Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue d epresse santé psy – mars 2015

02 03 15

« Violences sexuelles : trop peu dépistées, si mal soignées »

  

Le Figaro note en effet que « trop peu dénoncées, les violences sexuelles ne sont pas assez dépistées et surtout très mal prises en charge par le corps médical », selon un rapport de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Le journal explique que 
« l’association […] a interrogé, avec le soutien de l’Unicef, 1.214 d’entre elles (dont 1.153 femmes) âgées de 15 à 72 ans. Il ne s’agissait pas tant d’en dresser le «portrait-robot», que de mieux connaître les séquelles, tant psychiques que somatiques, dont elles souffraient même très longtemps après les faits. Et de constater que ni la justice, ni le système de santé ne sont à la hauteur de leur douleur », indique le quotidien.
Le Figaro relaie notamment ce «
 constat, qui confirme ce que l’on s’obstine à ignorer : la victime «type» de viol n’est pas une jeune femme agressée par un inconnu dans une sombre ruelle. La réalité est bien plus terrifiante : 81% des personnes ayant répondu étaient enfants lors des premières violences, la moitié avait moins de 11 ans, et les agresseurs étaient en majorité des proches ».
« S’il est difficile de disposer de chiffres fiables en se basant sur les seuls dépôts de plainte, près de 260.000 personnes seraient chaque année victimes de viols ou tentatives, dont plus de 125.000 filles et 32.000 garçons de moins de 18 ans, selon l’Observatoire national des violences faites aux femmes », note le journal.
Le quotidien remarque que «
 peu de victimes portent plainte (31% des répondants de cette enquête l’ont fait, soit 3 fois plus que pour l’ensemble de la population victime de ces faits), mais l’on pourrait au moins espérer que celles-ci sont correctement prises en charge. Or Mémoire traumatique et victimologie dénonce «une situation d’urgence sanitaire et sociale» ».
Le Figaro évoque « 
des soins médicaux insuffisants et inadaptés. […] L’association dénonce de graves «insuffisances». Trop peu de victimes reçoivent une prise en charge rapide et celle-ci n’est pas toujours satisfaisante. Ainsi, seules 18% des victimes interrogées ont bénéficié d’une prise en charge médicale rapide après les violences, les gestes médicaux n’ont été expliqués qu’à 5% d’entre elles et… 6% seulement ont reçu des soins de leur état de stress post-traumatique ».
«
 Le rapport regrette «le manque de formation de ces professionnels, la méconnaissance des concepts de mémoire traumatique et de conduite dissociante, la propension au déni vis-à-vis des violences sexuelles et de leur prévalence». Un constat qui rejoint douloureusement celui dressé, en novembre 2013, par une enquête nationale auprès des étudiants en médecine : moins d’un sur cinq indiquaient ainsi avoir déjà reçu «un cours ou une formation» sur les violences sexuelles, quand plus d’un tiers y avaient été confrontés lors de leurs stages à l’hôpital », poursuit le quotidien.
Le journal continue : « 
Le rapport dresse la longue litanie des pathologies somatiques associées aux violences sexuelles. […] Plusieurs études scientifiques ont montré qu’avoir subi de tels faits serait un facteur de risque, parfois plusieurs décennies après, de maladies cardio-vasculaires, pulmonaires, endocrines, auto-immunes, neurologiques, de problèmes de sommeils et de douleurs chroniques, voire d’atteintes épigénétiques qui peuvent être transmises à la descendance des victimes ».
«
 Mais surtout, les ravages sur la santé mentale sont sans commune mesure avec d’autres types de trauma. Ainsi, 80% des victimes de viol (et 87% lorsque ce viol est subi durant l’enfance) présentent un état de stress post-traumatique, contre «seulement» 24% des victimes de traumatismes, tous trauma confondus. Le viol se porte ainsi à la hauteur de… la torture », relève Le Figaro.
Le quotidien note que «
 34% des victimes souffrent d’amnésie traumatique, qui peut durer de très longues années ce qui complique le dépôt de plainte pour des faits frappés par la prescription. Les symptômes intrusifs, avec la réminiscence incontrôlable d’images insupportables, touchent 60% des répondants, accompagnés de conduites d’hyper-vigilance et d’évitement et des troubles de l’addiction (alcool, drogue), alimentaires, de mise en danger et d’automutilation, etc. ».
Le journal évoque en outre une
 « longue errance thérapeutique », observant que ces troubles « sont mal diagnostiqués par les médecins, et «trop souvent mis sur le compte de troubles de la personnalité, de dépressions, voire même de psychoses comme c’est le cas pour 17% des répondants» ».
Le Parisien relaie pour sa part « 
les chiffres chocs de la maltraitance des enfants », indiquant que « plus d’un Français sur dix déclare en avoir été victime et, quand ils sont témoins, ils ne savent pas comment agir. L’association l’Enfant bleu, qui publie ces résultats aujourd’hui, veut briser le tabou ».

06 03 15

« Quand l’épouse est malade, le divorce menace »

%alt%

 

Le Parisien note en effet qu’« un mariage a plus de risques de se terminer en divorce quand l’épouse, et non l’époux, tombe gravement malade », selon une étude américaine parue dans le Journal of Health and Social Behavior.
Le journal souligne que l’étude
 « montre qu’un divorce est à 6% plus probable quand l’épouse tombe gravement malade que quand elle est en bonne santé. En revanche, s’il s’agit de l’époux qui tombe malade, la probabilité de divorce reste la même ».
Le Parisien explique que 
« l’étude conduite par Amelia Karraker, professeur à l’université Iowa State, a décortiqué 2.701 mariages ayant duré 20 ans avec un conjoint n’ayant pas moins de 51 ans. 32% se sont terminés par un divorce et 24% par un veuvage ».
Le quotidien relève que «
 la maladie pèse souvent sur un couple, notamment pour des raisons financières, et peut amener au divorce, indique la sociologue. Mais quand la malade est une femme, « la qualité des soins apportés est un autre facteur », dit-elle. Les « femmes sont généralement moins contentes que les hommes des soins qui leur sont prodigués » parce que les hommes, souvent âgés, n’ont pas été éduqués comme les femmes pour cela ».
Le Parisien ajoute que selon Amelia Karraker,
 « les cas concernés ne précisent pas qui de l’homme ou la femme a décidé du divorce mais l’étude « montre la vulnérabilité des gens quand ils sont malades » ».

 

09 03 15

« Cerveau : de nouveaux types de cellules découverts »

%alt%

 

Le Figaro indique que « grâce à une nouvelle méthode sophistiquée d’analyse permettant d’examiner sous toutes les coutures une cellule unique et de voir quels gènes fonctionnent, des chercheurs suédois ont pu découvrir des types cellulaires présents dans le cerveau de souris que l’on ne connaissait pas », selon une étude parue dans Science.
Le journal explique que les auteurs « 
ont mis en évidence qu’il y avait 9 grandes classes de cellules réparties en 47 sous-classes. Ils ont ainsi caractérisé un nouveau type de cellules nerveuses dans la couche la plus superficielle du cortex ou de nouveaux types d’oligodendrocytes, ces cellules qui fabriquent la myéline, l’isolant électrique des prolongements des neurones. Ils ont également pu déterminer pour chaque type de cellules quels étaient les gènes qui fonctionnaient, ou pas ».
L’un des auteurs de ces travaux, Sten Linnarson, du Karolinska Institutet, écrit : «
 Si vous comparez le cerveau à une salade de fruits, vous pourriez dire que les méthodes précédentes pour son étude étaient de mettre la salade dans un mixeur et de noter la couleur du mélange en fonction de la zone du cerveau concernée. Aujourd’hui, on peut individuellement regarder chaque morceau de fruit, analyser ce qu’il contient et comment il interagit avec les autres ».
Le Figaro ajoute que « 
ces travaux ont également apporté des renseignements sur l’architecture cérébrale, confirmant par exemple que les cellules pyramidales du cortex cérébral sont bien organisées en couches successives ».
Jens Hjerling-Leffler, autre co-auteur, évoque 
« un nouvel outil puissant pour étudier ces différents types de cellules dans des modèles de maladies. Cela pourra nous aider à mieux comprendre comment les cellules cérébrales répondent aux maladies ou aux blessures ».

 

 

« Un spray à l’hormone de l’amour pour lutter contre l’obésité masculine ? »

%alt%

 

Le Parisien note en effet qu’« un spray nasal renfermant de l’ocytocine de synthèse […] a permis de réduire l’appétit d’un groupe d’hommes qui a pris part à une étude à Boston ».
Le journal indique que « 
pour tester ce spray nasal, autorisé en Europe, mais pas aux États-Unis, les chercheurs ont fait appel à 25 hommes bien-portants âgés de 27 ans en moyenne. Treize d’entre eux affichaient un poids normal, alors que les 12 autres étaient en surpoids ou obèses ».
« On leur a demandé de s’administrer à l’aveugle une seule pulvérisation d’ocytocine (ou d’un placebo) puis, une heure plus tard, de commander et manger un petit-déjeuner copieux. Lors d’une visite suivante, les chercheurs ont échangé les placebos et l’ocytocine pour pouvoir comparer les résultats 
», poursuit le quotidien.
Le Parisien note que « 
les sujets avaient dû prendre note de ce qu’ils avaient consommé au cours des 3 jours précédant l’expérience. Les chercheurs ont remarqué que les participants avaient mangé les mêmes quantités de nourriture avant les deux différentes expériences (sous placebo ou ocytocine) ».
« La pulvérisation à l’ocytocine réduisait leur apport calorique en moyenne de 122 calories et leur apport en graisses baissait de 9 grammes lorsque les chercheurs comparaient l’alimentation des sujets après les deux petits-déjeuners »,
 souligne journal.
Le Parisien observe que selon les chercheurs, «
 sous l’effet de l’ocytocine, la graisse corporelle des sujets se transformait en carburant pour produire de l’énergie. En revanche, les effets sur l’apport calorique n’étaient pas clairs à leurs yeux, car les sujets n’avaient pas noté de différence d’appétit entre les deux expériences ».
Elizabeth Lawson, professeur-assistant à la Harvard Medical School de Boston, qui a mené ce travail, indique que 
« de plus amples recherches sont nécessaires, mais je pense que l’ocytocine est un traitement prometteur contre l’obésité et ses complications métaboliques ». Le quotidien ajoute que la chercheuse « n’a pas noté d’effets secondaires importants à l’utilisation du spray à l’ocytocine, que des effets mineurs comme ceux rencontrés lors de l’utilisation du placebo ».

 

11 03 15

 

« L »affinity therapy’, une approche des autistes fondée sur leurs passions »

%alt%

 

Damien Mascret remarque dans Le Figaro : « L’«affinity therapy», ou thérapie par affinité, va-t-elle révolutionner la prise en charge de l’autisme? L’idée est sans doute prématurée, mais l’espoir, lui, est bien réel. Comme chaque fois qu’une nouvelle approche apparaît ».
Le journaliste indique que «
 le premier colloque international sur l’«affinity therapy» qui s’est tenu en France, à l’université de Rennes, les 5 et 6 mars, a tenté d’en tracer les contours, mêlant témoignage de parents et de professionnels. Psychanalystes et comportementalistes de bonne volonté pourraient bien y retrouver leurs petits ».
Damien Mascret explique que « 
cette fois la méthode ne vient pas d’une quelconque chapelle mais de Ron et Cornelia Suskind, les parents d’un enfant alors âgé de 3 ans atteint d’autisme régressif, Owen, aujourd’hui âgé de 23 ans. [Ils] ont eu l’idée de s’appuyer sur l’intérêt de leur enfant pour les dessins animés pour le soigner ».
« Ron et Cornelia décident de se servir de cet intérêt particulier de leur fils afin de renouer avec lui les fils d’un contact devenu impossible. Ils racontent cette aventure sous la plume de Ron dans un livre publié en avril 2014 aux États-Unis (Life Animated). […] Inventer une langue ou apprendre celle de l’enfant ? C’est la deuxième hypothèse que retient Ron Suskind »,
 continue le journaliste.
Ron Suskind, journaliste au 
Wall Street Journal et lauréat du prix Pulitzer, écrit ainsi : « Nous avons développé la thérapie par affinité après avoir réalisé qu’à 6 ans et demi, Owen avait appris par cœur des dizaines de dessins animés de Disney ».
Damien Mascret relève que 
« l’idée de s’appuyer sur les passions d’un enfant autiste n’est évidemment pas nouvelle, mais en faire la colonne vertébrale de la prise en charge l’est indéniablement », et cite notamment Jean-Claude Maleval, professeur de psychopathologie et de psychologie clinique.
Le spécialiste observe que 
« Ron Suskind fait le même constat que Kristine Barnett (auteur de L’Étincelle) : montrer à un enfant que l’on prend sa passion au sérieux et que l’on veut partager avec lui est le plus puissant catalyseur au monde. […] S’il est une originalité dans la “Disneythérapie”, elle réside dans le savoir inhérent à la passion d’Owen pour les films de Disney car ils se prêtent à l’apprentissage du langage et des relations sociales ».
Damien Mascret note que «
 la thérapie d’Owen et ses échanges se sont fortement appuyés sur l’utilisation des dialogues, des situations et des personnages de ses dessins animés préférés. Notamment en rejouant des scènes avec lui ! Le psychologue de Silver Spring (Maryland), Dan Griffin, qui suit Owen depuis qu’il a 13 ans, raconte avoir perçu un changement de comportement spectaculaire: «C’était comme le jour et la nuit comparé à mes autres interactions avec lui.» Et surtout cette constatation saisissante: «Quand il jouait un rôle, il semblait totalement vivant et présent» ».
Le journaliste continue : «
 De là à y voir la remise en cause des approches comportementalistes, cela semble bien présomptueux. Ne serait-ce qu’en considérant leurs succès visant à réduire les comportements problématiques ou à améliorer l’autonomie. À l’inverse, les comportementalistes auraient tort de rejeter cette nouvelle approche au seul motif que les analystes s’y intéressent. […] À charge pour les experts de définir rapidement le champ et l’intérêt de cette thérapie, pour éviter le désenchantement ».

 

12 03 15

« Pourquoi le stress fait grossir »

%alt%

 

Anne Jeanblanc note dans Le Point qu’« alors que le stress aigu entraîne la perte brutale de l’appétit, un stress moins intense et plus durable aboutit au résultat contraire chez 70% des personnes concernées ».
La journaliste indique que « 
dans son dernier numéro, Food Today, le bulletin mensuel d’information de l’EUFIC (The European Food Information Council) fait état des connaissances actuelles ainsi que des études en cours ».
« Les auteurs de cet article rappellent, tout d’abord, que toute menace de danger immédiat entraîne un stress aigu, à l’origine d’une chaîne de réactions bien particulières dans notre cerveau. Cela commence par l’envoi d’un signal à plusieurs systèmes, dont le système hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), et l’activation d’hormones spécifiques. Ce qui déclenche une cascade d’événements en vue de préparer le corps à l’action 
», explique Anne Jeanblanc.
La journaliste ajoute qu’«
 au niveau des hormones, l’adrénaline et le cortisol augmentent rapidement, là encore pour aider l’organisme à faire face. Mais dès le danger écarté, elles retombent aussi vite à leur taux de base ».
« En revanche, lors de stress chronique, la menace est toujours présente, ou vécue comme telle. Le cortisol reste sécrété à un niveau supérieur à la normale « et l’organisme peut ne pas revenir à un état d’homéostase [c’est-à-dire un état sain de repos] », précisent les spécialistes. Cela peut avoir de graves conséquences pour la santé. Les systèmes immunitaire, cardiovasculaire et central nerveux sont particulièrement concernés »
, note Anne Jeanblanc.
La journaliste observe que 
« les répercussions sont aussi réelles sur le poids, et cela pour une raison simple : le système HHS de réaction au stress partage les mêmes voies nerveuses que le contrôle des apports alimentaires ».
Les auteurs de ce travail écrivent ainsi que 
« les hommes et les femmes en bonne santé ayant une réactivité accrue du cortisol en réaction au stress présentent une obésité abdominale plus importante, tout comme les personnes ayant des niveaux plus élevés de cortisol matinal, par rapport aux sujets témoins ».
Anne Jeanblanc s’interroge : « 
Le fait de diminuer son niveau de stress pourrait-il permettre de combattre les problèmes de surpoids ? Les auteurs de cet article ne sont pas loin de le penser. Pour eux, les programmes de pleine conscience, basés sur des techniques qui interrompent les schémas de pensée, les émotions et les comportements habituels, aident « les personnes à percevoir leurs signaux internes [en reconnaissant la faim et la satiété, les émotions et les signaux externes], plutôt que de s’appuyer sur des réponses apprises » ».
Les auteurs écrivent que «
 non seulement cette approche peut améliorer les choix alimentaires et aider à maîtriser son poids, mais elle réduit également le stress sous-jacents ».

 

 

« Fin de vie : les députés votent la mort par ‘sédation profonde et continue’ »

%alt% %alt% %alt% %alt% %alt%

 

Le Parisien note en effet que « l’Assemblée nationale a approuvé mercredi soir l’article central de la proposition de loi UMP-PS sur la fin de vie, autorisant dans certains cas le recours à «une sédation profonde et continue» jusqu’au décès ».
Le journal précise que «
 cette possibilité de «dormir avant de mourir pour ne pas souffrir», selon l’expression d’un des deux auteurs du texte, Jean Leonetti (UMP), sera réservée à des malades atteints «d’une affection grave et incurable», et dans des situations précisément décrites par la proposition de loi ».
« La sédation pourra être décidée par l’équipe médicale lorsque la souffrance du malade, « dont le pronostic vital est engagé à court terme », ne peut être apaisée par des traitements analgésiques. Elle pourra aussi être mise en œuvre lorsque le patient décide, comme la législation actuelle lui en donne déjà le droit, d’arrêter tout traitement, et que cette décision « engage son pronostic vital à court terme ». Elle sera également possible «lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté», et que le médecin a arrêté les traitements, comme il en a déjà actuellement le droit, car il refuse une « obstination déraisonnable » à le maintenir artificiellement en vie »,
 continue Le Parisien.
Le quotidien ajoute que «
 les opposants à l’euthanasie peuvent se réjouir. […] Les députés ont rejeté des amendements qui autorisaient «une assistance médicalisée active à mourir» ».
Le Monde souligne aussi que «
 l’aide médicalisée active à mourir, dont une partie des députés de la majorité considérait qu’il s’agissait d’une promesse de campagne de François Hollande, ne sera pas autorisée en France. Les trois amendements qui en proposaient la légalisation ont été rejetés à l’Assemblée [hier] par 89 voix contre 70 ».
La Croix relève de son côté que «
 les directives anticipées font débat ». Le journal observe que « la ministre de la Santé a annoncé […] sa volonté de créer un Registre national informatisé des directives anticipées, qui permettent à toute personne d’exprimer ses souhaits sur sa fin de vie. La proposition de loi UMP-PS prévoit que ces directives pourront s’imposer au médecin, ce qui inquiète certains parlementaires. […] La volonté du patient sera déterminante pour l’issue de sa vie, mais il faut aussi que le médecin connaisse son souhait précis ».
Libération observe également que « 
les députés rejettent «l’aide à mourir». L’Assemblée a décidé de ne pas aller plus loin que la sédation profonde et continue », tandis que Le Figaro titre un article : « L’amendement «euthanasie» écarté du texte sur la fin de vie ».

 

13 03 15

« Une greffe de neurones pour réparer le cerveau abîmé »

%alt%

 

Le Figaro observe que « des chercheurs français et belges ont pu remplacer une zone lésée du cortex. Une prouesse réalisée chez la souris, qui ouvre de nouveaux espoirs pour soigner l’homme ».
Le journal cite ainsi Afsaneh Gaillard, responsable de recherche au Laboratoire de neurosciences expérimentales et cliniques (Inserm, université de Poitiers), à la tête d’une équipe de l’Inserm et de l’Institut de recherche interdisciplinaire en biologie humaine et moléculaire (Bruxelles) : « 
Nous sommes les premiers à montrer que l’on peut réparer du cortex, en l’occurrence du cortex visuel ».
Le Figaro explique que les chercheurs « 
ont pu greffer des neurones dans le cortex visuel lésé de souris adultes, et observer le rétablissement neuroanatomique et fonctionnel de la zone cérébrale. Une première mondiale racontée dans la revue «Neuron», et réalisée grâce à une arme : la thérapie cellulaire ».
« Ils ont d’abord dû obtenir les bons neurones à partir de cellules souches embryonnaires cultivées in vitro. Une centaine de types de neurones différents peuplent le cortex, organisés en six couches et en aires cérébrales distinctes. Puis les chercheurs ont greffé les cellules obtenues et ont observé, 12 mois durant, leur comportement 
», poursuit le quotidien.
Le Figaro note ainsi que « 
la greffe avait «pris» chez 61% des animaux. Six greffons sur 47 contenaient une large proportion de cellules non neuronales, ce qui pourrait indiquer la formation d’un tératome, type de tumeur formé par des cellules non correctement différenciées ».
« L’étude suggère aussi que, pour qu’un cortex puisse bénéficier d’une greffe neuronale, celle-ci doit être réalisée avec des neurones correspondant à la zone lésée. Ainsi, les mêmes progéniteurs de neurones visuels, greffés sur une lésion du cortex moteur, n’ont pas permis de la réparer ; à l’inverse, des neurones moteurs ne seront pas efficaces dans une zone visuelle »
, relève le journal.
Afsaneh Gaillard souhaite « 
pouvoir obtenir d’autres types de neurones, en particulier des neurones moteurs. Nous allons aussi tester ces greffes chez des singes, qui sont plus proches de l’homme ».

 

20 03 15

« Dormir une heure de plus booste la libido des femmes »

%alt%

 

Le Figaro indique que « la fatigue est peut-être l’excuse anti-sexe la plus utilisée avec la migraine, mais pas sans raison : le manque de sommeil aurait un fort impact sur le désir sexuel féminin, selon une étude parue dans The Journal of Sexual Medicine ».
« Pour le docteur en psychologie David Kalmbach, auteur de l’article, ce lien avait été beaucoup trop négligé jusqu’ici. Un rapport qui, s’il est confirmé, pourrait être d’importance puisque 18% des Français dormiraient moins de 6 heures par nuit, selon une étude de l’INPES, et 26% seraient insatisfaits sexuellement d’après un sondage Ifop 
», souligne le journal.
Le Figaro explique que « 
les chercheurs ont analysé la quantité de sommeil de 171 Américaines pendant 14 nuits successives. Ces femmes étaient en couple, devaient limiter leur consommation d’alcool et ne pas être sous l’emprise d’antidépresseurs. Elles remplissaient chaque jour un questionnaire sur leur ressenti sexuel, que l’équipe a interprété en fonction du temps qu’elles avaient consacré au sommeil la nuit précédente ».
« Il en ressort que pour les femmes, chaque minute de sommeil compte : dormir seulement une heure de plus augmenterait de 14% les chances de faire l’amour le jour suivant, ce que les chercheurs ont assimilé à une hausse du désir sexuel. Ces résultats sont d’autant plus impressionnants qu’ils sont complètement indépendants de facteurs comme l’âge ou la fatigue journalière », 
observe le quotidien.
Le journal précise que 
« les patientes aux nuits les plus longues ont aussi rapporté un éveil vaginal plus rapide et une meilleure lubrification que celles qui sacrifiaient une partie de leur repos ».
Le Figaro conclut que 
« les auteurs soulignent que le désir sexuel est dépendant de nombreuses variables, comme l’humeur, le comportement du partenaire et la qualité de la relation. Mais selon eux, ce lien entre une bonne nuit de repos et l’appétit charnel doit être impérativement connu des spécialistes et surtout des premières concernées, les femmes ».

 

 

23 03 15

« Apologie de l’anorexie, les députés au cœur du débat »

%alt%

 

Dans La Croix, Pierre Bienvault revient sur une page sur le fait que « plusieurs députés souhaitent interdire, dans le cadre du projet de loi santé, le recrutement de mannequins trop maigres ou les sites qui font l’apologie de l’anorexie ».
« Mais pour certains chercheurs, la censure de ces sites serait inefficace et même nuisible 
», observe le journaliste.
Pierre Bienvault explique que « 
c’est à partir du 31 mars que ce texte doit arriver en séance publique. Mais la semaine dernière, il a déjà été examiné en commission des affaires sociales. [Le député PS] Olivier Véran a présenté un amendement visant à interdire aux agences de recruter des mannequins dénutris. Il a été rejeté, une majorité des députés ayant estimé que cela pouvait constituer une discrimination à l’embauche ».
Olivier Véran déclare que « 
le débat n’a pas vraiment eu leu et on représentera l’amendement dans l’hémicycle ».
Pierre Bienvault évoque cet 
« autre amendement visant à créer le délit d’incitation à la maigreur excessive », mais remarque que « s’ils déplorent que des filles, parfois de 12 ou 13 ans, fréquentent ces sites, les médecins insistent sur le fait qu’ils ne provoquent pas la maladie ».
Le Pr Xavier Pommereau (CHU de Bordeaux) remarque ainsi : « 
Ce n’est pas sur les sites, ni sur les podiums de mannequins qu’on bascule dans l’anorexie mentale. C’est l’inverse. Ce sont les filles, déjà concernées par le problème, qui sont actives sur ces sites ou rêvent devant le corps de certains mannequins ».
Pierre Bienvault relève en outre qu’
« au début des années 2000, il y a eu diverses tentatives pour faire disparaitre ces sites, sans véritables succès », et souligne que « pour certains chercheurs, la censure de ces sites serait même «inefficace et nuisible» ».
Le journaliste évoque une étude de 2012 menée notamment par le CNRS et l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Antonio Casilli, sociologue, maître de conférences à Telecom ParisTech et chercheur à l’EHESS, remarque : « 
Les jeunes qui fréquentent ces sites ne sont en général pas désocialisés. […] Au contraire, ceux qui sont atteints d’un trouble alimentaire sont en général très bien suivis, par plusieurs professionnels de santé », notant que ces sites « peuvent être des lieux d’entraide et de soutien », mais ajoutant que « certains sites sont problématiques ».

 

 

« Dépendance à l’alcool : osons en parler ! »

%alt%

 

Claudine Proust remarque sous la rubrique « santé » du Parisien que « 2 millions de Français ont des problèmes avec l’alcool. Mais cette pathologie reste encore souvent taboue, déplorent les médecins ».
La journaliste rappelle notamment que «
 la dépendance à l’alcool est une pathologie neurologique. Une vraie maladie. Ce qui suppose qu’elle soit médicalement prise en charge. Plus personne n’en doute ou presque, comme en attestent les chiffres de l’étude des Journées de la Société française d’alcoologie », qui ont eu lieu la semaine dernière à Paris.
Claudine Proust indique que selon cette étude, «
 réalisée pour le laboratoire Lundbeck, médecins et patients estiment à 89% que c’est une maladie. L’alcoolisme concerne 2 millions de Français, en tue au moins 49.000 chaque année et provoque 800.000 hospitalisations annuelles ! ».
« Problème, derrière cette reconnaissance théorique, […] la situation concrète ne change guère. Au pays du vin, 92% des dépendants à l’alcool ne sont pas pris en charge et vivent leur enfer enfermés dans la solitude et le tabou »,
 constate la journaliste, qui publie le témoignage d’une « quinquagénaire, mariée et mère de grands enfants », puis explique « à qui s’adresser ».

 

 

24 03 15

« L’hypnose médicale, nouvelle alliée contre la douleur »

%alt%

 

La Croix constate dans son cahier « sciences & éthique » qu’« après avoir été bannie par la médecine pendant un siècle, l’hypnose est de plus en plus utilisée pour éviter l’anesthésie générale ou apaiser les douleurs chroniques ».
Le journal se penche notamment sur l’Institut Curie (à Paris) : «
 Dans ce centre de cancérologie réputé, l’« hypnosédation » est devenue depuis 5 ans une pratique de plus en plus souvent proposée pour les mammectomies, les curages axillaires, la chirurgie des glandes thyroïdes ».
Le Dr Aurore Marcou, médecin anesthésiste, remarque ainsi qu’«
 elle convient particulièrement aux personnes qui ont besoin de récupérer rapidement, ou pour qui l’anesthésie comporte des risques importants. On a pu ainsi enlever récemment une tumeur à une dame de 100 ans, qu’on n’aurait pas pu endormir. L’un des grands avantages de l’hypnose est qu’elle permet d’éviter les effets indésirables de l’anesthésie générale : troubles de la mémoire, fatigue, hypotension…».
La Croix relève que « 
mise au point par l’équipe du Pr Faymonville à Liège en 1991, cette technique douce d’« hypnosédation » a séduit les blocs opératoires un peu partout dans le monde. Depuis quelques années, les hôpitaux français y forment de plus en plus leur personnel : chirurgiens, anesthésistes, infirmières, sages-femmes ».
« Elle est pratiquée, en complément d’une anesthésie locale, pour les actes chirurgicaux qui ne touchent pas les organes « profonds » : coloscopies, hystérographies, ablation d’une thyroïde ou d’une hernie linguale. Plusieurs maternités la proposent aussi pour éviter la péridurale 
», continue le journal.
Pierre-François Descoins, médecin anesthésiste à l’hôpital de Niort, précise que 
« malheureusement, on ne peut pas la proposer à tous les patients, car elle demande de la disponibilité et un environnement calme pour les intervenants. Mais elle change l’atmosphère d’un bloc, crée entre le patient et le médecin une alliance de confiance, bénéfique pour tout le monde ».
Le quotidien observe que « l’hypnose est de plus en plus utilisée aussi dans le traitement des douleurs chroniques, que l’arsenal de la médecine classique peine à vaincre : environ la moitié des centres spécialisés l’ont intégrée, en complément d’autres approches (acupuncture, sophrologie, psychothérapie…) ».

La Croix note qu’«
 à ces techniques qui sollicitent l’imaginaire, les enfants sont particulièrement sensibles. Édith Gatbois, pédiatre, a commencé à s’y intéresser dès 2004, quand elle travaillait en hémato-cancérologie et constatait que «les médicaments ne suffisaient pas à soulager les enfants». Certains, terrorisés, arrivaient même à développer des phobies du soin ».
« Aujourd’hui, au centre anti-douleurs de l’hôpital Trousseau, elle fait appel à l’hypnose pour soigner des enfants atteints de céphalées, fibromyalgies, ou douleurs séquellaires du cancer. Après un examen neurologique classique, sa consultation […] débute par une conversation au cours de laquelle elle explique à l’enfant comment fonctionne la douleur 
», poursuit le journal.
Le Dr Franck Bernard, anesthésiste au CHP Saint-Grégoire à Rennes, note quant à lui que « 
la médecine toute technicienne a un peu perdu ses lettres de noblesse. Et si les médecins sont si nombreux à se former à l’hypnose aujourd’hui, c’est parce qu’ils ont besoin d’une médecine plus humaine, plus proche du patient. L’hypnose permet une relation plus riche et une satisfaction plus grande ; et nos patients très souvent nous en remercient ».

 

30 03 15

« Le suivi psychologique des pilotes n’est pas infaillible »

%alt% %alt%

 

Les Echos revient sur le crash de l’Airbus de la compagnie Germanwings, et évoque « la problématique du suivi psychologique d’une profession à la fois très encadrée réglementairement mais aussi relativement isolée au quotidien ».
Le journal constate en effet que 
« l’environnement professionnel se résume à la salle de préparation des vols et à la cabine de pilotage, durant une quinzaine de jours par mois. De retour chez eux, souvent loin de leur base, beaucoup d’entre eux retrouvent une seconde vie bien distincte. Autant de facteurs qui n’aident pas à la détection des problèmes personnels et psychologiques ».
Le quotidien livre la réaction du médecin chef du Centre de médecine aéronautique, qui « 
explique le dispositif de suivi des pilotes d’Air France, suffisant selon lui ».
Le Dr Jean-François Paris indique ainsi :
 « Nous voyons tous les pilotes chaque année, et tous les 6 mois à partir de 60 ans. Durant une matinée, nous réalisons les examens cliniques pour évaluer leur aptitude physique. Mais c’est aussi l’occasion de les interroger sur les difficultés rencontrées pendant l’année, les troubles éventuels du sommeil, les médicaments qu’ils pourraient prendre et, éventuellement, de déceler certains troubles ».
Les Echos note qu’« 
en cas de doute, le pilote peut être orienté vers le psychiatre du centre ou déclaré inapte pour quelques jours ou quelques mois, sans qu’il soit nécessaire de diagnostiquer un problème précis ». Le Dr Paris ajoute qu’« on ne met jamais un pilote de force dans un avion. Si un pilote se dit fatigué, nous pouvons l’arrêter, même si son médecin traitant n’a pas jugé nécessaire de le faire ».
Le journal remarque que « 
les cas d’inaptitude restent relativement rares : «de l’ordre de 1% à 2% des pilotes examinés», précise le Dr Paris. La fatigue est le problème le plus courant. Certains pilotes (5% environ) ne se font pas au rythme anticircadien du long-courrier. La prise de psychotropes ou d’antidépresseurs est une cause d’inaptitude ».
« 
Toutefois, rien n’oblige à dire toute la vérité sur son état de santé, même s’il faut répondre à un long questionnaire. Et l’entreprise n’a évidemment pas accès à son dossier médical », continue Les Echos.
Le Dr Paris souligne néanmoins que «
 le fait de se revoir tous les ans permet de nouer une relation de confiance et de dire pas mal de choses. Un suivi médico-psychologique spécialisé, régulier, systématique, n’empêcherait pas un problème de surgir éventuellement entre deux examens ».
Le Journal du Dimanche interroge pour sa part le Dr Sami Mekhloufi, médecin du travail à l’aéroport Saint-Exupéry, à Lyon, qui note : 
« Je dois voir une dizaine de personnes au bout du rouleau, de burn-out « avoués » par an. La moitié concerne les pilotes. C’est plus qu’auparavant car la profession a beaucoup évolué. Je constate une dégradation très sensible des conditions de travail. La pression exercée par les directions est de plus en plus prégnante, le rythme des rotations plus rapide. Les pilotes sont de plus en plus fatigués. Le manque de sommeil et le surcroît de travail peuvent favoriser les dépressions ».
Le praticien remarque en outre que «
 la grande majorité des pilotes s’épanche en cas de soucis, ils sont conscients des dangers et de leurs responsabilités. Mais peut-être pas tous. Car si cela débouche sur un arrêt maladie, ils devront être revus par mes soins ou par un médecin d’un centre d’expertise médicale du personnel navigant (CEMPN). Quelques pilotes, craignant l’intransigeance de certains centres, préféreront ne pas avouer leur pathologie par peur de perdre leur licence ».

 

 

Revue de presse santé psy – février 2015

10 02 14

« Un test pour dépister soi-même l’infertilité masculine… et après ? »

Soline Roy observe dans Le Figaro qu’« un autotest permettant de mesurer, chez soi, sa concentration de spermatozoïdes est commercialisé depuis février dans les pharmacies françaises. Mais les spécialistes doutent de son utilité et de ses limites éthiques ».
La journaliste note ainsi que «
 pour une quarantaine d’euros, SpermCheck ambitionne de répondre aux couples ayant des difficultés à concevoir ». Fabien Larue, directeur de la PME AAZ qui commercialise ce test en France, déclare : « Nous pensons donc qu’il y a un public. Mais notre objectif est, plus largement, de lancer toute une gamme d’autotests ».
« Affichant une fiabilité de 98%, SpermCheck ne prétend pas pour autant remplacer une consultation 
», poursuit Soline Roy. Le directeur indique ainsi : « Nous le précisons bien dans la notice : quel que soit le résultat, il faut ensuite voir un spécialiste de l’infertilité ».
Soline Roy souligne ainsi que 
« la concentration en spermatozoïdes n’est pas stable. Une grosse fièvre, un rapport sexuel récent (moins de 3 jours) ou certains médicaments courants peuvent la diminuer. De même, détecter peu de spermatozoïdes n’indique pas si ces derniers sont peu ou mal fabriqués, ou bien s’ils peinent à parvenir à destination ; deux types de pathologies qui supposent des traitements différents ».
« En outre, la seule concentration de spermatozoïdes ne suffit pas à juger de la fertilité masculine Mobilité, morphologie et vitalité comptent aussi 
», ajoute la journaliste.
Christophe Arnoult, directeur de recherches CNRS/Université Grenoble-Alpes, remarque pour sa part qu’«
 avec ce type d’autotest, vous n’avez pas avancé d’un iota sur votre infertilité. Cela ne sert à rien. Si vous n’arrivez pas à concevoir un enfant et que le test est anormal, vous consulterez ; mais si le test est normal vous consulterez aussi…».
Soline Roy relève enfin que «
 certains s’inquiètent d’éthique : peut-on laisser un patient seul face à un tel diagnostic ? Le Comité consultatif national d’éthique s’était penché en 2013 sur les autotests du VIH, après un avis de 2004 sur ces mêmes tests et ceux diagnostiquant des maladies génétiques. Un test de «diagnostic de maladies potentiellement graves», relevaient alors les Sages, pose des problèmes bien différents de ceux visant à «identifier un état ou surveiller un traitement» ».
« Se pose alors un dilemme : comment favoriser le «droit à l’information» et le «souci légitime d’accroître l’autonomie de l’usager», sans risquer de livrer «sans accompagnement» un résultat «réducteur» aux conséquences potentiellement «délétères» ? », s’interroge la journaliste.

Le venin du serpent corail, pour « aider à combattre certaines maladies comme l’épilepsie et la schizophrénie »

Le Parisien fait savoir qu’« une équipe internationale de chercheurs est parvenue après plus de 10 ans de recherches à percer le mystère du puissant venin du serpent corail. Cette découverte pourrait apporter des éclairages sur l’épilepsie, la schizophrénie et la douleur chronique. Ses protéines n’ont aucun effet sur celles que ciblent la plupart des venins produits par les autres serpents et animaux ».
Le journal indique que 
« ce venin rare contient une toxine qui active de façon permanente une protéine clé des cellules nerveuses provoquant des crises mortelles d’épilepsie chez les proies ».
Frank Bosmans, professeur adjoint de physiologie et de neuroscience à la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins, co-auteur de ce travail publié dans les 
Comptes rendus de l’Académie américaines des sciences (PNAS), précise : « Ce que nous avons trouvé, c’est la première toxine animale connue appelée MmTX, et de loin la plus puissante, qui cible les récepteurs GABA(A) ».
Le Parisien explique que 
« ces récepteurs sont très importants chez les mammifères car ils jouent un rôle clé dans la communication entre les cellules nerveuses dans le cerveau et la moelle épinière. Ils sont la cible de plusieurs molécules pharmacologiques importantes pour la santé humaine. Chez les souris, MmTX a provoqué une succession de relaxations et de tétanisations des muscles, similaires à l’épilepsie, qui ne peut être arrêtée. ».
Le journal précise que le Pr Bosmans 
« prévoit avec son équipe de recherche d’utiliser le MmTX comme un outil pour mieux comprendre comment fonctionnent les récepteurs GABA(A). Dans la mesure où des erreurs dans ces récepteurs peuvent provoquer l’épilepsie, la schizophrénie et des douleurs chroniques, ces scientifiques espèrent que leurs prochains travaux apporteront de nouveaux éléments sur ces pathologies ».

« Sida, quand les adolescents réclament le respect du secret médical »

La Croix indique que « le Conseil national du sida a rendu [la semaine dernière] un avis pour mieux garantir le droit d’un mineur séropositif à être soigné sans l’avis de ses parents ».
Le journal explique que 
« chaque année, une cinquantaine de nouveaux cas de VIH sont recensés chez des mineurs. Dans la très grande majorité des cas, ils sont soignés en concertation avec leurs parents. En investiguant un peu, le CNS a identifié une vingtaine de situations «problématiques» ».
Le quotidien note qu’alors, 
« deux logiques se font face : celle du respect médical et celle de la primauté de l’autorité parentale. En France, la règle est que l’autorité parentale s’impose au secret médical. […] Rien ne s’oppose juridiquement à ce qu’un mineur consulte seul un médecin. Mais ce dernier ne peut lui délivrer un traitement sans le consentement de ses parents ».
La Croix précise qu’« 
il existe des exceptions encadrées à ce principe, notamment en matière de contraception ou d’interruption de grossesse. La loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades a ouvert une autre possibilité : celle de soigner un mineur, sans informer les parents, dans «certaines situations rares» ».
Le journal souligne que 
« le texte prévoit plusieurs conditions : le traitement doit s‘imposer pour sauvegarder la santé du mineur et celui-ci doit être accompagné d’un majeur de son choix. Si ce texte peut s’appliquer à différentes pathologies, c’est surtout à la demande des médecins du sida qu’il a été instauré ».
La Croix observe que «
 des mineurs préfèrent renoncer à un traitement si le secret est levé », puis cite le CNS, qui notait en 2000 que « ces cas doivent être l’objet de toute l’attention et de la protection des professionnels de santé », ajoutant que ce choix peut être jugé « comme peu efficace voire dangereux sur un plan psychologique ». Le quotidien remarque cependant que « si la loi permet le secret, il est rare que l’ado maintienne éternellement le silence ».

12 02 14

« Hyperactivité : les belles, mais utopiques recommandations de la HAS »

     

C’est ce que titre Le Figaro, qui indique que « la Haute Autorité de santé dévoile ses préconisations pour mieux dépister les enfants souffrant de troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ». Le Dr Jean Chambry, pédopsychiatre qui a coprésidé le groupe de travail, remarque ainsi :« Nos recommandations sont idéalistes. Mais c’est un idéalisme assumé ».
« L’objectif premier était d’affirmer que le TDAH existe et n’est pas une invention des laboratoires pharmaceutiques. Mais aussi sensibiliser les médecins généralistes pour qu’ils prennent le temps d’évaluer ces troubles », 
ajoute le praticien.
Le journal remarque en effet qu’il est «
 difficile de savoir exactement combien d’enfants en France sont touchés, mais on parle généralement de 3 à 5%. Et s’il existe des critères diagnostiques listés notamment par le «DSM 5» (manuel américain des affections psychiatriques), ceux-ci sont contestés par certains professionnels. Plusieurs autres pathologies peuvent ressembler au TDAH ; en outre, la limite entre «enfant très farfelu» et «hyperactif» peut être floue et dépend beaucoup du seuil de tolérance de ceux qui ont la charge de l’enfant agité ».
Le Dr Chambry souligne cependant qu’«
 il y a de la souffrance derrière ces difficultés, chez les enfants comme chez les parents. Ces recommandations permettront aux médecins de dire aux parents qu’ils ne sont pas de mauvais parents, mais que les difficultés de leur enfant sont réelles ».
Le Figaro ajoute qu’«
 il faudra être très rigoureux », le pédopsychiatre relevant qu’« aux États-Unis il y a beaucoup de surdiagnostic, car on ne prend pas toujours le temps d’évaluer la situation, et les traitements médicamenteux sont donnés en première intention ».
Le quotidien observe ainsi : 
« Pas d’excès de prescriptions à craindre donc, à en croire les promoteurs de ces recommandations. Le méthylphénidate, seule molécule proposée à ce jour contre le TDAH, […] est mis à sa juste place : jamais en première intention, toujours en complément d’autres thérapies, et uniquement si l’enfant et son entourage ont besoin de cette aide pour faire «taire» les symptômes le temps que les troubles s’apaisent ».
« Le rôle du médecin généraliste sera donc de repérer un éventuel trouble et d’orienter la famille vers un service spécialisé s’il suspecte un TDAH. Il devra ensuite informer les familles, leur délivrer aide et conseils en attendant la confirmation du diagnostic. Une attente parfois bien longue 
», continue le journal.
Christine Getin, présidente de l’association TDAH France, indique que «
 l’errance thérapeutique peut durer jusqu’à 2 ans et demi », Le Figaro notant que « les services spécialisés sont tellement sollicités ».
Le quotidien ajoute qu’« 
une fois le diagnostic posé, le médecin de famille devra aider les parents à mettre en place les diverses thérapies proposées, suivre l’évolution de l’enfant et, dans le monde idéal des bonnes pratiques, coordonner le travail du médecin spécialiste, des autres professionnels de santé […] et de l’école ».
Christine Getin remarque ainsi qu’« 
actuellement, il faut être un battant pour y arriver. Si le médecin de famille pouvait aider à comprendre, prendre du recul, prioriser les prises en charge, peut-être que tous les enfants s’en sortiraient mieux ».
La Croix indique également que la HAS «
 publie [aujourd’hui] des recommandations sur la prise en charge du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les experts insistent sur les trois symptômes associés à ce trouble : le déficit de l’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité ».
« Le traitement repose d’abord sur une approche non médicamenteuse. En cas d’échec, un médicament, notamment la Ritaline, peut être prescrit mais de manière encadrée 
», retient le journal.
La Croix souligne aussi que 
« le diagnostic […] est parfois complexe à établir », ou encore relève que « chez ces enfants, le symptôme le plus fréquent n’est pas l’hyperactivité motrice mais les troubles de l’attention ».
Le Parisien titre sur «
 les mystères de l’hyperactivité », observant que « le terme, fourre-tout, est devenu à la mode. […] Pour couper court aux polémiques, aider les médecins à faire le tri efficacement, éviter une épidémie imaginaire tout en apportant de réelles réponses à ceux qui souffrent, […] la HAS publie ses premières recommandations en la matière ».
Le journal souligne en outre : 
« Attention à ne pas verser dans la surmédication », et rappelle que le TDAH « n’est pas une maladie ».
Et Libération consacre une double page à ces «
 enfants hyperactifs, sujets troublants ». Le quotidien relaie ainsi les recommandations de la HAS, « avec, en fond, le débat sur l’utilisation d’une molécule : la Ritaline ».
Le journal observe notamment qu’«
 aux Etats-Unis, depuis une vingtaine d’années, se développe de façon exponentielle la prescription » de ce médicament. Libération publie un entretien avec le Pr Bruno Falissard, président de l’Association mondiale de la pédopsychiatrie, qui « craint la surconsommation de médicaments » et déclare que « la Ritaline, ça marche, mais on ne sait pas pourquoi ». Dans un autre entretien, le psychanalyste Patrick Landman déclare que le TDAH est une « construction sociale. […] En somme, c’est le produit qui crée la maladie ».

18 02 14

« Docteur en philosophie et autiste »

Le Parisien brosse le portrait de Josef Schovanec, « atteint de trouble autistique ». Le journal note que l’homme de 33 ans « est diplômé de Sciences-po. Lui-même atteint du syndrome d’Asperger, il se bat pour faire changer le regard de la société sur l’autisme ».
Le quotidien relève ainsi : « 
Chroniqueur – entre autres – sur Europe 1, il décrypte avec humour cette maladie trop méconnue. En balayant les préjugés ».
Le Parisien souligne qu’«
 Asperger a désormais sa propre journée et c’est aujourd’hui la seconde édition. L’occasion de communiquer sur ce trouble encore mal connu qui véhicule beaucoup de fantasmes, réduisant les Asperger à des personnes surdouées dans un domaine spécifique et en particulier les mathématiques. C’est parfois le cas, mais pas toujours. Le vrai problème : leurs difficultés à intégrer les règles sociales ».
Le journal indique qu’« 
un nouvel outil déboule le 19 mars en libraire pour pallier ce manque d’information » (Comprendre l’autisme pour les nuls, First Editions), traduit de l’américain par Josef Schovanec. Ce dernier déclare notamment : « Il y a du boulot pour faire comprendre l’idée que l’on peut être différent, tout en n’étant pas plus bête qu’un autre. Nous rencontrons un retard terrifiant en France à ce sujet ».
Josef Schovanec ajoute qu’« 
en se formant à quelques trucs de base, les enseignants peuvent gérer une classe avec un ou deux élèves autistes. Il faudrait former les médecins aussi. Savez-vous que beaucoup de dentistes refusent de soigner les autistes ? ».

27 02 14

Julie Carballo indique dans Le Figaro que « des chercheurs britanniques en psychologie ont observé que la perte d’emploi impacte différemment les hommes et les femmes », et relève que « dans son éventail d’effets néfastes, l’inactivité de longue durée aurait celui de rendre les individus désagréables et introvertis, selon les conclusions d’une étude anglaise publiée dans le Journal of Applied Psychology ».
Julie Carballo explique ainsi que « des chercheurs de l’université de Stirling en Angleterre, désireux d’étudier l’impact de l’inactivité professionnelle sur le comportement des gens, ont soumis 6.769 adultes allemands à des tests de personnalité réguliers sur une période de 4 ans. Plusieurs traits de personnalité ont été étudiés parmi lesquels l’amabilité, l’extraversion ou encore le souci du détail ».
« Tous les participants occupaient un emploi au début de l’expérience, mais 210 d’entre eux ont été licenciés au cours de l’étude, et 251 se sont retrouvés sans profession sur une durée d’au moins un an », 
précise la journaliste.
Julie Carballo constate que « les femmes étaient de moins en moins agréables au fur et à mesure que les années de chômage se succédaient. Pour les chômeurs masculins, les résultats sont plus surprenants : durant les 2 premières années, ils seraient plus agréables que ceux n’ayant jamais perdu leur emploi, mais sur le long terme, ils verraient décliner leur bonne humeur de manière considérable. Des évolutions semblables ont été observées sur l’extraversion et le caractère consciencieux des chercheurs d’emploi ».
Les auteurs écrivent que « quand la perte d’emploi est récente, les gens sont dans une bonne dynamique et enclins à se comporter de manière agréable pour rassurer leurs proches et augmenter leurs chances de décrocher un autre job, mais les années suivantes, si la situation s’installe, ces motivations s’affaiblissent pour laisser place à un certain désespoir qui peut dériver vers une forme d’agressivité ».
Julie Carballo souligne en outre qu’« il n’est pas rare que «le pire» se produise. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Zurich parue en janvier dans The Lancet Psychiatry, révélait que près de 45.000 suicides par an seraient imputables au chômage dans une soixantaine de pays. En France, une étude de l’Inserm publiée à la même période a dressé un constat similaire, indiquant que la crise économique avait provoqué plus de 600 suicides dans l’Hexagone entre 2008 et 2010 ».

« Le singe, médecin malgré lui »

C’est ce que titre L’Express, qui relève dans un long article que « plus l’homme étudie les chimpanzés et leurs cousins, plus les frontières s’estompent. Une exposition au Muséum de Paris montre que nous partageons avec ces primates nombre de facultés et d’émotions : empathie, altruisme, langage, etc. Ils peuvent même nous donner des leçons d’automédication… ».
Le magazine cite ainsi Marc Ancrenaz, spécialiste des orangs-outans, qui remarque que 
« nous avons aujourd’hui l’intime conviction que les grands singes peuvent nous apprendre beaucoup de choses, notamment dans le domaine médical ».
L’Express note que «
 les primates évoluant dans certaines forêts tropicales ont, en matière de plantes, un savoir-faire que nous ne possédons pas. Or la moitié de nos médicaments sont d’origine végétale, à l’instar de l’écorce de saule dont, à une époque, était tirée l’aspirine. Si la Terre recèle encore un demi-million de plantes, seules 5 à 10% nous sont bien connues ».
L’hebdomadaire évoque donc la 
« la zoopharmacognosie, qui consiste à étudier l’automédication des primates. En 1977, Richard Wrangham, élève de Jane Goodall, la célèbre éthologue britannique, observe un groupe de chimpanzés de Gombe (Tanzanie) et constate que certains d’entre eux avalent des feuilles qui ne font pas partie de leur régime quotidien. Il émet alors l’hypothèse qu’ils puissent se soigner seuls ».
L’Express relève qu’«
 en 15 ans de carrière, des expéditions de ce type, Sabrina Krief, vétérinaire et maître de conférences au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, en a effectué une trentaine ».
La spécialiste déclare ainsi : 
« Un matin, je m’aperçois qu’une des femelles chimpanzés, Kilimi, âgée de 6 ans, se tient à l’écart du groupe. Elle souffre de diarrhées – après analyses, ses selles contenaient plus de 300 parasites – et ne mange pas, à l’exception des écorces d’un arbre appelé Albizia Grandibracteata, absent de son régime alimentaire ordinaire. Au bout de 2 jours, elle était guérie ».
Le magazine note que la chercheuse 
« rapporte à Paris des échantillons de la plante, qu’elle analyse en laboratoire. Bingo ! Celle-ci possède deux molécules aux propriétés antiparasitaires et antitumorales ». Sabrina Krief précise toutefois : « Nous en avons déterminé les structures, mais impossible de les reproduire en chimie de synthèse pour l’industrie pharmaceutique ».
L’Express ajoute que «
 ces comportements d’automédication ont été observés sur plus de dix sites d’étude des grands singes », et s’interroge : « Peut-on vraiment parler de science des plantes ? Les plus étudiés des grands singes, les chimpanzés, consomment jusqu’à 117 espèces végétales et, selon Sabrina Krief, « 10% d’entre elles ont des vertus thérapeutiques » ».
« D’une part, ils utilisent une gamme de plantes en fonction de leurs symptômes internes – paludisme, diarrhée, parasites, toux, mal de gorge – et externes – infection cutanée, dermatose. D’autre part, ils savent les associer avec d’autres ingrédients qu’ils trouvent dans la nature », 
poursuit l’hebdomadaire.
«
 D’où provient un tel savoir ? Faute de données suffisantes, les scientifiques n’osent répondre, mais s’émerveillent des découvertes qu’ils effectuent à chaque nouvelle mission. Certains que, dans la jungle, en l’absence de pharmacopée, le médecin malgré lui, c’est le chimpanzé », conclut L’Express.

Revue de presse santé psy – janvier 2015

06 01 15

« Le taux de suicide augmente proportionnellement à celui du chômage »

 

Anne Jeanblanc note dans Le Point que « selon une étude de l’Inserm [parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire], près de 600 cas [de suicide] pourraient être attribués à la hausse du chômage. Les hommes entre 25 et 49 ans sont particulièrement touchés ».
La journaliste explique que 
« les auteurs – du Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm et de l’AP-HP – ont voulu estimer « l’association par sexe et âge entre les taux de suicide et de chômage en France métropolitaine entre 2000 et 2010″ ».
Anne Jeanblanc indique ainsi que
 « le taux de décès par suicide augmente avec le taux de chômage et près de 600 suicides pourraient être attribués à la hausse du chômage observée en France entre 2008 et 2010 ».
« 
Chez les hommes, le nombre de suicides a réduit entre 2000 et 2007 (passant de 26,3 à 22,8 décès pour 100 000 habitants). Il a ensuite augmenté pour atteindre 23,2 en 2008, puis 23,5 en 2009, avant de revenir à 22,8 en 2010. Chez les femmes, il a oscillé entre 8,2 et 8,6 pour 100 000 entre 2000 et 2005 avant de baisser pour atteindre un plateau à 7,5 entre 2007 et 2010 », précise la journaliste.
Anne Jeanblanc ajoute qu’«
 après une baisse entre 2000 et 2001, le taux de chômage a progressé jusqu’en 2004 pour atteindre un plateau à 9,3%. Il a diminué ensuite jusqu’à un taux de 7,8% en 2008, et augmenté rapi­dement pour atteindre 9,5% en 2009 et 9,7% en 2010 ».
« 
En clair : à chaque fois que le chômage augmente de 10%, le taux de mortalité par suicide progresse de 1,5% pour l’ensemble de la population de plus de 15 ans », observe la journaliste, qui note que « l’association entre chômage et suicide apparaît plus marquée pour les hommes de 25 à 49 ans pour qui le risque croît même de 2,6% ».
Anne Jeanblanc relève néanmoins que «
 les chercheurs soulignent le caractère statistique et « observationnel » de leur étude : « aucun lien » de cause à effet entre chômage et suicide au niveau des individus « ne peut être déduit à partir de ces résultats ». Ils jugent difficile de dresser une liste exhaustive des composants pouvant jouer un rôle sur l’évolution du taux de suicides et de démêler leurs effets respectifs ».
Le Parisien retient pour sa part que 
« le chômage provoque près de 200 suicides par an », et observe que le « phénomène préoccupe les médecins ». Le quotidien publie ainsi un entretien avec Michel Debout, psychiatre, « auteur d’un livre à paraître sur le traumatisme du chômage » (« Le traumatisme du chômage. Alerte sur la santé de 5 millions de personnes », Ed. de l’Atelier).
Le praticien observe qu’«
 être licencié, ça influe sur votre santé, sur votre rapport aux vôtres et sur l’estime de soi. Le chômage, ce n’est pas seulement un problème économique, social, financier, c’est aussi un problème de santé publique. […] Dans les cas les plus graves, cette dépression peut mener au suicide ».
« Je trouve que les pouvoirs publics sous-estiment ce problème, et je souhaite témoigner de sa gravité. Il est urgent d’alerter les gens pour qu’ils n’hésitent pas à aller consulter un médecin s’ils se sentent dans une situation difficile 
», continue le psychiatre.

« A l’écoute des voix venues de l’intérieur »

Eric Favereau relate dans Libération le témoignage de Vincent Demassiet, « sauvé par un groupe de parole entre «entendeurs», [et qui] dirige un réseau national d’entraide », le Réseau français sur l’entente de voix.
Le journaliste se penche ainsi sur cet «
 étonnant mouvement où se retrouvent des gens qui entendent des voix, classés bien vite comme schizophrènes. Ce sont, en tout cas, des personnes qui vont mal, assaillies de voix, des voix qui blessent, des voix qui détruisent souvent ».
Eric Favereau indique que «
 nés dans les pays anglo-saxons, ces groupes de patients misent sur  l’entraide, en présence ou non de soignants ».
Vincent Demassiet déclare notamment, après avoir été diagnostiqué « 
schizophrène » : « Je m’isolais. On me donnait des médicaments, je me taisais. On rejetait mon expérience, on a augmenté le traitement pour arriver à des doses énormes, c’était hallucinant. Mais pour la psychiatrie, j’étais bien, j’étais sage, je ne faisais plus rien, je restais chez moi, la tête de travers avec un filet de bave ».
Eric Favereau note que le jeune homme «
 devient l’une de ces silhouettes qui errent dans les couloirs des hôpitaux. A l’entendre, c’est le hasard qui le sauve : quelqu’un lui propose d’aller à une rencontre de patients sur l’entente de voix ».
Vincent Demassiet remarque ainsi : 
« D’un seul coup, dans ce groupe, on m’a écouté. J’ai découvert qu’il y avait plein d’entendeurs de voix : 7% de la population. Seulement 1% se retrouve en psychiatrie. Cela veut dire que 6% des gens se débrouillent avec les voix ».
Eric Favereau observe que «
 petit à petit, Vincent apprend des trucs qui aident à la prise de distance », puis constate que « ces réunions se développent : il y a une dizaine de groupes d’entendeurs en France ».

12 01 15

« Le burn-out reste mal défini, mal quantifié »

Le Monde fait savoir que « dans les prochains jours paraîtra le rapport du groupe de réflexion sur «Les risques psychosociaux et le burn-out», mis en place début 2014 par le ministère du Travail ». Le journal rappelle que « ce groupe de travail avait pour but de «clarifier ce que recouvre le burn-out dans l’objectif de donner des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome» ».
Le quotidien relève en effet que 
« même si […] le thème du burn-out est devenu un sujet d’actualité, le plus grand flou existe sur ce que recouvre ce terme – qui mélange cause et effet et n’a pas de définition médicale reconnue – et sur le nombre de personnes concernées ».
Le Monde évoque 
« des études nombreuses, mais à manier avec prudence », et se penche sur ce travail de l’institut Think pour le cabinet conseil Great place to work, qui « établit chaque année un palmarès des entreprises où il fait bon travailler ». L’institut a ainsi indiqué la semaine dernière qu’« un salarié français sur deux est confronté à une situation de burn-out ». Le journal note que « le titre […] est toutefois trompeur. Et la définition burn-out pour le moins imprécise ».
Le Monde relève en effet qu’«
 à la question «êtes-vous confrontés à des situations de burn-out (arrêt de travail soudain suite à un épuisement lié aux conditions de travail) ou à des niveaux de stress très importants», 17% des salariés interrogés répondent «oui, pour moi-même, je suis potentiellement en situation de burn-out», et 31% «oui, pour des proches dans [mon] entourage professionnel» ».
Le journal rappelle que «
 le 20 novembre 2014, l’organisme de formation et de conseil en ressources humaines Cegos avait publié son «baromètre» 2014 sur le climat social, qui montrait qu’un salarié sur quatre déclarait avoir vécu «un problème psychologique grave lié au travail (dépression, burn-out)» ».
« En janvier 2014, l’enquête du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia avait, quant à elle, évalué à 3,2 millions le nombre d’actifs occupés «en risque élevé de burn-out», soit 12,6% des actifs », 
observe le quotidien.
Le Monde constate que ces études et les initiatives qui ont suivi 
« n’ont pas dissipé le flou sur la nature des pathologies visées, les facteurs de risques et sur le nombre de personnes concernées ».
Le journal relève enfin qu’« 
au ministère du Travail, où ce sujet est pris en compte, on avance à pas prudents. La Dares, département études et statistiques du ministère, explique qu’elle «ne dispose pas de chiffres parce qu’il n’y a pas de définition scientifique consensuelle sur le burn-out» ».
« C’est pourquoi en 2016, une enquête sur les risques psychosociaux sera lancée, conjointement avec l’Insee. Celle-ci devrait être d’une tout autre dimension que les sondages publiés récemment par des cabinets privés », indique Le Monde.

14 01 15

« Les optimistes ont un meilleur profil santé »

Damien Mascret s’interroge dans Le Figaro : « Les optimistes vivent-ils plus longtemps ? Il est un peu tôt pour l’affirmer mais ils ont en tout cas un meilleur profil cardiovasculaire selon une étude américaine publiée dans Health Behavior and Policy Review ».
Le journaliste explique qu’« 
une batterie de tests a été réalisée pour estimer la santé de plus de 51.000 Américains âgés de 45 à 84 ans : mesure de la pression artérielle, corpulence, taux de sucre et de cholestérol dans le sang, alimentation, tabagisme mais aussi état du foie, des reins, présence d’arthrose, évaluation de la santé mentale générale ».
Damien Mascret observe que « 
l’originalité est d’avoir aussi mesuré un trait de caractère, l’optimisme », indiquant que « pour faire partie des plus optimistes, il fallait être d’accord avec les affirmations suivantes: Dans les moments d’incertitude, je m’attends habituellement au mieux ; Dans l’ensemble, je m’attends à ce que plus de bonnes choses m’arrivent que de mauvaises ; Je suis toujours optimiste face à mon avenir ».
« Il fallait aussi être en désaccord avec les trois suivantes: Je ne m’attends presque jamais à ce que les choses aillent comme je voudrais ; S’il y a des chances que ça aille mal pour moi, ça ira mal ; Je m’attends rarement à ce que de bonnes choses m’arrivent »,
 poursuit le journaliste.
Le Pr Rosalba Hernandez (université de l’Illinois, États-Unis) fait savoir que
 « les personnes les plus optimistes ont 2 fois plus de chance d’avoir une santé cardiovasculaire idéale par rapport aux plus pessimistes ». La chercheure ajoute que « cette association demeure significative même après avoir ajusté la comparaison en fonction des caractéristiques sociodémographiques […] et la santé mentale ».
Damien Mascret précise qu’«
 il faudra toutefois attendre les analyses de mortalité pour affirmer que l’amélioration du profil cardiovasculaire se traduit bien par une réduction des événements cardiaques et fatals ».
Le journaliste souligne que selon ce travail, 
« le bénéfice de l’optimisme passe en partie par le comportement. Les optimistes ayant tendance à être moins gros, plus actifs physiquement et à ne pas fumer. D’où aussi des paramètres biologiques – glycémie, profil lipidique – plus favorables ».
« Ce n’est donc pas tant l’optimisme qui compterait directement mais le fait, qu’indirectement, ce trait de caractère incite à un comportement plus sain. Toutefois, le débat est encore trop récent pour être tranché. Certaines études montrent qu’à facteurs de risques similaires, l’athérosclérose mesurée par échographie carotidienne progresse moins vite chez les optimistes », 
conclut Damien Mascret.

20 01 15

« Attentats : non, les ventes d’anxiolytiques n’ont pas augmenté »

Le Parisien observe que « la ruée vers les pharmacies n’a pas eu lieu. Contrairement à ce qui avait été annoncé jeudi dernier, les attentats perpétrés [début janvier] n’ont pas été suivis par une hausse de ventes d’anxiolytiques dans les pharmacies en France, a affirmé l’Ordre national des pharmaciens ».
Le journal rappelle que 
« la société privée Celtipharm, spécialiste de la collecte et de l’analyse des données de santé en temps réel, avait rapporté une hausse de 18,2% d’anxiolytiques et de somnifères dans les 4 jours ayant suivi les attentats par rapport aux semaines précédentes ».
Le quotidien explique que 
« l’Ordre des pharmaciens a passé au crible les données des dispensations d’anxiolytiques, des médicaments pour traiter l’anxiété, dans les pharmacies en janvier 2015 par rapport à janvier 2014 ».
L’Ordre indique ainsi qu’«
 à ce jour, on ne constate pas de lien entre ces événements dramatiques […] et la consommation d’anxiolytiques. Il n’y a pas de rebond de dispensations entre début janvier 2014 et 2015 ».
Le Parisien précise que «
 les chiffres de l’Ile-de-France, où les attentats se sont produits, ne diffèrent pas de ceux du reste de la France », puis relève que « pour ces calculs, l’Ordre indique se baser sur les dossiers pharmaceutiques informatisés dont les patients peuvent disposer auprès de leur pharmacien ».

22 01 15

Alzheimer : « Le traitement prometteur découvert par une équipe française »

Pierre Kaldy indique en effet dans Le Figaro qu’« une start-up française obtient une amélioration des performances cognitives en combinant deux molécules déjà connues », selon un travail paru dansScientific Reports.
Le journaliste explique qu’«
 en utilisant la combinaison de deux anciens médicaments connus pour leur innocuité, l’acamprosate et le baclofène, la start-up française Pharnext a pu améliorer les symptômes de la maladie d’Alzheimer aussi bien chez la souris que chez des patients ».
Daniel Cohen, fondateur de Pharnext, déclare ainsi que 
« notre approche a ciblé plusieurs protéines dans les neurones et les cellules vasculaires, car nous voulions modifier leur sensibilité au glutamate ».
Pierre Kaldy rappelle que «
 pour contrer la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont pris le parti de limiter les effets toxiques d’un neurotransmetteur, le glutamate, produit en quantité excessive par les neurones en présence du peptide A bêta, petite protéine pathologique liée à la maladie ».
Le journaliste relève donc que «
 le double traitement avec l’acamprosate et le baclofène, des médicaments qui agissent au niveau des voies de signalisation du glutamate dans ces cellules, les protège effectivement des effets du peptide A bêta ».
Pierre Kaldy souligne que chez la souris, 
« la bithérapie améliore les performances cognitives des animaux et réduit la perte de leurs neurones ainsi que les marqueurs de l’inflammation caractéristiques de la maladie ».
« Chez l’homme, l’amélioration des performances cognitives obtenues après seulement 1 mois de traitement chez une trentaine de patients en début de maladie, si elle se confirme, est inédite, et elle a déjà attiré l’attention de tous les spécialistes lors de la présentation de cet essai pilote au dernier congrès sur les essais cliniques de la maladie tenu à Philadelphie en novembre dernier », 
observe le journaliste.
Pierre Kaldy relève que 
« jusqu’à présent, aucun médicament candidat validé chez la souris n’a permis d’obtenir une amélioration clinique notable de la maladie d’Alzheimer », et observe : « Autre signe convaincant de l’efficacité de cette nouvelle approche, seule la combinaison des deux médicaments a des effets chez la souris ».
Daniel Cohen remarque ainsi qu’«
 en utilisant deux moyens différents avec le même objectif dans les cellules, nous obtenons une synergie qui permet de réduire considérablement les doses de médicaments et donc leurs effets indésirables potentiels ».
Le journaliste note que le chercheur «
 tient cependant à préciser qu’une formulation à faible dose est mieux adaptée aux personnes âgées, la prescription des deux médicaments à la fois, aux posologies habituelles, pouvant être dangereuse pour les patients ».
De son côté, le Pr Florence Pasquier (CHRU de Lille) remarque :
 « Nous trouvons cette approche intéressante et innovante dans la maladie d’Alzheimer. Elle mérite d’être approfondie, et nous attendons les essais cliniques prévus ces prochains mois pour nous prononcer ».

Revue de presse santé psy – décembre 2014

Version:1.0 StartHTML:0000000167 EndHTML:0000098820 StartFragment:0000000955 EndFragment:0000098804

01 12 14

« Le pouvoir de la méditation sur les blessures du corps »

Anne Jeanblanc se penche dans Le Point sur le livre « La méditation m’a sauvé » (éditions du Cherche-midi), qui « raconte l’histoire d’un moine tibétain qui a trouvé en lui les moyens de guérir une gangrène détruisant sa cheville droite ».
La journaliste note que «
 c’est un ouvrage qui amène à se poser beaucoup de questions sur les pouvoirs de l’esprit sur le corps, de la méditation sur la conservation de la santé, voire la guérison ».
«
 L’ouvrage raconte l’histoire de Phakyab Rinpoché, un moine tibétain d’une quarantaine d’années qui s’est confié à Sofia Stril-Rever, présentée comme indianiste, écrivain et biographe du dalaï-lama, qui enseigne la méditation et le mantra yoga », explique Anne Jeanblanc.
La journaliste relève qu’en novembre 2003,
 « alors qu’il est pris en charge gratuitement à New York, à l’hôpital Bellevue, dans le cadre du programme des survivants de la torture géré par le ministère américain de la Santé, il décide d’arrêter les soins. Et pourtant, il souffre d’une « nécrose destructrice » à la cheville droite liée à des brutalités policières ».
« Selon le diagnostic, le processus de décomposition du cartilage, des os et des tissus est irréversible, trop avancé pour envisager une chirurgie conservatrice. Tous les médecins consultés insistent sur l’urgence de l’amputer, pour éviter une infection généralisée fatale. De plus, une tuberculose osseuse ronge ses vertèbres », 
note Anne Jeanblanc.
Le moine déclare : «
 Couper n’est pas soigner. […] Je préfère rester un lama à patte d’éléphant (en raison de l’œdème monstrueux de sa jambe, NDLR), plutôt qu’à patte de souris (la taille de la prothèse, NDLR). […] Couper une partie de ma jambe, c’est également détruire le support physique du système nerveux qui lui correspond. Plus tard ce sera un obstacle dans mes pratiques de yoga de l’énergie interne ».
Anne Jeanblanc note qu’«
 il faudra 3 années de méditation très intense à cet homme initié dès l’âge de 16 ans pour que sa cheville se régénère et qu’il puisse à nouveau marcher sans béquille et sans souffrir. Les comptes rendus médicaux sont éloquents. Les médecins qui l’ont suivi parlent de « guérison inexpliquée », voire « miraculeuse » ».
« Lui regrette que ces hommes de science restent aussi hermétiques aux possibilités de la méditation, de la puissance de l’esprit sur le corps. Mais une chose est certaine : bien peu de personnes dans le monde peuvent atteindre le niveau de spiritualité de Phakyab Rinpoché », 
conclut la journaliste.

03 12 14

« Le taux de suicide en France est plus élevé que la moyenne européenne »

Les Echos note en bref qu’« en Europe, la France est l’un des pays où l’on se suicide le plus, avec la Finlande, la Belgique et plusieurs pays de l’Est : 18 cas pour 100.000 habitants, alors que la moyenne de l’Union est à 12 cas ».
Le journal relate ainsi les conclusions de la 
« première édition de l’Observatoire national du suicide, créé l’année dernière à l’initiative de Marisol Touraine ».
Le quotidien précise qu’« 
en 2011, il y a eu dans l’Hexagone 11.400 décès par suicide, avec une mortalité 3 fois plus élevée chez les hommes : 27,7 cas sur 100.000 habitants, contre 8,1 cas chez les femmes ».
Les Echos relève par ailleurs qu’
« il y a plus de suicides dans certaines régions, Bretagne ou Nord, et les agriculteurs ou les ouvriers sont plus touchés. Toutefois, les taux de décès par suicide ont diminué de 25% entre 1990 et 2010 et de 14% entre 2000 et 2010 », ajoute le quotidien.

04 12 14

« Ces métiers qui protègent le cerveau »

L’Express remarque qu’« occuper une profession « complexe » en termes de relations humaines ou de traitement des données protègerait la mémoire, entre autres fonctions cognitives, une fois arrivé à 70 ans ».
Le magazine relaie ainsi la publication dans 
Neurology d’une étude de chercheurs de l’université écossaise Heriot-Watt, qui « s’intéresse au lien entre le métier exercé au cours de la vie active et les capacités cognitives une fois âgé, comme la mémoire ou la vitesse de réaction. Les trois scientifiques s’appuient sur une cohorte de 1091 personnes nées en 1936 et soumises au même test à l’âge de 11 ans, puis de 70 ans : savoir se repérer, former des phrases, résoudre des exercices de maths, déchiffrer des codes, etc. ».
L’hebdomadaire indique que les auteurs « 
ont étudié les résultats, puis les ont croisés avec les différents degrés de complexité attribués aux métiers dans trois domaines : le travail sur les données, avec d’autres personnes ou avec des objets ».
« Synthétiser ou coordonner des données est par exemple considéré comme plus complexe que de les comparer ou de les recopier. Même principe pour les relations humaines : conseiller, négocier et enseigner est jugé plus stimulant pour le cerveau que recevoir des instructions ou de servir 
», note L’Express.
Le magazine relève qu’« 
une fois neutralisé l’effet de certaines prédispositions – les personnes avec les meilleures fonctions cognitives dans l’enfance ont eu plus de chances d’occuper des métiers « complexes » -, les chercheurs observent bien un effet positif de certains métiers sur le cerveau ».
L’hebdomadaire précise que « 
parmi les professions les plus bénéfiques, on trouve « avocat, travailleur social, chirurgien, officier de probation », mais aussi « architecte, ingénieur, graphiste et musicien », indique Alan J. Gow, co-auteur de l’étude ».
« A l’inverse, « ouvrier, relieur, peintre, poseur de tapis, maçon, chauffeur de bus, opérateur de téléphone ou serveur dans des cantines » sont considérés comme moins complexes selon les deux critères, et moins protecteurs 
», ajoute L’Express.
Le magazine relève enfin que «
 les chercheurs n’ont pas fini de plancher sur le sujet », ces derniers précisant que « les mécanismes sous-jacents [de la corrélation] ne sont pas complètement compris, même s’il est suggéré que des environnements stimulants accroissent la ‘réserve cognitive’, qui protège de façon significative contre les effets du vieillissement – normaux ou pathologiques – sur le cerveau ».
« D’autant que leur travail est encore limité, reconnaissent-ils. La classification des métiers par complexité ne rend pas compte de la façon dont chaque salarié l’a exercé, du degré d’engagement ou des conditions d’exercice », 
conclut L’Express.

« Le diabète accélère le vieillissement cérébral »

Le Parisien indique que « les personnes diagnostiquées avec le diabète à un âge moyen courent un risque beaucoup plus grand de souffrir de problèmes cognitifs au cours des vingt prochaines années comparativement à celles dont la glycémie est normale », selon une étude de chercheurs de la faculté de santé publique de l’université Johns Hopkins (Etats-Unis), parue dans les Annals of Internal Medicine.
Le journal explique que les auteurs
 « ont utilisé des données provenant d’une étude sur « les risques d’athérosclérose dans des différents groupes de populations » (ARIC), qui a commencé en 1987 à suivre 15.792 personnes d’âge moyen dans le Maryland, la Caroline du Nord, le Minnesota et le Mississippi ».
Le quotidien observe que les chercheurs «
 ont déterminé que le diabète adulte accélérait le vieillissement cérébral d’environ 5 ans. Ainsi en moyenne, une personne de 60 ans qui est diabétique connaît un déclin cognitif de quelqu’un en bonne santé de 65 ans ».
Le Parisien note que selon ce travail, 
« la diminution de la mémoire et des autres fonctions cognitives est très fortement liée à la progression de la démence, une perte des capacités mentales suffisamment importante pour interférer avec le fonctionnement quotidien de la personne ».
Le Pr Elizabeth Selvin, professeur adjoint d’épidémiologie à l’université Johns Hopkins, écrit ainsi que «
 la leçon que nous pouvons en tirer c’est que, pour avoir un cerveau en bonne santé à 70 ans, il faut manger sainement et faire de l’exercice à 50 ans. […] Il y a un déclin cognitif substantiel lié au diabète, pré-diabète et à un contrôle insuffisant de la glycémie chez les diabétiques. Et nous savons comment prévenir ou retarder le diabète ».
Le Parisien remarque que selon la spécialiste, 
« le fait de perdre seulement 5 à 10% de son poids peut empêcher l’apparition du diabète. […] Un taux trop élevé de sucre dans le sang peut endommager les tissus et le système vasculaire dans tout l’organisme, rappelle-t-elle, notant que le diabète est lié à la cécité, affecte les reins et les extrémités nerveuses ».
Le Pr Selvin observe que «
 si nous pouvons faire mieux dans la prévention et le contrôle du diabète, on pourra prévenir la démence chez un grand nombre de personnes. […] Même si on peut retarder l’apparition de la démence de quelques années, cela aura un énorme impact sur la population, la qualité de vie et les coûts des soins ».

05 12 14

« Un Anglais atteint de maux de crâne découvre un ver dans son cerveau »

L’Express indique en effet qu’« il y a 4 ans, un homme se présente chez son médecin. Il se plaint de maux de tête et dit sentir d’étranges odeurs. Pendant plusieurs années, au fil des scanners, les médecins découvrent avec surprise une étrange forme circulaire qui se déplace, à chaque nouvelle image prise, de 5 centimètres à travers le cerveau du patient ».
Le magazine remarque que 
« ce n’est qu’après une biopsie que les chirurgiens de l’hôpital d’Addenbrook à Cambridge découvrent un petit parasite d’un centimètre de long. Immédiatement, ils le transfèrent à l’Institut voisin Wellcome Trust Sanger où des généticiens l’identifient comme étant un Spirometra erinaceieurpaei, une espèce très rare de ténia ».
L’Express précise que 
« cette sorte de ver ne se retrouve habituellement que chez certains amphibiens et crustacés en Chine. Seulement deux cas de transmission à l’humain ont été recensés en Europe depuis 1953 et 1000 sur le territoire chinois depuis 1882. C’est le premier cas connu de ce genre en Grande-Bretagne ».
Le magazine relève ainsi que «
 le parasite aurait absorbé des nutriments du cerveau de sa « victime » pendant plus de 4 ans. On ne sait toujours pas, à ce jour, comment le ver a pu s’infiltrer jusque dans le cerveau du patient. La seule cause plausible serait le recours à un remède chinois, composé de viande de grenouille crue, utilisé pour soulager l’irritation des yeux ».

08 12 14

« Des élus veulent faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle »

Le Journal du Dimanche

La Croix note en effet qu’« une trentaine de parlementaires de gauche ont lancé dans le Journal du Dimanche un appel pour faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle ».
Le journal explique qu’«
 emmené par la députée chevènementiste de l’Aisne Marie-Françoise Bechtel, cet appel a été signé par les socialistes Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger, Pascal Cherki, député de Paris, Barbara Romagnan, députée du Doubs ou encore Régis Juanico, député de la Loire ».
La Croix relève que 
« les parlementaires affirment que 3,2 millions d’actifs «seraient en situation de risque élevé d’épuisement nerveux», selon une étude du cabinet Technologia. «Cadres, médecins, ouvriers, agriculteurs isolés, enseignants, petits patrons, le même symptôme» se manifeste dans de très nombreuses professions, rappellent-ils ».
Le journal observe que 
« faisant l’analyse que cette «souffrance généralisée dans le monde du travail» peut s’expliquer par le fait que «le salariat est devenu une variable d’ajustement des politiques de gain de productivité et de rentabilité financière auxquelles s’astreignent les entreprises sous l’étreinte de la concurrence», les parlementaires estiment que le phénomène est «malheureusement destiné à s’accroître» ».
« Ils appellent donc «le gouvernement à une action énergique sur ce sujet central», souhaitant la «reconnaissance de l’épuisement comme maladie professionnelle» »,
 indique La Croix.
Le quotidien rappelle qu’actuellement, 
« les risques psychosociaux ne font pas partie des pathologies classées comme maladies professionnelles. Pour voir sa pathologie reconnue par la branche maladie professionnelle-accidents du travail, une personne victime d’un épuisement professionnel doit passer devant une commission composée d’experts et faire état d’éléments établissant une causalité directe entre son travail et son état de santé. Il faut aussi que soit reconnue une incapacité permanente partielle (IPP) d’au moins 25%. Ce qui rend cette reconnaissance extrêmement rare ».
« À défaut, le burn-out est soigné comme une vulgaire déprime par le médecin de ville. Les parlementaires demandent donc «que le tableau des maladies professionnelles intègre deux éléments supplémentaires, la dépression suite à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail» », 
poursuit le journal.
La Croix souligne que cela «
 aurait l’avantage de faire «basculer le financement des effets du burn-out sur la branche accidents du travail et maladies professionnelles, financée par les cotisations patronales à 97%». Autrement dit, de faire payer «ceux qui en sont responsables», à savoir les employeurs ».
Le quotidien note enfin que 
« d’autres voix s’élèvent pour faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle », mais remarque que « le débat n’est pas tranché. Il bute toujours sur la difficulté de définir avec précision la causalité professionnelle d’une maladie de nature psychosociale. Et aussi bien sûr sur le coût qu’induirait une telle reconnaissance ».

09 12 14

« L’intestin, ‘deuxième cerveau’ »

Denis Sergent se penche dans La Croix sur cet « organe aux fonctions beaucoup plus élaborées qu’on ne le pensait grâce à son étroite alliance avec les milliards de bactéries qu’il renferme ».
Le journaliste observe en effet que «
 depuis les grands anatomistes du XIXe  siècle, on pensait connaître tous les organes du corps humain. Pourtant, il n’en est rien. Grande en effet a été la surprise de s’apercevoir que l’homme était doté d’un «deuxième cerveau» ! ».
« La majorité des microbiologistes, gastro-entérologues et autres neurobiologistes s’accordent aujourd’hui pour affirmer que l’intestin et ses résidents bactériens sont bien plus qu’une simple machine à digérer. Ils constituent un véritable organe, complexe, vital même, capable de nous fournir des vitamines, de participer à notre système de défense immunitaire, de sécréter des substances actives, d’exprimer des sensations, […] voire de jouer sur notre humeur et nos sentiments », explique Denis Sergent.
Le journaliste souligne en outre que 
« les bactéries que nous hébergeons font partie de notre identité biologique », revient sur les études sur le sujet, ou encore relève que « ce système nerveux entérique est appelé à être étudié de plus près par les neurobiologistes, qui voient en lui un organe susceptible d’exprimer très précocement des pathologies graves du cerveau ». Denis Sergent remarque ainsi que « certaines bactéries permettent de prévoir l’avènement d’une maladie, peuvent en être le déclencheur ou en constituer le remède ».

10 12 14

« La prématurité, même légère, a des conséquences sur la santé »

Le Point constate que « la plupart des études portent sur les « grands » prématurés. […] Mais un nouveau travail vient de s’intéresser aux « petits » prématurés, ces bébés nés au bout de 35 à 38 semaines d’absence des règles, que l’on appelle semaines d’aménorrhée (SA) ».
Le magazine indique que 
« ces résultats, publiés dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, montrent que « la prématurité tardive » (de 35 SA à 36 SA + 6 jours) ainsi que le « terme précoce » (37 SA à 38 SA + 6 jours), […] entraînent une fragilité des enfants ».
Le Point explique ainsi qu’
« Évelyne Combier (de l’université de Bourgogne, à Dijon) et ses collègues se sont penchés sur ces enfants nés un peu trop tôt, ainsi que sur les accouchements déclenchés et les césariennes programmées à 37 ou 38 semaines d’aménorrhée. Leur étude, réalisée à partir des données de la base nationale du PMSI (Programme de médicalisation des systèmes d’information), a porté sur 682.000 enfants ».
L’hebdomadaire note que 
« dans la période néonatale (de 0 à 27 jours), le taux d’hospitalisation est de 71,5% pour les nourrissons nés à 35 SA, de près de 37% pour ceux nés à 36 SA, 15% pour ceux nés à 37 SA, près de 9% pour ceux nés à 38 SA, contre à peine plus de 6% pour ceux nés entre 39 et 41 SA ».
« Le risque est donc à chaque fois significativement plus élevé par rapport au vrai terme de 39-41 SA, après ajustement en fonction du sexe et des pathologies de la grossesse. Et la durée du séjour en maternité est d’autant plus longue que le terme est faible 
», relève le magazine.
Le Point ajoute que «
 dans la période postnatale (quand les enfants ont 1 mois et plus), le taux d’hospitalisation est de plus de 21% à 35 SA, plus de 17% à 36 SA, près de 15% à 37 SA, 13% à 38 SA, contre 11% entre 39 et 41 SA. Là encore, les différences sont significatives par rapport aux enfants nés à terme ».
Le magazine souligne que 
« les bébés déjà hospitalisés en période néonatale risquent davantage que les autres de retourner dans un établissement de soins, avec un risque particulier de problèmes infectieux. Le taux de décès au cours de la première année de vie montre également une diminution significative en fonction de l’augmentation de l’âge gestationnel, et reste légèrement plus élevé même à 38 SA par rapport à 39-41 SA ».
Les auteurs de ce travail écrivent notamment que 
« contrairement à l’idée couramment admise, les enfants nés à 37-38 SA sont plus à risque que ceux nés à 39-41 SA. Ces constatations devraient conduire à la redéfinition de ce qu’est une naissance à terme et à une modification des indications de déclenchement et de césarienne programmée à 37-38 SA ».
Le Point retient quant à lui que «
 les enfants qui naissent, chaque année, peu de temps avant le terme normal ont des besoins spécifiques que les médecins devraient mieux prendre en compte ».

11 12 14

« La pollution met en danger le cerveau »

Stéphane Foucart indique dans Le Monde que « des enfants exposés in utero à des niveaux élevés de deux phtalates présentent en moyenne un quotient intellectuel (QI) inférieur de plus de 6 points à celui d’enfants moins exposés. Cette conclusion préoccupante est le fruit d’une étude au long cours, conduite par des chercheurs de l’université Columbia (New York), et publiée dans PLoS One ».
Le journaliste explique que «
 l’étude a porté sur 328 New Yorkaises, dont l’urine a été analysée au cours du troisième trimestre de grossesse pour y mesurer la concentration en quatre phtalates. Les tests de QI ont été réalisés auprès de leurs enfants à l’âge de 7 ans ».
« Pour les 25% de ceux nés de mères dont les taux de DnBP et DiBP étaient les plus élevés, le QI était respectivement de 6,6 et 7,6 points inférieur à celui du quart des enfants dont la mère montrait la concentration la plus basse de ces deux phtalates. L’étendue des concentrations n’avait rien d’inhabituel et se situait dans l’échelle de celles mesurées au niveau national par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) 
», ajoute Stéphane Foucart.
Robin Whyatt, qui a mené ce travail, remarque que 
« l’ampleur de ces différences de QI est troublante. Une baisse de 6 ou 7 points pourrait avoir des conséquences substantielles sur la réussite scolaire et le potentiel professionnel de ces enfants ».
Stéphane Foucart en profite pour relever que «
 cette étude n’est que la dernière en date d’un corpus toujours plus vaste de travaux qui pointent l’impact sur le développement cérébral de différents polluants, au premier titre desquels figurent les perturbateurs endocriniens. La montée de l’incidence de l’autisme pourrait être l’un des symptômes de l’imprégnation de la population – notamment de l’enfant à naître – par ces produits chimiques ».
Le journaliste souligne ainsi que «
 de toutes les maladies non transmissibles, l’autisme est l’une de celles dont la fréquence augmente le plus rapidement. Si vite qu’il est même difficile d’y croire. En mars, les CDC américains rendaient publiques les dernières estimations de la prévalence des troubles du spectre autistique chez les garçons et les filles de 8 ans aux Etats-Unis. […] Un enfant sur 68 est désormais touché par cet ensemble de maladies du développement, regroupant l’autisme profond, les syndromes de Rett et d’Asperger, etc. ».
« Le plus impressionnant n’est pas tant le chiffre lui-même, que la rapidité de son évolution : il est supérieur de 30% à celui publié seulement 2 ans auparavant (un enfant sur 88) par le même réseau de surveillance mis en place par les CDC, et a plus que doublé en moins d’une décennie 
», note Stéphane Foucart.
Le journaliste ajoute que «
 d’autres troubles neuro-comportementaux sont également en forte croissance ces dernières années. Outre-Atlantique, l’hyperactivité et les troubles de l’attention touchaient, selon les chiffres des CDC, 7,8% des enfants entre 4 et 17 ans en 2003. Ce taux est passé à 9,5% en 2007, puis à 11% en 2011. Par comparaison, en France, leur fréquence est estimée entre 3,5 et 6% pour les 6-12 ans ».

« Les nouvelles prouesses de l’hypnose »

C’est ce que titre Le Point, qui publie une longue enquête sur cette « pratique ancestrale [qui] collectionne les succès à l’hôpital ».
Le magazine constate ainsi que «
 les personnels soignants multiplient les demandes de formation à cette thérapie » tandis que « les patients veulent en savoir plus », et explique « comment elle soigne dépression, addiction au tabac et à l’alcool, douleur chronique, grands brulés, boulimie, anorexie, stress… ».
Le Point évoque donc 
« ses succès en chirurgie, maternité, pédiatrie », et relève qu’« après des décennies de développement d’une médecine de plus en plus technique – et efficace -, [les soignants] s’adaptent à un besoin : humaniser les soins ».
L’hebdomadaire observe entre autres que 
« début novembre, pour la première fois, des soignants de la majorité des centres régionaux de lutte contre le cancer se sont réunis pour une journée d’échanges autour de l’hypnose des soins en oncologie ».
Le magazine souligne en outre que 
« les applications de cet outil sont multiples, mais il faut rester mesuré. Sauf exception, c’est une thérapeutique complémentaire, elle ne remplace pas un traitement confirmé. Les formations ne sont pas homogènes. Il n’y a pas d’hôpitaux spécialisés, plutôt une série de micro-initiatives ».

12 12 14

« La prééclampsie fortement liée à la naissance d’enfants autistes »

Le Parisien fait savoir que « la prééclampsie, une pathologie de la grossesse caractérisée par de l’hypertension artérielle, est fortement liée à la naissance d’enfants autistes, selon une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association, Pediatrics ».
Le quotidien indique que «
 les enfants dont la mère souffrait de cette maladie quand elle les portait ont 2 fois plus de risques que les autres de souffrir de ce syndrome, voire davantage si les symptômes sont plus sévères », selon ce travail de chercheurs de l’Université de Californie, mené sur plus de 1000 enfants âgés de 2 à 3 ans.
Cheryl Walker, professeur adjoint de gynécologie à la division de médecine maternelle et du fœtus de l’Université de Californie Davis MIND Institute, souligne ainsi : «
 Nous avons constaté un lien significatif entre la pré-éclampsie et le syndrome de l’autisme ainsi qu’avec des retards de développement qui augmentent avec le degré de sévérité de la pathologie ».
Le Parisien relève que «
 cette étude fournit une base de population solide pour examiner le lien entre l’autisme et la pré-éclampsie et déterminer si le risque est lié à la gravité de cette maladie. La recherche a été menée auprès de plus de 500 garçons et filles autistes, 200 atteints de retard de développement sans autisme et 350 enfants sans pathologie ».
« Toutes les mères ont souffert de pré-éclampsie. Les mères d’enfants autistes et d’enfants avec un retard de développement avaient aussi souvent des insuffisances placentaires par rapport à celles dont les enfants se développaient normalement 
», continue le journal.
Le quotidien ajoute que selon le Pr Walker, «
 il existe plusieurs mécanismes par lesquels la pré-éclampsie peut affecter le développement du cerveau. Pour le fœtus, les limitations de nutriments et d’oxygène résultant de cette pathologie maternelle entraînent un stress oxydatif, qui provoque la libération de protéines dans le sang de la mère pour améliorer la circulation ».

15 12 14

« Dépression : la piste de l’origine infectieuse »

Paul Molga indique dans Les Echos que « de nouveaux travaux suggèrent que la dépression est peut-être due à un germe latent. Un espoir pour les 20 millions de malades dans le monde ».
Le journaliste note ainsi que «
 c’est le pavé dans la mare que vient de lancer le Dr Turhan Canli, de la Stony Brook University de New York avec un article paru au début du mois dans la revue spécialisée « Biology of Mood and Anxiety Disorders » ».
« Se fondant sur plusieurs dizaines d’études scientifiques, le chercheur suggère que la dépression montre, par certains aspects, des signes cliniques semblables aux agressions microbiennes responsables de diverses infections, et notamment des infections intestinales : fatigue, perte d’appétit, manque de volonté, troubles du sommeil, humeur triste
… », explique Paul Molga.
Le journaliste poursuit : 
« Dans le pire des épisodes dépressifs, comme dans les infections les plus sévères, les patients peinent à prendre la plus insignifiante décision, se renferment et nourrissent des idées sombres.«L’apparition de ces signes précurseurs peut vouloir dire que le système immunitaire s’active», avance le chercheur sans préjuger de l’impact des facteurs exogènes, à commencer par ceux qui sont relatifs à la situation personnelle du malade ».
Paul Molga relève qu’« 
une étude, parmi les 28 citées à l’appui de son hypothèse, était passée relativement inaperçue lors de sa publication en 2012 dans le « Journal of Clinical Psychiatry », sans doute parce qu’elle contredisait la théorie chimique généralement admise. Elle constate que la contamination par un certain parasite présent sous une forme latente chez 20% de la population – le protozoaire Toxoplasma gondii, agent de la toxoplasmose -, est corrélée à une augmentation très significative (jusqu’à 7 fois plus) du risque de tentative de suicide chez les personnes infectées. Et, plus étonnant encore, que les propriétaires de chats, porteurs naturels du germe, sont surreprésentés au sein des dépressifs sévères ».
Le journaliste observe que «
 ces résultats abondent dans le sens d’autres expériences similaires », puis note que « l’approche thérapeutique traditionnelle de la dépression est en grande partie fondée sur la certitude d’une relation de cause à effet : comme les antidépresseurs améliorent l’humeur en augmentant le niveau de sérotonine dans le cerveau, on en déduit que la dépression est le résultat d’un déficit de cette hormone qu’on sait indispensable à la maîtrise de soi et à la régulation de fonctions comme la température, le sommeil, l’appétit ou la douleur ».
« Avec d’autres neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine joue, en effet, un rôle central dans l’équilibre de la machine corporelle en évaluant le niveau d’alerte des stimuli sensoriels pour enclencher en conséquence les mécanismes de réaction chimique adéquats », 
poursuit Paul Molga.
Le journaliste observe toutefois qu’
« en 2010, la découverte de plusieurs types de neurones libérant de la sérotonine a fait vaciller cette certitude, suggérant que des niveaux de sécrétion élevés pouvaient aussi bien accroître le stress qu’améliorer l’humeur, selon les régions du cerveau où la sérotonine s’accumulait. Dans une étude sur les rongeurs, l’équipe du Pr Gina Forster, de l’université du Dakota, a ainsi montré qu’un apport de sérotonine pouvait générer deux types de réactions antinomiques : une sensation d’apaisement ou un comportement réflexe comme la peur ». Le Pr Foster estime que « cela explique sans doute pourquoi des patients sous antidépresseurs se plaignent d’anxiété et de pensées suicidaires ».
Paul Molga ajoute que
 « la sérotonine n’est pas le seul messager impliqué dans le circuit neurologique qui gouverne nos émotions. L’Inserm, associé à six laboratoires dans le projet européen Devanx centré sur l’étude de l’anxiété, a également révélé le rôle d’autres agents clefs comme l’acide gamma-aminobutyrique (ou Gaba). (…) Certains chercheurs pensent qu’il servirait, entre autres, à nous calmer en contrôlant la peur ou l’anxiété qui se manifeste par une hyperactivité cérébrale. Leur hypothèse est renforcée par le fait que les anxiolytiques de la famille des benzodiazépines (…) se fixent précisément sur les mêmes récepteurs que le Gaba. S’ils parviennent à comprendre ces mécanismes de liaison, ils espèrent pouvoir stimuler naturellement la production de neurotransmetteur ».
Le journaliste indique enfin qu’
« au Canada, les premières expérimentations de «psycho-neurothérapies» ont démarré. La méthode doit permettre aux patients dépressifs, avec un entraînement adapté, de rééquilibrer seuls leur juste niveau de neurotransmetteurs »

16 12 14

« Entre 4 et 8% des adolescents souffriraient de dépression »

La Croix fait savoir que « dans une recommandation publiée ce matin, la Haute autorité de santé insiste sur la différence entre la dépression caractérisée et la simple crise d’adolescence. En cas de dépression, le premier traitement est une psychothérapie, bien avant la délivrance éventuelle d’un antidépresseur », souligne le quotidien.
La HAS souligne que 
« les symptômes de la dépression ne s’expriment pas aussi clairement que chez l’adulte, et un épisode dépressif caractérisé (EDC) passe souvent inaperçu à l’adolescence ».
La Croix observe ainsi que la HAS 
« souhaite aider les médecins de premier recours, en particulier les généralistes et les praticiens scolaires ».
Le quotidien explique en effet qu’«
 il existe différentes formes de manifestations dépressives «réparties sur un large spectre» à l’adolescence. […] Mais chez à 4 à 8% des 12-18 ans, cette souffrance peut prendre la forme d’un EDC. Ce qui fait la différence, c’est à la fois l’intensité des symptômes et leur durabilité ».
Le journal relève entre autres qu’«
 en cas de dépression, la prise en charge va d’abord reposer sur une psychothérapie dont l’objectif, à court terme, sera de protéger l’adolescent, notamment face à un risque suicidaire. […] La délivrance d’un antidépresseur ne doit jamais avoir lieu dès la première consultation ».

18 12 14

« Le chocolat n’offre pas de réconfort »

Le Figaro constate qu’« un mythe s’effondre pour les adeptes du carré de chocolat anti-déprime. La «comfort food» («aliments-réconfort» en français), ces douceurs riches en calories que l’on consomme pour se sentir mieux avant un examen ou après une rupture amoureuse ne joueraient, en réalité, aucun rôle dans notre regain de moral, d’après une enquête publiée dans Health Psychology ».

Le journal explique que cette étude américaine, menée par des chercheurs de l’Université du Minnesota,« a mobilisé 100 volontaires invités à choisir trois aliments qui «les aident à se sentir mieux lorsqu’ils n’ont pas le moral». Le chocolat est arrivé en tête (26%), suivi de la glace (18%) et des cookies (16%) ».

« Les participants ont ensuite visionné des séquences de films considérés comme «effrayants, tristes ou anxiogènes», parmi lesquels Le choix de Sophie, Armageddon, ou encore Démineurs. A l’issue de la séance, tous ont déclaré se sentir «déprimés» ou «angoissés» », indique le quotidien.

Le Figaro note qu’« un premier groupe a reçu une triple ration de chocolat pendant qu’un autre s’est vu distribuer les produits désignés comme «bons mais pas spécialement réconfortants». Les participants restants ont dégusté une simple barre de muesli et certains d’entre eux n’ont rien eu. Tous ont ensuite rempli un questionnaire faisant état de leur humeur ».

Le journal observe que « le moral des participants s’est amélioré dans tous les cas de figure. […] Aucun aliment ne serait donc plus réconfortant qu’un autre, pas même le chocolat ».
Traci Mann, professeur de psychologie à l’Université du Minnesota, qui a mené cette étude, observe que «
 les émotions négatives se dissipent naturellement au fil du temps qui passe mais une majorité de personnes attribuent à tort ce processus spontané à la nourriture. Les résultats de l’étude permettent de démystifier une croyance commune et irrationnelle qui consiste à penser que seule une plaquette de chocolat vous réconfortera lors d’une déprime. Les gens cherchent simplement à justifier leur envie de manger des aliments souvent mauvais pour la santé ».

19 12 14

« Un élixir de jouvence se cache dans notre tête »

Le Figaro fait savoir que « les seniors qui se sentent plus jeunes que leur âge réel ont un risque diminué de mourir dans les années qui suivent ».
Le journal relève ainsi que 
« les travaux de deux chercheurs de l’University College de Londres, qui viennent d’être publiés dans Jama Internal Medicine, semblent confirmer le proverbe qui prétend que «l’âge, c’est dans la tête» ».
« Isla Rippon et Andrew Steptoe ont observé la longévité de 6489 personnes âgées en moyenne de près de 66 ans. Premier constat, la majorité d’entre elles (70%) se sentait au moins 3 ans plus jeune que son âge, 25% avaient un âge perçu correspondant à leur âge réel et 5% s’estimaient plus vieilles d’au moins un an qu’elles ne l’étaient en réalité », 
explique le quotidien.
Le Figaro note que ces 
« différences de perception ne sont pas surprenantes, car de nombreux paramètres peuvent modifier l’âge perçu. Les jeunes ont ainsi souvent l’impression d’être plus vieux que leur âge, et certaines situations, comme les problèmes de santé grave ou un deuil, allongent l’âge perçu ».
Le journal souligne que 
« le plus intéressant dans cette étude anglaise est la mortalité des différents groupes, avec un recul moyen de plus de huit années. Elle varie en fonction de l’âge perçu au début de l’étude ».
Le quotidien explique qu’«
 alors que la mortalité est de 18% dans le groupe ayant l’impression d’avoir son âge, elle est à 14% (différence non significative statistiquement, notent les auteurs) pour les plus «jeunes dans leur tête», mais, surtout, atteint 24% dans le petit groupe de ceux pour qui l’âge pèse d’avantage qu’il ne le devrait ».
Les auteurs ajoutent que 
« l’analyse séparée des causes de décès montre une forte corrélation entre l’âge perçu et les morts de cause cardiovasculaire, mais pas d’association avec les décès par cancer ».
Le Figaro observe que cela «
 conforte la théorie de la prédiction autoréalisatrice selon laquelle ce sont précisément ceux pour qui le poids de l’âge pèse le plus qui ont les comportements de santé les moins vertueux. Alors que les autres ont tendance à davantage prendre soin de leur santé et à suivre les conseils de leur médecin. Or les facteurs de risque modifiables sont plus nombreux sur le plan cardiovasculaire qu’en ce qui concerne le cancer ».
Le journal précise que «
 l’état de santé initial des participants à l’étude ne joue qu’un rôle mineur, car Rippon et Steptoe montrent que la mortalité est tout de même accrue de 41% pour ceux qui se sentent plus vieux que leur âge, lorsque l’on tient compte de leur santé dans les comparaisons statistiques des groupes ».

23 12 14

« Noël : choisir les bons jouets pour les jeunes enfants »

Le Point note qu’à l’approche de Noël, « les spécialistes mettent en garde contre [les jouets] qui pourraient être dangereux ».
Le magazine explique que 
« comme chaque année, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pointe un nombre significatif de jouets non conformes aux normes en vigueur, et donc potentiellement dangereux ».
« Selon les chiffres de sa dernière campagne, le taux de non-conformité est de 11,7% avant les fêtes de fin d’année. Pour éviter des lendemains de Noël tragiques, elle rappelle les grands principes de la réglementation applicable aux jouets »,
 indique l’hebdomadaire.
Le Point note ainsi qu’«
 il faut d’abord que la mention CE soit présente, bien visible, lisible et indélébile, tout comme le pictogramme concernant la classe d’âge à laquelle le jouet est destiné. Enfin, la notice doit être écrite en français… et respectée ! ».
De son côté, Bénédicte Thiriez, infirmière puéricultrice et membre actif de l’ANPDE (l’Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiants), déclare : 
« Nous préconisons aux parents d’offrir à leur progéniture des jeux pouvant développer leur dextérité. L’ergonomie du jouet doit être adaptée à l’âge de l’enfant. Il est aussi primordial de respecter systématiquement les normes de sécurité CE ».
Le magazine remarque que 
« bien choisis, les jeux de société favorisent les échanges entre les adultes et l’enfant et sont particulièrement stimulants. […] Les instruments de musique ainsi que les CD de comptines ou de musique peuvent constituer un parfait moyen de stimulation des sens et de la dextérité au plus jeune âge ».
Le Point relève que «
 les livres sont évidemment utiles pour stimuler l’imagination de l’enfant, enrichir son vocabulaire et le familiariser avec la lecture. Quant aux tablettes et aux écrans, ils ne doivent pas être utilisés passivement, en l’absence d’un adulte ».

Revue de presse Santé-Psy novembre 2014

04 11 14

« Travailler en horaires décalés accélère le vieillissement cognitif »

Le Monde

Le Monde observe que « travailler de nuit ou en horaires décalés pendant une longue période nuit à la santé. C’est ce que révèle une étude franco-britannique publiée dans Occupational and Environmental Medicine ». Le journal précise que selon ce travail, « le vieillissement cognitif est accéléré par ce type de rythme de travail ».
Le quotidien explique ainsi que 
« pendant 10 ans, ces chercheurs ont suivi 3.000 salariés du sud de la France, âgés de 32 à 62 ans au début de l’étude, travaillant dans tous les secteurs de production et dont la moitié avaient travaillé en horaires décalés pendant au moins 50 jours au cours de l’année. Leurs capacités cognitives (mémoire, attention, vitesse de réaction) ont été mesurées à trois reprises (1996, 2001 et 2006) lors de tests neuropsychologiques ».
« L’étude a permis de montrer que ceux qui avaient eu un travail posté pendant 10 ans ou plus, présentaient un déclin cognitif – processus naturel chez toute personne vieillissante – nettement plus rapide que les autres », 
relève Le Monde.
Le journal précise que «
 selon Jean-Claude Marquié, un chercheur du CNRS à Toulouse qui a coordonné l’étude, la baisse des scores obtenus équivaut à «un vieillissement cognitif de 6,5 ans», une baisse «qui n’est pas négligeable» mais qui demande encore à être confirmée par d’autres études. […] L’étude a permis de montrer que l’impact négatif sur les capacités cognitives persistait pendant au moins 5 ans après l’arrêt du travail posté et qu’il existait une «grande variabilité» selon les individus ».
Le Monde indique que «
 parmi les solutions préconisées pour limiter ces effets, le chercheur a cité une «surveillance médicale personnalisée», ainsi qu’une meilleure organisation du travail permettant de favoriser les «horaires les plus favorables au sommeil» ». Jean-Claude Marquié note qu’« il vaut mieux par exemple démarrer à 6 heures du matin plutôt qu’à 4 heures ».
Le journal rappelle en outre que «
 le travail posté de nuit (avec des alternances irrégulières de périodes de travail jour-nuit) a notamment été classé cancérogène «probable» en 2007 par le Centre international de recherche sur le cancer (IARC), l’agence de l’OMS pour le cancer, en raison de son effet perturbant sur le rythme biologique ».

06 11 14

« La 3D déconseillée pour les enfants de moins de 6 ans »

Le Monde , Le Figaro , Le Parisien

Pascale Santi note dans Le Monde que « la 3D n’est pas sans danger pour les yeux des enfants et adolescents ». La journaliste explique que « dans un rapport de 132 pages, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation environnement travail (Anses) déconseille leur usage pour les enfants de moins de 6 ans et recommande de les utiliser de façon modérée pour les moins de 13 ans ».
Pascale Santi remarque que « 
c’est l’avertissement du fabricant Nintendo sur sa console 3DS, lancée fin 2010, qui déconseillait l’utilisation de cette console aux enfants de moins de 6 ans, qui avait attiré l’attention. L’association Robin des Bois avait alors saisi l’Anses. Dans un avis de juillet 2011, l’agence avait estimé que «la littérature existante ne permettait pas de se prononcer sur les risques sanitaires liés à l’utilisation de ces consoles». L’Anses s’était ensuite auto-saisie fin 2011 pour évaluer les risques de l’usage de ces technologies ».
La journaliste relève donc que 
« les études montrent que «lors de la visualisation d’images en 3D, la fatigue visuelle apparaît plus vite et de manière plus intense qu’avec des images monoscopiques». Cette fatigue visuelle se traduit par une fatigue et des douleurs péri-oculaires, la sensation d’œil sec, des troubles de la vision (vision double, sensibilité réduite aux contrastes spatiaux, diminution de l’acuité visuelle et de la rapidité de perception) ».
« 
D’autres symptômes apparaissent comme des troubles extra-oculaires (maux de tête, douleurs au cou, maux de dos, aux épaules, baisse de performances dans les activités mentales, pertes de concentration), détaille l’Anses. Qui alerte sur la nécessaire vigilance des enfants et de leurs parents dès l’apparition de ces symptômes », ajoute Pascale Santi.
Olivier Merckel, responsable de l’unité des nouvelles technologies à l’Anses, explique que 
« le système visuel en plein développement et encore fragile de l’enfant est contraint de fonctionner d’une façon qui n’est pas naturelle, ce qui pourrait avoir des conséquences néfastes à long terme. […] L’usage des nouvelles technologies par les enfants et adolescents et leur impact sur les risques psycho-sociaux méritent d’être étudiés plus amplement ».
Pascale Santi remarque enfin que «
 l’Anses recommande aussi de limiter l’exposition aux technologies 3D pour les personnes sujettes à certains troubles visuels et de l’équilibre, notamment dans des contextes d’exposition dans le cadre professionnel ».
Le Figaro indique également que la 3D est «
 déconseillée pour les enfants de moins de 6 ans ». Le journal observe qu’« en s’intéressant via un groupe d’experts (ophtalmologistes, orthoptistes, spécialistes des sciences cognitives, physiciens et spécialistes de la technique) aux conséquences sur la vision, l’Anses aboutit à des conclusions assez drastiques sur la 3D stéréoscopique : «Pas d’exposition d’enfants de moins de 6 ans et une exposition limitée des moins de 13 ans en étant attentifs pour ces derniers aux éventuels symptômes induits» ».
Le quotidien cite aussi Olivier Merckel, qui précise : «
 Ce qui nous permet d’émettre de telles recommandations, c’est que le système visuel des jeunes jusqu’à 12 ou 13 ans et, surtout, avant 6 ans est en phase de développement critique ».
« Autrement dit, il ne faut pas que des contraintes extérieures altèrent le bon développement de la rétine ou du cristallin et surtout de la zone du cerveau qui se charge de fusionner les images », 
explique Le Figaro.
Le Parisien titre quant à lui : « 
Protégez vos enfants des écrans 3 D ! », retenant : « Douleurs autour des yeux et jusque dans le cou, sensation d’œil sec, troubles momentanés de la vision sont des signaux à ne pas négliger, à tout âge. Si le danger est moins négligeable chez les enfants, c’est que leur système visuel est encore immature. Comprenez qu’il doit encore apprendre et que s’il apprend… mal les dégâts futurs risquent plus d’être au rendez-vous ».

10 11 14

Autisme : « Le chien qui détecte les enfants angoissés… à l’odeur »

Le Figaro

Le Figaro fait savoir que « pour prévenir les crises d’angoisse d’enfants autistes, une école américaine spécialisée a engagé un chien ayant subi un dressage spécial ».
Le journal relève ainsi que 
« l’école Calais de Whippany dans le New Jersey travaille depuis 1 an et demi avec un chien exercé à reconnaître l’odeur d’une hormone du stress, le cortisol, libérée par le cerveau et qui se retrouve dans l’haleine. Une mission assurée par Cali, un Rhodesian ridgeback au poil ras et à l’air sympathique ».
« Chaque jour, il accueille les 85 enfants de l’école habitués à sa présence et les sent à distance au moment où ils entrent dans l’établissement. Un objectif à cela : savoir s’ils sont stressés, angoissés ou encore nerveux »
, note le quotidien.
Le Figaro explique que cette école « 
encadre des enfants hyperactifs, présentant des troubles de l’attention, de l’apprentissage ou d’autres problèmes psychiques d’ordre émotionnel ou comportemental comme l’autisme ».
La directrice du centre Merlin’s kids, où le chien a été dressé, Janice Wolfe, précise : «
 Certains enfants ont un comportement agressif et violent, sont difficiles à contrôler. Le fait de détecter une angoisse particulière le matin et d’apaiser l’élève permet de passer ensuite une journée normale ».
« 
Les chiens apprennent à reconnaître des odeurs avec une fiabilité extrême grâce à leurs qualités olfactives inouïes. Cali peut par exemple identifier une personne stressée à travers une pièce, voire même à travers l’école. […] Et quand il signale un enfant en le regardant et en pointant sa truffe vers lui, vous pouvez être sur à 100% qu’il a détecté un taux anormal de cortisol », poursuit la responsable.
David Leitner, directeur de l’école, indique quant à lui que 
« les résultats ont dépassé nos espérances, avec en moyenne six crises évitées par jour », ajoutant que « ce chien est utilisé à temps plein dans un programme de thérapie animalière plus global, pour aider les enfants à s’exprimer, à faire certaines tâches, pour les inciter à lire, les socialiser, les motiver ou encore, réduire l’anxiété ».

14 11 14

« Enfin des armes contre l’alcoolisme »

Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui observe sur une page : « Aucun traitement pendant 20 ans et voici, coup sur coup, trois médicaments pour lutter contre cette addiction, dont un à base de… drogue du violeur ».
Le journal note ainsi : 
« Gamma-hydroxybutyrate. Si ce nom ne vous dit rien, l’association de trois lettres qu’il renferme, GHB, a quelque chance de vous évoquer un produit de sinistre réputation. Le GHB a gagné l’appellation grand public de drogue du violeur. Mais le voilà aujourd’hui principal constituant de l’Alcover, l’un des nouveaux traitements prometteurs », contre l’alcoolisme.
Le Parisien indique qu’« 
il fait l’objet ce mois-ci d’une demande européenne de mise sur le marché. Une bonne nouvelle qui survient 1 an après l’autorisation temporaire du Baclofène pour traiter ce que les médecins appellent «la pire des addictions» ».
Le quotidien relève que 
« la dernière étude menée sur l’Alcover, présentée par le laboratoire français  D&A Pharma, semble effectivement prometteuse. Testé sur 496 patients de 9 pays, […] il a permis d’atteindre un taux moyen d’abstinence de 75% après 3 mois. D’autant plus séduisant que le produit […] est déjà utilisé [en Italie] avec succès… depuis 15 ans ! ».
Le Parisien évoque en outre le Selincro, du danois Lundbeck, qui «
 ne vise pas à l’abstinence totale. Il doit aider le malade à résister à l’envie irrépressible de prendre un verre, sans forcément cesser complètement de boire. […] Là encore, les études sont encourageantes. Pour les 2000 patients qui l’ont testé, à raison d’un cachet tous les 2 jours en moyenne, il a permis de réduire la consommation de moitié le premier mois, jusqu’à 60% au bout de 6 mois et de 70% sur une année ».
Le journal souligne que 
« les médecins [sont] impatients » et cite notamment le Pr Michel Reynaud, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse, qui « se dit impressionné par les résultats des nouveaux médicaments » : « On ne peut que se réjouir alors que, pendant 20 ans, l’industrie n’a jamais eu envie de mettre ses mains dans cette maladie, pourtant la plus répandue, la plus grave et la plus socialement dévastatrice ».

18 11 14

« Médecins : comment gérer la maltraitance infantile ? »

Libération , Le Monde

Libération révèle que « la Haute Autorité de Santé publie ses recommandations pour mieux repérer et signaler ce «problème de santé publique majeur» ». Le Monde titre pour sa part sur des « médecins trop peu investis » dans le cas des enfants maltraités, et estime qu’ils sont « le chaînon manquant de la prévention de la maltraitance des enfants ». Dans Libération, le Dr Claude Rougeron, généraliste, estime que cela est « d’autant plus dommage que le médecin est un des acteurs extérieurs qui voit le plus souvent l’enfant entre 0 et 2 ans : vingt fois selon les recommandations de l’assurance maladie ».
Selon la HAS, « 
près de 10% des enfants sont probablement victimes de maltraitance dans les pays à hauts revenus ». Dans l’enquête de l’Inserm menée par Anne Turz sur une période de cinq ans, « le chiffre moyen des homicides de nourrissons de moins de 1 an est d’au moins 250, selon les statistiques de la mortalité. Cela conduit, par extrapolation, à supposer qu’environ deux enfants succombent chaque jour de mauvais traitement au sein d’une famille en France », relève Libération.
Et, contrairement aux idées reçues, « 
les risques [de maltraitance] existent dans toutes les classes sociale », indique Libération. Or, selon la HAS, « seuls 2 à 5% des signalements émanent du corps médical », indiquent les deux journaux.
Concernant les parents maltraitants, Libération évoque des « 
causes de difficultés d’attachement » aux enfants « prématurés », ou souffrant de « tous les troubles du développement ou du comportement, le handicap [qui] engendrent des tensions », ou encore des facteurs de risques : «dépressions post-partum », « antécédents personnels de violences conjugales, addictions, isolement social et surtout moral, troubles psychopathologiques ». « Que peut faire le médecin ? », s’interroge Libération.
« 
Ne pas rester seul », insiste la HAS et « passer la main à l’hôpital le plus rapidement possible après avoir repéré le cas de maltraitance, tout particulièrement s’il exerce dans une zone isolée ». « Son rôle se limite au repérage et au choix approprié des interlocuteurs suivants », indique Libération.
Les deux journaux évoquent cependant des médecins qui « 
connaissent mal les procédures de signalement ». Or, « depuis 2007, il y a  pourtant la possibilité de la simple « déclaration d’informations préoccupantes », faite auprès des services sociaux et non pas de la police et de la justice », relève Libération. « C’est une possibilité plus légère, mais elle est peu utilisée et mal connue», regrette le Dr Rougeron. « Signaler une suspicion n’est pas une accusation, mais offre la possibilité de mettre en place une enquête sociale et de protéger l’enfant », insiste la HAS.
Les deux journaux évoquent dans les freins des médecins : « 
la peur d’être responsables d’une dénonciation calomnieuse et d’encourir de possibles répercussions disciplinaires, voire pénales », mais également des « barrières psychologiques » : « liens de proximité » avec les familles, le besoin de « ne pas voir la maltraitance car elle est trop dérangeante », « la solitude des médecins ». Le Monde souligne aussi une « formation minime » des médecins : « quatre heures au maximum sur dix ans d’études ».
Le journal signale que la HAS « 
a rédigé un document d’une dizaine de pages » qu’elle « diffusera sur son site Internet et via la presse spécialisée où son envisagé les indices qui doivent au minimum faire envisager une maltraitance (retard de recours au soin, indifférence des parents, enfant craintif évitant le regard » et proposera un « arbre décisionnel » pour les praticiens. Le Monde souligne que «  les professionnels de santé doivent aussi être rassurés sur les risques qu’ils encourent ». Cédric Grouchka, membre du collège de la HAS, précise, dans le Monde, que « le signalement est un acte médical. Le médecin constate ce qu’il voit. Il ne doit ni enquêter ni juger », et la HAS rappelle que « le secret médical ne s’applique pas et que le médecin est comme tout citoyen tenu de porter assistance à un enfant ».

19 11 14

« Une aide sur mesure pour les malades d’Alzheimer »

Le Monde , La Croix 19 novembre 2014

Le Monde révèle que « le plan des maladies neurodégénératives 2014-2019, présenté le 18 novembre, étend les interventions à domicile ». Evoquant le quotidien d’une malade atteinte d’Alzheimer, Maria Mimard, 89 ans, suivie par des spécialistes de la maladie d’Alzheimer membres de l’ESA (Equipe Spécialisée Alzheimer à domicile) et de SOSM (Structure de soins infirmiers à domicile) « qui propose depuis 3 ans à Sens ce dispositif créé par le plan Alzheimer 2008-2012 », Le Monde revient sur les plans déjà mis en place : « Le premier plan Alzheimer (2001-2005) avait été doté de 105 millions d’euros, le deuxième (2004-2008) de 200 millions et le troisième (2008-2014) disposait à son lancement de 1,6 milliard d’euros sur 5 ans ».
Le quotidien indique  que « 
le plan 2014-2019 comporte 96 mesures sur le diagnostic, la prise en charge ou la qualité de vie des malades » et précise que le plan prévoit également « 24 centres dédiés à la sclérose en plaques, 74 nouvelles équipes spécialistes d’Alzheimer, 65 nouvelles plateformes d’accompagnement pour les aidants ». Le Monde note que « soutenir les proches, parfois confrontés quotidiennement aux cris, aux répétitions, aux redites, fait également partie des missions des ESA ». « Si on ne protège pas l’aidant, souvent présent 24 heures sur 24, on va à la catastrophe » souligne Florence Faraht, ergothérapeute.
La Croix titre pour sa part : « 
Les associations sont déçues par le plan contre les maladies neurodégénératives ». « Sur le fond, le plan affiche trois objectifs : améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades ; permettre une meilleure qualité de vie des patients et de leurs aidants ; développer et coordonner la recherche » mais, ces mesures « forment surtout un catalogue de bonnes intentions assez générales ».
La Croix précise notamment que « 
de manière concrète, le ministère annonce la mise en place de 74 nouvelles équipes spécialisées Alzheimer (ESA). Ces équipes qui réunissent des ergothérapeutes et des psychomotriciens, interviennent au domicile pour faire de l’éducation thérapeutique, de la stimulation cognitive, ou aussi pour voir si une adaptation du logement est nécessaire », mais note que comme l’indique l’association France Alzheimer, « dans le précédent plan, on annonçait la création de 500 équipes. En fait, seules 425 ont été mises en place. Les 75 équipes nouvelles qu’on annonce aujourd’hui sont juste celles qui n’ont pas été créées dans le précédent plan ».

20 11 14

« Schizophrène meurtrier : son médecin poursuivi pour homicide involontaire »

Le Figaro

Le Figaro fait savoir que « la cour d’appel de Grenoble a renvoyé mercredi en correctionnelle un médecin psychiatre et l’hôpital qui l’employait pour avoir laissé s’échapper un schizophrène qui avait ensuite tué un étudiant, en 2008 ».
Le journal rappelle que 
« le 12 novembre 2008, Jean-Pierre Guillaud, patient schizophrène échappé de l’hôpital de Saint-Egrève (Isère), poignardait à mort un étudiant de 26 ans, Luc Meunier, dans les rues de Grenoble. Le meurtre avait suscité une vive émotion, entraînant l’annonce par le président de l’époque, Nicolas Sarkozy, d’une réforme de l’hospitalisation psychiatrique ».
« 
Aujourd’hui, la cour d’appel de Grenoble estime que l’hôpital et l’un des médecins du patient doivent être jugés pour homicide involontaire. Une décision rare », observe le quotidien.
Le Figaro relève notamment que 
« depuis des années, la famille Meunier se bat pour que des responsables soient traduits en justice. Tandis que Jean-Pierre Guillaud a été déclaré pénalement irresponsable de ce meurtre en 2011, les médecins qui le suivaient ont bénéficié d’un non-lieu en avril 2013. Les proches de la victime ont fait appel et en novembre de la même année, l’hôpital et 3 médecins ont été mis en examen. Dans son arrêt, la cour d’appel a pointé «un défaut d’appréciation de la dangerosité» du patient, déjà auteur de plusieurs agressions au couteau ».
« Dans un arrêt rendu ce mercredi à huis clos, la cour a donc finalement décidé de renvoyer en correctionnelle un seul des trois médecins, le Dr Lekhraj Gujadhur, responsable du pavillon où était hospitalisé le schizophrène, ainsi que l’hôpital pour son «dispositif de sécurité (…) manifestement défectueux» 
», note le journal.
Le Figaro livre ces réactions : « 
«C’est un soulagement», s’est réjoui Me Hervé Gerbi, avocat de la famille de l’étudiant, estimant que les proches ont «eu raison de s’accrocher et de croire en la justice». Pour l’avocat du médecin poursuivi, Me Jean-Yves Balestas, c’est «l’incompréhension totale». Il indique que son client va se pourvoir en cassation ».

24 11 14

« Un salarié sur quatre a eu un problème psychologique grave dans sa carrière »

Le Parisien

Le Parisien constate qu’« un salarié sur quatre déclare avoir subi au cours de sa carrière un problème psychologique grave comme une dépression ou un burn-out, selon un baromètre publié par Cegos ».Le journal explique que « l’organisme de formation professionnelle a interrogé en ligne […] 1.135 personnes : 700 salariés, 290 managers et 145 responsables des ressources humaines (RH) d’entreprises privées employant plus de 100 salariés ».
« Il en ressort que 26% des salariés et 22% des managers indiquent que leur travail a été à l’origine de tels troubles. Plus d’un salarié sur deux (53%) et 68% des managers disent subir un stress régulier dans leur travail, une grande majorité estimant que cela a un impact négatif sur leur santé. Ce stress est reconnu par les responsables des ressources humaines qui sont 71% à penser que leurs salariés le subissent », 
relève le quotidien.
Le Parisien précise que 
« la principale source de stress citée par les salariés comme par les managers est une charge de travail trop importante, devant un manque ou une mauvaise organisation du travail, et un sentiment d’isolement. […] Globalement, l’étude fait état d’une « dégradation marquée » du climat social avec plus de la moitié des salariés et managers (53%) qui font état d’une situation pire que l’année précédente, même si 71% des salariés se disent très impliqués dans leur travail ».

27 11 14

« Pour la première fois, nous parlons d’une aide à mourir »

Libération

Libération publie un entretien avec le député PS Alain Claeys, « chargé avec l’UMP Jean Leonetti de proposer des pistes pour améliorer la loi sur la fin de vie », et qui « en dévoile les contours ».
Le député déclare notamment que 
« certains vont dire que notre texte est de l’euthanasie déguisée, d’autres l’inverse. Ce débat n’est pas le nôtre. […] Nous allons proposer un dispositif où le médecin a un cadre, et le patient pourra avoir une fin de vie apaisée ».
Les deux députés écrivent ainsi : 
« Toute personne a droit à une fin de vie, digne et apaisée jusqu’à la mort, et les professionnels de santé mettent en œuvre tous les moyens à leur disposition pour y parvenir, et toute personne a droit de refuser ou de ne pas subir tout traitement qu’il estime relever d’une obstination déraisonnable ».
Alain Claeys indique que le 
« projet repose sur deux constats forts : la personne concernée veut être entendue. Et, en second lieu, elle veut une fin de vie apaisée. […] D’abord, le projet de loi va rendre contraignant les directives anticipées. C’est-à-dire que si une personne écrit ses souhaits, ces derniers vont s’imposer aux médecins. Dans l’hypothèse où la demande sortirait du cadre, c’est au médecin de répondre, et il devra le justifier devant un collège de médecins ».
Le député souligne en outre : 
« Nous proposons que dans des situations où le patient est atteint d’une maladie incurable, où son pronostic vital est engagé à court terme, si le patient souhaite mourir, alors il y a, d’abord, la possibilité de l’arrêt de tout traitement de survie. Ensuite, nous proposons la possibilité d’une «sédation profonde et terminale jusqu’au décès», et dans un délai non déraisonnable ».
« Pour la première fois, nous parlons d’une sédation forte dans le but d’aider à mourir, et nous précisons que cela ne doit pas durer trop longtemps, car ce temps de l’agonie […] devient insupportable s’il se prolonge trop. Avec ce dispositif, nous avons le sentiment de régler la quasi-totalité des cas », continue le député.

 

Revue de Presse santé psy – octobre 2014

01 10 14

« Hôpital : des blouses bleues contre la violence »

Le Figaro

Le Figaro relève : « D’un côté, les traditionnelles blouses blanches pour les médecins et, de l’autre, des blouses bleues pour les étudiants. Par ce moyen simple et peu coûteux, le service des urgences du CHU de Limoges lance un pari : faire diminuer la violence dans son service des urgences ».
Stéphane Cibert, cadre de santé, observe en effet qu’«
 au cours de nos discussions entre médecins, infirmières, cadres et membres de la direction, il est apparu que de nombreuses tensions naissaient d’une méconnaissance des patients du fonctionnement d’un service comme les urgences ».
Le journal explique qu’« 
au CHU de Limoges, 12 étudiants externes travaillent en rotation aux urgences qui reçoivent environ 50.000 malades par an. Mais comme dans tout hôpital, ils sont en stage et n’ont le droit ni d’examiner les patients, ni de prendre de décisions ».
Stéphane Cibert note que «
 tout ce que voit le patient, qui est stressé, angoissé et qui souvent souffre physiquement, c’est une brochette de blouses blanches qui restent là, assises, sans l’ausculter ! Alors il perd son calme, quand ce n’est pas la famille ! ».
Le Figaro aborde donc «
 la mise en place début septembre d’un dispositif simple de différenciation par la couleur des blouses afin de « montrer très concrètement aux patients que tout ce qui est vêtu de bleu n’a pas le pouvoir de décider », précise Maïté Belacel, du service de communication de l’hôpital ».
Le quotidien relève qu’«
 améliorer la communication : depuis plusieurs années, le CHU de Limoges en a fait son mantra, avec en ligne de mire d’assurer plus de sérénité dans les services et, par conséquent, de faire baisser le niveau des violences ».
Le journal note que «
 quelques semaines après la mise en place du dispositif, l’encadrement estime ne pas pouvoir tirer de bilan », mais cite Joris, étudiant en cinquième année, qui remarque : « Sur le coup j’ai trouvé que c’était très stigmatisant de créer une espèce de catégorie pour nous, mais le fait est qu’à l’usage cela crée beaucoup de complicité avec le patient qui, du coup, est très compréhensif et amusé quand il voit une blouse bleue ».
Le jeune externe ajoute que la discussion avec les patients «
 s’engage plus facilement. […] De l’avis de tous les étudiants, le bilan est très positif. C’est finalement une stigmatisation positive ».

03 10 14

« La santé, la clé du bien-être selon les Français »

Le Parisien

Le Parisien note qu’« un Français sur trois considère qu’il faut être en bonne santé pour accéder au bien-être », selon une étude Ifop pour UPSA. Le journal ajoute que « d’autres paramètres sont considérés, comme l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (29%) ou encore le fait de se sentir bien dans sa peau (23%) ».
Le quotidien précise qu’«
 à la question, « qu’est-ce que le bien-être ? », 69% de Français considèrent que la réponse est autant émotionnelle que physique, tandis que 22% estiment que seul le facteur émotionnel rentre en compte. Pour atteindre l’état de bien-être, 9% de répondants pensent qu’il ne faut pas être stressé ».
« Et pourtant, avec la vie rythmée que connaissent de nombreux Français, le stress et la fatigue peuvent vite freiner leur énergie. La faute à la crise, estiment 41% de Français, quand 40% imputent leur manque d’entrain à l’intensité du mode de vie et le nombre de tâches à remplir au quotidien. 35% évoquent pour leur part un manque de repos. Seuls 6% de Français pensent qu’une carence en magnésium contribue à leur fatigue émotionnelle ou physique »
, continue Le Parisien.
Le journal observe enfin que « 
pour venir à bout de ce genre de période déprimante, plus de la moitié des sondés (55%) essaye de dormir davantage, 24% ne sortent pas de chez eux, 23% pratiquent une activité physique, 17% partent en congés et 14% font une cure de magnésium ». 

07 10 14

« Nobel : la découverte de notre ‘GPS cérébral’ récompensée »

Le Figaro , Le Parisien , La Croix

Le Figaro indique que « le prix Nobel de médecine et de physiologie récompense cette année les découvreurs du système de positionnement cérébral qui permet à une personne de se situer dans l’espace ».
Le journal précise que «
 la moitié du prix revient au neurobiologiste américain John O’Keefe, de l’University College de Londres, pour sa découverte en 1971 du rôle joué par les cellules nerveuses de l’hippocampe ».
« Le chercheur avait remarqué chez le rat un lien entre l’activité cérébrale dans cette région et sa position dans l’espace. Pour chaque endroit où il se trouve, une zone particulière de l’hippocampe s’allume, quelle que soit la direction dans laquelle il regarde. Cela définit une sorte de carte cérébrale interne qui permet à l’animal de savoir où il se trouve », 
explique le quotidien.
Le Figaro ajoute que 
« la seconde moitié du prix est décernée conjointement au couple norvégien May-Britt et Edvard Moser, qui ont découvert 30 ans plus tard le rôle joué par un autre ensemble de neurones situé dans le cortex entorhinal (qui jouxte l’hippocampe) ».
Le journal indique que 
« ces neurones se répartissent en différents groupes de cellules qui définissent chacun un hexagone qui permet de quadriller l’espace. En fonction des neurones qui s’activent, le rat peut déterminer en quelque sorte les coordonnées de sa position, ce qui lui permet de connaître la direction dans laquelle il se dirige et la distance qu’il parcoure ».
Le Figaro note que 
« des travaux plus récents ont permis de confirmer que l’homme disposait d’un GPS cérébral similaire utilisant ces mêmes régions du cerveau. Chez des personnes atteintes d’Alzheimer, ces zones cérébrales sont très souvent atteintes à un stade précoce de la maladie, affectant la capacité des malades à se situer dans l’espace. Cela explique pourquoi ils se perdent facilement et se sentent désorienté, même dans des lieux familiers ».
« John O’Keefe et le couple Moser recevront chacun 4 millions de couronnes, soit près de 450.000 euros », 
précise enfin le quotidien.
Le Parisien note aussi que le prix Nobel de médecine 2014 
« a été décerné à l’Américano-Britannique John O’Keefe et à un couple de Norvégiens, May-Britt et Edvard Moser. Selon le comité Nobel, ils ont été récompensés pour leurs découvertes sur les «cellules qui constituent un système de géoposition dans le cerveau» ».
Le journal relève que 
« comme le précise le jury Nobel, ce «GPS interne» au cerveau permet de s’orienter dans une pièce et démontre le fondement cellulaire d’une fonction cognitive supérieure, catégorie dont font notamment partie le langage, la mémoire ou les gestes ».
« Il permet de répondre à des questions simples telles que «Comment savons-nous où nous sommes? Comment réussissons-nous à trouver le chemin d’un lieu à un autre? Et comment stockons-nous cette information d’une manière telle que nous puissions immédiatement trouver le chemin la fois suivante où nous empruntons la même route ?» 
», remarque le quotidien. 

08 10 14

« Des bactéries intestinales mises en cause dans l’apparition de la boulimie et l’anorexie »

La Croix

Denis Sergent annonce dans La Croix qu’« une équipe française vient de montrer le rôle décisif d’une protéine secrétée par une bactérie intestinale dans le déclenchement de l’anorexie et de la boulimie ».
Le journaliste explique ainsi que «
 l’équipe de Sergueï Fetissov et Pierre Déchelotte (Inserm/Université de Rouen) vient de montrer comment les micro-organismes que nous hébergeons dans notre corps interfèrent avec le bon fonctionnement de celui-ci. […] Ces chercheurs ont identifié une protéine qui s’est avérée la copie conforme de l’hormone de la satiété ».
Denis Sergent indique que «
 cette protéine au nom barbare (ClpB) est fabriquée par certains colibacilles présents naturellement dans la flore intestinale. Quand elle se retrouve dans le sang après avoir traversé le tube digestif, identifiée comme une protéine étrangère, «elle est en quelque sorte prise en charge par des anticorps du système de défense de l’organisme», explique Pierre Déchelotte, chercheur et clinicien au CHU Charles Nicolle ».
Le chercheur ajoute que « 
les anticorps vont aussi réagir à l’hormone de la satiété, qui elle aussi circule dans le sang et dont la structure ressemble beaucoup à celle de la protéine bactérienne, modifiant son effet satiétogène ».
Denis Sergent note que « 
selon la façon dont les anticorps vont se lier à cette hormone, et le temps durant lequel ils vont le faire, cela déclenchera soit une sensation de satiété (anorexie), soit l’absence de cette même sensation (boulimie, hyperphagie) ».
Le journaliste précise que « 
ces résultats ont été obtenus en partie chez la souris. […] Mais ils reposent également sur l’analyse des données de 60 patients qui présentaient des troubles alimentaires plus ou moins sévères. […] Ces patients présentaient des taux sanguins d’anticorps dirigés contre la protéine ClpB très élevés ».
Denis Sergent souligne enfin que «
 ces données valident la pertinence de recherches actuellement très en vogue sur «l’axe intestin-cerveau» ».

13 10 14

« Les médecins ont le blues »

Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui relève dans son cahier santé que « le drame survenu à la maternité d’Orthez met en lumière un phénomène oublié : les soignants, sujets aux addictions, au burn-out et au suicide, sont mal pris en charge ».
Le journal observe ainsi que ce drame 
« jette une lumière nouvelle sur une réalité trop souvent occultée : plus que d’autres, les soignants souffrent de leur travail. Et plus que d’autres, ils en souffrent en silence ».
« Les médecins seraient ainsi 2,37 fois plus nombreux que la population générale à se suicider, selon une étude menée en 2003 par la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), le médecin suicidaire « type » étant une femme âgée de 48 ans, psychiatre, généraliste ou anesthésiste 
», note Le Figaro.
Le Dr Max-André Doppia (CHU de Caen), 
« président de la commission Smart (Santé du médecin anesthésiste-réanimateur au travail) au sein du Collège français de la spécialité », précise toutefois que « la prévalence de dépression est à peu près la même chez les médecins qu’en population générale, mais on « réussit » mieux à se suicider car on connaît les produits ».
Le quotidien ajoute que 
« les médecins n’échappent pas non plus à l’addiction. Max-André Doppia a mené en 2005 une étude auprès des anesthésistes-réanimateurs : 10,9% des médecins interrogés abusaient et/ou étaient dépendants à au moins une substance psychoactive autre que le tabac, au premier rang desquelles l’alcool (pour 59% d’entre eux), suivi des tranquillisants et hypnotiques (41%) ». 
Le Dr Doppia précise : 
« Il ne faut pas penser que les anesthésistes sont plus concernés que les autres. Simplement, nous sommes les seuls à avoir osé aborder la question. Sans doute parce que nous avons une culture du risque extrêmement poussée ».
Le Figaro relève par ailleurs que le risque de burn-out 
« concernerait selon plusieurs études 40 à 60% des médecins, toutes spécialités confondues. […] Ce triste jeu avec la mort et la douleur s’ajoute à la surcharge de travail, la crainte des erreurs, le harcèlement des malades, le poids de l’administratif, la non-reconnaissance du rôle du médecin et le peu de place laissée à la vie personnelle. Un stress qui n’est pas l’apanage des médecins. Mais eux ont des vies entre leurs mains », continue le journal.
Le quotidien évoque en outre la médecine du travail, qui 
« n’est obligatoire que pour les salariés des hôpitaux et n’est fréquentée que par 40% d’entre eux », ou encore relève que « face aux souffrances des médecins et à leurs hésitations à les dire, la profession a commencé à s’organiser ». Le Figaro rappelle entre autres que « l’Association d’aide professionnelle pour les médecins libéraux a ouvert dès 2005 un numéro indigo (0826 004 580), où peuvent s’adresser anonymement tous les professionnels en difficulté ». 

15 10 14

« En France, l’allaitement ne dure pas assez longtemps »

Le Figaro

Delphine Chayet note en effet dans Le Figaro que « si les mamans sont plus nombreuses qu’en 1970 à nourrir leur bébé au sortir de la maternité, elles abandonnent trop vite ».
La journaliste relève que «
 dans les années 1970, moins de la moitié des nouveau-nés étaient allaités par leur mère au cours du séjour à la maternité. Ils sont 74% aujourd’hui, selon l’étude Epifane, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) ».
« Mais ce progrès masque la difficulté éprouvée par un grand nombre de Françaises à poursuivre l’aventure au-delà des premiers jours ou semaines. L’enquête montre en effet que la proportion de bébés recevant encore du lait maternel à 3 mois tombe à 39% et que seul 1 enfant sur 4 est toujours nourri au sein à l’âge de 6 mois 
», explique Delphine Chayet.
Benoît Salavane, épidémiologiste à l’InVS qui a mené ce travail, observe qu’« 
il est surprenant de voir que le taux d’allaitement descend en flèche dans les 4 premières semaines de vie, avant de diminuer plus régulièrement jusqu’à 6 mois ».
La journaliste remarque que selon le chercheur, 
« ces interruptions précoces de l’allaitement sont le plus souvent subies par les femmes. Des douleurs ressenties lors de la mise au sein, la peur de manquer de lait ou la fatigue sont en général à l’origine du renoncement ». Delphine Chayet précise qu’« Epifane est la première enquête à fournir une estimation de la durée de l’allaitement en France. Les mères de 2800 nourrissons, nés au premier trimestre 2012 dans 136 maternités, ont été interrogées par questionnaire juste après la naissance, puis à quatre reprises jusqu’à un an. L’allaitement exclusif est en France de 3 semaines et demie ».
Benoît Salavane indique que «
 les pays ayant publié des données scientifiques font état de durées de 3 à 12 mois supérieures. En Norvège, près de 80% des bébés sont par exemple encore nourris au sein à 6 mois ».
La journaliste rappelle que « 
les effets bénéfiques [de l’allaitement] pour la santé ont été mis en évidence par des revues ». Le Pr Dominique Turck, chef de service de pédiatrie gastro-entérologie à l’hôpital Jeanne-de-Flandre (Lille), note ainsi que « l’allaitement maternel est notamment associé à un moindre risque de diarrhées, d’otites aiguës et d’infection respiratoires sévères ».

16 10 14

« Les jeunes n’ont même pas mal ! »

Le Parisien

Le Parisien observe qu’« une personne sur deux vit avec une douleur. Mais que l’on soit jeune ou âgé, on ne la ressent pas de la même façon. Les 18-24 ans attendent qu’elle passe d’elle-même ».
Le journal indique ainsi qu’
« à l’occasion de la Journée mondiale de la douleur, demain, une enquête menée pour Sanofi par l’Institut CSA a voulu comprendre son impact sur la vie quotidienne des gens incommodés ».
« Cette étude analyse aussi les maux physiques les plus répandus et l’attitude de la population face à eux »
, poursuit le quotidien.
Le Parisien relaie un «
 premier enseignement de cette étude : la douleur touche tout le monde. 92% des Français interrogés ont souffert d’une douleur physique de courte durée ou persistante au cours des 12 derniers mois, et parmi eux 52% s’en plaignaient encore au moment de l’enquête ».
Le journal souligne que les personnes interrogées «
 ont eu mal environ 4 fois dans l’année. […] 83% des personnes interrogées en parlent à leur entourage ».
Le quotidien observe en outre que «
 les jeunes (de 18 à 24 ans) consultent peu pour des motifs liés à la douleur, à la différence des plus de 50 ans ». Le Pr Alain Serrie, chef du service médecine de la douleur-médecine palliative à l’hôpital Lariboisière (Paris), remarque ainsi que « les jeunes ont le plus souvent des douleurs aiguës, mais ils préfèrent attendre qu’elles s’estompent d’elles-mêmes », tandis que « les personnes âgées ont plutôt des douleurs chroniques ».
Le Parisien précise enfin que
 « le mal de dos [se trouve] sur le podium » des douleurs, « puisque 67% des personnes interrogées le subissent ou l’ont subi durant l’année qui s’est écoulée. […] C’est, en plus, une douleur peu ou pas soulagée. Pour 70% des personnes concernées, ce mal de dos dure depuis plus d’un an et la plupart semblent résignées face à ce mal récurrent. 64%, en effet, attendent que la douleur passe d’elle-même ».

23 10 14

« Pas facile d’écrire ses consignes de fin de vie »

Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui constate que « les gens en parlent mais ne le font pas souvent. Des améliorations de ces procédures sont attendues ». Le quotidien souligne ainsi que « seuls 2% des Français ont rempli leurs directives anticipées, [selon] l’état des lieux établi par l’Observatoire de la fin de vie et l’Institut national d’études démographiques ».
Le Parisien observe qu’
« inscrites dans la loi de 2005, ces directives se retrouvent, 9 ans après, comme un nœud, au cœur de l’état des lieux du «débat public sur la fin de vie», que le Comité consultatif national d’éthique rend public ce matin ».
Le journal évoque toutefois 
« l’amorce d’un tournant ? », relevant que « la médiatisation de l’affaire Lambert […] provoque «un frémissement. Il y a quelques années, personne, sauf nous, qui mesurons l’importance de ces directives, ne s’y intéressait», note Vincent Morel, au CHU de Rennes ».
Le quotidien indique en effet que le praticien, président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, «
 dit aujourd’hui répondre à plus de demandes de renseignements. Pas seulement de personnes âgées ou se sachant malades ».
Le Parisien remarque en outre que 
« si le pas de l’écrit est si dur à franchir, c’est qu’il faut «affronter le frein de cette page blanche : comment rédiger ce que je peine à imaginer ? Il faut aussi balayer le tabou, et la pensée magique qu’en envisageant les choses on risque de les provoquer» », selon le député UMP Jean Leonetti.
Le journal rappelle que ce dernier, avec le député PS Alain Claeys, est «
 chargé de remettre des propositions au Premier ministre en décembre pour améliorer la loi ».

2! 10 14

« Une étude montre que le chocolat freine les pertes de mémoire liées à l’âge »

Le Parisien , Sciences et Avenir

Le Parisien indique en effet qu’« une étude américaine a démontré que le fait d’ingurgiter une forte dose de flavanols de cacao, un des composants du chocolat, aiderait à ralentir les effets de la vieillesse sur le cerveau ».
Le journal relaie ainsi les conclusions de travaux menés par l’université de Columbia de New York, parus sur le site de la revue 
Nature Neuroscience, relevant que l’« effet [serait] rendu possible par un afflux de sang dans une certaine zone du cerveau ».
Le Parisien explique que
 « les chercheurs de l’université de Columbia ont testé 37 volontaires, âgés de 50 à 69 ans. Pendant 3 mois, ils ont été répartis en deux groupes. Le premier recevait quotidiennement une boisson contenant une dose très importante de flavanols (900 mg), extraits du cacao. Le second buvait une boisson ne contenant qu’une faible dose (10 mg) de flavanols ».
« 
Ces boissons étaient directement fabriquées par un fabricant de barres chocolatées, capable d’extraire les flavanols et qui a financé la recherche », précise le quotidien.
Le journal indique que « 
les personnes ayant reçu la plus forte dose quotidienne de flavanols ont vu leur gyrus denté – une partie clé du cerveau – nourri par un afflux sanguin plus important. Le gyrus denté joue un rôle dans la mémorisation mais ses performances diminuent avec l’âge. Grâce à cet apport de sang, rendu possible grâce à ces extraits de chocolat, le gyrus se porte donc mieux ».
Scott Small, principal auteur de ce travail, souligne qu’«
 au bout de 3 mois, un participant, qui avait la mémoire d’un sexagénaire au début de l’étude, retrouvait celle typique d’une personnes de 30 à 40 ans ».
Le Parisien précise que selon le chercheur, « 
cette étude devra être confirmée par une suivante, prévue avec plus de personnes. Scott Small prévient également : cela ne veut pas dire qu’il faut manger plus de chocolat », le chercheur rappelant que « la quantité de flavanols trouvée dans le chocolat [vendu dans le commerce] est minuscule ».
Sciences et Avenir remarque également que «
 le cacao serait bon pour la mémoire ». Le magazine souligne aussi qu’il ne faut « pas conclure qu’il faut manger plus de chocolat », et note que « les flavanols sont un sous-groupe des flavonoïdes, des substances que l’on trouve dans le cacao, mais aussi dans le thé, le raisin et de nombreux autres fruits et légumes et qui pourraient, selon certaines études, avoir aussi un effet bénéfique sur le cœur ».
Sciences et Avenir rappelle en outre qu’«
 une autre étude menée par des chercheurs australiens avec le soutien d’un autre fabricant de chocolat, avait déjà montré en 2012 que les flavanols de cacao pouvaient augmenter les performances du cerveau ».

30 10 14

« La musique, une arme efficace contre la dépression des jeunes »

Le Figaro

Aude Rambaud relève dans Le Figaro qu’« une équipe de la Queen’s University de Belfast en Irlande du Nord vient de montrer qu’une cure de musicothérapie ajoutée à un traitement antidépresseur améliore significativement les symptômes dépressifs par rapport à un traitement seul chez des enfants et adolescents de 8 à 16 ans ».
La journaliste rappelle que
 « cet effet avait déjà été constaté chez certains patients mais aucune preuve scientifiquement valide ne permettait de trancher sur le bénéfice réel de cette approche thérapeutique dans cette population ».
« Voilà qui est fait grâce à cette nouvelle étude destinée à évaluer l’effet de la musicothérapie chez 251 enfants de 8 à 16 ans souffrant de troubles psychiques sévères de type émotionnel, comportemental et/ou social, dont un tiers présentaient une dépression »,
 indique Aude Rambaud.
La journaliste explique que 
« ces jeunes devaient poursuivre leur traitement en cours quel qu’il soit, mais la moitié d’entre eux, choisis au hasard, participaient en plus à un programme de musicothérapie animé par un spécialiste : des ateliers individuels d’improvisation libre de 30 minutes hebdomadaires pendant 12 semaines ».
« Les auteurs ont utilisé plusieurs échelles d’évaluation pour tester la qualité et la quantité des échanges oraux et sociaux, l’estime de soi, la dépression ou encore le fonctionnement familial avant et après ce programme puis 3 mois après », 
poursuit Aude Rambaud.
La journaliste relève que
 « les chercheurs ont constaté une réduction significative des symptômes dépressifs chez les enfants ayant suivi le programme de musique. Ils ont également relevé une nette amélioration de l’estime de soi dans ce groupe en général, ainsi que des progrès significatifs en communication orale, en particulier pour les 13 – 16 ans ».
Les auteurs de ce travail, le Pr Sam Porter et le Dr Valerie Holmes, observent que 
« c’est la première fois qu’une étude fournit des résultats robustes. En outre, le suivi à 3 mois, toujours en cours, semble montrer que ces améliorations se maintiennent dans le temps. Elles sont certainement associées au choix du programme basé sur les échanges, la communication et la créativité ».
«
 L’idée n’est pas de remplacer les traitements mais d’offrir une approche thérapeutique complémentaire pour ces enfants dont la prise en charge est difficile, avec des résultats parfois aléatoires. Et le suivi à long terme nous dira si cela permet de réduire les doses d’antidépresseurs », continuent les chercheurs.
Aude Rambaud note enfin qu’il est 
« impossible à ce stade d’expliquer pourquoi la musique produit ces effets », et cite Emmanuel Bigand, professeur de psychologie cognitive à l’Université de Bourgogne : « Ce que l’on sait, c’est que la musique est un vecteur de plasticité cérébrale qui induit des remaniements entre des réseaux de neurones très vastes, avec notamment de nouvelles connexions. […] Nous savons aussi que la musique favorise la libération de dopamine et qu’elle est donc susceptible de modifier la chimie du cerveau avec peut-être des effets prolongés à quelques jours ou semaines ».

31 1 0 14

« Anomalies cérébrales chez les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique »

Le Parisien , Sciences et Avenir

Le Parisien fait savoir que « des personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique (SFC) présentent des anomalies cérébrales, selon une étude publiée dans Radiology ».
Le journal rappelle que «
 ce syndrome, également appelé encéphalomyélite myalgique, se caractérise notamment par une fatigue persistante et inexpliquée qui perdure pendant des mois, voire des années, malgré le repos. Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé. […] L’hypothèse d’une cause virale est de plus en plus retenue car une infection est souvent identifiée comme facteur de déclenchement couplée à un dysfonctionnement du système immunitaire ».
Le Parisien explique ainsi que «
 les chercheurs ont effectué des IRM sur 15 patients, hommes et femmes, atteints de ce syndrome et sur un groupe témoin de 14 personnes des deux sexes et du même âge en bonne santé ».
« Ils ont utilisé trois différentes techniques d’IRM pour obtenir une analyse volumétrique permettant de mesurer la taille des différents compartiments du cerveau, pour observer la substance blanche du cerveau composée de fibres nerveuses transportant des messages entre les neurones et une autre pour mesurer le flot sanguin cérébral »
, précise le quotidien.
Le Parisien observe que 
« les personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique ont un volume légèrement plus faible de substance blanche. Ils ont aussi une diffusion anormale de molécules d’eau dans une partie de la substance blanche de l’hémisphère cérébral droit. Enfin, les chercheurs ont constaté chez les sujets souffrant de ce syndrome des anomalies dans deux parties du cerveau qui relient le lobe frontal et le lobe temporal ».
Le Dr Michael Zeineh, professeur adjoint de radiologie à la faculté de médecine de Stanford en Californie, remarque que «
 plus ces deux parties du cerveau sont anormales, à savoir plus épaisses dans leur apparence, plus les symptômes sont sévères ». Le Parisien ajoute que selon le chercheur,« ces résultats permettent d’envisager la possibilité d’avoir un biomarqueur du syndrome de fatigue chronique qui pourrait aider à le diagnostiquer ».
Sciences et Avenir relaie aussi l’information, et remarque : «
 Bien que cette recherche ne porte que sur 15 malades, les techniques d’imagerie sont prometteuses comme outil de diagnostic afin d’identifier les personnes souffrant de cette pathologie, jugent les chercheurs, précisant être parvenus à un taux de détection de 80%. […] Des IRM pourraient aussi identifier les mécanismes du cerveau où la maladie affecte le système nerveux central ».

 

Revue de presse santé psy – septembre 2014

01 09 14

« Découverte d’une molécule prometteuse contre Alzheimer »
Les Echos

Les Echos fait savoir que « 3 laboratoires publics de Caen et Montpellier ont découvert une molécule prometteuse, le donécopride, qui pourrait s’avérer efficace pour enrayer l’évolution de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal indique en bref que
 « la molécule a été testée avec succès in vitro et sur des souris, qui auraient retrouvé, grâce à elle, la mémoire ». Les Echos explique que « la nouveauté, c’est que le donécopride ne vise plus une seule, mais plusieurs cibles moléculaires impliquées dans la maladie, pour laquelle de nombreux essais cliniques ont échoué jusqu’à présent ».

03 09 14

« L’EPO bénéfique pour le cerveau des prématurés ? »
Le Monde

C’est ce que se demande Le Monde, qui relate une étude suisse parue dans le JAMA fin août, selon laquelle l’érythropoïétine « aurait la capacité de protéger le cerveau des bébés nés avant le terme de la grossesse ». Le journal rappelle en effet que « les grands prématurés, c’est-à-dire les enfants nés avant 32 semaines de gestation, risquent de souffrir d’un certain nombre de pathologies précoces, parmi lesquelles des atteintes cérébrales ».
L’auteure de l’étude, Russia Ha-Vinh Leuchter, pédiatre aux Hôpitaux universitaires de Genève, remarque que 
« quand ces enfants naissent, leur cerveau est encore immature. Le développement cérébral se finit en couveuse, dans des conditions différentes de celles qui règnent in utero. C’est ce qui explique la survenue possible de lésions ». 
Le Monde souligne que 
« ces atteintes cérébrales peuvent entraîner des problèmes moteurs ou des troubles de la cognition se traduisant entre autres par des difficultés d’apprentissage ».
Le quotidien livre les premiers résultats de cette étude : 
« Les scientifiques ont analysé les images cérébrales obtenues par IRM chez 165 bébés, âgés de 2 à 3 mois et nés grands prématurés (entre 26 et 32 semaines) ; 77 d’entre eux avaient reçu trois hautes doses d’EPO durant leurs premiers jours de vie, et 88 un placebo ».
Le journal relève que «
 les enfants traités présentaient moins de lésions cérébrales que ceux du groupe contrôle ». Russia Ha-Vinh Leuchter précise que « l’efficacité du traitement est difficile à quantifier, mais on peut évaluer qu’il faut traiter 7 enfants pour avoir un effet positif sur 1 d’entre eux ».
Anita Truttmann, médecin adjointe en néonatalogie au Centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne, remarque pour sa part que 
« cela constitue un très beau résultat ». Le Monde ajoute qu’« aucun effet secondaire grave de l’EPO n’a été observé chez les bébés ».
« Reste désormais à savoir si l’effet de l’EPO […] se traduira par des bénéfices à long terme. Les scientifiques ont prévu de faire passer [aux bébés] différents tests neuro-développementaux, à l’âge de 2 ans, puis de 5 ans »,
 indique le quotidien.

05 09 14

« 800 000 personnes se suicident chaque année dans le monde »
Le Point , Le Monde

C’est ce qu’indique Le Point, relevant que « dans un rapport inédit, l’OMS lève le voile sur l’ampleur du phénomène, trop longtemps resté tabou, et encourage les pays à placer la question à l’ordre du jour ».
Le magazine souligne ainsi que 
« quelque 800.000 personnes se suicident chaque année dans le monde, soit une toutes les 40 secondes et plus que les victimes de guerre ou de catastrophes naturelles, selon l’OMS, qui juge « inacceptable » l’ampleur du phénomène », car « évitable » par une politique de prévention.
L’hebdomadaire précise que 
« la majorité des personnes qui se suicident ont plus de 50 ans et le suicide touche deux fois plus d’hommes que de femmes. […] L’Asie du Sud-est est également plus touchée que le reste de la planète, à l’inverse de pays à tradition catholique comme l’Italie ».
Le Point ajoute que «
 ce rapport souligne que le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans. L’absorption de pesticides, la pendaison et les armes à feu sont les méthodes de suicides les plus répandues. En France, en 2012, 10.093 personnes se sont suicidées, dont 7.475 hommes et 2.618 femmes. Le taux de suicide est de 12,3 pour 100.000 habitants, supérieur à la moyenne mondiale de 11,4 ».
La directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, a déclaré qu’«
 il faut agir pour répondre à un grave problème de santé publique resté trop longtemps tabou ». Le magazine relève que « l’agence de l’ONU prône une stratégie globale de prévention du suicide, beaucoup de personnes qui ont attenté à leur vie n’ayant pas reçu l’aide dont elles auraient eu besoin ».
Le Point observe en outre que « 
l’OMS a aussi dénoncé dans ce rapport la présentation « sensationnaliste » par les médias de suicides de personnalités célèbres. Les médias, a estimé l’experte de l’OMS, le Dr Alexandra Fleischmann, devraient éviter de parler de « suicide », et privilégier le terme de « perte » ».
Le Monde constate également qu’« 
une personne se suicide toutes les 40 secondes dans le monde, alerte l’OMS ». Le journal souligne que « ce rapport a pour but d’encourager les pays qui ont pris des mesures pour prévenir le suicide, et à placer cette question «à l’ordre du jour». Selon l’OMS, «des interventions et un traitement efficaces et opportuns  peuvent contribuer à prévenir le suicide et les tentatives de suicide». […] L’objectif de la stratégie de l’Organisation est de réduire de 10% le taux de suicide dans l’ensemble des pays d’ici à 2020 ».

08 09 14

« Alzheimer : des aimants pour raviver la mémoire »
Le Figaro

Le Figaro observe que « la stimulation électrique du cerveau a la cote dans bon nombre de pathologies. Mais elle implique souvent la pose d’électrodes à l’intérieur du crâne. Une équipe de recherche américaine de la Northwestern University vient de montrer que l’on pouvait obtenir le même type de résultat de manière non invasive », selon des travaux parus dans Science.
Le journal explique que les chercheurs «
 ont utilisé la technique de stimulation magnétique transcrânienne (TMS en anglais). L’application d’un champ magnétique à l’extérieur du cerveau crée des courants électriques dans les neurones du cortex. La cible est une zone du cerveau, l’hippocampe, qui est comme un chef d’orchestre entre les différentes parties de l’encéphale ».
« Mais l’hippocampe est situé trop profondément au sein du cerveau pour être atteint par le champ magnétique. Les chercheurs ont réussi à montrer qu’une zone située non loin de la paroi crânienne pouvait transmettre les signaux électriques à l’hippocampe 
», poursuit le quotidien.
Le Figaro précise que
 « la position de cette zone varie de quelques centimètres en fonction des individus. Il faut donc, grâce à l’imagerie médicale, déterminer précisément sa localisation avant d’appliquer le champ magnétique ».
Le journal indique que «
 des expériences ont été menées sur 16 personnes en bonne santé, âgées de 21 à 40 ans. Des tests de mémorisation, avec ou sans stimulation cérébrale (20 mn par jour pendant 5 jours), ont montré que celle-ci augmentait de manière nette leurs performances ».
« Les chercheurs soulignent qu’ils espèrent que cette technique non invasive puisse être utile dans nombre de pathologies cérébrales, allant de lésions dues à des accidents, des maladies mentales ou à la maladie d’Alzheimer »,
 conclut le quotidien.

10 09 14

« 70 000 personnes hospitalisées chaque année en France pour tentative de suicide »
Le Monde , Le Figaro

A l’occasion de la 12e Journée mondiale de la prévention du suicide, Le Monde fait savoir qu’« en France, 70.000 personnes sont hospitalisées chaque année après avoir fait une tentative de suicide »,selon un rapport de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Le journal précise que « la grande majorité des tentatives de suicide traitées à l’hôpital sont dues à la prise de médicaments (82%), essentiellement des somnifères et des sédatifs, suivies par des ingestions d’alcool, de pesticides ou de produits chimiques (8%), la coupure d’une veine (5%) et la pendaison (1,6%) ».
Le quotidien ajoute que selon cette étude, 
« si les hommes sont majoritaires parmi les personnes qui se donnent la mort chaque année, la majorité des personnes hospitalisées sont des femmes. En France, le taux d’hospitalisation pour tentative de suicide est en effet de 17,7 pour 10 000 habitants, avec une nette prédominance féminine (21,6 pour 10 000 femmes contre 13,4 chez les hommes) ».
Le Monde observe en outre que «
 les hospitalisations pour tentative de suicide sont particulièrement importantes chez les adolescentes, avec un taux d’hospitalisation 3 fois plus élevé que celui de la population générale ». 
Le journal remarque que « 
cette situation contraste avec les suicides réussis, responsables de 10.400 morts chaque année, selon des chiffres du CépiDc, l’organisme qui analyse les causes de décès en France, soit environ 16 personnes sur 100.000, l’un des taux les plus élevés d’Europe.
« Le taux de suicide est 3 fois plus élevé chez les hommes (25 pour 100.000) que chez les femmes, et augmente avec l’âge pour atteindre 40 pour 100.000 chez les 85 ans et plus », 
souligne le quotidien. Christine Chan Chee, qui a coordonné le travail de l’InVS, remarque néanmoins que « cette différence hommes-femmes n’est pas propre à la France », et « relève que les troubles dépressifs – susceptibles de conduire à un acte suicidaire – sont plus courants chez les femmes ».
Le Monde précise que 
« l’analyse des modes opératoires utilisés montre d’importantes disparités : les femmes hospitalisées pour tentative de suicide entre 2004 et 2011 ont majoritairement pris des médicaments alors que les hommes ont opté pour des méthodes plus radicales comme l’arme à feu, la pendaison ou l’exposition à la fumée et au gaz, voire le saut dans le vide pour les jeunes garçons de 10 à 14 ans ».
« Ces différences expliquent également la surmortalité masculine à l’hôpital où meurent chaque année de 700 à 960 personnes suite à une tentative de suicide, dont 3 fois plus d’hommes que de femmes, voire 5 fois plus chez les jeunes hommes de moins de 20 ans », 
observe le quotidien.
Le journal relève enfin qu’«
 entre 2004 et 2011, les hospitalisations pour tentative de suicide ont duré en moyenne 5 jours et ont été suivies dans 20% des cas par une ou plusieurs récidives au cours des années suivantes. […] La première récidive survient généralement dans les 6 mois qui suivent la sortie de l’hôpital dans la moitié des cas et au cours de la première année dans les deux tiers des cas, ce qui doit conduire à des «actions de prévention» après une hospitalisation ».
Le Figaro constate également que «
 la France enregistre l’un des plus forts taux de mortalité par suicide parmi les pays européens avec 11 décès pour 100.000 personnes ». Le journal parle de « triste record pour notre pays » et note que « surtout, «le taux [de tentative de suicide] est de 43 pour 10.000 chez les adolescentes de 15 à 19 ans», chiffre qui souligne le mal être rencontré par un grand nombre de jeunes filles ».
Le quotidien indique que «
 pour tenter de prévenir cette situation, l’association Phare Enfants-Parents et la CPAM de Paris ont mis en place un suivi psychologique gratuit pour les moins de 18 ans en souffrance, accessible sous condition de ressource des parents. L’idée est de permettre aux jeunes de pouvoir bénéficier de soins rapidement. Si les consultations effectuées chez un psychologue libéral ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie, celles qui se déroulent dans un centre médico-psychologique le sont ».
Le Figaro observe par ailleurs que 
« la question du suicide est tellement préoccupante dans le monde que l’OMS évoque dans le premier rapport complet qu’elle consacre à ce sujet «une tragédie» largement ignorée. Il meurt chaque année près de 800.000 personnes dans le monde, soit une toute les 40 secondes et il s’agit de la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans ».

11 11 14

Alzheimer : « Ces somnifères pointés du doigt »
Le Parisien , Le Figaro

Le Parisien note à son tour que « l’utilisation à long terme de certains somnifères ou médicaments contre l’anxiété de la famille des benzodiazépines pourrait augmenter sensiblement le risque de développer une maladie d’Alzheimer ».
Le journal relate les résultats de cette étude franco-canadienne publiée dans le 
BMJ, expliquant que« pendant 6 ans, les chercheurs ont étudié 1.796 cas d’Alzheimer répertoriés dans un programme d’assurance médicale canadien et les ont comparés à plus de 7. 000 personnes en bonne santé, de même âge et de même sexe ».
« Ils ont montré que la prise de benzodiazépines durant plus de 3 mois était associée à un risque accru d’Alzheimer pouvant atteindre 51%. L’association était notamment liée à la durée d’exposition et était plus importante en cas d’utilisation de benzodiazépines ayant une longue durée d’action 
», poursuit le quotidien.
Le Parisien souligne que selon les auteurs, 
« les benzodiazépines constituent « incontestablement des outils précieux pour traiter des troubles de l’anxiété et des insomnies temporaires ». Mais ils ajoutent que les traitements devraient être de courte durée et « ne pas dépasser 3 mois » ».
Le Figaro observe également que 
« les benzodiazépines font le lit de la maladie d’Alzheimer ». Le journal parle de « résultat alarmant » et cite notamment le Pr Bernard Bégaud (Inserm), co-auteur de ce travail, qui indique que « dans cette étude, nous trouvons un lien très fort entre la durée du traitement et l’augmentation du risque ».
Le Pr Jacques Touchon (CHU de Montpellier) remarque quant à lui : «
 Trouver une association ne signifie pas pour autant que ce sont les benzodiazépines qui vont causer la démence. Les benzodiazépines à demi-vie longue mettent du temps à s’éliminer et entraînent une hypovigilance chez la personne âgée. Et l’on sait que cette hypostimulation a des effets délétères sur le fonctionnement cognitif. Autre piste, celle du syndrome d’apnée du sommeil. Les benzodiazépines multiplient par 3 ou 5 le nombre d’apnées, avec des conséquences sur le risque cardiovasculaire et la cognition ».
Le Figaro continue : «
 Les benzodiazépines ne sont peut-être pas directement responsables de l’apparition d’une démence, mais elles lui offrent sans aucun doute un terrain fertile lorsqu’elles sont prescrites sur de longues périodes. Cette étude tire à nouveau le signal d’alarme ».
Le quotidien rappelle que selon l’ANSM, en France «
 la durée d’utilisation moyenne est de 5 mois par an et elle est plus élevée chez les plus de 65 ans », et conclut sur « la particularité des benzodiazépines : il est souvent bien difficile de se passer de ces béquilles chimiques ».

15 09 14

« Votre mémoire vous joue des tours ? C’est peut-être votre groupe sanguin »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir observe que « le groupe sanguin AB pourrait favoriser l’apparition des troubles de la mémoire qui apparaissent avec l’âge. Une étude parue dans Neurology révèle en effet une association importante entre ce groupe sanguin extrêmement rare (4% de la population) et les risques de souffrir de pertes de mémoire qui peuvent être les prémices d’une démence sénile ».
Le magazine explique ainsi que «
 l’équipe du Dr Kristine Alexander de l’université du Vermont [Etats-Unis] s’est penchée durant plus de 3 ans sur les données d’une vaste cohorte de 30.000 personnes âgées de 45 ans et plus ».
«
 Ils ont extrait de ce groupe 495 patients chez qui sont apparus des signes de troubles cognitifs ou de troubles de la mémoire mesurés à partir de tests spécifiques. En guise de groupe témoin, les chercheurs ont sélectionné 587 autres participants chez qui les tests ne montraient aucun déclin cognitif », continue Sciences et Avenir.
Le magazine relève que « 
6% des personnes souffrant de troubles de la mémoire étaient de groupe AB, tandis que le groupe témoin présentait un taux de 4% conforme à l’estimation générale dans la population. Selon les auteurs, le groupe sanguin AB était donc associé à une hausse statistiquement significative de 82% du risque de trouble cognitif ».
Sciences et Avenir indique toutefois que «
 de nombreux autres facteurs sont à prendre en compte dans l’apparition de ce déclin ». Mary Cushman, co-auteure de ce travail, a ainsi précisé : « Notre étude s’intéresse au groupe sanguin et aux troubles cognitifs, mais plusieurs études ont démontré que des facteurs tels qu’une pression sanguine élevée, un fort taux de cholestérol, du diabète, augmentaient le risque de troubles de la cognition et de démence ».
Le Dr Cushman a ajouté que «
 le groupe sanguin est également relié à d’autres conditions vasculaires telles que l’AVC, donc ces résultats mettent en lumière les connexions entre les problèmes vasculaires et la santé mentale. Il faut faire plus de recherches pour confirmer ces résultats ». 

« Alzheimer : mobilisation planétaire pour décrypter les mécanismes de la maladie »
Les Echos

Paul Molga remarque dans Les Echos que la maladie d’Alzheimer « connaît une accélération, avec un nouveau cas toutes les 7 secondes. Les scientifiques, qui peinent à en identifier les causes, placent beaucoup d’espoirs dans la génétique ».
Le journaliste note ainsi que 
« depuis qu’il a publié à l’hiver dernier les résultats de la plus grande analyse épidémiologique jamais entreprise sur la maladie d’Alzheimer, Philippe Amouyel a identifié 21 nouveaux gènes favorisant la maladie ». Le chercheur, « qui dirige l’unité de recherche Inserm santé publique et épidémiologie moléculaire des maladies liées au vieillissement », estime que « le profil génétique des patients présentant un risque de développer les symptômes est à portée de main ».
Paul Molga rappelle que «
 la recherche des zones défaillantes du génome liées aux démences séniles a démarré dans les années 1990. Mais en 20 ans, dix gènes seulement avaient pu être identifiés. Pour accélérer le rythme des découvertes, 4 grands centres de recherche internationaux ont coordonné leurs efforts autour du programme Igap (International genomics of Alzheimer’s project), lancé en 2011, et passé au tamis moléculaire plusieurs milliers d’échantillons provenant de malades et de personnes saines en Europe et en Amérique du Nord ».
Le journaliste constate que «
 plus de 7 millions de mutations ont été analysées et, à la fin de l’année 2013, 11 gènes supplémentaires impliqués dans les mécanismes moléculaires à l’origine de la maladie avaient déjà été isolés, portant le total à 21. Un chiffre que les découvertes des derniers mois ont donc permis de doubler ».
Philippe Amouyel remarque qu’« 
on connaît sans doute le tiers du terrain génétique. Le séquençage complet du corpus de malades permettra de dresser la cartographie détaillée des déterminants génétiques d’Alzheimer d’ici à la fin de la décennie ». 
Paul Molga souligne qu’« 
un tiers des gènes identifiés est impliqué dans la production ou la dégradation d’une certaine protéine, dite protéine précurseur de l’amyloïde (ou APP), qui se situe aux jonctions entre les neurones (les synapses). Cela renforce dans leurs convictions tous ceux qui […] tiennent pour acquis l’hypothèse de la «cascade amyloïde» formulée par Hardy et Higgins en 1992 ».
Le journaliste rappelle que «
 cette dernière stipule que, dans le cerveau des malades d’Alzheimer, des enzymes coupent en divers endroits les protéines APP. […] Celles-ci s’agglomèrent pour former des amas toxiques autour des synapses : les plaques séniles responsables, selon les tenants de cette hypothèse, de la dégradation cérébrale dont souffrent les malades ».
« Ces plaques séniles dérégleraient l’équilibre chimique d’une autre protéine – la protéine tau – qui perturberait à son tour les échanges neuronaux. Jusqu’à finir par les bloquer complètement, entraînant la dégénérescence puis la mort cellulaire 
», continue Paul Molga.
Le journaliste observe que 
« la centaine de molécules thérapeutiques en développement dans le monde cible quasiment toutes ce processus », mais note que « de plus en plus de sceptiques doutent de la portée de ces découvertes. Selon eux, la maladie d’Alzheimer n’est pas la conséquence de ces dégénérescences neurofibrillaires. […] Ils font remarquer qu’on trouve les mêmes fameuses plaques séniles chez des individus en pleine santé. Le cerveau de certains d’entre eux en contient même plus que celui de patients sévèrement atteints ! ».
« 
On pense que les amas de protéines ne sont en fait qu’une manifestation tardive de la maladie, survenant de 10 à 20 ans après son déclenchement et traduisant une réponse défensive du cerveau », relève Paul Molga.
Le journaliste note par ailleurs qu’« 
outre la génétique, les chercheurs mettent beaucoup d’espoirs dans le progrès des biomarqueurs […] pour affiner leur compréhension de ces mécanismes précurseurs complexes. Une dizaine de ces biomarqueurs sont déjà sur le marché ».
« 
Une certitude : le développement de la maladie d’Alzheimer est lié à notre hygiène de vie. Relations sociales, bonne humeur, activités sportives, diététique… Tout cela nous protège naturellement du fléau. A contrario, de nombreux facteurs environnementaux favorisent l’apparition des symptômes », continue Paul Molga. 

16 09 14

« Les Français, toujours trop dépendants des somnifères »
La Croix

La Croix note à son tour qu’« en 2013, 48,8 millions de boîtes de somnifères ont été vendues en France. […] En juillet, la Haute Autorité de santé a préconisé de moins rembourser les somnifères, jugeant leur efficacité limitée et les effets indésirables nombreux. Une mesure qui fait débat chez les médecins ».
Le journal s’interroge ainsi : 
« Comment aider les Français à mieux dormir ? Et comment leur permettre de se débarrasser des somnifères ? C’est en plein cœur de l’été que la Haute Autorité de santé (HAS) a choisi de relancer ce débat. «Avec environ 4 millions de personnes exposées, les Français comptent parmi les plus grands consommateurs de somnifères en Europe», soulignait le 24 juillet cette instance ».
La Croix revient sur l’avis «
 sévère » de la HAS sur les « «benzodiazépines à visée hypnotique», jugeant leur «intérêt thérapeutique limité» et estimant qu’il conviendrait de passer leur taux de remboursement de 65% à 15% ».
Le journal souligne en outre que 
« la semaine dernière, des chercheurs de l‘Inserm ont publié une nouvelle étude confirmant que l’utilisation de somnifères pendant 3 mois ou plus, entraine un risque accru de développer une maladie d’Alzheimer ». Le quotidien évoque un « autre problème, celui de la dépendance ».
Le Dr Claude Leicher, président de MG France, remarque toutefois : 
« Ce déremboursement partiel, s’il est retenu, s’inscrit dans une logique délétère : on déplace ce qui relève de l’Assurance-maladie vers les complémentaires santé. […] Bien sûr que ce n’est pas bon de prendre des somnifères trop longtemps. Mais parfois, j’ai le sentiment que ces experts ne se rendent pas compte de ce que voient les généralistes. De la souffrance sociale qui arrive, de plus en plus massivement, dans nos cabinets ». 

23 09 14

« Handicap mental, un livre dénonce ‘l’exil’ persistant vers la Belgique »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui indique sur une double page que « jeudi sort le livre d’un médecin français qui revient sur le scandale que constitue le placement de plusieurs milliers de personnes handicapées françaises dans des centres situés en Belgique » (« Les exilés mentaux, un scandale français », de Jeanne Aubert)
Le journal livre notamment le témoignage de «
 deux familles dont les enfants autistes sont pris en charge de l’autre côté de la frontière », et relève que « nos voisins belges comprennent d’autant moins le large accueil fait aux Français que leurs propres demandes sont parfois soumises à des listes d’attente ».
La Croix souligne ainsi que l’auteur, qui a déjà rédigé un ouvrage sur sa fille porteuse d’une anomalie génétique rare ayant entraîné de multiples handicaps, « 
reprend la plume pour dénoncer l’impasse qui pousse de nombreux parents à se tourner vers la Belgique ».
Le journal observe qu’«
 on estime à plus de 5000 le nombre d’enfants et d’adultes accueillis en Belgique. […] De nombreux patients français y séjournent, parfois par choix de l’approche belge du handicap, mais dans la grande majorité des cas faute de place dans une structure d’accueil en France ».

25 09 14

« Comment l’esprit soigne le corps »
L’Express

C’est ce que titre L’Express, qui relève dans un dossier que « depuis longtemps, la médecine s’intéresse aux méfaits du stress sur la santé. Des découvertes récentes montrent qu’à l’inverse le mental peut avoir un effet bénéfique sur toutes sortes de pathologies ».
« Grâce à la brèche ouverte par les neurosciences, les chercheurs mesurent toujours mieux le pouvoir et les ressources de nos émotions 
», note le magazine, qui se penche sur ce « chantier prometteur ».
L’hebdomadaire évoque entre autres l’ocytocine, « 
un puissant anxiolytique ». La pédiatre Catherine Gueguen note ainsi que l’hormone « est sécrétée lors de toute stimulation sensorielle douce : les mots doux, la tétée [pour le bébé], le contact tendre, les caresses, les baisers, l’orgasme. […] La libération d’ocytocine met en route l’activité parasympathique avec tous ses effets physiologiques : la tension artérielle baisse, l’organisme passe de l’excitation musculaire prête à l’action provoquée par le stress à un régime réparateur où l’énergie sert au stockage des nutriments et à la croissance […] ».
L’Express aborde en outre la médiation : 
« On ne cesse de découvrir de nouvelles vertus à cette pratique. […] Les chercheurs ont notamment enregistré des résultats probants dans la dépression, l’addiction, les déficits de l’attention et la douleur ». 

Le premier centre de santé sexuelle « menacé » 
Libération

Libération indique en effet que le 190, à Paris, « seul lieu ouvert de consultation centré sur les MST »,est « en manque de fonds alors que son bail arrive à terme. L’association parisienne devra être relogée », note le quotidien.
Le journal relève ainsi que le
 « premier centre de santé sexuel à ouvrir en France est aujourd’hui à bout. […] Le 190 est à part. Un lieu ouvert de consultation, centré sur le sida mais pas seulement. On y vient pour tout ce qui touche à la sexualité, aux IST, mais aussi aux addictions ».
« Le rapport d’activité 2013 pointe une hausse régulière de la file active des personnes suivies pour leur infection VIH et aussi pour les séronégatifs. […] Mais voilà, le lieu fonctionne comme un centre de santé, et ce n’est pas simple. Les médecins sont salariés, mais le centre est payé à l’acte 
», poursuit Libération.
Le Dr Michel Ohayon, directeur du centre, explique : « 
Nous avons juste 3 mois, et c’est peu. Notre bail se termine et il n’est pas prolongé. […] Malgré une hausse importante des consultations, nous ne pouvons vivre sans subventions. Plusieurs dossiers ont été déposés pour l’exercice 2014 mais ils n’ont pas été arbitrés. Nous ne pouvons que constater le déséquilibre financier de la structure, sans aucune certitude pour l’avenir ». 

26 09 14

« Manger des fruits et légumes serait bon pour le moral »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir indique en effet que « 65% des personnes les plus heureuses consommeraient plus de 240 grammes de fruits et légumes par jour, selon une étude britannique » parue dans leBritish Medical Journal.
Le magazine explique que 
« les auteurs de cette étude ont travaillé à partir de données émanant de 13.983 adultes âgés de plus de 16 ans (56% des femmes, 44% des hommes), qui ont participé au sondage « Health Survey for England » en 2010 et 2011 ».
« Environ 15% des participants entraient dans la catégorie « bien-être mental élevé », alors que 15% figuraient dans la catégorie basse, proche du mal-être », 
ajoute le mensuel.
Sciences et Avenir constate que 
« 33,5% des personnes affichant le bien-être psychologique le plus élevé ont déclaré consommer au moins 5 portions de fruits et légumes chaque jour. Et parmi ce même groupe de personnes, seuls 6,8% ont reconnu en consommer moins d’une portion au quotidien ».
« Parmi les autres participants très heureux, 31,4% mangeaient entre 3 et 4 portions de fruits et légumes par jour, et 28,4 % n’en consommaient que 2 », 
ajoute le magazine.
Sciences et Avenir précise qu’« 
une portion est l’équivalent de 80 à 100 grammes, soit la taille d’un poing ou deux cuillères à soupe pleines. Par exemple : une tomate de taille moyenne, une poignée de tomates cerise, 1 poignée de haricots verts, 1 bol de soupe, 1 pomme, 2 abricots, 4-5 fraises, 1 banane… ».
Le magazine livre enfin la conclusion des auteurs britanniques : « 
Consommer des fruits et de légumes rend plus heureux que le fait de boire de l’alcool ». 

Revue de presse santé psy – juin 2014

03 06 14

« Des ‘cellules maltraitance’ dans les hôpitaux pédiatriques parisiens »
La Croix

La Croix observe en effet que « les hôpitaux de Paris, la police et la justice vont désormais mieux collaborer pour prévenir la maltraitance des enfants, selon un accord signé » hier.
Le journal explique que 
« des cellules de prévention de la maltraitance vont être installées dans les trois hôpitaux pédiatriques parisiens, Necker, Robert Debré et Armand-Trousseau. En vertu d’un protocole signé entre le parquet de Paris, la préfecture de police et l’AP-HP, elles regrouperont des policiers, des magistrats et des acteurs du monde hospitalier, avec notamment pour objectif de permettre un meilleur échange d’informations entre ces trois mondes ».
La Croix remarque que 
« ce dispositif prévoit des réunions trimestrielles dans chacun des établissements concernés. Le directeur de l’AP-HP, Martin Hirsch, a souhaité qu’il s’élargisse «dans un avenir proche aux services pédiatriques des hôpitaux généraux» ».
Le quotidien précise que 
« ces cellules de prévention auront pour missions principales «de définir des critères de signalement (de cas de maltraitance) au procureur de la République», d’assurer le suivi des enfants maltraités et d’échanger des informations tout en respectant le secret professionnel, notamment celui du corps médical ».
Le journal rappelle enfin qu’
« en 2013, l’AP-HP a effectué 54 signalements au parquet des mineurs de Paris. Plus de la moitié (57%) ont été suivis d’une demande du parquet d’assistance éducative. Dans un cas sur cinq (20%), une enquête complémentaire a été demandée au parquet de Paris. Un placement provisoire a été ordonné dans 9% des cas ».

06 06 14

« Les disputes nuisent à la santé »
Le Parisien 5 juin 2014

C’est ce que titre Le Parisien, qui explique sur quelques lignes que « selon une enquête danoise, menée au sein de l’université de Copenhague et basée sur l’étude de près de 10.000 cas (hommes et femmes âgés de 36 à 52 ans), les tensions familiales augmentent le risque de décès prématuré ».
Le quotidien ajoute que « 
les disputes répétées dans le couple, entre amis et plus généralement en famille, seraient même une cause de mortalité majeure particulièrement chez les hommes d’âge moyen et les personnes sans emploi ».
Le Parisien précise que ce travail, paru dans le 
Journal of Epidemiology and Community Health, « montre que le stress causé par une mauvaise entente à la maison se reflète sur plus d’un décès sur deux au sein de cette classe d’âge. Les chercheurs indiquent que ces conflits augmenteraient notamment l’hypertension artérielle et le risque de maladies cardiovasculaires ».

11 06 14

« Une anesthésie générale avant l’âge d’un an néfaste pour la mémoire »
Le Parisien

Le Parisien annonce qu’« une anesthésie générale avant l’âge d’un an pourrait avoir des répercussions sur la mémoire pendant l’enfance, voire au-delà », selon une étude parue dans  Neuropsychopharmacology (groupe Nature).
Le journal explique que 
« des chercheurs américains sont parvenus à cette conclusion après avoir comparé les capacités de mémorisation de deux groupes de 28 enfants, dont l’un avait subi des anesthésies générales avant l’âge d’un an et l’autre pas ».
Le quotidien ajoute que «
 les enfants, âgés de 6 à 11 ans, ont été testés pendant une période de dix mois sur leurs capacités à se souvenir de détails figurant sur des dessins ». Neuropsychopharmacology précise que « les enfants n’étaient pas différents en termes d’intelligence ou de comportement, mais ceux qui avaient subi une anesthésie avaient un score significativement plus bas que les autres ».
Les auteurs, des chercheurs de l’Université de Californie, écrivent quant à eux que 
« des déficits de mémoire même minimes peuvent avoir des conséquences immédiates en réduisant la capacité d’apprentissage des enfants ».
Le Parisien relève qu’« 
aucune différence n’a en revanche été relevée entre les enfants ayant subi une seule anesthésie ou plusieurs avant l’âge d’un an », puis note que « les mêmes chercheurs ont mené une étude parallèle sur 33 rats anesthésiés au cours de la première semaine de leur vie et montré que ceux-ci reconnaissaient moins bien les odeurs que leurs congénères qui n’avaient pas été anesthésiés ».
« Aucun des rats n’avait souffert d’une blessure au cerveau, ce qui prouverait, selon les chercheurs, que l’anesthésie est bien à l’origine de la perte de mémoire 
», remarque le quotidien. Le journal observe que d’autres études ont déjà « montré que l’anesthésie pouvait détruire certaines cellules nerveuses et affecter le fonctionnement des synapses, mais son impact sur la mémoire humaine n’avait pas encore été étudié. Les chercheurs reconnaissent toutefois que d’autres études seront encore nécessaires pour savoir si le déficit de mémoire est réversible chez l’homme ».
Greg Stratmann, co-auteur de ce travail, souligne quant à lui que 
« ces résultats peuvent nous inciter à nous poser des questions sur la nécessité de certaines anesthésies ».

16 06 14

« Maladies mentales : informer pour une meilleure prise en charge »
Le Figaro 16 juin 2014

Le Figaro note en effet que « mal connues, les maladies mentales font peur. D’où les difficultés à les prendre en charge tôt ». Le journal constate que « 2 Français sur 5 l’associent à la folie et les mots «cinglé» ou «taré» n’ont pas disparu du vocabulaire, selon une enquête Ipsos réalisée pour la fondation Fondamental et le groupe Klesia. L’image sociale des personnes atteintes de maladies mentales reste malheureusement attachée à la dangerosité, à la dépendance et aux difficultés de socialisation : pour 42% des Français, les malades mentaux ne peuvent pas assumer la responsabilité d’une famille et la moitié d’entre eux se sentiraient gênés de vivre sous le même toit ».
Le quotidien évoque «
 des idées reçues et des craintes qui trouvent leur source dans un manque de connaissances sur le sujet. Ainsi, près de la moitié des Français associent spontanément des affections neurologiques, comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, aux maladies mentales. Par ailleurs, 70% des personnes interrogées estiment la prévalence de ces maladies entre 3 et 10%, alors qu’en réalité un quart de la population française est touchée ».
Le Pr Marion Leboyer, directrice de la fondation Fondamental, remarque qu’
« en psychiatrie, la prévention est possible. C’est efficace et rentable. […] Tout reste à faire pour informer le public sur les facteurs de risques, les signaux d’alertes et les prises en charges disponibles ».
Le Figaro observe notamment qu’
« un trouble bipolaire va être diagnostiqué 10 ans après son apparition et les patients atteints de psychoses vont attendre 2 ans pour avoir accès aux soins. Pourtant, prendre en charge le plus tôt possible une maladie mentale, c’est en améliorer le pronostic et diminuer le handicap de pathologies qui touchent principalement des gens jeunes ».

17 06 14

« La réadaptation après un coma, un travail lourd et de longue haleine »
Le Figaro , L’Express

Le Figaro observe que « l’entourage de l’ex-pilote automobile [Michael Schumacher] a annoncé qu’il était sorti du coma et transféré dans un hôpital à Lausanne pour «une longue phase de réadaptation». Mais son avenir reste sombre », note le journal.
Le quotidien souligne ainsi que «
 le fait que Schumacher ait franchi la première étape est déjà une victoire en soi, car les statistiques étaient clairement en sa défaveur. Selon une étude belge portant sur le devenir des patients après un coma d’origine traumatique, le réveil (de la conscience) ne se produit que pour 1 malade sur 7. Ce qui est tout de même deux fois plus que dans les comas d’origine non traumatique ».
« Hélas, même après le réveil de la conscience, les chances de récupération sans handicap neurologique ou intellectuel demeurent faibles. Le taux de patients capables de vivre de façon indépendante oscille entre 0 et 14% selon les études 
», continue le journal.
Le Figaro en profite pour se pencher sur «
 la réadaptation après un coma, un travail lourd et de longue haleine ». Le journal explique notamment : « Rééducation et réadaptation : derrière ces deux mots se cachent bien souvent des mois passés dans un service spécialisé. […] Objectif : retrouver le plus d’autonomie possible pour retourner vivre chez soi ou dans un nouveau logement mieux adapté. Parfois même, retrouver une vie professionnelle ».
Le Pr Olivier Rémy-Néris (médecine physique et réadaptation, CHU de Brest) observe que 
« les moyens mis en œuvre pour récupérer relèvent de la rééducation, et ceux destinés à compenser une fonction déficiente (handicap) relèvent de la réadaptation ».
« Le grand public s’inquiète souvent des troubles moteurs qui pourraient persister, mais après un grave traumatisme crânien, ce sont les troubles cognitifs (concentration, mémoire, organisation de la pensée, etc.) et du comportement (humeur, caractère) qui sont au premier plan. C’est pourquoi, dans la phase de rééducation, le travail du neuropsychologue et de l’orthophoniste est incontournable. Ce travail doit aussi se faire avec la famille, qui peut se trouver déroutée par le nouveau caractère de son proche 
», poursuit le praticien.
De son côté, L’Express s’interroge : 
« Schumacher sorti du coma, quelles séquelles à craindre ? ».Le magazine interroge le Dr Alain Jager, président du Syndicat national de neurologie, qui déclare notamment : « Le cas de Michael Schumacher est comparable à ce que l’on peut voir après certains accidents de la route. Selon la gravité du traumatisme, être victime de paralysie d’un ou plusieurs membres, de pertes sensitives et sensorielles altérant la vue, l’audition ou encore l’équilibre. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent rester dans un état végétatif, avec une perte d’autonomie ». 

20 06 14

« Affaire Vincent Lambert : le Conseil d’État va enfin statuer »
Le Parisien , La Croix , Libération , Le Monde

Le Parisien observe que « le cas du tétraplégique en état végétatif chronique, Vincent Lambert, est de nouveau dans les mains du Conseil d’Etat [aujourd’hui], qui doit arbitrer face à une famille déchirée ».
Le journal revient sur les différents développements de l’affaire, rappelant notamment que 
« si les parents catholiques traditionalistes de cet homme de 39 ans, cloué sur son lit d’hôpital depuis un accident de la route en 2006, souhaitent qu’il soit maintenu en vie, son épouse, son neveu et le corps médical défendent l’arrêt des soins, en raison du caractère irréversible des lésions et considérant que cela respecte ses volontés ».
Le quotidien note qu’«
 après plusieurs mois de réflexion, le CHU de Reims, où est hospitalisé Vincent Lambert, avait décidé d’arrêter de l’alimenter et de l’hydrater artificiellement. Sur les 7 médecins consultés, seul celui proposé par les parents avait plaidé pour un maintien en vie ».
Le Monde évoque une «
 audience décisive du Conseil d’Etat », et indique que « les avocats des différentes parties prendront successivement la parole avant que Rémi Keller, le rapporteur public du Conseil d’Etat, présente ses conclusions. La décision du Conseil d’Etat pourrait ensuite être mise en délibéré et rendue avant le 30 juin. Au vu du caractère exceptionnel du dossier, une décision rendue dans la journée est «un scénario envisageable mais pas le plus probable», explique un connaisseur de la procédure ».
Le Figaro relève aussi qu’«
 après plus d’un an de batailles juridiques autour du sort de Vincent Lambert, le Conseil d’état va écouter ce vendredi les conclusions du rapporteur et les plaidoiries des avocats ».
Le quotidien observe que «
 c’est le dernier acte de ce douloureux feuilleton qui, outre le déchirement d’une famille, a soulevé la conscience d’une opinion en prise avec les débats sur l’euthanasie. Soit l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert sont stoppées, entraînant une mort d’ici «3 à 5 jours», estime un expert, soit il continue de vivre, sans que les circonstances de sa prise en charge ou d’un éventuel transfert soient établies ».
Le journal rappelle que « 
Vincent Lambert est tétraplégique, dans un état «pauci-relationnel», comme 1500 autres personnes environ en France. Des handicapés à l’«état de conscience minimal» qui, parfois, résident à domicile au sein de leur famille ».
Le Figaro souligne qu’« 
en matière de droit, l’appréciation [du rapporteur public du Conseil d’État] se fixe sur «l’obstination déraisonnable» (acharnement thérapeutique), ce qui l’avait précisément conduit à demander une nouvelle expertise médicale. Or, cette dernière faisant état d’une dégradation sans évolution possible, Rémi Keller, en toute vraisemblance et pour ne pas se déjuger, devrait requérir la mort. Une décision historique en France ».
Libération publie le témoignage de la femme de Vincent Lambert, Rachel Lambert, qui déclare notamment : «
 Ce qui m’importe, c’est le respect des volontés de Vincent. […] Vincent est récupéré par des gens qu’il ne connaît pas, ou par d’autres qui l’ont méconnu. Quand j’ai saisi la justice, je l’ai fait pour Vincent, je n’ai pas demandé un référendum sur la vie de mon mari ».
La Croix note aussi que «
 l’audience du Conseil d’Etat pour valider ou non la décision médicale d’arrêt des traitements sur Vincent Lambert doit se tenir ce matin », et en profite pour constater que « cette affaire, qui se déroule sur fond de conflits familiaux exacerbés, rappelle combien la prise en charge des proches est un enjeu majeur en fin de vie ». 

24 06 14

« Le café encore meilleur que ce qu’on croyait »
Le Parisien

Marc Payet relate dans Le Parisien « une nouvelle qui va ravir les aficionados du petit noir ». Le journaliste explique que « selon les travaux d’une chercheuse de l’Inserm, le café a des vertus insoupçonnées sur notre santé ».
Astrid Nehlig indique ainsi que le café «
 a des effets antibactériens qui protègent nos dents des caries ». Marc Payet ajoute qu’« il contient des antioxydants qui permettent de lutter contre le développement de la cataracte, et la caféine permet aussi de mieux récupérer après une anesthésie. Mais surtout, son principal intérêt est d’améliorer sa concentration ». 
Le journaliste note en outre que « 
les chercheurs comprennent aujourd’hui que, face à ce produit hyper-sophistiqué, nous ne sommes pas égaux, et c’est dû à certaines zones de notre cerveau qui ne réagissent pas de la même façon face à la tasse de café ».
Marc Payet souligne néanmoins qu’«
 à haute dose, la caféine pose problème », Astrid Nehlig précisant que « si l’on en prend trop, on devient agressif, énervé, anxieux. Cela peut aussi développer le rythme cardiaque ». (plus de détails sur le site santeetcafe.com)

25 06 14

« Des liens entre les pesticides et l’autisme »
Le Parisien

Le Parisien constate qu’« une femme enceinte qui vit près d’une ferme utilisant des pesticides à un risque 66% plus élevé d’avoir un enfant autiste, ont découvert des chercheurs de l’université Davis de Californie ».
Le journal souligne que cette étude parue dans 
Environmental Health Perspectives « examine les liens entre le fait de vivre près d’un lieu où sont utilisés des pesticides et les naissances d’enfants autistes, mais elle n’en déduit pas une relation de cause à effet ».
Le quotidien explique que «
 les chercheurs ont confronté des données sur les utilisations de pesticides en Californie aux adresses de 1.000 personnes qui participaient à une étude sur les familles avec des enfants autistes ».
Irva Hertz-Picciotto, vice-présidente du département de Sciences et de Santé publique à l’université Davis de Californie, co-auteur de ce travail, précise : 
« Nous avons regardé où nos participants à l’étude vivaient pendant leur grossesse et au moment de la naissance. […] Nous avons constaté que plusieurs types de pesticides ont été plus couramment utilisés près des habitations où les enfants ont développé le syndrome de l’autisme ou ont eu des retards » de développement.
Le Parisien indique qu’« 
environ un tiers des participants à l’étude vivaient dans un rayon de 1,25 à 1,75 kilomètre de l’endroit où les pesticides ont été utilisés. Les chercheurs ont aussi découvert que les risques d’autisme étaient d’autant plus élevés que le contact avec les pesticides se faisait au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse. Le développement du cerveau du fœtus pourrait être particulièrement sensible aux pesticides, selon les auteurs de cette étude ».
Janie Shelton, diplômée de l’université Davis et principal auteur de l’étude, remarque que 
« même si nous devons encore regarder si certains sous-groupes sont plus sensibles aux expositions de pesticides que d’autres, le message est très clair: les femmes enceintes doivent faire attention à éviter tout contact avec les produits chimiques de l’agriculture ».

Revue de Presse Santé psy – Avril 2014

08 04 14

« La dépression augmenterait le risque de crise cardiaque de 40% »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir fait savoir que « des chercheurs norvégiens viennent de montrer que ceux qui traversent une légère dépression voient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentent aucun symptôme ».
Le magazine relève que 
« ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Plus les symptômes de la dépression sont graves, plus le risque est élevé ».
Sciences et Avenir explique que «
 les chercheurs ont analysé de nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle. Ils ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété ».
« Selon les chercheurs, un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress 
», note le magazine. Lise Tuset Gustad, co-auteure de ce travail présenté à la conférence EuroHeartCare en Norvège, indique que « la dépression déclenche les hormones du stress. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur ».
Sciences et Avenir ajoute que 
« les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain ». Lise Tuset Gustad explique que « les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé ».
« 
Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques », remarque la chercheuse.
Le magazine rappelle que 
« ce n’est pas la première fois qu’un lien est établi entre dépression et crise cardiaque. En 2010, une étude internationale, menée par l’Inserm, avait déjà montré que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies ». 

« Les malades mentaux attendent des voix »
Libération

C’est ce que titre Libération, qui fait savoir qu’« un colloque a pointé l’absence de «personnes de confiance» pour défendre les patients ». Le journal explique : « Pendant des années, Paul Manni était patient advocate, dans un hôpital psychiatrique aux Pays-Bas. C’est un métier unique. Il y en a 55 comme lui, aux Pays-Bas, pour suivre les 75 institutions de santé mentale du pays. En France, on dirait «personne de confiance», même si ce n’est pas tout à fait la même chose. C’était le thème d’un colloque qui s’est tenu vendredi au ministère de la Santé intitulé : «La personne de confiance en psychiatrie» ».
Libération souligne ainsi que 
« les Pays-Bas sont un bel exemple : depuis une loi datant de 20 ans, tout établissement de santé mentale se doit d’avoir un homme, payé par une fondation extérieure, dont la seule fonction est de défendre les malades hospitalisés ». Paul Manni indique que son rôle est de « porter assistance au malade. Chaque fois qu’un patient a besoin d’une information ou veut se plaindre, alors je le rencontre ».
Le quotidien observe que «
 cela marche. En moyenne, chaque patient advocate reçoit 5 plaintes ou demandes par jour. En 2012, les Pays-Bas en ont recensé 23.470. En France, toute chose égale par ailleurs, cela ferait près de 100.000 plaintes ». Paul Manni précise que « 26% des plaintes ont un rapport avec le traitement que reçoit le patient, 12% tournent autour d’un problème d’attitude de l’équipe soignante, 9% concernent l’hôtellerie, 9% les problèmes des limitations de liberté, et 5% touchent aux mesures d’isolement que subit le patient ».
Libération cite notamment Claude Finkelstein, ex-présidente de la Fédération nationale des usagers en psychiatrie, qui observe : 
« Ce système-là a peut-être ses limites, mais quel changement s’il existait quelque chose de similaire en France ! ».
Le journal relève ainsi que 
« la loi de 2002, dite Kouchner, a institué la possibilité de nommer un membre de sa famille, un proche ou son médecin traitant pour l’accompagner dans ses soins et le défendre. […] Aujourd’hui, cela ne marche pas. Et cela alors que se multiplient les soins sans consentement en psychiatrie. […] Dans les faits, très peu d’acteurs connaissent cette possibilité ».

« Des vidéos pour aider les médecins à mieux gérer la violence »
La Croix

La Croix note à son tour que « le Conseil de l’Ordre a conçu des films pédagogiques sur les réactions à adopter face à des situations de tension ou d’agressivité ». Le journal souligne que « le sujet n’est pas anecdotique. La violence contre les médecins reste une réalité ».
« C’est ce que montrent les résultats 2013 de l’Observatoire de la sécurité, qui viennent d’être rendus publics par le Conseil de l’Ordre. L’an passé, 925 faits de violence ont été signalés par des praticiens », 
relève le quotidien. L’Ordre précise qu’« il s’agit du chiffre annuel le plus élevé depuis la mise en place de l’Observatoire en 2003 ».
La Croix précise que «
 les principaux facteurs déclenchant les incivilités et les violences restent identiques aux années précédentes : reproche quant à une prise en charge, délais de rendez-vous lointains, temps d’attente jugé excessif, refus de prescription… ».
Le Dr Bernard Le Douarin, coordonnateur de l’Observatoire, remarque que 
« globalement, 25% des problèmes sont liés à une délinquance ordinaire, pouvant toucher tous les autres citoyens. Mais dans 75% des cas, l’acte est directement en rapport avec l’activité du médecin ».
Le journal explique donc que « 
l’Ordre a décidé de miser sur la pédagogie », le Dr Le Douarin soulignant qu’« il est très important d’enseigner les bons réflexes à adopter quand une situation peut provoquer des tensions. Parfois, il suffit d’utiliser les bons mots au bon moment pour désamorcer une réaction agressive ».
« 
L’Ordre soutient aussi la mise en place des dispositifs de «géo-sécurisation», déjà utilisés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne », continue La Croix.

10 04 14

« Alcool : la consommation des Français à son plus bas historique »
Le Parisien

Le Parisien note que « les Français sont majoritairement devenus des buveurs occasionnels. Ils achètent moins d’alcool et fréquentent de moins en moins les bars et les boîtes de nuit ». Le journal annonce ainsi que « les conclusions du Baromètre 2014 de la consommation des boissons alcoolisées […] mettent en lumière un creux historique en 2014 de la consommation de vins, de whisky ou de bière ».
Le Parisien souligne que 
« si la tendance n’est pas nouvelle, […] la consommation régulière d’alcool est désormais marginale selon le baromètre établi chaque année par l’association Entreprise & Prévention ».
« Seul un adulte sur dix (11%) lève le coude tous les jours. La proportion monte à 18% chez les hommes et à 21% chez les 60-70 ans. En revanche, 6% des femmes s’offrent un verre tous les jours et – nouvelle plutôt rassurante, seulement 1% de 18 à 25 ans. Un tiers des jeunes (34%) déclarent tout de même boire au moins une fois par semaine »
, indique le journal.
Le Parisien ajoute que ce baromètre 
« propose une comparaison européenne du comportement des buveurs. Surprise : malgré une réputation bien ancrée de bons vivants, les Français apparaissent plus sobres que nos principaux voisins européens ».
Le quotidien indique qu’« 
avec 20 sorties en moyenne l’an dernier dans les cafés, bars et autres boîtes de nuits (-1,7%), ils sortent deux fois et demi moins que les Espagnols et beaucoup moins que les Britanniques ou les Allemands. Et lorsqu’ils font la fête hors de chez eux, les Français sont une minorité à boire (44,1%). Il s’agit du «niveau le plus bas depuis 5 ans», souligne le baromètre 2014 ».
« 
Attention, cependant, à ne pas tirer de conclusions hâtives », remarque le journal. L’association Entreprise & Prévention note ainsi que « la diminution régulière de la consommation d’alcool souligne la nécessité d’orienter les messages de prévention sur les abus et les conduites à risque» ».

« La caféine contre la maladie d’Alzheimer ? »
Le Parisien , Le Point , Sciences et Avenir

Le Parisien indique qu’« une consommation modérée de café pourrait avoir un effet protecteur contre les déficits de mémoire dans la maladie d’Alzheimer, selon une étude réalisée sur des souris par une équipe franco-allemande », publiée dans Neurobiology of Aging.
Le journal observe ainsi qu’
« alors que plusieurs études épidémiologiques avaient déjà établi un lien entre la consommation de café et un risque plus faible de développer un déclin cognitif lié à l’âge ou la maladie d’Alzheimer, ces chercheurs ont tenté de déterminer sur quelles lésions caractéristiques de la maladie la caféine était susceptible d’agir ».
Le quotidien explique que cette équipe franco-allemande « 
s’est intéressée à l’impact de la caféine sur les lésions liées à la protéine Tau. Les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour développer ce type de lésions et leur ont donné de la caféine par voie orale pendant 10 mois ».
Le Dr David Blum (Inserm/Université de Lille), qui a co-dirigé l’étude avec le Dr Christa Müller (Université de Bonn), souligne que « 
les souris traitées par la caféine ont développé une pathologie moins importante à la fois du point de vue de la mémoire, des modifications de la protéine Tau mais également de l’inflammation du cerveau ».
Le Parisien précise que selon le chercheur, 
« la dose de caféine délivrée était « modérée, équivalant à deux tasses de café par jour chez l’homme » ».
« Il reconnaît toutefois que le mécanisme précis de l’action de la caféine reste à définir, même si les chercheurs s’accordent à penser qu’il pourrait être lié à sa capacité à bloquer les récepteurs à l’adénosine, et plus particulièrement le sous-type A2A 
», observe le journal.
Le quotidien relève donc que «
 l’équipe du Dr Müller a développé une molécule, dite « antagoniste », ciblant spécifiquement ce récepteur A2A en mimant l’effet de la caféine. Cet antagoniste a donné de bons résultats sur les souris prédisposées à la maladie et s’est avéré plus efficace que la caféine ».Le Dr Blum ajoute : « Si on ajoute cette étude à une récente étude américaine sur l’effet du café sur les plaques amyloïdes, on peut dire que la caféine est une molécule qui a un intérêt thérapeutique dans la maladie d’Alzheimer ».
« Les chercheurs espèrent la mise sur pied rapide d’essais cliniques pour tester l’effet protecteur de la caféine sur les déficits de mémoire chez l’humain 
», conclut Le Parisien.
Le Point relaie aussi l’information, relevant que «
 les preuves de l’effet bénéfique n’ont été apportées que chez la souris, mais cela devrait conforter les amateurs de « petits noirs » dans leurs habitudes ». Le magazine cite David Blum, qui observe que « ces travaux vont dans le sens d’une contribution importante des facteurs environnementaux dans le développement de la maladie d’Alzheimer. […] Au vu de ces résultats, nous souhaitons maintenant, d’une part, identifier la cible moléculaire responsable des effets bénéfiques de la caféine et, d’autre part, mettre sur pied un essai clinique à base de caféine chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ».
Sciences et Avenir se penche aussi sur ces « 
travaux réalisés chez la souris [qui] renforcent l’idée d’un effet protecteur de la caféine sur certaines pathologies cérébrales ». Le magazine souligne toutefois que « même si les résultats de cette étude montrent les bienfaits de la consommation de café, il est recommandé de ne pas en abuser. L’excès de café (au-delà de 4 ou 5 tasses par jour) peut entraîner des conséquences graves pour la santé : augmentation de la tension artérielle, altération du fonctionnement du foie ou encore déclenchement de fuites urinaires ».

14 04 14

« Droguez-vous avec modération »
Libération

C’est ce que titre Libération sur sa une. Le journal note sur 4 pages que « chaque année, l’étude internationale Global Drug Survey tente de faire le point sur les consommations », et indique avoir« participé à l’édition 2014 ». Le quotidien remarque ainsi : « L’usage de drogues ? C’est un phénomène massif, mais mal documenté. Pour y remédier, «il faut donner la parole à ceux qui les connaissent le mieux : les consommateurs». Voilà le credo d’Adam Winstock, un psychiatre londonien qui a lancé depuis plusieurs années une Global Drug Survey (GDS, enquête mondiale sur les drogues) faisant appel aux usagers volontaires. Pour la première fois, la France y participe, avec 17 autres pays ».
Libération en livre «
 les principaux enseignements », expliquant que « cette enquête ne délivre pas de résultats représentatifs, n’étant pas basée sur un échantillon déterminé. Mais elle éclaire sur les pratiques, peut aider les consommateurs à mieux gérer leur santé et inspirer les politiques de prévention qui, selon Winstock, manquent une partie de leur cible ».
Le journal souligne que 
« le «moteur» derrière l’usage de drogues légales (alcool, tabac, antidépresseurs, etc.) ou pas (cannabis, cocaïne etc.) «n’est pas la dépendance, mais le plaisir». Il faut donc partir de «l’aspect positif de leur pratique», affirme Winstock. Car «la plupart [des consommateurs] ne subissent pas de conséquences graves» et réduiraient mieux les risques si les messages officiels ne les enjoignaient pas à l’abstinence ».
Libération se penche notamment sur l’alcool, qui «
 reste «le plus gros problème et de loin la plus grosse charge pour les services de santé». Un risque largement sous-estimé par les consommateurs : seulement 38,5% des utilisateurs dépendants ou menaçant de le devenir en sont conscients. Les deux tiers ignorent leur problème – ou le nient -, 16,8% croient même que leur consommation est moyenne. Des résultats «très inquiétants», pour Adam Winstock ».
« Mais l’envie est parfois là d’en sortir : 23,9% aimeraient boire moins, 14% disent avoir besoin d’aide », 
continue le journal.
Le quotidien évoque aussi le cannabis, « 
toujours plus fort », note « l’arrivée des drogues de synthèse », ou encore relaie « l’envie d’arrêter » le tabac : « 65% aimeraient fumer moins, beaucoup cherchent une aide pour arrêter, mais il y a un paradoxe français ». Adam Winstock note que « tous les substituts nicotiniques peuvent aider à réduire sa consommation, mais les fumeurs français n’ont pas l’air ouverts à cette approche, ce qui est curieux, car elle double les chances d’arrêter ».

15 04 14

« Garder (un peu) ses petits-enfants conserve »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que « garder ses petits-enfants un jour par semaine serait bénéfique pour les grands-mères. Une étude australienne a montré que cela favorisait la préservation des capacités intellectuelles. Donc, permettait d’améliorer la qualité de vie et de retarder l’altération de la fonction cognitive ».
Le journal explique que « 
publiée dans la revue Menopause, l’étude s’est intéressée au lien entre la grand-parentalité et les performances cognitives des femmes après la ménopause. Ce phénomène naturel […] entraine des changements endocriniens, physiques mais également psychologiques. Avant 65 ans, le risque pour une femme d’être touchée par une maladie neurodégénérative comme Alzheimer est de 0,5%, et il augmente ensuite fortement avec l’âge ».
Le Figaro explique que « 
186 femmes âgées de 57 à 68 ans ont participé à l’étude. Aucune d’entre elles ne présentait de maladies neurologiques, et elles ne prenaient pas de traitement hormonal à l’œstrogène ».
« Parmi les participantes, 131 avaient des petits-enfants et 111 les gardaient un à plusieurs jours dans la semaine. Pour étudier leurs capacités intellectuelles, les chercheurs leur ont fait passer plusieurs tests de mémoire ainsi que des tests permettant d’observer leurs aptitudes à planifier, à mettre en place des stratégies afin de résoudre des problèmes rapidement 
», ajoute le quotidien.
Le journal note que 
« si aucune différence n’a été observée entre les participantes qui ne gardent pas leurs petits-enfants et celles qui n’en n’ont pas, les chercheurs ont mesuré des performances intellectuelles plus élevées chez les grands-mères qui gardaient leurs petits enfants 1 jour par semaine. Elles ont mieux réussi aux tests de mémoire demandant de la rapidité et à celui mesurant la vitesse d’exécution ».
Le Figaro rappelle que 
« des études précédentes avaient montré l’effet positif de l’engagement social et d’un environnement stimulant sur les capacités intellectuelles. Toutefois, les chercheurs australiens ont observé un fait auquel ils ne s’attendaient pas : les grands-mères qui jouaient les nounous au moins 5 jours par semaine présentaient de moins bons résultats aux tests ».
Cassandra Szoeke, directrice de l’étude et professeur de neurologie à l’Université de Melbourne, précise que 
« veiller sur ses petits-enfants ne présente pas seulement des bénéfices et peut aussi avoir des conséquences néfastes, comme de l’anxiété et du stress, qui détériorent les performances cognitives ». Le quotidien relève enfin que « les auteurs insistent sur «les relations complexes de la grand-parentalité et les fonctions cognitives» et le «rôle social unique des grands-parents» ».

« Comment nous reproduirons-nous demain ? »
Les Echos

C’est ce que se demande Les Echos, qui livre sous sa rubrique « prospective » l’éclairage de Jacques Testart, « pionnier de la fécondation in vitro, [qui] analyse les révolutions en cours dans la reproduction humaine. Et pointe les dangers de la course à l’enfant parfait ».
Le journal évoque ainsi cette «
 drôle de compétition à laquelle se livrent les biogénéticiens pour faire des bébés-éprouvette des bêtes de course reléguant les rejetons du hasard au rang de la préhistoire du genre humain. D’ici à la fin du siècle, les bénéfices de la fécondation in vitro seront tels, prédisent certains, qu’il sera inconcevable de faire un enfant dans son lit ».
Jacques Testart remarque que «
 cette folle idée traversera peut-être l’esprit de quelques écologistes nostalgiques ». « Car un peu partout dans le monde, les signes avant-coureurs d’une dissémination planétaire de techniques de «formatage» de la matière humaine se multiplient », poursuit le quotidien.
Le spécialiste observe que «
 le monde de la recherche où se préparent ces révolutions et le monde clinique de la fécondation in vitro sont encore étanches l’un à l’autre. Mais pour combien de temps encore ? ».
Les Echos note qu’«
 une fois ces intérêts connectés, la recherche sur les trois technologies qui se disputent l’avenir de la reproduction humaine risque de connaître une accélération sans précédent ». Le journal évoque le clonage, relevant que depuis la naissance de la brebis Dolly, en 1996, « la technique a fait quelques progrès encadrés, essentiellement à des fins d’élevage de troupeaux homogènes. Les ratés sont encore nombreux. Mais quand les scientifiques auront compris pourquoi, plus rien alors, excepté les lois bioéthiques votées depuis deux décennies dans les pays occidentaux, ne s’opposera au clonage humain ».
Le quotidien précise toutefois que « 
le clonage ne permet pas de copier un modèle à l’identique. On peut cloner un ADN, […] mais pas les multiples facteurs qui participent à la construction d’un individu, comme l’influence de l’ARN (dont on sait qu’il module le travail de l’ADN), des protéines ou de l’environnement ».
Les Echos ajoute qu’« 
un autre scénario passionne les amateurs de science-fiction : manipuler l’embryon pour créer des hommes génétiquement modifiés, à l’instar des OGM. Depuis des décennies, les scientifiques ont appris à introduire dans un œuf de mammifère des gènes destinés à s’ajouter au génome embryonnaire. Ils savent aussi en empêcher l’expression. Comment ne pas être tenté d’utiliser ces connaissances pour améliorer les caractéristiques humaines ? ».
Jacques Testart remarque cependant que 
« des décennies seront insuffisantes pour comprendre l’énorme complexité fonctionnelle du génome et de ses interactions avec l’environnement. Il y a peu de chances de voir surgir demain un surhomme aux qualités génétiquement reprogrammées ».
Le quotidien note que 
« la troisième stratégie en route pour changer le cours darwiniste de notre histoire inquiète davantage. Connue sous le nom de diagnostic préimplantatoire (DPI), cette technique de tri des embryons est déjà pratiquée un peu partout dans le monde. […] A partir du prélèvement de quelques cellules, les techniciens de laboratoire peuvent identifier les caractéristiques génétiques de pathologies graves et exclure les embryons «non conformes» ».
Les Echos rappelle qu’«
 en France, 3 centres de tri autorisés ont pratiqué 500 DPI pour détecter dans les premiers instants d’existence d’embryons de parents «à risque» la présence d’une soixantaine de maladies rares, comme la myopathie ou la mucoviscidose. Mais, en Grande-Bretagne, les parents peuvent déjà écarter les embryons frappés d’un gène de strabisme, quand, aux Etats-Unis, ils peuvent choisir le sexe de leur enfant ».
Jacques Testart estime que 
« même sans modifier un seul être humain, le potentiel du DPI pour transformer l’humanité est considérable, car il ouvre la porte à un eugénisme mou, consensuel et démocratique ».

18 04 14

« Autisme : les antidépresseurs durant la grossesse de nouveau pointés du doigt »
Le Point

Le Point rappelle qu’« en France, 1 enfant sur 100 naîtrait avec un trouble du spectre autistique. Aux États-Unis, ce serait désormais 1 enfant sur 68 qui serait concerné, d’après une récente étude soulignant une augmentation des cas de 30% en 2 ans ».
Le magazine note qu’« 
alors que la prévalence de cette maladie augmente à un rythme inquiétant dans tous les pays occidentaux, les recherches se multiplient pour mieux la cerner et en comprendre les causes. Ainsi, le déclenchement ou la simulation des contractions pour accélérer l’accouchement ont été évoqués. De même, des liens avec les antécédents des parents comme l’âge du père, le diabète ou l’obésité de la mère ont été établis ».
« Dernièrement, plusieurs études mettent plus spécifiquement en évidence la période sensible de la grossesse, notamment lors des premiers mois, stade de développement précoce du cerveau »,
ajoute Le Point.
Le magazine relève ainsi qu’« 
il y a quelques semaines, le New England Journal of Medicine publiait une étude montrant que l’autisme serait lié à un développement prénatal anormal du cortex cérébral. D’autres explorations ont pu montrer que les carences durant la grossesse – Vitamine D, B9, notamment – ou l’exposition aux polluants semblent être des facteurs aggravants ».
Le Point indique en outre qu’«
 une nouvelle étude américaine menée par l’université de California-Davis souligne une nouvelle fois les risques de certains antidépresseurs prescrits pour traiter la dépression durant la grossesse : les inhibiteurs de recapture de la sérotonine ».
Le magazine explique que « 
près de 1 000 mères d’enfants âgés de 2 à 5 ans ont été interrogées sur l’utilisation de cette classe de médicaments quand elles étaient enceintes. L’équipe a constaté 3 fois plus de cas d’autisme chez les garçons lorsque la mère avait suivi un traitement d’antidépresseurs. Le risque serait majoré lorsque l’exposition a lieu durant le premier trimestre de la grossesse ».
L’hebdomadaire ajoute que «
 les retards de développement semblent, quant à eux, plus directement corrélés à une exposition durant le troisième trimestre in utero ».
Le Point note que « 
ce n’est pas la première fois que la prise d’antidépresseurs durant la grossesse est pointée du doigt », mais relève qu’« avant d’en arriver à un consensus scientifique, il faudra sans doute encore de nombreuses autres recherches. Cependant, par prudence, les femmes souffrant de dépression légère auraient intérêt à rechercher des traitements alternatifs plus doux comme la sophrologie, la relaxation ou la méditation durant la grossesse ».
«
 Pour les cas de dépression sévère, il reste difficile de mesurer l’équilibre entre le bénéfice et le risque d’une prise d’antidépresseurs et c’est à chaque fois une question d’appréciation de la future maman et du médecin qui la suit », observe le magazine.

« Cerveau : après 24 ans, tout fout le camp »
Le Figaro , Le Parisien

Le Figaro relève que « des chercheurs canadiens ont calculé que le déclin cognitif commencerait au milieu de la vingtaine. Mais l’expérience acquise avec l’âge permet de compenser et, surtout, un bon cerveau est un cerveau bien entretenu », précise le quotidien.
Le journal explique ainsi : 
« 24 ans, c’est l’âge à partir duquel notre cerveau entame sa lente chute vers le néant, affirment des chercheurs dans PlosOne. Ils ont analysé la façon dont 3.305 personnes âgées de 16 à 44 printemps jouaient à StarCraft 2, un jeu vidéo de guerre qui exige concentration, habileté, stratégie et vitesse ».
« Les chercheurs se sont intéressés à la vitesse psychomotrice des joueurs, c’est-à-dire la vitesse de réaction de leur cerveau, mais aussi la rapidité à laquelle celui-ci transmet ses ordres au corps »,
note Le Figaro. Le journal rappelle que « nombre d’études ont déjà tenté de dater le début du déclin cognitif, mais, précisent les auteurs, elles «se basent souvent sur des tâches relativement simples étudiant le temps de réaction», qui ne permettent pas d’évaluer comment, dans la vie réelle, l’expérience permet de compenser la perte de réactivité ».
Le quotidien observe donc que «
 selon les auteurs, le cerveau des joueurs de plus de 24 ans réagit certes moins vite, mais il sait aussi user d’astuces pour compenser ce déclin ». Le Figaro souligne toutefois qu’« une des limites de cette étude est que seuls le sexe et l’âge des joueurs sont connus. Rien sur leur état de santé, leur niveau scolaire ou le type d’activité qui les occupent habituellement ».
Christophe Tzourio, neurologue et épidémiologiste à l’Inserm (Université de Bordeaux), remarque ainsi que 
« les performances cognitives sont spectaculairement liées au niveau d’étude ». Le journal note que le spécialiste « évoque l’hypothèse de la «réserve cérébrale» : une activité intellectuelle soutenue lors du développement cérébral, soit jusqu’aux débuts de l’âge adulte, permet de développer les synapses ».
«
 Si une démence survient au grand âge, les personnes «riches» en matière grise n’auront pas forcément moins de lésions cérébrales que les autres, mais elles auront plus de matière «saine» en réserve », relève le quotidien.
« 
On sait par ailleurs que l’activité et la vie sociale protègent du risque de démence. […] Ce lien est montré par de nombreuses études, même si, précise Christophe Tzourio, on ignore si l’activité protège de la démence ou si, au contraire, c’est l’absence de démence qui encourage l’activité »,constate Le Figaro, qui ajoute que « l’exercice physique est lui aussi protecteur ».
Le journal continue : «
 Alors, tout fout-il le camp à 24 ans ? Pas vraiment… «La maturation cérébrale s’étend jusqu’à 20 ou 25 ans», convient Christophe Tzourio. Quand au début du déclin… Il est très variable d’un individu à l’autre, subtil mélange de son terrain génétique, de son hygiène de vie et de la vie qu’a mené son cerveau tout au long de son existence ».
Le Parisien se penche également sur cette étude canadienne, et souligne que 
« si les joueurs les plus âgés sont les plus lents, ce sont aussi ceux qui déploient différentes astuces pour compenser cette baisse de vitesse cognitive ».
« La performance est ainsi le résultat de l’interaction constante entre ce changement et l’adaptation par le cerveau pour être plus efficient, soulignent encore les scientifiques. Le déclin est donc tout relatif et à nuancer »,
 conclut le journal.

« A la recherche des signes précoces d’Alzheimer »
Le Parisien

Claudine Proust indique dans Le Parisien : « Vous avez plus de 70 ans, vous êtes en parfaite santé mais vos trous de mémoire, si banal que soit ce symptôme du point de vue médical, vous font craindre de « couver » une maladie d’Alzheimer ? S’ils vous inquiètent, vous êtes le candidat idéal pour l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer et l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, tous deux basés à la Pitié-Salpêtrière à Paris ».
La journaliste note en effet que 
« les Instituts de la mémoire et du cerveau recrutent 400 personnes de plus de 70 ans, qui seront régulièrement examinées [« pendant 5 à 7 ans »], pour tenter d’élucider l’apparition de la maladie ».
Claudine Proust constate que «
 150 retraités de la région parisienne ont déjà répondu à l’appel pour entrer dans la cohorte. […] Outre les bilans de mémoire auxquels ils sont soumis lors d’une première consultation, […] les candidats volontaires seront soumis 3 fois à 2 ans d’intervalle à un « PET scan amyloïde ». Un examen d’imagerie qui permet de détecter les zones du cerveau lésées par les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer ».
La journaliste rappelle que «
 ces marqueurs ont été découverts en 2004. Ce que les chercheurs du monde entier supposent depuis, c’est que la maladie pourrait se déceler bien avant de se déclarer – jusqu’à 20 ou 30 ans ».
Le Pr Bruno Dubois, neurologue et directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, explique qu’avec cette étude, 
« on espère détecter «le» moment et voir s’il apparaît alors dans le cerveau des changements identifiables annonçant la survenue de la maladie ». Claudine Proust livre ce numéro de téléphone pour ceux qui « souhaitent participer à l’étude » : 06 60 38 58 62.

22 04 14

« Vers le donneur de sperme parfait ? »
Le Figaro

Aude Rambaud s’interroge dans Le Figaro : « Risque d’allergie, de psychose, de diabète… Écartera-t-on bientôt tous les hommes imparfaits souhaitant faire un don de sperme ? ». La journaliste indique en effet qu’aux Etats-Unis, « une start-up baptisée GenePeeks lance un nouveau système de dépistage des maladies génétiques sur des embryons virtuels conçus par informatique à partir des ADN d’un donneur de sperme et de la future mère ».
Aude Rambaud relève que 
« deux banques de sperme (Manhattan Cryobank à New York et European Sperm Bank USA à Seattle) sont déjà partenaires de la société afin de proposer ce service à leurs clientes dès son lancement dans les semaines à venir ».
« Chaque femme souhaitant se procurer les gamètes «parfaites» devra débourser 1500 euros pour y accéder. À partir d’un simple échantillon de salive envoyé par la poste, GenePeeks combinera l’ADN de la future mère avec celui du donneur pour établir le profil génétique possible des embryons pouvant découler de cette fécondation », 
note la journaliste.
Aude Rambaud précise qu’
« un savant algorithme développé par un généticien de l’université de Princeton, le Pr Lee Silver, permet de simuler les remaniements génétiques qui surviennent au cours de la reproduction et sont à l’origine de la diversité des enfants qui naissent d’un même couple. De sorte que le logiciel génère des milliers d’embryons possibles à partir des ADN des géniteurs permettant d’estimer le risque de développer plus de 500 maladies génétiques ».
La journaliste observe que 
« pour l’instant, le système est développé pour dépister des maladies génétiques pour lesquelles les mutations sont bien connues : la mucoviscidose ou encore la maladie de Tay-Sachs (déficit intellectuel sévère et cécité). Il devrait permettre d’éliminer 10 à 15% de donneurs à risque ».
« Mais les possibilités pourront aller bien au-delà dès que les scientifiques auront précisé les composantes et interactions génétiques à l’origine de maladies plus complexes comme le diabète, la schizophrénie ou encore l’autisme. Et pourquoi pas simuler aussi des caractères physiques ? »,
remarque Aude Rambaud, qui souligne qu’« en France, un tel dépistage est difficilement envisageable ».
Le Pr Louis Bujan, président de la Fédération des Cecos (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme), relève ainsi qu’
« un test génétique oblige à informer la personne des résultats. Or nous sommes tous porteurs de mutations. Faut-il affoler les donneurs sans pouvoir leur expliquer les risques qui en découlent ? ».
Le spécialiste continue : 
« Je suis très attaché à l’équité à apporter entre les couples au moment de la conception. Tout projet de naissance comporte un risque de maladie. Personne n’est à l’abri. Les parents doivent en être informés et accepter ce risque. En proposant ce type de dépistage, un professionnel sous-entendrait qu’il propose un gamète parfait et la pleine santé pour l’enfant à naître. C’est totalement faux. De très nombreuses maladies ne sont pas détectables et peuvent survenir ».
Aude Rambaud rappelle toutefois qu’
« en France, la sélection des donneurs de sperme n’est pas tout à fait aléatoire. Les Cecos tiennent compte dans la mesure du possible des critères physiques et du groupe sanguin des volontaires (prévention de l’incompatibilité Rhésus pour l’enfant) afin qu’ils coïncident avec ceux des futurs parents, en accord avec les textes réglementaires. Ils établissent également un arbre généalogique de la famille du donneur en répertoriant les cas de maladies transmissibles ou à dominante génétique. Cela a pour résultat d’écarter environ 10% des volontaires qui seraient susceptibles de transmettre plus d’une cinquantaine de maladies héréditaires comme certaines cardiomyopathies, maladies thromboembliques, schizophrénie, épilepsie, etc. ».

25 04 14

« Alzheimer : des chercheurs inversent la perte de mémoire chez des souris »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « des chercheurs espagnols sont parvenus à inverser la perte de mémoire chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer en utilisant la thérapie génique, une expérience présentée comme une première » dans The Journal of Neuroscience.
Le journal relève ainsi que 
« les scientifiques de l’Institut de neurosciences de l’université autonome de Barcelone (UAB) « ont réussi à développer une thérapie génique qui inverse la perte de mémoire, dans les premiers stades, chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer » ».
Le Parisien précise que 
« cette thérapie consiste à injecter dans l’hippocampe, région du cerveau jouant un rôle important dans la mémoire, un gène qui entraîne la production d’une protéine bloquée chez les patients atteints de cette maladie ».
« La protéine, « Crtc1″ (CREB regulated transcription coactivor-1), permet d’activer les gènes impliqués dans la formation de la mémoire à long terme. Or, chez les personnes atteintes, la formation d’ensembles de plaques de protéines beta-amyloïdes, un processus déjà connu comme déclenchant Alzheimer, empêche cette protéine de fonctionner normalement », 
continue le quotidien.
Le Dr Carlos Saura, auteur principal, précise : 
« Quand la protéine Crtc1 est altérée, on ne peut pas activer les gènes responsables de la synapse ou des connexions entre neurones dans l’hippocampe et l’individu ne peut pas réaliser correctement son travail de mémoire. […] Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour la prévention et le traitement thérapeutique de la maladie d’Alzheimer ».
Le Parisien ajoute qu’« 
un des défis principaux, selon l’étude, sera désormais de développer des thérapies médicamenteuses permettant justement d’activer cette protéine. Il faudra aussi s’assurer de pouvoir transposer ce traitement chez l’humain ». 

28 04 14

« L’attitude du médecin avec son patient a un impact sur sa santé »
Le Figaro

Delphine Chayet constate dans Le Figaro que « regarder son patient dans les yeux, lui donner le temps de décrire ses symptômes sans l’interrompre ou poser des questions ouvertes ne sont pas seulement de banales marques d’attention, mais une véritable compétence clinique ».
La journaliste indique ainsi que 
« selon une étude publiée dans PLOS ONE, la qualité de la relation entre le médecin et ses malades influe directement sur le résultat de la consultation ».
Le Dr John Kelley, chercheur à l’université de Harvard (Etats-Unis), écrit en effet que 
« des interventions visant à améliorer la communication ont un effet mesurable sur certains marqueurs de l’état de santé, comme la pression artérielle, la perte de poids ou les scores de douleur ».
Delphine Chayet explique que 
« ce spécialiste de psychologie médicale a passé en revue 13 études scientifiques mesurant de manière concrète le bénéfice thérapeutique d’une meilleure relation médecin-patient. Les critères subjectifs, comme la satisfaction du malade ou son adhésion à la prescription, ont été ignorés ».
« L’analyse montre que des efforts portés sur la communication ont un impact «faible, mais statistiquement significatif» qui peut être comparé […] à la prise d’aspirine pour réduire le risque d’infarctus du myocarde ou aux conséquences d’un sevrage tabagique sur la mortalité masculine après 8 ans 
», continue la journaliste.
Le Dr Jacques Puichaud, psychiatre et président d’une association de formation continue aux techniques relationnelles, remarque quant à lui : 
« Comme il y a des millions de consultations médicales, un effet limité à l’échelle individuelle est très intéressant du point de vue de la santé publique ».
Delphine Chayet observe qu’« 
au Canada, cet enseignement est obligatoire dès la faculté de médecine. Il est réalisé sous forme de jeux de rôle, lors desquels les futurs médecins développent leur sens de l’empathie et de l’écoute. […] Des compétences en partie innées, mais qui s’avèrent peu utilisées dans la pratique quotidienne. Un patient qui décrit ses symptômes serait par exemple interrompu au bout de 18 secondes en moyenne, selon une étude canadienne. En début d’année, une autre recherche révélait qu’un médecin passe un tiers du temps de la consultation les yeux rivés à son écran ».
La journaliste remarque en outre qu’« 
alors que les maladies chroniques constituent une part de plus en plus importante de l’activité médicale et qu’une consultation dure 16 minutes en moyenne, s’assurer la coopération du patient permet au médecin d’être plus efficace. Il en retire un grand confort de travail, selon le Dr Jacques Auger [généraliste en Charente-Maritime], «car il se sent moins exposé aux échecs et à la répétition des consultations» ».

30 04 14

« Nouvelle avancée dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer »
Le Point , La Croix

Le Point note en effet que « le Pr Étienne-Émile Baulieu, qui travaille sur le rôle d’une protéine dans le cerveau des malades atteints d’Alzheimer, a annoncé avoir réussi à « soigner » des poissons-zèbres en modulant cette protéine, entretenant ainsi l’espoir d’un médicament contre ce fléau ». Le Pr Baulieu a ainsi déclaré : « Nous avons guéri pour la première fois in vivo une anomalie physico-chimique chez des poissons-zèbres transgéniques ».
Le magazine rappelle que 
« déjà célèbre pour sa découverte de la pilule abortive RU486 et de la DHEA ou « pilule de jouvence », le Pr Baulieu a commencé à s’intéresser aux maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) il y a déjà plusieurs années, « car ces maladies liées au vieillissement touchent la moitié des plus de 85 ans ». […] Elles sont pour l’instant incurables ».
Le Point explique que selon une étude parue dans les 
PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), « l’équipe du Pr Baulieu, qui travaille dans le cadre d’une unité de l’Inserm, s’est focalisée sur le rôle de la protéine FKBP52 qui interagit avec la protéine tau et qui en temps normal est présente de manière « abondante » dans le cerveau. En 2012, l’équipe a mis en évidence une baisse de 75% de cette protéine FKBP52 dans les cerveaux de personnes décédées d’Alzheimer ou de démences séniles du même type ».
L’hebdomadaire relève qu’« 
en modulant cette protéine chez des poissons-zèbres transgéniques – traités pour développer des protéines tau pathologiques humaines -, les chercheurs ont réussi à éliminer une anomalie apparue chez l’animal : alors que le poisson transgénique demeure inerte, comme paralysé quand on le touche, il reprend un comportement normal et s’échappe dès qu’on le touche lorsqu’on modifie la protéine FKBP52 ».
Le Pr Baulieu a indiqué : « 
Nous avons découvert une protéine efficace qui peut être stimulée ou modifiée et qui peut être utilisée comme une arme contre les anomalies de la protéine tau ».
Le Point ajoute que 
« tout en se montrant optimiste et en évoquant « les prémices d’un traitement », il s’est déclaré incapable de dire quand celui-ci pourrait être disponible chez l’homme. En attendant, le Pr Baulieu compte sur la mise en place d’un dosage de la protéine FKBP52 dans le liquide céphalo-rachidien par ponction lombaire pour diagnostiquer la maladie à un stade précoce, avant que les premiers symptômes n’apparaissent ».
La Croix relève également que «
 sous la houlette du Pr Baulieu, une équipe française a réussi à rectifier une anomalie comportementale chez un poisson atteint d’Alzheimer en lui injectant une protéine naturellement présente chez l’homme sain ».
Le journal explique lui aussi que cette «
 équipe de biologistes de l’Inserm dirigée par Béatrice Chambraud et le Pr Etienne-Emile Baulieu vient de démontrer que l’injection d’une protéine naturellement présente dans le cerveau des personnes valides, la FKBP52, rétablissait un comportement normal chez un poisson modèle […] atteint de la maladie d’Alzheimer ».
Le quotidien poursuit : « 
Que va-t-il se passer maintenant ? […] L’équipe va d’abord s’attacher à transposer ces expériences sur des cellules neuronales humaines in vitro. Parallèlement, elle souhaite mesurer le taux de la protéine FKBP52 chez des personnes valides comparées à des personnes malades, de façon à déterminer s’il existe un «seuil d’alerte» qui puisse servir à élaborer un test de risque de développement de la maladie ».

Revue de presse santé psy – mars 2014

04 03 14

« Burn-out : bataille autour des diagnostics »
Le Parisien

Le Parisien évoque sur sa Une un « bras de fer sur les arrêts maladie ». Le journal constate en effet que « les arrêts de travail liés aux risques psychosociaux provoquent de plus en plus de conflits entre employeurs et médecins », et publie une enquête. Le quotidien note ainsi sur deux pages que « médecins du travail et syndicats tentent de faire reconnaître les risques psychosociaux comme maladies professionnelles. En vain, jusqu’ici ».
Le Parisien souligne qu’« 
en France, 3,2 millions de personnes sont exposées «à un risque élevé de burn-out», alerte une récente étude du cabinet d’experts Technologia. Le hic ? Les pathologies psychiques liées au travail ne sont pas reconnues comme maladies professionnelles ».
« Un «anachronisme et une lenteur coupable des employeurs à prendre en considération le problème», déplorent plusieurs syndicats. Les entreprises refusent de s’engager sur cette voie car les conséquences financières pourraient être extrêmement lourdes pour elles »
, continue le journal.
Le quotidien observe en outre qu’« 
un nombre croissant d’employeurs attaquent les médecins du travail ayant attesté sur certificat d’un lien entre l’état de santé psychique d’un patient et ses conditions de travail. Une dizaine de médecins – un record – font l’objet de plaintes devant le Conseil national de l’Ordre des médecins ».
« Un chiffre sans doute en deçà de la réalité, selon l’association Santé et Médecine au travail, qui déplore que «90% des plaintes n’arrivent aux oreilles de personne» »
, poursuit Le Parisien.
Le journal remarque en outre que «
 les syndicats cherchent des parades », note que « les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des numéros verts ou des cellules de prévention », ou encore publie un entretien avec Dominique Huez, médecin du travail retraité, qui « a été condamné à un avertissement et au paiement de 35 € pour avoir rédigé un certificat mettant en cause les conditions de travail d’un salarié ». L’ancien médecin déclare notamment que « de nombreux médecins renient leurs certificats, effrayés par la possibilité d’un blâme, craignant d’être stigmatisés comme des praticiens non respectueux de l’éthique ».

05 03 14

« Ces addictions qu’on nous vend »
L’Humanité

C’est ce que titre L’Humanité, qui observe que « les industries du tabac et de l’alcool débordent de moyens et d’énergie pour attirer de nouveaux consommateurs. Un phénomène décrypté par une enquête rendue publique hier ».
Le journal relate ainsi les travaux de Karine Gallopel-Morvan, professeure des universités à l’Ecole des hautes études en santé publique, qui, pour la Mildt, «
 a passé au peigne fin les moyens des industriels pour créer et perpétuer les addictions. Bilan – sans surprise : tout est fait pour transformer les plus jeunes en consommateurs. […] Les nouvelles technologies sont utilisées à fond par les industriels. Quant aux réseaux sociaux, […] ils regorgent de pages proposant des jeux-concours autour des marques. Les produits sont aussi habilement placés dans les grosses productions audiovisuelles ».
L’Humanité souligne que 
« Karine Gallopel-Morvan établit un «lien significatif» entre les stratégies marketing et «l’initiation et la continuité de la consommation d’alcool et de tabac». Face aux industriels qui renouvellent constamment leur communication, «les campagnes de prévention n’ont pas d’effet, voire sont contre-productives» ».
Danièle Jourdain-Mennionger, présidente de la Mildt, annonce ainsi «
 suspendre toute nouvelle production de brochures, pour développer des outils de prévention adaptés et interactifs ».
« Enfin, la législation et son application sont jugées trop faibles par la chercheuse 
», continue le journal.

10 03 14

« Une semaine du cerveau pour mobiliser des fonds pour la recherche »
La Croix , Le Figaro , Le Parisien

La Croix rappelle que « la 14e campagne nationale du Neurodon est lancée [aujourd’hui] pour sensibiliser les Français à l’importance de la recherche sur les maladies du cerveau. Cet événement est aussi l’occasion, pour les associations, de réclamer la mise en place d’un grand plan de santé de publique pour lutter contre ces maladies qui touche 1 personne sur 3 en France », observe le quotidien.
Le journal cite la Fondation pour la recherche sur le cerveau (FRC), qui note que 
« les chercheurs manquent cruellement de ressources pour constituer des équipes performantes, s’équiper de petit matériel ou de techniques de pointe. Il devient donc urgent de les aider à poursuivre leurs travaux visant à comprendre le cerveau et son fonctionnement afin de trouver des traitements plus efficaces, préventifs et curatifs qui guériront un jour prochain les maladies du cerveau ».
« Alors que le nombre de malades risque de doubler entre 2020 et 2040, ces maladies du cerveau ne sont pas au centre des préoccupations des autorités de santé », 
poursuit la FRC, qui « réclame la mise en place d’un Plan cerveau par les pouvoirs publics », indique La Croix.
La Fondation observe en outre qu’
« en Europe, le montant engagé pour les recherches sur le cerveau et les maladies cérébrales s’élève à 4,1 milliards d’euros, dont 78% proviennent des investissements industriels, 17% des fonds gouvernementaux et 5% des fondations caritatives. Par comparaison, les États-Unis dépensent 3 fois et demie plus pour leur recherche sur le cerveau (14,5 milliards d’euros) que les Européens ».
Le journal souligne que «
 cette course à deux vitesses se retrouve aussi au niveau de la production scientifique, dont plus de 25% dans le domaine des neurosciences est américaine ». La FRC note que « même si la France tient son rang en termes de brevets et de publications, elle est nettement distancée par le Royaume-Uni et l’Allemagne et pour le reste du monde, outre les États-Unis, par la Chine et le Japon ».
Le Figaro note aussi que 
« c’est parti pour la Semaine du cerveau. Du 10 au 16 mars, la Société des neurosciences vous invite, dans plus de 30 villes de France, à découvrir cet organe dans toutes ces circonvolutions et à prendre conscience de l’urgence qu’il y a à percer ses mystères. Corollaire indispensable, la Fédération pour la recherche sur le cerveau organise le Neurodon, une campagne destinée à recueillir des fonds pour aider la recherche ».
Le journal relève également que 
« le siège de nos pensées est le mal-aimé de la recherche française, à entendre la FRC », et évoque ces « trois objectifs : d’abord, lancer une alerte en demandant un «Plan Cerveau», sur le modèle du plan Cancer. Mais aussi informer et sensibiliser le public. […] Interrogés par la FRC, les chercheurs en neurosciences regrettent que leur discipline soit méconnue du public comme des décideurs institutionnels ou économiques. Troisième objectif, recueillir des fonds pour mieux répondre aux besoins des laboratoires de recherche ».
Le Parisien conseille quant à lui : « 
Bichonnez votre cerveau », notant qu’« on a un peu tendance à négliger notre encéphale ». Le journal évoque l’ouvrage du Pr Bernard Sablonnière (Le cerveau : les clés de son développement et de sa longévité, Ed. Jean-Claude Gawsewitch), relevant que « contrairement aux idées reçues, le poisson n’est pas un aliment plus indispensable qu’un autre »,ou encore soulignant que « le cerveau ne se détériore pas aussi vite qu’on le pense : on ne perd que 5% de neurones au cours de sa vie d’adulte, sauf en cas de maladie d’Alzheimer ».

« La stimulation cérébrale profonde à l’assaut de la psychiatrie »
Les Echos

Les Echos constate en effet sous sa rubrique « sciences » qu’« inventée en France à la fin des années 1980, la stimulation cérébrale profonde a amélioré le traitement de la maladie de Parkinson. Aujourd’hui, elle intéresse les psychiatres ».
Yann Verdo explique ainsi que 
« c’est dans le champ de la psychiatrie que les recherches autour de la SCP font depuis peu flèche de tout bois, notamment en France. Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), qui handicapent gravement 2% de la population, sont les premiers à avoir bénéficié de cette technique ».
Le journaliste relève qu’« 
à l’origine des TOC, les chercheurs estiment qu’il y a probablement un dysfonctionnement de la métacognition (ou introspection : la capacité de notre conscience à se prendre elle-même pour objet). Ce dysfonctionnement se traduit par l’hyperproduction de signaux d’erreur et un doute pathologique, lesquels engendrent à leur tour une anxiété intolérable qui ne peut être soulagée (momentanément) que par la compulsion : l’acte de revérifier pour la énième fois qu’on a bien fermé la porte derrière soi, par exemple ».
Yann Verdo poursuit : « 
Les ganglions de la base, en plus de leur rôle important dans la motricité, sont aussi impliqués dans ce processus, puisque ce sont eux qui gèrent tout ce qui relève de la routine (soit 99% de la vie mentale d’un individu). Deux zones des ganglions de la base sont principalement ciblées par les chercheurs ».
Le journaliste indique qu’« 
à Bordeaux, où l’équipe de neurologues constituée autour de Pierre Burbaud (Emmanuel Cuny, Dominique Guehl) travaille en collaboration avec le psychiatre Bruno Aouizerate, les électrodes sont posées sur le striatum. A Paris, où le Pr Luc Mallet dirige une équipe Inserm à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, c’est une zone encore plus profonde des ganglions de la base, le noyau sous-thalamique, qui est stimulé. Les deux protocoles ont donné des résultats très encourageants, les personnes traitées par SCP finissant pour certaines par se débarrasser complètement de leur TOC ».
Bruno Aouizerate précise qu’« 
une vaste étude associant 14 CHU est en cours pour déterminer laquelle de ces deux cibles, striatum ou noyau sous-thalamique, est la plus efficace ».
Yann Verdo ajoute que 
« depuis près d’une dizaine d’années, deux autres équipes, à Rennes et Grenoble, étudient parallèlement l’intérêt de la SCP pour ce mal du siècle qu’est la dépression ; les résultats sont moins avancés que pour les TOC, mais là encore les résultats sont encourageants ».

11 03 14

Fukushima : « Autour de la centrale, la dépression fait plus de victimes que la radioactivité »
Les Echos , Le Monde

Les Echos publie une enquête sur la catastrophe de Fukushima, au Japon, « trois ans après ». Le journal relève entre autres que « les 160.000 personnes évacuées des villages autour de la centrale sont touchées par des pathologies liées au stress ».
Le journal indique ainsi : «
 Une poussée d’alcoolisme, de suicides ou des décès prématurés. De multiples études montrent le grand désarroi psychologique des 160.000 personnes déplacées. […] En refusant d’admettre que certains villages étaient totalement condamnés, le gouvernement a maintenu des dizaines de milliers d’habitants dans l’incertitude, suscitant un profond découragement au sein des populations locales ».
Le quotidien explique que 
« dans des statistiques compilées le mois dernier par la police locale, la préfecture de Fukushima estimait que 1.656 personnes étaient décédées en 3 ans des suites de maladies liées notamment au stress. Un chiffre supérieur au nombre de décès provoqués par des blessures physiques liées aux catastrophes de mars 2011 ».
Les Echos ajoute que «
 si le décompte ne distingue pas l’origine des populations, une large partie des victimes auraient été recensées parmi les habitants qui avaient dû abandonner tous leurs biens autour de la centrale. La hausse du taux de mortalité est particulièrement élevée chez les personnes âgées qui ont perdu tous leurs liens de socialisation. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux vivent encore dans des logements dits «temporaires» ».
Le journal relève en outre que « 
les études sur l’impact de la radioactivité restent contradictoires et nourrissent l’angoisse des habitants. Si l’OMS et la plupart des études japonaises ont exclu toute explosion significative du nombre de cancers dans la région, une étude de la Fukushima Medical University a semé le doute dans l’esprit des parents ».
« Elle montre une augmentation du nombre de cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de moins de 18 ans. Après avoir testé 254.000 enfants, les médecins ont découvert 33 cas de cancers avérés. Mais ils estiment que cette hausse statistique est essentiellement alimentée par une modernisation et une systématisation de leurs tests, et n’est donc pas liée aux rejets de la centrale détruite »
, observe le quotidien.
Le Monde fait aussi un « 
retour dans les villes mortes de Fukushima », observant que « 3 ans après le séisme et la catastrophe nucléaire, les territoires contaminés sont tombés dans l’oubli ».

14 03 14

« Alcoolisme : le baclofène bientôt disponible »
Le Figaro

Damien Mascret indique en effet dans Le Figaro qu’« il sera bientôt possible de prescrire le baclofène pour aider les patients alcoolodépendants à réduire leur consommation, voire arrêter de boire ».
Le journaliste annonce que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) «
 a accordé, jeudi 13 mars, l’ultime feu vert nécessaire à l’agence du médicament (ANSM) pour délivrer une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) du baclofène dans l’alcoolisme, valable 3 ans ».
Damien Mascret rappelle que 
« l’aide au sevrage grâce au baclofène a été popularisée par le livre du Dr Olivier Ameisen, en 2008, qui racontait comment il s’était lui-même libéré de son addiction grâce à ce médicament. Dans les 4 études les plus sérieuses réalisées jusqu’alors, le traitement s’avère effectivement efficace pour 60 à 70% des malades, dans 3 études menées à des doses allant de 30 à 60 mg/jour. La quatrième avait des résultats négatifs à 30 mg/jour ».
Le journaliste souligne que «
 la question de la posologie nécessaire est cruciale, […] car l’ANSM envisageait, lors de la commission d’évaluation du 4 juillet 2013, de ne pas autoriser la prescription à plus de 200 mg/jour. Une dose qui serait suffisante pour 90% des patients mais certains patients ont besoin de posologies plus élevées pour décrocher, sans qu’il soit possible de deviner lesquels au départ ».
Damien Mascret indique ainsi que 
« des études sont en cours jusqu’à 400 mg mais si la limite de la RTU est fixée à 200 mg, les prescriptions entre 200 et au-delà n’alimenteront plus le «portail de suivi des traitements pour la RTU Baclofène», le registre que vient précisément d’autoriser la Cnil ».
Le journaliste remarque que 
« le besoin d’informations plus complètes est pourtant vif chez les addictologues. Le Dr Ivan Berlin (Pitié-Salpêtrière, Paris) craint par exemple que l’on se soit jusqu’ici focalisés sur les succès ». Le praticien déclare que « la situation actuelle est spéculative, avec un risque d’ignorer les échecs et de sous-estimer les effets indésirables ».
« D’autant que même les effets indésirables, parfois graves, relevés par les centres de toxicovigilance sont à mettre en balance avec les effets catastrophiques de l’alcoolisme », 
continue Damien Mascret.
Le journaliste ajoute qu’« 
on connaîtra la position définitive de l’ANSM dès qu’elle diffusera officiellement la RTU, ce qui est désormais imminent », puis note que « c’est la première fois qu’un médicament pourra être prescrit suivant cette procédure issue de la loi Bertrand de 2011, destinée à encadrer et améliorer les connaissances sur les médicaments prescrits hors-AMM, parfois à juste titre ».

18 03 14

« La psychiatrie s’interroge face à la banalisation de l’isolement et de la contention »
La Croix

C’est ce que note Pierre Bienvault dans La Croix, qui indique que « deux rapports alertent sur le développement de la contention et de l’isolement en psychiatrie. Des soignants s’inquiètent de ce recours à ces pratiques ».
Le journaliste s’interroge ainsi : 
« Dans quelles conditions est-il légitime de placer à l’isolement ou d’attacher des patients dans des services de psychiatrie ? Et assiste-on aujourd’hui à un développement de ces pratiques, parfois nécessaires sur un plan thérapeutique, mais aussi potentiellement attentatoires aux libertés individuelles ? ».
Pierre Bienvault remarque que 
« même si elles ne font pas la une de l’actualité, ces questions sensibles se retrouvent une nouvelle fois au cœur du débat public ». Le journaliste explique que « coup sur coup, deux rapports viennent de tirer la sonnette d’alarme. Le plus récent, publié la semaine dernière, est le rapport annuel du contrôleur général des lieux de privation de liberté ».
Jean-Marie Delarue écrit ainsi : 
« Il n’est pas question de discuter le fait que certains patients particulièrement agités, dangereux pour eux-mêmes et pour les autres, puissent nécessiter le recours à l’isolement voire à la contention. Il n’en reste pas moins qu’une telle décision devrait répondre à des critères précis et des conditions déterminées, ce qui n’est pas toujours le cas. […] Les malades peuvent être entravés, sanglés à leur lit par une main et un pied ; le moindre geste de la vie quotidienne […] place alors la personne dans des conditions humiliantes ».
Pierre Bienvault ajoute que 
« dans son rapport sur la santé mentale, rendu public à la fin de l’année [2013], le député PS de Loir-et-Cher, Denys Robiliard, dénonce lui aussi «un recours problématique» à la contention et à l’isolement ». Ce dernier remarque que « c’est un phénomène difficile à appréhender car il n’existe aucune statistique. Mais nous avons interrogé de nombreux professionnels qui, de manière majoritaire, nous ont dit que cela était en développement ».
Le journaliste remarque que «
 pour certains psychiatres, tout cela n’est pas sans lien avec l’émergence d’un «climat sécuritaire» », ou encore note que « pour [Denys Robiliard], plusieurs facteurs doivent être pris en compte. Le premier est la diminution du nombre de soignants dans les équipes ».
Pierre Bienvault évoque en outre l’hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt), qui 
« a mis en place des outils de formation interne pour éviter le recours à la contention chez les patients âgés »,avec notamment « un film pour sensibiliser les soignants ».

20 03 14

« Comment le cerveau répond à la violence »
Le Figaro

Damien Mascret note dans Le Figaro que « les progrès de la neurobiologie et des techniques sophistiquées d’imagerie cérébrale éclairent d’un jour nouveau ce qui se passe dans le cerveau lors d’une agression et la constitution, ensuite, d’une mémoire traumatique. Pourquoi n’ai-je pas crié ? Pourquoi ne me suis-je pas débattu ? ».
« Contrairement à ce que pensent de nombreuses victimes qui n’ont pas eu la présence d’esprit de réagir et la chance de bénéficier d’une aide spécialisée ultérieure, le choix ne leur appartenait pas. Dans un réflexe de survie psychique, leur cerveau a tout simplement choisi de les paralyser 
», remarque le journaliste.
Le Dr Muriel Salmona, psychiatre-psychothérapeute et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, a ainsi expliqué lors d’un colloque de la chaire santé de Sciences Po vendredi à Paris : 
« L’agresseur qui isole, terrorise la victime va créer chez elle un sentiment de frayeur, de perte de repères, parfois même un sentiment de danger de mort qui la sidère. Cette sidération empêche de contrôler le stress extrême éprouvé, et le cerveau va disjoncter puisqu’il ne parvient pas à moduler la réponse émotionnelle ».
Damien Mascret évoque un 
« deuxième mécanisme de survie psychique, la dissociation, autrement dit la déconnexion émotionnelle. Se dissocier permet d’être spectateur des violences que l’on subit, de s’en détacher. Mais les conséquences vont bien au-delà. […] Lorsque l’on n’exprime pas d’émotions sur son visage, les autres ne les ressentent pas ».
« Ce qui explique aussi que des médecins ou des policiers peu expérimentés aient parfois l’impression que l’agression est anodine, voire peu probable, puisque la victime semble si bien la supporter. Mais c’est précisément parce que l’agression est insoutenable que la dissociation se produit
 », relève le journaliste.
Damien Mascret continue : 
« Troisième processus, certaines victimes vont se retirer de la plupart de leurs activités d’«avant» et adopter des conduites d’évitement, de contrôle de leur environnement. Mais ce retrait risque au contraire de renforcer la mémoire traumatique ». Le Dr Salmona a ainsi précisé qu’« elle transforme l’espace de vie en terrain miné ».
« Pourtant, une prise en charge spécialisée permettrait de transformer cette mémoire toxique en une mémoire autobiographique, où l’on est capable de raconter ce qui est arrivé »,
 note le journaliste. « C’est pourquoi il ne faut pas tout miser sur une résilience spontanée », a remarqué le Dr Salmona. 

27 03 14

« L’autisme résulterait d’anomalies dans la formation cérébrale du fœtus »
Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, selon une découverte de neurologues américains « qui pourrait contribuer à détecter ce syndrome de façon bien plus précoce ». Le journal note ainsi que « l’étude montre une désorganisation de l’architecture cérébrale chez des enfants autistes. Si elle est confirmée par d’autres recherches, « on pourra en déduire que cela reflète un processus qui se produit longtemps avant la naissance », explique le Dr Thomas Insel, directeur de l’Institut américain de la santé mentale (NIMH) qui a financé ces travaux publiés dans le New England Journal of Medicine ».
Le Dr Eric Courchesne, directeur de l’Autism Center of Excellence à l’Université de Californie à San Diego, principal co-auteur de cette recherche, précise : « 
Le développement du cerveau d’un fœtus pendant la grossesse comprend la création d’un cortex – ou écorce cérébrale – formé de six couches distinctes de neurones. Nous avons découvert, par endroits seulement, des anomalies dans le développement de ces couches corticales chez la majorité des enfants autistes ».
Le Parisien explique que 
« les médecins ont analysé des échantillons de tissu cérébral post-mortem provenant de 11 enfants autistes âgés de 2 à 15 ans au moment de leur décès. Ils les ont comparés à des prélèvements sur un groupe témoin de 11 autres enfants qui n’étaient pas autistes ».
« Les chercheurs ont analysé une série de 25 gènes qui servent de biomarqueurs pour certains types de cellules cérébrales formant les six différentes couches du cortex. Ils ont constaté que ces biomarqueurs étaient absents dans 91% des cerveaux des enfants autistes contre 9% dans le groupe témoin 
», note le quotidien.
Le Dr Courchesne indique que «
 les signes de désorganisation des cellules cérébrales apparaissaient sous forme de tâches de 5 à 7 mm de longueur à divers endroits dans les différents couches du lobe frontal et temporal du cerveau. Ces régions cérébrales sont le siège des fonctions sociales, des émotions, de la communication et du langage qui connaissent des dysfonctionnements chez les autistes ».
Le chercheur estime que cette découverte 
« a le potentiel non seulement d’identifier quand et où ces anomalies se développent mais aussi leur cause, ouvrant peut-être la voie à une détection beaucoup plus précoce de l’autisme ».
Le Parisien ajoute que «
 le fait que ces anomalies soient clairsemées et n’affectent pas l’ensemble des couches du cortex devrait permettre au cerveau de reconstituer ces branchements défectueux en utilisant des tissus corticaux sains ». Le journal note que « le Dr Courchesne suppute que le mécanisme responsable de cette désorganisation des structures corticales est un dysfonctionnement des réseaux de gènes qui contrôlent la production de cellules cérébrales et la formation des six différentes couches du cortex ».

« Le gouvernement se penche sur le burn-out »
La Croix , Le Parisien

La Croix fait savoir qu’« un groupe de travail sur la prévention du burn-out professionnel, composé de médecins et psychologues, a été mis en place par le ministère du Travail ».
Le journal souligne que 
« la mission de ce groupe, constitué par la direction générale du Travail (DGT), est de «clarifier ce que recouvre le burn-out dans l’objectif de donner des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome», a précisé le ministère. […] En revanche, «il n’a pas vocation à traiter des questions de reconnaissance et de réparation» ».
La Croix explique que 
« le groupe est composé de médecins et psychologues du travail, d’experts de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et d’experts de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Une première réunion était organisée mercredi pour auditionner des représentants d’entreprises et des médecins hospitaliers ».
« Le groupe étudiera aussi les actions menées dans les pays de l’Union européenne, notamment les Pays-Bas. Selon le ministère, à l’issue de leurs travaux, les experts publieront «des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome, à l’été 2014» », 
poursuit le quotidien.
Le Parisien relaie également la « 
création d’un groupe de travail sur le burn-out professionnel », et rappelle que « selon une étude publiée en janvier par le cabinet de prévention des risques professionnels Technologia, plus de 3 millions d’actifs ont un risque élevé de faire un burn-out. Caractérisé par un travail excessif et compulsif, ce syndrome est particulièrement élevé chez les agriculteurs, les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprise et les cadres ». 

28 03 14

« Un enfant américain sur 68 est autiste, soit 30% de plus qu’en 2012 »
Le Monde

Le Monde observe que « selon la dernière estimation des autorités sanitaires, […] 1 enfant sur 68 est autiste aux Etats-Unis, un chiffre qui a augmenté de 30% par rapport à 2012 ». Le journal rappelle en effet qu’« il y a 2 ans, 1 enfant sur 88 souffrait de troubles du spectre autistique (TSA) »,et note que ce nouveau rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) « fait état de 14,7 enfants de 8 ans atteints de ce syndrome pour 1 000 enfants ».
Le quotidien précise que 
« la répartition géographique du nombre d’enfants autistes est irrégulière, allant de 1 enfant sur 175 en Alabama (sud), à 1 sur 45 dans le New Jersey (nord-est). Ces chiffres continuent à montrer que l’autisme est près de 5 fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles, avec 1 garçon sur 42, contre 1 fille sur 189. Il y a également plus d’enfants blancs que d’enfants noirs ou hispaniques atteints d’autisme ».
Le Monde souligne en outre que «
 les capacités intellectuelles sont très variables parmi ces enfants, allant d’un handicap lourd à une intelligence moyenne et au-delà. L’étude montre que la proportion d’enfants autistes avec un quotient intellectuel plus élevé augmente. Ainsi, près de 50% des jeunes autistes ont un quotient intellectuel moyen (85) ou au-dessus. Ils n’étaient que 30% il y a dix ans ».
« Le rapport révèle aussi que la plupart des enfants autistes sont diagnostiqués après l’âge de 4 ans, et ce malgré le fait que ce syndrome peut être détecté dès 2 ans », 
ajoute le quotidien. Le Dr Coleen Boyle, directrice du Centre national des défauts de naissance et des handicaps du développement des CDC, a déclaré : « Nous devons faire davantage pour diagnostiquer les enfants plus tôt. Une détection précoce de l’autisme est l’outil le plus efficace dont nous disposons actuellement pour faire une différence dans la vie de ces enfants ».

« Le douloureux ‘point du mari’ pour un ‘vagin de jeune fille’ après l’accouchement »
L’Express

C’est ce que titre L’Express, qui explique que « cette pratique rare post-accouchement dénoncée cette semaine par une sage-femme, Agnès Ledig, consiste lors de la suture d’un périnée déchiré, ou d’une épisiotomie, à faire un dernier point supplémentaire. Objectif : resserrer l’entrée du vagin pour un plaisir accentué du mari pendant l’acte ».
Le magazine note ainsi : 
« « C’est son mari qui va être content, un vrai vagin de jeune fille ». Cette réflexion, Caroline [sage-femme] l’a entendue il y a 5 ans dans la bouche d’un gynécologue à la sortie d’une salle d’accouchement. Le spécialiste venait de suturer une toute jeune maman de manière « serrée » ».
L’Express observe que 
« dans un billet relayé par la féministe Isabelle Alonso, la sage-femme Agnès Ledig a dénoncé cette pratique et provoqué des réactions en chaîne très variées ».
« Décision parfois imposée sans le consentement de la mère, douleurs possibles ensuite lors de rapports sexuels, plaisir de la femme qui passe après celui de l’homme… cette pratique, même si elle s’avère rare, a fait bondir de nombreuses femmes et féministes à la lecture du texte d’Agnès Ledig »,
 poursuit le magazine.
L’Express livre le témoignage d’Emilie, qui «
 a connu un accouchement difficile il y a 5 ans. Episiotomie et déchirure à la clé. Et une grande douleur au moment où le gynécologue l’a recousue ». La jeune femme déclare : « Je ne peux pas vous dire combien de points il a fait mais il y en a eu beaucoup. Je les sentais tous car l’anesthésie ne faisait pas effet ».
Le magazine indique qu’Emilie «
 a attendu 8 semaines avant d’avoir à nouveau des relations sexuelles ». Elle précise : « J’ai découvert avec surprise que c’était plus serré qu’avant l’accouchement, et je me suis dit que ça l’était peut-être même plus qu’avant ma première fois. C’était très douloureux. J’avais l’impression d’être vierge à nouveau ».
L’Express s’interroge : «
 Cette pratique est-elle répandue dans les maternités ? Fort heureusement, elle semble relativement rare même si plusieurs témoignages notamment de sages-femmes nous sont parvenus ». Agnès Ledig remarque que « personne n’a de statistiques. C’est quelque chose qui ne se claironne pas. Mais il y a des témoignages, donc ça existe. Je pars du principe qu’il faut croire les femmes. C’est peut-être anecdotique. Même si elles ne sont que dix, cela reste insupportable. Je veux juste dénoncer les violences médicales ».
L’hebdomadaire note que 
« le Dr Jean Marty, président du Syngof, rejette en bloc cette idée, dénonçant ces « histoires que l’on raconte et qui font monter des fantasmes dans l’esprit des gens, alors qu’elles ne reposent sur aucun fondement » ». Le praticien remarque que « le seul élément que j’ai pu constater en 40 ans de carrière est plutôt l’inverse : des femmes qui avaient parfois des douleurs avant l’accouchement et qui ont une plus grande tolérance après ».
L’Express ajoute que 
« sans aller jusqu’au « point du mari », ce débat soulève la question des conséquences d’accouchement difficiles ayant provoqué déchirures et/ou épisiotomie sur la sexualité des femmes. La reprise des premiers rapports sexuels survient en moyenne 6 à 8 semaines après l’accouchement. Dans cette période sensible et fragile dans la vie d’un couple, retrouver ses marques peut s’avérer délicat ».