Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue de presse santé psy – septembre 2012

05 09 2012

« Santé : peu de dégâts chez les ados connectés » 
Libération, La Croix, L’Humanité 
Libération fait savoir que « l’Inpes a étudié les répercussions d’Internet et des réseaux sociaux sur l’état des jeunes ». Le journal retient que ces derniers « sont de plus en plus connectés, mais ils ont une vie amicale riche. Ils dorment certes moins mais ils se nourrissent mieux ». L’Inpes remarque ainsi que « plus de 93% des ados ont au moins trois véritables amis, et ont une vie amicale plus riche qu’en 2006 ».
Libération précise cependant qu’« ils dorment moins bien. Les réseaux sociaux perturbent leur sommeil ». L’Inpes observe ainsi que « ceux qui utilisent un ordinateur ont un temps de sommeil plus court (8 heures et 6 minutes contre 8 heures et 50 minutes), de même ceux disposant d’un téléphone portable équipé d’Internet ».
La Croix remarque de son côté que selon cette « vaste étude sur le bien-être et la santé des 11-15 ans, […] les collégiens français vont bien ! ».
Le journal retient ainsi que « les habitudes alimentaires s’améliorent et l’usage des nouvelles technologies a plus d’effets bénéfiques que négatifs. […] 44% des 11-15 ans déclarent manger des légumes tous les jours (et 39% des fruits), contre 42% en 2006 (31% pour les fruits) ».
La Croix souligne en outre que « 88% des collégiens estiment que leur santé est «bonne» ou «excellente» », mais évoque un « aspect inquiétant : la consommation d’alcool et de tabac. […] L’enquête montre que 35% des jeunes de troisième ont déjà connu l’ivresse. […] Au seuil du lycée, ils sont aussi 1 sur 6 à fumer tous les jours ».
Et L’Humanité observe que « nos ados vont plutôt bien, mais ne dorment pas assez ». Le journal relève en outre que « les filles se déclarent en moins bonne santé. Elles se plaignent davantage de ce qu’on appelle «les symptômes flous de l’adolescence», à savoir de la fatigue, de l’irritation, des difficultés d’endormissement, de la déprime. A cela s’ajoutent des troubles somatiques comme le mal de dos, le mal de tête ou le mal au ventre ».

06 09 2012

« Le stress modifie durablement le cerveau des combattants »
Le Figaro 

C’est ce que constate Damien Mascret, qui note dans Le Figaro que « l’imagerie cérébrale de combattants néerlandais révèle des anomalies visibles jusqu’à 18 mois après leur retour d’Afghanistan », selon des travaux parus dans les comptes-rendus de l’Académie des sciences américaines (PNAS). Le journaliste explique ainsi que « le Pr Guido van Wingen et ses collègues de l’université de Radboud, d’Amsterdam et du Centre de recherche militaire d’Utrecht ont fait passer des examens d’imagerie cérébrale sophistiquée à 33 soldats avant qu’ils ne soient déployés en Afghanistan pour une mission de 4 mois, puis à nouveau 6 semaines après leur retour et enfin 1 an et demi plus tard ». « Aucun n’avait été blessé lors de la mission mais tous avaient été soumis au stress prolongé des zones de combat. Les résultats étaient comparés à un groupe de soldats qui n’avaient pas participé aux opérations », ajoute Damien Mascret. Le journaliste relève que « des différences nettes sont apparues au retour de mission, visibles à l’IRM fonctionnel et l’imagerie du tenseur diffusion, une technique qui suit les mouvements des molécules d’eau dans le cerveau et renseigne indirectement sur «l’état des routes» qui le traversent ». « Outre les modifications transitoires, présentes au retour mais disparues un an et demi plus tard, les chercheurs ont mis en évidence des perturbations durables de la circulation entre deux zones du cerveau, le cortex préfrontal et le mésencéphale, autrement dit le milieu du cerveau », note Damien Mascret. Le Pr van Wingen écrit que « ces résultats suggèrent que le cerveau humain peut largement récupérer des effets délétères du stress, supportant l’idée d’une plasticité cérébrale adaptative au stress prolongé, cependant, ils révèlent aussi des changements durables dans le réseau neural mésofrontal qui pourrait accroître la vulnérabilité à de nouveaux stress et conduire à des déficits cognitifs prolongés ». « En d’autres termes, un suivi prolongé des soldats s’impose durablement après des missions, même en l’absence de symptômes », remarque Damien Mascret. Le journaliste s’interroge : « Ces résultats sont-ils extrapolables aux civils soumis à un stress prolongé ? C’est probable selon les chercheurs néerlandais, et peut-être même d’une façon plus intense et plus prolongée car les civils ne sont pas, contrairement aux militaires, formés et entraînés à résister au stress prolongé ».

07 09 2012

« Chez les femmes, le bonheur c’est génétique »
L’Express 

Delphine Proust indique en effet dans L’Express que « des chercheurs américains de l’Université du Sud de la Floride ont découvert la présence d’un « allèle du bonheur » dans le corps humain. Selon leurs travaux publiés dans la revue Progress in Neuro-Psychopharmacology and Biological Psychiatry, ce gène n’opèrerait que chez les femmes ». La journaliste explique que « cet allèle est une variante du gène MAOA (monoamine oxydase A), une enzyme intervenant dans la dégradation de certaines molécules comme la sérotonine ou la dopamine (qui influencent favorablement l’humeur). L’allèle en question serait plus faible que le gène MAOA de base. Ainsi, il dégraderait moins les molécules responsables du bien-être ». Delphine Proust relève que « cette découverte vient conforter les résultats de précédentes études selon lesquelles les femmes, bien que plus enclines au stress, se disent plus souvent heureuses que les hommes ». La journaliste précise toutefois que selon les auteurs, « l’allèle en question n’est pas présent chez tout le monde. C’est donc la roulette génétique qui choisit qui aurait une ou deux copies de ce gène ou, pour les moins chanceuses, aucune. Conclusion : la capacité de chacune à être heureuse dépendrait du nombre de copies qu’elle possède ».Delphine Proust souligne enfin que chez les hommes, « non seulement ce gène ne les rendrait pas heureux mais il favoriserait même l’agressivité. Certains scientifiques surnomment cette version masculine de l’allèle « le gène guerrier ». Les chercheurs ne peuvent pour l’instant pas expliquer cette différence entre hommes et femmes ». « Toutefois, certains soulèvent la piste de la testostérone, qui stopperait l’action des molécules favorisant la bonne humeur », conclut la journaliste.

10 09 2012

« L’allaitement maternel est bénéfique pour la mère et l’enfant »
Le Figaro 

Anne Prigent note dans Le Figaro qu’« en France, environ 65% des femmes allaitent à la sortie de maternité. Mais 7 sur 10 arrêtent dès qu’elles reprennent le travail. Soit 2 mois et demi après la naissance. Bien avant les 6 mois recommandés par l’OMS ».
« Dans les pays les plus pauvres, l’allaitement permet en effet de diminuer considérablement la mortalité infantile par infections. En France, l’état de santé des nouveau-nés ne nécessite pas les mêmes précautions mais les bénéfices reconnus du lait maternel pour la future santé du nourrisson sont «dose-dépendants». C’est pourquoi les pédiatres insistent sur la nécessité de poursuivre l’allaitement jusqu’à au moins 3 mois », 
remarque la journaliste.
Anne Prigent souligne que 
« dans un rapport publié en 2009, l’Académie de médecine rappelait que l’allaitement prévient, à court et long terme, les diarrhées, les otites aiguës ou encore les infections respiratoires sévères. L’Académie souligne également que l’allaitement est bénéfique pour le développement sensoriel et intellectuel des nourrissons, diminue le risque d’eczéma à court et à long terme ».
« Il prévient, en outre, les risques ultérieurs d’obésité, de certains diabètes et des maladies cardiovasculaires chez l’adulte, même si l’influence du mode d’alimentation des nourrissons sur l’état de santé futur est difficile à démontrer », 
poursuit la journaliste. Anne Prigent ajoute que « nourrir son enfant au sein a aussi des retombées positives pour la mère, souligne l’Académie de médecine : la perte de poids et la diminution de la masse graisseuse est plus rapide dans les six premiers mois après l’accouchement. À plus long terme, l’allaitement diminuerait le risque de cancer du sein et de l’ovaire. Autre avantage : nourrir son enfant au sein ne coûte rien ».
La journaliste relève enfin que 
« pour les professionnels de santé, les bénéfices du lait maternel ne se discutent plus. Mais il n’est pas pour autant question de culpabiliser les femmes qui font un autre choix ou qui arrêtent rapidement ». Le Pr Dominique Turck, pédiatre au CHU de Lille, déclare ainsi que « c’est aux femmes de décider si elles allaitent ou pas. Nous devons être respectueux de leur choix ». De son côté, le Pr Jean Pierre Chouraqui, pédiatre au CHU de Grenoble, évoque« un choix personnel éclairé «après information par les professionnels de santé des effets bénéfiques de l’allaitement» ».  

14 09 2012

« Le stress au travail augmente le risque d’infarctus »
Le Monde , Le Nouvel Observateur 

Le Monde note en effet que « les personnes exposées au stress dans leur travail auraient un risque 23% plus élevé que celles qui n’y sont pas exposées de faire un infarctus, selon une étude publiée dans The Lancet ». Le journal indique que « des chercheurs européens ont confirmé cette association par le biais d’une analyse à grande échelle effectuée sur près de 200.000 personnes en Europe. Les travaux ont porté sur des personnes originaires de 7 pays, toutes en activité, qui ont été suivies entre 1985 et 2006. Pour la France, ce sont près de 20.000 agents d’EDF-GDF qui ont été étudiés à partir de 1989 ». Marcel Goldberg, chercheur à l’Inserm et coauteur de l’étude, précise que « sur les 100.000 à 120.000 infarctus survenant en France chaque année, cela correspondrait tout de même à environ 3.400 à 4.000 accidents imputables à ce facteur de risque ».

Le Monde explique que « le stress au travail a été évalué par des questionnaires portant notamment sur l’excès de travail, les demandes conflictuelles auxquelles les personnes étaient confrontées ou le temps accordé pour accomplir les tâches qui leur étaient confiées. […] La proportion des personnes exposées au stress atteignait 15,3%, alors que les études précédentes évaluaient cette proportion entre 12,5% et 22,3% ».

« Les chercheurs ont montré que les personnes stressées avaient un risque accru d’infarctus de 23%, mais en étudiant la population globale (stressée et non stressée), ils ont trouvé que le stress au travail était associé à une augmentation du risque de faire un infarctus de 3,4%. Il s’agit d’un risque « modeste » mais « non négligeable », selon l’Inserm qui souligne la nécessité de prévenir le stress au travail, une démarche qui pourrait avoir un « impact positif » sur d’autres facteurs de risque comme le tabac ou l’alcool dont la consommation est partiellement liée au stress », observe le journal.

Le Nouvel Observateur relève de son côté que « la prévention de ce facteur de risque est pourtant simple à mettre en pratique dans les entreprises ». Le magazine explique en outre que « les effets du stress sur le cœur sont doubles. D’une part, les personnes stressées ont tendance à multiplier les comportements nocifs pour leur santé cardiovasculaire. Pour «compenser» leur stress, elles fument plus, consomment plus d’alcool, d’aliments gras, salés ou sucrés et font moins d’activité physique. Et en parallèle, le stress agit directement sur le muscle cardiaque en augmentant la sécrétion d’une hormone : le cortisol ». L’hebdomadaire continue :« Résultat marquant de cette grande étude européenne, quelque soit le métier, le mode de vie, l’âge, le sexe ou la nationalité du travailleur, le sur-risque d’infarctus est identique, de l’ordre de 25%. Preuve que le stress au travail est, en lui-même, un facteur de risque ». 

18 09 2012

« Faut-il faire un diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer ? »
La Croix , Le Monde 

C’est ce que se demande Pierre Bienvault, qui constate dans le cahier « sciences & éthique » de La Croix qu’« un débat anime les médecins sur le moment opportun pour annoncer la maladie et concerne aussi la recherche qui vise à identifier la maladie chez les personnes n’ayant pas encore de symptômes ».
Le journaliste ajoute que 
« les médecins et les associations de patients sont tiraillés par des interrogations portant à la fois sur le présent et le futur. Ce débat n’est pas que théorique : il concerne d’ores et déjà des centaines de personnes qui, chaque année, consultent leur généraliste ou un centre mémoire d’un hôpital. Avec une question concrète : est-il utile d’annoncer à des patients, à un stade encore peu évolué de la maladie, un diagnostic potentiellement anxiogène alors qu’il n’existe pas de traitements vraiment efficaces ? ».
Pierre Bienvault continue : 
« L’autre débat se nourrit des perspectives ouvertes par les avancées de la recherche. L’enjeu est d’identifier les tout premiers signes de la maladie à un stade où la personne ne ressent pas de symptôme. Avec l’espoir de mettre au point des médicaments qui, délivrés très tôt, pourraient un jour prévenir l’évolution de la maladie ».
Le journaliste indique que 
« cette question du diagnostic précoce est au cœur de l’université d’été de l’Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer (Erema) qui s’ouvre ce matin, à Aix-en-Provence pour deux jours avant de se conclure jeudi à Paris ». Pierre Bienvault relève notamment que« beaucoup de généralistes jugent inutile de délivrer trop tôt un diagnostic, potentiellement angoissant, à des patients à qui ils n’ont pas à proposer de traitements efficaces pour empêcher l’évolution de la maladie. A demi-mots, certains s’agacent d’une sorte de «course au diagnostic précoce» encouragée par des neurologues désireux d’augmenter la file de leurs patients pour monter des protocoles de recherche ».
« De leur côté, les neurologues affirment voir arriver encore trop de patients à un stade tardif »,
 continue le journaliste, qui ajoute que « ce débat concerne aussi la médecine de demain, celle qui, peut-être, sera capable de soigner la maladie d’Alzheimer ».
Le Monde évoque pour sa part les 
« bistrots mémoire », qui « réunissent des malades et leurs proches, qui partagent leur expérience la maladie ». Le journal publie un reportage dans un café-restaurant, près de Nancy : « Une dizaine de personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, venues pour certaines avec leur conjoint, participent à ce rendez-vous de rentrée. Depuis quelques années, les malades commencent à parler de leur maladie. Le fait de se retrouver autour d’une tasse de café ou de thé […] est une façon conviviale de rompre l’isolement ».
« En quittant le bistrot, […] les personnes se saluent, s’embrassent. Rien à voir avec l’ambiance d’une réunion à l’hôpital. Pour les malades, ça change tout, car si « la mémoire fout le camp », la sphère émotionnelle reste très présente. Il suffit parfois d’une caresse, d’une écoute, d’un rire, pour que le malade se sente mieux »,
conclut Le Monde.
Le journal relève en outre que selon un sondage TNS Sofres pour l’Erema,
 « plus de la moitié des personnes interrogées (51%) déclarent penser à cette maladie, 21% avouant avoir peur de la développer elles-mêmes ».
Le quotidien ajoute que
 « c’est un enjeu de santé prioritaire pour 9 personnes sur 10. Pour autant, les Français n’ont qu’une connaissance limitée de cette pathologie, qui recouvre des réalités très différentes. Si deux tiers des personnes interrogées disent connaître ses conséquences sur la vie quotidienne des malades et de leur entourage, seulement 23% estiment connaître les modalités de sa prise en charge. Le maintien à domicile semble préférable pour la majorité (52%) des sondés, mais 57% des personnes interrogées ne s’estiment pas capables de s’occuper au quotidien d’un malade ». 

19 09 2012

« Le cerveau en cause dans l’obésité »
L’Humanité , Le Monde 

L’Humanité note en bref que « des chercheurs du CNRS ont publié, hier sur le site de la revue EMBO Journal, l’hypothèse que le cerveau pourrait être le siège du dérèglement initial conduisant à l’obésité mais aussi au diabète de type 2 et des maladies cardio-vasculaires ». Le journal retient que « ces études menées sur la souris ont confirmé que certains de nos neurones contrôlent la prise alimentaire mais coordonnent également l’action des organes comme le foie, le pancréas ou les muscles afin d’optimiser l’utilisation des nutriments comme les lipides ou les glucides ». Le Monde remarque pour sa part que « des études avaient montré une association entre les concentrations de bisphénol A (BPA) dans les urines d’adultes et un risque accru d’obésité. Une nouvelle publication indique pour la première fois qu’il en est de même chez les enfants et les adolescents ». Le quotidien explique que « l’étude, conduite par Leonardo Trasande (université de New York) et publiée dans le JAMA, a passé en revue les données de 2 838 individus âgés de 6 ans à 19 ans. Les jeunes du quart de l’échantillon ayant les concentrations urinaires de BPA les plus élevées présentaient un risque plus que doublé d’être obèses par rapport à ceux du quart présentant les concentrations les plus basses (22,3% d’obèses chez les premiers et 10,3% pour les autres) ». Le journal relève que « selon les auteurs, l’alimentation – à travers les contenants alimentaires – apporterait 99% du BPA absorbé par les enfants d’âge préscolaire ». Le Monde note par ailleurs que « le lien suspecté entre BPA et obésité n’est pas le seul mis en évidence. A deux reprises, des travaux ont montré une corrélation entre les niveaux d’anxiété et des troubles de l’attention de jeunes enfants et leur exposition au BPA in utero ».

« Premières greffes d’utérus de mère à fille » 
Le Figaro , La Croix 
Martine Perez note dans Le Figaro que « deux jeunes femmes viennent chacune de bénéficier d’une greffe de l’utérus de leur propre mère, afin de leur offrir la possibilité éventuelle d’avoir un jour un enfant ». La journaliste relaie ainsi une annonce de l’Hôpital Universitaire Sahlgrenska (Göteborg) et de l’Université de Göteborg, en Suède, qui indiquent que « l’une des femmes s’était fait retirer l’utérus après un traitement contre un cancer du col de l’utérus. L’autre femme était née sans utérus. Les deux femmes ont une trentaine d’années ». Martine Perez précise que « plus de 10 chirurgiens ont participé aux opérations, qui se sont déroulées sans complication. Les femmes qui ont reçu les utérus vont bien mais sont fatiguées après l’opération. […] Les jeunes femmes devront attendre 1 an avant de pouvoir entamer une procédure de fécondation in vitro avec leurs propres embryons congelés ». La journaliste ajoute que « l’équipe de recherche du Pr Mats Brännström, professeur de Gynécologie-Obstétrique à l’Université, qui compte 20 personnes, travaille sur ce projet depuis 1999 », puis remarque que « pour l’instant, si ces deux patientes sont à nouveau dotées d’un utérus, rien ne dit qu’il est fonctionnel et qu’elles pourront un jour être enceintes et accoucher ». Martine Perez rappelle en outre que « la première greffe d’utérus réussie a été réalisée en 2011 en Turquie. Mais pour l’instant aucune grossesse n’a été menée à son terme sur un utérus greffé ». Le Pr Israël Nisand, chef du pôle gynécologie-obstétrique au CHU de Strasbourg, remarque pour sa part que « la greffe d’organe implique un traitement anti-rejet, traitement qui peut avoir des conséquences non négligeables pour le fœtus en cas de grossesse. J’ai du mal à comprendre comment les chirurgiens voient l’avenir. Sans doute envisagent-ils un traitement anti-rejet pendant la grossesse, et que l’utérus greffé soit enlevé après l’accouchement ».Martine Perez note toutefois que « certaines femmes ayant eu des greffes d’organes ont déjà pu avoir des enfants en bonne santé, malgré les médicaments immunosuppresseurs ». La Croix constate également qu’« une équipe de Göteborg a réalisé une première médicale mondiale, les 15 et 16 septembre, en greffant à deux jeunes Suédoises les utérus de leurs mères. Ces opérations visent à lutter contre la stérilité ». Le journal relève que cette équipe « estime que 2 000 à 3 000 jeunes femmes suédoises, privées d’utérus pour des raisons diverses, ne peuvent pas devenir mères. En France, elles pourraient être environ 15 000 ». La Croix observe que « c’est la première fois que les donneuses sont vivantes », ou encore note qu’« en France, pour que ces greffes soient autorisées, l’Agence de biomédecine doit au préalable donner son évaluation des conditions de prélèvement de l’utérus dans le cadre du don d’organes sur une personne en état de mort clinique ». Le quotidien cite le Dr Pascal Piver, coordinateur du service d’assistance médicale à la procréation du CHU de Limoges, qui « se prononce contre le prélèvement sur des femmes vivantes, car «il s’agit d’une intervention mutilante, où la donneuse va prendre des risques opératoires, de complications nerveuses, vasculaires, urinaires» ».

20 09 2012

« Alzheimer : la souffrance morale mieux prise en compte » 
Le Figaro , Le Parisien , Libération 
Dans le cadre de la Journée mondiale Alzheimer, Le Figaro observe que « la perte du contrôle de soi est angoissante. La moitié des malades d’Alzheimer présenteraient des symptômes d’anxiété ou de dépression, que l’ont peut pourtant soigner ». Le quotidien relève ainsi qu’« en France, l’accent a été mis ces dernières années sur la prise en compte de cette détresse qui accompagne la perte du contrôle de soi ». Le Dr Thierry Gallarda, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), précise que « les modalités d’expression de cette douleur varient selon la personnalité, plus ou moins fragile, et l’histoire personnelle du malade ». Le Figaro indique que « chez certains, la perte progressive de la mémoire déclenche une grande tristesse, une culpabilité et un sentiment de déchéance. […] D’autres mettent en place des mécanismes de défense pour adoucir la réalité », ajoutant que « le regard de l’entourage est déterminant ». Judith Mollard, psychologue, note en effet qu’« il est important de ne pas renvoyer les malades à leurs incompétences, car ils y sont extrêmement sensibles, et de ne pas sous-estimer l’angoisse ». Le journal relève en outre que « le décryptage devient de plus en plus difficile avec l’évolution de la maladie ». Le Dr Christophe Arbus, psychiatre au CHU de Toulouse, remarque ainsi qu’« au fur et à mesure du déclin cognitif, l’expression de la souffrance psychologique devient plus affective, plus archaïque ». De son côté, le Pr François Piette, gériatre, souligne qu’« au stade le plus avancé, on peut avoir l’impression que le malade ne ressent plus rien, mais il reste toujours des moments où la conscience de ses déficiences le rattrape ». « Dans ces instants fugaces, le soutien psychologique et la réassurance sont essentiels », constate Le Figaro, le Dr Arbus relevant que « même s’il reste encore du chemin à parcourir, une prise de conscience a bien eu lieu. Les soignants sont aujourd’hui plus attentifs à cette dimension de la maladie et les aidants sont mieux informés, donc mieux armés ». Le journal rappelle en effet qu’« à la suite du dernier plan Alzheimer, des unités spécialisées dans la prise en compte de la souffrance psychique ont été ouvertes en France. Les prises en charge non médicamenteuses, comme l’ergothérapie ou la musicothérapie, se sont développées ». Le quotidien publie en outre un reportage dans « un village où les malades ont la paix », à Hogewey, près d’Amsterdam (Pays-Bas). Le Figaro explique : « Ouvert en 2009, Hogewey est un centre spécialisé dans l’accueil de patients au stade ultime de la maladie d’Alzheimer. […] C’est un charmant hameau d’un hectare et demi aux ruelles fleuries, avec ses 23 maisonnettes de brique rouge bordées de terrasses, sa supérette, son café, son restaurant, son théâtre et même son salon de coiffure ». La directrice, Jannette Spiering, explique : « Nous nous sommes demandé: “Que voudrions-nous pour nos parents s’ils devenaient déments?” Surtout pas cet aspect “hôpital”, qui engendre des angoisses. Notre but était de recréer une sorte de vie de village. Le mot d’ordre, ici, c’est la sérénité. Nos 152 résidents sont libres d’aller et de venir, dans une atmosphère totalement exempte d’anxiété ». Le Parisien remarque de son côté que « contre Alzheimer, les souvenirs [sont] mieux que les pilules ». Le journal observe ainsi sur une page : « Tandis que les chercheurs planchent en vain sur un traitement, les approches non médicamenteuses sont aujourd’hui les seules à permettre de bien accompagner les malades ».Le quotidien publie un reportage dans une maison de retraite de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines), où les résidants « disposent du salon Réminiscence qui reproduit un décor des années 1950 ». Et sur une double page intitulée « Alzheimer dans le brouillard », Libération observe que « François Hollande se prononce aujourd’hui sur la poursuite du plan de lutte contre la maladie. La médecine, confrontée à l’échec des traitements, teste de nouvelles méthodes de prise en charge ».

24 09 2012

« Alcoolisme : un Français sur sept sur le fil du rasoir »
Le Figaro , Le Parisien 

Le Figaro remarque que « boire par habitude plutôt que par plaisir constitue l’un des signaux d’alarme d’une consommation nocive d’alcool », et rappelle que « selon une enquête réalisée il y a une dizaine d’années, 14% des Français sont à risque d’alcoolisation excessive ». « Boire seul ou avoir des petits incidents liés à l’alcool doit mettre la puce à l’oreille. C’est alors le bon moment pour réduire sa consommation sans forcément passer par la case abstinence, pour éviter de sombrer dans la dépendance », poursuit le journal. Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre à l’hôpital Bichat et président de la Société française d’alcoologie, remarque ainsi que « quand il y a perte de contrôle, survenue de dommages et répétition du comportement, on est dans une forme de la maladie, même si elle est modérée ». Laurent Bègue, professeur de psychologie sociale à Grenoble, note que « l’image d’Épinal du grand alcoolique empêche de prendre conscience que l’on est parfois déjà dans une zone de consommation à risque. Et l’autoévaluation est parfois difficile, mais si on s’aperçoit que l’on n’arrive pas à garder le contrôle quand on boit, alors c’est que l’on a un problème ». Le Dr Philippe Batel, chef du service d’addictologie à l’hôpital Beaujon de Clichy, estime pour sa part qu’« il faut arrêter de séparer le monde entre les alcooliques, d’un côté, et ceux qui ne le sont pas, de l’autre ». Le Figaro relève ainsi que « le glissement de la consommation contrôlée à la dépendance se fait insidieusement. […] Certains s’en rendent compte le jour où ils ne peuvent pas avoir leur verre habituel. Pour d’autres, c’est quand ils essaient de s’en passer, sans y arriver, que la prise de conscience a lieu. Car il existe une zone grise entre le plaisir et la dépendance ». De son côté, Le Parisien se penche sur « le jeu qui fait boire ». Le journal indique en effet que « la société qui avait lancé le jeu Casse-toi pov’con récidive avec le politiquement incorrect Happy Hour,  qui incite ses utilisateurs à boire ». Le quotidien explique que « les participants [à ce jeu de cartes] sont sanctionnés quand ils répondent mal à une question : ils ont l’obligation de boire », ajoutant que le jeu, « déclinaison française de Ring of Fire, la version originale américaine », est « vendu en magasin aux côtés du Cluedo ou du Mille Bornes ». Le Parisien précise que « des mentions légales, stipulant que le jeu est destiné aux plus de 18 ans et qu’il n’est pas fait pour être pratiqué avec des boissons alcoolisées, figurent sur la boîte et dans les règles ». Le gérant de la société Cocktailgames, Matthieu d’Epenoux, déclare ainsi : « J’ai fait preuve de la même hypocrisie que les Américains. Disons que je prends un petit risque calculé. Tout s’est bien passé aux Etats-Unis. […] Nous faisons appel à la conscience des joueurs. Il faut jouer dans un esprit bon enfant, et savoir s’arrêter à temps ». Le journal livre la réaction de Daniel Bailly, pédopsychiatre spécialiste des addictions au CHU de Marseille, qui déclare : « Il est évident que c’est un jeu dangereux pour les enfants et les ados. Après, pour les jeunes adultes, je ne pense pas que cela change grand-chose.  […] Peut-être cela peut-il favoriser la bascule pour ceux qui n’osent pas boire mais qui en ont envie… Mais, en général, dans toutes les soirées alcoolisées, les jeunes raisonnables restent raisonnables ».

25 09 2012

« La folie placée d’office sous silence »
Libération 

Eric Favereau s’interroge dans Libération : « Qui parle aujourd’hui des fous ? La crise est là, partout. Et les fous disparaissent dans le silence des chambres d’isolement de plus en plus formatées ». Le journaliste rend compte de la « soirée de rentrée » du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire, vendredi dernier, collectif qui « s’est créé au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy, en décembre 2008 à l’hôpital d’Anthony. Un discours dans lequel le malade n’était perçu que comme une menace. Quatre ans de lutte pour le collectif afin de secouer un monde psychiatrique lassé et silencieux. […] Sarkozy parti, que faire ? Contre qui se battre ? La gauche a souvent brillé par son indifférence à la psychiatrie. Aucune idée particulière dans le programme de Hollande. […] Aucun projet dans l’immédiat au ministère » de la Santé, note Eric Favereau. Le journaliste cite notamment le Dr Hervé Bokobza, qui a déclaré que « notre problème est là : cet immobilisme n’est pas en soi une bonne nouvelle. Car cela signifie la poursuite du désastre dans lequel nous nous débattons ».

26 09 2012

« Trop de somnifères prescrits chez les plus de 65 ans » 
Le Figaro , Le Parisien , La Croix , Le Monde 
Le Figaro constate que « ni les campagnes d’information récurrentes, ni les objectifs de baisse fixés en 2011 par la Sécurité sociale n’ont eu d’impact sur les prescriptions de benzodiazépines et de médicaments apparentés. Leur consommation reste, en France, 3 à 5 fois supérieure à celles d’autres pays européens ». Le journal note en effet que « 3 millions et demi de Français âgés de plus de 65 ans prennent des somnifères de façon chronique, souvent à mauvais escient, et s’exposent à des effets secondaires potentiellement graves. Pour les autorités sanitaires, le constat sonne comme un échec ». Le Pr Jean-Luc Harousseau, président de la HAS, vient ainsi de déclarer que « cette surprescription devient un enjeu de santé publique de premier plan ». Le Figaro ajoute que le responsable appelle à « une sensibilisation du grand public et des médecins traitants », relevant que « les personnes âgées, plus fragiles, sont aussi plus exposées aux effets délétères des somnifères, qui peuvent être à l’origine de chutes, de troubles de la mémoire et de difficultés de compréhension, et engendrent parfois une dépendance ». « Plusieurs études scientifiques […] ont mis en évidence un lien statistique entre benzodiazépines et démence, sans que la relation de cause à effet soit établie. Pourtant, selon l’estimation de la HAS, plus de la moitié des traitements ne sont pas indiqués, lesvraies insomnies étant rares après un certain âge », poursuit le quotidien. Le Figaro explique ainsi que « le médecin généraliste doit prendre le temps d’expliquer [la] modification des cycles [du sommeil], sans céder à la tentation d’une prescription facile. Il doit aussi interroger son patient sur tout événement ayant pu perturber son sommeil et rechercher une éventuelle pathologie, comme un épisode dépressif, un début d’apnée du sommeil ou des douleurs nocturnes. Pour mener cet interrogatoire, la HAS met à la disposition des professionnels de santé des questionnaires, un agenda du sommeil ou des fiches d’informations sur les somnifères ». L’Ordre des médecins note toutefois que« cette démarche prend du temps et n’est pas toujours bien accueillie par le patient, alors que la rédaction d’une ordonnance ne prend pas plus d’une minute ». De son côté, le Dr Sylvie Royant-Parola, présidente du réseau Morphée, « regrette une «lacune dans la formation des médecins» dans laquelle s’engouffrent les laboratoires pharmaceutiques ». Le Figaro continue : « La HAS rappelle que des thérapies non médicamenteuses, comme la relaxation ou de simples aménagements dans l’hygiène de vie, existent. Si elle est finalement retenue, la prescription de somnifères doit toujours être de courte durée : 4 semaines au maximum ». La Croix constate également qu’« après 65 ans, une personne sur trois consomme des somnifères de manière chronique. Dans la moitié des cas, ces traitements ne sont pas indiqués et peuvent être dangereux ». Le journal note que « les généralistes le constatent : nombre de leurs patients âgés se plaignent de «mal dormir». Mais sur dix plaintes de ce type, seulement une à deux relèvent d’une véritable insomnie », et relève que « la HAS a présenté des recommandations pour inciter les médecins à prescrire des arrêts de ces médicaments ». Le Dr Armelle Leperre-Desplanques (HAS) explique qu’« il est essentiel, à chaque fois que cela est possible, de s’engager vers une “déprescription”, un concept qui est peu enseigné aux futurs praticiens. Il est possible d’arrêter les somnifères sans produit de substitution, même chez les patients de 85 ans qui en prennent depuis plus de 20 ans ». Le Monde relaie aussi cette « nouvelle alerte sur l’abus de somnifères », notant que « la France fait figure de très mauvais élève dans ce domaine. Alors que la durée de prescription maximale recommandée pour une benzodiazépine est de quelques jours, au maximum 1 mois, la durée moyenne réelle est de 7 mois ». Et Le Parisien publie un questionnaire à remplir par les lecteurs, pour répondre à cette question : « Etes-vous accro aux somnifères ? ».

28 09 2012

« Des anxiolytiques peuvent «accroître le risque d’Alzheimer» »
Libération 

C’est ce que titre Libération, qui indique sur une double page que « Bernard Bégaud, professeur en pharmacologie à l’université de Bordeaux, a codirigé [avec le Pr Jean-François Dartigues, neurologue,] une étude alarmante sur les benzodiazépines ». Le journal observe en effet que ce travail de 3 ans, publié dans le British Medical Journal, « établit un risque élevé de démence chez les personnes prenant régulièrement des benzodiazépines ». Le Pr Bégaud indique que ce sont « de 16 000 à 31 000 malades supplémentaires par an en France », Libération notant que « pour [le praticien] il n’y a plus guère de doute : ce type d’études devrait induire des changements dans les prescriptions ». Le spécialiste explique ainsi qu’« un consommateur régulier de benzodiazépines a un risque 50% plus élevé de présenter une démence de type Alzheimer dans les 15 ans qui suivent qu’une personne qui n’en consomme pas. […] Il ne faut pas semer la panique en diabolisant les benzodiazépines qui demeurent des médicaments utiles et parfois indispensables. […] Notre étude renvoie à des personnes consommant des benzodiazépines sur des périodes longues, souvent des années. Ce qui est d’ailleurs en contradiction avec les recommandations de bonne pratique médicale, ce type de médicament ne devant pas être prescrit plus de 2 à 4 semaines ». Le Pr Bégaud remarque en outre : « Que des études, comme la nôtre, qui peuvent avoir un impact majeur en termes de santé publique et économiques, aient autant de mal à trouver un financement public ne me paraît pas normal et pour tout dire inquiétant ». Libération rappelle que « le 25 septembre, l’ANSM a sorti un plan contre le mauvais usage [des benzodiazépines]. Et lundi la HAS a alerté sur la surconsommation des hypnotiques chez les plus de 65 ans ». Le journal observe toutefois que « le tour de vis attendu sur les benzodiazépines pourrait avoir un effet hautement indésirable », relevant qu’« un récent article du New York Times a alerté sur la progression de l’usage détourné des neuroleptiques de seconde génération, pour traiter la dépression et l’insomnie ».

Revue de presse santé psy – juin 2012

02 07 12

« Faire du sport à la campagne est bon pour la santé mentale 
Le Figaro 
Le Figaro remarque en effet qu’« une étude écossaise [publiée dans Social Science & Medicine] montre que les gens qui font du sport dans les bois, en forêt ou dans des parcs sont moins sujets à la dépression ou au stress ».
Le journal explique que « Richard Mitchell, professeur à l’université de Glasgow, s’est servi des données considérables rassemblées par la grande étude de 2008 sur la santé en Ecosse (Scottish Health survey) pour comparer les effets sur la santé mentale de l’activité physique dans des environnements naturels et non-naturels ».
Le chercheur relève que « de précédentes études menées sur des petits échantillons contrôlés de personnes ont montré que la vision et la perception d’un environnement naturel pouvaient déclencher des effets biologiques et psychologiques qui abaissent les niveaux de stress et améliorent le bien-être mental, mais cela n’avait jamais permis de vérifier ces effets à plus long terme, et sur la population générale ».
Le Figaro note ainsi que « grâce à un panel de 1.900 personnes qui avaient une activité physique régulière, le scientifique a établi que deux types d’environnements naturels, les bois et les forêts et les parcs et les prairies, avaient un effet positif particulièrement sensible, alors que les plages, bords de mer et les terrains de sport en plein air ne semblent pas procurer de bénéfices ».
Richard Mitchell indique qu’« il y a une amélioration très sensible, de presque 50%, du bien être mental pour les personnes qui ont une activité régulière, au moins une fois par semaine, dans un environnement boisé ».
Le quotidien précise que « cela ne concerne pas des troubles mentaux graves, mais plutôt des problèmes du quotidien, comme du stress élevé, de l’anxiété, des dépressions légères et des problèmes de sommeil ».
Le journal observe que « la fréquentation de terrains de sport en plein air ne semble pas réduire les effets négatifs sur la santé mentale, mais a un effet mesurable sur un autre indicateur psychologique qui mesure les aspects positifs du bien-être, comme l’optimisme et la confiance en soi ».
Le chercheur estime ainsi que « ce n’est probablement pas lié au type d’environnement, mais plutôt aux nombreux liens sociaux que l’on peut avoir en pratiquant des sports collectifs ».

03 07 12

« La fessée augmenterait le risque de troubles mentaux » 
Le Monde, Le Parisien 
Le Monde relève que « les personnes qui ont reçu des fessées lorsqu’elles étaient enfants ont plus de risques de souffrir de troubles mentaux une fois adultes, que ce soit des désordres comportementaux ou des problèmes d’alcool ou de drogue », selon une étude publiée dans Pediatrics.
Le journal explique que ce travail, « mené auprès de 34 653 adultes par une équipe de chercheurs canadiens, visait à examiner uniquement l’effet des fessées et châtiments corporels légers sur des problèmes psychologiques ultérieurs, en excluant les sévices sévères ou de nature sexuelle ».
« Les résultats montrent que les personnes ayant reçu des fessées ont entre 2% et 7% de chances supplémentaires de présenter des pathologies mentales une fois adultes », 
retient le quotidien.
Le Monde relève que « ces chiffres peuvent paraître anecdotiques mais ils démontrent que les punitions corporelles semblent accroître le risque de problèmes ultérieurs, selon les experts, d’autant que la moitié des Américains se rappellent avoir reçu des fessées dans leur enfance ».
Le journal remarque que « les recherches précédentes sur le sujet avaient déjà démontré à plusieurs reprises que les enfants victimes de châtiments corporels souffraient davantage de désordres mentaux une fois adultes, et étaient plus enclins à présenter un comportement agressif que les enfants ne recevant pas de fessées. Toutefois, ces études se penchaient sur le cas de personnes ayant reçu des sévices plus sévères ».
Le Parisien note aussi que « les claques sur le derrière ne donnent pas que les fesses rouges ».
Le quotidien cite un des auteurs de ce travail, Tracie Afifi, du Department of Community Health Sciences at the University of Manitoba (Canada), qui déclare qu’« il y a un lien significatif entre » fessées reçues à l’enfance et « risques supplémentaires de présenter à l’âge adulte des pathologies mentales telles que des troubles sévères de la personnalité ou des problèmes d’addiction à la drogue et l’alcool ».
Le Parisien relève cependant que « certains défenseurs de la fessée […] critiquent la méthodologie de cette étude. Celle-ci est en effet basée sur les souvenirs d’adultes ayant reçu des fessées durant l’enfance ».

09 07 12

« Mieux anticiper la dépression des mères après l’accouchement » 
Le Figaro 
C’est ce que titre Le Figaro, qui note que « le mal-être psychologique durant la grossesse ou après l’accouchement reste tabou ». Le journal remarque que « la mise en place dans le cadre du plan «périnatalité» de 2005 d’un entretien non médical prévu vers le 4e mois de grossesse est un pas important. À condition que l’on arrive à le généraliser ».
Le quotidien fait savoir qu’« un rapport évaluant le dispositif devrait être publié prochainement. Mais les premières remontées laissent penser que moins de 50% et plus vraisemblablement 30% des futures mamans bénéficient pour l’instant de cette rencontre ».
Le Figaro revient sur la dépression post-partum, qui « survient le plus souvent quelques semaines après la naissance de l’enfant, mais peut également apparaître plus tard, voire 1 an après », ou encore note que « le séjour de plus en plus bref des jeunes parturientes à l’hôpital n’est pas propice à la détection. Certains symptômes supposent également un personnel particulièrement aguerri ».
« À leur sortie de maternité, les jeunes mères peuvent donc se retrouver isolées sans que la dépression n’ait été détectée. Dans certains cas, un rendez-vous est organisé par l’hôpital ou via la PMI (protection maternelle infantile) au domicile de la maman. Mais ce n’est pas automatique », 
continue le journal.
Le quotidien remarque par ailleurs que l’entretien au cours de la grossesse est « basé sur le volontariat, «il ne faut pas non plus négliger le fait que ce ne sont pas forcément les femmes qui en ont le plus besoin qui se présentent», s’inquiète Anne Tursz, directrice de recherche à l’Inserm. Pour tous les spécialistes, il est donc indispensable de généraliser cet entretien ».

13 07 12

« Alzheimer : l’idée du besoin de détection précoce renforcée » 
Le Monde 
Le Monde se penche sur « de nouvelles avancées dans la connaissance de la maladie d’Alzheimer. […] Deux études pourraient être des guides précieux pour tester de nouveaux médicaments, toutes deux renforçant l’idée de l’importance d’une détection précoce de la maladie ».
Le journal explique que « la première, publiée dans le NEJM, a été menée par l’équipe de l’école de médecine de l’université de Washington, à Saint-Louis, dans le Missouri. Elle démontre que les premiers changements liés à la maladie d’Alzheimer commencent à se développer chez les personnes génétiquement prédestinées 25 ans avant le début des problèmes de mémoire et du déclin des capacités de réflexion associées ».
Le Monde évoque ainsi la « chronologie de ces évolutions. La plus précoce (25 ans en amont) est la hausse des niveaux de béta-amyloïdes dans le liquide céphalo-rachidien. […] D’autres changements sont visibles 15 ans avant : les protéines béta-amyloïdes deviennent visibles sur un scanner du cerveau, les niveaux de protéine tau, qui entraînent une dégénérescence neurofibrillaire, augmentent dans le liquide céphalo-rachidien, et enfin, certaines zones du cerveau rétrécissent ».
Le quotidien précise que « 128 personnes, […] toutes prédisposées à développer la maladie d’Alzheimer à un âge précoce, ont participé. « En moyenne, les patients atteints de cette forme de la maladie ont 45 ans », a rappelé Randall Bateman, qui a mené cette étude. Les membres de ces familles ont 50% de chance d’hériter de l’un des trois gènes qui causent un Alzheimer précoce, la plupart des symptômes se développant au même âge que ceux de leur parent ».
« Si Randall Bateman a souligné que ces biomarqueurs étaient très semblables à des changements déjà établis, il n’est pas encore certain que cette chronologie soit la même pour les patients qui sont atteints de la forme la plus commune et tardive de la maladie d’Alzheimer, qui se développe généralement après l’âge de 65 ans et touche 98% des malades », 
poursuit le journal.
Le chercheur écrit : « Ce que nous ne savons pas, c’est si le temps, l’ordre de grandeur et la taille de ces changements est similaire ou non. Il nous faudra encore peut-être de nombreuses années pour avoir la réponse ».
Philippe Amouyel, directeur d’une unité de recherche mixte à l’Inserm à Lille et directeur de la Fondation Plan Alzheimer, remarque que « c’est une des limites de cette étude. Ces chercheurs ont gagné du temps en étudiant des formes très rares, dites ‘familiales’. Mais on ne peut pas généraliser ces résultats ». De son côté, le Pr Etienne-Emile Baulieu, directeur d’unité de recherche à l’Inserm et professeur de biochimie à l’université Paris-XI, déclare : « On retrouve les mêmes mécanismes chez tous les malades. Cette étude, très astucieuse, nous conforte dans l’implication des béta-amyloïdes comme cause de cette maladie ».
Le Monde ajoute que « la seconde étude, publiée dans Nature, vient confirmer cette implication : la découverte d’une mutation génétique rare de la protéine précurseur de l’amyloïde (APP), protégeant certaines personnes d’Alzheimer. Les scientifiques de la société islandaise deCODE, menés par le chercheur Kari Stefansson, l’ont repérée chez environ 1% des 1 795 Islandais qui ont participé à cette recherche ».
Le journal indique que « la mutation du gène APP découverte par l’équipe islandaise diminue de près de 40% la production de protéine bêta-amyloïde. Un traitement anti-bêta-amyloïde pourrait donc être efficace. Les détenteurs de ce gène auraient aussi 47% de chance en plus d’atteindre 85 ans par rapport aux personnes qui en sont dépourvues, cette mutation prémunissant également de la baisse générale des performances du cerveau ».
Philippe Amouyel évoque toutefois une « limite » à ce travail : « L’Islande est un pays où ses 200 000 habitants sont familialement reliés. C’est une société génétique particulière ».

16 07 12

« Prédire l’obésité infantile par le temps passé devant la télé » 
Le Figaro 
Le Figaro fait savoir que « des chercheurs canadiens mettent en cause directement le nombre d’heures passées devant les émissions télévisuelles dans l’obésité de l’enfant, la largeur de sa taille ainsi que son habilité à la pratique du sport ».
« Ces médecins, qui publient leurs travaux dans la revue International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, estiment même qu’il est possible de prédire le tour de taille et les performances sportives chez les petits enfants, uniquement à partir du nombre d’heures assis à regarder la télé », 
ajoute le quotidien.
Le Figaro note en effet que « l’alimentation excessive trop riche en graisses et sucres n’est pas seule en cause dans le développement inquiétant de l’obésité infantile. La très faible mobilité est aussi un facteur de risque ».
Le journal explique que « les chercheurs de l’université de Montréal […] se sont intéressés à 1 314 jeunes Québécois. En particulier, quand ces derniers ont atteint l’âge de 2,5 ans, ils ont interrogé leurs parents sur le nombre d’heures passées devant le petit écran et ont pesé et mesuré le tour de taille de l’enfant ».
« Deux ans plus tard, à l’âge de 4,5 ans, ils ont à nouveau demandé à la famille les habitudes télévisuelles de leur rejeton qu’ils ont à nouveau pesé, mesuré. Et ils ont évalué son habilité à courir, sauter… », 
poursuit le quotidien.
Le Figaro évoque des « résultats totalement surprenants : à l’âge de 2,5 ans, ces enfants regardaient déjà la télévision en moyenne 8,8 heures par semaine, soit déjà plus d’une heure par jour ! Deux ans plus tard, ces mêmes petits sont rivés au petit écran pendant plus de 14,8 heures hebdomadaires, soit plus de 2 heures par jour en moyenne. Par ailleurs, 15% des participants de cette enquête à l’âge de 4,5 ans passaient déjà plus de 18 heures par semaine devant la télévision ».
Le journal souligne que « les chercheurs ont calculé qu’à l’âge de 4,5 ans, chaque heure en plus passée devant l’écran entraînait une augmentation du tour de taille de 0,5 mm, par rapport aux enfants ne regardant jamais la télévision. Autrement dit, un petit de 4,5 ans, affalé devant la télé pendant plus de 18 heures par semaine, aura un tour de taille de 7,6 mm en plus ».
« Par ailleurs, tous ces enfants ont dû effectuer un saut en longueur. Là encore, les résultats montrent que pour chaque heure devant la télévision en plus, la distance sautée se rétrécit d’environ un tiers de centimètre », 
ajoute le quotidien.
Le Figaro retient que les auteurs de l’étude, les Drs Caroline Fitzpatrick et Linda Pagani, « estiment que ces résultats devraient inciter les pouvoirs publics à développer des politiques ciblant les facteurs environnementaux liés à l’obésité, et en particulier à l’excès de temps passé devant la télévision ».

17 07 12

« Une mission sur la fin de vie voit le jour » 
Libération 
Libération indique que le président de la République « devrait annoncer [aujourd’hui] la nomination du Pr Didier Sicard à la tête d’une mission sur la fin de vie ».
Le journal s’interroge : « Est-ce pour rattraper l’étonnant silence du Premier ministre lors de son discours de politique générale à l’Assemblée, quand il n’avait pas dit un mot sur l’euthanasie ? ».
Libération rappelle que « cet ancien chef de service de médecine interne à l’hôpital Cochin a présidé longtemps le Comité national d’éthique. A l’époque, il avait présenté un avis dans lequel il défendait, dans certaines conditions, «une exception d’euthanasie» ».
Le quotidien remarque que « lors de sa campagne présidentielle, François Hollande avait mis en avant […] la possibilité qu’une personne puisse bénéficier, dans des cas très précis, d’un geste actif l’aidant à mourir ».
« Didier Sicard devra réfléchir à cette possibilité, faire le point sur les soins palliatifs, tout en évaluant la loi Leonetti qui avait fixé des règles sur la fin de vie médicalisée », 
conclut Libération.

19 07 12

« Autisme : les associations veulent un changement radical » 
Le Figaro 
Le Figaro fait savoir que « la concertation pour un troisième plan [autisme] vient de débuter. Les associations plaident pour la généralisation des prises en charge éducatives ».
Le journal remarque en effet qu’« après des victoires et une forte médiatisation avec la grande cause nationale en 2012, le milieu associatif attend désormais des résultats concrets. En mars dernier, la HAS a désavoué la psychanalyse appliquée au traitement de l’autisme, une pratique dénoncée depuis plusieurs années par les associations, partisanes des interventions éducatives et comportementales. […] Mais dans les faits, la prise en charge fait encore la part belle aux approches psychanalytiques en France », continue Le Figaro.
Le quotidien cite Florent Chapel, délégué général du collectif autisme et membre du Comité national autisme (CNA), qui déclare : « Nous voulons que les recommandations de la HAS soient appliquées. Il faut sortir les prises en charge éducatives du champ de l’expérimentation et les généraliser. Concrètement, cela veut dire que beaucoup de professionnels doivent remettre en cause leur travail dans les centres médico-psycho-pédagogiques comme dans les centres de ressources autisme. Or, nombre d’entre eux ne veulent toujours pas entendre parler des méthodes éducatives ».
Le Figaro note que ce collectif « pose aussi la question sensible du financement. Faut-il transférer les crédits afin de mieux doter les associations qui mettent en place des méthodes comportementales ? ». Florent Chapel estime qu’« on ne peut pas continuer à rembourser des pratiques qui ne marchent pas. Cela coûte des millions de mal prendre en charge des enfants ».
Le journal observe que « la ministre en charge du Handicap, Marie-Arlette Carlotti, a pour sa part déjà pointé trois priorités pour le troisième plan autisme : la recherche et le diagnostic, le développement de l’offre en termes d’accompagnement et la sensibilisation ».
La ministre a ainsi déclaré qu’« il y a trop de retard dans le diagnostic. […] Je veux que les PMI (centres de protection maternelle et infantile, NDLR) se saisissent de la question ».

20 07 12

« Alzheimer : un traitement immunitaire suscite l’espoir » 
Le Figaro 
Le Figaro note en effet que « lors de la conférence de l’Association internationale contre la maladie d’Alzheimer qui se tient à Vancouver, au Canada, des chercheurs ont montré, certes sur un petit nombre de cas, qu’un traitement basé sur l’immunothérapie pourrait freiner la progression de la maladie ».
Le journal indique que « cette thérapeutique à base d’anticorps a permis de ralentir le déclin mental des participants pendant 3 ans, alors qu’une dégradation est observée en général dès 6 mois après la déclaration de la maladie ».
Le quotidien précise toutefois qu’« il faut rester prudent : l’efficacité ne peut être évaluée qu’à long terme, s’agissant d’une affection d’évolution relativement lente et sur un large groupe de patients ».
Le Figaro explique que « c’est à New York que l’équipe du Dr Norman Relkin du Weill Cornell Medical College a mené cette étude auprès de 16 malades. Onze d’entre eux ont reçu toutes les 2 à 4 semaines (selon leur poids) des perfusions de Gammagard, un médicament à base d’immunoglobulines déjà utilisé pour combler des déficits immunitaires. Cinq autres patients constituaient le groupe placebo ».
Le journal relève que « ces anticorps auraient un effet anti-inflammatoire et stimulant sur l’immunité. Au bout de 36 mois, la mémoire, les capacités cognitives et l’humeur de 11 patients traités ne s’étaient dégradées que légèrement. Les 4 patients ayant reçu la plus forte dose du traitement ont même vu leur état complètement inchangé ».
« Ces résultats étaient si positifs que le groupe placebo a lui aussi débuté le traitement 6 mois après le début de l’essai, les scientifiques ont alors constaté que leur mémoire déclinait moins vite », 
note le quotidien.
Le Figaro indique que selon les auteurs, « les anticorps du Gammagard ont contrarié la progression naturelle de la maladie en neutralisant les protéines béta-amyloïdes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, qui s’agrègent en plaques toxiques pour les neurones et entraînent la perte de facultés intellectuelles. Le traitement, fort coûteux, diminuerait aussi l’inflammation provoquée par ces mêmes protéines. L’essai se poursuit auprès de 390 patients pour confirmer ou non ces résultats, avec des conclusions attendues au premier semestre 2013 ».
Le journal précise néanmoins que « pour le Pr Françoise Forette, présidente de la Fondation nationale de gérontologie, les attentes vis-à-vis de l’immunothérapie sont à tempérer. Non seulement le nombre de patients était faible dans cet essai «mais il faudrait aussi attendre au moins 4 ou 5 ans avant de constater un effet éclatant» ».
« Même dans ce cas, aucune amélioration des fonctions cognitives n’est attendue dans ces essais : il s’agit avant tout d’empêcher la maladie de progresser »,
continue Le Figaro, qui ajoute qu’« avant même de déterminer leur efficacité, c’est la sécurité de ces traitements qui doit être vérifiée. De précédents essais avec d’autres thérapies immunologiques ont été décevants en raison d’effets secondaires sérieux ».
Le journal se penche en outre sur « le casse-tête éthique des essais cliniques sur Alzheimer », relevant : « Peut-on annoncer à quelqu’un qu’il va développer la maladie d’Alzheimer pour tester sur lui un traitement dont on ne peut lui garantir l’efficacité ? La question a été débattue à la Conférence de Vancouver ».

25 07 12

« Une piste inédite contre la maladie d’Alzheimer » 
Le Figaro 
Martine Perez indique dans Le Figaro qu’« un médicament ayant des effets anti-inflammatoires sur le cerveau a obtenu des résultats prometteurs chez des souris […] génétiquement prédisposées à présenter des lésions similaires à Alzheimer », selon un article qui vient de paraître dans le Journal des neurosciences.
La journaliste explique que « la molécule, dite MW-151, est un inhibiteur spécifique des médiateurs chimiques de l’inflammation dans le tissu cérébral. Ce produit peut être pris par voie orale et pénètre dans le cerveau. Les chercheurs de l’université du Kentucky ont voulu savoir sur un modèle de souris si cette molécule administrée à un stade précoce de la maladie pouvait empêcher son évolution. […] Testant ce produit sur une série de souris prédisposées, les résultats sont encourageants ».
Le Pr Linda Van Eldik (Centre du vieillissement Sander-Brown, université de Kentucky), co-auteur de l’étude, écrit ainsi qu’« une intervention précoce sur un modèle de souris réduit l’inflammation cérébrale, ce qui se traduit par une amélioration des signes neurologiques ».
Martine Perez relève que « la molécule présente un effet favorable, qu’elle ait été utilisée avant tout signe de maladie ou après, mais elle serait plus efficace administrée avant le début des troubles ».
Le Pr Philippe Amouyel (CHU de Lille, Fondation nationale de coopération scientifique sur la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées), précise pour sa part que « pour l’instant, il faut être prudent. Les médicaments efficaces chez la souris sont très loin de l’être aussi chez l’homme ».
« Mais c’est une piste intéressante. On peut faire l’hypothèse qu’en bloquant l’inflammation cérébrale qui apparaît avec la maladie, on bloque le processus pathologique », 
poursuit le spécialiste.
Martine Perez observe en outre que « dans d’autres études récentes, la même molécule a été capable, toujours sur modèle animal, de réduire les lésions neurologiques consécutives à des traumatismes crâniens. Elle aurait même été capable d’inhiber, toujours sur cobayes de laboratoire, l’évolution de la sclérose en plaques ».

27 07 12

« La prière, une arme contre Alzheimer » 
Le Figaro 
C’est ce que titre Le Figaro, qui explique que « selon une étude menée conjointement en Israël et aux États-Unis avec un financement de l’Institut national de la santé américain, la prière constitue un antidote très efficace qui permettrait de réduire de moitié chez les femmes les risques de contracter la maladie d’Alzheimer ou d’être victimes de pertes de mémoire et de démence «légères» ».
« L’étude, lancée en 2003 auprès d’un échantillon de 892 Arabes israéliens âgés de plus de 65 ans, a été présentée récemment lors d’un colloque sur la maladie d’Alzheimer en Israël », 
précise le quotidien.
Le Figaro cite ainsi l’auteur principal de ce travail, le Pr Rivka Inzelberg (faculté de médecine de Tel-Aviv), qui indique que « dans l’échantillon choisi, 60% des femmes priaient 5 fois par jour, comme le veut la coutume musulmane, tandis que 40% ne priaient que de façon irrégulière ».
« Nous avons constaté, 10 ans après le début de l’étude, que les femmes pratiquantes du premier groupe avaient 50% de chances de moins de développer des problèmes de mémoire ou la maladie d’Alzheimer que les femmes du deuxième groupe », 
remarque la chercheure.
Le quotidien ajoute que « la prière, selon l’étude, a également une influence deux fois plus importante que l’éducation pour protéger les femmes contre cette dégénérescence cérébrale ».
Le Pr Inzelberg observe que « la prière est une coutume qui nécessite un investissement de la pensée, c’est sans doute l’activité intellectuelle liée à la prière qui pourrait constituer un facteur de protection ralentissant le développement de la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro relève que « les tests n’ont pas été effectués parmi les hommes de ce groupe dans la mesure où le pourcentage de ceux qui ne priaient pas n’était que de 10%, un taux insuffisant d’un point de vue statistique pour aboutir à des conclusions fiables ».
« L’enquête a également permis de confirmer que la probabilité de souffrir de la maladie d’Alzheimer est deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. Parmi les autres facteurs de risque de présenter une démence de type Alzheimer, les chercheurs ont également retrouvé dans ce travail l’hypertension, le diabète, l’excès de graisses dans le sang et plus globalement les antécédents de maladies cardio-vasculaires », 
souligne le quotidien.

30 07 12

« L’éclairage artificiel de nuit favoriserait la dépression » 
Le Monde 
Le Monde indique en effet qu’« une étude, dirigée par la chercheuse Tracy Bedrosian, de l’université d’Etat de l’Ohio, et publiée dans la revue Molecular Psychiatry, établit un lien entre l’éclairage artificiel nocturne et la hausse du taux de dépression chez l’homme, ces 50 dernières années ».
Le journal note que « pour établir ce lien, l’équipe universitaire a maintenu des hamsters exposés à une lumière tamisée pendant la nuit. Après 4 semaines, les chercheurs ont constaté des comportements nerveux et de l’apathie chez ces sujets ».
Tracy Bedrosian indique ainsi que « l’avènement de la lumière électrique a permis aux humains de se départir des cycles naturels du jour et de la nuit, [ce qui peut avoir potentiellement troublé nos rythmes biologiques]. Les personnes qui se couchent tard en restant devant la télé ou l’ordinateur peuvent contrecarrer certains des effets néfastes en revenant à un cycle lumière-obscurité et en minimisant leur exposition à la lumière artificielle pendant la nuit ».
Le Monde rappelle qu’« une étude de l’Association médicale américaine avait précédemment conclu que l’exposition à une faible lumière avant le coucher réduisait la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation des rythmes chronobiologiques. Son absence chronique pourrait induire une prise de poids, accroître les risques de stérilité et de diabète, et même favoriser certains cancers ».

Revue de presse santé psy – juin 2012

02 06 12

Alcoolisme : « le baclofène « admis » par l’Afssaps »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche révèle que « trente mille personnes sont déjà traitées au baclofène [contre l’alcoolisme], jusque-là hors de tout cadre légal [et qu’] un essai clinique vient de débuter ». Selon l’hebdomadaire, l’Afssaps a « non autorisé, mais admis que les médecins pouvaient prescrire [ce] décontractant musculaire pour lutter contre l’alcoolisme ».

03 06 12

« La précarité au cœur du quotidien des malades du cancer »
Aujourd’hui en France, Libération
Aujourd’hui en France titre « être malade du cancer, ça coûte cher » et Libération « la prise en charge, mal chronique du cancer ». Les deux quotidiens reviennent sur les résultats « d’études rendues publiques hier, par la Ligue nationale de lutte contre le cancer » qui « montrent que les 1,2 million de cancéreux doivent faire face à de plus en plus de frais ». « La maladie appauvrit » souligne Anne Raucaz, responsable des projets Action Société à La Ligue contre le cancer, dansAujourd’hui en France. « 60 % des personnes actives avant le début de la maladie disent avoir subi une diminution de revenus » ajoute la Ligue dans Libération.Aujourd’hui en France précise que « 47 % des personnes en arrêt de travail sont indemnisées sans maintien de l’intégralité de leur salaire » et vivent avec les indemnités journalières prévues par la loi soit, « 50 % des revenus » du salarié. Autre écueil : « la progression de certaines dépenses pour le malade » comme «les frais annexes » explique le journal. Il cite notamment les « pommades, utilisées pour calmer les douleurs après une radiothérapie [qui] ne sont plus prises en charge » mais aussi « les frais de transports ». A ce sujet, la Ligue note que « c’est de plus en plus compliqué de se faire rembourser le taxi (…) dans la seconde phase de la maladie, lorsqu’ils doivent aller passer des examens de contrôle ». Les deux quotidiens évoquent les problèmes des patients avec les banques qui «exigent des taux d’intérêts élevés s’ils souscrivent des emprunts ». « Il y a eu beaucoup de promesses sur ce thème. Mais dans les faits, cela n’a pas tellement cangé » conclut la Ligue contre le cancer dans Aujourd’hui en France.


Revue de presse santé psy – mai 2012

02 05 12

 

Alcoolisme : « le baclofène « admis » par l’Afssaps »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche révèle que « trente mille personnes sont déjà traitées au baclofène [contre l’alcoolisme], jusque-là hors de tout cadre légal [et qu’] un essai clinique vient de débuter ». Selon l’hebdomadaire, l’Afssaps a « non autorisé, mais admis que les médecins pouvaient prescrire [ce] décontractant musculaire pour lutter contre l’alcoolisme ».

 

 

03 05 12

 

« Bilan de santé contrasté des adolescents français »
Le Figaro
« L’OMS a sondé 200 000 jeunes dans les 37 pays d’Europe et en Amérique du Nord » rapporte Le Figaro. Il note que « les adolescents à problème sont régulièrement au centre des inquiétudes médiatiques. Mais la majorité d’entre eux se porterait plutôt mal », d’après « l’enquête internationale 2009-2010 de l’OMS, publiée mardi, qui a la particularité d’être centrée sur les déterminants sociaux de la santé et du bien-être chez les jeunes ». « Interrogés sur la perception qu’ils se font de leur état de santé en général, les jeunes français font un peu mieux que la moyenne des autres ados européens, qu’ils aient entre 11,13 ou 15 ans. En revanche, les consommations à risque (tabac, alcool, cannabis) restent préoccupantes », poursuit le journal. Selon le Figaro, l’enquête en France a porté sur « 11638 adolescents qui ont répondu à une soixantaine de questions » et a « mis en relief d’évidentes différences de genre, communes à tous les pays ». Ainsi, « 17 % des filles de 15 ans s’estiment en mauvaise santé alors qu’au même âge ce n’est le cas que de 10 % des garçons », souligne-t-il. Or, selon l’OMS « l’adolescence est une période cruciale pour prévenir l’apparition d’inégalités entre les hommes et les femmes à l’âge adulte ». Le journal évoque « des filles de plus en plus nombreuses à adopter des comportements qui favorisent une bonne santé (…), mais expriment davantage de plaintes psychologiques et notamment des inquiétudes exagérées sur leur poids ». Cette enquête (nommée HBSC) étant renouvelée tous les 4 ans, « une comparaison sur la durée » est ainsi possible, ce qui fait dire au Figaro qu’on note globalement « une amélioration en France », même si « le passage au collège demeure une période délicate ». Le journal conclut sur l’importance du dialogue avec les adolescents : « bien communiquer avec les parents est protecteur pour la santé » selon Emmanuelle Godeau, du service médical du rectorat de Toulouse, responsable de l’enquête HBSC en France.

Revue de presse santé – psy avril 2012

03 04 12

« Comment le stress rend malade » 
Le Figaro 
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « des chercheurs de Pittsburgh [Etats-Unis] ont étudié en détail comment l’organisme de personnes en bonne santé réagit face à une infection selon qu’ils sont stressés depuis plusieurs semaines ou pas stressés du tout. Le niveau de stress des «cobayes» était évalué grâce à un questionnaire et lors d’une consultation ».
Le journaliste précise que « pour leur démonstration [publiée dans les PNAS], les chercheurs ont choisi le rhume. […] Le Pr Sheldon Cohen et ses collègues ont évalué le niveau de stress de 125 hommes et 151 femmes âgés en moyenne de 29 ans. La notion de stress prolongé inclut des difficultés durant depuis au moins un mois et entraînant des modifications de la routine quotidienne ».
« Les volontaires ont aussi subi des tests immunologiques au cours des 5 jours d’hospitalisation imposés après l’administration des doses virales de rhume dans les narines. Il s’agissait, pour les chercheurs, d’observer ce qui se passait sur le plan immunitaire dans l’organisme des patients et de surveiller l’apparition ou non de symptômes respiratoires », 
poursuit Damien Mascret.
Le journaliste rappelle que « le cortisol est une hormone libérée par les glandes surrénales en réponse à une agression et qui a un puissant rôle anti-inflammatoire. Les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol. Mais cette expérience inédite a montré que leur système immunitaire finit par s’adapter et résister à l’action du cortisol ».
Les chercheurs écrivent ainsi que « ce qui pourrait être important n’est pas le taux de l’hormone elle-même, mais la façon dont les tissus cibles répondent au cortisol ». Damien Mascret explique que « quand le niveau de résistance au cortisol des cellules immunitaires est élevé, cela signifie qu’elles sont en quelque sorte endormies, sourdes au message anti-inflammatoire du cortisol qui leur est adressé ».
Le journaliste s’interroge : « Cet enchaînement serait-il valable pour d’autres maladies ? Il faudra le démontrer, car l’identification du stress psychologique comme facteur de risque pour la santé n’a, pour l’instant, été relevée de façon convaincante que pour les maladies cardio-vasculaires, les maladies auto-immunes, le diabète et la dépression ».

04 04 12

« Plus d’un jeune sur trois a déjà été ivre à 15 ans » 
La Croix, Le Monde 
Pierre Bienvault indique en effet dans La Croix que « selon une enquête rendue publique hier, 8,5% des adolescents de 15 ans ont une consommation régulière d’alcool et près d’un sur cinq fume du tabac tous les jours. 28% ont déjà goûté au cannabis. Moins de 3% déclarent des usages réguliers ».
Le journaliste rend ainsi compte de chiffres dévoilés hier par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, selon une étude réalisée en 2010 avec l’Inpes et le rectorat de Toulouse : « Au total, 11 500 élèves scolarisés du CM2 à la seconde ont été interrogés ».
Pierre Bienvault retient que « les chiffres restent stables par rapport à la même enquête menée en 2006. […] L’alcool reste la première substance consommée, avec des niveaux d’expérimentation élevés dès 11 ans : à cet âge, près de 6 élèves sur 10 y ont déjà goûté au moins une fois. Les premières ivresses (au moins un épisode dans l’année) concernent 5,8% des 11 ans, 13,6% des 13 ans et 38,1% des 15 ans ».
Le journaliste ajoute qu’« à 11 ans, ils sont 8,8% à déclarer avoir déjà fumé au moins une fois. C’est le cas de 25,4% des élèves de 13 ans et de 55,5% de ceux de 15 ans. Mais le chiffre le plus significatif est celui de l’usage quotidien, qui concerne 18,9% des élèves de 15 ans ».
« Quasi nulle à 11 ans (0,8%), l’expérimentation du cannabis concerne 6,4% des jeunes de 13 ans et 28% de ceux de 15 ans », 
continue Pierre Bienvault.
Le journaliste observe par ailleurs que « la découverte de l’alcool se fait souvent dans un cadre festif, sous le regard bienveillant de parents convaincus que la première coupe de champagne ou la découverte d’un bon vin est un rite ».
Pierre Bienvault interroge notamment le Pr Daniel Thomas, président d’honneur de la Fédération française de cardiologie, qui « incite les parents à réagir face au tabagisme précoce ». Le spécialiste observe en effet que « les fumeurs assurent tous qu’ils ne veulent pas voir leurs enfants tomber dans ce piège. Puis beaucoup relativisent en disant que leur plus grosse crainte, c’est surtout de les voir toucher à d’autres drogues ».
Le Monde remarque quant à lui que « le gouvernement relance le débat sur l’alcool dans les grandes écoles », expliquant que la secrétaire d’Etat à la Jeunesse « veut interdire la vente de boissons alcoolisées aux associations étudiantes ». Jeannette Bougrab déclare ainsi : « L’alcool chez les jeunes est un véritable fléau. Le bizutage a fait l’objet d’un acte fort. Il faut faire la même chose avec l’alcool ».

10 04 12

« Une étude établit un lien entre obésité pendant la grossesse et autisme » 
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que selon une étude américaine parue dans Pediatrics, « les mères obèses ou diabétiques durant la grossesse sont plus susceptibles de donner naissance à un enfant autiste ou rencontrant des retards de développement ».
Le journal explique que les chercheurs « ont examiné 1 004 couples mère-enfant issus d’horizons socio-économiques les plus divers en Californie. Environ la moitié des enfants du groupe étaient autistes, 172 étaient atteints de troubles du développement et 315 étaient considérés comme normaux ».
Le quotidien retient qu’« il est ainsi 67% plus probable qu’une mère obèse mette au monde un enfant autiste qu’une femme au poids considéré comme normal. Elle est aussi deux fois plus susceptible d’avoir un enfant atteint d’un trouble quelconque du développement qu’une mère au poids normal et qui ne souffre pas de diabète ».
Le Parisien ajoute que « plus de 20% des mères ayant un enfant autiste ou atteint d’un retard de développement étaient obèses pendant la grossesse. Tandis que 14% des mères ayant eu des enfants normaux étaient obèses lors de la grossesse ».
Les auteurs écrivent que ces résultats « sont porteurs de sérieuses préoccupations en termes de santé publique ». Le journal rappelle notamment que « le mois dernier, les autorités sanitaires américaines avaient révélé que le nombre de cas d’autisme diagnostiqués chez les enfants américains avait augmenté de 23% de 2006 à 2008, pour s’établir à 1 sur 88 en moyenne ».

16 04 12

« L’énigme des pubertés précoces » 
Le Journal du Dimanche 
Le Journal du Dimanche s’intéresse à ces « fillettes réglées à 8 ans ou ces malformations génitales chez les garçons », et indique que le Pr Charles Sultan, chef des départements d’endocrinologie pédiatrie et d’hormonologie au CHU de Montpellier, « met en cause certains polluants et sonne l’alarme ».
Le journal relève ainsi que « ce médecin a publié dans Gynecological Endocrinology une étude portant sur une fillette française âgée de 4 mois qui présentait des seins volumineux et des saignements vaginaux. Un cas extrême, rarissime. Mais tous les praticiens le constatent : les entrées en puberté se font de plus en plus tôt ».
Le Journal du Dimanche rappelle qu’« une puberté est qualifiée de précoce lorsque le premier signe, le développement mammaire, survient avant 8 ans. En France, la fréquence à 8 ans serait de 10 pour 10.000 filles. Le taux tombe à 2,5 à 6 ans, et à 0,5 avant 4 ans ».
« Mais l’écart séparant la normalité de l’anormalité semble se rétrécir. Ainsi, une étude danoise a montré que le développement des seins débute un an plus tôt chez les fillettes nées en 2006 que chez celles nées en 1991. Et près d’une Américaine sur six voit désormais son corps se modifier dès l’âge de 7 ans, selon une étude parue dans Pediatrics. Curieusement, l’âge moyen des premières règles n’a guère varié, autour de 12 ans et demi », 
poursuit l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute qu’« une entrée en puberté précoce est souvent synonyme de petite taille à l’âge adulte. La croissance, débutée tôt, s’arrête aussi plus tôt ». Le Pr Sultan évoque quant à lui des « risques de développer une obésité, des troubles métaboliques ou des problèmes cardio-vasculaires. Des études ont aussi montré un risque accru de cancer du sein à l’âge adulte ».
Le journal souligne que « les chercheurs estiment que plusieurs facteurs se conjuguent. La sédentarité, l’obésité, l’alimentation riche en protéines animales, l’âge auquel la mère a été réglée… Ils pointent aussi du doigt l’exposition aux substances chimiques, en particulier pendant la vie fœtale », telles que phtalates, bisphénol A, pesticides ou herbicides.
« Même à faible dose, ces perturbateurs endocriniens, qui imitent nos hormones ou bloquent leur action, peuvent bouleverser le système hormonal », note l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute que « les travaux du Pr Sultan montrent que l’exposition à certaines de ces substances chimiques favorise les ambiguïtés sexuelles et les malformations génitales masculines : micropénis, malformations de l’urètre, testicules non descendus dans les bourses… ».
« Après la parution discrète, en mars, d’une circulaire du ministère de l’Agriculture autorisant l’épandage aérien d’une série de pesticides, le Pr Sultan veut à nouveau sonner l’alarme. Il demande l’interdiction à moyen terme de ces polluants », 
continue le journal. Le spécialiste déclare ainsi que « 9 études dans le monde ont rapporté des épidémies de puberté précoce en lien avec la contamination environnementale. C’est un véritable scandale de santé publique ! ».
De son côté, la gynécologue Marianne Buhler « insiste sur la prévention auprès des femmes enceintes, surtout entre 7 et 12 semaines de grossesse », et « préconise quelques gestes simples : éviter tous les contenants alimentaires en plastique et en fer, retirer le plat de l’emballage plastique avant de le réchauffer au micro-ondes, et manger le plus bio possible ».
Et le Dr Catherine Pienkowski, endocrinologue au CHU de Toulouse, rappelle qu’« on dispose désormais d’un traitement efficace : des injections mensuelles ou trimestrielles qui bloquent la progression de la puberté, et dont l’effet est réversible. Mais il ne faut pas attendre. Il convient de consulter dans la première année. Quand la fille est réglée à 8 ans, c’est trop tard ».

24 04 12

 

« Spectaculaire avancée de la génétique du cerveau »
Le Figaro
Le Figaro annonce que «
 des gènes qui accroissent la taille du cerveau ou l’intelligence ont été identifiés grâce à la collaboration d’une centaine d’organismes de recherches disséminés dans le monde ».
Le journal indique en effet que selon un article paru le 15 avril dans Nature Genetics, « les chercheurs du projet Enigma (Enhancing Neuro Imaging Genetics through Metaanalysis) ont procédé à l’analyse de plus de 21 000 individus et sont parvenus à des résultats étonnants. Des résultats confortés par la publication, dans le même numéro, de travaux similaires menés en simultané par un consortium de l’université de Boston ».
Le Figaro explique qu’« en scrutant l’ADN et le scanner cérébral de milliers de patients, les chercheurs ont pu déceler des variations de génétiques présentes chez les individus ayant un plus gros cerveau, mais aussi d’autres variants liés au circuit de la mémoire ».
Le quotidien relève ainsi que « le périmètre crânien (tour de tête) dans l’enfance serait influencé par des gènes du chromosome 12 et la taille du cerveau par des gènes présents sur les chromosomes 6 et 17. Le chromosome 12 et ses variants interviennent par ailleurs sur le volume de l’hippocampe. […] Il reste toutefois à démontrer que les gènes qui «réduisent» le volume de l’hippocampe prédisposent effectivement à la survenue ultérieure d’Alzheimer ».
Le Pr Paul Thompson, coordonnateur du projet Enigma à l’université de Californie, précise : « Nous cherchions des gènes responsables d’atrophie tissulaire et de diminution du volume cérébral car c’est un marqueur biologique impliqué dans des maladies comme la schizophrénie, les troubles bipolaires, la dépression ou la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro ajoute que les chercheurs « ont également identifié une toute petite variation génétique qui augmenterait la taille du cerveau et l’intelligence mesurée par le QI. Une observation à prendre avec des pincettes car cette augmentation est très faible – inférieure à un point – et les contre-exemples ne manquent pas : on peut être très intelligent avec un petit cerveau et l’être beaucoup moins avec un gros cerveau ! ».
Le quotidien observe en outre que « les tentatives pour identifier des gènes impliqués dans des maladies complexes ayant une composante génétique et environnementale, comme les troubles neurologiques ou psychiatriques, sont plutôt décevantes. Il est vrai que même pour des maladies à forte composante héréditaire dans une population donnée, la rareté des mutations génétiques impliquées complique leur identification lorsque l’on ne dispose que de quelques centaines de cas ».
Le Pr Thompson remarque ainsi : « Notre centre ne pouvait pas à lui seul analyser suffisamment de scanners cérébraux pour aboutir à des résultats définitifs. En partageant nos données, nous avons créé un échantillon suffisamment grand pour révéler un schéma clair des variations génétiques et montrer comment ces modifications pouvaient modifier physiquement le cerveau ».


Revue de presse santé psy – mars 2012

08 03 12

Autisme : « Le chercheur Franck Ramus défend les méthodes scientifiques » 
Libération 
Libération revient sur les recommandations de la Haute Autorité de santé sur la prise en charge de l’autisme, indiquant que « dans la mouture définitive, qu’elle doit présenter aujourd’hui, […] la psychanalyse et la psychothérapie ne sont plus rangées dans le catalogue des «interventions globales non recommandées ou non consensuelles», mais seulement dans le catalogue des «interventions globales non consensuelles» ».
Le journal remarque que « c’est un détail mais le changement est suffisamment symbolique pour, sans doute, ne pas satisfaire une grande partie des associations de parents d’enfant autiste, en guerre contre les psys ».
« Pour autant, la HAS devrait interdire la pratique controversée du «packing», qui consiste à enrouler dans un drap humide un enfant, puis à l’entourer pendant qu’il se réchauffe », 
continue Libération, qui publie un long entretien avec Franck Ramus, directeur de recherches au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique de l’Ecole normale supérieure.
Ce dernier déclare entre autres : « Je dénonce la psychanalyse appliquée à l’autisme quand elle n’est pas évaluée. […] Autour de l’autisme, il y a des questions scientifiques et médicales très sérieuses. On ne peut pas dire et faire n’importe quoi. Je défends la médecine basée sur les preuves, qui conçoit des thérapies à partir d’évaluations et met en place de bonnes pratiques ».
« Il y a toute une série de données qui montrent que les thérapies cognitives sont efficaces face à certains troubles. Mais ce qui est sûr, c’est que les thérapies psychanalytiques ne sont jamais évaluées. Là-dessus, l’absence de données est un aveu », 
poursuit le chercheur.

09 03 12

« L’ecstasy attaque le cœur, comme le Mediator » 
Le Figaro 
C’est ce qu’annonce Martine Perez dans Le Figaro. La journaliste remarque qu’« il y a 2 ans, un jeune homme de 33 ans était hospitalisé en urgence à la clinique des Cèdres de Toulouse pour des douleurs thoraciques, un essoufflement, une grande fatigue. Après une batterie d’examens, il s’est avéré que ce patient souffrait d’une altération importante des valves mitrales. Après interrogatoire, le malade en question s’est révélé être un toxicomane consommant régulièrement de l’ecstasy ».
Martine Perez note donc que « dans un article publié sur le site Internet du British Journal of Clinical Pharmacology, les cardiologues de la clinique [Guillaume Montastruc et Philippe Vigneux], avec l’équipe d’addictovigilance du CHU de Toulouse, annoncent que l’altération des valves cardiaques dans ce cas est consécutive à la prise d’ecstasy. Et que les lésions observées sont similaires à celles produites par le Mediator ».
La journaliste précise que « le jeune homme consommait plusieurs comprimés d’ecstasy par semaine depuis plusieurs années », et relève que « le Pr Patrick Bruneval, meilleur expert français d’anatomopathologie en la matière (hôpital Georges-Pompidou, Paris) a confirmé, après avoir examiné les prélèvements, que les lésions étaient typiques de celles provoquées par le Mediator et de manière générale par les médicaments de la famille des fenfluramines. Aucun autre facteur de risque n’a pu être mis en évidence ».
Martine Perez explique que « l’ecstasy, qui aurait des similitudes structurelles avec les amphétamines, agirait sur le même récepteur sérotoninergique au niveau du cœur que le Mediator et les fenfluramines. Par ailleurs, cette substance attaquerait aussi les neurones sérotoninergiques du cerveau, avec des risques neurologiques à long terme ».
La journaliste ajoute que « cette observation devrait conduire à rechercher la prise d’ecstasy chez les personnes souffrant de maladies des valves cardiaques. Et à mener des études systématiques sur ce sujet afin d’évaluer plus précisément le risque ».

12 03 12

« Des doses de LSD pour soigner l’alcoolisme » 
L’Express 
L’Express indique qu’« une étude confie de nouvelles vertus thérapeutiques au LSD. Cette drogue pourrait aider les dépendants à l’alcool à réduire leur consommation ».
Le magazine explique ainsi que « selon une étude publiée dans le très sérieux Journal Of Psychopharmacology, l’acide lysergique diéthylamide soigne l’alcoolisme. Deux chercheurs de la Norwegian University of Science and Technology ont mené des tests sur 536 personnes. Ils ont prescrit du LSD à faible dose à deux tiers d’entre eux. Les autres ont reçu un placebo ».
L’Express constate que « 59% des personnes traitées au LSD ont effectivement diminué leur consommation d’alcool. Les chercheurs ont pu observer que la molécule aidait les alcooliques à prendre en charge leur dépendance. Elle les inciterait à prendre conscience de leur maladie, et à construire un nouveau mode de vie sobre ».
« Toutefois, l’équipe incite à la prudence car elle ignore encore les effets d’un tel traitement à long terme », 
précise l’hebdomadaire.
Le magazine rappelle ainsi que « le LSD a été placé dans la liste des psychotropes peu de temps après sa création. […] Quant à ses effets sur l’alcoolisme, on ignore encore si de vrais essais encadrés vont être prochainement lancés ».

15 03 12

« La santé mentale des soldats en mission » 
Le Figaro 
Damien Mascret annonce dans Le Figaro que « dans une étude à paraître dans les Annales médico-psychologiques, le Dr Yann Andruetan, psychiatre de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne de Toulon, cosigne avec le Pr Patrick Clervoy, lui aussi psychiatre militaire, une analyse sur les modes de prise en charge des soldats sur le terrain pour éviter, ou limiter, les conséquences psychologiques des opérations armées ».
Le journaliste relève que « lorsqu’un accrochage fait des blessés, il est par exemple très utile d’organiser une brève entrevue entre le groupe et le blessé évacué pour atténuer les sentiments de culpabilité ressentis par les combattants ».
« Contre le stress permanent, «il est important de respecter des temps de repos», ajoute le Dr Andruetan. Avec parfois des séjours sur une base arrière «pour souffler un peu». Des séances de tir de défoulement sont aussi «une façon simple de soulager la tension accumulée» », 
ajoute Damien Mascret.
Le journaliste rappelle ainsi que « les contingents de retour d’Afghanistan passent 2 jours à Chypre pour se détendre et disposer d’un sas avant de rentrer dans leur famille. […] Enfin les psychiatres se rendent sur le terrain pour mener des actions de prévention. Quand un soldat ne va pas bien, l’objectif est double: «limiter les risques pour lui et éviter qu’il ne mette en danger les autres» ».
Le Dr Andruetan explique que « ce qui est perturbateur, car faisant naître un sentiment nouveau, le doute, c’est l’événement exceptionnel, la surprise. Quand vous subissez des tirs de roquettes nocturnes dans un camp vous avez un sentiment de vulnérabilité qui est épuisant ».
« Comme le meilleur acier exposé à l’air libre, la répétition de la menace corrode l’esprit et peut entraîner la rupture psychique. Les soldats savent repérer cette corrosion psychique. Elle peut se manifester par une fatigue exprimée, des bagarres, une augmentation des erreurs notamment dans la manipulation de l’arme, voire un décrochage du sens moral »,
 poursuit le spécialiste.
Damien Mascret relève notamment que « la semaine dernière, une étude de l’armée américaine publiée dans la revue Injury and Prevention montrait que le taux de suicide de soldats avait augmenté de 80% entre 2004 et 2008 et que près de la moitié de ceux survenus en 2008 étaient consécutifs à l’engagement en Irak ».

16 03 12

« Autisme, la contre-attaque des psychiatres » 
La Croix 
Pierre Bienvault note dans La Croix que « le rapport de la HAS sur l’autisme suscite de nombreuses critiques dans le monde de la psychiatrie. De nombreux professionnels affirment qu’ils sont prêts à évaluer leurs pratiques, mettant en avant un travail de recherche lancé en 2008 avec l’Inserm sur 82 enfants atteints ».
Le journaliste relève ainsi que « nombre de psychiatres ont été très agacés par la «provocation» du Pr Jean-Luc Harousseau, le président du collège de la HAS, invitant les psychiatres à «se remettre en cause» et à évaluer leurs prises en charge ». Le Pr Bernard Golse, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker à Paris, déclare ainsi : « Nous n’avons pas attendu la HAS pour le faire ».
Le Dr Jean-Michel Thurin, responsable du groupe « Recherches » à la Fédération française de psychiatrie, revient sur cette étude de 2008 et indique que les résultats « montrent une évolution positive de 50% en moyenne sur les différents critères de l’évaluation ».
Pierre Bienvault ajoute que « de nombreux psychiatres estiment que le rapport de la HAS a été dicté par des «impératifs politiques» et le souci de ne «pas déplaire» aux associations de parents ». Le Pr Gérard Schmit (CHU de Reims) déclare que « de très nombreux pédopsychiatres, très dévoués, sont meurtris par ces recommandations bien peu scientifiques. […] Peut-être que certains psychiatres estiment toujours qu’il y a un lien entre le fonctionnement mental des parents et l’autisme de leur enfant. Mais je peux vous assurer que cette idée a été abandonnée depuis longtemps par la grande majorité d’entre nous. C’est un procès en sorcellerie que l’on nous fait ».

« Pourquoi nous dormons si mal » 
Le Parisien 
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une. Le journal note en effet que « selon une étude dévoilée à l’occasion de la Journée du sommeil [par l’Institut national du sommeil et de la vigilance et la Mutuelle générale de l’Education nationale], la nuit des Français a en moyenne raccourci de 1h30 en l’espace de 50 ans ».
Le quotidien précise que « les jeunes adultes, adeptes du Net et des réseaux sociaux, ne dorment plus que 5h40 par nuit », ou encore note que « 40% de la population [est] concernée ».
Le Parisien rappelle que « la privation de sommeil — définie par les médecins lorsqu’on dort moins de 6 heures par 24 heures — a une incidence directe sur la santé. De nombreuses études ont montré qu’elle engendrait de la fatigue musculaire, des troubles immunitaires, une prise de poids, mais aussi de l’anxiété ou encore la dépression. Résultat : si on ne dort pas la nuit, eh bien on dort… le jour ».
Le journal note ainsi que « près de 19% des Français somnolent sur leur lieu de travail. C’est ce que ses adeptes appellent la sieste Azerty. […] En 2007, le ministère de la Santé avait d’ailleurs proposé d’expérimenter des lieux de sieste dans une centaine d’entreprises. Toutefois, pour l’instant, rares sont les sociétés qui disposent de salles de repos adéquates ».
« Mais que l’on se rassure, selon l’Organisation de coopération et de développement économique, si les Français sont loin derrière les pandas, ils restent toutefois les plus gros dormeurs du globe, devant les Etats-Unis, l’Espagne et le Canada », 
relève le quotidien.
Pour « expliquer nos insomnies », Le Parisien évoque notamment « l’abus d’écrans », « l’allongement des temps de transports », « les horaires décalés » ou bien « le stress au boulot ».

19 03 12

« Suicides : la Poste tente d’éteindre l’incendie » 
Le Parisien, Le Figaro 
Le Parisien note sur une page qu’« après une série de suicides, le PDG de la Poste, Jean-Paul Bailly, doit annoncer aujourd’hui une mise entre parenthèses de 6 mois du plan de réorganisation de l’entreprise ».
Le journal remarque en effet qu’« en 6 mois, 3 salariés ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail. […] En l’absence de statistiques officielles, les salariés tiennent à jour sur Internet des listes qui font froid dans le dos. Depuis janvier, ce forum a recensé 5 suicides et une tentative, après 11 suicides et 7 tentatives en 2011 et 17 suicides et 10 tentatives en 2010 ».
Le quotidien relève que syndicats et médecins du travail « pointent du doigt des objectifs «inatteignables», des accidents du travail en hausse, des réorganisations permanentes et une dictature du chiffre ».
Le Parisien publie les propos du Dr Jean-Paul Kaufmant, ancien médecin du travail à la Poste, qui a rédigé en 2010, avec le Syndicat professionnel des médecins de prévention de la Poste, « un rapport accablant qui dénonce la «dégradation de la vie au travail» ».
Le praticien remarque qu’« il ne s’est rien passé depuis la publication de ce rapport. La Poste n’a rien mis en place pour améliorer les choses. […] Aujourd’hui, la dégradation des conditions de travail s’est même accélérée ».
Le Dr Kaufmant note que « c’est très compliqué d’évaluer le nombre de suicides ou de tentatives liés au travail. Mais il y a un chiffre très parlant : celui de l’absentéisme qui augmente d’année en année ».
Le médecin ajoute que « les salariés sont face à un système très hiérarchisé et très compliqué. Ils vivent des réorganisations tous les 6 mois, qui sont généralement prévues de manière très théorique. En clair, on modifie très souvent l’emploi du temps des agents sans que cela soit forcément bien pensé. En plus, les méthodes de management sont très difficiles. Après, on peut dire que les gens sui travaillent à la Poste sont fragiles, mais on ne se suicide pas par hasard ».
Le Figaro remarque également que « la Poste fait une pause dans sa réorganisation ».
Le journal explique que « les salariés seront consultés sur les conditions de travail », note que « les directions régionales entameront des négociations sur l’allègement des rythmes de travail dans les bureaux de poste », ou encore indique qu’« au niveau national, Jean-Paul Bailly lancera la mise en place d’une «cellule d’alerte sociale» et pourrait également débloquer une enveloppe budgétaire pour l’accompagnement des agents les plus fragiles ».

« La folie n’est pas une infraction » 
Libération 
Eric Favereau constate dans Libération que « psys et membres d’associations de malades étaient réunis samedi en Seine-Saint-Denis pour contester la politique du gouvernement, à l’appel du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire ».
Le journaliste observe que « depuis plus de 4 ans, la politique gouvernementale en matière de psychiatrie a été fortement déséquilibrée, renforçant le volet sécuritaire », évoquant le « plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques (multiplication des chambres d’isolement, instauration des bracelets électroniques, etc.) » en 2009, ou encore les récentes « recommandations polémiques de la HAS » sur la prise en charge de l’autisme.
Eric Favereau note ainsi que « psys, soignants, membres d’associations sont venus très nombreux. Avec la forte envie d’en découdre, en particulier contre la HAS et son «faux discours scientiste». Le collectif a d’ailleurs clôturé cette journée très offensive en appelant tous les psychiatres de France à ne plus «collaborer» avec la HAS ».
Le journaliste cite le pédopsychiatre Pierre Delion, « mis au pilori ces derniers jours car il pratique dans son service le packing », qui a déclaré : « Je serais, moi, un barbare ? Je ferais, moi, de la torture ? […] Rendez-vous compte qu’aujourd’hui, on en arrive à recommander de mettre des casques sur les enfants agités ! Il faut nous mettre debout pour dire «cela suffit» ! ».
De son côté, le magistrat Serge Portelli a déclaré que « la folie n’est pas une infraction. La médecine n’est pas là pour surveiller, elle est là pour soigner ».

20 03 12

« Suicides : les mesures a minima du PDG de la Poste » 
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
C’est ce que titre Le Parisien, qui note qu’« après une semaine de discussions avec les syndicats à la suite des deux récents suicides au sein de l’entreprise, [Jean-Paul Bailly] a finalement annoncé non pas une pause mais des «ajustements» dans les réorganisations ».
Le quotidien indique que le PDG « a notamment annoncé «le report de 6 mois du déploiement de l’actionnariat salarié» et la nomination d’une «médiatrice de la vie au travail» afin de «traiter les situations particulièrement difficiles» ».
Le Parisien constate que « les organisations syndicales ont fait part de leur déception. Pour la CGT, ces mesures sont «très loin de ce qu’il faudrait pour répondre à une urgence absolue : réhumaniser la Poste». Pour elle, il faut stopper «toutes les réorganisations sans attendre» et créer des emplois ».
Libération consacre une double page au sujet, constatant dans un reportage qu’« après deux suicides en trois semaines en Bretagne, les salariés de la Poste accusent les restructurations à répétition dans l’entreprise ». Le journal relève lui aussi que « malgré les drames, la patron de la Poste refuse de stopper la réorganisation ».
Le Figaro retient quant à lui que « la direction de la Poste promet plus de dialogue […] tout en poursuivant la réorganisation de l’entreprise », tandis que La Croix note que « la Poste veut «ajuster» sa réorganisation ».

22 03 12

« L’imagerie peut-elle permettre de lire dans les pensées ? » 
Le Figaro 
C’est ce que se demande Damien Mascret dans Le Figaro. Le journaliste indique que « dans un avis [à paraître], le Comité national d’éthique s’inquiète des dérives des neurosciences et de la neuro-imagerie ».
Damien Mascret explique ainsi que « l’imagerie du cerveau a fait des progrès considérables au cours des dernières années. Elle permet outre l’anatomie d’observer le cerveau en fonctionnement », puis se penche sur le cas de Gary Greenberg, un Américain atteint de dépression qui « raconte son parcours dans un livre paru il y a 2 ans (« Manufacturing Depression », Bloomsbury). […] «Vous voyez Gary, cette tâche sur l’image de votre cerveau, je l’appelle le signe en or, quand je la trouve, je pose toujours la question: Avez-vous déjà été traumatisé? Il semble que vous ayez connu de nombreux traumatismes dans votre famille en grandissant» ».
Le journaliste explique que « le psychiatre qui lui parle, le Dr Daniel Amen, est à la tête de plusieurs cliniques. Pour délivrer son diagnostic, il s’appuie sur les images obtenues la veille par TEP-scan, une technique d’imagerie du cerveau qui détecte l’activité cérébrale ».
« Ce qu’ignore Gary Greenberg, c’est que son psychiatre surinterprète l’imagerie », 
remarque Damien Mascret. Sylvain Ordureau, directeur d’une société spécialisée dans l’imagerie du vivant et de la matière au sein de l’université Paris-Descartes, précise ainsi qu’« aujourd’hui la neuro-imagerie c’est comme survoler une ville. Le jour, on peut voir les routes, les structures, et la nuit on voit les lumières, l’activité. Mais on ne lit pas dans les pensées ».
Le journaliste indique donc que « pour faire le point, le Comité consultatif national d’éthique devrait rendre un avis sur les enjeux de la neuro-imagerie fonctionnelle »et cite notamment le Pr Lionel Naccache (Institut du cerveau et de la moelle épinière), qui déclarait en janvier lors des Journées annuelles d’éthique : « Il faut faire la part des choses des splendeurs et misères de l’imagerie cérébrale. Il faut sortir du fantasme. […] La capacité à identifier par l’IRM que quelqu’un ment me semble irréaliste, inatteignable, pour l’instant. On ne peut pas différencier mensonge et réaction d’anxiété, d’émotion ».
Damien Mascret précise que « pour les médecins, l’apport de la neuro-imagerie est évident. Dans l’épilepsie, par exemple, où selon la métaphore du Dr Vincent Navarro (Pitié-Salpêtrière) la crise démarre «comme une étincelle qui met le feu à une région cérébrale et se propage de proche en proche», il est désormais possible d’atteindre un niveau de précision sans précédent. […]Entre progrès et limites, le CCNE devrait tracer la ligne ».

23 03 12

« Enquête sur la maltraitance des malades mentaux » 
Le Figaro 
Aude Rambaud s’interroge dans Le Figaro : « Faut-il se méfier des malades mentaux ? Sont-ils réellement plus dangereux que les autres ? ». La journaliste indique qu’« une étude parue dans The Lancet fait voler ce cliché en éclats. Elle montre au contraire que ces personnes sont très souvent victimes de maltraitances physiques et sexuelles de la part de leur entourage ».
Aude Rambaud explique que « financée par l’OMS, cette étude était destinée à faire un état des lieux de la violence à l’encontre des personnes handicapées. Les auteurs ont passé en revue tous les travaux parus sur le sujet au cours des 20 dernières années et sélectionné 26 études incluant plus de 21.500 handicapés ».
La journaliste note que « les malades mentaux paient de très loin le plus lourd tribu : 24% d’entre eux déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles au cours des 12 derniers mois contre 6% en cas de retard mental et 3% pour l’ensemble des handicaps. Par malades mentaux, les auteurs incluent les schizophrènes, les sujets atteints de dépression majeure, les psychotiques ou encore les déments suivis en ambulatoire ou hospitalisés ».
Aude Rambaud relève que « ce taux de 24% paraît effrayant mais n’étonne ni les auteurs de l’étude ni les professionnels du secteur ». Un des auteurs, le Pr Mark Bellis, estime ainsi qu’« il est même très probablement sous-estimé, car nous avons répertorié les violences subies au cours des 12 derniers mois et non au cours de toute une vie. En outre, la peur de représailles ou de ne pas être pris au sérieux réduit le nombre de déclarations ».
Le Dr Elena Turpin, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (Paris), confirme : « Ce chiffre n’est pas surprenant par rapport à ce que l’on constate en clinique. Nous nous penchons sur la maltraitance auprès de nos patients car elle peut dégrader leur état de santé, entraîner un traumatisme, provoquer une décompensation. Les patients ne relatent pas spontanément un événement de ce type mais en font part le plus souvent lorsqu’on leur pose simplement la question ».
Aude Rambaud souligne qu’« une commission d’enquête du Sénat indiquait en 2003 que la famille était le lieu du délit dans environ 70% des cas et les institutions 30%. Dans le cadre de cette étude 37,8% des handicapés mentaux déclarent une violence issue de leur conjoint ».
La journaliste ajoute que pour le Dr Turpin, « la meilleure façon de prévenir la maltraitance est de bien suivre médicalement les patients et d’impliquer l’entourage ».

26 03 12

« Des consultations de psychiatrie à distance pour les expatriés » 
Le Figaro 
Damien Mascret remarque dans Le Figaro qu’« a priori, parler à un écran d’ordinateur n’est pas un signe de santé mentale. Sauf lorsqu’il s’agit de télépsychiatrie, un nouveau mode d’exercice proposé par une jeune société française, Eutelmed, installée au sein de la pépinière Paris Biotech Santé (université Paris-Descartes, l’Essec, l’Ecole centrale Paris et l’Inserm) ».
Le journaliste explique qu’« un patient qui se trouve à Séoul peut par exemple voir et entendre le thérapeute installé à Paris, et réciproquement. De la psychiatrie à distance ». Le Dr Bernard Astruc, psychiatre et cofondateur d’Eutelmed, déclare ainsi que « la psychiatrie est ce qui se prête le mieux à la télémédecine ».
« Mais à condition que plusieurs règles soient respectées », 
précise Damien Mascret, qui évoque « tout d’abord la confidentialité ». Le Dr Astruc note que le système « impose une plate-forme hautement cryptée, comme l’est le système bancaire ».
Damien Mascret continue : « Deuxième impératif, la gestion des données par un hébergeur agréé pour les données de santé. […] La troisième condition que s’est imposée la société, «c’est qu’il y ait la possibilité d’un traitement et d’un suivi sur place, explique le Dr Astruc. Le patient se rend dans un lieu dédié où se trouve un professionnel de santé» ».
Le journaliste note que c’est « une façon aussi de contrer les critiques de déshumanisation qu’induirait ce nouveau type de relation entre un patient et son médecin. Le patient […] est aussi accompagné après la séance. D’ailleurs, le psychiatre aura besoin d’un confrère sur place s’il recommande un médicament car la prescription à distance est interdite ».
Damien Mascret s’interroge : « Le face-à-face est-il équivalent à la téléconsultation ? Une équipe canadienne a mené une étude comparative entre 2001 et 2004. Les chercheurs ont divisé en 2 groupes près de 500 patients que leurs médecins généralistes avaient adressés pour consultation de psychiatrie à l’hôpital régional de Thunder Bay, Ontario. […] Tous les patients devaient se rendre à l’hôpital, les uns pour voir un psychiatre, les autres pour «téléconsulter» ».
Le journal remarque que « l’amélioration, évaluée grâce à des questionnaires rigoureux, s’est avérée tout à fait comparable pour les deux groupes ainsi que le taux de satisfaction par rapport à la méthode utilisée ».
Damien Mascret relève que outre que « dans les études, seul 1 patient sur 10 est rétif à la télépsychiatrie, les 9 autres trouvent ça aussi bien, voire mieux ».

27 03 12

« Les médicaments anticholestérol réduiraient la dépression » 
Le Figaro 
Le Figaro indique en effet qu’une étude parue dans le Journal of Clinical Psychiatry « conclut que les statines réduiraient aussi le risque de dépression ».
Le quotidien explique qu’« une équipe américaine a suivi pendant 6 ans une cohorte de 965 patients présentant une cardiopathie et recrutés dans différentes cliniques de Californie. Parmi eux, 65% prenaient des statines dans le cadre de leur traitement ».
Le Figaro précise que « les auteurs ont évalué le lien entre statines et troubles de l’humeur chez ces patients au cours du temps. Les symptômes dépressifs étaient évalués chaque année grâce au Patient Health Questionnaire, un auto-questionnaire permettant de mesurer la fréquence de différents symptômes au cours des deux précédentes semaines : morosité, fatigue, baisse de l’estime de soi, pensées suicidaires, etc. ».
Le journal relève qu’« au moment de l’inclusion, les patients qui prenaient des statines avaient un score de dépression en moyenne plus faible que les non-utilisateurs, et cette différence s’est confirmée, voire accrue, tout au long du suivi. Les premiers étaient de moins en moins sujets à dépression alors que les seconds voyaient ce risque augmenter ».
Le Figaro poursuit : « Au terme des 6 ans, 28% des personnes sous statines ont finalement eu au moins un épisode dépressif mineur ou plus grave, contre 40% des non-utilisateurs. En outre, chez les 776 patients qui ne présentaient pas de symptômes dépressifs au début de l’étude, le risque de dépression a diminué de 38% en cas de prise de statines par rapport à ceux qui n’étaient pas dépressifs au départ et n’en prenaient pas ».
Le quotidien observe que « pour les auteurs, ces résultats encourageants recoupent ceux de précédentes études observationnelles. Or les patients atteints de cardiopathies ont plus de risques de souffrir d’une dépression que la population générale. Si ce lien est confirmé, les conséquences pourraient être importantes du point de vue de la santé publique ».
Le Pr Mary Whooley (Université de San Francisco), coauteur des travaux, écrit que « cet effet pourrait s’expliquer par l’action des statines contre l’athérosclérose au niveau du cerveau, qui semble augmenter le risque de dépression ».
La chercheuse précise toutefois que ces observations « ne permettent pas d’établir un lien de cause à effet et demandent, bien sûr, à être confirmées par d’autres travaux. Or, à ce jour, les essais randomisés n’ont pas montré de bénéfice psychologique des statines chez les utilisateurs ».
De son côté, le Dr Philippe Giral, du service d’endocrinologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), remarque qu’« il existe dans cette étude de nombreux biais que les multiples ajustements de l’analyse statistique ne peuvent gommer, comme l’absence de tirage au sort des patients. Dans le même type d’étude, les statines ont montré qu’elles diminuaient le risque de fracture du col du fémur ou encore le risque de survenue de cancer… Tous ces résultats ont été infirmés par des études prospectives avec tirage au sort ! ».

Revue de presse santé psy – janvier 2012

04 01 2012

« Le régime qui booste le cerveau » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir se penche sur une étude de l’université de l’Oregon (Etats-Unis) parue dans Neurology, « l’une des premières qui a mesuré spécifiquement un large éventail de nutriments dans le sang de sujets plutôt que de se fier à un questionnaire sur leur régime alimentaire ».
« Elle relève les effets positifs d’un taux élevé de vitamines B, C, D, E et d’oméga 3 dans le sang »
, fait savoir le magazine. Son principal auteur, Maret Trabet, écrit ainsi que ces résultats « montrent clairement que l’activité biologique et neurologique est associée à des taux de nutriments dans le sang ».
Sciences et Avenir indique que « les tests ont été menés sur 104 sujets âgés de 87 ans en moyenne sans facteur de risques particuliers, ils ont permis de quantifier une trentaine de biomarqueurs sanguins et la moitié des participants a également eu une mesure du volume du cerveau par IRM ».
Le magazine retient que « les personnes avec les meilleurs résultats cognitifs consommaient régulièrement des acides gras d’origine marine et des fruits et légumes apportant des vitamines B, C, D et E. A l’inverse, un taux élevé d’acides gras trans (insaturés) produits lors de la friture des aliments et présents en quantité dans les aliments vendus dans les chaines de restauration rapide est associé aux plus mauvaises performances cérébrales ».
Le mensuel note que « si une grande partie de la variation de la performance mentale dépend de facteurs comme l’âge ou l’éducation, le niveau et la nature des nutriments influent pour 17% dans les scores de mémoire et 37% dans la variation de la taille du cerveau ».
Sciences et Avenir précise que « les changements cognitifs liés aux différents régimes alimentaires peuvent être dus à la fois aux impacts sur la taille du cerveau et sur la fonction cardiovasculaire, en effet plusieurs études récentes ont montré que des accidents vasculaires cérébraux à bas bruit sur de petits territoires du cerveau pouvaient être responsables de la perte de mémoire chez les personnes âgées ».
Le magazine conclut que « l’étude doit être confirmée par des recherches supplémentaires et d’autres variables doivent également être testées ».

06 01 2012

« Les capacités cognitives déclineraient dès l’âge de 45 ans » 
Les Echos 
Les Echos annonce que « les capacités cognitives de l’homme commenceraient à décliner dès l’âge de 45 ans, soit bien avant l’âge de 60 ans comme cela est généralement admis, selon une étude menée par l’Inserm et l’University College de Londres » parue dans le British Medical Journal.
Le quotidien indique que « des tests de mémoire, de vocabulaire, de raisonnement et d’expression orale ont été réalisés sur 5.198 hommes et 2.192 femmes âgés de 45 à 70 ans, dans le cadre d’une vaste étude dite « cohorte Whitehall II », de suivi médical sur 10 années et basée sur des tests individuels ».
L’Inserm relève que selon ces résultats, « les performances cognitives (sauf pour les tests de vocabulaire) déclinent avec l’âge et ce d’autant plus rapidement que les gens sont plus âgés ».
Les Echos explique en effet que « sur 10 ans, les performances en terme de raisonnement ont décliné de 3,6% pour les hommes de 45 à 49 ans, et de 9,6% pour ceux âgés de 65 à 70 ans. Chez les femmes, la baisse est identique (-3,6%) pour la première tranche d’âge et moins accentuée (-7,4%) pour les femmes âgées de 65 à 70 ans ».
Le journal note que « selon Archana Singh-Manoux, qui a dirigé l’équipe de l’Inserm ayant réalisé l’étude, il est important de « déterminer l’âge auquel le déclin cognitif commence » parce qu’il est « probablement plus efficace » d’agir « dès le début du déclin », avec notamment des médicaments, « pour changer les trajectoires du vieillissement cognitif » ».

09 01 2012

« Manger plus équilibré serait favorable aux enfants hyperactifs » 
Le Monde, Les Echos 
Le Monde fait savoir qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait être bénéfique aux enfants hyperactifs souffrant d’un trouble de déficit de l’attention (ADHD ou Attention Deficit Hyperactivity Disorder) si les traitements médicamenteux ou la thérapie échouent, selon une étude publiée par la revue Pediatrics ».
Le journal explique que selon les auteurs, des médecins de la faculté de médecine de Chicago (Etats-Unis) qui ont « effectué une revue des études récemment publiées sur la question, les bénéfices des régimes à base de suppléments alimentaires ou supprimant certains produits de l’alimentation sont difficiles à évaluer et peuvent se limiter parfois à un « effet placebo » ».
« Les interventions au niveau nutritionnel pour traiter l’ADHD doivent donc être considérées comme des traitements alternatifs », 
note Le Monde.
Le quotidien observe en outre que ces « conclusions remettent en cause l’intérêt de certains régimes alimentaires très ciblés et populaires, comme le régime Feingold, qui préconise de ne pas consommer de colorants alimentaires de couleur orange ou rouge, du raisin, des pommes, des saucisses ou des hot-dogs ». Les auteurs de l’article écrivent ainsi que « des études contrôlées n’ont pas réussi à confirmer que ce régime était aussi efficace que proclamé [par ses promoteurs] ».
« De la même manière, des régimes destinés à éliminer de l’alimentation tout allergène potentiel – comme les germes de blé, les œufs, le chocolat, le fromage ou les noix – ont pu avoir un succès limité chez des enfants atteints d’ADHD, « mais un effet placebo n’est pas à exclure » », 
poursuit Le Monde.
Les Echos relève également qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait bénéficier aux enfants hyperactifs ».

13 01 2012

« Autisme : la France manque encore de places d’accueil » 
Les Echos, Libération, L’Express 
Les Echos relève que « la France manque toujours de places d’accueil pour les personnes atteintes de troubles autistiques, surtout pour les adultes », selon un bilan du plan autisme 2008-2010, présenté hier par Valérie Létard, sénatrice et ancienne secrétaire d’Etat à la Solidarité.
Le journal observe ainsi que « le plan programmait 4.100 places (dont 2.000 pour les adultes) sur 2008-2014. A fin 2010, 342 places avaient été réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants ».
Le quotidien note toutefois que selon ce rapport, « 700 places supplémentaires pour adultes sont « autorisées » par l’administration (mais les crédits nécessaires ne sont pas forcément encore débloqués) pour la période allant jusqu’en 2013. 530 places de plus pour les enfants sont autorisées pour cette même période ».
Les Echos précise que selon Valérie Létard, « l’objectif de 4.100 places sera « atteint » en 2012. Mais il ne s’agira que de places administrativement autorisées, qui ne seront donc pas toutes encore véritablement créées ».
La sénatrice observe en outre que « l’opposition entre des conceptions de nature essentiellement psychanalytique, portées par une large proportion de psychiatres, et la demande pressante exprimée par les associations de familles, d’’un recours aux approches éducatives et thérapeutiques [n’est pas encore surmontée] ».
L’Express note aussi que la sénatrice du Nord « déplore le manque de places disponibles », et indique que « François Fillon a attribué le label de Grande cause nationale 2012 au collectif d’associations « Ensemble pour l’autisme » ».
Dans un entretien, Mme Létard déclare que ce label « va apporter une réelle visibilité au collectif et permettre aux familles de découvrir la maladie. Le grand problème de l’autisme, c’est qu’on ne connait pas la maladie. Pour se faire dépister, il faut avoir la chance de tomber sur un médecin généraliste qui connaisse les troubles et vous oriente vers une structure spécialisée. Et là, les ennuis commencent. Il faut souvent plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ».
La sénatrice indique que « nous devons changer tout ça. Former médecins scolaires, hôpitaux et médecins généralistes à l’autisme. Que la maladie puisse être diagnostiquée beaucoup plus rapidement et espérer de meilleurs soins ».
Libération consacre quelques lignes à cette « cause nationale trop en retard », observant qu’« en 2012, c’est l’autisme qui a été désigné grande cause nationale. Et cette «cause» en a bien besoin ».

16 01 2012

« Nouveau-nés : le danger des antidépresseurs » 
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que « la prise de certains antidépresseurs de type ISRS en fin de grossesse multiplie par deux le risque de donner naissance à des enfants souffrant d’hypertension pulmonaire persistante, selon une étude menée par l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède) ».
Le journal indique que « l’enquête a été réalisée dans les 5 pays d’Europe du Nord et a pris en compte 1,6 million de naissances survenues entre 1996 et 2007. Sur les 11 000 femmes prenant des antidépresseurs en fin de grossesse, 33 enfants sont nés avec de l’hypertension pulmonaire »

17 01 2012

« Les Français consomment encore trop de psychotropes » 
Le Figaro, Le Parisien 
Damien Mascret constate dans Le Figaro que « chaque année, un Français sur cinq consomme au moins une benzodiazépine […] ou un médicament apparenté, selon le bilan dévoilé lundi par l’Afssaps ».
Le journaliste précise qu’« au total, 22 benzodiazépines sont prescrites en France, essentiellement dans deux indications : l’anxiété et l’insomnie. Résultat, avec 134 millions de boîtes consommées en 2010, la France se range à la deuxième place, derrière le Portugal pour les anxiolytiques et après la Suède pour les hypnotiques ».
Damien Mascret relève ainsi que « la baisse amorcée depuis une dizaine d’années marque le pas et la courbe semble même repartir à la hausse depuis deux ans ». Le Pr Bernard Bégaud, directeur de l’unité Inserm de pharmaco-épidémiologie à l’université de Bordeaux, explique que « la diminution apparente vient surtout d’une baisse des associations de benzodiazépines pour un même patient. Globalement, le nombre d’utilisateurs n’a pas diminué ».
Le journaliste constate en outre que « les experts de l’Afssaps soulignent que «la diminution des consommations ne concerne pas l’ensemble des molécules et des classes, ainsi les consommations de tétrazepam et de clonazépam augmentent» ».
« Or, le tétrazépam est avant tout prescrit aux sportifs pour ses propriétés myorelaxantes, tandis que le clonazépam est un anticonvulsivant utilisé dans l’épilepsie mais dont l’usage est détourné »
, note Damien Mascret, qui rappelle que « c’est pourquoi il est désormais obligatoirement prescrit par les médecins sur des ordonnances sécurisées. D’autres benzodiazépines à l’usage particulièrement détourné par les toxicomanes ou à des fins criminelles ont été soumises au même régime ».
Le Pr Jean-Pierre Clément, chef du pôle de psychiatrie de la personne âgée de l’hôpital Esquirol, à Limoges, remarque quant à lui qu’« on consomme beaucoup de benzodiazépines, mais il faut nuancer le constat car ces psychotropes présentent des avantages par rapport à d’autres molécules comme les neuroleptiques ou les antipsychotiques. D’autant qu’avec une vingtaine de molécules ayant des propriétés différentes, […] il est possible de faire du sur-mesure ».
Damien Mascret ajoute que « selon le rapport de l’Afssaps, le temps de traitement médian est de 7 mois, ce qui signifie que la moitié des patients prennent ce type de médicament pendant cette durée ou plus. Étonnant lorsque l’on sait qu’une benzodiazépine ne peut être prescrite que pour une durée maximum de 1 mois dans l’insomnie et de 3 mois dans l’anxiété ».
L’Afssaps remarque ainsi que « pour 5% des prescriptions d’hypnotiques et d’anxiolytiques, il existe un nomadisme médical, c’est-à-dire que le patient va consulter plus de 4 prescripteurs différents au cours du traitement ».
Le journaliste note enfin que « dans 90% des cas, la première prescription d’une benzodiazépine est faite par un médecin généraliste, mais l’Afssaps souhaite mieux encadrer les conditions de prescription ». 

19 01 2012

« Les spectaculaires progrès de l’ophtalmologie »
Les Echos
Catherine Ducruet constate dans Les Echos que 
« longtemps parent pauvre de la recherche, l’ophtalmologie bénéficie aujourd’hui de l’apport de technologies de pointe ».
José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la vision, remarque ainsi que « c’est l’essor de la biologie moléculaire, de l’instrumentation – notamment le laser – et de la thérapie génique qui ont permis le décollage de la recherche moderne en ophtalmologie dans les années 1990 ».
Catherine Ducruet observe que « la rétine a été la première à bénéficier des progrès de la recherche. Ces dernières années, les trois principaux gènes impliqués dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ont été identifiés. Cette pathologie affecte 10% des personnes de plus de 75 ans, et constitue la principale cause de cécité ».
« La thérapie génique, quant à elle, semble avoir trouvé avec l’œil un champ d’application privilégié. On peut l’envisager pour des maladies génétiques de la rétine, comme l’amorause de Lebber ou la maladie de Stargardt pour lesquelles des essais cliniques sont en cours »,
 poursuit la journaliste, qui évoque « une autre technologie prometteuse en test chez l’animal : la thérapie optogénétique, qui consiste à introduire dans le génome de cellules de la rétine le gène d’une protéine photosensible issue d’algues ou de bactéries pour restaurer une perception de la lumière ».
Catherine Ducruet aborde aussi la « rétine artificielle mise au point par la société californienne Second Sight et l’Institut de la vision », ou encore note que « la cornée devrait bénéficier des approches de thérapie cellulaire pour pallier une relative pénurie de greffons, et de thérapie génomique pour améliorer le pronostic des greffes en cas d’herpès oculaire. En attendant de pouvoir, un jour peut-être, régénérer le nerf optique des patients atteints de glaucome ».
La journaliste précise que « ces avancées en matière de recherche ont été entretenues et nourries par les progrès considérables de l’imagerie. L’optique adaptative, inventée initialement pour l’astronomie, permet désormais de voir les cellules rétiniennes de façon individualisée. […] Bientôt enfin, l’holographie laser Doppler pourrait compléter cette panoplie d’examen », expliquant que « le débit sanguin de l’œil devient visible ».


 

« Marathon : les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites »
Le Figaro, Les Echos
Martine Perez aborde dans Le Figaro les travaux de chercheurs de l’unité Inserm 1093 cognition, action, et plasticité sensorimotrice, de l’université de Bourgogne, Romuald Lepers et Thomas Cattagni, qui 
« ont analysé l’évolution de la participation et des performances des coureurs âgés de 20 à 80 ans au marathon de New York, au cours de ces 30 dernières années ».
« Les résultats sont assez inattendus : les meilleurs marathoniens de plus de 65 ans et marathoniennes de plus de 45 ans ne cessent d’améliorer leurs performances depuis 30 ans, […] alors que celles de leurs homologues plus jeunes sont restées stables »
, observe la journaliste.
Martine Perez explique que 
« les chercheurs ont analysé les performances chronométriques des participants au marathon de New York selon l’âge et le sexe sur la période 1980-2009. […] Alors que la moyenne des temps réalisés par les 10 meilleurs athlètes hommes et femmes de moins de 60 ans n’a pas changé, les temps ont nettement diminué pour les catégories d’âge supérieures. Les hommes de la catégorie 65-69 ans ont par exemple gagné 8 minutes entre la décennie 1980 et la décennie 1990, et 7 minutes entre les décennies 1990–1999 et 2000–2009 ».
La journaliste relève que selon ces travaux parus dans la revue AGE, « le journal officiel de l’association américaine sur le vieillissement », « l’amélioration de l’espérance de vie irait de pair aussi avec une meilleure qualité de vie. La prise de conscience de la nécessité de faire du sport et de l’exercice physique pourrait aussi expliquer le meilleur entraînement des seniors ».
Romuald Lepers précise que « l’amélioration des performances peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de participants observé dans ces catégories d’âge, mais aussi par l’intérêt croissant que porte cette population aux bénéfices de l’activité physique pour sa santé et son bienêtre ».
Martine Perez ajoute que « de très nombreuses études transversales démontrent sans contestation possible les bienfaits de l’exercice physique sur à peu près toutes les pathologies liées au vieillissement, hypertension, infarctus, diabète, maladie d’Alzheimer… ».
Les Echos constate également que « les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites » et remarque que « pour les chercheurs, ces premières données sur les athlètes de plus de 40 ans contribueront, ajoutées à d’autres, à mieux comprendre la place de l’exercice physique dans la contribution au « bien vieillir » ».


 

« Mourir de chagrin »
Les Echos
« «Ils sont morts tous les deux à quelques jours d’intervalle.» Qui n’a entendu une telle phrase ou expérimenté une telle situation ? », s’interroge Les Echos.
Le journal fait savoir que 
« la première étude scientifique consacrée à ce sujet vient d’être publiée sur le site de la revue Circulation. Elle a porté sur 270 personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde et ayant perdu une personne chère au cours des six derniers mois ».
Les Echos indique que ce travail « montre que le risque d’avoir un infarctus du myocarde dans les 24 heures qui suivent l’annonce du décès d’un proche est multiplié par 21. Le stress causé par un profond chagrin peut entraîner une accélération du rythme cardiaque et une tension et une coagulation accrues, qui constituent autant de facteurs de risque de l’infarctus du myocarde ».
« Facteurs aggravants, la personne endeuillée risque en outre de moins dormir, de perdre l’appétit et de négliger son traitement médical », 
ajoute le quotidien, qui précise que « le risque maximal pendant les 24 premières heures décline ensuite progressivement tout en restant encore supérieur à la moyenne un mois après ».
Les Echos conclut que « des chercheurs étudient actuellement l’intérêt éventuel de la prise de faible dose d’aspirine ou de bêtabloquants à titre préventif ».

20 01 2012

« Autisme : un député UMP veut interdire l’accompagnement psychanalytique » 
Les Echos 
Les Echos annonce en effet que « le député UMP Daniel Fasquelle va déposer [aujourd’hui] sur le bureau de l’Assemblée une proposition de loi visant à interdire l’accompagnement psychanalytique des personnes autistes au profit de méthodes éducatives et comportementales ».
Le député du Pas-de-Calais a ainsi déclaré : « Pour aider ces personnes à s’en sortir, la France ne peut plus continuer à cautionner et financer les pratiques de type psychanalytique dans le traitement de l’autisme ».
Daniel Fasquelle a ajouté que « l’approche psychanalytique a été abandonnée depuis au moins 20 ans dans la plupart des pays occidentaux au profit de méthodes éducatives et comportementales. [Elle] ne figure dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d’autisme, [tandis que l’apport de] certaines techniques de rééducation spécifiques (outils de communication, méthodes éducatives, méthodes comportementales) a été démontré dans plusieurs études ».
Les Echos note que « selon le député, une étude est en cours au Conseil économique social et environnemental sur « le coût économique et social de l’autisme en France » et qui « devrait permettre de pointer le coût induit par la mauvaise prise en charge et démontrer la nécessité d’un accompagnement éducatif et comportemental, le plus précocement possible » ».

24 01 2012

« Faut-il croire au médicament antialcoolisme ? » 
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien. Le journal indique que « le professeur de médecine Olivier Ameisen tient aujourd’hui une conférence à l’hôpital Cochin, à Paris. Il présentera les mérites du médicament baclofène, un remède qui permettrait de se désintoxiquer de l’alcool ».
Le Parisien observe que « c’est une véritable révolution. Pour la première fois, ce professeur de cardiologie, qui milite depuis des années pour la reconnaissance de l’efficacité du médicament contre l’alcoolisme, est invité dans l’un des plus grands hôpitaux de France, pour animer un débat scientifique sur le sujet ».
Le Pr Ameisen espère ainsi « que l’on informe enfin le public sur ce médicament et que l’on aide les dépendants à l’alcool à s’en sortir avec une méthode qui marche vraiment ». Le journal ajoute que « d’ici quelques semaines, [le praticien] ouvrira carrément une consultation en addictologie à l’hôpital Cochin ».
Le Parisien revient sur la découverte du médecin, qui a testé avec succès le médicament sur lui-même, et note qu’« il est invité dans les plus grandes universités américaines. […] En France, en revanche, l’accueil est beaucoup moins chaleureux ».
Olivier Ameisein déclare ainsi : « J’ai été ostracisé par le lobby des addictologues qui savent que leurs méthodes sont inefficaces et qui ont peur de perdre leur job et de voir leurs centres de cure fermés. Le baclofène est le seul traitement qui marche. Et il peut être administré par les médecins généralistes ».
Le quotidien relève que « pour l’instant, ce médicament ne dispose pas d’une AMM pour traiter l’alcoolisme. Ce qui n’empêche pas les médecins de le prescrire dans cette intention. […] En France, 100 000 personnes prennent du baclofène, mais impossible de savoir quels sont ceux qui l’utilisent contre l’alcool… ou pour soigner leur torticolis ».
Le Pr Bernard Granger, psychiatre, note que « des problèmes gastriques et une somnolence sont les seuls effets secondaires que j’ai constatés. Face aux risques que représente l’alcoolisme, les bénéfices du baclofène sont incontestables ».
Le Parisien précise toutefois qu’« une étude indienne indique que l’apparition de troubles psychotiques, survenus un mois après le début du traitement, a déjà été constatée ». Le Pr Ameisen déclare que « cela ne concerne que quelques patients et l’arrêt du traitement a stoppé les effets secondaires. N’importe quel médicament possède des effets indésirables imprévus. A ce jour, le baclofène n’a pas fait un seul mort, contrairement à l’alcool ».

25 01 2012

« Un nouvel espoir contre Alzheimer » 
Le Figaro, Le Parisien 
Le Figaro remarque qu’« il y a 2 ans, le Pr Étienne-Emile Baulieu et son équipe Inserm suscitaient l’incrédulité des spécialistes de la maladie d’Alzheimer en annonçant avoir identifié une protéine (FKBP52) impliquée dans les démences séniles ».
Le journal indique que « la publication prochaine dans le Journal of Alzheimer’s Disease des résultats obtenus par l’équipe de Baulieu, à partir de coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, sont éloquents ».
« Ils confirment bien la diminution considérable de la fameuse protéine FKBP52 dans les cerveaux déments. Or, cette substance est censée jouer un rôle protecteur lorsqu’elle est présente dans le cerveau en empêchant notamment l’altération d’une autre protéine, centrale dans la pathologie des démences, la protéine tau », 
note le quotidien.
Le Figaro remarque ainsi qu’« on ne trouve pas de protéine tau anormale dans les zones du cerveau où le taux de FKBP52 est élevé. La protection semble donc bien, anatomiquement et quantitativement, efficace : une notion essentielle qui pourrait a contrario expliquer le peu de résultats obtenus à ce jour par les chercheurs qui ciblaient la seule protéine tau ».
Le journal retient que ces « nouveaux travaux réalisés grâce à la banque de cerveaux de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, confirment in fine l’hypothèse émise il y a 2 ans et ouvrent la porte à un diagnostic précoce de la maladie et à un traitement ».
Le Pr Baulieu explique que « l’idée est maintenant de mesurer le taux de cette protéine par une ponction lombaire pour détecter les personnes à risque et pouvoir stimuler cette protéine dès que l’on aura trouvé une molécule à la fois active et bien tolérée. Ça peut aller très vite ».
Le Figaro fait savoir que « le liquide céphalo-rachidien d’une cinquantaine de malades est décortiqué par l’équipe de l’institut Baulieu et des dizaines de molécules sont en cours d’évaluation. […] Les chercheurs ont trouvé un moyen d’accélérer considérablement leur étude des altérations du développement cérébral en utilisant un modèle de poisson-zèbre et une protéine tau humaine pathologique. Là encore, l’effet de protection de FKBP52 s’est manifesté ».
Le Parisien se penche également sur ce « nouvel espoir contre Alzheimer ».
Le quotidien cite Étienne-Emile Baulieu, qui déclare notamment que « jusqu’ici, la plupart des scientifiques dans le monde ont essayé, en vain, d’enrayer la maladie en agissant sur les plaques amyloïdes. Or, il se pourrait que l’on soit beaucoup plus efficace en agissant directement sur Tau ».
Et concernant un diagnostic précoce, le chercheur ajoute qu’« on pourrait par exemple faire un test prédictif à 55 ans et si l’on constate une diminution de la [protéine] FKBP52, compenser cette diminution ».

27 01 2012

« Les juges à l’écoute des malades psychiatriques » 
La Croix 
La Croix relève que « depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins psychiatriques, il y a 6 mois, toute hospitalisation sous contrainte fait l’objet d’un contrôle du juge », et observe dans un reportage qu’« à Beauvais, magistrats et médecins travaillent de concert, non sans quelques crispations ».
Le journal cite la présidente du tribunal, Brigitte Brun-Lallemand, qui note qu’« en matière de soins sous contrainte, il est normal que les psychiatres se prononcent sur le volet “soins”, mais les juges devaient aussi avoir leur mot à dire sur le volet “contrainte”. Il était urgent que cette privation de liberté, car ce n’est rien d’autre, fasse l’objet d’un contrôle du juge ».
La Croix observe que « les psychiatres n’ont pas apprécié l’immixtion des magistrats dans ce qu’ils considèrent comme leur «domaine réservé». Beaucoup critiquent la méconnaissance totale des juges en matière médicale. Entre [le centre hospitalier interdépartemental de Clermont-de-l’Oise] et le tribunal de Beauvais, les relations se sont toutefois progressivement apaisées ».
Olivier Boitard, psychiatre au CHI, déclare ainsi : « Il faut se rendre à l’évidence : les juges ont leur mot à dire en matière d’hospitalisations d’office partout en Europe, la France ne pouvait pas échapper à la règle ».
Le quotidien aborde le « principal point de crispation entre les deux professions : le contenu du certificat médical envoyé au juge en préparation de son audience ».Olivier Boitard remarque qu’« au nom du secret médical, nous ne lui délivrons que les données strictement nécessaires, sans entrer dans le détail du diagnostic ».
« Résultat : certains certificats se révèlent très lacunaires », 
observe La Croix, un juge déclarant : « Comment voulez-vous qu’on motive nos décisions quand le certificat ne contient que deux ou trois lignes ? ».
Le journal relève en outre que « si les médecins se montrent si avares en informations, c’est aussi pour empêcher les magistrats de trop en dire aux patients. Habitués à la publicité des débats, les juges ont coutume de faire état de tout ce qui figure au dossier. […] Au final, sur les 392 auditions réalisées en six mois à Beauvais, seule une sortie a été ordonnée par le tribunal », continue La Croix.

30 01 12

« Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes » 
Le Figaro 
Le Figaro aborde deux récents suicides de jeunes enfants et note que « ces dernières années, ce mal-être insoutenable semble gagner des enfants de plus en plus jeunes ».
Le journal indique ainsi que « le suicide d’enfants de 5 à 12 ans, bien que méconnu, a une réalité chiffrée : environ 40 par an en France. Pour ceux qui sont clairement établis comme tels. Car il y en aurait de nombreux autres qui échapperaient à la statistique, sous les masques de l’accident. […] En réalité, il y en aurait 100 par an, estiment les experts ».
Le Figaro précise que « plus que le nombre, c’est la densité du problème qui interpelle. Spécialistes et pouvoir public se sont récemment saisis du sujet pour tenter d’en comprendre les causes et, surtout, pour mieux en prévenir les risques ».
Le quotidien explique qu’« à la demande de Jeannette Bougrab, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport en septembre dernier sur cette douloureuse question ».
« Son travail, intitulé «Quand un enfant se donne la mort», a été publié aux Éditions Odile Jacob. Le préambule fait peur : «40% des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux». Un désespoir précoce dont les causes seraient multifactorielles », 
note le journal.
Boris Cyrulnik observe que « le cumul des événements qui déclenchent l’acte suicidaire résulte d’une cascade de déchirures invisibles, d’une convergence d’événements de nature différente ».
Le pédopsychiatre Stéphane Clerget indique de son côté que « ces suicides impulsifs n’existent quasiment pas chez les tout petits. Quand un enfant de 5 à 9 ans passe à l’acte c’est toujours pour des raisons de dépression profonde, de rupture dans la petite enfance. Ce sont rarement des enfants qui allaient bien la veille, au contraire des ados ».
« Leur jeune âge [10-12 ans] donne l’impression qu’il y a de plus en plus d’enfants dans les chiffres du suicide mais en vérité ils sont déjà dans la catégorie des adolescents », 
note le spécialiste.
Emmanuelle Rondeau, psychologue pour enfants, remarque pour sa part que « le poids mis par la société sur leurs épaules dès le plus jeune âge n’est pas un facteur protecteur. On veut les responsabiliser trop tôt en exigeant d’eux des bonnes notes, des rythmes effrénés, une aptitude en tout, une compétitivité à tous les étages. Cet impératif de maturité avant l’heure les met dans de grandes situations d’angoisse et créent des troubles existentiels ».
Le Figaro conclut que « nécessaire, la prévention des risques n’est pourtant pas suffisante. Il faut une véritable réflexion sur l’encadrement des enfants dans la société ».

Revue de presse santé – psy – décembre 2011

02 12 2011

« Les malades d’Alzheimer face aux nouvelles technologies » 
La Croix 
A l’occasion d’un colloque organisé aujourd’hui à Paris, La Croix constate sur une double page que « de nouvelles technologies facilitent la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais réduisent la place faite à l’accompagnement humain ».
Le journal note ainsi que ce colloque à la Cité des sciences, « organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur cette maladie, […] permettra de s’interroger sur cette «gérontechnologie» qui semble susciter autant d’enthousiasme chez certains que d’interrogations chez d’autres ».
La Croix explique que « sous ce terme de «gérontechnologie», on regroupe des outils aux finalités très diverses. Ces dernières années sont d’abord apparus des logiciels de stimulation cognitive via des tests ou des jeux sur ordinateur ». François Piette, professeur de gériatrie à l’hôpital Charles-Foix (Ivry-sur-Seine) et président de la Société française de technologie pour l’autonomie et de gérontechnologie (SFTAG), note toutefois qu’« à ce jour, aucun dispositif de ce type n’a démontré son efficacité pour améliorer les performances cognitives des malades d’Alzheimer ».
Le quotidien ajoute que « des services de vidéovigilance permettent, grâce à un logiciel et à des caméras discrètement installées au domicile, de donner l’alerte en cas de «situation à risque» : une chute, une position immobile inhabituelle, un temps anormalement long passé dans la salle de bains, etc. ».
« On assiste également à une large offensive commerciale sur les dispositifs de géolocalisation destinés à retrouver des malades d’Alzheimer en errance après avoir quitté leur domicile. […] Dans certains laboratoires, en particulier aux États-Unis ou au Japon, des chercheurs travaillent à la mise au point d’«animaux artificiels» ou de robots «humanoïdes», visant à remédier à l’angoisse des malades ou à les aider dans certaines tâches domestiques », 
continue le journal.

Le Dr Vincent Rialle remarque cependant que « là, on est dans l’extrême et la démesure. Et je ne pense pas qu’on verra un jour ces robots en France ».
La Croix constate en outre que « ces nouveaux outils suscitent une foule de questions chez les professionnels et dans les familles. La première est liée à leur coût, parfois élevé. […] L’autre question importante concerne le recueil du consentement des personnes «équipées» avec ces technologies, souvent à l’initiative de leurs proches », le journal rappelant que « le consentement de la personne est indispensable ».
Le Pr Piette déclare enfin qu’« il n’est pas question que des machines remplacent les soignants. Mais il ne faut pas non plus rejeter en bloc tous ces outils ».

06 12 2011

« Eviter le stress au cours de la grossesse » 
Le Figaro 
Yves Miserey constate dans Le Figaro que « le stress maternel peut être associé à certaines pathologies chez les enfants ».
Le journaliste se penche sur une étude de Marion Tegethoff et Gunther Meinlschmidt, de l’université de Bâle (Suisse), publiée dans Environmental Health Perspectives, relevant que « basée sur des données collectées au Danemark et regroupant plus de 66.000 mères et leur enfant, [elle] est la première d’une telle ampleur ».
Yves Miserey explique que « les auteurs distinguent deux sortes de stress chez la femme enceinte. D’une part, un stress existentiel dû aux difficultés de la vie comme le manque d’argent, des conflits relationnels graves, un deuil ou un accident. D’autre part, un stress émotionnel lié à des sentiments intérieurs comme l’angoisse, la dépression, etc. Les conséquences pour la santé de l’enfant ne sont pas les mêmes ».
Le journaliste note que « les analyses statistiques montrent que seul le stress existentiel est associé à des pathologies infectieuses, des maladies de l’oreille, des voies respiratoires et des voies digestives. Le stress émotionnel au cours de la grossesse, lui, n’a pas d’incidence sur la santé des enfants. C’est après la naissance, en revanche, que les émotions négatives de la mère peuvent avoir un impact négatif sur leurs bambins ».
Gunther Meinlschmidt précise cependant : « Nous avons trouvé une association mais cela ne veut pas dire forcément une cause directe entre le stress des femmes enceintes et les pathologies de leurs enfants ».
« Il faut faire attention quand on communique sur ce sujet. Si on dit que le stress maternel est mauvais pour l’enfant on risque en effet d’accroître l’anxiété des femmes enceintes. La leçon à retenir, au contraire, c’est de se dire que ça vaut la peine de se faire du bien pendant la grossesse, parce que c’est important pour la santé à venir de mon enfant », 
poursuit le chercheur.

09 12 2011

« Les jeunes boivent et fument plus, mais consomment moins de cannabis » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos relève que « les Français de 17 ans fument des cigarettes et boivent de l’alcool plus fréquemment qu’en 2008 mais leur usage régulier de cannabis est en légère baisse, selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal rend ainsi compte de la « septième « Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense » (Escapad), réalisée en mars 2011 auprès de 32.249 jeunes âgés de 17 ans, [qui] montre que l’alcool, le tabac et le cannabis restent les trois produits les plus diffusés ».
Les Echos explique que « l’usage régulier d’alcool (au moins 10 fois dans les 30 derniers jours) progresse chez les jeunes de 17 ans, à 10,5% en 2011 contre 8,9% en 2008. En outre, « les ivresses répétées et régulières augmentent », chez les filles comme chez les garçons, s’inquiète la Mildt » (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Le quotidien ajoute que « l’usage quotidien de tabac augmente et concerne désormais 31,5% des jeunes contre 28,9% en 2008 ».
Les Echos précise néanmoins que « l’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) « diminue pour ces deux produits » licites », puis note que « concernant le cannabis, son expérimentation reste « stable » chez les jeunes de 17 ans (41,5% en 2011 contre 42,2% en 2008), tout comme l’usage quotidien de cette drogue (3% en 2011) ».
« En revanche, « les usages dans l’année et le mois sont en baisse », fait valoir la Mildt. Ainsi, 34,6% des jeunes disent avoir consommé du cannabis dans l’année contre 35,9% en 2008 », 
poursuit le journal.

Le quotidien indique par ailleurs que « concernant la cocaïne, dont la consommation reste très limitée, le nombre de jeunes gens qui ont expérimenté cette drogue entre 2008 et 2011 a légèrement baissé, passant de 3,3% à 3% ».
Le Parisien retient également que « les jeunes de moins de 17 ans sont plus accros à la cigarette et à l’alcool qu’il y a 3 ans, mais fument légèrement moins de cannabis ».

16 12 2011

« Alzheimer : nouvelle recommandation de la Haute Autorité de Santé » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos fait savoir que « la Haute Autorité de Santé publie [aujourd’hui] une nouvelle « recommandation de bonne pratique » pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, qui se veut un « guide pratique » à l’usage des professionnels de santé « clarifiant le parcours de soins » ».
Le journal rappelle que « la HAS avait retiré en mai dernier sa recommandation précédente, publiée en 2008, à la suite de sa mise en cause sur des questions de gestion des conflits d’intérêts ».
Les Echos note donc que « la nouvelle recommandation, élaborée par un nouveau groupe de travail composé de professionnels de santé (généralistes, neurologues, gériatres, psychiatres, infirmiers…) et de l’Association France Alzheimer, « tient compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie », a indiqué la HAS ».
« « Elle prend la forme d’un mode d’emploi pour les professionnels », depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé de la maladie, en passant par l’étape « centrale » du diagnostic », 
poursuit le quotidien.

Le journal explique que « le médecin généraliste traitant est désigné comme « le pilote de l’organisation des soins ». C’est lui qui réalise la première évaluation du patient présentant des troubles de la mémoire et c’est lui qui sera le pivot de la coordination du plan de soin et d’aides ».
Les Echos précise que « le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est posé par un spécialiste (neurologue, gériatre ou psychiatre), qui fait également l’annonce au patient, le généraliste s’assurant ensuite de la bonne compréhension par le patient et son entourage ».
Le quotidien ajoute que « la recommandation intègre les conclusions de la Commission de la Transparence sur les médicaments anti-Alzheimer, laissant au spécialiste l’option d’instaurer le traitement médicamenteux. Le renouvellement éventuel de la prescription au-delà d’une année est décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (le patient si son état le permet, l’aidant, le médecin traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre) ».
De son côté, Le Parisien retient : « mieux vaut réduire les médicaments ». Le journal rappelle que « l’efficacité sur le long terme des molécules [utilisées dans la prise en charge de la maladie] n’a pas été jugée probante et de nouvelles données ont montré qu’elles n’étaient pas dénuées d’effets secondaires ».
« Résultat : la HAS préconise que ces médicaments soient moins prescrits et surtout moins longtemps. […] Le traitement médicamenteux sera une «option» et non pas un passage obligatoire », 
note Le Parisien.

Gilles Bouvenot, président de la commission de la transparence de la HAS, précise que « d’ici une semaine, nous publierons un autre document sur la prise en charge globale de la maladie d’Alzheimer incluant les solutions non médicamenteuses ».

21 12 2011

« La psychiatrie mal gérée selon la Cour des comptes » 
Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
Le Parisien fait savoir que « la Cour des comptes dénonce l’organisation défaillante de la psychiatrie en France dans un rapport publié hier ».
Le journal explique que « l’institution remet en question le plan Psychiatrie et santé mentale lancé en 2005. […] Un plan dont les mesures n’ont été «partiellement et inégalement mises en œuvre» ».
Le Parisien évoque « un recours trop systématique à l’hospitalisation prolongée des patients au détriment de solutions extra-hospitalières. Autre constat : le problème des prisons où plus d’un tiers des détenus souffrent de pathologies psychiatriques, une population «en forte croissance» ».
« Locaux vétustes et peu adaptés, manque de coordination entre services médicaux et pénitentiaires, difficultés d’orientation après la détention, le plan n’a «que modestement amélioré» la prise en charge des détenus », 
continue le quotidien.

La Croix relève également que ce rapport de la Cour des comptes « souligne les résultats «médiocres» du plan Psychiatrie et santé mentale de 2005 ».
« L’enquête met notamment en avant un manque d’alternative à l’hospitalisation ainsi que des inégalités d’accès aux soins sur le territoire », 
note le journal, qui retient que « trop de malades psychiatriques sont encore soignés derrière des murs ».
La Croix remarque entre autres qu’« en 5 ans, le nombre de lits d’hôpital en psychiatrie a très faiblement reculé, passant de 58 880 à 57 410, alors que [la Cour des comptes] estime que 10 000 malades pourraient être pris en charge dans d’autres structures plus adaptées, comme des centres de consultation implantés en ville, des hôpitaux de jour ou des centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel ». Didier Migaud, président de la Cour des comptes, a déclaré que « cette situation crée un cercle vicieux qui alimente la saturation des lits à l’hôpital ».
Le Monde retient aussi que « plus que d’une pénurie, la psychiatrie souffre d’une mauvaise organisation ».
Le journal explique que « la Cour des comptes pointe les effets pervers du maintien en hospitalisation longue durée d’un nombre trop important de patients. […] Cette occupation de lits inadéquate réduit fortement la disponibilité de l’hôpital ».
Et « ce système inadapté génère des coûts importants : une hospitalisation complète coûte 450 € par jour, soit plusieurs fois le coût complet d’une prise en charge ambulatoire ou à temps partiel », poursuit Le Monde, qui cite l’institution : « Le redéploiement des moyens par l’hospitalisation de patients réorientables devrait permettre de dégager de nouvelles ressources pour des prises en charge alternatives ».
L’Humanité se penche aussi sur ces « importantes défaillances dans la réorganisation des soins psychiatriques », et évoque « un échec, sauf pour le privé ».

22 12 2011

« Les patients schizophrènes exploiteraient mal l’expérience acquise » 
La Croix 
La Croix note en bref que « si les schizophrènes peinent à reconnaître les intentions d’autrui, alors que c’est fondamental pour vivre en société, c’est qu’ils utilisent mal leur expérience passée ». Le journal relaie ainsi des travaux de chercheurs du CNRS-université Claude-Bernard Lyon 1, « menés en 2008-2009 auprès de dizaines de sujets ».
Une chercheuse explique que « l’équilibre qui existe chez les sujets sains – quand je n’ai pas assez d’informations sensorielles, je tape dans ce que je connais déjà – est perturbé chez les schizophrènes ».

« Se faire mal fait moins mal » 
Pour la Science 
Pour la Science constate en effet que « selon une étude de l’Université de Pékin, une douleur que l’on s’inflige à soi-même est moins intense qu’une douleur imposée par autrui ». (Y. Wang et al., PloSOne, vol. 6, p. 23 536, 2011)
Le magazine explique que « des neurobiologistes ont demandé à des personnes de serrer dans le creux de leur main une poignée garnie de piquants. Ils ont évalué la douleur ressentie par ces personnes au moyen de questionnaires, constatant que la douleur éprouvée par ces sujets était moins forte que si quelqu’un d’autre appliquait la poignée sur la paume de leur main en exerçant la même pression ».
Pour la Science relève qu’« en observant l’activité du cerveau de ces volontaires par une méthode d’imagerie cérébrale, les neurologues ont constaté que l’activation de certaines zones clés dans la perception de la douleur diminue lorsque les personnes s’auto-infligent la douleur. Ces centres de la douleur – nommés cortex cingulaire antérieur ou cortex somatosensoriel – seraient inhibés par les mouvements que font les sujets quand ils serrent la poignée ».
Le mensuel note que « selon les auteurs, nos mouvements réduisent automatiquement les perceptions sensorielles liées aux conséquences de ces mouvements »

Revue de presse santé psy – nov 2011

9 11 11

« Dépression : une zone cérébrale clé modulée par un gène » 
Sciences et Avenir, novembre 2011 
Sciences et Avenir indique en effet que « des chercheurs du CNRS ont découvert que l’activité de l’amygdale peut être modulée en fonction d’un gène, de l’histoire personnelle et de l’activité cognitive des sujets », selon des travaux parus dans Human Brain Mapping.
Le magazine précise que « ce gène, 5-HTTLPR, a un promoteur qui peut se présenter sous une forme longue ou courte, cette dernière provoquant une activation plus intense de l’amygdale, structure impliquée dans les émotions et la reconnaissance de signaux de danger et dont l’activité est anormalement élevée chez les personnes atteintes de troubles anxio-dépressifs ».
Sciences et Avenir explique que « les scientifiques ont testé 45 sujets, porteurs de la forme courte ou non. Ils leur ont montré des images agréables ou désagréables tout en examinant l’activité cérébrale grâce à l’IRM. Ils ont observé que l’activité de l’amygdale différait selon la forme du gène des sujets, mais aussi selon le type d’activité mentale : description « objective » de l’image ou mise en relation de la photographie avec leur histoire personnelle ».
Le mensuel ajoute que les auteurs « ont aussi montré que le stress subi durant l’année modulait également l’influence du gène sur l’activation de l’amygdale, cette interaction «gène environnement» étant elle-même modifiée par l’activité mentale du sujet ».
Sciences et Avenir retient donc que « le patrimoine génétique influence bien le fonctionnement du cerveau mais l’histoire personnelle des sujets ou leur attitude psychologique joue un rôle tout aussi important. Extrapolés au domaine de la dépression, [ces travaux] suggèrent que la psychothérapie pourrait avoir des effets différents au niveau cérébral en fonction de certains gènes ».

« Les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros » 
Les Echos 
Les Echos note que « les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros que ceux qui ne souffrent pas de ce syndrome », selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association, menée par le Dr Eric Courchesne (Université de Californie, San Diego).
Le journal explique que « cette recherche préliminaire, qui a consisté en l’analyse post-mortem de cerveaux de 13 jeunes garçons âgés de deux à 16 ans, a révélé que les 7 garçons qui souffraient d’autisme avaient en moyenne 67% plus de neurones dans la région du cortex préfrontal ».
Le quotidien rappelle que « cette zone du cerveau est le siège de différentes fonctions cognitives supérieures comme le langage, la communication et le raisonnement, compétences intellectuelles les plus affectées par l’autisme ». Les Echos ajoute que « les chercheurs ont aussi déterminé que le poids du cerveau des autistes dans l’échantillon était 17,6% plus grand que celui des enfants normaux au même âge ».
Les auteurs écrivent que « cette étude est la première à mesurer quantitativement l’excès neuronal dans le cortex préfrontal et a confirmé la théorie selon laquelle une surabondance pathologique de neurones est présente dans des zones clé du cerveau à un très jeune âge chez les autistes ».
Le Dr Courchesne précise que « dans la mesure où ces neurones corticaux ne sont pas fabriqués après la naissance, l’accroissement anormal du nombre de neurones chez les enfants autistes est le signe d’un processus prénatal. La prolifération de ces neurones se fait entre la dixième et la vingtième semaine de gestation de manière exponentielle ».
Les Echos ajoute que « durant le troisième trimestre de grossesse et les premiers moments de la vie de l’enfant, environ la moitié de ces neurones sont, comme il se doit, éliminés dans un processus normal de mort cellulaire régulé. Un échec de ce processus clé du développement du fœtus et du jeune enfant créé apparemment un excès pathologique de neurones corticaux ».
Le Dr Courchesne conclut que « si de futures recherches peuvent expliquer la cause du nombre excessif de neurones cela fera bien avancer la compréhension de l’autisme et conduira peut-être à de nouveaux traitements ».

10 11 11

« L’hôpital psychiatrique de Clermont épinglé pour maltraitance » 
Le Parisien 
Le Parisien consacre une page à un « rapport confidentiel de l’Igas, [qui] déplore une «maltraitance institutionnelle» au sein de l’établissement psychiatrique de Clermont, dans l’Oise ».
Le journal note que « ce document de 220 pages rédigé à la fin 2010 n’a jamais été publié, par crainte, nous dit-on, de l’impact social qu’il aurait pu avoir – l’établissement étant l’un des principaux employeurs de la région ».
Le quotidien remarque que « depuis, quelques mesures ont été engagées pour tenter de corriger certains «dysfonctionnements» épinglés par les experts. […] Mais, comme le soulignent les familles de patients et le directeur par intérim de l’établissement, l’essentiel reste à faire ».
Le Parisien explique que « 3 points principaux émergent de ce document », et se penche tout d’abord sur « des faits avérés de «maltraitance institutionnelle», dus notamment à la grande vétusté des bâtiments ». Le rapport de l’Igas relève entre autres que « dans un pavillon, par ailleurs sordide, les plafonniers centraux [des chambres] sont allumés 24 heures sur 24, pratique que la Cour européenne des droits de l’Homme a jugé en 1984 contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme ».
Le journal évoque aussi « des «pratiques soignantes défaillantes» et des protocoles thérapeutiques pas toujours réévalués. L’état physique et vestimentaire des patients (parfois en «guenilles»), l’enfermement «en permanence» pratiqué dans certains services sont également mis en cause ».
Le Parisien constate enfin que « le rapport n’épargne pas non plus les médecins. «Assiduité trop faible», «absences non justifiées», «laxisme», égrène l’Igas, qui estime «le temps perdu médical à l’équivalent de 24 postes de médecin» ».
Le quotidien précise que « l’établissement ne se résume pas au pire. L’Igas le rappelle dans son rapport, citant des «services de très grande qualité», comme l’unité récente de Compiègne ». Dans un entretien le directeur par intérim de l’établissement, François Maury, déclare en outre : « On n’est plus dans l’inacceptable, mais dans le nécessaire améliorable. Les maltraitances liées à l’hébergement ont été en partie résolues par des fermetures et des rénovations ».

14 11 11

« Quand les médecins boivent… les patients aussi » 
Le Figaro 
Le Figaro observe en effet que « l’alcoolisme de certains médecins, ou du moins la consommation supérieure à la moyenne de boissons de la part des praticiens, a une influence sur la façon dont ils se comportent avec leurs patients souffrant d’alcoolisme ».
Le journal rend compte d’une « thèse en médecine sociale réalisée par un médecin généraliste, Magnus Geirsson, à la Sahlgrenska Academy de l’université de Göteborg en Suède, [qui] a passé à la loupe le comportement des professionnels de santé et de leurs patients ».
Le Figaro explique que « l’étude s’est faite sous la forme de questionnaires remplis par des praticiens dans la région de Skaraborg. Le chercheur a observé que plus les médecins boivent, plus ils sont tolérants vis-à-vis des quantités d’alcool absorbées par leurs patients ».
Le quotidien ajoute que « l’égalité des sexes a également des progrès à faire en matière d’alcool. Ainsi, pour des patients ayant à faire face à un même problème de santé et consommant la même quantité d’alcool, le médecin demandera aux hommes de simplement diminuer leur consommation alors qu’il exigera des femmes qu’elles arrêtent complètement ».
Le Figaro évoque enfin une « découverte inattendue de l’étude, le rôle que joue la formation continue des médecins face au problème de l’alcool ». Le journal explique que « 9 médecins suédois sur 10 placent la limite d’une consommation excessive en dessous de la barre fixée par le ministère de la Santé suédois. Et ceux qui n’ont pas suivi de formation indiquent à leurs patients une limite de consommation encore plus basse que celle choisie par les médecins les plus formés… ».

17 11 11

« Les infirmières scolaires font bien plus que soigner » 
La Croix 
C’est ce que note La Croix, qui fait savoir qu’« un rapport parlementaire propose des mesures pour rénover le métier d’infirmière scolaire et clarifier ses missions. La profession, exercée par 7 600 personnes, met en avant son rôle dans le bon déroulement de la scolarité des élèves », ajoute le quotidien.
La Croix relève ainsi qu’« outre l’organisation des visites médicales et des campagnes de vaccination, les 7 600 infirmières scolaires de France organisent des ateliers de prévention sur la sexualité, des réunions régulières avec l’équipe enseignante pour détecter les élèves en difficulté, des événements autour de la santé… ».
Le journal publie un reportage dans plusieurs établissements scolaires, puis explique que « les infirmières scolaires veulent que leur statut soit aligné sur celui des professionnels de la fonction hospitalière. […] La mesure, promise par Nicolas Sarkozy en 2007, se fait attendre mais devrait entrer en vigueur l’an prochain ».

28 11 11

« Greffer des neurones ça marche… sur des souris » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir relève en effet qu’« une nouvelle étude [publiée dans Science] révèle que la greffe de neurones immatures permet de réparer des circuits neuronaux du cerveau et de traiter l’obésité chez des souris présentant un désordre génétique et métabolique ».
Le magazine explique que des chercheurs de l’université d’Harvard, à Cambridge, « ont transplanté des neurones immatures d’hypothalamus de cerveau embryonnaire de souris saines dans celui de souris adultes dépourvues de récepteur pour une hormone, la leptine, une hormone qui régule le métabolisme et le contrôle du poids corporel ».
« Ces souris mutantes sont habituellement atteintes d’obésité morbide, mais la greffe de neurones a induit la réparation des circuits du cerveau défectueux, leur permettant de répondre à la leptine et de maigrir pour retrouver un poids dans les valeurs normales », 
note Sciences et Avenir.
Le magazine précise que « selon les chercheurs la greffe de neurone ne serait pas une approche concrète pour traiter l’obésité, en effet de multiples facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux concourent à l’obésité. […] Leur étude montre néanmoins que la greffe de neurones prélevés à un stade de développemental approprié peut aider à réparer une région du cerveau chargée du contrôle de nombreuses propriétés complexes ».
Sciences et Avenir remarque ainsi que ce travail « apporte une «preuve de concept» indiquant qu’une thérapie par remplacement de neurones pourrait un jour servir à réparer des cerveaux lésés par un traumatisme ou atteint d’une maladie neurologique comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson ou la sclérose amyotrophique latérale ».
« Il faudra toutefois encore de nombreuses études préliminaires avant d’envisager un traitement pour l’homme », 
souligne le magazine.

30 11 11

« L’alcool de plus en plus présent chez les adolescents » 
Le Figaro 
Le Figaro constate en effet que « la consommation d’alcool des jeunes est préoccupante selon les parents. Dans un sondage réalisé en octobre, 83% des parents interrogés déclarent que la consommation d’alcool par les jeunes est pour eux une source d’inquiétude, et ce dans tous les milieux sociaux ».
Le journal indique que « selon le sondage d’Opinionway effectué auprès de 557 parents d’enfants scolarisés pour le compte de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, l’inquiétude des parents est renforcée par le sentiment d’une dégradation de la situation, concernant les filles. Ils sont 74% à estimer que la consommation d’alcool des filles a augmenté depuis leur époque contre 59% pour les garçons ».
Le Figaro livre les propos de Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste des adolescents, qui note que « c’est une tendance que nous constatons sur le terrain, il n’est pas rare de voir des filles et même de très jeunes filles de moins de 15 ans arriver aux urgences en coma éthylique ».
« Il ne s’agit pas de petites cuites ! C’est grave. Certaines ne comprennent pas, le lendemain, où est passé leur soutien-gorge ! Elles ne viennent pas des milieux les plus défavorisés. La bière et la vodka circulent abondamment dans les beaux quartiers »,
 poursuit le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « si les parents projettent leur inquiétude sur les autres, ils affichent leur confiance envers leurs enfants. Quand il s’agit d’évoquer la consommation d’alcool de leur progéniture, seuls 14% d’entre eux estiment que sa consommation a augmenté par rapport à la leur au même âge. Pour 58%, elle a stagné et 27% considèrent même qu’elle a diminué ».
Le journal ajoute que « pour 40% des parents, ce qu’il y a de plus inquiétant, c’est le fait que les jeunes consomment «de plus en plus souvent de l’alcool de façon excessive». […] Une majorité (56%) accuse l’état d’esprit général valorisant l’alcool d’être le principal facteur qui favorise la consommation chez les jeunes, tandis qu’ils ne sont qu’un tiers (35%) à mettre en cause le manque de contrôle des sorties des jeunes par leurs parents. Autrement dit, cette augmentation de la consommation n’est pas, selon eux, de leur ressort ».

Revue de presse santé psy – octobre 2011

03 10 11

Lien entre une prise prolongée de psychotropes et d’anxiolytiques et la maladie d’Alzheimer : « Un pas en avant, un pas en arrière » 
L’Humanité 
L’Humanité revient sur cette étude révélée par Sciences et Avenir, menée par le Pr Bernard Bégaud (directeur de l’unité de recherches pharmaco-épidémiologiques de l’Inserm, Bordeaux), selon laquelle « l’abus d’anxiolytiques pourrait favoriser l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal note ainsi que « pendant 20 ans, le chercheur a enquêté auprès de 3 777 sujets âgés de 65 ans, résidant en Dordogne et en Gironde. Il a constaté que la prise de médicament oscillait de 2 à plus de 10 ans. Mais c’est entre 5 et 8 ans, après le début des premières prises, que la détérioration cérébrale se faisait sentir. […] Sur les 200 000 nouveaux cas d’Alzheimer recensés chaque année en France, de 16 000 à 31 000 seraient imputables aux psychotropes, et particulièrement aux benzodiazépines ».
L’Humanité observe cependant que « Bernard Bégaud n’a de cesse depuis la sortie du mensuel scientifique d’en critiquer la présentation ». Le chercheur a ainsi précisé qu’« il n’y a pas de lien de causalité directe démontré, il y a un dossier potentiel, un doute, mais il faut rappeler aussi que ces médicaments sont utiles ».

Le quotidien parle de « rétropédalage dans un climat plus que suspicieux à l’encontre des médicaments en général ».
Michèle Micas, vice-présidente de l’association France-Alzheimer, note quant à elle que « le cri d’alerte du Pr Bégaud est utile sur un point : les Français prennent trop de psychotropes. De plus, les règles de la prescription des psychotropes en cas de maladie d’Alzheimer sont bafouées ». L’Humanité explique ainsi que « quand la maladie est déclarée, il ne faut pas prescrire d’antidépresseurs ou de calmants ».

04 10 11

« Comment le cerveau élimine ses synapses » 
Pour la Science, octobre 2011 
Pour la Science note que « le cerveau ressemble à un vaste jardin. Celui du jeune enfant est un buisson où les branches poussent en toutes directions. Il faut un jardinier pour éliminer certains rameaux, afin que des branches maîtresses puissent se développer. Certaines cellules semblent jouer ce rôle : les cellules microgliales ».
« La «taille» des arbres qui a lieu dans le cerveau se nomme élagage synaptique. Dès l’âge de 3 ans, le nombre de connexions entre neurones (les synapses), diminue à un rythme de 3 millions par seconde environ », 
rappelle le mensuel.

Pour la Science fait savoir que des chercheurs italiens (R. C. Paolicelli et al., Science, à paraître) ont découvert que « les cellules microgliales sont chargées de «l’élagage synaptique» : elles éliminent les synapses les moins efficaces pour permettre aux autres de se renforcer ».
Le magazine explique que ces cellules « jouent un rôle nourricier, de soutien, de défense immunitaire, et assurent également l’évacuation des débris cellulaires. Rosa Paolicelli et ses collègues ont observé au microscope que ces cellules se referment autour de certaines synapses et les engloutissent dans leur cytoplasme. Les synapses sont purement et simplement détruites, éliminées du paysage cérébral. Ensuite, les membranes des neurones «cicatrisent» ».
Pour la Science s’interroge : « Comment s’effectue le tri entre les « bonnes » et les « mauvaises » synapses ? La question reste ouverte ; peut-être les cellules microgliales détruisent-elles indistinctement les synapses, et seules les plus actives parviennent-elles à résister à leurs assauts ».
« Il est également possible que les synapses moins vaillantes émettent des signaux chimiques qui attireraient les « jardiniers cellulaires », 
ajoute le magazine

« La dérive «anxiogène» de certains forums santé sur Internet » 
La Croix 
La Croix constate à son tour que « selon une étude sociologique, les échanges sur les sites médicaux tournent parfois au «pugilat émotionnel» ».
Le journal note ainsi que « les Français sont de gros consommateurs d’Internet dès qu’il s’agit de leur santé : 7 sur 10 cherchent des informations médicales sur la Toile, selon un sondage publié en mai 2010 par l’Ordre des médecins ».
« Autre chiffre : en France, plus d’un internaute sur trois visite une fois par mois un site Internet de santé-bien-être, soit 16 millions de personnes. Cette donnée figure dans une étude rendue publique par des sociologues de Telecom Ecole de management, une école de commerce », 
indique le quotidien.

La Croix relève notamment que « confrontés à une «institution médicale techniciste et probabiliste», qui ne peut pas répondre à leurs question existentielles, de nombreux patients prolongent la consultation sur le Net. […] Certains internautes sont en quête d’un «savoir expert» pour être dans une position plus équilibrée dans leur dialogue avec les médecins ».
« Mais dans une large mesure, les internautes cherchent surtout un «savoir profane» qui ne se positionne pas contre le savoir médical », 
précise le journal, qui constate que « l’étude souligne aussi «la dérive anxiogène» de certains forums ».
Les auteurs écrivent ainsi que « l’internaute s’y exprime souvent à la suite d’un diagnostic, principalement la nuit, pour soulager son angoisse. Il projette son espace privé dans l’espace public de façon violente et crue », ajoutant que « certains patients utilisent leur pathologie «comme une revendication identitaire, notamment sur les sites de santé généralistes, qui tournent parfois au pugilat émotionnel» »

11 10 11

« Pour les personnes âgées, dans fin de vie, il y a vie » 
Libération, La Croix 
Libération consacre une double page à une « enquête inédite auprès d’octogénaires et de nonagénaires [qui] indique un rejet de la légalisation de l’euthanasie ».
Le journal explique que « le centre d’éthique de Cochin a interrogé près de 200 personnes de plus de 75 ans, certaines vivant en maison de retraite, d’autres suivies en cardiologie ou en cancérologie. D’autres enfin, menacées par une maladie de type Alzheimer ».
Libération souligne que « 90% des personnes interrogées disent ne pas connaître le concept des «directives anticipées». 83% disent «qu’elles ne sont pas intéressées, et qu’elles ne s’en saisiront pas». Préparer leur mort «médicalement» les indiffère. Mais en parler, assurément ».
« Pour autant, 10% des personnes interrogées souhaitent «à un moment donné, une aide active à mourir». Selon l’enquête, elles «voudraient que les médecins puissent délivrer la mort, en toute fin de vie, dans le cadrez de leur exercice quotidien» », 
ajoute le quotidien.

La Croix aborde également cette enquête et retient que « le dispositif des «directives anticipées» reste très mal connu », et que les personnes âgées interrogées « ne veulent pas que les médecins baissent les bras trop tôt ».
Le journal évoque en outre une étude coordonnée par Édouard Ferrand, responsable de l’unité mobile de soins palliatifs de l’hôpital Foch (Suresnes), à paraître dans l’European Journal of Cancer, selon laquelle « les demandes d’euthanasie persistent, en dépit d’une prise en charge en soins palliatifs ».
Le quotidien explique qu’« au total, 342 structures ont fait état de 783 cas de «demandes de mort anticipée» durant l’année 2010, dont 476 émanant des patients eux-mêmes, 258 des proches et 49 du personnel infirmier. Alors que dans 83% des cas un suivi régulier a été proposé, une partie non négligeable de ces demandes a persisté : 37% de façon continue, 24% de façon fluctuante ».
La Croix ajoute que « 65% des patients qui demandent à mourir ont des difficultés alimentaires, 54% des difficultés de déplacement, 49% des problèmes d’excrétion et 39% sont très amaigris, tandis que 31% sont anxieux ou dépressifs. La douleur incontrôlée est rare (3,7% des cas) mais «les personnes n’en peuvent plus, elles ont le sentiment d’être au bout et disent stop» », note Édouard Ferrand.

Le journal remarque toutefois que le président de l’Observatoire de la fin de vie, Régis Aubry, « s’étonne du fossé entre ces résultats et la pratique quotidienne des acteurs de soins palliatifs ». Le chef du service des soins palliatifs du CHU de Besançon déclare ainsi que « si la prise en charge est adaptée, l’accompagnement respectueux de la personne, les demandes d’euthanasie disparaissent de façon drastique ».
La Croix note qu’« Édouard Ferrand remarque que la prise en charge palliative est intervenue très tard pour des patients pourtant très malades (de cancer en majorité), parfois en phase terminale ». Le chercheur en éthique médicale déclare que « s’ils avaient bénéficié de soins palliatifs plus tôt, il y aurait sans doute eu beaucoup moins de demandes de mort anticipée ».

18 10 11

« Les enfants prématurés ont un risque d’autisme multiplié par cinq » 
Les Echos 
Les Echos indique que « les enfants prématurés risquent cinq fois plus de souffrir d’autisme que ceux nés avec un poids normal », selon une étude publiée dans la revue Pediatrics.
Le journal précise que l’étude a été « menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis) sur 862 enfants nés entre septembre 1984 et juillet 1987 dans le New Jersey et pesant de 500 grammes à 2 kilos à la naissance. Quelque 5% de ces enfants, suivis jusqu’à l’âge de 21 ans, souffraient d’autisme, contre 1% dans la population en général ».
Le principal auteur de l’étude, le Dr Jennifer Pinto-Martin, directrice du Centre de recherche sur l’Autisme de l’Université de Pennsylvanie, écrit ainsi qu’« un poids trop faible à la naissance pourrait être un facteur de risque d’autisme ».
La pédiatre ajoute qu’« alors que la survie des plus prématurés s’améliore, le nombre de ces enfants survivant et handicapés représente un défi grandissant de santé publique », puis note que « les problèmes cognitifs dont souffrent ces enfants pourraient masquer les symptômes d’autisme ».
Les Echos fait savoir que le Dr Pinto-Martin « recommande aux parents d’un enfant prématuré de chercher à dépister très tôt ces symptômes. Selon la pédiatre, un dépistage précoce améliore les résultats sur le long terme et peut aider ces enfants autistes à l’école et à la maison ».
Le journal indique enfin que ces chercheurs « doivent prochainement étudier les liens potentiels entre des hémorragies dans le cerveau – une complication fréquente chez les enfants prématurés – et l’autisme, grâce à des examens par ultrasons ».

20 10 11

« Quatre tasses de café par jour diminueraient de 20% le risque de dépression » 
Les Echos 
Les Echos relève qu’« on n’en finit décidément pas de trouver au café de nouvelles vertus thérapeutiques. Selon une étude de grande envergure portant sur une cohorte de 50.000 femmes âgées qui ont été suivies pendant 10 ans, le café diminuerait le risque de dépression ».
« Précisément de 15% avec 2 ou 3 tasses par jour, et de 20% avec 4 tasses ou plus », 
observe le journal.

Les Echos souligne que « ces résultats vont dans le sens d’autres études qui avaient déjà mis en évidence une forte corrélation entre consommation de café et diminution des suicides », puis explique que « l’effet bénéfique du café serait lié à son impact sur la sérotonine qui joue un rôle important dans la dépression ».

21 10 11

« Les Américains de plus en plus accros aux antidépresseurs » 
Les Echos, Le Monde 
Les Echos constate que « les Américains, dès l’âge de 12 ans, sont de plus en plus accros aux antidépresseurs et en consomment aujourd’hui 5 fois plus qu’il y a 20 ans », selon un rapport publié par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Le journal ajoute que « les antidépresseurs constituent la troisième classe de médicaments la plus prescrite à tous les âges et même la première chez les Américains de 18 à 44 ans. […] Un tiers environ des Américains âgés de 12 ans et plus et ayant des « symptômes dépressifs graves » sont traités avec des antidépresseurs ».
Le quotidien remarque que selon les experts des CDC, « cette donnée suggère que les deux tiers des Américains souffrant de dépression grave ne sont pas traités avec des antidépresseurs, relevant aussi que plus de 8% de ceux qui prennent ces médicaments n’ont pas de symptôme dépressif ».
Les Echos note en outre que « les femmes sont deux fois et demi plus nombreuses que les hommes à prendre des antidépresseurs. Ainsi, 23% des Américaines de 40 à 59 ans prennent ces médicaments, la plus forte proportion de tous les groupes. Environ 14% des Américains souffrant d’un état dépressif prennent leur médicament pendant 10 ans ou davantage, et moins d’un tiers des personnes traitées avec un seul antidépresseur n’avaient pas vu un médecin au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève que « selon le Dr Matthew Rudorfer, directeur adjoint de la recherche à l’Institut national américain de la santé mentale (NIMH), le fort accroissement du recours aux antidépresseurs aux Etats-Unis s’explique entre autres par le fait que la nouvelle génération de ces médicaments est perçue comme étant généralement sans risque et bien tolérée ».
« Toutefois, souligne-t-il, le rapport des CDC, qui s’appuie sur les réponses à un questionnaire soumis à près de 14.000 personnes, ne permet pas nécessairement de déterminer toute la gravité des dépressions », 
observe le quotidien. Le Dr Rudorfer précise notamment que « les symptômes dépressifs sévères cités par le rapport ne sont pas synonymes de dépression clinique ».
Le Monde constate également que « la consommation d’antidépresseurs a explosé en 20 ans aux Etats-Unis », évoquant une augmentation de « 400% ».
Le journal relève entre autres que « riches ou pauvres, il n’y a aucune différence dans la prise d’antidépresseurs »

24 10 11

« L’alcoolorexie : manger moins pour être ivre plus vite »
Le Figaro
Le Figaro relève qu’« on connaissait l’anorexie, et le binge drinking. A ces comportements inquiétants en progression chez les jeunes viendrait s’ajouter «l’alcoolorexie», selon une étude réalisée par l’école du travail social de l’Université du Missouri (Etats-Unis) ».
Le journal en explique « le principe : se priver de manger avant une soirée arrosée pour limiter les calories ingérées, ressentir l’effet d’ivresse dès les premiers verres et dépenser moins d’argent en boissons ».
Le Figaro observe que « ce comportement pourrait concerner jusqu’à 16% des jeunes adultes, si l’on s’appuie sur un sondage en ligne réalisé auprès d’un millier d’étudiants en psychologie par l’équipe de Victoria Osborne, professeur en santé publique à l’Université du Missouri. Les femmes étaient trois fois plus nombreuses à faire part de ce comportement que les hommes ».
Le Pr Michel Reynaud, chef du département psychiatrie et addictologie à l’hôpital Paul-Brousse (Paris), remarque qu’« on sait déjà que les anorexiques et les boulimiques souffrent souvent de problèmes d’alcool ». Le quotidien note cependant que « «l’anorexie reste une pathologie rare» et ne concerne probablement pas toutes les jeunes femmes de l’étude », selon le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « l’étude confirme néanmoins un phénomène mis en avant par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies : c’est chez les jeunes femmes que la consommation aiguë d’alcool, aussi appelée binge-drinking ou biture express, a le plus augmenté entre 2005 et 2010 ».
Le Pr Reynaud précise que « des études appuyées sur l’imagerie médicale ont montré que la consommation aiguë d’alcool abîme fortement le cerveau. Si, en plus, on est à jeun, le cerveau, en hypoglycémie, est encore plus vulnérable et les comas sont plus graves ».