Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue de presse santé psy – mai 2012

02 05 12

 

Alcoolisme : « le baclofène « admis » par l’Afssaps »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche révèle que « trente mille personnes sont déjà traitées au baclofène [contre l’alcoolisme], jusque-là hors de tout cadre légal [et qu’] un essai clinique vient de débuter ». Selon l’hebdomadaire, l’Afssaps a « non autorisé, mais admis que les médecins pouvaient prescrire [ce] décontractant musculaire pour lutter contre l’alcoolisme ».

 

 

03 05 12

 

« Bilan de santé contrasté des adolescents français »
Le Figaro
« L’OMS a sondé 200 000 jeunes dans les 37 pays d’Europe et en Amérique du Nord » rapporte Le Figaro. Il note que « les adolescents à problème sont régulièrement au centre des inquiétudes médiatiques. Mais la majorité d’entre eux se porterait plutôt mal », d’après « l’enquête internationale 2009-2010 de l’OMS, publiée mardi, qui a la particularité d’être centrée sur les déterminants sociaux de la santé et du bien-être chez les jeunes ». « Interrogés sur la perception qu’ils se font de leur état de santé en général, les jeunes français font un peu mieux que la moyenne des autres ados européens, qu’ils aient entre 11,13 ou 15 ans. En revanche, les consommations à risque (tabac, alcool, cannabis) restent préoccupantes », poursuit le journal. Selon le Figaro, l’enquête en France a porté sur « 11638 adolescents qui ont répondu à une soixantaine de questions » et a « mis en relief d’évidentes différences de genre, communes à tous les pays ». Ainsi, « 17 % des filles de 15 ans s’estiment en mauvaise santé alors qu’au même âge ce n’est le cas que de 10 % des garçons », souligne-t-il. Or, selon l’OMS « l’adolescence est une période cruciale pour prévenir l’apparition d’inégalités entre les hommes et les femmes à l’âge adulte ». Le journal évoque « des filles de plus en plus nombreuses à adopter des comportements qui favorisent une bonne santé (…), mais expriment davantage de plaintes psychologiques et notamment des inquiétudes exagérées sur leur poids ». Cette enquête (nommée HBSC) étant renouvelée tous les 4 ans, « une comparaison sur la durée » est ainsi possible, ce qui fait dire au Figaro qu’on note globalement « une amélioration en France », même si « le passage au collège demeure une période délicate ». Le journal conclut sur l’importance du dialogue avec les adolescents : « bien communiquer avec les parents est protecteur pour la santé » selon Emmanuelle Godeau, du service médical du rectorat de Toulouse, responsable de l’enquête HBSC en France.

Revue de presse santé – psy avril 2012

03 04 12

« Comment le stress rend malade » 
Le Figaro 
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « des chercheurs de Pittsburgh [Etats-Unis] ont étudié en détail comment l’organisme de personnes en bonne santé réagit face à une infection selon qu’ils sont stressés depuis plusieurs semaines ou pas stressés du tout. Le niveau de stress des «cobayes» était évalué grâce à un questionnaire et lors d’une consultation ».
Le journaliste précise que « pour leur démonstration [publiée dans les PNAS], les chercheurs ont choisi le rhume. […] Le Pr Sheldon Cohen et ses collègues ont évalué le niveau de stress de 125 hommes et 151 femmes âgés en moyenne de 29 ans. La notion de stress prolongé inclut des difficultés durant depuis au moins un mois et entraînant des modifications de la routine quotidienne ».
« Les volontaires ont aussi subi des tests immunologiques au cours des 5 jours d’hospitalisation imposés après l’administration des doses virales de rhume dans les narines. Il s’agissait, pour les chercheurs, d’observer ce qui se passait sur le plan immunitaire dans l’organisme des patients et de surveiller l’apparition ou non de symptômes respiratoires », 
poursuit Damien Mascret.
Le journaliste rappelle que « le cortisol est une hormone libérée par les glandes surrénales en réponse à une agression et qui a un puissant rôle anti-inflammatoire. Les gens stressés ont habituellement un taux plus élevé de cortisol. Mais cette expérience inédite a montré que leur système immunitaire finit par s’adapter et résister à l’action du cortisol ».
Les chercheurs écrivent ainsi que « ce qui pourrait être important n’est pas le taux de l’hormone elle-même, mais la façon dont les tissus cibles répondent au cortisol ». Damien Mascret explique que « quand le niveau de résistance au cortisol des cellules immunitaires est élevé, cela signifie qu’elles sont en quelque sorte endormies, sourdes au message anti-inflammatoire du cortisol qui leur est adressé ».
Le journaliste s’interroge : « Cet enchaînement serait-il valable pour d’autres maladies ? Il faudra le démontrer, car l’identification du stress psychologique comme facteur de risque pour la santé n’a, pour l’instant, été relevée de façon convaincante que pour les maladies cardio-vasculaires, les maladies auto-immunes, le diabète et la dépression ».

04 04 12

« Plus d’un jeune sur trois a déjà été ivre à 15 ans » 
La Croix, Le Monde 
Pierre Bienvault indique en effet dans La Croix que « selon une enquête rendue publique hier, 8,5% des adolescents de 15 ans ont une consommation régulière d’alcool et près d’un sur cinq fume du tabac tous les jours. 28% ont déjà goûté au cannabis. Moins de 3% déclarent des usages réguliers ».
Le journaliste rend ainsi compte de chiffres dévoilés hier par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies, selon une étude réalisée en 2010 avec l’Inpes et le rectorat de Toulouse : « Au total, 11 500 élèves scolarisés du CM2 à la seconde ont été interrogés ».
Pierre Bienvault retient que « les chiffres restent stables par rapport à la même enquête menée en 2006. […] L’alcool reste la première substance consommée, avec des niveaux d’expérimentation élevés dès 11 ans : à cet âge, près de 6 élèves sur 10 y ont déjà goûté au moins une fois. Les premières ivresses (au moins un épisode dans l’année) concernent 5,8% des 11 ans, 13,6% des 13 ans et 38,1% des 15 ans ».
Le journaliste ajoute qu’« à 11 ans, ils sont 8,8% à déclarer avoir déjà fumé au moins une fois. C’est le cas de 25,4% des élèves de 13 ans et de 55,5% de ceux de 15 ans. Mais le chiffre le plus significatif est celui de l’usage quotidien, qui concerne 18,9% des élèves de 15 ans ».
« Quasi nulle à 11 ans (0,8%), l’expérimentation du cannabis concerne 6,4% des jeunes de 13 ans et 28% de ceux de 15 ans », 
continue Pierre Bienvault.
Le journaliste observe par ailleurs que « la découverte de l’alcool se fait souvent dans un cadre festif, sous le regard bienveillant de parents convaincus que la première coupe de champagne ou la découverte d’un bon vin est un rite ».
Pierre Bienvault interroge notamment le Pr Daniel Thomas, président d’honneur de la Fédération française de cardiologie, qui « incite les parents à réagir face au tabagisme précoce ». Le spécialiste observe en effet que « les fumeurs assurent tous qu’ils ne veulent pas voir leurs enfants tomber dans ce piège. Puis beaucoup relativisent en disant que leur plus grosse crainte, c’est surtout de les voir toucher à d’autres drogues ».
Le Monde remarque quant à lui que « le gouvernement relance le débat sur l’alcool dans les grandes écoles », expliquant que la secrétaire d’Etat à la Jeunesse « veut interdire la vente de boissons alcoolisées aux associations étudiantes ». Jeannette Bougrab déclare ainsi : « L’alcool chez les jeunes est un véritable fléau. Le bizutage a fait l’objet d’un acte fort. Il faut faire la même chose avec l’alcool ».

10 04 12

« Une étude établit un lien entre obésité pendant la grossesse et autisme » 
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que selon une étude américaine parue dans Pediatrics, « les mères obèses ou diabétiques durant la grossesse sont plus susceptibles de donner naissance à un enfant autiste ou rencontrant des retards de développement ».
Le journal explique que les chercheurs « ont examiné 1 004 couples mère-enfant issus d’horizons socio-économiques les plus divers en Californie. Environ la moitié des enfants du groupe étaient autistes, 172 étaient atteints de troubles du développement et 315 étaient considérés comme normaux ».
Le quotidien retient qu’« il est ainsi 67% plus probable qu’une mère obèse mette au monde un enfant autiste qu’une femme au poids considéré comme normal. Elle est aussi deux fois plus susceptible d’avoir un enfant atteint d’un trouble quelconque du développement qu’une mère au poids normal et qui ne souffre pas de diabète ».
Le Parisien ajoute que « plus de 20% des mères ayant un enfant autiste ou atteint d’un retard de développement étaient obèses pendant la grossesse. Tandis que 14% des mères ayant eu des enfants normaux étaient obèses lors de la grossesse ».
Les auteurs écrivent que ces résultats « sont porteurs de sérieuses préoccupations en termes de santé publique ». Le journal rappelle notamment que « le mois dernier, les autorités sanitaires américaines avaient révélé que le nombre de cas d’autisme diagnostiqués chez les enfants américains avait augmenté de 23% de 2006 à 2008, pour s’établir à 1 sur 88 en moyenne ».

16 04 12

« L’énigme des pubertés précoces » 
Le Journal du Dimanche 
Le Journal du Dimanche s’intéresse à ces « fillettes réglées à 8 ans ou ces malformations génitales chez les garçons », et indique que le Pr Charles Sultan, chef des départements d’endocrinologie pédiatrie et d’hormonologie au CHU de Montpellier, « met en cause certains polluants et sonne l’alarme ».
Le journal relève ainsi que « ce médecin a publié dans Gynecological Endocrinology une étude portant sur une fillette française âgée de 4 mois qui présentait des seins volumineux et des saignements vaginaux. Un cas extrême, rarissime. Mais tous les praticiens le constatent : les entrées en puberté se font de plus en plus tôt ».
Le Journal du Dimanche rappelle qu’« une puberté est qualifiée de précoce lorsque le premier signe, le développement mammaire, survient avant 8 ans. En France, la fréquence à 8 ans serait de 10 pour 10.000 filles. Le taux tombe à 2,5 à 6 ans, et à 0,5 avant 4 ans ».
« Mais l’écart séparant la normalité de l’anormalité semble se rétrécir. Ainsi, une étude danoise a montré que le développement des seins débute un an plus tôt chez les fillettes nées en 2006 que chez celles nées en 1991. Et près d’une Américaine sur six voit désormais son corps se modifier dès l’âge de 7 ans, selon une étude parue dans Pediatrics. Curieusement, l’âge moyen des premières règles n’a guère varié, autour de 12 ans et demi », 
poursuit l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute qu’« une entrée en puberté précoce est souvent synonyme de petite taille à l’âge adulte. La croissance, débutée tôt, s’arrête aussi plus tôt ». Le Pr Sultan évoque quant à lui des « risques de développer une obésité, des troubles métaboliques ou des problèmes cardio-vasculaires. Des études ont aussi montré un risque accru de cancer du sein à l’âge adulte ».
Le journal souligne que « les chercheurs estiment que plusieurs facteurs se conjuguent. La sédentarité, l’obésité, l’alimentation riche en protéines animales, l’âge auquel la mère a été réglée… Ils pointent aussi du doigt l’exposition aux substances chimiques, en particulier pendant la vie fœtale », telles que phtalates, bisphénol A, pesticides ou herbicides.
« Même à faible dose, ces perturbateurs endocriniens, qui imitent nos hormones ou bloquent leur action, peuvent bouleverser le système hormonal », note l’hebdomadaire.
Le Journal du Dimanche ajoute que « les travaux du Pr Sultan montrent que l’exposition à certaines de ces substances chimiques favorise les ambiguïtés sexuelles et les malformations génitales masculines : micropénis, malformations de l’urètre, testicules non descendus dans les bourses… ».
« Après la parution discrète, en mars, d’une circulaire du ministère de l’Agriculture autorisant l’épandage aérien d’une série de pesticides, le Pr Sultan veut à nouveau sonner l’alarme. Il demande l’interdiction à moyen terme de ces polluants », 
continue le journal. Le spécialiste déclare ainsi que « 9 études dans le monde ont rapporté des épidémies de puberté précoce en lien avec la contamination environnementale. C’est un véritable scandale de santé publique ! ».
De son côté, la gynécologue Marianne Buhler « insiste sur la prévention auprès des femmes enceintes, surtout entre 7 et 12 semaines de grossesse », et « préconise quelques gestes simples : éviter tous les contenants alimentaires en plastique et en fer, retirer le plat de l’emballage plastique avant de le réchauffer au micro-ondes, et manger le plus bio possible ».
Et le Dr Catherine Pienkowski, endocrinologue au CHU de Toulouse, rappelle qu’« on dispose désormais d’un traitement efficace : des injections mensuelles ou trimestrielles qui bloquent la progression de la puberté, et dont l’effet est réversible. Mais il ne faut pas attendre. Il convient de consulter dans la première année. Quand la fille est réglée à 8 ans, c’est trop tard ».

24 04 12

 

« Spectaculaire avancée de la génétique du cerveau »
Le Figaro
Le Figaro annonce que «
 des gènes qui accroissent la taille du cerveau ou l’intelligence ont été identifiés grâce à la collaboration d’une centaine d’organismes de recherches disséminés dans le monde ».
Le journal indique en effet que selon un article paru le 15 avril dans Nature Genetics, « les chercheurs du projet Enigma (Enhancing Neuro Imaging Genetics through Metaanalysis) ont procédé à l’analyse de plus de 21 000 individus et sont parvenus à des résultats étonnants. Des résultats confortés par la publication, dans le même numéro, de travaux similaires menés en simultané par un consortium de l’université de Boston ».
Le Figaro explique qu’« en scrutant l’ADN et le scanner cérébral de milliers de patients, les chercheurs ont pu déceler des variations de génétiques présentes chez les individus ayant un plus gros cerveau, mais aussi d’autres variants liés au circuit de la mémoire ».
Le quotidien relève ainsi que « le périmètre crânien (tour de tête) dans l’enfance serait influencé par des gènes du chromosome 12 et la taille du cerveau par des gènes présents sur les chromosomes 6 et 17. Le chromosome 12 et ses variants interviennent par ailleurs sur le volume de l’hippocampe. […] Il reste toutefois à démontrer que les gènes qui «réduisent» le volume de l’hippocampe prédisposent effectivement à la survenue ultérieure d’Alzheimer ».
Le Pr Paul Thompson, coordonnateur du projet Enigma à l’université de Californie, précise : « Nous cherchions des gènes responsables d’atrophie tissulaire et de diminution du volume cérébral car c’est un marqueur biologique impliqué dans des maladies comme la schizophrénie, les troubles bipolaires, la dépression ou la maladie d’Alzheimer ».
Le Figaro ajoute que les chercheurs « ont également identifié une toute petite variation génétique qui augmenterait la taille du cerveau et l’intelligence mesurée par le QI. Une observation à prendre avec des pincettes car cette augmentation est très faible – inférieure à un point – et les contre-exemples ne manquent pas : on peut être très intelligent avec un petit cerveau et l’être beaucoup moins avec un gros cerveau ! ».
Le quotidien observe en outre que « les tentatives pour identifier des gènes impliqués dans des maladies complexes ayant une composante génétique et environnementale, comme les troubles neurologiques ou psychiatriques, sont plutôt décevantes. Il est vrai que même pour des maladies à forte composante héréditaire dans une population donnée, la rareté des mutations génétiques impliquées complique leur identification lorsque l’on ne dispose que de quelques centaines de cas ».
Le Pr Thompson remarque ainsi : « Notre centre ne pouvait pas à lui seul analyser suffisamment de scanners cérébraux pour aboutir à des résultats définitifs. En partageant nos données, nous avons créé un échantillon suffisamment grand pour révéler un schéma clair des variations génétiques et montrer comment ces modifications pouvaient modifier physiquement le cerveau ».


Revue de presse santé psy – mars 2012

08 03 12

Autisme : « Le chercheur Franck Ramus défend les méthodes scientifiques » 
Libération 
Libération revient sur les recommandations de la Haute Autorité de santé sur la prise en charge de l’autisme, indiquant que « dans la mouture définitive, qu’elle doit présenter aujourd’hui, […] la psychanalyse et la psychothérapie ne sont plus rangées dans le catalogue des «interventions globales non recommandées ou non consensuelles», mais seulement dans le catalogue des «interventions globales non consensuelles» ».
Le journal remarque que « c’est un détail mais le changement est suffisamment symbolique pour, sans doute, ne pas satisfaire une grande partie des associations de parents d’enfant autiste, en guerre contre les psys ».
« Pour autant, la HAS devrait interdire la pratique controversée du «packing», qui consiste à enrouler dans un drap humide un enfant, puis à l’entourer pendant qu’il se réchauffe », 
continue Libération, qui publie un long entretien avec Franck Ramus, directeur de recherches au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique de l’Ecole normale supérieure.
Ce dernier déclare entre autres : « Je dénonce la psychanalyse appliquée à l’autisme quand elle n’est pas évaluée. […] Autour de l’autisme, il y a des questions scientifiques et médicales très sérieuses. On ne peut pas dire et faire n’importe quoi. Je défends la médecine basée sur les preuves, qui conçoit des thérapies à partir d’évaluations et met en place de bonnes pratiques ».
« Il y a toute une série de données qui montrent que les thérapies cognitives sont efficaces face à certains troubles. Mais ce qui est sûr, c’est que les thérapies psychanalytiques ne sont jamais évaluées. Là-dessus, l’absence de données est un aveu », 
poursuit le chercheur.

09 03 12

« L’ecstasy attaque le cœur, comme le Mediator » 
Le Figaro 
C’est ce qu’annonce Martine Perez dans Le Figaro. La journaliste remarque qu’« il y a 2 ans, un jeune homme de 33 ans était hospitalisé en urgence à la clinique des Cèdres de Toulouse pour des douleurs thoraciques, un essoufflement, une grande fatigue. Après une batterie d’examens, il s’est avéré que ce patient souffrait d’une altération importante des valves mitrales. Après interrogatoire, le malade en question s’est révélé être un toxicomane consommant régulièrement de l’ecstasy ».
Martine Perez note donc que « dans un article publié sur le site Internet du British Journal of Clinical Pharmacology, les cardiologues de la clinique [Guillaume Montastruc et Philippe Vigneux], avec l’équipe d’addictovigilance du CHU de Toulouse, annoncent que l’altération des valves cardiaques dans ce cas est consécutive à la prise d’ecstasy. Et que les lésions observées sont similaires à celles produites par le Mediator ».
La journaliste précise que « le jeune homme consommait plusieurs comprimés d’ecstasy par semaine depuis plusieurs années », et relève que « le Pr Patrick Bruneval, meilleur expert français d’anatomopathologie en la matière (hôpital Georges-Pompidou, Paris) a confirmé, après avoir examiné les prélèvements, que les lésions étaient typiques de celles provoquées par le Mediator et de manière générale par les médicaments de la famille des fenfluramines. Aucun autre facteur de risque n’a pu être mis en évidence ».
Martine Perez explique que « l’ecstasy, qui aurait des similitudes structurelles avec les amphétamines, agirait sur le même récepteur sérotoninergique au niveau du cœur que le Mediator et les fenfluramines. Par ailleurs, cette substance attaquerait aussi les neurones sérotoninergiques du cerveau, avec des risques neurologiques à long terme ».
La journaliste ajoute que « cette observation devrait conduire à rechercher la prise d’ecstasy chez les personnes souffrant de maladies des valves cardiaques. Et à mener des études systématiques sur ce sujet afin d’évaluer plus précisément le risque ».

12 03 12

« Des doses de LSD pour soigner l’alcoolisme » 
L’Express 
L’Express indique qu’« une étude confie de nouvelles vertus thérapeutiques au LSD. Cette drogue pourrait aider les dépendants à l’alcool à réduire leur consommation ».
Le magazine explique ainsi que « selon une étude publiée dans le très sérieux Journal Of Psychopharmacology, l’acide lysergique diéthylamide soigne l’alcoolisme. Deux chercheurs de la Norwegian University of Science and Technology ont mené des tests sur 536 personnes. Ils ont prescrit du LSD à faible dose à deux tiers d’entre eux. Les autres ont reçu un placebo ».
L’Express constate que « 59% des personnes traitées au LSD ont effectivement diminué leur consommation d’alcool. Les chercheurs ont pu observer que la molécule aidait les alcooliques à prendre en charge leur dépendance. Elle les inciterait à prendre conscience de leur maladie, et à construire un nouveau mode de vie sobre ».
« Toutefois, l’équipe incite à la prudence car elle ignore encore les effets d’un tel traitement à long terme », 
précise l’hebdomadaire.
Le magazine rappelle ainsi que « le LSD a été placé dans la liste des psychotropes peu de temps après sa création. […] Quant à ses effets sur l’alcoolisme, on ignore encore si de vrais essais encadrés vont être prochainement lancés ».

15 03 12

« La santé mentale des soldats en mission » 
Le Figaro 
Damien Mascret annonce dans Le Figaro que « dans une étude à paraître dans les Annales médico-psychologiques, le Dr Yann Andruetan, psychiatre de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) Sainte-Anne de Toulon, cosigne avec le Pr Patrick Clervoy, lui aussi psychiatre militaire, une analyse sur les modes de prise en charge des soldats sur le terrain pour éviter, ou limiter, les conséquences psychologiques des opérations armées ».
Le journaliste relève que « lorsqu’un accrochage fait des blessés, il est par exemple très utile d’organiser une brève entrevue entre le groupe et le blessé évacué pour atténuer les sentiments de culpabilité ressentis par les combattants ».
« Contre le stress permanent, «il est important de respecter des temps de repos», ajoute le Dr Andruetan. Avec parfois des séjours sur une base arrière «pour souffler un peu». Des séances de tir de défoulement sont aussi «une façon simple de soulager la tension accumulée» », 
ajoute Damien Mascret.
Le journaliste rappelle ainsi que « les contingents de retour d’Afghanistan passent 2 jours à Chypre pour se détendre et disposer d’un sas avant de rentrer dans leur famille. […] Enfin les psychiatres se rendent sur le terrain pour mener des actions de prévention. Quand un soldat ne va pas bien, l’objectif est double: «limiter les risques pour lui et éviter qu’il ne mette en danger les autres» ».
Le Dr Andruetan explique que « ce qui est perturbateur, car faisant naître un sentiment nouveau, le doute, c’est l’événement exceptionnel, la surprise. Quand vous subissez des tirs de roquettes nocturnes dans un camp vous avez un sentiment de vulnérabilité qui est épuisant ».
« Comme le meilleur acier exposé à l’air libre, la répétition de la menace corrode l’esprit et peut entraîner la rupture psychique. Les soldats savent repérer cette corrosion psychique. Elle peut se manifester par une fatigue exprimée, des bagarres, une augmentation des erreurs notamment dans la manipulation de l’arme, voire un décrochage du sens moral »,
 poursuit le spécialiste.
Damien Mascret relève notamment que « la semaine dernière, une étude de l’armée américaine publiée dans la revue Injury and Prevention montrait que le taux de suicide de soldats avait augmenté de 80% entre 2004 et 2008 et que près de la moitié de ceux survenus en 2008 étaient consécutifs à l’engagement en Irak ».

16 03 12

« Autisme, la contre-attaque des psychiatres » 
La Croix 
Pierre Bienvault note dans La Croix que « le rapport de la HAS sur l’autisme suscite de nombreuses critiques dans le monde de la psychiatrie. De nombreux professionnels affirment qu’ils sont prêts à évaluer leurs pratiques, mettant en avant un travail de recherche lancé en 2008 avec l’Inserm sur 82 enfants atteints ».
Le journaliste relève ainsi que « nombre de psychiatres ont été très agacés par la «provocation» du Pr Jean-Luc Harousseau, le président du collège de la HAS, invitant les psychiatres à «se remettre en cause» et à évaluer leurs prises en charge ». Le Pr Bernard Golse, chef du service de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker à Paris, déclare ainsi : « Nous n’avons pas attendu la HAS pour le faire ».
Le Dr Jean-Michel Thurin, responsable du groupe « Recherches » à la Fédération française de psychiatrie, revient sur cette étude de 2008 et indique que les résultats « montrent une évolution positive de 50% en moyenne sur les différents critères de l’évaluation ».
Pierre Bienvault ajoute que « de nombreux psychiatres estiment que le rapport de la HAS a été dicté par des «impératifs politiques» et le souci de ne «pas déplaire» aux associations de parents ». Le Pr Gérard Schmit (CHU de Reims) déclare que « de très nombreux pédopsychiatres, très dévoués, sont meurtris par ces recommandations bien peu scientifiques. […] Peut-être que certains psychiatres estiment toujours qu’il y a un lien entre le fonctionnement mental des parents et l’autisme de leur enfant. Mais je peux vous assurer que cette idée a été abandonnée depuis longtemps par la grande majorité d’entre nous. C’est un procès en sorcellerie que l’on nous fait ».

« Pourquoi nous dormons si mal » 
Le Parisien 
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une. Le journal note en effet que « selon une étude dévoilée à l’occasion de la Journée du sommeil [par l’Institut national du sommeil et de la vigilance et la Mutuelle générale de l’Education nationale], la nuit des Français a en moyenne raccourci de 1h30 en l’espace de 50 ans ».
Le quotidien précise que « les jeunes adultes, adeptes du Net et des réseaux sociaux, ne dorment plus que 5h40 par nuit », ou encore note que « 40% de la population [est] concernée ».
Le Parisien rappelle que « la privation de sommeil — définie par les médecins lorsqu’on dort moins de 6 heures par 24 heures — a une incidence directe sur la santé. De nombreuses études ont montré qu’elle engendrait de la fatigue musculaire, des troubles immunitaires, une prise de poids, mais aussi de l’anxiété ou encore la dépression. Résultat : si on ne dort pas la nuit, eh bien on dort… le jour ».
Le journal note ainsi que « près de 19% des Français somnolent sur leur lieu de travail. C’est ce que ses adeptes appellent la sieste Azerty. […] En 2007, le ministère de la Santé avait d’ailleurs proposé d’expérimenter des lieux de sieste dans une centaine d’entreprises. Toutefois, pour l’instant, rares sont les sociétés qui disposent de salles de repos adéquates ».
« Mais que l’on se rassure, selon l’Organisation de coopération et de développement économique, si les Français sont loin derrière les pandas, ils restent toutefois les plus gros dormeurs du globe, devant les Etats-Unis, l’Espagne et le Canada », 
relève le quotidien.
Pour « expliquer nos insomnies », Le Parisien évoque notamment « l’abus d’écrans », « l’allongement des temps de transports », « les horaires décalés » ou bien « le stress au boulot ».

19 03 12

« Suicides : la Poste tente d’éteindre l’incendie » 
Le Parisien, Le Figaro 
Le Parisien note sur une page qu’« après une série de suicides, le PDG de la Poste, Jean-Paul Bailly, doit annoncer aujourd’hui une mise entre parenthèses de 6 mois du plan de réorganisation de l’entreprise ».
Le journal remarque en effet qu’« en 6 mois, 3 salariés ont mis fin à leurs jours sur leur lieu de travail. […] En l’absence de statistiques officielles, les salariés tiennent à jour sur Internet des listes qui font froid dans le dos. Depuis janvier, ce forum a recensé 5 suicides et une tentative, après 11 suicides et 7 tentatives en 2011 et 17 suicides et 10 tentatives en 2010 ».
Le quotidien relève que syndicats et médecins du travail « pointent du doigt des objectifs «inatteignables», des accidents du travail en hausse, des réorganisations permanentes et une dictature du chiffre ».
Le Parisien publie les propos du Dr Jean-Paul Kaufmant, ancien médecin du travail à la Poste, qui a rédigé en 2010, avec le Syndicat professionnel des médecins de prévention de la Poste, « un rapport accablant qui dénonce la «dégradation de la vie au travail» ».
Le praticien remarque qu’« il ne s’est rien passé depuis la publication de ce rapport. La Poste n’a rien mis en place pour améliorer les choses. […] Aujourd’hui, la dégradation des conditions de travail s’est même accélérée ».
Le Dr Kaufmant note que « c’est très compliqué d’évaluer le nombre de suicides ou de tentatives liés au travail. Mais il y a un chiffre très parlant : celui de l’absentéisme qui augmente d’année en année ».
Le médecin ajoute que « les salariés sont face à un système très hiérarchisé et très compliqué. Ils vivent des réorganisations tous les 6 mois, qui sont généralement prévues de manière très théorique. En clair, on modifie très souvent l’emploi du temps des agents sans que cela soit forcément bien pensé. En plus, les méthodes de management sont très difficiles. Après, on peut dire que les gens sui travaillent à la Poste sont fragiles, mais on ne se suicide pas par hasard ».
Le Figaro remarque également que « la Poste fait une pause dans sa réorganisation ».
Le journal explique que « les salariés seront consultés sur les conditions de travail », note que « les directions régionales entameront des négociations sur l’allègement des rythmes de travail dans les bureaux de poste », ou encore indique qu’« au niveau national, Jean-Paul Bailly lancera la mise en place d’une «cellule d’alerte sociale» et pourrait également débloquer une enveloppe budgétaire pour l’accompagnement des agents les plus fragiles ».

« La folie n’est pas une infraction » 
Libération 
Eric Favereau constate dans Libération que « psys et membres d’associations de malades étaient réunis samedi en Seine-Saint-Denis pour contester la politique du gouvernement, à l’appel du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire ».
Le journaliste observe que « depuis plus de 4 ans, la politique gouvernementale en matière de psychiatrie a été fortement déséquilibrée, renforçant le volet sécuritaire », évoquant le « plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques (multiplication des chambres d’isolement, instauration des bracelets électroniques, etc.) » en 2009, ou encore les récentes « recommandations polémiques de la HAS » sur la prise en charge de l’autisme.
Eric Favereau note ainsi que « psys, soignants, membres d’associations sont venus très nombreux. Avec la forte envie d’en découdre, en particulier contre la HAS et son «faux discours scientiste». Le collectif a d’ailleurs clôturé cette journée très offensive en appelant tous les psychiatres de France à ne plus «collaborer» avec la HAS ».
Le journaliste cite le pédopsychiatre Pierre Delion, « mis au pilori ces derniers jours car il pratique dans son service le packing », qui a déclaré : « Je serais, moi, un barbare ? Je ferais, moi, de la torture ? […] Rendez-vous compte qu’aujourd’hui, on en arrive à recommander de mettre des casques sur les enfants agités ! Il faut nous mettre debout pour dire «cela suffit» ! ».
De son côté, le magistrat Serge Portelli a déclaré que « la folie n’est pas une infraction. La médecine n’est pas là pour surveiller, elle est là pour soigner ».

20 03 12

« Suicides : les mesures a minima du PDG de la Poste » 
Le Parisien, Libération, Le Figaro, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
C’est ce que titre Le Parisien, qui note qu’« après une semaine de discussions avec les syndicats à la suite des deux récents suicides au sein de l’entreprise, [Jean-Paul Bailly] a finalement annoncé non pas une pause mais des «ajustements» dans les réorganisations ».
Le quotidien indique que le PDG « a notamment annoncé «le report de 6 mois du déploiement de l’actionnariat salarié» et la nomination d’une «médiatrice de la vie au travail» afin de «traiter les situations particulièrement difficiles» ».
Le Parisien constate que « les organisations syndicales ont fait part de leur déception. Pour la CGT, ces mesures sont «très loin de ce qu’il faudrait pour répondre à une urgence absolue : réhumaniser la Poste». Pour elle, il faut stopper «toutes les réorganisations sans attendre» et créer des emplois ».
Libération consacre une double page au sujet, constatant dans un reportage qu’« après deux suicides en trois semaines en Bretagne, les salariés de la Poste accusent les restructurations à répétition dans l’entreprise ». Le journal relève lui aussi que « malgré les drames, la patron de la Poste refuse de stopper la réorganisation ».
Le Figaro retient quant à lui que « la direction de la Poste promet plus de dialogue […] tout en poursuivant la réorganisation de l’entreprise », tandis que La Croix note que « la Poste veut «ajuster» sa réorganisation ».

22 03 12

« L’imagerie peut-elle permettre de lire dans les pensées ? » 
Le Figaro 
C’est ce que se demande Damien Mascret dans Le Figaro. Le journaliste indique que « dans un avis [à paraître], le Comité national d’éthique s’inquiète des dérives des neurosciences et de la neuro-imagerie ».
Damien Mascret explique ainsi que « l’imagerie du cerveau a fait des progrès considérables au cours des dernières années. Elle permet outre l’anatomie d’observer le cerveau en fonctionnement », puis se penche sur le cas de Gary Greenberg, un Américain atteint de dépression qui « raconte son parcours dans un livre paru il y a 2 ans (« Manufacturing Depression », Bloomsbury). […] «Vous voyez Gary, cette tâche sur l’image de votre cerveau, je l’appelle le signe en or, quand je la trouve, je pose toujours la question: Avez-vous déjà été traumatisé? Il semble que vous ayez connu de nombreux traumatismes dans votre famille en grandissant» ».
Le journaliste explique que « le psychiatre qui lui parle, le Dr Daniel Amen, est à la tête de plusieurs cliniques. Pour délivrer son diagnostic, il s’appuie sur les images obtenues la veille par TEP-scan, une technique d’imagerie du cerveau qui détecte l’activité cérébrale ».
« Ce qu’ignore Gary Greenberg, c’est que son psychiatre surinterprète l’imagerie », 
remarque Damien Mascret. Sylvain Ordureau, directeur d’une société spécialisée dans l’imagerie du vivant et de la matière au sein de l’université Paris-Descartes, précise ainsi qu’« aujourd’hui la neuro-imagerie c’est comme survoler une ville. Le jour, on peut voir les routes, les structures, et la nuit on voit les lumières, l’activité. Mais on ne lit pas dans les pensées ».
Le journaliste indique donc que « pour faire le point, le Comité consultatif national d’éthique devrait rendre un avis sur les enjeux de la neuro-imagerie fonctionnelle »et cite notamment le Pr Lionel Naccache (Institut du cerveau et de la moelle épinière), qui déclarait en janvier lors des Journées annuelles d’éthique : « Il faut faire la part des choses des splendeurs et misères de l’imagerie cérébrale. Il faut sortir du fantasme. […] La capacité à identifier par l’IRM que quelqu’un ment me semble irréaliste, inatteignable, pour l’instant. On ne peut pas différencier mensonge et réaction d’anxiété, d’émotion ».
Damien Mascret précise que « pour les médecins, l’apport de la neuro-imagerie est évident. Dans l’épilepsie, par exemple, où selon la métaphore du Dr Vincent Navarro (Pitié-Salpêtrière) la crise démarre «comme une étincelle qui met le feu à une région cérébrale et se propage de proche en proche», il est désormais possible d’atteindre un niveau de précision sans précédent. […]Entre progrès et limites, le CCNE devrait tracer la ligne ».

23 03 12

« Enquête sur la maltraitance des malades mentaux » 
Le Figaro 
Aude Rambaud s’interroge dans Le Figaro : « Faut-il se méfier des malades mentaux ? Sont-ils réellement plus dangereux que les autres ? ». La journaliste indique qu’« une étude parue dans The Lancet fait voler ce cliché en éclats. Elle montre au contraire que ces personnes sont très souvent victimes de maltraitances physiques et sexuelles de la part de leur entourage ».
Aude Rambaud explique que « financée par l’OMS, cette étude était destinée à faire un état des lieux de la violence à l’encontre des personnes handicapées. Les auteurs ont passé en revue tous les travaux parus sur le sujet au cours des 20 dernières années et sélectionné 26 études incluant plus de 21.500 handicapés ».
La journaliste note que « les malades mentaux paient de très loin le plus lourd tribu : 24% d’entre eux déclarent avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles au cours des 12 derniers mois contre 6% en cas de retard mental et 3% pour l’ensemble des handicaps. Par malades mentaux, les auteurs incluent les schizophrènes, les sujets atteints de dépression majeure, les psychotiques ou encore les déments suivis en ambulatoire ou hospitalisés ».
Aude Rambaud relève que « ce taux de 24% paraît effrayant mais n’étonne ni les auteurs de l’étude ni les professionnels du secteur ». Un des auteurs, le Pr Mark Bellis, estime ainsi qu’« il est même très probablement sous-estimé, car nous avons répertorié les violences subies au cours des 12 derniers mois et non au cours de toute une vie. En outre, la peur de représailles ou de ne pas être pris au sérieux réduit le nombre de déclarations ».
Le Dr Elena Turpin, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine (Paris), confirme : « Ce chiffre n’est pas surprenant par rapport à ce que l’on constate en clinique. Nous nous penchons sur la maltraitance auprès de nos patients car elle peut dégrader leur état de santé, entraîner un traumatisme, provoquer une décompensation. Les patients ne relatent pas spontanément un événement de ce type mais en font part le plus souvent lorsqu’on leur pose simplement la question ».
Aude Rambaud souligne qu’« une commission d’enquête du Sénat indiquait en 2003 que la famille était le lieu du délit dans environ 70% des cas et les institutions 30%. Dans le cadre de cette étude 37,8% des handicapés mentaux déclarent une violence issue de leur conjoint ».
La journaliste ajoute que pour le Dr Turpin, « la meilleure façon de prévenir la maltraitance est de bien suivre médicalement les patients et d’impliquer l’entourage ».

26 03 12

« Des consultations de psychiatrie à distance pour les expatriés » 
Le Figaro 
Damien Mascret remarque dans Le Figaro qu’« a priori, parler à un écran d’ordinateur n’est pas un signe de santé mentale. Sauf lorsqu’il s’agit de télépsychiatrie, un nouveau mode d’exercice proposé par une jeune société française, Eutelmed, installée au sein de la pépinière Paris Biotech Santé (université Paris-Descartes, l’Essec, l’Ecole centrale Paris et l’Inserm) ».
Le journaliste explique qu’« un patient qui se trouve à Séoul peut par exemple voir et entendre le thérapeute installé à Paris, et réciproquement. De la psychiatrie à distance ». Le Dr Bernard Astruc, psychiatre et cofondateur d’Eutelmed, déclare ainsi que « la psychiatrie est ce qui se prête le mieux à la télémédecine ».
« Mais à condition que plusieurs règles soient respectées », 
précise Damien Mascret, qui évoque « tout d’abord la confidentialité ». Le Dr Astruc note que le système « impose une plate-forme hautement cryptée, comme l’est le système bancaire ».
Damien Mascret continue : « Deuxième impératif, la gestion des données par un hébergeur agréé pour les données de santé. […] La troisième condition que s’est imposée la société, «c’est qu’il y ait la possibilité d’un traitement et d’un suivi sur place, explique le Dr Astruc. Le patient se rend dans un lieu dédié où se trouve un professionnel de santé» ».
Le journaliste note que c’est « une façon aussi de contrer les critiques de déshumanisation qu’induirait ce nouveau type de relation entre un patient et son médecin. Le patient […] est aussi accompagné après la séance. D’ailleurs, le psychiatre aura besoin d’un confrère sur place s’il recommande un médicament car la prescription à distance est interdite ».
Damien Mascret s’interroge : « Le face-à-face est-il équivalent à la téléconsultation ? Une équipe canadienne a mené une étude comparative entre 2001 et 2004. Les chercheurs ont divisé en 2 groupes près de 500 patients que leurs médecins généralistes avaient adressés pour consultation de psychiatrie à l’hôpital régional de Thunder Bay, Ontario. […] Tous les patients devaient se rendre à l’hôpital, les uns pour voir un psychiatre, les autres pour «téléconsulter» ».
Le journal remarque que « l’amélioration, évaluée grâce à des questionnaires rigoureux, s’est avérée tout à fait comparable pour les deux groupes ainsi que le taux de satisfaction par rapport à la méthode utilisée ».
Damien Mascret relève que outre que « dans les études, seul 1 patient sur 10 est rétif à la télépsychiatrie, les 9 autres trouvent ça aussi bien, voire mieux ».

27 03 12

« Les médicaments anticholestérol réduiraient la dépression » 
Le Figaro 
Le Figaro indique en effet qu’une étude parue dans le Journal of Clinical Psychiatry « conclut que les statines réduiraient aussi le risque de dépression ».
Le quotidien explique qu’« une équipe américaine a suivi pendant 6 ans une cohorte de 965 patients présentant une cardiopathie et recrutés dans différentes cliniques de Californie. Parmi eux, 65% prenaient des statines dans le cadre de leur traitement ».
Le Figaro précise que « les auteurs ont évalué le lien entre statines et troubles de l’humeur chez ces patients au cours du temps. Les symptômes dépressifs étaient évalués chaque année grâce au Patient Health Questionnaire, un auto-questionnaire permettant de mesurer la fréquence de différents symptômes au cours des deux précédentes semaines : morosité, fatigue, baisse de l’estime de soi, pensées suicidaires, etc. ».
Le journal relève qu’« au moment de l’inclusion, les patients qui prenaient des statines avaient un score de dépression en moyenne plus faible que les non-utilisateurs, et cette différence s’est confirmée, voire accrue, tout au long du suivi. Les premiers étaient de moins en moins sujets à dépression alors que les seconds voyaient ce risque augmenter ».
Le Figaro poursuit : « Au terme des 6 ans, 28% des personnes sous statines ont finalement eu au moins un épisode dépressif mineur ou plus grave, contre 40% des non-utilisateurs. En outre, chez les 776 patients qui ne présentaient pas de symptômes dépressifs au début de l’étude, le risque de dépression a diminué de 38% en cas de prise de statines par rapport à ceux qui n’étaient pas dépressifs au départ et n’en prenaient pas ».
Le quotidien observe que « pour les auteurs, ces résultats encourageants recoupent ceux de précédentes études observationnelles. Or les patients atteints de cardiopathies ont plus de risques de souffrir d’une dépression que la population générale. Si ce lien est confirmé, les conséquences pourraient être importantes du point de vue de la santé publique ».
Le Pr Mary Whooley (Université de San Francisco), coauteur des travaux, écrit que « cet effet pourrait s’expliquer par l’action des statines contre l’athérosclérose au niveau du cerveau, qui semble augmenter le risque de dépression ».
La chercheuse précise toutefois que ces observations « ne permettent pas d’établir un lien de cause à effet et demandent, bien sûr, à être confirmées par d’autres travaux. Or, à ce jour, les essais randomisés n’ont pas montré de bénéfice psychologique des statines chez les utilisateurs ».
De son côté, le Dr Philippe Giral, du service d’endocrinologie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), remarque qu’« il existe dans cette étude de nombreux biais que les multiples ajustements de l’analyse statistique ne peuvent gommer, comme l’absence de tirage au sort des patients. Dans le même type d’étude, les statines ont montré qu’elles diminuaient le risque de fracture du col du fémur ou encore le risque de survenue de cancer… Tous ces résultats ont été infirmés par des études prospectives avec tirage au sort ! ».

Revue de presse santé psy – janvier 2012

04 01 2012

« Le régime qui booste le cerveau » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir se penche sur une étude de l’université de l’Oregon (Etats-Unis) parue dans Neurology, « l’une des premières qui a mesuré spécifiquement un large éventail de nutriments dans le sang de sujets plutôt que de se fier à un questionnaire sur leur régime alimentaire ».
« Elle relève les effets positifs d’un taux élevé de vitamines B, C, D, E et d’oméga 3 dans le sang »
, fait savoir le magazine. Son principal auteur, Maret Trabet, écrit ainsi que ces résultats « montrent clairement que l’activité biologique et neurologique est associée à des taux de nutriments dans le sang ».
Sciences et Avenir indique que « les tests ont été menés sur 104 sujets âgés de 87 ans en moyenne sans facteur de risques particuliers, ils ont permis de quantifier une trentaine de biomarqueurs sanguins et la moitié des participants a également eu une mesure du volume du cerveau par IRM ».
Le magazine retient que « les personnes avec les meilleurs résultats cognitifs consommaient régulièrement des acides gras d’origine marine et des fruits et légumes apportant des vitamines B, C, D et E. A l’inverse, un taux élevé d’acides gras trans (insaturés) produits lors de la friture des aliments et présents en quantité dans les aliments vendus dans les chaines de restauration rapide est associé aux plus mauvaises performances cérébrales ».
Le mensuel note que « si une grande partie de la variation de la performance mentale dépend de facteurs comme l’âge ou l’éducation, le niveau et la nature des nutriments influent pour 17% dans les scores de mémoire et 37% dans la variation de la taille du cerveau ».
Sciences et Avenir précise que « les changements cognitifs liés aux différents régimes alimentaires peuvent être dus à la fois aux impacts sur la taille du cerveau et sur la fonction cardiovasculaire, en effet plusieurs études récentes ont montré que des accidents vasculaires cérébraux à bas bruit sur de petits territoires du cerveau pouvaient être responsables de la perte de mémoire chez les personnes âgées ».
Le magazine conclut que « l’étude doit être confirmée par des recherches supplémentaires et d’autres variables doivent également être testées ».

06 01 2012

« Les capacités cognitives déclineraient dès l’âge de 45 ans » 
Les Echos 
Les Echos annonce que « les capacités cognitives de l’homme commenceraient à décliner dès l’âge de 45 ans, soit bien avant l’âge de 60 ans comme cela est généralement admis, selon une étude menée par l’Inserm et l’University College de Londres » parue dans le British Medical Journal.
Le quotidien indique que « des tests de mémoire, de vocabulaire, de raisonnement et d’expression orale ont été réalisés sur 5.198 hommes et 2.192 femmes âgés de 45 à 70 ans, dans le cadre d’une vaste étude dite « cohorte Whitehall II », de suivi médical sur 10 années et basée sur des tests individuels ».
L’Inserm relève que selon ces résultats, « les performances cognitives (sauf pour les tests de vocabulaire) déclinent avec l’âge et ce d’autant plus rapidement que les gens sont plus âgés ».
Les Echos explique en effet que « sur 10 ans, les performances en terme de raisonnement ont décliné de 3,6% pour les hommes de 45 à 49 ans, et de 9,6% pour ceux âgés de 65 à 70 ans. Chez les femmes, la baisse est identique (-3,6%) pour la première tranche d’âge et moins accentuée (-7,4%) pour les femmes âgées de 65 à 70 ans ».
Le journal note que « selon Archana Singh-Manoux, qui a dirigé l’équipe de l’Inserm ayant réalisé l’étude, il est important de « déterminer l’âge auquel le déclin cognitif commence » parce qu’il est « probablement plus efficace » d’agir « dès le début du déclin », avec notamment des médicaments, « pour changer les trajectoires du vieillissement cognitif » ».

09 01 2012

« Manger plus équilibré serait favorable aux enfants hyperactifs » 
Le Monde, Les Echos 
Le Monde fait savoir qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait être bénéfique aux enfants hyperactifs souffrant d’un trouble de déficit de l’attention (ADHD ou Attention Deficit Hyperactivity Disorder) si les traitements médicamenteux ou la thérapie échouent, selon une étude publiée par la revue Pediatrics ».
Le journal explique que selon les auteurs, des médecins de la faculté de médecine de Chicago (Etats-Unis) qui ont « effectué une revue des études récemment publiées sur la question, les bénéfices des régimes à base de suppléments alimentaires ou supprimant certains produits de l’alimentation sont difficiles à évaluer et peuvent se limiter parfois à un « effet placebo » ».
« Les interventions au niveau nutritionnel pour traiter l’ADHD doivent donc être considérées comme des traitements alternatifs », 
note Le Monde.
Le quotidien observe en outre que ces « conclusions remettent en cause l’intérêt de certains régimes alimentaires très ciblés et populaires, comme le régime Feingold, qui préconise de ne pas consommer de colorants alimentaires de couleur orange ou rouge, du raisin, des pommes, des saucisses ou des hot-dogs ». Les auteurs de l’article écrivent ainsi que « des études contrôlées n’ont pas réussi à confirmer que ce régime était aussi efficace que proclamé [par ses promoteurs] ».
« De la même manière, des régimes destinés à éliminer de l’alimentation tout allergène potentiel – comme les germes de blé, les œufs, le chocolat, le fromage ou les noix – ont pu avoir un succès limité chez des enfants atteints d’ADHD, « mais un effet placebo n’est pas à exclure » », 
poursuit Le Monde.
Les Echos relève également qu’« une alimentation plus équilibrée pourrait bénéficier aux enfants hyperactifs ».

13 01 2012

« Autisme : la France manque encore de places d’accueil » 
Les Echos, Libération, L’Express 
Les Echos relève que « la France manque toujours de places d’accueil pour les personnes atteintes de troubles autistiques, surtout pour les adultes », selon un bilan du plan autisme 2008-2010, présenté hier par Valérie Létard, sénatrice et ancienne secrétaire d’Etat à la Solidarité.
Le journal observe ainsi que « le plan programmait 4.100 places (dont 2.000 pour les adultes) sur 2008-2014. A fin 2010, 342 places avaient été réellement installées pour les adultes et 1.330 pour les enfants ».
Le quotidien note toutefois que selon ce rapport, « 700 places supplémentaires pour adultes sont « autorisées » par l’administration (mais les crédits nécessaires ne sont pas forcément encore débloqués) pour la période allant jusqu’en 2013. 530 places de plus pour les enfants sont autorisées pour cette même période ».
Les Echos précise que selon Valérie Létard, « l’objectif de 4.100 places sera « atteint » en 2012. Mais il ne s’agira que de places administrativement autorisées, qui ne seront donc pas toutes encore véritablement créées ».
La sénatrice observe en outre que « l’opposition entre des conceptions de nature essentiellement psychanalytique, portées par une large proportion de psychiatres, et la demande pressante exprimée par les associations de familles, d’’un recours aux approches éducatives et thérapeutiques [n’est pas encore surmontée] ».
L’Express note aussi que la sénatrice du Nord « déplore le manque de places disponibles », et indique que « François Fillon a attribué le label de Grande cause nationale 2012 au collectif d’associations « Ensemble pour l’autisme » ».
Dans un entretien, Mme Létard déclare que ce label « va apporter une réelle visibilité au collectif et permettre aux familles de découvrir la maladie. Le grand problème de l’autisme, c’est qu’on ne connait pas la maladie. Pour se faire dépister, il faut avoir la chance de tomber sur un médecin généraliste qui connaisse les troubles et vous oriente vers une structure spécialisée. Et là, les ennuis commencent. Il faut souvent plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous ».
La sénatrice indique que « nous devons changer tout ça. Former médecins scolaires, hôpitaux et médecins généralistes à l’autisme. Que la maladie puisse être diagnostiquée beaucoup plus rapidement et espérer de meilleurs soins ».
Libération consacre quelques lignes à cette « cause nationale trop en retard », observant qu’« en 2012, c’est l’autisme qui a été désigné grande cause nationale. Et cette «cause» en a bien besoin ».

16 01 2012

« Nouveau-nés : le danger des antidépresseurs » 
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que « la prise de certains antidépresseurs de type ISRS en fin de grossesse multiplie par deux le risque de donner naissance à des enfants souffrant d’hypertension pulmonaire persistante, selon une étude menée par l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède) ».
Le journal indique que « l’enquête a été réalisée dans les 5 pays d’Europe du Nord et a pris en compte 1,6 million de naissances survenues entre 1996 et 2007. Sur les 11 000 femmes prenant des antidépresseurs en fin de grossesse, 33 enfants sont nés avec de l’hypertension pulmonaire »

17 01 2012

« Les Français consomment encore trop de psychotropes » 
Le Figaro, Le Parisien 
Damien Mascret constate dans Le Figaro que « chaque année, un Français sur cinq consomme au moins une benzodiazépine […] ou un médicament apparenté, selon le bilan dévoilé lundi par l’Afssaps ».
Le journaliste précise qu’« au total, 22 benzodiazépines sont prescrites en France, essentiellement dans deux indications : l’anxiété et l’insomnie. Résultat, avec 134 millions de boîtes consommées en 2010, la France se range à la deuxième place, derrière le Portugal pour les anxiolytiques et après la Suède pour les hypnotiques ».
Damien Mascret relève ainsi que « la baisse amorcée depuis une dizaine d’années marque le pas et la courbe semble même repartir à la hausse depuis deux ans ». Le Pr Bernard Bégaud, directeur de l’unité Inserm de pharmaco-épidémiologie à l’université de Bordeaux, explique que « la diminution apparente vient surtout d’une baisse des associations de benzodiazépines pour un même patient. Globalement, le nombre d’utilisateurs n’a pas diminué ».
Le journaliste constate en outre que « les experts de l’Afssaps soulignent que «la diminution des consommations ne concerne pas l’ensemble des molécules et des classes, ainsi les consommations de tétrazepam et de clonazépam augmentent» ».
« Or, le tétrazépam est avant tout prescrit aux sportifs pour ses propriétés myorelaxantes, tandis que le clonazépam est un anticonvulsivant utilisé dans l’épilepsie mais dont l’usage est détourné »
, note Damien Mascret, qui rappelle que « c’est pourquoi il est désormais obligatoirement prescrit par les médecins sur des ordonnances sécurisées. D’autres benzodiazépines à l’usage particulièrement détourné par les toxicomanes ou à des fins criminelles ont été soumises au même régime ».
Le Pr Jean-Pierre Clément, chef du pôle de psychiatrie de la personne âgée de l’hôpital Esquirol, à Limoges, remarque quant à lui qu’« on consomme beaucoup de benzodiazépines, mais il faut nuancer le constat car ces psychotropes présentent des avantages par rapport à d’autres molécules comme les neuroleptiques ou les antipsychotiques. D’autant qu’avec une vingtaine de molécules ayant des propriétés différentes, […] il est possible de faire du sur-mesure ».
Damien Mascret ajoute que « selon le rapport de l’Afssaps, le temps de traitement médian est de 7 mois, ce qui signifie que la moitié des patients prennent ce type de médicament pendant cette durée ou plus. Étonnant lorsque l’on sait qu’une benzodiazépine ne peut être prescrite que pour une durée maximum de 1 mois dans l’insomnie et de 3 mois dans l’anxiété ».
L’Afssaps remarque ainsi que « pour 5% des prescriptions d’hypnotiques et d’anxiolytiques, il existe un nomadisme médical, c’est-à-dire que le patient va consulter plus de 4 prescripteurs différents au cours du traitement ».
Le journaliste note enfin que « dans 90% des cas, la première prescription d’une benzodiazépine est faite par un médecin généraliste, mais l’Afssaps souhaite mieux encadrer les conditions de prescription ». 

19 01 2012

« Les spectaculaires progrès de l’ophtalmologie »
Les Echos
Catherine Ducruet constate dans Les Echos que 
« longtemps parent pauvre de la recherche, l’ophtalmologie bénéficie aujourd’hui de l’apport de technologies de pointe ».
José-Alain Sahel, directeur de l’Institut de la vision, remarque ainsi que « c’est l’essor de la biologie moléculaire, de l’instrumentation – notamment le laser – et de la thérapie génique qui ont permis le décollage de la recherche moderne en ophtalmologie dans les années 1990 ».
Catherine Ducruet observe que « la rétine a été la première à bénéficier des progrès de la recherche. Ces dernières années, les trois principaux gènes impliqués dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ont été identifiés. Cette pathologie affecte 10% des personnes de plus de 75 ans, et constitue la principale cause de cécité ».
« La thérapie génique, quant à elle, semble avoir trouvé avec l’œil un champ d’application privilégié. On peut l’envisager pour des maladies génétiques de la rétine, comme l’amorause de Lebber ou la maladie de Stargardt pour lesquelles des essais cliniques sont en cours »,
 poursuit la journaliste, qui évoque « une autre technologie prometteuse en test chez l’animal : la thérapie optogénétique, qui consiste à introduire dans le génome de cellules de la rétine le gène d’une protéine photosensible issue d’algues ou de bactéries pour restaurer une perception de la lumière ».
Catherine Ducruet aborde aussi la « rétine artificielle mise au point par la société californienne Second Sight et l’Institut de la vision », ou encore note que « la cornée devrait bénéficier des approches de thérapie cellulaire pour pallier une relative pénurie de greffons, et de thérapie génomique pour améliorer le pronostic des greffes en cas d’herpès oculaire. En attendant de pouvoir, un jour peut-être, régénérer le nerf optique des patients atteints de glaucome ».
La journaliste précise que « ces avancées en matière de recherche ont été entretenues et nourries par les progrès considérables de l’imagerie. L’optique adaptative, inventée initialement pour l’astronomie, permet désormais de voir les cellules rétiniennes de façon individualisée. […] Bientôt enfin, l’holographie laser Doppler pourrait compléter cette panoplie d’examen », expliquant que « le débit sanguin de l’œil devient visible ».


 

« Marathon : les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites »
Le Figaro, Les Echos
Martine Perez aborde dans Le Figaro les travaux de chercheurs de l’unité Inserm 1093 cognition, action, et plasticité sensorimotrice, de l’université de Bourgogne, Romuald Lepers et Thomas Cattagni, qui 
« ont analysé l’évolution de la participation et des performances des coureurs âgés de 20 à 80 ans au marathon de New York, au cours de ces 30 dernières années ».
« Les résultats sont assez inattendus : les meilleurs marathoniens de plus de 65 ans et marathoniennes de plus de 45 ans ne cessent d’améliorer leurs performances depuis 30 ans, […] alors que celles de leurs homologues plus jeunes sont restées stables »
, observe la journaliste.
Martine Perez explique que 
« les chercheurs ont analysé les performances chronométriques des participants au marathon de New York selon l’âge et le sexe sur la période 1980-2009. […] Alors que la moyenne des temps réalisés par les 10 meilleurs athlètes hommes et femmes de moins de 60 ans n’a pas changé, les temps ont nettement diminué pour les catégories d’âge supérieures. Les hommes de la catégorie 65-69 ans ont par exemple gagné 8 minutes entre la décennie 1980 et la décennie 1990, et 7 minutes entre les décennies 1990–1999 et 2000–2009 ».
La journaliste relève que selon ces travaux parus dans la revue AGE, « le journal officiel de l’association américaine sur le vieillissement », « l’amélioration de l’espérance de vie irait de pair aussi avec une meilleure qualité de vie. La prise de conscience de la nécessité de faire du sport et de l’exercice physique pourrait aussi expliquer le meilleur entraînement des seniors ».
Romuald Lepers précise que « l’amélioration des performances peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de participants observé dans ces catégories d’âge, mais aussi par l’intérêt croissant que porte cette population aux bénéfices de l’activité physique pour sa santé et son bienêtre ».
Martine Perez ajoute que « de très nombreuses études transversales démontrent sans contestation possible les bienfaits de l’exercice physique sur à peu près toutes les pathologies liées au vieillissement, hypertension, infarctus, diabète, maladie d’Alzheimer… ».
Les Echos constate également que « les « seniors » ne cessent de repousser leurs limites » et remarque que « pour les chercheurs, ces premières données sur les athlètes de plus de 40 ans contribueront, ajoutées à d’autres, à mieux comprendre la place de l’exercice physique dans la contribution au « bien vieillir » ».


 

« Mourir de chagrin »
Les Echos
« «Ils sont morts tous les deux à quelques jours d’intervalle.» Qui n’a entendu une telle phrase ou expérimenté une telle situation ? », s’interroge Les Echos.
Le journal fait savoir que 
« la première étude scientifique consacrée à ce sujet vient d’être publiée sur le site de la revue Circulation. Elle a porté sur 270 personnes hospitalisées pour un infarctus du myocarde et ayant perdu une personne chère au cours des six derniers mois ».
Les Echos indique que ce travail « montre que le risque d’avoir un infarctus du myocarde dans les 24 heures qui suivent l’annonce du décès d’un proche est multiplié par 21. Le stress causé par un profond chagrin peut entraîner une accélération du rythme cardiaque et une tension et une coagulation accrues, qui constituent autant de facteurs de risque de l’infarctus du myocarde ».
« Facteurs aggravants, la personne endeuillée risque en outre de moins dormir, de perdre l’appétit et de négliger son traitement médical », 
ajoute le quotidien, qui précise que « le risque maximal pendant les 24 premières heures décline ensuite progressivement tout en restant encore supérieur à la moyenne un mois après ».
Les Echos conclut que « des chercheurs étudient actuellement l’intérêt éventuel de la prise de faible dose d’aspirine ou de bêtabloquants à titre préventif ».

20 01 2012

« Autisme : un député UMP veut interdire l’accompagnement psychanalytique » 
Les Echos 
Les Echos annonce en effet que « le député UMP Daniel Fasquelle va déposer [aujourd’hui] sur le bureau de l’Assemblée une proposition de loi visant à interdire l’accompagnement psychanalytique des personnes autistes au profit de méthodes éducatives et comportementales ».
Le député du Pas-de-Calais a ainsi déclaré : « Pour aider ces personnes à s’en sortir, la France ne peut plus continuer à cautionner et financer les pratiques de type psychanalytique dans le traitement de l’autisme ».
Daniel Fasquelle a ajouté que « l’approche psychanalytique a été abandonnée depuis au moins 20 ans dans la plupart des pays occidentaux au profit de méthodes éducatives et comportementales. [Elle] ne figure dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d’autisme, [tandis que l’apport de] certaines techniques de rééducation spécifiques (outils de communication, méthodes éducatives, méthodes comportementales) a été démontré dans plusieurs études ».
Les Echos note que « selon le député, une étude est en cours au Conseil économique social et environnemental sur « le coût économique et social de l’autisme en France » et qui « devrait permettre de pointer le coût induit par la mauvaise prise en charge et démontrer la nécessité d’un accompagnement éducatif et comportemental, le plus précocement possible » ».

24 01 2012

« Faut-il croire au médicament antialcoolisme ? » 
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien. Le journal indique que « le professeur de médecine Olivier Ameisen tient aujourd’hui une conférence à l’hôpital Cochin, à Paris. Il présentera les mérites du médicament baclofène, un remède qui permettrait de se désintoxiquer de l’alcool ».
Le Parisien observe que « c’est une véritable révolution. Pour la première fois, ce professeur de cardiologie, qui milite depuis des années pour la reconnaissance de l’efficacité du médicament contre l’alcoolisme, est invité dans l’un des plus grands hôpitaux de France, pour animer un débat scientifique sur le sujet ».
Le Pr Ameisen espère ainsi « que l’on informe enfin le public sur ce médicament et que l’on aide les dépendants à l’alcool à s’en sortir avec une méthode qui marche vraiment ». Le journal ajoute que « d’ici quelques semaines, [le praticien] ouvrira carrément une consultation en addictologie à l’hôpital Cochin ».
Le Parisien revient sur la découverte du médecin, qui a testé avec succès le médicament sur lui-même, et note qu’« il est invité dans les plus grandes universités américaines. […] En France, en revanche, l’accueil est beaucoup moins chaleureux ».
Olivier Ameisein déclare ainsi : « J’ai été ostracisé par le lobby des addictologues qui savent que leurs méthodes sont inefficaces et qui ont peur de perdre leur job et de voir leurs centres de cure fermés. Le baclofène est le seul traitement qui marche. Et il peut être administré par les médecins généralistes ».
Le quotidien relève que « pour l’instant, ce médicament ne dispose pas d’une AMM pour traiter l’alcoolisme. Ce qui n’empêche pas les médecins de le prescrire dans cette intention. […] En France, 100 000 personnes prennent du baclofène, mais impossible de savoir quels sont ceux qui l’utilisent contre l’alcool… ou pour soigner leur torticolis ».
Le Pr Bernard Granger, psychiatre, note que « des problèmes gastriques et une somnolence sont les seuls effets secondaires que j’ai constatés. Face aux risques que représente l’alcoolisme, les bénéfices du baclofène sont incontestables ».
Le Parisien précise toutefois qu’« une étude indienne indique que l’apparition de troubles psychotiques, survenus un mois après le début du traitement, a déjà été constatée ». Le Pr Ameisen déclare que « cela ne concerne que quelques patients et l’arrêt du traitement a stoppé les effets secondaires. N’importe quel médicament possède des effets indésirables imprévus. A ce jour, le baclofène n’a pas fait un seul mort, contrairement à l’alcool ».

25 01 2012

« Un nouvel espoir contre Alzheimer » 
Le Figaro, Le Parisien 
Le Figaro remarque qu’« il y a 2 ans, le Pr Étienne-Emile Baulieu et son équipe Inserm suscitaient l’incrédulité des spécialistes de la maladie d’Alzheimer en annonçant avoir identifié une protéine (FKBP52) impliquée dans les démences séniles ».
Le journal indique que « la publication prochaine dans le Journal of Alzheimer’s Disease des résultats obtenus par l’équipe de Baulieu, à partir de coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, sont éloquents ».
« Ils confirment bien la diminution considérable de la fameuse protéine FKBP52 dans les cerveaux déments. Or, cette substance est censée jouer un rôle protecteur lorsqu’elle est présente dans le cerveau en empêchant notamment l’altération d’une autre protéine, centrale dans la pathologie des démences, la protéine tau », 
note le quotidien.
Le Figaro remarque ainsi qu’« on ne trouve pas de protéine tau anormale dans les zones du cerveau où le taux de FKBP52 est élevé. La protection semble donc bien, anatomiquement et quantitativement, efficace : une notion essentielle qui pourrait a contrario expliquer le peu de résultats obtenus à ce jour par les chercheurs qui ciblaient la seule protéine tau ».
Le journal retient que ces « nouveaux travaux réalisés grâce à la banque de cerveaux de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, confirment in fine l’hypothèse émise il y a 2 ans et ouvrent la porte à un diagnostic précoce de la maladie et à un traitement ».
Le Pr Baulieu explique que « l’idée est maintenant de mesurer le taux de cette protéine par une ponction lombaire pour détecter les personnes à risque et pouvoir stimuler cette protéine dès que l’on aura trouvé une molécule à la fois active et bien tolérée. Ça peut aller très vite ».
Le Figaro fait savoir que « le liquide céphalo-rachidien d’une cinquantaine de malades est décortiqué par l’équipe de l’institut Baulieu et des dizaines de molécules sont en cours d’évaluation. […] Les chercheurs ont trouvé un moyen d’accélérer considérablement leur étude des altérations du développement cérébral en utilisant un modèle de poisson-zèbre et une protéine tau humaine pathologique. Là encore, l’effet de protection de FKBP52 s’est manifesté ».
Le Parisien se penche également sur ce « nouvel espoir contre Alzheimer ».
Le quotidien cite Étienne-Emile Baulieu, qui déclare notamment que « jusqu’ici, la plupart des scientifiques dans le monde ont essayé, en vain, d’enrayer la maladie en agissant sur les plaques amyloïdes. Or, il se pourrait que l’on soit beaucoup plus efficace en agissant directement sur Tau ».
Et concernant un diagnostic précoce, le chercheur ajoute qu’« on pourrait par exemple faire un test prédictif à 55 ans et si l’on constate une diminution de la [protéine] FKBP52, compenser cette diminution ».

27 01 2012

« Les juges à l’écoute des malades psychiatriques » 
La Croix 
La Croix relève que « depuis l’entrée en vigueur de la loi sur les soins psychiatriques, il y a 6 mois, toute hospitalisation sous contrainte fait l’objet d’un contrôle du juge », et observe dans un reportage qu’« à Beauvais, magistrats et médecins travaillent de concert, non sans quelques crispations ».
Le journal cite la présidente du tribunal, Brigitte Brun-Lallemand, qui note qu’« en matière de soins sous contrainte, il est normal que les psychiatres se prononcent sur le volet “soins”, mais les juges devaient aussi avoir leur mot à dire sur le volet “contrainte”. Il était urgent que cette privation de liberté, car ce n’est rien d’autre, fasse l’objet d’un contrôle du juge ».
La Croix observe que « les psychiatres n’ont pas apprécié l’immixtion des magistrats dans ce qu’ils considèrent comme leur «domaine réservé». Beaucoup critiquent la méconnaissance totale des juges en matière médicale. Entre [le centre hospitalier interdépartemental de Clermont-de-l’Oise] et le tribunal de Beauvais, les relations se sont toutefois progressivement apaisées ».
Olivier Boitard, psychiatre au CHI, déclare ainsi : « Il faut se rendre à l’évidence : les juges ont leur mot à dire en matière d’hospitalisations d’office partout en Europe, la France ne pouvait pas échapper à la règle ».
Le quotidien aborde le « principal point de crispation entre les deux professions : le contenu du certificat médical envoyé au juge en préparation de son audience ».Olivier Boitard remarque qu’« au nom du secret médical, nous ne lui délivrons que les données strictement nécessaires, sans entrer dans le détail du diagnostic ».
« Résultat : certains certificats se révèlent très lacunaires », 
observe La Croix, un juge déclarant : « Comment voulez-vous qu’on motive nos décisions quand le certificat ne contient que deux ou trois lignes ? ».
Le journal relève en outre que « si les médecins se montrent si avares en informations, c’est aussi pour empêcher les magistrats de trop en dire aux patients. Habitués à la publicité des débats, les juges ont coutume de faire état de tout ce qui figure au dossier. […] Au final, sur les 392 auditions réalisées en six mois à Beauvais, seule une sortie a été ordonnée par le tribunal », continue La Croix.

30 01 12

« Le suicide des 5-12 ans alarme les spécialistes » 
Le Figaro 
Le Figaro aborde deux récents suicides de jeunes enfants et note que « ces dernières années, ce mal-être insoutenable semble gagner des enfants de plus en plus jeunes ».
Le journal indique ainsi que « le suicide d’enfants de 5 à 12 ans, bien que méconnu, a une réalité chiffrée : environ 40 par an en France. Pour ceux qui sont clairement établis comme tels. Car il y en aurait de nombreux autres qui échapperaient à la statistique, sous les masques de l’accident. […] En réalité, il y en aurait 100 par an, estiment les experts ».
Le Figaro précise que « plus que le nombre, c’est la densité du problème qui interpelle. Spécialistes et pouvoir public se sont récemment saisis du sujet pour tenter d’en comprendre les causes et, surtout, pour mieux en prévenir les risques ».
Le quotidien explique qu’« à la demande de Jeannette Bougrab, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse, le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik a remis un rapport en septembre dernier sur cette douloureuse question ».
« Son travail, intitulé «Quand un enfant se donne la mort», a été publié aux Éditions Odile Jacob. Le préambule fait peur : «40% des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux». Un désespoir précoce dont les causes seraient multifactorielles », 
note le journal.
Boris Cyrulnik observe que « le cumul des événements qui déclenchent l’acte suicidaire résulte d’une cascade de déchirures invisibles, d’une convergence d’événements de nature différente ».
Le pédopsychiatre Stéphane Clerget indique de son côté que « ces suicides impulsifs n’existent quasiment pas chez les tout petits. Quand un enfant de 5 à 9 ans passe à l’acte c’est toujours pour des raisons de dépression profonde, de rupture dans la petite enfance. Ce sont rarement des enfants qui allaient bien la veille, au contraire des ados ».
« Leur jeune âge [10-12 ans] donne l’impression qu’il y a de plus en plus d’enfants dans les chiffres du suicide mais en vérité ils sont déjà dans la catégorie des adolescents », 
note le spécialiste.
Emmanuelle Rondeau, psychologue pour enfants, remarque pour sa part que « le poids mis par la société sur leurs épaules dès le plus jeune âge n’est pas un facteur protecteur. On veut les responsabiliser trop tôt en exigeant d’eux des bonnes notes, des rythmes effrénés, une aptitude en tout, une compétitivité à tous les étages. Cet impératif de maturité avant l’heure les met dans de grandes situations d’angoisse et créent des troubles existentiels ».
Le Figaro conclut que « nécessaire, la prévention des risques n’est pourtant pas suffisante. Il faut une véritable réflexion sur l’encadrement des enfants dans la société ».

Revue de presse santé – psy – décembre 2011

02 12 2011

« Les malades d’Alzheimer face aux nouvelles technologies » 
La Croix 
A l’occasion d’un colloque organisé aujourd’hui à Paris, La Croix constate sur une double page que « de nouvelles technologies facilitent la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais réduisent la place faite à l’accompagnement humain ».
Le journal note ainsi que ce colloque à la Cité des sciences, « organisé par l’Espace national de réflexion éthique sur cette maladie, […] permettra de s’interroger sur cette «gérontechnologie» qui semble susciter autant d’enthousiasme chez certains que d’interrogations chez d’autres ».
La Croix explique que « sous ce terme de «gérontechnologie», on regroupe des outils aux finalités très diverses. Ces dernières années sont d’abord apparus des logiciels de stimulation cognitive via des tests ou des jeux sur ordinateur ». François Piette, professeur de gériatrie à l’hôpital Charles-Foix (Ivry-sur-Seine) et président de la Société française de technologie pour l’autonomie et de gérontechnologie (SFTAG), note toutefois qu’« à ce jour, aucun dispositif de ce type n’a démontré son efficacité pour améliorer les performances cognitives des malades d’Alzheimer ».
Le quotidien ajoute que « des services de vidéovigilance permettent, grâce à un logiciel et à des caméras discrètement installées au domicile, de donner l’alerte en cas de «situation à risque» : une chute, une position immobile inhabituelle, un temps anormalement long passé dans la salle de bains, etc. ».
« On assiste également à une large offensive commerciale sur les dispositifs de géolocalisation destinés à retrouver des malades d’Alzheimer en errance après avoir quitté leur domicile. […] Dans certains laboratoires, en particulier aux États-Unis ou au Japon, des chercheurs travaillent à la mise au point d’«animaux artificiels» ou de robots «humanoïdes», visant à remédier à l’angoisse des malades ou à les aider dans certaines tâches domestiques », 
continue le journal.

Le Dr Vincent Rialle remarque cependant que « là, on est dans l’extrême et la démesure. Et je ne pense pas qu’on verra un jour ces robots en France ».
La Croix constate en outre que « ces nouveaux outils suscitent une foule de questions chez les professionnels et dans les familles. La première est liée à leur coût, parfois élevé. […] L’autre question importante concerne le recueil du consentement des personnes «équipées» avec ces technologies, souvent à l’initiative de leurs proches », le journal rappelant que « le consentement de la personne est indispensable ».
Le Pr Piette déclare enfin qu’« il n’est pas question que des machines remplacent les soignants. Mais il ne faut pas non plus rejeter en bloc tous ces outils ».

06 12 2011

« Eviter le stress au cours de la grossesse » 
Le Figaro 
Yves Miserey constate dans Le Figaro que « le stress maternel peut être associé à certaines pathologies chez les enfants ».
Le journaliste se penche sur une étude de Marion Tegethoff et Gunther Meinlschmidt, de l’université de Bâle (Suisse), publiée dans Environmental Health Perspectives, relevant que « basée sur des données collectées au Danemark et regroupant plus de 66.000 mères et leur enfant, [elle] est la première d’une telle ampleur ».
Yves Miserey explique que « les auteurs distinguent deux sortes de stress chez la femme enceinte. D’une part, un stress existentiel dû aux difficultés de la vie comme le manque d’argent, des conflits relationnels graves, un deuil ou un accident. D’autre part, un stress émotionnel lié à des sentiments intérieurs comme l’angoisse, la dépression, etc. Les conséquences pour la santé de l’enfant ne sont pas les mêmes ».
Le journaliste note que « les analyses statistiques montrent que seul le stress existentiel est associé à des pathologies infectieuses, des maladies de l’oreille, des voies respiratoires et des voies digestives. Le stress émotionnel au cours de la grossesse, lui, n’a pas d’incidence sur la santé des enfants. C’est après la naissance, en revanche, que les émotions négatives de la mère peuvent avoir un impact négatif sur leurs bambins ».
Gunther Meinlschmidt précise cependant : « Nous avons trouvé une association mais cela ne veut pas dire forcément une cause directe entre le stress des femmes enceintes et les pathologies de leurs enfants ».
« Il faut faire attention quand on communique sur ce sujet. Si on dit que le stress maternel est mauvais pour l’enfant on risque en effet d’accroître l’anxiété des femmes enceintes. La leçon à retenir, au contraire, c’est de se dire que ça vaut la peine de se faire du bien pendant la grossesse, parce que c’est important pour la santé à venir de mon enfant », 
poursuit le chercheur.

09 12 2011

« Les jeunes boivent et fument plus, mais consomment moins de cannabis » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos relève que « les Français de 17 ans fument des cigarettes et boivent de l’alcool plus fréquemment qu’en 2008 mais leur usage régulier de cannabis est en légère baisse, selon une enquête de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal rend ainsi compte de la « septième « Enquête sur la santé et les consommations lors de l’appel de préparation à la défense » (Escapad), réalisée en mars 2011 auprès de 32.249 jeunes âgés de 17 ans, [qui] montre que l’alcool, le tabac et le cannabis restent les trois produits les plus diffusés ».
Les Echos explique que « l’usage régulier d’alcool (au moins 10 fois dans les 30 derniers jours) progresse chez les jeunes de 17 ans, à 10,5% en 2011 contre 8,9% en 2008. En outre, « les ivresses répétées et régulières augmentent », chez les filles comme chez les garçons, s’inquiète la Mildt » (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie).

Le quotidien ajoute que « l’usage quotidien de tabac augmente et concerne désormais 31,5% des jeunes contre 28,9% en 2008 ».
Les Echos précise néanmoins que « l’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) « diminue pour ces deux produits » licites », puis note que « concernant le cannabis, son expérimentation reste « stable » chez les jeunes de 17 ans (41,5% en 2011 contre 42,2% en 2008), tout comme l’usage quotidien de cette drogue (3% en 2011) ».
« En revanche, « les usages dans l’année et le mois sont en baisse », fait valoir la Mildt. Ainsi, 34,6% des jeunes disent avoir consommé du cannabis dans l’année contre 35,9% en 2008 », 
poursuit le journal.

Le quotidien indique par ailleurs que « concernant la cocaïne, dont la consommation reste très limitée, le nombre de jeunes gens qui ont expérimenté cette drogue entre 2008 et 2011 a légèrement baissé, passant de 3,3% à 3% ».
Le Parisien retient également que « les jeunes de moins de 17 ans sont plus accros à la cigarette et à l’alcool qu’il y a 3 ans, mais fument légèrement moins de cannabis ».

16 12 2011

« Alzheimer : nouvelle recommandation de la Haute Autorité de Santé » 
Les Echos, Le Parisien 
Les Echos fait savoir que « la Haute Autorité de Santé publie [aujourd’hui] une nouvelle « recommandation de bonne pratique » pour le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, qui se veut un « guide pratique » à l’usage des professionnels de santé « clarifiant le parcours de soins » ».
Le journal rappelle que « la HAS avait retiré en mai dernier sa recommandation précédente, publiée en 2008, à la suite de sa mise en cause sur des questions de gestion des conflits d’intérêts ».
Les Echos note donc que « la nouvelle recommandation, élaborée par un nouveau groupe de travail composé de professionnels de santé (généralistes, neurologues, gériatres, psychiatres, infirmiers…) et de l’Association France Alzheimer, « tient compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie », a indiqué la HAS ».
« « Elle prend la forme d’un mode d’emploi pour les professionnels », depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé de la maladie, en passant par l’étape « centrale » du diagnostic », 
poursuit le quotidien.

Le journal explique que « le médecin généraliste traitant est désigné comme « le pilote de l’organisation des soins ». C’est lui qui réalise la première évaluation du patient présentant des troubles de la mémoire et c’est lui qui sera le pivot de la coordination du plan de soin et d’aides ».
Les Echos précise que « le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est posé par un spécialiste (neurologue, gériatre ou psychiatre), qui fait également l’annonce au patient, le généraliste s’assurant ensuite de la bonne compréhension par le patient et son entourage ».
Le quotidien ajoute que « la recommandation intègre les conclusions de la Commission de la Transparence sur les médicaments anti-Alzheimer, laissant au spécialiste l’option d’instaurer le traitement médicamenteux. Le renouvellement éventuel de la prescription au-delà d’une année est décidé en réunion de concertation pluridisciplinaire (le patient si son état le permet, l’aidant, le médecin traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre) ».
De son côté, Le Parisien retient : « mieux vaut réduire les médicaments ». Le journal rappelle que « l’efficacité sur le long terme des molécules [utilisées dans la prise en charge de la maladie] n’a pas été jugée probante et de nouvelles données ont montré qu’elles n’étaient pas dénuées d’effets secondaires ».
« Résultat : la HAS préconise que ces médicaments soient moins prescrits et surtout moins longtemps. […] Le traitement médicamenteux sera une «option» et non pas un passage obligatoire », 
note Le Parisien.

Gilles Bouvenot, président de la commission de la transparence de la HAS, précise que « d’ici une semaine, nous publierons un autre document sur la prise en charge globale de la maladie d’Alzheimer incluant les solutions non médicamenteuses ».

21 12 2011

« La psychiatrie mal gérée selon la Cour des comptes » 
Le Parisien, La Croix, Le Monde, L’Humanité 
Le Parisien fait savoir que « la Cour des comptes dénonce l’organisation défaillante de la psychiatrie en France dans un rapport publié hier ».
Le journal explique que « l’institution remet en question le plan Psychiatrie et santé mentale lancé en 2005. […] Un plan dont les mesures n’ont été «partiellement et inégalement mises en œuvre» ».
Le Parisien évoque « un recours trop systématique à l’hospitalisation prolongée des patients au détriment de solutions extra-hospitalières. Autre constat : le problème des prisons où plus d’un tiers des détenus souffrent de pathologies psychiatriques, une population «en forte croissance» ».
« Locaux vétustes et peu adaptés, manque de coordination entre services médicaux et pénitentiaires, difficultés d’orientation après la détention, le plan n’a «que modestement amélioré» la prise en charge des détenus », 
continue le quotidien.

La Croix relève également que ce rapport de la Cour des comptes « souligne les résultats «médiocres» du plan Psychiatrie et santé mentale de 2005 ».
« L’enquête met notamment en avant un manque d’alternative à l’hospitalisation ainsi que des inégalités d’accès aux soins sur le territoire », 
note le journal, qui retient que « trop de malades psychiatriques sont encore soignés derrière des murs ».
La Croix remarque entre autres qu’« en 5 ans, le nombre de lits d’hôpital en psychiatrie a très faiblement reculé, passant de 58 880 à 57 410, alors que [la Cour des comptes] estime que 10 000 malades pourraient être pris en charge dans d’autres structures plus adaptées, comme des centres de consultation implantés en ville, des hôpitaux de jour ou des centres d’accueil thérapeutiques à temps partiel ». Didier Migaud, président de la Cour des comptes, a déclaré que « cette situation crée un cercle vicieux qui alimente la saturation des lits à l’hôpital ».
Le Monde retient aussi que « plus que d’une pénurie, la psychiatrie souffre d’une mauvaise organisation ».
Le journal explique que « la Cour des comptes pointe les effets pervers du maintien en hospitalisation longue durée d’un nombre trop important de patients. […] Cette occupation de lits inadéquate réduit fortement la disponibilité de l’hôpital ».
Et « ce système inadapté génère des coûts importants : une hospitalisation complète coûte 450 € par jour, soit plusieurs fois le coût complet d’une prise en charge ambulatoire ou à temps partiel », poursuit Le Monde, qui cite l’institution : « Le redéploiement des moyens par l’hospitalisation de patients réorientables devrait permettre de dégager de nouvelles ressources pour des prises en charge alternatives ».
L’Humanité se penche aussi sur ces « importantes défaillances dans la réorganisation des soins psychiatriques », et évoque « un échec, sauf pour le privé ».

22 12 2011

« Les patients schizophrènes exploiteraient mal l’expérience acquise » 
La Croix 
La Croix note en bref que « si les schizophrènes peinent à reconnaître les intentions d’autrui, alors que c’est fondamental pour vivre en société, c’est qu’ils utilisent mal leur expérience passée ». Le journal relaie ainsi des travaux de chercheurs du CNRS-université Claude-Bernard Lyon 1, « menés en 2008-2009 auprès de dizaines de sujets ».
Une chercheuse explique que « l’équilibre qui existe chez les sujets sains – quand je n’ai pas assez d’informations sensorielles, je tape dans ce que je connais déjà – est perturbé chez les schizophrènes ».

« Se faire mal fait moins mal » 
Pour la Science 
Pour la Science constate en effet que « selon une étude de l’Université de Pékin, une douleur que l’on s’inflige à soi-même est moins intense qu’une douleur imposée par autrui ». (Y. Wang et al., PloSOne, vol. 6, p. 23 536, 2011)
Le magazine explique que « des neurobiologistes ont demandé à des personnes de serrer dans le creux de leur main une poignée garnie de piquants. Ils ont évalué la douleur ressentie par ces personnes au moyen de questionnaires, constatant que la douleur éprouvée par ces sujets était moins forte que si quelqu’un d’autre appliquait la poignée sur la paume de leur main en exerçant la même pression ».
Pour la Science relève qu’« en observant l’activité du cerveau de ces volontaires par une méthode d’imagerie cérébrale, les neurologues ont constaté que l’activation de certaines zones clés dans la perception de la douleur diminue lorsque les personnes s’auto-infligent la douleur. Ces centres de la douleur – nommés cortex cingulaire antérieur ou cortex somatosensoriel – seraient inhibés par les mouvements que font les sujets quand ils serrent la poignée ».
Le mensuel note que « selon les auteurs, nos mouvements réduisent automatiquement les perceptions sensorielles liées aux conséquences de ces mouvements »

Revue de presse santé psy – nov 2011

9 11 11

« Dépression : une zone cérébrale clé modulée par un gène » 
Sciences et Avenir, novembre 2011 
Sciences et Avenir indique en effet que « des chercheurs du CNRS ont découvert que l’activité de l’amygdale peut être modulée en fonction d’un gène, de l’histoire personnelle et de l’activité cognitive des sujets », selon des travaux parus dans Human Brain Mapping.
Le magazine précise que « ce gène, 5-HTTLPR, a un promoteur qui peut se présenter sous une forme longue ou courte, cette dernière provoquant une activation plus intense de l’amygdale, structure impliquée dans les émotions et la reconnaissance de signaux de danger et dont l’activité est anormalement élevée chez les personnes atteintes de troubles anxio-dépressifs ».
Sciences et Avenir explique que « les scientifiques ont testé 45 sujets, porteurs de la forme courte ou non. Ils leur ont montré des images agréables ou désagréables tout en examinant l’activité cérébrale grâce à l’IRM. Ils ont observé que l’activité de l’amygdale différait selon la forme du gène des sujets, mais aussi selon le type d’activité mentale : description « objective » de l’image ou mise en relation de la photographie avec leur histoire personnelle ».
Le mensuel ajoute que les auteurs « ont aussi montré que le stress subi durant l’année modulait également l’influence du gène sur l’activation de l’amygdale, cette interaction «gène environnement» étant elle-même modifiée par l’activité mentale du sujet ».
Sciences et Avenir retient donc que « le patrimoine génétique influence bien le fonctionnement du cerveau mais l’histoire personnelle des sujets ou leur attitude psychologique joue un rôle tout aussi important. Extrapolés au domaine de la dépression, [ces travaux] suggèrent que la psychothérapie pourrait avoir des effets différents au niveau cérébral en fonction de certains gènes ».

« Les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros » 
Les Echos 
Les Echos note que « les enfants autistes ont plus de neurones et un cerveau plus gros que ceux qui ne souffrent pas de ce syndrome », selon une étude parue dans le Journal of the American Medical Association, menée par le Dr Eric Courchesne (Université de Californie, San Diego).
Le journal explique que « cette recherche préliminaire, qui a consisté en l’analyse post-mortem de cerveaux de 13 jeunes garçons âgés de deux à 16 ans, a révélé que les 7 garçons qui souffraient d’autisme avaient en moyenne 67% plus de neurones dans la région du cortex préfrontal ».
Le quotidien rappelle que « cette zone du cerveau est le siège de différentes fonctions cognitives supérieures comme le langage, la communication et le raisonnement, compétences intellectuelles les plus affectées par l’autisme ». Les Echos ajoute que « les chercheurs ont aussi déterminé que le poids du cerveau des autistes dans l’échantillon était 17,6% plus grand que celui des enfants normaux au même âge ».
Les auteurs écrivent que « cette étude est la première à mesurer quantitativement l’excès neuronal dans le cortex préfrontal et a confirmé la théorie selon laquelle une surabondance pathologique de neurones est présente dans des zones clé du cerveau à un très jeune âge chez les autistes ».
Le Dr Courchesne précise que « dans la mesure où ces neurones corticaux ne sont pas fabriqués après la naissance, l’accroissement anormal du nombre de neurones chez les enfants autistes est le signe d’un processus prénatal. La prolifération de ces neurones se fait entre la dixième et la vingtième semaine de gestation de manière exponentielle ».
Les Echos ajoute que « durant le troisième trimestre de grossesse et les premiers moments de la vie de l’enfant, environ la moitié de ces neurones sont, comme il se doit, éliminés dans un processus normal de mort cellulaire régulé. Un échec de ce processus clé du développement du fœtus et du jeune enfant créé apparemment un excès pathologique de neurones corticaux ».
Le Dr Courchesne conclut que « si de futures recherches peuvent expliquer la cause du nombre excessif de neurones cela fera bien avancer la compréhension de l’autisme et conduira peut-être à de nouveaux traitements ».

10 11 11

« L’hôpital psychiatrique de Clermont épinglé pour maltraitance » 
Le Parisien 
Le Parisien consacre une page à un « rapport confidentiel de l’Igas, [qui] déplore une «maltraitance institutionnelle» au sein de l’établissement psychiatrique de Clermont, dans l’Oise ».
Le journal note que « ce document de 220 pages rédigé à la fin 2010 n’a jamais été publié, par crainte, nous dit-on, de l’impact social qu’il aurait pu avoir – l’établissement étant l’un des principaux employeurs de la région ».
Le quotidien remarque que « depuis, quelques mesures ont été engagées pour tenter de corriger certains «dysfonctionnements» épinglés par les experts. […] Mais, comme le soulignent les familles de patients et le directeur par intérim de l’établissement, l’essentiel reste à faire ».
Le Parisien explique que « 3 points principaux émergent de ce document », et se penche tout d’abord sur « des faits avérés de «maltraitance institutionnelle», dus notamment à la grande vétusté des bâtiments ». Le rapport de l’Igas relève entre autres que « dans un pavillon, par ailleurs sordide, les plafonniers centraux [des chambres] sont allumés 24 heures sur 24, pratique que la Cour européenne des droits de l’Homme a jugé en 1984 contraire à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme ».
Le journal évoque aussi « des «pratiques soignantes défaillantes» et des protocoles thérapeutiques pas toujours réévalués. L’état physique et vestimentaire des patients (parfois en «guenilles»), l’enfermement «en permanence» pratiqué dans certains services sont également mis en cause ».
Le Parisien constate enfin que « le rapport n’épargne pas non plus les médecins. «Assiduité trop faible», «absences non justifiées», «laxisme», égrène l’Igas, qui estime «le temps perdu médical à l’équivalent de 24 postes de médecin» ».
Le quotidien précise que « l’établissement ne se résume pas au pire. L’Igas le rappelle dans son rapport, citant des «services de très grande qualité», comme l’unité récente de Compiègne ». Dans un entretien le directeur par intérim de l’établissement, François Maury, déclare en outre : « On n’est plus dans l’inacceptable, mais dans le nécessaire améliorable. Les maltraitances liées à l’hébergement ont été en partie résolues par des fermetures et des rénovations ».

14 11 11

« Quand les médecins boivent… les patients aussi » 
Le Figaro 
Le Figaro observe en effet que « l’alcoolisme de certains médecins, ou du moins la consommation supérieure à la moyenne de boissons de la part des praticiens, a une influence sur la façon dont ils se comportent avec leurs patients souffrant d’alcoolisme ».
Le journal rend compte d’une « thèse en médecine sociale réalisée par un médecin généraliste, Magnus Geirsson, à la Sahlgrenska Academy de l’université de Göteborg en Suède, [qui] a passé à la loupe le comportement des professionnels de santé et de leurs patients ».
Le Figaro explique que « l’étude s’est faite sous la forme de questionnaires remplis par des praticiens dans la région de Skaraborg. Le chercheur a observé que plus les médecins boivent, plus ils sont tolérants vis-à-vis des quantités d’alcool absorbées par leurs patients ».
Le quotidien ajoute que « l’égalité des sexes a également des progrès à faire en matière d’alcool. Ainsi, pour des patients ayant à faire face à un même problème de santé et consommant la même quantité d’alcool, le médecin demandera aux hommes de simplement diminuer leur consommation alors qu’il exigera des femmes qu’elles arrêtent complètement ».
Le Figaro évoque enfin une « découverte inattendue de l’étude, le rôle que joue la formation continue des médecins face au problème de l’alcool ». Le journal explique que « 9 médecins suédois sur 10 placent la limite d’une consommation excessive en dessous de la barre fixée par le ministère de la Santé suédois. Et ceux qui n’ont pas suivi de formation indiquent à leurs patients une limite de consommation encore plus basse que celle choisie par les médecins les plus formés… ».

17 11 11

« Les infirmières scolaires font bien plus que soigner » 
La Croix 
C’est ce que note La Croix, qui fait savoir qu’« un rapport parlementaire propose des mesures pour rénover le métier d’infirmière scolaire et clarifier ses missions. La profession, exercée par 7 600 personnes, met en avant son rôle dans le bon déroulement de la scolarité des élèves », ajoute le quotidien.
La Croix relève ainsi qu’« outre l’organisation des visites médicales et des campagnes de vaccination, les 7 600 infirmières scolaires de France organisent des ateliers de prévention sur la sexualité, des réunions régulières avec l’équipe enseignante pour détecter les élèves en difficulté, des événements autour de la santé… ».
Le journal publie un reportage dans plusieurs établissements scolaires, puis explique que « les infirmières scolaires veulent que leur statut soit aligné sur celui des professionnels de la fonction hospitalière. […] La mesure, promise par Nicolas Sarkozy en 2007, se fait attendre mais devrait entrer en vigueur l’an prochain ».

28 11 11

« Greffer des neurones ça marche… sur des souris » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir relève en effet qu’« une nouvelle étude [publiée dans Science] révèle que la greffe de neurones immatures permet de réparer des circuits neuronaux du cerveau et de traiter l’obésité chez des souris présentant un désordre génétique et métabolique ».
Le magazine explique que des chercheurs de l’université d’Harvard, à Cambridge, « ont transplanté des neurones immatures d’hypothalamus de cerveau embryonnaire de souris saines dans celui de souris adultes dépourvues de récepteur pour une hormone, la leptine, une hormone qui régule le métabolisme et le contrôle du poids corporel ».
« Ces souris mutantes sont habituellement atteintes d’obésité morbide, mais la greffe de neurones a induit la réparation des circuits du cerveau défectueux, leur permettant de répondre à la leptine et de maigrir pour retrouver un poids dans les valeurs normales », 
note Sciences et Avenir.
Le magazine précise que « selon les chercheurs la greffe de neurone ne serait pas une approche concrète pour traiter l’obésité, en effet de multiples facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux concourent à l’obésité. […] Leur étude montre néanmoins que la greffe de neurones prélevés à un stade de développemental approprié peut aider à réparer une région du cerveau chargée du contrôle de nombreuses propriétés complexes ».
Sciences et Avenir remarque ainsi que ce travail « apporte une «preuve de concept» indiquant qu’une thérapie par remplacement de neurones pourrait un jour servir à réparer des cerveaux lésés par un traumatisme ou atteint d’une maladie neurologique comme l’épilepsie, la maladie de Parkinson ou la sclérose amyotrophique latérale ».
« Il faudra toutefois encore de nombreuses études préliminaires avant d’envisager un traitement pour l’homme », 
souligne le magazine.

30 11 11

« L’alcool de plus en plus présent chez les adolescents » 
Le Figaro 
Le Figaro constate en effet que « la consommation d’alcool des jeunes est préoccupante selon les parents. Dans un sondage réalisé en octobre, 83% des parents interrogés déclarent que la consommation d’alcool par les jeunes est pour eux une source d’inquiétude, et ce dans tous les milieux sociaux ».
Le journal indique que « selon le sondage d’Opinionway effectué auprès de 557 parents d’enfants scolarisés pour le compte de l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre, l’inquiétude des parents est renforcée par le sentiment d’une dégradation de la situation, concernant les filles. Ils sont 74% à estimer que la consommation d’alcool des filles a augmenté depuis leur époque contre 59% pour les garçons ».
Le Figaro livre les propos de Xavier Pommereau, psychiatre spécialiste des adolescents, qui note que « c’est une tendance que nous constatons sur le terrain, il n’est pas rare de voir des filles et même de très jeunes filles de moins de 15 ans arriver aux urgences en coma éthylique ».
« Il ne s’agit pas de petites cuites ! C’est grave. Certaines ne comprennent pas, le lendemain, où est passé leur soutien-gorge ! Elles ne viennent pas des milieux les plus défavorisés. La bière et la vodka circulent abondamment dans les beaux quartiers »,
 poursuit le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « si les parents projettent leur inquiétude sur les autres, ils affichent leur confiance envers leurs enfants. Quand il s’agit d’évoquer la consommation d’alcool de leur progéniture, seuls 14% d’entre eux estiment que sa consommation a augmenté par rapport à la leur au même âge. Pour 58%, elle a stagné et 27% considèrent même qu’elle a diminué ».
Le journal ajoute que « pour 40% des parents, ce qu’il y a de plus inquiétant, c’est le fait que les jeunes consomment «de plus en plus souvent de l’alcool de façon excessive». […] Une majorité (56%) accuse l’état d’esprit général valorisant l’alcool d’être le principal facteur qui favorise la consommation chez les jeunes, tandis qu’ils ne sont qu’un tiers (35%) à mettre en cause le manque de contrôle des sorties des jeunes par leurs parents. Autrement dit, cette augmentation de la consommation n’est pas, selon eux, de leur ressort ».

Revue de presse santé psy – octobre 2011

03 10 11

Lien entre une prise prolongée de psychotropes et d’anxiolytiques et la maladie d’Alzheimer : « Un pas en avant, un pas en arrière » 
L’Humanité 
L’Humanité revient sur cette étude révélée par Sciences et Avenir, menée par le Pr Bernard Bégaud (directeur de l’unité de recherches pharmaco-épidémiologiques de l’Inserm, Bordeaux), selon laquelle « l’abus d’anxiolytiques pourrait favoriser l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal note ainsi que « pendant 20 ans, le chercheur a enquêté auprès de 3 777 sujets âgés de 65 ans, résidant en Dordogne et en Gironde. Il a constaté que la prise de médicament oscillait de 2 à plus de 10 ans. Mais c’est entre 5 et 8 ans, après le début des premières prises, que la détérioration cérébrale se faisait sentir. […] Sur les 200 000 nouveaux cas d’Alzheimer recensés chaque année en France, de 16 000 à 31 000 seraient imputables aux psychotropes, et particulièrement aux benzodiazépines ».
L’Humanité observe cependant que « Bernard Bégaud n’a de cesse depuis la sortie du mensuel scientifique d’en critiquer la présentation ». Le chercheur a ainsi précisé qu’« il n’y a pas de lien de causalité directe démontré, il y a un dossier potentiel, un doute, mais il faut rappeler aussi que ces médicaments sont utiles ».

Le quotidien parle de « rétropédalage dans un climat plus que suspicieux à l’encontre des médicaments en général ».
Michèle Micas, vice-présidente de l’association France-Alzheimer, note quant à elle que « le cri d’alerte du Pr Bégaud est utile sur un point : les Français prennent trop de psychotropes. De plus, les règles de la prescription des psychotropes en cas de maladie d’Alzheimer sont bafouées ». L’Humanité explique ainsi que « quand la maladie est déclarée, il ne faut pas prescrire d’antidépresseurs ou de calmants ».

04 10 11

« Comment le cerveau élimine ses synapses » 
Pour la Science, octobre 2011 
Pour la Science note que « le cerveau ressemble à un vaste jardin. Celui du jeune enfant est un buisson où les branches poussent en toutes directions. Il faut un jardinier pour éliminer certains rameaux, afin que des branches maîtresses puissent se développer. Certaines cellules semblent jouer ce rôle : les cellules microgliales ».
« La «taille» des arbres qui a lieu dans le cerveau se nomme élagage synaptique. Dès l’âge de 3 ans, le nombre de connexions entre neurones (les synapses), diminue à un rythme de 3 millions par seconde environ », 
rappelle le mensuel.

Pour la Science fait savoir que des chercheurs italiens (R. C. Paolicelli et al., Science, à paraître) ont découvert que « les cellules microgliales sont chargées de «l’élagage synaptique» : elles éliminent les synapses les moins efficaces pour permettre aux autres de se renforcer ».
Le magazine explique que ces cellules « jouent un rôle nourricier, de soutien, de défense immunitaire, et assurent également l’évacuation des débris cellulaires. Rosa Paolicelli et ses collègues ont observé au microscope que ces cellules se referment autour de certaines synapses et les engloutissent dans leur cytoplasme. Les synapses sont purement et simplement détruites, éliminées du paysage cérébral. Ensuite, les membranes des neurones «cicatrisent» ».
Pour la Science s’interroge : « Comment s’effectue le tri entre les « bonnes » et les « mauvaises » synapses ? La question reste ouverte ; peut-être les cellules microgliales détruisent-elles indistinctement les synapses, et seules les plus actives parviennent-elles à résister à leurs assauts ».
« Il est également possible que les synapses moins vaillantes émettent des signaux chimiques qui attireraient les « jardiniers cellulaires », 
ajoute le magazine

« La dérive «anxiogène» de certains forums santé sur Internet » 
La Croix 
La Croix constate à son tour que « selon une étude sociologique, les échanges sur les sites médicaux tournent parfois au «pugilat émotionnel» ».
Le journal note ainsi que « les Français sont de gros consommateurs d’Internet dès qu’il s’agit de leur santé : 7 sur 10 cherchent des informations médicales sur la Toile, selon un sondage publié en mai 2010 par l’Ordre des médecins ».
« Autre chiffre : en France, plus d’un internaute sur trois visite une fois par mois un site Internet de santé-bien-être, soit 16 millions de personnes. Cette donnée figure dans une étude rendue publique par des sociologues de Telecom Ecole de management, une école de commerce », 
indique le quotidien.

La Croix relève notamment que « confrontés à une «institution médicale techniciste et probabiliste», qui ne peut pas répondre à leurs question existentielles, de nombreux patients prolongent la consultation sur le Net. […] Certains internautes sont en quête d’un «savoir expert» pour être dans une position plus équilibrée dans leur dialogue avec les médecins ».
« Mais dans une large mesure, les internautes cherchent surtout un «savoir profane» qui ne se positionne pas contre le savoir médical », 
précise le journal, qui constate que « l’étude souligne aussi «la dérive anxiogène» de certains forums ».
Les auteurs écrivent ainsi que « l’internaute s’y exprime souvent à la suite d’un diagnostic, principalement la nuit, pour soulager son angoisse. Il projette son espace privé dans l’espace public de façon violente et crue », ajoutant que « certains patients utilisent leur pathologie «comme une revendication identitaire, notamment sur les sites de santé généralistes, qui tournent parfois au pugilat émotionnel» »

11 10 11

« Pour les personnes âgées, dans fin de vie, il y a vie » 
Libération, La Croix 
Libération consacre une double page à une « enquête inédite auprès d’octogénaires et de nonagénaires [qui] indique un rejet de la légalisation de l’euthanasie ».
Le journal explique que « le centre d’éthique de Cochin a interrogé près de 200 personnes de plus de 75 ans, certaines vivant en maison de retraite, d’autres suivies en cardiologie ou en cancérologie. D’autres enfin, menacées par une maladie de type Alzheimer ».
Libération souligne que « 90% des personnes interrogées disent ne pas connaître le concept des «directives anticipées». 83% disent «qu’elles ne sont pas intéressées, et qu’elles ne s’en saisiront pas». Préparer leur mort «médicalement» les indiffère. Mais en parler, assurément ».
« Pour autant, 10% des personnes interrogées souhaitent «à un moment donné, une aide active à mourir». Selon l’enquête, elles «voudraient que les médecins puissent délivrer la mort, en toute fin de vie, dans le cadrez de leur exercice quotidien» », 
ajoute le quotidien.

La Croix aborde également cette enquête et retient que « le dispositif des «directives anticipées» reste très mal connu », et que les personnes âgées interrogées « ne veulent pas que les médecins baissent les bras trop tôt ».
Le journal évoque en outre une étude coordonnée par Édouard Ferrand, responsable de l’unité mobile de soins palliatifs de l’hôpital Foch (Suresnes), à paraître dans l’European Journal of Cancer, selon laquelle « les demandes d’euthanasie persistent, en dépit d’une prise en charge en soins palliatifs ».
Le quotidien explique qu’« au total, 342 structures ont fait état de 783 cas de «demandes de mort anticipée» durant l’année 2010, dont 476 émanant des patients eux-mêmes, 258 des proches et 49 du personnel infirmier. Alors que dans 83% des cas un suivi régulier a été proposé, une partie non négligeable de ces demandes a persisté : 37% de façon continue, 24% de façon fluctuante ».
La Croix ajoute que « 65% des patients qui demandent à mourir ont des difficultés alimentaires, 54% des difficultés de déplacement, 49% des problèmes d’excrétion et 39% sont très amaigris, tandis que 31% sont anxieux ou dépressifs. La douleur incontrôlée est rare (3,7% des cas) mais «les personnes n’en peuvent plus, elles ont le sentiment d’être au bout et disent stop» », note Édouard Ferrand.

Le journal remarque toutefois que le président de l’Observatoire de la fin de vie, Régis Aubry, « s’étonne du fossé entre ces résultats et la pratique quotidienne des acteurs de soins palliatifs ». Le chef du service des soins palliatifs du CHU de Besançon déclare ainsi que « si la prise en charge est adaptée, l’accompagnement respectueux de la personne, les demandes d’euthanasie disparaissent de façon drastique ».
La Croix note qu’« Édouard Ferrand remarque que la prise en charge palliative est intervenue très tard pour des patients pourtant très malades (de cancer en majorité), parfois en phase terminale ». Le chercheur en éthique médicale déclare que « s’ils avaient bénéficié de soins palliatifs plus tôt, il y aurait sans doute eu beaucoup moins de demandes de mort anticipée ».

18 10 11

« Les enfants prématurés ont un risque d’autisme multiplié par cinq » 
Les Echos 
Les Echos indique que « les enfants prématurés risquent cinq fois plus de souffrir d’autisme que ceux nés avec un poids normal », selon une étude publiée dans la revue Pediatrics.
Le journal précise que l’étude a été « menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis) sur 862 enfants nés entre septembre 1984 et juillet 1987 dans le New Jersey et pesant de 500 grammes à 2 kilos à la naissance. Quelque 5% de ces enfants, suivis jusqu’à l’âge de 21 ans, souffraient d’autisme, contre 1% dans la population en général ».
Le principal auteur de l’étude, le Dr Jennifer Pinto-Martin, directrice du Centre de recherche sur l’Autisme de l’Université de Pennsylvanie, écrit ainsi qu’« un poids trop faible à la naissance pourrait être un facteur de risque d’autisme ».
La pédiatre ajoute qu’« alors que la survie des plus prématurés s’améliore, le nombre de ces enfants survivant et handicapés représente un défi grandissant de santé publique », puis note que « les problèmes cognitifs dont souffrent ces enfants pourraient masquer les symptômes d’autisme ».
Les Echos fait savoir que le Dr Pinto-Martin « recommande aux parents d’un enfant prématuré de chercher à dépister très tôt ces symptômes. Selon la pédiatre, un dépistage précoce améliore les résultats sur le long terme et peut aider ces enfants autistes à l’école et à la maison ».
Le journal indique enfin que ces chercheurs « doivent prochainement étudier les liens potentiels entre des hémorragies dans le cerveau – une complication fréquente chez les enfants prématurés – et l’autisme, grâce à des examens par ultrasons ».

20 10 11

« Quatre tasses de café par jour diminueraient de 20% le risque de dépression » 
Les Echos 
Les Echos relève qu’« on n’en finit décidément pas de trouver au café de nouvelles vertus thérapeutiques. Selon une étude de grande envergure portant sur une cohorte de 50.000 femmes âgées qui ont été suivies pendant 10 ans, le café diminuerait le risque de dépression ».
« Précisément de 15% avec 2 ou 3 tasses par jour, et de 20% avec 4 tasses ou plus », 
observe le journal.

Les Echos souligne que « ces résultats vont dans le sens d’autres études qui avaient déjà mis en évidence une forte corrélation entre consommation de café et diminution des suicides », puis explique que « l’effet bénéfique du café serait lié à son impact sur la sérotonine qui joue un rôle important dans la dépression ».

21 10 11

« Les Américains de plus en plus accros aux antidépresseurs » 
Les Echos, Le Monde 
Les Echos constate que « les Américains, dès l’âge de 12 ans, sont de plus en plus accros aux antidépresseurs et en consomment aujourd’hui 5 fois plus qu’il y a 20 ans », selon un rapport publié par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Le journal ajoute que « les antidépresseurs constituent la troisième classe de médicaments la plus prescrite à tous les âges et même la première chez les Américains de 18 à 44 ans. […] Un tiers environ des Américains âgés de 12 ans et plus et ayant des « symptômes dépressifs graves » sont traités avec des antidépresseurs ».
Le quotidien remarque que selon les experts des CDC, « cette donnée suggère que les deux tiers des Américains souffrant de dépression grave ne sont pas traités avec des antidépresseurs, relevant aussi que plus de 8% de ceux qui prennent ces médicaments n’ont pas de symptôme dépressif ».
Les Echos note en outre que « les femmes sont deux fois et demi plus nombreuses que les hommes à prendre des antidépresseurs. Ainsi, 23% des Américaines de 40 à 59 ans prennent ces médicaments, la plus forte proportion de tous les groupes. Environ 14% des Américains souffrant d’un état dépressif prennent leur médicament pendant 10 ans ou davantage, et moins d’un tiers des personnes traitées avec un seul antidépresseur n’avaient pas vu un médecin au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève que « selon le Dr Matthew Rudorfer, directeur adjoint de la recherche à l’Institut national américain de la santé mentale (NIMH), le fort accroissement du recours aux antidépresseurs aux Etats-Unis s’explique entre autres par le fait que la nouvelle génération de ces médicaments est perçue comme étant généralement sans risque et bien tolérée ».
« Toutefois, souligne-t-il, le rapport des CDC, qui s’appuie sur les réponses à un questionnaire soumis à près de 14.000 personnes, ne permet pas nécessairement de déterminer toute la gravité des dépressions », 
observe le quotidien. Le Dr Rudorfer précise notamment que « les symptômes dépressifs sévères cités par le rapport ne sont pas synonymes de dépression clinique ».
Le Monde constate également que « la consommation d’antidépresseurs a explosé en 20 ans aux Etats-Unis », évoquant une augmentation de « 400% ».
Le journal relève entre autres que « riches ou pauvres, il n’y a aucune différence dans la prise d’antidépresseurs »

24 10 11

« L’alcoolorexie : manger moins pour être ivre plus vite »
Le Figaro
Le Figaro relève qu’« on connaissait l’anorexie, et le binge drinking. A ces comportements inquiétants en progression chez les jeunes viendrait s’ajouter «l’alcoolorexie», selon une étude réalisée par l’école du travail social de l’Université du Missouri (Etats-Unis) ».
Le journal en explique « le principe : se priver de manger avant une soirée arrosée pour limiter les calories ingérées, ressentir l’effet d’ivresse dès les premiers verres et dépenser moins d’argent en boissons ».
Le Figaro observe que « ce comportement pourrait concerner jusqu’à 16% des jeunes adultes, si l’on s’appuie sur un sondage en ligne réalisé auprès d’un millier d’étudiants en psychologie par l’équipe de Victoria Osborne, professeur en santé publique à l’Université du Missouri. Les femmes étaient trois fois plus nombreuses à faire part de ce comportement que les hommes ».
Le Pr Michel Reynaud, chef du département psychiatrie et addictologie à l’hôpital Paul-Brousse (Paris), remarque qu’« on sait déjà que les anorexiques et les boulimiques souffrent souvent de problèmes d’alcool ». Le quotidien note cependant que « «l’anorexie reste une pathologie rare» et ne concerne probablement pas toutes les jeunes femmes de l’étude », selon le spécialiste.
Le Figaro ajoute que « l’étude confirme néanmoins un phénomène mis en avant par l’Observatoire français des drogues et toxicomanies : c’est chez les jeunes femmes que la consommation aiguë d’alcool, aussi appelée binge-drinking ou biture express, a le plus augmenté entre 2005 et 2010 ».
Le Pr Reynaud précise que « des études appuyées sur l’imagerie médicale ont montré que la consommation aiguë d’alcool abîme fortement le cerveau. Si, en plus, on est à jeun, le cerveau, en hypoglycémie, est encore plus vulnérable et les comas sont plus graves ».

Revue de presse santé psy – juillet 2011

01 07 11

« Les médecins incités à mieux détecter l’inceste »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien fait savoir qu’« un guide à destination des praticiens afin de les aider à reconnaître les cas d’inceste est rendu public ce matin par la Haute Autorité de santé ».
Marc Payet note en effet que « les cas d’inceste sont sous-déclarés en France. Evidemment, parce qu’il est souvent difficile aux victimes de confier leur histoire. Une manière de lever le tabou serait aussi que les médecins qui n’arrivent pas à les détecter ou qui parfois ont peur de se tromper dans ce diagnostic délicat soient mieux informés ».
Le journaliste relève ainsi que « seulement 2 à 3% des cas d’inceste sont signalés par les médecins. […] Pourtant, le Code de déontologie médicale impose au médecin de «protéger le mineur et de signaler les sévices dont il est victime» ».
« Et le Code pénal «délie le médecin du secret professionnel et l’autorise à alerter le procureur de la République» », rappelle Marc Payet.
Isabelle Aubry, présidente de l’Association des victimes de l’inceste, remarque que « parfois les praticiens ne les repèrent pas, mais il arrive aussi qu’ils hésitent à faire des signalements au procureur par peur de voir les agresseurs présumés porter plainte contre eux pour dénonciation calomnieuse ».
Marc Payet indique ainsi que la HAS « a listé les situations qui doivent éveiller l’attention du médecin », telles qu’« un mode de fonctionnement familial replié sur lui-même », ou « un climat familial équivoque, avec une érotisation des relations parents-enfant ».
La HAS rappelle en outre la définition des « maltraitances sexuelles sur mineur » et précise que « ce type de maltraitance peut survenir quel que soit le contexte familial et social ».

04 07 11

« Qu’est-ce que les médecins ont dans la tête ? »
L’Express
L’Express note qu’« une enquête réalisée auprès de 500 praticiens explore un domaine encore méconnu : la psychologie et le quotidien des hommes en blouse blanche. Motivation, stress, agression, séduction des patients, ils nous disent tout », indique le magazine.
L’hebdomadaire remarque tout d’abord : « Plus qu’un métier, une vocation ? A 74% ils l’affirment : ce qu’ils aiment, c’est la relation avec le patient, le contact, se rendre utile, soigner ».
L’Express relève que « cette image d’Epinal, ils sont pourtant les premiers à l’égratigner. Pour 10% d’entre eux, la principale source de motivation, c’est la rémunération ! De quoi alimenter la caricature du toubib hâbleur, au visage perpétuellement bronzé, se pavanant au volant d’une grosse cylindrée. Un stéréotype qui semble faire craquer plus d’un(e) patient(e) ».
« 57% des médecins interrogés par pratis.com en partenariat avec Les Entretiens de Bichat affirment être « occasionnellement » courtisés en consultation. Pour 2,2%, c’est même « souvent » ! », continue le magazine.
L’Express ajoute qu’« une autre réalité moins rose semble malheureusement aussi rythmer le quotidien des professionnels de la santé. 70% disent avoir déjà été victimes d’agressions verbales, 34% de vols, 15% de vandalisme et 12% d’agressions physiques. Un médecin rapporte même avoir été « séquestré et menacé d’un marteau » ».
L’hebdomadaire constate en outre : « Pas épargnée par les maux de notre époque, la profession semble de moins en moins séduire. 72% des médecins estiment que leur travail est plus difficile qu’il y a 20 ans. Plus inquiétant encore, 34% regrettent d’avoir embrassé ce métier. La faute, pêle-mêle, aux charges administres trop contraignantes, au manque de moyens, à la dégradation des conditions de travail, et au manque de reconnaissance et de respect des patients ».
Quant à ce que « les médecins pensent de leurs clients [sic], […] Internet les aurait pervertis ! Selon 44% des praticiens interrogés, leurs clients deviendraient cybercondriaques, et pour 41% ils se croiraient plus spécialistes qu’eux ».
L’Express retient enfin que « le médecin a un affect…qui semble en berne de nos jours. Seuls 43% sont motivés en arrivant à leur cabinet le matin. Quand 15% se disent blasés et 4% déprimés. Au moment où l’on déplore une pénurie de médecins, il est peut-être temps de se mettre à leur chevet avant qu’ils ne craquent »,conclut le magazine.

« Comment l’hormone de la bonne vie influence le cerveau stressé »
Les Echos
Les Echos indique en effet que « les recherches réalisées par des chercheurs américains du Southwestern Medical Center de Dallas confirment le rôle clef de [la ghréline] dans la prise alimentaire ».
Le journal explique que les chercheurs, qui publient leurs travaux dans le Journal of Clinical Investigation, « ont travaillé avec des souris soumises à un stress permanent lié à la présence d’un mâle dominant. Des rongeurs sauvages placés dans cet environnement compensaient ce handicap en sélectionnant délibérément des nourritures grasses et très caloriques ».
« Les chercheurs ont démontré que le stress chronique engendré par la présence d’un chef pesant déclenche la production de ghréline, induisant un appétit excessif puis l’obésité », continue le quotidien, qui ajoute que « ces travaux ne précisent pas si cette compensation se produit également chez les humains opprimés par un chef pesant et autoritaire ».

05 07 11

« Des vitamines contre l’autisme ? »
L’Express
L’Express note en bref que « la prise de vitamines, en particulier d’acide folique, 3 mois avant une grossesse et pendant le premier mois de celle-ci, permet de diminuer le risque d’autisme de 38% » chez l’enfant à naître, selon une étude américaine publiée dans Epidemiology.
Le magazine relève que les auteurs de ce travail « ont comparé 288 enfants autistes âgés de 2 à 5 ans à 278 enfants normaux du même âge », mais indiquent que« passé les délais, les suppléments vitaminiques n’ont plus aucun effet ».

« La canne virtuelle pour aider les malvoyants à se repérer »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à une invention de l’université hébraïque de Jérusalem, « une canne virtuelle capable, grâce à un système de capteurs et de vibrations, d’améliorer l’orientation et la mobilité des malvoyants ».
Le journal explique que « le Dr Amir Amedi, de l’Institut de recherche médicale IsraëlCanada (Imric) et de Safra Center for Brain Sciences (ELSC) de l’université de Jérusalem, et son équipe ont développé ce dispositif, de la taille d’un téléphone portable ».
« Ce système, qui fonctionne comme une lampe de poche virtuelle, peut remplacer ou compléter la canne blanche classique. La canne virtuelle émet un faisceau focalisé vers les objets environnants et transmet les informations à l’utilisateur via une légère vibration, semblable à celle d’un téléphone portable », note le quotidien.
Le Figaro précise que « la canne intègre plusieurs capteurs permettant d’estimer la distance entre l’utilisateur et l’objet pointé. Cela permet à la personne aveugle d’évaluer la hauteur et la distance des objets divers, de reconstruire une image précise de l’environnement et de se déplacer en toute sécurité ».
Le journal indique que « les chercheurs ont expérimenté la canne virtuelle dans des environnements différents, afin d’étudier le fonctionnement du cerveau chez les personnes aveugles, et notamment sa capacité de réorganisation. En particulier, ils ont construit un labyrinthe qui impose de marcher dans un environnement et des chemins changeants ».
« Grâce à la canne virtuelle, et après une courte période de formation, une dizaine de malvoyants se sont déplacés avec succès dans le labyrinthe et ont réussi à éviter complètement les murs et les obstacles », observe Le Figaro.

18 07 11

« Le cerveau des filles plus durement affecté par les beuveries »
Les Echos
Les Echos indique que « le cerveau des jeunes filles est plus endommagé que celui des garçons par les beuveries. […] Leurs neurones sont affectés bien au-delà du mal de tête du lendemain », selon une étude américaine.
Le journal explique que « des chercheurs des universités de Californie à San Diego et de Stanford ont étudié le cerveau de 95 jeunes femmes, dont 40 ont participé à des beuveries (au moins 4 verres à la suite pour une femme, 5 pour les garçons). L’activité dans plusieurs régions du cerveau, notamment les capacités d’attention et de mémoire, est réduite à la suite de beuveries chez ces dernières par rapport aux adolescentes qui ne boivent jamais d’alcool ».
Susan Tapert, professeur de psychiatrie à Stanford et co-auteur de l’étude, remarque que « cela suggère que les adolescentes pourraient être particulièrement vulnérables aux effets négatifs d’une consommation excessive d’alcool ».
Les Echos s’interroge : « Pourquoi les cerveaux féminins sont-ils plus sensibles à l’alcool que ceux des hommes ? D’abord parce que leur développement cérébral a en général 1 ou 2 ans d’avance sur les garçons. Au même âge, les dommages sont donc plus graves ».
« Parmi les autres facteurs, l’étude évoque les différences hormonales entre les sexes, un métabolisme plus lent chez les filles, ainsi qu’un indice de masse graisseuse supérieur et un poids en moyenne inférieur », continue le quotidien.
Le journal souligne enfin que « l’étude, qui sera publiée en octobre, note que trois lycéens américains de terminale sur dix disent avoir participé à une beuverie dans le mois précédent ».

19 07 11

« Du nouveau sur l’effet placebo »
Sciences et Avenir, juillet 2011
Sciences et Avenir fait savoir qu’« une étude décrit les mesures subjectives et objectives de l’amélioration des patients asthmatiques recevant un traitement bronchodilatateur par rapport à ceux recevant des placebos ou aucun traitement ».
Le magazine rend ainsi compte de ce travail de chercheurs de la Harvard Medical School et du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), publié dans le New England Journal of Medicine. Sciences et Avenir explique que ses auteurs « ont évalué sur des patients asthmatiques l’effet d’un médicament bronchodilatateur (l’albutérol) par rapport à deux techniques placebos (un inhalateur non médicamenteux et une fausse séance d’acupuncture) et à l’absence d’intervention médicale ».
« Les résultats montrent clairement que les placebos n’ont eu aucun effet sur la fonction pulmonaire (amélioration de 7% comme pour l’absence de traitement contre 20% pour le bronchodilatateur). En revanche, quand on demandait aux patients si le traitement avait eu de l’effet, pour eux les placebos ont été aussi efficaces que le l’albutérol pour soulager les symptômes qu’ils ressentaient ! », note le magazine.
Ted Kaptchuk, directeur du programme Placebo au BIDMC et auteur principal de l’étude, écrit avoir « d’abord été surpris de constater l’absence d’effet placebo dans cette expérience [après avoir regardé les mesures de la fonction pulmonaire]. Mais une fois que j’ai lu les descriptions des patients, de ce qu’ils ont ressenti après le traitement actif et les deux traitements placebo, il apparaît évident que les placebos sont aussi efficaces que le médicament actif pour aider les gens à se sentir mieux ».
« Cette étude suggère que, en plus des thérapies actives pour la fixation des maladies, l’idée de recevoir des soins est un élément essentiel pour le patient. Dans un climat d’insatisfaction des patients, cela peut être une leçon importante », poursuit le chercheur.

26 07 11

« Contre les insomnies, refroidir le cerveau »
Cerveau & Psycho, juillet 2011
Cerveau & Psycho indique qu’« une méthode originale pour guérir les insomnies consiste à refroidir le cerveau au moyen d’une sorte de bonnet de bain contenant un circuit de refroidissement d’eau ».
Le magazine explique que « la température des lobes frontaux diminue, et des insomniaques profonds parviennent à s’endormir aussi rapidement que de bons dormeurs (en 13 minutes), et passent autant de temps endormis (89% de la nuit) qu’eux ».
« Abaisser la température réduit l’activité du cerveau et permet de s’endormir », constate ainsi Cerveau & Psycho.

29 07 11

« Le rétrécissement du cerveau, un problème humain »
Sciences et Avenir, juillet 2011
Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, « il semblerait que seul l’être humain voit son cerveau rétrécir avec l’âge, bien que les changements neuronaux liés à l’âge ont été observés chez plusieurs autres espèces ».
Le magazine explique qu’« une équipe de neuroscientifiques, des anthropologues et des primatologues, a mené plusieurs explorations cérébrales chez des chimpanzés vieillissants. Ils ont comparé, en utilisant l’imagerie par résonance magnétique, les volumes de cinq régions du cerveau chez 87 humains adultes âgés de 22 à 88 ans avec ceux de 99 chimpanzés âgés de 10 à 51 ans ».
Sciences et Avenir précise que « les chercheurs ont notamment mesuré les volumes de la matière grise totale du néocortex, du lobe frontal et de l’hippocampe chez les deux espèces. Ils ont constaté que chez les humains, le volume de toutes les structures du cerveau diminue au cours de la vie. Chez les chimpanzés, par contraste, le volume du cerveau ne change pas significativement ».
Le magazine note en conclusion que « les auteurs émettent l’hypothèse que cette différence est peut-être le reflet de la plus longue espérance de vie des humains. Le coût de l’évolution d’un cerveau plus grand et d’une longévité prolongée semble lié à une plus grande vulnérabilité face à l’âge, du point de vue du déclin neurologique ».

Revue de presse santé psy – septembre 2011

07 09 11

« On dort moins à 15 ans qu’à 11 »
Le Parisien
Le Parisien relève en effet que 
« lorsqu’ils ont classe le lendemain, les adolescents dorment en moyenne une heure et demie de moins à 15 ans qu’à 11 ans »,selon une enquête de l’Inpes menée auprès de plus de 9 200 collégiens.
Le journal précise que 
« cette baisse de temps de sommeil est compensée par des nuits plus longues lorsqu’il n’y a pas classe le lendemain. En 3ème, le temps moyen de sommeil à la veille d’un jour de classe est évalué 8 h 08, contre 9 h 49 minutes lorsqu’il n’y a pas cours le lendemain ».
Le Parisien observe que « l’étude montre aussi que la privation chronique de sommeil concerne un quart des jeunes de 15 ans. […] Si un manque ponctuel de sommeil se rattrape aisément, un manque chronique est en revanche «susceptible de favoriser, entre autres, des troubles de l’humeur et du comportement, l’hypertension artérielle, ainsi que l’obésité» ».

08 09 11

« Le cerveau des sexagénaires peut rivaliser avec celui des plus jeunes »
Le Figaro
Le Figaro note que 
« le cerveau des personnes âgées en bonne santé peut être aussi performant que celui des plus jeunes, mais ne mobilise pas les mêmes ressources », selon des travaux publiés dans Cerebral Cortex, menés par le Pr Oury Monchi, responsable de l’axe Neuroscience et vieillissement au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (Canada).
Le journal explique que 
« les chercheurs ont demandé à 14 personnes âgées de 18 à 35 ans et 10 âgées de 55 à 75 ans et en bonne santé de réaliser des exercices d’appariement de mots pendant qu’était scrutée leur activité cérébrale en neuroimagerie (IRM) fonctionnelle ».
« La finesse de l’expérience consistait à changer la règle d’appariement de façon impromptue pour observer le comportement du cerveau confronté à une situation inattendue. Et là, surprise ! Les stratégies diffèrent selon l’âge du cerveau »,
 poursuit le quotidien.
Le Figaro indique ainsi que 
« les jeunes réagissent aussitôt via deux circuits cérébraux différents : le premier pour décider une nouvelle stratégie (planification), le second pour la mettre à exécution (action) quand une nouvelle proposition d’appariement apparaît. Plus économe, le cerveau des sujets âgés ne mobilise pas immédiatement ces deux circuits cérébraux mais seulement quand la nécessité s’impose vraiment ».
Le Pr Monchi précise qu’« au final les performances chez les jeunes et les plus âgés sont très comparables », et remarque que « l’utilisation de circuits cérébraux complémentaires représente une forme de plasticité cérébrale qui peut faire office de compensation neuronale à la perte de structures liée à l’âge ».
« Néanmoins, les cerveaux vieillissants doivent mobiliser plus de ressources cérébrales que leurs cadets pour obtenir les mêmes résultats », 
note le journal.

« Comment l’IRM change notre vision du cerveau »
Les Echos
Les Echos observe sous sa rubrique 
« innovation » que « cela fait bientôt 40 ans que l’on peut «voir» à l’intérieur du crâne. Dans les années 1970, le scanner a permis d’obtenir les premières images, mais celles-ci étaient peu contrastées et irradiantes. C’est l’arrivée, 10 ans plus tard, de l’imagerie par résonance magnétique qui a véritablement ouvert les portes de l’exploration du cerveau avec des images de qualité ».
Le journal rappelle notamment que « l’IRM est aujourd’hui utilisée pour le diagnostic et le suivi des tumeurs, mais aussi de pathologies à composante inflammatoire comme la sclérose en plaques. […] Cette technologie est également très utile pour préciser le diagnostic en cas de suspicion de démence, avec l’identification d’éventuelles atrophies localisées ».
Les Echos ajoute que « l’IRM ne se limite plus aujourd’hui à la seule production d’images anatomiques. Grâce à des innovations apparues au cours des 20 dernières années, elle permet de mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur du cerveau en détectant différents types d’informations : composition chimique, débit sanguin, mouvement de l’eau ou consommation d’oxygène ».

« Enquête sur les pratiques des médecins face à la fin de vie »
Le Monde
C’est ce que titre Le Monde, qui consacre une page au sujet. Le journal observe que 
« la majorité des praticiens hospitaliers estiment que la loi Leonetti leur permet d’accompagner dignement leurs patients jusqu’à la mort ».
« Le cas du Dr Nicolas Bonnemaison, cet urgentiste de Bayonne soupçonné d’avoir pratiqué des euthanasies actives sur 7 patients en fin de vie, pose la question des pratiques des médecins dans l’accompagnement de la mort de leurs patients »,
 ajoute le quotidien.
Le Monde note que 
« selon les premiers éléments de l’enquête, l’urgentiste aurait agi seul, sans respecter la procédure collégiale voulue par la loi Leonetti. Une attitude qui tranche avec la grande majorité des accompagnements de fin de vie des praticiens hospitaliers qui s’appuient au contraire sur la loi pour encadrer leurs pratiques médicales ».
Le quotidien revient ainsi sur le « cadre législatif » en vigueur, relevant que « la loi Leonetti souffre d’être largement méconnue ». Le journal livre les témoignages de praticiens et rappelle que « dans tous les cas, le médecin ne doit pas se retrouver seul pour décider ».
Le Monde aborde toutefois une étude sur les morts aux urgences réalisée en 2005 par l’urgentiste Philippe Leconte, qui « montrait que dans 20% des cas, la décision, de limiter ou d’arrêter le traitement, avait été prise en solitaire ».
Le journal relève en outre : « Quant aux demandes claires d’euthanasie active, les hospitaliers affirment n’y être quasiment jamais confrontés ».

12 09 11

« Le gène de la paresse découvert »
Les Echos
Les Echos relaie une étude de chercheurs de McMaster (Canada) parue dans les 
Proceedings of the National Academy of Sciences, selon laquelle « les souris qui ne possèdent pas le gène AMPK se laissent aller à la paresse ».
Le journal précise que « ce sont deux gènes spécifiques qui semblent contrôler l’activité physique des rongeurs, en produisant la protéine AMP, présente dans les muscles. Pendant l’exercice, cette protéine augmente la réplication des mitochondries qui sont les centrales énergétiques de la cellule brûlant du glucose ».
Les Echos remarque ainsi qu’« alors qu’une souris normale peut parcourir des kilomètres, les souris sans AMPK restent pratiquement immobiles et commencent à grossir ».

13 09 11

« Le cerveau, une planète à conquérir »
Libération
Libération consacre un dossier au sujet, notant que 
« de chaque côté de l’Atlantique, des scientifiques lancent des programmes d’envergure afin de créer une version numérique de l’organe le plus complexe de l’évolution. Et de faire avancer la médecine ».
Le journal publie un reportage sur le 
Brain and Mind Institute de l’Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL), en Suisse, se penchant sur les travaux de son directeur, Henry Markram, qui « a pour ambition de percer les secrets de l’organe le plus complexe qui soit. Son défi : modéliser le cerveau qui contient cent milliards de neurones interconnectés ».
Libération revient ainsi sur le 
Human Brain Project, « vaste projet associant 12 autres partenaires dans 9 pays, [qui] a postulé auprès de la Commission européenne pour bénéficier d’un milliard d’euros sur 10 ans. Verdict en avril ».
Le quotidien observe qu’
« avancer dans la connaissance [du cerveau] permettrait de traiter de nombreuses maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson, schizophrénie, autisme, etc.), de réaliser des avancées en informatique, en robotique, et de développer de nouvelles générations de médicaments ».

« Sites web de santé et de bien-être : angoisse sans ordonnance »
Libération
Eric Favereau constate dans Libération que
 « les sites et les forums de discussion «santé bien-être» foisonnent sur le web » et fait savoir que « l’information y circulant vient d’être analysée par deux sociologues (de Télécom Ecole de management) ».
Le journaliste relève d’abord 
« l’importance du phénomène ». Les auteurs écrivent ainsi qu’« en France, plus d’un internaute sur trois visite une fois par mois un site Internet de santé bien-être, ce qui représente 16 millions de personnes ». 
Les deux sociologues évoquent aussi 
« le caractère anxiogène des informations échangées », notant que « l’internaute s’exprime souvent à la suite d’un diagnostic, principalement la nuit pour soulager son angoisse. Il projette son espace privé dans l’espace public de façon violente et crue, sans code ni médiation avec le destinataire du message, qui est souvent lui-même une personne fragilisée ».
Eric Favereau se penche en outre sur un 
« site très officiel qui vient d’ouvrir autour de la mort subite de l’adulte », où « on ne va rien vous épargner : en haut à gauche de la page d’accueil, un chiffre tourne, indiquant le nombre de morts subites depuis le début de l’année. Et de l’autre côté, les secondes qui défilent pour annoncer le prochain décès. Pour inquiéter, on ne fait pas mieux ».
« Ce site est assurément utile, mais pourquoi miser uniquement sur le dramatique ? »,
 s’interroge le journaliste.

14 09 11

« La fin de vie en état d’urgences »
Libération, La Croix, Le Monde
Libération constate que 
« comme le Dr Bonnemaison à Bayonne, le personnel soignant fait face à l’arrivée plus fréquente de personnes âgées proches de la mort et doit prendre rapidement des décisions délicates ». Le journal publie un reportage réalisé dans plusieurs services des urgences.
Eric Favereau observe ainsi que
 « les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à mourir aux urgences. Rien n’a été conçu ni préparé pour. Parfois, elles restent sur des brancards, d’autres fois non. Tout cela n’est pas nouveau, mais c’est presque devenu la routine. Chaque équipe se débrouille, au gré des disponibilités et des tempéraments ».
Le journaliste interroge notamment le chef des urgences du CHU de Nantes, le Pr Philippe Lecomte, qui « comptabilise un décès de personne âgée par jour » et rappelle avoir « publié en 2010 la plus grosse étude multicentrique sur plus de 2 500 décès, dans 174 services d’urgences en France ».
Eric Favereau retient que « cette passionnante étude a rencontré peu d’écho, alors que les résultats sont impressionnants : la moyenne d’âge de la personne décédant aux urgences est de plus de 77 ans. Pour près de 80% des personnes décédées, une décision de limitation ou d’arrêt des traitements a été prise ; en clair, une décision d’euthanasie passive ».
« Pour 58% d’entre elles, cette décision a été discutée avec la famille ou des proches. En moyenne, la mort survient rapidement, dans les 7 heures suivant l’arrivée aux urgences »
, poursuit le journaliste.
Eric Favereau note que 
« souvent, au dernier moment, tout le monde panique. En maison de retraite, la seule aide-soignante présente va se sentir dépassée. Appelle le Samu. Alors, la personne mourante revient aux urgences, dans un état de grande fragilité clinique ». Le Pr Etienne Hinglais (hôpital Tenon, Paris) précise que « même dans un service aussi débordé que le nôtre, tout le personnel considère que c’est notre mission de nous en occuper. On essaye d’en faire une priorité ». Quant aux unités de soins palliatifs : « Il y a 6 mois d’attente. Alors, on s’en passe. Nous avons deux chambres seules, et on essaye de les accompagner dans la dignité ».
Eric Favereau ajoute que « d’autres aspects de l’étude du Pr Lecomte sont impressionnants, comme les décisions d’arrêts ou de limitation de traitements. Ces décisions ne sont qu’en partie collégiales, alors que la loi l’exige. […] Plus troublant, sur les 8% de patients en état de prendre part à la discussion sur la limitation de leur propre traitement, seulement un tiers d’entre eux y est effectivement associé. Quant à l’usage d’antalgiques puissants, dont un des effets est d’accélérer la fin de vie, pas de réponse ».
La Croix constate également que « de plus en plus de personnes âgées ont recours aux urgences, où certaines finissent leurs vies. Pour les urgentistes, la loi Leonetti est suffisante pour soulager et accompagner ces personnes ». Le journal remarque : « Comment faire la part des choses, autrement dit donner toutes ses chances au malade sans pour autant courir le risque de s’obstiner ? Un véritable défi dans des services soumis à de fortes contraintes : le patient n’est pas connu (ou rarement), sa famille n’est pas toujours présente et il faut agir vite… ».
Le quotidien revient en outre sur l’affaire de Bayonne, retenant que « les motivations du Dr Bonnemaison demeurent floues. S’il se défend d’être un «militant de l’euthanasie», le médecin a utilisé un curare mortel. Il aurait pris seul l’initiative d’abréger la vie de 7 patients ».
Le Monde consacre quant à lui une page aux « soutiens du Dr Bonnemaison », relevant que « les premiers à se manifester furent les collègues de l’urgentiste, très vite rejoints par les patients. […] Après cette première vague, sont arrivés les messages d’anonymes. Des personnes âgées de toute la France, «qui souhaiteraient rencontrer un Dr Bonnemaison», leur heure venue. Mais aussi des médecins, des infirmières confrontés à la fin de vie dans leur exercice ».
Le journal remarque cependant que 
« Nicolas Bonnemaison a beau être reconnu par ses pairs et être décrit comme disponible par ses patients, aux yeux du parquet de Bayonne, il est passible des assises ».

20 09 11

« Maladie d’Alzheimer : espoir et débat autour d’un médicament »
Le Parisien, La Croix
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une. Le journal indique ainsi sur une double page qu’
« une équipe française dévoile, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre Alzheimer, les effets positifs d’un médicament ».
Le quotidien explique que le Pr Bruno Dubois (Pitié-Salpêtrière, Paris ; directeur de l’Institut de la mémoire et de l’Alzheimer) « dévoile des résultats étonnants. Ceux d’une étude qu’il a menée auprès de 174 personnes atteintes par la maladie à un stade précoce. Au bout d’un an, les personnes qui ont reçu [du donépézil] ont une réduction de 45% de l’atrophie de l’hippocampe, le centre de la mémoire de notre cerveau, cible de la maladie d’Alzheimer ».
Le Parisien remarque que « cette étude laisse espérer qu’on puisse enfin agir non plus uniquement sur les symptômes à un stade avancé, mais au tout début de la maladie, chez des patients plus jeunes qui pourraient voir leur maladie progresser beaucoup plus lentement ».
Le journal observe toutefois : « Ironie du sort, ce médicament de l’espoir n’est pas nouveau. C’est une molécule déjà très utilisée contre Alzheimer, que la Haute Autorité de santé, [dans le cadre d’une réévaluation de son «service médical rendu»], pourrait prochainement décider de ne plus rembourser à 100%. […] ».
« Les nouveaux résultats du donépézil contre la maladie d’Alzheimer vont-peut-être changer la donne sur cette question »,
 note le quotidien.
Le Pr Dubois remarque néanmoins qu’
« on n’a pas encore de traduction clinique de cette amélioration », Le Parisien précisant que « les personnes incluses dans cette étude n’avaient pas encore développé réellement de symptômes. Mais le neurologue estime que ce médicament, administré avant que les troubles de la mémoire ne soient trop envahissants, peut freiner considérablement le développement d’Alzheimer ».
Dans un entretien, le spécialiste déclare : « Nous voulons poursuivre à l’Institut de la mémoire nos travaux sur cette molécule. Et nous lançons un appel aux médecins pour qu’ils nous adressent des patients qui en sont encore à un stade précoce de maladie. Aujourd’hui, les généralistes ont un peu tendance à baisser les bras en se disant que les traitements ne sont pas efficaces. Il faut se mobiliser pour faire avancer la recherche ».
Le Parisien relève par ailleurs que « partout dans le monde, les équipes de chercheurs poursuivent leur course contre la maladie. De nouveaux gènes de prédisposition ont notamment été découverts, et de nombreux essais thérapeutiques sont en cours. Mais le plus grand espoir réside dans la mise en place d’un vaccin contre Alzheimer, qui montre déjà une efficacité sur les souris ».
« Actuellement, 7 ou 8 vaccins sont en préparation dans le monde et pourraient aboutir à des résultats d’ici 2 à 3 ans », 
conclut le journal.
La Croix consacre également un article à la maladie d’Alzheimer, notant que 
« des médecins regrettent le silence qui entoure les pathologies du vieillissement. […] Pour beaucoup, le témoignage de personnalités contribue à changer la représentation sociale de ces maladies ».

28 09 11

« Maladies mentales : les oubliées de la médecine et des pouvoirs publics ! »
Pour la Science, septembre 2011
C’est ce que note Pour la Science, qui relaie les résultats d’une étude du Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP) sur 
« l’étendue, la gravité et le coût des maladies du cerveau ».
Michel Hamon, professeur de neuropharmacologie à l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris, écrit que « les conclusions sont préoccupantes : plus de 30% des Européens souffrent d’une pathologie touchant le cerveau, et la prise en charge est notablement insuffisante. La société, les personnels de santé, les pouvoirs publics et les décideurs politiques doivent l’admettre : les maladies du cerveau représenteront le principal enjeu de santé publique du XXIe siècle ».
Le spécialiste précise « les principales pathologies identifiées » : « Les troubles liés à l’anxiété (et avec elle les différents types de phobie) sont les plus fréquents (14%), puis viennent les insomnies qui touchent 7% de la population, la dépression grave (6,9%), les troubles psychosomatiques (6,3%), la dépendance à l’alcool et aux drogues (4%), les troubles de l’attention avec hyperactivité (5% de la classe d’âge la plus jeune) et les démences (1% des 60-65 ans et 30% des plus de 85 ans) ».
Michel Hamon souligne en outre qu’« un tiers seulement des malades, toutes pathologies confondues, sont traités. Malgré l’existence de traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques efficaces, la prise en charge est notablement insuffisante. On constate qu’un tiers des personnes concernées consultent un médecin, que moins de 20% consultent un médecin spécialisé dans les maladies du cerveau et que moins de 10% reçoivent un traitement adapté. Les maladies neurologiques sont les mieux traitées de toutes celles qui ont été répertoriées ».
« On constate aussi – et il serait pourtant aisé de modifier cet état de fait – qu’il se passe souvent plusieurs années (jusqu’à 20 ans) avant que le patient ne consulte un médecin pour la première fois »,
 continue le professeur de neuropharmacologie, qui en appelle à « une prise de conscience par la société et les pouvoirs publics que les recherches sur le cerveau, son fonctionnement normal et ses anomalies, doivent devenir une des priorités, si ce n’est la priorité ».

29 09 11

« Suicide des enfants : comprendre l’impensable »
Libération, La Croix, Le Parisien, Le Point numéro 2037
C’est ce que titre Libération, qui indique sur une double page qu’
« un rapport du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, rendu aujourd’hui [au secrétariat d’Etat à la jeunesse], propose des pistes pour prévenir un mal tabou ».
Le journal note ainsi qu’« entre 30 et 100 enfants de moins de 15 ans se suicident chaque année, d’après les statistiques. Un nombre inférieur à la réalité, explique Cyrulnik : la force du tabou conduit à interpréter un certain nombre de passages à l’acte comme des «accidents» ».
Le quotidien ajoute que « l’âge de la première tentative s’abaisse. Chez les 16-25 ans, le suicide est la deuxième cause de mortalité », puis note que « le suicide reste lié à une impulsion plus qu’à une réflexion. Pulsion de mort, pas désir de mort. […] Impossible d’avoir la même prévention que pour les adultes, martèle Cyrulnik. Les médicaments psychotropes, très efficaces chez les adultes et même chez les adolescents, ne le sont pratiquement pas chez les enfants. Et les mécanismes du passage à l’acte sont incomparables ».
Libération explique notamment que « Boris Cyrulnik est partisan d’une approche systémique, sollicitant tous les domaines », ou encore note que « la plupart du temps, écrit Cyrulnik, «l’enfant à risque n’exprime qu’un ou deux indices à peine signifiants». Ces indices existent cependant : «Un très bon élève devient mauvais, une fille entourée d’amies s’isole dans sa chambre […]. Ils expriment des plaintes somatiques confuses : «Mal au ventre… mal à la tête» ».
« Pour que ces signaux ne passent plus inaperçus, Boris Cyrulnik insiste sur la mise en place de formations spécifiques, dans les métiers de la petite enfance. Et à l’école, où la souffrance est «fréquente» : 12% des enfants y sont très malheureux, et 18% ne s’y plaisent pas », 
poursuit le journal.
Le Parisien se penche aussi sur ce « premier rapport officiel sur le suicide des 5-12 ans », et publie un entretien avec Boris Cyrulnik, qui note que « le suicide chez l’enfant de moins de 12 ans est un phénomène sous-estimé et en augmentation ».
Le journal livre en outre la réaction du pédopsychiatre Marcel Rufo, qui se montre « très critique vis-à-vis du rapport ». Le spécialiste déclare : « La première chose sur laquelle nous ne sommes pas d’accord, c’est sur le concept de petite enfance. Un enfant de 6ème est déjà un préado. Si l’on englobe, comme il le fait, les suicides des enfants de 12 ans, alors les chiffres explosent. […] Mais si l’on parle du suicide chez le petit enfant, c’est-à-dire avant le collège, il n’y en a pas plus de 8 par an. Et dans ce cas, fallait-il faire un rapport gouvernemental ? Cela va faire peur inutilement aux parents ».
Le Point publie également un entretien avec Boris Cyrulnik, qui indique notamment que « les filles font 10 fois plus de tentatives, les garçons aboutissent plus »,tandis que Christian Flavigny, pédopsychiatre et psychanalyste, déclare dans La Croix qu’« il faut sensibiliser à la dépression de l’enfant ».

« Un lien entre somnifères et Alzheimer »
Le Figaro, Le Parisien
Le Figaro fait savoir que 
« le magazine Sciences et Avenir révèle que la consommation chronique de benzodiazépines (tranquillisants, somnifères) augmente le risque d’entrée dans la maladie d’Alzheimer, selon les premiers résultats d’une étude française » qui « a porté sur 3.777 sujets de 65 ans et plus, qui ont pris des BZD pendant 2 à plus de 10 ans ».
« Chaque année, en France, 16.000 à 31.000 cas d’Alzheimer seraient ainsi attribuables à ces traitements par benzodiazépines ou apparentés, et leurs génériques », 
note le journal.
Le Figaro souligne d’abord qu’
« environ 120 millions de boîtes sont vendues par an. La France consomme 5 à 10 fois plus de somnifères et d’anxiolytiques que ses voisins européens », puis indique que « le responsable de l’étude à paraître, le Pr Bernard Bégaud, pharmaco-épidémiologiste (Inserm/université de Bordeaux), estime que «cette affaire est une vraie bombe. Les autorités doivent réagir». D’autant que «cela fait 9 études, avec la nôtre, dont la majorité (6) va dans le sens d’une association entre la consommation sur plusieurs années de tranquillisants et somnifères et la maladie d’Alzheimer» ».
Le chercheur ajoute que « contrairement aux chutes et fractures occasionnés par ces traitements, les effets cérébraux ne sont pas immédiatement perceptibles, mais il faut attendre quelques années ».
« Si en épidémiologie, il est difficile d’établir un lien direct de cause à effet, dès qu’il existe une suspicion, il paraît normal d’agir et d’essayer de limiter les nombreuses prescriptions inutiles »,
 poursuit le Pr Bégaud.
Le quotidien précise que 
« la majoration du risque, 20 à 50%, peut paraître minime à l’échelle individuelle, mais pas à l’échelle de la population du fait de la consommation de ces traitements par les personnes âgées ».
Le Figaro note que « selon le Pr Bégaud, en gros 30% des plus de 65 ans consomment des BZD, ce qui est énorme, et le plus souvent de façon chronique. Or les prescriptions sont normalement limitées à 2 semaines pour les hypnotiques et 12 semaines pour les anxiolytiques. Pour autant, la façon dont agiraient les BZD sur le cerveau pour augmenter ce risque de démence reste un mystère ».

Revue de presse santé psy – juin 2011

06 06 11

« Des gènes et de la lumière pour explorer le cerveau »
Les Echos 
Les Echos se penche sur l’optogénétique,
« rapprochement de l’optique et de la génétique, [qui] révolutionne les neurosciences ». Le journal rend compte d’une expérience menée par Karl Deisseroth et son équipe du laboratoire de bio-ingénierie de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, présentée lors du dixième colloque de la Société des neurosciences, qui a eu lieu fin mai à Marseille.
Les Echos décrit cette expérience menée sur une petite souris :
« Son crâne est relié à une fibre optique. Quand elle est éteinte, l’animal longe fébrilement les parois de la boîte où il est enfermé, visiblement stressé. Mais une fois allumé, tout change : instantanément, son pas se détend, il prend le temps de flairer son environnement, s’aventure dans ses moindres recoins. L’analyse biochimique indique ce qui s’est produit : la lumière a activé une petite zone spécifique du cortex préfrontal qui a aidé la souris à vaincre ses peurs ».
Le quotidien explique que « pour contrôler le cerveau de l’animal, le chercheur a employé une protéine photosensible découverte il y a bien longtemps dans une algue, la channelrhodopsine (ChR2). A l’aide d’un vecteur viral, il introduit dans le cerveau le gène responsable de sa fabrication sur le neurone qu’il souhaite. Dès lors, selon qu’elle est éclairée ou non, la protéine excite ou inhibe l’activité électrique de la cellule, comme un simple interrupteur ».
Les Echos ajoute que « depuis sa découverte, Karl Deisseroth et son équipe du laboratoire de bio-ingénierie de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, ont identifié d’autres classes de protéines photosensibles qui répondent chacune à différents influx lumineux pour provoquer ou stopper une activité cérébrale spécifique ».
« Motricité, respiration, émotions, sommeil, mémoire, dépression, anxiété… Le contrôle sera total »,
continue le journal.
Le chercheur estime ainsi qu’
« on disposera bientôt d’une gamme complète pour étudier et agir très précisément en n’importe quel point du cerveau. […] Nous prévoyons de déduire les fonctions des circuits neuronaux en étudiant la façon dont ils réagissent aux signaux optogénétiques. En opérant cette ingénierie inverse de circuits sains, nous espérons identifier les activités qui diffèrent dans les cas de maladies psychiatriques et neurologiques et trouver comment rétablir les circuits ».
Les Echos note en outre que « l’équipe de Deisseroth pourrait aussi ouvrir une nouvelle voie dans la compréhension des mécanismes de Parkinson. Elle a injecté les protéines ChR2 dans les neurones des noyaux gris centraux, une zone du cerveau où les neurones ne produisent plus de dopamine, et constaté «une activation des voies motrices défectueuses de cette zone», avec pour conséquence une régression de la rigidité sous l’influence de la lumière bleue »

07 06 11

« Le placebo marcherait même quand le patient est au courant »
La Croix 
La Croix remarque en effet que
« même administré ouvertement au patient, informé qu’il s’agit d’un produit sans aucun effet, le placebo contribue à améliorer sa santé, selon Irving Kirsch, du département de psychologie de l’université Hull (Grande-Bretagne) ».
Le journal rend compte d’une étude du chercheur qui « a porté sur 80 patients, essentiellement des femmes âgées en moyenne de 47 ans, souffrant du syndrome de l’intestin irritable ; les premiers ont reçu pendant 21 jours des pilules clairement identifiées comme «placebo», les seconds n’ont reçu aucun traitement ».
La Croix observe que « les premiers ont enregistré une réduction des symptômes de 30%, alors que l’autre groupe a vu les siens baisser de 15%. De même, la «qualité de la vie» des premiers patients s’est améliorée de 21%, tandis que celle des seconds ne s’est élevée que de 9% ».
Le quotidien note que selon Irving Kirsch, « ces résultats ouvrent la possibilité d’utilisation du placebo par les médecins d’une manière plus conforme à l’éthique professionnelle, les patients étant informés sur la nature du produit qui leur est administré ».
« Mais des recherches supplémentaires sont nécessaires avant qu’une telle pratique puisse être approuvée »,
conclut La Croix.

15 06 11

« Psychiatrie : la loi s’aliène médecins et malades »
Libération, Le Monde 
Eric Favereau observe en effet dans Libération qu’
« associations d’usagers et psychiatres s‘unissent contre la réforme, qui repasse aujourd’hui au Sénat ».
Le journaliste d’un « coup de tonnerre », expliquant que « les associations de malades mentaux viennent de prendre une position extrêmement violente ». Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy, a ainsi déclaré : « C’est le retour des chaînes. Ce projet de loi, s’il est voté, constituera un recul de notre société, remettant les chaînes qui avaient été ôtées aux aliénés ».
Eric Favereau rappelle que « le projet vise à instaurer des soins sous contrainte, y compris à domicile ; il prévoit une période de 72 heures où le patient est hospitalisé sans le moindre regard extérieur. Il ouvre aussi la possibilité d’une hospitalisation sous contrainte à la seule demande du directeur de l’établissement ».
« La prise en charge des malades mentaux est ainsi abordée sous un angle sécuritaire, et non plus sanitaire »,
remarque le journaliste, qui note que « pourtant, la mobilisation contre le projet a été assez faible, ou plutôt éclatée ».
Eric Favereau souligne que « la donne a changé, le ministère de la Santé se retrouvant seul à défendre ce projet », et cite le psychiatre Yvan Halimi et Claude Finkelstein, qui ont déclaré devant le Parlement européen : « Une loi sur la psychiatrie ne peut se réduire à ce domaine particulier du soin, en oubliant que la personne malade, dans l’immense majorité des cas, va voir son état s’améliorer et va comprendre qu’elle a besoin de soins ».
Le journaliste indique qu’« une manifestation est prévue cet après-midi sur le refus de la loi devant le sénat ».
Le Monde se penche quant à lui sur « l’inquiétante hausse des hospitalisations sous contrainte », relevant que « les psychiatres redoutent que cette tendance ne soit accentuée par le projet de réforme de la psychiatrie examiné au Sénat ».
Le journal indique ainsi que « selon les statistiques annuelles des établissements de santé, les hospitalisations sous contrainte à la demande d’un tiers sont passées, entre 2007 et 2009, de 58.849 à 63.158. Les hospitalisations d’office, décidées notamment en cas de trouble à l’ordre public, sont stables, passant de 14.331 à 14.576 ».
« Au ministère de la Santé, on estime au contraire que la loi va permettre de développer la prise en charge hors hôpital, et ainsi limiter les recours non justifiés à l’hospitalisation sous contrainte »,
ajoute le quotidien.

« La Miviludes met en garde contre les fausses thérapies dans le traitement du cancer »
Libération, Le Monde 
Libération fait savoir que dans son rapport annuel publié aujourd’hui, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
« appelle [notamment] à la prudence face au marché florissant des pseudo-thérapies «alternatives» dans le traitement du cancer ».
Le journal indique par ailleurs que « les discours apocalyptiques de la mouvance New Age à l’approche de la fin 2012 constituent un risque accru de dérives sectaires, voire de suicides collectifs, s’alarme la Miviludes ».
Le Monde relève également que l’organisme « lance une mise en garde contre les « pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique » qui prétendent se « substituer » aux traitements classiques contre le cancer ».
La Miviludes remarque ainsi qu’« il s’agit là d’une véritable industrie et d’un marché porteur pour tous les charlatans qui ont très bien compris tout l’intérêt pour eux d’investir ce champ. Le cancer fait peur et les pseudo-thérapeutes exploitent cette peur ».
Le Monde rappelle que « la kinésiologie, le bicarbonate de soude ou le jus de citron n’ont, jusqu’à preuve du contraire, jamais guéri un cancer, contrairement à ce que laissent entendre les promoteurs de certaines thérapies « alternatives » ».
« Des méthodes, comme l’acupuncture ou l’auriculothérapie, peuvent être utilisées en complément d’un traitement oncologique classique pour en atténuer les effets mais ne peuvent, à elles seules, traiter le cancer »
, ajoute le quotidien.

17 06 11

« Un anesthésique contre la dépression »
Sciences et Avenir, juin 2011 
Sciences et Avenir indique en effet que selon une étude parue dans
Nature, « la kétamine aurait un effet antidépresseur bien plus rapide que les médicaments traditionnels qui mettent plusieurs jours, voire semaines, à agir ».
Le magazine explique que « c’est en favorisant la synthèse rapide du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), une protéine liée associée à des effets antidépresseurs, que semble agir la kétamine. Les essais qui ont permis de comprendre ce mécanisme ont été réalisés sur des souris ».
Sciences et Avenir note que « de nombreuses études (menées à chaque fois sur un petit nombre patients) suggéraient que la kétamine pouvait résoudre les symptômes dépressifs majeurs en quelques heures avec une efficacité pouvant durer jusqu’à 2 semaines. Sans que le mécanisme derrière cet effet soit compris ».
« Or 2 semaines, c’est la période minimale qu’il faut pour que les antidépresseurs traditionnels commencent à agir. Il faut bien souvent beaucoup plus de temps que ça. Ce qui est un inconvénient majeur pour la prise en charge des malades présentant par exemple des risques élevés de suicide »,
relève le magazine.
Sciences et Avenir conclut donc que
« la compréhension du mécanisme d’action de la kétamine, qui par la mise en œuvre d’une cascade de réactions promeut la synthèse du BDNF, ouvre peut-être la voie à la mise au point d’un traitement «d’urgence» pour ces malades ».

22 06 11

Maladie d’Alzheimer : l’« errance des patients »
Le Monde 
Le Monde consacre une page à
« la disparue d’Alzheimer ». Le journal explique en effet que « Concepcion Prothais avait 82 ans. Malade, elle est morte [le 28 mai dernier dans le bois de Vincennes, près de Paris] après avoir «fugué» de son domicile [le 23 mai]. Ses proches dénoncent l’inaction de la police ».
Le journal livre le témoignage de ces derniers, qui ont effectué leurs propres recherches, mais observe : « Comment fouiller 1 000 hectares de bois, sans chiens pisteurs, sans véritable aide des forces de l’ordre, sans savoir-faire particulier ? ».
José Prothais, fils de la vieille dame, déclare : « Pour être recherché, il faut être sous tutelle ou sous curatelle. On avait signalé une «disparition inquiétante» mais elle ne tombait pas dans la bonne case ». Le Monde constate ainsi que « la famille a multiplié les démarches, a été baladée de commissariats en brigades ».
Le quotidien rappelle qu’« à Nantes, l’entourage d’un homme qui a «fugué» voici 4 mois remue ciel et terre pour alerter sur sa situation », et publie un entretien avec la présidente de France Alzheimer, Marie-Odile Desana.
La responsable de l’association constate que
« ce sont des situations assez caractéristiques. Il faut savoir que plus de la moitié des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont touchées par ce phénomène d’errance. […] Je m’élève contre ce terme de fugue. Ce n’est pas un départ volontaire, comme peut l’être la fugue d’un adolescent. Marcher permet aux malades de calmer l’angoisse liée à la maladie, et alors qu’ils sont dépendants pour tous les gestes du quotidien, c’est le dernier acte d’autonomie qu’il leur reste ».
Marie-Odile Desana ajoute que « même si on retrouve en général les personnes, il y a régulièrement des décès. […] Après 24 à 48 heures d’errance, la situation devient très problématique. […] Dans les établissements, les équipes évoquent souvent la question de la libre circulation des malades avec les familles. […] Cela mériterait un vrai débat sur ce qui est acceptable d’un point de vue éthique. Bien sûr, la société a le devoir de protéger ces personnes vulnérables, mais il ne s’agit pas d’un devoir d’enfermement et de limitation des libertés individuelles ».
« Peut-être qu’un peu de solidarité ne ferait pas de mal. […] Nous pourrions être plus vigilants quand nous croisons une personne âgée un peu perdue, ne plus hésiter à entrer en contact avec elle »,
poursuit la responsable.

30 06 11

« Les Français boivent moins chaque jour, mais sont plus souvent ivres »
La Croix 
C’est ce que retient La Croix du Baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et de la santé et de l’Office français des drogues et toxicomanies. Le journal note ainsi que
« 5 millions de Français sont des buveurs quotidiens. Une consommation encore très masculine – parmi les hommes interrogés, 18% déclarent boire tous les jours, contre 6% des femmes – mais qui surtout ne cesse de chuter : en 1998, elle concernait 36% des hommes, puis 31% en 2000, 23% en 2005 ».
Le quotidien précise que « la consommation ponctuelle importante, c’est-à-dire le fait d’avoir bu au moins 6 verres en une même occasion, au moins une fois dans le cours de l’année, concerne désormais 52% des hommes et 21% des femmes. Et elle est en forte augmentation chez les jeunes femmes, de 18 à 25 ans : 42% en 2010, contre 30% en 2005 ».
« Le constat est le même pour les épisodes d’ivresse : 19% des personnes interrogées ont déclaré avoir été ivres au moins une fois dans l’année, contre 15% en 2005 »,
continue La Croix.
François Beck, responsable du Baromètre à l’Inpes, estime que
« nous sommes en train de glisser d’un modèle latin à un modèle anglo-saxon ou des pays nordiques. On constate que le vin à table n’est plus consommé de manière aussi systématique. C’est une victoire pour la santé publique ».