Archive for the ‘Revue de presse’ Category.

Revue de presse santé psy – avril 2011

01 04 11

« L’hyperactivité chez les enfants pourrait être due à certains colorants alimentaires »
Le Parisien 
C’est ce qu’indique brièvement Le Parisien en ce 1er avril. Le journal explique que «
c’est l’hypothèse que va examiner l’agence américaine de l’alimentation et des médicaments, saisie par un comité d’experts ».
« Selon l’un de ces derniers, «plusieurs de ces colorants n’ont aucune valeur nutritionnelle, leur raison d’être étant seulement cosmétique» »,
relève le quotidien.

07 04 11

« Les promesses des thérapies virtuelles »
Les Echos 
Les Echos constate en effet qu’
« après les jeux vidéo ou la formation, la réalité virtuelle est en train d’investir un autre domaine : la santé ».
Le journal explique que « les travaux les plus poussés portent sur le traitement des phobies. […] Les patients, équipés d’un visiocasque, déambulent dans des univers virtuels pour revivre une situation traumatisante, de manière graduelle. Les arachnophobes sont, par exemple, exposés à des araignées de plus en plus grosses ».
« Si l’image perçue par le cerveau est virtuelle, l’angoisse ressentie, elle, est bien réelle. Dans tous les cas, le but est de prendre conscience que l’anxiété peut être contrôlée, premier pas vers une désensibilisation »,
poursuit le quotidien.
Les Echos relève que
« de telles séances sont aujourd’hui réalisées à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, au sein du service psychiatrique du Pr Roland Jouvent ». Ce dernier déclare : « Ces thérapies sont au moins aussi efficaces que l’exposition in vivo, mais elles présentent aussi plusieurs avantages. Elles permettent une plus grande immersion du patient en toute sécurité, dans des séances contrôlées. Elles sont aussi plus pratiques, puisqu’il suffit de quelques minutes pour simuler un vol en avion ou une sensation de vertige en haut de la tour Eiffel ».
Le journal ajoute qu’« au-delà des troubles psychologiques, ces univers conçus de toutes pièces intéressent aussi la rééducation cognitive, pour traiter les victimes de lésions cérébrales. A la suite d’accidents vasculaires cérébraux ou de traumatismes crâniens, ces patients ne savent souvent plus s’organiser, ni dans le temps, ni dans l’espace. Ils sont alors incapables de réaliser de simples opérations comme préparer un repas ou faire leurs courses ».
« En leur permettant de rejouer ces scènes quotidiennes, les techniques de réalité virtuelle sont utiles aux thérapeutes pour affiner leur diagnostic »,
observe Les Echos.

12 04 11

« Santé au travail : l’Insee fixe 6 types de risques psychosociaux à évaluer »
Les Echos, La Croix, L’Humanité 
Les Echos fait savoir que
« dans un rapport remis hier au ministre du Travail, Xavier Bertrand, afin d’améliorer le suivi national de la santé au travail, l’Insee définit 6 risques psychosociaux à mesurer : l’intensité et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le degré d’autonomie, les rapports sociaux, la souffrance éthique et l’insécurité de la situation de travail ».
« Les auteurs du rapport suggèrent d’articuler ce nouveau dispositif d’enquête avec celui existant déjà sur les conditions de travail »,
note le journal.
Le quotidien indique que
« la prochaine enquête sur les conditions de travail, prévue en 2012, pourrait déjà intégrer certaines indications du rapport et la première étude de grande ampleur sur les risques psychosociaux devrait être lancée en 2015 », selon le ministère du Travail.
La Croix se penche pour sa part sur
« la lente reconnaissance de la cause professionnelle de suicides ». Le journal note en effet que « l’assurance-maladie vient de classer en «maladie professionnelle» un suicide à France Télécom. Une décision encore rare ».

14 04 11

« Schizophrénie : les cellules souches ouvrent des perspectives »
Le Figaro 
Martine Perez annonce dans Le Figaro qu’
« une avancée considérable dans l’étude des maladies mentales vient d’être accomplie par des chercheurs de l’Université de Californie et du laboratoire Spring Harbor de New York (Etats-Unis), qui ont travaillé avec des outils totalement inédits : des cellules de la peau de malades schizophrènes transformées en neurones », selon un article publié dans Nature par Fred Gage et son équipe.
La journaliste note que les chercheurs
« ont pu mettre en évidence sur ces cultures des troubles importants de la connexion neuronale, mettant le doigt sur les mécanismes biologiques de la maladie. Ils ont également testé des médicaments antipsychotiques sur ces cultures et montré que l’un d’entre eux améliorait les connections entre neurones ».
Martine Perez relève qu’« une nouvelle ère s’ouvre dans la recherche en psychiatrie, qui devrait déboucher sur une meilleure compréhension de ces maladies, trop longtemps considérées par certains psychanalystes comme la conséquence de mauvaises interactions «parents-enfants», et sur une meilleure évaluation des médicaments ».
La journaliste explique que « les chercheurs ont d’abord prélevé des cellules de la peau de 4 malades schizophrènes. Grâce à certaines alchimies, ils les ont transformées en cellules souches pluripotentes, ces dernières étant transformées ensuite en neurones. […] Des neurones spécifiques de chacun de ces malades ont pu être créés. Des neurones de personnes «témoins» en bonne santé ont été produits de la même manière ».
« Les chercheurs ont examiné ces cultures et découvert que les neurones produits à partir des malades étaient différents de ceux issus de personnes saines. En particulier, ils développent bien moins de connexions entre eux que les «normaux». Ils ont aussi mis en évidence des prolongements synaptiques moins développés chez les malades »
, poursuit Martine Perez.
La journaliste ajoute que les chercheurs
« ont ensuite testé 5 différents médicaments utilisés dans la schizophrénie sur ces cultures et pu constater que l’un d’entre eux (la loxapine) améliorait les connexions neuronales. Par ailleurs, l’analyse génétique a permis d’identifier 600 gènes dérégulés dans ces neurones, dont 25% avaient déjà été impliqués dans la schizophrénie antérieurement ».
Le Pr Marion Leboyer, spécialiste de la génétique des maladies mentales, groupe hospitalier Chenevier-Mondor, remarque que « ces travaux sont passionnants », et « s’indigne du manque de moyens dédiés en France à la recherche sur les maladies mentales ». De son côté, le Pr Marc Peschanski relève que « ces résultats méritent une validation sur de plus grands effectifs ».

18 04 11

« Stress : les entreprises doivent mieux faire »
La Tribune 
La Tribune dévoile le
« bilan qualitatif des accords conclus sur les risques psychosociaux », que présentera demain Xavier Bertrand.
Le journal note ainsi que
« jamais la question du bien-être au travail n’a été aussi prégnante qu’aujourd’hui. Et pour cause. Les risques psycho-sociaux générés par l’intensité et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le degré d’autonomie, les rapports sociaux, la souffrance éthique et l’insécurité de la situation de travail grignotent peu à peu la qualité de vie des salariés ».
La Tribune revient sur « la signature, entre le 1er décembre 2009 et le 30 octobre 2010, de 234 accords et de 250 plans d’action déclarés par les entreprises », et cite donc l’analyse qualitative de ces accords : « Le plan d’urgence a permis, tant du côté des responsables des ressources humaines que des organisations syndicales, d’aborder sous un angle collectif la problématique des risques psychosociaux ».
Le journal note que « 4 accords sur 5 sont des accords de méthode (visant à définir un processus pour faire un diagnostic, évaluer les risques psycho-sociaux et faciliter leur prévention) », ou encore relève que « l’étude montre que des progrès notables restent à faire quant à l’information des salariés ».
Le quotidien remarque en outre que « les entreprises n’en sont pas encore au stade des solutions et du plan de prévention abouti. […] Pourtant, il y a urgence. Les situations de souffrances, voire les suicides, restent monnaie courante. Souvent, les entreprises réagissent une fois qu’elles sont confrontées à ce type de situation ».

19 04 11

« Stress au travail : les entreprises n’ont pas joué le jeu »
Le Parisien, Les Echos 
Le Parisien note qu’«
alors que le ministre du Travail Xavier Bertrand devait dévoiler en exclusivité ce matin le rapport sur les accords préventifs [sur les risques psychosociaux] signés dans les sociétés de plus de 1 000 salariés, la conférence de presse a été annulée au dernier moment ».
« Officiellement, pour cause d’agenda trop chargé du ministre. Officieusement… la colère de Xavier Bertrand n’est peut-être pas étrangère à cette annulation »,
estime le journal.
Le quotidien explique ainsi que
« le rapport en question fait état d’avancées plus que minces : sur les 230 accords signés entre fin 2009 et octobre 2010, non seulement les textes de fond, identifiant un plan d’action, sont très minoritaires, mais rares sont ceux qui «comportent un engagement précis de la direction» ».
Le Parisien ajoute que « Xavier Bertrand, surtout, n’a guère apprécié de se faire griller la politesse en matière de communication par l’un des experts reconnus en matière de prévention des suicides, Jean-Claude Delgennes : mercredi dernier, dans une lettre ouverte publiée par L’Express, le patron du cabinet de conseil Technologia demandait au ministre de créer un «observatoire indépendant des crises suicidaires» ».
Jean-Claude Delgennes notait ainsi que « la France «a le triste privilège de se classer parmi les pays qui affichent la plus forte mortalité par suicide». […] D’où l’idée de connaître «avec rigueur» le nombre «de suicides liés au travail», tout comme celui «deux fois plus élevé» des inactifs, et surtout d’élaborer enfin «des statistiques dignes d’une grande nation» ».
Le quotidien conclut que « la réponse (riposte ?) du ministre arrivera demain. Sous forme d’une lettre ouverte… publiée dans L’Express ».
Les Echos aborde aussi le « bilan qualitatif des négociations lancées dans les entreprises sur les risques psychosociaux », examiné aujourd’hui par le Conseil d’orientation sur les conditions de travail.
Le journal revient sur la politique du
« bâton »En février 2010, les grandes entreprises s’étaient vu attribuer un feu rouge, orange ou vert selon l’état de leurs négociations sur les risques psychosociaux sur le site Internet gouvernemental «travailler-mieux.gouv.fr». Cela avait suscité une volée de contestations patronales, qui avaient eu raison de l’initiative... »), et retient que « pour lutter contre le stress au travail, l’heure est à la pédagogie par l’exemple ».

21 04 11

« Comment muscler son cerveau »
Le Point, numéro 2014 
Le Point consacre une double page à la
« gymnastique cérébrale pour être heureux ». Le magazine note que « les bouddhistes montrent la voie », revenant sur « une expérience surprenante ».
L’hebdomadaire rappelle ainsi qu’« il y a quelques années, des scientifiques de l’université du Wisconsin découvrent, en étudiant le cerveau de moines tibétains plongés dans une méditation profonde, une puissante activité dans la région préfrontale gauche du cortex, siège des émotions positives ».
« Ils produisent aussi des ondes cérébrales gamma incroyablement fortes, preuve d’une activité mentale exceptionnelle »,
poursuit Le Point.
Le magazine ajoute que
« ces 20 dernières années, de nouvelles techniques d’imagerie médicale ont révélé la neuroplasticité du cerveau humain. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, la masse cérébrale ne se fige pas à l’âge adulte, mais elle change constamment tout au long de notre vie ».
Rick Hanson, neuropsychologue, professeur de méditation et coauteur du livre « Le cerveau de Bouddha » (éditions Les Arènes), remarque que « cela montre que, si l’on entraîne son cerveau, on peut arriver à le modifier tout comme on augmente la taille de ses muscles en soulevant des poids ».
Le Point explique que cet ouvrage « propose une série d’exercices mentaux destinés à stimuler les états cérébraux positifs et à nous mettre sur la voie du bonheur, de l’amour et de la sagesse ! ».
« A condition de surmonter d’abord quelques handicaps. […] Le cerveau a une mauvaise manie. Il enregistre, stocke et se rappelle davantage les expériences désagréables que les événements heureux. […] La faute à notre cerveau préhistorique. Si on se rappelle les dangers passés, on reste sur le qui-vive et on se donne ainsi une chance d’échapper aux périls futurs »,
explique le magazine.
L’hebdomadaire note que
« cette capacité, taillée pour l’homme des cavernes il y a un million d’années, se révèle contre-productive aujourd’hui, car elle favorise la peur, la colère, l’anxiété, avec un cortège d’effets nocifs sur la santé ».
Le Point conseille ainsi à ses lecteurs : « Rappelez-vous un moment heureux et faites-le durer dans votre tête », ajoutant que « le livre donne des clés simples pour apprendre à méditer mais aussi calmer son stress au quotidien ».

« La méthode Montessori aide aussi les malades d’Alzheimer »
Le Parisien 
C’est ce que titre Le Parisien, qui se penche sur cette
« technique d’apprentissage alternative pour les juniors ».
Le journal rappelle que cette méthode, élaborée par la psychiatre italienne Maria Montessori, « est une pédagogie fondée sur l’adaptation des enseignants et de leurs cours aux capacités des enfants. Selon cette méthode, la réussite fait davantage progresser que l’échec ».
Le Parisien indique que « le groupe de maisons de retraite Medica a décidé de tester les effets de la méthode sur ses résidants. Ses personnels sont en cours de formation et certains malades ont déjà commencé à bénéficier des bienfaits de cette nouvelle approche non médicamenteuse contre Alzheimer ».
Giovanna Bernard-Dayant, directrice générale d’Accompagnement en gérontologie et développements, « société à l’origine de l’introduction en France de cette méthode originale », explique : « Aux Etats-Unis, Montessori est utilisée depuis 12 ans sur les seniors touchés par cette maladie. […] On élabore des activités en fonction de leurs capacités restantes. Du coup, c’est la fin de l’échec ».
Le quotidien relève que « comme chez les enfants, ils font des progrès. Car si la maladie d’Alzheimer est irréversible et entraîne une perte progressive de la mémoire, il est possible de limiter les dégâts ».
Giovanna Bernard-Dayant évoque ainsi « la mémoire procédurale, celle des savoir-faire, comme manger à la cuillère ou faire ses lacets, [qui] ne se perd pas. Mais elle peut être perturbée. Si on s’adapte aux personnes, elles sont capables de retrouver les gestes du quotidien ».
Le Parisien parle d’une « bonne nouvelle pour les familles des 855 000 personnes en France atteintes d’Alzheimer et qui se retrouvent sans solution face à cette maladie incurable. C’est un espoir aussi pour les personnels des maisons de retraite, souvent démunis face à leurs résidants ».

27 04 11

« Pourquoi l’Ipod abîme le cerveau »
Pour la Science, avril 2011 
Pour la Science indique qu’
« écouter régulièrement de la musique avec des écouteurs intra-auriculaires détruit des connexions cérébrales et diminue la capacité du cerveau à isoler les sons de leur environnement ».
Le magazine se penche ainsi sur une publiée dans PLoS One par Hidehiko Okamoto et al., qui relate une expérience réalisée à Münster en Allemagne et à Okazaki au Japon, notant que « l’effet étudié se nomme «élargissement de l’accordage de fréquence». Il peut être perçu comme un émoussement des capacités auditives ».
Pour la Science explique qu’« initialement, le cerveau est «acéré», il distingue bien un son d’un bruit. On le constate en faisant écouter à des sujets un son de fréquence donnée, puis, immédiatement après, un bruit composé d’une multitude de fréquences à l’exception de celle précédemment diffusée. Le cerveau inhibe automatiquement la perception du bruit qui suit le son pur ».
« Or, chez les personnes testées, âgées de 23 ans en moyenne et écoutant 2 heures de musique par jour depuis au moins 2 ans, cette capacité est en partie perdue. Le cerveau extrait moins bien un son particulier du bruit de fond »,
note le mensuel.
Le magazine précise que
« la cause réside probablement dans les circuits neuronaux du cortex auditif responsable de la perception des sons. Chaque fréquence auditive y est analysée par un groupe spécifique de neurones. En outre, les neurones percevant une fréquence donnée sont reliés à leurs voisins (lesquels sont sensibles à la fréquence contiguë) par des connexions horizontales inhibitrices. Les neurones activés diminuent l’activité de leurs voisins : le son se détache alors du fond sonore. Or la stimulation répétée du système auditif par des intensités sonores excessives détruit une partie de ces connexions inhibitrices ».
Pour la Science relève que cette « perte de discrimination auditive » « peut se manifester par une mauvaise compréhension d’une conversation particulière dans un environnement bruyant, des difficultés de concentration ou encore une moindre réactivité en cas de danger ».
« Ainsi, cet individu n’entendra pas qu’on lui crie qu’un véhicule va le percuter alors qu’il traverse [la rue] sans faire attention. Et ce, même s’il a retiré son Ipod pour traverser »,
conclut le magazine.

Revue de presse santé psy – mars 2011

07 03 2011

« Les IVG en hausse chez les femmes de moins de 25 ans »
Le Figaro, Le Parisien, Le Monde
C’est ce que constate Le Figaro, qui ajoute que
« 36 ans après l’adoption de la loi Veil, 10 ans après la loi Aubry qui a rallongé le délai légal d’intervention de 10 à 12 semaines et supprimé l’autorisation parentale pour les mineures, le sujet reste sensible ».
Le Figaro livre les propos du Pr Israël Nisand, gynécologue obstétricien du CHU de Strasbourg, qui « fait le point sur les nouveaux enjeux de l’IVG en 2011 dans une conférence organisée [aujourd’hui] à Paris ».
Le spécialiste indique qu’« actuellement, une grossesse sur trois est non désirée, contre une sur deux il y a 10 ans. Dans cette situation, les femmes décident de l’interrompre six fois sur dix ».
Le Pr Nisand ajoute que « les IVG sont en hausse chez les femmes de moins de 25 ans. Environ 15 000 sont pratiquées tous les ans sur des mineures. Terminer sa première histoire d’amour par une IVG, c’est un chemin initiatique désolant et potentiellement traumatisant ».
« La moitié des IVG de mineures pourraient être évitées. Car, en France, cet acte est anonyme et gratuit, tandis que l’accès à la pilule contraceptive ne l’est pas. Nous préférons faire des IVG confidentielles plutôt que proposer une contraception confidentielle. C’est une honte ! »,
poursuit le spécialiste.
Le Figaro fait savoir qu’
« à Strasbourg, son service Info-Ado permet aux jeunes filles de moins de 18 ans de se faire prescrire la pilule gratuitement via une feuille de Sécurité sociale anonyme. Résultat : les IVG sur des mineures seraient deux fois moins nombreuses qu’au niveau national ».
Le journal note que le Pr Nisand « lance un appel aux politiques pour généraliser un système similaire. Il est soutenu par la députée UMP Bérengère Poletti. […] Elle va proposer une mise en place au niveau national de la contraception gratuite et anonyme pour les mineures dans un rapport parlementaire prévu au printemps ».
Le Parisien relève de son côté qu’« alors que le nombre total d’IVG reste stable, celui des mineures ne cesse de progresser ». Le journal observe lui aussi que « des spécialistes s’inquiètent » et explique « pourquoi les IVG augmentent chez les ados ».
Le quotidien souligne notamment qu’« on les croit surinformées mais elles connaissent très mal leur corps », note que « la loi prévoyant de parler de sexe en milieu scolaire n’est pas appliquée », ou encore constate qu’il n’est « pas toujours évident de se procurer la pilule ».
Le Monde observe quant à lui que « 35 ans après la loi Veil, le nombre d’IVG n’a pas baissé », précisant qu’il « augmente pour les plus jeunes ».
Le journal relève par ailleurs que « l’accompagnement psychologique des femmes demandant une IVG est trop souvent négligé. […] Car pour certaines femmes qui [y] ont eu recours, c’est un traumatisme ».


08 03 2011

« «Un énorme gâchis» pour le suivi des adolescents »
Libération
Eric Favereau se penche dans Libération sur l’Espace Santé Jeunes Guy-Môquet, au sein de l’hôpital Hôtel-Dieu, à Paris, une
« unité de consultations multidisciplinaires de diagnostic, dépistage, traitement et suivi des problématiques de santé survenant chez les patients âgés de 13 à 21 ans, en rupture familiale, sociale et/ou scolaire ».
Le journaliste indique que « le lieu est menacé pour cause de rigueur budgétaire à l’AP-HP et risque prochainement de fermer ». Le Dr Thomas Girard évoque « un énorme gâchis. On nous supprime la moitié de nos postes médicaux. Dès que quelqu’un part à la retraite, il n’est pas remplacé ».
Eric Favereau observe qu’« entre les menaces sur ce service et la bien dotée Maison de Solenn de l’hôpital Cochin, c’est toute la stratégie sur la santé des ados à Paris qui est incohérente. Car à l’Hôtel-Dieu, ce service marche plutôt bien. […] Depuis 10 ans, l’activité est en hausse constante. Les jeunes patients reçus sont originaires de plus de 70 pays. […] Absurde de vouloir le fermer ».


09 03 2011

« Une «reprogrammation neuronale» a permis de supprimer des acouphènes »
Science et Vie, mars 2011
Science et Vie note que
« pour la première fois, des chercheurs ont supprimé à leur source des acouphènes ».
Le magazine indique que « l’expérience a été menée chez le rat et l’approche est inédite. L’équipe de Michael Kilgard, de l’université du Texas (Etats-Unis) a stimulé électriquement le nerf vague tout en diffusant des bruits de différentes tonalités à l’oreille ».
« D’abord pour «tromper» le cerveau en le rendant hypersensible à certaines fréquences sonores, puis pour le «reprogrammer» afin qu’il cesse d’interpréter les acouphènes comme des sons réels »,
précise le mensuel.
Michael Kilgard explique que
« les acouphènes sont liés à un remodelage pathologique du cerveau. […] En couplant la stimulation du nerf vague avec des sons de toutes les tonalités, les neurones se reprogramment et réapprennent à analyser toute la gamme de fréquences ».
Science et Vie souligne qu’« un test chez l’homme est envisageable cette année. […] Reste à adapter le protocole : les rats ont été soumis à 300 stimulations quotidiennes pendant 20 jours ! ».


10 03 2011

« Le risque alcoolique sous-estimé par les consommateurs »
Le Figaro
C’est ce que constate Le Figaro, qui fait savoir qu’
« une nouvelle campagne de sensibilisation, présentée ce matin par la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, met l’accent sur les risques d’un usage régulier d’alcool ».
Nora Berra explique qu’« il s’agit de rappeler qu’une consommation quotidienne excessive, même si elle paraît anodine, peut avoir des conséquences sur la santé. Les maladies liées à l’alcool ne concernent pas seulement les personnes dépendantes, qui sont peu nombreuses. Cette représentation caricaturale reste pourtant répandue ».
Le Figaro précise que « les hommes de plus de 40 ans sont plus particulièrement visés par ce message. Leur consommation est considérée comme excessive lorsqu’elle est supérieure à 3 verres par jour, ou 21 verres par semaine. Selon les premiers résultats du Baromètre santé 2010, près de 15% des hommes de 40 à 75 ans sont dans ce cas de figure, contre 3% des femmes ».
« Or ces buveurs réguliers sont difficiles à sensibiliser, selon l’Inpes, car «ils ont une moins bonne connaissance des seuils de risque et ont tendance à minimiser leur consommation». La moitié d’entre eux deviendront, à terme, dépendants »,
continue le quotidien.
Le journal note que l’alcool,
« responsable de plus de 37 000 décès par an, reste la deuxième cause de mort évitable en France », et interroge le Dr Philippe Batel, alcoologue à l’hôpital Beaujon, qui « rappelle qu’une consommation régulière peut entraîner des dommages tels que des maladies alcooliques du foie, des maladies neurologiques ou de l’hypertension artérielle ».
Le spécialiste indique que « ces dommages sont réversibles. Il suffit ainsi de réduire sa consommation sous le seuil des 21 verres par semaine pour limiter les risques ».
Le Figaro remarque cependant en conclusion que « la consommation d’alcool des Français continue, dans l’ensemble, à baisser. Les premiers résultats du dernier Baromètre santé sont de ce point de vue encourageants. Entre 2005 et 2010, la consommation régulière ou quotidienne des 40-75 ans est ainsi passée de 25 à 16,6% ».


« L’«open space» file le bourdon »
Libération
Dans le cadre de la 14e Journée nationale de l’audition, aujourd’hui, Libération remarque :
« Téléphones, machines à café, discussions entre collègues… Plus d’un tiers des Français souffrent du bruit sur leur lieu de travail, d’après un sondage réalisé par Ipsos ».
Le journal précise que « les ouvriers sont les plus nombreux (57%) à souffrir du bruit. Alors que dans les bureaux, 36% des employés et 28% des cadres supérieurs et des professions intermédiaires l’endurent en silence ».
Libération explique que « ces petites nuisances sonores ont pourtant des conséquences. Les bruits persistants provoquent des troubles psychologiques tels que l’anxiété, le mal-être ou l’insomnie. Ainsi, 58% des sondés souffrant du bruit montrent des signes de fatigue, 51% d’irritabilité, 37% éprouvent des migraines ».
Le Pr Christian Gelis, président de la JNA, observe que « dans l’industrie, les dangers sanitaires liés au bruit sont reconnus. Ailleurs, ils passent inaperçus ».
Le quotidien relève notamment que « selon l’étude, 51% des personnes qui travaillent en open space souffrent du bruit ». Le Pr Gelis estime que « ces espaces devraient tous être supprimés, ils n’ont aucune isolation acoustique. Pour les employés, c’est l’horreur », et conseille d’« isoler tous les objets potentiellement bruyants ».


14 03 2011

« Faire l’amour augmente notre espérance de vie »
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet que
« de nouvelles études l’attestent : faire l’amour régulièrement protège hommes et femmes de certaines maladies. Et non des moindres ».
Le journal explique que selon ces travaux, relayés par le Dr Frédéric Saldmann dans « La Vie et le temps » (Flammarion), « des rapports sexuels réguliers protègent notre santé. Le sexe, en effet, freine l’apparition de nombreuses maladies, comme le cancer ou les maladies cardio-vasculaires ».
Le Parisien précise que « concernant les femmes, c’est l’ocytocine qui joue un rôle clé. […] Il se trouve, explique Frédéric Saldmann, praticien attaché des Hôpitaux de Paris, cardiologue et nutritionniste, que «l’ocytocine qui est libérée lors des rapports sexuels a un effet protecteur contre le cancer du sein» ».
Le quotidien ajoute que « du côté de ces messieurs, une étude américaine réalisée sur 30 000 hommes conclut que l’éjaculation fréquente protège l’homme du cancer de la prostate ». Le praticien indique que « 21 éjaculations par mois réduisent le risque de cancer de la prostate d’un tiers ». Le Parisien note que « les éjaculations fréquentes permettent à la glande prostatique d’évacuer les carcinogènes qui s’accumulent dans la prostate ».
Frédéric Saldmann indique en outre : « On sait aujourd’hui que les rapports physiques ne sont pas nuisibles pour le cœur, mais tendent au contraire à le préserver. Le rapport déclenche un effort physique qui s’apparente au sport ».
Le spécialiste ajoute qu’« un bon rapport sexuel fait perdre environ 200 calories, soit l’équivalent de 20 minutes de course à pied. […] Une activité sexuelle soutenue limite la formation de plaques d’athérosclérose sur les artères ».
Le Parisien cite le Pr David Weeks, de l’hôpital d’Edimbourg (Ecosse), qui « conclut, au terme d’une étude portant sur 3 500 personnes de 18 à 102 ans, que «3 rapports sexuels par semaine permettent d’allonger la durée de vie de 10 ans» ».
Le journal note par ailleurs que « le fait d’être épanoui sexuellement entraîne une cascade d’effets bénéfiques : amélioration de la qualité du sommeil, réduction du stress, de l’anxiété, des états dépressifs… ».


« L’homme qui écoute les femmes »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche constate à son tour que
« plus de 13 000 mineures avortent chaque année en France » et brosse le portrait du Pr Israël Nisand, « l’homme qui écoute les femmes ».
Le journal constate que le gynécologue-obstétricien du CHU Hautepierre, à Strasbourg, « lance un cri d’alarme contre l’inertie des pouvoirs publics en matière de prévention ».
Le praticien déclare : « Les parents, les profs et les pouvoirs publics font comme si les jeunes n’avaient pas de vie sexuelle. La loi sur l’éducation à l’école n’est pas appliquée. […] Il n’y a aucune volonté réelle d’agir. Ou plutôt celle de ménager un électorat conservateur sur le dos des mineures… qui, elles, ne votent pas ».
Le Journal du Dimanche remarque que « depuis que, il y a 12 ans, le Pr Nisand a créé, en Alsace, un réseau de prévention, le nombre d’IVG chez les mineures, en hausse partout en France, diminue dans cette région ».
Le journal note qu’« au début de sa carrière, Israël Nisand a découvert un milieu misogyne et peu respectueux des patientes. […] Aujourd’hui, les mentalités hospitalières ont évolué. Si la douleur physique est mieux prise en charge, si la souffrance psychique de voir naître des enfants non désirés a disparu grâce à l’avortement, il reste encore, selon le Pr Nisand, beaucoup de progrès à faire pour rendre les femmes maîtresses d’étapes clés de leur vie ».


« Trois laboratoires assignés après le suicide d’un adolescent »
La Croix
La Croix indique que
« les parents d’un adolescent qui s’était suicidé alors qu’il prenait deux génériques du médicament contre l’acné Roaccutane ont assigné vendredi devant le tribunal de grande instance de Nanterre les laboratoires Roche, Pierre Fabre et Expanscience ».
Le journal note que « les parents d’Alexandre sont convaincus que la mort de leur fils, retrouvé pendu en juillet 2007, est liée à la prise de ce traitement. Leur avocat a demandé la désignation d’experts. La décision a été mise en délibéré au 29 avril », précise le quotidien.


15 03 2011

« Des psychiatres s’élèvent contre la réforme des soins sous contrainte »
La Croix, Libération, Le Monde, L’Humanité
Pierre Bienvault remarque dans La Croix que
« le projet de loi sur la psychiatrie qui arrive aujourd’hui à l’Assemblée suscite une très vive protestation des professionnels, qui estiment que le texte porte atteinte aux libertés fondamentales ». Le journaliste note que « dans un front uni, les syndicats de psychiatres appellent la profession à une journée de grève et de mobilisation ».
Pierre Bienvault cite notamment le Dr Jean-Claude Pénochet, président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux, qui déclare : « Alors qu’on attendait une grande loi visant à donner de véritables moyens à la santé mentale, on nous propose un texte qui concerne uniquement les soins sans consentement et assimile tous les patients à des gens dangereux ».
Pierre Bienvault relève qu’« une des principales mesures du projet de loi est l’instauration de soins de ville sans consentement. Une mesure critiquée par certains psychiatres mais soutenue par de nombreux autres. En fait, ce qui fait l’unanimité dans la profession est un sentiment de consternation devant un texte jugé réducteur et à l’idéologie sécuritaire ».
Le journaliste note que « pour les syndicats, le projet de loi ne va faire que renforcer les prérogatives des préfets pour maintenir à l’hôpital des patients qui, médicalement, pourraient sortir ». Le rapporteur du texte, le député UMP Guy Lefrand, précise qu’un amendement « prévoit qu’en cas de désaccord entre les médecins et le préfet, on procède à une saisine automatique du juge de la liberté et de la détention, qui décidera du maintien ou de non de l’hospitalisation ».
Pierre Bienvault remarque que « le texte prévoit que le juge se prononcera régulièrement sur toutes les hospitalisations sous contrainte, d’abord au 15e jour puis tous les 6 mois. Ces dispositions ne suffisent pas à calmer l’inquiétude des psychiatres, qui font valoir que le préfet aura la possibilité de faire appel de la décision du juge via le parquet ».
Libération observe sur deux pages que « la psychiatrie refuse la loi de la peur », tandis que Le Monde publie un reportage à l’hôpital psychiatrique de Clermont (Oise), où « les personnels s’interrogent sur les effets de la réforme des soins sans consentement ». Le journal évoque lui aussi « la crainte d’un virage sécuritaire ».


16 03 2011

« Les dernières pistes pour «réparer» le cerveau »
Le Parisien
A l’occasion de la Semaine du cerveau, Le Parisien aborde le
« défi médical de ce siècle : réussir un jour à guérir les maladies cérébrales ». Le journal fait « le point sur les pistes les plus prometteuses ».
Le quotidien se penche d’abord sur la maladie d’Alzheimer, « une maladie qui touche déjà près de 900 000 Français, et devrait en frapper 1,2 million en 2020. Mais, en termes de traitement, Alzheimer reste quasiment une maladie orpheline ».
Le Parisien note que « les chercheurs comprennent bien les mécanismes d’Alzheimer […] mais pas la cause », et indique qu’« à la Salpêtrière, on veut prévoir » la maladie.
Bertrand Fontaine, directeur scientifique de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, qui vient d’ouvrir au sein de l’établissement parisien, remarque :
« On est encore très, très loin du but, mais notre challenge est d’arriver à détecter, avec l’imagerie, la biologie et les tests cognitifs, la maladie avant les symptômes ».
« L’idée serait d’intervenir avant la mort neuronale avec un médicament qui bloquerait la maladie. On ne guérirait pas mais on ralentirait de manière significative la maladie et donc le handicap »,
ajoute le chercheur.
Le Pr Fontaine aborde également
« des pistes contre les accidents vasculaires cérébraux », comme la stimulation magnétique transcrânienne, qui « permet de réactiver des zones du cerveau qui ne sont normalement pas activées ».
Le Parisien note en outre qu’« une équipe de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil travaille sur l’amélioration de patients parkinsoniens en leur donnant de la nicotine », ou encore revient sur les cellules souches, « la médecine de tous les fantasmes ».


18 03 2011

« Les Français manquent de sommeil »
Le Parisien, Libération
A l’occasion de la Journée du sommeil, Le Parisien annonce qu’un Français sur cinq
« somnole trois fois par semaine », selon un sondage BVA. « Est-ce grave pour autant de mal dormir ? », se demande le journal, qui explique en qui consistent « les cycles de nos nuits » et interroge des spécialistes.
Le Pr Joël Paquereau (CHU de Poitiers), président de l’Institut du sommeil et de la vigilance, rappelle notamment que
« si l’on dort régulièrement moins de 6 heures par nuit, cela augmente le risque d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et d’accidents ».
Le Parisien note en effet que « sur la route, le risque est particulièrement élevé, 56% des personnes qui déclarent s’être endormies au volant dorment toutes moins de 6 heures par nuit ».
Le Pr Damien Léger indique de son côté « qu’il faut éviter de trop varier l’heure où l’on se couche, et celle où l’on se lève. A l’inverse, se lever tous les jours à peu près à la même heure a un effet synchroniseur du rythme veille-sommeil ».
Libération publie pour sa part un reportage à l’hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux), où le Dr Pierre Philip, responsable de l’unité de recherche du CNRS Sommeil, attention et neuropsychiatrie, « multiplie les études visant à évaluer et trouver des remèdes à la somnolence, l’hypersomnie, toutes choses qui rendent les individus vulnérables… ».


« Psychiatrie : le rapport qui accuse »
Libération, La Croix
Libération fait savoir que
« le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, dénonce, dans un avis [à paraître au Journal officiel] l’hospitalisation sous contrainte ».
Le quotidien évoque un « constate terrible », Jean-Marie Delarue écrivant : « Au regard des droits de l’homme, la situation est inquiétante et elle s’aggrave. […] Nous disons que tout cela est insupportable ».
Libération rappelle la définition de l’« hospitalisation d’office », notant que « le législateur avait recherché un équilibre, entre le médical et l’administratif. Mais «aujourd’hui, quatre éléments mettent en cause gravement cet équilibre» ».
Le journal relève notamment « dans de très nombreux cas, les droits formels du patient ne sont pas respectés ». Jean-Marie Delarue remarque qu’« on interdit la plupart du temps au malade d’avoir recours à un avocat. On lui dit, certes, qu’il peut saisir un juge, mais sans lui donner l’adresse, ni le lieu. Les formulaires qui lui sont donnés sont illisibles ».
Le contrôleur note en outre « le grand retour de l’enfermement », ou observe que « les sorties d’essai se sont réduites comme peau de chagrin ».
Libération conclut que « c’est tout un monde caché que fait entrevoir le contrôleur général, un monde où les droits élémentaires des personnes ne sont pas respectés ». Jean-Marie Delarue précise que « ce n’est pas tant la loi qui est en cause, mais la réalité des pratiques ».
La Croix note de son côté que « l’examen du projet de loi sur la psychiatrie, qui s’est achevé mercredi soir, a été l’occasion de débattre des conditions de sortie de l’hôpital de patients potentiellement dangereux ».
Le journal indique que « l’Assemblée a voté un amendement du rapporteur Guy Lefrand instaurant, pour ces patients, un «droit à l’oubli» qui permettrait d’effacer de leur dossier ces hospitalisations passées. L’amendement laisse au Conseil d’Etat le soin de fixer le délai dans lequel pourrait intervenir cette mesure ».


22 03 2011

« Boris Cyrulnik alerte sur le suicide des enfants »
Le Figaro
Delphine Chayet observe en effet dans Le Figaro que
« le nombre des passages à l’acte serait largement sous-estimé selon le célèbre neuropsychiatre ». La journaliste rappelle que le suicide est la « deuxième cause de décès chez les moins de 15 ans », tout en précisant que « les passages à l’acte demeurent exceptionnels chez [ces derniers] (entre 30 et 100 chaque année) ».
La journaliste indique que Boris Cyrulnik, « chargé par Jeannette Bougrab, secrétaire d’État à la Jeunesse, de se pencher sur ce sujet, a formulé hier ses premières pistes de réflexion ».
Le neuropsychiatre a d’abord observé : « Alors que de nombreux travaux scientifiques ont été menés sur les suicides des adultes, les données sont très imprécises s’agissant des plus jeunes. […] Les comportements à risque enfantins, tels que le jeu de se pencher par la fenêtre ou de se faire frôler par les voitures, cachent des tentations suicidaires. Les adultes préfèrent souvent y voir des accidents, parce que l’idée du suicide d’un enfant est insupportable ».
« Il existe des facteurs de vulnérabilité, comme les carences affectives très précoces ou une solitude au moment du passage à l’acte. […] Un enfant n’a pas une conception de la mort comparable à celle d’un adolescent ou d’un adulte. Mourir, ça signifie simplement pour lui mettre fin à la situation qui rend malheureux »,
a ajouté Boris Cyrulnik.
Delphine Chayet remarque en outre que
« les filles tentent de mettre fin à leur vie plus souvent que les garçons, mais ces derniers y parviennent plus souvent », ou encore note qu’« il existe une multitude de signes prédictifs, qui sont souvent mal interprétés par les parents ». La journaliste fait savoir que « le rapport final du psychiatre sera publié aux éditions Odile Jacob à la rentrée scolaire ».
Delphine Chayet retient que « le psychiatre recommande en premier lieu à la société de porter une attention particulière aux mères durant les dernières semaines de grossesse, puis au cours des dix premiers mois de vie de leur nouveau-né ». Boris Cyrulnik a rappelé que « la neuro-imagerie a permis de voir les dégâts cérébraux que provoquent les carences affectives précoces : atrophie de certaines zones cérébrales, modification des circuits profonds des émotions et de la mémoire ».
« L’école devrait également être «moins stressante», selon le psychiatre, qui attend beaucoup de la réforme des rythmes scolaires »
, poursuit la journaliste.


23 03 2011

« Examen sans stress »
La Recherche, mars 2011
La Recherche note que
« coucher ses angoisses par écrit permettrait de réduire le stress des examens, selon une étude américaine » parue dans Science.
Le magazine explique que
« pour le montrer, G Ramirez et SL Beilock, des psychologues, ont fait passer à des étudiants deux tests de mathématiques d’égale difficulté. Lors du premier test, ils leur ont simplement demandé de faire de leur mieux ».
« Lors du second, ils ont instauré un système de récompenses afin de créer un climat d’anxiété. Et ils ont demandé à la moitié des étudiants d’écrire pendant 10 minutes un texte sur leurs inquiétudes : ces derniers ont amélioré leurs résultats de 5% par rapport au premier test, alors que les autres ont vu chuter les leurs de 12% »,
observe La Recherche.


24 03 2011

« La recherche sur les maladies de l’intelligence marque des points »
La Croix
C’est ce que note La Croix, qui indique que
« les deuxièmes Journées internationales organisées par la Fondation Jérôme-Lejeune débutent aujourd’hui », à l’Institut Pasteur de Paris. Le journal précise qu’« il y sera question de la trisomie 21, du syndrome de l’X fragile, de la maladie du cri du chat ou encore du syndrome de Rett ».
Henri Bléhaut, médecin à la Fondation et coorganisateur des Journées, déclare ainsi qu’« il y a aujourd’hui suffisamment d’avancées scientifiques pour pouvoir débobiner des fils thérapeutiques ». La Croix remarque que « les scientifiques ont avancé tant au niveau de la recherche fondamentale qu’avec des essais cliniques. Récemment à Stanford (Californie) [en 2009], l’équipe de William Mobley a réussi à améliorer les capacités cognitives de souris trisomiques en leur administrant une molécule stimulant la production d’un des neurotransmetteurs les plus répandus du système nerveux, la noradrénaline ».
Henri Bléhaut explique que « l’anomalie chromosomique qui caractérise la trisomie 21 déséquilibre le fonctionnement du génome comme le ferait celui d’un ordinateur dont les applications ont toutes été ouvertes en même temps, l’obligeant à tourner au ralenti. Pour le réparer, il suffit de fermer quelques fenêtres ».
Le quotidien ajoute que « ces résultats ont été affinés et, aujourd’hui, les souris déficientes récupèrent leur mémoire en une demi-heure ».
La Croix souligne que « d’autres maladies génétiques de l’intelligence ont également fait l’objet d’avancées. Ainsi, un essai clinique mené par Vincent des Portes (hôpital Lyon Sud) et Stéphane Jacquemont (Lausanne) auprès de patients âgés de 20 à 30 ans atteints du syndrome de l’X fragile vient d’avoir lieu. Les résultats préliminaires de cette étude devraient être présentés lors de ce congrès ».
Le journal retient que « ces essais vont dans le bon sens et devraient contribuer à ce que l’espérance de vie [de ces patients] se rapproche de plus en plus de celle de la population générale ».


« Comment se reconstruire après la mort d’un enfant »
Le Parisien
Le Parisien se penche à son tour sur la mort subite du nourrisson, suite à la publication d’une étude de l’Institut de veille sanitaire qui
« souligne «l’urgence» de renouveler les campagnes en faveur d’un couchage sécurisé des bébés ».
Le journal note qu’« afin de diminuer les risques, le ministère de la Santé a renouvelé des recommandations de prévention : les nourrissons doivent être couchés sur le dos, dans un lit adapté, sans couette, ni oreiller ou autre accessoire ».
Le quotidien met l’accent sur le fait que « pour des parents, la perte d’un enfant est une douleur indicible. De plus en plus de groupes de parole existent pour les aider ».
Le Parisien livre les conseils de la psychothérapeute Nadine Beauthéac, relevant notamment que « dans les premiers temps du deuil, les parents ont besoin qu’on les décharge des tâches matérielles. C’est l’occasion, pour les proches, de se «rendre utile» ».
Le quotidien ajoute qu’« hommes et femmes vivent les choses de façon différente, au risque de mettre leur relation en danger ». Nadine Beauthéac déclare : « J’incite les couples à se rendre, ensemble, dans des groupes de parole ou chez un thérapeute. Pour ne pas s’infliger un divorce, en plus du deuil ».


« Les bienfaits de la luminothérapie »
Les Echos
Catherine Ducruet se penche dans Les Echos sur
« les bienfaits de la luminothérapie ». La journaliste observe en effet que « le développement des horaires variables et une exposition insuffisante à la lumière naturelle entraînent des troubles du sommeil ».
Claude Gronfier, docteur en neurosciences et chercheur en chronobiologie à l’Inserm, note ainsi qu’« à côté de la voie visuelle qui permet la perception des images à partir de la rétine, on a découvert il y a peu l’existence d’une voie non visuelle impliquée dans la régulation des rythmes biologiques ».
Catherine Ducruet explique que cette voie « part aussi de la perception de la lumière par la rétine, mais elle active ensuite des zones du cerveau qui ne sont pas celles de la vision. Parmi celles-ci, figure l’horloge biologique localisée dans une petite structure de la taille d’une tête d’épingle située au centre du cerveau, appelée «noyau suprachiasmatique». Les neurones qui le composent ont une activité rythmique proche de 24 heures qui est commandée par des gènes […] activés de façon cyclique ».
Claude Gronfier précise que « cette horloge a besoin de l’action de la lumière pour rester calée sur 24 heures ».
Catherine Ducruet relève en outre qu’« une étude menée par Damien Léger, responsable du centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu à Paris, sur les agents du métro a montré que 26% d’entre eux souffraient d’insomnies (contre 19% dans la population générale) et que 60% d’entre eux se plaignaient de somnolence dans la journée (contre un peu plus de 20% dans la population générale). Si l’auteur considère qu’une préconisation de luminothérapie dépasse le cadre de son étude, il n’en exclut pas l’intérêt ».
La journaliste poursuit, expliquant que « la luminothérapie est prescrite aujourd’hui dans 4 indications. Elle est indiquée pour les personnes qui souffrent d’un décalage de phase. […] La luminothérapie est aussi recommandée pour aider les personnes qui ont des horaires tournants et doivent s’adapter d’une semaine à l’autre ».
« Les personnes souffrant de «jet lag» du fait de déplacements professionnels très fréquents constituent le troisième groupe concerné. Enfin, la luminothérapie est aujourd’hui le traitement de choix de la dépression saisonnière »,
continue Catherine Ducruet.
La journaliste souligne que
« demain, d’autres indications pourraient venir s’ajouter à la liste. Testée dans la dépression classique, elle donnerait de bons résultats, en complément des traitements classiques. Et une étude réalisée aux Pays-Bas aurait montré que la luminothérapie donnait d’aussi bons résultats que les médicaments actuels pour freiner le déclin des patients atteints d’Alzheimer ».


28 03 2011

« Réveil difficile : la faute au gène 24 ? »
Pour la Science, mars 2011
C’est ce que se demande Pour la Science, qui explique que
« Chunghun Lim, du Département de neurobiologie et de physiologie à l’Université Northwestern aux États-Unis, et Jongbin Lee, du Département des sciences biologiques à l’Institut de la science et de la technologie en Corée, et leurs collègues ont découvert que la perte du gène 24 chez la drosophile dérègle le rythme de son horloge cérébrale et perturbe son réveil » (The novel gene twenty-four defines a critical translational step in the Drosophila clock ; Nature, 470 : 399-405).
Le magazine rappelle que
« des horloges circadiennes sont présentes dans tous les tissus de l’organisme, mais c’est surtout l’horloge cérébrale qui contrôle les comportements circadiens, tels l’éveil et l’endormissement. Chez toutes les espèces, cette horloge est réglée sur environ 24 heures ».
Le mensuel explique que les chercheurs « ont observé le comportement des 4.000 mouches de la «banque» de l’Institut KAIST en Corée, chaque drosophile ayant un gène surexprimé. L’une de ces drosophiles présentait un cycle circadien avec une activité veille/repos perturbée et une période de 26 heures au lieu de 24. Elle avait été créée par surexpression du gène qu’ils ont nommé twenty four (Tyf), dont la fonction était inconnue ».
Pour la Science note que « les biologistes ont alors fabriqué une mouche n’exprimant pas ce gène 24 : elle a des réveils difficiles et son cycle circadien est déréglé. […] C’est la première fois que l’on découvre qu’un gène de l’horloge (Tyf) peut intervenir sur la traduction d’un autre gène de l’horloge (Per) ».
« Les biologistes espèrent identifier ce gène 24 chez les mammifères, et même chez l’homme, peut-être pour comprendre certaines perturbations du cycle veille/sommeil »,
remarque le magazine.


Revue de presse santé psy – février 2011

03 02 11

« La télé accusée de nuire à notre santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre une double page à un
« livre choc » qui paraît aujourd’hui (« TV Lobotomie », de Michel Desmurget), qui « dresse un réquisitoire antitélé. Obésité infantile, violence, risques cardiaques… Des psys sont bien plus mesurés », note le journal.
Le quotidien indique que l’auteur de ce livre, neuropsychologue et directeur de recherches à l’Inserm,
« accuse la télévision de nuire gravement à notre santé, en surexposant nos enfants à des maux comme l’anorexie ou le tabagisme ».
Le journal passe en revue ce que l’auteur « reproche » au petit écran, étayé par des études, concernant l’anorexie, les difficultés d’apprentissage, la sexualité…
Le Parisien relève toutefois que
« comme l’explique le psychiatre Serge Tisseron, […] il y a une alternative à la cave ou à la décharge. La télé peut aussi être une fenêtre sur le monde, une source d’information et de plaisir, pour peu que nous appliquions certaines règles d’or pour «reprendre le contrôle sur l’écran» ».


04 02 11

« La prise en charge des troubles bipolaires en mutation »
Le Figaro
Le Figaro remarque que
« quelque chose est en train de profondément changer dans l’approche des troubles bipolaires. […] Cette maladie est de mieux en mieux connue, ce qui permet d’envisager un suivi et des traitements personnalisés, avec à la clé une meilleure qualité de vie ».
« Surtout, une organisation inédite en réseaux spécialisés, les centres experts, se met en place en France. Huit de ces plates-formes, qui fonctionnent sur le modèle des hôpitaux de jour, ont déjà été créées par la fondation FondaMental. Et elles viennent de recevoir un financement de 2,4 millions d’euros sur 5 ans du ministère de la Santé »,
indique le journal.
Le Figaro rappelle que «
jusqu’à présent, la prise en charge [de la psychose maniacodépressive] restait inadaptée au regard des progrès médicaux ». Le Pr Chantal Henry, responsable du réseau des centres experts FondaMental, note ainsi que « le retard au diagnostic est marqué, de l’ordre de 10 ans ».
« La psychiatre relève aussi «une faible adéquation entre les recommandations internationales et les traitements reçus par les malades» et «une mauvaise coordination entre les acteurs de soin». Les centres experts, hébergés dans des services hospitaliers, devraient répondre point par point à ces carences »,
poursuit le journal.
Le quotidien ajoute que
« les 8 centres déjà ouverts (Créteil, Paris, Versailles, Bordeaux, Nancy, Montpellier, Grenoble et Marseille) ne sont qu’une première étape », le Pr Marion Leboyer, directrice de FondaMental, précisant : « Nous sommes en discussion avec les agences régionales de santé pour envisager un centre expert par région ».


10 02 11

« Les tensions familiales nuisent gravement à la santé »
Les Echos
Les Echos fait savoir que
« les exigences de la proche famille et les tensions qui surgissent entre ses membres peuvent accroître le risque d’angine de poitrine – ou angor -, qui se traduit par une douleur cardiaque et une sensation d’oppression ».
Le journal explique que « c’est la conclusion d’une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health par des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark), qui ont suivi pendant 6 ans une cohorte de plus de 4.500 hommes et femmes d’âge moyen ».
Les Echos précise que « quand le conjoint est la cause des soucis, le risque est multiplié par 3, alors qu’il est seulement doublé quand il s’agit des enfants ».
Le quotidien rappelle que « l’apparition de l’angine de poitrine chez les personnes encore jeunes accroît le risque ultérieur de souffrir de maladies cardiaques ischémiques (infarctus, AVC) tout autant que l’augmentation de la tension ou du taux de cholestérol ».


14 02 11

« Regarder là où ça fait mal réduit la souffrance »
Le Parisien
Le Parisien remarque en bref :
« Regarder là où ça fait mal réduit la souffrance, preuve que l’organisme peut réduire partiellement la douleur ».
Le journal note que « cette conclusion, qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour de futurs traitements analgésiques, est issu d’une étude britannique publiée dans Psychological Science ».
Le Parisien explique que « les chercheurs londoniens ont étudié la réaction de patients volontaires à qui ils avaient infligé une brûlure à la main : ceux auxquels ils montraient ensuite l’image de leur blessure éprouvaient moins de souffrance ».

« Le curcuma protège le cerveau »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge :
« Les épices sont-elles les médicaments de demain ? ». Le journal relève en effet que « selon des études menées par des chercheurs américains de l’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles, une nouvelle substance, dérivée du curcuma, protège les cellules du cerveau et aide à les régénérer après un accident vasculaire cérébral ».
Le quotidien rappelle que le curcuma, « réputé pour ses vertus antioxydantes, fait depuis longtemps l’objet de recherches pour traiter les blessures et des maladies du cerveau ».


15 02 11

« Un nouveau mécanisme dans la formation du cerveau »
Sciences et Avenir, février 2011
Sciences et Avenir fait savoir qu’
« une étude de l’Institut Scripps Research (Etats-Unis) a dévoilé un mécanisme qui contrôle la formation du cerveau. Les résultats ont des implications pour la compréhension de nombreuses maladies comme certaines formes de retard mental, l’épilepsie, la schizophrénie ou l’autisme », remarque le magazine.
Sciences et Avenir explique que cette étude, publiée dans
Neuron, « se focalise sur une protéine appelée reelin, qui serait un acteur clé de la migration des cellules nerveuses vers le néocortex, la partie du cerveau régulant les fonctions supérieures comme le langage ou les perceptions sensorielles. Les chercheurs ont découvert que reelin affecte ce processus de migration indépendamment des cellules gliales, souvent impliquées dans l’orientation des mouvements neuronaux ».
Le magazine ajoute que « bien que le mécanisme par lequel reelin influe sur la migration n’est pas totalement compris, les chercheurs ont pu montrer que reelin contrôle les cadhérines de petites molécules qui servent de colle aux cellules lorsqu’elles se déplacent ».
Ulrich Mueller, auteur principal de l’étude, précise : « Nous savons déjà que certaines cadhérines sont impliquées dans les troubles autistiques ».
Sciences et Avenir souligne que « des études complémentaires devraient permettre de trouver d’autres molécules cibles de reelin et d’identifier des mutations dans les gènes codant pour celles-ci ».


23 02 11

« Un deuxième plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer annoncé »
La Croix, Les Echos, Le Figaro
La Croix note en effet que
« Nicolas Sarkozy a confirmé hier à Bordeaux que le plan de lutte du gouvernement face à la maladie d’Alzheimer 2008-2012 serait suivi d’un second ». Le journal cite le président de la République, qui a déclaré que ce combat doit « s’inscrire dans l’avenir jusqu’à ce que l’on trouve un médicament ».
Le quotidien rappelle que le plan actuel « totalise 44 mesures concrètes, financées par un budget de 1,6 milliard d’euros pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge de cette maladie incurable et très invalidante, qui touche plus de 800 000 personnes en France ».
Le Figaro relève également que « Sarkozy réaffirme son engagement. La lutte contre ce fléau sanitaire et social «doit s’inscrire dans la durée», a déclaré le chef de l’État ».
Le journal observe en outre que « les chercheurs sont soulagés. Le plan Alzheimer […] commence à donner des résultats. […] Les équipes de recherche ont été étoffées, des jeunes formés ».
« Un premier appel à projet sur le plan européen, lancé au cours de cette année, permettra à toutes ces équipes de travailler sur du plus long terme, au-delà de 2012 »,
poursuit le quotidien.
Le Figaro souligne qu’
« un pôle pluridisciplinaire original a fait part de ses premiers résultats. Il y a 10 ans, le risque de développer la maladie était 30% plus élevé chez les femmes. Cet écart a aujourd’hui disparu. L’explication est simple : les capacités de résistance à Alzheimer sont relatives au niveau d’études, à la profession ou à des loisirs stimulants. Aujourd’hui, les femmes ont rattrapé les hommes sur ce plan ».
Le journal ajoute que « Nicolas Sarkozy a souligné la réussite de l’expérimentation de nouvelles structures de prise en charge des malades, les MAIA – Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer. Ces structures offrent une porte d’entrée unique dans le dispositif de prise en charge, avec notamment des accompagnants personnalisés et un soutien logistique ».
« Actuellement, 15 sont labellisées. Le président de la République a souhaité la généralisation de ces MAIA, avec la création de 40 structures d’ici à la fin de l’année »
, fait savoir le quotidien.
Les Echos retient de son côté que
« les associations saluent des progrès mais pointent les retards ».
Le quotidien note ainsi que « l’exécutif a mis l’accent hier sur quelques avancées. Le diagnostic de la maladie «est désormais accessible partout dans des délais raisonnables», se félicite l’Elysée. Et les nouvelles structures de coordination seront «généralisées en 2011» ».
Le journal remarque toutefois que « le bilan est beaucoup plus flou pour les places en établissement, car les projets mettent du temps à se concrétiser. On dénombre 145 pôles d’activité et de soins adaptés aux malades d’Alzheimer au sein des maisons de retraite. On est encore loin de l’objectif de 1.800. Et 42 unités spéciales ont été ouvertes au sein des hôpitaux – le plan en prévoit 120 fin 2012 ».


24 02 11

« Utiliser un téléphone portable «active» le cerveau »
Le Figaro
Anne Jouan se penche dans Le Figaro sur des travaux de médecins de l’Institut national de l’addiction aux drogues de Bethesda (Etats-Unis), publiés dans le
Journal of the American Medical Association.
La journaliste explique que « ces chercheurs ont étudié et enregistré les réactions cérébrales de 47 patients à qui ils ont placé sur l’oreille un téléphone portable pendant 50 minutes. Les cobayes ne devaient pas parler et aucun son ne sortait de l’appareil qui a été placé tour à tour sur leur oreille droite et gauche. […] Le but étant de mesurer le métabolisme du glucose dans le cerveau, un important marqueur de l’activité cérébrale ».
Anne Jouan retient que « le simple fait de coller un téléphone portable à l’oreille augmente significativement l’activité du cerveau. Plus précisément, les ondes électromagnétiques ont un impact sur le métabolisme d’une région du cerveau [au niveau de l’oreille] sans qu’il soit pour autant possible de conclure à un danger réel sur la santé de l’utilisateur ».
La journaliste ajoute que ces « conclusions sont intéressantes car [les chercheurs] ont découvert que ce métabolisme [du glucose] ne variait pas sur l’ensemble du cerveau mais uniquement sur la zone située à proximité du téléphone portable, à savoir le cortex orbitofrontal et le pôle temporal. À cet endroit précis, le métabolisme du glucose était environ 7% plus élevé comparé à la période durant laquelle le téléphone était éteint ».
Anne Jouan précise que « cette stimulation cérébrale ne permet pas de conclure à un risque sanitaire ».
Le Dr Michel Desmurget, neurophysiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, remarque que « cette étude permet de voir que les ondes des téléphones portables ont bien des effets sur le métabolisme du glucose. Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, ceci peut s’expliquer par une augmentation de l’excitabilité des neurones ».


25 02 11

« Le syndrome d’enfermement n’interdit pas le bonheur »
La Croix
Pierre Bienvault remarque en effet dans La Croix que
« dans une étude menée par l’université de Liège (Belgique), des patients atteints d’un locked-in-syndrome indiquent être heureux en dépit de ce handicap. Pour les chercheurs, ce constat doit être pris en compte dans le débat sur la fin de vie », remarque le journaliste.
Pierre Bienvault explique que
« ce travail, publié en ligne par le « BMJ Open », a été conduit par le professeur de neurologie Steven Laureys (université de Liège) en lien avec le CHU de Nîmes et l’association française Alis. L’objectif était de mesurer la qualité de vie des personnes atteintes de locked-in-syndrome ».
« Au total, 91 personnes ont participé à l’étude avec le concours de personnel soignant mais, à l’arrivée, seulement 65 questionnaires ont pu être exploités. Parmi les participants, 47 ont indiqué être heureux et 18 malheureux »,
poursuit le journaliste. Steven Laureys note que « cette étude montre d’abord qu’en dépit d’un handicap très lourd, il est possible de vivre avec cette pathologie ».
Pierre Bienvault précise que « le médecin souligne la nécessité de comprendre le désarroi exprimé par ces 18 patients qui ont notamment indiqué souffrir d’anxiété, de leur mauvaise mobilité et d’un accès trop restreint à des activités de loisirs ».
Le Pr Laureys remarque ainsi que « c’est un message que la médecine mais aussi la société tout entière doivent entendre, notamment en facilitant l’accès à des services de rééducation qui, en France, est loin d’être optimal ».
Pierre Bienvault relève en outre que « sur 59 patients ayant répondu à cette question, quatre ont indiqué vouloir «une euthanasie maintenant». Pour le neurologue, il est impossible de «rester sourd face à la souffrance profonde» exprimée à travers cette demande. «Mais on constate qu’il existe des phases différentes dans la maladie avec une sorte d’adaptation au fil du temps» ».
Le Pr Laureys ajoute que « contrairement à ce que certains peuvent penser, la vie avec cette pathologie vaut bien la peine d’être vécue ».



28 02 11


« Psychiatrie : pétition contre une loi confuse et sécuritaire »
Libération
Eric Favereau se penche dans Libération sur le
« nouvel appel du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire ». Le journaliste explique que « 10 000 signataires dénoncent un projet, discuté à l’Assemblée le 15 mars, qui passe à côté de la complexité de la maladie mentale ».
Eric Favereau cite ainsi le Dr Hervé Bokobza, un des porte-parole du collectif, qui déclare que « cette loi sur les soins psychiatriques est une catastrophe. Cette façon de parler de la folie est honteuse. La psychiatrie a besoin de soins, de se montrer hospitalière, et non pas d’endosser les habits du carcéral et du tout médicament, comme le sous-tend ce texte de loi ».
Le journaliste rappelle que ce projet a été initié « à la suite d’un fait divers dramatique », puis note que « le résultat final est confus, sans grande cohérence. Pêle-mêle, on va pouvoir désormais «soigner» sans le consentement du patient, même quand celui-ci n’est pas hospitalisé, en ambulatoire. Est créée de toutes pièces une nouvelle typologie de placement contraignant : «le péril imminent», sans pour autant le définir ».
« Est instituée une sorte de «garde à vue sanitaire» de 72 heures, quand le malade est hospitalisé sans son accord. Parfois, c’est le directeur de l’hôpital qui sera le responsable ; d’autres fois, un collège d’experts, voire le préfet. Et, en écho au drame de Grenoble, les sorties d’essai sont toutes supprimées »,
continue Eric Favereau.
Le journaliste ajoute que ce texte
« ne va, d’aucune façon, répondre aux défis actuels. Car aujourd’hui, la psychiatrie publique est profondément fragilisée. Dans les hôpitaux, les postes vacants se comptent par centaines. Plus de 10 000 lits ont été fermés. […] Toute la chaîne de prise en charge se fissure, avec des malades souvent abandonnés à eux-mêmes, des familles qui se noient dans leur malheur ».

Revue de presse santé psy – janvier 2011

03 01 11

« Dépression de saison : la luminothérapie aussi efficace que les antidépresseurs »
Libération 
Libération se penche sur « le blues de l’hiver », « appelé dépression de saison par les professionnels » et qui toucherait « 20 % de la population » chaque année, entre début novembre et mars. « Une pathologie (…) mal identifiée par les médecins, parce que la médecine du sommeil ne fait pas partie du cursus », selon le docteur Claude Gronfier, chargé de recherches du département chronobiologie de l’Inserm, interviewé par la journaliste Emmanuèle Peyret. 
Principaux symptômes : «
un ralentissement physique, comme si les gens hibernaient », « une forte consommation de sucres et une hypersomnie ». En cause, «la diminution de l’intensité lumineuse, de la longueur du jour et le lever du soleil plus tardif », le spécialiste note également « un pic observé au moment du changement d’heure »… Pour expliquer ce trouble « davantage physique que psychologique », le spécialiste évoque « des prédispositions génétiques» et s’appuie aussi sur une étude américaine de 2010 observant « une altération d’un photorécepteur de la rétine, la cellule transmettant la lumière jusqu’à l’horloge biologique ». 
Le docteur Gronfier préconise la photothérapie, appelée aussi luminothérapie comme «
traitement de choix » qui « doit être le traitement de première intention des cliniciens : peu coûteux, efficace en une semaine, et virtuellement sans effets secondaires ». « Les recommandations sont de trente minutes par jour, à heures fixes (…), tôt le matin, et pendant 3 à 5 semaines, voire plus ». Le docteur Gronfier souligne que « l’efficacité est la même que celle des meilleurs antidépresseurs : de 50 à 85 % selon les études » et il recommande que la « lampe (de luminothérapie) ait une grande surface d’exposition », avec « une intensité lumineuse qui doit s’approcher de 10 000 lux ». Disponibles à l’achat pour environ 120 à 250 euros, les lampes peuvent aussi « être louées dans certaines pharmacies ou centres du sommeil ».
La journaliste précise qu’« e
n Suisse, elles sont remboursées par la sécurité sociale ». Le docteur Gronfier souligne que les contre-indications existent : « prise de médicaments photo-sensibilisants, certaines pathologies oculaires (…) ( DMLA, glaucome) » et rappelle qu’« une consultation chez son médecin est toujours recommandée avant de débuter ».


«La Nintendo 3D déconseillée aux moins de 6 ans »
Libération, Le Figaro 
Dans un communiqué, Nintendo déconseille sa console 3D (sortie prévue en mars en Europe) aux enfants âgés de six ans et moins car «
la vue d’images 3D pendant une longue durée pourrait affecter négativement le développement de leurs yeux». Sur son site, l’entreprise va encore plus loin et « met en garde les parents contre toutes les images 3D, télévision et cinéma compris ». Parmi les risques possibles, le Figaro précise qu’ « une étude d’un laboratoire scientifique du département de défense australien » « décrit plusieurs symptômes : nausées, transpiration, maux de tête, douleurs à l’estomac, vertige, difficulté à se concentrer ». «Vision floue, profondeur de champ réduite, fatigue oculaire ou vue double» mais également un « risque de strabisme pour les enfants » sont aussi évoqués. Marc Cottard, ophtalmologiste dans le Var, interrogé par Le Figaro estime cependant qu’« il n’y a pas de réel risque » hormis « si on regarde un écran 3D pendant longtemps », on risque « une fatigue oculaire ou des maux de têtes » et ce, « qu’on soit enfant ou adulte» Il ajoute : « la 3D n’est pas plus dangereuse que la 2D. C’est le temps d’exposition devant un écran qui compte : «Les enfants (…) passent souvent trop d’heures devant un écran. Que ce soit de la 2D ou de la 3D, ils pourront avoir une asthénopie de fixation ».


04 01 11

« Quel deuil pour les mort-nés ? »
Libération 
C’est ce que se demande Libération, qui observe sur une double page que
« parce que le deuil périnatal est tabou, une association [Petite Emilie] aide les parents de bébés mort-nés ou ayant dû subir une interruption médicale de grossesse tardive ».
Le journal note ainsi que « depuis 1 an, une cérémonie a été mise en place par les services de la Ville de Paris », Libération rappelant que « l’inhumation dans les jours suivant le décès n’est une obligation que pour les bébés qui sont nés puis décédés, pas pour ceux qui sont nés morts. Quand c’est l’hôpital qui prend en charge la crémation, les parents repartent après accouchement les bras vides, puisque le corps est confié au service qui doit s’en occuper ».


« La santé mentale cherche sa place dans l’aide d’urgence »
La Croix 
C’est ce que constate La Croix dans son cahier
« sciences et éthique ». Le journal observe qu’« en Haïti, les programmes psychologiques se sont multipliés après le séisme du 12 janvier 2010. Sous le label psy se cachent cependant des actions très diverses auprès des sinistrés ».
La Croix ajoute que « les psychologues étrangers ont dû s’adapter au contexte culturel local. Il a fallu apprendre à travailler avec un interprète. Puis vaincre les préjugés. La plupart des patients, en majorité des femmes et des enfants, ignorent en effet le rôle du «psy». Ils arrivent pour des symptômes qu’ils expriment ainsi : «J’ai chaud à la tête» ou «j’ai le vide dans la tête» ».
« Pour autant, la place des «psys» demeure un objet de débats à l’intérieur des ONG médicales françaises. Certains praticiens doutent de leur utilité quand ils doivent soigner en urgence des centaines de blessés. D’autres s’interrogent sur la capacité des psychologues à travailler en équipe »,
continue le quotidien.
La Croix constate en outre qu’
« en France, les «psys de l’urgence» veillent à ne pas être instrumentalisés. […] Les cellules médico-psychologiques d’urgence ont appris à résister à certaines sollicitations injustifiées et à la tentation de «mettre du psy partout» ».
Le journal cite notamment le Dr François Ducrocq, responsable de la Cellule d’urgence médico-psychologique du Nord au Samu 59, qui « insiste sur la nécessité de réserver l’envoi de la cellule à des situations d’exception » : « De plus en plus, nous sommes amenés à intervenir pour des catastrophes “microsociales”, par exemple un suicide dans une entreprise. […] Il n’est pas question qu’on nous instrumentalise dans un but de déculpabilisation sociale ou médiatique ».


06 01 11

« Les secrets des psys pour aller mieux »
Le Nouvel Observateur, numéro 2409 
C’est ce que titre Le Nouvel Observateur sur sa Une. 
Le magazine note que
« les psys aussi connaissent le spleen. Et ils le confient dans «Secrets de psys. Ce qu’il faut savoir pour aller bien» (Odile Jacob), un livre-témoignage truffé de conseils pratiques, dirigé par Christophe André ». L’hebdomadaire livre les « bonnes feuilles » de cet ouvrage collectif réalisé par 20 spécialistes, « tous convaincus de l’efficacité des thérapies comportementales et cognitives ».
Le Nouvel Observateur remarque que « la démarche est inédite. Cette révélation de soi pratiquée par des docteurs de l’âme bouscule les clichés du psy «sphinx mutique» ou «savant omniscient» ».
Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), déclare ainsi : « Nous ne sommes pas des super-héros. Nous traversons tous les difficultés de l’existence et nous n’allons pas toujours beaucoup mieux que nos patients ».


07 01 11

« Le Champix, médicament de sevrage tabagique, accusé de provoquer des suicides »
Le Monde 
Le Monde note que
« plus de 1 200 plaintes ont été déposées aux Etats-Unis contre les effets secondaires du Chantix [Champix en France, molécule : varénicline], un médicament de sevrage tabagique de Pfizer accusé d’entraîner des états suicidaires, voire des passages à l’acte ».
Le journal explique que « la procédure a été confiée par l’organe judiciaire américain chargé de centraliser les dossiers comportant des plaintes multiples venant de différents Etats à une juge unique ».
« Si elle n’en est qu’à ses prémisses, elle pourrait se solder par un chèque très élevé du laboratoire américain, pour peu que la justice établisse des défaillances dans la conduite des essais cliniques préalables à la commercialisation du médicament »,
remarque le quotidien.
Le Monde indique que
« Pfizer a estimé qu' »il n’existe pas de preuve scientifique que le Chantix ait provoqué les accidents neurologiques rapportés par les plaignants ». […] Si les plaignants obtiennent gain de cause en justice, il est possible que la FDA, qui a déjà exigé l’imposition d’avertissements stricts sur les boîtes de Chantix, décide à terme de retirer le médicament du marché ».
Le journal rappelle qu’« en France, la revue Prescrire constatait dès le début 2008 que les notifications d’effets indésirables s’accumulaient sur le médicament et relayait l’inquiétude de la Food and Drug Administration qui mettait en cause la varénicline « dans la survenue de pensées suicidaires et de comportements suicidaires occasionnels » ».


12 01 11

« Faut-il craindre le Champix ? »
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien, qui note à son tour, sur une page, qu’
« aux Etats-Unis, les plaintes se multiplient contre ce médicament pour effets indésirables graves ».
Le journal relève que « parmi les 1 200 plaintes déjà déposées par des patients ou leurs familles, plus d’une centaine de suicides auraient été constatés ».
Le quotidien rappelle qu’« en France, le Champix est placé sous surveillance », puis cite Anne Castot, chef du service gestion des risques de l’Afssaps : « Nous avons à ce jour constaté une dizaine de suicides et une quarantaine de tentatives chez les utilisateurs. Mais tout sevrage tabagique entraîne des troubles des humeurs ou des passages dépressifs ».
Le Parisien publie un entretien avec Gilbert Lagrue, professeur émérite de la faculté de médecine de Paris-XII, qui déclare entre autres : « Je le prescris dans très peu de cas, essentiellement lorsque mes patients sont allergiques aux patchs. Il faut bien comprendre que le danger, c’est que les gens cherchent dans le Champix une «pilule magique» pour arrêter de fumer alors qu’il n’en existe pas ! ».


14 01 11

« D’où viennent les frissons de plaisir en écoutant de la musique ? »
Sciences et Avenir, janvier 2011 
C’est ce que se demande Sciences et Avenir, qui se penche sur une étude de chercheurs de l’Université McGill de Montréal (Canada), qui
« ont sélectionné une dizaine de volontaires âgés de 19 à 24 ans parmi les 217 ayant répondu à des annonces demandant des personnes ayant déjà éprouvé des « frissons », signes de plaisir extrême, en écoutant de la musique ».
Le mensuel note que selon ce travail paru dans Nature Neuroscience, « le plaisir intense ressenti en écoutant de la musique entraîne la sécrétion dans le cerveau de dopamine, un neurotransmetteur servant à valoriser ou récompenser des plaisirs plus concrets associés à la nourriture, la prise de drogue ou l’argent ».
Sciences et Avenir explique ainsi qu’« à l’aide de différents appareils d’imagerie (TEP, IRM fonctionnelle), l’équipe de Valorie Salimpoor et Robert Zatorre a mesuré la sécrétion de dopamine et l’activité du cerveau. Parallèlement, des capteurs renseignaient sur le rythme cardiaque et respiratoire des volontaires, leur température ou des signes de frissons de plaisir au niveau de la peau ».
Le magazine note que « les résultats montrent que la dopamine est secrétée à la fois en anticipation du plaisir lié à la musique écoutée et lors du « frisson » de plaisir lui-même, c’est-à-dire du pic émotionnel. Il s’agit de deux processus physiologiques distincts impliquant des zones différentes au cœur du cerveau ».
« Le niveau de sécrétion de dopamine variait avec l’intensité de l’émotion et du plaisir, par comparaison avec des mesures faites lors de l’écoute d’une musique « neutre », c’est-à-dire laissant les volontaires de marbre »,
poursuit le mensuel.


« Un reste à charge de 1 000 € par mois pour les malades d’Alzheimer »
La Croix 
La Croix fait savoir que
« selon une enquête de France Alzheimer auprès de 500 aidants, le reste à charge mensuel pour un malade est de 570 € à domicile et 2 300 € en établissement ».
Le journal cite Guy Le Rochais, administrateur de l’association, qui note que « depuis le lancement du plan Alzheimer en 2008, on n’arrête pas d’entendre que tout va mieux, que des moyens considérables ont été débloqués : des crédits ont certes été prévus pour la recherche, les accueils de jour, les consultations-mémoire… Mais au niveau financier, rien n’a été fait pour aider les malades et leurs proches ».
La Croix indique que selon cette enquête, « les principales dépenses liées à la maladie sont les auxiliaires de vie (469 € par mois), les accueils de jour ou hébergements temporaires (279 €), la participation à l’entretien de la maison (183 €) et les protections contre l’incontinence (102 €) ».
Guy Le Rochais déclare que « beaucoup de familles sont dans l’incapacité de faire face : dans certains endroits, on voit de plus en plus de gens retirer leur proche d’un établissement car ils ne peuvent plus payer ».


20 01 11

« La migraine est sans danger pour le cerveau »
Le Monde, Le Parisien 
Le Monde relève en effet que
« migraines et autres maux de tête importants et à répétition n’augmentent pas le risque de déclin intellectuel, selon une étude publiée [hier] dans le British Medical Journal, menée par le neurologue Christophe Tzourio (Inserm-Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris) et basée sur 780 personnes suivies pendant 10 ans ».
Le quotidien explique que « l’étude visait à vérifier l’impact de la migraine sur les capacités cognitives de personnes de plus de 65 ans recrutées dans la population française, à Nantes. Plus de 800 d’entre elles ont subi des IRM cérébrales et ont, entre autres, dû passer des tests d’évaluation ».
« Les résultats montrent que 21% des personnes souffrent ou ont souffert de céphalées sévères au cours de leur vie, de migraines dans la majorité des cas. L’imagerie confirme que les sujets souffrant de céphalées sévères ont deux fois plus de risques d’avoir beaucoup de lésions des microvaisseaux cérébraux par rapport aux sujets sans maux de tête »,
note Le Monde.
Le journal retient qu’
« en revanche, et c’est la conclusion la plus rassurante, leurs scores aux tests ne sont pas altérés. Ce constat est le même pour une forme rare de migraine, dite « avec aura » (2% de l’échantillon étudié), qui présente encore plus de lésions ».


22 01 11

« Escroquerie record à l’hôpital psychiatrique de Marseille »
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« deux employées [de l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse, à Marseille,] ont réussi à détourner 700 000 € des caisses de l’hôpital, déjouant les contrôles de la direction et de la chambre régionale des comptes ».
Le journal indique que les deux fonctionnaires, régisseuses au sein de la direction des services économique et logistique de l’établissement public, « ont été interpellées le 11 janvier, avant d’être placées en garde à vue. [Elles] ont nié les faits. Présentées à un juge d’instruction, elles ont cependant été mises en examen pour «détournements de fonds publics», «recel de détournements de fonds publics», «faux et usage de faux en écriture» et «usurpation d’identité» ».
Le Parisien explique que « tout commence au mois de mars 2010 », lorsque la direction de l’hôpital « donne l’alerte après avoir décelé des anomalies dans l’utilisation de cartes de carburant, censées servir pour faire le plein des voitures du centre hospitalier ».
Une « source proche de l’enquête » précise que « les investigations ont permis d’établir que ces deux employées avaient pioché dans les caisses d’argent liquide mises à la disposition, par l’hôpital, pour les activités sociothérapeutiques des patients ».
De son côté, le directeur de l‘établissement, Gilles Moullec, note qu’« une [des mises en examen] était employée depuis 1970 au sein de l’hôpital. […] Il s’agit d’une escroquerie très, très bien organisée »


24 01 11

« Soigner la migraine, un sacré casse-tête »
Le Parisien 
C’est ce que constate Le Parisien, qui note qu’
« elle frappe souvent. Pourtant, la science est en partie démunie. La migraine fait tourner la tête de ses victimes et aussi celle des chercheurs ».
Le journal relève que « la migraine est la bête noire de 11 millions de Français » et livre « quelques pistes pour mieux connaître, donc mieux dompter, cet ennemi intime qui touche surtout les femmes ».
Le quotidien aborde « la bonne nouvelle que viennent de nous annoncer des chercheurs de l’Inserm, [qui] ont conclu que les migraines et autres maux de tête à répétition peuvent certes entrainer de petites lésions cérébrales visibles à l’IRM, mais n’abîment pas le cerveau et ne provoquent pas de déclin intellectuel ».
Le Parisien rappelle en outre que « c’est une maladie génétique », précise que « la vraie migraine est une maladie à part entière. Il n’y a pas de traitement curatif »,ou encore note que « les médicaments peuvent aggraver le problème ».
« Surtout si vous prenez des antidouleurs à base d’opioïdes. Ils risquent d’en déclencher encore plus »,
remarque le Dr Dominique Valade, chef du service d’urgences migraines à l’hôpital Lariboisière (Paris). Le spécialiste explique qu’« en cas de crise, les seuls médicaments à prendre sont les anti-inflammatoires ou les triptans. […] Après, il existe des traitements de fond qui sont contraignants et ne marchent qu’au bout de plusieurs mois ». Pour prescrire un tel traitement, « tout dépend du handicap, de l’éventuelle altération de la qualité de vie » du patient, poursuit le Dr Valade.
Le quotidien remarque cependant qu’
« une nouvelle arme est annoncée pour 2012 : les gépans, des médicaments agissant sur les neurones, qui n’auraient pas les effets secondaires vasculaires des triptans ».


« Cocaïne : sortir de la dépendance »
Le Figaro 
Le Figaro constate sur une page de son supplément
« santé » que pour « sortir de la dépendance » à la cocaïne, « selon les experts, une prise en charge à long terme est nécessaire ».
Le journal rappelle que « si la consommation de ce psychostimulant reste loin derrière celle du cannabis, […] elle touche désormais toutes les catégories sociales. Plus d’un million de Français auraient expérimenté la cocaïne au moins une fois. Et 250 000 s’y adonneraient plus ou moins régulièrement ».
Le Figaro note qu’« à long terme, 20% des consommateurs deviennent dépendants, avec potentiellement une kyrielle de complications psychiques et somatiques : dépression, crises d’angoisse, paranoïa, infections, accidents cardio-vasculaires, troubles neurologiques, respiratoires… ».
« En Europe, l’addiction à la coke représente aujourd’hui un cinquième des prises en charge en addictologie »
, ajoute le quotidien, qui cite un rapport de 2010 de la HAS, qui précisait que « la demande de soins reste faible car les consommateurs de cocaïne ne se reconnaissent probablement pas dans l’image de toxicomanes que renvoie la fréquentation d’un centre spécialisé ».
Le journal interroge le Pr Marc Auriacombe, addictologue au CH Charles-Perrens et au CHU de Bordeaux, notant que pour celui-ci, « l’un des éléments les plus fondamentaux de la prise en charge est le travail de fond, éducatif et psychothérapique, sur la notion de «perte de contrôle» dont souffrent les toxicomanes. Et le Pr Auriacombe de citer en particulier le craving, besoin irrésistible de consommer de la drogue, qui est particulièrement important avec la cocaïne ».
Le spécialiste explique que « les patients sont déroutés par le craving, mais n’ont pas forcément une conscience explicite du craving. Il est donc très important de leur expliquer que ce qui leur arrive n’est pas de leur faute et que c’est bien connu ».
Le Figaro indique que « sur le plan médical, il n’existe pas de traitement de substitution spécifique à la cocaïne ». Le Dr Laurent Karila, praticien au centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), souligne que « le traitement de base, c’est une quadrithérapie en deux temps ».
Le journal évoque ainsi « une phase de sevrage courte (de 3 à 4 semaines), avec une prescription de N-acétylcystéine à forte dose, associée à quelques séances de psychothérapie de type entretien motivationnel. Une fois ce cap passé, vient la phase de prévention des rechutes. […] Avec ce protocole de quadrithérapie, l’équipe de Villejuif obtient un taux d’abstinence de 65% au bout d’un an ».
Le Figaro note toutefois que « pour le Pr Auriacombe, l’idéal est d’envisager la prise en charge sur une période beaucoup plus longue, 5 voire 10 ans », le psychiatre indiquant que « le recul est fondamental. Beaucoup d’échecs sont dus soit à un excès d’optimisme, […] soit au contraire à un abandon trop précoce »


26 01 11

« Le Sénat veut endiguer la progression du nombre de malades mentaux en prison »
Le Monde 
C’est ce que relève Patrick Roger dans Le Monde, indiquant que selon une proposition de loi examinée aujourd’hui,
« la peine serait réduite d’un tiers quand l’altération du discernement de l’accusé est reconnue, […] tout en renforçant l’obligation de soins pendant et après la détention ».
Le journaliste rappelle en effet que « près d’un détenu sur quatre, selon les estimations des pouvoirs publics, serait atteint de troubles mentaux. Pour environ 10% de la population carcérale, ces pathologies seraient d’une telle gravité que la peine n’a plus guère de sens. Une situation «choquante», estime le Sénat ».
Patrick Roger évoque ainsi une « situation paradoxale : alors que la maladie mentale, aux termes du code pénal, devrait être tenue comme facteur d’atténuation de la peine, elle est considérée dans les faits comme un indice de dangerosité supplémentaire entraîne une détention prolongée ».
Le journaliste ajoute que « la proposition de loi […] a été approuvée à l’unanimité par la commission des lois. Le gouvernement y reste cependant hostile ».


27 01 11

« Faire un bébé après la mort du père : les députés disent oui »
Le Parisien 
Le Parisien s’interroge :
« Faut-il autoriser une veuve à se faire implanter les embryons congelés du vivant de son compagnon ? […] Lors de l’examen du projet de loi révisant les lois bioéthiques, les députés ont dit oui, contre toute attente ».
Le journal explique qu’« hier soir, l’Assemblée nationale a autorisé en commission le transfert d’un embryon après le décès du père, à la condition que celui-ci ait donné son consentement préalable ».
Le quotidien relève que « par la voix de Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, le gouvernement s’est aussitôt opposé à cette mesure, estimant qu’elle va conduire à «faire naître un orphelin» ».
« Cette proposition va en tout cas faire l’objet de discussions houleuses au Parlement avant d’être éventuellement votée »,
remarque Le Parisien.


31 01 11

« L’impensable suicide des enfants »
Le Monde 
Martine Laronche revient dans Le Monde sur le suicide de trois enfants survenu ces derniers jours en France, évoquant des
« drames inconcevables ». 
La journaliste indique qu’« après ces trois drames, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, a confié une mission à Boris Cyrulnik », le neuropsychiatre déclarant que « 40% des enfants pensent à la mort à l’école, tellement ils sont anxieux et malheureux ».
Martine Laronche note que « le suicide d’enfants est une manifestation rare, voire exceptionnelle. Selon les derniers chiffres de l’Inserm, qui remontent à 2006, 522 jeunes de 15 à 24 ans s’étaient suicidés, et 30 de moins de 15 ans. Pour Marie Choquet, épidémiologiste, ces statistiques sont probablement sous-estimées ».
La journaliste souligne que « selon une enquête Inserm de 2003 menée par la chercheuse auprès de 2 000 enfants de 6è (11-12 ans), 2% d’entre eux déclaraient avoir fait une tentative de suicide et 6% avoir déjà eu des pensées suicidaires ».
Marie Choquet remarque qu’« on connaît bien maintenant les préoccupations des adolescents, mais trop peu celles des enfants. Il y a là un grand champ de recherches à explorer ».

Revue de presse Santé Psy – décembre 2010

08 12 10

« Loin de la ville, soigner la maladie mentale »
La Croix 
La Croix publie un reportage au centre médico-psychologique de Civray, dans la Vienne,
« situé en zone rurale, [où] les soignants misent sur un travail de terrain pour repérer les patients en souffrance ».
Le journal remarque que « la folie reste trop souvent associée à quelques faits divers tragiques », et note qu’« ici, les locaux sont accessibles à tous. Pas de vigile à l’entrée, ni de mesure de sécurité particulière ».
Le quotidien cite notamment le Pr Jean-Louis Senon, chef du pôle II (Poitiers-Civray) de psychiatrie adulte du CHS Laborit, qui, cette semaine, « doit présider une commission d’audition de la HAS sur la dangerosité psychiatrique ».
Le psychiatre note ainsi que « c’est un sujet sensible qui, malheureusement, est en général abordé sans recul par les responsable politiques, le plus souvent à l’occasion d’un fait divers. Il est donc très important de rappeler que les violences perpétrées par des malades mentaux restent tout à fait exceptionnelles. Plus de 95% d’entre eux ne sont jamais violents ».


10 12 10

« Les salariés se sentent moins stressés mais plus fatigués en 2010 qu’en 2009 »
Les Echos, La Tribune 
Les Echos relaie
« l’enquête sur l’état de santé des salariés en France », que vient de publier le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. Le journal note que cette « radiographie va au-delà de la seule analyse de ce qui est traditionnellement «pris en compte par le système de santé», explique Guillaume Sarkozy, délégué général du groupe ».
Le quotidien relève qu’« en 2010, tout comme en 2009, 35% des salariés interrogés estiment que les facteurs liés à leur activité professionnelle (tension au travail, pénibilité, pression psychologique, déficit de reconnaissance) constituent les plus grands risques de détérioration du bien-être », devant « le repli social », « l’isolement », « l’environnement personnel, l’hygiène de vie et l’état de santé proprement dit ».
Les Echos ajoute que « si l’indicateur général de risque lié à la sphère professionnelle varie peu, ses différentes composantes évoluent. La pression psychologique se révèle moins forte en 2010 (- 4 points, à 18%). […] Reste que, au final, «les salariés se sentent plus fatigués en 2010» ».
Le journal observe par ailleurs que « les femmes souffrent plus souvent de troubles du sommeil et estiment que les risques qui pèsent sur leur bien-être tiennent à leur vie personnelle. Quant aux jeunes, ils sont plus que les autres exposés aux risques à cause de leurs habitudes alimentaires ou leur consommation de produits à risques (alcool, tabac, cannabis) ».
Les Echos souligne que « l’enquête relève une attente des salariés pour que l’entreprise les aide à améliorer leur bien-être, notamment en leur permettant de faire de l’exercice ou de bien dormir. […] Y répondre permet d’influer sur la productivité ». 
Le quotidien remarque enfin que « dans des entreprises qui s’occupent de la santé de leurs salariés (programme de nutrition, promotion du sport…), 12% des salariés avouent que, bien que non malades, ils ont envie de prendre un arrêt maladie… Ils sont deux fois plus nombreux quand leur entreprise ne fait rien pour leur santé ».
La Tribune retient pour sa part que « les salariés demeurent inégaux face à la santé au travail ».
Le journal note que « c’est surtout sur le plan régional que les différences sont les plus marquées. Sans surprise, dans le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine, les salariés sont très sensibles à la pénibilité physique de leur travail ».
Le quotidien aborde aussi les « mauvaises habitudes alimentaires – avec un risque très élevé en Ile-de-France, Nord-pas-de-Calais et Lorraine »


13 12 10

« Les salariés de plus en plus fatigués »
L’Humanité 
L’Humanité se penche à son tour sur «
l’enquête sur l’état de santé des salariés en France », publiée par le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. 
Le journal retient que
« ce sont les facteurs de risques liés à la vie professionnelle qui pèsent le plus sur le bien-être », et ajoute que selon cette enquête, « les salariés se sentent plus fatigués » en 2010 qu’en 2009.
Le quotidien remarque toutefois que
« la démarche [du groupe de protection sociale complémentaire], isolant facteurs internes à l’entreprise et externes, est sujette à interrogation ».
L’Humanité continue : « Même si Malakoff Médéric se défend de vouloir orienter les actions de l’entreprise, il tend à relativiser le rôle crucial du travail et à valoriser des actions sur les comportements des individus. […] L’amélioration de la santé en entreprise n’appelle-t-elle pas en priorité une intervention sur les conditions de travail ? », s’interroge le journal.


16 12 10

« L’entretien prénatal précoce est encore trop peu développé »
La Croix 
C’est ce que note Marine Lamoureux dans La Croix. La journaliste rappelle que
« pour améliorer le déroulement de la grossesse, prévenir les dépressions du post-partum, voire les actes de maltraitance vis-à-vis du bébé, un entretien prénatal précoce a été prévu par le plan périnatalité 2005-2007 ».
« L’association Enfance et partage lance, ce matin, un appel pour le promouvoir »,
indique Marine Lamoureux.
La pédopsychiatre Françoise Molénat explique que «
l’enjeu, c’est de prévenir en amont les difficultés qui surviennent après la naissance et conduisent de nombreux parents dans nos cabinets parce que l’enfant dort ou tête mal, sans explication organique, voire s’isolent ».
Marine Lamoureux relève ainsi que « d’après «Allô parents bébé», qui se fonde sur les appels de femmes enceintes ces 6 derniers mois, seules 45% d’entre elles se sont vues proposer l’entretien prénatal précoce et 35% en ont effectivement bénéficié ».
« L’échantillon est mince (300 femmes) mais Françoise Molénat […] confirme que seule une minorité de femmes y a accès aujourd’hui. Elle évoque «des résistances» chez les gynécologues mais aussi les psychologues, qui «ont du mal à travailler en réseau». Surtout, «encore trop peu de sages-femmes sont formées à ce type d’entretien» »,
indique la journaliste.
Marine Lamoureux retient que
« pour Françoise Molénat, qui forme un grand nombre de professionnels de la naissance, il faut insuffler un «changement de culture» chez les médecins afin que l’entretien soit «systématiquement proposé» aux femmes enceintes ». La pédopsychiatre remarque en effet que « lors des consultations souvent, elles n’osent pas “ennuyer” le gynécologue avec leurs soucis et on passe parfois à côté d’informations clés »


20 12 10

« Une étude confirme le rôle de l’amygdale dans le sentiment de peur »
Le Monde 
Le Monde indique que
« l’amygdale, une petite zone du cerveau en forme d’amande, joue un rôle clé dans le déclenchement du sentiment de peur, une émotion essentielle à la survie, a confirmé pour la première fois une recherche conduite sur une femme qui en était dépourvue ».
Le journal explique que cette étude, publiée dans Current Biology, « a été conduite sur une femme d’une quarantaine d’années, dont une maladie rare a détruit l’amygdale. Des études avaient confirmé qu’elle était incapable de lire la peur dans les expressions faciales, mais elles n’avaient pas pu déterminer si elle avait ou non la capacité de ressentir elle-même cette émotion ».
Le Monde note que « le rôle central joué par l’amygdale dans le déclenchement de la peur pourrait ouvrir la voie à des nouveaux traitements pour les personnes souffrant de troubles consécutifs à des traumatismes psychologiques comme les soldats en situation de combat ou pour combattre l’anxiété, selon le Dr Daniel Tranel, professeur de neurologie et psychologie à l’Université d’Iowa (Etats-Unis), principal auteur de l’étude ».
Le chercheur indique que « la psychothérapie et les médicaments sont les options actuelles pour traiter le syndrome de stress post-traumatique et ces traitements pourraient être ajustés ou de nouveaux développés en ciblant l’amygdale ».


21 12 10

« Dyslexie : un espoir grâce à l’imagerie médicale »
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que
« cette maladie qui rend l’enfant incapable d’acquérir les techniques du langage, est désormais décryptée. Selon des travaux publiés lundi, l’imagerie du cerveau permet de dire, dans la plupart des cas, si un adolescent souffrant de dyslexie pourra ou non surmonter ce trouble de l’apprentissage de la lecture ».
Le quotidien explique que « les 45 enfants ayant participé à cette étude, âgés de 11 à 14 ans, ont été soumis à une batterie de tests pour évaluer leurs capacités de lecture. Il a été déterminé que 25 étaient dyslexiques ». 
Le journal continue : « Les chercheurs de l’Université de Stanford (Etats-Unis), dont l’étude paraît dans les Annales de l’Académie américaine des Sciences (PNAS), ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique. Ils ont constaté que 13 de ces dyslexiques activaient une région du cerveau, près de la tempe droite, plus souvent que les autres ».
« Ils ont aussi observé que ces mêmes enfants avaient des connexions plus fortes dans un réseau de fibres cérébrales reliant l’avant et l’arrière du cerveau »,
poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que
« les chercheurs, dont Fumiko Hoeft, ont soumis les mêmes enfants dyslexiques aux mêmes tests de lecture 2 ans et demi après et constaté que les 13 enfants qui activaient cette zone spécifique du cerveau près de la tempe droite avaient beaucoup plus de chances d’avoir surmonté leurs difficultés de lecture que les 12 autres jeunes dyslexiques dont le cerveau ne compensait pas ce trouble ».
Le Parisien relève que « les auteurs, combinant les données obtenues avec les examens IRM, ont pu prédire avec 72% d’exactitude qui des enfants dyslexiques avaient les meilleures chances de surmonter ce trouble ».
Le Dr Alan Guttmacher, directeur de l’Institut national américain de la santé de l’enfant et du développement humain, remarque que « la compréhension de l’activité cérébrale liée à la compensation de ce handicap pourrait conduire à développer des techniques capables d’aider les dyslexiques à renforcer ce mécanisme. De la même manière, de nouveaux traitements pourraient être développés pour ceux souffrant de dyslexie dont le cerveau ne parvient pas à compenser ce trouble »


22 12 10

« Les hôpitaux de plus en plus victimes de violences »
Le Parisien 
Le Parisien constate dans ses pages locales qu’
« un voile se lève peu à peu sur un tabou de l’hôpital public. Médecins, infirmiers, aides-soignants, administratifs… ils font face à des patients toujours plus agressifs ».
Le journal note qu’« un chiffre illustre ce malaise. Selon la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les agressions physiques à l’encontre du personnel ont augmenté de 26% au cours du premier semestre 2010 ».
Le Parisien explique que « l’AP-HP a dénombré 87 victimes de coups et blessures (entraînant une interruption de travail inférieure à 8 jours) au début de cette année, contre 69 pour les premiers mois de l’année 2009. Les chiffres d’«atteintes aux personnes» (insultes, coups et blessures, etc.) ne cessent de gonfler depuis plusieurs années (à l’exception d’une légère baisse en 2009) », ajoute le quotidien.
Le journal précise le
« premier public touché par cette violence : les soignants des urgences », observant que « le service des urgences concentre tous les ingrédients d’un cocktail explosif : longues files d’attente, patients en état de choc, d’ébriété, en détresse psychique… et ces victimes semblent être de moins en moins patientes ».
Le Parisien note que « la plupart des hôpitaux parisiens et d’Ile-de-France disposent désormais d’un service de sécurité pour gérer les situations les plus tendues. Une fausse bonne réponse pour Patrick Pelloux, président de l’Amuf : «Plutôt que de s’adapter, l’AP-HP a préféré rentrer dans le frontal en mettant en place des vigiles» ».
Le quotidien ajoute que « l’assistance publique assure traiter le problème en amont », avec par exemple un « groupe de travail rassemblant soignants, personnel administratif, police de l’arrondissement » à Saint-Antoine, ou encore une nouvelle organisation des urgences.


24 12 10

Le réveillon de Noël aurait des « effets bénéfiques sur la santé »
Le Parisien 
Le Parisien indique que
« selon plusieurs études scientifiques, la nuit du 24 décembre a des effets bénéfiques sur la santé ». 
Le journal se penche ainsi sur une étude hongroise de 2009, selon laquelle « il y a nettement moins de suicides la nuit de Noël qu’au Jour de l’An ». Son auteur, le Dr Jan-Cédric Hansen, note que « la nuit du 24 décembre semble avoir un effet protecteur vis-à-vis des pulsions autoagressives, y compris pour les personnes souffrant de situations de couple ou familiales difficiles, ou même ayant des antécédents de passage à l’acte, à la différence de la Saint-Sylvestre ».
Le Parisien explique que pour ce généraliste, « la seule différence entre ces deux célébrations est religieuse. […] Toutefois, lors de ses recherches, il a trouvé une autre explication encore plus inattendue : selon une étude tchèque de 2005, la réduction du taux de suicides la nuit du 24 au 25 décembre serait due à l’usage des… épices de Noël ! Noix de muscade, cannelle, clous de girofle, anis sont en effet connus pour avoir des effets antidépresseurs ».
Le journal relève en outre que « les effets néfastes sur le tour de taille des agapes de Noël sont bien connus », mais rappelle que « les huitres sont riches en fer et en magnésium », ou encore note que « le saumon fumé mais aussi le crabe et les coquilles Saint-Jacques sont composés d’omégas 3 et de plusieurs vitamines, dont la vitamine D ».
Le Parisien précise néanmoins : « Attention aux trop fortes émotions. […] Une étude suédoise de 2009 a montré que pour les sujets présentant des risques cardio-vasculaires, le taux d’admission aux services des urgences pour décompensation augmente de 25 à 33% les 15 jours qui suivent Noël ».

Revue de presse santé psy – novembre 2010

02 11 10

« Psychiatrie : à la rencontre des malades livrés à la rue »
Le Figaro 
Le Figaro remarque qu’
« entre 30 et 40% des sans-abri souffrent de schizophrénie ou de graves troubles psychiques. À Marseille, une équipe de santé mentale leur propose d’abord un «chez-soi» ».
Le journal publie ainsi un reportage dans la cité phocéenne, et rend compte des travaux de l’équipe mobile psychiatrie-précarité (EMPP), coordonnée par le Dr Vincent Girard.
Le Figaro se penche sur le cas de Manuel S., 70 ans,
« atteint d’un Parkinson et… d’une schizophrénie. Pendant des années, cet ancien maçon d’origine portugaise a trouvé refuge dans un local commercial désaffecté […] Aujourd’hui, Monsieur S. n’habite plus là. Moyennant un loyer (très) modéré, il occupe un petit studio au Marabout, un immeuble thérapeutique ouvert en février 2007, sous l’impulsion de l’EMPP ». 
Le psychiatre déclare que « ces malades difficiles à atteindre […] ont d’abord besoin d’accéder à un logement pérenne. La politique de santé suivie jusqu’ici en France, qui consiste à les hospitaliser systématiquement en psychiatrie à 600 € par jour, ou en réanimation, quand leur état physique est désespéré, est le symptôme d’un triple échec médical, social et économique. Car ces personnes sont capables, malgré leurs maladies sévères, de se rétablir, d’accéder à une autonomie et à une citoyenneté pleine et entière ».
Le Figaro indique qu’à la suite d’un rapport du Dr Girard, Roselyne Bachelot, « a décidé de lancer une expérimentation nationale «Chez soi d’abord», qui va débuter en 2011 à Lille, Marseille et Toulouse et, en 2012, à Paris. À terme, chaque ville sera dotée de 100 logements intégrés dans le tissu urbain avec un suivi médico-social ».
Le quotidien note par ailleurs que « l’an dernier, l’EMPP a dû procéder à 29 hospitalisations sous contrainte. Vincent Girard assume : «Certains nous reprochent de faire du contrôle social, mais c’est nécessaire ! Les gens crèvent d’en manquer» ».


« L’alcool plus nocif que l’héroïne »
Le Figaro 
Le Figaro indique que
« l’alcool est plus nocif que certaines drogues illégales comme l’héroïne ou le crack, si l’on tient compte de ses effets autant sur les individus que sur l’ensemble de la société », selon une étude qui vient de paraître dans le Lancet.
Le journal explique que cette étude de la Commission scientifique indépendante sur les drogues
« estime que « les systèmes actuels de classification des drogues gardent peu de relation avec leur réelle nocivité » ».
« Ses auteurs expriment leur « accord avec les conclusions d’études d’expert précédentes selon lesquelles prendre fermement l’alcool pour cible… constitue une politique de santé valable et nécessaire » »,
continue le quotidien.
Le Figaro note que
« les experts ont élaboré leur propre système pour évaluer les substances et étudier la nocivité des drogues sur le corps humain mais également d’autres facteurs comme le coût de leur usage pour le système de santé ou le système carcéral ».
Le journal retient ainsi que « l’héroïne, le crack et la méthamphétamine sont les plus mortels, mais si l’on tient compte des effets pour la société, l’alcool est le plus dangereux, suivi de l’héroïne et du crack. Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l’alcool est évalué à 72, l’héroïne à 55 et le crack à 54 ».


04 11 10

« Une étude américaine a identifié les 12 zones du cerveau qui donnent le top au coup de foudre »
Libération 
Libération note que
« c’est désormais scientifiquement prouvé : l’amour vient de la tête et non de la cage thoracique ».
Le journal indique que « selon une étude menée par Stephanie Ortigue, de l’université de Syracuse (Etats-Unis), publiée dans The Journal of Sexual Medicine, lorsqu’une personne tombe amoureuse, ce n’est pas son cœur qui est à l’ouvrage, mais des parties spécifiques de son cerveau […] qui travaillent de conserve pour libérer en vrac dopamine, ocytocine et adrénaline ».
« Le cocktail est tellement détonnant qu’un nouvel amour provoquerait une sensation comparable à la prise de cocaïne »,
poursuit le quotidien.
Libération ajoute que selon la chercheuse,
« les sentiments affectent certaines fonctions intellectuelles. Et pas des moindres puisque les représentations mentales et l’image que l’on a de l’autre sont touchées. […] Autrement dit, la preuve scientifique que l’on peut vraiment perdre la tête pour quelqu’un ».
Le journal indique que « les résultats d’une telle étude pourraient avoir une portée considérable pour la recherche en neurosciences. En identifiant les parties du cerveau responsables de l’amour, les médecins et autres psys pourraient mieux comprendre la douleur des cœurs brisés et – qui sait ? – guérir les chagrins d’amour ».


05 11 10

« Hyperactivité : faut-il prescrire des psychotropes ? »
Le Figaro 
C’est ce que se demande Le Figaro. Le journal observe en effet que
« la prescription aux enfants de ces molécules, dont les effets secondaires sont encore mal connus, progresse en France. La communauté médicale est divisée ».
« Si les jeunes médecins n’hésitant pas à prescrire [du méthylfénidate], certains de leurs ainés y sont opposés »,
note le quotidien.
Le Figaro livre les propos de praticiens, dont le Dr Marie-José Durieux-Thuin, pédopsychiatre et psychanalyste à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, qui note que
« la pression sociale somme les parents de trouver une solution quand leur enfant est trop agité. On les met en accusation et ils se sentent harcelés par le symptôme de leur enfant ».
Le quotidien ajoute que « le vrai problème, résume le Dr Durieux, c’est que «quasiment toute l’information sur les médicaments nous vient des laboratoires, puisque ce sont les seuls à payer pour la recherche. Les traitements sont testés dans des CHU et le lien qui unit les professeurs de médecine à l’industrie pharmaceutique est très fort» ».


16 11 10

De l’inégalité du stress au travail
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« les femmes ayant un travail stressant ont 40% de risques en plus d’avoir une attaque cardiaque, cérébrale ou d’être opérées pour ouvrir une artère obstruée, comparativement à celles dont l’activité est plus satisfaisante ».
Le journal relate ainsi en bref une étude qui vient d’être présentée au congrès de l’American Heart Association, à Chicago (Etats-Unis).


17 11 10
« Les souvenirs douloureux de la maison des morts »
Le Figaro 
Le Figaro brosse le portrait de Dominique Lecomte, qui dirige l’Institut médico-légal de Paris depuis 1988 et qui
« partage son quotidien avec les morts ». Le quotidien rappelle que « l’IML est le lieu de passage obligé de bien des corps. Toutes les morts violentes – 3.000 chaque année environ dans Paris et autour de la capitale – qu’elles soient criminelles, accidentelles ou suspectes, intéressent l’institut ».
Le journal note qu’« en plus de 20 ans, Dominique Lecomte […] a réalisé 19.575 examens médicaux légaux », et indique que la praticienne vient de sortir un livre, « Dans La Maison du mort » (éditions Fayard).
Le Figaro souligne que Dominique Lecomte y
« aborde la partie immergée de ses fonctions : accueillir les familles confrontées à la fin tragique d’un proche et qui viennent se recueillir auprès des corps ».
La responsable écrit ainsi : « Je suis le médecin des morts mais j’ajoute toujours que je suis aussi le médecin des vivants confrontés à la mort. […] Cris et pleurs envahissent chaque jour le bâtiment ».
Le Figaro relève que « Dominique Lecomte, qui a fait appel à une psychologue pour l’aider à accompagner la douleur, constate que ces moments difficiles sont de plus en plus mal vécus. Parce que «dans nos sociétés occidentales, on a fini par rejeter la mort» ».


« L’eau riche en manganèse altère le QI des enfants »
Science et Vie, numéro 1118 
Science et Vie relaie le
« constat inquiétant dressé par une étude menée au Québec auprès de 362 enfants buvant de l’eau du robinet ».
Le magazine note ainsi que « la consommation d’eau riche en manganèse, un métal présent dans certains sols, pourrait altérer les capacités intellectuelles des enfants ».
Le mensuel cite Maryse Bouchard (université du Québec, Montréal), qui explique que « la présence de manganèse dans l’eau potable a été associée à une diminution très significative du QI des enfants, et cela à des concentrations de manganèse inférieures à 300 μg/litre, considérées par l’OMS comme sans risque pour la santé ».
Science et Vie rappelle qu’« en France et en Europe, la limite autorisée est toutefois plus basse : au maximum 50 μg/l. Les taux les plus élevés se rencontrent notamment en Bretagne ».
Le magazine précise que « l’action du manganèse dans le cerveau n’est pas clairement caractérisée, mais les scientifiques savent que ce métal s’accumule dans le tissu cérébral, où il altère le fonctionnement de certains neurotransmetteurs ».


19 11 10

« Facebook peut donner de l’asthme »
Le Parisien 
Le Parisien indique en bref que
« Facebook et ses célèbres bandes d’«amis» peuvent provoquer des crises d’asthme engendrées par le stress de la connexion chez des sujets fragilisés ».
Le journal relate ainsi une étude italienne parue dans le Lancet, dont les auteurs « décrivent un jeune homme de 18 ans soudainement sujet à des crises d’asthme pendant l’été. Sa mère l’interroge et découvre qu’il déprime après avoir rompu avec sa petite amie qui l’a radié de sa liste d’«amis» ».
« Prenant un nouveau surnom, le jeune homme réussit à redevenir son «ami» sur Facebook. […] Intrigués, les médecins constatent alors qu’il fait une nouvelle crise à chaque connexion »,
note Le Parisien.
Le journal observe que
« suivant les conseils d’un psychologue, le jeune homme a décidé de ne plus aller sur Facebook et son asthme a disparu ».


24 11 10

« Des remèdes contre l’excès de jeux vidéo »
Le Figaro, La Tribune 
Le Figaro rend compte des conclusions d’un séminaire organisé par le Centre d’analyse stratégique sur
« les pratiques et les contenus des jeux vidéo en France », qui sont : « Informer, prévenir et parfois soigner les cas d’«addictions comportementales» ».
Le quotidien indique qu’« il manque en France un état des lieux précis de la «dépendance». […] Un groupe de travail a été décidé pour lancer un bilan qui pourrait être placé sous la tutelle de la Mildt avec le concours de l’InVS et de l’Inserm ».
Le Figaro ajoute que
« la création d’un site Internet d’informations aux parents pour tous les jeux est suggérée ».
Le journal en profite pour noter que « même si la notion de dépendance fait débat parmi les experts, des consultations destinées à se désaccoutumer ont été ouvertes ces dernières années ».
La Tribune relève aussi que « la France se penche sur l’addiction aux jeux », indiquant que « le Centre d’analyse stratégique, qui dépend du Premier ministre, propose de mieux réguler les jeux vidéo », avec notamment une « action auprès des distributeurs, à l’image des Etats-Unis où 6 grandes enseignes se sont engagées à identifier clairement les rayons des jeux destinés aux plus de 18 ans, et à former leurs employés à sensibiliser les consommateurs ».


29 11 10

« L’hospitalisation psychiatrique sous contrainte devra être contrôlée par un juge »
La Croix, L’Humanité, Les Echos 
La Croix remarque que
« les règles de l’hospitalisation sous contrainte pour des troubles mentaux vont devoir évoluer ». 
Le journal explique qu’« à partir du 1er août prochain, une hospitalisation, faite à la demande d’un tiers, ne pourra être prolongée au-delà de 15 jours sans le feu vert d’un juge. Tel est le sens d’une décision rendue vendredi par le Conseil constitutionnel, qui a déclaré partiellement inconstitutionnel un article (L 337) du code de la santé publique ».
La Croix note que « c’est le maintien des soins sans consentement, décidé par le seul médecin, qui pose problème au Conseil constitutionnel ».
Les Echos relève également que « l’hospitalisation d’office [est] en partie inconstitutionnelle. […] Mais la Constitution n’impose pas que le juge soit saisi préalablement à toute mesure de privation de liberté et la décision reconnaît conformes à la Constitution les conditions de mise en oeuvre de l’hospitalisation à la demande d’un tiers », précise le journal.

Revue de presse santé psy – octobre 2010

01 10 10

« Les séniors, cibles du business de la mémoire »
Le Figaro
Le Figaro consacre un article à ces sociétés qui,
« surfant sur la crainte de la maladie d’Alzheimer, proposent des formations ». Catherine Thomas-Anterion, neurologue au CHU de Saint-Étienne et présidente du Groupe d’évaluation des outils cognitifs, constate ainsi que « depuis 3 ans, le marché a explosé et on y trouve de tout… ».
Le journal se penche notamment sur la société Scientific Brain Training, dirigée par Michel Noir, l’ancien maire de Lyon : « Outre des logiciels de mémoire pour maisons de retraites, un site Internet et des formations à la mémoire, vendus aux entreprises, elle a ouvert depuis septembre des stages individuels. Coût de la formation : 990 euros ».
Sandrine Bélier, neurologue et consultante dans cette société, explique : « Nous proposons des exercices de simulation cérébrale avec des exercices de mémoire et de perception visuelle. La demande se développe depuis le lancement du jeu de Nintendo, Dr Kawashima ».
Le Figaro remarque toutefois que « les scientifiques restent parfois dubitatifs sur certaines de ces formations, même si elles sont parfois dispensées par des collègues ».
Le Pr Bernard Laurent, chef de service en neurologie au CHU de Saint-Etienne et président de la Société française de neurologie, rappelle ainsi qu’« aucune étude n’a prouvé que de telles simulations pouvaient renforcer la mémoire et ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».
Le journal ajoute que « si elle reconnaît qu’il existe des ateliers mémoires très valables, […] et que le simple fait d’être en groupe peut avoir un effet positif, Catherine Thomas-Anterion souligne que «peu de validation scientifique existe et il faut être vigilant. Parfois, on n’est pas loin de l’escroquerie !» ».
Le Figaro publie en outre un entretien avec Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à la Pitié-Salpêtrière, qui indique que « le seul fait démontré est qu’une simulation cognitive précoce et un haut niveau culturel retardent l’apparition de la maladie d’Alzheimer ».

12 10 10

« La soif de l’or et du sexe décodée »
Libération
Libération fait savoir que
« des chercheurs lyonnais ont localisé dans le cortex deux régions distinctes associées aux plaisirs de l’homme ».
Le journal indique ainsi qu’une équipe de chercheurs de l’Institut des sciences cognitives, menée par Jean-Claude Dreher, « publie dans The Journal of Neuroscience le résultat d’une expérience inédite sur le comportement du cerveau humain face aux sollicitations d’argent et de sexe. […] La «zone sexe» est située dans la région postérieure, une région ancienne dans l’histoire de l’évolution humaine ».
« En revanche, la «zone argent» est située dans la partie antérieure du cortex, une région apparue plus récemment chez l’homme. Conclusion : le sexe est un plaisir dit «primaire», qui correspond à un besoin vital. […] Les plaisirs d’argent, en revanche, sont des plaisirs dits «secondaires» »,
note le quotidien.
Libération explique que
« pour arriver à situer ces différentes zones de traitement du plaisir dans le cerveau, l’équipe a enfermé 18 volontaires, près d’une heure chacun, dans un scanner IRM. A l’intérieur du scanner, les cobayes se voyaient proposer une série d’images leur promettant des «récompenses», pécuniaires et sexuelles ».
Le journal précise qu’« au-delà de la validation des présupposés sur l’inné et l’acquis, l’expérience est susceptible de trouver des champs d’application intéressant de près la psychiatrie. Et notamment dans le domaine des addictions ».
Libération conclut que selon les chercheurs, « cette cartographie pourrait permettre de poser la question du lien entre le développement de certaines pathologies et la présence de lésions dans des régions précises du cortex orbitofrontal ».


22 10 10

« Dépression grave : la piste de la thérapie génique »
Le Figaro
Anne Jouan indique dans Le Figaro que
« dans un contexte de pauvreté thérapeutique face à la dépression grave, des scientifiques se sont penchés sur l’intérêt de la thérapie génique. De manière expérimentale pour l’instant ».
La journaliste note ainsi que « des chercheurs de l’université Cornell et de l’hôpital Presbyterian à New York (Etats-Unis) viennent de publier un article dans Science Translational Medicine, qui conclut que la thérapie génique pourrait être une solution pour les dépressions graves ne répondant à aucun traitement chimique ».
« Ils ont injecté un gène activant une protéine dite «p11» dans une partie du cerveau appelée le «noyau accumbens». La restauration de ce gène a permis d’éliminer les symptômes dépressifs chez des souris de laboratoire »,
explique Anne Jouan.
La journaliste relève que
« des analyses post-mortem ont montré que les patients souffrant de dépression grave avaient des taux de protéine p11 très bas. C’est pourquoi le Dr Michael Kaplitt de l’université Cornell a choisi d’insérer le gène produisant la protéine p11 dans le noyau accumbens en utilisant un virus comme vecteur. Il avait lui-même testé avec succès cette technique pour un traitement génétique de malades souffrant de Parkinson dans un essai clinique ».
Bruno Falissard, psychiatre et professeur à Paris-Sud, remarque qu’« en matière de dépression, il ne faut s’interdire aucune recherche. Il n’est pas complètement fou de vouloir essayer la thérapie génique ».
De son côté, Stéphane Jamain, chercheur à l’Inserm dans l’équipe de psychiatrie génétique (hôpital Henri-Mondor à Créteil), estime que ces travaux « apportent de beaux résultats sur la physiopathologie de la maladie », mais note que « nous ne savons pas aujourd’hui avec certitude si la protéine p11 est réellement la protéine de la dépression ».
Anne Jouan remarque enfin que « traiter la dépression, fût-elle sévère, par la thérapie génique n’est pas sans poser des questions d’ordre philosophique ». Le Dr Falissard déclare que « cela équivaut à dire que l’on ne peut rien faire contre cette maladie et que la seule réponse est d’ordre génétique. Or c’est faux ».


25 10 10

« Dépression : 11% des jeunes en détresse psychologique »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’«
un sondage réalisé pour la Fondation Pierre-Deniker […] montre que si la plupart des jeunes interrogés (65%) déclarent aller bien, les lycéens et les étudiants sont nombreux à exprimer des préoccupations scolaires (70%) ».
Le journal précise que « cette étude a été menée sur un échantillon de 1 217 jeunes âgés de 18 à 25 ans. Il en ressort qu’un jeune sur deux en formation déclare avoir des difficultés d’ordre psychologique. Il s’agit essentiellement de préoccupations anxieuses (62%), de stress (54%), de tristesse, de désintérêt ou de désespoir ».
« Pour 11% de ces jeunes, une forme de détresse psychologique semble se présenter avec des signes pouvant persister depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Pire, les difficultés exprimées par 9% d’entre eux peuvent évoquer un diagnostic psychopathologique »,
poursuit le quotidien.
Le Figaro ajoute que
« parmi ces 9%, ils sont 60% à n’avoir eu aucun contact avec un professionnel de santé ».
Le quotidien indique enfin que « seulement 11% des jeunes ont eu le recours à un psychiatre ou à un psychologue ». Le Dr Anne Gut-Fayand, responsable du centre jeunes adultes et enfants à Sainte-Anne (Paris), déclare qu’« il est important de déstigmatiser la consultation de psychiatrie. Trop souvent les jeunes pensent qu’aller voir [un psychiatre] signifie que l’on est fou »


26 10 10

« Le «burn out» touche aussi les internes en médecine »
Le Figaro
Le Figaro indique en effet que
« près de la moitié des internes en cancérologie ont déjà des signes d’épuisement professionnel, selon une étude française présentée au congrès annuel de l’European Society for Medical Oncology, à Milan (Italie) ».
Le journal explique que « Pierre Blanchard (Institut Gustave-Roussy, Villejuif) et ses collègues ont envoyé un questionnaire aux 340 internes en cours de spécialisation dans les trois filières de la cancérologie (oncologie médicale, radiothérapie et hématologie) ».
« Sur les 206 qui ont participé de façon anonyme, 44% répondaient aux critères du «burn out», qui se définit par trois composantes : un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation de la relation à l’autre et une sensation de faible accomplissement personnel »,
note Le Figaro.
Le quotidien ajoute que «
l’enquête montre également que 20% de ces jeunes médecins prenaient régulièrement des anxiolytiques ou des somnifères. Une proportion non négligeable envisageait «souvent ou très souvent» d’abandonner la médecine (15%) ou de changer de spécialité (11%) ».
Pierre Blanchard remarque que « ce score de 44% […] traduit une souffrance dont il est important de rechercher les causes ».
Le Figaro rappelle en outre que « dans d’autres études, le «burn out» a été corrélé à une augmentation du risque suicidaire et à une altération des relations avec les patients (moindre empathie, risque accru d’erreurs médicales) ».
Le journal relève que « chez ces jeunes cancérologues, 5 principaux facteurs de stress ont été recensés, à commencer par la «forte charge émotionnelle» d’un métier où l’on est souvent confronté à la mort. Il y a aussi la lourde charge de travail, les questionnements liés au statut d’interne ou plus existentiels, et enfin les demandes excessives de la part des patients ou de leur famille ».
Le Figaro ajoute que « le syndrome d’épuisement professionnel était plus fréquent chez les internes qui ne se sentaient pas assez reconnus ou récompensés pour leur travail ».
Le quotidien, qui note que « les cancérologues plus expérimentés ne sont pas épargnés par ces difficultés », relève qu’« à la suite de cette enquête nationale, des systèmes de tutorat par des pairs plus expérimentés sont en train de s’organiser en France, de même que la possibilité de participer à des groupes de parole spécialisés ».


Revue de presse Santé Psy – Septembre 2010


01 09 10

« Les cybercondriaques, la nouvelle plaie des toubibs »
Libération 
Libération consacre une page et demie aux
« cybercondriaques, nouvelle plaie des toubibs ». Eric Favereau remarque qu’avec « l’essor de l’autodiagnostic médical sur le Web, lors des consultations, les médecins doivent désormais convaincre autant que guérir ».
Le journaliste se penche ainsi sur ces « patients qui arrivent chez leur médecin en ayant en tête un diagnostic glané sur le Net, surdocumentés sur leur pathologie comme pour un grand oral. En face, des toubibs qui s’en agacent, maudissant la Toile… ».
Eric Favereau explique : « En ligne de mire des praticiens, les forums des sites de santé généralistes. […] Ce n’est pas le contenu rédactionnel, rédigé par des journalistes scientifiques ou des médecins, qui les irritent, mais bien ces espaces communautaires où foisonnent des informations souvent non vérifiées et anxiogènes à souhait ».
Le journaliste observe que « si le médecin reste la source principale d’information, Internet est devenu le deuxième moyen de s’informer. A égalité avec les proches, mais devant le pharmacien. […] Les deux tiers des internautes fans de sites médicaux n’en font pas état lors de la consultation », poursuit Eric Favereau.
Jacques Lucas, vice-président du Cnom, remarque que
« les ragots de santé ont toujours existé. […] Il y a 20 ans, nous étions dans un rapport paternaliste : le médecin avait l’autorité sur le patient, car il savait. Désormais, la relation reste de confiance, mais n’est plus aveugle, puisque le patient peut croiser ses sources ».
Le responsable estime que « les professionnels de santé doivent aller là où se jouent les enjeux. Les deux tiers des Français interrogés se rendraient sur le site de leur médecin s’il en avait un, et 35% des personnes ne consultant pas sur Internet pourraient le faire si leur médecin disposait d’un site ».
Eric Favereau conclut toutefois que « très peu [de médecins] connaissent le contenu des sites de santé grand public. La raison invoquée ? Le manque de temps, tout simplement ».


02 09 10

« Le mécanisme de la peur élucidé chez la souris »
Les Echos 
Les Echos s’intéresse à la souris de laboratoire, qui,
« face à un danger, adopte deux attitudes radicalement opposées. Dans la plupart des cas, elle prend ses pattes à son cou et se réfugie dans l’abri le plus proche. Mais parfois, la petite Minnie est véritablement pétrifiée de terreur et demeure immobile, comme hypnotisée par la menace ».
« Il était tentant de comprendre les mécanismes qui contrôlent ces comportements réflexes. C’est ce que vient de faire une équipe de neurobiologistes de l’European Molecular Biology Laboratory »,
note le journal. 
Les Echos indique que ces chercheurs «
ont travaillé sur une lignée de souris génétiquement modifiées pour être sensibles à un agent chimique bloquant le fonctionnement de certains neurones. Ces souris ont ensuite été conditionnées pour réagir à un signal sonore. En inhibant certains neurones localisés dans l’amygdale, une région au centre du cerveau qui gère les émotions, le comportement des rongeurs variait du tout au tout ».
« Le changement d’une attitude passive (l’inaction) à un comportement actif (la fuite) est accompagné par l’activation neuronale d’une vaste zone dans la périphérie du cerveau. La propagation de ce signal dans le cortex, mise en évidence par l’IRM, confirme que l’amygdale n’est pas la seule zone du cerveau concernée par les réactions émotionnelles »,
poursuit le journal.
Les Echos conclut que
« les chercheurs estiment que ces travaux vont permettre de mieux comprendre «le circuit de la peur» qui gère les réactions des mammifères face à une menace. Ils estiment également que cette découverte pourrait permettre de mieux gérer le stress engendré par la vie moderne chez les humains ».



03 09 10

« Inquiétudes sur de supposées « drogues numériques » »
Le Figaro 
Le Figaro observe en effet que
« sur la Toile, des sites vendent des fichiers musicaux censés altérer les ondes cérébrales et créer une accoutumance ».
Le journal précise qu’il s’agit d’« ondes cérébrales à battements binauraux », et explique que ces fichiers musicaux, écoutés avec l’aide d’un casque, « émettent dans chaque oreille deux sons semblables avec une fréquence différente, censés altérer les ondes du cerveau ».
Le quotidien s’interroge : « Supercherie ou risque médical ? ».
La neuropsychologue Brigitte Forgeot indique que « cette méthode permet d’amener le cerveau à produire des ondes voulues, par exemple des ondes lentes associées à l’état de relaxation ou des ondes plus rapides associées à l’état de vigilance ou de concentration ».
Le Figaro note que « parmi les fichiers musicaux, nombreux sont ceux qui promettent à leurs «consommateurs» de leur faire ressentir des effets semblables à ceux de l’ecstasy, de la marijuana ou de l’orgasme. […] Si la création de sensations est bel et bien engendrée par l’écoute de ces doses, les descriptions emphatiques des effets attendus semblent surestimées ».
Le journal ajoute que « si l’écoute répétée de ces doses numériques peut conduire à une forme d’addiction, Etienne Apaire, président de la Mildt, reste prudent ». Le responsable remarque : « Nous n’avons pas d’éléments nous laissant penser que ce soit une tendance qui se développe en France. Ce qui peut néanmoins nous inquiéter, c’est que l’écoute de ces «musiques» provoque des maux de tête et une accoutumance isolante ».


06 09 10

« Un jardin pour stimuler les sens des malades d’Alzheimer »
La Croix 
La Croix publie un reportage dans une unité du CHU de Nancy qui
« a créé un jardin thérapeutique ». Le journal précise que dans cette unité « sont notamment accueillies pour des soins de suite d’une durée moyenne de 2 mois, une centaine de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ».
La Croix note qu’« en 3 ans, au rythme des financements, le jardin thérapeutique «art, mémoire et vie» est né. Il serait unique dans le paysage hospitalier français ».
Le quotidien cite le Dr Thérèse Jonveaux, neurologue à l’origine du projet, « convaincue de la complémentarité d’approches non médicamenteuses ». La praticienne explique que « ces personnes veulent toujours marcher, ce qui peut être dérangeant dans les services. [Le jardin] a été conçu en fonction des troubles des patients, avec l’objectif de leur permettre de s’orienter dans le temps et dans l’espace, de prendre conscience des saisons ».
La Croix relève notamment que « les prés de 4 000 mètres carrés du jardin, découpés en 4 espaces thématiques (la terre, le feu, le vent et l’eau), comportent des matériaux, des variétés et des couleurs clairement identifiables. […] Les soignants y organisent des ateliers, individuels ou en groupe, de travail sur les sensations et la mémoire. Les familles y sont souvent associées ».
Le journal ajoute que « s’il est encore trop tôt pour évaluer les bénéfices médicaux du lieu, [le Dr Jonveaux] assure que les jardins thérapeutiques déjà existants réduisent notamment l’agressivité et l’agitation, améliorent l’appétit et le sommeil, ainsi que la pratique d’un exercice physique ».


« S’énerver, c’est mortel »
Libération 
Libération note en bref que
« les agressifs toujours prêts à défendre leurs intérêts personnels, les nerveux et les excités qui ont le goût de la compétition présentent des risques importants d’attaques cardiaques ou cérébrales, alertent des scientifiques de l’Institut américain d’études sur le vieillissement ».
Le journal remarque que cela serait dû à « un rétrécissement de leurs artères carotides », expliquant que « l’étude a été conduite sur 3 villages italiens. […] Chez les excités par nature, il a été observé un rétrécissement des artères carotides, alors que rien de particulier n’a été relevé sur les personnalités plus conciliantes ».
« Trois ans plus tard, de nouveaux tests ont été effectués : les artères des sujets pénibles avaient encore rétréci », continue Libération 
Le quotidien retient que cette observation
« permet aux chercheurs d’assurer que les 10% des individus les plus grincheux ont 40% de risques supplémentaires de voir leurs artères se resserrer par rapport aux gens calmes »


08 09 10

« Le stress révélé dans les cheveux avant d’attaquer le cœur »
Le Monde 
Sur son site Internet, Le Monde publie une dépêche AFP indiquant que
« le risque cardiaque peut être détecté dans les cheveux d’un patient 6 mois avant une crise éventuelle », selon une étude de chercheurs canadiens publiée dans Stress.
La dépêche explique que cette équipe de chercheurs, menée par Stan Van Uum et Gideon Koren, de l’université Western Ontario,
« a confirmé que le stress chronique est un facteur important dans la survenue d’une crise cardiaque, en analysant le niveau de cortisol, l’hormone du stress, dans les cheveux des hommes »
L’article remarque ainsi que « les chercheurs ont rassemblé 56 hommes admis à l’hôpital après une crise cardiaque. Des échantillons de leurs cheveux ont été comparés à ceux de 56 autres patients qui n’avaient pas subi d’accident vasculaire. Le niveau de cortisol était nettement plus élevé chez les patients touchés par une crise cardiaque ».
La dépêche précise que « plusieurs facteurs peuvent conduire à un accident vasculaire, dont l’hypertension artérielle, un haut niveau de cholestérol, le tabagisme ou des antécédents d’insuffisance coronarienne, mais ces risques étaient présents dans les deux groupes de patients, ce qui prouve que « le niveau de cortisol est le meilleur indicateur d’une crise cardiaque à venir » », selon les chercheurs.
L’article retient qu’
« en permettant une analyse sur le long terme, le test des cheveux donne pour la première fois un marqueur biologique objectif et comparable du rôle du stress chronique dans les accidents vasculaires », puis conclut que « des recherches sur un plus grand échantillon comprenant des femmes devront être réalisées pour établir la précision du test ».


« L’argent fait le bonheur… jusqu’à 4 900 euros par mois »
Le Figaro 
Le Figaro relève que
« la très sérieuse revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences vient de publier une étude qui dément en partie le proverbe selon lequel l’argent ne fait pas le bonheur ».
Le journal explique que « l’étude, réalisée par Daniel Kahneman, Prix Nobel d’Economie en 2002, et son collègue de l’université de Princeton, Angus Deaton, porte sur le bien-être de 450.000 Américains interrogés en 2008 et en 2009 pour l’indice Gallup-Healthways ».
Le quotidien constate que
« les auteurs en viennent à la conclusion que l’argent fait bien le bonheur… mais jusqu’à un certain point. Le seuil est défini à 75.000 $ par an (environ 58.600 €), soit près de 4.900 € par mois ».
Les chercheurs écrivent qu’« au-delà de 75.000 $ (…), une augmentation du revenu n’amène ni à ressentir du bonheur ni à être soulagé du malheur ou du stress, même si cette hausse des revenus continue à améliorer l’évaluation que les individus font de leur vie ».
« Peut-être que 75.000 $ est un seuil au-delà duquel des hausses de revenus n’améliorent plus la capacité des individus à faire ce qui compte le plus pour leur bien-être émotionnel, comme de passer du temps avec ceux qui leur sont chers, éviter la douleur et la maladie, et profiter de leurs loisirs »,
poursuivent les économistes.
Le Figaro remarque donc que
« la pauvreté fait le malheur », les auteurs de cette étude écrivant : « La faiblesse des revenus exacerbe la douleur émotionnelle qui accompagne des malheurs comme le divorce, ou le fait d’être en mauvaise santé ou seul ».
Les chercheurs précisent toutefois que, « comme les autres études sur le bien-être, nous avons constaté que la plupart des gens sont plutôt heureux et satisfaits de leur vie ».


13 09 10

« Le double effet de l’opiorphine »
Pour la Science, septembre 2010 
Pour la Science note que
« cette molécule du corps humain, découverte récemment [par l’équipe de Catherine Rougeot, de l’Unité de biochimie structurale et cellulaire de l’Institut Pasteur, Paris], est à la fois un antidouleur et un antidépresseur ».
Le magazine explique ainsi que « les biologistes ont précisé son effet analgésique dans divers modèles de douleur aiguë et chronique chez le rat, en le comparant à celui de la morphine : l’opiorphine est un puissant antidouleur à une concentration de un milligramme par kilogramme de poids corporel. Elle est aussi efficace que la morphine, pour une concentration similaire ».
Pour la Science ajoute que « l’avantage par rapport à la morphine […] est que l’opiorphine n’a pas d’effets secondaires gênants : elle n’engendre pas d’accoutumance […] et le risque de dépendance psychologique semble faible ».
Le mensuel note en outre que « les biologistes ont montré, chez le rat, que l’opiorphine présente des effets antidépresseurs semblables à ceux de l’imipramine, un inhibiteur de la recapture de sérotonine classiquement utilisé en clinique pour traiter la dépression ».
« Et l’opiorphine, via son action sur les récepteurs opioïdes, n’engendre pas les effets secondaires de ces antidépresseurs (effet sédatif ou troubles de la mémoire à long terme) »,
continue Pour la Science.
Le magazine conclut que
« la douleur et la dépression étant souvent associées chez un même patient, les biologistes espèrent développer des médicaments synthétiques proches de l’opiorphine ».


14 09 10

« De simples caresses préviendraient les AVC »
Science et Vie, numéro 1116 
Science et Vie relève que selon des travaux de Christopher Lay et de son équipe de l’université de Californie (Irvine, Etats-Unis),
« un simple effleurement ou des chatouilles sur les doigts, les lèvres ou le visage pourraient prévenir un accident vasculaire cérébral ».
Le magazine explique que l’équipe a eu l’idée, « testée sur des rats, de stimuler la région cérébrale sous-irriguée pour que le sang continue à l’alimenter en empruntant d’autres chemins. Dans les 2 heures qui ont suivi l’occlusion de la principale artère cérébrale chez les rongeurs, les biologistes ont effleuré une de leur moustache [celle des rats, CQFD] pendant 4 minutes de façon intermittente ».
Science et Vie constate que « la technique s’est avérée efficace à 100% en empêchant la survenue de l’AVC chez tous les sujets. […] Attendre 1 heure supplémentaire annule en revanche les bénéfices de cette procédure ».
Le mensuel relève que « son équivalent chez l’homme, qu’il reste à tester, reviendrait à stimuler des zones corporelles très sensibles comme les lèvres dès les premiers signes d’AVC ».


« Le poids des mots pour les patients venus d’ailleurs »
La Croix 
La Croix remarque dans un dossier que
« pour communiquer avec des patients non francophones, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des interprètes professionnels ».
Pierre Bienvault relève en effet que « ces questions sont aujourd’hui prises au sérieux par les professionnels de santé, bien conscients qu’il n’est pas acceptable de «bricoler avec les moyens du bord» face à des patients non francophones, en particulier pour la prise en charge d’une maladie grave ».
Le journaliste observe que « pour assurer la prise en charge des patients étrangers, les hôpitaux ont des stratégies différentes. Un certain nombre d’entre eux misent d’abord sur des ressources internes, en constituant des listes de personnels ayant des connaissances dans telle ou telle langue ».
Aziz Tabouri, sous-directeur de l’association Inter Service Migrants (ISM)-Interprétariat, remarque toutefois qu’« avoir recours à des interprètes “de fortune”, c’est s’exposer à des erreurs de compréhension ou à des contresens qui peuvent se révéler très problématiques dans une relation de soin ».
De son côté, le Dr Denis Méchali, du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Saint-Denis, remarque que « la question du secret médical est essentielle, en particulier quand la consultation porte sur des questions très intimes ».
Pierre Bienvault note donc que « conscients du problème, de plus en plus d’hôpitaux font appel à des interprètes professionnels. […] Le plus souvent, l’interprète intervient à distance au téléphone. Dans ce cas, sa prestation est facturée 30 € à l’hôpital. Chaque fois que cela est possible, l’interprète se déplace, au tarif de 115 € la demi-journée ».


15 09 10

« Des traitements personnalisés contre l’alcoolisme »
Le Figaro 
Le Figaro remarque que
« la recherche thérapeutique en alcoologie est entrée dans une nouvelle ère, selon les spécialistes réunis à Paris, au congrès mondial de l’Isbra (International Society for Biomedical Research on Alcoholism) ».
Le quotidien se penche sur ces « nouveaux médicaments, mais surtout des traitements plus ciblés, en fonction du profil génétique ou clinique des patients ».
Le Figaro relève notamment que « l’acamprosate et la naltrexone, qui refrènent l’envie de boire, sont une aide au maintien de l’abstinence. Le disulfirame agit en provoquant des troubles pénibles (bouffées de chaleur, vomissements…) en cas de prise concomitante d’alcool. Leurs résultats sont indéniables mais globalement modestes ».
Le Pr Karl Mann, addictologue allemand, précise qu’« en moyenne, au bout d’un an, la naltrexone et l’acamprosate aident 30% des gens, ce qui veut dire 70% d’échec. Mais nous savons désormais que le taux de répondeurs est beaucoup plus élevé dans certains groupes ».
Le Figaro explique ainsi que « le pourcentage de réponse à la naltrexone s’élève à 50% chez les patients porteurs d’un gène particulier. Une autre particularité génétique influence la réponse à l’acamprosate ».
Le journal précise cependant que « pour l’instant, cette approche de pharmacogénétique n’est qu’au stade de recherche ».
Le quotidien ajoute que « de nouvelles molécules sont à l’étude. Parmi les plus avancées, le nalmefene, qui fait l’objet d’un essai clinique en France. […] Les résultats définitifs sont attendus en 2011 ».
Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre et président de la Société française d’alcoologie, explique que « ce produit agit sur les récepteurs opioïdes comme la naltrexone. Mais ici l’objectif est différent, ce n’est pas l’abstinence mais le retour à une consommation contrôlée ». 
Le Figaro conclut néanmoins que « les médicaments ne font pas tout. Une molécule, c’est 30% de la prise en charge, estiment les psychiatres. L’accompagnement social et psychothérapique des malades reste l’élément essentiel ».


20 09 10

De la « difficulté à diagnostiquer la dépression »
Le Monde 
Martine Laronche observe dans Le Monde qu’
« on dit de moins en moins « Je suis triste », mais « Je suis déprimé ». Une rupture sentimentale, un problème professionnel, et l’on risque la prescription d’antidépresseurs ».
La journaliste note ainsi que « la dépression n’ayant plus de limites bien définies, personne, y compris les médecins, ne s’y retrouve. Des gens très déprimés, qui devraient être traités, ne se reconnaissent pas comme malades et ne consultent pas ; d’autres, tristes ou fatigués, se retrouvent sous traitement ».
Martine Laronche ajoute que « confrontés à la demande des patients, et surtout à une maladie aux contours flous, médecins généralistes et psychiatres auraient tendance à prescrire trop vite ». La journaliste aborde « la nécessité d’être toujours performant et en forme », et cite notamment le philosophe André Comte-Sponville, qui note : « On ne prend plus seulement un antidépresseur parce qu’on est déprimé, on le prend parce qu’on a envie d’améliorer son humeur. Cela ne relève plus d’un traitement, mais du dopage ».


« La chirurgie esthétique fait un malheur chez les ados »
Le Parisien 
C’est ce que ce que constate Le Parisien sur deux pages. Le journal se penche ainsi sur ces jeunes filles qui
« ont à peine 18 ans et rêvent d’une poitrine plus généreuse ou d’un nouveau nez ».
« De plus en plus d’ados s’en remettent au bistouri. […] Face à l’augmentation des demandes de rhinoplasties, de poses d’implants mammaires et de liposuccions de la part de patients de plus en plus jeunes, le Conseil national de l’Ordre des médecins tire aujourd’hui le signal d’alarme »,
remarque le quotidien.
Le Parisien publie un entretien avec le Dr Xavier Deau, vice-président du Cnom, qui précise qu’
« il faut différencier la chirurgie réparatrice et la chirurgie esthétique. […] Il faut savoir si l’on n’a pas affaire au syndrome de la bimbo ».
« Ce syndrome, c’est l’ado qui va changer un aspect de son corps, sans être pour autant satisfait. Il va demander de nouvelles opérations, et c’est le début d’une course sans fin vers une image de la perfection qui n’existe »,
continue le praticien.
Le Dr Deau ajoute que c’est
« au corps médical de dire non et de prendre en charge le mal-être de ces ados. Il faut absolument que la décision soit coordonnée entre plusieurs médecins ».


21 09 10
« Maladie d’Alzheimer : des avancées dans la prise en charge »
Le Figaro, Libération, Le Parisien, La Croix, L’Humanité 
Le Figaro note qu’
« en cette Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, des spécialistes dressent un bilan plutôt encourageant de la situation française, à mi-chemin du troisième plan de lutte contre cette pathologie dégénérative ».
Le journal aborde ainsi les « réels progrès dans la prise en charge des malades et le soutien de leurs proches », tout en rappelant le « coût financier souvent difficile à assumer pour les familles et les traitements qui tardent à arriver ».
Le quotidien observe que « dans notre pays, 450 000 personnes sont suivies pour une maladie d’Alzheimer, mais le nombre de patients est estimé à 800 000. […] Longtemps en nombre insuffisant, les lieux de consultation mémoire maillent correctement le territoire ».
« Autre motif de satisfaction, le développement de formations pour les aidants familiaux, dont France Alzheimer est le principal opérateur »,
poursuit Le Figaro.
Le journal précise que
« l’association est plus réservée concernant le développement des hébergements temporaires, ou structures de répit, dont «le rythme de création est pour l’instant insuffisant au regard des objectifs annoncés» ».
Le Figaro ajoute que « le secteur de la recherche est aussi en plein essor. […] Pour l’heure, cependant, il n’y a toujours aucun traitement capable de ralentir l’évolution de la maladie ». 
Le quotidien salue par ailleurs l’ouverture de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, dirigé par le Pr Bruno Dubois à la Pitié-Salpêtrière, ou encore constate que la maladie est « une affection stigmatisante qui fait peur aux Français. […] Alzheimer est le troisième risque pour la santé craint par la population, après le cancer et les accidents de la route ».
La Croix s’intéresse aux Maia (Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer), dont « Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi la généralisation ». Le journal rappelle que « ces structures ont pour objectif de faciliter les démarches sanitaires et sociales des malades et de leurs proches ».
Le Parisien livre le témoignage de la fille d’Annie Girardot, qui « raconte la maladie d’Alzheimer de sa mère »,tandis que Libération se penche également sur le tout nouvel institut, un « projet unique en France », inauguré officiellement vendredi prochain.
L’Humanité retient pour sa part que «
les moyens ne suivent pas les discours. […] L’écart ne cesse de s’accroître entre les intentions officielles et la réalité des politiques ».


23 09 10

« Le chien, meilleur ami du neuropsychiatre »
Courrier International, numéro 1038 
Courrier International publie un article de
Nature, relevant qu’« avec un génome facile à déchiffrer et des maladies similaires aux nôtres, les canidés sont devenus les modèles d’étude préférés de nombreux spécialistes des troubles du comportement humain ».
La revue remarque en effet qu’« après 200 ans de sélection, les différentes races de chiens possèdent chacune une série de comportements propres et leurs génomes permettent de repérer assez facilement les gènes responsables ».
L’hebdomadaire note que « selon Nicholas Dodman, qui travaille sur le comportement animal à la Tufts University de North Grafton, dans le Massachusetts, 40% au moins des 77,5 millions de chiens étasuniens présentent un trouble du comportement ».
« Malheureusement, beaucoup de chiens ayant ce type de problèmes sont euthanasiés. Les médicaments pour animaux de compagnie, entre autres les psychotropes, constituent un marché florissant »,
poursuit Nature.
La revue se penche notamment sur le cocker anglais,
« race développée au XIXème siècle pour lever le gibier et le rapporter », mais « sujet à l’épilepsie et à des crises d’agressivité » ; le golden retriever qui, « bien que réputé pour sa gentillesse, peut parfois être agressif, dominant, et sujet à des comportements compulsifs », ou encore les dobermanns, qui « ont souvent une tendance à la narcolepsie ».
Nature
note d’ailleurs que « ce sont eux qui ont permis de percer les mystères » de cette pathologie. 
L’hebdomadaire explique que
« la plupart des races de chiens sont extrêmement homogènes. […] Les chercheurs ont moins de SNP [polymorphisme nucléotidique simple] et d’individus à étudier pour trouver un bloc d’ADN qui soit lié de façon significative à une maladie ».
« Le traitement des troubles compulsifs fera peut-être partie des premières réussites de ces recherches »,
continue la revue.


29 09 10

« Le sexe et l’argent n’excitent pas le cerveau de la même manière »
Le Figaro 
C’est ce que constate Marc Mennessier dans Le Figaro, notant que cette découverte française, publiée dans
The Journal of Neuroscience, « pourrait permettre de mieux comprendre l’addiction au jeu ».
Le journaliste relève qu’une équipe de chercheurs dirigée par Jean-Claude Dreher, du centre de neurosciences cognitives de Lyon (CNRS/université Claude-Bernard Lyon 1), « vient de montrer que ces plaisirs sont, en bonne partie, traités dans deux zones distinctes du cortex orbitofrontal ».
Marc Mennessier explique ainsi la distinction entre « récompenses primaires, comme la nourriture et le sexe »,et « récompenses secondaires, comme l’argent ou le pouvoir », qui sollicitent deux zones du cerveau.
Le Pr Michel Reynaud, chef du service d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), livre sa réaction :
« Il est intéressant de comprendre ce qui se passe dans le cerveau de nos patients. A terme, l’identification des régions cérébrales impliquées dans l’addiction au jeu pourrait nous permettre de vérifier l’efficacité des traitements médicamenteux ou des psychothérapies que nous prescrivons ».

Revue de presse santé psy – juillet 2010

02 07 10

« Un antidépresseur impliqué dans la tuerie familiale de Pouzauges »
Le Parisien
Le Parisien note que
« pour la première fois en France une affaire pourrait directement impliquer un antidépresseur dans le déclenchement d’une tuerie ».
Le journal indique en effet que « l’enquête sur le drame du 31 mai, à Pouzauges, en Vendée, dans lequel Emmanuel Bécaud, un médecin de 34 ans, est soupçonné d’avoir tué ses quatre enfants puis sa femme, avant de se donner la mort, se centre sur le rôle qu’a pu jouer dans cette folie meurtrière un médicament antidépresseur ».
Le quotidien cite une « source proche de l’enquête », qui explique que « les analyses toxicologiques effectuées sur le Dr Bécaud ont révélé qu’il prenait de la sertraline. Nous n’avons pas trouvé trace d’autres produits dans son organisme. On soupçonne ce médicament d’avoir été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres et a déclenché le massacre ».
Le Parisien précise que « les enquêteurs ont des soupçons car des effets secondaires gravissimes de ce produit ont déjà été signalés [dans d’autres pays]. Aux Etats-Unis, des tribunaux ont eu à se pencher sur des cas de «folie meurtrière» de patients qui prenaient cet antidépresseur ».
« Les enquêteurs français sont d’autant plus tentés par cette piste que rien dans le parcours du médecin de campagne de 34 ans ne permet de comprendre le déclenchement d’un tel accès de violence »,
ajoute le journal.
Le Parisien relève que les autorités sanitaires sont
« préoccupées » par ce sujet et « s’intéressent de près aux risques d’explosion de violence liée à la prise d’antidépresseurs ». Le quotidien rappelle que « la France détient le record du monde de prise d’antidépresseurs avec 5 millions de patients ».
Le journal publie enfin un entretien avec Guy Hugnet, écrivain et ex-cadre de l’industrie pharmaceutique, qui estime qu’« il est urgent que le ministère de la Santé enquête. Le jour où les langues des patients vont se délier, on va prendre la mesure de l’étendue des dégâts ».

06 07 10

« Paris et jeux en ligne : le cri d’alarme des psychiatres »
Le Figaro
Anne Jouan observe dans Le Figaro que
« quelques semaines seulement après la légalisation [des paris hippiques et sportifs et du poker sur Internet], les médecins spécialistes de l’addiction lancent un cri d’alarme ».
« Ils craignent un afflux de joueurs pathologiques en consultation. D’autant que les Français sont joueurs : un sur deux a déjà tenté sa chance »,
remarque la journaliste.
Anne Jouan précise qu’
« il n’existe pas en France de données précises sur les joueurs pathologiques. […] Les États-Unis et l’Australie ont une prévalence forte de joueurs à problèmes ou pathologiques, autour de 5%. Les prévalences relevées dans les pays européens sont nettement inférieures : entre 1 et 2% ».
La journaliste relève toutefois que « pour beaucoup de psychiatres addictologues, les jeux en ligne vont créer de vraies pathologies ». Marc Valleur, médecin chef du centre Marmottan à Paris, déclare que « la cocaïne est une drogue que l’on peut arrêter facilement. Mais on a aussi tendance à rechuter très facilement. Ces phénomènes se retrouvent avec le jeu ».
Le Pr Michel Reynaud, chef du département de psychiatrie et d’addictologie à l’hôpital universitaire Paul Brousse, remarque : « Globalement, tout ce qui apporte du plaisir, une excitation peut devenir une addiction. On peut parler d’addiction dans la mesure où ces joueurs se mettent en très grande difficulté, financière et sociale notamment ».
Anne Jouan explique que « les psychiatres répartissent les joueurs en trois grandes catégories. La première regroupe ceux qui jouent comme d’autres se droguent. Ils sont à la recherche de sensations fortes. […] La deuxième catégorie concerne ceux qui considèrent le jeu comme une automédication, une sorte de «pansement de l’esprit» pour retrouver la paix après un divorce, un licenciement. […] La dernière catégorie est composée de ceux pour qui jouer est une seconde nature ».
Marc Valleur estime que les joueurs de la première catégorie « ont un bon profil pour le poker et les pronostics. Ils sont dans l’illusion de la maîtrise, ils pensent qu’ils vont devenir des tueurs au poker. Pour la deuxième catégorie, c’est la machine à sous qu’il faut redouter ».
Anne Jouan souligne cependant que « l’addiction sans drogue laisse sceptiques les neuroscientifiques ». Pier Vincenzo Piazza, chercheur au Neurocentre Magendie de Bordeaux, note que « le jeu contrôle le comportement du joueur comme la drogue contrôle celui du toxicomane. Mais si le symptôme est similaire, le processus biologique diffère ».

12 07 10

« Le mariage, c’est la santé »
Libération
Libération note que
« depuis un siècle et demi, les chercheurs s’acharnent à démontrer – pour des raisons qui nous échappent – que le mariage est bon pour la santé. Ils y réussissent plutôt bien, même si les toutes dernières études apportent des nuances importantes à cette affirmation ».
Le journal relève ainsi que selon une étude japonaise parue récemment dans le BMC Public Health, « la condition de célibataire est associée à un risque de mortalité plus élevée que ne l’est la condition maritale, tant pour les hommes que pour les femmes ».
Le quotidien observe toutefois que
« des études récentes ont montré qu’un bon célibat est moins dommageable qu’un mauvais mariage », ou encore note qu’une étude américaine « a prouvé que le divorce avait des effets négatifs sur la santé, que même un remariage ne permettait pas de compenser ».

16 07 10

« Les antidépresseurs affolent les crevettes »
Le Figaro
Le Figaro relève dans son
« histoire du jour » que « les crevettes peuvent elles aussi perdre la tête. Au point, par exemple, de se diriger vers la lumière au lieu de la fuir. Et de se mettre ainsi à la portée de leurs prédateurs, poissons et oiseaux ».
Le journal explique que « ces crustacés, manifestement déboussolés, sont en réalité victimes d’un abus… d’antidépresseurs. Le biologiste britannique Alex Ford, de l’université de Portsmouth, vient de démontrer, dans Aquatic Toxicology, que le comportement des crevettes et de certaines autres espèces marines, est affecté par la fluoxétine ».
Le Figaro constate qu’« une fois excrété par l’organisme [humain], le fameux antidépresseur se retrouve, via les égouts, dans les estuaires des rivières ou sur les côtes. Là justement où les crevettes ont l’habitude de vivre ».
« Pour ne rien arranger, ces petits arthropodes sont un maillon important de la chaîne alimentaire. Et leur nouvelle lubie pourrait bien finir par bouleverser les fragiles équilibres de l’écosystème marin. Alex Ford songe d’ailleurs à lancer de nouvelles études sur d’autres médicaments psychoactifs largement prescrits »,
ajoute le journal.

21 07 10

« La France tarde à dépister ses enfants sourds »
Le Monde
C’est ce que note Le Monde, qui fait savoir qu’
« un projet de loi propose d’instaurer un examen de repérage des troubles de l’audition dès la naissance ».
Le journal rappelle que « chaque année, en France, 800 enfants, soit 1 sur 1 000, naissent sourds, complètement ou en partie. Les troubles auditifs de ces nouveau-nés ne sont détectés qu’à leur 16ème mois en moyenne ».
« Un laps de temps qui pose problème pour la construction psychique de l’enfant »
, remarque le quotidien.
Le Monde relève donc que
« les députés UMP Jean-Pierre Dupont, Jean-François Chossy et Edwige Antier sont à l’origine d’une proposition de loi qui vise à généraliser le dépistage précoce de la surdité dès la maternité », en deux temps.
« D’abord, un examen de repérage des troubles de l’audition, dans les 3 jours qui suivent la naissance. Puis, si des déficiences auditives sont soupçonnées, des examens complémentaires dans un centre de diagnostic, de prise en charge et d’accompagnement, agréé par une agence régionale de santé, sont prescrits », explique le journal.
Le Monde cite notamment Bernard Fraysse, chef du service ORL de l’hôpital Purpan à Toulouse, qui note qu’
« un enfant diagnostiqué sourd à 2 ans aura toujours 2 ans de retard ».
Eréa-Noël Garabedian, chef du service ORL de l’hôpital Trousseau à Paris, déclare de son côté avoir « vu des cas d’enfants de 3 ou 4 ans, dirigés vers des instituts psychiatriques, car leur surdité n’avait pas été prise en compte ».

22 07 10

« Roselyne Bachelot réfléchit à des centres de consommation de drogues surveillés »
Le Figaro
Martine Perez indique en effet dans Le Figaro que
« face aux infections qui menacent les toxicomanes, la ministre va engager une concertation sur ce sujet controversé, […] ce que l’on appelle communément les «salles de shooting» ».
La journaliste rappelle que « les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse […] sont particulièrement menacés par des infections chroniques, hépatite C, B, sida. Malgré une politique active de réduction des risques menée en France depuis 1987 (vente libre des seringues, programmes d’échanges, traitements de substitution), la situation reste problématique ».
Lundi dernier, lors de la 18e conférence mondiale sur le sida, à Vienne (Autriche), Roselyne Bachelot a ainsi déclaré : « L’Inserm a émis une recommandation favorable à la mise en place expérimentale de ce qu’il faudrait mieux appeler des centres de consommation supervisés. Nous allons prendre en considération cet avis et engager une concertation avec tous les partenaires concernés, et notamment les collectivités locales ».
« Ces dispositifs n’ont pas pour but de dépénaliser l’usage de drogue. Il s’agit ici, avant tout, d’un enjeu sanitaire… »,
a précisé la ministre de la Santé.
Martine Perez note que ce projet
« suscite d’ores et déjà de multiples questions : quels sont les bénéfices attendus ? Quels sont les risques ? Quel message symbolique sera entendu par les groupes vulnérables ? […] ».
La journaliste aborde une expertise collective sur la réduction des risques chez les consommateurs de drogues, rendue publique par l’Inserm début juillet, qui indique que ces centres d’injections supervisés, qui existent dans 8 pays, « permettent une intervention rapide en cas d’overdoses. Aucune overdose mortelle n’a été enregistrée dans un CIS malgré des millions d’injections pratiquées ».
« Les CIS assurent une promotion de l’hygiène, la mise à disposition de matériel stérile et également une supervision de l’injection, parfois l’enseignement de techniques plus sûres »,
remarque l’Inserm.
Martine Perez relève enfin que
« les usagers de ces centres entreraient plus souvent ensuite dans un traitement pour leur dépendance. Aucune conclusion ne peut être tirée sur l’influence de ces centres sur le taux d’hépatites ou de HIV, du fait du manque d’études pour l’instant ».
Anne Jouan remarque pour sa part que ces « «shooting rooms» divisent les psychiatres » et cite l’un d’eux, spécialisé en addiction, qui déclare qu’« avec ce type de centre, on ne résout pas la question de la dépendance : on l’entretient ».

« Les hypocondriaques du Net »
Le Nouvel Observateur, numéro 2385
Le Nouvel Observateur consacre un dossier aux
« hypocondriaques du Net » : « Malades imaginaires ou vrais patients, les deux tiers d’entre nous cherchent des renseignements médicaux sur la Toile », remarque le magazine.
L’hebdomadaire relève que la
« démarche agace ou séduit les médecins ».
Le Nouvel Observateur cite notamment le Pr Michel Leyoyeux, chef de service en psychiatre à l’hôpital Bichat (Paris), qui note que « la santé est une obsession de l’époque ».
« Rien d’étonnant à ce que le nombre de sites qui s’y consacrent explose »
, remarque le magazine, qui précise que « les sites médicaux n’attirent pas que les malades imaginaires. 64 % des Français vont y chercher des informations médicales, selon une enquête Ipsos-Ordre des médecins ».
« Parmi eux, de plus en plus de «santé addicts», identifiés par l’universitaire de Paris-VI Deborah Wallet-Wodka : souvent des femmes jeunes, urbaines, anxieuses, de milieu favorisé, passionnées d’informations médicales »,
poursuit Le Nouvel Observateur.
L’hebdomadaire note ainsi :
« Du rhume des foins au cancer, de l’aphte à la maladie de Crohn, rien n’échappe à la Toile. On y puise des renseignements, mais aussi on dialogue avec d’autres. […] Mais le Net fait aussi émerger une nouvelle race de malades : le patient-expert. Qui finit par devenir un spécialiste ».
Le magazine ajoute que « les sites santé ont souvent besoin soit des toubibs pour garantir leur fiabilité, soit de modérateurs sérieux pour empêcher les conseils médicaux fantaisistes ».
Le Nouvel Observateur note ainsi que « sans penser que le Net puisse les remplacer, des médecins se mettent à la page. […] Mais tous les praticiens ne sont pas aussi ouverts à cette évolution ».

28 07 10

« Bébés dorlotés, adultes moins stressés ! »
L’Humanité, Le Parisien
L’Humanité relaie une étude publiée dans une revue américaine, le
Journal d’épidémiologie et de santé communautaire, selon laquelle « l’affection maternelle débordante offerte aux bébés âgés de quelques mois les rend mieux à même d’affronter les problèmes de la vie quand ils sont adultes ».
Le quotidien précise que ce travail a été mené « auprès de 482 personnes suivies dans leur relation avec leurs parents à l’âge de 8 mois, puis, 33 ans plus tard, dans leur fonctionnement émotionnel ».
Le Parisien consacre aussi quelques lignes à ces « bébés dorlotés, adultes moins stressés ».
Le journal explique que dans un premier temps, « le psy notait les réactions de la mère. Le classement allait de «négative» à «excessive» en passant par «chaleureuse». Trente-trois ans plus tard, les ex-bébés ont été testés sur la base d’une liste de symptômes révélateurs d’anxiété, d’hostilité et de mal-être ».
« Quel que soit le milieu social, ceux à qui les mères avaient manifesté le plus d’attention quand ils avaient 8 mois avaient les niveaux d’anxiété, d’hostilité et de mal-être les plus bas »,
observe Le Parisien.

« Conduite par erreur en psychiatrie et molestée »
Le Parisien, La Croix, Libération
Le Parisien note qu’
« à la suite d’une erreur de saisie informatique, une patiente qui quittait le CHU de Rouen [hospitalisée pour des problèmes respiratoires] a été orientée à tort vers un établissement psychiatrique. Plus grave, les ambulanciers d’une petite société privée l’ont brutalisée au cours du transport alors qu’elle tentait d’expliquer qu’il s’agissait d’un malentendu ».
Le journal relève que « ce n’est qu’à l’arrivée à l’hôpital psychiatrique que tout le monde s’est rendu compte de la méprise ».
Le quotidien cite le fils de la patiente, Amadou Tall, qui déclare : « C’est inadmissible, nous avons porté plainte pour violences en réunion ». Le Parisien précise en effet que la femme de 52 ans « a dû être hospitalisée après le traumatisme et consulte, depuis, un psychologue ».
Le journal note que « s’il reconnaît une «erreur», le CHU tient à se démarquer du comportement brutal des ambulanciers ».

Revue de presse santé psy – juin 2010

03 06 10

« Le cerveau, un redoutable défi pour la médecine »
Les Echos
Catherine Ducruet remarque dans Les Echos que
« le cerveau n’est pas un organe comme les autres. La mise au point de nouveaux traitements doit donc se différencier de celle des médicaments classiques en s’appuyant sur les neurosciences ».
La journaliste rappelle notamment que les maladies neurologiques « touchent en France une part croissante de la population (500.000 personnes souffrent d’épilepsie, 450.000 à 800.000 de maladie d’Alzheimer, 100.000 de maladie de Parkinson…). Mieux les comprendre pour mieux les soigner et trouver de nouveaux traitements est donc une nécessité ».
Catherine Ducruet relève que « les neurosciences présentent des spécificités qui jouent sur les processus d’innovation. Discipline relativement jeune, surtout en France, elles doivent, pour déboucher sur des innovations, produire d’abord des connaissances ».
« Le hiatus est énorme entre l’appréhension que les chercheurs fondamentalistes ont de la maladie et l’expérience qu’en ont les cliniciens, qui sont au contact des malades. D’où l’importance de rapprocher médecins et chercheurs »,
continue la journaliste, qui ajoute que « la jeunesse relative des neurosciences, et la complexité de leur objet, rendent aussi particulièrement inadaptée la démarche actuelle de développement des médicaments, séquentielle et stéréotypée ».

« Les effets à long terme de la pénibilité » du travail
L’Humanité
L’Humanité, qui consacre deux pages aux
« salariés usés » et à leur retraite, note en effet : « Pénibilité physique, travail de nuit et posté, exposition aux toxiques réduisent l’espérance de vie sans incapacité et augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires et de cancers ».
Le journal observe sur sa Une qu’« un ouvrier a 2 fois plus de risque de mourir avant 65 ans qu’un cadre », et revient sur le rapport du Pr Gérard Lasfargues, du CHU de Tours, sur « les départs en retraite et les travaux pénibles ». L’auteur « a étudié [en 2005] une série d’expositions professionnelles, «dont les effets potentiels à long terme sur la santé, incapacitants et potentiellement graves, sont établis avec un niveau de preuve élevé» ».
L’Humanité aborde notamment le travail de nuit ou posté : « Au-delà d’un impact sur la santé à court terme connu (troubles du sommeil, nutritionnels, etc.), les effets à long terme, bien que «plus difficiles à prouver», sont pourtant «indéniables» : le rapport pointe une augmentation des risques coronarien et cardio-vasculaire ».
Le quotidien retient que « pour l’auteur, le cumul de facteurs de pénibilité physique pendant un certain nombre d’années pourrait être pris en compte, à un niveau interprofessionnel, pour fixer des critères de départ anticipé ».

04 06 10

« Le cancer, une tumeur familiale »
Le Monde
Le Monde publie un reportage à l’Institut de cancérologie Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne), notant que le cancer est une
« tumeur familiale ».
Le journal observe ainsi qu’« en France, 1 700 enfants de moins de 15 ans sont atteints du cancer chaque année. Des associations aident leurs parents à surmonter l’annonce de la maladie et à réorganiser la vie des proches ».
Le Monde relève notamment que « la priorité reste que les parents soient auprès de leur enfant. Le maintien des liens familiaux, affectifs est essentiel. […] Dans la plupart des cas, les familles demandent une aide psychologique ».
Le quotidien en profite pour noter que « de nombreux patients et leurs parents dénoncent le manque de psychologie de certains médecins, et parfois la brutalité de leurs propos ».

« Les Françaises vivent bien leur maternité »
La Croix
C’est ce que remarque La Croix, selon une enquête de l’Union nationale des associations familiales. Le journal indique que
« pour la plupart, les 952 jeunes mamans interrogées disent avoir été «globalement satisfaites, voire très satisfaites de leur prise en charge» ».
La Croix précise qu’« elles sont très majoritaires à avoir trouvé le suivi médical «de qualité» (90% des sondées) et «suffisant» (85%). Quatre femmes sur cinq pensent aussi avoir bénéficié d’«une bonne qualité d’écoute» (80%), même si seules 29% d’entre elles se sont vu proposer un entretien individuel au quatrième mois de grossesse – proposition qui devrait être systématique ».
Le quotidien aborde toutefois les « critiques », relevant que « la question de l’allaitement revient avec insistance ».
L’étude note ainsi : « Mauvaise information sur ce qu’implique l’allaitement (…). Culpabilisation de la femme qui refuse d’allaiter, mais également culpabilisation quand elle le désire, ceci dépendant fortement de l’opinion personnelle du professionnel que la mère a en face d’elle ».
« Autre reproche : un «excès de médicalisation». Du coup, un tiers des femmes ne peuvent choisir leur position au moment de l’accouchement »,
poursuit La Croix.
Gilles Gaebel, cofondateur du Collectif interassociatif autour de la naissance, ajoute que
« nombre d’épisiotomies et de césariennes sont pratiquées de façon injustifiée ».

07 06 10

« «Bitures express» : le cerveau des adolescents trinque »
Le Figaro
Sandrine Cabut se penche dans Le Figaro sur le «
binge drinking », ou « biture express », un « mode d’alcoolisation qui concerne désormais près d’un adolescent sur deux en France ».
La journaliste note que « les publications scientifiques se multiplient dans ce domaine, et elles vont toutes dans le même sens. Même entrecoupée de périodes d’abstinence, la succession de «bitures express» (définies comme l’absorption d’au moins 5 verres d’alcool à une même occasion) abîme le cerveau, encore en plein développement, des adolescents ».
Sandrine Cabut relaie la « dernière étude en date », parue dans les Pnas, qui « décrit précisément des lésions au niveau de l’hippocampe ».
« En disséquant le cerveau de jeunes macaques, soumis pendant 11 mois à un régime de binge drinking suivi d’une abstinence de 2 mois, Michel Taffe (université de Californie La Jolla, Etats-Unis), a carrément mis en évidence un déficit de la formation et du développement des neurones dans cette zone cruciale pour la mémoire »,
explique la journaliste.
Sandrine Cabut ajoute que
« selon des études chez des rats, le cortex frontal, qui intervient notamment dans le contrôle de l’impulsivité, serait aussi particulièrement vulnérable pendant l’adolescence. Reste à le confirmer chez l’homme. C’est ce que prévoit de faire une étude européenne, coordonnée par Mickaël Naassila (Inserm, Amiens), dont l’équipe de recherche est la seule en France à travailler sur l’alcoolodépendance et l’alcoolisation précoce ».

08 06 10

« Les addictions au féminin en progression »
L’Humanité
L’Humanité indique que
« des experts alertent sur la dépendance croissante des femmes à l’égard du tabac ou des drogues ».
Le journal rend ainsi compte des rencontres organisées vendredi à Toulouse par le Réseau des établissements de santé pour la prévention des addictions, relevant que « la consommation de tabac augmente chez les femmes. A court terme, elle devrait dépasser celle des hommes, qui tend à diminuer. […] Surtout, les femmes sont les premières utilisatrices de produits psychotropes, d’anxiolytiques ».
Le quotidien indique que « psychiatres et médecins ont étudié ces pratiques qui n’empruntent pas les mêmes modalités que chez les hommes. Celles qui sont diplômées ont plus recours à l’alcool que celles qui ne le sont pas ».
« Le plus souvent, cette pratique s’effectue non pas dans un contexte festif, convivial, mais de façon solitaire, discrète, afin de calmer une anxiété. Une exception toutefois : il n’est plus rare que des adolescentes s’adonnent en bande à la boisson »,
continue L’Humanité.
Le journal ajoute qu’
« à quantité égale, la substance consommée a plus de conséquences pour une femme ».

10 06 10

Autisme : « Découverte de nouveaux gènes »
Le Parisien
Le Parisien indique en bref qu’
« un consortium international de scientifiques a découvert des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme », selon un travail paru dans Nature.
Le journal note que selon ces chercheurs,
« qui ont analysé le génome de 1 000 personnes atteintes de troubles liés à l’autisme et de 1 300 qui en sont indemnes, certaines de ces mutations sont héritées, mais d’autres sont considérées comme nouvelles car elles apparaissent chez les enfants atteints et sont absentes chez leurs parents ».
Le Parisien précise que « ces petites erreurs génétiques surviennent probablement lors de la formation de l’embryon ».

11 06 10

« Sur la piste d’un remède pour effacer les mauvais souvenirs »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à la
« découverte par une équipe internationale de la capacité d’une protéine à effacer un souvenir stressant », relatée dans Science.
Le journal explique que
« des chercheurs de l’Université de Porto Rico ont appris aux rats à associer un bip sonore avec l’arrivée d’une décharge électrique, créant un réflexe de stress. Ils ont ensuite injecté du BDNF (brain-derived neutrophic factor), essentiel pour la mémorisation et l’apprentissage, dans une partie du cerveau du rat intervenant dans la formation de la mémoire émotionnelle, le cortex infralimbique préfrontal ».
« Confronté au même bip que précédemment, le rat n’a pas manifesté d’anxiété, preuve que le souvenir stressant «appris» avait été remplacé par un autre »,
note Le Figaro.
Le quotidien précise que
« le BDNF est naturellement produit par l’homme ». Gregory Quirk, coauteur de l’étude, estime qu’« il suffirait de stimuler sa production par le cerveau humain pour aider les personnes traumatisées à oublier leurs mauvais souvenirs ».
Le Figaro observe ainsi que le chercheur « recommande le développement de médicaments ayant une action ciblée, des recherches seraient menées en ce sens à l’université Emory d’Atlanta (Etats-Unis) ».
Le journal livre la réaction de François Ducrocq, psychiatre au CHRU de Lille, pour qui cette découverte « est «passionnante» en raison de la rapidité de son action par rapport aux traitements utilisés jusqu’à présent ».
« Le médecin reste toutefois «prudent» face à la perspective de voir développer un jour une «pilule miracle» »,
continue le journal. Ce spécialiste des traumatismes psychiques note que « ceci n’est qu’un modèle réalisé sur des animaux. […] Cette découverte pose également un problème éthique. Car si l’on est capable d’intervenir aussi rapidement, on pourrait être tenté d’administrer ce traitement à titre préventif, par exemple à des soldats entre deux interventions sur le terrain ».
Le praticien ajoute que « le traitement médicamenteux ne doit jamais se substituer à la prise en charge psychologique, sous la forme d’un entretien juste après l’événement »

12 06 10

« Un ver de terre nous montre comment protéger notre mémoire »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’
« aussi incroyable que cela puisse paraître, un travail sur Caenorhabditis elegans publié dans PLoS Biology révèle que certaines modifications, comme la restriction calorique ou l’inhibition du récepteur à l’insuline, peuvent rendre la mémoire plus performante ».
Le journal explique que « l’équipe de Coleen Murphy (Princeton, États-Unis) s’est intéressée aux techniques permettant d’améliorer la «mémoire» de ce ver. En couplant une odeur à la présence de nourriture, elle a pu voir que ce ver savait se souvenir de l’odeur pendant moins de 24 heures ».
« Puis Coleen Murphy s’est rendu compte que la restriction calorique chez ce ver, mais seulement en fin de vie, prolonge ses capacités mnésiques au-delà de 24 heures. De même, l’inhibition des récepteurs à l’insuline améliore les capacités d’apprentissage du ver âgé »,
continue le quotidien.
Le Figaro livre notamment la réaction du biologiste Jean-Louis Bessereau (Inserm unité 1024, Paris), qui déclare que
« ces travaux sont très intéressants. On sait que, à l’échelle des neurones, les mêmes mécanismes sont en jeu pour les vers, les rongeurs, les mammifères. La recherche sur le ver C. elegans nous permet de tester facilement des hypothèses qui si elles tiennent la route peuvent ensuite être confirmées chez le rat, le primate puis l’homme ».
De son côté, Hugo Aguilaniu (biologiste, École normale supérieure, Lyon) remarque qu’« aujourd’hui, les autorités politiques ne nous demandent plus d’augmenter l’espérance de vie mais la durée de vie en bonne santé, […] à réduire la période léthargique, de dépendance, de perte de mémoire de la fin de vie ».

18 06 10

« Ces «executive women» malades de l’alcool »
Le Point, numéro 1970
Le Point note en effet sur une page qu’
« un psychiatre révèle le mal-être de beaucoup de femmes actives ».
Le magazine constate que « depuis 15 ans, Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, mesure avec effarement le mal-être grandissant de ces wonder women [enseignantes, publicitaires, cadres dirigeantes…] qui, pour tenir leur rang, se sont mises à boire ».
La praticienne « consacre un livre à cet alcoolisme tabou qui ne cesse d’augmenter et qui serait, selon elle, le symptôme d’un vaste burn out féminin », note Le Point. (« Les femmes face à l’alcool », Ed. Odile Jacob).
Dans un entretien, Fatma Bouvet de la Maisonneuve indique que
« l’alcoolisme masculin augmente au bas de l’échelle, chez les hommes les moins instruits, ceux qui ont le moins de responsabilités. Mais pour les femmes, c’est l’inverse : plus elles ont de diplômes, plus leur poste est important et plus elles ont de risques de tomber malades de l’alcool ».
La psychiatre explique que « le monde du travail ne s’est pas adapté à l’identité féminine. Pour y faire leurs preuves, elles sont obligées de gommer leur féminité, d’entrer de force dans un moule masculin, c’est un conflit identitaire insupportable, alors elles trouvent le premier anxiolytique qu’elles ont à portée de main : l’alcool. […] La santé mentale des femmes est en train de se dégrader. Il est temps de trouver des solutions ».

21 06 10

« Chocolat, élixir du cœur et de l’esprit »
Le Figaro
Sandrine Cabut relève en effet dans Le Figaro :
« Effet euphorisant, relaxant, stimulant de la mémoire… Les aficionados de la fève de cacao sont convaincus de ses propriétés médicinales ».
La journaliste observe que « depuis une dizaine d’années, les chercheurs s’attellent à les démontrer. Et les preuves commencent à s’accumuler, en particulier dans le domaine cardio-vasculaire ».
Sandrine Cabut indique ainsi que « selon une étude allemande conduite pendant 8 ans auprès de 20.000 personnes et récemment publiée dans l’European Heart Journal, la consommation quotidienne d’une quantité modérée de chocolat (7,4 g/jour) réduit de 48% le risque d’accident vasculaire cérébral, et de 27% celui d’infarctus du myocarde ».
« L’effet serait encore plus net avec une consommation de 10 voire 20 g/jour »,
ajoute la journaliste.
Sandrine Cabut remarque que
« si plus de 800 composés entrent dans la composition du chocolat, ses bénéfices s’expliquent avant tout par quelques dizaines d’entre eux, appartenant à la grande famille des polyphénols ».
« Il s’agit d’un ensemble complexe de molécules (au moins 500), dont les scientifiques ne cessent de découvrir les bienfaits en prévention des maladies cardiaques, mais aussi des pathologies neurodégénératives, des cancers… »,
continue la journaliste.
Le Pr André Vacheron, cardiologue et membre de l’Académie de médecine, explique qu’
« au niveau vasculaire, les polyphénols agissent par plusieurs mécanismes. Ils ont un effet antioxydant sur le LDL cholestérol, ce qui prévient la formation des plaques d’athérome. Ils entraînent aussi une vasodilatation des artères, une inhibition de l’agrégation des plaquettes… ».
Sandrine Cabut souligne que « les effets sur le psychisme […] sont moins clairement établis que pour les vaisseaux », puis s’interroge : « Face à ces atouts, peut-on conseiller une consommation quotidienne, et à quelle dose ? ».
La journaliste rappelle qu’« il y a quelques mois, l’Académie de pharmacie avait jugé qu’il est prématuré de préconiser un régime enrichi en flavonoïdes. Et il ne faut pas oublier les autres composants du chocolat, glucides et lipides ».
« En moyenne, 100 g de chocolat apportent tout de même 500 calories. […] En France, la consommation moyenne reste raisonnable : 12 g/jour chez les adultes et 15 g/jour chez les enfants. Peut-être la dose idéale pour se faire du bien en étant sûr de ne pas se faire de mal »
, conclut Sandrine Cabut.

24 06 10

« Quand la mémoire flanche… Phénomène naturel ou pathologie ? »
Le Nouvel Observateur, numéro 2381
Le Nouvel Observateur consacre un dossier aux
« secrets de la mémoire ». Le magazine note en effet qu’« avec l’allongement de la durée de vie, la préservation des facultés cérébrales devient un enjeu majeur ».
L’hebdomadaire se demande entre autres « comment lutter contre la maladie d’Alzheimer » et note : « Grâce soit rendue aux familles de patients dont le lobbying a fini par payer. Les crédits sont arrivés, et on ne compte plus les champs de fouilles sur la mémoire et les psys, neuropsys, biologistes qui travaillent à en éclaircir les obscurs mécanismes ».
« Au chevet des patients, les chercheurs ont fait ces dernières années des bonds considérables. On peut désormais mesurer les atrophies cérébrales, les altérations fonctionnelles et leurs modifications au cours de l’évolution de la maladie »,
poursuit Le Nouvel Observateur
Le magazine relève en outre que
« l’existence de mécanismes compensatoires est apparue. […] Les chercheurs ont pu montrer qu’un système pouvait être totalement perturbé et un autre totalement fonctionnel ».

25 06 10

« Un excès de CO2 dans le corps pourrait expliquer les expériences de mort imminente »
Science et Vie, numéro 1113
Science et Vie relève en effet que selon un travail mené par Zalika Klemenc-Ketis, de l’université de Maribor (Slovénie
), « les patients qui viennent de vivre une expérience de mort imminente ont une quantité de dioxyde de carbone dans l’air expiré et dans le sang au-dessus de la normale ».
Le magazine note que la chercheuse a étudié « 52 patients ayant survécu à un arrêt cardiaque. Parmi ceux-ci, 21% ont connu une expérience de mort imminente ».
Zalika Klemenc-Ketis indique que « l’augmentation de la quantité de CO2 modifie l’équilibre acide-base du cerveau, ce qui peut entraîner des visions. Des études ont déjà montré que l’utilisation de CO2 comme agent psychothérapeutique peut provoquer des expériences similaires à celles d’une EMI ».

29 06 10

« Bordeaux soigne la prise en charge des victimes de violences »
La Croix
La Croix publie un reportage réalisé au Centre d’accueil en urgence de victimes d’agression du CHU de Bordeaux, qui
« offre en un même lieu une prise en charge pluridisciplinaire, en lien étroit avec la justice et la police ».
Le journal note que « l’équipe, composée de huit médecins légistes, cinq psychologues, deux assistantes sociales, un cadre de santé, quatre infirmières et deux puéricultrices, reçoit gratuitement les victimes sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre ».
« Elle prodigue les premiers soins, la première thérapie, redonne confiance à ces personnes fragilisées par le traumatisme et leur facilite les démarches »,
poursuit le quotidien.
La Croix cite le Pr Sophie Gromb, responsable du pôle médico-judiciaire du CHU de Bordeaux, qui a créé le Cauva en 1999 et qui rappelle qu’
« avant, les victimes étaient ballottées d’un service à l’autre pour faire reconnaître une agression par les autorités. C’était un véritable parcours du combattant ».
Le quotidien relève entre autres que « le Cauva fait aussi de la prévention. Il y a une prise en charge globale de la famille lors du premier entretien avec un psychologue et une assistance sociale. […] Autre particularité importante, le Cauva a autorité pour amorcer des procédures judiciaires ».

« Délinquance sexuelle : les limites de la médecine »
Le Figaro
Le Figaro note en effet qu’
« en matière de prévention de la récidive chez les délinquants sexuels, la médecine peut apporter quelques éléments, mais pas de solution miracle. C’est en substance la conclusion d’un rapport de l’Académie de médecine présenté hier à Paris ».
Le journal relève notamment que « les méthodes d’évaluation de la dangerosité d’un individu sont loin d’être fiables. Trois sont utilisées : l’évaluation clinique non structurée, qui fait appel à l’expérience personnelle du praticien ; l’évaluation structurée qui se fonde sur l’analyse de caractéristiques définies au préalable ; et enfin les méthodes dites actuarielles ».
« Fondées sur l’analyse statistique, ces dernières consistent à noter une personne sur un certain nombre de points, qui différencient les délinquants récidivistes des non récidivistes »,
indique Le Figaro.
Le Pr Edwin Milgrom, un des auteurs du rapport, relève que
« les méthodes les plus efficaces sont les actuarielles, qui sont peu utilisées en France, et les moins performantes sont les évaluations cliniques non structurées. Ces prédictions ont une certaine valeur, mais, même pour les meilleures, les résultats restent très imparfaits ».
Le quotidien continue : « Idem pour les traitements médicaux. Les thérapies hormonales et la psychothérapie abaissent le taux de récidive de seulement 25%, selon les méta-analyses. Seules les méthodes cognitives et comportementales ont été évaluées. Il n’y a quasiment aucune donnée concernant les psychothérapies dérivées de la théorie psychanalytique, les plus utilisées en France ».
Les auteurs écrivent : « Nous n’avons qu’une capacité imparfaite pour prédire la dangerosité des sujets et pour décider lesquels d’entre eux devraient se soumettre à un traitement ».
Le Figaro ajoute que les académiciens « s’interrogent aussi sur les risques de complications liées aux castrations chimiques », puis conclut que « le rapport préconise d’améliorer la pratique des expertises de dangerosité, «en enseignant et en diffusant les méthodes actuarielles». Il suggère aussi de définir une politique pas uniquement basée sur des moyens médicaux, et de développer la recherche »