Psychologue Marseille 7ème - Vanessa Hartmann Escojido -Infopsycho

Revue de presse santé psy – juin 2012

02 07 12

« Faire du sport à la campagne est bon pour la santé mentale 
Le Figaro 
Le Figaro remarque en effet qu’« une étude écossaise [publiée dans Social Science & Medicine] montre que les gens qui font du sport dans les bois, en forêt ou dans des parcs sont moins sujets à la dépression ou au stress ».
Le journal explique que « Richard Mitchell, professeur à l’université de Glasgow, s’est servi des données considérables rassemblées par la grande étude de 2008 sur la santé en Ecosse (Scottish Health survey) pour comparer les effets sur la santé mentale de l’activité physique dans des environnements naturels et non-naturels ».
Le chercheur relève que « de précédentes études menées sur des petits échantillons contrôlés de personnes ont montré que la vision et la perception d’un environnement naturel pouvaient déclencher des effets biologiques et psychologiques qui abaissent les niveaux de stress et améliorent le bien-être mental, mais cela n’avait jamais permis de vérifier ces effets à plus long terme, et sur la population générale ».
Le Figaro note ainsi que « grâce à un panel de 1.900 personnes qui avaient une activité physique régulière, le scientifique a établi que deux types d’environnements naturels, les bois et les forêts et les parcs et les prairies, avaient un effet positif particulièrement sensible, alors que les plages, bords de mer et les terrains de sport en plein air ne semblent pas procurer de bénéfices ».
Richard Mitchell indique qu’« il y a une amélioration très sensible, de presque 50%, du bien être mental pour les personnes qui ont une activité régulière, au moins une fois par semaine, dans un environnement boisé ».
Le quotidien précise que « cela ne concerne pas des troubles mentaux graves, mais plutôt des problèmes du quotidien, comme du stress élevé, de l’anxiété, des dépressions légères et des problèmes de sommeil ».
Le journal observe que « la fréquentation de terrains de sport en plein air ne semble pas réduire les effets négatifs sur la santé mentale, mais a un effet mesurable sur un autre indicateur psychologique qui mesure les aspects positifs du bien-être, comme l’optimisme et la confiance en soi ».
Le chercheur estime ainsi que « ce n’est probablement pas lié au type d’environnement, mais plutôt aux nombreux liens sociaux que l’on peut avoir en pratiquant des sports collectifs ».

03 07 12

« La fessée augmenterait le risque de troubles mentaux » 
Le Monde, Le Parisien 
Le Monde relève que « les personnes qui ont reçu des fessées lorsqu’elles étaient enfants ont plus de risques de souffrir de troubles mentaux une fois adultes, que ce soit des désordres comportementaux ou des problèmes d’alcool ou de drogue », selon une étude publiée dans Pediatrics.
Le journal explique que ce travail, « mené auprès de 34 653 adultes par une équipe de chercheurs canadiens, visait à examiner uniquement l’effet des fessées et châtiments corporels légers sur des problèmes psychologiques ultérieurs, en excluant les sévices sévères ou de nature sexuelle ».
« Les résultats montrent que les personnes ayant reçu des fessées ont entre 2% et 7% de chances supplémentaires de présenter des pathologies mentales une fois adultes », 
retient le quotidien.
Le Monde relève que « ces chiffres peuvent paraître anecdotiques mais ils démontrent que les punitions corporelles semblent accroître le risque de problèmes ultérieurs, selon les experts, d’autant que la moitié des Américains se rappellent avoir reçu des fessées dans leur enfance ».
Le journal remarque que « les recherches précédentes sur le sujet avaient déjà démontré à plusieurs reprises que les enfants victimes de châtiments corporels souffraient davantage de désordres mentaux une fois adultes, et étaient plus enclins à présenter un comportement agressif que les enfants ne recevant pas de fessées. Toutefois, ces études se penchaient sur le cas de personnes ayant reçu des sévices plus sévères ».
Le Parisien note aussi que « les claques sur le derrière ne donnent pas que les fesses rouges ».
Le quotidien cite un des auteurs de ce travail, Tracie Afifi, du Department of Community Health Sciences at the University of Manitoba (Canada), qui déclare qu’« il y a un lien significatif entre » fessées reçues à l’enfance et « risques supplémentaires de présenter à l’âge adulte des pathologies mentales telles que des troubles sévères de la personnalité ou des problèmes d’addiction à la drogue et l’alcool ».
Le Parisien relève cependant que « certains défenseurs de la fessée […] critiquent la méthodologie de cette étude. Celle-ci est en effet basée sur les souvenirs d’adultes ayant reçu des fessées durant l’enfance ».

09 07 12

« Mieux anticiper la dépression des mères après l’accouchement » 
Le Figaro 
C’est ce que titre Le Figaro, qui note que « le mal-être psychologique durant la grossesse ou après l’accouchement reste tabou ». Le journal remarque que « la mise en place dans le cadre du plan «périnatalité» de 2005 d’un entretien non médical prévu vers le 4e mois de grossesse est un pas important. À condition que l’on arrive à le généraliser ».
Le quotidien fait savoir qu’« un rapport évaluant le dispositif devrait être publié prochainement. Mais les premières remontées laissent penser que moins de 50% et plus vraisemblablement 30% des futures mamans bénéficient pour l’instant de cette rencontre ».
Le Figaro revient sur la dépression post-partum, qui « survient le plus souvent quelques semaines après la naissance de l’enfant, mais peut également apparaître plus tard, voire 1 an après », ou encore note que « le séjour de plus en plus bref des jeunes parturientes à l’hôpital n’est pas propice à la détection. Certains symptômes supposent également un personnel particulièrement aguerri ».
« À leur sortie de maternité, les jeunes mères peuvent donc se retrouver isolées sans que la dépression n’ait été détectée. Dans certains cas, un rendez-vous est organisé par l’hôpital ou via la PMI (protection maternelle infantile) au domicile de la maman. Mais ce n’est pas automatique », 
continue le journal.
Le quotidien remarque par ailleurs que l’entretien au cours de la grossesse est « basé sur le volontariat, «il ne faut pas non plus négliger le fait que ce ne sont pas forcément les femmes qui en ont le plus besoin qui se présentent», s’inquiète Anne Tursz, directrice de recherche à l’Inserm. Pour tous les spécialistes, il est donc indispensable de généraliser cet entretien ».

13 07 12

« Alzheimer : l’idée du besoin de détection précoce renforcée » 
Le Monde 
Le Monde se penche sur « de nouvelles avancées dans la connaissance de la maladie d’Alzheimer. […] Deux études pourraient être des guides précieux pour tester de nouveaux médicaments, toutes deux renforçant l’idée de l’importance d’une détection précoce de la maladie ».
Le journal explique que « la première, publiée dans le NEJM, a été menée par l’équipe de l’école de médecine de l’université de Washington, à Saint-Louis, dans le Missouri. Elle démontre que les premiers changements liés à la maladie d’Alzheimer commencent à se développer chez les personnes génétiquement prédestinées 25 ans avant le début des problèmes de mémoire et du déclin des capacités de réflexion associées ».
Le Monde évoque ainsi la « chronologie de ces évolutions. La plus précoce (25 ans en amont) est la hausse des niveaux de béta-amyloïdes dans le liquide céphalo-rachidien. […] D’autres changements sont visibles 15 ans avant : les protéines béta-amyloïdes deviennent visibles sur un scanner du cerveau, les niveaux de protéine tau, qui entraînent une dégénérescence neurofibrillaire, augmentent dans le liquide céphalo-rachidien, et enfin, certaines zones du cerveau rétrécissent ».
Le quotidien précise que « 128 personnes, […] toutes prédisposées à développer la maladie d’Alzheimer à un âge précoce, ont participé. « En moyenne, les patients atteints de cette forme de la maladie ont 45 ans », a rappelé Randall Bateman, qui a mené cette étude. Les membres de ces familles ont 50% de chance d’hériter de l’un des trois gènes qui causent un Alzheimer précoce, la plupart des symptômes se développant au même âge que ceux de leur parent ».
« Si Randall Bateman a souligné que ces biomarqueurs étaient très semblables à des changements déjà établis, il n’est pas encore certain que cette chronologie soit la même pour les patients qui sont atteints de la forme la plus commune et tardive de la maladie d’Alzheimer, qui se développe généralement après l’âge de 65 ans et touche 98% des malades », 
poursuit le journal.
Le chercheur écrit : « Ce que nous ne savons pas, c’est si le temps, l’ordre de grandeur et la taille de ces changements est similaire ou non. Il nous faudra encore peut-être de nombreuses années pour avoir la réponse ».
Philippe Amouyel, directeur d’une unité de recherche mixte à l’Inserm à Lille et directeur de la Fondation Plan Alzheimer, remarque que « c’est une des limites de cette étude. Ces chercheurs ont gagné du temps en étudiant des formes très rares, dites ‘familiales’. Mais on ne peut pas généraliser ces résultats ». De son côté, le Pr Etienne-Emile Baulieu, directeur d’unité de recherche à l’Inserm et professeur de biochimie à l’université Paris-XI, déclare : « On retrouve les mêmes mécanismes chez tous les malades. Cette étude, très astucieuse, nous conforte dans l’implication des béta-amyloïdes comme cause de cette maladie ».
Le Monde ajoute que « la seconde étude, publiée dans Nature, vient confirmer cette implication : la découverte d’une mutation génétique rare de la protéine précurseur de l’amyloïde (APP), protégeant certaines personnes d’Alzheimer. Les scientifiques de la société islandaise deCODE, menés par le chercheur Kari Stefansson, l’ont repérée chez environ 1% des 1 795 Islandais qui ont participé à cette recherche ».
Le journal indique que « la mutation du gène APP découverte par l’équipe islandaise diminue de près de 40% la production de protéine bêta-amyloïde. Un traitement anti-bêta-amyloïde pourrait donc être efficace. Les détenteurs de ce gène auraient aussi 47% de chance en plus d’atteindre 85 ans par rapport aux personnes qui en sont dépourvues, cette mutation prémunissant également de la baisse générale des performances du cerveau ».
Philippe Amouyel évoque toutefois une « limite » à ce travail : « L’Islande est un pays où ses 200 000 habitants sont familialement reliés. C’est une société génétique particulière ».

16 07 12

« Prédire l’obésité infantile par le temps passé devant la télé » 
Le Figaro 
Le Figaro fait savoir que « des chercheurs canadiens mettent en cause directement le nombre d’heures passées devant les émissions télévisuelles dans l’obésité de l’enfant, la largeur de sa taille ainsi que son habilité à la pratique du sport ».
« Ces médecins, qui publient leurs travaux dans la revue International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, estiment même qu’il est possible de prédire le tour de taille et les performances sportives chez les petits enfants, uniquement à partir du nombre d’heures assis à regarder la télé », 
ajoute le quotidien.
Le Figaro note en effet que « l’alimentation excessive trop riche en graisses et sucres n’est pas seule en cause dans le développement inquiétant de l’obésité infantile. La très faible mobilité est aussi un facteur de risque ».
Le journal explique que « les chercheurs de l’université de Montréal […] se sont intéressés à 1 314 jeunes Québécois. En particulier, quand ces derniers ont atteint l’âge de 2,5 ans, ils ont interrogé leurs parents sur le nombre d’heures passées devant le petit écran et ont pesé et mesuré le tour de taille de l’enfant ».
« Deux ans plus tard, à l’âge de 4,5 ans, ils ont à nouveau demandé à la famille les habitudes télévisuelles de leur rejeton qu’ils ont à nouveau pesé, mesuré. Et ils ont évalué son habilité à courir, sauter… », 
poursuit le quotidien.
Le Figaro évoque des « résultats totalement surprenants : à l’âge de 2,5 ans, ces enfants regardaient déjà la télévision en moyenne 8,8 heures par semaine, soit déjà plus d’une heure par jour ! Deux ans plus tard, ces mêmes petits sont rivés au petit écran pendant plus de 14,8 heures hebdomadaires, soit plus de 2 heures par jour en moyenne. Par ailleurs, 15% des participants de cette enquête à l’âge de 4,5 ans passaient déjà plus de 18 heures par semaine devant la télévision ».
Le journal souligne que « les chercheurs ont calculé qu’à l’âge de 4,5 ans, chaque heure en plus passée devant l’écran entraînait une augmentation du tour de taille de 0,5 mm, par rapport aux enfants ne regardant jamais la télévision. Autrement dit, un petit de 4,5 ans, affalé devant la télé pendant plus de 18 heures par semaine, aura un tour de taille de 7,6 mm en plus ».
« Par ailleurs, tous ces enfants ont dû effectuer un saut en longueur. Là encore, les résultats montrent que pour chaque heure devant la télévision en plus, la distance sautée se rétrécit d’environ un tiers de centimètre », 
ajoute le quotidien.
Le Figaro retient que les auteurs de l’étude, les Drs Caroline Fitzpatrick et Linda Pagani, « estiment que ces résultats devraient inciter les pouvoirs publics à développer des politiques ciblant les facteurs environnementaux liés à l’obésité, et en particulier à l’excès de temps passé devant la télévision ».

17 07 12

« Une mission sur la fin de vie voit le jour » 
Libération 
Libération indique que le président de la République « devrait annoncer [aujourd’hui] la nomination du Pr Didier Sicard à la tête d’une mission sur la fin de vie ».
Le journal s’interroge : « Est-ce pour rattraper l’étonnant silence du Premier ministre lors de son discours de politique générale à l’Assemblée, quand il n’avait pas dit un mot sur l’euthanasie ? ».
Libération rappelle que « cet ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin a présidé longtemps le Comité national d’éthique. A l’époque, il avait présenté un avis dans lequel il défendait, dans certaines conditions, «une exception d’euthanasie» ».
Le quotidien remarque que « lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait mis en avant […] la possibilité qu’une personne puisse bénéficier, dans des cas très précis, d’un geste actif l’aidant à mourir ».
« Didier Sicard devra réfléchir à cette possibilité, faire le point sur les soins palliatifs, tout en évaluant la loi Leonetti qui avait fixé des règles sur la fin de vie médicalisée », 
conclut Libération.

19 07 12

« Autisme : les associations veulent un changement radical » 
Le Figaro 
Le Figaro fait savoir que « la concertation pour un troisième plan [autisme] vient de débuter. Les associations plaident pour la généralisation des prises en charge éducatives ».
Le journal remarque en effet qu’« après des victoires et une forte médiatisation avec la grande cause nationale en 2012, le milieu associatif attend désormais des résultats concrets. En mars dernier, la HAS a désavoué la psychanalyse appliquée au traitement de l’autisme, une pratique dénoncée depuis plusieurs années par les associations, partisanes des interventions éducatives et comportementales. […] Mais dans les faits, la prise en charge fait encore la part belle aux approches psychanalytiques en France », continue Le Figaro.
Le quotidien cite Florent Chapel, délégué général du collectif autisme et membre du Comité national autisme (CNA), qui déclare : « Nous voulons que les recommandations de la HAS soient appliquées. Il faut sortir les prises en charge éducatives du champ de l’expérimentation et les généraliser. Concrètement, cela veut dire que beaucoup de professionnels doivent remettre en cause leur travail dans les centres médico-psycho-pédagogiques comme dans les centres de ressources autisme. Or, nombre d’entre eux ne veulent toujours pas entendre parler des méthodes éducatives ».
Le Figaro note que ce collectif « pose aussi la question sensible du financement. Faut-il transférer les crédits afin de mieux doter les associations qui mettent en place des méthodes comportementales ? ». Florent Chapel estime qu’« on ne peut pas continuer à rembourser des pratiques qui ne marchent pas. Cela coûte des millions de mal prendre en charge des enfants ».
Le journal observe que « la ministre en charge du Handicap, Marie-Arlette Carlotti, a pour sa part déjà pointé trois priorités pour le troisième plan autisme : la recherche et le diagnostic, le développement de l’offre en termes d’accompagnement et la sensibilisation ».
La ministre a ainsi déclaré qu’« il y a trop de retard dans le diagnostic. […] Je veux que les PMI (centres de protection maternelle et infantile, NDLR) se saisissent de la question ».

20 07 12

« Alzheimer : un traitement immunitaire suscite l’espoir » 
Le Figaro 
Le Figaro note en effet que « lors de la conférence de l’Association internationale contre la maladie d’Alzheimer qui se tient à Vancouver, au Canada, des chercheurs ont montré, certes sur un petit nombre de cas, qu’un traitement basé sur l’immunothérapie pourrait freiner la progression de la maladie ».
Le journal indique que « cette thérapeutique à base d’anticorps a permis de ralentir le déclin mental des participants pendant 3 ans, alors qu’une dégradation est observée en général dès 6 mois après la déclaration de la maladie ».
Le quotidien précise toutefois qu’« il faut rester prudent : l’efficacité ne peut être évaluée qu’à long terme, s’agissant d’une affection d’évolution relativement lente et sur un large groupe de patients ».
Le Figaro explique que « c’est à New York que l’équipe du Dr Norman Relkin du Weill Cornell Medical College a mené cette étude auprès de 16 malades. Onze d’entre eux ont reçu toutes les 2 à 4 semaines (selon leur poids) des perfusions de Gammagard, un médicament à base d’immunoglobulines déjà utilisé pour combler des déficits immunitaires. Cinq autres patients constituaient le groupe placebo ».
Le journal relève que « ces anticorps auraient un effet anti-inflammatoire et stimulant sur l’immunité. Au bout de 36 mois, la mémoire, les capacités cognitives et l’humeur de 11 patients traités ne s’étaient dégradées que légèrement. Les 4 patients ayant reçu la plus forte dose du traitement ont même vu leur état complètement inchangé ».
« Ces résultats étaient si positifs que le groupe placebo a lui aussi débuté le traitement 6 mois après le début de l’essai, les scientifiques ont alors constaté que leur mémoire déclinait moins vite », 
note le quotidien.
Le Figaro indique que selon les auteurs, « les anticorps du Gammagard ont contrarié la progression naturelle de la maladie en neutralisant les protéines béta-amyloïdes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, qui s’agrègent en plaques toxiques pour les neurones et entraînent la perte de facultés intellectuelles. Le traitement, fort coûteux, diminuerait aussi l’inflammation provoquée par ces mêmes protéines. L’essai se poursuit auprès de 390 patients pour confirmer ou non ces résultats, avec des conclusions attendues au premier semestre 2013 ».
Le journal précise néanmoins que « pour le Pr Françoise Forette, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, les attentes vis-à-vis de l’immunothérapie sont à tempérer. Non seulement le nombre de patients était faible dans cet essai «mais il faudrait aussi attendre au moins 4 ou 5 ans avant de constater un effet éclatant» ».
« Même dans ce cas, aucune amélioration des fonctions cognitives n’est attendue dans ces essais : il s’agit avant tout d’empêcher la maladie de progresser »,
continue Le Figaro, qui ajoute qu’« avant même de déterminer leur efficacité, c’est la sécurité de ces traitements qui doit être vérifiée. De précédents essais avec d’autres thérapies immunologiques ont été décevants en raison d’effets secondaires sérieux ».
Le journal se penche en outre sur « le casse-tête éthique des essais cliniques sur Alzheimer », relevant : « Peut-on annoncer à quelqu’un qu’il va développer la maladie d’Alzheimer pour tester sur lui un traitement dont on ne peut lui garantir l’efficacité ? La question a été débattue à la Conférence de Vancouver ».

25 07 12

« Une piste inédite contre la maladie d’Alzheimer » 
Le Figaro 
Martine Perez indique dans Le Figaro qu’« un médicament ayant des effets anti-inflammatoires sur le cerveau a obtenu des résultats prometteurs chez des souris […] génétiquement prédisposées à présenter des lésions similaires à Alzheimer », selon un article qui vient de paraître dans le Journal des neurosciences.
La journaliste explique que « la molécule, dite MW-151, est un inhibiteur spécifique des médiateurs chimiques de l’inflammation dans le tissu cérébral. Ce produit peut être pris par voie orale et pénètre dans le cerveau. Les chercheurs de l’université du Kentucky ont voulu savoir sur un modèle de souris si cette molécule administrée à un stade précoce de la maladie pouvait empêcher son évolution. […] Testant ce produit sur une série de souris prédisposées, les résultats sont encourageants ».
Le Pr Linda Van Eldik (Centre du vieillissement Sander-Brown, université de Kentucky), co-auteur de l’étude, écrit ainsi qu’« une intervention précoce sur un modèle de souris réduit l’inflammation cérébrale, ce qui se traduit par une amélioration des signes neurologiques ».
Martine Perez relève que « la molécule présente un effet favorable, qu’elle ait été utilisée avant tout signe de maladie ou après, mais elle serait plus efficace administrée avant le début des troubles ».
Le Pr Philippe Amouyel (CHU de Lille, Fondation nationale de coopération scientifique sur la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées), précise pour sa part que « pour l’instant, il faut être prudent. Les médicaments efficaces chez la souris sont très loin de l’être aussi chez l’homme ».
« Mais c’est une piste intéressante. On peut faire l’hypothèse qu’en bloquant l’inflammation cérébrale qui apparaît avec la maladie, on bloque le processus pathologique », 
poursuit le spécialiste.
Martine Perez observe en outre que « dans d’autres études récentes, la même molécule a été capable, toujours sur modèle animal, de réduire les lésions neurologiques consécutives à des traumatismes crâniens. Elle aurait même été capable d’inhiber, toujours sur cobayes de laboratoire, l’évolution de la sclérose en plaques ».

27 07 12

« La prière, une arme contre Alzheimer » 
Le Figaro 
C’est ce que titre Le Figaro, qui explique que « selon une étude menée conjointement en Israël et aux États-Unis avec un financement de l’Institut national de la santé américain, la prière constitue un antidote très efficace qui permettrait de réduire de moitié chez les femmes les risques de contracter la maladie d’Alzheimer ou d’être victimes de pertes de mémoire et de démence «légères» ».
« L’étude, lancée en 2003 auprès d’un échantillon de 892 Arabes israéliens âgés de plus de 65 ans, a été présentée récemment lors d’un colloque sur la maladie d’Alzheimer en Israël », 
précise le quotidien.
Le Figaro cite ainsi l’auteur principal de ce travail, le Pr Rivka Inzelberg (faculté de médecine de Tel-Aviv), qui indique que « dans l’échantillon choisi, 60% des femmes priaient 5 fois par jour, comme le veut la coutume musulmane, tandis que 40% ne priaient que de façon irrégulière ».
« Nous avons constaté, 10 ans après le début de l’étude, que les femmes pratiquantes du premier groupe avaient 50% de chances de moins de développer des problèmes de mémoire ou la maladie d’Alzheimer que les femmes du deuxième groupe », 
remarque la chercheure.
Le quotidien ajoute que « la prière, selon l’étude, a également une influence deux fois plus importante que l’éducation pour protéger les femmes contre cette dégénérescence cérébrale ».
Le Pr Inzelberg observe que « la prière est une coutume qui nécessite un investissement de la pensée, c’est sans doute l’activité intellectuelle liée à la prière qui pourrait constituer un facteur de protection ralentissant le développement de la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro relève que « les tests n’ont pas été effectués parmi les hommes de ce groupe dans la mesure où le pourcentage de ceux qui ne priaient pas n’était que de 10%, un taux insuffisant d’un point de vue statistique pour aboutir à des conclusions fiables ».
« L’enquête a également permis de confirmer que la probabilité de souffrir de la maladie d’Alzheimer est deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. Parmi les autres facteurs de risque de présenter une démence de type Alzheimer, les chercheurs ont également retrouvé dans ce travail l’hypertension, le diabète, l’excès de graisses dans le sang et plus globalement les antécédents de maladies cardio-vasculaires », 
souligne le quotidien.

30 07 12

« L’éclairage artificiel de nuit favoriserait la dépression » 
Le Monde 
Le Monde indique en effet qu’« une étude, dirigée par la chercheuse Tracy Bedrosian, de l’université d’Etat de l’Ohio, et publiée dans la revue Molecular Psychiatry, établit un lien entre l’éclairage artificiel nocturne et la hausse du taux de dépression chez l’homme, ces 50 dernières années ».
Le journal note que « pour établir ce lien, l’équipe universitaire a maintenu des hamsters exposés à une lumière tamisée pendant la nuit. Après 4 semaines, les chercheurs ont constaté des comportements nerveux et de l’apathie chez ces sujets ».
Tracy Bedrosian indique ainsi que « l’avènement de la lumière électrique a permis aux humains de se départir des cycles naturels du jour et de la nuit, [ce qui peut avoir potentiellement troublé nos rythmes biologiques]. Les personnes qui se couchent tard en restant devant la télé ou l’ordinateur peuvent contrecarrer certains des effets néfastes en revenant à un cycle lumière-obscurité et en minimisant leur exposition à la lumière artificielle pendant la nuit ».
Le Monde rappelle qu’« une étude de l’Association médicale américaine avait précédemment conclu que l’exposition à une faible lumière avant le coucher réduisait la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation des rythmes chronobiologiques. Son absence chronique pourrait induire une prise de poids, accroître les risques de stérilité et de diabète, et même favoriser certains cancers ».

Revue de presse santé psy – juin 2012

02 06 12

Alcoolisme : « le baclofène « admis » par l’Afssaps »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche révèle que « trente mille personnes sont déjà traitées au baclofène [contre l’alcoolisme], jusque-là hors de tout cadre légal [et qu’] un essai clinique vient de débuter ». Selon l’hebdomadaire, l’Afssaps a « non autorisé, mais admis que les médecins pouvaient prescrire [ce] décontractant musculaire pour lutter contre l’alcoolisme ».

03 06 12

« La précarité au cœur du quotidien des malades du cancer »
Aujourd’hui en France, Libération
Aujourd’hui en France titre « être malade du cancer, ça coûte cher » et Libération « la prise en charge, mal chronique du cancer ». Les deux quotidiens reviennent sur les résultats « d’études rendues publiques hier, par la Ligue nationale de lutte contre le cancer » qui « montrent que les 1,2 million de cancéreux doivent faire face à de plus en plus de frais ». « La maladie appauvrit » souligne Anne Raucaz, responsable des projets Action Société à La Ligue contre le cancer, dansAujourd’hui en France. « 60 % des personnes actives avant le début de la maladie disent avoir subi une diminution de revenus » ajoute la Ligue dans Libération.Aujourd’hui en France précise que « 47 % des personnes en arrêt de travail sont indemnisées sans maintien de l’intégralité de leur salaire » et vivent avec les indemnités journalières prévues par la loi soit, « 50 % des revenus » du salarié. Autre écueil : « la progression de certaines dépenses pour le malade » comme «les frais annexes » explique le journal. Il cite notamment les « pommades, utilisées pour calmer les douleurs après une radiothérapie [qui] ne sont plus prises en charge » mais aussi « les frais de transports ». A ce sujet, la Ligue note que « c’est de plus en plus compliqué de se faire rembourser le taxi (…) dans la seconde phase de la maladie, lorsqu’ils doivent aller passer des examens de contrôle ». Les deux quotidiens évoquent les problèmes des patients avec les banques qui «exigent des taux d’intérêts élevés s’ils souscrivent des emprunts ». « Il y a eu beaucoup de promesses sur ce thème. Mais dans les faits, cela n’a pas tellement cangé » conclut la Ligue contre le cancer dans Aujourd’hui en France.


Revue de presse santé psy – mai 2012

02 05 12

 

Alcoolisme : « le baclofène « admis » par l’Afssaps »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche révèle que « trente mille personnes sont déjà traitées au baclofène [contre l’alcoolisme], jusque-là hors de tout cadre légal [et qu’] un essai clinique vient de débuter ». Selon l’hebdomadaire, l’Afssaps a « non autorisé, mais admis que les médecins pouvaient prescrire [ce] décontractant musculaire pour lutter contre l’alcoolisme ».

 

 

03 05 12

 

« Bilan de santé contrasté des adolescents français »
Le Figaro
« L’OMS a sondé 200 000 jeunes dans les 37 pays d’Europe et en Amérique du Nord » rapporte Le Figaro. Il note que « les adolescents à problème sont régulièrement au centre des inquiétudes médiatiques. Mais la majorité d’entre eux se porterait plutôt mal », d’après « l’enquête internationale 2009-2010 de l’OMS, publiée mardi, qui a la particularité d’être centrée sur les déterminants sociaux de la santé et du bien-être chez les jeunes ». « Interrogés sur la perception qu’ils se font de leur état de santé en général, les jeunes français font un peu mieux que la moyenne des autres ados européens, qu’ils aient entre 11,13 ou 15 ans. En revanche, les consommations à risque (tabac, alcool, cannabis) restent préoccupantes », poursuit le journal. Selon le Figaro, l’enquête en France a porté sur « 11638 adolescents qui ont répondu à une soixantaine de questions » et a « mis en relief d’évidentes différences de genre, communes à tous les pays ». Ainsi, « 17 % des filles de 15 ans s’estiment en mauvaise santé alors qu’au même âge ce n’est le cas que de 10 % des garçons », souligne-t-il. Or, selon l’OMS « l’adolescence est une période cruciale pour prévenir l’apparition d’inégalités entre les hommes et les femmes à l’âge adulte ». Le journal évoque « des filles de plus en plus nombreuses à adopter des comportements qui favorisent une bonne santé (…), mais expriment davantage de plaintes psychologiques et notamment des inquiétudes exagérées sur leur poids ». Cette enquête (nommée HBSC) étant renouvelée tous les 4 ans, « une comparaison sur la durée » est ainsi possible, ce qui fait dire au Figaro qu’on note globalement « une amélioration en France », même si « le passage au collège demeure une période délicate ». Le journal conclut sur l’importance du dialogue avec les adolescents : « bien communiquer avec les parents est protecteur pour la santé » selon Emmanuelle Godeau, du service médical du rectorat de Toulouse, responsable de l’enquête HBSC en France.

Revue de presse santé – psy avril 2012

03 04 12

« Comment le stress rend malade » 
Le Figaro 
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « des chercheurs de Pittsburgh [Etats-Unis] ont étudié en détail comment l’organisme de personnes en bonne santé réagit face à une infection selon qu’ils sont stressés depuis plusieurs semaines ou pas stressés du tout. Le niveau de stress des «cobayes» était évalué grâce à un questionnaire et lors d’une consultation ».
Le journaliste précise que « pour leur démonstration [publiée dans les PNAS], les chercheurs ont choisi le rhume. […] Le Pr Sheldon Cohen et ses collègues ont évalué le niveau de stress de 125 hommes et 151 femmes âgés en moyenne de 29 ans. La notion de stress prolongé inclut des difficultés durant depuis au moins un mois et entraînant des modifications de la routine quotidienne ».
« Les volontaires ont aussi subi des tests immunologiques au cours des 5 jours d’hospitalisation imposés après l’administration des doses virales de rhume dans les narines. Il s’agissait, pour les chercheurs, d’observer ce qui se passait sur le plan immunitaire dans l’organisme des patients et de surveiller l’apparition ou non de symptômes respiratoires », 
poursuit Damien Mascret.
Le journaliste rappelle que « le cortisol est une hormone libérée par les glandes surrénales en réponse à une agression et qui a un puissant rôle anti-inflammatoire. Les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol. Mais cette expérience inédite a montré que leur système immunitaire finit par s’adapter et résister à l’action du cortisol ».
Les chercheurs écrivent ainsi que « ce qui pourrait être important n’est pas le taux de l’hormone elle-même, mais la façon dont les tissus cibles répondent au cortisol ». Damien Mascret explique que « quand le niveau de résistance au cortisol des cellules immunitaires est élevé, cela signifie qu’elles sont en quelque sorte endormies, sourdes au message anti-inflammatoire du cortisol qui leur est adressé ».
Le journaliste s’interroge : « Cet enchaînement serait-il valable pour d’autres maladies ? Il faudra le démontrer, car l’identification du stress psychologique comme facteur de risque pour la santé n’a, pour l’instant, été relevée de façon convaincante que pour les maladies cardio-vasculaires, les maladies auto-immunes, le diabète et la dépression ».

04 04 12

« Plus d’un jeune sur trois a déjà été ivre à 15 ans » 
La Croix, Le Monde 
Pierre Bienvault indique en effet dans La Croix que « selon une enquête rendue publique hier, 8,5% des adolescents de 15 ans ont une consommation régulière d’alcool et près d’un sur cinq fume du tabac tous les jours. 28% ont déjà goûté au cannabis. Moins de 3% déclarent des usages réguliers ».
Le journaliste rend ainsi compte de chiffres dévoilés hier par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, selon une étude réalisée en 2010 avec l’Inpes et le rectorat de Toulouse : « Au total, 11 500 élèves scolarisés du CM2 à la seconde ont été interrogés ».
Pierre Bienvault retient que « les chiffres restent stables par rapport à la même enquête menée en 2006. […] L’alcool reste la première substance consommée, avec des niveaux d’expérimentation élevés dès 11 ans : à cet âge, près de 6 élèves sur 10 y ont déjà goûté au moins une fois. Les premières ivresses (au moins un épisode dans l’année) concernent 5,8% des 11 ans, 13,6% des 13 ans et 38,1% des 15 ans ».
Le journaliste ajoute qu’« à 11 ans, ils sont 8,8% à déclarer avoir déjà fumé au moins une fois. C’est le cas de 25,4% des élèves de 13 ans et de 55,5% de ceux de 15 ans. Mais le chiffre le plus significatif est celui de l’usage quotidien, qui concerne 18,9% des élèves de 15 ans ».
« Quasi nulle à 11 ans (0,8%), l’expérimentation du cannabis concerne 6,4% des jeunes de 13 ans et 28% de ceux de 15 ans », 
continue Pierre Bienvault.
Le journaliste observe par ailleurs que « la découverte de l’alcool se fait souvent dans un cadre festif, sous le regard bienveillant de parents convaincus que la première coupe de champagne ou la découverte d’un bon vin est un rite ».
Pierre Bienvault interroge notamment le Pr Daniel Thomas, président d’honneur de la Fédération française de cardiologie, qui « incite les parents à réagir face au tabagisme précoce ». Le spécialiste observe en effet que « les fumeurs assurent tous qu’ils ne veulent pas voir leurs enfants tomber dans ce piège. Puis beaucoup relativisent en disant que leur plus grosse crainte, c’est surtout de les voir toucher à d’autres drogues ».
Le Monde remarque quant à lui que « le gouvernement relance le débat sur l’alcool dans les grandes écoles », expliquant que la secrétaire d’Etat à la Jeunesse « veut interdire la vente de boissons alcoolisées aux associations étudiantes ». Jeannette Bougrab déclare ainsi : « L’alcool chez les jeunes est un véritable fléau. Le bizutage a fait l’objet d’un acte fort. Il faut faire la même chose avec l’alcool ».

10 04 12

« Une étude établit un lien entre obésité pendant la grossesse et autisme » 
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que selon une étude américaine parue dans Pediatrics, « les mères obèses ou diabétiques durant la grossesse sont plus susceptibles de donner naissance à un enfant autiste ou rencontrant des retards de développement ».
Le journal explique que les chercheurs « ont examiné 1 004 couples mère-enfant issus d’horizons socio-économiques les plus divers en Californie. Environ la moitié des enfants du groupe étaient autistes, 172 étaient atteints de troubles du développement et 315 étaient considérés comme normaux ».
Le quotidien retient qu’« il est ainsi 67% plus probable qu’une mère obèse mette au monde un enfant autiste qu’une femme au poids considéré comme normal. Elle est aussi deux fois plus susceptible d’avoir un enfant atteint d’un trouble quelconque du développement qu’une mère au poids normal et qui ne souffre pas de diabète ».
Le Parisien ajoute que « plus de 20% des mères ayant un enfant autiste ou atteint d’un retard de développement étaient obèses pendant la grossesse. Tandis que 14% des mères ayant eu des enfants normaux étaient obèses lors de la grossesse ».
Les auteurs écrivent que ces résultats « sont porteurs de sérieuses préoccupations en termes de santé publique ». Le journal rappelle notamment que « le mois dernier, les autorités sanitaires américaines avaient révélé que le nombre de cas d’autisme diagnostiqués chez les enfants américains avait augmenté de 23% de 2006 à 2008, pour s’établir à 1 sur 88 en moyenne ».

16 04 12

« L’énigme des pubertés précoces » 
Le Journal du Dimanche 
Le Journal du Dimanche s’intéresse à ces « fillettes réglées à 8 ans ou ces malformations génitales chez les garçons », et indique que le Pr Charles Sultan, chef des départements d’endocrinologie pédiatrie et d’hormonologie au CHU de Montpellier, « met en cause certains polluants et sonne l’alarme ».
Le journal relève ainsi que « ce médecin a publié dans Gynecological Endocrinology une étude portant sur une fillette française âgée de 4 mois qui présentait des seins volumineux et des saignements vaginaux. Un cas extrême, rarissime. Mais tous les praticiens le constatent : les entrées en puberté se font de plus en plus tôt ».
Le Journal du Dimanche rappelle qu’« une puberté est qualifiée de précoce lorsque le premier signe, le développement mammaire, survient avant 8 ans. En France, la fréquence à 8 ans serait de 10 pour 10.000 filles. Le taux tombe à 2,5 à 6 ans, et à 0,5 avant 4 ans ».
« Mais l’écart séparant la normalité de l’anormalité semble se rétrécir. Ainsi, une étude danoise a montré que le développement des seins débute un an plus tôt chez les fillettes nées en 2006 que chez celles nées en 1991. Et près d’une Américaine sur six voit désormais son corps se modifier dès l’âge de 7 ans, selon une étude parue dans Pediatrics. Curieusement, l’âge moyen des premières règles n’a guère varié, autour de 12 ans et demi », 
poursuit l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute qu’« une entrée en puberté précoce est souvent synonyme de petite taille à l’âge adulte. La croissance, débutée tôt, s’arrête aussi plus tôt ». Le Pr Sultan évoque quant à lui des « risques de développer une obésité, des troubles métaboliques ou des problèmes cardio-vasculaires. Des études ont aussi montré un risque accru de cancer du sein à l’âge adulte ».
Le journal souligne que « les chercheurs estiment que plusieurs facteurs se conjuguent. La sédentarité, l’obésité, l’alimentation riche en protéines animales, l’âge auquel la mère a été réglée… Ils pointent aussi du doigt l’exposition aux substances chimiques, en particulier pendant la vie fœtale », telles que phtalates, bisphénol A, pesticides ou herbicides.
« Même à faible dose, ces perturbateurs endocriniens, qui imitent nos hormones ou bloquent leur action, peuvent bouleverser le système hormonal », note l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute que « les travaux du Pr Sultan montrent que l’exposition à certaines de ces substances chimiques favorise les ambiguïtés sexuelles et les malformations génitales masculines : micropénis, malformations de l’urètre, testicules non descendus dans les bourses… ».
« Après la parution discrète, en mars, d’une circulaire du ministère de l’Agriculture autorisant l’épandage aérien d’une série de pesticides, le Pr Sultan veut à nouveau sonner l’alarme. Il demande l’interdiction à moyen terme de ces polluants », 
continue le journal. Le spécialiste déclare ainsi que « 9 études dans le monde ont rapporté des épidémies de puberté précoce en lien avec la contamination environnementale. C’est un véritable scandale de santé publique ! ».
De son côté, la gynécologue Marianne Buhler « insiste sur la prévention auprès des femmes enceintes, surtout entre 7 et 12 semaines de grossesse », et « préconise quelques gestes simples : éviter tous les contenants alimentaires en plastique et en fer, retirer le plat de l’emballage plastique avant de le réchauffer au micro-ondes, et manger le plus bio possible ».
Et le Dr Catherine Pienkowski, endocrinologue au CHU de Toulouse, rappelle qu’« on dispose désormais d’un traitement efficace : des injections mensuelles ou trimestrielles qui bloquent la progression de la puberté, et dont l’effet est réversible. Mais il ne faut pas attendre. Il convient de consulter dans la première année. Quand la fille est réglée à 8 ans, c’est trop tard ».

24 04 12

 

« Spectaculaire avancée de la génétique du cerveau »
Le Figaro
Le Figaro annonce que «
 des gènes qui accroissent la taille du cerveau ou l’intelligence ont été identifiés grâce à la collaboration d’une centaine d’organismes de recherches disséminés dans le monde ».
Le journal indique en effet que selon un article paru le 15 avril dans Nature Genetics, « les chercheurs du projet Enigma (Enhancing Neuro Imaging Genetics through Metaanalysis) ont procédé à l’analyse de plus de 21 000 individus et sont parvenus à des résultats étonnants. Des résultats confortés par la publication, dans le même numéro, de travaux similaires menés en simultané par un consortium de l’université de Boston ».
Le Figaro explique qu’« en scrutant l’ADN et le scanner cérébral de milliers de patients, les chercheurs ont pu déceler des variations de génétiques présentes chez les individus ayant un plus gros cerveau, mais aussi d’autres variants liés au circuit de la mémoire ».
Le quotidien relève ainsi que « le périmètre crânien (tour de tête) dans l’enfance serait influencé par des gènes du chromosome 12 et la taille du cerveau par des gènes présents sur les chromosomes 6 et 17. Le chromosome 12 et ses variants interviennent par ailleurs sur le volume de l’hippocampe. […] Il reste toutefois à démontrer que les gènes qui «réduisent» le volume de l’hippocampe prédisposent effectivement à la survenue ultérieure d’Alzheimer ».
Le Pr Paul Thompson, coordonnateur du projet Enigma à l’université de Californie, précise : « Nous cherchions des gènes responsables d’atrophie tissulaire et de diminution du volume cérébral car c’est un marqueur biologique impliqué dans des maladies comme la schizophrénie, les troubles bipolaires, la dépression ou la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro ajoute que les chercheurs « ont également identifié une toute petite variation génétique qui augmenterait la taille du cerveau et l’intelligence mesurée par le QI. Une observation à prendre avec des pincettes car cette augmentation est très faible – inférieure à un point – et les contre-exemples ne manquent pas : on peut être très intelligent avec un petit cerveau et l’être beaucoup moins avec un gros cerveau ! ».
Le quotidien observe en outre que « les tentatives pour identifier des gènes impliqués dans des maladies complexes ayant une composante génétique et environnementale, comme les troubles neurologiques ou psychiatriques, sont plutôt décevantes. Il est vrai que même pour des maladies à forte composante héréditaire dans une population donnée, la rareté des mutations génétiques impliquées complique leur identification lorsque l’on ne dispose que de quelques centaines de cas ».
Le Pr Thompson remarque ainsi : « Notre centre ne pouvait pas à lui seul analyser suffisamment de scanners cérébraux pour aboutir à des résultats définitifs. En partageant nos données, nous avons créé un échantillon suffisamment grand pour révéler un schéma clair des variations génétiques et montrer comment ces modifications pouvaient modifier physiquement le cerveau ».


Revue de presse santé psy – mars 2012

08 03 12

Autisme : « Le chercheur Franck Ramus défend les méthodes scientifiques » 
Libération 
Libération revient sur les recommandations de la Haute Autorité de santé sur la prise en charge de l’autisme, indiquant que « dans la mouture définitive, qu’elle doit présenter aujourd’hui, […] la psychanalyse et la psychothérapie ne sont plus rangées dans le catalogue des «interventions globales non recommandées ou non consensuelles», mais seulement dans le catalogue des «interventions globales non consensuelles» ».
Le journal remarque que « c’est un détail mais le changement est suffisamment symbolique pour, sans doute, ne pas satisfaire une grande partie des associations de parents d’enfant autiste, en guerre contre les psys ».
« Pour autant, la HAS devrait interdire la pratique controversée du «packing», qui consiste à enrouler dans un drap humide un enfant, puis à l’entourer pendant qu’il se réchauffe », 
continue Libération, qui publie un long entretien avec Franck Ramus, directeur de recherches au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique de l’Ecole normale supérieure.
Ce dernier déclare entre autres : « Je dénonce la psychanalyse appliquée à l’autisme quand elle n’est pas évaluée. […] Autour de l’autisme, il y a des questions scientifiques et médicales très sérieuses. On ne peut pas dire et faire n’importe quoi. Je défends la médecine basée sur les preuves, qui conçoit des thérapies à partir d’évaluations et met en place de bonnes pratiques ».
« Il y a toute une série de données qui montrent que les thérapies cognitives sont efficaces face à certains troubles. Mais ce qui est sûr, c’est que les thérapies psychanalytiques ne sont jamais évaluées. Là-dessus, l’absence de données est un aveu », 
poursuit le chercheur.

09 03 12

« L’ecstasy attaque le cœur, comme le Mediator » 
Le Figaro 
C’est ce qu’annonce Martine Perez dans Le Figaro. La journaliste remarque qu’« il y a 2 ans, un jeune homme de 33 ans était hospitalisé en urgence à la clinique des Cèdres de Toulouse pour des douleurs thoraciques, un essoufflement, une grande fatigue. Après une batterie d’examens, il s’est avéré que ce patient souffrait d’une altération importante des valves mitrales. Après interrogatoire, le malade en question s’est révélé être un toxicomane consommant régulièrement de l’ecstasy ».
Martine Perez note donc que « dans un article publié sur le site Internet du British Journal of Clinical Pharmacology, les cardiologues de la clinique [Guillaume Montastruc et Philippe Vigneux], avec l’équipe d’addictovigilance du CHU de Toulouse, annoncent que l’altération des valves cardiaques dans ce cas est consécutive à la prise d’ecstasy. Et que les lésions observées sont similaires à celles produites par le Mediator ».
La journaliste précise que « le jeune homme consommait plusieurs comprimés d’ecstasy par semaine depuis plusieurs années », et relève que « le Pr Patrick Bruneval, meilleur expert français d’anatomopathologie en la matière (hôpital Georges-Pompidou, Paris) a confirmé, après avoir examiné les prélèvements, que les lésions étaient typiques de celles provoquées par le Mediator et de manière générale par les médicaments de la famille des fenfluramines. Aucun autre facteur de risque n’a pu être mis en évidence ».
Martine Perez explique que « l’ecstasy, qui aurait des similitudes structurelles avec les amphétamines, agirait sur le même récepteur sérotoninergique au niveau du cœur que le Mediator et les fenfluramines. Par ailleurs, cette substance attaquerait aussi les neurones sérotoninergiques du cerveau, avec des risques neurologiques à long terme ».
La journaliste ajoute que « cette observation devrait conduire à rechercher la prise d’ecstasy chez les personnes souffrant de maladies des valves cardiaques. Et à mener des études systématiques sur ce sujet afin d’évaluer plus précisément le risque ».

12 03 12

« Des doses de LSD pour soigner l’alcoolisme » 
L’Express 
L’Express indique qu’« une étude confie de nouvelles vertus thérapeutiques au LSD. Cette drogue pourrait aider les dépendants à l’alcool à réduire leur consommation ».
Le magazine explique ainsi que « selon une étude publiée dans le très sérieux Journal Of Psychopharmacology, l’acide lysergique diéthylamide soigne l’alcoolisme. Deux chercheurs de la Norwegian University of Science and Technology ont mené des tests sur 536 personnes. Ils ont prescrit du LSD à faible dose à deux tiers d’entre eux. Les autres ont reçu un placebo ».
L’Express constate que « 59% des personnes traitées au LSD ont effectivement diminué leur consommation d’alcool. Les chercheurs ont pu observer que la molécule aidait les alcooliques à prendre en charge leur dépendance. Elle les inciterait à prendre conscience de leur maladie, et à construire un nouveau mode de vie sobre ».
« Toutefois, l’équipe incite à la prudence car elle ignore encore les effets d’un tel traitement à long terme », 
précise l’hebdomadaire.
Le magazine rappelle ainsi que « le LSD a été placé dans la liste des psychotropes peu de temps après sa création. […] Quant à ses effets sur l’alcoolisme, on ignore encore si de vrais essais encadrés vont être prochainement lancés ».

15 03 12

« La santé mentale des soldats en mission » 
Le Figaro 
Damien Mascret annonce dans Le Figaro que « dans une étude à paraître dans les Annales médico-psychologiques, le Dr Yann Andruetan, psychiatre de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne de Toulon, cosigne avec le Pr Patrick Clervoy, lui aussi psychiatre militaire, une analyse sur les modes de prise en charge des soldats sur le terrain pour éviter, ou limiter, les conséquences psychologiques des opérations armées ».
Le journaliste relève que « lorsqu’un accrochage fait des blessés, il est par exemple très utile d’organiser une brève entrevue entre le groupe et le blessé évacué pour atténuer les sentiments de culpabilité ressentis par les combattants ».
« Contre le stress permanent, «il est important de respecter des temps de repos», ajoute le Dr Andruetan. Avec parfois des séjours sur une base arrière «pour souffler un peu». Des séances de tir de défoulement sont aussi «une façon simple de soulager la tension accumulée» », 
ajoute Damien Mascret.
Le journaliste rappelle ainsi que « les contingents de retour d’Afghanistan passent 2 jours à Chypre pour se détendre et disposer d’un sas avant de rentrer dans leur famille. […] Enfin les psychiatres se rendent sur le terrain pour mener des actions de prévention. Quand un soldat ne va pas bien, l’objectif est double: «limiter les risques pour lui et éviter qu’il ne mette en danger les autres» ».
Le Dr Andruetan explique que « ce qui est perturbateur, car faisant naître un sentiment nouveau, le doute, c’est l’événement exceptionnel, la surprise. Quand vous subissez des tirs de roquettes nocturnes dans un camp vous avez un sentiment de vulnérabilité qui est épuisant ».
« Comme le meilleur acier exposé à l’air libre, la répétition de la menace corrode l’esprit et peut entraîner la rupture psychique. Les soldats savent repérer cette corrosion psychique. Elle peut se manifester par une fatigue exprimée, des bagarres, une augmentation des erreurs notamment dans la manipulation de l’arme, voire un décrochage du sens moral »,
 poursuit le spécialiste.
Damien Mascret relève notamment que « la semaine dernière, une étude de l’armée américaine publiée dans la revue Injury and Prevention montrait que le taux de suicide de soldats avait augmenté de 80% entre 2004 et 2008 et que près de la moitié de ceux survenus en 2008 étaient consécutifs à l’engagement en Irak ».

16 03 12

« Autisme, la contre-attaque des psychiatres » 
La Croix 
Pierre Bienvault note dans La Croix que « le rapport de la HAS sur l’autisme suscite de nombreuses critiques dans le monde de la psychiatrie. De nombreux professionnels affirment qu’ils sont prêts à évaluer leurs pratiques, mettant en avant un travail de recherche lancé en 2008 avec l’Inserm sur 82 enfants atteints ».
Le journaliste relève ainsi que « nombre de psychiatres ont été très agacés par la «provocation» du Pr Jean-Luc Harousseau, le président du collège de la HAS, invitant les psychiatres à «se remettre en cause» et à évaluer leurs prises en charge ». Le Pr Bernard Golse, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker à Paris, déclare ainsi : « Nous n’avons pas attendu la HAS pour le faire ».
Le Dr Jean-Michel Thurin, responsable du groupe « Recherches » à la Fédération française de psychiatrie, revient sur cette étude de 2008 et indique que les résultats « montrent une évolution positive de 50% en moyenne sur les différents critères de l’évaluation ».
Pierre Bienvault ajoute que « de nombreux psychiatres estiment que le rapport de la HAS a été dicté par des «impératifs politiques» et le souci de ne «pas déplaire» aux associations de parents ». Le Pr Gérard Schmit (CHU de Reims) déclare que « de très nombreux pédopsychiatres, très dévoués, sont meurtris par ces recommandations bien peu scientifiques. […] Peut-être que certains psychiatres estiment toujours qu’il y a un lien entre le fonctionnement mental des parents et l’autisme de leur enfant. Mais je peux vous assurer que cette idée a été abandonnée depuis longtemps par la grande majorité d’entre nous. C’est un procès en sorcellerie que l’on nous fait ».

« Pourquoi nous dormons si mal » 
Le Parisien 
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une. Le journal note en effet que « selon une étude dévoilée à l’occasion de la Journée du sommeil [par l’Institut national du sommeil et de la vigilance et la Mutuelle générale de l’Education nationale], la nuit des Français a en moyenne raccourci de 1h30 en l’espace de 50 ans ».
Le quotidien précise que « les jeunes adultes, adeptes du Net et des réseaux sociaux, ne dorment plus que 5h40 par nuit », ou encore note que « 40% de la population [est] concernée ».
Le Parisien rappelle que « la privation de sommeil — définie par les médecins lorsqu’on dort moins de 6 heures par 24 heures — a une incidence directe sur la santé. De nombreuses études ont montré qu’elle engendrait de la fatigue musculaire, des troubles immunitaires, une prise de poids, mais aussi de l’anxiété ou encore la dépression. Résultat : si on ne dort pas la nuit, eh bien on dort… le jour ».
Le journal note ainsi que « près de 19% des Français somnolent sur leur lieu de travail. C’est ce que ses adeptes appellent la sieste Azerty. […] En 2007, le ministère de la Santé avait d’ailleurs proposé d’expérimenter des lieux de sieste dans une centaine d’entreprises. Toutefois, pour l’instant, rares sont les sociétés qui disposent de salles de repos adéquates ».
« Mais que l’on se rassure, selon l’Organisation de coopération et de développement économique, si les Français sont loin derrière les pandas, ils restent toutefois les plus gros dormeurs du globe, devant les Etats-Unis, l’Espagne et le Canada », 
relève le quotidien.
Pour « expliquer nos insomnies », Le Parisien évoque notamment « l’abus d’écrans », « l’allongement des temps de transports », « les horaires décalés » ou bien « le stress au boulot ».

19 03 12

« Suicides : la Poste tente d’éteindre l’incendie » 
Le Parisien, Le Figaro 
Le Parisien note sur une page qu’« après une série de suicides, le PDG de la Poste, Jean-Paul Bailly, doit annoncer aujourd’hui une mise entre parenthèses de 6 mois du plan de réorganisation de l’entreprise ».
Le journal remarque en effet qu’« en 6 mois, 3 salariés ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail. […] En l’absence de statistiques officielles, les salariés tiennent à jour sur Internet des listes qui font froid dans le dos. Depuis janvier, ce forum a recensé 5 suicides et une tentative, après 11 suicides et 7 tentatives en 2011 et 17 suicides et 10 tentatives en 2010 ».
Le quotidien relève que syndicats et médecins du travail « pointent du doigt des objectifs «inatteignables», des accidents du travail en hausse, des réorganisations permanentes et une dictature du chiffre ».
Le Parisien publie les propos du Dr Jean-Paul Kaufmant, ancien médecin du travail à la Poste, qui a rédigé en 2010, avec le Syndicat professionnel des médecins de prévention de la Poste, « un rapport accablant qui dénonce la «dégradation de la vie au travail» ».
Le praticien remarque qu’« il ne s’est rien passé depuis la publication de ce rapport. La Poste n’a rien mis en place pour améliorer les choses. […] Aujourd’hui, la dégradation des conditions de travail s’est même accélérée ».
Le Dr Kaufmant note que « c’est très compliqué d’évaluer le nombre de suicides ou de tentatives liés au travail. Mais il y a un chiffre très parlant : celui de l’absentéisme qui augmente d’année en année ».
Le médecin ajoute que « les salariés sont face à un système très hiérarchisé et très compliqué. Ils vivent des réorganisations tous les 6 mois, qui sont généralement prévues de manière très théorique. En clair, on modifie très souvent l’emploi du temps des agents sans que cela soit forcément bien pensé. En plus, les méthodes de management sont très difficiles. Après, on peut dire que les gens sui travaillent à la Poste sont fragiles, mais on ne se suicide pas par hasard ».
Le Figaro remarque également que « la Poste fait une pause dans sa réorganisation ».
Le journal explique que « les salariés seront consultés sur les conditions de travail », note que « les directions régionales entameront des négociations sur l’allègement des rythmes de travail dans les bureaux de poste », ou encore indique qu’« au niveau national, Jean-Paul Bailly lancera la mise en place d’une «cellule d’alerte sociale» et pourrait également débloquer une enveloppe budgétaire pour l’accompagnement des agents les plus fragiles ».

« La folie n’est pas une infraction » 
Libération 
Eric Favereau constate dans Libération que « psys et membres d’associations de malades étaient réunis samedi en Seine-Saint-Denis pour contester la politique du gouvernement, à l’appel du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire ».
Le journaliste observe que « depuis plus de 4 ans, la politique gouvernementale en matière de psychiatrie a été fortement déséquilibrée, renforçant le volet sécuritaire », évoquant le « plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques (multiplication des chambres d’isolement, instauration des bracelets électroniques, etc.) » en 2009, ou encore les récentes « recommandations polémiques de la HAS » sur la prise en charge de l’autisme.
Eric Favereau note ainsi que « psys, soignants, membres d’associations sont venus très nombreux. Avec la forte envie d’en découdre, en particulier contre la HAS et son «faux discours scientiste». Le collectif a d’ailleurs clôturé cette journée très offensive en appelant tous les psychiatres de France à ne plus «collaborer» avec la HAS ».
Le journaliste cite le pédopsychiatre Pierre Delion, « mis au pilori ces derniers jours car il pratique dans son service le packing », qui a déclaré : « Je serais, moi, un barbare ? Je ferais, moi, de la torture ? […] Rendez-vous compte qu’aujourd’hui, on en arrive à recommander de mettre des casques sur les enfants agités ! Il faut nous mettre debout pour dire «cela suffit» ! ».
De son côté, le magistrat Serge Portelli a déclaré que « la folie n’est pas une infraction. La médecine n’est pas là pour surveiller, elle est là pour soigner ».

20 03 12

« Suicides : les mesures a minima du PDG de la Poste » 
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
C’est ce que titre Le Parisien, qui note qu’« après une semaine de discussions avec les syndicats à la suite des deux récents suicides au sein de l’entreprise, [Jean-Paul Bailly] a finalement annoncé non pas une pause mais des «ajustements» dans les réorganisations ».
Le quotidien indique que le PDG « a notamment annoncé «le report de 6 mois du déploiement de l’actionnariat salarié» et la nomination d’une «médiatrice de la vie au travail» afin de «traiter les situations particulièrement difficiles» ».
Le Parisien constate que « les organisations syndicales ont fait part de leur déception. Pour la CGT, ces mesures sont «très loin de ce qu’il faudrait pour répondre à une urgence absolue : réhumaniser la Poste». Pour elle, il faut stopper «toutes les réorganisations sans attendre» et créer des emplois ».
Libération consacre une double page au sujet, constatant dans un reportage qu’« après deux suicides en trois semaines en Bretagne, les salariés de la Poste accusent les restructurations à répétition dans l’entreprise ». Le journal relève lui aussi que « malgré les drames, la patron de la Poste refuse de stopper la réorganisation ».
Le Figaro retient quant à lui que « la direction de la Poste promet plus de dialogue […] tout en poursuivant la réorganisation de l’entreprise », tandis que La Croix note que « la Poste veut «ajuster» sa réorganisation ».

22 03 12

« L’imagerie peut-elle permettre de lire dans les pensées ? » 
Le Figaro 
C’est ce que se demande Damien Mascret dans Le Figaro. Le journaliste indique que « dans un avis [à paraître], le Comité national d’éthique s’inquiète des dérives des neurosciences et de la neuro-imagerie ».
Damien Mascret explique ainsi que « l’imagerie du cerveau a fait des progrès considérables au cours des dernières années. Elle permet outre l’anatomie d’observer le cerveau en fonctionnement », puis se penche sur le cas de Gary Greenberg, un Américain atteint de dépression qui « raconte son parcours dans un livre paru il y a 2 ans (« Manufacturing Depression », Bloomsbury). […] «Vous voyez Gary, cette tâche sur l’image de votre cerveau, je l’appelle le signe en or, quand je la trouve, je pose toujours la question: Avez-vous déjà été traumatisé? Il semble que vous ayez connu de nombreux traumatismes dans votre famille en grandissant» ».
Le journaliste explique que « le psychiatre qui lui parle, le Dr Daniel Amen, est à la tête de plusieurs cliniques. Pour délivrer son diagnostic, il s’appuie sur les images obtenues la veille par TEP-scan, une technique d’imagerie du cerveau qui détecte l’activité cérébrale ».
« Ce qu’ignore Gary Greenberg, c’est que son psychiatre surinterprète l’imagerie », 
remarque Damien Mascret. Sylvain Ordureau, directeur d’une société spécialisée dans l’imagerie du vivant et de la matière au sein de l’université Paris-Descartes, précise ainsi qu’« aujourd’hui la neuro-imagerie c’est comme survoler une ville. Le jour, on peut voir les routes, les structures, et la nuit on voit les lumières, l’activité. Mais on ne lit pas dans les pensées ».
Le journaliste indique donc que « pour faire le point, le Comité consultatif national d’éthique devrait rendre un avis sur les enjeux de la neuro-imagerie fonctionnelle »et cite notamment le Pr Lionel Naccache (Institut du cerveau et de la moelle épinière), qui déclarait en janvier lors des Journées annuelles d’éthique : « Il faut faire la part des choses des splendeurs et misères de l’imagerie cérébrale. Il faut sortir du fantasme. […] La capacité à identifier par l’IRM que quelqu’un ment me semble irréaliste, inatteignable, pour l’instant. On ne peut pas différencier mensonge et réaction d’anxiété, d’émotion ».
Damien Mascret précise que « pour les médecins, l’apport de la neuro-imagerie est évident. Dans l’épilepsie, par exemple, où selon la métaphore du Dr Vincent Navarro (Pitié-Salpêtrière) la crise démarre «comme une étincelle qui met le feu à une région cérébrale et se propage de proche en proche», il est désormais possible d’atteindre un niveau de précision sans précédent. […]Entre progrès et limites, le CCNE devrait tracer la ligne ».

23 03 12

« Enquête sur la maltraitance des malades mentaux » 
Le Figaro 
Aude Rambaud s’interroge dans Le Figaro : « Faut-il se méfier des malades mentaux ? Sont-ils réellement plus dangereux que les autres ? ». La journaliste indique qu’« une étude parue dans The Lancet fait voler ce cliché en éclats. Elle montre au contraire que ces personnes sont très souvent victimes de maltraitances physiques et sexuelles de la part de leur entourage ».
Aude Rambaud explique que « financée par l’OMS, cette étude était destinée à faire un état des lieux de la violence à l’encontre des personnes handicapées. Les auteurs ont passé en revue tous les travaux parus sur le sujet au cours des 20 dernières années et sélectionné 26 études incluant plus de 21.500 handicapés ».
La journaliste note que « les malades mentaux paient de très loin le plus lourd tribu : 24% d’entre eux déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles au cours des 12 derniers mois contre 6% en cas de retard mental et 3% pour l’ensemble des handicaps. Par malades mentaux, les auteurs incluent les schizophrènes, les sujets atteints de dépression majeure, les psychotiques ou encore les déments suivis en ambulatoire ou hospitalisés ».
Aude Rambaud relève que « ce taux de 24% paraît effrayant mais n’étonne ni les auteurs de l’étude ni les professionnels du secteur ». Un des auteurs, le Pr Mark Bellis, estime ainsi qu’« il est même très probablement sous-estimé, car nous avons répertorié les violences subies au cours des 12 derniers mois et non au cours de toute une vie. En outre, la peur de représailles ou de ne pas être pris au sérieux réduit le nombre de déclarations ».
Le Dr Elena Turpin, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (Paris), confirme : « Ce chiffre n’est pas surprenant par rapport à ce que l’on constate en clinique. Nous nous penchons sur la maltraitance auprès de nos patients car elle peut dégrader leur état de santé, entraîner un traumatisme, provoquer une décompensation. Les patients ne relatent pas spontanément un événement de ce type mais en font part le plus souvent lorsqu’on leur pose simplement la question ».
Aude Rambaud souligne qu’« une commission d’enquête du Sénat indiquait en 2003 que la famille était le lieu du délit dans environ 70% des cas et les institutions 30%. Dans le cadre de cette étude 37,8% des handicapés mentaux déclarent une violence issue de leur conjoint ».
La journaliste ajoute que pour le Dr Turpin, « la meilleure façon de prévenir la maltraitance est de bien suivre médicalement les patients et d’impliquer l’entourage ».

26 03 12

« Des consultations de psychiatrie à distance pour les expatriés » 
Le Figaro 
Damien Mascret remarque dans Le Figaro qu’« a priori, parler à un écran d’ordinateur n’est pas un signe de santé mentale. Sauf lorsqu’il s’agit de télépsychiatrie, un nouveau mode d’exercice proposé par une jeune société française, Eutelmed, installée au sein de la pépinière Paris Biotech Santé (université Paris-Descartes, l’Essec, l’Ecole centrale Paris et l’Inserm) ».
Le journaliste explique qu’« un patient qui se trouve à Séoul peut par exemple voir et entendre le thérapeute installé à Paris, et réciproquement. De la psychiatrie à distance ». Le Dr Bernard Astruc, psychiatre et cofondateur d’Eutelmed, déclare ainsi que « la psychiatrie est ce qui se prête le mieux à la télémédecine ».
« Mais à condition que plusieurs règles soient respectées », 
précise Damien Mascret, qui évoque « tout d’abord la confidentialité ». Le Dr Astruc note que le système « impose une plate-forme hautement cryptée, comme l’est le système bancaire ».
Damien Mascret continue : « Deuxième impératif, la gestion des données par un hébergeur agréé pour les données de santé. […] La troisième condition que s’est imposée la société, «c’est qu’il y ait la possibilité d’un traitement et d’un suivi sur place, explique le Dr Astruc. Le patient se rend dans un lieu dédié où se trouve un professionnel de santé» ».
Le journaliste note que c’est « une façon aussi de contrer les critiques de déshumanisation qu’induirait ce nouveau type de relation entre un patient et son médecin. Le patient […] est aussi accompagné après la séance. D’ailleurs, le psychiatre aura besoin d’un confrère sur place s’il recommande un médicament car la prescription à distance est interdite ».
Damien Mascret s’interroge : « Le face-à-face est-il équivalent à la téléconsultation ? Une équipe canadienne a mené une étude comparative entre 2001 et 2004. Les chercheurs ont divisé en 2 groupes près de 500 patients que leurs médecins généralistes avaient adressés pour consultation de psychiatrie à l’hôpital régional de Thunder Bay, Ontario. […] Tous les patients devaient se rendre à l’hôpital, les uns pour voir un psychiatre, les autres pour «téléconsulter» ».
Le journal remarque que « l’amélioration, évaluée grâce à des questionnaires rigoureux, s’est avérée tout à fait comparable pour les deux groupes ainsi que le taux de satisfaction par rapport à la méthode utilisée ».
Damien Mascret relève que outre que « dans les études, seul 1 patient sur 10 est rétif à la télépsychiatrie, les 9 autres trouvent ça aussi bien, voire mieux ».

27 03 12

« Les médicaments anticholestérol réduiraient la dépression » 
Le Figaro 
Le Figaro indique en effet qu’une étude parue dans le Journal of Clinical Psychiatry « conclut que les statines réduiraient aussi le risque de dépression ».
Le quotidien explique qu’« une équipe américaine a suivi pendant 6 ans une cohorte de 965 patients présentant une cardiopathie et recrutés dans différentes cliniques de Californie. Parmi eux, 65% prenaient des statines dans le cadre de leur traitement ».
Le Figaro précise que « les auteurs ont évalué le lien entre statines et troubles de l’humeur chez ces patients au cours du temps. Les symptômes dépressifs étaient évalués chaque année grâce au Patient Health Questionnaire, un auto-questionnaire permettant de mesurer la fréquence de différents symptômes au cours des deux précédentes semaines : morosité, fatigue, baisse de l’estime de soi, pensées suicidaires, etc. ».
Le journal relève qu’« au moment de l’inclusion, les patients qui prenaient des statines avaient un score de dépression en moyenne plus faible que les non-utilisateurs, et cette différence s’est confirmée, voire accrue, tout au long du suivi. Les premiers étaient de moins en moins sujets à dépression alors que les seconds voyaient ce risque augmenter ».
Le Figaro poursuit : « Au terme des 6 ans, 28% des personnes sous statines ont finalement eu au moins un épisode dépressif mineur ou plus grave, contre 40% des non-utilisateurs. En outre, chez les 776 patients qui ne présentaient pas de symptômes dépressifs au début de l’étude, le risque de dépression a diminué de 38% en cas de prise de statines par rapport à ceux qui n’étaient pas dépressifs au départ et n’en prenaient pas ».
Le quotidien observe que « pour les auteurs, ces résultats encourageants recoupent ceux de précédentes études observationnelles. Or les patients atteints de cardiopathies ont plus de risques de souffrir d’une dépression que la population générale. Si ce lien est confirmé, les conséquences pourraient être importantes du point de vue de la santé publique ».
Le Pr Mary Whooley (Université de San Francisco), coauteur des travaux, écrit que « cet effet pourrait s’expliquer par l’action des statines contre l’athérosclérose au niveau du cerveau, qui semble augmenter le risque de dépression ».
La chercheuse précise toutefois que ces observations « ne permettent pas d’établir un lien de cause à effet et demandent, bien sûr, à être confirmées par d’autres travaux. Or, à ce jour, les essais randomisés n’ont pas montré de bénéfice psychologique des statines chez les utilisateurs ».
De son côté, le Dr Philippe Giral, du service d’endocrinologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), remarque qu’« il existe dans cette étude de nombreux biais que les multiples ajustements de l’analyse statistique ne peuvent gommer, comme l’absence de tirage au sort des patients. Dans le même type d’étude, les statines ont montré qu’elles diminuaient le risque de fracture du col du fémur ou encore le risque de survenue de cancer… Tous ces résultats ont été infirmés par des études prospectives avec tirage au sort ! ».

Reue de presse santé psy – février 2012

06 02 12

« La stimulation du cerveau aide à garder «toute sa tête» » 
Le Figaro 
C’est ce que remarque Damien Mascret dans Le Figaro, ajoutant que  « l’entraînement cognitif pourrait aider à lutter contre la maladie d’Alzheimer ».
Le journaliste s’interroge : « Est-il vraiment utile de stimuler son cerveau ? Le précepte anglais «use it or lose it» («utilisez-le ou perdez-le») s’applique-t-il aux fonctions cérébrales ? Les travaux les plus récents permettent de répondre par l’affirmative à ces deux questions ».
Damien Mascret explique que « le concept de «réserve cognitive» s’est aujourd’hui imposé pour expliquer un phénomène qui a beaucoup intrigué les chercheurs. Pourquoi observe-t-on parfois des lésions cérébrales typiques de la maladie d’Alzheimer (plaques amyloïdes) dans le cerveau de patients décédés sans avoir jamais eu de symptômes de la maladie ? ».
Le journaliste cite notamment deux neuropsychiatres de l’université du New South Wales (Australie), Valenzuela et Sachdev : « Les personnes qui ont une grande réserve cognitive n’ont pas seulement un large répertoire de stratégies cérébrales conscientes ou inconscientes pour effectuer des tâches complexes, ils ont aussi un plus grand nombre de circuits neuronaux susceptibles de maintenir celles-ci, même lorsque le cerveau est agressé ».
« Autrement dit, un cerveau actif n’évite pas complètement la maladie d’Alzheimer, mais il y résiste plus longtemps, le cas échéant »,
 précise Damien Mascret.
Le journaliste relève que « les scientifiques mettent beaucoup d’espoir dans les nouvelles technologies et les jeux cognitifs, dont le développement est exponentiel. […] De plus, les jeux permettent aussi parfois d’associer activité physique et mentale. Intéressant, lorsque l’on sait que le moyen le plus efficace à ce jour pour réduire le risque de déclin cognitif et de maladie d’Alzheimer est l’activité physique régulière ».
Damien Mascret rappelle ainsi qu’« une étude américaine publiée le 17 janvier dernier montrait même que faire du cybercyclisme – du vélo d’appartement devant un paysage obligeant à suivre une route tout en tentant de doubler d’autres cyclistes virtuels – était encore plus efficace que le vélo d’appartement classique pour lutter contre le déclin cognitif ».
Le journaliste ajoute que « le 23 janvier dernier, ce sont des chercheurs de l’université de Berkeley (Californie) qui franchissaient une étape supplémentaire en montrant que ceux qui avaient exercé toute leur vie des activités stimulantes pour le cerveau avaient moins de dépôts amyloïdes, donc de risque de maladie d’Alzheimer ».

« La dépression influencée par le niveau d’étude des parents » 
Le Figaro 
Le Figaro fait savoir qu’« un nouvel élément vient de s’ajouter à la liste déjà longue des phénomènes pouvant favoriser [la dépression] : la santé mentale à l’âge adulte serait influencée par le niveau d’études… des parents ».
Le journal relate ainsi un article publié dans Social Science & Medicine « Amélie Quesnel-Vallée, médecin et sociologue à l’université McGill de Montréal (Canada) et Mike Taylor, sociologue à l’université d’État de Floride (États-Unis), ont passé au crible les données recueillies lors d’une vaste étude américaine, la National Longitudinal Survey of Youth 1979 ».
Le quotidien explique que cette étude « s’est intéressée à 12.686 hommes et femmes qui avaient entre 14 et 22 ans au moment de leur entrée dans l’étude en 1979. Ils ont eu un entretien annuel jusqu’en 1994, puis des rencontres biennales par la suite ».
« Les chercheurs se sont intéressés à quatre critères: le niveau d’étude des parents, celui des enfants, les revenus familiaux et les symptômes dépressifs. Résultat, plus le niveau d’éducation parental est élevé, moins leurs enfants à l’âge adulte risquent de souffrir de pathologies mentales »,
 poursuit Le Figaro.
Amélie Quesnel-Vallée précise toutefois : « Nous avons aussi trouvé que ce résultat pourrait aussi être dû au fait que les parents avec un niveau élevé d’études tendaient à avoir des enfants eux aussi avec un bon niveau d’études, donc avec des métiers bien rémunérés ».
« D’où l’importance, estime-t-elle, de favoriser, pour toutes les couches de la population, l’accès à l’éducation », 
relève le journal.

08 02 12

« La hausse des suicides liés à la crise, une réalité ignorée » 
Le Monde 
Pascale Krémer se penche sur le sujet dans Le Monde. La journaliste note que « pour le Pr Michel Debout, psychiatre et professeur de médecine légale, il faut imputer à l’augmentation du chômage entre 2008 et 2011 un surcoût de 750 suicides et 10 780 tentatives ».
Pascale Krémer indique que « ces chiffres ne sont pas officiels. Ils n’ont pourtant rien de fantaisiste. Ce sont des estimations établies par le meilleur spécialiste en France du suicide ». Le Pr Debout précise à propos de ces « 750 suicides » « Un chiffre très minoré, car je ne tiens compte que du facteur chômage. Or la crise a d’autres effets, précarité, surendettement, divorces, qui augmentent aussi le risque de passage à l’acte ».
Pascale Krémer observe que « si le Pr Debout a concocté ses propres statistiques, c’est qu’il est «très en colère» face à l’inaction des pouvoirs publics. Les chiffres les plus récents de l’Inserm sur le suicide datent de 2009, et ont été collectés en 2008. Ils dénombraient 10 500 suicides. […] Surtout, ces statistiques révélaient une inquiétante inversion de tendance ».
La journaliste explique qu’« alors que le nombre de décès par suicide baissait depuis 1987, les années 2008 et 2009 ont marqué un redémarrage à la hausse. […] Et ensuite ? Les chiffres 2010 ? 2011 ? Rien ».
Pascale Krémer note que « les statistique 2010 ne seront disponibles qu’à l’automne » et souligne que « pour le Pr Debout, il est temps de se mobiliser autour des «dégâts humains» de la crise ».

« Travailler trop nuit à la santé mentale » 
Le Figaro 
Le Figaro remarque que « le travail a un effet protecteur sur la santé mentale, mais dans certaines limites seulement ».
Le journal indique en effet qu’une étude britannique publiée dans Plos One « révèle que le surmenage n’est pas favorable à la santé mentale. Le risque de dépression est doublé chez ceux qui travaillent au moins 11 heures par jour par rapport à ceux qui y consacrent «seulement» entre 7 et 10 heures ».
Le quotidien explique que « les chercheurs ont analysé les réponses de plus de 2.000 employés de la cohorte britannique Whitehall II qui avaient répondu à des questionnaires détaillés à la fin des années 1990. Ils ont ensuite observé la survenue d’épisodes dépressifs chez ces derniers ».
Le Figaro précise qu’« au départ, aucun n’avait a priori de problème psychiatrique ni de trouble de l’humeur. […] Les résultats semblent robustes pour deux raisons. Tout d’abord, les chercheurs ont tenu compte d’autres facteurs de risque de dépression connus tels que l’âge, le statut marital, la consommation d’alcool ou le statut socio-économique ».
« Par ailleurs, ils confirment […] les conclusions de chercheurs norvégiens qui, en 2008, avaient retrouvé un taux élevé de dépression et d’anxiété chez 1.350 travailleurs surmenés. Une étude canadienne plus ancienne avait également montré un surcroît d’épisodes dépressifs chez les femmes (pas les hommes !) qui travaillaient plus de 41 heures par semaine par rapport à celles travaillant moins », 
poursuit le journal.
Le Figaro observe : « Autre culture, autres mœurs, des travaux menés par des compagnies d’assurances au Japon n’ont pas découvert de risque accru de souffrance mentale même avec des temps de travail déraisonnablement prolongés ».
Le journal relève qu’« en réalité, il semble que ce ne soit pas seulement le temps de travail qui influence le risque, mais également le type de labeur effectué. L’étude française de 2006, qui s’est penchée sur les liens entre type d’activité professionnelle et dépression, témoignait d’un risque un tout petit peu accru d’épisodes dépressifs pour les employés et les ouvriers par rapport aux cadres.
« Par ailleurs, le fait que l’exclusion du monde du travail aggrave les risques dépressifs n’est pas tellement surprenant : les sociologues ont bien démontré la valeur intégratrice et créatrice de lien social du travail », 
souligne le quotidien.

09 02 12

« Autisme : la neurobiologie discrédite la psychanalyse » 
Le Figaro 
Martine Perez note en effet dans Le Figaro que « grâce aux neurosciences, des stratégies de soins se dessinent, loin des concepts freudiens totalement dépassés ».
La journaliste revient sur « les premières recherches sur l’héritabilité de l’autisme menées dans les années 1970 », relevant qu’ainsi « la base des origines génétiques était jetée, anéantissant les théories psychanalytiques qui faisaient de l’enfant autiste la victime d’un trouble de la communication maternelle ».
Martine Perez rappelle que « depuis, plusieurs équipes dans le monde, notamment celle de Thomas Bourgeron en France, ont découvert une centaine de gènes en cause dans cette maladie aux multiples facettes et observé qu’un certain nombre d’entre eux induisaient des altérations de la transmission neuronale au niveau du système nerveux central ».
« Malgré cette évolution conceptuelle majeure au cours des dernières années, […] la France reste le dernier bastion des psychanalystes dans le domaine de l’autisme », 
observe la journaliste, ajoutant que « les thérapies comportementales, les stratégies éducatives, les soutiens psychologiques devraient désormais faire partie intégrante des soins ».
Martine Perez relève notamment que « pour le Dr Julie Grèzes, du laboratoire de neurosciences cognitives (Inserm) de l’École normale supérieure, il est plus que temps de tourner la page ». La praticienne déclare : « Cela fait 20 ans que l’on sait qu’il y a une racine biologique à l’autisme. Il y a suffisamment d’éléments neuroscientifiques pour arrêter de culpabiliser les mères ! ».
La journaliste se penche en outre sur les travaux du Pr Ouriel Grynszpan (Pitié-Salpêtrière, Paris), qui « travaille avec de nouvelles technologies de stimulation cognitive destinées à aider les enfants autistes à déchiffrer le jeu des expressions faciales subtiles, riches en informations, qui se passent dans la région des yeux ».
Martine Perez s’interroge : « Pourquoi la théorie de l’enfant autiste prisonnier de lui-même à cause de sa mère […] ne perdure-t-elle qu’en France? La réponse est à chercher d’abord chez les psychanalystes, rétifs à toute évaluation de leur pratique. Beaucoup sont restés sourds à la mise en évidence d’une forte composante génétique de la maladie qui, sans percer le mystère de ses causes, discréditait les modélisations psychanalytiques ». La journaliste précise toutefois que « quelques-uns restent ouverts à cette évolution ».

10 02 12

« La stimulation électrique du cerveau dope la mémoire » 
Le Figaro 
C’est ce que titre Le Figaro. Le journal observe en effet que des neurologues américains « viennent de réussir à doper la mémoire de 7 personnes en stimulant une zone précise de leur cerveau à l’aide d’électrodes implantées », selon des travaux publiés dans le New England Journal of Medicine.
« Ce concept n’est pas totalement nouveau, mais ces résultats sont très encourageants », 
relève le quotidien.
Le Figaro revient sur des travaux antérieurs réalisés chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, avec « une amélioration possible ou une réduction du déclin des fonctions cognitives pour certains patients », puis note que les chercheurs qui publient dans le NEJM « ouvrent une nouvelle étape en montrant que cette stimulation cérébrale peut aussi améliorer les processus de mémorisation y compris en l’absence de démence ».
Le journal explique qu’ils « ont travaillé avec 7 personnes atteintes d’épilepsie. Celles-ci étaient équipées d’électrodes situées dans l’hippocampe et/ou le cortex entorhinal, afin de comprendre l’origine de leurs crises convulsives ».
« Afin de tester l’impact d’une stimulation de ces zones, les chercheurs ont proposé à ces patients un jeu vidéo simulant des déplacements virtuels dans une ville avec des points de rendez-vous. Pendant que les patients se déplacent dans les rues, ils reçoivent des décharges électriques de très basse intensité, imperceptibles via les électrodes à certains moments du jeu. Au terme de l’exercice, ils sont invités à rejouer », 
indique le quotidien.
Le Figaro remarque que « les déplacements sont plus rapides et plus faciles pendant les phases où les patients ont été stimulés. Ils sont même capables de trouver des raccourcis montrant une amélioration de leur mémoire spatiale. Ces progrès sont perceptibles seulement en cas de stimulation du cortex entorhinal et n’ont pas été retrouvés avec l’hippocampe ».
Le Pr Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à Paris, parle de « résultats intéressants. Ils précisent les structures impliquées dans l’acquisition de la mémoire et montrent que la stimulation pendant l’apprentissage favorise l’encodage de l’information c’est-à-dire son entrée dans le cerveau ».
Le quotidien ajoute que « pour les auteurs, ces données, bien que très préliminaires et reposant sur un faible nombre de patients, ouvrent la voie à de nouvelles solutions contre les troubles mnésiques. Elles suggèrent notamment que pour doper la mémoire, il faut privilégier la stimulation pendant les apprentissages et non de façon continue. Ces travaux pourraient être utiles notamment chez les patients débutant une maladie d’Alzheimer ».

13 02 12

« Autisme : les psys réduits au silence » 
Libération 
Libération remarque que « dans un rapport à paraître, la Haute autorité de santé retoque les pratiques psychanalytiques [dans la prise en charge de l’autisme]. Une première ».
Eric Favereau cite ainsi ce rapport, qui indique notamment que « l’absence de données sur leur efficacité et la divergence des avis exprimés ne permettent pas de conclure à la pertinence des interventions fondées sur les approches psychanalytiques, ni sur la psychothérapie institutionnelle ».
Le journaliste parle d’une « véritable bombe clinique », d’une « prise de position inédite », et observe que « la psychanalyse a toujours eu un rôle clé pour tenter de comprendre cette énigme humaine, et aider ces enfants – puis ces adultes -. […] Voilà que la psychanalyse, théorie de la parole, se voit condamnée au silence »,ajoutant que « la méthode clinique du «packing» est, elle, «interdite» ».
Eric Favereau note que « les qualificatifs ne manquent pas dans la planète psy pour dénoncer cette position des experts de la HAS », puis relève que « la HAS savait que ses recommandations étaient attendues, l’autisme étant devenu, depuis quelques années, un champ de bataille. Des associations de parents, se sentant maltraités et culpabilisés à outrance, ont lancé une offensive. Avec pour seul objectif : casser tout lien entre autisme et psychiatrie ».
« La HAS a choisi. Reconnaissant que la quasi-totalité des prises en charge ne sont pas évaluées, elle a décidé néanmoins d’en exclure certaines. Quitte à mettre le feu dans un univers qui a pourtant sacrément besoin d’écoute et d’accompagnement », 
continue le journaliste.

« L’alchimie de la conscience bientôt dévoilée » 
Les Echos 
Alain Perez note dans Les Echos que « les chercheurs commencent à décrypter les mécanismes biochimiques qui façonnent les comportements chez les animaux et les humains ».
Le journaliste se penche sur « la publication dans Science de travaux, accompagnés d’une vidéo spectaculaire, [qui] ont obtenu un franc succès dans la communauté des neuroscientifiques et un triomphe dans la confrérie des rats de laboratoire. Tom est le premier rongeur du monde ayant spontanément volé au secours de son prochain sans en tirer aucun profit ».
« Le rat altruiste est devenu un héros sur Internet », 
poursuit Alain Perez, qui note que cette expérience, dans laquelle le valeureux Tom délivre son camarade enfermé dans une cage en verre, « démontre que les rats ressentent le malheur des autres ».
Le journaliste indique que « le singe reste le meilleur modèle pour comprendre la biologie des émotions et des sentiments. Récemment, des chercheurs de l’université Duke en Caroline du Nord ont réalisé une expérience sur des macaques qui laisse songeur. En administrant par voie nasale de l’ocytocine à des bébés singes, ils ont déclenché chez ces derniers des réactions d’affections touchantes ».
« Cet essai démontre également que l’hormone de l’amour est capable de voyager du nez au cerveau, ce qui simplifie considérablement son usage thérapeutique éventuel. Les chercheurs envisagent maintenant de traiter certains troubles du comportement, comme l’autisme ou la schizophrénie, avec cette hormone médicament. Les patients sélectionnés disposeront de nébulisateurs individuels et pourront renifler «l’hormone du bonheur social» en cas de crise », 
relève Alain Perez.
Le journaliste s’interroge : « Qu’en est-il chez l’homme, qui doit gérer une centaine de types différents de neurones ? Pour le biologiste Jean-Pierre Changeux, il «existe une carte chimique de notre cerveau et chaque cellule nerveuse possède sa propre signature». Pour le chercheur Idan Segev, de l’université hébraïque de Jérusalem, connu pour ses travaux sur le cerveau artificiel (programme Blue Brain), c’est simple : «Nous sommes des machines. N’oubliez pas cela, des machines électriques et chimiques» ».
« La route est encore longue pour comprendre ces phénomènes », 
remarque toutefois Alain Perez.

14 02 12

« Une équipe soignante au chevet des enfants violents » 
La Croix 
La Croix publie un reportage au CHU de Saint-Étienne, notant que Maurice Berger, à la tête du service de pédopsychiatrie, « vient de publier un livre sur la prise en charge de jeunes enfants au comportement particulièrement violent ». (Soigner les enfants violents, éditions Dunod)
Le journal indique que « créée en 1998, l’unité d’hospitalisation à temps complet accueille actuellement six enfants de 7 à 11 ans. Ceux-ci, très tôt victimes de maltraitances, tentent ici de se reconstruire ».
La Croix explique ainsi que « la prise en charge de ces enfants victimes devenus bourreaux est le fruit d’un long travail de recherche, nourri de l’expérience clinique de personnels aguerris. […] Elle se fonde sur une approche individualisée : 16 infirmières se relaient jour et nuit auprès des enfants qui restent, en moyenne, 1 an dans l’unité. Pour chacun d’entre eux, le médecin et l’équipe – où travaillent aussi des psychologues, des orthophonistes, des psychomotriciens -, établissent un «cadre thérapeutique» qui fixe «les limites ainsi que les possibilités ou les interdits signifiés à l’enfant au cours de son hospitalisation» », selon Maurice Berger.
Ce dernier ajoute : « Quand j’ai créé l’hôpital de jour, en 1979, seul 1% des enfants suivis ici étaient violents. Aujourd’hui, ils sont 30% ». La Croix relève ainsi que le praticien, « convaincu que le problème va croissant, appelle à une refonte du système de la protection de l’enfance ».

« Autisme : les psys évincés par la HAS » 
L’Humanité, Libération 
C’est ce que titre L’Humanité, qui constate à son tour que « dans son dernier rapport, la HAS rallie le camp des comportementalistes ».
Le journal évoque le « mauvais film auquel assistent depuis quelques mois, désemparés, les défenseurs d’une prise en charge plurielle de l’autisme. Les tensions qui les opposent aux partisans du «tout comportemental» ne datent pas d’hier, mais le débat scientifique cède aujourd’hui la place à une tentative d’éradication pure et simple de la psychothérapie institutionnelle et de la psychanalyse ».
L’Humanité se penche ainsi sur ces associations de parents d’autistes, qui « font du lobbying auprès des pouvoirs publics en saturant le débat médiatique ».
Le quotidien livre la réaction du Collectif des 39, qui estime que « le scientisme est à l’œuvre » et évoque « une forte offensive idéologique pour ramener la psychiatrie dans la champ de la neurologie et faire disparaître cette autonomie acquise en 1968 ».
Libération revient sur le sujet et livre les propos de Daniel Karlin, qui a réalisé dans les années 1970 la série documentaire « Un autre regard sur la folie », et qui note que « l’énigme de l’autisme a toujours suscité de violentes réactions ».
Le réalisateur ajoute : « Je n’ai jamais entendu Bettelheim dire qu’il fallait interdire aux neurologues ou aux biologistes de s’intéresser à l’autisme. […] On risque d’aller vers de graves déconvenues, à exclure ainsi une thérapie qui a amélioré le sort de millions d’êtres humains ».
Suite à son article d’hier, Libération livre par ailleurs la réaction de la HAS, qui « a regretté sans pour autant les démentir, que «les phrases citées se révèlent hors contexte ou inexactes au regard de la version actuelle du document» ».

16 02 12
« Un rapport alerte sur la sexualité des adolescents » 
La Croix, Le Parisien, Libération, Les Echos 
La Croix observe en effet qu’« en 2009, près de 12 000 IVG ont été enregistrées chez les 15-17 ans. Un rapport remis ce matin à Jeannette Bougrab, la secrétaire d’État à la Jeunesse, dénonce une «irresponsabilité collective» ». Le quotidien précise que le texte paraît également en librairie. (Et si on parlait de sexe à nos ados ?, éditions Odile Jacob)
Le journal note que « le constat est sévère. […] Le rapport est un cri d’alarme sur la question de la sexualité des adolescents ».
La Croix relève en outre que ses auteurs, les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe et la psychologue Sophie Marinopoulos, constatent que « la pornographie éduque nos enfants. […] Près de 3 garçons sur 4 et plus d’une fille sur 2 ont commencé à consommer de la pornographie avant l’âge de 14 ans ».
Israël Nisand ajoute : « C’est un véritable drame que l’on ne veut pas voir », La Croix évoquant les « conséquences de ce contact précoce à la pornographie : difficulté à construire une relation amoureuse stable, bouleversement du rapport homme-femme […] ».
Le journal note que « parmi les 18 propositions du rapport, les auteurs préconisent qu’aucune image pornographique ne puisse être visionnée sans donner son numéro de Carte bleue. Ils se prononcent également pour une forte taxation de l’exploitation et de la vente ».
Libération consacre une page à ce rapport. Le journal observe que « le nombre d’IVG [est] toujours en hausse chez les mineures, faute de prévention » et indique que Jeannette Bougrab « propose la gratuité et la confidentialité de la contraception ».
Le Parisien livre un entretien avec Israël Nisand, qui remarque aussi que « les mineurs doivent avoir accès à une contraception gratuite » et note que « la situation est extrêmement préoccupante et les politiques d’une frilosité effrayante ».
Les Echos relève de son côté : « Rendre la contraception gratuite pour les mineurs, le sujet fait débat au gouvernement ». Le journal note en effet que « le ministère de la Santé estime qu’il « n’est pas nécessaire de passer par la loi », a indiqué l’entourage de la secrétaire d’Etat Nora Berra ».
Le quotidien relaie en outre des précisions de la chercheuse Nathalie Bajos (Inserm), qui « nuance quelque peu les choses. D’une part, les chiffres ont un peu baissé depuis 2006. De plus, « ces chiffres en eux-mêmes n’ont pas grand sens. Ce qu’il faut regarder, ce sont les taux d’IVG car tout dépend du nombre de femmes concernées » : on comptait 10,4 avortements pour 1.000 jeunes de 15 à 17 ans en 2009, contre 11,2 en 2006 et 9 en 2001. […] Quant au rôle de la pornographie, elle estime que « ce n’est pas si simple » car « les jeunes savent que c’est du cinéma » ».

20 02 12

« A Créteil, la justice débordée par l’afflux de patients en psychiatrie »
Les Echos
Les Echos relève en effet qu’« à Créteil [Val-de-Marne], la justice est débordée par l’afflux de dossiers d’hospitalisations sans consentement, depuis le vote d’une loi qui contraint tribunaux et hôpitaux à une union forcée ». Bernard Seltensperger, juge des libertés et de la détention, déclare ainsi que « la situation est devenue intenable ».
Le quotidien explique que « depuis juillet, les patients internés en psychiatrie à la demande d’un tiers ou du préfet doivent être systématiquement présentés avant le 15e jour de leur hospitalisation à un JLD, qui peut maintenir la mesure, prononcer une mainlevée ou requérir une expertise ».
« Contestée lors de son adoption, la réforme se heurte aujourd’hui à des obstacles. Certains hôpitaux ne peuvent assurer le transport de patients parfois dangereux vers les tribunaux. De leur côté, des juridictions déjà surchargées croulent sous de nouvelles audiences », 
note Les Echos.
Le journal indique que « le premier président de la Cour d’appel de Paris Jacques Degrandi a écrit au Garde des sceaux en octobre pour certifier que le tribunal n’était pas « en mesure de fonctionner de manière efficiente ». La raison est simple : le Val-de-Marne abrite 7 établissements psychiatriques, dont l’un des principaux en France, l’hôpital Paul-Guiraud de Villejuif. « J’ai parfois jusqu’à 17 dossiers par jour », déplore le juge Seltensperger entre deux dossiers ».
De son côté, Me Kristel Lepeu qui, « avec d’autres confrères, espère aller en cassation pour faire préciser la jurisprudence », remarque : « Les juges statuent sans avoir vu les patients. C’est contraire à l’esprit de la loi et aux règles du contradictoire ».
Les Echos ajoute que « c’est au nom du « processus de soin » que l’hôpital Paul-Guiraud refuse de transférer les patients ». Son directeur, Henri Poinsignon, note que « la première réaction quand ils arrivent au tribunal c’est « mais je n’ai rien de fait de mal ». Les conséquences sont imprévisibles ». Le journal relève que « selon lui, la solution réside dans les « audiences foraines », délocalisées dans les hôpitaux, qui ont déjà cours dans certains départements ».
« C’est totalement inenvisageable à Créteil alors que la réforme se fait pour le moment à moyens constants », 
observe pour sa part Gilles Rosati, le président du tribunal, « qui songe à utiliser la visio-conférence ».
Les Echos remarque qu’« à Créteil, la surcharge d’activité oblige également à quelques subterfuges. Quand les délais de saisine sont dépassés, le juge n’a d’autre choix que de prononcer des mainlevées qu’il faut aussitôt neutraliser par une nouvelle décision d’internement ».
Le journal note qu’« à la Chancellerie on assure que la réforme constitue un « progrès incontestable » pour les patients », Bruno Badré, porte-parole du Garde des Sceaux, déclarant : « On est conscient qu’il faut des moyens supplémentaires mais nous sommes dans une phase transitoire ».
« Subsiste la question de la difficile cohabitation entre justice et hôpitaux », 
poursuit le quotidien.

23 02 12

« Le chien est vraiment le meilleur ami de l’homme »
Les Echos
« Laissez tomber les antalgiques et passez du temps avec un chien », remarque Les Echos. Le journal indique en effet que selon une étude parue dans Pain Medicine, « la présence d’un chien dans la salle d’attente pour les consultations de douleurs chroniques réduit la perception de cette dernière de 2 points sur l’échelle de 0 à 10 qui la mesure chez 25% des patients ».
« Leur niveau de stress mesuré par les hormones associées est aussi en chute avec une hausse corrélative des niveaux d’endorphines. Enfin, une baisse de 20% de la fatigue a aussi été rapportée », 
indique le quotidien.
Les Echos précise que « ces résultats ont été obtenus en comparant l’état de 295 patients souffrant du dos ou de fibromyalgie ayant interagi avec le chien présent dans la salle d’attente comparés à 95 patients installés dans une salle d’attente classique ».
Les auteurs de l’étude écrivent que « la présence d’un chien ne résout pas tout mais c’est une configuration qui devrait être beaucoup plus systématiquement exploitée ».

« Les antidépresseurs chez l’enfant en débat »
Le Figaro
Le Figaro note que « depuis quelques années, la prescription [d’antidépresseurs] chez les enfants fait l’objet d’une mise en garde sérieuse, certaines études ayant mis en évidence un risque de suicide accru chez ceux ainsi traités ». Le quotidien indique cependant qu’« une nouvelle étude américaine publiée le 6 février dans The archives of General Psychiatry se veut plus rassurante ».
Le journal explique que « les auteurs ont réétudié quatre essais cliniques portant sur l’administration de fluoxétine chez des enfants et des adolescents et montrent […] qu’il n’y a finalement pas de relation significative entre ce traitement et les idées et comportements suicidaires chez les 7-18 ans, même en cas d’efficacité du médicament sur les symptômes dépressifs ».
Le Figaro retient ainsi qu’« aucune étude ne permet aujourd’hui de prouver le lien de cause à effet entre un antidépresseur et le risque suicidaire ».
Le Pr Marie-Michèle Bourrat (Limoges), présidente de la Société française de psychiatrie de l’enfant, de l’adolescent et des disciplines associées, précise néanmoins qu’« il est déconseillé de prescrire un antidépresseur en première intention à un mineur, notamment en raison des effets indésirables de ces molécules : risque cardiaque, céphalées, insomnies, désinhibitions, etc. ».
Le Pr Jean-Philippe Raynaud, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU de Toulouse, note de son côté que « c’est tout un ensemble de mesures de soins et d’accompagnement, pouvant inclure le traitement antidépresseur, qui va créer des conditions de sécurité et de confiance, pour essayer de prévenir au mieux les éventuels risques de passage à l’acte ».
Le Figaro observe toutefois que « cette nouvelle étude ne serait pas dénuée de critiques » et cite le Pr Maurice Corcos, chef du département de psychiatrie de l’adolescent à l’institut Montsouris (Paris), qui remarque : « C’est une erreur scientifique d’intégrer dans un même échantillon des jeunes de 7 à 18 ans. Les enfants et les adolescents ont des comportements et des réponses très différentes aux traitements et chaque individu réagit lui-même de façon indépendante à la maladie ou à sa prise en charge au sein de chaque tranche d’âge. Chez la personne âgée, la dépression est un facteur de risque majeur de suicide mais chez l’adolescent c’est beaucoup plus complexe. Les facteurs individuels psychologiques et environnementaux sont prédominants ».

Revue de presse santé psy – janvier 2012

04 01 2012

« Le régime qui booste le cerveau » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir se penche sur une étude de l’université de l’Oregon (Etats-Unis) parue dans Neurology, « l’une des premières qui a mesuré spécifiquement un large éventail de nutriments dans le sang de sujets plutôt que de se fier à un questionnaire sur leur régime alimentaire ».
« Elle relève les effets positifs d’un taux élevé de vitamines B, C, D, E et d’oméga 3 dans le sang »
, fait savoir le magazine. Son principal auteur, Maret Trabet, écrit ainsi que ces résultats « montrent clairement que l’activité biologique et neurologique est associée à des taux de nutriments dans le sang ».
Sciences et Avenir indique que « les tests ont été menés sur 104 sujets âgés de 87 ans en moyenne sans facteur de risques particuliers, ils ont permis de quantifier une trentaine de biomarqueurs sanguins et la moitié des participants a également eu une mesure du volume du cerveau par IRM ».
Le magazine retient que « les personnes avec les meilleurs résultats cognitifs consommaient régulièrement des acides gras d’origine marine et des fruits et légumes apportant des vitamines B, C, D et E. A l’inverse, un taux élevé d’acides gras trans (insaturés) produits lors de la friture des aliments et présents en quantité dans les aliments vendus dans les chaines de restauration rapide est associé aux plus mauvaises performances cérébrales ».
Le mensuel note que « si une grande partie de la variation de la performance mentale dépend de facteurs comme l’âge ou l’éducation, le niveau et la nature des nutriments influent pour 17% dans les scores de mémoire et 37% dans la variation de la taille du cerveau ».
Sciences et Avenir précise que « les changements cognitifs liés aux différents régimes alimentaires peuvent être dus à la fois aux impacts sur la taille du cerveau et sur la fonction cardiovasculaire, en effet plusieurs études récentes ont montré que des accidents vasculaires cérébraux à bas bruit sur de petits territoires du cerveau pouvaient être responsables de la perte de mémoire chez les personnes âgées ».
Le magazine conclut que « l’étude doit être confirmée par des recherches supplémentaires et d’autres variables doivent également être testées ».

06 01 2012

« Les capacités cognitives déclineraient dès l’âge de 45 ans » 
Les Echos 
Les Echos annonce que « les capacités cognitives de l’homme commenceraient à décliner dès l’âge de 45 ans, soit bien avant l’âge de 60 ans comme cela est généralement admis, selon une étude menée par l’Inserm et l’University College de Londres » parue dans le British Medical Journal.
Le quotidien indique que « des tests de mémoire, de vocabulaire, de raisonnement et d’expression orale ont été réalisés sur 5.198 hommes et 2.192 femmes âgés de 45 à 70 ans, dans le cadre d’une vaste étude dite « cohorte Whitehall II », de suivi médical sur 10 années et basée sur des tests individuels ».
L’Inserm relève que selon ces résultats, « les performances cognitives (sauf pour les tests de vocabulaire) déclinent avec l’âge et ce d’autant plus rapidement que les gens sont plus âgés ».
Les Echos explique en effet que « sur 10 ans, les performances en terme de raisonnement ont décliné de 3,6% pour les hommes de 45 à 49 ans, et de 9,6% pour ceux âgés de 65 à 70 ans. Chez les femmes, la baisse est identique (-3,6%) pour la première tranche d’âge et moins accentuée (-7,4%) pour les femmes âgées de 65 à 70 ans ».
Le journal note que « selon Archana Singh-Manoux, qui a dirigé l’équipe de l’Inserm ayant réalisé l’étude, il est important de « déterminer l’âge auquel le déclin cognitif commence » parce qu’il est « probablement plus efficace » d’agir « dès le début du déclin », avec notamment des médicaments, « pour changer les trajectoires du vieillissement cognitif » ».

09 01 2012

« Manger plus équilibré serait favorable aux enfants hyperactifs » 
Le Monde, Les Echos 
Le Monde fait savoir qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait être bénéfique aux enfants hyperactifs souffrant d’un trouble de déficit de l’attention (ADHD ou Attention Deficit Hyperactivity Disorder) si les traitements médicamenteux ou la thérapie échouent, selon une étude publiée par la revue Pediatrics ».
Le journal explique que selon les auteurs, des médecins de la faculté de médecine de Chicago (Etats-Unis) qui ont « effectué une revue des études récemment publiées sur la question, les bénéfices des régimes à base de suppléments alimentaires ou supprimant certains produits de l’alimentation sont difficiles à évaluer et peuvent se limiter parfois à un « effet placebo » ».
« Les interventions au niveau nutritionnel pour traiter l’ADHD doivent donc être considérées comme des traitements alternatifs », 
note Le Monde.
Le quotidien observe en outre que ces « conclusions remettent en cause l’intérêt de certains régimes alimentaires très ciblés et populaires, comme le régime Feingold, qui préconise de ne pas consommer de colorants alimentaires de couleur orange ou rouge, du raisin, des pommes, des saucisses ou des hot-dogs ». Les auteurs de l’article écrivent ainsi que « des études contrôlées n’ont pas réussi à confirmer que ce régime était aussi efficace que proclamé [par ses promoteurs] ».
« De la même manière, des régimes destinés à éliminer de l’alimentation tout allergène potentiel – comme les germes de blé, les œufs, le chocolat, le fromage ou les noix – ont pu avoir un succès limité chez des enfants atteints d’ADHD, « mais un effet placebo n’est pas à exclure » », 
poursuit Le Monde.
Les Echos relève également qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait bénéficier aux enfants hyperactifs ».

13 01 2012

« Autisme : la France manque encore de places d’accueil » 
Les Echos, Libération, L’Express 
Les Echos relève que « la France manque toujours de places d’accueil pour les personnes atteintes de troubles autistiques, surtout pour les adultes », selon un bilan du plan autisme 2008-2010, présenté hier par Valérie Létard, sénatrice et ancienne secrétaire d’Etat à la Solidarité.
Le journal observe ainsi que « le plan programmait 4.100 places (dont 2.000 pour les adultes) sur 2008-2014. A fin 2010, 342 places avaient été réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants ».
Le quotidien note toutefois que selon ce rapport, « 700 places supplémentaires pour adultes sont « autorisées » par l’administration (mais les crédits nécessaires ne sont pas forcément encore débloqués) pour la période allant jusqu’en 2013. 530 places de plus pour les enfants sont autorisées pour cette même période ».
Les Echos précise que selon Valérie Létard, « l’objectif de 4.100 places sera « atteint » en 2012. Mais il ne s’agira que de places administrativement autorisées, qui ne seront donc pas toutes encore véritablement créées ».
La sénatrice observe en outre que « l’opposition entre des conceptions de nature essentiellement psychanalytique, portées par une large proportion de psychiatres, et la demande pressante exprimée par les associations de familles, d’’un recours aux approches éducatives et thérapeutiques [n’est pas encore surmontée] ».
L’Express note aussi que la sénatrice du Nord « déplore le manque de places disponibles », et indique que « François Fillon a attribué le label de Grande cause nationale 2012 au collectif d’associations « Ensemble pour l’autisme » ».
Dans un entretien, Mme Létard déclare que ce label « va apporter une réelle visibilité au collectif et permettre aux familles de découvrir la maladie. Le grand problème de l’autisme, c’est qu’on ne connait pas la maladie. Pour se faire dépister, il faut avoir la chance de tomber sur un médecin généraliste qui connaisse les troubles et vous oriente vers une structure spécialisée. Et là, les ennuis commencent. Il faut souvent plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ».
La sénatrice indique que « nous devons changer tout ça. Former médecins scolaires, hôpitaux et médecins généralistes à l’autisme. Que la maladie puisse être diagnostiquée beaucoup plus rapidement et espérer de meilleurs soins ».
Libération consacre quelques lignes à cette « cause nationale trop en retard », observant qu’« en 2012, c’est l’autisme qui a été désigné grande cause nationale. Et cette «cause» en a bien besoin ».

16 01 2012

« Nouveau-nés : le danger des antidépresseurs » 
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que « la prise de certains antidépresseurs de type ISRS en fin de grossesse multiplie par deux le risque de donner naissance à des enfants souffrant d’hypertension pulmonaire persistante, selon une étude menée par l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède) ».
Le journal indique que « l’enquête a été réalisée dans les 5 pays d’Europe du Nord et a pris en compte 1,6 million de naissances survenues entre 1996 et 2007. Sur les 11 000 femmes prenant des antidépresseurs en fin de grossesse, 33 enfants sont nés avec de l’hypertension pulmonaire »

17 01 2012

« Les Français consomment encore trop de psychotropes » 
Le Figaro, Le Parisien 
Damien Mascret constate dans Le Figaro que « chaque année, un Français sur cinq consomme au moins une benzodiazépine […] ou un médicament apparenté, selon le bilan dévoilé lundi par l’Afssaps ».
Le journaliste précise qu’« au total, 22 benzodiazépines sont prescrites en France, essentiellement dans deux indications : l’anxiété et l’insomnie. Résultat, avec 134 millions de boîtes consommées en 2010, la France se range à la deuxième place, derrière le Portugal pour les anxiolytiques et après la Suède pour les hypnotiques ».
Damien Mascret relève ainsi que « la baisse amorcée depuis une dizaine d’années marque le pas et la courbe semble même repartir à la hausse depuis deux ans ». Le Pr Bernard Bégaud, directeur de l’unité Inserm de pharmaco-épidémiologie à l’université de Bordeaux, explique que « la diminution apparente vient surtout d’une baisse des associations de benzodiazépines pour un même patient. Globalement, le nombre d’utilisateurs n’a pas diminué ».
Le journaliste constate en outre que « les experts de l’Afssaps soulignent que «la diminution des consommations ne concerne pas l’ensemble des molécules et des classes, ainsi les consommations de tétrazepam et de clonazépam augmentent» ».
« Or, le tétrazépam est avant tout prescrit aux sportifs pour ses propriétés myorelaxantes, tandis que le clonazépam est un anticonvulsivant utilisé dans l’épilepsie mais dont l’usage est détourné »
, note Damien Mascret, qui rappelle que « c’est pourquoi il est désormais obligatoirement prescrit par les médecins sur des ordonnances sécurisées. D’autres benzodiazépines à l’usage particulièrement détourné par les toxicomanes ou à des fins criminelles ont été soumises au même régime ».
Le Pr Jean-Pierre Clément, chef du pôle de psychiatrie de la personne âgée de l’hôpital Esquirol, à Limoges, remarque quant à lui qu’« on consomme beaucoup de benzodiazépines, mais il faut nuancer le constat car ces psychotropes présentent des avantages par rapport à d’autres molécules comme les neuroleptiques ou les antipsychotiques. D’autant qu’avec une vingtaine de molécules ayant des propriétés différentes, […] il est possible de faire du sur-mesure ».
Damien Mascret ajoute que « selon le rapport de l’Afssaps, le temps de traitement médian est de 7 mois, ce qui signifie que la moitié des patients prennent ce type de médicament pendant cette durée ou plus. Étonnant lorsque l’on sait qu’une benzodiazépine ne peut être prescrite que pour une durée maximum de 1 mois dans l’insomnie et de 3 mois dans l’anxiété ».
L’Afssaps remarque ainsi que « pour 5% des prescriptions d’hypnotiques et d’anxiolytiques, il existe un nomadisme médical, c’est-à-dire que le patient va consulter plus de 4 prescripteurs différents au cours du traitement ».
Le journaliste note enfin que « dans 90% des cas, la première prescription d’une benzodiazépine est faite par un médecin généraliste, mais l’Afssaps souhaite mieux encadrer les conditions de prescription ». 

19 01 2012

« Les spectaculaires progrès de l’ophtalmologie »
Les Echos
Catherine Ducruet constate dans Les Echos que 
« longtemps parent pauvre de la recherche, l’ophtalmologie bénéficie aujourd’hui de l’apport de technologies de pointe ».
José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la vision, remarque ainsi que « c’est l’essor de la biologie moléculaire, de l’instrumentation – notamment le laser – et de la thérapie génique qui ont permis le décollage de la recherche moderne en ophtalmologie dans les années 1990 ».
Catherine Ducruet observe que « la rétine a été la première à bénéficier des progrès de la recherche. Ces dernières années, les trois principaux gènes impliqués dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ont été identifiés. Cette pathologie affecte 10% des personnes de plus de 75 ans, et constitue la principale cause de cécité ».
« La thérapie génique, quant à elle, semble avoir trouvé avec l’œil un champ d’application privilégié. On peut l’envisager pour des maladies génétiques de la rétine, comme l’amorause de Lebber ou la maladie de Stargardt pour lesquelles des essais cliniques sont en cours »,
 poursuit la journaliste, qui évoque « une autre technologie prometteuse en test chez l’animal : la thérapie optogénétique, qui consiste à introduire dans le génome de cellules de la rétine le gène d’une protéine photosensible issue d’algues ou de bactéries pour restaurer une perception de la lumière ».
Catherine Ducruet aborde aussi la « rétine artificielle mise au point par la société californienne Second Sight et l’Institut de la vision », ou encore note que « la cornée devrait bénéficier des approches de thérapie cellulaire pour pallier une relative pénurie de greffons, et de thérapie génomique pour améliorer le pronostic des greffes en cas d’herpès oculaire. En attendant de pouvoir, un jour peut-être, régénérer le nerf optique des patients atteints de glaucome ».
La journaliste précise que « ces avancées en matière de recherche ont été entretenues et nourries par les progrès considérables de l’imagerie. L’optique adaptative, inventée initialement pour l’astronomie, permet désormais de voir les cellules rétiniennes de façon individualisée. […] Bientôt enfin, l’holographie laser Doppler pourrait compléter cette panoplie d’examen », expliquant que « le débit sanguin de l’œil devient visible ».


 

« Marathon : les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites »
Le Figaro, Les Echos
Martine Perez aborde dans Le Figaro les travaux de chercheurs de l’unité Inserm 1093 cognition, action, et plasticité sensorimotrice, de l’université de Bourgogne, Romuald Lepers et Thomas Cattagni, qui 
« ont analysé l’évolution de la participation et des performances des coureurs âgés de 20 à 80 ans au marathon de New York, au cours de ces 30 dernières années ».
« Les résultats sont assez inattendus : les meilleurs marathoniens de plus de 65 ans et marathoniennes de plus de 45 ans ne cessent d’améliorer leurs performances depuis 30 ans, […] alors que celles de leurs homologues plus jeunes sont restées stables »
, observe la journaliste.
Martine Perez explique que 
« les chercheurs ont analysé les performances chronométriques des participants au marathon de New York selon l’âge et le sexe sur la période 1980-2009. […] Alors que la moyenne des temps réalisés par les 10 meilleurs athlètes hommes et femmes de moins de 60 ans n’a pas changé, les temps ont nettement diminué pour les catégories d’âge supérieures. Les hommes de la catégorie 65-69 ans ont par exemple gagné 8 minutes entre la décennie 1980 et la décennie 1990, et 7 minutes entre les décennies 1990–1999 et 2000–2009 ».
La journaliste relève que selon ces travaux parus dans la revue AGE, « le journal officiel de l’association américaine sur le vieillissement », « l’amélioration de l’espérance de vie irait de pair aussi avec une meilleure qualité de vie. La prise de conscience de la nécessité de faire du sport et de l’exercice physique pourrait aussi expliquer le meilleur entraînement des seniors ».
Romuald Lepers précise que « l’amélioration des performances peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de participants observé dans ces catégories d’âge, mais aussi par l’intérêt croissant que porte cette population aux bénéfices de l’activité physique pour sa santé et son bienêtre ».
Martine Perez ajoute que « de très nombreuses études transversales démontrent sans contestation possible les bienfaits de l’exercice physique sur à peu près toutes les pathologies liées au vieillissement, hypertension, infarctus, diabète, maladie d’Alzheimer… ».
Les Echos constate également que « les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites » et remarque que « pour les chercheurs, ces premières données sur les athlètes de plus de 40 ans contribueront, ajoutées à d’autres, à mieux comprendre la place de l’exercice physique dans la contribution au « bien vieillir » ».


 

« Mourir de chagrin »
Les Echos
« «Ils sont morts tous les deux à quelques jours d’intervalle.» Qui n’a entendu une telle phrase ou expérimenté une telle situation ? », s’interroge Les Echos.
Le journal fait savoir que 
« la première étude scientifique consacrée à ce sujet vient d’être publiée sur le site de la revue Circulation. Elle a porté sur 270 personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde et ayant perdu une personne chère au cours des six derniers mois ».
Les Echos indique que ce travail « montre que le risque d’avoir un infarctus du myocarde dans les 24 heures qui suivent l’annonce du décès d’un proche est multiplié par 21. Le stress causé par un profond chagrin peut entraîner une accélération du rythme cardiaque et une tension et une coagulation accrues, qui constituent autant de facteurs de risque de l’infarctus du myocarde ».
« Facteurs aggravants, la personne endeuillée risque en outre de moins dormir, de perdre l’appétit et de négliger son traitement médical », 
ajoute le quotidien, qui précise que « le risque maximal pendant les 24 premières heures décline ensuite progressivement tout en restant encore supérieur à la moyenne un mois après ».
Les Echos conclut que « des chercheurs étudient actuellement l’intérêt éventuel de la prise de faible dose d’aspirine ou de bêtabloquants à titre préventif ».

20 01 2012

« Autisme : un député UMP veut interdire l’accompagnement psychanalytique » 
Les Echos 
Les Echos annonce en effet que « le député UMP Daniel Fasquelle va déposer [aujourd’hui] sur le bureau de l’Assemblée une proposition de loi visant à interdire l’accompagnement psychanalytique des personnes autistes au profit de méthodes éducatives et comportementales ».
Le député du Pas-de-Calais a ainsi déclaré : « Pour aider ces personnes à s’en sortir, la France ne peut plus continuer à cautionner et financer les pratiques de type psychanalytique dans le traitement de l’autisme ».
Daniel Fasquelle a ajouté que « l’approche psychanalytique a été abandonnée depuis au moins 20 ans dans la plupart des pays occidentaux au profit de méthodes éducatives et comportementales. [Elle] ne figure dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d’autisme, [tandis que l’apport de] certaines techniques de rééducation spécifiques (outils de communication, méthodes éducatives, méthodes comportementales) a été démontré dans plusieurs études ».
Les Echos note que « selon le député, une étude est en cours au Conseil économique social et environnemental sur « le coût économique et social de l’autisme en France » et qui « devrait permettre de pointer le coût induit par la mauvaise prise en charge et démontrer la nécessité d’un accompagnement éducatif et comportemental, le plus précocement possible » ».

24 01 2012

« Faut-il croire au médicament antialcoolisme ? » 
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien. Le journal indique que « le professeur de médecine Olivier Ameisen tient aujourd’hui une conférence à l’hôpital Cochin, à Paris. Il présentera les mérites du médicament baclofène, un remède qui permettrait de se désintoxiquer de l’alcool ».
Le Parisien observe que « c’est une véritable révolution. Pour la première fois, ce professeur de cardiologie, qui milite depuis des années pour la reconnaissance de l’efficacité du médicament contre l’alcoolisme, est invité dans l’un des plus grands hôpitaux de France, pour animer un débat scientifique sur le sujet ».
Le Pr Ameisen espère ainsi « que l’on informe enfin le public sur ce médicament et que l’on aide les dépendants à l’alcool à s’en sortir avec une méthode qui marche vraiment ». Le journal ajoute que « d’ici quelques semaines, [le praticien] ouvrira carrément une consultation en addictologie à l’hôpital Cochin ».
Le Parisien revient sur la découverte du médecin, qui a testé avec succès le médicament sur lui-même, et note qu’« il est invité dans les plus grandes universités américaines. […] En France, en revanche, l’accueil est beaucoup moins chaleureux ».
Olivier Ameisein déclare ainsi : « J’ai été ostracisé par le lobby des addictologues qui savent que leurs méthodes sont inefficaces et qui ont peur de perdre leur job et de voir leurs centres de cure fermés. Le baclofène est le seul traitement qui marche. Et il peut être administré par les médecins généralistes ».
Le quotidien relève que « pour l’instant, ce médicament ne dispose pas d’une AMM pour traiter l’alcoolisme. Ce qui n’empêche pas les médecins de le prescrire dans cette intention. […] En France, 100 000 personnes prennent du baclofène, mais impossible de savoir quels sont ceux qui l’utilisent contre l’alcool… ou pour soigner leur torticolis ».
Le Pr Bernard Granger, psychiatre, note que « des problèmes gastriques et une somnolence sont les seuls effets secondaires que j’ai constatés. Face aux risques que représente l’alcoolisme, les bénéfices du baclofène sont incontestables ».
Le Parisien précise toutefois qu’« une étude indienne indique que l’apparition de troubles psychotiques, survenus un mois après le début du traitement, a déjà été constatée ». Le Pr Ameisen déclare que « cela ne concerne que quelques patients et l’arrêt du traitement a stoppé les effets secondaires. N’importe quel médicament possède des effets indésirables imprévus. A ce jour, le baclofène n’a pas fait un seul mort, contrairement à l’alcool ».

25 01 2012

« Un nouvel espoir contre Alzheimer » 
Le Figaro, Le Parisien 
Le Figaro remarque qu’« il y a 2 ans, le Pr Étienne-Emile Baulieu et son équipe Inserm suscitaient l’incrédulité des spécialistes de la maladie d’Alzheimer en annonçant avoir identifié une protéine (FKBP52) impliquée dans les démences séniles ».
Le journal indique que « la publication prochaine dans le Journal of Alzheimer’s Disease des résultats obtenus par l’équipe de Baulieu, à partir de coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, sont éloquents ».
« Ils confirment bien la diminution considérable de la fameuse protéine FKBP52 dans les cerveaux déments. Or, cette substance est censée jouer un rôle protecteur lorsqu’elle est présente dans le cerveau en empêchant notamment l’altération d’une autre protéine, centrale dans la pathologie des démences, la protéine tau », 
note le quotidien.
Le Figaro remarque ainsi qu’« on ne trouve pas de protéine tau anormale dans les zones du cerveau où le taux de FKBP52 est élevé. La protection semble donc bien, anatomiquement et quantitativement, efficace : une notion essentielle qui pourrait a contrario expliquer le peu de résultats obtenus à ce jour par les chercheurs qui ciblaient la seule protéine tau ».
Le journal retient que ces « nouveaux travaux réalisés grâce à la banque de cerveaux de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, confirment in fine l’hypothèse émise il y a 2 ans et ouvrent la porte à un diagnostic précoce de la maladie et à un traitement ».
Le Pr Baulieu explique que « l’idée est maintenant de mesurer le taux de cette protéine par une ponction lombaire pour détecter les personnes à risque et pouvoir stimuler cette protéine dès que l’on aura trouvé une molécule à la fois active et bien tolérée. Ça peut aller très vite ».
Le Figaro fait savoir que « le liquide céphalo-rachidien d’une cinquantaine de malades est décortiqué par l’équipe de l’institut Baulieu et des dizaines de molécules sont en cours d’évaluation. […] Les chercheurs ont trouvé un moyen d’accélérer considérablement leur étude des altérations du développement cérébral en utilisant un modèle de poisson-zèbre et une protéine tau humaine pathologique. Là encore, l’effet de protection de FKBP52 s’est manifesté ».
Le Parisien se penche également sur ce « nouvel espoir contre Alzheimer ».
Le quotidien cite Étienne-Emile Baulieu, qui déclare notamment que « jusqu’ici, la plupart des scientifiques dans le monde ont essayé, en vain, d’enrayer la maladie en agissant sur les plaques amyloïdes. Or, il se pourrait que l’on soit beaucoup plus efficace en agissant directement sur Tau ».
Et concernant un diagnostic précoce, le chercheur ajoute qu’« on pourrait par exemple faire un test prédictif à 55 ans et si l’on constate une diminution de la [protéine] FKBP52, compenser cette diminution ».

27 01 2012

« Les juges à l’écoute des malades psychiatriques » 
La Croix 
La Croix relève que « depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins psychiatriques, il y a 6 mois, toute hospitalisation sous contrainte fait l’objet d’un contrôle du juge », et observe dans un reportage qu’« à Beauvais, magistrats et médecins travaillent de concert, non sans quelques crispations ».
Le journal cite la présidente du tribunal, Brigitte Brun-Lallemand, qui note qu’« en matière de soins sous contrainte, il est normal que les psychiatres se prononcent sur le volet “soins”, mais les juges devaient aussi avoir leur mot à dire sur le volet “contrainte”. Il était urgent que cette privation de liberté, car ce n’est rien d’autre, fasse l’objet d’un contrôle du juge ».
La Croix observe que « les psychiatres n’ont pas apprécié l’immixtion des magistrats dans ce qu’ils considèrent comme leur «domaine réservé». Beaucoup critiquent la méconnaissance totale des juges en matière médicale. Entre [le centre hospitalier interdépartemental de Clermont-de-l’Oise] et le tribunal de Beauvais, les relations se sont toutefois progressivement apaisées ».
Olivier Boitard, psychiatre au CHI, déclare ainsi : « Il faut se rendre à l’évidence : les juges ont leur mot à dire en matière d’hospitalisations d’office partout en Europe, la France ne pouvait pas échapper à la règle ».
Le quotidien aborde le « principal point de crispation entre les deux professions : le contenu du certificat médical envoyé au juge en préparation de son audience ».Olivier Boitard remarque qu’« au nom du secret médical, nous ne lui délivrons que les données strictement nécessaires, sans entrer dans le détail du diagnostic ».
« Résultat : certains certificats se révèlent très lacunaires », 
observe La Croix, un juge déclarant : « Comment voulez-vous qu’on motive nos décisions quand le certificat ne contient que deux ou trois lignes ? ».
Le journal relève en outre que « si les médecins se montrent si avares en informations, c’est aussi pour empêcher les magistrats de trop en dire aux patients. Habitués à la publicité des débats, les juges ont coutume de faire état de tout ce qui figure au dossier. […] Au final, sur les 392 auditions réalisées en six mois à Beauvais, seule une sortie a été ordonnée par le tribunal », continue La Croix.

30 01 12

« Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes » 
Le Figaro 
Le Figaro aborde deux récents suicides de jeunes enfants et note que « ces dernières années, ce mal-être insoutenable semble gagner des enfants de plus en plus jeunes ».
Le journal indique ainsi que « le suicide d’enfants de 5 à 12 ans, bien que méconnu, a une réalité chiffrée : environ 40 par an en France. Pour ceux qui sont clairement établis comme tels. Car il y en aurait de nombreux autres qui échapperaient à la statistique, sous les masques de l’accident. […] En réalité, il y en aurait 100 par an, estiment les experts ».
Le Figaro précise que « plus que le nombre, c’est la densité du problème qui interpelle. Spécialistes et pouvoir public se sont récemment saisis du sujet pour tenter d’en comprendre les causes et, surtout, pour mieux en prévenir les risques ».
Le quotidien explique qu’« à la demande de Jeannette Bougrab, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport en septembre dernier sur cette douloureuse question ».
« Son travail, intitulé «Quand un enfant se donne la mort», a été publié aux Éditions Odile Jacob. Le préambule fait peur : «40% des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux». Un désespoir précoce dont les causes seraient multifactorielles », 
note le journal.
Boris Cyrulnik observe que « le cumul des événements qui déclenchent l’acte suicidaire résulte d’une cascade de déchirures invisibles, d’une convergence d’événements de nature différente ».
Le pédopsychiatre Stéphane Clerget indique de son côté que « ces suicides impulsifs n’existent quasiment pas chez les tout petits. Quand un enfant de 5 à 9 ans passe à l’acte c’est toujours pour des raisons de dépression profonde, de rupture dans la petite enfance. Ce sont rarement des enfants qui allaient bien la veille, au contraire des ados ».
« Leur jeune âge [10-12 ans] donne l’impression qu’il y a de plus en plus d’enfants dans les chiffres du suicide mais en vérité ils sont déjà dans la catégorie des adolescents », 
note le spécialiste.
Emmanuelle Rondeau, psychologue pour enfants, remarque pour sa part que « le poids mis par la société sur leurs épaules dès le plus jeune âge n’est pas un facteur protecteur. On veut les responsabiliser trop tôt en exigeant d’eux des bonnes notes, des rythmes effrénés, une aptitude en tout, une compétitivité à tous les étages. Cet impératif de maturité avant l’heure les met dans de grandes situations d’angoisse et créent des troubles existentiels ».
Le Figaro conclut que « nécessaire, la prévention des risques n’est pourtant pas suffisante. Il faut une véritable réflexion sur l’encadrement des enfants dans la société ».

Revue de presse santé – psy – décembre 2011

02 12 2011

« Les malades d’Alzheimer face aux nouvelles technologies » 
La Croix 
A l’occasion d’un colloque organisé aujourd’hui à Paris, La Croix constate sur une double page que « de nouvelles technologies facilitent la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais réduisent la place faite à l’accompagnement humain ».
Le journal note ainsi que ce colloque à la Cité des sciences, « organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur cette maladie, […] permettra de s’interroger sur cette «gérontechnologie» qui semble susciter autant d’enthousiasme chez certains que d’interrogations chez d’autres ».
La Croix explique que « sous ce terme de «gérontechnologie», on regroupe des outils aux finalités très diverses. Ces dernières années sont d’abord apparus des logiciels de stimulation cognitive via des tests ou des jeux sur ordinateur ». François Piette, professeur de gériatrie à l’hôpital Charles-Foix (Ivry-sur-Seine) et président de la Société française de technologie pour l’autonomie et de gérontechnologie (SFTAG), note toutefois qu’« à ce jour, aucun dispositif de ce type n’a démontré son efficacité pour améliorer les performances cognitives des malades d’Alzheimer ».
Le quotidien ajoute que « des services de vidéovigilance permettent, grâce à un logiciel et à des caméras discrètement installées au domicile, de donner l’alerte en cas de «situation à risque» : une chute, une position immobile inhabituelle, un temps anormalement long passé dans la salle de bains, etc. ».
« On assiste également à une large offensive commerciale sur les dispositifs de géolocalisation destinés à retrouver des malades d’Alzheimer en errance après avoir quitté leur domicile. […] Dans certains laboratoires, en particulier aux États-Unis ou au Japon, des chercheurs travaillent à la mise au point d’«animaux artificiels» ou de robots «humanoïdes», visant à remédier à l’angoisse des malades ou à les aider dans certaines tâches domestiques », 
continue le journal.

Le Dr Vincent Rialle remarque cependant que « là, on est dans l’extrême et la démesure. Et je ne pense pas qu’on verra un jour ces robots en France ».
La Croix constate en outre que « ces nouveaux outils suscitent une foule de questions chez les professionnels et dans les familles. La première est liée à leur coût, parfois élevé. […] L’autre question importante concerne le recueil du consentement des personnes «équipées» avec ces technologies, souvent à l’initiative de leurs proches », le journal rappelant que « le consentement de la personne est indispensable ».
Le Pr Piette déclare enfin qu’« il n’est pas question que des machines remplacent les soignants. Mais il ne faut pas non plus rejeter en bloc tous ces outils ».

06 12 2011

« Eviter le stress au cours de la grossesse » 
Le Figaro 
Yves Miserey constate dans Le Figaro que « le stress maternel peut être associé à certaines pathologies chez les enfants ».
Le journaliste se penche sur une étude de Marion Tegethoff et Gunther Meinlschmidt, de l’université de Bâle (Suisse), publiée dans Environmental Health Perspectives, relevant que « basée sur des données collectées au Danemark et regroupant plus de 66.000 mères et leur enfant, [elle] est la première d’une telle ampleur ».
Yves Miserey explique que « les auteurs distinguent deux sortes de stress chez la femme enceinte. D’une part, un stress existentiel dû aux difficultés de la vie comme le manque d’argent, des conflits relationnels graves, un deuil ou un accident. D’autre part, un stress émotionnel lié à des sentiments intérieurs comme l’angoisse, la dépression, etc. Les conséquences pour la santé de l’enfant ne sont pas les mêmes ».
Le journaliste note que « les analyses statistiques montrent que seul le stress existentiel est associé à des pathologies infectieuses, des maladies de l’oreille, des voies respiratoires et des voies digestives. Le stress émotionnel au cours de la grossesse, lui, n’a pas d’incidence sur la santé des enfants. C’est après la naissance, en revanche, que les émotions négatives de la mère peuvent avoir un impact négatif sur leurs bambins ».
Gunther Meinlschmidt précise cependant : « Nous avons trouvé une association mais cela ne veut pas dire forcément une cause directe entre le stress des femmes enceintes et les pathologies de leurs enfants ».
« Il faut faire attention quand on communique sur ce sujet. Si on dit que le stress maternel est mauvais pour l’enfant on risque en effet d’accroître l’anxiété des femmes enceintes. La leçon à retenir, au contraire, c’est de se dire que ça vaut la peine de se faire du bien pendant la grossesse, parce que c’est important pour la santé à venir de mon enfant », 
poursuit le chercheur.

09 12 2011

« Les jeunes boivent et fument plus, mais consomment moins de cannabis » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos relève que « les Français de 17 ans fument des cigarettes et boivent de l’alcool plus fréquemment qu’en 2008 mais leur usage régulier de cannabis est en légère baisse, selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal rend ainsi compte de la « septième « Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense » (Escapad), réalisée en mars 2011 auprès de 32.249 jeunes âgés de 17 ans, [qui] montre que l’alcool, le tabac et le cannabis restent les trois produits les plus diffusés ».
Les Echos explique que « l’usage régulier d’alcool (au moins 10 fois dans les 30 derniers jours) progresse chez les jeunes de 17 ans, à 10,5% en 2011 contre 8,9% en 2008. En outre, « les ivresses répétées et régulières augmentent », chez les filles comme chez les garçons, s’inquiète la Mildt » (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Le quotidien ajoute que « l’usage quotidien de tabac augmente et concerne désormais 31,5% des jeunes contre 28,9% en 2008 ».
Les Echos précise néanmoins que « l’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) « diminue pour ces deux produits » licites », puis note que « concernant le cannabis, son expérimentation reste « stable » chez les jeunes de 17 ans (41,5% en 2011 contre 42,2% en 2008), tout comme l’usage quotidien de cette drogue (3% en 2011) ».
« En revanche, « les usages dans l’année et le mois sont en baisse », fait valoir la Mildt. Ainsi, 34,6% des jeunes disent avoir consommé du cannabis dans l’année contre 35,9% en 2008 », 
poursuit le journal.

Le quotidien indique par ailleurs que « concernant la cocaïne, dont la consommation reste très limitée, le nombre de jeunes gens qui ont expérimenté cette drogue entre 2008 et 2011 a légèrement baissé, passant de 3,3% à 3% ».
Le Parisien retient également que « les jeunes de moins de 17 ans sont plus accros à la cigarette et à l’alcool qu’il y a 3 ans, mais fument légèrement moins de cannabis ».

16 12 2011

« Alzheimer : nouvelle recommandation de la Haute Autorité de Santé » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos fait savoir que « la Haute Autorité de Santé publie [aujourd’hui] une nouvelle « recommandation de bonne pratique » pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, qui se veut un « guide pratique » à l’usage des professionnels de santé « clarifiant le parcours de soins » ».
Le journal rappelle que « la HAS avait retiré en mai dernier sa recommandation précédente, publiée en 2008, à la suite de sa mise en cause sur des questions de gestion des conflits d’intérêts ».
Les Echos note donc que « la nouvelle recommandation, élaborée par un nouveau groupe de travail composé de professionnels de santé (généralistes, neurologues, gériatres, psychiatres, infirmiers…) et de l’Association France Alzheimer, « tient compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie », a indiqué la HAS ».
« « Elle prend la forme d’un mode d’emploi pour les professionnels », depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé de la maladie, en passant par l’étape « centrale » du diagnostic », 
poursuit le quotidien.

Le journal explique que « le médecin généraliste traitant est désigné comme « le pilote de l’organisation des soins ». C’est lui qui réalise la première évaluation du patient présentant des troubles de la mémoire et c’est lui qui sera le pivot de la coordination du plan de soin et d’aides ».
Les Echos précise que « le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est posé par un spécialiste (neurologue, gériatre ou psychiatre), qui fait également l’annonce au patient, le généraliste s’assurant ensuite de la bonne compréhension par le patient et son entourage ».
Le quotidien ajoute que « la recommandation intègre les conclusions de la Commission de la Transparence sur les médicaments anti-Alzheimer, laissant au spécialiste l’option d’instaurer le traitement médicamenteux. Le renouvellement éventuel de la prescription au-delà d’une année est décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (le patient si son état le permet, l’aidant, le médecin traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre) ».
De son côté, Le Parisien retient : « mieux vaut réduire les médicaments ». Le journal rappelle que « l’efficacité sur le long terme des molécules [utilisées dans la prise en charge de la maladie] n’a pas été jugée probante et de nouvelles données ont montré qu’elles n’étaient pas dénuées d’effets secondaires ».
« Résultat : la HAS préconise que ces médicaments soient moins prescrits et surtout moins longtemps. […] Le traitement médicamenteux sera une «option» et non pas un passage obligatoire », 
note Le Parisien.

Gilles Bouvenot, président de la commission de la transparence de la HAS, précise que « d’ici une semaine, nous publierons un autre document sur la prise en charge globale de la maladie d’Alzheimer incluant les solutions non médicamenteuses ».

21 12 2011

« La psychiatrie mal gérée selon la Cour des comptes » 
Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
Le Parisien fait savoir que « la Cour des comptes dénonce l’organisation défaillante de la psychiatrie en France dans un rapport publié hier ».
Le journal explique que « l’institution remet en question le plan Psychiatrie et santé mentale lancé en 2005. […] Un plan dont les mesures n’ont été «partiellement et inégalement mises en œuvre» ».
Le Parisien évoque « un recours trop systématique à l’hospitalisation prolongée des patients au détriment de solutions extra-hospitalières. Autre constat : le problème des prisons où plus d’un tiers des détenus souffrent de pathologies psychiatriques, une population «en forte croissance» ».
« Locaux vétustes et peu adaptés, manque de coordination entre services médicaux et pénitentiaires, difficultés d’orientation après la détention, le plan n’a «que modestement amélioré» la prise en charge des détenus », 
continue le quotidien.

La Croix relève également que ce rapport de la Cour des comptes « souligne les résultats «médiocres» du plan Psychiatrie et santé mentale de 2005 ».
« L’enquête met notamment en avant un manque d’alternative à l’hospitalisation ainsi que des inégalités d’accès aux soins sur le territoire », 
note le journal, qui retient que « trop de malades psychiatriques sont encore soignés derrière des murs ».
La Croix remarque entre autres qu’« en 5 ans, le nombre de lits d’hôpital en psychiatrie a très faiblement reculé, passant de 58 880 à 57 410, alors que [la Cour des comptes] estime que 10 000 malades pourraient être pris en charge dans d’autres structures plus adaptées, comme des centres de consultation implantés en ville, des hôpitaux de jour ou des centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel ». Didier Migaud, président de la Cour des comptes, a déclaré que « cette situation crée un cercle vicieux qui alimente la saturation des lits à l’hôpital ».
Le Monde retient aussi que « plus que d’une pénurie, la psychiatrie souffre d’une mauvaise organisation ».
Le journal explique que « la Cour des comptes pointe les effets pervers du maintien en hospitalisation longue durée d’un nombre trop important de patients. […] Cette occupation de lits inadéquate réduit fortement la disponibilité de l’hôpital ».
Et « ce système inadapté génère des coûts importants : une hospitalisation complète coûte 450 € par jour, soit plusieurs fois le coût complet d’une prise en charge ambulatoire ou à temps partiel », poursuit Le Monde, qui cite l’institution : « Le redéploiement des moyens par l’hospitalisation de patients réorientables devrait permettre de dégager de nouvelles ressources pour des prises en charge alternatives ».
L’Humanité se penche aussi sur ces « importantes défaillances dans la réorganisation des soins psychiatriques », et évoque « un échec, sauf pour le privé ».

22 12 2011

« Les patients schizophrènes exploiteraient mal l’expérience acquise » 
La Croix 
La Croix note en bref que « si les schizophrènes peinent à reconnaître les intentions d’autrui, alors que c’est fondamental pour vivre en société, c’est qu’ils utilisent mal leur expérience passée ». Le journal relaie ainsi des travaux de chercheurs du CNRS-université Claude-Bernard Lyon 1, « menés en 2008-2009 auprès de dizaines de sujets ».
Une chercheuse explique que « l’équilibre qui existe chez les sujets sains – quand je n’ai pas assez d’informations sensorielles, je tape dans ce que je connais déjà – est perturbé chez les schizophrènes ».

« Se faire mal fait moins mal » 
Pour la Science 
Pour la Science constate en effet que « selon une étude de l’Université de Pékin, une douleur que l’on s’inflige à soi-même est moins intense qu’une douleur imposée par autrui ». (Y. Wang et al., PloSOne, vol. 6, p. 23 536, 2011)
Le magazine explique que « des neurobiologistes ont demandé à des personnes de serrer dans le creux de leur main une poignée garnie de piquants. Ils ont évalué la douleur ressentie par ces personnes au moyen de questionnaires, constatant que la douleur éprouvée par ces sujets était moins forte que si quelqu’un d’autre appliquait la poignée sur la paume de leur main en exerçant la même pression ».
Pour la Science relève qu’« en observant l’activité du cerveau de ces volontaires par une méthode d’imagerie cérébrale, les neurologues ont constaté que l’activation de certaines zones clés dans la perception de la douleur diminue lorsque les personnes s’auto-infligent la douleur. Ces centres de la douleur – nommés cortex cingulaire antérieur ou cortex somatosensoriel – seraient inhibés par les mouvements que font les sujets quand ils serrent la poignée ».
Le mensuel note que « selon les auteurs, nos mouvements réduisent automatiquement les perceptions sensorielles liées aux conséquences de ces mouvements »

Revue de presse santé psy – nov 2011

9 11 11

« Dépression : une zone cérébrale clé modulée par un gène » 
Sciences et Avenir, novembre 2011 
Sciences et Avenir indique en effet que « des chercheurs du CNRS ont découvert que l’activité de l’amygdale peut être modulée en fonction d’un gène, de l’histoire personnelle et de l’activité cognitive des sujets », selon des travaux parus dans Human Brain Mapping.
Le magazine précise que « ce gène, 5-HTTLPR, a un promoteur qui peut se présenter sous une forme longue ou courte, cette dernière provoquant une activation plus intense de l’amygdale, structure impliquée dans les émotions et la reconnaissance de signaux de danger et dont l’activité est anormalement élevée chez les personnes atteintes de troubles anxio-dépressifs ».
Sciences et Avenir explique que « les scientifiques ont testé 45 sujets, porteurs de la forme courte ou non. Ils leur ont montré des images agréables ou désagréables tout en examinant l’activité cérébrale grâce à l’IRM. Ils ont observé que l’activité de l’amygdale différait selon la forme du gène des sujets, mais aussi selon le type d’activité mentale : description « objective » de l’image ou mise en relation de la photographie avec leur histoire personnelle ».
Le mensuel ajoute que les auteurs « ont aussi montré que le stress subi durant l’année modulait également l’influence du gène sur l’activation de l’amygdale, cette interaction «gène environnement» étant elle-même modifiée par l’activité mentale du sujet ».
Sciences et Avenir retient donc que « le patrimoine génétique influence bien le fonctionnement du cerveau mais l’histoire personnelle des sujets ou leur attitude psychologique joue un rôle tout aussi important. Extrapolés au domaine de la dépression, [ces travaux] suggèrent que la psychothérapie pourrait avoir des effets différents au niveau cérébral en fonction de certains gènes ».

« Les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros » 
Les Echos 
Les Echos note que « les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros que ceux qui ne souffrent pas de ce syndrome », selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association, menée par le Dr Eric Courchesne (Université de Californie, San Diego).
Le journal explique que « cette recherche préliminaire, qui a consisté en l’analyse post-mortem de cerveaux de 13 jeunes garçons âgés de deux à 16 ans, a révélé que les 7 garçons qui souffraient d’autisme avaient en moyenne 67% plus de neurones dans la région du cortex préfrontal ».
Le quotidien rappelle que « cette zone du cerveau est le siège de différentes fonctions cognitives supérieures comme le langage, la communication et le raisonnement, compétences intellectuelles les plus affectées par l’autisme ». Les Echos ajoute que « les chercheurs ont aussi déterminé que le poids du cerveau des autistes dans l’échantillon était 17,6% plus grand que celui des enfants normaux au même âge ».
Les auteurs écrivent que « cette étude est la première à mesurer quantitativement l’excès neuronal dans le cortex préfrontal et a confirmé la théorie selon laquelle une surabondance pathologique de neurones est présente dans des zones clé du cerveau à un très jeune âge chez les autistes ».
Le Dr Courchesne précise que « dans la mesure où ces neurones corticaux ne sont pas fabriqués après la naissance, l’accroissement anormal du nombre de neurones chez les enfants autistes est le signe d’un processus prénatal. La prolifération de ces neurones se fait entre la dixième et la vingtième semaine de gestation de manière exponentielle ».
Les Echos ajoute que « durant le troisième trimestre de grossesse et les premiers moments de la vie de l’enfant, environ la moitié de ces neurones sont, comme il se doit, éliminés dans un processus normal de mort cellulaire régulé. Un échec de ce processus clé du développement du fœtus et du jeune enfant créé apparemment un excès pathologique de neurones corticaux ».
Le Dr Courchesne conclut que « si de futures recherches peuvent expliquer la cause du nombre excessif de neurones cela fera bien avancer la compréhension de l’autisme et conduira peut-être à de nouveaux traitements ».

10 11 11

« L’hôpital psychiatrique de Clermont épinglé pour maltraitance » 
Le Parisien 
Le Parisien consacre une page à un « rapport confidentiel de l’Igas, [qui] déplore une «maltraitance institutionnelle» au sein de l’établissement psychiatrique de Clermont, dans l’Oise ».
Le journal note que « ce document de 220 pages rédigé à la fin 2010 n’a jamais été publié, par crainte, nous dit-on, de l’impact social qu’il aurait pu avoir – l’établissement étant l’un des principaux employeurs de la région ».
Le quotidien remarque que « depuis, quelques mesures ont été engagées pour tenter de corriger certains «dysfonctionnements» épinglés par les experts. […] Mais, comme le soulignent les familles de patients et le directeur par intérim de l’établissement, l’essentiel reste à faire ».
Le Parisien explique que « 3 points principaux émergent de ce document », et se penche tout d’abord sur « des faits avérés de «maltraitance institutionnelle», dus notamment à la grande vétusté des bâtiments ». Le rapport de l’Igas relève entre autres que « dans un pavillon, par ailleurs sordide, les plafonniers centraux [des chambres] sont allumés 24 heures sur 24, pratique que la Cour européenne des droits de l’Homme a jugé en 1984 contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme ».
Le journal évoque aussi « des «pratiques soignantes défaillantes» et des protocoles thérapeutiques pas toujours réévalués. L’état physique et vestimentaire des patients (parfois en «guenilles»), l’enfermement «en permanence» pratiqué dans certains services sont également mis en cause ».
Le Parisien constate enfin que « le rapport n’épargne pas non plus les médecins. «Assiduité trop faible», «absences non justifiées», «laxisme», égrène l’Igas, qui estime «le temps perdu médical à l’équivalent de 24 postes de médecin» ».
Le quotidien précise que « l’établissement ne se résume pas au pire. L’Igas le rappelle dans son rapport, citant des «services de très grande qualité», comme l’unité récente de Compiègne ». Dans un entretien le directeur par intérim de l’établissement, François Maury, déclare en outre : « On n’est plus dans l’inacceptable, mais dans le nécessaire améliorable. Les maltraitances liées à l’hébergement ont été en partie résolues par des fermetures et des rénovations ».

14 11 11

« Quand les médecins boivent… les patients aussi » 
Le Figaro 
Le Figaro observe en effet que « l’alcoolisme de certains médecins, ou du moins la consommation supérieure à la moyenne de boissons de la part des praticiens, a une influence sur la façon dont ils se comportent avec leurs patients souffrant d’alcoolisme ».
Le journal rend compte d’une « thèse en médecine sociale réalisée par un médecin généraliste, Magnus Geirsson, à la Sahlgrenska Academy de l’université de Göteborg en Suède, [qui] a passé à la loupe le comportement des professionnels de santé et de leurs patients ».
Le Figaro explique que « l’étude s’est faite sous la forme de questionnaires remplis par des praticiens dans la région de Skaraborg. Le chercheur a observé que plus les médecins boivent, plus ils sont tolérants vis-à-vis des quantités d’alcool absorbées par leurs patients ».
Le quotidien ajoute que « l’égalité des sexes a également des progrès à faire en matière d’alcool. Ainsi, pour des patients ayant à faire face à un même problème de santé et consommant la même quantité d’alcool, le médecin demandera aux hommes de simplement diminuer leur consommation alors qu’il exigera des femmes qu’elles arrêtent complètement ».
Le Figaro évoque enfin une « découverte inattendue de l’étude, le rôle que joue la formation continue des médecins face au problème de l’alcool ». Le journal explique que « 9 médecins suédois sur 10 placent la limite d’une consommation excessive en dessous de la barre fixée par le ministère de la Santé suédois. Et ceux qui n’ont pas suivi de formation indiquent à leurs patients une limite de consommation encore plus basse que celle choisie par les médecins les plus formés… ».

17 11 11

« Les infirmières scolaires font bien plus que soigner » 
La Croix 
C’est ce que note La Croix, qui fait savoir qu’« un rapport parlementaire propose des mesures pour rénover le métier d’infirmière scolaire et clarifier ses missions. La profession, exercée par 7 600 personnes, met en avant son rôle dans le bon déroulement de la scolarité des élèves », ajoute le quotidien.
La Croix relève ainsi qu’« outre l’organisation des visites médicales et des campagnes de vaccination, les 7 600 infirmières scolaires de France organisent des ateliers de prévention sur la sexualité, des réunions régulières avec l’équipe enseignante pour détecter les élèves en difficulté, des événements autour de la santé… ».
Le journal publie un reportage dans plusieurs établissements scolaires, puis explique que « les infirmières scolaires veulent que leur statut soit aligné sur celui des professionnels de la fonction hospitalière. […] La mesure, promise par Nicolas Sarkozy en 2007, se fait attendre mais devrait entrer en vigueur l’an prochain ».

28 11 11

« Greffer des neurones ça marche… sur des souris » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir relève en effet qu’« une nouvelle étude [publiée dans Science] révèle que la greffe de neurones immatures permet de réparer des circuits neuronaux du cerveau et de traiter l’obésité chez des souris présentant un désordre génétique et métabolique ».
Le magazine explique que des chercheurs de l’université d’Harvard, à Cambridge, « ont transplanté des neurones immatures d’hypothalamus de cerveau embryonnaire de souris saines dans celui de souris adultes dépourvues de récepteur pour une hormone, la leptine, une hormone qui régule le métabolisme et le contrôle du poids corporel ».
« Ces souris mutantes sont habituellement atteintes d’obésité morbide, mais la greffe de neurones a induit la réparation des circuits du cerveau défectueux, leur permettant de répondre à la leptine et de maigrir pour retrouver un poids dans les valeurs normales », 
note Sciences et Avenir.
Le magazine précise que « selon les chercheurs la greffe de neurone ne serait pas une approche concrète pour traiter l’obésité, en effet de multiples facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux concourent à l’obésité. […] Leur étude montre néanmoins que la greffe de neurones prélevés à un stade de développemental approprié peut aider à réparer une région du cerveau chargée du contrôle de nombreuses propriétés complexes ».
Sciences et Avenir remarque ainsi que ce travail « apporte une «preuve de concept» indiquant qu’une thérapie par remplacement de neurones pourrait un jour servir à réparer des cerveaux lésés par un traumatisme ou atteint d’une maladie neurologique comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson ou la sclérose amyotrophique latérale ».
« Il faudra toutefois encore de nombreuses études préliminaires avant d’envisager un traitement pour l’homme », 
souligne le magazine.

30 11 11

« L’alcool de plus en plus présent chez les adolescents » 
Le Figaro 
Le Figaro constate en effet que « la consommation d’alcool des jeunes est préoccupante selon les parents. Dans un sondage réalisé en octobre, 83% des parents interrogés déclarent que la consommation d’alcool par les jeunes est pour eux une source d’inquiétude, et ce dans tous les milieux sociaux ».
Le journal indique que « selon le sondage d’Opinionway effectué auprès de 557 parents d’enfants scolarisés pour le compte de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, l’inquiétude des parents est renforcée par le sentiment d’une dégradation de la situation, concernant les filles. Ils sont 74% à estimer que la consommation d’alcool des filles a augmenté depuis leur époque contre 59% pour les garçons ».
Le Figaro livre les propos de Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste des adolescents, qui note que « c’est une tendance que nous constatons sur le terrain, il n’est pas rare de voir des filles et même de très jeunes filles de moins de 15 ans arriver aux urgences en coma éthylique ».
« Il ne s’agit pas de petites cuites ! C’est grave. Certaines ne comprennent pas, le lendemain, où est passé leur soutien-gorge ! Elles ne viennent pas des milieux les plus défavorisés. La bière et la vodka circulent abondamment dans les beaux quartiers »,
 poursuit le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « si les parents projettent leur inquiétude sur les autres, ils affichent leur confiance envers leurs enfants. Quand il s’agit d’évoquer la consommation d’alcool de leur progéniture, seuls 14% d’entre eux estiment que sa consommation a augmenté par rapport à la leur au même âge. Pour 58%, elle a stagné et 27% considèrent même qu’elle a diminué ».
Le journal ajoute que « pour 40% des parents, ce qu’il y a de plus inquiétant, c’est le fait que les jeunes consomment «de plus en plus souvent de l’alcool de façon excessive». […] Une majorité (56%) accuse l’état d’esprit général valorisant l’alcool d’être le principal facteur qui favorise la consommation chez les jeunes, tandis qu’ils ne sont qu’un tiers (35%) à mettre en cause le manque de contrôle des sorties des jeunes par leurs parents. Autrement dit, cette augmentation de la consommation n’est pas, selon eux, de leur ressort ».

Revue de presse santé psy – octobre 2011

03 10 11

Lien entre une prise prolongée de psychotropes et d’anxiolytiques et la maladie d’Alzheimer : « Un pas en avant, un pas en arrière » 
L’Humanité 
L’Humanité revient sur cette étude révélée par Sciences et Avenir, menée par le Pr Bernard Bégaud (directeur de l’unité de recherches pharmaco-épidémiologiques de l’Inserm, Bordeaux), selon laquelle « l’abus d’anxiolytiques pourrait favoriser l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal note ainsi que « pendant 20 ans, le chercheur a enquêté auprès de 3 777 sujets âgés de 65 ans, résidant en Dordogne et en Gironde. Il a constaté que la prise de médicament oscillait de 2 à plus de 10 ans. Mais c’est entre 5 et 8 ans, après le début des premières prises, que la détérioration cérébrale se faisait sentir. […] Sur les 200 000 nouveaux cas d’Alzheimer recensés chaque année en France, de 16 000 à 31 000 seraient imputables aux psychotropes, et particulièrement aux benzodiazépines ».
L’Humanité observe cependant que « Bernard Bégaud n’a de cesse depuis la sortie du mensuel scientifique d’en critiquer la présentation ». Le chercheur a ainsi précisé qu’« il n’y a pas de lien de causalité directe démontré, il y a un dossier potentiel, un doute, mais il faut rappeler aussi que ces médicaments sont utiles ».

Le quotidien parle de « rétropédalage dans un climat plus que suspicieux à l’encontre des médicaments en général ».
Michèle Micas, vice-présidente de l’association France-Alzheimer, note quant à elle que « le cri d’alerte du Pr Bégaud est utile sur un point : les Français prennent trop de psychotropes. De plus, les règles de la prescription des psychotropes en cas de maladie d’Alzheimer sont bafouées ». L’Humanité explique ainsi que « quand la maladie est déclarée, il ne faut pas prescrire d’antidépresseurs ou de calmants ».

04 10 11

« Comment le cerveau élimine ses synapses » 
Pour la Science, octobre 2011 
Pour la Science note que « le cerveau ressemble à un vaste jardin. Celui du jeune enfant est un buisson où les branches poussent en toutes directions. Il faut un jardinier pour éliminer certains rameaux, afin que des branches maîtresses puissent se développer. Certaines cellules semblent jouer ce rôle : les cellules microgliales ».
« La «taille» des arbres qui a lieu dans le cerveau se nomme élagage synaptique. Dès l’âge de 3 ans, le nombre de connexions entre neurones (les synapses), diminue à un rythme de 3 millions par seconde environ », 
rappelle le mensuel.

Pour la Science fait savoir que des chercheurs italiens (R. C. Paolicelli et al., Science, à paraître) ont découvert que « les cellules microgliales sont chargées de «l’élagage synaptique» : elles éliminent les synapses les moins efficaces pour permettre aux autres de se renforcer ».
Le magazine explique que ces cellules « jouent un rôle nourricier, de soutien, de défense immunitaire, et assurent également l’évacuation des débris cellulaires. Rosa Paolicelli et ses collègues ont observé au microscope que ces cellules se referment autour de certaines synapses et les engloutissent dans leur cytoplasme. Les synapses sont purement et simplement détruites, éliminées du paysage cérébral. Ensuite, les membranes des neurones «cicatrisent» ».
Pour la Science s’interroge : « Comment s’effectue le tri entre les « bonnes » et les « mauvaises » synapses ? La question reste ouverte ; peut-être les cellules microgliales détruisent-elles indistinctement les synapses, et seules les plus actives parviennent-elles à résister à leurs assauts ».
« Il est également possible que les synapses moins vaillantes émettent des signaux chimiques qui attireraient les « jardiniers cellulaires », 
ajoute le magazine

« La dérive «anxiogène» de certains forums santé sur Internet » 
La Croix 
La Croix constate à son tour que « selon une étude sociologique, les échanges sur les sites médicaux tournent parfois au «pugilat émotionnel» ».
Le journal note ainsi que « les Français sont de gros consommateurs d’Internet dès qu’il s’agit de leur santé : 7 sur 10 cherchent des informations médicales sur la Toile, selon un sondage publié en mai 2010 par l’Ordre des médecins ».
« Autre chiffre : en France, plus d’un internaute sur trois visite une fois par mois un site Internet de santé-bien-être, soit 16 millions de personnes. Cette donnée figure dans une étude rendue publique par des sociologues de Telecom Ecole de management, une école de commerce », 
indique le quotidien.

La Croix relève notamment que « confrontés à une «institution médicale techniciste et probabiliste», qui ne peut pas répondre à leurs question existentielles, de nombreux patients prolongent la consultation sur le Net. […] Certains internautes sont en quête d’un «savoir expert» pour être dans une position plus équilibrée dans leur dialogue avec les médecins ».
« Mais dans une large mesure, les internautes cherchent surtout un «savoir profane» qui ne se positionne pas contre le savoir médical », 
précise le journal, qui constate que « l’étude souligne aussi «la dérive anxiogène» de certains forums ».
Les auteurs écrivent ainsi que « l’internaute s’y exprime souvent à la suite d’un diagnostic, principalement la nuit, pour soulager son angoisse. Il projette son espace privé dans l’espace public de façon violente et crue », ajoutant que « certains patients utilisent leur pathologie «comme une revendication identitaire, notamment sur les sites de santé généralistes, qui tournent parfois au pugilat émotionnel» »

11 10 11

« Pour les personnes âgées, dans fin de vie, il y a vie » 
Libération, La Croix 
Libération consacre une double page à une « enquête inédite auprès d’octogénaires et de nonagénaires [qui] indique un rejet de la légalisation de l’euthanasie ».
Le journal explique que « le centre d’éthique de Cochin a interrogé près de 200 personnes de plus de 75 ans, certaines vivant en maison de retraite, d’autres suivies en cardiologie ou en cancérologie. D’autres enfin, menacées par une maladie de type Alzheimer ».
Libération souligne que « 90% des personnes interrogées disent ne pas connaître le concept des «directives anticipées». 83% disent «qu’elles ne sont pas intéressées, et qu’elles ne s’en saisiront pas». Préparer leur mort «médicalement» les indiffère. Mais en parler, assurément ».
« Pour autant, 10% des personnes interrogées souhaitent «à un moment donné, une aide active à mourir». Selon l’enquête, elles «voudraient que les médecins puissent délivrer la mort, en toute fin de vie, dans le cadrez de leur exercice quotidien» », 
ajoute le quotidien.

La Croix aborde également cette enquête et retient que « le dispositif des «directives anticipées» reste très mal connu », et que les personnes âgées interrogées « ne veulent pas que les médecins baissent les bras trop tôt ».
Le journal évoque en outre une étude coordonnée par Édouard Ferrand, responsable de l’unité mobile de soins palliatifs de l’hôpital Foch (Suresnes), à paraître dans l’European Journal of Cancer, selon laquelle « les demandes d’euthanasie persistent, en dépit d’une prise en charge en soins palliatifs ».
Le quotidien explique qu’« au total, 342 structures ont fait état de 783 cas de «demandes de mort anticipée» durant l’année 2010, dont 476 émanant des patients eux-mêmes, 258 des proches et 49 du personnel infirmier. Alors que dans 83% des cas un suivi régulier a été proposé, une partie non négligeable de ces demandes a persisté : 37% de façon continue, 24% de façon fluctuante ».
La Croix ajoute que « 65% des patients qui demandent à mourir ont des difficultés alimentaires, 54% des difficultés de déplacement, 49% des problèmes d’excrétion et 39% sont très amaigris, tandis que 31% sont anxieux ou dépressifs. La douleur incontrôlée est rare (3,7% des cas) mais «les personnes n’en peuvent plus, elles ont le sentiment d’être au bout et disent stop» », note Édouard Ferrand.

Le journal remarque toutefois que le président de l’Observatoire de la fin de vie, Régis Aubry, « s’étonne du fossé entre ces résultats et la pratique quotidienne des acteurs de soins palliatifs ». Le chef du service des soins palliatifs du CHU de Besançon déclare ainsi que « si la prise en charge est adaptée, l’accompagnement respectueux de la personne, les demandes d’euthanasie disparaissent de façon drastique ».
La Croix note qu’« Édouard Ferrand remarque que la prise en charge palliative est intervenue très tard pour des patients pourtant très malades (de cancer en majorité), parfois en phase terminale ». Le chercheur en éthique médicale déclare que « s’ils avaient bénéficié de soins palliatifs plus tôt, il y aurait sans doute eu beaucoup moins de demandes de mort anticipée ».

18 10 11

« Les enfants prématurés ont un risque d’autisme multiplié par cinq » 
Les Echos 
Les Echos indique que « les enfants prématurés risquent cinq fois plus de souffrir d’autisme que ceux nés avec un poids normal », selon une étude publiée dans la revue Pediatrics.
Le journal précise que l’étude a été « menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis) sur 862 enfants nés entre septembre 1984 et juillet 1987 dans le New Jersey et pesant de 500 grammes à 2 kilos à la naissance. Quelque 5% de ces enfants, suivis jusqu’à l’âge de 21 ans, souffraient d’autisme, contre 1% dans la population en général ».
Le principal auteur de l’étude, le Dr Jennifer Pinto-Martin, directrice du Centre de recherche sur l’Autisme de l’Université de Pennsylvanie, écrit ainsi qu’« un poids trop faible à la naissance pourrait être un facteur de risque d’autisme ».
La pédiatre ajoute qu’« alors que la survie des plus prématurés s’améliore, le nombre de ces enfants survivant et handicapés représente un défi grandissant de santé publique », puis note que « les problèmes cognitifs dont souffrent ces enfants pourraient masquer les symptômes d’autisme ».
Les Echos fait savoir que le Dr Pinto-Martin « recommande aux parents d’un enfant prématuré de chercher à dépister très tôt ces symptômes. Selon la pédiatre, un dépistage précoce améliore les résultats sur le long terme et peut aider ces enfants autistes à l’école et à la maison ».
Le journal indique enfin que ces chercheurs « doivent prochainement étudier les liens potentiels entre des hémorragies dans le cerveau – une complication fréquente chez les enfants prématurés – et l’autisme, grâce à des examens par ultrasons ».

20 10 11

« Quatre tasses de café par jour diminueraient de 20% le risque de dépression » 
Les Echos 
Les Echos relève qu’« on n’en finit décidément pas de trouver au café de nouvelles vertus thérapeutiques. Selon une étude de grande envergure portant sur une cohorte de 50.000 femmes âgées qui ont été suivies pendant 10 ans, le café diminuerait le risque de dépression ».
« Précisément de 15% avec 2 ou 3 tasses par jour, et de 20% avec 4 tasses ou plus », 
observe le journal.

Les Echos souligne que « ces résultats vont dans le sens d’autres études qui avaient déjà mis en évidence une forte corrélation entre consommation de café et diminution des suicides », puis explique que « l’effet bénéfique du café serait lié à son impact sur la sérotonine qui joue un rôle important dans la dépression ».

21 10 11

« Les Américains de plus en plus accros aux antidépresseurs » 
Les Echos, Le Monde 
Les Echos constate que « les Américains, dès l’âge de 12 ans, sont de plus en plus accros aux antidépresseurs et en consomment aujourd’hui 5 fois plus qu’il y a 20 ans », selon un rapport publié par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Le journal ajoute que « les antidépresseurs constituent la troisième classe de médicaments la plus prescrite à tous les âges et même la première chez les Américains de 18 à 44 ans. […] Un tiers environ des Américains âgés de 12 ans et plus et ayant des « symptômes dépressifs graves » sont traités avec des antidépresseurs ».
Le quotidien remarque que selon les experts des CDC, « cette donnée suggère que les deux tiers des Américains souffrant de dépression grave ne sont pas traités avec des antidépresseurs, relevant aussi que plus de 8% de ceux qui prennent ces médicaments n’ont pas de symptôme dépressif ».
Les Echos note en outre que « les femmes sont deux fois et demi plus nombreuses que les hommes à prendre des antidépresseurs. Ainsi, 23% des Américaines de 40 à 59 ans prennent ces médicaments, la plus forte proportion de tous les groupes. Environ 14% des Américains souffrant d’un état dépressif prennent leur médicament pendant 10 ans ou davantage, et moins d’un tiers des personnes traitées avec un seul antidépresseur n’avaient pas vu un médecin au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève que « selon le Dr Matthew Rudorfer, directeur adjoint de la recherche à l’Institut national américain de la santé mentale (NIMH), le fort accroissement du recours aux antidépresseurs aux Etats-Unis s’explique entre autres par le fait que la nouvelle génération de ces médicaments est perçue comme étant généralement sans risque et bien tolérée ».
« Toutefois, souligne-t-il, le rapport des CDC, qui s’appuie sur les réponses à un questionnaire soumis à près de 14.000 personnes, ne permet pas nécessairement de déterminer toute la gravité des dépressions », 
observe le quotidien. Le Dr Rudorfer précise notamment que « les symptômes dépressifs sévères cités par le rapport ne sont pas synonymes de dépression clinique ».
Le Monde constate également que « la consommation d’antidépresseurs a explosé en 20 ans aux Etats-Unis », évoquant une augmentation de « 400% ».
Le journal relève entre autres que « riches ou pauvres, il n’y a aucune différence dans la prise d’antidépresseurs »

24 10 11

« L’alcoolorexie : manger moins pour être ivre plus vite »
Le Figaro
Le Figaro relève qu’« on connaissait l’anorexie, et le binge drinking. A ces comportements inquiétants en progression chez les jeunes viendrait s’ajouter «l’alcoolorexie», selon une étude réalisée par l’école du travail social de l’Université du Missouri (Etats-Unis) ».
Le journal en explique « le principe : se priver de manger avant une soirée arrosée pour limiter les calories ingérées, ressentir l’effet d’ivresse dès les premiers verres et dépenser moins d’argent en boissons ».
Le Figaro observe que « ce comportement pourrait concerner jusqu’à 16% des jeunes adultes, si l’on s’appuie sur un sondage en ligne réalisé auprès d’un millier d’étudiants en psychologie par l’équipe de Victoria Osborne, professeur en santé publique à l’Université du Missouri. Les femmes étaient trois fois plus nombreuses à faire part de ce comportement que les hommes ».
Le Pr Michel Reynaud, chef du département psychiatrie et addictologie à l’hôpital Paul-Brousse (Paris), remarque qu’« on sait déjà que les anorexiques et les boulimiques souffrent souvent de problèmes d’alcool ». Le quotidien note cependant que « «l’anorexie reste une pathologie rare» et ne concerne probablement pas toutes les jeunes femmes de l’étude », selon le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « l’étude confirme néanmoins un phénomène mis en avant par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies : c’est chez les jeunes femmes que la consommation aiguë d’alcool, aussi appelée binge-drinking ou biture express, a le plus augmenté entre 2005 et 2010 ».
Le Pr Reynaud précise que « des études appuyées sur l’imagerie médicale ont montré que la consommation aiguë d’alcool abîme fortement le cerveau. Si, en plus, on est à jeun, le cerveau, en hypoglycémie, est encore plus vulnérable et les comas sont plus graves ».