrivez pas à concevoir un enfant et que le test est anormal, vous consulterez ; mais si le test est normal vous consulterez aussi…».
Soline Roy relève enfin que «
 certains s’inquiètent d’éthique : peut-on laisser un patient seul face à un tel diagnostic ? Le Comité consultatif national d’éthique s’était penché en 2013 sur les autotests du VIH, après un avis de 2004 sur ces mêmes tests et ceux diagnostiquant des maladies génétiques. Un test de «diagnostic de maladies potentiellement graves», relevaient alors les Sages, pose des problèmes bien différents de ceux visant à «identifier un état ou surveiller un traitement» ».
« Se pose alors un dilemme : comment favoriser le «droit à l’information» et le «souci légitime d’accroître l’autonomie de l’usager», sans risquer de livrer «sans accompagnement» un résultat «réducteur» aux conséquences potentiellement «délétères» ? », s’interroge la journaliste.

Le venin du serpent corail, pour « aider à combattre certaines maladies comme l’épilepsie et la schizophrénie »

Le Parisien fait savoir qu’« une équipe internationale de chercheurs est parvenue après plus de 10 ans de recherches à percer le mystère du puissant venin du serpent corail. Cette découverte pourrait apporter des éclairages sur l’épilepsie, la schizophrénie et la douleur chronique. Ses protéines n’ont aucun effet sur celles que ciblent la plupart des venins produits par les autres serpents et animaux ».
Le journal indique que 
« ce venin rare contient une toxine qui active de façon permanente une protéine clé des cellules nerveuses provoquant des crises mortelles d’épilepsie chez les proies ».
Frank Bosmans, professeur adjoint de physiologie et de neuroscience à la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins, co-auteur de ce travail publié dans les 
Comptes rendus de l’Académie américaines des sciences (PNAS), précise : « Ce que nous avons trouvé, c’est la première toxine animale connue appelée MmTX, et de loin la plus puissante, qui cible les récepteurs GABA(A) ».
Le Parisien explique que 
« ces récepteurs sont très importants chez les mammifères car ils jouent un rôle clé dans la communication entre les cellules nerveuses dans le cerveau et la moelle épinière. Ils sont la cible de plusieurs molécules pharmacologiques importantes pour la santé humaine. Chez les souris, MmTX a provoqué une succession de relaxations et de tétanisations des muscles, similaires à l’épilepsie, qui ne peut être arrêtée. ».
Le journal précise que le Pr Bosmans 
« prévoit avec son équipe de recherche d’utiliser le MmTX comme un outil pour mieux comprendre comment fonctionnent les récepteurs GABA(A). Dans la mesure où des erreurs dans ces récepteurs peuvent provoquer l’épilepsie, la schizophrénie et des douleurs chroniques, ces scientifiques espèrent que leurs prochains travaux apporteront de nouveaux éléments sur ces pathologies ».

« Sida, quand les adolescents réclament le respect du secret médical »

La Croix indique que « le Conseil national du sida a rendu [la semaine dernière] un avis pour mieux garantir le droit d’un mineur séropositif à être soigné sans l’avis de ses parents ».
Le journal explique que 
« chaque année, une cinquantaine de nouveaux cas de VIH sont recensés chez des mineurs. Dans la très grande majorité des cas, ils sont soignés en concertation avec leurs parents. En investiguant un peu, le CNS a identifié une vingtaine de situations «problématiques» ».
Le quotidien note qu’alors, 
« deux logiques se font face : celle du respect médical et celle de la primauté de l’autorité parentale. En France, la règle est que l’autorité parentale s’impose au secret médical. […] Rien ne s’oppose juridiquement à ce qu’un mineur consulte seul un médecin. Mais ce dernier ne peut lui délivrer un traitement sans le consentement de ses parents ».
La Croix précise qu’« 
il existe des exceptions encadrées à ce principe, notamment en matière de contraception ou d’interruption de grossesse. La loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades a ouvert une autre possibilité : celle de soigner un mineur, sans informer les parents, dans «certaines situations rares» ».
Le journal souligne que 
« le texte prévoit plusieurs conditions : le traitement doit s‘imposer pour sauvegarder la santé du mineur et celui-ci doit être accompagné d’un majeur de son choix. Si ce texte peut s’appliquer à différentes pathologies, c’est surtout à la demande des médecins du sida qu’il a été instauré ».
La Croix observe que «
 des mineurs préfèrent renoncer à un traitement si le secret est levé », puis cite le CNS, qui notait en 2000 que « ces cas doivent être l’objet de toute l’attention et de la protection des professionnels de santé », ajoutant que ce choix peut être jugé « comme peu efficace voire dangereux sur un plan psychologique ». Le quotidien remarque cependant que « si la loi permet le secret, il est rare que l’ado maintienne éternellement le silence ».

12 02 14

« Hyperactivité : les belles, mais utopiques recommandations de la HAS »

     

C’est ce que titre Le Figaro, qui indique que « la Haute Autorité de santé dévoile ses préconisations pour mieux dépister les enfants souffrant de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ». Le Dr Jean Chambry, pédopsychiatre qui a coprésidé le groupe de travail, remarque ainsi :« Nos recommandations sont idéalistes. Mais c’est un idéalisme assumé ».
« L’objectif premier était d’affirmer que le TDAH existe et n’est pas une invention des laboratoires pharmaceutiques. Mais aussi sensibiliser les médecins généralistes pour qu’ils prennent le temps d’évaluer ces troubles », 
ajoute le praticien.
Le journal remarque en effet qu’il est «
 difficile de savoir exactement combien d’enfants en France sont touchés, mais on parle généralement de 3 à 5%. Et s’il existe des critères diagnostiques listés notamment par le «DSM 5» (manuel américain des affections psychiatriques), ceux-ci sont contestés par certains professionnels. Plusieurs autres pathologies peuvent ressembler au TDAH ; en outre, la limite entre «enfant très farfelu» et «hyperactif» peut être floue et dépend beaucoup du seuil de tolérance de ceux qui ont la charge de l’enfant agité ».
Le Dr Chambry souligne cependant qu’«
 il y a de la souffrance derrière ces difficultés, chez les enfants comme chez les parents. Ces recommandations permettront aux médecins de dire aux parents qu’ils ne sont pas de mauvais parents, mais que les difficultés de leur enfant sont réelles ».
Le Figaro ajoute qu’«
 il faudra être très rigoureux », le pédopsychiatre relevant qu’« aux États-Unis il y a beaucoup de surdiagnostic, car on ne prend pas toujours le temps d’évaluer la situation, et les traitements médicamenteux sont donnés en première intention ».
Le quotidien observe ainsi : 
« Pas d’excès de prescriptions à craindre donc, à en croire les promoteurs de ces recommandations. Le méthylphénidate, seule molécule proposée à ce jour contre le TDAH, […] est mis à sa juste place : jamais en première intention, toujours en complément d’autres thérapies, et uniquement si l’enfant et son entourage ont besoin de cette aide pour faire «taire» les symptômes le temps que les troubles s’apaisent ».
« Le rôle du médecin généraliste sera donc de repérer un éventuel trouble et d’orienter la famille vers un service spécialisé s’il suspecte un TDAH. Il devra ensuite informer les familles, leur délivrer aide et conseils en attendant la confirmation du diagnostic. Une attente parfois bien longue 
», continue le journal.
Christine Getin, présidente de l’association TDAH France, indique que «
 l’errance thérapeutique peut durer jusqu’à 2 ans et demi », Le Figaro notant que « les services spécialisés sont tellement sollicités ».
Le quotidien ajoute qu’« 
une fois le diagnostic posé, le médecin de famille devra aider les parents à mettre en place les diverses thérapies proposées, suivre l’évolution de l’enfant et, dans le monde idéal des bonnes pratiques, coordonner le travail du médecin spécialiste, des autres professionnels de santé […] et de l’école ».
Christine Getin remarque ainsi qu’« 
actuellement, il faut être un battant pour y arriver. Si le médecin de famille pouvait aider à comprendre, prendre du recul, prioriser les prises en charge, peut-être que tous les enfants s’en sortiraient mieux ».
La Croix indique également que la HAS «
 publie [aujourd’hui] des recommandations sur la prise en charge du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les experts insistent sur les trois symptômes associés à ce trouble : le déficit de l’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité ».
« Le traitement repose d’abord sur une approche non médicamenteuse. En cas d’échec, un médicament, notamment la Ritaline, peut être prescrit mais de manière encadrée 
», retient le journal.
La Croix souligne aussi que 
« le diagnostic […] est parfois complexe à établir », ou encore relève que « chez ces enfants, le symptôme le plus fréquent n’est pas l’hyperactivité motrice mais les troubles de l’attention ».
Le Parisien titre sur «
 les mystères de l’hyperactivité », observant que « le terme, fourre-tout, est devenu à la mode. […] Pour couper court aux polémiques, aider les médecins à faire le tri efficacement, éviter une épidémie imaginaire tout en apportant de réelles réponses à ceux qui souffrent, […] la HAS publie ses premières recommandations en la matière ».
Le journal souligne en outre : 
« Attention à ne pas verser dans la surmédication », et rappelle que le TDAH « n’est pas une maladie ».
Et Libération consacre une double page à ces «
 enfants hyperactifs, sujets troublants ». Le quotidien relaie ainsi les recommandations de la HAS, « avec, en fond, le débat sur l’utilisation d’une molécule : la Ritaline ».
Le journal observe notamment qu’«
 aux Etats-Unis, depuis une vingtaine d’années, se développe de façon exponentielle la prescription » de ce médicament. Libération publie un entretien avec le Pr Bruno Falissard, président de l’Association mondiale de la pédopsychiatrie, qui « craint la surconsommation de médicaments » et déclare que « la Ritaline, ça marche, mais on ne sait pas pourquoi ». Dans un autre entretien, le psychanalyste Patrick Landman déclare que le TDAH est une « construction sociale. […] En somme, c’est le produit qui crée la maladie ».

18 02 14

« Docteur en philosophie et autiste »

Le Parisien brosse le portrait de Josef Schovanec, « atteint de trouble autistique ». Le journal note que l’homme de 33 ans « est diplômé de Sciences-po. Lui-même atteint du syndrome d’Asperger, il se bat pour faire changer le regard de la société sur l’autisme ».
Le quotidien relève ainsi : « 
Chroniqueur – entre autres – sur Europe 1, il décrypte avec humour cette maladie trop méconnue. En balayant les préjugés ».
Le Parisien souligne qu’«
 Asperger a désormais sa propre journée et c’est aujourd’hui la seconde édition. L’occasion de communiquer sur ce trouble encore mal connu qui véhicule beaucoup de fantasmes, réduisant les Asperger à des personnes surdouées dans un domaine spécifique et en particulier les mathématiques. C’est parfois le cas, mais pas toujours. Le vrai problème : leurs difficultés à intégrer les règles sociales ».
Le journal indique qu’« 
un nouvel outil déboule le 19 mars en libraire pour pallier ce manque d’information » (Comprendre l’autisme pour les nuls, First Editions), traduit de l’américain par Josef Schovanec. Ce dernier déclare notamment : « Il y a du boulot pour faire comprendre l’idée que l’on peut être différent, tout en n’étant pas plus bête qu’un autre. Nous rencontrons un retard terrifiant en France à ce sujet ».
Josef Schovanec ajoute qu’« 
en se formant à quelques trucs de base, les enseignants peuvent gérer une classe avec un ou deux élèves autistes. Il faudrait former les médecins aussi. Savez-vous que beaucoup de dentistes refusent de soigner les autistes ? ».

27 02 14

Julie Carballo indique dans Le Figaro que « des chercheurs britanniques en psychologie ont observé que la perte d’emploi impacte différemment les hommes et les femmes », et relève que « dans son éventail d’effets néfastes, l’inactivité de longue durée aurait celui de rendre les individus désagréables et introvertis, selon les conclusions d’une étude anglaise publiée dans le Journal of Applied Psychology ».
Julie Carballo explique ainsi que « des chercheurs de l’université de Stirling en Angleterre, désireux d’étudier l’impact de l’inactivité professionnelle sur le comportement des gens, ont soumis 6.769 adultes allemands à des tests de personnalité réguliers sur une période de 4 ans. Plusieurs traits de personnalité ont été étudiés parmi lesquels l’amabilité, l’extraversion ou encore le souci du détail ».
« Tous les participants occupaient un emploi au début de l’expérience, mais 210 d’entre eux ont été licenciés au cours de l’étude, et 251 se sont retrouvés sans profession sur une durée d’au moins un an », 
précise la journaliste.
Julie Carballo constate que « les femmes étaient de moins en moins agréables au fur et à mesure que les années de chômage se succédaient. Pour les chômeurs masculins, les résultats sont plus surprenants : durant les 2 premières années, ils seraient plus agréables que ceux n’ayant jamais perdu leur emploi, mais sur le long terme, ils verraient décliner leur bonne humeur de manière considérable. Des évolutions semblables ont été observées sur l’extraversion et le caractère consciencieux des chercheurs d’emploi ».
Les auteurs écrivent que « quand la perte d’emploi est récente, les gens sont dans une bonne dynamique et enclins à se comporter de manière agréable pour rassurer leurs proches et augmenter leurs chances de décrocher un autre job, mais les années suivantes, si la situation s’installe, ces motivations s’affaiblissent pour laisser place à un certain désespoir qui peut dériver vers une forme d’agressivité ».
Julie Carballo souligne en outre qu’« il n’est pas rare que «le pire» se produise. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Zurich parue en janvier dans The Lancet Psychiatry, révélait que près de 45.000 suicides par an seraient imputables au chômage dans une soixantaine de pays. En France, une étude de l’Inserm publiée à la même période a dressé un constat similaire, indiquant que la crise économique avait provoqué plus de 600 suicides dans l’Hexagone entre 2008 et 2010 ».

« Le singe, médecin malgré lui »

C’est ce que titre L’Express, qui relève dans un long article que « plus l’homme étudie les chimpanzés et leurs cousins, plus les frontières s’estompent. Une exposition au Muséum de Paris montre que nous partageons avec ces primates nombre de facultés et d’émotions : empathie, altruisme, langage, etc. Ils peuvent même nous donner des leçons d’automédication… ».
Le magazine cite ainsi Marc Ancrenaz, spécialiste des orangs-outans, qui remarque que 
« nous avons aujourd’hui l’intime conviction que les grands singes peuvent nous apprendre beaucoup de choses, notamment dans le domaine médical ».
L’Express note que «
 les primates évoluant dans certaines forêts tropicales ont, en matière de plantes, un savoir-faire que nous ne possédons pas. Or la moitié de nos médicaments sont d’origine végétale, à l’instar de l’écorce de saule dont, à une époque, était tirée l’aspirine. Si la Terre recèle encore un demi-million de plantes, seules 5 à 10% nous sont bien connues ».
L’hebdomadaire évoque donc la 
« la zoopharmacognosie, qui consiste à étudier l’automédication des primates. En 1977, Richard Wrangham, élève de Jane Goodall, la célèbre éthologue britannique, observe un groupe de chimpanzés de Gombe (Tanzanie) et constate que certains d’entre eux avalent des feuilles qui ne font pas partie de leur régime quotidien. Il émet alors l’hypothèse qu’ils puissent se soigner seuls ».
L’Express relève qu’«
 en 15 ans de carrière, des expéditions de ce type, Sabrina Krief, vétérinaire et maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, en a effectué une trentaine ».
La spécialiste déclare ainsi : 
« Un matin, je m’aperçois qu’une des femelles chimpanzés, Kilimi, âgée de 6 ans, se tient à l’écart du groupe. Elle souffre de diarrhées – après analyses, ses selles contenaient plus de 300 parasites – et ne mange pas, à l’exception des écorces d’un arbre appelé Albizia Grandibracteata, absent de son régime alimentaire ordinaire. Au bout de 2 jours, elle était guérie ».
Le magazine note que la chercheuse 
« rapporte à Paris des échantillons de la plante, qu’elle analyse en laboratoire. Bingo ! Celle-ci possède deux molécules aux propriétés antiparasitaires et antitumorales ». Sabrina Krief précise toutefois : « Nous en avons déterminé les structures, mais impossible de les reproduire en chimie de synthèse pour l’industrie pharmaceutique ».
L’Express ajoute que «
 ces comportements d’automédication ont été observés sur plus de dix sites d’étude des grands singes », et s’interroge : « Peut-on vraiment parler de science des plantes ? Les plus étudiés des grands singes, les chimpanzés, consomment jusqu’à 117 espèces végétales et, selon Sabrina Krief, « 10% d’entre elles ont des vertus thérapeutiques » ».
« D’une part, ils utilisent une gamme de plantes en fonction de leurs symptômes internes – paludisme, diarrhée, parasites, toux, mal de gorge – et externes – infection cutanée, dermatose. D’autre part, ils savent les associer avec d’autres ingrédients qu’ils trouvent dans la nature », 
poursuit l’hebdomadaire.
«
 D’où provient un tel savoir ? Faute de données suffisantes, les scientifiques n’osent répondre, mais s’émerveillent des découvertes qu’ils effectuent à chaque nouvelle mission. Certains que, dans la jungle, en l’absence de pharmacopée, le médecin malgré lui, c’est le chimpanzé », conclut L’Express.

Revue de presse santé psy – janvier 2015

06 01 15

« Le taux de suicide augmente proportionnellement à celui du chômage »

 

Anne Jeanblanc note dans Le Point que « selon une étude de l’Inserm [parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire], près de 600 cas [de suicide] pourraient être attribués à la hausse du chômage. Les hommes entre 25 et 49 ans sont particulièrement touchés ».
La journaliste explique que 
« les auteurs – du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm et de l’AP-HP – ont voulu estimer « l’association par sexe et âge entre les taux de suicide et de chômage en France métropolitaine entre 2000 et 2010″ ».
Anne Jeanblanc indique ainsi que
 « le taux de décès par suicide augmente avec le taux de chômage et près de 600 suicides pourraient être attribués à la hausse du chômage observée en France entre 2008 et 2010 ».
« 
Chez les hommes, le nombre de suicides a réduit entre 2000 et 2007 (passant de 26,3 à 22,8 décès pour 100 000 habitants). Il a ensuite augmenté pour atteindre 23,2 en 2008, puis 23,5 en 2009, avant de revenir à 22,8 en 2010. Chez les femmes, il a oscillé entre 8,2 et 8,6 pour 100 000 entre 2000 et 2005 avant de baisser pour atteindre un plateau à 7,5 entre 2007 et 2010 », précise la journaliste.
Anne Jeanblanc ajoute qu’«
 après une baisse entre 2000 et 2001, le taux de chômage a progressé jusqu’en 2004 pour atteindre un plateau à 9,3%. Il a diminué ensuite jusqu’à un taux de 7,8% en 2008, et augmenté rapi­dement pour atteindre 9,5% en 2009 et 9,7% en 2010 ».
« 
En clair : à chaque fois que le chômage augmente de 10%, le taux de mortalité par suicide progresse de 1,5% pour l’ensemble de la population de plus de 15 ans », observe la journaliste, qui note que « l’association entre chômage et suicide apparaît plus marquée pour les hommes de 25 à 49 ans pour qui le risque croît même de 2,6% ».
Anne Jeanblanc relève néanmoins que «
 les chercheurs soulignent le caractère statistique et « observationnel » de leur étude : « aucun lien » de cause à effet entre chômage et suicide au niveau des individus « ne peut être déduit à partir de ces résultats ». Ils jugent difficile de dresser une liste exhaustive des composants pouvant jouer un rôle sur l’évolution du taux de suicides et de démêler leurs effets respectifs ».
Le Parisien retient pour sa part que 
« le chômage provoque près de 200 suicides par an », et observe que le « phénomène préoccupe les médecins ». Le quotidien publie ainsi un entretien avec Michel Debout, psychiatre, « auteur d’un livre à paraître sur le traumatisme du chômage » (« Le traumatisme du chômage. Alerte sur la santé de 5 millions de personnes », Ed. de l’Atelier).
Le praticien observe qu’«
 être licencié, ça influe sur votre santé, sur votre rapport aux vôtres et sur l’estime de soi. Le chômage, ce n’est pas seulement un problème économique, social, financier, c’est aussi un problème de santé publique. […] Dans les cas les plus graves, cette dépression peut mener au suicide ».
« Je trouve que les pouvoirs publics sous-estiment ce problème, et je souhaite témoigner de sa gravité. Il est urgent d’alerter les gens pour qu’ils n’hésitent pas à aller consulter un médecin s’ils se sentent dans une situation difficile 
», continue le psychiatre.

« A l’écoute des voix venues de l’intérieur »

Eric Favereau relate dans Libération le témoignage de Vincent Demassiet, « sauvé par un groupe de parole entre «entendeurs», [et qui] dirige un réseau national d’entraide », le Réseau français sur l’entente de voix.
Le journaliste se penche ainsi sur cet «
 étonnant mouvement où se retrouvent des gens qui entendent des voix, classés bien vite comme schizophrènes. Ce sont, en tout cas, des personnes qui vont mal, assaillies de voix, des voix qui blessent, des voix qui détruisent souvent ».
Eric Favereau indique que «
 nés dans les pays anglo-saxons, ces groupes de patients misent sur  l’entraide, en présence ou non de soignants ».
Vincent Demassiet déclare notamment, après avoir été diagnostiqué « 
schizophrène » : « Je m’isolais. On me donnait des médicaments, je me taisais. On rejetait mon expérience, on a augmenté le traitement pour arriver à des doses énormes, c’était hallucinant. Mais pour la psychiatrie, j’étais bien, j’étais sage, je ne faisais plus rien, je restais chez moi, la tête de travers avec un filet de bave ».
Eric Favereau note que le jeune homme «
 devient l’une de ces silhouettes qui errent dans les couloirs des hôpitaux. A l’entendre, c’est le hasard qui le sauve : quelqu’un lui propose d’aller à une rencontre de patients sur l’entente de voix ».
Vincent Demassiet remarque ainsi : 
« D’un seul coup, dans ce groupe, on m’a écouté. J’ai découvert qu’il y avait plein d’entendeurs de voix : 7% de la population. Seulement 1% se retrouve en psychiatrie. Cela veut dire que 6% des gens se débrouillent avec les voix ».
Eric Favereau observe que «
 petit à petit, Vincent apprend des trucs qui aident à la prise de distance », puis constate que « ces réunions se développent : il y a une dizaine de groupes d’entendeurs en France ».

12 01 15

« Le burn-out reste mal défini, mal quantifié »

Le Monde fait savoir que « dans les prochains jours paraîtra le rapport du groupe de réflexion sur «Les risques psychosociaux et le burn-out», mis en place début 2014 par le ministère du Travail ». Le journal rappelle que « ce groupe de travail avait pour but de «clarifier ce que recouvre le burn-out dans l’objectif de donner des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome» ».
Le quotidien relève en effet que 
« même si […] le thème du burn-out est devenu un sujet d’actualité, le plus grand flou existe sur ce que recouvre ce terme – qui mélange cause et effet et n’a pas de définition médicale reconnue – et sur le nombre de personnes concernées ».
Le Monde évoque 
« des études nombreuses, mais à manier avec prudence », et se penche sur ce travail de l’institut Think pour le cabinet conseil Great place to work, qui « établit chaque année un palmarès des entreprises où il fait bon travailler ». L’institut a ainsi indiqué la semaine dernière qu’« un salarié français sur deux est confronté à une situation de burn-out ». Le journal note que « le titre […] est toutefois trompeur. Et la définition burn-out pour le moins imprécise ».
Le Monde relève en effet qu’«
 à la question «êtes-vous confrontés à des situations de burn-out (arrêt de travail soudain suite à un épuisement lié aux conditions de travail) ou à des niveaux de stress très importants», 17% des salariés interrogés répondent «oui, pour moi-même, je suis potentiellement en situation de burn-out», et 31% «oui, pour des proches dans [mon] entourage professionnel» ».
Le journal rappelle que «
 le 20 novembre 2014, l’organisme de formation et de conseil en ressources humaines Cegos avait publié son «baromètre» 2014 sur le climat social, qui montrait qu’un salarié sur quatre déclarait avoir vécu «un problème psychologique grave lié au travail (dépression, burn-out)» ».
« En janvier 2014, l’enquête du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia avait, quant à elle, évalué à 3,2 millions le nombre d’actifs occupés «en risque élevé de burn-out», soit 12,6% des actifs », 
observe le quotidien.
Le Monde constate que ces études et les initiatives qui ont suivi 
« n’ont pas dissipé le flou sur la nature des pathologies visées, les facteurs de risques et sur le nombre de personnes concernées ».
Le journal relève enfin qu’« 
au ministère du Travail, où ce sujet est pris en compte, on avance à pas prudents. La Dares, département études et statistiques du ministère, explique qu’elle «ne dispose pas de chiffres parce qu’il n’y a pas de définition scientifique consensuelle sur le burn-out» ».
« C’est pourquoi en 2016, une enquête sur les risques psychosociaux sera lancée, conjointement avec l’Insee. Celle-ci devrait être d’une tout autre dimension que les sondages publiés récemment par des cabinets privés », indique Le Monde.

14 01 15

« Les optimistes ont un meilleur profil santé »

Damien Mascret s’interroge dans Le Figaro : « Les optimistes vivent-ils plus longtemps ? Il est un peu tôt pour l’affirmer mais ils ont en tout cas un meilleur profil cardiovasculaire selon une étude américaine publiée dans Health Behavior and Policy Review ».
Le journaliste explique qu’« 
une batterie de tests a été réalisée pour estimer la santé de plus de 51.000 Américains âgés de 45 à 84 ans : mesure de la pression artérielle, corpulence, taux de sucre et de cholestérol dans le sang, alimentation, tabagisme mais aussi état du foie, des reins, présence d’arthrose, évaluation de la santé mentale générale ».
Damien Mascret observe que « 
l’originalité est d’avoir aussi mesuré un trait de caractère, l’optimisme », indiquant que « pour faire partie des plus optimistes, il fallait être d’accord avec les affirmations suivantes: Dans les moments d’incertitude, je m’attends habituellement au mieux ; Dans l’ensemble, je m’attends à ce que plus de bonnes choses m’arrivent que de mauvaises ; Je suis toujours optimiste face à mon avenir ».
« Il fallait aussi être en désaccord avec les trois suivantes: Je ne m’attends presque jamais à ce que les choses aillent comme je voudrais ; S’il y a des chances que ça aille mal pour moi, ça ira mal ; Je m’attends rarement à ce que de bonnes choses m’arrivent »,
 poursuit le journaliste.
Le Pr Rosalba Hernandez (université de l’Illinois, États-Unis) fait savoir que
 « les personnes les plus optimistes ont 2 fois plus de chance d’avoir une santé cardiovasculaire idéale par rapport aux plus pessimistes ». La chercheure ajoute que « cette association demeure significative même après avoir ajusté la comparaison en fonction des caractéristiques sociodémographiques […] et la santé mentale ».
Damien Mascret précise qu’«
 il faudra toutefois attendre les analyses de mortalité pour affirmer que l’amélioration du profil cardiovasculaire se traduit bien par une réduction des événements cardiaques et fatals ».
Le journaliste souligne que selon ce travail, 
« le bénéfice de l’optimisme passe en partie par le comportement. Les optimistes ayant tendance à être moins gros, plus actifs physiquement et à ne pas fumer. D’où aussi des paramètres biologiques – glycémie, profil lipidique – plus favorables ».
« Ce n’est donc pas tant l’optimisme qui compterait directement mais le fait, qu’indirectement, ce trait de caractère incite à un comportement plus sain. Toutefois, le débat est encore trop récent pour être tranché. Certaines études montrent qu’à facteurs de risques similaires, l’athérosclérose mesurée par échographie carotidienne progresse moins vite chez les optimistes », 
conclut Damien Mascret.

20 01 15

« Attentats : non, les ventes d’anxiolytiques n’ont pas augmenté »

Le Parisien observe que « la ruée vers les pharmacies n’a pas eu lieu. Contrairement à ce qui avait été annoncé jeudi dernier, les attentats perpétrés [début janvier] n’ont pas été suivis par une hausse de ventes d’anxiolytiques dans les pharmacies en France, a affirmé l’Ordre national des pharmaciens ».
Le journal rappelle que 
« la société privée Celtipharm, spécialiste de la collecte et de l’analyse des données de santé en temps réel, avait rapporté une hausse de 18,2% d’anxiolytiques et de somnifères dans les 4 jours ayant suivi les attentats par rapport aux semaines précédentes ».
Le quotidien explique que 
« l’Ordre des pharmaciens a passé au crible les données des dispensations d’anxiolytiques, des médicaments pour traiter l’anxiété, dans les pharmacies en janvier 2015 par rapport à janvier 2014 ».
L’Ordre indique ainsi qu’«
 à ce jour, on ne constate pas de lien entre ces événements dramatiques […] et la consommation d’anxiolytiques. Il n’y a pas de rebond de dispensations entre début janvier 2014 et 2015 ».
Le Parisien précise que «
 les chiffres de l’Ile-de-France, où les attentats se sont produits, ne diffèrent pas de ceux du reste de la France », puis relève que « pour ces calculs, l’Ordre indique se baser sur les dossiers pharmaceutiques informatisés dont les patients peuvent disposer auprès de leur pharmacien ».

22 01 15

Alzheimer : « Le traitement prometteur découvert par une équipe française »

Pierre Kaldy indique en effet dans Le Figaro qu’« une start-up française obtient une amélioration des performances cognitives en combinant deux molécules déjà connues », selon un travail paru dansScientific Reports.
Le journaliste explique qu’«
 en utilisant la combinaison de deux anciens médicaments connus pour leur innocuité, l’acamprosate et le baclofène, la start-up française Pharnext a pu améliorer les symptômes de la maladie d’Alzheimer aussi bien chez la souris que chez des patients ».
Daniel Cohen, fondateur de Pharnext, déclare ainsi que 
« notre approche a ciblé plusieurs protéines dans les neurones et les cellules vasculaires, car nous voulions modifier leur sensibilité au glutamate ».
Pierre Kaldy rappelle que «
 pour contrer la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont pris le parti de limiter les effets toxiques d’un neurotransmetteur, le glutamate, produit en quantité excessive par les neurones en présence du peptide A bêta, petite protéine pathologique liée à la maladie ».
Le journaliste relève donc que «
 le double traitement avec l’acamprosate et le baclofène, des médicaments qui agissent au niveau des voies de signalisation du glutamate dans ces cellules, les protège effectivement des effets du peptide A bêta ».
Pierre Kaldy souligne que chez la souris, 
« la bithérapie améliore les performances cognitives des animaux et réduit la perte de leurs neurones ainsi que les marqueurs de l’inflammation caractéristiques de la maladie ».
« Chez l’homme, l’amélioration des performances cognitives obtenues après seulement 1 mois de traitement chez une trentaine de patients en début de maladie, si elle se confirme, est inédite, et elle a déjà attiré l’attention de tous les spécialistes lors de la présentation de cet essai pilote au dernier congrès sur les essais cliniques de la maladie tenu à Philadelphie en novembre dernier », 
observe le journaliste.
Pierre Kaldy relève que 
« jusqu’à présent, aucun médicament candidat validé chez la souris n’a permis d’obtenir une amélioration clinique notable de la maladie d’Alzheimer », et observe : « Autre signe convaincant de l’efficacité de cette nouvelle approche, seule la combinaison des deux médicaments a des effets chez la souris ».
Daniel Cohen remarque ainsi qu’«
 en utilisant deux moyens différents avec le même objectif dans les cellules, nous obtenons une synergie qui permet de réduire considérablement les doses de médicaments et donc leurs effets indésirables potentiels ».
Le journaliste note que le chercheur «
 tient cependant à préciser qu’une formulation à faible dose est mieux adaptée aux personnes âgées, la prescription des deux médicaments à la fois, aux posologies habituelles, pouvant être dangereuse pour les patients ».
De son côté, le Pr Florence Pasquier (CHRU de Lille) remarque :
 « Nous trouvons cette approche intéressante et innovante dans la maladie d’Alzheimer. Elle mérite d’être approfondie, et nous attendons les essais cliniques prévus ces prochains mois pour nous prononcer ».

Revue de presse santé psy – décembre 2014

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01 12 14

« Le pouvoir de la méditation sur les blessures du corps »

Anne Jeanblanc se penche dans Le Point sur le livre « La méditation m’a sauvé » (éditions du Cherche-midi), qui « raconte l’histoire d’un moine tibétain qui a trouvé en lui les moyens de guérir une gangrène détruisant sa cheville droite ».
La journaliste note que «
 c’est un ouvrage qui amène à se poser beaucoup de questions sur les pouvoirs de l’esprit sur le corps, de la méditation sur la conservation de la santé, voire la guérison ».
«
 L’ouvrage raconte l’histoire de Phakyab Rinpoché, un moine tibétain d’une quarantaine d’années qui s’est confié à Sofia Stril-Rever, présentée comme indianiste, écrivain et biographe du dalaï-lama, qui enseigne la méditation et le mantra yoga », explique Anne Jeanblanc.
La journaliste relève qu’en novembre 2003,
 « alors qu’il est pris en charge gratuitement à New York, à l’hôpital Bellevue, dans le cadre du programme des survivants de la torture géré par le ministère américain de la Santé, il décide d’arrêter les soins. Et pourtant, il souffre d’une « nécrose destructrice » à la cheville droite liée à des brutalités policières ».
« Selon le diagnostic, le processus de décomposition du cartilage, des os et des tissus est irréversible, trop avancé pour envisager une chirurgie conservatrice. Tous les médecins consultés insistent sur l’urgence de l’amputer, pour éviter une infection généralisée fatale. De plus, une tuberculose osseuse ronge ses vertèbres », 
note Anne Jeanblanc.
Le moine déclare : «
 Couper n’est pas soigner. […] Je préfère rester un lama à patte d’éléphant (en raison de l’œdème monstrueux de sa jambe, NDLR), plutôt qu’à patte de souris (la taille de la prothèse, NDLR). […] Couper une partie de ma jambe, c’est également détruire le support physique du système nerveux qui lui correspond. Plus tard ce sera un obstacle dans mes pratiques de yoga de l’énergie interne ».
Anne Jeanblanc note qu’«
 il faudra 3 années de méditation très intense à cet homme initié dès l’âge de 16 ans pour que sa cheville se régénère et qu’il puisse à nouveau marcher sans béquille et sans souffrir. Les comptes rendus médicaux sont éloquents. Les médecins qui l’ont suivi parlent de « guérison inexpliquée », voire « miraculeuse » ».
« Lui regrette que ces hommes de science restent aussi hermétiques aux possibilités de la méditation, de la puissance de l’esprit sur le corps. Mais une chose est certaine : bien peu de personnes dans le monde peuvent atteindre le niveau de spiritualité de Phakyab Rinpoché », 
conclut la journaliste.

03 12 14

« Le taux de suicide en France est plus élevé que la moyenne européenne »

Les Echos note en bref qu’« en Europe, la France est l’un des pays où l’on se suicide le plus, avec la Finlande, la Belgique et plusieurs pays de l’Est : 18 cas pour 100.000 habitants, alors que la moyenne de l’Union est à 12 cas ».
Le journal relate ainsi les conclusions de la 
« première édition de l’Observatoire national du suicide, créé l’année dernière à l’initiative de Marisol Touraine ».
Le quotidien précise qu’« 
en 2011, il y a eu dans l’Hexagone 11.400 décès par suicide, avec une mortalité 3 fois plus élevée chez les hommes : 27,7 cas sur 100.000 habitants, contre 8,1 cas chez les femmes ».
Les Echos relève par ailleurs qu’
« il y a plus de suicides dans certaines régions, Bretagne ou Nord, et les agriculteurs ou les ouvriers sont plus touchés. Toutefois, les taux de décès par suicide ont diminué de 25% entre 1990 et 2010 et de 14% entre 2000 et 2010 », ajoute le quotidien.

04 12 14

« Ces métiers qui protègent le cerveau »

L’Express remarque qu’« occuper une profession « complexe » en termes de relations humaines ou de traitement des données protègerait la mémoire, entre autres fonctions cognitives, une fois arrivé à 70 ans ».
Le magazine relaie ainsi la publication dans 
Neurology d’une étude de chercheurs de l’université écossaise Heriot-Watt, qui « s’intéresse au lien entre le métier exercé au cours de la vie active et les capacités cognitives une fois âgé, comme la mémoire ou la vitesse de réaction. Les trois scientifiques s’appuient sur une cohorte de 1091 personnes nées en 1936 et soumises au même test à l’âge de 11 ans, puis de 70 ans : savoir se repérer, former des phrases, résoudre des exercices de maths, déchiffrer des codes, etc. ».
L’hebdomadaire indique que les auteurs « 
ont étudié les résultats, puis les ont croisés avec les différents degrés de complexité attribués aux métiers dans trois domaines : le travail sur les données, avec d’autres personnes ou avec des objets ».
« Synthétiser ou coordonner des données est par exemple considéré comme plus complexe que de les comparer ou de les recopier. Même principe pour les relations humaines : conseiller, négocier et enseigner est jugé plus stimulant pour le cerveau que recevoir des instructions ou de servir 
», note L’Express.
Le magazine relève qu’« 
une fois neutralisé l’effet de certaines prédispositions – les personnes avec les meilleures fonctions cognitives dans l’enfance ont eu plus de chances d’occuper des métiers « complexes » -, les chercheurs observent bien un effet positif de certains métiers sur le cerveau ».
L’hebdomadaire précise que « 
parmi les professions les plus bénéfiques, on trouve « avocat, travailleur social, chirurgien, officier de probation », mais aussi « architecte, ingénieur, graphiste et musicien », indique Alan J. Gow, co-auteur de l’étude ».
« A l’inverse, « ouvrier, relieur, peintre, poseur de tapis, maçon, chauffeur de bus, opérateur de téléphone ou serveur dans des cantines » sont considérés comme moins complexes selon les deux critères, et moins protecteurs 
», ajoute L’Express.
Le magazine relève enfin que «
 les chercheurs n’ont pas fini de plancher sur le sujet », ces derniers précisant que « les mécanismes sous-jacents [de la corrélation] ne sont pas complètement compris, même s’il est suggéré que des environnements stimulants accroissent la ‘réserve cognitive’, qui protège de façon significative contre les effets du vieillissement – normaux ou pathologiques – sur le cerveau ».
« D’autant que leur travail est encore limité, reconnaissent-ils. La classification des métiers par complexité ne rend pas compte de la façon dont chaque salarié l’a exercé, du degré d’engagement ou des conditions d’exercice », 
conclut L’Express.

« Le diabète accélère le vieillissement cérébral »

Le Parisien indique que « les personnes diagnostiquées avec le diabète à un âge moyen courent un risque beaucoup plus grand de souffrir de problèmes cognitifs au cours des vingt prochaines années comparativement à celles dont la glycémie est normale », selon une étude de chercheurs de la faculté de santé publique de l’université Johns Hopkins (Etats-Unis), parue dans les Annals of Internal Medicine.
Le journal explique que les auteurs
 « ont utilisé des données provenant d’une étude sur « les risques d’athérosclérose dans des différents groupes de populations » (ARIC), qui a commencé en 1987 à suivre 15.792 personnes d’âge moyen dans le Maryland, la Caroline du Nord, le Minnesota et le Mississippi ».
Le quotidien observe que les chercheurs «
 ont déterminé que le diabète adulte accélérait le vieillissement cérébral d’environ 5 ans. Ainsi en moyenne, une personne de 60 ans qui est diabétique connaît un déclin cognitif de quelqu’un en bonne santé de 65 ans ».
Le Parisien note que selon ce travail, 
« la diminution de la mémoire et des autres fonctions cognitives est très fortement liée à la progression de la démence, une perte des capacités mentales suffisamment importante pour interférer avec le fonctionnement quotidien de la personne ».
Le Pr Elizabeth Selvin, professeur adjoint d’épidémiologie à l’université Johns Hopkins, écrit ainsi que «
 la leçon que nous pouvons en tirer c’est que, pour avoir un cerveau en bonne santé à 70 ans, il faut manger sainement et faire de l’exercice à 50 ans. […] Il y a un déclin cognitif substantiel lié au diabète, pré-diabète et à un contrôle insuffisant de la glycémie chez les diabétiques. Et nous savons comment prévenir ou retarder le diabète ».
Le Parisien remarque que selon la spécialiste, 
« le fait de perdre seulement 5 à 10% de son poids peut empêcher l’apparition du diabète. […] Un taux trop élevé de sucre dans le sang peut endommager les tissus et le système vasculaire dans tout l’organisme, rappelle-t-elle, notant que le diabète est lié à la cécité, affecte les reins et les extrémités nerveuses ».
Le Pr Selvin observe que «
 si nous pouvons faire mieux dans la prévention et le contrôle du diabète, on pourra prévenir la démence chez un grand nombre de personnes. […] Même si on peut retarder l’apparition de la démence de quelques années, cela aura un énorme impact sur la population, la qualité de vie et les coûts des soins ».

05 12 14

« Un Anglais atteint de maux de crâne découvre un ver dans son cerveau »

L’Express indique en effet qu’« il y a 4 ans, un homme se présente chez son médecin. Il se plaint de maux de tête et dit sentir d’étranges odeurs. Pendant plusieurs années, au fil des scanners, les médecins découvrent avec surprise une étrange forme circulaire qui se déplace, à chaque nouvelle image prise, de 5 centimètres à travers le cerveau du patient ».
Le magazine remarque que 
« ce n’est qu’après une biopsie que les chirurgiens de l’hôpital d’Addenbrook à Cambridge découvrent un petit parasite d’un centimètre de long. Immédiatement, ils le transfèrent à l’Institut voisin Wellcome Trust Sanger où des généticiens l’identifient comme étant un Spirometra erinaceieurpaei, une espèce très rare de ténia ».
L’Express précise que 
« cette sorte de ver ne se retrouve habituellement que chez certains amphibiens et crustacés en Chine. Seulement deux cas de transmission à l’humain ont été recensés en Europe depuis 1953 et 1000 sur le territoire chinois depuis 1882. C’est le premier cas connu de ce genre en Grande-Bretagne ».
Le magazine relève ainsi que «
 le parasite aurait absorbé des nutriments du cerveau de sa « victime » pendant plus de 4 ans. On ne sait toujours pas, à ce jour, comment le ver a pu s’infiltrer jusque dans le cerveau du patient. La seule cause plausible serait le recours à un remède chinois, composé de viande de grenouille crue, utilisé pour soulager l’irritation des yeux ».

08 12 14

« Des élus veulent faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle »

Le Journal du Dimanche

La Croix note en effet qu’« une trentaine de parlementaires de gauche ont lancé dans le Journal du Dimanche un appel pour faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle ».
Le journal explique qu’«
 emmené par la députée chevènementiste de l’Aisne Marie-Françoise Bechtel, cet appel a été signé par les socialistes Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger, Pascal Cherki, député de Paris, Barbara Romagnan, députée du Doubs ou encore Régis Juanico, député de la Loire ».
La Croix relève que 
« les parlementaires affirment que 3,2 millions d’actifs «seraient en situation de risque élevé d’épuisement nerveux», selon une étude du cabinet Technologia. «Cadres, médecins, ouvriers, agriculteurs isolés, enseignants, petits patrons, le même symptôme» se manifeste dans de très nombreuses professions, rappellent-ils ».
Le journal observe que 
« faisant l’analyse que cette «souffrance généralisée dans le monde du travail» peut s’expliquer par le fait que «le salariat est devenu une variable d’ajustement des politiques de gain de productivité et de rentabilité financière auxquelles s’astreignent les entreprises sous l’étreinte de la concurrence», les parlementaires estiment que le phénomène est «malheureusement destiné à s’accroître» ».
« Ils appellent donc «le gouvernement à une action énergique sur ce sujet central», souhaitant la «reconnaissance de l’épuisement comme maladie professionnelle» »,
 indique La Croix.
Le quotidien rappelle qu’actuellement, 
« les risques psychosociaux ne font pas partie des pathologies classées comme maladies professionnelles. Pour voir sa pathologie reconnue par la branche maladie professionnelle-accidents du travail, une personne victime d’un épuisement professionnel doit passer devant une commission composée d’experts et faire état d’éléments établissant une causalité directe entre son travail et son état de santé. Il faut aussi que soit reconnue une incapacité permanente partielle (IPP) d’au moins 25%. Ce qui rend cette reconnaissance extrêmement rare ».
« À défaut, le burn-out est soigné comme une vulgaire déprime par le médecin de ville. Les parlementaires demandent donc «que le tableau des maladies professionnelles intègre deux éléments supplémentaires, la dépression suite à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail» », 
poursuit le journal.
La Croix souligne que cela «
 aurait l’avantage de faire «basculer le financement des effets du burn-out sur la branche accidents du travail et maladies professionnelles, financée par les cotisations patronales à 97%». Autrement dit, de faire payer «ceux qui en sont responsables», à savoir les employeurs ».
Le quotidien note enfin que 
« d’autres voix s’élèvent pour faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle », mais remarque que « le débat n’est pas tranché. Il bute toujours sur la difficulté de définir avec précision la causalité professionnelle d’une maladie de nature psychosociale. Et aussi bien sûr sur le coût qu’induirait une telle reconnaissance ».

09 12 14

« L’intestin, ‘deuxième cerveau’ »

Denis Sergent se penche dans La Croix sur cet « organe aux fonctions beaucoup plus élaborées qu’on ne le pensait grâce à son étroite alliance avec les milliards de bactéries qu’il renferme ».
Le journaliste observe en effet que «
 depuis les grands anatomistes du XIXe  siècle, on pensait connaître tous les organes du corps humain. Pourtant, il n’en est rien. Grande en effet a été la surprise de s’apercevoir que l’homme était doté d’un «deuxième cerveau» ! ».
« La majorité des microbiologistes, gastro-entérologues et autres neurobiologistes s’accordent aujourd’hui pour affirmer que l’intestin et ses résidents bactériens sont bien plus qu’une simple machine à digérer. Ils constituent un véritable organe, complexe, vital même, capable de nous fournir des vitamines, de participer à notre système de défense immunitaire, de sécréter des substances actives, d’exprimer des sensations, […] voire de jouer sur notre humeur et nos sentiments », explique Denis Sergent.
Le journaliste souligne en outre que 
« les bactéries que nous hébergeons font partie de notre identité biologique », revient sur les études sur le sujet, ou encore relève que « ce système nerveux entérique est appelé à être étudié de plus près par les neurobiologistes, qui voient en lui un organe susceptible d’exprimer très précocement des pathologies graves du cerveau ». Denis Sergent remarque ainsi que « certaines bactéries permettent de prévoir l’avènement d’une maladie, peuvent en être le déclencheur ou en constituer le remède ».

10 12 14

« La prématurité, même légère, a des conséquences sur la santé »

Le Point constate que « la plupart des études portent sur les « grands » prématurés. […] Mais un nouveau travail vient de s’intéresser aux « petits » prématurés, ces bébés nés au bout de 35 à 38 semaines d’absence des règles, que l’on appelle semaines d’aménorrhée (SA) ».
Le magazine indique que 
« ces résultats, publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, montrent que « la prématurité tardive » (de 35 SA à 36 SA + 6 jours) ainsi que le « terme précoce » (37 SA à 38 SA + 6 jours), […] entraînent une fragilité des enfants ».
Le Point explique ainsi qu’
« Évelyne Combier (de l’université de Bourgogne, à Dijon) et ses collègues se sont penchés sur ces enfants nés un peu trop tôt, ainsi que sur les accouchements déclenchés et les césariennes programmées à 37 ou 38 semaines d’aménorrhée. Leur étude, réalisée à partir des données de la base nationale du PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d’information), a porté sur 682.000 enfants ».
L’hebdomadaire note que 
« dans la période néonatale (de 0 à 27 jours), le taux d’hospitalisation est de 71,5% pour les nourrissons nés à 35 SA, de près de 37% pour ceux nés à 36 SA, 15% pour ceux nés à 37 SA, près de 9% pour ceux nés à 38 SA, contre à peine plus de 6% pour ceux nés entre 39 et 41 SA ».
« Le risque est donc à chaque fois significativement plus élevé par rapport au vrai terme de 39-41 SA, après ajustement en fonction du sexe et des pathologies de la grossesse. Et la durée du séjour en maternité est d’autant plus longue que le terme est faible 
», relève le magazine.
Le Point ajoute que «
 dans la période postnatale (quand les enfants ont 1 mois et plus), le taux d’hospitalisation est de plus de 21% à 35 SA, plus de 17% à 36 SA, près de 15% à 37 SA, 13% à 38 SA, contre 11% entre 39 et 41 SA. Là encore, les différences sont significatives par rapport aux enfants nés à terme ».
Le magazine souligne que 
« les bébés déjà hospitalisés en période néonatale risquent davantage que les autres de retourner dans un établissement de soins, avec un risque particulier de problèmes infectieux. Le taux de décès au cours de la première année de vie montre également une diminution significative en fonction de l’augmentation de l’âge gestationnel, et reste légèrement plus élevé même à 38 SA par rapport à 39-41 SA ».
Les auteurs de ce travail écrivent notamment que 
« contrairement à l’idée couramment admise, les enfants nés à 37-38 SA sont plus à risque que ceux nés à 39-41 SA. Ces constatations devraient conduire à la redéfinition de ce qu’est une naissance à terme et à une modification des indications de déclenchement et de césarienne programmée à 37-38 SA ».
Le Point retient quant à lui que «
 les enfants qui naissent, chaque année, peu de temps avant le terme normal ont des besoins spécifiques que les médecins devraient mieux prendre en compte ».

11 12 14

« La pollution met en danger le cerveau »

Stéphane Foucart indique dans Le Monde que « des enfants exposés in utero à des niveaux élevés de deux phtalates présentent en moyenne un quotient intellectuel (QI) inférieur de plus de 6 points à celui d’enfants moins exposés. Cette conclusion préoccupante est le fruit d’une étude au long cours, conduite par des chercheurs de l’université Columbia (New York), et publiée dans PLoS One ».
Le journaliste explique que «
 l’étude a porté sur 328 New Yorkaises, dont l’urine a été analysée au cours du troisième trimestre de grossesse pour y mesurer la concentration en quatre phtalates. Les tests de QI ont été réalisés auprès de leurs enfants à l’âge de 7 ans ».
« Pour les 25% de ceux nés de mères dont les taux de DnBP et DiBP étaient les plus élevés, le QI était respectivement de 6,6 et 7,6 points inférieur à celui du quart des enfants dont la mère montrait la concentration la plus basse de ces deux phtalates. L’étendue des concentrations n’avait rien d’inhabituel et se situait dans l’échelle de celles mesurées au niveau national par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) 
», ajoute Stéphane Foucart.
Robin Whyatt, qui a mené ce travail, remarque que 
« l’ampleur de ces différences de QI est troublante. Une baisse de 6 ou 7 points pourrait avoir des conséquences substantielles sur la réussite scolaire et le potentiel professionnel de ces enfants ».
Stéphane Foucart en profite pour relever que «
 cette étude n’est que la dernière en date d’un corpus toujours plus vaste de travaux qui pointent l’impact sur le développement cérébral de différents polluants, au premier titre desquels figurent les perturbateurs endocriniens. La montée de l’incidence de l’autisme pourrait être l’un des symptômes de l’imprégnation de la population – notamment de l’enfant à naître – par ces produits chimiques ».
Le journaliste souligne ainsi que «
 de toutes les maladies non transmissibles, l’autisme est l’une de celles dont la fréquence augmente le plus rapidement. Si vite qu’il est même difficile d’y croire. En mars, les CDC américains rendaient publiques les dernières estimations de la prévalence des troubles du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. […] Un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement, regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc. ».
« Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il est supérieur de 30% à celui publié seulement 2 ans auparavant (un enfant sur 88) par le même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une décennie 
», note Stéphane Foucart.
Le journaliste ajoute que «
 d’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les chiffres des CDC, 7,8% des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5% en 2007, puis à 11% en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre 3,5 et 6% pour les 6-12 ans ».

« Les nouvelles prouesses de l’hypnose »

C’est ce que titre Le Point, qui publie une longue enquête sur cette « pratique ancestrale [qui] collectionne les succès à l’hôpital ».
Le magazine constate ainsi que «
 les personnels soignants multiplient les demandes de formation à cette thérapie » tandis que « les patients veulent en savoir plus », et explique « comment elle soigne dépression, addiction au tabac et à l’alcool, douleur chronique, grands brulés, boulimie, anorexie, stress… ».
Le Point évoque donc 
« ses succès en chirurgie, maternité, pédiatrie », et relève qu’« après des décennies de développement d’une médecine de plus en plus technique – et efficace -, [les soignants] s’adaptent à un besoin : humaniser les soins ».
L’hebdomadaire observe entre autres que 
« début novembre, pour la première fois, des soignants de la majorité des centres régionaux de lutte contre le cancer se sont réunis pour une journée d’échanges autour de l’hypnose des soins en oncologie ».
Le magazine souligne en outre que 
« les applications de cet outil sont multiples, mais il faut rester mesuré. Sauf exception, c’est une thérapeutique complémentaire, elle ne remplace pas un traitement confirmé. Les formations ne sont pas homogènes. Il n’y a pas d’hôpitaux spécialisés, plutôt une série de micro-initiatives ».

12 12 14

« La prééclampsie fortement liée à la naissance d’enfants autistes »

Le Parisien fait savoir que « la prééclampsie, une pathologie de la grossesse caractérisée par de l’hypertension artérielle, est fortement liée à la naissance d’enfants autistes, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association, Pediatrics ».
Le quotidien indique que «
 les enfants dont la mère souffrait de cette maladie quand elle les portait ont 2 fois plus de risques que les autres de souffrir de ce syndrome, voire davantage si les symptômes sont plus sévères », selon ce travail de chercheurs de l’Université de Californie, mené sur plus de 1000 enfants âgés de 2 à 3 ans.
Cheryl Walker, professeur adjoint de gynécologie à la division de médecine maternelle et du fœtus de l’Université de Californie Davis MIND Institute, souligne ainsi : «
 Nous avons constaté un lien significatif entre la pré-éclampsie et le syndrome de l’autisme ainsi qu’avec des retards de développement qui augmentent avec le degré de sévérité de la pathologie ».
Le Parisien relève que «
 cette étude fournit une base de population solide pour examiner le lien entre l’autisme et la pré-éclampsie et déterminer si le risque est lié à la gravité de cette maladie. La recherche a été menée auprès de plus de 500 garçons et filles autistes, 200 atteints de retard de développement sans autisme et 350 enfants sans pathologie ».
« Toutes les mères ont souffert de pré-éclampsie. Les mères d’enfants autistes et d’enfants avec un retard de développement avaient aussi souvent des insuffisances placentaires par rapport à celles dont les enfants se développaient normalement 
», continue le journal.
Le quotidien ajoute que selon le Pr Walker, «
 il existe plusieurs mécanismes par lesquels la pré-éclampsie peut affecter le développement du cerveau. Pour le fœtus, les limitations de nutriments et d’oxygène résultant de cette pathologie maternelle entraînent un stress oxydatif, qui provoque la libération de protéines dans le sang de la mère pour améliorer la circulation ».

15 12 14

« Dépression : la piste de l’origine infectieuse »

Paul Molga indique dans Les Echos que « de nouveaux travaux suggèrent que la dépression est peut-être due à un germe latent. Un espoir pour les 20 millions de malades dans le monde ».
Le journaliste note ainsi que «
 c’est le pavé dans la mare que vient de lancer le Dr Turhan Canli, de la Stony Brook University de New York avec un article paru au début du mois dans la revue spécialisée « Biology of Mood and Anxiety Disorders » ».
« Se fondant sur plusieurs dizaines d’études scientifiques, le chercheur suggère que la dépression montre, par certains aspects, des signes cliniques semblables aux agressions microbiennes responsables de diverses infections, et notamment des infections intestinales : fatigue, perte d’appétit, manque de volonté, troubles du sommeil, humeur triste
… », explique Paul Molga.
Le journaliste poursuit : 
« Dans le pire des épisodes dépressifs, comme dans les infections les plus sévères, les patients peinent à prendre la plus insignifiante décision, se renferment et nourrissent des idées sombres.«L’apparition de ces signes précurseurs peut vouloir dire que le système immunitaire s’active», avance le chercheur sans préjuger de l’impact des facteurs exogènes, à commencer par ceux qui sont relatifs à la situation personnelle du malade ».
Paul Molga relève qu’« 
une étude, parmi les 28 citées à l’appui de son hypothèse, était passée relativement inaperçue lors de sa publication en 2012 dans le « Journal of Clinical Psychiatry », sans doute parce qu’elle contredisait la théorie chimique généralement admise. Elle constate que la contamination par un certain parasite présent sous une forme latente chez 20% de la population – le protozoaire Toxoplasma gondii, agent de la toxoplasmose -, est corrélée à une augmentation très significative (jusqu’à 7 fois plus) du risque de tentative de suicide chez les personnes infectées. Et, plus étonnant encore, que les propriétaires de chats, porteurs naturels du germe, sont surreprésentés au sein des dépressifs sévères ».
Le journaliste observe que «
 ces résultats abondent dans le sens d’autres expériences similaires », puis note que « l’approche thérapeutique traditionnelle de la dépression est en grande partie fondée sur la certitude d’une relation de cause à effet : comme les antidépresseurs améliorent l’humeur en augmentant le niveau de sérotonine dans le cerveau, on en déduit que la dépression est le résultat d’un déficit de cette hormone qu’on sait indispensable à la maîtrise de soi et à la régulation de fonctions comme la température, le sommeil, l’appétit ou la douleur ».
« Avec d’autres neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine joue, en effet, un rôle central dans l’équilibre de la machine corporelle en évaluant le niveau d’alerte des stimuli sensoriels pour enclencher en conséquence les mécanismes de réaction chimique adéquats », 
poursuit Paul Molga.
Le journaliste observe toutefois qu’
« en 2010, la découverte de plusieurs types de neurones libérant de la sérotonine a fait vaciller cette certitude, suggérant que des niveaux de sécrétion élevés pouvaient aussi bien accroître le stress qu’améliorer l’humeur, selon les régions du cerveau où la sérotonine s’accumulait. Dans une étude sur les rongeurs, l’équipe du Pr Gina Forster, de l’université du Dakota, a ainsi montré qu’un apport de sérotonine pouvait générer deux types de réactions antinomiques : une sensation d’apaisement ou un comportement réflexe comme la peur ». Le Pr Foster estime que « cela explique sans doute pourquoi des patients sous antidépresseurs se plaignent d’anxiété et de pensées suicidaires ».
Paul Molga ajoute que
 « la sérotonine n’est pas le seul messager impliqué dans le circuit neurologique qui gouverne nos émotions. L’Inserm, associé à six laboratoires dans le projet européen Devanx centré sur l’étude de l’anxiété, a également révélé le rôle d’autres agents clefs comme l’acide gamma-aminobutyrique (ou Gaba). (…) Certains chercheurs pensent qu’il servirait, entre autres, à nous calmer en contrôlant la peur ou l’anxiété qui se manifeste par une hyperactivité cérébrale. Leur hypothèse est renforcée par le fait que les anxiolytiques de la famille des benzodiazépines (…) se fixent précisément sur les mêmes récepteurs que le Gaba. S’ils parviennent à comprendre ces mécanismes de liaison, ils espèrent pouvoir stimuler naturellement la production de neurotransmetteur ».
Le journaliste indique enfin qu’
« au Canada, les premières expérimentations de «psycho-neurothérapies» ont démarré. La méthode doit permettre aux patients dépressifs, avec un entraînement adapté, de rééquilibrer seuls leur juste niveau de neurotransmetteurs »

16 12 14

« Entre 4 et 8% des adolescents souffriraient de dépression »

La Croix fait savoir que « dans une recommandation publiée ce matin, la Haute autorité de santé insiste sur la différence entre la dépression caractérisée et la simple crise d’adolescence. En cas de dépression, le premier traitement est une psychothérapie, bien avant la délivrance éventuelle d’un antidépresseur », souligne le quotidien.
La HAS souligne que 
« les symptômes de la dépression ne s’expriment pas aussi clairement que chez l’adulte, et un épisode dépressif caractérisé (EDC) passe souvent inaperçu à l’adolescence ».
La Croix observe ainsi que la HAS 
« souhaite aider les médecins de premier recours, en particulier les généralistes et les praticiens scolaires ».
Le quotidien explique en effet qu’«
 il existe différentes formes de manifestations dépressives «réparties sur un large spectre» à l’adolescence. […] Mais chez à 4 à 8% des 12-18 ans, cette souffrance peut prendre la forme d’un EDC. Ce qui fait la différence, c’est à la fois l’intensité des symptômes et leur durabilité ».
Le journal relève entre autres qu’«
 en cas de dépression, la prise en charge va d’abord reposer sur une psychothérapie dont l’objectif, à court terme, sera de protéger l’adolescent, notamment face à un risque suicidaire. […] La délivrance d’un antidépresseur ne doit jamais avoir lieu dès la première consultation ».

18 12 14

« Le chocolat n’offre pas de réconfort »

Le Figaro constate qu’« un mythe s’effondre pour les adeptes du carré de chocolat anti-déprime. La «comfort food» («aliments-réconfort» en français), ces douceurs riches en calories que l’on consomme pour se sentir mieux avant un examen ou après une rupture amoureuse ne joueraient, en réalité, aucun rôle dans notre regain de moral, d’après une enquête publiée dans Health Psychology ».

Le journal explique que cette étude américaine, menée par des chercheurs de l’Université du Minnesota,« a mobilisé 100 volontaires invités à choisir trois aliments qui «les aident à se sentir mieux lorsqu’ils n’ont pas le moral». Le chocolat est arrivé en tête (26%), suivi de la glace (18%) et des cookies (16%) ».

« Les participants ont ensuite visionné des séquences de films considérés comme «effrayants, tristes ou anxiogènes», parmi lesquels Le choix de Sophie, Armageddon, ou encore Démineurs. A l’issue de la séance, tous ont déclaré se sentir «déprimés» ou «angoissés» », indique le quotidien.

Le Figaro note qu’« un premier groupe a reçu une triple ration de chocolat pendant qu’un autre s’est vu distribuer les produits désignés comme «bons mais pas spécialement réconfortants». Les participants restants ont dégusté une simple barre de muesli et certains d’entre eux n’ont rien eu. Tous ont ensuite rempli un questionnaire faisant état de leur humeur ».

Le journal observe que « le moral des participants s’est amélioré dans tous les cas de figure. […] Aucun aliment ne serait donc plus réconfortant qu’un autre, pas même le chocolat ».
Traci Mann, professeur de psychologie à l’Université du Minnesota, qui a mené cette étude, observe que «
 les émotions négatives se dissipent naturellement au fil du temps qui passe mais une majorité de personnes attribuent à tort ce processus spontané à la nourriture. Les résultats de l’étude permettent de démystifier une croyance commune et irrationnelle qui consiste à penser que seule une plaquette de chocolat vous réconfortera lors d’une déprime. Les gens cherchent simplement à justifier leur envie de manger des aliments souvent mauvais pour la santé ».

19 12 14

« Un élixir de jouvence se cache dans notre tête »

Le Figaro fait savoir que « les seniors qui se sentent plus jeunes que leur âge réel ont un risque diminué de mourir dans les années qui suivent ».
Le journal relève ainsi que 
« les travaux de deux chercheurs de l’University College de Londres, qui viennent d’être publiés dans Jama Internal Medicine, semblent confirmer le proverbe qui prétend que «l’âge, c’est dans la tête» ».
« Isla Rippon et Andrew Steptoe ont observé la longévité de 6489 personnes âgées en moyenne de près de 66 ans. Premier constat, la majorité d’entre elles (70%) se sentait au moins 3 ans plus jeune que son âge, 25% avaient un âge perçu correspondant à leur âge réel et 5% s’estimaient plus vieilles d’au moins un an qu’elles ne l’étaient en réalité », 
explique le quotidien.
Le Figaro note que ces 
« différences de perception ne sont pas surprenantes, car de nombreux paramètres peuvent modifier l’âge perçu. Les jeunes ont ainsi souvent l’impression d’être plus vieux que leur âge, et certaines situations, comme les problèmes de santé grave ou un deuil, allongent l’âge perçu ».
Le journal souligne que 
« le plus intéressant dans cette étude anglaise est la mortalité des différents groupes, avec un recul moyen de plus de huit années. Elle varie en fonction de l’âge perçu au début de l’étude ».
Le quotidien explique qu’«
 alors que la mortalité est de 18% dans le groupe ayant l’impression d’avoir son âge, elle est à 14% (différence non significative statistiquement, notent les auteurs) pour les plus «jeunes dans leur tête», mais, surtout, atteint 24% dans le petit groupe de ceux pour qui l’âge pèse d’avantage qu’il ne le devrait ».
Les auteurs ajoutent que 
« l’analyse séparée des causes de décès montre une forte corrélation entre l’âge perçu et les morts de cause cardiovasculaire, mais pas d’association avec les décès par cancer ».
Le Figaro observe que cela «
 conforte la théorie de la prédiction autoréalisatrice selon laquelle ce sont précisément ceux pour qui le poids de l’âge pèse le plus qui ont les comportements de santé les moins vertueux. Alors que les autres ont tendance à davantage prendre soin de leur santé et à suivre les conseils de leur médecin. Or les facteurs de risque modifiables sont plus nombreux sur le plan cardiovasculaire qu’en ce qui concerne le cancer ».
Le journal précise que «
 l’état de santé initial des participants à l’étude ne joue qu’un rôle mineur, car Rippon et Steptoe montrent que la mortalité est tout de même accrue de 41% pour ceux qui se sentent plus vieux que leur âge, lorsque l’on tient compte de leur santé dans les comparaisons statistiques des groupes ».

23 12 14

« Noël : choisir les bons jouets pour les jeunes enfants »

Le Point note qu’à l’approche de Noël, « les spécialistes mettent en garde contre [les jouets] qui pourraient être dangereux ».
Le magazine explique que 
« comme chaque année, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pointe un nombre significatif de jouets non conformes aux normes en vigueur, et donc potentiellement dangereux ».
« Selon les chiffres de sa dernière campagne, le taux de non-conformité est de 11,7% avant les fêtes de fin d’année. Pour éviter des lendemains de Noël tragiques, elle rappelle les grands principes de la réglementation applicable aux jouets »,
 indique l’hebdomadaire.
Le Point note ainsi qu’«
 il faut d’abord que la mention CE soit présente, bien visible, lisible et indélébile, tout comme le pictogramme concernant la classe d’âge à laquelle le jouet est destiné. Enfin, la notice doit être écrite en français… et respectée ! ».
De son côté, Bénédicte Thiriez, infirmière puéricultrice et membre actif de l’ANPDE (l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants), déclare : 
« Nous préconisons aux parents d’offrir à leur progéniture des jeux pouvant développer leur dextérité. L’ergonomie du jouet doit être adaptée à l’âge de l’enfant. Il est aussi primordial de respecter systématiquement les normes de sécurité CE ».
Le magazine remarque que 
« bien choisis, les jeux de société favorisent les échanges entre les adultes et l’enfant et sont particulièrement stimulants. […] Les instruments de musique ainsi que les CD de comptines ou de musique peuvent constituer un parfait moyen de stimulation des sens et de la dextérité au plus jeune âge ».
Le Point relève que «
 les livres sont évidemment utiles pour stimuler l’imagination de l’enfant, enrichir son vocabulaire et le familiariser avec la lecture. Quant aux tablettes et aux écrans, ils ne doivent pas être utilisés passivement, en l’absence d’un adulte ».