Psychologue Marseille 7ème - Vanessa Hartmann Escojido -Infopsycho

Revue de presse santé psy – janvier 2011

03 01 11

« Dépression de saison : la luminothérapie aussi efficace que les antidépresseurs »
Libération 
Libération se penche sur « le blues de l’hiver », « appelé dépression de saison par les professionnels » et qui toucherait « 20 % de la population » chaque année, entre début novembre et mars. « Une pathologie (…) mal identifiée par les médecins, parce que la médecine du sommeil ne fait pas partie du cursus », selon le docteur Claude Gronfier, chargé de recherches du département chronobiologie de l’Inserm, interviewé par la journaliste Emmanuèle Peyret. 
Principaux symptômes : «
un ralentissement physique, comme si les gens hibernaient », « une forte consommation de sucres et une hypersomnie ». En cause, «la diminution de l’intensité lumineuse, de la longueur du jour et le lever du soleil plus tardif », le spécialiste note également « un pic observé au moment du changement d’heure »… Pour expliquer ce trouble « davantage physique que psychologique », le spécialiste évoque « des prédispositions génétiques» et s’appuie aussi sur une étude américaine de 2010 observant « une altération d’un photorécepteur de la rétine, la cellule transmettant la lumière jusqu’à l’horloge biologique ». 
Le docteur Gronfier préconise la photothérapie, appelée aussi luminothérapie comme «
traitement de choix » qui « doit être le traitement de première intention des cliniciens : peu coûteux, efficace en une semaine, et virtuellement sans effets secondaires ». « Les recommandations sont de trente minutes par jour, à heures fixes (…), tôt le matin, et pendant 3 à 5 semaines, voire plus ». Le docteur Gronfier souligne que « l’efficacité est la même que celle des meilleurs antidépresseurs : de 50 à 85 % selon les études » et il recommande que la « lampe (de luminothérapie) ait une grande surface d’exposition », avec « une intensité lumineuse qui doit s’approcher de 10 000 lux ». Disponibles à l’achat pour environ 120 à 250 euros, les lampes peuvent aussi « être louées dans certaines pharmacies ou centres du sommeil ».
La journaliste précise qu’« e
n Suisse, elles sont remboursées par la sécurité sociale ». Le docteur Gronfier souligne que les contre-indications existent : « prise de médicaments photo-sensibilisants, certaines pathologies oculaires (…) ( DMLA, glaucome) » et rappelle qu’« une consultation chez son médecin est toujours recommandée avant de débuter ».


«La Nintendo 3D déconseillée aux moins de 6 ans »
Libération, Le Figaro 
Dans un communiqué, Nintendo déconseille sa console 3D (sortie prévue en mars en Europe) aux enfants âgés de six ans et moins car «
la vue d’images 3D pendant une longue durée pourrait affecter négativement le développement de leurs yeux». Sur son site, l’entreprise va encore plus loin et « met en garde les parents contre toutes les images 3D, télévision et cinéma compris ». Parmi les risques possibles, le Figaro précise qu’ « une étude d’un laboratoire scientifique du département de défense australien » « décrit plusieurs symptômes : nausées, transpiration, maux de tête, douleurs à l’estomac, vertige, difficulté à se concentrer ». «Vision floue, profondeur de champ réduite, fatigue oculaire ou vue double» mais également un « risque de strabisme pour les enfants » sont aussi évoqués. Marc Cottard, ophtalmologiste dans le Var, interrogé par Le Figaro estime cependant qu’« il n’y a pas de réel risque » hormis « si on regarde un écran 3D pendant longtemps », on risque « une fatigue oculaire ou des maux de têtes » et ce, « qu’on soit enfant ou adulte» Il ajoute : « la 3D n’est pas plus dangereuse que la 2D. C’est le temps d’exposition devant un écran qui compte : «Les enfants (…) passent souvent trop d’heures devant un écran. Que ce soit de la 2D ou de la 3D, ils pourront avoir une asthénopie de fixation ».


04 01 11

« Quel deuil pour les mort-nés ? »
Libération 
C’est ce que se demande Libération, qui observe sur une double page que
« parce que le deuil périnatal est tabou, une association [Petite Emilie] aide les parents de bébés mort-nés ou ayant dû subir une interruption médicale de grossesse tardive ».
Le journal note ainsi que « depuis 1 an, une cérémonie a été mise en place par les services de la Ville de Paris », Libération rappelant que « l’inhumation dans les jours suivant le décès n’est une obligation que pour les bébés qui sont nés puis décédés, pas pour ceux qui sont nés morts. Quand c’est l’hôpital qui prend en charge la crémation, les parents repartent après accouchement les bras vides, puisque le corps est confié au service qui doit s’en occuper ».


« La santé mentale cherche sa place dans l’aide d’urgence »
La Croix 
C’est ce que constate La Croix dans son cahier
« sciences et éthique ». Le journal observe qu’« en Haïti, les programmes psychologiques se sont multipliés après le séisme du 12 janvier 2010. Sous le label psy se cachent cependant des actions très diverses auprès des sinistrés ».
La Croix ajoute que « les psychologues étrangers ont dû s’adapter au contexte culturel local. Il a fallu apprendre à travailler avec un interprète. Puis vaincre les préjugés. La plupart des patients, en majorité des femmes et des enfants, ignorent en effet le rôle du «psy». Ils arrivent pour des symptômes qu’ils expriment ainsi : «J’ai chaud à la tête» ou «j’ai le vide dans la tête» ».
« Pour autant, la place des «psys» demeure un objet de débats à l’intérieur des ONG médicales françaises. Certains praticiens doutent de leur utilité quand ils doivent soigner en urgence des centaines de blessés. D’autres s’interrogent sur la capacité des psychologues à travailler en équipe »,
continue le quotidien.
La Croix constate en outre qu’
« en France, les «psys de l’urgence» veillent à ne pas être instrumentalisés. […] Les cellules médico-psychologiques d’urgence ont appris à résister à certaines sollicitations injustifiées et à la tentation de «mettre du psy partout» ».
Le journal cite notamment le Dr François Ducrocq, responsable de la Cellule d’urgence médico-psychologique du Nord au Samu 59, qui « insiste sur la nécessité de réserver l’envoi de la cellule à des situations d’exception » : « De plus en plus, nous sommes amenés à intervenir pour des catastrophes “microsociales”, par exemple un suicide dans une entreprise. […] Il n’est pas question qu’on nous instrumentalise dans un but de déculpabilisation sociale ou médiatique ».


06 01 11

« Les secrets des psys pour aller mieux »
Le Nouvel Observateur, numéro 2409 
C’est ce que titre Le Nouvel Observateur sur sa Une. 
Le magazine note que
« les psys aussi connaissent le spleen. Et ils le confient dans «Secrets de psys. Ce qu’il faut savoir pour aller bien» (Odile Jacob), un livre-témoignage truffé de conseils pratiques, dirigé par Christophe André ». L’hebdomadaire livre les « bonnes feuilles » de cet ouvrage collectif réalisé par 20 spécialistes, « tous convaincus de l’efficacité des thérapies comportementales et cognitives ».
Le Nouvel Observateur remarque que « la démarche est inédite. Cette révélation de soi pratiquée par des docteurs de l’âme bouscule les clichés du psy «sphinx mutique» ou «savant omniscient» ».
Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), déclare ainsi : « Nous ne sommes pas des super-héros. Nous traversons tous les difficultés de l’existence et nous n’allons pas toujours beaucoup mieux que nos patients ».


07 01 11

« Le Champix, médicament de sevrage tabagique, accusé de provoquer des suicides »
Le Monde 
Le Monde note que
« plus de 1 200 plaintes ont été déposées aux Etats-Unis contre les effets secondaires du Chantix [Champix en France, molécule : varénicline], un médicament de sevrage tabagique de Pfizer accusé d’entraîner des états suicidaires, voire des passages à l’acte ».
Le journal explique que « la procédure a été confiée par l’organe judiciaire américain chargé de centraliser les dossiers comportant des plaintes multiples venant de différents Etats à une juge unique ».
« Si elle n’en est qu’à ses prémisses, elle pourrait se solder par un chèque très élevé du laboratoire américain, pour peu que la justice établisse des défaillances dans la conduite des essais cliniques préalables à la commercialisation du médicament »,
remarque le quotidien.
Le Monde indique que
« Pfizer a estimé qu' »il n’existe pas de preuve scientifique que le Chantix ait provoqué les accidents neurologiques rapportés par les plaignants ». […] Si les plaignants obtiennent gain de cause en justice, il est possible que la FDA, qui a déjà exigé l’imposition d’avertissements stricts sur les boîtes de Chantix, décide à terme de retirer le médicament du marché ».
Le journal rappelle qu’« en France, la revue Prescrire constatait dès le début 2008 que les notifications d’effets indésirables s’accumulaient sur le médicament et relayait l’inquiétude de la Food and Drug Administration qui mettait en cause la varénicline « dans la survenue de pensées suicidaires et de comportements suicidaires occasionnels » ».


12 01 11

« Faut-il craindre le Champix ? »
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien, qui note à son tour, sur une page, qu’
« aux Etats-Unis, les plaintes se multiplient contre ce médicament pour effets indésirables graves ».
Le journal relève que « parmi les 1 200 plaintes déjà déposées par des patients ou leurs familles, plus d’une centaine de suicides auraient été constatés ».
Le quotidien rappelle qu’« en France, le Champix est placé sous surveillance », puis cite Anne Castot, chef du service gestion des risques de l’Afssaps : « Nous avons à ce jour constaté une dizaine de suicides et une quarantaine de tentatives chez les utilisateurs. Mais tout sevrage tabagique entraîne des troubles des humeurs ou des passages dépressifs ».
Le Parisien publie un entretien avec Gilbert Lagrue, professeur émérite de la faculté de médecine de Paris-XII, qui déclare entre autres : « Je le prescris dans très peu de cas, essentiellement lorsque mes patients sont allergiques aux patchs. Il faut bien comprendre que le danger, c’est que les gens cherchent dans le Champix une «pilule magique» pour arrêter de fumer alors qu’il n’en existe pas ! ».


14 01 11

« D’où viennent les frissons de plaisir en écoutant de la musique ? »
Sciences et Avenir, janvier 2011 
C’est ce que se demande Sciences et Avenir, qui se penche sur une étude de chercheurs de l’Université McGill de Montréal (Canada), qui
« ont sélectionné une dizaine de volontaires âgés de 19 à 24 ans parmi les 217 ayant répondu à des annonces demandant des personnes ayant déjà éprouvé des « frissons », signes de plaisir extrême, en écoutant de la musique ».
Le mensuel note que selon ce travail paru dans Nature Neuroscience, « le plaisir intense ressenti en écoutant de la musique entraîne la sécrétion dans le cerveau de dopamine, un neurotransmetteur servant à valoriser ou récompenser des plaisirs plus concrets associés à la nourriture, la prise de drogue ou l’argent ».
Sciences et Avenir explique ainsi qu’« à l’aide de différents appareils d’imagerie (TEP, IRM fonctionnelle), l’équipe de Valorie Salimpoor et Robert Zatorre a mesuré la sécrétion de dopamine et l’activité du cerveau. Parallèlement, des capteurs renseignaient sur le rythme cardiaque et respiratoire des volontaires, leur température ou des signes de frissons de plaisir au niveau de la peau ».
Le magazine note que « les résultats montrent que la dopamine est secrétée à la fois en anticipation du plaisir lié à la musique écoutée et lors du « frisson » de plaisir lui-même, c’est-à-dire du pic émotionnel. Il s’agit de deux processus physiologiques distincts impliquant des zones différentes au cœur du cerveau ».
« Le niveau de sécrétion de dopamine variait avec l’intensité de l’émotion et du plaisir, par comparaison avec des mesures faites lors de l’écoute d’une musique « neutre », c’est-à-dire laissant les volontaires de marbre »,
poursuit le mensuel.


« Un reste à charge de 1 000 € par mois pour les malades d’Alzheimer »
La Croix 
La Croix fait savoir que
« selon une enquête de France Alzheimer auprès de 500 aidants, le reste à charge mensuel pour un malade est de 570 € à domicile et 2 300 € en établissement ».
Le journal cite Guy Le Rochais, administrateur de l’association, qui note que « depuis le lancement du plan Alzheimer en 2008, on n’arrête pas d’entendre que tout va mieux, que des moyens considérables ont été débloqués : des crédits ont certes été prévus pour la recherche, les accueils de jour, les consultations-mémoire… Mais au niveau financier, rien n’a été fait pour aider les malades et leurs proches ».
La Croix indique que selon cette enquête, « les principales dépenses liées à la maladie sont les auxiliaires de vie (469 € par mois), les accueils de jour ou hébergements temporaires (279 €), la participation à l’entretien de la maison (183 €) et les protections contre l’incontinence (102 €) ».
Guy Le Rochais déclare que « beaucoup de familles sont dans l’incapacité de faire face : dans certains endroits, on voit de plus en plus de gens retirer leur proche d’un établissement car ils ne peuvent plus payer ».


20 01 11

« La migraine est sans danger pour le cerveau »
Le Monde, Le Parisien 
Le Monde relève en effet que
« migraines et autres maux de tête importants et à répétition n’augmentent pas le risque de déclin intellectuel, selon une étude publiée [hier] dans le British Medical Journal, menée par le neurologue Christophe Tzourio (Inserm-Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris) et basée sur 780 personnes suivies pendant 10 ans ».
Le quotidien explique que « l’étude visait à vérifier l’impact de la migraine sur les capacités cognitives de personnes de plus de 65 ans recrutées dans la population française, à Nantes. Plus de 800 d’entre elles ont subi des IRM cérébrales et ont, entre autres, dû passer des tests d’évaluation ».
« Les résultats montrent que 21% des personnes souffrent ou ont souffert de céphalées sévères au cours de leur vie, de migraines dans la majorité des cas. L’imagerie confirme que les sujets souffrant de céphalées sévères ont deux fois plus de risques d’avoir beaucoup de lésions des microvaisseaux cérébraux par rapport aux sujets sans maux de tête »,
note Le Monde.
Le journal retient qu’
« en revanche, et c’est la conclusion la plus rassurante, leurs scores aux tests ne sont pas altérés. Ce constat est le même pour une forme rare de migraine, dite « avec aura » (2% de l’échantillon étudié), qui présente encore plus de lésions ».


22 01 11

« Escroquerie record à l’hôpital psychiatrique de Marseille »
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« deux employées [de l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse, à Marseille,] ont réussi à détourner 700 000 € des caisses de l’hôpital, déjouant les contrôles de la direction et de la chambre régionale des comptes ».
Le journal indique que les deux fonctionnaires, régisseuses au sein de la direction des services économique et logistique de l’établissement public, « ont été interpellées le 11 janvier, avant d’être placées en garde à vue. [Elles] ont nié les faits. Présentées à un juge d’instruction, elles ont cependant été mises en examen pour «détournements de fonds publics», «recel de détournements de fonds publics», «faux et usage de faux en écriture» et «usurpation d’identité» ».
Le Parisien explique que « tout commence au mois de mars 2010 », lorsque la direction de l’hôpital « donne l’alerte après avoir décelé des anomalies dans l’utilisation de cartes de carburant, censées servir pour faire le plein des voitures du centre hospitalier ».
Une « source proche de l’enquête » précise que « les investigations ont permis d’établir que ces deux employées avaient pioché dans les caisses d’argent liquide mises à la disposition, par l’hôpital, pour les activités sociothérapeutiques des patients ».
De son côté, le directeur de l‘établissement, Gilles Moullec, note qu’« une [des mises en examen] était employée depuis 1970 au sein de l’hôpital. […] Il s’agit d’une escroquerie très, très bien organisée »


24 01 11

« Soigner la migraine, un sacré casse-tête »
Le Parisien 
C’est ce que constate Le Parisien, qui note qu’
« elle frappe souvent. Pourtant, la science est en partie démunie. La migraine fait tourner la tête de ses victimes et aussi celle des chercheurs ».
Le journal relève que « la migraine est la bête noire de 11 millions de Français » et livre « quelques pistes pour mieux connaître, donc mieux dompter, cet ennemi intime qui touche surtout les femmes ».
Le quotidien aborde « la bonne nouvelle que viennent de nous annoncer des chercheurs de l’Inserm, [qui] ont conclu que les migraines et autres maux de tête à répétition peuvent certes entrainer de petites lésions cérébrales visibles à l’IRM, mais n’abîment pas le cerveau et ne provoquent pas de déclin intellectuel ».
Le Parisien rappelle en outre que « c’est une maladie génétique », précise que « la vraie migraine est une maladie à part entière. Il n’y a pas de traitement curatif »,ou encore note que « les médicaments peuvent aggraver le problème ».
« Surtout si vous prenez des antidouleurs à base d’opioïdes. Ils risquent d’en déclencher encore plus »,
remarque le Dr Dominique Valade, chef du service d’urgences migraines à l’hôpital Lariboisière (Paris). Le spécialiste explique qu’« en cas de crise, les seuls médicaments à prendre sont les anti-inflammatoires ou les triptans. […] Après, il existe des traitements de fond qui sont contraignants et ne marchent qu’au bout de plusieurs mois ». Pour prescrire un tel traitement, « tout dépend du handicap, de l’éventuelle altération de la qualité de vie » du patient, poursuit le Dr Valade.
Le quotidien remarque cependant qu’
« une nouvelle arme est annoncée pour 2012 : les gépans, des médicaments agissant sur les neurones, qui n’auraient pas les effets secondaires vasculaires des triptans ».


« Cocaïne : sortir de la dépendance »
Le Figaro 
Le Figaro constate sur une page de son supplément
« santé » que pour « sortir de la dépendance » à la cocaïne, « selon les experts, une prise en charge à long terme est nécessaire ».
Le journal rappelle que « si la consommation de ce psychostimulant reste loin derrière celle du cannabis, […] elle touche désormais toutes les catégories sociales. Plus d’un million de Français auraient expérimenté la cocaïne au moins une fois. Et 250 000 s’y adonneraient plus ou moins régulièrement ».
Le Figaro note qu’« à long terme, 20% des consommateurs deviennent dépendants, avec potentiellement une kyrielle de complications psychiques et somatiques : dépression, crises d’angoisse, paranoïa, infections, accidents cardio-vasculaires, troubles neurologiques, respiratoires… ».
« En Europe, l’addiction à la coke représente aujourd’hui un cinquième des prises en charge en addictologie »
, ajoute le quotidien, qui cite un rapport de 2010 de la HAS, qui précisait que « la demande de soins reste faible car les consommateurs de cocaïne ne se reconnaissent probablement pas dans l’image de toxicomanes que renvoie la fréquentation d’un centre spécialisé ».
Le journal interroge le Pr Marc Auriacombe, addictologue au CH Charles-Perrens et au CHU de Bordeaux, notant que pour celui-ci, « l’un des éléments les plus fondamentaux de la prise en charge est le travail de fond, éducatif et psychothérapique, sur la notion de «perte de contrôle» dont souffrent les toxicomanes. Et le Pr Auriacombe de citer en particulier le craving, besoin irrésistible de consommer de la drogue, qui est particulièrement important avec la cocaïne ».
Le spécialiste explique que « les patients sont déroutés par le craving, mais n’ont pas forcément une conscience explicite du craving. Il est donc très important de leur expliquer que ce qui leur arrive n’est pas de leur faute et que c’est bien connu ».
Le Figaro indique que « sur le plan médical, il n’existe pas de traitement de substitution spécifique à la cocaïne ». Le Dr Laurent Karila, praticien au centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), souligne que « le traitement de base, c’est une quadrithérapie en deux temps ».
Le journal évoque ainsi « une phase de sevrage courte (de 3 à 4 semaines), avec une prescription de N-acétylcystéine à forte dose, associée à quelques séances de psychothérapie de type entretien motivationnel. Une fois ce cap passé, vient la phase de prévention des rechutes. […] Avec ce protocole de quadrithérapie, l’équipe de Villejuif obtient un taux d’abstinence de 65% au bout d’un an ».
Le Figaro note toutefois que « pour le Pr Auriacombe, l’idéal est d’envisager la prise en charge sur une période beaucoup plus longue, 5 voire 10 ans », le psychiatre indiquant que « le recul est fondamental. Beaucoup d’échecs sont dus soit à un excès d’optimisme, […] soit au contraire à un abandon trop précoce »


26 01 11

« Le Sénat veut endiguer la progression du nombre de malades mentaux en prison »
Le Monde 
C’est ce que relève Patrick Roger dans Le Monde, indiquant que selon une proposition de loi examinée aujourd’hui,
« la peine serait réduite d’un tiers quand l’altération du discernement de l’accusé est reconnue, […] tout en renforçant l’obligation de soins pendant et après la détention ».
Le journaliste rappelle en effet que « près d’un détenu sur quatre, selon les estimations des pouvoirs publics, serait atteint de troubles mentaux. Pour environ 10% de la population carcérale, ces pathologies seraient d’une telle gravité que la peine n’a plus guère de sens. Une situation «choquante», estime le Sénat ».
Patrick Roger évoque ainsi une « situation paradoxale : alors que la maladie mentale, aux termes du code pénal, devrait être tenue comme facteur d’atténuation de la peine, elle est considérée dans les faits comme un indice de dangerosité supplémentaire entraîne une détention prolongée ».
Le journaliste ajoute que « la proposition de loi […] a été approuvée à l’unanimité par la commission des lois. Le gouvernement y reste cependant hostile ».


27 01 11

« Faire un bébé après la mort du père : les députés disent oui »
Le Parisien 
Le Parisien s’interroge :
« Faut-il autoriser une veuve à se faire implanter les embryons congelés du vivant de son compagnon ? […] Lors de l’examen du projet de loi révisant les lois bioéthiques, les députés ont dit oui, contre toute attente ».
Le journal explique qu’« hier soir, l’Assemblée nationale a autorisé en commission le transfert d’un embryon après le décès du père, à la condition que celui-ci ait donné son consentement préalable ».
Le quotidien relève que « par la voix de Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, le gouvernement s’est aussitôt opposé à cette mesure, estimant qu’elle va conduire à «faire naître un orphelin» ».
« Cette proposition va en tout cas faire l’objet de discussions houleuses au Parlement avant d’être éventuellement votée »,
remarque Le Parisien.


31 01 11

« L’impensable suicide des enfants »
Le Monde 
Martine Laronche revient dans Le Monde sur le suicide de trois enfants survenu ces derniers jours en France, évoquant des
« drames inconcevables ». 
La journaliste indique qu’« après ces trois drames, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, a confié une mission à Boris Cyrulnik », le neuropsychiatre déclarant que « 40% des enfants pensent à la mort à l’école, tellement ils sont anxieux et malheureux ».
Martine Laronche note que « le suicide d’enfants est une manifestation rare, voire exceptionnelle. Selon les derniers chiffres de l’Inserm, qui remontent à 2006, 522 jeunes de 15 à 24 ans s’étaient suicidés, et 30 de moins de 15 ans. Pour Marie Choquet, épidémiologiste, ces statistiques sont probablement sous-estimées ».
La journaliste souligne que « selon une enquête Inserm de 2003 menée par la chercheuse auprès de 2 000 enfants de 6è (11-12 ans), 2% d’entre eux déclaraient avoir fait une tentative de suicide et 6% avoir déjà eu des pensées suicidaires ».
Marie Choquet remarque qu’« on connaît bien maintenant les préoccupations des adolescents, mais trop peu celles des enfants. Il y a là un grand champ de recherches à explorer ».

Revue de presse Santé Psy – décembre 2010

08 12 10

« Loin de la ville, soigner la maladie mentale »
La Croix 
La Croix publie un reportage au centre médico-psychologique de Civray, dans la Vienne,
« situé en zone rurale, [où] les soignants misent sur un travail de terrain pour repérer les patients en souffrance ».
Le journal remarque que « la folie reste trop souvent associée à quelques faits divers tragiques », et note qu’« ici, les locaux sont accessibles à tous. Pas de vigile à l’entrée, ni de mesure de sécurité particulière ».
Le quotidien cite notamment le Pr Jean-Louis Senon, chef du pôle II (Poitiers-Civray) de psychiatrie adulte du CHS Laborit, qui, cette semaine, « doit présider une commission d’audition de la HAS sur la dangerosité psychiatrique ».
Le psychiatre note ainsi que « c’est un sujet sensible qui, malheureusement, est en général abordé sans recul par les responsable politiques, le plus souvent à l’occasion d’un fait divers. Il est donc très important de rappeler que les violences perpétrées par des malades mentaux restent tout à fait exceptionnelles. Plus de 95% d’entre eux ne sont jamais violents ».


10 12 10

« Les salariés se sentent moins stressés mais plus fatigués en 2010 qu’en 2009 »
Les Echos, La Tribune 
Les Echos relaie
« l’enquête sur l’état de santé des salariés en France », que vient de publier le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. Le journal note que cette « radiographie va au-delà de la seule analyse de ce qui est traditionnellement «pris en compte par le système de santé», explique Guillaume Sarkozy, délégué général du groupe ».
Le quotidien relève qu’« en 2010, tout comme en 2009, 35% des salariés interrogés estiment que les facteurs liés à leur activité professionnelle (tension au travail, pénibilité, pression psychologique, déficit de reconnaissance) constituent les plus grands risques de détérioration du bien-être », devant « le repli social », « l’isolement », « l’environnement personnel, l’hygiène de vie et l’état de santé proprement dit ».
Les Echos ajoute que « si l’indicateur général de risque lié à la sphère professionnelle varie peu, ses différentes composantes évoluent. La pression psychologique se révèle moins forte en 2010 (- 4 points, à 18%). […] Reste que, au final, «les salariés se sentent plus fatigués en 2010» ».
Le journal observe par ailleurs que « les femmes souffrent plus souvent de troubles du sommeil et estiment que les risques qui pèsent sur leur bien-être tiennent à leur vie personnelle. Quant aux jeunes, ils sont plus que les autres exposés aux risques à cause de leurs habitudes alimentaires ou leur consommation de produits à risques (alcool, tabac, cannabis) ».
Les Echos souligne que « l’enquête relève une attente des salariés pour que l’entreprise les aide à améliorer leur bien-être, notamment en leur permettant de faire de l’exercice ou de bien dormir. […] Y répondre permet d’influer sur la productivité ». 
Le quotidien remarque enfin que « dans des entreprises qui s’occupent de la santé de leurs salariés (programme de nutrition, promotion du sport…), 12% des salariés avouent que, bien que non malades, ils ont envie de prendre un arrêt maladie… Ils sont deux fois plus nombreux quand leur entreprise ne fait rien pour leur santé ».
La Tribune retient pour sa part que « les salariés demeurent inégaux face à la santé au travail ».
Le journal note que « c’est surtout sur le plan régional que les différences sont les plus marquées. Sans surprise, dans le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine, les salariés sont très sensibles à la pénibilité physique de leur travail ».
Le quotidien aborde aussi les « mauvaises habitudes alimentaires – avec un risque très élevé en Ile-de-France, Nord-pas-de-Calais et Lorraine »


13 12 10

« Les salariés de plus en plus fatigués »
L’Humanité 
L’Humanité se penche à son tour sur «
l’enquête sur l’état de santé des salariés en France », publiée par le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. 
Le journal retient que
« ce sont les facteurs de risques liés à la vie professionnelle qui pèsent le plus sur le bien-être », et ajoute que selon cette enquête, « les salariés se sentent plus fatigués » en 2010 qu’en 2009.
Le quotidien remarque toutefois que
« la démarche [du groupe de protection sociale complémentaire], isolant facteurs internes à l’entreprise et externes, est sujette à interrogation ».
L’Humanité continue : « Même si Malakoff Médéric se défend de vouloir orienter les actions de l’entreprise, il tend à relativiser le rôle crucial du travail et à valoriser des actions sur les comportements des individus. […] L’amélioration de la santé en entreprise n’appelle-t-elle pas en priorité une intervention sur les conditions de travail ? », s’interroge le journal.


16 12 10

« L’entretien prénatal précoce est encore trop peu développé »
La Croix 
C’est ce que note Marine Lamoureux dans La Croix. La journaliste rappelle que
« pour améliorer le déroulement de la grossesse, prévenir les dépressions du post-partum, voire les actes de maltraitance vis-à-vis du bébé, un entretien prénatal précoce a été prévu par le plan périnatalité 2005-2007 ».
« L’association Enfance et partage lance, ce matin, un appel pour le promouvoir »,
indique Marine Lamoureux.
La pédopsychiatre Françoise Molénat explique que «
l’enjeu, c’est de prévenir en amont les difficultés qui surviennent après la naissance et conduisent de nombreux parents dans nos cabinets parce que l’enfant dort ou tête mal, sans explication organique, voire s’isolent ».
Marine Lamoureux relève ainsi que « d’après «Allô parents bébé», qui se fonde sur les appels de femmes enceintes ces 6 derniers mois, seules 45% d’entre elles se sont vues proposer l’entretien prénatal précoce et 35% en ont effectivement bénéficié ».
« L’échantillon est mince (300 femmes) mais Françoise Molénat […] confirme que seule une minorité de femmes y a accès aujourd’hui. Elle évoque «des résistances» chez les gynécologues mais aussi les psychologues, qui «ont du mal à travailler en réseau». Surtout, «encore trop peu de sages-femmes sont formées à ce type d’entretien» »,
indique la journaliste.
Marine Lamoureux retient que
« pour Françoise Molénat, qui forme un grand nombre de professionnels de la naissance, il faut insuffler un «changement de culture» chez les médecins afin que l’entretien soit «systématiquement proposé» aux femmes enceintes ». La pédopsychiatre remarque en effet que « lors des consultations souvent, elles n’osent pas “ennuyer” le gynécologue avec leurs soucis et on passe parfois à côté d’informations clés »


20 12 10

« Une étude confirme le rôle de l’amygdale dans le sentiment de peur »
Le Monde 
Le Monde indique que
« l’amygdale, une petite zone du cerveau en forme d’amande, joue un rôle clé dans le déclenchement du sentiment de peur, une émotion essentielle à la survie, a confirmé pour la première fois une recherche conduite sur une femme qui en était dépourvue ».
Le journal explique que cette étude, publiée dans Current Biology, « a été conduite sur une femme d’une quarantaine d’années, dont une maladie rare a détruit l’amygdale. Des études avaient confirmé qu’elle était incapable de lire la peur dans les expressions faciales, mais elles n’avaient pas pu déterminer si elle avait ou non la capacité de ressentir elle-même cette émotion ».
Le Monde note que « le rôle central joué par l’amygdale dans le déclenchement de la peur pourrait ouvrir la voie à des nouveaux traitements pour les personnes souffrant de troubles consécutifs à des traumatismes psychologiques comme les soldats en situation de combat ou pour combattre l’anxiété, selon le Dr Daniel Tranel, professeur de neurologie et psychologie à l’Université d’Iowa (Etats-Unis), principal auteur de l’étude ».
Le chercheur indique que « la psychothérapie et les médicaments sont les options actuelles pour traiter le syndrome de stress post-traumatique et ces traitements pourraient être ajustés ou de nouveaux développés en ciblant l’amygdale ».


21 12 10

« Dyslexie : un espoir grâce à l’imagerie médicale »
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que
« cette maladie qui rend l’enfant incapable d’acquérir les techniques du langage, est désormais décryptée. Selon des travaux publiés lundi, l’imagerie du cerveau permet de dire, dans la plupart des cas, si un adolescent souffrant de dyslexie pourra ou non surmonter ce trouble de l’apprentissage de la lecture ».
Le quotidien explique que « les 45 enfants ayant participé à cette étude, âgés de 11 à 14 ans, ont été soumis à une batterie de tests pour évaluer leurs capacités de lecture. Il a été déterminé que 25 étaient dyslexiques ». 
Le journal continue : « Les chercheurs de l’Université de Stanford (Etats-Unis), dont l’étude paraît dans les Annales de l’Académie américaine des Sciences (PNAS), ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique. Ils ont constaté que 13 de ces dyslexiques activaient une région du cerveau, près de la tempe droite, plus souvent que les autres ».
« Ils ont aussi observé que ces mêmes enfants avaient des connexions plus fortes dans un réseau de fibres cérébrales reliant l’avant et l’arrière du cerveau »,
poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que
« les chercheurs, dont Fumiko Hoeft, ont soumis les mêmes enfants dyslexiques aux mêmes tests de lecture 2 ans et demi après et constaté que les 13 enfants qui activaient cette zone spécifique du cerveau près de la tempe droite avaient beaucoup plus de chances d’avoir surmonté leurs difficultés de lecture que les 12 autres jeunes dyslexiques dont le cerveau ne compensait pas ce trouble ».
Le Parisien relève que « les auteurs, combinant les données obtenues avec les examens IRM, ont pu prédire avec 72% d’exactitude qui des enfants dyslexiques avaient les meilleures chances de surmonter ce trouble ».
Le Dr Alan Guttmacher, directeur de l’Institut national américain de la santé de l’enfant et du développement humain, remarque que « la compréhension de l’activité cérébrale liée à la compensation de ce handicap pourrait conduire à développer des techniques capables d’aider les dyslexiques à renforcer ce mécanisme. De la même manière, de nouveaux traitements pourraient être développés pour ceux souffrant de dyslexie dont le cerveau ne parvient pas à compenser ce trouble »


22 12 10

« Les hôpitaux de plus en plus victimes de violences »
Le Parisien 
Le Parisien constate dans ses pages locales qu’
« un voile se lève peu à peu sur un tabou de l’hôpital public. Médecins, infirmiers, aides-soignants, administratifs… ils font face à des patients toujours plus agressifs ».
Le journal note qu’« un chiffre illustre ce malaise. Selon la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les agressions physiques à l’encontre du personnel ont augmenté de 26% au cours du premier semestre 2010 ».
Le Parisien explique que « l’AP-HP a dénombré 87 victimes de coups et blessures (entraînant une interruption de travail inférieure à 8 jours) au début de cette année, contre 69 pour les premiers mois de l’année 2009. Les chiffres d’«atteintes aux personnes» (insultes, coups et blessures, etc.) ne cessent de gonfler depuis plusieurs années (à l’exception d’une légère baisse en 2009) », ajoute le quotidien.
Le journal précise le
« premier public touché par cette violence : les soignants des urgences », observant que « le service des urgences concentre tous les ingrédients d’un cocktail explosif : longues files d’attente, patients en état de choc, d’ébriété, en détresse psychique… et ces victimes semblent être de moins en moins patientes ».
Le Parisien note que « la plupart des hôpitaux parisiens et d’Ile-de-France disposent désormais d’un service de sécurité pour gérer les situations les plus tendues. Une fausse bonne réponse pour Patrick Pelloux, président de l’Amuf : «Plutôt que de s’adapter, l’AP-HP a préféré rentrer dans le frontal en mettant en place des vigiles» ».
Le quotidien ajoute que « l’assistance publique assure traiter le problème en amont », avec par exemple un « groupe de travail rassemblant soignants, personnel administratif, police de l’arrondissement » à Saint-Antoine, ou encore une nouvelle organisation des urgences.


24 12 10

Le réveillon de Noël aurait des « effets bénéfiques sur la santé »
Le Parisien 
Le Parisien indique que
« selon plusieurs études scientifiques, la nuit du 24 décembre a des effets bénéfiques sur la santé ». 
Le journal se penche ainsi sur une étude hongroise de 2009, selon laquelle « il y a nettement moins de suicides la nuit de Noël qu’au Jour de l’An ». Son auteur, le Dr Jan-Cédric Hansen, note que « la nuit du 24 décembre semble avoir un effet protecteur vis-à-vis des pulsions autoagressives, y compris pour les personnes souffrant de situations de couple ou familiales difficiles, ou même ayant des antécédents de passage à l’acte, à la différence de la Saint-Sylvestre ».
Le Parisien explique que pour ce généraliste, « la seule différence entre ces deux célébrations est religieuse. […] Toutefois, lors de ses recherches, il a trouvé une autre explication encore plus inattendue : selon une étude tchèque de 2005, la réduction du taux de suicides la nuit du 24 au 25 décembre serait due à l’usage des… épices de Noël ! Noix de muscade, cannelle, clous de girofle, anis sont en effet connus pour avoir des effets antidépresseurs ».
Le journal relève en outre que « les effets néfastes sur le tour de taille des agapes de Noël sont bien connus », mais rappelle que « les huitres sont riches en fer et en magnésium », ou encore note que « le saumon fumé mais aussi le crabe et les coquilles Saint-Jacques sont composés d’omégas 3 et de plusieurs vitamines, dont la vitamine D ».
Le Parisien précise néanmoins : « Attention aux trop fortes émotions. […] Une étude suédoise de 2009 a montré que pour les sujets présentant des risques cardio-vasculaires, le taux d’admission aux services des urgences pour décompensation augmente de 25 à 33% les 15 jours qui suivent Noël ».

Revue de presse santé psy – novembre 2010

02 11 10

« Psychiatrie : à la rencontre des malades livrés à la rue »
Le Figaro 
Le Figaro remarque qu’
« entre 30 et 40% des sans-abri souffrent de schizophrénie ou de graves troubles psychiques. À Marseille, une équipe de santé mentale leur propose d’abord un «chez-soi» ».
Le journal publie ainsi un reportage dans la cité phocéenne, et rend compte des travaux de l’équipe mobile psychiatrie-précarité (EMPP), coordonnée par le Dr Vincent Girard.
Le Figaro se penche sur le cas de Manuel S., 70 ans,
« atteint d’un Parkinson et… d’une schizophrénie. Pendant des années, cet ancien maçon d’origine portugaise a trouvé refuge dans un local commercial désaffecté […] Aujourd’hui, Monsieur S. n’habite plus là. Moyennant un loyer (très) modéré, il occupe un petit studio au Marabout, un immeuble thérapeutique ouvert en février 2007, sous l’impulsion de l’EMPP ». 
Le psychiatre déclare que « ces malades difficiles à atteindre […] ont d’abord besoin d’accéder à un logement pérenne. La politique de santé suivie jusqu’ici en France, qui consiste à les hospitaliser systématiquement en psychiatrie à 600 € par jour, ou en réanimation, quand leur état physique est désespéré, est le symptôme d’un triple échec médical, social et économique. Car ces personnes sont capables, malgré leurs maladies sévères, de se rétablir, d’accéder à une autonomie et à une citoyenneté pleine et entière ».
Le Figaro indique qu’à la suite d’un rapport du Dr Girard, Roselyne Bachelot, « a décidé de lancer une expérimentation nationale «Chez soi d’abord», qui va débuter en 2011 à Lille, Marseille et Toulouse et, en 2012, à Paris. À terme, chaque ville sera dotée de 100 logements intégrés dans le tissu urbain avec un suivi médico-social ».
Le quotidien note par ailleurs que « l’an dernier, l’EMPP a dû procéder à 29 hospitalisations sous contrainte. Vincent Girard assume : «Certains nous reprochent de faire du contrôle social, mais c’est nécessaire ! Les gens crèvent d’en manquer» ».


« L’alcool plus nocif que l’héroïne »
Le Figaro 
Le Figaro indique que
« l’alcool est plus nocif que certaines drogues illégales comme l’héroïne ou le crack, si l’on tient compte de ses effets autant sur les individus que sur l’ensemble de la société », selon une étude qui vient de paraître dans le Lancet.
Le journal explique que cette étude de la Commission scientifique indépendante sur les drogues
« estime que « les systèmes actuels de classification des drogues gardent peu de relation avec leur réelle nocivité » ».
« Ses auteurs expriment leur « accord avec les conclusions d’études d’expert précédentes selon lesquelles prendre fermement l’alcool pour cible… constitue une politique de santé valable et nécessaire » »,
continue le quotidien.
Le Figaro note que
« les experts ont élaboré leur propre système pour évaluer les substances et étudier la nocivité des drogues sur le corps humain mais également d’autres facteurs comme le coût de leur usage pour le système de santé ou le système carcéral ».
Le journal retient ainsi que « l’héroïne, le crack et la méthamphétamine sont les plus mortels, mais si l’on tient compte des effets pour la société, l’alcool est le plus dangereux, suivi de l’héroïne et du crack. Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l’alcool est évalué à 72, l’héroïne à 55 et le crack à 54 ».


04 11 10

« Une étude américaine a identifié les 12 zones du cerveau qui donnent le top au coup de foudre »
Libération 
Libération note que
« c’est désormais scientifiquement prouvé : l’amour vient de la tête et non de la cage thoracique ».
Le journal indique que « selon une étude menée par Stephanie Ortigue, de l’université de Syracuse (Etats-Unis), publiée dans The Journal of Sexual Medicine, lorsqu’une personne tombe amoureuse, ce n’est pas son cœur qui est à l’ouvrage, mais des parties spécifiques de son cerveau […] qui travaillent de conserve pour libérer en vrac dopamine, ocytocine et adrénaline ».
« Le cocktail est tellement détonnant qu’un nouvel amour provoquerait une sensation comparable à la prise de cocaïne »,
poursuit le quotidien.
Libération ajoute que selon la chercheuse,
« les sentiments affectent certaines fonctions intellectuelles. Et pas des moindres puisque les représentations mentales et l’image que l’on a de l’autre sont touchées. […] Autrement dit, la preuve scientifique que l’on peut vraiment perdre la tête pour quelqu’un ».
Le journal indique que « les résultats d’une telle étude pourraient avoir une portée considérable pour la recherche en neurosciences. En identifiant les parties du cerveau responsables de l’amour, les médecins et autres psys pourraient mieux comprendre la douleur des cœurs brisés et – qui sait ? – guérir les chagrins d’amour ».


05 11 10

« Hyperactivité : faut-il prescrire des psychotropes ? »
Le Figaro 
C’est ce que se demande Le Figaro. Le journal observe en effet que
« la prescription aux enfants de ces molécules, dont les effets secondaires sont encore mal connus, progresse en France. La communauté médicale est divisée ».
« Si les jeunes médecins n’hésitant pas à prescrire [du méthylfénidate], certains de leurs ainés y sont opposés »,
note le quotidien.
Le Figaro livre les propos de praticiens, dont le Dr Marie-José Durieux-Thuin, pédopsychiatre et psychanalyste à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, qui note que
« la pression sociale somme les parents de trouver une solution quand leur enfant est trop agité. On les met en accusation et ils se sentent harcelés par le symptôme de leur enfant ».
Le quotidien ajoute que « le vrai problème, résume le Dr Durieux, c’est que «quasiment toute l’information sur les médicaments nous vient des laboratoires, puisque ce sont les seuls à payer pour la recherche. Les traitements sont testés dans des CHU et le lien qui unit les professeurs de médecine à l’industrie pharmaceutique est très fort» ».


16 11 10

De l’inégalité du stress au travail
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« les femmes ayant un travail stressant ont 40% de risques en plus d’avoir une attaque cardiaque, cérébrale ou d’être opérées pour ouvrir une artère obstruée, comparativement à celles dont l’activité est plus satisfaisante ».
Le journal relate ainsi en bref une étude qui vient d’être présentée au congrès de l’American Heart Association, à Chicago (Etats-Unis).


17 11 10
« Les souvenirs douloureux de la maison des morts »
Le Figaro 
Le Figaro brosse le portrait de Dominique Lecomte, qui dirige l’Institut médico-légal de Paris depuis 1988 et qui
« partage son quotidien avec les morts ». Le quotidien rappelle que « l’IML est le lieu de passage obligé de bien des corps. Toutes les morts violentes – 3.000 chaque année environ dans Paris et autour de la capitale – qu’elles soient criminelles, accidentelles ou suspectes, intéressent l’institut ».
Le journal note qu’« en plus de 20 ans, Dominique Lecomte […] a réalisé 19.575 examens médicaux légaux », et indique que la praticienne vient de sortir un livre, « Dans La Maison du mort » (éditions Fayard).
Le Figaro souligne que Dominique Lecomte y
« aborde la partie immergée de ses fonctions : accueillir les familles confrontées à la fin tragique d’un proche et qui viennent se recueillir auprès des corps ».
La responsable écrit ainsi : « Je suis le médecin des morts mais j’ajoute toujours que je suis aussi le médecin des vivants confrontés à la mort. […] Cris et pleurs envahissent chaque jour le bâtiment ».
Le Figaro relève que « Dominique Lecomte, qui a fait appel à une psychologue pour l’aider à accompagner la douleur, constate que ces moments difficiles sont de plus en plus mal vécus. Parce que «dans nos sociétés occidentales, on a fini par rejeter la mort» ».


« L’eau riche en manganèse altère le QI des enfants »
Science et Vie, numéro 1118 
Science et Vie relaie le
« constat inquiétant dressé par une étude menée au Québec auprès de 362 enfants buvant de l’eau du robinet ».
Le magazine note ainsi que « la consommation d’eau riche en manganèse, un métal présent dans certains sols, pourrait altérer les capacités intellectuelles des enfants ».
Le mensuel cite Maryse Bouchard (université du Québec, Montréal), qui explique que « la présence de manganèse dans l’eau potable a été associée à une diminution très significative du QI des enfants, et cela à des concentrations de manganèse inférieures à 300 μg/litre, considérées par l’OMS comme sans risque pour la santé ».
Science et Vie rappelle qu’« en France et en Europe, la limite autorisée est toutefois plus basse : au maximum 50 μg/l. Les taux les plus élevés se rencontrent notamment en Bretagne ».
Le magazine précise que « l’action du manganèse dans le cerveau n’est pas clairement caractérisée, mais les scientifiques savent que ce métal s’accumule dans le tissu cérébral, où il altère le fonctionnement de certains neurotransmetteurs ».


19 11 10

« Facebook peut donner de l’asthme »
Le Parisien 
Le Parisien indique en bref que
« Facebook et ses célèbres bandes d’«amis» peuvent provoquer des crises d’asthme engendrées par le stress de la connexion chez des sujets fragilisés ».
Le journal relate ainsi une étude italienne parue dans le Lancet, dont les auteurs « décrivent un jeune homme de 18 ans soudainement sujet à des crises d’asthme pendant l’été. Sa mère l’interroge et découvre qu’il déprime après avoir rompu avec sa petite amie qui l’a radié de sa liste d’«amis» ».
« Prenant un nouveau surnom, le jeune homme réussit à redevenir son «ami» sur Facebook. […] Intrigués, les médecins constatent alors qu’il fait une nouvelle crise à chaque connexion »,
note Le Parisien.
Le journal observe que
« suivant les conseils d’un psychologue, le jeune homme a décidé de ne plus aller sur Facebook et son asthme a disparu ».


24 11 10

« Des remèdes contre l’excès de jeux vidéo »
Le Figaro, La Tribune 
Le Figaro rend compte des conclusions d’un séminaire organisé par le Centre d’analyse stratégique sur
« les pratiques et les contenus des jeux vidéo en France », qui sont : « Informer, prévenir et parfois soigner les cas d’«addictions comportementales» ».
Le quotidien indique qu’« il manque en France un état des lieux précis de la «dépendance». […] Un groupe de travail a été décidé pour lancer un bilan qui pourrait être placé sous la tutelle de la Mildt avec le concours de l’InVS et de l’Inserm ».
Le Figaro ajoute que
« la création d’un site Internet d’informations aux parents pour tous les jeux est suggérée ».
Le journal en profite pour noter que « même si la notion de dépendance fait débat parmi les experts, des consultations destinées à se désaccoutumer ont été ouvertes ces dernières années ».
La Tribune relève aussi que « la France se penche sur l’addiction aux jeux », indiquant que « le Centre d’analyse stratégique, qui dépend du Premier ministre, propose de mieux réguler les jeux vidéo », avec notamment une « action auprès des distributeurs, à l’image des Etats-Unis où 6 grandes enseignes se sont engagées à identifier clairement les rayons des jeux destinés aux plus de 18 ans, et à former leurs employés à sensibiliser les consommateurs ».


29 11 10

« L’hospitalisation psychiatrique sous contrainte devra être contrôlée par un juge »
La Croix, L’Humanité, Les Echos 
La Croix remarque que
« les règles de l’hospitalisation sous contrainte pour des troubles mentaux vont devoir évoluer ». 
Le journal explique qu’« à partir du 1er août prochain, une hospitalisation, faite à la demande d’un tiers, ne pourra être prolongée au-delà de 15 jours sans le feu vert d’un juge. Tel est le sens d’une décision rendue vendredi par le Conseil constitutionnel, qui a déclaré partiellement inconstitutionnel un article (L 337) du code de la santé publique ».
La Croix note que « c’est le maintien des soins sans consentement, décidé par le seul médecin, qui pose problème au Conseil constitutionnel ».
Les Echos relève également que « l’hospitalisation d’office [est] en partie inconstitutionnelle. […] Mais la Constitution n’impose pas que le juge soit saisi préalablement à toute mesure de privation de liberté et la décision reconnaît conformes à la Constitution les conditions de mise en oeuvre de l’hospitalisation à la demande d’un tiers », précise le journal.

Revue de presse santé psy – octobre 2010

01 10 10

« Les séniors, cibles du business de la mémoire »
Le Figaro
Le Figaro consacre un article à ces sociétés qui,
« surfant sur la crainte de la maladie d’Alzheimer, proposent des formations ». Catherine Thomas-Anterion, neurologue au CHU de Saint-Étienne et présidente du Groupe d’évaluation des outils cognitifs, constate ainsi que « depuis 3 ans, le marché a explosé et on y trouve de tout… ».
Le journal se penche notamment sur la société Scientific Brain Training, dirigée par Michel Noir, l’ancien maire de Lyon : « Outre des logiciels de mémoire pour maisons de retraites, un site Internet et des formations à la mémoire, vendus aux entreprises, elle a ouvert depuis septembre des stages individuels. Coût de la formation : 990 euros ».
Sandrine Bélier, neurologue et consultante dans cette société, explique : « Nous proposons des exercices de simulation cérébrale avec des exercices de mémoire et de perception visuelle. La demande se développe depuis le lancement du jeu de Nintendo, Dr Kawashima ».
Le Figaro remarque toutefois que « les scientifiques restent parfois dubitatifs sur certaines de ces formations, même si elles sont parfois dispensées par des collègues ».
Le Pr Bernard Laurent, chef de service en neurologie au CHU de Saint-Etienne et président de la Société française de neurologie, rappelle ainsi qu’« aucune étude n’a prouvé que de telles simulations pouvaient renforcer la mémoire et ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal ajoute que « si elle reconnaît qu’il existe des ateliers mémoires très valables, […] et que le simple fait d’être en groupe peut avoir un effet positif, Catherine Thomas-Anterion souligne que «peu de validation scientifique existe et il faut être vigilant. Parfois, on n’est pas loin de l’escroquerie !» ».
Le Figaro publie en outre un entretien avec Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à la Pitié-Salpêtrière, qui indique que « le seul fait démontré est qu’une simulation cognitive précoce et un haut niveau culturel retardent l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».

12 10 10

« La soif de l’or et du sexe décodée »
Libération
Libération fait savoir que
« des chercheurs lyonnais ont localisé dans le cortex deux régions distinctes associées aux plaisirs de l’homme ».
Le journal indique ainsi qu’une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences cognitives, menée par Jean-Claude Dreher, « publie dans The Journal of Neuroscience le résultat d’une expérience inédite sur le comportement du cerveau humain face aux sollicitations d’argent et de sexe. […] La «zone sexe» est située dans la région postérieure, une région ancienne dans l’histoire de l’évolution humaine ».
« En revanche, la «zone argent» est située dans la partie antérieure du cortex, une région apparue plus récemment chez l’homme. Conclusion : le sexe est un plaisir dit «primaire», qui correspond à un besoin vital. […] Les plaisirs d’argent, en revanche, sont des plaisirs dits «secondaires» »,
note le quotidien.
Libération explique que
« pour arriver à situer ces différentes zones de traitement du plaisir dans le cerveau, l’équipe a enfermé 18 volontaires, près d’une heure chacun, dans un scanner IRM. A l’intérieur du scanner, les cobayes se voyaient proposer une série d’images leur promettant des «récompenses», pécuniaires et sexuelles ».
Le journal précise qu’« au-delà de la validation des présupposés sur l’inné et l’acquis, l’expérience est susceptible de trouver des champs d’application intéressant de près la psychiatrie. Et notamment dans le domaine des addictions ».
Libération conclut que selon les chercheurs, « cette cartographie pourrait permettre de poser la question du lien entre le développement de certaines pathologies et la présence de lésions dans des régions précises du cortex orbitofrontal ».


22 10 10

« Dépression grave : la piste de la thérapie génique »
Le Figaro
Anne Jouan indique dans Le Figaro que
« dans un contexte de pauvreté thérapeutique face à la dépression grave, des scientifiques se sont penchés sur l’intérêt de la thérapie génique. De manière expérimentale pour l’instant ».
La journaliste note ainsi que « des chercheurs de l’université Cornell et de l’hôpital Presbyterian à New York (Etats-Unis) viennent de publier un article dans Science Translational Medicine, qui conclut que la thérapie génique pourrait être une solution pour les dépressions graves ne répondant à aucun traitement chimique ».
« Ils ont injecté un gène activant une protéine dite «p11» dans une partie du cerveau appelée le «noyau accumbens». La restauration de ce gène a permis d’éliminer les symptômes dépressifs chez des souris de laboratoire »,
explique Anne Jouan.
La journaliste relève que
« des analyses post-mortem ont montré que les patients souffrant de dépression grave avaient des taux de protéine p11 très bas. C’est pourquoi le Dr Michael Kaplitt de l’université Cornell a choisi d’insérer le gène produisant la protéine p11 dans le noyau accumbens en utilisant un virus comme vecteur. Il avait lui-même testé avec succès cette technique pour un traitement génétique de malades souffrant de Parkinson dans un essai clinique ».
Bruno Falissard, psychiatre et professeur à Paris-Sud, remarque qu’« en matière de dépression, il ne faut s’interdire aucune recherche. Il n’est pas complètement fou de vouloir essayer la thérapie génique ».
De son côté, Stéphane Jamain, chercheur à l’Inserm dans l’équipe de psychiatrie génétique (hôpital Henri-Mondor à Créteil), estime que ces travaux « apportent de beaux résultats sur la physiopathologie de la maladie », mais note que « nous ne savons pas aujourd’hui avec certitude si la protéine p11 est réellement la protéine de la dépression ».
Anne Jouan remarque enfin que « traiter la dépression, fût-elle sévère, par la thérapie génique n’est pas sans poser des questions d’ordre philosophique ». Le Dr Falissard déclare que « cela équivaut à dire que l’on ne peut rien faire contre cette maladie et que la seule réponse est d’ordre génétique. Or c’est faux ».


25 10 10

« Dépression : 11% des jeunes en détresse psychologique »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’«
un sondage réalisé pour la Fondation Pierre-Deniker […] montre que si la plupart des jeunes interrogés (65%) déclarent aller bien, les lycéens et les étudiants sont nombreux à exprimer des préoccupations scolaires (70%) ».
Le journal précise que « cette étude a été menée sur un échantillon de 1 217 jeunes âgés de 18 à 25 ans. Il en ressort qu’un jeune sur deux en formation déclare avoir des difficultés d’ordre psychologique. Il s’agit essentiellement de préoccupations anxieuses (62%), de stress (54%), de tristesse, de désintérêt ou de désespoir ».
« Pour 11% de ces jeunes, une forme de détresse psychologique semble se présenter avec des signes pouvant persister depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Pire, les difficultés exprimées par 9% d’entre eux peuvent évoquer un diagnostic psychopathologique »,
poursuit le quotidien.
Le Figaro ajoute que
« parmi ces 9%, ils sont 60% à n’avoir eu aucun contact avec un professionnel de santé ».
Le quotidien indique enfin que « seulement 11% des jeunes ont eu le recours à un psychiatre ou à un psychologue ». Le Dr Anne Gut-Fayand, responsable du centre jeunes adultes et enfants à Sainte-Anne (Paris), déclare qu’« il est important de déstigmatiser la consultation de psychiatrie. Trop souvent les jeunes pensent qu’aller voir [un psychiatre] signifie que l’on est fou »


26 10 10

« Le «burn out» touche aussi les internes en médecine »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet que
« près de la moitié des internes en cancérologie ont déjà des signes d’épuisement professionnel, selon une étude française présentée au congrès annuel de l’European Society for Medical Oncology, à Milan (Italie) ».
Le journal explique que « Pierre Blanchard (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) et ses collègues ont envoyé un questionnaire aux 340 internes en cours de spécialisation dans les trois filières de la cancérologie (oncologie médicale, radiothérapie et hématologie) ».
« Sur les 206 qui ont participé de façon anonyme, 44% répondaient aux critères du «burn out», qui se définit par trois composantes : un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation de la relation à l’autre et une sensation de faible accomplissement personnel »,
note Le Figaro.
Le quotidien ajoute que «
l’enquête montre également que 20% de ces jeunes médecins prenaient régulièrement des anxiolytiques ou des somnifères. Une proportion non négligeable envisageait «souvent ou très souvent» d’abandonner la médecine (15%) ou de changer de spécialité (11%) ».
Pierre Blanchard remarque que « ce score de 44% […] traduit une souffrance dont il est important de rechercher les causes ».
Le Figaro rappelle en outre que « dans d’autres études, le «burn out» a été corrélé à une augmentation du risque suicidaire et à une altération des relations avec les patients (moindre empathie, risque accru d’erreurs médicales) ».
Le journal relève que « chez ces jeunes cancérologues, 5 principaux facteurs de stress ont été recensés, à commencer par la «forte charge émotionnelle» d’un métier où l’on est souvent confronté à la mort. Il y a aussi la lourde charge de travail, les questionnements liés au statut d’interne ou plus existentiels, et enfin les demandes excessives de la part des patients ou de leur famille ».
Le Figaro ajoute que « le syndrome d’épuisement professionnel était plus fréquent chez les internes qui ne se sentaient pas assez reconnus ou récompensés pour leur travail ».
Le quotidien, qui note que « les cancérologues plus expérimentés ne sont pas épargnés par ces difficultés », relève qu’« à la suite de cette enquête nationale, des systèmes de tutorat par des pairs plus expérimentés sont en train de s’organiser en France, de même que la possibilité de participer à des groupes de parole spécialisés ».


Revue de presse Santé Psy – Septembre 2010


01 09 10

« Les cybercondriaques, la nouvelle plaie des toubibs »
Libération 
Libération consacre une page et demie aux
« cybercondriaques, nouvelle plaie des toubibs ». Eric Favereau remarque qu’avec « l’essor de l’autodiagnostic médical sur le Web, lors des consultations, les médecins doivent désormais convaincre autant que guérir ».
Le journaliste se penche ainsi sur ces « patients qui arrivent chez leur médecin en ayant en tête un diagnostic glané sur le Net, surdocumentés sur leur pathologie comme pour un grand oral. En face, des toubibs qui s’en agacent, maudissant la Toile… ».
Eric Favereau explique : « En ligne de mire des praticiens, les forums des sites de santé généralistes. […] Ce n’est pas le contenu rédactionnel, rédigé par des journalistes scientifiques ou des médecins, qui les irritent, mais bien ces espaces communautaires où foisonnent des informations souvent non vérifiées et anxiogènes à souhait ».
Le journaliste observe que « si le médecin reste la source principale d’information, Internet est devenu le deuxième moyen de s’informer. A égalité avec les proches, mais devant le pharmacien. […] Les deux tiers des internautes fans de sites médicaux n’en font pas état lors de la consultation », poursuit Eric Favereau.
Jacques Lucas, vice-président du Cnom, remarque que
« les ragots de santé ont toujours existé. […] Il y a 20 ans, nous étions dans un rapport paternaliste : le médecin avait l’autorité sur le patient, car il savait. Désormais, la relation reste de confiance, mais n’est plus aveugle, puisque le patient peut croiser ses sources ».
Le responsable estime que « les professionnels de santé doivent aller là où se jouent les enjeux. Les deux tiers des Français interrogés se rendraient sur le site de leur médecin s’il en avait un, et 35% des personnes ne consultant pas sur Internet pourraient le faire si leur médecin disposait d’un site ».
Eric Favereau conclut toutefois que « très peu [de médecins] connaissent le contenu des sites de santé grand public. La raison invoquée ? Le manque de temps, tout simplement ».


02 09 10

« Le mécanisme de la peur élucidé chez la souris »
Les Echos 
Les Echos s’intéresse à la souris de laboratoire, qui,
« face à un danger, adopte deux attitudes radicalement opposées. Dans la plupart des cas, elle prend ses pattes à son cou et se réfugie dans l’abri le plus proche. Mais parfois, la petite Minnie est véritablement pétrifiée de terreur et demeure immobile, comme hypnotisée par la menace ».
« Il était tentant de comprendre les mécanismes qui contrôlent ces comportements réflexes. C’est ce que vient de faire une équipe de neurobiologistes de l’European Molecular Biology Laboratory »,
note le journal. 
Les Echos indique que ces chercheurs «
ont travaillé sur une lignée de souris génétiquement modifiées pour être sensibles à un agent chimique bloquant le fonctionnement de certains neurones. Ces souris ont ensuite été conditionnées pour réagir à un signal sonore. En inhibant certains neurones localisés dans l’amygdale, une région au centre du cerveau qui gère les émotions, le comportement des rongeurs variait du tout au tout ».
« Le changement d’une attitude passive (l’inaction) à un comportement actif (la fuite) est accompagné par l’activation neuronale d’une vaste zone dans la périphérie du cerveau. La propagation de ce signal dans le cortex, mise en évidence par l’IRM, confirme que l’amygdale n’est pas la seule zone du cerveau concernée par les réactions émotionnelles »,
poursuit le journal.
Les Echos conclut que
« les chercheurs estiment que ces travaux vont permettre de mieux comprendre «le circuit de la peur» qui gère les réactions des mammifères face à une menace. Ils estiment également que cette découverte pourrait permettre de mieux gérer le stress engendré par la vie moderne chez les humains ».



03 09 10

« Inquiétudes sur de supposées « drogues numériques » »
Le Figaro 
Le Figaro observe en effet que
« sur la Toile, des sites vendent des fichiers musicaux censés altérer les ondes cérébrales et créer une accoutumance ».
Le journal précise qu’il s’agit d’« ondes cérébrales à battements binauraux », et explique que ces fichiers musicaux, écoutés avec l’aide d’un casque, « émettent dans chaque oreille deux sons semblables avec une fréquence différente, censés altérer les ondes du cerveau ».
Le quotidien s’interroge : « Supercherie ou risque médical ? ».
La neuropsychologue Brigitte Forgeot indique que « cette méthode permet d’amener le cerveau à produire des ondes voulues, par exemple des ondes lentes associées à l’état de relaxation ou des ondes plus rapides associées à l’état de vigilance ou de concentration ».
Le Figaro note que « parmi les fichiers musicaux, nombreux sont ceux qui promettent à leurs «consommateurs» de leur faire ressentir des effets semblables à ceux de l’ecstasy, de la marijuana ou de l’orgasme. […] Si la création de sensations est bel et bien engendrée par l’écoute de ces doses, les descriptions emphatiques des effets attendus semblent surestimées ».
Le journal ajoute que « si l’écoute répétée de ces doses numériques peut conduire à une forme d’addiction, Etienne Apaire, président de la Mildt, reste prudent ». Le responsable remarque : « Nous n’avons pas d’éléments nous laissant penser que ce soit une tendance qui se développe en France. Ce qui peut néanmoins nous inquiéter, c’est que l’écoute de ces «musiques» provoque des maux de tête et une accoutumance isolante ».


06 09 10

« Un jardin pour stimuler les sens des malades d’Alzheimer »
La Croix 
La Croix publie un reportage dans une unité du CHU de Nancy qui
« a créé un jardin thérapeutique ». Le journal précise que dans cette unité « sont notamment accueillies pour des soins de suite d’une durée moyenne de 2 mois, une centaine de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ».
La Croix note qu’« en 3 ans, au rythme des financements, le jardin thérapeutique «art, mémoire et vie» est né. Il serait unique dans le paysage hospitalier français ».
Le quotidien cite le Dr Thérèse Jonveaux, neurologue à l’origine du projet, « convaincue de la complémentarité d’approches non médicamenteuses ». La praticienne explique que « ces personnes veulent toujours marcher, ce qui peut être dérangeant dans les services. [Le jardin] a été conçu en fonction des troubles des patients, avec l’objectif de leur permettre de s’orienter dans le temps et dans l’espace, de prendre conscience des saisons ».
La Croix relève notamment que « les prés de 4 000 mètres carrés du jardin, découpés en 4 espaces thématiques (la terre, le feu, le vent et l’eau), comportent des matériaux, des variétés et des couleurs clairement identifiables. […] Les soignants y organisent des ateliers, individuels ou en groupe, de travail sur les sensations et la mémoire. Les familles y sont souvent associées ».
Le journal ajoute que « s’il est encore trop tôt pour évaluer les bénéfices médicaux du lieu, [le Dr Jonveaux] assure que les jardins thérapeutiques déjà existants réduisent notamment l’agressivité et l’agitation, améliorent l’appétit et le sommeil, ainsi que la pratique d’un exercice physique ».


« S’énerver, c’est mortel »
Libération 
Libération note en bref que
« les agressifs toujours prêts à défendre leurs intérêts personnels, les nerveux et les excités qui ont le goût de la compétition présentent des risques importants d’attaques cardiaques ou cérébrales, alertent des scientifiques de l’Institut américain d’études sur le vieillissement ».
Le journal remarque que cela serait dû à « un rétrécissement de leurs artères carotides », expliquant que « l’étude a été conduite sur 3 villages italiens. […] Chez les excités par nature, il a été observé un rétrécissement des artères carotides, alors que rien de particulier n’a été relevé sur les personnalités plus conciliantes ».
« Trois ans plus tard, de nouveaux tests ont été effectués : les artères des sujets pénibles avaient encore rétréci », continue Libération 
Le quotidien retient que cette observation
« permet aux chercheurs d’assurer que les 10% des individus les plus grincheux ont 40% de risques supplémentaires de voir leurs artères se resserrer par rapport aux gens calmes »


08 09 10

« Le stress révélé dans les cheveux avant d’attaquer le cœur »
Le Monde 
Sur son site Internet, Le Monde publie une dépêche AFP indiquant que
« le risque cardiaque peut être détecté dans les cheveux d’un patient 6 mois avant une crise éventuelle », selon une étude de chercheurs canadiens publiée dans Stress.
La dépêche explique que cette équipe de chercheurs, menée par Stan Van Uum et Gideon Koren, de l’université Western Ontario,
« a confirmé que le stress chronique est un facteur important dans la survenue d’une crise cardiaque, en analysant le niveau de cortisol, l’hormone du stress, dans les cheveux des hommes »
L’article remarque ainsi que « les chercheurs ont rassemblé 56 hommes admis à l’hôpital après une crise cardiaque. Des échantillons de leurs cheveux ont été comparés à ceux de 56 autres patients qui n’avaient pas subi d’accident vasculaire. Le niveau de cortisol était nettement plus élevé chez les patients touchés par une crise cardiaque ».
La dépêche précise que « plusieurs facteurs peuvent conduire à un accident vasculaire, dont l’hypertension artérielle, un haut niveau de cholestérol, le tabagisme ou des antécédents d’insuffisance coronarienne, mais ces risques étaient présents dans les deux groupes de patients, ce qui prouve que « le niveau de cortisol est le meilleur indicateur d’une crise cardiaque à venir » », selon les chercheurs.
L’article retient qu’
« en permettant une analyse sur le long terme, le test des cheveux donne pour la première fois un marqueur biologique objectif et comparable du rôle du stress chronique dans les accidents vasculaires », puis conclut que « des recherches sur un plus grand échantillon comprenant des femmes devront être réalisées pour établir la précision du test ».


« L’argent fait le bonheur… jusqu’à 4 900 euros par mois »
Le Figaro 
Le Figaro relève que
« la très sérieuse revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences vient de publier une étude qui dément en partie le proverbe selon lequel l’argent ne fait pas le bonheur ».
Le journal explique que « l’étude, réalisée par Daniel Kahneman, Prix Nobel d’Economie en 2002, et son collègue de l’université de Princeton, Angus Deaton, porte sur le bien-être de 450.000 Américains interrogés en 2008 et en 2009 pour l’indice Gallup-Healthways ».
Le quotidien constate que
« les auteurs en viennent à la conclusion que l’argent fait bien le bonheur… mais jusqu’à un certain point. Le seuil est défini à 75.000 $ par an (environ 58.600 €), soit près de 4.900 € par mois ».
Les chercheurs écrivent qu’« au-delà de 75.000 $ (…), une augmentation du revenu n’amène ni à ressentir du bonheur ni à être soulagé du malheur ou du stress, même si cette hausse des revenus continue à améliorer l’évaluation que les individus font de leur vie ».
« Peut-être que 75.000 $ est un seuil au-delà duquel des hausses de revenus n’améliorent plus la capacité des individus à faire ce qui compte le plus pour leur bien-être émotionnel, comme de passer du temps avec ceux qui leur sont chers, éviter la douleur et la maladie, et profiter de leurs loisirs »,
poursuivent les économistes.
Le Figaro remarque donc que
« la pauvreté fait le malheur », les auteurs de cette étude écrivant : « La faiblesse des revenus exacerbe la douleur émotionnelle qui accompagne des malheurs comme le divorce, ou le fait d’être en mauvaise santé ou seul ».
Les chercheurs précisent toutefois que, « comme les autres études sur le bien-être, nous avons constaté que la plupart des gens sont plutôt heureux et satisfaits de leur vie ».


13 09 10

« Le double effet de l’opiorphine »
Pour la Science, septembre 2010 
Pour la Science note que
« cette molécule du corps humain, découverte récemment [par l’équipe de Catherine Rougeot, de l’Unité de biochimie structurale et cellulaire de l’Institut Pasteur, Paris], est à la fois un antidouleur et un antidépresseur ».
Le magazine explique ainsi que « les biologistes ont précisé son effet analgésique dans divers modèles de douleur aiguë et chronique chez le rat, en le comparant à celui de la morphine : l’opiorphine est un puissant antidouleur à une concentration de un milligramme par kilogramme de poids corporel. Elle est aussi efficace que la morphine, pour une concentration similaire ».
Pour la Science ajoute que « l’avantage par rapport à la morphine […] est que l’opiorphine n’a pas d’effets secondaires gênants : elle n’engendre pas d’accoutumance […] et le risque de dépendance psychologique semble faible ».
Le mensuel note en outre que « les biologistes ont montré, chez le rat, que l’opiorphine présente des effets antidépresseurs semblables à ceux de l’imipramine, un inhibiteur de la recapture de sérotonine classiquement utilisé en clinique pour traiter la dépression ».
« Et l’opiorphine, via son action sur les récepteurs opioïdes, n’engendre pas les effets secondaires de ces antidépresseurs (effet sédatif ou troubles de la mémoire à long terme) »,
continue Pour la Science.
Le magazine conclut que
« la douleur et la dépression étant souvent associées chez un même patient, les biologistes espèrent développer des médicaments synthétiques proches de l’opiorphine ».


14 09 10

« De simples caresses préviendraient les AVC »
Science et Vie, numéro 1116 
Science et Vie relève que selon des travaux de Christopher Lay et de son équipe de l’université de Californie (Irvine, Etats-Unis),
« un simple effleurement ou des chatouilles sur les doigts, les lèvres ou le visage pourraient prévenir un accident vasculaire cérébral ».
Le magazine explique que l’équipe a eu l’idée, « testée sur des rats, de stimuler la région cérébrale sous-irriguée pour que le sang continue à l’alimenter en empruntant d’autres chemins. Dans les 2 heures qui ont suivi l’occlusion de la principale artère cérébrale chez les rongeurs, les biologistes ont effleuré une de leur moustache [celle des rats, CQFD] pendant 4 minutes de façon intermittente ».
Science et Vie constate que « la technique s’est avérée efficace à 100% en empêchant la survenue de l’AVC chez tous les sujets. […] Attendre 1 heure supplémentaire annule en revanche les bénéfices de cette procédure ».
Le mensuel relève que « son équivalent chez l’homme, qu’il reste à tester, reviendrait à stimuler des zones corporelles très sensibles comme les lèvres dès les premiers signes d’AVC ».


« Le poids des mots pour les patients venus d’ailleurs »
La Croix 
La Croix remarque dans un dossier que
« pour communiquer avec des patients non francophones, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des interprètes professionnels ».
Pierre Bienvault relève en effet que « ces questions sont aujourd’hui prises au sérieux par les professionnels de santé, bien conscients qu’il n’est pas acceptable de «bricoler avec les moyens du bord» face à des patients non francophones, en particulier pour la prise en charge d’une maladie grave ».
Le journaliste observe que « pour assurer la prise en charge des patients étrangers, les hôpitaux ont des stratégies différentes. Un certain nombre d’entre eux misent d’abord sur des ressources internes, en constituant des listes de personnels ayant des connaissances dans telle ou telle langue ».
Aziz Tabouri, sous-directeur de l’association Inter Service Migrants (ISM)-Interprétariat, remarque toutefois qu’« avoir recours à des interprètes “de fortune”, c’est s’exposer à des erreurs de compréhension ou à des contresens qui peuvent se révéler très problématiques dans une relation de soin ».
De son côté, le Dr Denis Méchali, du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Saint-Denis, remarque que « la question du secret médical est essentielle, en particulier quand la consultation porte sur des questions très intimes ».
Pierre Bienvault note donc que « conscients du problème, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des interprètes professionnels. […] Le plus souvent, l’interprète intervient à distance au téléphone. Dans ce cas, sa prestation est facturée 30 € à l’hôpital. Chaque fois que cela est possible, l’interprète se déplace, au tarif de 115 € la demi-journée ».


15 09 10

« Des traitements personnalisés contre l’alcoolisme »
Le Figaro 
Le Figaro remarque que
« la recherche thérapeutique en alcoologie est entrée dans une nouvelle ère, selon les spécialistes réunis à Paris, au congrès mondial de l’Isbra (International Society for Biomedical Research on Alcoholism) ».
Le quotidien se penche sur ces « nouveaux médicaments, mais surtout des traitements plus ciblés, en fonction du profil génétique ou clinique des patients ».
Le Figaro relève notamment que « l’acamprosate et la naltrexone, qui refrènent l’envie de boire, sont une aide au maintien de l’abstinence. Le disulfirame agit en provoquant des troubles pénibles (bouffées de chaleur, vomissements…) en cas de prise concomitante d’alcool. Leurs résultats sont indéniables mais globalement modestes ».
Le Pr Karl Mann, addictologue allemand, précise qu’« en moyenne, au bout d’un an, la naltrexone et l’acamprosate aident 30% des gens, ce qui veut dire 70% d’échec. Mais nous savons désormais que le taux de répondeurs est beaucoup plus élevé dans certains groupes ».
Le Figaro explique ainsi que « le pourcentage de réponse à la naltrexone s’élève à 50% chez les patients porteurs d’un gène particulier. Une autre particularité génétique influence la réponse à l’acamprosate ».
Le journal précise cependant que « pour l’instant, cette approche de pharmacogénétique n’est qu’au stade de recherche ».
Le quotidien ajoute que « de nouvelles molécules sont à l’étude. Parmi les plus avancées, le nalmefene, qui fait l’objet d’un essai clinique en France. […] Les résultats définitifs sont attendus en 2011 ».
Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre et président de la Société française d’alcoologie, explique que « ce produit agit sur les récepteurs opioïdes comme la naltrexone. Mais ici l’objectif est différent, ce n’est pas l’abstinence mais le retour à une consommation contrôlée ». 
Le Figaro conclut néanmoins que « les médicaments ne font pas tout. Une molécule, c’est 30% de la prise en charge, estiment les psychiatres. L’accompagnement social et psychothérapique des malades reste l’élément essentiel ».


20 09 10

De la « difficulté à diagnostiquer la dépression »
Le Monde 
Martine Laronche observe dans Le Monde qu’
« on dit de moins en moins « Je suis triste », mais « Je suis déprimé ». Une rupture sentimentale, un problème professionnel, et l’on risque la prescription d’antidépresseurs ».
La journaliste note ainsi que « la dépression n’ayant plus de limites bien définies, personne, y compris les médecins, ne s’y retrouve. Des gens très déprimés, qui devraient être traités, ne se reconnaissent pas comme malades et ne consultent pas ; d’autres, tristes ou fatigués, se retrouvent sous traitement ».
Martine Laronche ajoute que « confrontés à la demande des patients, et surtout à une maladie aux contours flous, médecins généralistes et psychiatres auraient tendance à prescrire trop vite ». La journaliste aborde « la nécessité d’être toujours performant et en forme », et cite notamment le philosophe André Comte-Sponville, qui note : « On ne prend plus seulement un antidépresseur parce qu’on est déprimé, on le prend parce qu’on a envie d’améliorer son humeur. Cela ne relève plus d’un traitement, mais du dopage ».


« La chirurgie esthétique fait un malheur chez les ados »
Le Parisien 
C’est ce que ce que constate Le Parisien sur deux pages. Le journal se penche ainsi sur ces jeunes filles qui
« ont à peine 18 ans et rêvent d’une poitrine plus généreuse ou d’un nouveau nez ».
« De plus en plus d’ados s’en remettent au bistouri. […] Face à l’augmentation des demandes de rhinoplasties, de poses d’implants mammaires et de liposuccions de la part de patients de plus en plus jeunes, le Conseil national de l’Ordre des médecins tire aujourd’hui le signal d’alarme »,
remarque le quotidien.
Le Parisien publie un entretien avec le Dr Xavier Deau, vice-président du Cnom, qui précise qu’
« il faut différencier la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique. […] Il faut savoir si l’on n’a pas affaire au syndrome de la bimbo ».
« Ce syndrome, c’est l’ado qui va changer un aspect de son corps, sans être pour autant satisfait. Il va demander de nouvelles opérations, et c’est le début d’une course sans fin vers une image de la perfection qui n’existe »,
continue le praticien.
Le Dr Deau ajoute que c’est
« au corps médical de dire non et de prendre en charge le mal-être de ces ados. Il faut absolument que la décision soit coordonnée entre plusieurs médecins ».


21 09 10
« Maladie d’Alzheimer : des avancées dans la prise en charge »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, La Croix, L’Humanité 
Le Figaro note qu’
« en cette Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, des spécialistes dressent un bilan plutôt encourageant de la situation française, à mi-chemin du troisième plan de lutte contre cette pathologie dégénérative ».
Le journal aborde ainsi les « réels progrès dans la prise en charge des malades et le soutien de leurs proches », tout en rappelant le « coût financier souvent difficile à assumer pour les familles et les traitements qui tardent à arriver ».
Le quotidien observe que « dans notre pays, 450 000 personnes sont suivies pour une maladie d’Alzheimer, mais le nombre de patients est estimé à 800 000. […] Longtemps en nombre insuffisant, les lieux de consultation mémoire maillent correctement le territoire ».
« Autre motif de satisfaction, le développement de formations pour les aidants familiaux, dont France Alzheimer est le principal opérateur »,
poursuit Le Figaro.
Le journal précise que
« l’association est plus réservée concernant le développement des hébergements temporaires, ou structures de répit, dont «le rythme de création est pour l’instant insuffisant au regard des objectifs annoncés» ».
Le Figaro ajoute que « le secteur de la recherche est aussi en plein essor. […] Pour l’heure, cependant, il n’y a toujours aucun traitement capable de ralentir l’évolution de la maladie ». 
Le quotidien salue par ailleurs l’ouverture de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, dirigé par le Pr Bruno Dubois à la Pitié-Salpêtrière, ou encore constate que la maladie est « une affection stigmatisante qui fait peur aux Français. […] Alzheimer est le troisième risque pour la santé craint par la population, après le cancer et les accidents de la route ».
La Croix s’intéresse aux Maia (Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer), dont « Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi la généralisation ». Le journal rappelle que « ces structures ont pour objectif de faciliter les démarches sanitaires et sociales des malades et de leurs proches ».
Le Parisien livre le témoignage de la fille d’Annie Girardot, qui « raconte la maladie d’Alzheimer de sa mère »,tandis que Libération se penche également sur le tout nouvel institut, un « projet unique en France », inauguré officiellement vendredi prochain.
L’Humanité retient pour sa part que «
les moyens ne suivent pas les discours. […] L’écart ne cesse de s’accroître entre les intentions officielles et la réalité des politiques ».


23 09 10

« Le chien, meilleur ami du neuropsychiatre »
Courrier International, numéro 1038 
Courrier International publie un article de
Nature, relevant qu’« avec un génome facile à déchiffrer et des maladies similaires aux nôtres, les canidés sont devenus les modèles d’étude préférés de nombreux spécialistes des troubles du comportement humain ».
La revue remarque en effet qu’« après 200 ans de sélection, les différentes races de chiens possèdent chacune une série de comportements propres et leurs génomes permettent de repérer assez facilement les gènes responsables ».
L’hebdomadaire note que « selon Nicholas Dodman, qui travaille sur le comportement animal à la Tufts University de North Grafton, dans le Massachusetts, 40% au moins des 77,5 millions de chiens étasuniens présentent un trouble du comportement ».
« Malheureusement, beaucoup de chiens ayant ce type de problèmes sont euthanasiés. Les médicaments pour animaux de compagnie, entre autres les psychotropes, constituent un marché florissant »,
poursuit Nature.
La revue se penche notamment sur le cocker anglais,
« race développée au XIXème siècle pour lever le gibier et le rapporter », mais « sujet à l’épilepsie et à des crises d’agressivité » ; le golden retriever qui, « bien que réputé pour sa gentillesse, peut parfois être agressif, dominant, et sujet à des comportements compulsifs », ou encore les dobermanns, qui « ont souvent une tendance à la narcolepsie ».
Nature
note d’ailleurs que « ce sont eux qui ont permis de percer les mystères » de cette pathologie. 
L’hebdomadaire explique que
« la plupart des races de chiens sont extrêmement homogènes. […] Les chercheurs ont moins de SNP [polymorphisme nucléotidique simple] et d’individus à étudier pour trouver un bloc d’ADN qui soit lié de façon significative à une maladie ».
« Le traitement des troubles compulsifs fera peut-être partie des premières réussites de ces recherches »,
continue la revue.


29 09 10

« Le sexe et l’argent n’excitent pas le cerveau de la même manière »
Le Figaro 
C’est ce que constate Marc Mennessier dans Le Figaro, notant que cette découverte française, publiée dans
The Journal of Neuroscience, « pourrait permettre de mieux comprendre l’addiction au jeu ».
Le journaliste relève qu’une équipe de chercheurs dirigée par Jean-Claude Dreher, du centre de neurosciences cognitives de Lyon (CNRS/université Claude-Bernard Lyon 1), « vient de montrer que ces plaisirs sont, en bonne partie, traités dans deux zones distinctes du cortex orbitofrontal ».
Marc Mennessier explique ainsi la distinction entre « récompenses primaires, comme la nourriture et le sexe »,et « récompenses secondaires, comme l’argent ou le pouvoir », qui sollicitent deux zones du cerveau.
Le Pr Michel Reynaud, chef du service d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), livre sa réaction :
« Il est intéressant de comprendre ce qui se passe dans le cerveau de nos patients. A terme, l’identification des régions cérébrales impliquées dans l’addiction au jeu pourrait nous permettre de vérifier l’efficacité des traitements médicamenteux ou des psychothérapies que nous prescrivons ».

Revue de presse santé psy – juillet 2010

02 07 10

« Un antidépresseur impliqué dans la tuerie familiale de Pouzauges »
Le Parisien
Le Parisien note que
« pour la première fois en France une affaire pourrait directement impliquer un antidépresseur dans le déclenchement d’une tuerie ».
Le journal indique en effet que « l’enquête sur le drame du 31 mai, à Pouzauges, en Vendée, dans lequel Emmanuel Bécaud, un médecin de 34 ans, est soupçonné d’avoir tué ses quatre enfants puis sa femme, avant de se donner la mort, se centre sur le rôle qu’a pu jouer dans cette folie meurtrière un médicament antidépresseur ».
Le quotidien cite une « source proche de l’enquête », qui explique que « les analyses toxicologiques effectuées sur le Dr Bécaud ont révélé qu’il prenait de la sertraline. Nous n’avons pas trouvé trace d’autres produits dans son organisme. On soupçonne ce médicament d’avoir été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres et a déclenché le massacre ».
Le Parisien précise que « les enquêteurs ont des soupçons car des effets secondaires gravissimes de ce produit ont déjà été signalés [dans d’autres pays]. Aux Etats-Unis, des tribunaux ont eu à se pencher sur des cas de «folie meurtrière» de patients qui prenaient cet antidépresseur ».
« Les enquêteurs français sont d’autant plus tentés par cette piste que rien dans le parcours du médecin de campagne de 34 ans ne permet de comprendre le déclenchement d’un tel accès de violence »,
ajoute le journal.
Le Parisien relève que les autorités sanitaires sont
« préoccupées » par ce sujet et « s’intéressent de près aux risques d’explosion de violence liée à la prise d’antidépresseurs ». Le quotidien rappelle que « la France détient le record du monde de prise d’antidépresseurs avec 5 millions de patients ».
Le journal publie enfin un entretien avec Guy Hugnet, écrivain et ex-cadre de l’industrie pharmaceutique, qui estime qu’« il est urgent que le ministère de la Santé enquête. Le jour où les langues des patients vont se délier, on va prendre la mesure de l’étendue des dégâts ».

06 07 10

« Paris et jeux en ligne : le cri d’alarme des psychiatres »
Le Figaro
Anne Jouan observe dans Le Figaro que
« quelques semaines seulement après la légalisation [des paris hippiques et sportifs et du poker sur Internet], les médecins spécialistes de l’addiction lancent un cri d’alarme ».
« Ils craignent un afflux de joueurs pathologiques en consultation. D’autant que les Français sont joueurs : un sur deux a déjà tenté sa chance »,
remarque la journaliste.
Anne Jouan précise qu’
« il n’existe pas en France de données précises sur les joueurs pathologiques. […] Les États-Unis et l’Australie ont une prévalence forte de joueurs à problèmes ou pathologiques, autour de 5%. Les prévalences relevées dans les pays européens sont nettement inférieures : entre 1 et 2% ».
La journaliste relève toutefois que « pour beaucoup de psychiatres addictologues, les jeux en ligne vont créer de vraies pathologies ». Marc Valleur, médecin chef du centre Marmottan à Paris, déclare que « la cocaïne est une drogue que l’on peut arrêter facilement. Mais on a aussi tendance à rechuter très facilement. Ces phénomènes se retrouvent avec le jeu ».
Le Pr Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital universitaire Paul Brousse, remarque : « Globalement, tout ce qui apporte du plaisir, une excitation peut devenir une addiction. On peut parler d’addiction dans la mesure où ces joueurs se mettent en très grande difficulté, financière et sociale notamment ».
Anne Jouan explique que « les psychiatres répartissent les joueurs en trois grandes catégories. La première regroupe ceux qui jouent comme d’autres se droguent. Ils sont à la recherche de sensations fortes. […] La deuxième catégorie concerne ceux qui considèrent le jeu comme une automédication, une sorte de «pansement de l’esprit» pour retrouver la paix après un divorce, un licenciement. […] La dernière catégorie est composée de ceux pour qui jouer est une seconde nature ».
Marc Valleur estime que les joueurs de la première catégorie « ont un bon profil pour le poker et les pronostics. Ils sont dans l’illusion de la maîtrise, ils pensent qu’ils vont devenir des tueurs au poker. Pour la deuxième catégorie, c’est la machine à sous qu’il faut redouter ».
Anne Jouan souligne cependant que « l’addiction sans drogue laisse sceptiques les neuroscientifiques ». Pier Vincenzo Piazza, chercheur au Neurocentre Magendie de Bordeaux, note que « le jeu contrôle le comportement du joueur comme la drogue contrôle celui du toxicomane. Mais si le symptôme est similaire, le processus biologique diffère ».

12 07 10

« Le mariage, c’est la santé »
Libération
Libération note que
« depuis un siècle et demi, les chercheurs s’acharnent à démontrer – pour des raisons qui nous échappent – que le mariage est bon pour la santé. Ils y réussissent plutôt bien, même si les toutes dernières études apportent des nuances importantes à cette affirmation ».
Le journal relève ainsi que selon une étude japonaise parue récemment dans le BMC Public Health, « la condition de célibataire est associée à un risque de mortalité plus élevée que ne l’est la condition maritale, tant pour les hommes que pour les femmes ».
Le quotidien observe toutefois que
« des études récentes ont montré qu’un bon célibat est moins dommageable qu’un mauvais mariage », ou encore note qu’une étude américaine « a prouvé que le divorce avait des effets négatifs sur la santé, que même un remariage ne permettait pas de compenser ».

16 07 10

« Les antidépresseurs affolent les crevettes »
Le Figaro
Le Figaro relève dans son
« histoire du jour » que « les crevettes peuvent elles aussi perdre la tête. Au point, par exemple, de se diriger vers la lumière au lieu de la fuir. Et de se mettre ainsi à la portée de leurs prédateurs, poissons et oiseaux ».
Le journal explique que « ces crustacés, manifestement déboussolés, sont en réalité victimes d’un abus… d’antidépresseurs. Le biologiste britannique Alex Ford, de l’université de Portsmouth, vient de démontrer, dans Aquatic Toxicology, que le comportement des crevettes et de certaines autres espèces marines, est affecté par la fluoxétine ».
Le Figaro constate qu’« une fois excrété par l’organisme [humain], le fameux antidépresseur se retrouve, via les égouts, dans les estuaires des rivières ou sur les côtes. Là justement où les crevettes ont l’habitude de vivre ».
« Pour ne rien arranger, ces petits arthropodes sont un maillon important de la chaîne alimentaire. Et leur nouvelle lubie pourrait bien finir par bouleverser les fragiles équilibres de l’écosystème marin. Alex Ford songe d’ailleurs à lancer de nouvelles études sur d’autres médicaments psychoactifs largement prescrits »,
ajoute le journal.

21 07 10

« La France tarde à dépister ses enfants sourds »
Le Monde
C’est ce que note Le Monde, qui fait savoir qu’
« un projet de loi propose d’instaurer un examen de repérage des troubles de l’audition dès la naissance ».
Le journal rappelle que « chaque année, en France, 800 enfants, soit 1 sur 1 000, naissent sourds, complètement ou en partie. Les troubles auditifs de ces nouveau-nés ne sont détectés qu’à leur 16ème mois en moyenne ».
« Un laps de temps qui pose problème pour la construction psychique de l’enfant »
, remarque le quotidien.
Le Monde relève donc que
« les députés UMP Jean-Pierre Dupont, Jean-François Chossy et Edwige Antier sont à l’origine d’une proposition de loi qui vise à généraliser le dépistage précoce de la surdité dès la maternité », en deux temps.
« D’abord, un examen de repérage des troubles de l’audition, dans les 3 jours qui suivent la naissance. Puis, si des déficiences auditives sont soupçonnées, des examens complémentaires dans un centre de diagnostic, de prise en charge et d’accompagnement, agréé par une agence régionale de santé, sont prescrits », explique le journal.
Le Monde cite notamment Bernard Fraysse, chef du service ORL de l’hôpital Purpan à Toulouse, qui note qu’
« un enfant diagnostiqué sourd à 2 ans aura toujours 2 ans de retard ».
Eréa-Noël Garabedian, chef du service ORL de l’hôpital Trousseau à Paris, déclare de son côté avoir « vu des cas d’enfants de 3 ou 4 ans, dirigés vers des instituts psychiatriques, car leur surdité n’avait pas été prise en compte ».

22 07 10

« Roselyne Bachelot réfléchit à des centres de consommation de drogues surveillés »
Le Figaro
Martine Perez indique en effet dans Le Figaro que
« face aux infections qui menacent les toxicomanes, la ministre va engager une concertation sur ce sujet controversé, […] ce que l’on appelle communément les «salles de shooting» ».
La journaliste rappelle que « les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse […] sont particulièrement menacés par des infections chroniques, hépatite C, B, sida. Malgré une politique active de réduction des risques menée en France depuis 1987 (vente libre des seringues, programmes d’échanges, traitements de substitution), la situation reste problématique ».
Lundi dernier, lors de la 18e conférence mondiale sur le sida, à Vienne (Autriche), Roselyne Bachelot a ainsi déclaré : « L’Inserm a émis une recommandation favorable à la mise en place expérimentale de ce qu’il faudrait mieux appeler des centres de consommation supervisés. Nous allons prendre en considération cet avis et engager une concertation avec tous les partenaires concernés, et notamment les collectivités locales ».
« Ces dispositifs n’ont pas pour but de dépénaliser l’usage de drogue. Il s’agit ici, avant tout, d’un enjeu sanitaire… »,
a précisé la ministre de la Santé.
Martine Perez note que ce projet
« suscite d’ores et déjà de multiples questions : quels sont les bénéfices attendus ? Quels sont les risques ? Quel message symbolique sera entendu par les groupes vulnérables ? […] ».
La journaliste aborde une expertise collective sur la réduction des risques chez les consommateurs de drogues, rendue publique par l’Inserm début juillet, qui indique que ces centres d’injections supervisés, qui existent dans 8 pays, « permettent une intervention rapide en cas d’overdoses. Aucune overdose mortelle n’a été enregistrée dans un CIS malgré des millions d’injections pratiquées ».
« Les CIS assurent une promotion de l’hygiène, la mise à disposition de matériel stérile et également une supervision de l’injection, parfois l’enseignement de techniques plus sûres »,
remarque l’Inserm.
Martine Perez relève enfin que
« les usagers de ces centres entreraient plus souvent ensuite dans un traitement pour leur dépendance. Aucune conclusion ne peut être tirée sur l’influence de ces centres sur le taux d’hépatites ou de HIV, du fait du manque d’études pour l’instant ».
Anne Jouan remarque pour sa part que ces « «shooting rooms» divisent les psychiatres » et cite l’un d’eux, spécialisé en addiction, qui déclare qu’« avec ce type de centre, on ne résout pas la question de la dépendance : on l’entretient ».

« Les hypocondriaques du Net »
Le Nouvel Observateur, numéro 2385
Le Nouvel Observateur consacre un dossier aux
« hypocondriaques du Net » : « Malades imaginaires ou vrais patients, les deux tiers d’entre nous cherchent des renseignements médicaux sur la Toile », remarque le magazine.
L’hebdomadaire relève que la
« démarche agace ou séduit les médecins ».
Le Nouvel Observateur cite notamment le Pr Michel Leyoyeux, chef de service en psychiatre à l’hôpital Bichat (Paris), qui note que « la santé est une obsession de l’époque ».
« Rien d’étonnant à ce que le nombre de sites qui s’y consacrent explose »
, remarque le magazine, qui précise que « les sites médicaux n’attirent pas que les malades imaginaires. 64 % des Français vont y chercher des informations médicales, selon une enquête Ipsos-Ordre des médecins ».
« Parmi eux, de plus en plus de «santé addicts», identifiés par l’universitaire de Paris-VI Deborah Wallet-Wodka : souvent des femmes jeunes, urbaines, anxieuses, de milieu favorisé, passionnées d’informations médicales »,
poursuit Le Nouvel Observateur.
L’hebdomadaire note ainsi :
« Du rhume des foins au cancer, de l’aphte à la maladie de Crohn, rien n’échappe à la Toile. On y puise des renseignements, mais aussi on dialogue avec d’autres. […] Mais le Net fait aussi émerger une nouvelle race de malades : le patient-expert. Qui finit par devenir un spécialiste ».
Le magazine ajoute que « les sites santé ont souvent besoin soit des toubibs pour garantir leur fiabilité, soit de modérateurs sérieux pour empêcher les conseils médicaux fantaisistes ».
Le Nouvel Observateur note ainsi que « sans penser que le Net puisse les remplacer, des médecins se mettent à la page. […] Mais tous les praticiens ne sont pas aussi ouverts à cette évolution ».

28 07 10

« Bébés dorlotés, adultes moins stressés ! »
L’Humanité, Le Parisien
L’Humanité relaie une étude publiée dans une revue américaine, le
Journal d’épidémiologie et de santé communautaire, selon laquelle « l’affection maternelle débordante offerte aux bébés âgés de quelques mois les rend mieux à même d’affronter les problèmes de la vie quand ils sont adultes ».
Le quotidien précise que ce travail a été mené « auprès de 482 personnes suivies dans leur relation avec leurs parents à l’âge de 8 mois, puis, 33 ans plus tard, dans leur fonctionnement émotionnel ».
Le Parisien consacre aussi quelques lignes à ces « bébés dorlotés, adultes moins stressés ».
Le journal explique que dans un premier temps, « le psy notait les réactions de la mère. Le classement allait de «négative» à «excessive» en passant par «chaleureuse». Trente-trois ans plus tard, les ex-bébés ont été testés sur la base d’une liste de symptômes révélateurs d’anxiété, d’hostilité et de mal-être ».
« Quel que soit le milieu social, ceux à qui les mères avaient manifesté le plus d’attention quand ils avaient 8 mois avaient les niveaux d’anxiété, d’hostilité et de mal-être les plus bas »,
observe Le Parisien.

« Conduite par erreur en psychiatrie et molestée »
Le Parisien, La Croix, Libération
Le Parisien note qu’
« à la suite d’une erreur de saisie informatique, une patiente qui quittait le CHU de Rouen [hospitalisée pour des problèmes respiratoires] a été orientée à tort vers un établissement psychiatrique. Plus grave, les ambulanciers d’une petite société privée l’ont brutalisée au cours du transport alors qu’elle tentait d’expliquer qu’il s’agissait d’un malentendu ».
Le journal relève que « ce n’est qu’à l’arrivée à l’hôpital psychiatrique que tout le monde s’est rendu compte de la méprise ».
Le quotidien cite le fils de la patiente, Amadou Tall, qui déclare : « C’est inadmissible, nous avons porté plainte pour violences en réunion ». Le Parisien précise en effet que la femme de 52 ans « a dû être hospitalisée après le traumatisme et consulte, depuis, un psychologue ».
Le journal note que « s’il reconnaît une «erreur», le CHU tient à se démarquer du comportement brutal des ambulanciers ».

Revue de presse santé psy – juin 2010

03 06 10

« Le cerveau, un redoutable défi pour la médecine »
Les Echos
Catherine Ducruet remarque dans Les Echos que
« le cerveau n’est pas un organe comme les autres. La mise au point de nouveaux traitements doit donc se différencier de celle des médicaments classiques en s’appuyant sur les neurosciences ».
La journaliste rappelle notamment que les maladies neurologiques « touchent en France une part croissante de la population (500.000 personnes souffrent d’épilepsie, 450.000 à 800.000 de maladie d’Alzheimer, 100.000 de maladie de Parkinson…). Mieux les comprendre pour mieux les soigner et trouver de nouveaux traitements est donc une nécessité ».
Catherine Ducruet relève que « les neurosciences présentent des spécificités qui jouent sur les processus d’innovation. Discipline relativement jeune, surtout en France, elles doivent, pour déboucher sur des innovations, produire d’abord des connaissances ».
« Le hiatus est énorme entre l’appréhension que les chercheurs fondamentalistes ont de la maladie et l’expérience qu’en ont les cliniciens, qui sont au contact des malades. D’où l’importance de rapprocher médecins et chercheurs »,
continue la journaliste, qui ajoute que « la jeunesse relative des neurosciences, et la complexité de leur objet, rendent aussi particulièrement inadaptée la démarche actuelle de développement des médicaments, séquentielle et stéréotypée ».

« Les effets à long terme de la pénibilité » du travail
L’Humanité
L’Humanité, qui consacre deux pages aux
« salariés usés » et à leur retraite, note en effet : « Pénibilité physique, travail de nuit et posté, exposition aux toxiques réduisent l’espérance de vie sans incapacité et augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires et de cancers ».
Le journal observe sur sa Une qu’« un ouvrier a 2 fois plus de risque de mourir avant 65 ans qu’un cadre », et revient sur le rapport du Pr Gérard Lasfargues, du CHU de Tours, sur « les départs en retraite et les travaux pénibles ». L’auteur « a étudié [en 2005] une série d’expositions professionnelles, «dont les effets potentiels à long terme sur la santé, incapacitants et potentiellement graves, sont établis avec un niveau de preuve élevé» ».
L’Humanité aborde notamment le travail de nuit ou posté : « Au-delà d’un impact sur la santé à court terme connu (troubles du sommeil, nutritionnels, etc.), les effets à long terme, bien que «plus difficiles à prouver», sont pourtant «indéniables» : le rapport pointe une augmentation des risques coronarien et cardio-vasculaire ».
Le quotidien retient que « pour l’auteur, le cumul de facteurs de pénibilité physique pendant un certain nombre d’années pourrait être pris en compte, à un niveau interprofessionnel, pour fixer des critères de départ anticipé ».

04 06 10

« Le cancer, une tumeur familiale »
Le Monde
Le Monde publie un reportage à l’Institut de cancérologie Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), notant que le cancer est une
« tumeur familiale ».
Le journal observe ainsi qu’« en France, 1 700 enfants de moins de 15 ans sont atteints du cancer chaque année. Des associations aident leurs parents à surmonter l’annonce de la maladie et à réorganiser la vie des proches ».
Le Monde relève notamment que « la priorité reste que les parents soient auprès de leur enfant. Le maintien des liens familiaux, affectifs est essentiel. […] Dans la plupart des cas, les familles demandent une aide psychologique ».
Le quotidien en profite pour noter que « de nombreux patients et leurs parents dénoncent le manque de psychologie de certains médecins, et parfois la brutalité de leurs propos ».

« Les Françaises vivent bien leur maternité »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix, selon une enquête de l’Union nationale des associations familiales. Le journal indique que
« pour la plupart, les 952 jeunes mamans interrogées disent avoir été «globalement satisfaites, voire très satisfaites de leur prise en charge» ».
La Croix précise qu’« elles sont très majoritaires à avoir trouvé le suivi médical «de qualité» (90% des sondées) et «suffisant» (85%). Quatre femmes sur cinq pensent aussi avoir bénéficié d’«une bonne qualité d’écoute» (80%), même si seules 29% d’entre elles se sont vu proposer un entretien individuel au quatrième mois de grossesse – proposition qui devrait être systématique ».
Le quotidien aborde toutefois les « critiques », relevant que « la question de l’allaitement revient avec insistance ».
L’étude note ainsi : « Mauvaise information sur ce qu’implique l’allaitement (…). Culpabilisation de la femme qui refuse d’allaiter, mais également culpabilisation quand elle le désire, ceci dépendant fortement de l’opinion personnelle du professionnel que la mère a en face d’elle ».
« Autre reproche : un «excès de médicalisation». Du coup, un tiers des femmes ne peuvent choisir leur position au moment de l’accouchement »,
poursuit La Croix.
Gilles Gaebel, cofondateur du Collectif interassociatif autour de la naissance, ajoute que
« nombre d’épisiotomies et de césariennes sont pratiquées de façon injustifiée ».

07 06 10

« «Bitures express» : le cerveau des adolescents trinque »
Le Figaro
Sandrine Cabut se penche dans Le Figaro sur le «
binge drinking », ou « biture express », un « mode d’alcoolisation qui concerne désormais près d’un adolescent sur deux en France ».
La journaliste note que « les publications scientifiques se multiplient dans ce domaine, et elles vont toutes dans le même sens. Même entrecoupée de périodes d’abstinence, la succession de «bitures express» (définies comme l’absorption d’au moins 5 verres d’alcool à une même occasion) abîme le cerveau, encore en plein développement, des adolescents ».
Sandrine Cabut relaie la « dernière étude en date », parue dans les Pnas, qui « décrit précisément des lésions au niveau de l’hippocampe ».
« En disséquant le cerveau de jeunes macaques, soumis pendant 11 mois à un régime de binge drinking suivi d’une abstinence de 2 mois, Michel Taffe (université de Californie La Jolla, Etats-Unis), a carrément mis en évidence un déficit de la formation et du développement des neurones dans cette zone cruciale pour la mémoire »,
explique la journaliste.
Sandrine Cabut ajoute que
« selon des études chez des rats, le cortex frontal, qui intervient notamment dans le contrôle de l’impulsivité, serait aussi particulièrement vulnérable pendant l’adolescence. Reste à le confirmer chez l’homme. C’est ce que prévoit de faire une étude européenne, coordonnée par Mickaël Naassila (Inserm, Amiens), dont l’équipe de recherche est la seule en France à travailler sur l’alcoolodépendance et l’alcoolisation précoce ».

08 06 10

« Les addictions au féminin en progression »
L’Humanité
L’Humanité indique que
« des experts alertent sur la dépendance croissante des femmes à l’égard du tabac ou des drogues ».
Le journal rend ainsi compte des rencontres organisées vendredi à Toulouse par le Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions, relevant que « la consommation de tabac augmente chez les femmes. A court terme, elle devrait dépasser celle des hommes, qui tend à diminuer. […] Surtout, les femmes sont les premières utilisatrices de produits psychotropes, d’anxiolytiques ».
Le quotidien indique que « psychiatres et médecins ont étudié ces pratiques qui n’empruntent pas les mêmes modalités que chez les hommes. Celles qui sont diplômées ont plus recours à l’alcool que celles qui ne le sont pas ».
« Le plus souvent, cette pratique s’effectue non pas dans un contexte festif, convivial, mais de façon solitaire, discrète, afin de calmer une anxiété. Une exception toutefois : il n’est plus rare que des adolescentes s’adonnent en bande à la boisson »,
continue L’Humanité.
Le journal ajoute qu’
« à quantité égale, la substance consommée a plus de conséquences pour une femme ».

10 06 10

Autisme : « Découverte de nouveaux gènes »
Le Parisien
Le Parisien indique en bref qu’
« un consortium international de scientifiques a découvert des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme », selon un travail paru dans Nature.
Le journal note que selon ces chercheurs,
« qui ont analysé le génome de 1 000 personnes atteintes de troubles liés à l’autisme et de 1 300 qui en sont indemnes, certaines de ces mutations sont héritées, mais d’autres sont considérées comme nouvelles car elles apparaissent chez les enfants atteints et sont absentes chez leurs parents ».
Le Parisien précise que « ces petites erreurs génétiques surviennent probablement lors de la formation de l’embryon ».

11 06 10

« Sur la piste d’un remède pour effacer les mauvais souvenirs »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à la
« découverte par une équipe internationale de la capacité d’une protéine à effacer un souvenir stressant », relatée dans Science.
Le journal explique que
« des chercheurs de l’Université de Porto Rico ont appris aux rats à associer un bip sonore avec l’arrivée d’une décharge électrique, créant un réflexe de stress. Ils ont ensuite injecté du BDNF (brain-derived neutrophic factor), essentiel pour la mémorisation et l’apprentissage, dans une partie du cerveau du rat intervenant dans la formation de la mémoire émotionnelle, le cortex infralimbique préfrontal ».
« Confronté au même bip que précédemment, le rat n’a pas manifesté d’anxiété, preuve que le souvenir stressant «appris» avait été remplacé par un autre »,
note Le Figaro.
Le quotidien précise que
« le BDNF est naturellement produit par l’homme ». Gregory Quirk, coauteur de l’étude, estime qu’« il suffirait de stimuler sa production par le cerveau humain pour aider les personnes traumatisées à oublier leurs mauvais souvenirs ».
Le Figaro observe ainsi que le chercheur « recommande le développement de médicaments ayant une action ciblée, des recherches seraient menées en ce sens à l’université Emory d’Atlanta (Etats-Unis) ».
Le journal livre la réaction de François Ducrocq, psychiatre au CHRU de Lille, pour qui cette découverte « est «passionnante» en raison de la rapidité de son action par rapport aux traitements utilisés jusqu’à présent ».
« Le médecin reste toutefois «prudent» face à la perspective de voir développer un jour une «pilule miracle» »,
continue le journal. Ce spécialiste des traumatismes psychiques note que « ceci n’est qu’un modèle réalisé sur des animaux. […] Cette découverte pose également un problème éthique. Car si l’on est capable d’intervenir aussi rapidement, on pourrait être tenté d’administrer ce traitement à titre préventif, par exemple à des soldats entre deux interventions sur le terrain ».
Le praticien ajoute que « le traitement médicamenteux ne doit jamais se substituer à la prise en charge psychologique, sous la forme d’un entretien juste après l’événement »

12 06 10

« Un ver de terre nous montre comment protéger notre mémoire »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’
« aussi incroyable que cela puisse paraître, un travail sur Caenorhabditis elegans publié dans PLoS Biology révèle que certaines modifications, comme la restriction calorique ou l’inhibition du récepteur à l’insuline, peuvent rendre la mémoire plus performante ».
Le journal explique que « l’équipe de Coleen Murphy (Princeton, États-Unis) s’est intéressée aux techniques permettant d’améliorer la «mémoire» de ce ver. En couplant une odeur à la présence de nourriture, elle a pu voir que ce ver savait se souvenir de l’odeur pendant moins de 24 heures ».
« Puis Coleen Murphy s’est rendu compte que la restriction calorique chez ce ver, mais seulement en fin de vie, prolonge ses capacités mnésiques au-delà de 24 heures. De même, l’inhibition des récepteurs à l’insuline améliore les capacités d’apprentissage du ver âgé »,
continue le quotidien.
Le Figaro livre notamment la réaction du biologiste Jean-Louis Bessereau (Inserm unité 1024, Paris), qui déclare que
« ces travaux sont très intéressants. On sait que, à l’échelle des neurones, les mêmes mécanismes sont en jeu pour les vers, les rongeurs, les mammifères. La recherche sur le ver C. elegans nous permet de tester facilement des hypothèses qui si elles tiennent la route peuvent ensuite être confirmées chez le rat, le primate puis l’homme ».
De son côté, Hugo Aguilaniu (biologiste, École normale supérieure, Lyon) remarque qu’« aujourd’hui, les autorités politiques ne nous demandent plus d’augmenter l’espérance de vie mais la durée de vie en bonne santé, […] à réduire la période léthargique, de dépendance, de perte de mémoire de la fin de vie ».

18 06 10

« Ces «executive women» malades de l’alcool »
Le Point, numéro 1970
Le Point note en effet sur une page qu’
« un psychiatre révèle le mal-être de beaucoup de femmes actives ».
Le magazine constate que « depuis 15 ans, Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, mesure avec effarement le mal-être grandissant de ces wonder women [enseignantes, publicitaires, cadres dirigeantes…] qui, pour tenir leur rang, se sont mises à boire ».
La praticienne « consacre un livre à cet alcoolisme tabou qui ne cesse d’augmenter et qui serait, selon elle, le symptôme d’un vaste burn out féminin », note Le Point. (« Les femmes face à l’alcool », Ed. Odile Jacob).
Dans un entretien, Fatma Bouvet de la Maisonneuve indique que
« l’alcoolisme masculin augmente au bas de l’échelle, chez les hommes les moins instruits, ceux qui ont le moins de responsabilités. Mais pour les femmes, c’est l’inverse : plus elles ont de diplômes, plus leur poste est important et plus elles ont de risques de tomber malades de l’alcool ».
La psychiatre explique que « le monde du travail ne s’est pas adapté à l’identité féminine. Pour y faire leurs preuves, elles sont obligées de gommer leur féminité, d’entrer de force dans un moule masculin, c’est un conflit identitaire insupportable, alors elles trouvent le premier anxiolytique qu’elles ont à portée de main : l’alcool. […] La santé mentale des femmes est en train de se dégrader. Il est temps de trouver des solutions ».

21 06 10

« Chocolat, élixir du cœur et de l’esprit »
Le Figaro
Sandrine Cabut relève en effet dans Le Figaro :
« Effet euphorisant, relaxant, stimulant de la mémoire… Les aficionados de la fève de cacao sont convaincus de ses propriétés médicinales ».
La journaliste observe que « depuis une dizaine d’années, les chercheurs s’attellent à les démontrer. Et les preuves commencent à s’accumuler, en particulier dans le domaine cardio-vasculaire ».
Sandrine Cabut indique ainsi que « selon une étude allemande conduite pendant 8 ans auprès de 20.000 personnes et récemment publiée dans l’European Heart Journal, la consommation quotidienne d’une quantité modérée de chocolat (7,4 g/jour) réduit de 48% le risque d’accident vasculaire cérébral, et de 27% celui d’infarctus du myocarde ».
« L’effet serait encore plus net avec une consommation de 10 voire 20 g/jour »,
ajoute la journaliste.
Sandrine Cabut remarque que
« si plus de 800 composés entrent dans la composition du chocolat, ses bénéfices s’expliquent avant tout par quelques dizaines d’entre eux, appartenant à la grande famille des polyphénols ».
« Il s’agit d’un ensemble complexe de molécules (au moins 500), dont les scientifiques ne cessent de découvrir les bienfaits en prévention des maladies cardiaques, mais aussi des pathologies neurodégénératives, des cancers… »,
continue la journaliste.
Le Pr André Vacheron, cardiologue et membre de l’Académie de médecine, explique qu’
« au niveau vasculaire, les polyphénols agissent par plusieurs mécanismes. Ils ont un effet antioxydant sur le LDL cholestérol, ce qui prévient la formation des plaques d’athérome. Ils entraînent aussi une vasodilatation des artères, une inhibition de l’agrégation des plaquettes… ».
Sandrine Cabut souligne que « les effets sur le psychisme […] sont moins clairement établis que pour les vaisseaux », puis s’interroge : « Face à ces atouts, peut-on conseiller une consommation quotidienne, et à quelle dose ? ».
La journaliste rappelle qu’« il y a quelques mois, l’Académie de pharmacie avait jugé qu’il est prématuré de préconiser un régime enrichi en flavonoïdes. Et il ne faut pas oublier les autres composants du chocolat, glucides et lipides ».
« En moyenne, 100 g de chocolat apportent tout de même 500 calories. […] En France, la consommation moyenne reste raisonnable : 12 g/jour chez les adultes et 15 g/jour chez les enfants. Peut-être la dose idéale pour se faire du bien en étant sûr de ne pas se faire de mal »
, conclut Sandrine Cabut.

24 06 10

« Quand la mémoire flanche… Phénomène naturel ou pathologie ? »
Le Nouvel Observateur, numéro 2381
Le Nouvel Observateur consacre un dossier aux
« secrets de la mémoire ». Le magazine note en effet qu’« avec l’allongement de la durée de vie, la préservation des facultés cérébrales devient un enjeu majeur ».
L’hebdomadaire se demande entre autres « comment lutter contre la maladie d’Alzheimer » et note : « Grâce soit rendue aux familles de patients dont le lobbying a fini par payer. Les crédits sont arrivés, et on ne compte plus les champs de fouilles sur la mémoire et les psys, neuropsys, biologistes qui travaillent à en éclaircir les obscurs mécanismes ».
« Au chevet des patients, les chercheurs ont fait ces dernières années des bonds considérables. On peut désormais mesurer les atrophies cérébrales, les altérations fonctionnelles et leurs modifications au cours de l’évolution de la maladie »,
poursuit Le Nouvel Observateur
Le magazine relève en outre que
« l’existence de mécanismes compensatoires est apparue. […] Les chercheurs ont pu montrer qu’un système pouvait être totalement perturbé et un autre totalement fonctionnel ».

25 06 10

« Un excès de CO2 dans le corps pourrait expliquer les expériences de mort imminente »
Science et Vie, numéro 1113
Science et Vie relève en effet que selon un travail mené par Zalika Klemenc-Ketis, de l’université de Maribor (Slovénie
), « les patients qui viennent de vivre une expérience de mort imminente ont une quantité de dioxyde de carbone dans l’air expiré et dans le sang au-dessus de la normale ».
Le magazine note que la chercheuse a étudié « 52 patients ayant survécu à un arrêt cardiaque. Parmi ceux-ci, 21% ont connu une expérience de mort imminente ».
Zalika Klemenc-Ketis indique que « l’augmentation de la quantité de CO2 modifie l’équilibre acide-base du cerveau, ce qui peut entraîner des visions. Des études ont déjà montré que l’utilisation de CO2 comme agent psychothérapeutique peut provoquer des expériences similaires à celles d’une EMI ».

29 06 10

« Bordeaux soigne la prise en charge des victimes de violences »
La Croix
La Croix publie un reportage réalisé au Centre d’accueil en urgence de victimes d’agression du CHU de Bordeaux, qui
« offre en un même lieu une prise en charge pluridisciplinaire, en lien étroit avec la justice et la police ».
Le journal note que « l’équipe, composée de huit médecins légistes, cinq psychologues, deux assistantes sociales, un cadre de santé, quatre infirmières et deux puéricultrices, reçoit gratuitement les victimes sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».
« Elle prodigue les premiers soins, la première thérapie, redonne confiance à ces personnes fragilisées par le traumatisme et leur facilite les démarches »,
poursuit le quotidien.
La Croix cite le Pr Sophie Gromb, responsable du pôle médico-judiciaire du CHU de Bordeaux, qui a créé le Cauva en 1999 et qui rappelle qu’
« avant, les victimes étaient ballottées d’un service à l’autre pour faire reconnaître une agression par les autorités. C’était un véritable parcours du combattant ».
Le quotidien relève entre autres que « le Cauva fait aussi de la prévention. Il y a une prise en charge globale de la famille lors du premier entretien avec un psychologue et une assistance sociale. […] Autre particularité importante, le Cauva a autorité pour amorcer des procédures judiciaires ».

« Délinquance sexuelle : les limites de la médecine »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’
« en matière de prévention de la récidive chez les délinquants sexuels, la médecine peut apporter quelques éléments, mais pas de solution miracle. C’est en substance la conclusion d’un rapport de l’Académie de médecine présenté hier à Paris ».
Le journal relève notamment que « les méthodes d’évaluation de la dangerosité d’un individu sont loin d’être fiables. Trois sont utilisées : l’évaluation clinique non structurée, qui fait appel à l’expérience personnelle du praticien ; l’évaluation structurée qui se fonde sur l’analyse de caractéristiques définies au préalable ; et enfin les méthodes dites actuarielles ».
« Fondées sur l’analyse statistique, ces dernières consistent à noter une personne sur un certain nombre de points, qui différencient les délinquants récidivistes des non récidivistes »,
indique Le Figaro.
Le Pr Edwin Milgrom, un des auteurs du rapport, relève que
« les méthodes les plus efficaces sont les actuarielles, qui sont peu utilisées en France, et les moins performantes sont les évaluations cliniques non structurées. Ces prédictions ont une certaine valeur, mais, même pour les meilleures, les résultats restent très imparfaits ».
Le quotidien continue : « Idem pour les traitements médicaux. Les thérapies hormonales et la psychothérapie abaissent le taux de récidive de seulement 25%, selon les méta-analyses. Seules les méthodes cognitives et comportementales ont été évaluées. Il n’y a quasiment aucune donnée concernant les psychothérapies dérivées de la théorie psychanalytique, les plus utilisées en France ».
Les auteurs écrivent : « Nous n’avons qu’une capacité imparfaite pour prédire la dangerosité des sujets et pour décider lesquels d’entre eux devraient se soumettre à un traitement ».
Le Figaro ajoute que les académiciens « s’interrogent aussi sur les risques de complications liées aux castrations chimiques », puis conclut que « le rapport préconise d’améliorer la pratique des expertises de dangerosité, «en enseignant et en diffusant les méthodes actuarielles». Il suggère aussi de définir une politique pas uniquement basée sur des moyens médicaux, et de développer la recherche »

Revue de presse santé psy – mai 2010

03 05 10

« Alzheimer : un grand défi pour la médecine »
Le Figaro
Le Figaro consacre une page à la maladie d’Alzheimer. Le Dr Nathalie Szapiro-Manoukian remarque que la maladie,
« première cause de dépendance et première cause de dépense santé des seniors, n’a rien à voir avec le vieillissement », ou encore note qu’« à l’exception de 0,3% des malades, qui présentent une forme précoce de la maladie en raison d’une mutation génétique, on ne sait toujours pas pourquoi la maladie d’Alzheimer se produit ».
« Mais on sait au moins que l’accumulation de protéines anormales dans le cerveau sous-tend cette maladie »,
poursuit la journaliste.
Nathalie Szapiro-Manoukian observe que
« la course aux nouveaux traitements est bien avancée », et revient sur le plan Alzheimer 2008-2010, notant que « toutes les énergies sont enfin mobilisées ».
Le Pr Bruno Dubois, directeur du futur Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer (La Pitié-Salpêtrière, Paris), précise que « la collecte des informations se fait déjà. Et notre banque de données inclut des centaines de malades ».
Nathalie Szapiro-Manoukian se penche en outre sur « un nouveau vaccin à l’essai contre cette démence », dont « le principe vise à injecter un fragment de la protéine bêta-amyloïde ou plus précisément des acides aminés qui entrent dans sa composition ».
« Les cellules immunitaires du malade fabriquent alors des anticorps contre ces acides aminés puis ces anticorps se mettent à détruire les plaques amyloïdes et le tour est joué »,
poursuit la journaliste.
Nathalie Szapiro-Manoukian précise toutefois qu’il s’agit de la théorie,
« car en pratique, il ne faut pas que le système s’emballe et que les défenses immunitaires attaquent d’autres structures que les plaques amyloïdes anormales ».
La praticienne indique qu’« un vaccin thérapeutique est entré en phase de test dans 6 pays et, à terme, quelque 420 patients doivent être inclus. Une première phase d’essais a montré que ce vaccin était sûr et bien toléré à court terme. […] Rendez-vous en 2012 pour les premiers résultats ».


« Contre la douleur, l’hypnose s’impose peu à peu »
Le Parisien
Le Parisien observe sous sa nouvelle rubrique
« santé » que la pratique de l’hypnose « se développe progressivement [à l’hôpital], notamment pour traiter la douleur et le stress des enfants ». Le journal se penche sur « le travail effectué depuis une dizaine d’années par des médecins et psychologues, qui font peu à peu entrer l’hypnose dans les box d’urgence et les chambres d’hôpital ».
« A Robert-Debré (Paris), plus d’une centaine de soignants ont reçu une formation ces dernières années. C’est également le cas dans les hôpitaux de Lyon, et dans certains services pédiatriques de Montpellier, où de plus en plus de personnels se familiarisent avec les techniques de l’hypnoanalgésie »,
relève le quotidien.
Le Parisien explique que le but est de
« réduire la douleur du patient en focalisant son attention sur autre chose. Des techniques autrefois décriées mais aujourd’hui réputées très efficaces ».
Le journal précise que « l’utilisation de l’hypnose pour réduire la douleur de l’enfant est encore marginale à l’hôpital. Mais il faut dire que la prise en charge de la douleur de l’enfant ne date que des années 1980 ».
Le Parisien publie un entretien avec Fanny Nusbaum, psychologue clinicienne et chercheuse à l’université de Lyon, qui « vient de réaliser une étude sur les mécanismes de l’hypnose, qui démontre son efficacité contre la douleur ». La chercheuse explique : « Nous avons étudié 14 patients souffrant de douleurs lombalgiques chroniques. Pour chacun, nous avons suggéré un soulagement de leur douleur, d’abord en état d’éveil puis en état d’hypnose, en comparant l’activité cérébrale dans les deux états de conscience ».
« Il y avait une baisse plus importante de la douleur sous hypnose. En éveil, avec une suggestion analgésique, la douleur a baissé de 28% en moyenne. En hypnose, elle a baissé de 64% »,
poursuit Fanny Nusbaum.
La psychologue ajoute que cette étude
« valide un nouveau champ de soins pour ceux qui ne parviennent pas à être totalement soulagés par les médicaments, et cela dans tous les domaines : les douleurs lombalgiques, mais aussi migraineuses, articulaires, neuropathiques… ».


« Comment protéger les jeunes des addictions »
Le Figaro
Le Figaro explique dans son cahier
« santé » « comment protéger ses enfants » des addictions. Le journal relève que « le rôle des parents, un temps ignoré, se révèle fondamental pour prévenir et repérer les conduites à risque des jeunes ».
Le quotidien se penche sur le centre Abadie (Bordeaux), spécialisé dans la prise en charge des adolescents : « Il ne se passe plus une semaine sans que [son directeur, Xavier Pommereau,] accueille une jeune fille de moins de 15 ans en coma éthylique ».
Le Figaro ajoute que le psychiatre « s’inquiète aussi de recevoir de plus en plus de parents «effondrés» face aux comportements à risque, souvent spectaculaires, de leur enfants ».
Le journal explique que « beaucoup de professionnels en sont convaincus : les parents sont les premiers acteurs pour protéger les enfants dans ce domaine. La prévention devrait même commencer assez tôt, dès la petite enfance, estime le Pr Philippe Jeammet ».
Le pédopsychiatre déclare que « c’est un état d’esprit où l’on prend l’habitude de parler des choses de la vie, pour instaurer un climat de confiance qui donne aux enfants un rôle actif ».
« Les jeunes n’attendent pas des parents qu’ils soient leurs amis. Ils veulent des limites, sachant qu’une limite n’est pas une bordure, mais une bande de territoire où l’on peut faire des compromis »
, poursuit le Pr Jeammet.
Xavier Pommereau relève pour sa part qu’
« un ado qui va bien peut faire des écarts de conduite. C’est pour les 15% qui se mettent dans des états terribles qu’il faut s’inquiéter ».


« Expliquer les soins médicaux aux enfants et à leurs parents »
Libération
Libération fait savoir que l’association Sparadrap
« réunit dans un livre ses fiches à destination des enfants devant recevoir des soins »Dis-moi, docteur ! », éd. Albin Michel jeunesse).
Le journal explique qu’il s’agit de
« petits dessins façon BD […] ou façon manuel scolaire, ultrapédagos et à la hauteur d’un enfant de 4 à 9 ans qui se poserait des questions sur le monde médical ».
Le quotidien observe que « ce qui fait le plus peur aux enfants, d’après Malka Jakubowicz, chargée de la communication de l’association : «L’anesthésie et les piqûres». […] Lorsqu’on anticipe, on maîtrise mieux la situation : «Quand on a moins peur, on a moins mal» ».
Libération note ainsi que « le chapitre le plus lu [est] celui expliquant l’anesthésie. Les enfants le relisent plusieurs fois avant leur opération et les parents y trouvent de quoi rassurer le petit ».


04 05 10

« Enfants : les effets négatifs du «trop de télévision» »
Le Parisien
Le Parisien relate sur son site une étude de l’Université de Montréal (Canada), selon laquelle
« la télévision peut faire des ravages pendant des années ».
Le journal remarque que ce travail, publié dans les Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine, « constitue une première. La recherche, étalée sur 8 ans, a touché 1.314 enfants, dont les parents avaient accepté d’indiquer le temps consacré à regarder la télévision par leur progéniture à 29 mois puis à 53 mois ».
« Par ailleurs, les enseignants ont évalué les performances scolaires et psychosociales, ainsi que la santé des sujets »,
ajoute Le Parisien.
Linda S. Pagani, qui a mené ce travail, note ainsi que
« chaque heure au delà de la moyenne (qui est de 8 heures par semaine au Québec) réduit de 7% l’engagement manifesté par l’enfant en classe ».
« C’est entre la naissance et l’âge de 5 ans qu’interviennent les débuts de réseautage dans le cerveau, très importants pour toutes sortes de processus intellectuels. [Or, regarder l’écran est une] activité intellectuelle passive »
, poursuit la chercheuse.
Le Parisien retient que selon cette étude,
« une consommation excessive de télévision chez les enfants entre l’âge de 2 et 4 ans permet de prédire une diminution de 6% de la réussite en maths (mais n’a aucun effet négatif sur la lecture), […] une diminution de 13% de l’activité physique le week-end et de 9% de l’activité physique générale, une augmentation de 9% de la consommation de boissons gazeuses sucrées et de 10% du grignotage et enfin une hausse de 5% de l’indice de masse corporelle à 10 ans ».


05 05 10

« Les psychiatres de ville pourront délivrer des soins sans consentement »
Libération
C’est ce que déclare Roselyne Bachelot dans Libération. Le journal publie un entretien avec la ministre de la Santé, qui
« présente aujourd’hui sa nouvelle loi sur la psychiatrie à l’hôpital ». Une loi « très controversée », note le quotidien.
Roselyne Bachelot indique qu’«
il y avait nécessité à moderniser notre dispositif. […] C’est une loi importante car elle remplace la notion d’hospitalisation par celle de soins, ouvrant la possibilité d’une prise en charge, soit en hospitalisation, soit en soins ambulatoires, selon l’avis médical ».
« Et de ce fait, elle donne un cadre aux soins ambulatoires sans consentement. Ce qui était souhaité par un grand nombre d’acteurs »,
observe la ministre.
Mme Bachelot déclare que
« ce projet traduit la recherche d’un bon équilibre et permet un renforcement global des droits des personnes. Le projet de loi prévoit l’information régulière des patients sur leurs droits et le recueil de leur avis sur les décisions les concernant ».
La ministre de la Santé ajoute qu’« on ne peut pas dire qu’il manque des psychiatres en France, on a le plus fort taux de toute l’Europe. Mais voilà, ils exercent surtout en ville. Je veux donc ouvrir la palette des possibles. Les psychiatres de ville pourront délivrer des soins sans consentement, sous la responsabilité du médecin de l’hôpital qui suit le patient ».


06 05 10

« 21% des parents ne parlent jamais des dangers liés à la drogue à leurs enfants »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien fait savoir que selon un sondage BVA,
« 21% des parents ne parlent jamais à leurs enfants des dangers liés à la consommation de drogue, [et] 22% ne leur rappellent jamais que c’est interdit ».
« Or, la plupart des pères et mères se sentent désemparés face à cette situation. Selon les chiffres de ce sondage, «un tiers des parents ne se sentent pas soutenus par des professionnels» »,
observe le journal.
Le Parisien indique qu’
« au-delà de la prévention, la famille est la clé de voûte des soins. Son implication améliore de 30% l’efficacité du traitement de l’addiction au cannabis, selon une étude européenne ».
Dans le cadre d’un colloque sur
« le rôle de la parentalité dans la prévention des addictions chez les ados », organisé aujourd’hui et demain à Paris par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, le quotidien interroge Etienne Apaire, président de la Mildt.
Le responsable relève que
« les spécialistes ont longtemps considéré les parents comme l’une des causes du problème lorsqu’ils avaient un ado à traiter. Du coup, laissées de côté et peu informées, les familles se sentent souvent mal à l’aise pour aborder ce sujet avec leur progéniture ».
Etienne Apaire remarque que « les traitements sont mieux suivis si les parents s’en mêlent. Ils ne doivent pas être en permanence derrière leurs enfants, mais a contrario ne rien dire, c’est criminel ».
« Ce n’est jamais trop tard. Les parents ne doivent pas désespérer. Mais s’ils avalent des pilules le soir pour s’endormir et le matin pour se réveiller, leur discours risque de ne pas être efficace. Il faut qu’ils s’interrogent sur leurs comportements »
, poursuit le président de la Mildt.
La Croix relève également le
« rôle clé des parents pour aider les ados à risques ». Le journal publie le témoignage de parents « dont les enfants ont vaincu leur dépendance à la drogue ou à l’alcool ».


07 05 10

« Mères porteuses : le comité d’éthique dit non »
Le Figaro, La Croix
Le Figaro relève en effet qu’
« hier, le Comité consultatif national d’éthique a rendu public un rapport sur la gestation pour autrui ». Le document indique que « pour la grande majorité des membres du CCNE, l’ensemble des arguments favorables au maintien de la législation en vigueur l’emportent sur ceux qui sont favorables à la légalisation de ce procédé de procréation médicalement assistée ».
Le Figaro souligne toutefois que « 7 de ses membres veulent que la loi [de bioéthique, à l’occasion de sa révision en 2011,] prévoie des dérogations ».
« Ils souhaiteraient l’accompagner d’une étude prospective pour évaluer les conséquences »,
ajoute le journal.
Le quotidien explique que
« pour le CCNE, 6 arguments d’ordre éthique s’opposent » à la légalisation de la gestation pour autrui. L’organisme estime ainsi qu’« une loi n’empêchera pas les risques qu’elle vise à prévenir », relevant que « ni les accidents médicaux ni les inconvénients d’ordre physiologique ne pourraient être totalement évités ».
Le Comité d’éthique remarque par ailleurs que la gestation pour autrui « ne peut être éthiquement acceptable du seul fait qu’elle s’inscrirait dans un cadre médical » et qu’elle « pourrait porter atteinte au principe de dignité de la personne humaine ou à l’image symbolique des femmes ».
Le Figaro cite un des « dissidents », le Pr Claude Sureau, qui déclare pour sa part : « Nous sommes troublés par la souffrance d’un certain nombre de couples. […] C’est la même situation qu’il y a 35 ans avec l’insémination artificielle avec donneur de sperme. A l’époque, on avait dit qu’il fallait réfléchir, «expérimenter» et voir ce qui en résulte ».
La Croix relève aussi que le CCNE est « défavorable à la gestation pour autrui ».
Le quotidien retient « parmi les «objections éthiques» soulevées : «les incertitudes quant à l’avenir de l’enfant» issu d’une GPA, qui pourrait «souffrir d’une dissociation entre filiation maternelle et gestation»».


« Les nouvelles drogues se multiplient en Europe »
Le Monde
Le Monde consacre un article aux
« nouvelles drogues », dont la méphédrone, « drogue de synthèse aux effets proches de ceux de l’ecstasy et des amphétamines, dont les risques pour la santé sont encore mal connus ».
Le journal relève qu’« après plusieurs décès suspects survenus chez des jeunes gens (pour la plupart consommateurs d’autres drogues), le gouvernement britannique vient de franchir le pas en l’interdisant. […] Le Royaume-Uni est le huitième pays européen à prendre une telle mesure ».
Le quotidien note que « la méphédrone n’est pas la seule drogue de synthèse d’apparition récente à inquiéter les autorités sanitaires. Dans leur rapport annuel sur les nouvelles drogues circulant sur le marché, publié le 23 avril, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies et Europol soulignent que celles-ci ont atteint, en 2009, un « chiffre record » »
Le Monde indique ainsi que « 24 nouvelles substances psychoactives ont été officiellement notifiées pour la première fois aux deux agences, soit presque le double des substances notifiées en 2008. Toutes étaient des composés de synthèse ».
Le journal ajoute que selon ce rapport, « le commerce électronique constitue « un défi croissant pour les activités de surveillance, de réaction et de contrôle face à la consommation de nouvelles substances psychoactives » ».


10 05 10

« Les victimes d’inceste souffrent de multiples pathologies »
La Croix
La Croix relate les résultats d’un sondage Ipsos sur
« les conséquences médicales et psychologiques de l’inceste, réalisé pour l’Association internationale des victimes de l’inceste ». Le journal retient que « les victimes d’inceste souffrent de multiples pathologies, bien plus que le reste de la population française. À commencer par la dépression ».
« 98% des victimes d’incestes se sentent ou se sont senties «régulièrement très déprimées», contre 56% dans le reste de la population »,
note ainsi La Croix.
Le quotidien ajoute que
« le rapport aux autres est également «profondément perturbé», analyse le Dr Louis Jehel, psychiatre à l’hôpital Tenon à Paris. 93% des victimes d’inceste affirment «avoir régulièrement peur des autres ou peur de leur dire non», contre 29% des Français ; et 92% ont répondu «se sentir régulièrement irritable ou avoir des explosions de colère», contre 53% ».
« La souffrance n’est pas seulement psychique : 85% des victimes souffrent de douleurs chroniques (mal de dos, migraine), contre 56% de la population »,
poursuit La Croix, qui ajoute que « certaines victimes tombent dans l’addiction : 30% boivent plus de 3 verres d’alcool par jour (contre 17% dans le reste de la population française) et 27% consomment au moins une fois par semaine de la drogue (contre 9%) ; 86% d’entre elles affirment même avoir ou avoir eu des idées ou pulsions suicidaires et 53% ont déjà tenté de se suicider, à une ou plusieurs reprises ».
Le journal souligne que « le sondage révèle également que les victimes attendent en moyenne 16 années avant de révéler leur agression, 22% attendant même plus de 25 ans. […] Une souffrance d’autant plus difficile à confesser que les médecins manqueraient de formation. Et c’est justement cela que l’AIVI entend améliorer en publiant ce sondage. […] Dénonçant de lourdes lacunes dans le secteur de la santé en France, le Dr Jehel préconise la création d’au moins un centre spécialisé par département ».


« Un gène qui endort et protège de l’alcoolisme »
Le Figaro
Le Figaro fait savoir que la différence entre ceux qui
« tombent de sommeil après seulement un verre de vin » et ceux qui « peuvent enchaîner les cocktails jusqu’au bout de la nuit sans ressentir la moindre somnolence », « tient peut-être à un gène ».
« Un gène qui protègerait en fait les individus, dont on dit souvent qu’ils ne «tiennent pas» l’alcool, d’une dépendance à ce produit »,
note le journal.
Le quotidien relate ainsi les travaux, publiés dans
Clinical & Experimental Research, de Denis McCarthy et de son équipe de l’université du Missouri (Etats-Unis), qui « a scruté le comportement de 91 jeunes Afro-Américains dans les heures suivant l’ingestion d’une quantité modérée d’alcool ».
Le Figaro observe que « ceux qui avaient le plus tendance à somnoler après avoir bu étaient plus souvent porteurs d’un gène appelé ADH1B*3. Or, d’autres chercheurs ont établi que ce variant du gène de l’alcool déshydrogénase est associé à une faible dépendance à l’alcool ».
Le quotient ajoute que « ce gène présente une autre particularité : il n’est retrouvé quasiment que dans les populations avec des origines africaines ».
Le journal relève que « pour Denis McCarthy, l’effet sédatif de l’alcool observé chez les porteurs du gène pourrait être l’une des explications de leur moindre alcoolodépendance, «les gens étant moins tentés de boire en grande quantité si cela les fatigue que si cela les stimule ou les désinhibe» ».
Le quotidien précise que « pour autant, les chercheurs sont loin d’avoir percé tous les secrets de nos comportements vis-à-vis de l’alcool ».


« Cannabis : parler plutôt que traquer »
Le Monde
Le Monde revient sur ce
« test qui évalue la quantité de cannabis dans les urines [et qui] suscite une controverse ». Le journal rappelle en effet qu’« il s’adresse surtout aux parents qui soupçonnent leurs enfants d’usage de drogue. La plupart des psychiatres et psychologues y sont hostiles, craignant que son utilisation n’aboutisse qu’à stigmatiser le comportement des adolescents ».
Martine Laronche relève ainsi que « pour la plupart des psychiatres, ce procédé est jugé contre-productif. […] Pour les spécialistes, un jeune dépendant au cannabis est avant tout un jeune qui va mal et ce mal-être s’accompagne de signes visibles : troubles des conduites, agressivité, fléchissement scolaire, repli sur soi… ».
La journaliste cite notamment Marc Valleur, psychiatre à l’hôpital Marmottan, à Paris, qui note qu’« en faisant ce test, on dramatise la consommation de cannabis, qui en soi ne dit rien de l’état du jeune. La plupart des gamins fument au moins une fois de manière récréative. Que fait-on en cas de test positif ? De tels procédés induisent un climat de suspicion, de paranoïa ».
Martine Laronche remarque en outre que « pour Philippe Jeammet, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’université Paris-René-Descartes, le test peut avoir un intérêt dans le cadre d’un suivi thérapeutique qui impliquerait les parents ».


17 05 10

« De plus en plus de patients veulent devenir ami avec leur médecin sur Facebook »
Le Figaro
Le Figaro s’interroge :
« Peut-on devenir ami avec son médecin sur Facebook ? De plus en plus de patients tentent de le faire. […] A première vue anecdotiques, ces phénomènes soulèvent des questions parmi les instances médicales ».
Le quotidien remarque ainsi que « l’explosion des réseaux sociaux risque de modifier la relation des médecins avec leurs patients ».
Le Figaro relève qu’« en un an, le Dr Marc Lévêque, chef de clinique en neurochirurgie fonctionnelle au CHU de Marseille, dit avoir été sollicité environ 7 fois par des patients – le plus souvent des jeunes femmes – qui voulaient devenir amis avec lui sur Facebook. Il n’a jamais donné suite ».
Le Dr Ghassan Moubarak, chef de clinique en cardiologie à l’hôpital Lariboisière (Paris), explique ainsi qu’« en consultation, il arrive qu’on donne des informations personnelles à un malade, mais c’est contrôlé. Sur Facebook, le contrôle est forcément beaucoup plus compliqué ».
Le journal constate que « pourtant, deux enquêtes conduites par ce cardiologue concluent que les jeunes médecins et les étudiants en médecine ne sont pas forcément conscients des dangers de cette communication. La première, à paraître dans La Revue du praticien, a concerné des carabins parisiens (entre la 2e et la 6e année). Parmi les 636 qui ont répondu, 87% ont un profil Facebook. La plupart sont assez transparents sur leurs informations personnelles (identité, études…), même si celles-ci ne sont pas forcément accessibles à tous. 55% refuseraient automatiquement d’accepter un patient comme ami, mais 44% verraient au cas par cas ».
Le quotidien ajoute que « l’autre enquête, auprès de 400 internes et chefs de clinique de Rouen, montre que ces médecins plus âgés et plus expérimentés sont moins présents sur Facebook (73%). Ils sont aussi plus méfiants: 85% déclineraient systématiquement de telles propositions ».


18 05 10

Psychologie : « L’effet Mozart est une légende ».
La Croix
La Croix observe en effet que selon des chercheurs de l’université de Vienne (Autriche),
« écouter la musique de Mozart ne rend pas plus intelligent, contrairement à une pensée répandue depuis une étude californienne publiée en 1993 ».
Le journal rappelle que « les chercheurs californiens avaient montré qu’un groupe de 36 adolescents avait obtenu de meilleurs résultats à des tests de raisonnement après avoir écouté la Sonate pour deux pianos en ré majeur que ceux qui avaient écouté autre chose ou étaient simplement restés dans une salle silencieuse ».
Le quotidien explique que « les psychologues autrichiens ont compilé quelque 3 000 cas issus de 40 études dans divers pays. Seul effet observé : «Ceux qui ont écouté de la musique (Mozart, Bach ou le groupe de rock Pearl Jam) ont de meilleurs résultats, mais on sait déjà qu’une personne est plus performante s’il y a un stimulus», a expliqué Jakob Pietschnig, qui a dirigé l’étude ».


19 05 10

« Eléonore, trisomique, ne veut pas du dépistage de sa maladie »
Le Parisien
C’est ce que titre Le Parisien, qui consacre un article à Eléonore Laloux, jeune trisomique de 24 ans, qui
« sera reçue demain au ministère de la Santé. Avec un collectif créé par ses parents, elle refuse un projet d’amendement aux lois de bioéthique ».
Le journal explique que ce texte « propose le dépistage automatique de la maladie génétique lorsque certaines conditions sont réunies. […] Le dépistage ne concernera que les femmes ayant recours à la fécondation in vitro, et dont l’embryon présente déjà un risque de maladie grave, comme la myopathie ou la mucoviscidose ».
Jean Leonetti, rapporteur de la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique, précise que cela concernera « uniquement les femmes présentant des facteurs de risque spécifiques, comme l’âge. Si la trisomie est détectée, la mère pourra décider de ne pas transférer l’embryon dans son utérus. […] Il ne s’agit pas d’aboutir à l’enfant parfait, mais d’éviter des souffrances inutiles ».
Le Parisien cite le père de la jeune femme, qui déclare : « Nous ne sommes pas contre l’avortement. Nous disons simplement qu’il est possible d’élever un enfant trisomique avec beaucoup de bonheur ».


20 05 10

« Des actions ciblées peuvent réduire le risque de suicide »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une expérience menée aux États-Unis qui
« a fait chuter le taux de suicide chez des personnes souffrant de troubles mentaux », et relatée dans le Jama.
Le journal note que lors de ce programme, entamé dans le Henry Ford Health System, qui regroupe 6 hôpitaux de l’État du Michigan, le taux de suicide
« est passé de 89 suicides pour 100 000 (patients suivis pour troubles mentaux) à 22 pour 100 000 la quatrième année du programme pour atteindre désormais zéro pour 100 000 (à titre de comparaison, le taux dans la population générale américaine est de 10 pour 100 000) ».
Le Figaro explique que la « démarche a d’abord consisté à classer les 200 000 patients suivis pour troubles mentaux dans ces 6 hôpitaux en 3 groupes en fonction du risque de suicide, chaque niveau correspondant à des interventions spécifiques ».
« Les malades avaient par ailleurs un rendez-vous dédié uniquement à la délivrance de médicaments, un accès plus rapide aux soins et donc aux médecins. Une écoute renforcée avait été mise en place de visu avec un suivi par e-mails. Les mesures comprenaient également l’information et l’éducation de la famille du malade, une formation des personnels médicaux leur permettant de mieux évaluer les comportements à risques au téléphone. Enfin, le programme poussait les patients à se séparer de leurs armes à feu
», poursuit le journal.
Le neuropsychiatre Edward Coffey déclare :
« Je crois que nous avons là un modèle qui pourrait servir de base aux recommandations des systèmes de santé. Il pourrait améliorer l’état des patients souffrant de dépression ou d’autres désordres mentaux qui augmentent le risque de suicide ».
De son côté, le Pr Michel Reynaud, psychiatre et chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital universitaire Paul-Brousse (Paris XI), estime ces résultats « très intéressants. Ce protocole est transposable en France ».


21 05 10

« La psychiatrie derrière des barreaux neufs »
Libération, L’Humanité
Libération note sur une double page qu’à Lyon,
« le premier hôpital réservé aux détenus souffrant de troubles mentaux, prévu pour accueillir 60 malades dans des conditions de haute sécurité, est inauguré aujourd’hui » par Michèle Alliot-Marie et Roselyne Bachelot, ministres de la Justice et de la Santé.
Le journal observe que cette unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA), construite dans le parc du Vinatier, complexe hospitalier psychiatrique,
« est baptisée «unité Simone Veil», en hommage au rôle joué par l’ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé dans l’amélioration des soins carcéraux. Mais l’académicienne a reçu cette semaine une lettre ouverte de médecins, d’infirmiers et de syndicalistes inquiets de cette ouverture ».
Le quotidien indique que « des psychiatres s’inquiètent de la qualité de soins possibles dans un tel établissement », ainsi que de « la «qualité de la relation» entre malades et soignants dans cet univers ».
Pierre Lamothe, psychiatre et responsable du pôle «santé mentale des détenus et psychiatrie légale» dont dépend l’UHSA, déclare que « la réalité de l’UHSA pèsera sur les soignants» mais constituera «une bouffée d’oxygène pour les malades» ».
Libération relève que « le public devrait être essentiellement constitué de psychotiques, de détenus en état de dépression majeure ou souffrant de graves troubles de la personnalité. […] Certains malades seront soignés avec leur consentement, d’autres hospitalisés d’office ».
Le journal ajoute qu’
« officiellement, il s’agit d’une «structure médicale avec une sécurité périphérique». Mais lorsqu’on s’en approche, cela ressemble furieusement à une prison. Des murs de 6 mètres de haut renforcés de barbelés, de douves. Un poste de garde aux vitres blindées ».
L’Humanité estime de son côté que « la prison entre à l’hôpital ».
Le journal retient que certains professionnels « qualifient de «bond en arrière» l’ouverture » de cette structure, et rappelle qu’« en 20 ans, plus de 40 000 places en hôpital psychiatrique général ont été fermées ».


27 05 10
« La pratique des psychothérapies sera mieux réglementée »
La Croix
Pierre Bienvault se penche dans La Croix sur
« la publication, samedi 22 mai au Journal Officiel, d’un décret réglementant l’usage du titre de psychothérapeute. Un texte attendu de longue date et qui a suscité un débat très vif dans le monde de la psychiatrie et de la psychanalyse ».
Le journaliste explique notamment qu’« à l’avenir, toute personne souhaitant utiliser le titre de psychothérapeute devra être inscrite sur un registre départemental qui pourra être consulté par les patients. Pour s’y inscrire, elle devra avoir suivi une formation en psychopathologie clinique d’au minimum 400 heures, délivrée dans un établissement public ou privé agréé par les pouvoirs publics ».
« Elle devra également suivre un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois. Seront dispensés de cette formation les médecins psychiatres, qui pourront donc automatiquement s’inscrire sur le registre »,
poursuit Pierre Bienvault.
Le journaliste aborde
« le cas des médecins non-psychiatres. Lors du débat, un certain nombre d’observateurs s’étaient inquiétés du fait qu’au nom de l’omnivalence du diplôme de médecine, n’importe quel praticien, par exemple un généraliste ou un dermatologue, puisse se lancer dans la pratique de la psychothérapie. Les médecins non-psychiatres devront donc suivre 200 heures de formation et 2 mois de stage pour s’inscrire sur le registre ».
Le Dr François Kammerer, vice-président de l’Association française de psychiatre et du Syndicat des psychiatres français, estime que « c’est notoirement insuffisant. Ce décret va entraîner une déqualification de la psychothérapie et même d’une partie de la psychiatrie ».


Revue de presse santé psy – avril 2010

01 04 10


« Nous allons financer 23 projets expérimentaux pour l’autisme »
La Croix
A la veille de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la famille et de la solidarité détaille en exclusivité pour « La Croix » les prochaines étapes de la politique gouvernementale.
Alors que prend fin « le deuxième plan autisme (2008_2010), Nadine Morano explique que ce dernier qui « prévoyait la création de 4 100 places d’ici à 2012 » a déjà abouti à la création de « plus de la moitié » des places. Concernant « l’évaluation de la méthode controversée du « packing », qui consiste à envelopper les enfants dans des linges froids pour leur faire sentir les limites de leurs corps » le secrétaire d’Etat répond que « Face à l’inquiétude de certaines associations et familles, nous n’avons décidé de mettre en place, avec Roselyne Bachelot, un protocole de recherche clinique sur cette thérapie en particulier. Nous aurons les résultats fin 2011 ». Sur la question du « diagnostic d’autisme aujourd’hui encore posé trop tardivement » dénoncé par les associations, Mme Morano répond que « Le gouvernement a abondé de (,6 millions d’euros les crédits destinés aux éuipes spécialisées dans ce diagnostic (..) Depuis quelques jours, nous disposons d’un « état des connaissances » sur l’autisme que vient de publier le Haute Autorité de santé. Cela va nous permettre de mettre en place une formation appropriée pour tous les professionnels ».


« Bâilleurs de fond »
Liberation.fr
Libération.fr indique qu’ « En cette fin mars est publié le premier ouvrage scientifique jamais consacré au bâillement depuis, euh… la thèse de doctorat de médecine rédigée par un certain René Trautmann en 1901. Puis, les 24 et 25 juin, se tiendra à Paris la première conférence internationale sur le bâillement, à l’hôpital de la Salpêtrière ».
L’article précise que « La première conférence internationale sur le bâillement accueillera à Paris des chercheurs venus des Etats-Unis, du Mexique, d’Inde, d’Israël et de toute l’Europe. Au programme, de vraies avancées sur le chemin de la connaissance et de la lumière, telles que « le bâillement et la clairance de l’adénosine et de la prostaglandine D2 du liquide cérébro-spinal », par Olivier Walusinski, ou encore « la peur induite par la punition modifie le schéma quotidien du bâillement chez les rats», par Jorge Garcia-Torres. On verra aussi que certains hémiplégiques retrouvent momentanément l’usage d’un bras paralysé lorsqu’ils bâillent. Et s’il y avait des choses à fouiller par là ? »
lire la suite sur :
http://www.liberation.fr/vous/0101627587-olivier-walusinski-baillementologue-bailleurs-de-fond


02 04 10

« Les aidants familiaux des malades d’Alzheimer ont besoin de soutien »
Le Figaro
Martine Perez rappelle dans son article que « Le plan Alzheimer 2008-2012 lancé par Nicolas Sarkozy demandait à ce que l’on accorde une attention particulière et une aide aux « aidants » familiaux ». La journaliste remarque que « c’est dans ce contexte que la Haute Autorité de Santé vient dans un rapport de recommander un suivi régulier et personnalisé des proches de parents atteints d’Alzheimer, comportant en tout cas une consultation annuelle ». Martine Perez souligne que ces recommandations « sont destinées essentiellement aux généralistes qui ne doivent pas ignorer ceux qui se chargent d’un malade d’Alzheimer (..) La consultation médicale annuelle doit être l’occasion pour le médecin traitant d’être particulièrement vigilant concernant l’état psychique de l’aidant, son état nutritionnel et son niveau d’autonomie physique et psychique ». La journaliste poursuit, « Que peut proposer le médecin généraliste à l’aidant qui appelle à l’aide ? « différentes interventions sont possibles, répondent les experts, comme la participation à des groupes de soutien avec d’autres aidants, un support téléphonique ou par Internet, des cours de formation sur la maladie, une psychothérapie individuelle ou familiale… » et cite l’exemple de la Suède où des mesures concrètes sont mises en place comme « des séjours de repos dans des hôtels offerts aux aidants pour leur permettre de souffler un peu tandis que des aides à domicile prennent le relais pendant 48heures ».


06 04 10

« Les fous poussés à se soigner contre leur gré ? »
Libération, La Croix, Le Figaro
C’est ce que se demande Eric Favereau, qui constate dans Libération qu’« après la mise en examen de l’homme qui en a jeté un autre contre un RER, le débat rejaillit sur l’obligation de soins psychiatriques ». Le journaliste revient sur les « propos terribles » de la mère du schizophrène : « J’avais tiré le signal d’alarme. Je sentais que mon fils pouvait commettre l’irréparable à chaque instant ».
Eric Favereau observe qu’« à l’évidence, la prise en charge de ce jeune malade était loin d’être parfaite. Et la coordination des soins, manifestement, déficiente ».
Le journaliste note que « par le hasard du calendrier, un projet de loi [sur les hôpitaux psychiatriques] est sur la table. […] Ce texte entend développer les «soins obligatoires», y compris quand le patient n’est pas hospitalisé ».
Eric Favereau relève toutefois que « cette question des soins forcés divise tout le milieu de la psychiatrie », indiquant qu’« il n’est plus question des trois types d’hospitalisation aujourd’hui en vigueur en psychiatrie. […] Le texte parle désormais de soins avec ou sans consentement, «à la demande d’un tiers» ou du «préfet» ».
Le journaliste souligne que « le monde de la psychiatrie souffre de multiples maux, et en particulier d’un manque de moyens chroniques. […] Quelle que soit la loi future, qui sera là pour l’appliquer ? ».
La Croix aborde aussi ce « drame, [qui] reste exceptionnel », et note que « le ministère de la Santé devrait présenter une réforme permettant la délivrance de soins contraignants en dehors de l’hôpital ».
Le journal remarque que « les psychiatres sont divisés ». Le Dr Hervé Bokobza, psychiatre libéral à Montpellier, remarque qu’« avec ce texte, nous ne serons plus en position de soignants mais d’experts, chargés de remettre tous les mois un papier à leur directeur pour signaler que tel patient est ou non venu en consultation. On veut nous transformer en agents d’un contrôle social organisé ».
De son côté, le Dr Jean-Claude Pénochet, président de l’Intersyndicale des psychiatres publics, déclare : « Ces soins ambulatoires sans consentement sont un grand progrès à condition qu’ils soient mis en œuvre sous la responsabilité de l’équipe soignante ».
Le Figaro relève pour sa part que dans cette affaire du « pousseur du RER, policiers et médecins [sont] mis en cause ».
Le journal explique que « l’avocate du jeune [schizophrène] accuse la police et les services médicaux de ne pas l’avoir pris en charge. Une accusation réfutée par le ministère de la Santé, qui ouvre une enquête ».



« Le premier hôpital-prison s’apprête à ouvrir »
La Croix
Marie Boëton note dans La Croix que « le Conseil d’État doit donner aujourd’hui son feu vert définitif à l’ouverture de la première unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) ».
« Une structure qui n’est pas sans créer la polémique », observe la journaliste.
Marie Boëton rappelle que « ces nouvelles structures auront pour vocation d’accueillir les personnes détenues atteintes de troubles psychiatriques trop lourds pour être maintenues dans un établissement pénitentiaire ordinaire ».
La journaliste précise que « c’est au sein de l’hôpital psychiatrique du Vinatier à Bron, dans la banlieue de Lyon (Rhône), que la première UHSA doit ouvrir. De l’extérieur, elle s’apparente à une prison avec son mur d’enceinte, sa douve et ses surveillants pénitentiaires. Seul, toutefois, le personnel soignant est autorisé à y pénétrer ».
« Soixante détenus doivent, dans un premier temps, y être accueillis. Ils seront répartis dans trois services distincts : une unité de soins intensifs, destinée à accueillir les prisonniers souffrant d’une crise aiguë, un lieu de vie collective et un département consacré aux soins individualisés », poursuit Marie Boëton.
La journaliste relève que « l’ouverture d’un tel établissement ne recueille pas l’assentiment de tous. Selon l’Observatoire international des prisons, la création d’unités de ce genre risque de légitimer l’incarcération de malades mentaux ».
Le médecin-chef du service médico-psychiatrique régional de Lyon, Pierre Lamothe, remarque que « les détenus seront accueillis comme l’est le reste de la population. Nous leur proposerons un vrai projet de soin »
« Il faut, certes, questionner les défaillances de la psychiatrie de ville et s’interroger sur la tendance actuelle qui veut qu’on envoie en prison des personnes avant tout malades. Mais cela ne doit pas nous empêcher, à nous médecins, de réfléchir à une prise en charge médicale digne et efficace pour les détenus », ajoute le praticien.
Marie Boëton note cependant que « d’ici à 2012, 10 UHSA sont appelées à voir le jour. Au total, les «hôpitaux-prison» devraient accueillir plus de 600 détenus. C’est-à-dire une part infime des 15 000 qui présentent des troubles psychiques ».


« Le pouvoir des yeux contre les traumatismes »
Le Figaro
Le Figaro note en effet : « Basée sur les mouvements oculaires, cette thérapie baptisée «EMDR» (Eye Movement Desensitization and Retroprocessing) attire de plus en plus de psys et de patients. Révolutionnaire ? ».
Le journal observe que la technique « a été utilisée partout dans le monde, pour des vétérans du Vietnam ou des réfugiés des camps palestiniens. Et aujourd’hui, pour tous ceux qui souffrent de crises d’anxiété, d’images obsédantes ou de sursauts émotionnels inappropriés à leur présent ».
Le Figaro publie un entretien avec le Dr Antoine Bioy (université de Bourgogne, CHU Bicêtre), qui rappelle que l’EMDR « repose sur des techniques que nous utilisons depuis longtemps dans le champ de l’hypnose : plongée du patient dans un état de relaxation, revécu du traumatisme du point de vue affectif… ».
Le spécialiste remarque toutefois que « depuis 3 ou 4 ans, on voit surgir la tentation d’utiliser l’EMDR pour une profusion d’indications. Par exemple, je travaille dans une unité de prise en charge des douleurs et des soins palliatifs, et j’observe que certains soignants veulent l’appliquer dans le traitement de la douleur. Or toutes les douleurs ne sont pas d’origine traumatique. Pour certaines, les antalgiques suffiront… »


07 04 10

« Le suicide d’un anesthésiste bouleverse le monde hospitalier »
La Croix, Le Parisien
La Croix revient sur le suicide d’Eric Delous, jeune anesthésiste du CHU de Montpellier, la semaine dernière, et dont les obsèques ont eu lieu hier. « Il semble qu’il n’ait pas supporté le poids d’une erreur médicale à la suite de laquelle un nourrisson de 5 mois est resté paralysé des membres inférieurs », note le journal.
Le quotidien observe que « ce suicide provoque une vive émotion dans le monde hospitalier. Plusieurs syndicats ont exprimé leur compassion pour les deux familles touchées par ce drame. Certains ont aussi dénoncé le problème de la «souffrance au travail» et du «burn-out» ».
La Croix ajoute que « dans un communiqué, la Confédération des praticiens des hôpitaux exprime sa «colère» contre la direction du CHU «qui s’est crue autorisée à décider d’une mise à pied renouvelée de notre jeune collègue, le stigmatisant maladroitement dans la faute en le mettant à l’écart de son exercice professionnel et de ses patients» ».
Le journal cite le Pr Xavier Capdevila, chef du département d’anesthésie-réanimation de l’établissement, qui déclare quant à lui : « Contrairement à ce qu’on a dit ici ou là, notre collègue n’a pas été laissé seul face à sa détresse. […] Il lui a été proposé un soutien psychologique, qu’il a refusé. Mais il a été très entouré, nous avons toujours maintenu le dialogue avec lui ».
La Croix observe que le médecin, « sans vouloir «créer de polémique», déplore une «certaine inertie administrative» dans la gestion de l’affaire ».
Le Parisien relève de son côté que « des milliers de personnes », dont la ministre de la Santé, ont assisté aux obsèques de l’anesthésiste.

« Stress au travail : le «name and shame» enterré »
Les Echos
Les Echos relève que « la liste des entreprises ayant conclu un accord sur le stress à la demande du ministère du Travail publiée sur le site gouvernemental www.travailler-mieux.gouv.fr n’a pas été actualisée depuis le 10 mars. Promesse est pourtant toujours faite à l’écran de la compléter toutes les semaines ».
Le journal remarque que « cette mise en sommeil a tout d’un enterrement ».
Le quotidien observe que « la stratégie anglo-saxonne du «name and shame» (littéralement «nommer et blâmer») utilisée par Xavier Darcos pour inciter les entreprises à prendre des mesures contre le stress, n’a pas survécu à son départ de la rue de Grenelle ».
Les Echos rappelle que la mesure « était, il est vrai, déjà mal en point », puis note que « dans l’entourage d’Eric Woerth, on reconnaît que le nouveau ministre du Travail «ne souhaite pas poursuivre la mise en ligne» ».
« Cela dit, pour l’heure, rien n’est officiel. Difficile de tourner la page sans risquer de se faire accuser de négliger un des grands sujets sociaux du moment, sauf à prendre dans le même temps d’autres initiatives », estime le journal.
Les Echos ajoute que « le ministre «fera prochainement connaître ses intentions», en précisant qu’il «compte évidemment garder un angle d’action sur les risques psychosociaux, notamment dans le cadre du second plan santé au travail» ».


« La mode du jeûne inquiète les antisectes »
Le Parisien
Le Parisien observe que « le concept du jeûne thérapeutique progresse en France ». Le journal note toutefois que « dans son rapport annuel, la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) s’inquiète de cette vogue du jeûne qu’elle juge propice aux dérives sectaires ».
Le quotidien relève que « la Mission dénonce le discours jusqu’au-boutiste de certains, comme «l’initiateur de l’opération Croisade pour la santé» qui «depuis 2 ans organise pendant l’été une marche de 2 semaines sur plusieurs centaines de kilomètres»… sans manger ».
Le Parisien rappelle à ses lecteurs que « ne pas manger est loin d’être anodin ». Le nutritionniste Jean-Michel Cohen précise ainsi qu’« au bout de 72 heures de jeûne, vous faites entrer votre organisme en état de déficit immunitaire. Après 3 jours, les muscles nobles, les reins, le coeur souffrent ».
Le journal note que « la grande crainte de la Miviludes est surtout que les militants du jeûne ne dérapent en affirmant que la privation de nourriture peut soigner ».


14 04 10

« L’hôpital doit être plus humain »
La Croix
C’est ce que titre La Croix sur sa Une. Le journal observe sur une double page que « plusieurs rapports récents dénoncent la maltraitance «ordinaire» dans les hôpitaux ».
« Devant des usagers qui n’hésitent plus à se faire entendre, la priorité des établissements est de promouvoir les démarches de bientraitance », continue le quotidien.
Pierre Bienvault revient sur le bilan 2009 du pôle santé et sécurité des soins du médiateur de la République, qui « a reçu 4 800 requêtes d’usagers. Parmi celles-ci, les services du médiateur ont identifié une situation de «maltraitance ordinaire» dans un cas sur deux : privations de visites, infantilisation, reproches, absence de prise en compte de la douleur, toilettes imposées, gifles, vols d’argent ou d’objets, non-respect du consentement… ».
Le journaliste précise qu’« il ne faudrait toutefois pas trop noircir la réalité. Toutes les enquêtes d’opinion le prouvent : les Français restent très satisfaits de leurs hôpitaux ».
Pierre Bienvault rappelle en outre que « pour faire évoluer les pratiques, la HAS a décidé de renforcer, dans la procédure de certification des hôpitaux, les mesures visant à mieux prendre en compte les réclamations des usagers ».
« L’autre priorité est d’inciter les établissements à promouvoir en interne le concept désormais très en vogue de «bientraitance» », poursuit le journaliste.
Claire Compagnon, responsable du cabinet de conseil qui a rédigé un rapport sur le sujet pour la HAS, précise que « la bientraitance, c’est rappeler que soigner, c’est aussi faire une toilette dans des conditions décentes ou frapper à la porte de la chambre et entrer en disant bonjour ».


« Un test pour savoir si son enfant fume du cannabis »
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet sur une page : « Déjà en vente sur Internet et très bientôt en pharmacie, Narcocheck va séduire les parents curieux de savoir si leur ado fume du cannabis ».
« Signe de l’inquiétude croissante des parents face à l’usage de joints qui grimpe en France, la mise en vente du premier test capable de jauger le dosage de cannabis dans les urines est déjà un succès, comme aux Etats-Unis ou les pays anglo-saxons et nordiques », observe le journal.
Le quotidien explique qu’« aussi simple et pas plus gros qu’un test de grossesse, il suffit de plonger l’outil dans les urines pour savoir quel est le niveau de consommation ».
Le Parisien note toutefois que « la plupart des psys et des toxicologues sont hostiles ». Ainsi, Elisabeth Rossé, psychologue à l’hôpital Marmottan (Paris), déclare que « recourir à ce test peut rassurer les parents mais il n’est envisageable que si les deux parties sont d’accord ».
Et Dan Velea, addictologue et psychiatre, remarque pour sa part qu’« à côté des gens ouverts à la discussion, on aura forcément des parents qui vont obliger leur enfant à s’y soumettre. C’est humiliant, violent, on pénètre dans l’intimité de l’autre ».


15 04 10

Construction de la « première maison d’accompagnement et de soins palliatifs pour enfants »
La Croix
La Croix note que « c’est aujourd’hui que commence, près de Toulouse, la construction de l’Oasis, la première maison en France d’accompagnement et de soins palliatifs pour enfants ».
Le journal relève que « Christophe Carpentier, infirmier anesthésiste, s’est battu pour faire sortir le projet de terre ». Le quotidien revient sur le parcours de ce professionnel, « devenu spécialiste d’une discipline encore peu développée en France, tant elle charrie de résistances et de tabous ».
La Croix remarque en effet qu’« à l’heure actuelle, la plupart des enfants atteints de maladies incurables meurent à l’hôpital, dans des structures non dédiées, sans véritable accompagnement de leur détresse morale et de celle de leurs proches ».
Le quotidien précise que cette « structure pilote, […] un lieu entre l’hôpital et le domicile, pour offrir aux enfants malades une fin de vie sereine et éviter les deuils pathologiques des parents, […] pourra accueillir 5 enfants de 1 à 18 ans, dans 4 chambres et 1 petit appartement ».


19 04 10

« Les jeux vidéo n’empêchent pas de dormir »
Le Figaro
Le Figaro remarque  que selon une étude parue dans le Journal of Clinical Sleep Medicine, « contrairement aux idées reçues, jouer à des jeux vidéo le soir (avec une heure limite) n’empêcherait pas toujours les jeunes de s’endormir rapidement ».
Le journal explique ainsi qu’« après 50 minutes [d’un jeu violent], il aura fallu seulement 7 minutes et demie en moyenne au groupe d’adolescents témoins (uniquement des garçons entre 14 et 18 ans) pour trouver le sommeil ».
« Les chercheurs ont observé le comportement des jeunes après leur avoir montré le documentaire sur les manchots, «La Marche de l’empereur». Après diffusion du film, les garçons mettaient 3 minutes à s’endormir », poursuit le quotidien.
Le Figaro indique que les chercheurs, supervisés par le Dr Michael Gradisar (Université d’Adélaïde, Australie), « pensent que s’ils avaient fait jouer les adolescents à un jeu du style Guitar Hero, les résultats auraient sans doute été un peu différents. En cause, une augmentation de la température corporelle due à l’activité. Avec ce jeu, ils estiment que le sommeil aurait sans doute été plus difficile à atteindre ».
Le journal ajoute que « selon eux, si l’échantillon étudié avait été plus jeune, les adolescents auraient mis plus de temps à s’endormir ».


« Bientôt des photos chocs sur les paquets de tabac »
Les Echos
Les Echos relève en effet que « des photos chocs vont bientôt apparaître sur les paquets de cigarettes. Objectif, décourager les fumeurs réfractaires à toutes les campagnes lancées par le gouvernement depuis plusieurs années pour réduire le nombre de cancers du poumon ».
Le quotidien indique que « Roselyne Bachelot vient de signer l’arrêté imposant ces photos. […] Toutes les marques devront avoir modifié leurs emballages d’ici à un an ».
« Un délai qui mécontente toutes les parties », observe toutefois Les Echos.
Le journal note que « les industriels protestent parce qu’il est «irréalisable». Ils font valoir qu’il n’y a dans le monde que 5 fabricants de cylindres nécessaires à l’impression des paquets. […] De son côté, Gérard Dubois, spécialiste de la santé publique, juge le délai «exorbitant» ».
Les Echos fait savoir que « 14 images très explicites illustreront 14 slogans sanitaires au dos des paquets de cigarettes », tels que « les fumeurs meurent prématurément », ou « fumer peut entraîner une mort lente et douloureuse ».


21 04 10

« Débat autour des soins psychiatriques sous contrainte »
Le Monde
Le Monde revient sur « l’instauration d’une obligation de suivi en dehors de l’hôpital [qui] divise les usagers et les psychiatres », selon « l’avant-projet de loi « relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques » ».
Le journal s’interroge : « Est-il possible d’obliger une personne atteinte de troubles psychiques à se soigner, en dehors de l’enceinte de l’hôpital ? De nombreuses inquiétudes s’expriment et le débat fait rage ».
Le quotidien note que « les familles de malades mentaux demandaient cette extension de la prise en charge sous contrainte. Parce que tout le monde n’a pas besoin d’être hospitalisé, mais aussi parce que hors structure psychiatrique, le suivi des malades a besoin d’être amélioré ».
Le Monde ajoute que « les psychiatres, de leur côté, sont loin d’être tous favorables à la future loi. Les avis divergent sur l’impact de l’élargissement du soin contraint. Selon le ministère de la Santé, il n’y aura pas d’augmentation du nombre de prises en charge sans consentement: elles ne devraient être proposées que quand l’état du malade le permettra ».
Le journal indique notamment que « le Dr Hervé Bokobza redoute une perte de confiance entre les psychiatres et certains patients, comme les SDF. « Le psychiatre sera mis dans une position d’expert en ordre public, et non plus de soignant », juge-t-il ».
Le Monde relève en outre que « beaucoup de craintes émergent sur l’impact de la réforme sur le travail des psychiatres. Angelo Poli, président du Syndicat des psychiatres d’exercice public, est favorable aux soins sous contrainte hors hôpital, mais il estime – et il n’est pas le seul – qu’il y aura un problème de manque de moyens pour suivre les malades ».


22 04 10

Le « syndrome d’accent étranger »
Le Figaro
Le Figaro se penche sur le sort de Sarah Colwill, une jeune femme britannique qui a décidé d’apprendre le chinois et qui « s’est mise à parler subitement avec un parfait accent mandarin, sans jamais avoir mis les pieds en Chine ».
Le journal observe que « la mésaventure, qui a d’abord amusé l’intéressée, prend désormais pour elle des allures de cauchemar ».
Le Figaro note ainsi : « Sachant que son entourage, qui ne reconnaît plus sa voix au téléphone, lui raccroche régulièrement au nez, on comprend son manque d’enthousiasme pour le mandarin ».
Le quotidien explique que « les médecins ont diagnostiqué un «syndrome d’accent étranger», dont souffrent moins de 20 personnes dans le monde, et qui serait provoqué par une lésion cérébrale consécutive à 10 ans de migraine chronique. Et ils ne sont guère optimistes quant à l’évolution de ses symptômes ».


« Des mutations [génétiques] sont à l’origine de bégaiements »
Science et Vie numéro 1111, La Recherche numéro 440
C’est ce que relève Science et Vie, « selon l’analyses des gènes de 123 Pakistanais bègues, dont 46 avaient des liens familiaux ».
Le magazine explique que « ces mutations situées sur le chromosome 12 entraîneraient la modification du lysosome, un organite cellulaire important pour la régulation du métabolisme ».
Science et Vie ajoute que « l’étude de bègues occidentaux a montré que la plupart d’entre eux sont porteurs des mêmes mutations que les Pakistanais. 9% présentent aussi des mutations sur deux autres gènes, également impliqués dans la régulation du métabolisme ».
« Reste aux chercheurs de l’Institut national américain des troubles de la communication à comprendre le lien entre ces anomalies métaboliques et le trouble de l’élocution », conclut le mensuel.
La Recherche aborde aussi ce travail paru dans les NEJM (C. Kang et al.).
Le magazine note que « cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements », rappelant que « 60 millions de personnes souffriraient de bégaiement persistant dans le monde ».




27 04 10

« Soigner l’AVC… en chantant »
Sciences et Avenir, numéro 758
Sciences et Avenir s’intéresse à une « voie de soin [de l’AVC], la MIT, ou thérapie d’intonation mélodique, mise en œuvre par Gottfried Schlaug, neurologue à l’université Harvard, à Boston (Etats-Unis) ».
Le magazine observe que « lorsque l’attaque touche l’hémisphère gauche du cerveau, siège du centre de la parole, les victimes perdent leurs capacités d’élocution. Pourtant, certains de ces aphasiques sont capables de chanter ».
Sciences et Avenir indique ainsi que « lors d’une conférence à San Diego, [le chercheur] a présenté des cas de recouvrement de la parole… chantée ! Des patients incapables d’énoncer des mots intelligibles sont parvenus, après des séances d’entraînement, à chanter «happy birthday» ou à exprimer un besoin, tel que «j’ai soif» ».
Le mensuel explique que « les effets de la thérapie ont été étudiés grâce à l’imagerie cérébrale (IRM fonctionnelle). Gottfried Schlaug et son équipe ont montré que la musique stimule des zones du cerveau différentes de celles de la parole ».
Sciences et Avenir note que « s’il s’agit d’un discours énoncé, c’est l’hémisphère gauche qui est sollicité ; s’il s’agit d’une communication chantée, c’est l’hémisphère droit – et parfois les deux ».
Le magazine indique qu’« un essai clinique avec 30 patients aphasiques est en cours ».


Revue de presse santé psy – Mars 2010

Revue de presse santé psy

Source Mediscoop


01 03 10

« Petit QI, gros risque cardiaque »
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir qu’« une très sérieuse étude menée par des chercheurs de Glasgow et d’Edimbourg, financée par le Medical Research Council britannique, émet l’hypothèse qu’un faible quotient intellectuel exposerait à un risque accru de problèmes cardiaques ».
Le journal explique que « l’enquête, publiée dans l’European Journal of Cardiovascular Prevention and Rehabilitation, s’est basée sur une cohorte de 1 145 hommes et femmes écossais, qui avaient 56 ans en 1987, lorsque l’enquête a commencé, et ont été suivis pendant 20 ans ».
Le Parisien note que « dans cet intervalle de deux décennies, 396 d’entre eux sont morts, dont 158 de maladies cardiovasculaires ».
Le quotidien indique que « les chercheurs évoquent «plusieurs mécanismes plausibles». Notamment l’application de l’intelligence, ou de son déficit, dans le cadre de l’hygiène de vie (s’abstenir de fumer, restreindre son alimentation […]) ».
« Ils pensent aussi qu’un faible [QI] peut dénoter «un niveau record d’atteintes environnementales (maladie, mauvaise nutrition…) accumulées au cours de la vie» »,
poursuit le journal, qui constate ainsi que concernant « les facteurs de risques de maladies cardiovasculaires, le modeste QI arrive juste après la cigarette, mais avant la tension artérielle ou le manque d’exercice physique ».
Le Parisien relève que le principal auteur de l’étude, le Dr David Batty, « indique qu’au vu de ces résultats, des efforts pourraient être faits. Il pense à la possibilité d’augmenter le QI des personnes socialement défavorisées par des programmes d’apprentissage et d’entraînement intellectuel plus poussés dès l’enfance ».

04 03 10

« Avortement, ce qu’en pensent les femmes »
La Croix 
C’est ce que titre La Croix sur sa Une. Le journal relate un sondage Ifop-Alliance des droits pour la vie, réalisé « auprès d’un échantillon représentatif de 1.006 femmes majeures », et selon lequel « une écrasante majorité des femmes se disent attachées à l’IVG, mais la plupart considèrent que cette pratique est loin d’être anodine ».
Le quotidien relève ainsi que « 85% des Françaises sont favorables à l’interruption volontaire de grossesse », mais note que « 61% des sondées jugent trop élevé le nombre d’IVG ».
« De même, 83% d’entre elles se disent «plutôt» (45%) ou «tout à fait» (38%) convaincues que «l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes»,
poursuit La Croix.
Le journal retient que « 60% des personnes qui ont répondu à l’enquête considèrent que la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

« Maladie d’Alzheimer : un médicament en phase 3 déçoit »
Les Echos 
Les Echos note en bref que « Pfizer a annoncé hier que des essais cliniques en phase 3 avaient montré le manque d’efficacité d’un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer, baptisé Dimebon (latrepirdine) ».
Le journal explique que « 2 études ont révélé que [le médicament] était bien toléré. Mais dans une étude portant sur son efficacité, […] il n’a pas «atteint les objectifs d’efficacité» par rapport à des placebos, apportant seulement des améliorations marginales ».
Les Echos précise que « 4 autres études de phase 3 sont en cours ».

08 03 10

« Le plan antistress de France Télécom »
Le Parisien 
Le Parisien relate le « projet de prévention du stress remis aujourd’hui à France Télécom, [qui] comporte 107 propositions ». Le journal note en effet que « la comptabilité macabre continue chez France Télécom – déjà 7 suicides depuis janvier et 44 au total depuis 2008 ».
Le quotidien indique que le rapport du cabinet Technologia est une « «note d’étape intermédiaire», rédigée «à marche forcée» compte tenu de la gravité de la situation, avant le plan final de prévention qui sera remis en mai ».
Le Parisien explique qu’« il s’agit dans les grandes lignes de simplifier l’organisation du groupe, de donner plus d’autonomie aux manageurs locaux et de «réinventer» le rôle des «ressources humaines» totalement disqualifiées aujourd’hui ».
Le journal relève entre autres que « le rapport préconise la création d’«un réseau de médiateurs». Sortes de casques bleus, composés pour 30% d’intervenants extérieurs, ils relèveraient d’une «entité autonome» et seraient chargés d’écouter les salariés en difficulté et de jouer un «réel rôle d’arbitrage» ».
Le Parisien se penche également sur les médecins du travail, qui « se sont plaints d’avoir été ignorés lorsqu’ils signalaient des salariés en détresse. Leur rôle serait renforcé et le secret médical garanti ».
Le document précise que « cela suppose une remise en question éthique du management et des RH ».

« Faire la sieste dope l’intellect et prévient de l’infarctus »
Libération 
Libération aborde les travaux de Matthew Walker, professeur de psychologie à l’université de Berkeley (Etats-Unis), et de son « labo du sommeil », présentés lors du récent congrès de l’association pour l’avancement de la science à San Diego.
Le spécialiste a en effet déclaré que « le sommeil a des effets réparateurs après une période prolongée d’éveil mais accroît également les capacités neurocognitives comparativement à ce qu’elles étaient avant de faire la sieste ».
« Le sommeil est nécessaire pour vider la mémoire à court terme du cerveau et faire de la place à de nouvelles informations »,
a ajouté le psychologue.
Libération explique que « des électro-encéphalogrammes qui mesurent l’activité électrique du cerveau indiquent que ce rafraîchissement de la capacité de mémoire se produit durant une phase spécifique de repos léger qui se situe entre la phase de sommeil profond et celle marquée par de rapides mouvements des yeux. La sieste, quoi ».
Le journal revient en outre sur l’étude de Dimitrios Trichopoulos, parue en en 2007 dans les Archives of Internal Medicine, et qui « a suivi durant 6 ans en Grèce une cohorte de 26 681 sujets ».
« Le risque de faire un infarctus est diminué de 37% pour ceux qui pratiquent quotidiennement la sieste »,
retient Libération.

« Pourquoi le placebo peut guérir »
Le Figaro 
Le Figaro se penche sur un récent article du Lancet qui « balaie les idées reçues et apporte un nouvel éclairage sur l’effet ou plutôt les effets placebo ».
Le journal indique qu’« en reprenant les travaux scientifiques, nombreux depuis 10 ans, sur ce sujet, Fabrizio Benedetti (université de Turin, Italie) et ses collègues concluent qu’en pratique courante il n’est pas forcément nécessaire de donner un produit placebo pour obtenir un effet placebo : sur le plan psychologie, les principié mécanismes en jeu sont l’attente des malades et le conditionnement ».
« Qu’il s’agisse de douleurs, ou encore d’addiction, l’action d’un placebo est d’autant plus marquée que l’espérance du malade – éventuellement induite par la suggestion du médecin – est importante »,
continue Le Figaro.
Le quotidien ajoute que « les placebos ont d’incontestables propriétés neurobiologiques. Ainsi, dans le domaine de la douleur, des études en IRM ont confirmé qu’ils induisent les mêmes modifications cérébrales que des médicaments morphiniques. Des réactions objectives à ces substances ont aussi été observées au niveau du cerveau des parkinsoniens et des dépressifs ».
« Reste à savoir comment exploiter ces nouvelles conceptions au quotidien. Un praticien peut-il prescrire sciemment une substance inactive ? »,
s’interroge le journal.

10 03 10

« Avec l’âge, on dort mieux »
Le Parisien 
Le Parisien s’intéresse aux résultats d’une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance, qui « révèle que les seniors dorment plutôt bien ».
Le journal explique qu’« en moyenne, les plus de 50 ans dorment 7 h 13 par nuit la semaine, 7 h 30 le week-end (même si un tiers dorment moins de 6 heures). Presque un sans-faute car le temps de sommeil idéal est de 7 h 30 par nuit ».
« A l’inverse, plus d’un tiers des 18-55 ans souffrent d’un déficit chronique de sommeil d’environ 1 h 15 par 24 heures »,
ajoute le quotidien.
Le Pr Joël Paquereau, responsable du centre du sommeil du CHU de Poitiers, note que « lorsqu’ils cessent de travailler, les seniors retrouvent les conditions physiologiques du sommeil. Ils n’ont plus le stress du travail et peuvent s’adonner au repos en début d’après-midi ».
Le Parisien précise toutefois que « dormir trop est aussi néfaste que ne pas dormir… ». Le Pr Damien Léger, responsable du centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu, indique ainsi que « les seniors qui déclarent dormir 9 heures et plus par 24 heures sont ceux qui ont le plus de problèmes de mémoire. 11% ont des troubles de la mémoire et 10% sont des insomniaques ».
Le spécialiste relève par ailleurs que « de 7 à 8% de la population prennent des somnifères, et de 10 à 12% des seniors. Il y a 20 ans, de 10 à 12% de la population en prenaient et 15% des seniors ».

11 03 10

« Le grand bazar de la procréation »
Le Point numéro 1956, Le Nouvel Observateur numéro 2366 
Le Point constate dans un dossier que « le big bang de la procréation a commencé. Dons d’ovocytes, mères porteuses, tests de paternité… ».
Le magazine parle de « révolution » et livre son enquête sur ces « mères, pères et enfants du 3ème type », « les 1 001 façons de fabriquer un bébé », « ces femmes qui prêtent leur ventre »…
L’hebdomadaire fait ainsi le point sur les progrès de la science dans ce domaine, et se penche sur les « défis vertigineux que doit affronter l’homme du troisième millénaire ».
Le Point livre plusieurs témoignages de parents, les propos de spécialistes, tout en notant que « la virulence avec laquelle la première génération d’enfants nés grâce à un don de sperme vient aujourd’hui demander des comptes au corps médical devrait nous enjoindre à la prudence ».
De son côté, Le Nouvel Observateur s’interroge : « Les familles survivront-elles aux tests ADN ? ». Le magazine s’intéresse aux tests de paternité, notant qu’« un père peut en cacher un autre ».

16 03 10

« Du magnésium pour éviter le déclin de la mémoire »
Le Figaro 
Pierre Kaldy note dans Le Figaro qu’« une équipe internationale de chercheurs incluant le Prix Nobel Susumu Tonegawa a trouvé une nouvelle piste intéressante, du moins chez l’animal, [pour] enrayer le déclin de la mémoire avec l’âge : le magnésium ».
Le journaliste rappelle que « le rôle central de cet élément pour stabiliser nos connexions nerveuses est connu depuis longtemps ».
Pierre Kaldy explique que « des chercheurs du MIT américain ont cherché un produit qui pouvait faciliter l’absorption du magnésium par l’organisme et son passage dans le cerveau. Ils annoncent dans Neuron que, allié à l’acide L-thréonique, le magnésium peut atteindre des concentrations supérieures de 10% à la normale dans le cerveau ».
Le journaliste indique que testé chez le rat, « après un mois de régime supplémenté en thréonate de magnésium, le déclin des mémoires à court terme, à long terme et de l’espace n’apparaissait plus chez les animaux âgés ».
Pierre Kaldy précise qu’une étude du cerveau de ces animaux a permis de constater que « les connexions nerveuses étaient nettement plus nombreuses dans l’hippocampe ». 
Le journaliste ajoute que l’inventeur du MgT, le Pr Guosong Liu, « annonce des résultats à venir concernant aussi la maladie d’Alzheimer et la longévité ».
« Même si ces résultats et l’absence d’effets indésirables sur le long terme du MgT restent à confirmer chez l’homme, ils indiquent une voie prometteuse pour la recherche pharmaceutique »,
continue Pierre Kaldy.

17 03 10

« Les Français en panne de sommeil »
Le Monde 
A l’occasion de la 10e Journée du sommeil, vendredi prochain, Le Monde remarque qu’« en 50 ans, le temps de sommeil moyen a diminué de 1h30 pour s’établir à 6h58 en semaine et 7h50 le week-end », selon un sondage BVA pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance,
« La moitié des Français se plaignent de mal dormir et environ 4 millions d’adultes souffrent d’insomnie sévère »,ajoute le journal.
Le quotidien note que la « principale explication [est que] les Français sont de plus en plus stressés par le quotidien, et certains passent leurs soirées devant les écrans (télévision, Internet) ».
Le Monde cite le Pr Damien Léger, président du conseil scientifique de l’INSV, qui écrit dans livre Le Sommeil dans tous ses états (Plon) : « Le manque de sommeil chronique n’est pas sans conséquences sur la santé : fatigue, prise de poids, dépression, risques d’accident. La réduction du temps de sommeil aggrave le risque d’obésité et de diabète ».
Le journal ajoute que « le manque de sommeil aggrave aussi le risque d’hypertension, l’irritabilité, les troubles de concentration… ».
Le quotidien livre ses « règles d’or pour bien dormir », conseillant d’« éviter les dîners trop copieux, l’alcool, les excitants », d’« adopter un rituel pour se préparer à dormir : lecture, tisane, bain chaud, relaxation… », ou encore de« faire la sieste, même sur le lieu de travail, mais sans dépasser 15 à 20 minutes, car une sieste trop longue a une incidence sur le sommeil nocturne ».
Le Monde relève en outre que « près de 10% des adultes prendraient régulièrement des hypnotiques. Or les somnifères ne traitent pas la maladie elle-même. S’ils facilitent l’endormissement, ils altèrent les cycles de sommeil et ont souvent des répercussions néfastes dans la journée ».
Le journal aborde les thérapies comportementales et cognitives, qui « ont montré leur efficacité dans le traitement des troubles du sommeil. Mais elles ne sont pas remboursées, et peu de thérapeutes les pratiquent ». Le quotidien ajoute qu’« il existe surtout des consultations spécialisées. Mais la prise en charge du sommeil est encore rare en France ».

23 03 10

« Les victimes d’une attaque cérébrale récupèrent mieux en jouant à la Wii »
La Tribune 
La Tribune relate une étude du centre de recherche du St. Michael’s Hospital de Toronto (Canada), sur « 20 personnes ayant subi un AVC environ 2 mois auparavant ».
Les chercheurs indiquent qu’« il s’agit de la première étude clinique aléatoire montrant que la réalité virtuelle utilisant la technologie ludique de la Wii est sans danger, exploitable et potentiellement efficace pour améliorer les fonctions motrices après une attaque cérébrale ».
Le quotidien explique que certains patients « ont été assignés à jouer à deux jeux sur la console dans lesquels le joueur simule des gestes comme couper une pomme de terre, éplucher un oignon ou râper du fromage. L’autre groupe devait jouer aux cartes ou avec des blocs de bois ».
La Tribune note que « les deux groupes ont joué 8 heures pendant 2 semaines, et «une amélioration significative des fonctions motrices» a été constatée chez les joueurs de Wii »

24 03 10

« L’autisme, maladie encore mal repérée par les médecins »
Le Figaro 
Le Figaro note en effet qu’« alors qu’un enfant sur 156 en France est atteint d’autisme ou de syndromes apparentés, selon les derniers chiffres de l’Inserm, un sondage OpinionWay révèle que le corps médical pense qu’il y en aurait seulement 1 sur 15 000 ».
Le journal précise que « l’étude s’est fondée sur un panel de 100 pédiatres et 100 médecins généralistes », puis observe que « ce décalage entre la réalité des chiffres et la perception qu’ont les médecins de la prévalence de cette maladie est interpellant ».
Le Figaro s’interroge : « Comment dépister cette affection, si le corps professionnel lui-même a sous-évalue ? ». Le quotidien souligne que « pour les associations, cette méconnaissance empêche souvent une prise en charge précoce. […] Aujourd’hui, l’autisme est diagnostiqué en moyenne à l’âge de 6 ans. Or il pourrait l’être dès 18 mois ».
Le journal cite notamment le Dr Baudoin Forgeot d’Arc, psychiatre et chef de clinique à l’hôpital Debré (Paris), qui note que « beaucoup de professionnels de l’enfance ont tendance à mettre [les symptômes] sur le compte des parents et du rapport psychologique et affectif qu’ils entretiennent avec leur enfant ou leur conjoint ».
Le Figaro relève qu’« à la décharge du corps médical, cet expert souligne que «les diagnostics sont parfois très difficiles à poser compte tenu de la nature complexe de ces troubles et de leur évolution» ».
Le praticien ajoute que « si les non-spécialistes méconnaissent la prévalence de la maladie, c’est aussi parce que ses chiffres n’ont cessé d’évoluer en 20 ans, passant de 1 cas sur 20 000 à près d’un cas sur 100 ».
Le journal conclut que « l’espoir des familles et des associations continue de résider dans le plan autisme 2008-2010 lancé par Roselyne Bachelot et Valérie Létard ».

« Opérer le cerveau avec l’aide du malade éveillé »
Le Figaro 
Sandrine Cabut relate dans Le Figaro une opération réalisée par le Pr Hugues Duffau (CHU de Montpellier), sur un patient atteint d’un gliome de bas grade, « une tumeur cérébrale non maligne mais très mal placée : elle infiltre le lobe temporal gauche, une zone considérée comme cruciale pour le langage ».
« Sans intervention, cette tumeur risque à terme de dégénérer en cancer. Mais son ablation peut induire des troubles du langage… »,
note la journaliste.
Sandrine Cabut relève que « les premiers neurochirurgiens consultés avaient refusé d’opérer Gaël. Pour le Pr Duffau, le défi consiste à enlever le plus possible de tissu malade tout en préservant la qualité de vie de son patient ».
La journaliste explique qu’« il s’agit d’une opération de «chirurgie éveillée», une technique innovante de neurochirurgie dont le Pr Duffau est l’un des spécialistes mondiaux. […] Le principe est de s’appuyer sur une cartographie à la fois anatomique et fonctionnelle du cerveau en temps réel, avec des tests (calcul mental, langage…) effectués pendant l’opération ».
Sandrine Cabut note qu’« après 5 heures d’opération, un morceau de cerveau de la taille d’une orange a été enlevé, mais à son réveil, Gaël ne souffrira pas de troubles de la parole ». La journaliste observe ainsi que « depuis une quinzaine d’années, le Pr Duffau a opéré 350 malades, dont beaucoup avaient été récusés par ses confrères, avec un taux de séquelles permanentes très faible (moins de 1%) ».
Le neurochirurgien déclare que « contrairement à ce que l’on apprend dans les livres, il est possible d’exciser des volumes massifs dans des aires cérébrales considérées comme éloquentes, sans créer aucun déficit. […] Quand on réopère, on voit des modifications de la cartographie cérébrale, ce qui est la preuve absolue de la plasticité » du cerveau.
La journaliste ajoute que « selon le Pr Duffau, il reste encore beaucoup à faire pour finir de décrypter le fonctionnement du cerveau in vivo. […] Un programme est initié avec l’équipe de François Bonnetblanc, du CHU de Dijon, afin de définir les tests les plus pertinents pour évaluer la motricité pendant l’intervention ».
« À terme, le Pr Duffau aimerait même développer des tests pour préserver les fonctions émotionnelles et comportementales »,
poursuit Sandrine Cabut.

« Face au cancer d’un enfant, la douleur des familles »
La Croix 
La Croix revient sur « les premiers états généraux des enfants et adolescents atteints de cancers, conclus samedi à paris ». Ces derniers, rythmés sur « onze réunions » ponctués de témoignages autours du « parcours de la maladie », « ont permis de mesurer les progrès qui restent à accomplir dans la prise en charge ». C’est le cas par exemple dans «l’annonce de la maladie », « un moment clé » où « à entendre certains parents, il reste encore du chemin à faire… « On nous a balancé ça, sans comprendre vraiment de quoi il s’agissait avec un discours du médecin, puis un joli cours de bio et ensuite au revoir », dit un parent ». Témoignage également de cette mère « A qui le médecin annonce qu’il ne va pas « lui faire un cours de médecine » ». La Croix revient ensuite sur « un autre temps difficile, celui du double avis. La loi du 4 mars 2002 oblige les établissements à remettre leur dossier médical aux parents souhaitant consulter un autre médecin. Or selon beaucoup de parents, la démarche reste difficile, souvent vécue comme un manque de confiance par l’équipe soignante » note le quotidien. La Croix parle ensuite de « beaucoup de témoignages aussi sur le manque de coordination entre les centres de référence et les hôpitaux de proximité ». Le quotidien souligne enfin que « Ces états généraux ont enfin permis de mettre en évidence « l’immense besoin d’accompagnement » des familles face à la fin de vie ». Pour conclure La Croix précise que « Au terme de ces états généraux, les familles, les associations et les professionnels ont tous formulé des propositions pour améliorer la prise en charge. Avec l’espoir d’être entendus dans la mise en œuvre du plan cancer 2 qui vient d’être lancé ».

30 03 10

« Avoir le sourire aux lèvres éloigne les pompes funèbres »
Libération 
Libération note que selon « Une enquête, publiée récemment dans la revue Psychological Science (..) Sourire jusqu’aux oreilles allongerait l’espérance de vie » ! C’est en tout cas ce « qu’affirment, des chercheurs américains, qui ont étudié 230 photographies de joueurs professionnels de base- ball prises en 1952 ». Classés en « trois catégories », « aucun sourire, grand sourire, sourire partiel », les portraits révèlent que ceux qui ont « émis un simple rictus devant l’objectif ont vécu 75 ans. Quant aux grincheux, ils ont passé l’arme à gauche à 72,9 ans » précise Libération.
Le quotidien conclut « Les émotions sont un lien direct avec la santé mentale, la forme physique et la longévité », précisent les scientifiques. Tiens donc ».

« Suicide au travail : le cri d’alarme d’une psy »
Le Parisien 
« Au moins une personne par jour se suicide à cause de son travail, c’est le diagnostic que porte la psychologue Marie Pezé . Si rien n’est fait, elle prédit une augmentation du fléau » titre Le Parisien. Le quotidien indique que, Docteur en psychologie, psychanalyste et expert judiciaire, Marie Pezé « a fondé en 1977 la première consultation « souffrance et travail » en France, à l’hôpital Max Fourestier de Nanterre (Hauts de Seine) » et qu’elle « pousse un cri d’alarme sur le risque imminent de suicide de nombreux salariés ». Interrogée par Le Parisien, elle précise qu’aujourd’hui il y a « de plus en plus » de salariés qui « atterrissent » dans son bureau « en crise psychique aigue (..) Ces cas extrêmes qui me sont envoyés par les médecins du travail, sont devenus courants. Ils aboutissent à deux ou trois hospitalisations psychiatriques par semaine ». Marie Pezé souligne que l’« on voit des gens très abîmés, qui ont l’impression de faire du sale boulot, notamment dans les hôpitaux où beaucoup évoquent une augmentation des erreurs médicales. Beaucoup de médecins libéraux sont très mal aussi. Ils subissent beaucoup de contraintes, notamment dans le contrôle de leurs actes ». Le Parisien précise qu’avec « 52 suicides d’enseignants en 2008-2009, cette profession est l’une des plus touchées par ce fléau ». Le quotidien indique également que « Le ministre Luc Chatel a annoncé qu’il souhaite désormais que « chaque enseignant dispose d’un bilan de santé l’année de ses 50 ans » et que « 80 médecins du travail soient recrutés ». La psychologue rappelle qu’il existe « 30 consultations « souffrance et travail » et une cinquantaine des services hospitaliers spécialisés » et qu’il ne faut pas « hésiter à aller voir le médecin du travail » dont elle rappelle qu’il est « soumis au serment d’Hippocrate, au secret professionnel » et que par conséquent « les gens ne doivent pas avoir peur qu’il parle ». Marie Pezé précise également que le médecin du travail « ne peut pas prescrire, mail il oriente le salarié vers les bonnes personnes ».