Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue de Presse Santé Psy – octobre 2013

02 10 13

« La dépression n’augmente pas le risque de développer un cancer »
La Croix , Le Parisien , L’Humanité

Pierre Bienvault remarque dans La Croix que « selon une étude conduite sous l’égide de l’Inserm, il n’existe pas d’association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs et la survenue ultérieure d’un cancer. Certains patients éprouvent pourtant le besoin de trouver une cause psychologique à leur cancer, comme pour donner un sens à la maladie. Une quête qui peut s’avérer culpabilisante », note le journaliste.
Pierre Bienvault rend ainsi compte de ce travail du Dr Cédric Lemogne, psychiatre à l’Hôpital européen Georges-Pompidou, selon lequel 
« il n’existe aucune association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs au cours de sa vie et la survenue ultérieure d’un cancer ».
Le journaliste explique que le praticien 
« s’est appuyé sur une vaste cohorte mise en place par l’unité de Marie Zins en 1989. À l’époque, 20.000 employés d’EDF-GDF ont accepté de s’engager dans un suivi sanitaire à long terme. […] Pendant 15 ans, 14.203 membres de la cohorte ont rempli, tous les 3 ans, des questionnaires visant à mettre en évidence certains symptômes dépressifs assez fréquents ». Le Dr Lemogne précise : « On a aussi recensé tous les arrêts de travail pour dépression survenus entre 1989 et 1993 ».
Pierre Bienvault remarque que 
« parmi les personnes suivies, 1.119 ont développé un cancer. C’est en croisant toutes ces données que le Dr Lemogne est arrivé à ce constat «qu’être déprimé n’expose pas un risque de cancer accru» ».
Le journaliste relève en outre que 
« cela fait des siècles que les malades cherchent à trouver des causes les plus diverses possible à leur maladie », et cite le Dr Lemogne : « C’est une manière de donner un sens à ce qui arrive. Si le cancer est lié à tel événement – une dépression, un deuil –, il ne vient donc pas rompre ma vie de manière absurde et incompréhensible. Il s’inscrit dans la continuité de ce que j’ai vécu et de mon histoire. Cela peut rassurer des gens angoissés par l’idée qu’ils n’ont aucune prise sur ce qui peut survenir dans leur existence ».
Pierre Bienvault ajoute que 
« cette quête d’une explication «psychologique» peut aussi se révéler culpabilisante », Jean-Luc Machavoine, psychologue-clinicien au centre François-Baclesse de Caen, indiquant que « certains sont persuadés qu’ils sont malades par leur faute, parce qu’ils n’ont jamais été capables de faire le deuil de tel ou tel proche ».
Le Parisien rappelle quant à lui que 
« le mois d’action contre le cancer du sein a démarré hier avec une problématique de plus en plus présente : comment retravailler après ? ». Le journal livre le témoignage d’Alexandra, 35 ans, qui déclare : « Du moment que vous revenez, tout le monde s’attend à vous retrouver performant comme avant. […] Désormais, je tairai que j’ai eu un cancer ».Et L’Humanité constate à son tour que « le dépistage du cancer du sein s’essouffle. […] Une femme sur trois ne se fait pas dépister régulièrement ».

14 10 13

« Mon enfant a mal à la tête »
Le Parisien

Le Parisien constate que « 5 à 10% des jeunes souffrent de maux de tête. Pas de panique : migraine ou douleur passagère, on peut soulager ces troubles dès lors qu’ils sont bien diagnostiqués ».
Le journal cite notamment Daniel Annequin, responsable du Centre de la migraine de l’enfant et de l’unité douleur de l’hôpital Trousseau, à Paris, qui précise : 
« Il faut distinguer la migraine, une douleur invalidante qui force à stopper toute activité, des céphalées de tension, des douleurs moins intenses qui peuvent survenir seules, ou se surajouter à la migraine ». Le spécialiste observe en outre que « chez les jeunes de 5 à 15 ans, les migraines sont diagnostiquées dans seulement 20% des cas ».
Le Parisien explique donc « 
comment distinguer les maux », évoque les « traitements » et les « méthodes douces », et souligne que « le plus important est d’aller voir rapidement le médecin pour qu’il trouve l’origine de la douleur, surtout si celle-ci est récurrente ».

21 10 13

« Travailler sans nuire à sa santé devient une priorité »
Le Figaro

C’est ce que note Le Figaro, qui rappelle dans son cahier « santé » que « la Semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail débute ce 21 octobre ».
Damien Mascret observe ainsi que 
« la souffrance psychique d’origine sociale, singulièrement au travail, est devenue une préoccupation majeure de notre société. Certains suicides spectaculaires n’en sont que la partie émergée ».
Le journaliste ajoute que 
« les risques psychosociaux prennent des visages différents selon le métier exercé », ou encore relève que « selon une enquête réalisée en 2005 sur les conditions de travail, 1 actif sur 4 considérait qu’on lui demandait régulièrement une quantité de travail excessive ».
Damien Mascret relève que 
« le Pr Marie-Christine Favrot, adjointe du directeur général de la Direction générale de la santé (dont le poste est inexplicablement vacant depuis la rentrée !), se félicite de voir la prévention mise au cœur de la nouvelle stratégie nationale de santé présentée par Marisol Touraine ». Le Pr Favrot remarque ainsi : « En France, nous soignons très bien, mais nous n’avons pas vraiment de politique de prévention ».

« Dormir permet au cerveau de se nettoyer »
Le Monde , L’Express

Le Monde note en effet que « dormir permet au cerveau de se nettoyer des déchets accumulés pendant l’éveil du fait de l’activité neuronale. Cette découverte, publiée dans Science, pourrait faire avancer la compréhension des fonctions biologiques du sommeil et permettre de trouver des traitements contre des maladies neurologiques comme Alzheimer, estiment les [auteurs] de l’étude ».
Le journal explique que 
« pour ce travail de nettoyage, qui serait responsable de la fonction récupératrice du sommeil, le cerveau utilise un système unique appelé « glymphatique », hautement actif pendant qu’on dort, qui permet de nettoyer les toxines responsables de la maladie d’Alzheimer et d’autres pathologies neurologiques ».
Le quotidien ajoute que les auteurs 
« ont découvert que l’espace intercellulaire s’accroissait de 60% pendant le sommeil, permettant aux déchets d’être évacués plus efficacement ».
Le Monde précise que «
 les auteurs ont pu observer pour la première fois ce système de nettoyage cérébral grâce à une nouvelle technologie d’imagerie utilisée sur des souris, dont le cerveau est comparable à celui des humains. Ce mécanisme, intégré dans le système sanguin du cerveau, pompe le fluide cérébro-spinal à travers les tissus et le renvoie purifié, les déchets étant transportés par le sang jusqu’au foie, où ils sont éliminés ».
Le journal observe qu’« 
une élimination de ces toxines du cerveau est essentielle car leur accumulation, comme celle de protéines toxiques, peut provoquer la maladie d’Alzheimer. Quasiment toutes les pathologies neurodégénératives sont liées à une accumulation de déchets cellulaires, soulignent ces chercheurs ».
L’Express remarque également que «
 le sommeil répond à un besoin essentiel de notre organisme : éliminer les toxines du cerveau ». Le magazine cite le principal auteur de l’étude, le Dr Maiken Nedergaard, de la faculté de médecine de l’Université de Rochester (New York) : « Cette recherche montre que le cerveau a différents états de fonctionnement pendant les périodes de veille et de sommeil. […] En fait, la nature récupératrice du sommeil résulterait de l’élimination des déchets produits par l’activité neuronale qui s’accumulent pendant la période d’éveil ».

« Un psy recense une nouvelle maladie : le surdiagnostic »
Libération

Libération relève qu’« Allen Frances, psychiatre de renom, bien connu pour avoir façonné la psychiatrie américaine en étant le grand ordonnateur de ce que l’on appelle le DSM4, c’est-à-dire le livre de diagnostics des maladies mentales, […] retourne sa veste et dénonce la tendance à voir des psychoses partout », dans un essai qui vient de paraître (« Sommes-nous tous des malades mentaux ? », chez Odile Jacob).
Le journal remarque ainsi : 
« Lui qui avait commencé à mettre dans les cases «diagnostic» toutes les bizarreries du comportement humain met en cause ces successeurs qui se sont attelés à rédiger le DSM5, paru au printemps, en poussant encore plus loin le bouchon d’une psychiatrisation à outrance de la vie ».
Libération explique que «
 le point de départ de sa rupture se situe lors d’un cocktail à San Francisco, en 1989. Là, se retrouve tout le gratin de la psychiatrie américaine. […] Allen Frances papote, écoute ses collègues. Il a un choc, quand un de ses amis lui précise qu’il va ajouter dans le nouveau répertoire des maladies psy un syndrome : le «risque psychotique» ».
Allen Frances écrit : «
 Absurde. L’écrasante majorité des individus susceptibles de présenter ce symptôme se sont révélés avoir été mal catalogués. […] Nous n’avons à ce jour aucun moyen de prédire qui deviendra psychotique. […] De nombreuses personnes vont souffrir de dommages collatéraux en prenant des médicaments susceptibles d’entraîner obésité, diabète, maladies cardiovasculaires ».
Le journal retient que 
« l’air de rien, c’est une critique acerbe de ce surdiagnostic, de cette mode totalement folle de psychiatriser les comportements des uns et des autres, à l’image du deuil rebaptisé deuil pathologique. […] Allen Frances reste néanmoins terriblement américain et… psychiatre, en continuant à militer pour le bon et juste diagnostic », conclut Libération.

24 10 13

« Le manque de sommeil pourrait favoriser la maladie d’Alzheimer »
Le Figaro

Damien Mascret note dans Le Figaro que « le puzzle de la maladie d’Alzheimer n’est pas encore achevé mais les dernières pièces se mettent en place ».
Le journaliste relève ainsi qu’
« il y a quelques jours, une équipe de chercheurs de l’université de Rochester (États-Unis) expliquait dans Science comment le cerveau se nettoie de ses toxines lors du sommeil », et cite le Pr Bruno Dubois (Pitié-Salpêtrière), qui a récemment déclaré lors d’un colloque : « Si l’on suppose qu’il y a 3 étapes – A, B et C – dans le développement de la maladie d’Alzheimer, on peut dire que B est le dépôt de protéine bêta-amyloïde et que C représente les symptômes de la maladie. On pense que B entraîne C mais on cherche encore quel est le A qui entraîne B ».
Damien Mascret observe ainsi que 
« la cause première de la maladie reste mystérieuse. Et s’il s’agissait du manque de sommeil ? ».
Le journaliste se penche sur une étude qui vient de paraître dans 
Jama Neurology, menée par Adam Spira, professeur associé dans le département de santé mentale de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health de Baltimore (États-Unis), et qui « a porté sur 70 personnes âgées en moyenne de 76 ans et ne présentant pas de déficit cognitif ou physique ni de maladie grave ».
Le Pr Spira indique que 
« la réalisation de pet-scan du cerveau de personnes âgées demeurant à domicile montre qu’un sommeil plus court ou un sommeil de mauvaise qualité sont tous les deux associés à un plus grand dépôt de protéines bêta-amyloïdes ».
Damien Mascret souligne que 
« le problème est de savoir si ce sont les perturbations du sommeil qui favorisent les dépôts amyloïdes ou, à l’inverse, les dépôts lorsqu’ils sont importants qui viennent troubler le sommeil ? ».
Adam Spira précise qu’«
 il est possible que très tôt dans le cours de la maladie d’Alzheimer – avant même que les problèmes cognitifs ne soient apparents -, les troubles du sommeil favorisent les dépôts amyloïdes et que plus tard au cours de la progression de celle-ci, les dépôts et la perte de neurones compromettent à leur tour la capacité du cerveau à réguler les cycles veille-sommeil ».
Damien Mascret rappelle que 
« la perturbation de l’alternance veille-sommeil est fréquente dans la maladie d’Alzheimer », et note que dans cette étude, « les réveils nocturnes n’étaient pas corrélés aux dépôts amyloïdes. Mais il est possible que la définition des réveils nocturnes ait été trop floue pour permettre une analyse suffisamment fine, selon le Pr Spira ».
Le chercheur remarque qu’«
 il serait prématuré d’affirmer qu’en améliorant le sommeil des gens on réduit le dépôt de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau ou que l’on retarde la survenue de la maladie d’Alzheimer ».
« Cependant, les travaux de quelques équipes de recherche suggèrent au moins cette possibilité. Il en faudra davantage pour en avoir la confirmation 
», poursuit le Pr Spira.

28 10 13

« Se coucher à heure fixe favorise la santé des enfants »
Le Figaro

Le Figaro note que « si l’importance du sommeil dans le développement du cerveau ne fait scientifiquement plus de doute, la longueur des nuits n’est pas le seul critère à prendre en compte. La régularité des horaires de coucher pendant l’enfance joue aussi un rôle essentiel », selon une étude parue dans Pediatrics. Yvonne Kelly, épidémiologiste à l’University College London (Grande-Bretagne), qui a coordonné ce travail, précise ainsi que « les enfants qui s’endorment à des heures irrégulières ont plus de problèmes comportementaux dans leur vie quotidienne, par exemple une tendance à l’hyperactivité ou des difficultés émotionnelles ».
Le Figaro explique que 
« les chercheurs ont examiné les habitudes de sommeil de plus de 10.000 enfants anglais âgés de 3, 5 et 7 ans. Puis ils ont mis ces données en regard avec le comportement des bambins décrit, dans des questionnaires, par leurs mères et instituteurs ».
«
 Un lien très net est apparu entre les horaires irréguliers de coucher pendant la semaine et les troubles du comportement. Ces derniers apparaissent d’autant plus aigus que la routine du soir est perturbée », remarque le journal.
Le quotidien précise que 
« l’étude a été menée dans la population générale, auprès d’enfants ne souffrant pas de troubles cliniques spécifiques », et rappelle que « d’autres critères ont statistiquement un lien avec les troubles du comportement. Il en est ainsi, notamment, du temps passé devant la télévision et de sa présence dans la chambre ».
Le Figaro souligne que 
« le fait d’avoir des horaires irréguliers est plus courant chez les enfants de trois ans (19% sont concernés) que chez leurs aînés (moins de 10%). Il est plus fréquent dans des familles de faible niveau social. Les chercheurs ont cependant découvert que leur constat était réversible : les enfants manifestant des difficultés à 3 ou 5 ans allaient beaucoup mieux deux ans plus tard si leur rythme de coucher était devenu plus constant ».
Le Dr Marie-Françoise Vecchierini, neuropsychiatre à l’Hôtel-Dieu (Paris), réagit : 
« On peut penser que l’irrégularité perturbe les rythmes biologiques, qui ont un rôle dans le développement du cerveau, et induit en outre une privation de sommeil ».
Le quotidien conclut que «
 pour les chercheurs, ces travaux ouvrent «des perspectives de santé publique». La question devrait, selon eux, être systématiquement abordée par les pédiatres lors des examens de routine ».

31 10 13

« Alzheimer : onze nouveaux gènes »
Le Nouvel Observateur

Le magazine souligne qu’« en trois ans à peine, les chercheurs ont réussi à identifier plus de gènes impliqués dans la maladie qu’au cours des vingt dernières années, depuis la découverte du premier en 1995 » et révèle qu’une récente étude en dénombre onze.
Il précise que « 
l’analyse, qui a réuni une centaine de chercheurs est une des plus grandes jamais menée comparant 17 000 malades et 37 000 témoins ». « Un pas de plus pour mieux cerner le profil génétique des personnes à risque et concevoir de nouveaux médicaments », se réjouit le magazine. 

Revue de presse santé psy – septembre 2013

02 09 13

« Dyslexie : un mal de mieux en mieux cerné »
Les Echos

C’est ce que titre Les Echos, qui remarque sur sa page « sciences » que « la dyslexie toucherait 5% des enfants, estiment les spécialistes. L’imagerie cérébrale permet d’en savoir plus sur cette maladie… qui reste difficile à diagnostiquer ».
Le journal observe que 
« depuis que le progrès technique nous a rendu notre propre cerveau transparent comme du cristal, nous en apprenons tous les jours davantage sur les bases neuronales de la lecture et de ses troubles. En 2010, le neuro-scientifique Stanislas Dehaene, directeur de l’unité Inserm-CEA de Neuro-imagerie cognitive, a publié dans « Science » un article phare dans lequel était comparée l’activité cérébrale d’adultes analphabètes avec celle de personnes alphabétisées ».
L’auteur indique que «
 l’apprentissage de la lecture opère des changements massifs dans trois régions de l’hémisphère gauche ». Les Echos explique que « la première de ces régions est située dans le gyrus filiforme, une partie du cortex visuel où s’opère la reconnaissance visuelle des lettres et donc des mots ; c’est la porte d’entrée par laquelle l’information contenue dans un texte pénètre dans le cerveau du lecteur. La deuxième se trouve dans le planum temporal, une partie du cortex auditif dont le rôle est de traduire la forme visuelle des lettres (les graphèmes) dans leur forme sonore (les phonèmes). La troisième zone modifiée par l’apprentissage de la lecture, c’est tout simplement celle qui s’étend entre les deux précédentes et les relie l’une à l’autre ».
Stanislas Dehaene précise ainsi que 
« quantité d’études d’imagerie cérébrale réalisées au cours des dernières années montrent chez les sujets dyslexiques des anomalies au niveau de la densité en matière grise de ces trois zones ».
Les Echos ajoute que 
« les chercheurs savent désormais avec certitude que 4 gènes distincts sont impliqués, ce qui explique qu’une majorité de dyslexiques aient des antécédents familiaux. Et ils soupçonnent que ces anomalies se produisent lors du processus dit de «migration des neurones», qui voit les neurones se formant près des ventricules (c’est-à-dire au centre du cortex) remonter par vagues successives vers les régions supérieures, où ils deviendront opérationnels. Soit durant le troisième trimestre de grossesse ».
Le journal note en outre que la dyslexie 
« n’est souvent diagnostiquée qu’à l’âge de 8 ou 9 ans, lorsque l’enfant est en CE2 : une conséquence directe du critère formel retenu pour poser le diagnostic (un retard de 18 mois de l’âge de lecture). A ce stade, les processus déficitaires à la base de la lecture, tels que la reconnaissance des lettres, sont plus difficiles à corriger. Un temps perdu d’autant plus préjudiciable que la dyslexie est essentiellement un cercle vicieux. […] Il est donc nécessaire de repérer les enfants à risque dès le plus jeune âge ».

05 09 13

« L’amnésie totale, un mal mystérieux »
Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui observe qu’il y a quelques jours, « un appel à témoin a été lancé avec succès pour identifier une jeune fille ne se souvenant plus de son identité. Une pathologie que les experts peinent à expliquer et à soigner ».
Le journal souligne que 
« l’amnésie d’identité, qui implique l’oubli de l’ensemble des souvenirs personnels, y compris le nom, la famille, la profession, est très différente des autres troubles de la mémoire ». Le Pr Francis Eustache, directeur d’une unité de recherche Inserm à Caen spécialisée dans les maladies de la mémoire, précise : « Même les malades atteints d’Alzheimer à un stade avancé savent encore qui ils sont, quel métier ils ont exercé. La perte d’une information aussi fondamentale que son nom est très frappante, car cela compte parmi les souvenirs les plus anciens, ordinairement préservés car consolidés de longue date dans le cerveau ».
Le Figaro ajoute que 
« malgré les recherches menées sur le sujet, le mystère persiste autour des mécanismes de cette pathologie ». Le Pr Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à la Pitié-Salpêtrière (Paris), indique ainsi que « nos connaissances actuelles du système nerveux ne nous permettent pas d’expliquer ce genre de cas. Seuls des dommages cérébraux très étendus causeraient la perte d’une donnée aussi essentielle que la notion de soi. Mais les personnes ayant oublié leur identité n’ont pas ce profil ». 
Le quotidien note que 
« l’imagerie médicale a permis de mettre en avant chez ce type de patients des dysfonctionnements du cerveau, sans lésion visible. Parfois, le choc crânien précède l’amnésie de plusieurs mois. Il arrive que les malades aient aussi connu des difficultés psychologiques, mais ce n’est pas systématique. Les spécialistes parlent donc de trouble fonctionnel, voire psychogène lorsque l’origine du syndrome est en partie d’origine psychologique ».
Le journal précise enfin que 
« l’amnésie d’identité est le plus souvent transitoire. […] Les malades peuvent réapprendre qui ils sont, qui sont les membres de leur famille… Encore faut-il que le personnel soignant dispose de ces informations, ces malades étant souvent découverts dans des lieux de passage (gare, rue, aéroport) dans un état de grande confusion ».

« Et voilà le cerveau in vitro »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir qu’« une équipe de chercheurs autrichiens et anglais de l’Institut de biologie moléculaire à l’Académie des sciences de Vienne a réussi à créer un mini-cerveau en laboratoire »,selon une étude parue dans Nature.
Le journal parle d’une 
« première historique dans le domaine de la recherche médicale : contrairement aux tentatives précédentes, ce cerveau embryonnaire est fonctionnel et réagit aux stimulations ».
Le Parisien indique que 
« créé à partir de cellules souches prélevées sur la peau de l’homme, cet organoïde cérébral humain ne dé passe pas 4 mm. Les scientifiques ont précisé que sa taille ne sera pas augmentée parce qu’un cerveau plus grand nécessite des vaisseaux sanguins pour être viable. Ce qui est techniquement impossible à réaliser pour l’heure. En plus d’être interdit pour des raisons éthiques ».
Le quotidien explique notamment que 
« cette prouesse scientifique permettra d’étudier les maladies humaines de façon bien plus fine qu’en travaillant sur le cerveau des souris. […] Elle permettra d’étudier les désordres qui frappent l’esprit, tels que la schizophrénie, l’autisme, mais aussi les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson ». 

« Un observatoire contre le suicide »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche fait savoir que « Marisol Touraine annoncera mardi la création d’un Observatoire national du risque suicidaire. Il était temps. La France connaît un taux de décès par suicide particulièrement élevé – 14,7 pour 100.000 habitants, comparable à celui de la Pologne ou de la Croatie », remarque le journal, contre 5,4 pour l’Italie ou 6,6 pour la Grande-Bretagne.
L’hebdomadaire relaie un sondage effectué pour Technologia, cabinet d’experts en prévention des risques liés au travail, selon lequel 
« pour 87% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure de la situation. […] Plus des deux tiers des Français actifs (69%) ont le sentiment que la crise est directement responsable du taux de suicide actuel ».
Le Journal du Dimanche continue : 
« Près d’un Français en activité sur trois (30%) admet avoir déjà songé au suicide. Si le travail est protecteur – le risque suicidaire est 2 fois plus élevé chez les personnes en situation de précarité ou au chômage -, il peut aussi devenir un facteur précipitant, particulièrement en cas de burn-out, […] en cas de mobilités professionnelles mal préparées ; ou encore à l’occasion de restructurations multiples ».
Jean-Claude Delgenes, directeur général de Technologia, déclare notamment qu’« 
il faudrait que la prévention du suicide devienne une cause nationale au même titre que la sécurité routière ».

« Les pertes de mémoire liées à l’âge seraient réversibles »
Le Figaro

Le Figaro note qu’« une étude publiée dans Science Translational Medicine apporte une preuve que les pertes de mémoire liées à l’âge et à la maladie d’Alzheimer ont deux causes distinctes. Si la démence résulte d’une destruction de cellules nerveuses dans une partie localisée du cerveau (le cortex entorhinal), les pertes de mémoire liées au vieillissement seraient une conséquence du déclin d’une protéine dans la région de l’hippocampe – la zone cérébrale en charge de la mémoire ».
« 
Cela impliquerait que les pertes de mémoire liées à l’âge seraient réversibles, même si parler d’un médicament contre la perte de mémoire serait encore prématuré », observe le quotidien.
Le Figaro se penche sur ces travaux autour de la protéine « RbAp48 » et livre la réaction du Dr Serge Laroche, directeur du centre de neurosciences de l’université Paris-Sud : «
 Ces expériences montrent qu’en modifiant l’expression du gène, il est possible de restaurer les performances de mémoire chez les souris âgées. Le problème, c’est la complexité des mécanismes moléculaires de la mémoire et des niveaux de déficience, qui peuvent varier d’un individu à l’autre ».
Le journal rappelle que 
« ce n’est pas la première fois qu’une équipe de chercheurs identifie une protéine qui, lorsqu’elle est présente en plus grande quantité, réduit les troubles de la mémoire ».Le Dr Laroche note pour sa part qu’« il serait plus facile de trouver un remède pour les protéines qui circulent dans le sang que d’intervenir au niveau génétique ».
Le Figaro explique en effet que 
« pour trouver un remède basé sur la protéine cérébrale RbAp48, il faudrait trouver un moyen de l’activer directement dans le cerveau ou de modifier ses mécanismes de synthèse ». Régis Bordet, neurologue et professeur de pharmacologie médicale à l’Université Lille 2, remarque qu’« agir sur la génétique est un leurre, et nous n’avons pas de méthode pour activer ou inhiber un gène chez l’homme sans provoquer d’effets indésirables ».
Le quotidien observe ainsi que les auteurs de l’étude 
« prévoient d’explorer plusieurs pistes pour favoriser la production RbAp48, comme l’impact du régime alimentaire, de l’activité physique et de la pratique d’exercices cognitifs ».

10 09 13

« Chez SOS Amitié, on libère la parole contre le suicide »
Le Parisien , La Croix , L’Humanité

C’est ce que titre Le Parisien. Le journal publie un reportage au sein de l’association, qui « a ouvert ses portes à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide. A l’écoute des personnes en détresse depuis 1961, elle utilise aussi le Net pour dialoguer avec elles ».
Le quotidien indique en effet que 
« selon le rapport de l’observatoire SOS Amitié des souffrances psychiques, les appelants évoquent le suicide davantage sur Internet que par téléphone ». Le Parisien explique que « la plupart racontent leurs souffrances psychiques, mais aussi leur solitude. Alors, quand un internaute tape des mots de détresse sur Google, les coordonnées de SOS Amitié apparaissent en première position, grâce à un accord passé entre les deux au début de cette année ».
Le journal rappelle en outre que 
« la France est l’un des pays européens les plus touchés avec 10.334 décès par suicide en 2010, soit 2% de la mortalité générale selon l’Insee ». Le psychiatre Michel Debout déclare ainsi qu’« il ne faut plus attendre que ceux qui vont mal appellent, mais aller vers eux. Et cela passe par la connaissance des populations isolées pour les convaincre de se faire aider ».
Le Parisien note que 
« la création d’un Observatoire national du risque suicidaire, annoncée aujourd’hui par Marisol Touraine, est «une étape essentielle», estime le Pr debout ».
La Croix constate également qu’«
 à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, Marisol Touraine doit installer aujourd’hui une nouvelle structure, visant à «mieux repérer et mieux alerter» ».
Le journal explique : 
« Chargée de rédiger un rapport annuel, cette structure devra d’abord fournir des données épidémiologiques précises. Aujourd’hui, on dispose de certaines données brutes. […] L’idée est d’aller plus loin en menant des études cliniques et sociologiques pour mieux identifier certains facteurs de risque ».
L’Humanité note aussi qu’«
 alors que le nombre de suicides est élevé en France, un observatoire national est lancé ». Le quotidien relève à son tour qu’« un actif sur trois a pensé au suicide », selon une étude du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia.

« Le nombre de malades d’Alzheimer en forte hausse »
Les Echos

Vincent Collen observe en effet dans Les Echos que « la progression est impressionnante. En 3 ans seulement, le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences a progressé de près de 14%. Ils étaient près de 320.000 en 2010 », selon l’Institut de veille sanitaire.
Le journaliste explique qu’«
 il s’agit très majoritairement (à 73%) de femmes. Environ 2% des personnes âgées de 75 à 79 ans sont atteintes. La proportion grimpe à près de 6% pour les femmes entre 80 et 84 ans, et dépasse 12% au-delà de 90 ans. La prévalence est moins forte pour les hommes (moins de 6% entre 85 et 89 ans) ».
L’InVS souligne qu’« 
une grande partie de cette augmentation est imputable au vieillissement de la population ». Vincent Collen précise en outre que « la fréquence de la maladie n’a pas beaucoup augmenté sur la période. Corrigée de l’impact du vieillissement de la population, la prévalence est passée de 2.481 cas pour 100.000 personnes de plus de 65 ans en 2007 à 2.602 cas en 2010. C’est dû en particulier aux progrès du dépistage et du diagnostic ».
L’association France Alzheimer remarque que « 
le grand public et les professionnels de santé ont été mieux sensibilisés à la pathologie depuis le lancement du premier plan Alzheimer en 2008 ». L’InVS observe toutefois que « dans plusieurs pays, dont la France, on estime que seulement 50% des patients avec une maladie d’Alzheimer ou une autre démence sont repérés par le système de santé ».
Vincent Collen indique par ailleurs que «
 ces malades sont plus souvent hospitalisés. Près de 230.000 d’entre eux ont fait un séjour à l’hôpital en 2010, pour des raisons qui ne sont pas toujours directement liées à la démence – il s’agit de personnes âgées qui souffrent aussi souvent de maladies cardiovasculaires, respiratoires, ou qui ont subi un traumatisme à la suite d’une chute ».Le journaliste relève que « les hospitalisations enregistrées ont progressé de 24% en 3 ans, mais c’est surtout dû au fait que les professionnels de santé dans les hôpitaux déclarent plus souvent que les malades sont atteints de ces pathologies ».
Vincent Collen rappelle enfin qu’«
 Alzheimer et les autres démences sont devenues la quatrième cause de décès après les tumeurs, les pathologies cardiovasculaires et les accidents, selon l’Inserm ».

13 09 13

« Les pensées positives sont bonnes pour la santé »
Le Figaro

Le Figaro rend compte d’une étude qui vient de paraître dans Circulation, selon laquelle « la réduction de mortalité liée à un bon moral viendrait d’une activité physique accrue chez les gens heureux ». Damien Mascret explique ainsi que « les auteurs ont fait remplir en 2005 un questionnaire sur leur humeur à 607 patients qui transitaient à l’hôpital de Holbaek, au Danemark, en raison d’une maladie cardio-vasculaire ».
« 
Cinq ans plus tard, il y avait une réduction de la mortalité de 42% dans le groupe de ceux qui affichaient le meilleur moral au départ. En valeur absolue, on comptait 10% de décès dans ce groupe contre 16,5% dans l’autre », note le journaliste.
Damien Mascret précise ce qu’est «
 avoir bon moral : un cocktail de pensées positives telles que la joie, l’enthousiasme, le bonheur, la satisfaction et, plus largement, le fait de ressentir des émotions agréables », et s’interroge : « Avoir le moral donne-t-il envie de faire du sport ou bien est-ce l’activité physique qui améliore le moral ? ».
Les auteurs de ce travail précisent que 
« tirer des conclusions sur la direction de la relation est prématuré à ce stade, mais la conclusion la plus probable est que ça marche dans les deux sens ».
Le journaliste relève en outre que l’étude 
« n’est pas focalisée sur des critères subjectifs comme le bien-être ou les symptômes mais sur un critère indiscutable, la survie. Là aussi, les résultats semblent converger ». Damien Mascret cite ainsi les Prs Chida et Steptoe, spécialistes du groupe de psychobiologie de l’university College de Londres, qui ont écrit dans Psychosomatic Medicine : « Le bien-être psychologique a un effet favorable sur la survie des personnes malades comme sur celle des personnes en bonne santé ».
Le journaliste continue : « 
Avoir un bon moral prédispose à avoir un comportement lui aussi plus «positif» en terme de santé. Les études montrent que cette disposition d’esprit s’accompagne de comportements plus vertueux : un meilleur sommeil, moins de tabac et d’alcool et… plus d’activité physique. Néanmoins, l’effet bénéfique du moral persiste après que l’on a statistiquement «éliminé» l’impact de ces comportements ».

16 09 13

« Face au cancer d’un parent, donner la parole aux enfants »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui note sur une page que « la Ligue contre le cancer et le CHU de Tours ont mis sur pied un groupe de parole pour aider les enfants à mettre des mots sur la maladie de leurs parents ».
Le journal explique ainsi que 
« la Ligue contre le cancer, le réseau Oncologie d’Indre-et-Loire et le CHRU de Tours ont décidé, il y a 2 ans, d’aider ces familles déstabilisées en mettant en place « Questions d’enfants », qui réunit des enfants et leurs familles pour deux sessions espacées de 6 semaines. L’équipe fait en sorte de renouer les fils de la communication entre parents et enfants ». 
La Croix livre le témoignage d’une famille qui a participé à ce groupe de parole, relevant que 
« ces mots ont apparemment contribué à libérer [un des enfants de la famille] de ce poids lourd à porter. Aujourd’hui, Elie mène sa vie comme n’importe quel autre adolescent, tout en veillant au bien-être de sa maman ». 

19 09 13

« Des jardins thérapeutiques pour aider les malades d’Alzheimer »
La Croix

La Croix observe que « ces dernières années, plusieurs hôpitaux ou maisons de retraite ont aménagé des jardins spécialement conçus pour les malades d’Alzheimer ».
« Ces espaces de verdure permettent de stimuler certaines fonctions cognitives. Ils sont aussi des lieux de rencontre et de vie, en dehors des murs hospitaliers 
», constate le quotidien.
La Croix publie un reportage au service gériatrique du CHU de Nancy, où 
« un jardin «Art, mémoire et vie» est ouvert aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer. […] L’aménagement de ce jardin «thérapeutique» a fait l’objet d’une longue réflexion de toute l’équipe soignante. Une attention particulière a été portée aux couleurs des fleurs, à la forme des allées, à l’éclairage, aux parfums, aux senteurs des plantations, aux sons des fontaines ».
Le journal précise que 
« l’objectif n’est pas de guérir mais de stimuler les fonctions cognitives des personnes et d’apaiser certains troubles du comportement », et note que « ces dernières années, plusieurs hôpitaux ou maisons de retraite ont mis en place ce type de jardins. À l’origine de ces initiatives, il y a souvent le même constat : aujourd’hui, les médicaments anti-Alzheimer n’ont qu’une efficacité très modeste. Et de plus en plus d’équipes soignantes jugent nécessaire de proposer des approches «non médicamenteuses» reposant notamment sur des activités artistiques, musicales ou sur ces jardins ».

20 09 13

« Un plan timoré de lutte contre les addictions »
Le Monde , Le Figaro

Le Monde observe que « le gouvernement a présenté [hier] son plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives. Il propose une meilleure prévention, mais ne revient pas sur la forte répression en place ».
Le journal explique ainsi que «
 l’accent est mis sur une prévention plus efficace, avec notamment un repérage plus précoce des consommateurs de cannabis, de tabac et d’alcool, avant leur arrivée dans le bureau d’un addictologue ». « Autre apport : la mise en avant du concept d' »aller vers » les usagers de drogue, dans tous les milieux (scolaire, professionnel, festif, Internet…). Un souci d’efficacité, avec priorité aux jeunes, aux femmes et aux précaires, mais pas de révolution », note le quotidien.
Le Monde remarque ainsi que 
« le manque de moyens à dégager y est sans doute pour beaucoup. Mais le contexte politique joue aussi. Pas de grand jeu sur les taxes comportementales, pour limiter l’accès aux substances et contrecarrer le marketing des fabricants d’alcool. […] Pas de nouvelles taxes dans le budget de la Sécurité sociale, a promis l’exécutif ».
Le journal observe en outre que
 « l’heure n’est pas non plus à s’engager dans le débat sur l’évolution de la loi de 1970, qui pénalise l’usage des stupéfiants, cannabis compris. […] Un appel à davantage d’audace avait pourtant été porté, notamment par un rapport préparatoire au plan commandé à l’addictologue Michel Reynaud. Il avait préconisé une législation identique pour les délits (accidents de la route…), liés à la consommation de tout type de drogue, estimant que « l’ancienne division licite-illicite est une prime donnée à l’alcool » ».
Le Monde continue : 
« Il restera de ce plan une volonté de pousser la formation (des généralistes) et la recherche (sur l’entrée dans l’addiction ou l’intérêt de la cigarette électronique pour le sevrage tabagique), [ainsi qu’]une mesure phare, déjà annoncée, l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque ».
Le Figaro retient pour sa part que 
« le gouvernement s’attaque aux addictions ». Le journal rappelle entre autres qu’« en 2011, 41,5% des jeunes de 17 ans avaient déjà expérimenté le cannabis, et 6,5% en étaient des consommateurs réguliers, selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies. Les chiffres ne sont pas plus rassurants pour les autres formes d’addictions, le tabac et l’alcool, qui comptent respectivement 31,5% et 10,5% de consommateurs réguliers parmi les adolescents ».
Le quotidien observe que « 
l’une des priorités [de ce plan de lutte contre les addictions] est le cannabis, dont la consommation s’est stabilisée à un niveau trop élevé : 1,2 million d’usagers en France, le chiffre le plus haut en Europe pour les 15-16 ans ».
«
 Outre les drogues, la Mission interministérielle se préoccupe de deux addictions plus courantes, l’alcool et le tabac. […] Le tabac et l’alcool seraient responsables chaque année de 73.000 et 49.000 décès. Le gouvernement doit opter pour une modification du code du travail visant à limiter la consommation d’alcool dans l’environnement professionnel », relève Le Figaro.
Le journal note qu’« 
une mesure spécifique sera aussi mise en place pour les plus jeunes, sous la forme d’un questionnaire distribué à l’école, destiné à repérer très tôt les conduites à risques. L’éventualité de campus universitaires entièrement non-fumeurs devrait être évoquée ».

Revue de presse santé psy – juillet 2013

01 07 13

« Les autistes peuvent apprendre, ma fille en est la preuve »
Le Parisien 

Le Parisien constate que « le nouveau plan autisme prône une prise en charge précoce et pluridisciplinaire », et publie le témoignage de Françoise Telliet, dont la fille, Marjolaine, 30 ans, « est l’une des 12 pensionnaires de Saint-Jean-de-Malte [à Rochefort, en Charente-Maritime], une maison d’accueil spécialisée dont les méthodes de prise en charge ont convaincu sa maman ».

Françoise déclare notamment : « Nous avons eu une chance. C’est que notre fille a été diagnostiquée très tôt. Cela nous a permis de nous mettre en ordre de bataille. […] Nous avons fait notre chemin, suivi différentes méthodes, souvent inspirées du psychologue suisse Eric Willaye. […] Nous avons eu aussi la chance, aussi, de ne pas avoir à pâtir de cette guerre de spécialistes. […] Ici, ce qui compte, c’est de valoriser les rôles sociaux de chacun ».

Le Parisien explique que « concrètement, c’est faire de chaque moment de la vie courante en communauté […] l’occasion de progresser. Cela passe, tous les lundis matins, par l’atelier linge. […] La cuisine, les courses, les ateliers équitation ou d’arts plastiques participent toujours de la «thérapie» ».

08 07 13

« Rien ne vaut une bonne nuit de sommeil pour protéger son cœur »
Le Figaro 

Le Figaro indique que « des chercheurs hollandais se sont intéressés à quelque 15.000 hommes et femmes en 1993 et les ont suivis pendant des années, après les avoir interrogés sur leurs modes de vie (consommation d’alcool, sport, nutrition, sommeil…). Ils ont examiné au fil du temps comment évoluait leur santé en fonction de leur mode de vie ».

Le journal observe que « comme prévu, l’adhésion aux quatre facteurs de prévention [alimentation saine, exercice régulier, pas de tabac, consommation modérée d’alcool contribuait à réduire nettement le risque cardiaque par rapport au fait de n’en respecter aucun ». Le Figaro souligne ainsi que « les volontaires ayant adopté ces quatre facteurs avaient 57% de risque en moins d’accident cardio-vasculaire, et 67% de risque en moins d’en mourir. Mais lorsque les chercheurs se sont intéressés à la qualité et à la quantité de sommeil, ils ont eu la surprise de découvrir un impact important sur le risque cardiaque ».

Le quotidien explique que « les personnes qui, outre le respect des quatre facteurs protecteurs, ont en plus régulièrement un sommeil suffisant (entre 7 et 8 heures par nuit), bénéficient d’un risque réduit de 83% de mourir d’une attaque cardiaque ou cérébrale ». Le Figaro rappelle que selon d’autres études, « il a été démontré que de courtes durées de sommeil étaient associées au surpoids, à l’obésité et l’hypertension, facteurs de risque cardiaque ».

Le journal précise enfin que « pour le Dr Monique Verschuren, principal auteur de l’étude [parue dans l’European Journal of Preventive Cardiology], 7 heures par nuit est suffisant pour la majorité des individus ».

09 07 13

« Le risque d’autisme légèrement accru dans certaines FIV »
Le Figaro 

C’est ce qu’annonce Le Figaro, qui rend compte d’une étude suédoise publiée dans le Jama. Le journal explique ainsi : « Ayant suivi près de 2,5 millions d’enfants nés entre 1982 et 2007, les chercheurs révèlent que le risque d’autisme et de retard mental est légèrement accru chez les enfants nés grâce à certains procédés de fécondation in vitro ».  

« Il en est ainsi de l’ICSI (injection intracytoplasmique de sperme), une technique qui vise à traiter l’infertilité masculine en injectant directement en laboratoire le spermatozoïde dans l’ovule. […] D’après les chercheurs, les enfants nés après une ICSI ont un risque de présenter un autisme de 0,136%, contre 0,029% pour les enfants conçus naturellement », relève Le Figaro.

Sven Sandin, coauteur de ce travail, indique que « lorsqu’on examine les traitements dans leur ensemble, on ne constate pas d’augmentation du risque d’autisme. Par contre, lorsqu’on distingue les techniques, on voit que le recours à l’ICSI augmente à la fois le retard mental et l’autisme ». Le Pr Jean-Pierre Siffroi, généticien à l’hôpital Armand-Trousseau et spécialiste de la procréation médicalement assistée, précise toutefois que « même si l’augmentation est significative, le risque reste infime en valeur absolue ».

Le Figaro note en outre que « les scientifiques s’avouent incapables d’expliquer le mécanisme », le Pr Siffroi remarquant qu’« il n’est pas exclu que la manipulation des gamètes et des embryons dans des conditions artificielles perturbe le processus épigénétique, causant certaines pathologies ».  

« Selon les chercheurs, ce léger surrisque peut, au moins en partie, être attribué aux naissances multiples et prématurées, qui sont plus fréquentes en cas de FIV, et non à la technique en elle-même », conclut le journal.

 

12 07 13

« L’activité sexuelle régulière serait un élixir de jouvence »
Le Figaro 

Damien Mascret indique dans Le Figaro que « 3 rapports sexuels par semaine donneraient l’apparence d’avoir entre 7 et 12 ans de moins. C’est la conclusion du Pr David Weeks, neuropsychologue de l’Hôpital Royal d’Édimbourg (Ecosse), qui avec son équipe a mené une longue enquête originale pendant 10 ans auprès de 3.500 hommes et femmes d’Amérique et d’Europe », selon des travaux présentés devant la British Psychological Society.

Le journaliste explique que les « participants avaient tous une particularité : ils avaient l’air plus jeune que leur âge. Weeks les appelle «les superjeunes». Leur âge s’échelonnait entre 20 et 104 ans mais la majorité avait autour de 50 ans. Un panel de 6 juges cachés derrière une glace sans tain lors des entretiens devait chaque fois estimer leur âge ».

« En les interrogeant sur de nombreux éléments de leur vie intime, Weeks et ses collègues ont remarqué plusieurs caractéristiques plus souvent présentes chez ces superjeunes par rapport à des personnes d’âge équivalent », note Damien Mascret. Le journaliste précise que « le meilleur moyen d’avoir l’air plus jeune, et peut-être même de l’être d’un point de vue physiologique, est de faire du sport. En second, et c’est plus surprenant, venait donc l’activité sexuelle régulière. Des rapports 3 fois par semaine accordent 7 à 12 ans de rajeunissement apparent. Mais plus de 3 fois n’apportent pas de bénéfice supplémentaire ».

« En réalité, les bénéfices de la sexualité vont bien au-delà de la seule apparence ou du plaisir physique et émotionnel », poursuit Damien Mascret, qui rappelle qu’« une étude publiée en 2004 dans le réputé Journal of The American Medical Association avait montré l’effet bénéfique de l’activité sexuelle intensive sur la prostate. L’étude avait été menée par les National Institute of Health entre 1992 et 2000 en suivant près de 30.000 hommes entre 46 et 81 ans. Ceux qui éjaculaient plus de 20 fois par mois avaient un risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le faisait moins de 8 fois par mois », indique le journaliste.

Damien Mascret ajoute que « pour les femmes, l’hypothèse d’une diminution du risque de cancer du sein sous l’effet de la libération d’ocytocine a été émise dès 1995 par le Pr Murrel à l’université d’Adélaïde (Australie). L’hormone est libérée pendant la lactation mais aussi lorsque l’on stimule les mamelons pendant la phase lutéale du cycle menstruel (période d’environ 2 semaines qui précède les règles, NDLR) et enfin lors de l’orgasme ».

« Côté cœur, l’activité sexuelle augmente certes, un peu, le risque d’accident cardiaque mais d’une part ce risque reste tout de même très faible et, d’autre part, ce n’est plus vrai pour les sportifs », continue le journaliste.

 

15 07 13

« Trouble bipolaire : diagnostic et prise en charge à améliorer »
Le Figaro 

Le Figaro constate que « dans une étude récente sur 500 patients souffrant de troubles bipolaires, les psychiatres du CHU Henri-Mondor-Albert Chenevier (Créteil) montrent que le délai moyen entre le premier épisode majeur de la maladie et la prescription d’un traitement adapté approche 10 ans ». Les auteurs de l’étude notent ainsi que « le diagnostic correct, surtout pour les troubles bipolaires de type 2, et l’instauration du traitement recommandé sont retardés par l’attention insuffisante portée à la diversité des premiers symptômes, par l’absence d’évaluation adéquate et par un suivi insuffisant des recommandations de prise en charge ».

Le Figaro relève que les troubles bipolaires « frappent pourtant 1 à 2% de la population. Succession d’épisodes dépressifs et d’exaltation entrecoupés de périodes calmes, ce trouble aux allures de montagnes russes psychiques est parfois difficile à repérer. La composante dépressive prédomine chez deux tiers des patients, mais sa composante maniaque, indispensable pour poser le diagnostic, est plus ou moins intense selon les sujets ».

Le journal précise que « cette composante maniaque peut aussi être atténuée, s’exprimer seulement par une période de surexcitation psychique et de suractivité, qui peut passer inaperçue mais témoigne de l’instabilité de l’humeur. Cet épisode maniaque de moindre ampleur caractérise le trouble bipolaire de type 2 ».

Le Pr Pierre-Michel Llorca, psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand, observe qu’« en l’absence d’accès maniaque avéré, le médecin peut conclure à une succession d’épisodes dépressifs, à un diagnostic erroné de dépression récurrente et à une prise en charge inadéquate ». Le Pr Philippe Courtet, psychiatre au CHU de Montpellier, remarque quant à lui que « près de la moitié des patients déprimés vus par les psychiatres ont en réalité des troubles bipolaires ».

Le Figaro explique notamment que « les troubles bipolaires sont souvent associés à d’autres troubles psychiatriques, surtout à des troubles anxieux paroxystiques, les attaques de panique. La moitié des patients bipolaires présente au cours de leur vie une addiction, alcool ou cannabis surtout, qui aggrave leur état. Ils ont aussi 2 à 3 fois plus de maladies cardio-vasculaires. Plus le diagnostic et le traitement sont différés, plus le trouble bipolaire s’aggrave et s’enrichit de ces pathologies associées ». Le Pr Chantal Henry (CHU Henri-Mondor-Albert Chenevier, Créteil) précise que « globalement, l’espérance de vie des patients bipolaires est réduite de 10 ans, en partie à cause du risque suicidaire : 15 à 20% des patients bipolaires non traités se suicident ».

Le quotidien conclut qu’« un trouble bipolaire diagnostiqué et bien pris en charge permet une vie professionnelle et familiale normales, même s’il reste vulnérable ». 

 

17 07 13

« Alzheimer : la retraite tardive protège »
Le Figaro 

Martine Perez indique dans Le Figaro qu’« une enquête française présentée lors de la Conférence internationale de l’Association Alzheimer à Boston (États-Unis) pourrait remettre en cause notre perception souvent négative du travail ». La journaliste explique que « l’analyse menée par l’Inserm, à l’initiative du Centre international sur la longévité (CIL), révèle que chaque année de travail en plus, après 60 ans, réduit de 3% le risque de souffrir un jour de la maladie d’Alzheimer ».  

« L’enquête porte sur 429.000 personnes cotisant au RSI, une caisse qui gère à la fois les assurances-maladie et vieillesse des indépendants. Ce qui a permis aux chercheurs d’avoir accès à des données concernant à la fois l’âge au moment du départ à la retraite, mais aussi l’état de santé et en particulier l’existence ou non d’une maladie d’Alzheimer », précise Martine Perez.

La journaliste ajoute que « l’analyse a porté sur l’année 2010, pour un groupe de personnes retraitées depuis 12 ans en moyenne. Il s’agissait de comparer le risque de souffrir d’une démence en fonction de l’âge au moment de la retraite ».  

Le Pr François Forette, président du CIL-France, remarque : « Quand on repousse l’âge de départ de 60 à 65 ans, on réduit de 15% le risque de souffrir d’une maladie d’Alzheimer. […] Et si l’on va au-delà de 65 ans, la baisse du risque continue ».  

Martine Perez souligne que « ce travail qui devrait être publié en détail dans une revue scientifique ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie ». Son auteur, Carole Dufouil (Inserm), note ainsi que « nos données montrent avec de fortes preuves une baisse du risque de démence avec un âge tardif de retraite ».  

De son côté, Dean Hartley, directeur des initiatives scientifiques pour l’Association Alzheimer, remarque : « Cette étude prolonge une croyance bien établie parmi les professionnels de santé selon laquelle l’activité physique et intellectuelle aide à réduire la détérioration mentale chez les personnes âgées. Il faut que nous identifions maintenant aussi ce qui change dans le cerveau, au moment de la retraite ».

 

18 07 13

« Les études, c’est la santé ! »
Le Monde 

Le Monde observe que « l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) [a] établi que globalement, dans les 24 pays qu’elle scrute pour son enquête « Regards sur l’éducation », les diplômés de l’enseignement supérieur sont 2 fois moins souvent obèses que ceux sans diplômes ».

Le journal explique en effet que « 19% des adultes des pays de l’OCDE sont obèses au sens médical du terme. Leur indice de masse corporelle est supérieur à 30. […] Or, le taux de vrais gros varie de 25%, chez ceux qui n’ont pas décroché de diplôme du secondaire, à 13% parmi les populations qui ont au moins une licence ».

Le Monde relève qu’« il faut évidemment nuancer. Même si le diplôme protège du gras dans tous les pays, il y a des zones géographiques où cette protection est plus efficace qu’ailleurs ». Le quotidien indique notamment qu’« en France, pays qui a le culte du parchemin, de la grande école et des concours, cela marche pas mal. Un homme non diplômé du secondaire a 16% de risques de devenir obèse. S’il est bachelier, ce taux tombe à 11,9%. S’il a une licence, il ne s’empâtera que dans 6,8% des cas ». Le Monde précise que « dans tous les pays étudiés par l’OCDE, la gent féminine est plus réceptive à l’effet antibourrelets des études. La différence de risque de devenir obèse est de 16 points chez les femmes, contre 7 chez les hommes ».

Le journal souligne en outre que « l’OCDE a neutralisé le facteur porte-monnaie et scruté la balance de diplômés et de non-diplômés qui gagnent la même chose. Là encore, celui qui a fait son université est moins gros que celui dont le chemin n’est pas passé par un campus ».

26 07 13

« Soins psychiatriques : deux députés veulent alléger la sécurisation »
Le Monde , Libération 

Le Monde observe que « noyée parmi les 33 projets de loi débattus en session extraordinaire, la proposition de loi sur les soins sans consentement en psychiatrie a été accueillie sans bruit. Il s’agit pourtant de revenir sur l’une des réformes les plus contestées des 10 dernières années en matière de santé mentale ». Le journal explique que « déposée le 3 juillet par les députés socialistes Denys Robiliard et Bruno Le Roux, la proposition de loi modifie les dispositions législatives du 5 juillet 2011, qui avaient été en partie censurées par le Conseil constitutionnel le 20 avril 2012, en raison de l’insuffisance des garanties légales encadrant l’admission des patients en unité pour malades difficiles (UMD) et les hospitalisations d’office des personnes reconnues pénalement irresponsables ».  

Le Monde rappelle entre autres qu’« en novembre 2008, après la mort à Grenoble d’un étudiant poignardé par un malade en fuite, Nicolas Sarkozy avait annoncé vouloir « sécuriser » davantage les hôpitaux psychiatriques. Le fait divers à l’origine de la loi de 2011 avait poussé au renforcement des mesures de rétention à l’égard des malades, en verrouillant davantage les hospitalisations d’office ».  

Le quotidien évoque la « principale mesure [de cette proposition de loi], la modification du statut des UMD, revenues dans le droit commun de la psychiatrie : le passage par ces centres sera d’abord justifié par la pathologie du malade et non sur le seul critère de dangerosité. Les sorties de courte durée, supprimées par la loi de 2011, sont réintroduites, et le juge se déplacera désormais à l’hôpital pour les audiences : les malades devaient jusqu’ici être amenés au palais de justice menottés ».  

Le Monde constate que « ces mesures ont été accueillies avec soulagement dans le milieu psychiatrique, mais sont jugées insuffisantes. Si le texte remet en question les modalités de levée des soins contraints, il ne met que partiellement en cause le régime dérogatoire qui touche les malades hospitalisés d’office reconnus pénalement irresponsables ».   

Le Monde en profite pour publier un reportage intitulé « Dans l’univers carcéral des « malades difficiles » » : « Il faut franchir une première porte, blindée. Se défaire de ses effets personnels dans le local surveillé par un vigile. Passer un deuxième, puis un troisième sas grillagé. Une porte enfin mène à un premier couloir, désert. Là, plantée au fond des 80 hectares du parc du centre hospitalier du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime, derrière une enceinte haute de cinq mètres, l’unité pour malades difficiles Erasme accueille les personnes souffrant de troubles psychiatriques aigus ».  

« Depuis mai 2012, les malades représentant un danger pour autrui ou pour eux-mêmes sont transférés dans cette unité flambant neuve. L’adoption de la proposition de loi […] devrait toucher au plus près le quotidien de ces personnes en simplifiant les conditions de leur sortie », note le journal.

Libération consacre aussi une page à ce texte qui « annule des dispositions votées sous Sarkozy en 2011 qui durcissaient le régime d’internement sans consentement ». Eric Favereau constate qu’« hier, à l’Assemblée, une trentaine de députés de tous bords ont débattu. Sans coups d’éclat. Aucune grande envolée, mais au final des petites avancées pour les malades ».

Revue de presse santé psy – mai 2013

02 05 13

« Autisme : dépistage dès 18 mois et changement de méthode »
Le Parisien , Le Monde , La Croix , Le Figaro 

Le Parisien publie un entretien avec la ministre déléguée aux Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, qui « présente le 3ème plan Autisme (2014-2017), préconisant notamment un dépistage dès 18 mois et une orientation vers les méthodes éducatives et non plus psychanalytiques ».  

Marie-Arlette Carlotti déclare ainsi : « On sait que plus [le dépistage] est précoce, meilleure est la prise en charge. Donc à partir du premier trimestre 2015, profitant de la refonte du carnet de santé, nous y inclurons une grille de dépistage des premiers signes, dès l’âge de 18 mois ».  

Le Parisien ajoute que « la ministre annonce la création de 350 places dites « de répit », permettant des placements de courte durée. […] Mme Carlotti annonce également 700 places pour les petits en unité d’enseignement en maternelle, la formation de 5.000 professionnels du secteur médico-social aux méthodes éducatives et 1.500 places d’accueil en plus pour les adultes autistes ».  

« Le plan prévoit par ailleurs une plus grande intégration des familles, via des comités d’usagers et la nomination d’un « référent autisme » au sein du comité interministériel du handicap », relève le quotidien, qui précise que « le budget de ce plan est de 205,5 millions d’euros, en progression de 18 millions d’euros par rapport au précédent plan ».

Le journal note enfin que « la ministre souhaite à travers ce plan que « la France s’oriente vers une autre méthode dans la prise en charge de l’autisme » et met clairement en cause la méthode psychanalytique qui prévalait jusqu’ici ».   

Le Monde évoque aussi ce 3ème plan Autisme, relevant qu’« alors que la France accuse un retard de plusieurs décennies sur la prise en charge de l’autisme, [Marie-Arlette Carlotti] admet que ce nouveau plan s’est fait attendre car « on a voulu jouer la concertation, et il y avait des arbitrages budgétaires à faire » ».  

La ministre ajoute : « En France depuis 40 ans, l’approche psychanalytique est partout, et aujourd’hui elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d’autres méthodes pour une raison simple : ce sont celles qui marchent, et qui sont recommandées par la HAS. […] Que les choses soient claires, n’auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler ».

De son côté, La Croix brosse le portrait de « Lilia, 8 ans, autiste et camarade de classe ». Le journal observe que la petite fille « parvient à créer du lien avec les autres depuis qu’elle est scolarisée, à Paris, dans une classe ordinaire, grâce au soutien de son auxiliaire de vie scolaire et de son enseignante ». 

 

07 05 13

 

« L’enfant hyperactif : la prise en charge en question »
La Croix 
Le quotidien La Croix rappelle que le « trouble du déficit de l’attention – hyperactivité (TDAH) touche entre 3 et 5 % des enfants en France ». Il évoque un trouble «mal compris et mal accepté par la société ». Concernant la prise en charge, « à Robert – Debré, en cas de suspicion de TDAH, le délai d’attente est de deux ans », déplore François Delage. Pour Christine Gétin, de l’association TDAH France, « les choses s’améliorent doucement et « certaines régions commencent à être relativement bien pourvues, autour de Montpellier, Marseille, Bordeaux et Paris » pour effectuer une prise en charge efficace. Le journal ajoute que l’hyperactivité est « la conséquence d’une angoisse profonde que l’enfant dissipe en s’agitant », et qu’outre la prise en charge médicamenteuse, elle « nécessite une approche thérapeutique plurielle, adaptée à chaque enfant ».

 

10 05 13

 

« Le régime méditerranéen préserve la mémoire »
Le Figaro 
Le quotidien révèle que « la plus vaste étude menée sur le sujet confirme les bienfaits psychiques » du régime méditerranéen. Réalisée par l’Université d’Alabama à Birmingham (Etats-Unis) et publiée dans Neurology, la revue de l’Académie américaine de neurologie, cette nouvelle étude montre que « ce type d’alimentation permet de mieux préserver la mémoire et les facultés cognitives », rapporte Le Figaro. « 30239 personnes âgées de 45 ans et plus ont été suivies entre janvier 2003 et octobre 2007. Depuis, elles sont aussi suivies pour les changements de leur état de santé », explique le journal. Parmi elles, « le régime alimentaire de 17 478 personnes, Afro-Américains et Caucasiens, d’une moyenne d’âge de 64 ans, a été étudié avec soin », poursuit-il. Résultat ? Ceux dont « l’alimentation se rapprochait le plus de la diète méditerranéenne étaient 19 % moins enclins à développer des problèmes de mémoire ou intellectuels » et ce, « sans aucune différence entre les Afro-Américains et Caucasiens », précise le quotidien. En agissant sur le régime alimentaire, « on peut contribuer à limiter les altérations cognitives et mémorielles dues à l’âge, surtout en l’absence de traitement contre les démences », explique Georgios Tsivgoulis, neurologiste à l’université d’Alabama et à l’université d’Athènes en Grèce, l’un des auteurs de l’étude. En conclusion, Le Figaro rappelle que l’on sait déjà que ce type de régime alimentaire permet « de réduire de 30° % le risque d’accident cardio-vasculaire ou d’améliorer les chances de grossesse lors d’une fécondation assistée ».

 

13 05 13

 

« Psychiatrie : faut-il ranger les malades dans des «cases» ? »
Le Figaro , Les Echos 

C’est ce que se demande Le Figaro, qui note que « de nombreux psychiatres remettent en cause le «dictionnaire» officiel d’évaluation des maladies psychiques. Le journal relève que « la labellisation des troubles psychiques, l’inflation des étiquettes, «dépressif», «phobique», «cyclothymique», voilà sans doute l’une des premières causes des reproches adressés par une grande partie des professionnels du psychisme au DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) ».

« Cette bible médicale internationale, éditée par l’American Psychiatric Association depuis les années 1980, égraine des listes de symptômes et de comportements «ineptes» sur lesquelles les cliniciens sont censés s’appuyer pour poser leur diagnostic. Ce mois-ci, c’est une nouvelle version de ce manuel qui sera publiée (le DSM 5), publication qui suscite de nombreuses controverses, que ce soit outre-Atlantique ou en Europe », observe le quotidien.

Le Pr Maurice Corcos, auteur de L’Homme selon le DSM.Le nouvel ordre psychiatrique (Éditions Albin Michel), remarque : « Ce catalogue ne donne aucune chance d’évoluer aux patients. Une liste de symptômes n’est qu’une photographie figée de la vie psychique. Cette labellisation rapide a été créée pour servir dans un premier temps l’industrie pharmaceutique américaine – à chaque trouble sa molécule miracle – et aujourd’hui, chez nous, elle permet aux généralistes de pouvoir établir un diagnostic de dépression en 7 minutes ». Le Figaro note toutefois que « de nombreux patients confient le soulagement ressenti lorsque le mal dont ils souffrent est enfin nommé ».

Le journal continue : « Pour de nombreux professionnels, notamment ceux formés à l’approche psychanalytique, quelques symptômes cochés sur une liste ne peuvent servir d’unique référence ». Le Pr Corcos remarque ainsi qu’une « personne qui présente les signes d’un trouble à un moment donné ne saurait être réduite à cela. Il faut l’envisager avec son histoire, même si l’on n’est pas obligé de repartir dans de grandes narrations, comme dans une analyse ».

Le Pr Pierre Bovet, médecin chef au service psychiatrique de l’hôpital de Cery (Suisse), indique pour sa part que « la classification rigoureuse présentée dans le DSM est surtout essentielle pour la recherche et les communications internationales entre professionnels, et nul ne peut contester cette utilité, qui a indirectement aidé les patients. De plus, elle a permis que le savoir ne soit plus le monopole des médecins ». « Cependant, pour ces professeurs de psychiatrie, l’important est que leurs jeunes collègues  s’attachent d’abord à la relation humaine, à la «rencontre psychique» avec un patient », poursuit Le Figaro.

Les Echos relève également que « la cinquième édition du DSM, bible des psychiatres américains, sort la semaine prochaine aux Etats-Unis. Un manuel dangereux pour certains cliniciens, qui appellent au boycott ». Le journal parle de « livre qui rend fous les psychiatres. […] Une partie de la psychiatrie française fait flèche de tout bois dans les médias pour appeler au boycott du fameux manuel de diagnostic. Ce qui peut paraître étonnant, vu que le DSM ne s’applique pas en France, où c’est la Classification internationale des maladies, édictée par l’OMS, qui a seule cours légal », observe le quotidien.

Les Echos cite le psychiatre et psychanalyste Patrick Landman, président-fondateur du mouvement Stop-DSM, qui déclare que « la « pensée unique DSM » s’est répandue partout. Avec la CIM-10, qui date de 1992, l’OMS s’est complètement alignée sur le DSM. […] Seules 10% des personnes qui pénètrent dans mon cabinet souffrent de maladies mentales avérées. Si j’appliquais à la lettre les critères du DSM, ce taux serait de 100% ».

Le journal relève que « parmi les quelques nouvelles catégories introduites par le DSM-V, certaines paraissent très contestables et ont déjà fait couler des flots d’encre. Ainsi du trouble explosif de l’humeur (« disruptive mood dysregulation disorder »), visant les enfants faisant au moins trois grosses colères par mois ».

« Un autre point d’achoppement concerne la dépression, pour laquelle les critères ont été assouplis. Jusqu’à présent, toute personne ayant connu un deuil depuis moins de 2 mois ne pouvait être diagnostiquée dépressive. Ce délai d’exclusion a été ramené à 15 jours dans le DSM-V. Ce qui va mécaniquement entraîner une hausse des diagnostics de dépression, et donc des prescriptions d’antidépresseurs », remarque Les Echos, qui note toutefois que « la France n’a pas eu besoin du DSM pour être la championne de ces psychotropes ». 

 

16 05 13

 

« Les psychiatres se divisent face au DSM-5 »
La Croix 

La Croix note à son tour que « le congrès de l’Association américaine de psychiatrie s’ouvre samedi 18 mai à San Francisco dans un climat tendu. Cette association a rédigé le DSM5, un nouveau manuel qui classifie les diagnostics des maladies mentales ». Le journal titre sur sa Une : « Maladies mentales, des frontières floues », évoquant la « controverse [qui] entoure la sortie du nouveau manuel ».

La Croix explique ainsi sur une double page que « la planète «psy» est de nouveau en ébullition. Et c’est sur un ton solennel que plusieurs de ses représentants dénoncent un mouvement, venu des États-Unis, qui risque selon eux de «psychiatriser» divers comportements relevant de la plus parfaite normalité. Avec pour principale réponse thérapeutique la délivrance de médicaments psychotropes plutôt que l’écoute de la personne ».

Le quotidien cite de nombreux professionnels, dont le Dr Patrick Landman, psychiatre et psychanalyste, qui remarque que « ce n’est pas une querelle d’experts. L’enjeu est de savoir si nous voulons une société qui “fabrique” des fous et étiquette comme maladies mentales certaines réactions normales comme la tristesse après un deuil ». Le Pr Maurice Corcos, chef du département de psychiatrie de l’adolescent et du jeune adulte à l’Institut mutualiste Montsouris, estime qu’« en voulant délimiter le normal et le pathologique, on ne cesse d’élargir les catégories de la maladie mentale. […] En France, la formation initiale des médecins à la psychiatrie reste largement sous l’influence du DSM. Et il ne faut pas oublier que 80% des psychotropes sont prescrits par des généralistes qui sont très sollicités par les laboratoires pharmaceutiques dont les études sont faites avec les classifications issues de ce manuel ».

De son côté, Pascal Diethelm, ancien fonctionnaire de l’OMS, déclare : « Cette inquiétude se fonde sur des constats souvent fallacieux et surfe sur la théorie très en vogue du grand complot de l’industrie pharmaceutique qui inventerait de nouvelles maladies pour vendre des médicaments ». Le Pr Viviane Kovess-Masfety, psychiatre, épidémiologiste et enseignante à l’École des hautes études en santé publique, note pour sa part : « Il peut arriver que des personnes développent d’authentiques dépressions après la perte d’un proche. Et dans ce nouveau manuel, il y a en fait tout un chapitre qui explique précisément la différence entre les symptômes normaux du deuil et ceux d’un épisode dépressif majeur. Le but est bien d’éviter de faire la confusion. [Le DSM-5] est juste un outil de diagnostic qui n’empêche pas le médecin de garder son libre arbitre et de ne pas prescrire un médicament s’il estime que cela n’est pas justifié ». 

 

21 05 13

 

« On peut désormais prédire le devenir de certains patients dans le coma »
La Croix 

Marine Lamoureux constate en effet dans La Croix que « des travaux menés en France permettent aujourd’hui d’affiner le pronostic des personnes dans le coma après un arrêt cardiaque ou un traumatisme crânien. Grâce à l’IRM, dans un nombre croissant de cas, on pourra prédire si le patient va se réveiller et avec quelles séquelles. Un progrès de nature à changer l’approche médicale et éthique de ces patients, ainsi que les relations avec leur famille ».

La journaliste évoque ainsi « l’étude «IRM Coma», menée par l’unité de neuroréanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris en partenariat avec le service de neuroradiologie (Dr Damien Galanaud) et l’Inserm. Celle-ci, qui a impliqué 10 centres de réanimation en France et en Belgique, vient de donner lieu à deux publications dans Anesthesiology ».

« Le principe est le suivant : comparer, grâce à un logiciel informatique sophistiqué (Comasoft), les résultats d’IRM du patient qui arrive en réanimation à ceux d’une banque de données mise en place à partir de centaines de personnes gravement accidentées dont on connaît le pronostic à 1 an. En étudiant les paramètres anatomiques (quelles zones du cerveau sont touchées et à quel degré), fonctionnelles (comment ces zones communiquent entre elles) et métaboliques, le pronostic s’éclaire », note Marine Lamoureux.

Le Pr Louis Puybasset, coauteur de l’étude, précise qu’« il y a un double enjeu. Le premier, c’est de ne pas baisser les bras trop tôt, en se donnant le maximum d’outils pour évaluer les chances réelles qu’a un patient de s’en sortir ». La journaliste note que « l’autre enjeu, […] c’est d’éviter l’obstination déraisonnable. Car certains patients ont des lésions cérébrales si graves qu’ils sont condamnés à une vie végétative, sans espoir de retour à la conscience ».

« Néanmoins des questions éthiques demeurent, dont la plus difficile à appréhender : quelles séquelles accepter ? Jusqu’où la vie vaut-elle d’être vécue ? »,continue Marine Lamoureux.

 

27 05 13

 

« Alzheimer : une étude à jeter aux oubliettes »
Libération , Le Monde 

Libération note que « l’an dernier, la très respectée revue américaine Science publiait une étude révélant les effets positifs sur les souris d’un médicament anticancéreux dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer ». Le journal rappelle qu’« une équipe de chercheurs américains prétendait que ce traitement à base de bexarotène inversait les symptômes d’Alzheimer comme la perte de la mémoire. Une publication qui avait suscité d’immenses espoirs dans l’univers médical et au-delà ».

Libération constate qu’« un an plus tard, la même revue apporte un démenti cinglant. Quatre équipes de chercheurs internationaux ont tenté de reproduire l’expérience sans y parvenir. […] L’avancée médicale qu’avait laissé espérer l’étude de 2012 n’existe pas ».

« Depuis longtemps, l’Alzheimer est instrumentalisée par des lobbys qui tentent de faire émerger des traitements qui se révèlent au final inopérants, sauf pour le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques. Les études publiées par les 4 équipes de chercheurs sonnent comme une mise en garde pour les médecins qui seraient tentés de prescrire le fameux bexarotène », poursuit le journal.

Le quotidien note en effet que « cette molécule, plus connue sous le nom de Targretin, utilisée pour lutter contre le cancer de la peau, peut provoquer de graves effets secondaires ».

Le Monde évoque également cette « étude sur Alzheimer invalidée » et cite David Borchelt, professeur de neurosciences à l’université de Floride, qui explique : « Nous voulions reconstituer cette étude, pour voir si nous pouvions l’exploiter, mais nous n’avons pas réussiPeut-être devrait-on prendre certaines précautions avant de poursuivre, pour la sécurité des patients ».

Le journal note lui aussi que la molécule est « utilisée par les médecins pour traiter leurs patients atteints d’Alzheimer, alors même qu’elle peut provoquer de graves effets secondaires, regrette Robert Vassard, professeur de biologie cellulaire et moléculaire à l’école de médecine de l’université Feinberg, qui a appelé « à mettre un terme à cette pratique immédiatement » ».

 

29 05 13

 

« Hyperactivité : l’étonnant succès de la Ritaline »
Le Parisien 

C’est ce que titre Le Parisien, qui constate sur une page que « la consommation de [ce médicament], prescrit aux enfants, bondit alors que ses vertus divisent les médecins ». Le journal remarque ainsi : « On la surnomme Kiddy Coke ou drogue des enfants ! La Ritaline, cousine des amphétamines, classée parmi les stupéfiants, est indiquée pour soigner les troubles de l’attention associés à l’hyperactivité chez les enfants et les ados. Dans les années 1990, de graves dérives avaient été dénoncées aux Etats-Unis où 10% des enfants âgés de 9 à 12 ans étaient traités au méthylphénidate ».

« La polémique pourrait rebondir dans l’Hexagone où les ventes de ce médicament aux effets secondaires non négligeables connaissent une hausse phénoménale sans raison apparente », observe le quotidien. Le Parisien relate une étude du laboratoire de recherche Celtipharm, qui « observe en continu l’activité de 3.004 pharmacies » et selon laquelle « le nombre de boîtes [de méthylphénidate] vendues a bondi de 70% en 5 ans, passant de 283.700 boîtes en mars 2008 à 476.900 en mars 2013 ». Le journal précise que « plus de la moitié (55%) sont vendues sous la marque Ritaline (Novartis), devant Concerta (Janssen Cilag), 24,5%, et Quasyn (20,1%) produit par Shire France ».

« Etonnamment, l’augmentation du nombre de consommateurs est encore plus forte : +83% en 5 ans et même +114% chez les moins de 20 ans. Et l’âge médian des utilisateurs est tombé de 15 ans à 13 ans alors que le produit se consommant plusieurs années, la moyenne d’âge devrait augmenter », continue le journal. Le quotidien s’interroge : « Pourquoi cette envolée de ce médicament dont la prescription initiale est réservée aux seuls spécialistes hospitaliers ? […] Rien de nouveau sur le plan scientifique ne la justifie et ce produit ne doit être prescrit qu’en seconde intention selon les recommandations express de la HAS ».

« Ce bond de la consommation suscite d’autant plus d’interrogations que, le 3 octobre 2012, la HAS a estimé que «des incertitudes demeurent sur les effets à moyen et long terme du méthylphénidate, notamment en termes d’événements cardiovasculaires, neurologiques et psychiatriques» », rappelle Le Parisien. Le quotidien ajoute que « les experts de l’Autorité évoquaient «un risque d’usage détourné, de mésusage ou d’abus» ».

Le journal constate que « la molécule fait polémique » et interroge le Dr Louis Véra, psychiatre hospitalier et enseignant à l’université Paris-V, qui déclare qu’« en France, les prescriptions sont très inférieures à ce qu’elles devraient être : moins de 1% de la population est traitée alors que le trouble touche entre 5 et 6% de la population générale. […] Soixante ans de recul et de nombreuses études nous montrent son innocuité ».

Le Pr Maurice Corcos, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à l’Institut mutualiste Montsouris, observe pour sa part : « Il y a en France une énorme surprescription de Ritaline. On s’aperçoit d’ailleurs que la Ritaline n’a pas réglé, comme certains le prédisaient, les problèmes de délinquance, de drogue et d’abandon scolaire chez les adolescents. […] Ce produit, comme toute amphétamine, entraîne une dépendance psychique et physique. […] On prescrit la Ritaline très souvent pour soigner une hyperagitation, ce qui n’a rien à voir. […] Dire qu’il y a des conflits d’intérêts avec les laboratoires est une évidence », ajoute le praticien. 

 

« Drogues de synthèse, alcool, cocaïne, herbe…, les pratiques des Français s’européanisent »
Le Monde 

Le Monde fait savoir que l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) « publie «Drogues et addictions, données essentielles», un panorama de la décennie passée en matière de consommation, dommages, saisies, soins… Autant de diagnostics dont devra tenir compte le gouvernement dans le plan de lutte contre les addictions qu’il doit dévoiler bientôt ».

Le journal remarque entre autres que « la moitié des jeunes de 17 ans déclarent avoir bu au moins 5 verres en une même occasion au cours du dernier mois. Ce phénomène, que les Français appellent les « alcoolisations ponctuelles importantes » (API), et les Anglo-saxons le « binge drinking », s’est développé dans l’Hexagone depuis 2005. C’est un indice parmi d’autres d’une France qui s’européanise en matière d’addiction. Pour beaucoup sous l’impulsion des jeunes », qui publie en outre un dossier sur cette « génération «biture express» ».

Le Monde note que « parmi les évolutions marquantes, les nouveaux produits de synthèse figurent en bonne place. […] On aurait pu croire qu’il y aurait là une exception française ; que la France serait épargnée parce que les sites de vente étaient, du moins au départ, tous anglophones. Cela n’a pas empêché les Français, un peu après les Anglais, les Irlandais ou les Polonais, d’adopter ces produits ».

« Pour la cocaïne également, la France se rapproche des pratiques de ses voisins. Longtemps, sa consommation était considérée comme faible. Mais elle a augmenté dans les années 2000. Le taux de personnes âgées de 18 à 64 ans en ayant consommé dans l’année est passé de 0,3% à 0,9%. Chez les jeunes de 17 ans, de 0,9% à 3%. En parallèle, dans les pays les plus consommateurs comme l’Espagne et le Royaume-Uni, la consommation a reculé », poursuit le quotidien.

 

Revue de presse santé – psy mars 2013

08 03 13

« La stimulation cérébrale profonde efficace dans l’anorexie »
Le Nouvel Observateur , Le Figaro 

Le Nouvel Observateur indique en effet que « des chercheurs canadiens ont montré dans une étude pilote que la stimulation cérébrale profonde pouvait donner des résultats positifs dans le traitement de l’anorexie ».

Le magazine explique que l’étude « a porté sur un petit nombre de patientes résistantes aux autres formes de prise en charge, mais a fait l’objet d’une publication dans le Lancet. Avec des électrodes, les médecins ont ciblé et excité une zone du cerveau dont l’activité est anormale chez les anorexiques mais aussi chez les dépressifs ». Le Nouvel Observateur précise que « si les spécialistes n’ont pas déploré de décès, d’accident vasculaire grave ou d’infection, ils notent cependant qu’une patiente a été prise des convulsions durant l’intervention et d’attaque panique ».

« Mais sur les six patientes, trois ont maintenu un indice de masse corporelle supérieur à celui du départ. Leur qualité de vie s’est également améliorée, en termes d’humeur ou d’anxiété ou de comportements obsessionnels compulsifs liés à cette maladie », poursuit le magazine.

Le Figaro note également que des chercheurs, menés par le Dr Andres Lozano, neurochirurgien à l’université de Toronto, « ont testé pour la première fois les bénéfices de la stimulation cérébrale profonde sur des anorexiques. Quoique très invasif, le traitement montre des résultats intéressants ».

Le journal relaie les réactions de neurologues et de psychiatres, qui « restent cependant prudents face à ces résultats ». Le Pr Philippe Damier, neurologue au CHU de Nantes, remarque ainsi : « Il s’agit d’une étude très préliminaire. Même si la méthode était validée ultérieurement, ce type de thérapie resterait limité à des indications très particulières et donc à un nombre très restreint de patients ».

De son côté, le Pr Ringuet, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Paul-Brousse, déclare qu’« il n’y a à ce jour pas suffisamment d’éléments dans la littérature pour justifier d’implanter des patients sur la seule indication d’une anorexie mentale ». Le praticien note toutefois que « le risque lorsque l’anorexie se prolonge, c’est la mort. La stimulation cérébrale profonde pourrait alors être envisagée comme option thérapeutique mais uniquement pour éviter une issue fatale à un petit nombre de patients. Et si d’autres études de plus grande envergure confirmaient ces résultats canadiens ».

11 03 13

« Un cerveau artificiel à 1 milliard d’euros »
Les Echos 

Alors que débute aujourd’hui la Semaine du cerveau, Les Echos se penche sur « l’un des projets scientifiques les plus audacieux de la décennie : le Human Brain Project. […] Un milliard d’euros, 10 ans, plus de 100 laboratoires… C’est la martingale de l’un des paris scientifiques les plus osés jamais conçus en Europe ». Le journal souligne que ce projet, « qui démarrera à la fin de l’année pour se terminer en 2023, n’ambitionne rien de moins que de simuler artificiellement, à l’aide d’algorithmes, de modélisations et d’ordinateurs, le fonctionnement d’un cerveau humain. Peut-être l’objet le plus complexe de tout l’univers connu ! ».

Les Echos continue : « Cette forteresse réputée imprenable logée dans notre boîte crânienne, les scientifiques vont l’attaquer sur deux flancs à la fois. C’est-à-dire selon deux grandes approches, symétriques et complémentaires, portées chacune par l’un des deux codirecteurs scientifiques de HBP : le neurobiologiste israélien Henry Markram, de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), et le physicien allemand Karlheinz Meier, de l’université de Heidelberg ».

Le quotidien explique que « Henry Markram s’est fait connaître en 2005 quand il a lancé le «Blue Brain Project», précurseur de HBP. […] Avec l’aide d’un super ordinateur Blue Gene d’IBM, […] les équipes d’Henry Markram ont réalisé une cartographie très précise des 10.000 neurones constituant la colonne corticale [d’un rat nouveau-né]. Puis ils ont recensé, pour chaque neurone, toutes les données morphologiques, électro-physiologiques et génomiques imaginables. Mais aussi toutes les observations qu’il était possible de faire sur la façon dont ils communiquent deux à deux via les synapses ».

« Cette méthode constitue ce que les spécialistes des neurosciences computationnelles appellent l’approche «bottom-up» : on part du «bas» de l’échelle (du niveau microscopique des neurones et des synapses) pour gravir ensuite un à un les échelons jusqu’à atteindre enfin – espère-t-on ! – le niveau macroscopique, celui du cerveau et des fonctions cognitives qui s’y déroulent », poursuit Les Echos.

Le journal remarque que « les détracteurs de l’approche bottom-up font remarquer qu’elle engendre un océan de données mais n’explique rien ou pas grand-chose, pour la bonne raison que la simulation informatique ainsi obtenue est aussi complexe que le phénomène biologique qu’elle reproduit. En outre, une telle méthode mobilise des capacités de calcul proprement titanesques ».

Le quotidien note donc que « tous les neuroscientifiques s’accordent à dire que l’approche bottom-up est une composante nécessaire mais non suffisante de HBP. Elle doit être couplée à une autre approche, radicalement différente et qualifiée symétriquement de «top-down». C’est celle du projet BrainScales piloté par le second homme-clé de HBP, Karlheinz Meier, et auquel est associée l’Unité Neurosciences, Information et Complexité (Unic) du CNRS ».

Les Echos précise ainsi que « connaître le profil exact de chaque neurone et de chaque synapse (à supposer que la chose soit possible) ne suffit pas, car il existe dans le cerveau, à la différence d’un ordinateur, quantité de «non-linéarités». Dans une machine, un même paramètre d’entrée donnera toujours le même résultat en sortie. Mais pas dans cette masse gélatineuse qu’est notre cerveau ! ».

13 03 13

« Un psychiatre radié à vie par ses pairs »
Le Parisien 

Le Parisien se penche sur « une décision rarissime », expliquant que « le Conseil national de l’Ordre des médecins vient de radier à vie un psychiatre de Metz (Moselle) accusé par l’une de ses anciennes patientes de viols et d’agressions sexuelles entre 2008 et 2010 ».

Le journal indique qu’« en 2007, Donatina [aujourd’hui âgée de 52 ans] rencontre le psychiatre lors d’une hospitalisation après une tentative de suicide. A sa sortie, le médecin – dont le cabinet se trouve dans le même immeuble que son logement – propose de la suivre ». La plaignante déclare ainsi : « Très vite, il a commencé à m’embrasser. Il m’a placée sous son emprise, comme un gourou. C’était d’autant plus facile que, pour ma thérapie, je lui confiais absolument tout ». Le Parisien ajoute que « les relations sexuelles s’enchaînent dans le cabinet, 2 jours par semaine ».

Le quotidien note que « Me Xavier Iochum, avocat du psychiatre, nie les accusations de viols, évoquant «une relation amoureuse qui se termine mal. […] Il n’était plus son thérapeute lorsque la relation a démarré» ».

Le Parisien relève cependant que « si le psychiatre ne percevait plus d’honoraires, il a pourtant continué à établir des certificats médicaux et des ordonnances pour Donatina. Dans sa décision sans équivoque, l’Ordre souligne un «manque de respect de la dignité de la patiente» et les «conditions douteuses» de sa prise en charge compte tenu de sa «très grande fragilité psychologique» et de sa «dépendance» face à un homme en «position d’autorité» ».

Le journal ajoute qu’« une autre procédure au civil est en cours. Paradoxalement, la justice pénale, elle, n’a pour l’instant pas bougé. Une première plainte a été classée et l’instruction en cours piétine. Mais Donatina, qui a enchaîné les tentatives de suicides depuis, veut «qu’il soit puni». Une autre ex-patiente du docteur, dont elle a eu un enfant, entend d’ailleurs se constituer partie civile. De son côté, le praticien mis en cause annonce qu’il va faire appel de sa radiation auprès du conseil d’Etat », conclut Le Parisien.

« Un lien établi entre mauvais sommeil et maladie d’Alzheimer »
Le Nouvel Observateur 

Le Nouvel Observateur indique qu’« un sommeil perturbé, de mauvaise qualité, pourrait être un signe précoce de la maladie d’Alzheimer. Des chercheurs de l’université de médecine de Saint-Louis aux Etats-Unis ont en effet constaté que les personnes sans problème de mémoire qui dormaient mal étaient plus nombreuses à avoir des plaques amyloïdes dans le cerveau. Or, la présence des plaques amyloïdes est un des signes cliniques de la maladie d’Alzheimer »,rappelle le magazine.

Le Nouvel Observateur explique que dans ce travail paru dans le Jama, « les chercheurs ont analysé le sommeil de 142 personnes âgées en moyenne de 65 ans, grâce à l’actigraphie, un appareil qui mesure les mouvements du dormeur, et ils ont déterminé la présence de dépôts amyloïdes en analysant le liquide céphalo-rachidien ».  

« Plus de 20% des personnes avaient un sommeil agité et ces personnes présentaient un taux beaucoup plus élevé de peptides béta-amyloïde 42 dans le liquide céphalo-rachidien. Pour le Pr David Holtzman, un des [auteurs], «ces résultats renforcent le lien entre qualité du sommeil et apparition de la maladie» », note l’hebdomadaire.

Le Nouvel Observateur s’interroge toutefois : « Est-ce la mauvaise qualité du sommeil qui provoque ces dépôts amyloïdes ou l’inverse ? L’étude ne permet pas de répondre ». Le Pr Florence Pasquier, neurologue au Centre mémoire ressources et recherches au CHRU de Lille, remarque ainsi que « cette étude renforce l’intérêt de prêter attention à la qualité du sommeil, mais elle n’établit pas de lien de cause à effet. On ne peut pas affirmer qu’un problème de sommeil conduira forcément à la maladie d’Alzheimer ».  

Le magazine ajoute que la spécialiste « souligne que la mauvaise qualité du sommeil est surtout associée à une autre maladie apparentée à Alzheimer, la maladie à corps de Lewy. […] Néanmoins, selon plusieurs études, près de 40% des malades diagnostiqués Alzheimer ont des troubles du sommeil. Et surtout les perturbations du sommeil sont associées généralement à des altérations cognitives et fonctionnelles plus importantes, et à un déclin plus rapide selon les études », continue Le Nouvel Observateur.

Le Pr Pasquier précise : « C’est certain, les troubles du sommeil sont à rechercher chez les personnes qui ont une plainte cognitive. Mais les troubles du sommeil peuvent aussi s’expliquer par d’autres facteurs, par exemple lorsqu’il y un syndrome d’apnée du sommeil, ou tout simplement parce qu’il y a une mauvaise hygiène du sommeil. […] Le message important, c’est que le sommeil a des répercussions sur le fonctionnement cognitif, mais que cela peut être remédiable ».

 

14 03 13

 

« La justice condamne l’usage thérapeutique du cannabis »
La Croix , Libération 

La Croix relève en effet que « le tribunal correctionnel de Belfort a condamné hier un consommateur de cannabis qui, atteint de myopathie, faisait valoir que seul ce stupéfiant apaisait ses douleurs ». Le journal observe que « le prévenu a écopé d’une amende de 300 € assortie de 5 ans de mise à l’épreuve. Il s’agit toutefois d’une condamnation très clémente en comparaison de celles qui ont été prononcées dans les affaires classiques de drogue ».  

Le quotidien rappelle cependant qu’« en 2002, la cour d’appel de Papeete (Polynésie française) avait conclu différemment en relaxant un paraplégique qui recourait au cannabis pour apaiser ses douleurs », et note que « seule une décision de la Cour de cassation permettra de trancher entre ces deux décisions et d’établir une jurisprudence claire ».  

La Croix souligne en outre que « la question d’un usage thérapeutique du cannabis vient tout juste d’être relancée. Au début du mois, Marisol Touraine s’est déclarée favorable à une révision du code de la santé publique, qui interdit aujourd’hui les médicaments contenant des substances dérivées du cannabis ». Le journal observe toutefois que « les médecins [sont] partagés sur le cannabis thérapeutique ».   

Libération évoque également ce jugement et indique que « le prévenu, qui réclame une relaxe basée sur «l’état de nécessité», va faire appel ». Le journal relève lui aussi que « sauf cas exceptionnels », la justice ne reconnaît pas le cannabis thérapeutique, et note qu’« à Belfort, le médecin de Dominique Loumachi appuyait l’intérêt «bénéfique» du cannabis. Mais le parquet a reproché au Belfortain de ne pas avoir demandé une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) pour du Marinol, cannabinoïde synthétique ».  

Libération observe par ailleurs que « les vertus thérapeutiques du cannabis sont reconnues dans de nombreux pays (Allemagne, Italie, Canada…). Il soulagerait, entre autres, les effets secondaires d’une chimiothérapie (dont les pertes d’appétit), les spasmes dus à la sclérose en plaques, le glaucome. En France, le cannabis est diabolisé alors que personne ne s’indigne de l’usage médical de la morphine », conclut le quotidien.

 

18 03 13


« Des stratégies pour lutter contre la dépression résistante »
Le Figaro 

Anne Prigent rappelle dans Le Figaro que « la dépression est une maladie qui se soigne. […] Mais dans 20 à 30% des cas, cette dépression résiste aux antidépresseurs ». Le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), précise que « chez ces patients, […] nous cherchons une stratégie d’optimisation des antidépresseurs en associant un autre médicament. Cela peut être du lithium, des hormones thyroïdiennes ou encore des neuroleptiques atypiques ».  

La journaliste relève qu’« une synthèse de plusieurs études cliniques, publiée sur le site de Plos One Medicine, s’est intéressée aux neuroleptiques atypiques. Ces médicaments se révèlent modérément efficaces sur les symptômes de la dépression et c’est au prix d’effets secondaires importants (prise de poids, sédation…). Un résultat que les psychiatres tiennent à nuancer ».  

Le Pr Chantal Henry, psychiatre au CHU Albert-Chenevier de Créteil, remarque ainsi que « les antipsychotiques ont leur place dans certains types de dépressions »et « raconte avoir vu des dépressifs revivre grâce à ces molécules ». Le Pr Pierre-Michel Llorca, psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand, note quant à lui que « la dépression est une constellation hétérogène ».  

Anne Prigent souligne donc qu’« il est difficile de déterminer à l’avance quelle personne va réagir positivement à une stratégie thérapeutique donnée et, jusqu’à présent, ces traitements sont administrés de façon plus ou moins empirique ». Le Pr Henry précise toutefois : « Nous allons progresser sur ce sujet car nous avons lancé de grandes études de cohorte qui vont nous permettre d’affiner les caractéristiques cliniques des dépressions ».  

La journaliste observe que « cette connaissance de la maladie devient indispensable lorsque l’on sait qu’en 2020, pour l’OMS, elle sera la pathologie la plus invalidante dans le monde, après les troubles cardiaques », ajoutant qu’« en France, chaque année, 3 millions de personnes sont terrassées par la dépression, principalement des femmes ».  

Anne Prigent évoque cependant « le paradoxe français : nous nous déclarons d’humeur morose, nous consommons toujours trop de psychotropes, principalement des benzodiazépines, mais nous ne nous soignons pas lorsque nous sommes dépressifs ». La journaliste explique ainsi : « Le sentiment d’être assez «fort» pour surmonter ces difficultés, la crainte de ce que penserait l’entourage, la peur d’être hospitalisé, la peur de l’éventuel traitement autant de raisons pour ne pas faire appel aux médecins ».  

De son côté, le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre à l’hôpital Bichat (Paris), remarque que « les critères objectifs de la dépression ne sont pas assez acceptés en France. Nous finissons par passer à côté, par ne pas chercher le diagnostic ».  

Anne Prigent ajoute qu’« il est souvent plus facile et moins coûteux pour le médecin traitant de prescrire un médicament. Face à une dépression sévère, le traitement par antidépresseur ne se discute pas. Ces médicaments vont mettre plusieurs semaines avant d’agir sur les symptômes. Un peu de patience est donc nécessaire avant de décréter que la dépression fait de la résistance ». Le Pr Lejoyeux note que « si le patient ne répond pas au traitement, soit il ne prend pas correctement son antidépresseur, soit il n’est pas dépressif et souffre d’autre chose ».  

La journaliste indique enfin que « dans la majorité des cas, les antidépresseurs vont aider à restaurer le fonctionnement normal du sommeil, de l’appétit, à retrouver l’initiative, une perception positive de la vie… […] Impossible cependant de prédire qui rechutera ou entrera en résistance ».

 

« Un anti-migraineux pour réduire l’effet des mauvais souvenirs »
Le Parisien 

Le Parisien indique que « si effacer les mauvais souvenirs à la manière du film « Eternal Sunshine » n’est pas (encore) possible, des scientifiques parviennent désormais à en réduire la charge émotionnelle. Pas de lavage de cerveau nécessaire, un simple anti-migraineux suffit : le Propanolol, un médicament de la classe des bêtabloquants ».

Le journal relaie une information de La Dépêche du midi, expliquant que « des chercheurs du laboratoire de stress traumatique de Toulouse (Haute-Garonne), rattaché à l’université Paul-Sabatier et au CHU, développent depuis 2007 ce traitement innovant. […] Pour l’instant, une quarantaine de patients dans le monde en ont bénéficié ». Le quotidien parle d’une « recherche suffisamment sérieuse pour que le ministère de la Santé ait accordé une subvention au laboratoire », et précise que le but est d’« approfondir l’étude et comparer l’effet du médicament avec un placebo ».

Le Parisien relève qu’« administré 90 minutes avant la séance, cet anti-migraineux agit sur le cerveau émotionnel pendant que le patient est invité à raconter son souvenir traumatisant en rédigeant un texte à la première personne ». La Dépêche du midi explique : « Lors des deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième séances, le script a été imprimé, sur une seule page, comme un story-board », notant que « que le patient doit alors «réactiver son souvenir», une heure et demie toujours après la prise de la molécule ».

Le Pr Philippe Birmes, directeur du laboratoire du stress traumatique de Toulouse, remarque ainsi que « chez les 8 patients traités, on a constaté la baisse des symptômes de stress post-traumatique : transpiration, troubles du sommeil, sursauts exagérés. [Dans le futur], on pourra envisager de faire prendre ce médicament à domicile et de ne faire venir le patient que 10 minutes ».

 

« Les nuits pleines de danger des somnambules »
Le Figaro 

Le Figaro constate que « les risques auxquels sont exposés les somnambules et leurs proches sont sous-estimés, et méritent que l’on prenne cette maladie plus au sérieux », selon une étude menée par le Pr Yves Dauvilliers, directeur du laboratoire du sommeil à l’hôpital Gui-de-Chauliac (Montpellier).

Le journal remarque ainsi : « Yeux fermés, bras en avant, marchant d’un pas lent mais sûr, le somnambule jouit dans l’imaginaire collectif d’une image plutôt calme. Mais la réalité peut parfois s’avérer plus mouvementée : chute, saccage de chambre, jet d’objets, voire même, dans des cas heureusement exceptionnels, des accidents dramatiques comme cet homme devenu tétraplégique après être tombé dans les escaliers ».

« Or, ce trouble du sommeil, qui concerne au moins 4% de la population, a tendance à être banalisé, voire même ignoré par la médecine de ville », relève le quotidien. Le Figaro explique qu’« à travers une vaste étude prospective menée sur 100 somnambules adultes diagnostiqués entre 2007 et 2011 et publiée dans Sleep, l’équipe du Pr Dauvilliers montre que 58% des patients ont expérimenté au moins un épisode de violence durant leurs phases de somnambulisme. Dans 17% des cas, l’étude a recensé des atteintes à l’intégrité physique du patient mais aussi de son partenaire de chambre, tels que des ecchymoses, des saignements du nez, des fractures et même un cas de traumatisme crânien concernant un patient s’étant défenestré du troisième étage ».

Le Dr Eric Mullens, médecin somnologue référent du laboratoire du sommeil d’Albi, précise qu’« il ne s’agit pas de violence à proprement parler et encore moins de violence dirigée contre le partenaire. […] La personne a une activité mentale, sans que l’on puisse parler de rêve. Elle se trouve dans une confusion totale quant à son environnement ».

Le Figaro poursuit : « Le somnambulisme est entouré de zones d’ombres, notamment concernant ses symptômes associés. 59% des patients étudiés ici présentent également d’autres signes tels qu’une privation de sommeil, un stress, une anxiété ou des symptômes dépressifs. Mais il est difficile de déterminer si ces facteurs sont la cause ou la conséquence du somnambulisme ».

Le journal rappelle enfin qu’« il existe des traitements. Ceux-ci passent dans un premier temps par l’éducation du patient dans les centres du sommeil où des thérapies comportementales pourront notamment lui être proposées. […] Dans les cas les plus sérieux, le patient pourra se voir proposer un traitement médicamenteux à base de benzodiazépines ».

 

22 03 13

 

« Le sommeil des Français, ce colosse aux pieds d’argile »
Le Monde , Le Parisien 

En cette Journée du sommeil, Le Monde observe que « la durée du sommeil va décroissante et les troubles du sommeil, pernicieux, [sont] à l’origine de nombreux dysfonctionnements de la santé ». Le journal relate les résultats d’un sondage OpinionWay pour l’Institut national du sommeil et de la vigilance (Insv) et la mutuelle MGEN, notant qu’« en 2012, le temps de sommeil des Français est resté à peu près stable, de 7 heures en moyenne en semaine et de 8 heures le week-end, par rapport à 2011. […] Cette durée de sommeil correspond à la moyenne préconisée par les spécialistes ».

Le Pr Damien Léger, président de l’Insv, remarque cependant que « 30% des Français dorment moins de 6 heures, en deçà du seuil réparateur. Ce sont souvent des jeunes actifs avec de longs trajets de transports ». Le Monde note ainsi que « 30% des sondés affirment dormir entre 2 et 6 heures par jour en semaine, et ils sont 12% à conserver ce rythme le week-end. […] Ce manque de sommeil est lié à un risque plus élevé d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires », rappelle le quotidien.

Le journal relève que « le rythme de sommeil des Français est déréglé par des réveils nocturnes. Près de 7 sondés sur 10 (69%) affirment se réveiller au moins une fois la nuit, dont 11% disent se réveiller au moins trois fois chaque nuit. Plus d’un tiers des personnes interrogées (36%) affirme souffrir d’au moins un trouble du sommeil ». « L’insomnie est le trouble le plus fréquemment cité par les répondants (18%), devant les troubles du rythme du sommeil (17%), le syndrome des jambes sans repos (6%) et le syndrome d’apnée du sommeil (5%) », continue Le Monde.

Le quotidien indique en outre que « les nuisances environnementales, thème de cette 13e Journée du sommeil, participent aux troubles du sommeil : 24% des Français interrogés sont exposés à l’éclairage public dans leur chambre, les trois-quarts disposent d’au moins un appareil électronique dans la pièce où ils dorment et 42% dorment avec leur téléphone mobile allumé. […] Dans 9 cas sur 10, le bruit qui dérange provient de l’extérieur, émis pour l’essentiel par les transports (61%) ».

« L’enquête pointe d’autres habitudes peu propices à un sommeil de qualité. Il y a ceux qui dorment avec leur animal favori ou encore avec les portables, radio, téléviseurs, ordinateurs et tablettes, présents dans 3 chambres à coucher sur 4 », ajoute Le Monde.

Le Parisien consacre pour sa part près d’une page à « une arme antironflement ». Le journal note en effet que « 15 millions de Français indisposent leur entourage dès qu’ils ferment l’œil. Pour éviter les décibels intempestifs, une nouvelle méthode est lancée ». Le quotidien évoque l’orthèse de la société Oniris, « sorte de protège-dents façon boxeur qui, en avançant la mâchoire, empêche les ronflements. Elle est vendue environ 80 € sur Internet ou en pharmacie, alors que les orthèses disponibles sur le marché jusqu’à présent coûtent entre 400 et 800 € », observe Le Parisien.

 

25 03 13

 

« De nouveaux médicaments pour combattre l’alcoolisme »
Le Figaro 

Le Figaro observe que « l’arrivée imminente sur le marché de nouveaux médicaments [contre la dépendance à l’alcool] suscite un grand espoir chez les addictologues, comme chez les malades. Elle ravive aussi la rivalité entre laboratoires ».

Le journal se penche ainsi sur ces nouvelles molécules, relevant que « le Selincro [nalméfène] est à ce jour le plus abouti. Commercialisé par le laboratoire danois Lundbeck, il a reçu une autorisation de mise sur le marché européen le mois dernier et devrait être disponible dans les pays scandinaves, en Pologne et en Allemagne dès cette année. Il est attendu en France à partir de 2014 ».

Le Figaro explique que « l’originalité de ce traitement est de ne pas viser l’abstinence du malade, mais de réduire son envie de boire. Les essais cliniques ont montré qu’il entraîne, avec peu d’effets secondaires, une diminution de la consommation d’alcool de près de 60% après 6 mois de traitement, soit une «baisse moyenne de près d’une bouteille de vin par jour», selon le laboratoire. Il est indiqué pour des adultes moyennement dépendants, qui n’ont pas de symptômes de sevrage ». Le Pr Michel Reynaud, psychiatre à l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), observe que « ce médicament va permettre aux médecins, y compris généralistes, de proposer à leurs patients autre chose que l’abstinence à vie, qui leur paraît terrifiante. C’est une petite révolution dans la prise en charge ».

Le journal note que « le deuxième médicament, l’Alcover, est un traitement connu, prescrit en Italie et en Autriche depuis une quinzaine d’années. Le laboratoire D&A Pharma […] mène actuellement un essai clinique de phase 2-3 dans l’espoir de le lancer en France à la fin de l’année 2014. La molécule utilisée n’est autre que le GHB, la «drogue du violeur», ce qui pourrait constituer un handicap pour sa commercialisation. Il est indiqué chez des patients alcoolodépendants qui ont pour projet l’abstinence. […] Il comporte un risque d’addiction ».

Le Figaro relève enfin que « la molécule la plus connue du grand public est le baclofène, aujourd’hui prescrit comme décontractant musculaire dans certaines maladies, comme la sclérose en plaques. […] Il fait actuellement l’objet de deux essais cliniques, en vue d’une autorisation de mise sur le marché dans l’indication spécifique de lutte contre l’alcoolisme ».

Le quotidien souligne qu’« alors que l’arsenal thérapeutique se limite aujourd’hui à deux molécules aux effets modestes (l’acamprosate et la naltrexone), un nouvel horizon s’ouvre ainsi pour les médecins et les malades. Mais ces médicaments ne sont pas sans poser de nouvelles questions. On ne sait pas en effet comment réagira le patient à l’arrêt du traitement. Sera-t-il obligé de le prendre à vie ? ».

« On ignore aussi si la diminution des quantités bues aura un effet significatif sur les comorbidités. Suffira-t-elle, par exemple, pour guérir d’une maladie alcoolique du foie ou diminuer une hypertension ? Enfin, les addictologues n’ont pour l’heure aucun critère scientifique leur permettant de préférer un médicament à un autre, selon le profil du patient », poursuit le journal. Le Figaro note enfin que « les psychiatres rappellent qu’il n’existe pas de molécule miracle. Des thérapies comportementales et une assistance sociale restent nécessaires pour lutter contre une dépendance aux ressorts complexes ».

 

« Râler, ça fait du bien »
Le Parisien 

Le Parisien s’interroge : « Considérée comme un sport national, la «râlerie» à la française serait-elle en train d’acquérir ses lettres de noblesse ? ». Le journal indique que « plusieurs études et essais publiés ces dernières semaines aboutissent à la même conclusion : exprimer sa colère, à bon escient, est bon pour la santé ».

Le quotidien explique ainsi que « plusieurs spécialistes à travers le monde considèrent que le fait d’exprimer ce qu’on a sur le cœur – au lieu de bouillir intérieurement – apporte de vrais bénéfices santé. A condition de respecter certaines règles ». Le Parisien relève notamment que « savoir exprimer sa mauvaise humeur augmenterait l’espérance de vie. Tel est le résultat surprenant d’une vaste étude, menée par des chercheurs en psychologie de l’université allemande d’Iéna auprès de 6.000 personnes ».

« Ils ont constaté chez les individus les plus «répresseurs» (qui contiennent leurs émotions négatives) une accélération cardiaque (qui pourrait à la longue augmenter les risques d’hypertension ou d’ennuis cardiaques) par rapport à ceux qui extériorisent leurs émotions », poursuit le journal.

Le Parisien conseille en outre de « râler auprès de la bonne personne. […] Pour une plainte efficace, combien se perdent dans le vide ! », ou encore cite le psychologue Didier Pleux, qui précise qu’« il ne faut pas confondre s’affirmer et faire des colères. Le plus grand nombre d’accidents cardiaques, c’est quand même chez les colériques ».

 

26 03 13

 

« La pilule qui efface les traumatismes »
Le Parisien 

Le Parisien se penche sur « un médicament qui pourrait changer la vie des personnes ayant subi un traumatisme comme une agression ou un accident de la route ». Le journal note ainsi que « depuis 2007, le Laboratoire du stress traumatique de Toulouse (Haute-Garonne) travaille sur une molécule, le propranolol, qui atténue les mauvais souvenirs de la mémoire ».  

« Une quarantaine de personnes à Toulouse, Montréal et Boston ont déjà bénéficié de ces recherches qui vont s’étendre à de nouveaux patients à Lille, Tours ou en Martinique », poursuit le quotidien.

Le Pr Philippe Birmes, directeur du laboratoire toulousain, indique que « le propranolol est un médicament générique connu depuis une dizaine d’années qui était destiné au traitement des migraines ou de l’hypertension. En administrant cette molécule à nos patients, nous avons vu que la charge émotionnelle liée à ces souvenirs traumatisants diminuait. […] Nous l’avons proposée en test à 8 personnes ayant subi l’explosion d’AZF en 2001 ».  

Le Parisien explique ainsi que « 10 ans après la catastrophe, [ces patients] présentaient toujours des troubles importants : certains ne pouvaient plus affronter la foule, d’autres sursautaient au passage d’un avion ou au moindre bruit… Après 6 séances de traitement, les chercheurs ont constaté une baisse de leurs symptômes pouvant se manifester par de la transpiration, une accélération de l’activité cardiaque ou des troubles du sommeil ».  

Le Pr Birmes précise : « C’est le script traumatique, qui permet de réactiver le souvenir lors des séances suivantes. Ces personnes connaissaient une grande détresse émotionnelle car elles revivaient en permanence leur traumatisme. Quatre-vingt-dix minutes après la prise du médicament, elles conservent le souvenir mais n’en souffrent plus ». « Et ce, de manière durable », ajoute le quotidien.

Le journal relève que « selon les chercheurs toulousains, 70% des 40 patients ayant testé ce médicament ont vu leurs symptômes disparaître et seraient guéris. Ce traitement novateur pourrait donc devenir une alternative aux thérapies comportementales. […] Jusqu’à présent, les antidépresseurs servaient également à traiter ces problèmes mais ils endormaient le stress, sans le faire disparaître ».  

Le Pr Birmes déclare que « c’est un grand espoir car le traitement est simple même s’il nécessite la présence d’un médecin. A terme, on imagine la prise du médicament à domicile pour que le patient ne passe que 10 minutes chez le médecin ».

 

29 03 13

 

« L’hyperactivité directement liée au manque de lumière »
Sciences et Avenir , Le Point 

C’est ce que remarque Le Point, qui indique que « la découverte est colossale : en comparant la carte de prévalence du trouble de l’attention et de l’hyperactivité (TDHA) chez les enfants et celle de l’intensité solaire mesurée sur le territoire des États-Unis en 2003 et en 2007, des chercheurs ont constaté une « parfaite correspondance » », selon un article paru dans Biological Psychiatry.

L’hebdomadaire relève que « ces scientifiques de l’université d’Utrecht, du Research Institute Brainclinics, de la Leiden University et de l’Ohio State University décident alors de procéder à la même comparaison dans 9 autres pays où de telles données étaient disponibles : France, Allemagne, Belgique, Hollande, Italie, Colombie, Mexique, Espagne, Liban. Là encore, les courbes de données se superposent, chez l’enfant comme chez l’adulte ».

Sciences et Avenir précise de son côté que « le manque d’intensité lumineuse pourrait expliquer 1/3 des cas de trouble de l’attention et de l’hyperactivité chez l’enfant et jusqu’à 57 % chez l’adulte ».

Le magazine cite Martjin Arns (Research Institute Brainclinics), selon qui « le TDAH serait lié, pour un sous-groupe du moins,  à des troubles du sommeil générant des difficultés de vigilance et de concentration diurnes, liés eux-mêmes à un manque de lumière naturelle ».

« On voit s’accroître deux phénomènes. Tout d’abord on sort de moins en moins dehors la journée. Et le soir, on utilise de plus en plus des outils modernes comme les tablettes, les ordinateurs ou les smartphones, qui émettent une lumière bleue. Or cette lumière, on le sait, perturbe l’horloge biologique », note le spécialiste.

Le chercheur propose un « antidote simple pour améliorer le sommeil et les symptômes du TDHA » : « Il faut s’exposer davantage à la lumière naturelle matinale (comme sortir le chien, aller à l’école à pied, favoriser les jeux dehors). Et le soir réduire les écrans ou réfléchir à des solutions de changements de couleur d’écran grâce à un utilitaire gratuit comme f.lux »

Revue de presse santé – psy avril 2013

02 04 13

« Des thérapies validées dans le plan contre l’autisme »
Le Figaro , Libération 

Delphine Chayet note dans Le Figaro que « face à l’approche psychanalytique, qui demeure privilégiée dans la prise en charge de l’autisme en France, le gouvernement entend promouvoir les thérapies validées scientifiquement. C’est tout l’objet du troisième plan autisme, dont les grandes lignes doivent être présentées [aujourd’hui] par la ministre déléguée aux Personnes handicapées ».  

La journaliste relève ainsi que « Marie-Arlette Carlotti s’appuie sur le rapport publié en mars 2012 par la HAS, qui recommande une prise en charge fondée sur une approche éducative et comportementale. Si elles sont précoces, des interventions de ce type permettent d’améliorer le langage et les facultés cognitives des enfants, mais aussi de faire régresser les symptômes de l’autisme ».  

Delphine Chayet précise que ce « plan interministériel porte sur la période 2013 à 2017. Il vise à remodeler l’ensemble de la prise en charge des enfants autistes : repérage dès l’âge de 18 mois, diagnostic, éducation renforcée et aide à la scolarisation ». De son côté, Florent Chapel, délégué général du collectif autisme, déclare que « la situation est catastrophique dans notre pays. Seuls 10% des enfants bénéficient d’une prise en charge adaptée et vont à l’école. Les adultes sont, quant à eux, enfermés dans des hôpitaux psychiatriques et des centres, ou bien rendus à leurs parents sans aucun accompagnement ».  

Delphine Chayet explique que « le plan vise à améliorer la détection des enfants autistes dès l’expression des premiers signes d’alerte, alors que le diagnostic n’intervient pour l’heure qu’à l’âge de 6 ans en moyenne. […] Un vaste programme de formation des personnels de la petite enfance (puéricultrices, assistantes maternelles, médecins, éducateurs, enseignants…) doit être mis sur pied. Des informations sur l’autisme seront introduites dans les carnets de santé ».  

« Le ministère veut par ailleurs constituer un réseau de diagnostic de premier niveau, en étoffant les équipes des centres d’action médico-social précoce et en les dotant du matériel de dépistage adapté », continue la journaliste. Delphine Chayet ajoute que « les missions des centres de ressources autisme […] seront redéfinies sur la base des recommandations formulées par la HAS afin d’y limiter l’influence de la psychanalyse. Cette discipline qui, en France, se trouve au cœur de la prise en charge des autistes, décrit leur trouble comme une «psychose infantile» liée à un trouble de la relation entre l’enfant et ses parents ».  

« Au plan international, il existe au contraire un large consensus scientifique pour définir l’autisme comme un trouble neuro-développemental assimilable à un handicap, qui requiert une intervention spécifique », souligne la journaliste.

Dans un entretien, Marie-Arlette Carlotti déclare notamment : « Pendant trop longtemps en France, les parents d’enfants autistes ont été laissés à l’abandon, en l’absence d’un repérage précoce de ce handicap et d’une prise en charge adaptée. Cela a engendré un désespoir immense. Il est temps que cette situation de non-assistance se termine ».  

Eric Favereau remarque aussi dans Libération qu’« aujourd’hui, journée nationale de sensibilisation à l’autisme, un troisième plan devrait être annoncé », et constate que l’autisme est « toujours otage du conflit sur ses traitements ». Le journaliste s’interroge : « Qui a raison ? », et fait savoir qu’« en écho, plusieurs livres sur la question sont publiés ces jours-ci ».

 

03 04 13

 

« Un 3e plan autisme pour tenter de combler 40 ans de retard »
Le Parisien , L’Express 

C’est ce que titre Le Parisien, qui note qu’hier, « à l’occasion de la Journée mondiale de l’autisme, Marie-Arlette Carlotti a annoncé que «le 3e plan autisme était prêt». La ministre déléguée chargée des Personnes handicapées […] devrait présenter ce plan prochainement devant le Comité national de l’autisme, des parlementaires et la commission des Affaires sociales à l’Assemblée ».  

Le journal précise que ce plan « comportera 5 axes, parmi lesquels le repérage précoce, l’accompagnement des parcours et le soutien aux parents ». Marie-Arlette Carlotti a ainsi déclaré que « ce plan veut que nous respections les recommandations de la HAS, à savoir, les bonnes pratiques comportementales et développementales que nous irriguerons à travers l’ensemble des territoires et des régions ».  

Le Parisien indique que « la priorité sera d’abord mise sur la détection de la maladie pour pouvoir intervenir auprès de l’enfant dès 18 mois. Pour cela, les professionnels de la petite enfance seront mieux formés. La refonte du carnet de santé, prévue en 2014, devra aussi faciliter le diagnostic ».  

« Le plan prévoit d’augmenter et de diversifier les modes d’accueil des adultes autistes et de créer des «unités d’accueil temporaire rattachées à un dispositif médico-social d’accueil», pour permettre aux familles qui le souhaitent d’avoir des moments de répit. Enfin, des efforts seront faits sur la recherche, la formation et la sensibilisation des professionnels de santé, travailleurs sociaux et enseignants », continue le journal.

Le quotidien relève en outre à propos de ce plan : « Pour les associations et proches de personnes autistes, c’est surtout une révolution culturelle qu’il faudrait opérer, pour combler les «40 années» de retard que la France a prises. Et, une fois pour toutes, cesser de laisser les clés de l’autisme à la psychanalyse, pour passer aux méthodes éducatives, éprouvées à l’étranger ».  

L’Express note pour sa part que « l’espoir des familles a laissé place à la colère ». Le magazine remarque ainsi : « Diagnostics tardifs de l’autisme, mauvaise prise en charge, manque de places d’accueil : les associations et familles concernées par ce trouble ont le sentiment de voir leurs revendications rester lettre morte, après des plans successifs qui ont peu amélioré la situation ».  

L’hebdomadaire cite notamment Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, qui déclare que « les familles attendent tout de ce plan mais la France a 40 ans de retard, le chantier est phénoménal », et craint des « vœux pieux ».  

L’Express relève en effet qu’« un bilan du plan autisme 2008-2010 faisait état de 342 places réellement installées pour les adultes et 1 330 pour les enfants à la fin 2010, sur 4 100 places prévues pour la période 2008-2014 », ou encore note que « la prise en charge de l’autisme fait l’objet d’une vive opposition entre les partisans d’une méthode de soin psychiatrique d’une part et éducative d’autre part ».

 

05 04 13

 

« L’altération des neurones n’est plus une fatalité »
Le Point 

Anne Jeanblanc annonce dans Le Point qu’« une équipe du Laboratoire de radiopathologie (composée de chercheurs de l’Inserm et du CEA) vient de montrer, chez le rongeur, la possibilité de produire de nouveaux neurones en toutes circonstances. Une découverte qui, à court terme, pourrait bénéficier aux personnes âgées présentant un déclin cognitif et aux malades qui ont dû subir une radiothérapie de la tête ».  

La journaliste rend ainsi compte de ce travail paru dans EMBO Molecular Medicine, expliquant que « pour identifier les meilleurs moyens de préserver notre « capital neurones », les chercheurs ont tenté de connaître les acteurs responsables de l’altération de la neurogenèse. Il est apparu que les cellules souches capables de reformer des neurones ne disparaissent pas complètement. Certaines survivent, localisées dans une petite zone particulière du cerveau (la zone sous-ventriculaire). Toutefois, elles semblent ne pas pouvoir fonctionner correctement ».  

Anne Jeanblanc ajoute que « des expériences complémentaires ont permis de constater, tant après irradiation que dans le vieillissement, des niveaux élevés d’une molécule synthétisée par les cellules du système immunitaire, essentielle à la communication – la cytokine TGFβ. Conséquences : la « dormance » des cellules souches neuronales, une augmentation de leur susceptibilité à l’apoptose (mort programmée) et une diminution du nombre de nouveaux neurones ».  

Les chercheurs précisent que « la seconde partie de notre travail a permis de montrer que le blocage pharmacologique de TGFβ restaure la production de nouveaux neurones chez des souris irradiées ou âgées ». Anne Jeanblanc conclut donc que « ces résultats devraient induire le développement de traitements ciblés pour bloquer la cytokine TGFβ ».

 

09 04 13

 

« Alzheimer : de nouveaux marqueurs génétiques »
Le Figaro 

Martine Perez observe dans Le Figaro que « les stratégies de diagnostic [de la maladie d’Alzheimer] s’affinent, avec des petits progrès en permanence, mais les traitements, eux, ne suivent pas encore ».  

La journaliste explique ainsi que « des chercheurs américains de l’Université de médecine de l’État de Washington viennent de découvrir de nouveaux marqueurs génétiques liés à cette maladie. Leurs résultats, publiés dans Neuron, basés sur l’examen génétique de 1 200 malades, élargissent le panel des marqueurs et facteurs de risque pour améliorer le diagnostic et envisager de nouveaux traitements ».  

Martine Perez rappelle qu’« en janvier, une équipe américaine développait un test basé sur les subtilités sémantiques de nature à repérer des déclins cognitifs discrets », et note que « chaque mois, des travaux mettent en évidence de nouveaux biomarqueurs, des tests neuropsychologiques plus performants ou encore des techniques d’imagerie plus pointues, pour faciliter le diagnostic précoce de la maladie ».  

Le Dr Françoise Forette (Paris) indique que « plusieurs équipes de chercheurs tentent de découvrir des marqueurs dans le sang qui seraient facilement identifiés à partir d’une prise de sang ». De son côté, le Pr Philippe Amouyel (directeur du laboratoire d’excellence sur la maladie d’Alzheimer, Lille), précise que « lorsque l’on parle de diagnostic précoce, cela signifie diagnostic “en temps et en heure”. Les patients présentant certains troubles choisissent d’aller dans une consultation spécialisée pour s’engager dans une démarche diagnostique ».  

Martine Perez note enfin qu’« en France, il existe plus de 200 consultations mémoire, qui reçoivent chaque mois plusieurs milliers de patients. Si 3 000 nouveaux cas par an surviennent chez des moins de 65 ans, la maladie concerne 20% des plus de 85 ans. Il y a urgence à découvrir un traitement… ».

Sur la même page, Damien Mascret évoque « l’intérêt controversé du diagnostic précoce » et cite notamment le Pr Florence Pasquier, responsable du centre mémoire du CHRU de Lille : « Les patients qui ont des troubles de la mémoire s’inquiètent et ont besoin d’une réponse. Comme tout patient qui se plaint de quelque chose à son médecin ».  

Le journaliste relève toutefois que « le diagnostic de maladie d’Alzheimer est lourd de conséquences. En septembre 2011, après que la HAS a souligné les avantages du diagnostic précoce, pour le patient et ses proches, le Collège national des généralistes enseignants a fait part de ses réticences, jugeant qu’un «dépistage ou un diagnostic trop précoce peut conduire à de nombreux diagnostics faussement positifs et provoquer une angoisse inutile chez les patients et leur entourage» ».  

« Il est probable que les réticences au diagnostic précoce resteront fortes chez les généralistes, tant qu’il n’existera pas de traitement curatif et que l’on devra se contenter de traiter les symptômes », poursuit Damien Mascret.

 

15 04 13

 

« On sait désormais rendre le cerveau transparent »
Le Figaro 

Le Figaro se penche sur une « technique mise au point aux Etats-Unis pour faciliter l’imagerie cérébrale en neurosciences et dresser des cartes 3D plus précises des connexions qui existent dans le cerveau », baptisée « Clarity » et relatée dans Nature.

Le journal évoque « une petite révolution pour les neurosciences », expliquant que « des chercheurs de Stanford, emmenés par Karl Desseiroth – membre du récent projet de recherche américain BRAIN sur les neurotechnologies – ont mis au point une technique capable de rendre totalement transparent un cerveau de souris. Elle permet de faire très facilement des images 3D d’une grande précision des neurones et de leurs connexions ».  

Le Figaro indique que « l’opacité des cellules est d’ordinaire liée à la présence de lipides dans leur membrane. Pour rendre un organe transparent, il faut donc supprimer ces graisses sans endommager les cellules. Pour y parvenir, les chercheurs américains ont plongé les cerveaux de souris de 3 mois dans un bain d’hydrogel, une substance similaire à celle dont sont constituées les lentilles jetables. Les molécules de ce gel ont pénétré les tissus pour former une armature souple et transparente dans l’organe. Les lipides cellulaires ont alors pu être enlevés, en combinant une technique électrique et un nettoyage avec un détergent, sans que l’organe ne se liquéfie ».  

Le quotidien poursuit : « Des techniques classiques d’imagerie ont ensuite été appliquées. Des marqueurs fluorescents, qui ne réagissent qu’en présence de certaines molécules-cibles, ont été injectés dans l’organe pour repérer des cellules particulières (neurones excitateurs ou inhibiteurs par exemple). Ces techniques de marquage permettent même un travail encore plus fin, comme débusquer un neurotransmetteur ou une protéine particulière dans l’organe ».  

Sylvie Chalon, responsable de l’unité Inserm U 930 « Imagerie moléculaire du cerveau », observe que « les clichés obtenus sont incroyablement précis et détaillés. […] Seul bémol, cette technique ne fonctionne que sur des cerveaux récupérés sur des individus morts. Cela permet donc de visualiser toute la circuiterie, mais pas les courants électriques ».  

Le Figaro remarque en outre que « Deisseroth et son équipe ont réussi à appliquer leur technique sur des morceaux de cerveau humain dont certains avaient été conservés dans le formol. La technique aurait d’ailleurs permis de «scanner» un cerveau humain entier s’il existait un microscope assez gros pour effectuer cette tâche… ».  

« Si elle a été pensée pour le cerveau, la technique pourrait par ailleurs fonctionner avec n’importe quel type d’organe, précisent les chercheurs. À charge pour leurs confrères d’imaginer ce que cela pourrait leur permettre de découvrir dans leurs domaines respectifs », conclut le journal.

 

19 04 13

 

« Les bébés aussi ont une conscience ! »
Libération , L’Humanité 

L’Humanité indique en effet qu’« au terme de 5 années de recherches, des scientifiques français viennent de montrer que [dès 5 mois] les bébés perçoivent de faon consciente les objets et les personnes qui les entourent », selon des travaux de chercheurs du Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistiques du CNRS, en collaboration avec des chercheurs de NeuroSpin (Inserm-CEA), coordonnés par Sid Kouider et parus aujourd’hui dans Science.

Libération évoque aussi ce travail, relevant notamment que « l’enfant met plus longtemps [qu’un adulte] à prendre conscience de la sollicitation qu’on lui présente. Ainsi, à l’âge de 5 mois, il lui faut environ 4 fois plus de temps qu’à un adulte pour y parvenir. […] Mais l’étude montre que ses performances s’améliorent au fil de son évolution. Dès l’âge de 12 mois, […] le chrono est déjà meilleur et le bébé n’est plus distancé par l’adulte que par un rapport de 1 à 3 ».

Concernant les applications de ces travaux, Sid Kouider précise : « détecter plus tôt «certaines pathologies comme l’autisme». […] Ou améliorer «les compétences cognitives des bébés» ».

 

« Doutes sur la fiabilité des neurosciences »
Le Monde 

Pierre Barthélémy évoque sur le site du Monde « une des interrogations les plus angoissantes pour les chercheurs : le phénomène que je mets en évidence est-il bien réel, d’autres équipes le retrouveront-elles ou bien n’est-ce qu’une illusion provoquée par mon protocole expérimental ? ».

Le journaliste rappelle qu’« il a été démontré que de nombreuses études biomédicales, si ce n’est la plupart d’entre elles, étaient… fausses dans le sens où elles décrivaient des effets qui n’existaient probablement pas et que l’on n’arrivait pas à reproduire. Le même constat a été fait en génétique et en psychologie ».  

« Aujourd’hui, c’est au tour des neurosciences de se retrouver sur la sellette suite à une étude américano-britannique publiée par Nature Reviews Neuroscience »,observe Pierre Barthélémy.

Le journaliste évoque ainsi « la fameuse pression mise sur les scientifiques, la loi du « Publie ou péris », puisque l’évaluation des chercheurs et les budgets décrochés par leurs laboratoires dépendent notamment du nombre d’articles publiés. Cette course à la référence incite les acteurs de la science à multiplier les études et les expériences avec des protocoles pas toujours rigoureux sur le plan statistique ».  

Pierre Barthélémy note que « le manque de moyens alloués aux laboratoires participe aussi à cette dérive puisque les contraintes budgétaires restreignent la taille des échantillons qui fournissent les données à analyser. Le tout a pour conséquence de réduire la puissance statistique de ces études, c’est-à-dire la probabilité pour qu’elles découvrent un effet et pour que celui-ci soit réel ».  

Le journaliste continue : « Un autre facteur concourt au manque de fiabilité dans certains domaines : le biais de publication. Les revues préfèrent les découvertes, les résultats « sexy » et nouveaux, aux expériences qui n’ont rien mis en évidence (ce qui est aussi un résultat…) et aux articles dont les auteurs ont simplement voulu vérifier les mesures de leurs collègues. […] Ce biais a pour conséquence de passer sous silence un certain nombre de travaux modérant la portée des découvertes tonitruantes ».  

Pierre Barthélémy explique donc que « si les auteurs de l’étude publiée par Nature Reviews se sont intéressés aux neurosciences, c’est parce que la discipline est envahie par des études s’appuyant sur de petits échantillons. […] L’équipe américano-britannique s’est appuyée sur une cinquantaine de méta-analyses réalisées en 2011 dans la discipline ».

« Le résultat est assez édifiant ou attristant. […] Suivant les domaines (neuro-imagerie, modèles animaux, etc.), la puissance statistique moyenne des études en neurosciences est comprise entre 8 et 31%, soit bien loin de la barre des 80%. […] En étant courantes, ces négligences méthodologiques font peser un doute légitime sur la fiabilité des neurosciences », poursuit le journaliste.

Pierre Barthélémy ajoute que « de bonnes pratiques existent aussi puisque l’analyse montre que près de 15% des études ont une excellente puissance statistique, supérieure à 90%. C’est avec les autres que les auteurs de l’article sont impitoyables, soulignant qu’une recherche à laquelle on ne peut se fier est inutile et coûteuse ».

 

29 04 13

 

« Être payé pour perdre du poids, c’est incroyable, mais ça marche ! »
Le Figaro 

Martine Perez constate dans Le Figaro que « l’imagination est débridée aujourd’hui s’agissant de trouver des solutions à l’épidémie d’obésité galopante partout dans le monde ». La journaliste relève ainsi qu’« un nombre croissant d’entreprises aux États-Unis offrent la possibilité à leurs employés de gagner plus au travail, par le biais d’incitations financières pour rester en bonne santé ».  

« Grâce à l’«Affordable Care Act», des employeurs pourront bientôt proposer des récompenses en espèces sonnantes et trébuchantes encore plus importantes aux salariés qui accepteront d’adopter des comportements plus sains pour la santé, comme arrêter de fumer ou maigrir », indique Martine Perez.

La journaliste fait savoir qu’« une étude vient de montrer que perdre du poids moyennant finance est particulièrement efficace quand la récompense concerne les performances d’un groupe plutôt que celles d’un individu ».  

Martine Perez se penche sur cette étude menée par l’université du Michigan et parue dans les Annals of Internal Medicine « Les auteurs n’ont pas hésité à offrir des contributions financières à deux groupes de personnes obèses. Dans le premier, ceux qui perdaient les kilos fixés comme objectif recevaient 100 dollars par mois. Dans le second groupe de 5 personnes, 500 dollars étaient partagés par mois mais uniquement entre ceux qui avaient réalisé leur objectif de perte de poids, avec donc la possibilité de gagner plus de 100 dollars ».  

La journaliste relève qu’« après 6 mois d’un tel marché, pour le second groupe soumis à une approche collective, la perte de poids a été plus importante que pour ceux récompensés individuellement ».  

Martine Perez note enfin que « si de telles démarches pour maigrir choquent ou étonnent nos oreilles d’Européens, les Américains, eux, sont bien plus pragmatiques ». Les auteurs écrivent ainsi : « L’obésité s’aggrave dans notre pays, le problème va de mal en pis. Nous avons besoin de trouver et d’analyser de nouvelles approches pour combattre ce fléau ».  

« Celle-là risque de coûter cher. Mais peut-être moins que les dépenses générées par l’obésité et ses complications », souligne la journaliste.

 

« La douleur se lit dans les yeux »
Le Figaro 

Le Figaro note en effet que « la taille de la pupille et sa contraction après une stimulation lumineuse seraient de bons indicateurs de l’intensité de la souffrance ressentie par un patient », selon une étude de chercheurs de l’université Paris-Diderot 7 associés à l’Inserm (unité 738), publiée dans Anesthesia & Analgesia.

Le journal explique que « Jean Guglielminotti, médecin anesthésiste, a choisi d’étudier le diamètre de la pupille et l’ampleur de sa contraction après une stimulation lumineuse dans un cas extrême : l’accouchement. […] Avec son équipe il a filmé avec des caméras les pupilles de 24 femmes dans ces quatre situations distinctes : avant et après péridurale, avec et sans contraction utérine ».  

Le Figaro souligne que « les résultats confirment des travaux préliminaires menés dans les années 90 selon lesquels le diamètre de la pupille augmente avec la douleur. Ils établissent aussi que sa contraction est plus marquée après une stimulation lumineuse lorsque la souffrance est forte ».  

« En revanche, ces petites variations sont très difficiles à déceler à l’œil nu. Des caméras très précises et ultra-rapides sont indispensables », relève le quotidien, ajoutant que « les chercheurs n’ont pas réussi à déterminer un seuil générique permettant d’assurer si une personne souffrait ou non ».  

Jean Guglielminotti précise toutefois que « chaque individu pourrait être son propre témoin. Cela signifie qu’en mesurant l’évolution de ces paramètres au cours du temps, par exemple avant et après un traitement antalgique, il serait possible de déterminer l’évolution de la douleur et de savoir ainsi si ce traitement a été efficace ou non ».  

Le Figaro retient que « ces travaux […] pourraient donc permettre de juger de manière plus objective l’efficacité d’un traitement analgésique. A l’heure actuelle, la seule manière de jauger la douleur d’un patient est de lui demander de la classer sur une échelle allant de 1 à 10 ».  

« Les chercheurs espèrent aussi pouvoir mettre au point une méthode permettant de déceler la douleur chez les personnes incapables de s’exprimer : jeunes enfants, patients comateux ou atteints d’un «locked-in» syndrome », conclut le journal.

Revue de presse Santé psy – février 2013

04 02 13

« La recherche sur l’embryon pourrait être autorisée dès le printemps »
La Croix 

Marine Lamoureux relève dans La Croix que « la proposition de loi sénatoriale levant le principe d’interdiction de la recherche sur l’embryon sera discutée le 28 mars à l’Assemblée. La députée Dominique Orliac, nommée rapporteur, estime qu’un vote conforme est «possible», ce qui conduirait à une adoption rapide du texte ».

La journaliste note qu’« on observe un silence assourdissant sur ce qui représenterait pourtant un bouleversement important de notre droit de la bioéthique. […] Que dit le texte ? Il lève tout d’abord le principe de l’interdiction – assortie de dérogations – jusque-là en vigueur afin de respecter la spécificité de l’embryon humain, qui ne peut être assimilé à un matériau de laboratoire. Il précise que la recherche sur l’embryon ou les cellules souches embryonnaires peut être autorisée si le projet a une «pertinence scientifique», une «finalité médicale» et que, en l’état actuel des connaissances scientifiques, la recherche ne peut être menée autrement ».Dominique Orliac évoque ainsi « de larges espoirs thérapeutiques, aussi bien en cancérologie que pour les maladies dégénératives ou le diabète ».

Marine Lamoureux note que « si les députés optent pour un vote conforme à celui du Sénat, le texte pourra être définitivement adopté au printemps », et livre la réaction de la Fondation Jérôme-Lejeune, qui estime pour sa part qu’une « transgression majeure touchant le respect de l’être humain sera gravée dans le marbre »

05 02 13

« Suicide, une prévention en panne »
La Croix 

C’est ce que note La Croix, qui relève sur une page que « pour le lancement des 17es Journées nationales de prévention du suicide, aujourd’hui, l’Union nationale pour la prévention du suicide (UNPS) a choisi le thème du «rôle des entourages». Elle déplore le manque de volonté politique et de moyens financiers pour mettre en place une stratégie de prévention efficace ».

Le journal constate ainsi que « contrairement aux autres morts violentes, sur la route notamment, ni le nombre de suicides (environ 10.500 par an) ni celui des tentatives (200.000 par an) n’ont baissé ces dernières années ». Françoise Facy, présidente de l’UNPS, remarque qu’« on sait ce qui marche. Mais ce sont des stratégies complexes à mettre en place. Il n’y a pas de boîte à outils ni de solutions toutes faites ».

La Croix relève qu’« actuellement, les associations assument l’essentiel de la prévention. […] Elles sont connues du grand public et ont développé un véritable savoir-faire pour aider les personnes vulnérables. […] En associant les communes, les médecins et les associations, les Centres locaux d’information et de coordination ont permis de relayer les messages de santé publique et de prendre en charge des personnes en souffrance ».

« Pourtant, déplore Philippe Carette, psychothérapeute et directeur du centre Recherche et rencontres, beaucoup de Clic ont fermé ces dernières années », note le journal. Françoise Facy déclare ainsi : « On a tellement peu le souci de la prévention du suicide et de culture de l’évaluation que, même quand quelque chose marche, on ne le pérennise pas ». « La faute, selon elle, à un manque de volonté politique », poursuit La Croix, qui ajoute que « l’UNPS réclame en vain, depuis des années, la création d’un comité interministériel de lutte contre le suicide et son corollaire : le déblocage de moyens ».

Le quotidien précise enfin que « deux grands types de besoins apparaissent insuffisamment pris en compte. La formation des professionnels médico-sociaux [et la prévention de la récidive]. Car les taux de récidive de suicide sont importants : en moyenne, 22% des hommes et 35% des femmes ayant fait, un jour, une tentative de suicide recommencent plus tard dans leur vie ».

06 02 13

« Drogue : Matignon donne son feu vert à une salle de consommation à Paris »
Le Parisien , Le Figaro , La Croix 

Le Parisien indique en effet que le Premier ministre « a donné son feu vert pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris ». Le journal note que « c’est la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies) qui est chargée de la mise en place de cette expérimentation, avec le ministère de la Santé. Matignon n’a toutefois pas précisé de calendrier de mise en œuvre, ni le lieu d’implantation de cette salle dans la capitale ».

Le Parisien remarque que « Bertrand Delanoë, le maire de Paris, s’est «réjoui» du feu vert donné par Matignon. Rémi Féraud, le maire du Xe arrondissement favorable à l’ouverture d’une salle de consommation près de la gare du Nord, s’en est également félicité ». Thierry Brigaud, président de Médecins du Monde, déclare pour sa part que « c’est une très bonne nouvelle, on va se mettre au travail. […] Une étude de l’Inserm montre que ces salles sont nécessaires, et en Espagne, à Bilbao, MDM a montré que c’était un dispositif intéressant pour les usagers et le voisinage ».

Le journal note toutefois que « du côté des riverains de l’«Association Vivre Gares du Nord et Est», c’est l’inquiétude qui prédomine face aux risques de regroupement «du trafic, des dealers» ».

Le Figaro constate également que « le gouvernement veut ouvrir une salle de shoot à Paris ». Le quotidien indique qu’« un premier site expérimental pourrait être créé près de la gare du Nord », mais remarque que « la polémique s’annonce violente ». Le journal évoque l’exemple suisse, qui « ne fait pas l’unanimité en France chez les médecins en charge d’addiction, de toxicologie ou de psychiatrie. Certains estiment que ce type de centres s’inscrit dans le cadre de la réduction des risques sanitaires, en limitant la propagation du VIH et de l’hépatite C. Faux, répondent d’autres médecins. […] Par ailleurs, les salles de shoot posent des questions en terme de droit. Des médecins s’interrogent sur la responsabilité du personnel encadrant les salles en cas de décès d’un toxicomane après un surdosage ».

« Autre question, comment justifier juridiquement la mise en place de structures autorisant la consommation d’un produit sur un lieu donné, alors que partout ailleurs, cette même substance est illicite ? », poursuit Le Figaro, qui évoque en outre des « riverains inquiets et des élus d’opposition en colère ».

La Croix évoque également le sujet, rappelant qu’« actuellement illégales en France, ces salles de consommation sont destinées aux toxicomanes de rue, précarisés et en rupture. Elles doivent leur permettre de consommer leurs propres produits dans de bonnes conditions d’hygiène et sous supervision de personnels de santé et de réduire les troubles à l’ordre public ».

« Marisol Touraine avait promis l’an dernier de telles expérimentations. Plusieurs villes, de gauche comme de droite, s’y étaient montrées favorables ou avaient même déposé des dossiers complets : Paris, mais aussi Grenoble, Marseille, Bordeaux ou Nancy. Les noms de Toulouse ou Strasbourg avaient aussi été évoqués », continue le journal.

07 02 13

« Bipolaire – Le nouveau mal du siècle »
Le Nouvel Observateur 

C’est ce que titre Le Nouvel Observateur sur sa Une. Le magazine publie un dossier sur le sujet, constatant que « ces troubles de l’humeur sont de plus en plus répandus. Et envahissent les films, les séries télé et Internet ». L’hebdomadaire parle de « nouveau mal de l’époque, le « bipolaire style ». De Jim Carrey à Winona Ryder en passant par Kim Novak ou Catherine Zeta-Jones, certaines stars font leur « coming out » psychiatrique. […] Comme s’il était question d’une fantaisie de l’humeur, source de talent, les internautes multiplient les diagnostics post mortem : Napoléon, Van Gogh, Nietzsche… ».

« Certains décrivent par le menu leurs fluctuations d’humeur sur des sites dédiés au sujet, ils se déclarent bipolaires, c’est mieux qu’avouer sa peine, son instabilité. D’autres s’en vantent, comme s’il s’agissait d’une chance. Ainsi promus, « les troubles bipolaires sont devenus un mode d’existence », dit le psychiatre Thierry Haustgen », continue Le Nouvel Observateur.

Le magazine relève que « présentés ainsi, ces troubles psychiatriques deviennent tendance », le Dr Haustgen notant que « les personnes bipolaires ont maintenant leurs associations, leurs fondations, leur marketing pharmaceutique, leurs programmes de recherche, leurs manuels de savoir-vivre. […] On parle carrément de 5 à 10% de la population touchée ». Le psychiatre estime toutefois que « seul 1%, soit 500.000 personnes [en France], est véritablement atteint ». « Et, selon lui, 30% d’entre elles ont tenté de se suicider, alors que 10% y sont parvenues », indique l’hebdomadaire.

Le Nouvel Observateur rappelle que « les mots ont changé en 1980. Quand le «DSM», «Manuel diagnostique et statistique des Troubles mentaux» (publié par la Société américaine de psychiatrie), a remplacé le terme de «psychose maniaco-dépressive» par «troubles bipolaires». Dans cet emballage, la maladie euphémisée pouvait renaître. L’industrie pharmaceutique se tenait dans les starting-blocks avec ses nouveaux médicaments prêts à «stabiliser» nos humeurs ». « On parle désormais d’un large «spectre bipolaire» pour recouvrir des troubles qui vont du syndrome maniaco-dépressif à la cyclothymie en passant par un prétendu «trouble bipolaire subliminaire». Le risque de psychiatrisation de tous nos tremblements d’âme est donc bien là », continue l’hebdomadaire.

Le Nouvel Observateur livre des témoignages de patients, et s’interroge : « Maladie réelle ou dérive ? Certains psychiatres s’acharnent aujourd’hui à débusquer la maladie chez les bébés et les vieillards… Un surdiagnostic préoccupant. […] Sous la pression de l’industrie pharmaceutique, ce concept de bipolarité infantile s’est répandu, au moins aux Etats-Unis. […] Or il se trouve que la plupart des innovations chimiques concernant le trouble bipolaire sont inutiles, voire nuisibles : leur efficacité est semblable à celle des placebos, ne s’en distinguant que par leurs effets secondaires. De l’avis de nombreux médecins, le seul médicament efficace reste le vieux carbonate de lithium ».

Le magazine évoque aussi le sous-diagnostic, qui « constitue un problème dans la mesure où davantage de précocité permettrait d’appliquer des thérapies préventives », ou encore publie un entretien avec Christian Gay, psychiatre à la clinique de Garches, qui rappelle qu’« un bipolaire peut mener une vie normale ».

« «Salles de shoot» : les leçons des expériences étrangères »
Le Figaro , Libération , La Croix 

Le Figaro revient sur le « feu vert [du gouvernement] pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris », et se penche sur « les leçons des expériences étrangères. […] Six pays européens, l’Australie et le Canada ont mis en place des lieux permettant aux usagers de drogues par injection de se piquer dans de bonnes conditions d’hygiène. Avec des résultats plus ou moins concluants ».

Le journal note qu’« il existe dans le monde un retour d’expérience important depuis la mise en place de la première structure de ce type, en Suisse, en 1986. Entre la fin des années 1980 et le début des années 2000, l’Allemagne, les Pays-Bas puis l’Espagne développent petit à petit un réseau de centres. […] En 2004, on dénombre un total de 62 centres dans ces 4 pays. En 2005, la Norvège met en place à Oslo son premier service d’injection supervisée, suivi l’année suivante par le Luxembourg ».

Le Figaro précise que « ces campagnes sont différentes dans leurs objectifs […] et dans leurs conditions d’application. […] Les nombreux rapports existants permettent toutefois d’apporter quelques réponses rassurantes aux grandes interrogations liées aux conséquences de leur implantation. Tout en soulevant quelques doutes quant à leur efficacité ».

Le journal se penche ainsi sur « les aspects positifs » : « pas d’augmentation de l’utilisation de drogues », « diminution des nuisances sans augmentation de la délinquance autour des centres », « impact positif sur les pratiques d’injection », et sur « les doutes soulevés » : « pas d’incidence avérée sur la réduction du nombre d’usagers touchés par le VIH ou l’hépatite C », « difficulté de mise en place et d’acceptation par la collectivité », « développements ponctuels de trafics à petite échelle ».

Le Figaro retient donc que « le retour d’expérience européen montre un impact globalement positif des centres d’injection supervisée. Pour autant, les médecins français n’en veulent pas. Le Conseil national de l’Ordre a notamment fait part en avril 2011 de sa réserve en prenant position contre les salles d’injections supervisées qui «lèveraient un interdit» et «cautionneraient l’utilisation de drogues illicites par le corps médical». L’Inserm note de son côté qu’ils ne peuvent constituer qu’«une mesure complémentaire» devant répondre à «des besoins identifiés» ».

La Croix note aussi qu’« une première salle de consommation de drogue va ouvrir à Paris », et remarque que « ce dispositif, qui divise les élus comme les professionnels de santé, provoque la colère des riverains du 10è arrondissement de Paris ». Libération relaie pour sa part les « réactions très vives dans l’opposition », citant des propos de responsables politiques : « défaire morale », « empoisonnement assisté », « dénaturation totale de la société »...

11 02 13

« Bien manger pour mieux dormir »
Le Figaro 

Le Figaro fait savoir que « pour la première fois, une vaste étude américaine montre qu’une alimentation diversifiée favorise une bonne quantité de sommeil ». Le journal précise que ce travail a été mené auprès de « 4 500 Américains soumis à une enquête nationale réalisée en 2007 et 2008 », et relève que « c’est parmi le groupe de personnes dont la durée de sommeil est optimale (7 à 8 heures par nuit) que l’alimentation est la plus variée. […] L’étude montre que les très petits dormeurs ont aussi tendance à manger moins de glucides (pains, pâtes, pommes de terre…) et de lycopène (un micronutriment présent dans la tomate) que les autres ».

Le Pr Michael Grandner, qui a coordonné ce travail au Centre d’étude du sommeil et de neurobiologie circadienne à l’université de Pennsylvanie, indique ainsi que« la première conclusion que l’on peut tirer de cette étude est tout simplement que nos habitudes alimentaires et de sommeil sont liées ».

Marta Garaulet, professeur de physiologie à l’université de Murcie (Espagne), note pour sa part : « On sait que les petits dormeurs mangent plus. D’abord parce qu’ils sécrètent davantage de ghréline, une protéine qui stimule l’appétit. Mais aussi parce qu’ils ont plus d’occasions de manger. L’insomnie est souvent associée à la consommation de sucreries ou de chocolat ». Le Figaro ajoute qu’« une étude japonaise réalisée en 2010 avait pointé les mauvaises habitudes alimentaires des petits dormeurs: préférence pour les aliments gras, tendance au grignotage et à sauter le petit déjeuner ».

Le journal continue : « Bien sûr, être gros ou petit dormeur peut avoir de multiples causes (habitudes, contraintes, génétique…) mais l’étude de Pennsylvanie est jugée suffisamment probante par le Pr Jean-Michel Lecerf, qui dirige le service de nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, «pour inclure désormais la quantité de sommeil dans les études que nous faisons sur l’obésité. Ce n’est pas parce que l’on va mieux manger que l’on va forcément mieux dormir mais le sommeil est vraisemblablement un marqueur du comportement alimentaire» ».

12 02 13

« Alcoolisme : une révolution dans les traitements »
Le Nouvel Observateur 

Le Nouvel Observateur fait savoir qu’« alors qu’il n’y a pas eu de nouveau médicament contre l’alcoolisme depuis 1995, les spécialistes attendent l’arrivée de trois nouveaux traitements dans les prochaines années ».

Le magazine relève qu’« il y a bien sûr le Baclofène, ce décontractant musculaire qui est déjà fréquemment prescrit hors AMM dans le traitement de la dépendance alcoolique. D’ores et déjà, les témoignages de patients «guéris» de leur alcoolisme et même ceux des médecins qui le prescrivent avec succès ne manquent pas. Deux essais cliniques sont actuellement menés en France à la fois en médecine de ville et à l’hôpital pour valider l’efficacité et la tolérance de ce traitement ».

« Bien que moins médiatisé, un autre médicament est également dans sa dernière phase de test dans le sevrage alcoolique, l’oxybate de sodium, ou Alcover. Un traitement qui a quasiment le même mécanisme d’action que celui du Baclofène et qui supprime le désir d’alcool. Vingt centres français participent à [son] évaluation clinique », note Le Nouvel Observateur.

Le Pr Henri-Jean Aubin, addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, explique ainsi : « On n’est pas dans une logique commerciale de concurrence, on teste les deux médicaments chez nous. Au final, en tant que médecin, plus on aura de solutions, plus on aura de possibilités thérapeutiques pour aider correctement nos patients ». Le magazine précise que « les résultats de l’étude sur l’Alcover seront connus d’ici 1 an et demi environ, mais les investigateurs sont déjà assez confiants car ils avancent en terrain connu. Ce produit est déjà commercialisé dans l’indication du sevrage alcoolique depuis 15 ans en Italie et en Autriche. Malgré cela, pour valider une mise sur le marché européenne, il est nécessaire de refaire toutes les études d’efficacité et de tolérance avec les exigences sanitaires actuelles ».

Le Nouvel Observateur ajoute qu’« une autre molécule est encore plus près d’être sur le marché français. Le Nalméfène vient d’obtenir son autorisation européenne de mise sur le marché. Les spécialistes espèrent qu’il sera sur le marché français au plus tard fin 2013. C’est un produit qui s’adresse à des adultes dépendants à l’alcool, à consommation élevée, […] qui ne sont pas disposés à s’engager dans l’abstinence totale mais qui souhaitent réduire leur consommation ».

Le magazine souligne toutefois que « malgré tous ces espoirs dans le traitement de l’alcoolisme, certains spécialistes tirent la sonnette d’alarme et rappellent que pour guérir de l’alcool, il est rare que le traitement médical suffise ».

« Les suicides des jeunes ont diminué de 50% en 25 ans »
Le Figaro 

Le Figaro relate « des chiffres qui bousculent les idées reçues. En un quart de siècle, le nombre de décès par suicide a baissé de 20% en France. Cette baisse atteint 50% chez les adolescents «grâce à des stratégies ciblées» », selon un avis du Conseil économique, social et environnemental. Le journal relève que le texte, « intitulé «Plaidoyer pour une prévention active», fait le point 20 ans après la première étude du Conseil, qui avait consacré le suicide «grande cause de santé publique» ».  

Le Figaro note cependant que « loin de se satisfaire de cette évolution encourageante, l’avis relève qu’avec plus de 10.000 morts et 220.000 tentatives par an, la France reste un «mauvais élève» par rapport à ses voisins européens ». Didier Bernus, rapporteur du projet d’avis du CESE pour la section des affaires sociales et de la santé, remarque ainsi que « le taux de décès par suicide en France – 14,7 pour 100.000 habitants en 2010 – se situe largement au-dessus de la moyenne européenne de 10,2 pour 100.000 habitants ». Selon le CESE, « il reste beaucoup à faire en matière de prévention », indique le quotidien.

Didier Bernus déclare qu’« il faut aller contre l’idée reçue que le suicide est une fatalité. Avec une prise de conscience et une volonté politique forte, la prévention peut faire baisser les chiffres ». Le Figaro ajoute que « la politique de prévention, tout particulièrement axée sur la prise en charge des jeunes lors des derniers plans suicide, permet d’obtenir des résultats », le rapporteur notant que « le gros du travail a été réalisé par les médecins psychiatres spécialisés dans la prise en charge des adolescents, et le travail effectué sur la récidive s’avère déterminant ».  

Le quotidien précise qu’« alors que ce taux de récidive est maximum dans les 4 à 6 mois qui suivent une tentative de suicide, l’avis du CESE donne en exemple deux programmes de recherches conçus pour enrayer ce risque. Au CHU de Lille, un dispositif de veille permet de proposer au suicidant, après une hospitalisation dans un service d’urgence souvent brève, un appui pendant une période de 6 mois. […] Au CHU de Brest, une hospitalisation brève est proposée aux jeunes de 17 à 25 ans dans une structure qui favorise une réflexion sur le geste, lors d’une courte période d’isolement total. […] Cette prise en charge a permis une diminution de 50% du nombre de récidives ».  

Didier Bernus indique enfin que « le suicide, ce n’est pas un coup de tête mais un processus avec des éléments apparents et cachés. Une crise suicidaire peut être minimisée, confondue avec un mal-être. L’accès à des professionnels pendant et après la crise suicidaire est donc primordial pour interrompre ce processus ». Le Figaro note que le rapporteur « recommande de renforcer les structures d’accompagnement et de soins psychiatriques mais de multiplier les passerelles entre le plan de lutte contre le suicide et le plan psychiatrie et santé mentale. […] Le CESE ne propose cependant pas de politique spécifique. […] L’avis du CESE conclut à la nécessité de créer un Observatoire national des suicides, régulièrement évoqué, jamais réalisé ».

 

 

13 02 13

 

« La prise d’acide folique réduit le risque d’autisme »
Le Figaro 

Le Figaro annonce qu’« une étude norvégienne montre, dans le Journal of American Medical Association, qu’un apport en acide folique, 4 semaines avant la conception puis pendant les 8 premières semaines de grossesse, permettrait de diminuer le risque d’autisme de 40% ».

Le journal rappelle que « l’acide folique, encore appelé folate ou vitamine B9, est un élément essentiel au bon fonctionnement de l’organisme, impliqué notamment dans la synthèse de l’ADN et le renouvellement cellulaire. Une carence chez la femme enceinte est connue pour augmenter le risque de malformation du système nerveux chez le fœtus ». « Pour diminuer ce risque, la Direction générale de la santé recommande depuis l’an 2000 aux futures mamans de prendre 400 microgrammes par jour d’acide folique 4 semaines avant la date de la conception et pendant les 2 premiers mois de la grossesse », poursuit le quotidien.

Le Figaro explique que « les chercheurs norvégiens ont étudié, dans une population de 85.000 enfants suivis depuis leur naissance, les liens entre cette supplémentation et l’incidence de syndromes autistiques ». « La prise d’acide folique divise par 2 le nombre d’enfants autistes. La proportion d’autisme était de 0,21% dans le groupe des mères n’ayant pas pris d’acide folique, et seulement de 0,10% dans le groupe des femmes ayant eu recours à une supplémentation dès la 4e semaine avant la conception », observe le journal.

Le Dr Richard Delorme, pédopsychiatre à l’hôpital Robert-Debré (Paris), estime que « cette étude par sa qualité scientifique va faire date et nous permettra d’avoir des arguments pour la mise en œuvre de politiques de santé publique ». Le Figaro relève en effet que « le praticien regrette que pour l’instant les recommandations concernant la prise d’acide folique soient si mal suivies. La dernière enquête périnatale de l’Inserm montre qu’en 2010 seulement 25% des futures mamans avaient pris des comprimés d’acide folique durant la période cible ». Le Dr Delorme indique : « Il faut maintenant que tous les professionnels de santé soient sensibilisés à l’importance de cette supplémentation, des médecins généralistes aux sages femmes. Il faut que les femmes qui ont des projets de grossesse aient accès à l’information ».

Jacky Nizard, gynécologue-obstétricien à la Pitié-Salpêtrière (Paris), observe de son côté que « le véritable problème, c’est la nécessité de prendre l’acide folique déjà avant la conception. Or la plupart des femmes viennent consulter quand elle découvre qu’elles sont enceintes ». Le quotidien retient que « l’objectif est désormais de mener des campagnes d’information pour les jeunes femmes, afin de leur faire connaître l’importance de cette supplémentation ». 

 

 

18 02 13

 

« Le suicide des enfants, mais comment en parler ? »
Le Parisien 

C’est ce que se demande Le Parisien, qui évoque « un drame que personne n’arrive à comprendre. Une fillette de 10 ans s’est donné la mort samedi. Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, décrypte l’impensable ». Le journal rappelle sur une page qu’« en France, entre 40 et 100 enfants de moins de 12 ans se suicident chaque année. Le sujet est délicat, le phénomène tabou. D’autant que les spécialistes ont peur de mettre en lumière ces passages à l’acte ».

Le Parisien note qu’« afin de mieux appréhender ce fléau, de nombreux experts ont lancé un appel pour lancer un observatoire des suicides. Mardi, Marisol Touraine a fait part de sa volonté de se doter d’un tel oubli pour mieux cibler les actions de prévention. Car, en France, 11 000 personnes mettent fin à leurs jours chaque année ».

Concernant le suicide d’un enfant, Boris Cyrulnik évoque notamment les « déclencheurs » : « Cela peut être n’importe quoi, une dispute, une mauvaise note… Quelque chose d’anodin pour un adulte, mais qui sera vécu très différemment par un enfant qui n’a pas appris à gérer ses émotions ». Pour « parler de la mort à un enfant », le neuropsychiatre déclare en outre qu’« avant 3 ans, un petit ne peut pas comprendre la signification du mot jamais. Aux alentours de 7 ans, oui. Ce qui compte, c’est la manière de le dire. On peut parler des animaux domestiques, des plantes quand elles meurent, pour qu’il comprenne. […] La mauvaise solution, c’est de présenter la mort comme quelque chose de terrifiant ou de ne pas en parler du tout ».

De son côté, le psychiatre Michel Debout déclare que « pour refuser la fatalité du suicide des enfants, il faut plus communiquer sur la prévention que sur le suicide », évoquant « ces signes qui doivent alerter » : « Un enfant qui change d’attitude brutalement et durablement est souvent victime de mal-être. Cela peut se manifester par une volonté d’isolement ou au contraire lorsqu’un petit devient colérique et se montre constamment sur l’offensive ».

 

20 02 13

 

« A quand un plan cerveau ? »
Le Parisien 

C’est ce que se demande Daniel Rosenweg dans Le Parisien, notant qu’« un Français sur 4 souffre d’une maladie dont l’origine se trouve dans sa tête. Des médecins réclament des moyens pour stimuler la recherche ».

Le journaliste relève ainsi : « Doublement des malades neurologiques, triplement des cas de démence dont, bien sûr, Alzheimer… Les 30 prochaines années qui vont voir notre espérance de vie gagner encore 7 années, seront aussi celles de la croissance inexorable des pathologies liées au cerveau. […] Les perspectives préoccupent d’autant les spécialistes que la recherche avance à pas comptés, victime d’une insuffisance des moyens et d’une absence de réelle volonté politique ».

Daniel Rosenweg indique que « la discrète Fédération pour la recherche sur le cerveau tire la sonnette d’alarme. Le président de son conseil scientifique, le Pr André Nieoullon, enseignant à l’institut de biologie de Marseille-Luminy, appelle même à la création en urgence d’un «plan cerveau, pour coordonner toutes les actions». Des actions jugées «peu nombreuses et de plus en plus éparpillées» ».

Le journaliste explique qu’« en France, les dépenses de santé […] liées à ces maladies la plupart du temps chroniques sont déjà estimées à 60 milliards d’euros par an. A côté, dénonce André Nieoullon, les 3 300 chercheurs en neurosciences doivent se partager chaque année 200 millions d’euros », le responsable évoquant« un maigre budget ». Daniel Rosenweg ajoute que le président de la FRC, Arnaud Brunel, « dénonce le peu d’intérêt des laboratoires pharmaceutiques pour les maladies du cerveau, «considérées comme des niches», donc peu rentables. Il s’inquiète aussi du retard que prend la France, alors que d’autres pays se dotent de vrais moyens ».

Le Pr Nieoullon déclare en outre : « Je réclame depuis longtemps une année du cerveau ». Daniel Rosenweg note toutefois qu’« il devra pour l’heure se satisfaire d’une «semaine» sur ce thème. Elle aura lieu du 11 au 17 mars et sera l’occasion pour chacun de participer au Neurodon ».

 

25 02 13

 

« L’hyperactivité chez l’enfant trop souvent ignorée »
Le Figaro 

C’est ce que note Delphine Chayet dans Le Figaro, ajoutant que « nombre de médecins passent à côté de ce syndrome synonyme de souffrance ». La journaliste relève ainsi qu’« en France, un enfant hyperactif est diagnostiqué 30 mois en moyenne après l’apparition de ses premières difficultés. Dans ce laps de temps, sa souffrance scolaire et familiale aura empiré. Il aura sans doute redoublé ou été exclu d’une école impuissante à le canaliser. Il aura rencontré les mouvements de rejet de ses instituteurs et de ses camarades. Ses parents, eux, auront frappé à bien des portes de psychologues ou de pédopsychiatres, sans que son mal n’ait été nommé ».

« Alors que les études scientifiques montrent que certaines thérapies peuvent soulager l’enfant et son entourage au moment crucial des premiers apprentissages, le système de soins français semble incapable de poser un diagnostic à temps », poursuit  Delphine Chayet, qui rend compte d’une note de la HAS publiée la semaine dernière. Celle-ci souligne que « les professionnels de santé sont peu ou pas formés à ce syndrome. Ils ont souvent des difficultés à répondre aux questions des familles et à leur proposer une orientation adaptée ».

La journaliste rappelle que « le trouble du déficit de l’attention-hyperactivité (TDAH) touche entre 3 et 5% des enfants scolarisés. Décrit depuis la fin du XIXe siècle, il a longtemps été très controversé. Malgré une médiatisation récente, il reste aujourd’hui mal connu du grand public car il se présente sous des formes diverses ».Le Pr Diane Purper-Ouakil, pédopsychiatre à l’hôpital Saint-Eloi (Montpellier), explique notamment que « les filles ont une présentation moins voyante avec plus de troubles de l’attention. Elles sont souvent autoritaires et impulsives, mais elles font plus d’efforts pour être acceptées socialement, ce qui complique le repérage ».

Delphine Chayet relève que « l’enfant est anxieux, démoralisé et se dévalorise. D’où l’importance d’une prise en charge spécialisée, qui combine différentes stratégies. Un traitement médicamenteux (le méthylphénidate) […] peut ainsi être proposé à partir de 6 ans. Mais seuls 5% des enfants hyperactifs prennent, en France, ce psychotrope dont l’efficacité à court et moyen terme est démontrée ».

La journaliste ajoute qu’« aujourd’hui, le diagnostic d’hyperactivité se fait principalement à l’hôpital, seul autorisé à prescrire le méthylphénidate pour la première fois. À ce stade, les familles doivent encore prendre leur mal en patience : 2 ans d’attente pour un premier rendez-vous à Robert-Debré, plusieurs mois à Montpellier, etc. ».

Delphine Chayet note enfin qu’« à la demande de la Direction générale de la santé, la HAS doit maintenant définir une série de recommandations pour améliorer le repérage de ces enfants par les médecins généralistes, les pédiatres et les enseignants. Et faire évoluer l’image d’enfants mal élevés et insupportables qui leur colle encore à la peau ».

Revue de presse santé psy – janvier 2013

15 01 13
« Burn-out, quand le travail épuise » 
La Croix 
Nathalie Birchem observe dans le cahier « sciences & éthique » de La Croix que « de plus en plus d’experts se mobilisent pour faire reconnaître ce syndrome d’épuisement au travail comme une maladie professionnelle à part entière ». La journaliste rappelle notamment que « le burn-out survient chez un individu surinvesti dans son travail, stressé, jusqu’à ce que se produise la phase ultime, l’effondrement. […] Comme une souris dans sa roue, la personne atteinte de burn-out ne parvient plus à s’arrêter toute seule », puis note que « désormais bien documentée, la maladie reste cependant difficile à cerner ».
« Mais les outils existent. Une fois les symptômes de stress chronique détectés et les facteurs déclencheurs identifiés, le médecin peut avoir recours au questionnaire Duwas, qui mesure le surengagement au travail. En cas de suspicion de burn-out, le Maslach Burn-out Inventory permet alors de confirmer le diagnostic », poursuit Nathalie Birchem, qui livre des témoignages de patients.
La journaliste rappelle en outre qu’« en 2011, la Sécurité sociale a reconnu […] une petite centaine de risques psychosociaux, burn-out compris, en maladies professionnelles. Une reconnaissance trop rare pour Jean-Claude Delgènes, directeur général de Technologia, qui milite pour que le burn-out fasse l’objet de la création d’un 99ème tableau de maladie professionnelle, ce qui signifierait qu’une fois le diagnostic confirmé, la reconnaissance deviendrait automatique ».

16 01 13
« La dépression favorise la récidive des accidents cardiovasculaires » 
Le Nouvel Observateur 
Le Nouvel Observateur annonce qu’une étude qui va être présentée cette semaine au congrès de l’Académie américaine de neurologie « montre que le risque de récidive fatale d’AVC est multiplié par 4 lorsque le patient est dépressif ».
« Ce qui est fréquent puisque selon les chiffres américains, après un accident vasculaire cérébral, plus d’1 patient sur 3 présente des signes dépressifs », relève le magazine. La neurologue américaine Amytis Towfighi, coordinatrice de ce travail, indique ainsi que « pour prévenir les récidives d’AVC, rechercher les signes de dépression est une étape clé ».
Le Nouvel Observateur ajoute que « cet effet doublement bénéfique de la prise en charge des signes dépressifs est observé également après un infarctus ». Le Dr Bruno Pavy, chef du service de réadaptation cardiovasculaire du Centre hospitalier Loire-Vendée-Océan de Machecoul (Loire-Atlantique), note qu’« un patient dépressif suit moins bien son traitement et est moins enclin à modifier ses habitudes de vie. Si elle n’est pas dépistée et prise en charge, la dépression affecte donc indirectement le pronostic cardiovasculaire ».
Le magazine relève notamment que « dans ces structures de réadaptation, […] le repérage des signes dépressifs fait partie intégrante du suivi. Entre un quart et la moitié des patients seraient concernés. Mais il n’est pas toujours évident de faire la part des choses entre des signes dépressifs passagers en réaction à l’infarctus et les premiers symptômes d’une dépression caractérisée ».
« Les troubles du sommeil et de l’appétit sont d’ailleurs le signe qui met la puce à l’oreille des soignants et devrait alerter les proches. Mais les familles ont parfois du mal à déceler que quelque chose ne va pas tant elles sont soulagées de ne pas avoir vu mourir leur proche de l’infarctus », continue Le Nouvel Observateur.

22 01 13
« Alzheimer : l’intérêt limité des médicaments » 
Le Figaro 
Le Figaro relate un « coup de semonce [qui] est venu la semaine dernière d’une puissante association de consommateurs [américaine], Consumer Reports. Dans un rapport sur les médicaments contre la maladie d’Alzheimer, elle soulignait leur manque d’efficacité, considérant qu’ils étaient «pour la plupart des malades sans effet sur les symptômes et l’évolution de la maladie» ».
Le journal ajoute que l’association « admettait toutefois que beaucoup de gens voudraient sans doute essayer l’un des traitements, mais dans ce cas invitait à ne pas prolonger la prise «si aucun signe d’amélioration n’apparaissait dans les 3 premiers mois» ».  
Le Figaro rappelle qu’« en France, la bataille a eu lieu en 2011 lorsque la Haute Autorité de santé, engagée dans la réévaluation des traitements de la maladie d’Alzheimer, décide de lesreculer d’un cran dans son échelle d’intérêt médical (ASMR), qui en compte cinq. La HAS fait alors passer du niveau 4 au niveau 5 les médicaments anticholinestérasiques (donépézil, galantamine, rivastigmine) et la mémantine, au mode d’action différent. Un niveau qui signifie aux yeux des experts une «absence de progrès thérapeutique» ».  
Le Pr Florence Pasquier, responsable du centre mémoire du CHRU de Lille, remarque de son côté qu’« il n’y a pas de traitement efficace au sens de guérir la maladie ou d’arrêter sa progression, mais les médicaments ont une efficacité modeste. […] L’étude “Domino”, publiée en mars 2012 dans le New England Journal of Medicine, a montré que, lorsque l’on arrêtait un traitement pris depuis plus d’un an, les résultats aux tests diminuaient rapidement ».  
Le Pr Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie de l’Hôpital européen Georges-Pompidou (Paris), précise néanmoins que « l’effet à 6 mois est très modeste sur les symptômes cognitifs, et il faut se méfier des effets mesurés par des tests. La définition d’une pertinence clinique (perceptible au niveau des symptômes) est souvent discutable ».  
Le Figaro observe qu’« il existe heureusement d’autres perspectives thérapeutiques ouvertes par la recherche », et note que « pour le Pr Dubois, de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer et Institut du cerveau et de la moelle épinière, les études récentes ne sont encourageantes que chez les malades aux stades les plus précoces ».  
« Le problème est qu’il est impossible aujourd’hui de savoir qui va évoluer vers une maladie d’Alzheimer, lorsque des signes biologiques de la maladie sont présents. Une étude originale vient d’ailleurs d’être lancée par les équipes du Pr Dubois pour recruter 400 personnes qui commencent à avoir des problèmes de mémoire », indique le quotidien. Le journal retient que cette étude « pourrait permettre de mieux comprendre quels paramètres contribuent à l’évolution vers la maladie. Indispensable, si l’on veut imaginer des traitements précoces, voire préventifs ».

28 01 13

« A l’hôpital Robert-Debré, un suicide et du mal-être » 
Libération 
C’est ce que titre Eric Favereau dans Libération. Le journaliste se penche ainsi sur Françoise Guinard, qui « travaillait comme auxiliaire de puériculture à l’hôpital Robert-Debré [à Paris]. Le 22  décembre, elle a mis fin à ses jours, laissant l’écrit suivant : «Je ne veux plus retourner à Robert-Debré. Travail inhumain. Plus la force» ».
Eric Favereau cite le syndicat SUD, qui parle de « conditions de travail, ainsi que des relations professionnelles, particulièrement délétères au sein de l’établissement ». Représentant du syndicat, Lyasid Mahalaine, également auxiliaire de puériculture à l’hôpital Robert-Debré, évoque quant à lui des « méthodes de management par la personnalisation et l’individualisation, des mobilités entre les services qui ont fait exploser le collectif ».
Eric Favereau note ainsi que « chacun se retrouve bien seul face à ses préoccupations », ajoutant que Lyasid Mahalaine « parle également de la «pression mise sur les cadres», de l’exigence de rentabilité. Et aussi d’un «taux d’absentéisme très élevé dans l’hôpital, pour des services qui vont de 12 heures en 12 heures» ».Le syndicaliste évoque en outre un « conflit éthique. La direction ne cesse de nous dire que c’est la qualité des soins qui prime, et quand on s’aperçoit qu’on ne peut plus arriver à soigner dans de bonnes conditions, cela rend fou. […] Il y a quelque chose qui nous broie ».
Eric Favereau livre enfin la réaction de la direction, qui indique qu’« il n’y a pas d’éléments tangibles décrivant une quelconque difficulté dans ce service. On attend les résultats de l’expertise pour corréler les conditions de travail et cette disparition brutale ».

30 01 13

« Quand la neurochirurgie tente de soigner l’autisme » 
Le Figaro 
Damien Mascret indique dans Le Figaro que « pour la première fois au monde, la stimulation profonde, une technique neurochirurgicale consistant à implanter des électrodes dans le cerveau, a été utilisée dans l’autisme », selon un article paru dans « une revue médicale secondaire, Frontiers in Human Neuroscience ». Le journaliste relève que ces travaux « n’auraient peut-être pas retenu l’attention si l’opération n’avait pas été effectuée par le célèbre neurochirurgien allemand de l’hôpital universitaire de Cologne, Volker Sturm ».  
Damien Mascret précise toutefois que « pour l’instant, les experts y voient plus une piste de recherche qu’un espoir de traitement. D’autant qu’il s’agit d’un cas très particulier. Le jeune garçon de 13 ans qui a été opéré est atteint d’un autisme de Kanner sévère avec un comportement d’automutilation mettant sa vie en danger. […] Il souffre également d’une infirmité motrice cérébrale et se trouve confiné au fauteuil ».  
« Or, 2 ans après l’opération, ces symptômes semblent s’être améliorés grâce aux électrodes placées au cœur même de son cerveau, dans l’amygdale, une petite structure aux multiples fonctions », explique Damien Mascret.
Le journaliste livre la réaction de spécialistes. Andres Lozano, professeur de neurochirurgie à l’Université de Toronto (Canada), remarque que « des nouveaux traitements plus efficaces sont absolument nécessaires pour aider de tels patients. Il faut féliciter l’équipe de Sturm qui a cherché à résoudre cette situation difficile et tout fait pour aider le patient ». De son côté, le Pr Sylvie Tordjman, responsable du pôle hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de Rennes, observe qu’« il est un peu réducteur de penser qu’une zone cérébrale égale une fonction tant sur le plan comportemental que cognitif. Cela dit, cette approche ouvre tout de même des perspectives de recherche intéressantes car l’amygdale intervient aussi dans l’anxiété, fréquente chez les autistes ».  
Le Pr Marc Vérin, chef du service de neurologie du CHU de Rennes, déclare quant à lui que « les fondements anatomiques de cet essai sont contestables. On sait que dans l’autisme les lésions sont extrêmement diffuses. Si les neurochirurgiens visaient les comportements d’automutilation, pourquoi ne pas avoir mis les électrodes dans le pallidum interne ? La stimulation profonde de cette région, moins dangereuse et mieux connue, permet d’éliminer l’auto-agression, parfois présente, dans le syndrome de Gilles de la Tourette ».  
Damien Mascret ajoute que « l’amélioration des symptômes observée par l’équipe allemande interpelle le Dr Éric Lemonnier, psychiatre au CHU de Brest, en particulier à propos de l’auto-agressivité. […] L’initiative du Pr Sturm peine visiblement à convaincre ». Le Dr Lemonnier remarque ainsi que « le score amélioré est celui des symptômes les moins spécifiques de l’autisme ».

Revue de presse santé psy – novembre 2012

9 11 2012

« Premiers tests de nanotechnologies sur des cerveaux humains en 2013 »
Sciences et Avenir 

Sciences et Avenir observe qu’un laboratoire grenoblois « soutenu par le Commissariat à l’énergie atomique et le CHU de Grenoble a obtenu cet été l’accord de l’Agence nationale de sécurité du médicament pour tester en 2013 des micro-puces implantées dans le cerveau humain. Objectif: traiter la maladie de Parkinson, la tétraplégie ou la dépression ».

Le magazine indique ainsi que « début 2013, dans la clinique où se côtoient une soixantaine d’ingénieurs, médecins et biologistes spécialisés dans les nanotechnologies, les patients volontaires se prêteront à « l’un des projets les plus prometteurs » du laboratoire, intitulé Interface cerveau-machine, annonce François Berger », professeur en biologie cellulaire et directeur du laboratoire baptisé Clinatec. Le mensuel explique que « le programme consiste à implanter à la surface du cerveau d’un tétraplégique un minuscule boîtier contenant des électrodes. Les micro-puces enregistrent l’activité cérébrale du patient et la transforment en mouvement par le biais d’un bras ou d’une jambe robotisés. […] Des essais sur des singes et des cochons, dans un étage du bâtiment, « n’ont montré aucun effet secondaire », affirme François Berger ».

Sciences et Avenir ajoute que « les chercheurs travaillent à la miniaturisation des composants utilisés dans la neurostimulation cérébrale mise au point il y a une vingtaine d’années par l’un des artisans de Clinatec, le neurochirurgien grenoblois Alim-Louis Benabid. Membre de l’Académie des sciences, il a développé une technologie permettant, grâce à l’envoi d’une fréquence électrique dans certaines zones du cerveau, de faire disparaître les tremblements des malades de Parkinson ».

Mathilde Laederich, directrice de l’association France Parkinson, note que « cette technique est une réussite extraordinaire. On peut cependant regretter l’absence d’une base de données recensant les effets secondaires (…) telles que des chutes imprévisibles et des difficultés d’élocution très invalidantes ». Le magazine précise que selon l’association, « la neurostimulation profonde ne concerne que 5 à 10% des malades en raison des nombreuses contre-indications ».

Sciences et Avenir évoque en outre le collectif Pièces et main d’œuvre, qui « craint une nouvelle « porte ouverte vers la production de robots humains ». Pour ce groupuscule, qui fustige « la tyrannie technologique » et l’absence de transparence, les expériences de Clinatec sont « un pas de plus vers l’homme-machine, toujours plus performant et compétitif » ». 

 

21 11 2012

« Un Français sur trois se plaint de troubles du sommeil »
Le Parisien , Le Monde 

Le Parisien note que selon des travaux publiés par l’InVS dans le BEH, « 1 Français sur 3 se plaint de troubles du sommeil, dont 15 à 20% d’insomnie chronique, avec des symptômes qui durent depuis plus d’un mois et qui sont associés à une fatigue ou à une somnolence diurne excessive ».  

« Temps accru passé sur des écrans, horaires de nuit ou décalés, trajets plus longs pour se rendre au travail…, les nouvelles habitudes de vie des Français affectent la durée et la qualité de leur sommeil, observe le quotidien. Quant à la durée du sommeil, elle peut varier d’un individu à l’autre, allant de 9 heures à 6 heures quotidiennes, sans retentissement particulier sur la journée suivante ».  

Le Parisien remarque ainsi que « selon une étude effectuée par l’Inpes en 2010 sur 27 653 personnes âgées de 15 à 85 ans, les Français dorment en moyenne 7h13 par jour mais la plupart d’entre eux jugent ce temps insuffisant par rapport au temps «nécessaire» ».

Le journal continue : « Pour 18% d’entre eux (24% des hommes et 16% des femmes), le sommeil dure moins de 6 heures par nuit, une durée généralement associée à une augmentation du risque d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires ou d’accidents. Les premiers à se plaindre sont les jeunes de 15 à 19 ans, avec un «déficit» de sommeil qui atteint 41 minutes chez les jeunes hommes et 54 minutes pour les jeunes filles ».  

Le quotidien relève que « le phénomène débute dès le début de l’adolescence, avec une baisse spectaculaire de la durée du sommeil entre 11 et 15 ans. Un adolescent de 15 ans dort ainsi 1h31 de moins qu’un jeune de 11 ans, une baisse qui selon l’Inpes n’est pas due à des facteurs biologiques mais à des facteurs environnementaux ou sociaux : elle est liée aux horaires de cours, mais surtout à l’accès à Internet, aux jeux vidéos ou au téléphone portable le soir ».  

Le Parisien souligne en outre qu’« à 15 ans, près d’un adolescent sur quatre dort moins de 7 heures par jour, alors qu’il lui en faudrait 8 à 9 au cours de cette période, afin de favoriser la croissance, l’apprentissage et l’équilibre physique et psychique. […] Le hiatus se poursuit à l’âge adulte, induit par le travail posté et le temps de transport journalier qui favorisent la somnolence diurne, un phénomène qui touche 20% de la population ».   

Le Monde relève aussi que « les nouvelles habitudes de vie perturbent le sommeil des Français ». François Beck, responsable des études statistiques de l’Inpes, note que chez les adolescents, « le rapport aux écrans est tellement fusionnel qu’il n’y a plus de véritable rupture entre le temps de vie et le temps de sommeil ».Le quotidien observe qu’« après une nuit de sommeil habituelle, un tiers des Français se sentent fatigués, contre plus de 60% chez ceux qui se plaignent de symptômes d’insomnie. En hausse depuis 1995, l’insomnie chronique est plus fréquente chez les femmes (plus d’une sur cinq est concernée contre 15% des hommes) et augmente globalement avec l’âge, atteignant 43,9% chez les plus de 75 ans qui sont aussi ceux qui sont le plus souvent traités avec des psychotropes ».

Revue de presse santé psy – octobre 2012

09 10 12

« Des ovocytes viables, créés à partir de cellules souches » 
Sciences et Avenir 
Sciences et Avenir fait savoir que « des scientifiques japonais ont progressé sur la voie d’un traitement pour certaines formes d’infertilité en créant des ovocytes viables dans des souris vivantes à partir de cellules souches ». Le magazine relate ce travail paru dans Nature « Les scientifiques de l’Université de Kyoto se sont appuyés sur leurs propres travaux réalisés l’an passé : ils avaient alors créé du sperme à partir de cellules souches. Ils ont retouché quelques gènes présents dans les cellules souches pour en faire des cellules très proches de celles qui génèrent le sperme chez les hommes et les ovocytes chez les femmes ». « Ils ont ensuite reconstitué un ovaire qu’ils ont transplanté dans une souris vivante, où les cellules ont évolué jusqu’à devenir des ovocytes totalement développés. Ces derniers ont été extraits, fertilisés in vitro et réimplantés dans une souris porteuse », poursuit le mensuel. Sciences et Avenir précise que « les souriceaux issus de ces ovocytes sont nés en bonne santé et ont même pu se reproduire à leur tour ensuite ». Katsuhiko Hayashi, principal auteur de l’étude, observe ainsi : « Nos travaux servent de base solide pour étudier et reconstituer in vitro le développement des cellules reproductrices féminines, non seulement chez les souris, mais aussi chez d’autres mammifères, y compris les hommes ».

« Comment mieux prendre en charge les autistes »
Le Parisien 

Le Parisien remarque qu’« alors qu’un rapport sur l’autisme est dévoilé aujourd’hui, des associations et des députés dénoncent une prise en charge des malades inefficace et coûteuse. Pourtant, de vraies solutions existent ». Le journal explique qu’il s’agit d’« un rapport officiel du Conseil économique, social et environnemental, dont les associations de parents d’autistes espéraient beaucoup : qu’il chiffre enfin le coût économique de cette maladie ; mais aussi qu’il évalue son impact social, avec les terribles conséquences humaines qu’elle fait porter sur des milliers de familles ». Le Parisien évoque une « première déception. Alors qu’il est censé dire précisément combien coûte la prise en charge de l’autisme, le rapport du CESE dit ne pas parvenir, faute de «données quantitatives et qualitatives», à effectuer cette addition ». Le député UMP du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle, président du groupe autisme à l’Assemblée nationale, déclare cependant : « On sait que 8.000 enfants naissent chaque année avec des troubles autistiques. S’ils sont diagnostiqués à l’âge de 2 ans et qu’ils décèdent en moyenne à 65 ans, on sait exactement qu’ils coûteront 49,74 milliards d’euros à la société pendant toute la durée de leur vie ». Le député PS du Morbihan Gwendal Rouillard remarque pour sa part que « ces milliards sont consacrés à des méthodes qui ne fonctionnent pas ! On ne fait que financer le lobby des psychanalystes ». Le Parisien explique : « Prise en charge en milieu hospitalier, utilisation du «packing», médicaments… ». Daniel Fasquelle note que « la France est le dernier pays occidental à traiter ses autistes de la sorte ! Au regard de pays tels que le Canada ou la Belgique, nous en sommes encore au Moyen-Age ! Nous sommes face à un scandale sanitaire, au même niveau que le sang contaminé ou l’amiante… ». Le journal relève que « là encore, le rapport ne tranche pas clairement », puis souligne que « comme l’a recommandé la HAS en début d’année, les méthodes dites «éducatives» obtiennent d’excellents résultats ».Gwendal Rouillard observe ainsi : « Cela coûte moins cher, c’est efficace, alors qu’attend la France pour enterrer définitivement les méthodes psychanalytiques ? »Le Parisien ajoute que « les deux députés vont demander une mission d’enquête parlementaire et solliciter la Cour des comptes et l’Igas pour chiffrer précisément et définitivement le coût de l’autisme en France. Ils espèrent ainsi nourrir la réflexion de la ministre en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, qui planche sur un troisième plan Autisme, attendu début 2013 ».

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« Moi, Matthieu, schizo et heureux »
Le Parisien 

« A l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, [Le Parisien] a rencontré un schizophrène. Il parle de ses crises passées et relate comment il surmonte au quotidien sa maladie », note le journal. Le Parisien livre ainsi sur une page le témoignage de Matthieu de Vilmorin, notant qu’« il y a une trentaine d’années, cet homme de 52 ans a été diagnostiqué schizophrène et, depuis, la maladie a colonisé, selon ses propres mots «l’intérieur de [son] pauvre cerveau». «Je suis un schizostabilisé», précise-t-il. Sa dernière crise remonte à plusieurs années, et grâce à un traitement à vie, un cocktail de neuroleptiques, «couvercle sur ma propension à l’imaginaire», et d’antidépresseurs, il n’est plus l’objet de bouffées délirantes ». « Après chaque hospitalisation, dont il a gardé des anecdotes truculentes pour nourrir un livre paru récemment, il a fallu «se retaper», et tenter de coller à une société où l’homme sans travail est vite marginalisé. La maladie n’est pas visible, mais le handicap est lui bien réel », poursuit le quotidien. Matthieu de Vilmorin déclare notamment : « Je veille à ne jamais être en rade de médicaments, je prends soin de ma santé, je bois peu d’alcool, j’ai cessé de fumer. […] Des schizos, il y en a plus que l’on croit ! On se reconnaît, dans la rue. On a une certaine démarche, un regard un peu ailleurs, une forme de lenteur… ».

« Drogue : une salle de shoot prête à ouvrir à Paris »
Le Parisien 

Le Parisien note en effet : « Permettre de consommer de la drogue dure dans des conditions sécurisées au sein d’une structure dédiée et encadrée par des professionnels. Voilà le projet présenté ce mardi par les associations Médecins du Monde et Gaïa ». Le journal remarque qu’« une salle de consommation de drogue est déjà prête à ouvrir ses portes à Paris. Mais le sujet est sensible. Pour l’instant, les deux associations n’ont pas révélé la localisation de cet espace pouvant recevoir jusqu’à 250 passages par jour, arguant qu’un travail devait être mené avec les riverains et les forces de l’ordre ». Le quotidien relève que le but est de « contribuer à faire reculer «la mortalité» mais aussi «les infections et le manque d’hygiène», a précisé Elisabeth Avril, directrice de l’association Gaïa-Paris. Et de mettre l’accent sur «l’exclusion sociale» des usagers de drogue et «les troubles à l’ordre publique» causés par la consommation de drogue dure ». Le Parisien précise que « les deux associations disent attendre le «feu vert» du gouvernement pour mettre en œuvre ce projet. En espérant pouvoir ouvrir cet espace au printemps prochain. Marisol Touraine a pourtant affirmé fin août que son ministère serait prêt à lancer «assez rapidement» l’expérimentation de ces salles ». Le journal indique en outre qu’« Elizabeth Avril a rappelé que selon plusieurs études, ces salles permettaient notamment de diminuer les risques de contracter le VIH et des hépatites. […] Des villes comme Paris, Marseille et Bordeaux sont prêtes à s’investir sur le sujet, mais «la fenêtre de tirs est réduite» en raison des élections municipales de 2014, où cela risque «d’être difficile de défendre ces dispositifs», a souligné Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du Monde »