Psychologue Marseille 7ème - Vanessa Hartmann Escojido -Infopsycho

Revue de Presse Santé psy – Avril 2014

08 04 14

« La dépression augmenterait le risque de crise cardiaque de 40% »
Sciences et Avenir

Sciences et Avenir fait savoir que « des chercheurs norvégiens viennent de montrer que ceux qui traversent une légère dépression voient leur risque de subir une crise cardiaque augmenter de 5% par rapport à ceux qui ne présentent aucun symptôme ».
Le magazine relève que 
« ce chiffre bondit à 40% chez ceux atteint de dépression modérée ou grave. Plus les symptômes de la dépression sont graves, plus le risque est élevé ».
Sciences et Avenir explique que «
 les chercheurs ont analysé de nombreuses informations sur les sujets comme leur consommation de tabac, leur indice de masse corporelle, leur activité physique ou leur tension artérielle. Ils ont évalué la dépression en utilisant l’échelle de dépression HAD, une série de questions utilisées pour déterminer le niveau de dépression et d’anxiété ».
« Selon les chercheurs, un des facteurs qui pourrait aider à expliquer le lien est le stress 
», note le magazine. Lise Tuset Gustad, co-auteure de ce travail présenté à la conférence EuroHeartCare en Norvège, indique que « la dépression déclenche les hormones du stress. Ces hormones du stress entraînent à leur tour des inflammations et de l’athérosclérose, qui peuvent accélérer les maladies du cœur ».
Sciences et Avenir ajoute que 
« les personnes déprimées ont plus de mal à suivre les conseils qui pourraient contribuer à rendre leur style de vie plus sain ». Lise Tuset Gustad explique que « les symptômes dépressifs augmentent le risque de développer une insuffisance cardiaque et plus les symptômes sont graves, plus le risque est élevé ».
« 
Les gens déprimés ont des styles de vie moins sains, nous avons donc ajusté notre analyse avec des facteurs comme l’obésité et la consommation de tabac qui peuvent entraîner à la fois des dépressions et des crises cardiaques », remarque la chercheuse.
Le magazine rappelle que 
« ce n’est pas la première fois qu’un lien est établi entre dépression et crise cardiaque. En 2010, une étude internationale, menée par l’Inserm, avait déjà montré que les personnes associant des symptômes dépressifs et une pathologie cardiaque ont un risque de décès par maladie cardiovasculaire presque quatre fois supérieur aux patients ne présentant aucune de ces pathologies ». 

« Les malades mentaux attendent des voix »
Libération

C’est ce que titre Libération, qui fait savoir qu’« un colloque a pointé l’absence de «personnes de confiance» pour défendre les patients ». Le journal explique : « Pendant des années, Paul Manni était patient advocate, dans un hôpital psychiatrique aux Pays-Bas. C’est un métier unique. Il y en a 55 comme lui, aux Pays-Bas, pour suivre les 75 institutions de santé mentale du pays. En France, on dirait «personne de confiance», même si ce n’est pas tout à fait la même chose. C’était le thème d’un colloque qui s’est tenu vendredi au ministère de la Santé intitulé : «La personne de confiance en psychiatrie» ».
Libération souligne ainsi que 
« les Pays-Bas sont un bel exemple : depuis une loi datant de 20 ans, tout établissement de santé mentale se doit d’avoir un homme, payé par une fondation extérieure, dont la seule fonction est de défendre les malades hospitalisés ». Paul Manni indique que son rôle est de « porter assistance au malade. Chaque fois qu’un patient a besoin d’une information ou veut se plaindre, alors je le rencontre ».
Le quotidien observe que «
 cela marche. En moyenne, chaque patient advocate reçoit 5 plaintes ou demandes par jour. En 2012, les Pays-Bas en ont recensé 23.470. En France, toute chose égale par ailleurs, cela ferait près de 100.000 plaintes ». Paul Manni précise que « 26% des plaintes ont un rapport avec le traitement que reçoit le patient, 12% tournent autour d’un problème d’attitude de l’équipe soignante, 9% concernent l’hôtellerie, 9% les problèmes des limitations de liberté, et 5% touchent aux mesures d’isolement que subit le patient ».
Libération cite notamment Claude Finkelstein, ex-présidente de la Fédération nationale des usagers en psychiatrie, qui observe : 
« Ce système-là a peut-être ses limites, mais quel changement s’il existait quelque chose de similaire en France ! ».
Le journal relève ainsi que 
« la loi de 2002, dite Kouchner, a institué la possibilité de nommer un membre de sa famille, un proche ou son médecin traitant pour l’accompagner dans ses soins et le défendre. […] Aujourd’hui, cela ne marche pas. Et cela alors que se multiplient les soins sans consentement en psychiatrie. […] Dans les faits, très peu d’acteurs connaissent cette possibilité ».

« Des vidéos pour aider les médecins à mieux gérer la violence »
La Croix

La Croix note à son tour que « le Conseil de l’Ordre a conçu des films pédagogiques sur les réactions à adopter face à des situations de tension ou d’agressivité ». Le journal souligne que « le sujet n’est pas anecdotique. La violence contre les médecins reste une réalité ».
« C’est ce que montrent les résultats 2013 de l’Observatoire de la sécurité, qui viennent d’être rendus publics par le Conseil de l’Ordre. L’an passé, 925 faits de violence ont été signalés par des praticiens », 
relève le quotidien. L’Ordre précise qu’« il s’agit du chiffre annuel le plus élevé depuis la mise en place de l’Observatoire en 2003 ».
La Croix précise que «
 les principaux facteurs déclenchant les incivilités et les violences restent identiques aux années précédentes : reproche quant à une prise en charge, délais de rendez-vous lointains, temps d’attente jugé excessif, refus de prescription… ».
Le Dr Bernard Le Douarin, coordonnateur de l’Observatoire, remarque que 
« globalement, 25% des problèmes sont liés à une délinquance ordinaire, pouvant toucher tous les autres citoyens. Mais dans 75% des cas, l’acte est directement en rapport avec l’activité du médecin ».
Le journal explique donc que « 
l’Ordre a décidé de miser sur la pédagogie », le Dr Le Douarin soulignant qu’« il est très important d’enseigner les bons réflexes à adopter quand une situation peut provoquer des tensions. Parfois, il suffit d’utiliser les bons mots au bon moment pour désamorcer une réaction agressive ».
« 
L’Ordre soutient aussi la mise en place des dispositifs de «géo-sécurisation», déjà utilisés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne », continue La Croix.

10 04 14

« Alcool : la consommation des Français à son plus bas historique »
Le Parisien

Le Parisien note que « les Français sont majoritairement devenus des buveurs occasionnels. Ils achètent moins d’alcool et fréquentent de moins en moins les bars et les boîtes de nuit ». Le journal annonce ainsi que « les conclusions du Baromètre 2014 de la consommation des boissons alcoolisées […] mettent en lumière un creux historique en 2014 de la consommation de vins, de whisky ou de bière ».
Le Parisien souligne que 
« si la tendance n’est pas nouvelle, […] la consommation régulière d’alcool est désormais marginale selon le baromètre établi chaque année par l’association Entreprise & Prévention ».
« Seul un adulte sur dix (11%) lève le coude tous les jours. La proportion monte à 18% chez les hommes et à 21% chez les 60-70 ans. En revanche, 6% des femmes s’offrent un verre tous les jours et – nouvelle plutôt rassurante, seulement 1% de 18 à 25 ans. Un tiers des jeunes (34%) déclarent tout de même boire au moins une fois par semaine »
, indique le journal.
Le Parisien ajoute que ce baromètre 
« propose une comparaison européenne du comportement des buveurs. Surprise : malgré une réputation bien ancrée de bons vivants, les Français apparaissent plus sobres que nos principaux voisins européens ».
Le quotidien indique qu’« 
avec 20 sorties en moyenne l’an dernier dans les cafés, bars et autres boîtes de nuits (-1,7%), ils sortent deux fois et demi moins que les Espagnols et beaucoup moins que les Britanniques ou les Allemands. Et lorsqu’ils font la fête hors de chez eux, les Français sont une minorité à boire (44,1%). Il s’agit du «niveau le plus bas depuis 5 ans», souligne le baromètre 2014 ».
« 
Attention, cependant, à ne pas tirer de conclusions hâtives », remarque le journal. L’association Entreprise & Prévention note ainsi que « la diminution régulière de la consommation d’alcool souligne la nécessité d’orienter les messages de prévention sur les abus et les conduites à risque» ».

« La caféine contre la maladie d’Alzheimer ? »
Le Parisien , Le Point , Sciences et Avenir

Le Parisien indique qu’« une consommation modérée de café pourrait avoir un effet protecteur contre les déficits de mémoire dans la maladie d’Alzheimer, selon une étude réalisée sur des souris par une équipe franco-allemande », publiée dans Neurobiology of Aging.
Le journal observe ainsi qu’
« alors que plusieurs études épidémiologiques avaient déjà établi un lien entre la consommation de café et un risque plus faible de développer un déclin cognitif lié à l’âge ou la maladie d’Alzheimer, ces chercheurs ont tenté de déterminer sur quelles lésions caractéristiques de la maladie la caféine était susceptible d’agir ».
Le quotidien explique que cette équipe franco-allemande « 
s’est intéressée à l’impact de la caféine sur les lésions liées à la protéine Tau. Les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées pour développer ce type de lésions et leur ont donné de la caféine par voie orale pendant 10 mois ».
Le Dr David Blum (Inserm/Université de Lille), qui a co-dirigé l’étude avec le Dr Christa Müller (Université de Bonn), souligne que « 
les souris traitées par la caféine ont développé une pathologie moins importante à la fois du point de vue de la mémoire, des modifications de la protéine Tau mais également de l’inflammation du cerveau ».
Le Parisien précise que selon le chercheur, 
« la dose de caféine délivrée était « modérée, équivalant à deux tasses de café par jour chez l’homme » ».
« Il reconnaît toutefois que le mécanisme précis de l’action de la caféine reste à définir, même si les chercheurs s’accordent à penser qu’il pourrait être lié à sa capacité à bloquer les récepteurs à l’adénosine, et plus particulièrement le sous-type A2A 
», observe le journal.
Le quotidien relève donc que «
 l’équipe du Dr Müller a développé une molécule, dite « antagoniste », ciblant spécifiquement ce récepteur A2A en mimant l’effet de la caféine. Cet antagoniste a donné de bons résultats sur les souris prédisposées à la maladie et s’est avéré plus efficace que la caféine ».Le Dr Blum ajoute : « Si on ajoute cette étude à une récente étude américaine sur l’effet du café sur les plaques amyloïdes, on peut dire que la caféine est une molécule qui a un intérêt thérapeutique dans la maladie d’Alzheimer ».
« Les chercheurs espèrent la mise sur pied rapide d’essais cliniques pour tester l’effet protecteur de la caféine sur les déficits de mémoire chez l’humain 
», conclut Le Parisien.
Le Point relaie aussi l’information, relevant que «
 les preuves de l’effet bénéfique n’ont été apportées que chez la souris, mais cela devrait conforter les amateurs de « petits noirs » dans leurs habitudes ». Le magazine cite David Blum, qui observe que « ces travaux vont dans le sens d’une contribution importante des facteurs environnementaux dans le développement de la maladie d’Alzheimer. […] Au vu de ces résultats, nous souhaitons maintenant, d’une part, identifier la cible moléculaire responsable des effets bénéfiques de la caféine et, d’autre part, mettre sur pied un essai clinique à base de caféine chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ».
Sciences et Avenir se penche aussi sur ces « 
travaux réalisés chez la souris [qui] renforcent l’idée d’un effet protecteur de la caféine sur certaines pathologies cérébrales ». Le magazine souligne toutefois que « même si les résultats de cette étude montrent les bienfaits de la consommation de café, il est recommandé de ne pas en abuser. L’excès de café (au-delà de 4 ou 5 tasses par jour) peut entraîner des conséquences graves pour la santé : augmentation de la tension artérielle, altération du fonctionnement du foie ou encore déclenchement de fuites urinaires ».

14 04 14

« Droguez-vous avec modération »
Libération

C’est ce que titre Libération sur sa une. Le journal note sur 4 pages que « chaque année, l’étude internationale Global Drug Survey tente de faire le point sur les consommations », et indique avoir« participé à l’édition 2014 ». Le quotidien remarque ainsi : « L’usage de drogues ? C’est un phénomène massif, mais mal documenté. Pour y remédier, «il faut donner la parole à ceux qui les connaissent le mieux : les consommateurs». Voilà le credo d’Adam Winstock, un psychiatre londonien qui a lancé depuis plusieurs années une Global Drug Survey (GDS, enquête mondiale sur les drogues) faisant appel aux usagers volontaires. Pour la première fois, la France y participe, avec 17 autres pays ».
Libération en livre «
 les principaux enseignements », expliquant que « cette enquête ne délivre pas de résultats représentatifs, n’étant pas basée sur un échantillon déterminé. Mais elle éclaire sur les pratiques, peut aider les consommateurs à mieux gérer leur santé et inspirer les politiques de prévention qui, selon Winstock, manquent une partie de leur cible ».
Le journal souligne que 
« le «moteur» derrière l’usage de drogues légales (alcool, tabac, antidépresseurs, etc.) ou pas (cannabis, cocaïne etc.) «n’est pas la dépendance, mais le plaisir». Il faut donc partir de «l’aspect positif de leur pratique», affirme Winstock. Car «la plupart [des consommateurs] ne subissent pas de conséquences graves» et réduiraient mieux les risques si les messages officiels ne les enjoignaient pas à l’abstinence ».
Libération se penche notamment sur l’alcool, qui «
 reste «le plus gros problème et de loin la plus grosse charge pour les services de santé». Un risque largement sous-estimé par les consommateurs : seulement 38,5% des utilisateurs dépendants ou menaçant de le devenir en sont conscients. Les deux tiers ignorent leur problème – ou le nient -, 16,8% croient même que leur consommation est moyenne. Des résultats «très inquiétants», pour Adam Winstock ».
« Mais l’envie est parfois là d’en sortir : 23,9% aimeraient boire moins, 14% disent avoir besoin d’aide », 
continue le journal.
Le quotidien évoque aussi le cannabis, « 
toujours plus fort », note « l’arrivée des drogues de synthèse », ou encore relaie « l’envie d’arrêter » le tabac : « 65% aimeraient fumer moins, beaucoup cherchent une aide pour arrêter, mais il y a un paradoxe français ». Adam Winstock note que « tous les substituts nicotiniques peuvent aider à réduire sa consommation, mais les fumeurs français n’ont pas l’air ouverts à cette approche, ce qui est curieux, car elle double les chances d’arrêter ».

15 04 14

« Garder (un peu) ses petits-enfants conserve »
Le Figaro

Le Figaro indique en effet que « garder ses petits-enfants un jour par semaine serait bénéfique pour les grands-mères. Une étude australienne a montré que cela favorisait la préservation des capacités intellectuelles. Donc, permettait d’améliorer la qualité de vie et de retarder l’altération de la fonction cognitive ».
Le journal explique que « 
publiée dans la revue Menopause, l’étude s’est intéressée au lien entre la grand-parentalité et les performances cognitives des femmes après la ménopause. Ce phénomène naturel […] entraine des changements endocriniens, physiques mais également psychologiques. Avant 65 ans, le risque pour une femme d’être touchée par une maladie neurodégénérative comme Alzheimer est de 0,5%, et il augmente ensuite fortement avec l’âge ».
Le Figaro explique que « 
186 femmes âgées de 57 à 68 ans ont participé à l’étude. Aucune d’entre elles ne présentait de maladies neurologiques, et elles ne prenaient pas de traitement hormonal à l’œstrogène ».
« Parmi les participantes, 131 avaient des petits-enfants et 111 les gardaient un à plusieurs jours dans la semaine. Pour étudier leurs capacités intellectuelles, les chercheurs leur ont fait passer plusieurs tests de mémoire ainsi que des tests permettant d’observer leurs aptitudes à planifier, à mettre en place des stratégies afin de résoudre des problèmes rapidement 
», ajoute le quotidien.
Le journal note que 
« si aucune différence n’a été observée entre les participantes qui ne gardent pas leurs petits-enfants et celles qui n’en n’ont pas, les chercheurs ont mesuré des performances intellectuelles plus élevées chez les grands-mères qui gardaient leurs petits enfants 1 jour par semaine. Elles ont mieux réussi aux tests de mémoire demandant de la rapidité et à celui mesurant la vitesse d’exécution ».
Le Figaro rappelle que 
« des études précédentes avaient montré l’effet positif de l’engagement social et d’un environnement stimulant sur les capacités intellectuelles. Toutefois, les chercheurs australiens ont observé un fait auquel ils ne s’attendaient pas : les grands-mères qui jouaient les nounous au moins 5 jours par semaine présentaient de moins bons résultats aux tests ».
Cassandra Szoeke, directrice de l’étude et professeur de neurologie à l’Université de Melbourne, précise que 
« veiller sur ses petits-enfants ne présente pas seulement des bénéfices et peut aussi avoir des conséquences néfastes, comme de l’anxiété et du stress, qui détériorent les performances cognitives ». Le quotidien relève enfin que « les auteurs insistent sur «les relations complexes de la grand-parentalité et les fonctions cognitives» et le «rôle social unique des grands-parents» ».

« Comment nous reproduirons-nous demain ? »
Les Echos

C’est ce que se demande Les Echos, qui livre sous sa rubrique « prospective » l’éclairage de Jacques Testart, « pionnier de la fécondation in vitro, [qui] analyse les révolutions en cours dans la reproduction humaine. Et pointe les dangers de la course à l’enfant parfait ».
Le journal évoque ainsi cette «
 drôle de compétition à laquelle se livrent les biogénéticiens pour faire des bébés-éprouvette des bêtes de course reléguant les rejetons du hasard au rang de la préhistoire du genre humain. D’ici à la fin du siècle, les bénéfices de la fécondation in vitro seront tels, prédisent certains, qu’il sera inconcevable de faire un enfant dans son lit ».
Jacques Testart remarque que «
 cette folle idée traversera peut-être l’esprit de quelques écologistes nostalgiques ». « Car un peu partout dans le monde, les signes avant-coureurs d’une dissémination planétaire de techniques de «formatage» de la matière humaine se multiplient », poursuit le quotidien.
Le spécialiste observe que «
 le monde de la recherche où se préparent ces révolutions et le monde clinique de la fécondation in vitro sont encore étanches l’un à l’autre. Mais pour combien de temps encore ? ».
Les Echos note qu’«
 une fois ces intérêts connectés, la recherche sur les trois technologies qui se disputent l’avenir de la reproduction humaine risque de connaître une accélération sans précédent ». Le journal évoque le clonage, relevant que depuis la naissance de la brebis Dolly, en 1996, « la technique a fait quelques progrès encadrés, essentiellement à des fins d’élevage de troupeaux homogènes. Les ratés sont encore nombreux. Mais quand les scientifiques auront compris pourquoi, plus rien alors, excepté les lois bioéthiques votées depuis deux décennies dans les pays occidentaux, ne s’opposera au clonage humain ».
Le quotidien précise toutefois que « 
le clonage ne permet pas de copier un modèle à l’identique. On peut cloner un ADN, […] mais pas les multiples facteurs qui participent à la construction d’un individu, comme l’influence de l’ARN (dont on sait qu’il module le travail de l’ADN), des protéines ou de l’environnement ».
Les Echos ajoute qu’« 
un autre scénario passionne les amateurs de science-fiction : manipuler l’embryon pour créer des hommes génétiquement modifiés, à l’instar des OGM. Depuis des décennies, les scientifiques ont appris à introduire dans un œuf de mammifère des gènes destinés à s’ajouter au génome embryonnaire. Ils savent aussi en empêcher l’expression. Comment ne pas être tenté d’utiliser ces connaissances pour améliorer les caractéristiques humaines ? ».
Jacques Testart remarque cependant que 
« des décennies seront insuffisantes pour comprendre l’énorme complexité fonctionnelle du génome et de ses interactions avec l’environnement. Il y a peu de chances de voir surgir demain un surhomme aux qualités génétiquement reprogrammées ».
Le quotidien note que 
« la troisième stratégie en route pour changer le cours darwiniste de notre histoire inquiète davantage. Connue sous le nom de diagnostic préimplantatoire (DPI), cette technique de tri des embryons est déjà pratiquée un peu partout dans le monde. […] A partir du prélèvement de quelques cellules, les techniciens de laboratoire peuvent identifier les caractéristiques génétiques de pathologies graves et exclure les embryons «non conformes» ».
Les Echos rappelle qu’«
 en France, 3 centres de tri autorisés ont pratiqué 500 DPI pour détecter dans les premiers instants d’existence d’embryons de parents «à risque» la présence d’une soixantaine de maladies rares, comme la myopathie ou la mucoviscidose. Mais, en Grande-Bretagne, les parents peuvent déjà écarter les embryons frappés d’un gène de strabisme, quand, aux Etats-Unis, ils peuvent choisir le sexe de leur enfant ».
Jacques Testart estime que 
« même sans modifier un seul être humain, le potentiel du DPI pour transformer l’humanité est considérable, car il ouvre la porte à un eugénisme mou, consensuel et démocratique ».

18 04 14

« Autisme : les antidépresseurs durant la grossesse de nouveau pointés du doigt »
Le Point

Le Point rappelle qu’« en France, 1 enfant sur 100 naîtrait avec un trouble du spectre autistique. Aux États-Unis, ce serait désormais 1 enfant sur 68 qui serait concerné, d’après une récente étude soulignant une augmentation des cas de 30% en 2 ans ».
Le magazine note qu’« 
alors que la prévalence de cette maladie augmente à un rythme inquiétant dans tous les pays occidentaux, les recherches se multiplient pour mieux la cerner et en comprendre les causes. Ainsi, le déclenchement ou la simulation des contractions pour accélérer l’accouchement ont été évoqués. De même, des liens avec les antécédents des parents comme l’âge du père, le diabète ou l’obésité de la mère ont été établis ».
« Dernièrement, plusieurs études mettent plus spécifiquement en évidence la période sensible de la grossesse, notamment lors des premiers mois, stade de développement précoce du cerveau »,
ajoute Le Point.
Le magazine relève ainsi qu’« 
il y a quelques semaines, le New England Journal of Medicine publiait une étude montrant que l’autisme serait lié à un développement prénatal anormal du cortex cérébral. D’autres explorations ont pu montrer que les carences durant la grossesse – Vitamine D, B9, notamment – ou l’exposition aux polluants semblent être des facteurs aggravants ».
Le Point indique en outre qu’«
 une nouvelle étude américaine menée par l’université de California-Davis souligne une nouvelle fois les risques de certains antidépresseurs prescrits pour traiter la dépression durant la grossesse : les inhibiteurs de recapture de la sérotonine ».
Le magazine explique que « 
près de 1 000 mères d’enfants âgés de 2 à 5 ans ont été interrogées sur l’utilisation de cette classe de médicaments quand elles étaient enceintes. L’équipe a constaté 3 fois plus de cas d’autisme chez les garçons lorsque la mère avait suivi un traitement d’antidépresseurs. Le risque serait majoré lorsque l’exposition a lieu durant le premier trimestre de la grossesse ».
L’hebdomadaire ajoute que «
 les retards de développement semblent, quant à eux, plus directement corrélés à une exposition durant le troisième trimestre in utero ».
Le Point note que « 
ce n’est pas la première fois que la prise d’antidépresseurs durant la grossesse est pointée du doigt », mais relève qu’« avant d’en arriver à un consensus scientifique, il faudra sans doute encore de nombreuses autres recherches. Cependant, par prudence, les femmes souffrant de dépression légère auraient intérêt à rechercher des traitements alternatifs plus doux comme la sophrologie, la relaxation ou la méditation durant la grossesse ».
«
 Pour les cas de dépression sévère, il reste difficile de mesurer l’équilibre entre le bénéfice et le risque d’une prise d’antidépresseurs et c’est à chaque fois une question d’appréciation de la future maman et du médecin qui la suit », observe le magazine.

« Cerveau : après 24 ans, tout fout le camp »
Le Figaro , Le Parisien

Le Figaro relève que « des chercheurs canadiens ont calculé que le déclin cognitif commencerait au milieu de la vingtaine. Mais l’expérience acquise avec l’âge permet de compenser et, surtout, un bon cerveau est un cerveau bien entretenu », précise le quotidien.
Le journal explique ainsi : 
« 24 ans, c’est l’âge à partir duquel notre cerveau entame sa lente chute vers le néant, affirment des chercheurs dans PlosOne. Ils ont analysé la façon dont 3.305 personnes âgées de 16 à 44 printemps jouaient à StarCraft 2, un jeu vidéo de guerre qui exige concentration, habileté, stratégie et vitesse ».
« Les chercheurs se sont intéressés à la vitesse psychomotrice des joueurs, c’est-à-dire la vitesse de réaction de leur cerveau, mais aussi la rapidité à laquelle celui-ci transmet ses ordres au corps »,
note Le Figaro. Le journal rappelle que « nombre d’études ont déjà tenté de dater le début du déclin cognitif, mais, précisent les auteurs, elles «se basent souvent sur des tâches relativement simples étudiant le temps de réaction», qui ne permettent pas d’évaluer comment, dans la vie réelle, l’expérience permet de compenser la perte de réactivité ».
Le quotidien observe donc que «
 selon les auteurs, le cerveau des joueurs de plus de 24 ans réagit certes moins vite, mais il sait aussi user d’astuces pour compenser ce déclin ». Le Figaro souligne toutefois qu’« une des limites de cette étude est que seuls le sexe et l’âge des joueurs sont connus. Rien sur leur état de santé, leur niveau scolaire ou le type d’activité qui les occupent habituellement ».
Christophe Tzourio, neurologue et épidémiologiste à l’Inserm (Université de Bordeaux), remarque ainsi que 
« les performances cognitives sont spectaculairement liées au niveau d’étude ». Le journal note que le spécialiste « évoque l’hypothèse de la «réserve cérébrale» : une activité intellectuelle soutenue lors du développement cérébral, soit jusqu’aux débuts de l’âge adulte, permet de développer les synapses ».
«
 Si une démence survient au grand âge, les personnes «riches» en matière grise n’auront pas forcément moins de lésions cérébrales que les autres, mais elles auront plus de matière «saine» en réserve », relève le quotidien.
« 
On sait par ailleurs que l’activité et la vie sociale protègent du risque de démence. […] Ce lien est montré par de nombreuses études, même si, précise Christophe Tzourio, on ignore si l’activité protège de la démence ou si, au contraire, c’est l’absence de démence qui encourage l’activité »,constate Le Figaro, qui ajoute que « l’exercice physique est lui aussi protecteur ».
Le journal continue : «
 Alors, tout fout-il le camp à 24 ans ? Pas vraiment… «La maturation cérébrale s’étend jusqu’à 20 ou 25 ans», convient Christophe Tzourio. Quand au début du déclin… Il est très variable d’un individu à l’autre, subtil mélange de son terrain génétique, de son hygiène de vie et de la vie qu’a mené son cerveau tout au long de son existence ».
Le Parisien se penche également sur cette étude canadienne, et souligne que 
« si les joueurs les plus âgés sont les plus lents, ce sont aussi ceux qui déploient différentes astuces pour compenser cette baisse de vitesse cognitive ».
« La performance est ainsi le résultat de l’interaction constante entre ce changement et l’adaptation par le cerveau pour être plus efficient, soulignent encore les scientifiques. Le déclin est donc tout relatif et à nuancer »,
 conclut le journal.

« A la recherche des signes précoces d’Alzheimer »
Le Parisien

Claudine Proust indique dans Le Parisien : « Vous avez plus de 70 ans, vous êtes en parfaite santé mais vos trous de mémoire, si banal que soit ce symptôme du point de vue médical, vous font craindre de « couver » une maladie d’Alzheimer ? S’ils vous inquiètent, vous êtes le candidat idéal pour l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer et l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, tous deux basés à la Pitié-Salpêtrière à Paris ».
La journaliste note en effet que 
« les Instituts de la mémoire et du cerveau recrutent 400 personnes de plus de 70 ans, qui seront régulièrement examinées [« pendant 5 à 7 ans »], pour tenter d’élucider l’apparition de la maladie ».
Claudine Proust constate que «
 150 retraités de la région parisienne ont déjà répondu à l’appel pour entrer dans la cohorte. […] Outre les bilans de mémoire auxquels ils sont soumis lors d’une première consultation, […] les candidats volontaires seront soumis 3 fois à 2 ans d’intervalle à un « PET scan amyloïde ». Un examen d’imagerie qui permet de détecter les zones du cerveau lésées par les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie d’Alzheimer ».
La journaliste rappelle que «
 ces marqueurs ont été découverts en 2004. Ce que les chercheurs du monde entier supposent depuis, c’est que la maladie pourrait se déceler bien avant de se déclarer – jusqu’à 20 ou 30 ans ».
Le Pr Bruno Dubois, neurologue et directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer, explique qu’avec cette étude, 
« on espère détecter «le» moment et voir s’il apparaît alors dans le cerveau des changements identifiables annonçant la survenue de la maladie ». Claudine Proust livre ce numéro de téléphone pour ceux qui « souhaitent participer à l’étude » : 06 60 38 58 62.

22 04 14

« Vers le donneur de sperme parfait ? »
Le Figaro

Aude Rambaud s’interroge dans Le Figaro : « Risque d’allergie, de psychose, de diabète… Écartera-t-on bientôt tous les hommes imparfaits souhaitant faire un don de sperme ? ». La journaliste indique en effet qu’aux Etats-Unis, « une start-up baptisée GenePeeks lance un nouveau système de dépistage des maladies génétiques sur des embryons virtuels conçus par informatique à partir des ADN d’un donneur de sperme et de la future mère ».
Aude Rambaud relève que 
« deux banques de sperme (Manhattan Cryobank à New York et European Sperm Bank USA à Seattle) sont déjà partenaires de la société afin de proposer ce service à leurs clientes dès son lancement dans les semaines à venir ».
« Chaque femme souhaitant se procurer les gamètes «parfaites» devra débourser 1500 euros pour y accéder. À partir d’un simple échantillon de salive envoyé par la poste, GenePeeks combinera l’ADN de la future mère avec celui du donneur pour établir le profil génétique possible des embryons pouvant découler de cette fécondation », 
note la journaliste.
Aude Rambaud précise qu’
« un savant algorithme développé par un généticien de l’université de Princeton, le Pr Lee Silver, permet de simuler les remaniements génétiques qui surviennent au cours de la reproduction et sont à l’origine de la diversité des enfants qui naissent d’un même couple. De sorte que le logiciel génère des milliers d’embryons possibles à partir des ADN des géniteurs permettant d’estimer le risque de développer plus de 500 maladies génétiques ».
La journaliste observe que 
« pour l’instant, le système est développé pour dépister des maladies génétiques pour lesquelles les mutations sont bien connues : la mucoviscidose ou encore la maladie de Tay-Sachs (déficit intellectuel sévère et cécité). Il devrait permettre d’éliminer 10 à 15% de donneurs à risque ».
« Mais les possibilités pourront aller bien au-delà dès que les scientifiques auront précisé les composantes et interactions génétiques à l’origine de maladies plus complexes comme le diabète, la schizophrénie ou encore l’autisme. Et pourquoi pas simuler aussi des caractères physiques ? »,
remarque Aude Rambaud, qui souligne qu’« en France, un tel dépistage est difficilement envisageable ».
Le Pr Louis Bujan, président de la Fédération des Cecos (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme), relève ainsi qu’
« un test génétique oblige à informer la personne des résultats. Or nous sommes tous porteurs de mutations. Faut-il affoler les donneurs sans pouvoir leur expliquer les risques qui en découlent ? ».
Le spécialiste continue : 
« Je suis très attaché à l’équité à apporter entre les couples au moment de la conception. Tout projet de naissance comporte un risque de maladie. Personne n’est à l’abri. Les parents doivent en être informés et accepter ce risque. En proposant ce type de dépistage, un professionnel sous-entendrait qu’il propose un gamète parfait et la pleine santé pour l’enfant à naître. C’est totalement faux. De très nombreuses maladies ne sont pas détectables et peuvent survenir ».
Aude Rambaud rappelle toutefois qu’
« en France, la sélection des donneurs de sperme n’est pas tout à fait aléatoire. Les Cecos tiennent compte dans la mesure du possible des critères physiques et du groupe sanguin des volontaires (prévention de l’incompatibilité Rhésus pour l’enfant) afin qu’ils coïncident avec ceux des futurs parents, en accord avec les textes réglementaires. Ils établissent également un arbre généalogique de la famille du donneur en répertoriant les cas de maladies transmissibles ou à dominante génétique. Cela a pour résultat d’écarter environ 10% des volontaires qui seraient susceptibles de transmettre plus d’une cinquantaine de maladies héréditaires comme certaines cardiomyopathies, maladies thromboembliques, schizophrénie, épilepsie, etc. ».

25 04 14

« Alzheimer : des chercheurs inversent la perte de mémoire chez des souris »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « des chercheurs espagnols sont parvenus à inverser la perte de mémoire chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer en utilisant la thérapie génique, une expérience présentée comme une première » dans The Journal of Neuroscience.
Le journal relève ainsi que 
« les scientifiques de l’Institut de neurosciences de l’université autonome de Barcelone (UAB) « ont réussi à développer une thérapie génique qui inverse la perte de mémoire, dans les premiers stades, chez des souris atteintes de la maladie d’Alzheimer » ».
Le Parisien précise que 
« cette thérapie consiste à injecter dans l’hippocampe, région du cerveau jouant un rôle important dans la mémoire, un gène qui entraîne la production d’une protéine bloquée chez les patients atteints de cette maladie ».
« La protéine, « Crtc1″ (CREB regulated transcription coactivor-1), permet d’activer les gènes impliqués dans la formation de la mémoire à long terme. Or, chez les personnes atteintes, la formation d’ensembles de plaques de protéines beta-amyloïdes, un processus déjà connu comme déclenchant Alzheimer, empêche cette protéine de fonctionner normalement », 
continue le quotidien.
Le Dr Carlos Saura, auteur principal, précise : 
« Quand la protéine Crtc1 est altérée, on ne peut pas activer les gènes responsables de la synapse ou des connexions entre neurones dans l’hippocampe et l’individu ne peut pas réaliser correctement son travail de mémoire. […] Cette étude ouvre de nouvelles perspectives pour la prévention et le traitement thérapeutique de la maladie d’Alzheimer ».
Le Parisien ajoute qu’« 
un des défis principaux, selon l’étude, sera désormais de développer des thérapies médicamenteuses permettant justement d’activer cette protéine. Il faudra aussi s’assurer de pouvoir transposer ce traitement chez l’humain ». 

28 04 14

« L’attitude du médecin avec son patient a un impact sur sa santé »
Le Figaro

Delphine Chayet constate dans Le Figaro que « regarder son patient dans les yeux, lui donner le temps de décrire ses symptômes sans l’interrompre ou poser des questions ouvertes ne sont pas seulement de banales marques d’attention, mais une véritable compétence clinique ».
La journaliste indique ainsi que 
« selon une étude publiée dans PLOS ONE, la qualité de la relation entre le médecin et ses malades influe directement sur le résultat de la consultation ».
Le Dr John Kelley, chercheur à l’université de Harvard (Etats-Unis), écrit en effet que 
« des interventions visant à améliorer la communication ont un effet mesurable sur certains marqueurs de l’état de santé, comme la pression artérielle, la perte de poids ou les scores de douleur ».
Delphine Chayet explique que 
« ce spécialiste de psychologie médicale a passé en revue 13 études scientifiques mesurant de manière concrète le bénéfice thérapeutique d’une meilleure relation médecin-patient. Les critères subjectifs, comme la satisfaction du malade ou son adhésion à la prescription, ont été ignorés ».
« L’analyse montre que des efforts portés sur la communication ont un impact «faible, mais statistiquement significatif» qui peut être comparé […] à la prise d’aspirine pour réduire le risque d’infarctus du myocarde ou aux conséquences d’un sevrage tabagique sur la mortalité masculine après 8 ans 
», continue la journaliste.
Le Dr Jacques Puichaud, psychiatre et président d’une association de formation continue aux techniques relationnelles, remarque quant à lui : 
« Comme il y a des millions de consultations médicales, un effet limité à l’échelle individuelle est très intéressant du point de vue de la santé publique ».
Delphine Chayet observe qu’« 
au Canada, cet enseignement est obligatoire dès la faculté de médecine. Il est réalisé sous forme de jeux de rôle, lors desquels les futurs médecins développent leur sens de l’empathie et de l’écoute. […] Des compétences en partie innées, mais qui s’avèrent peu utilisées dans la pratique quotidienne. Un patient qui décrit ses symptômes serait par exemple interrompu au bout de 18 secondes en moyenne, selon une étude canadienne. En début d’année, une autre recherche révélait qu’un médecin passe un tiers du temps de la consultation les yeux rivés à son écran ».
La journaliste remarque en outre qu’« 
alors que les maladies chroniques constituent une part de plus en plus importante de l’activité médicale et qu’une consultation dure 16 minutes en moyenne, s’assurer la coopération du patient permet au médecin d’être plus efficace. Il en retire un grand confort de travail, selon le Dr Jacques Auger [généraliste en Charente-Maritime], «car il se sent moins exposé aux échecs et à la répétition des consultations» ».

30 04 14

« Nouvelle avancée dans la recherche sur la maladie d’Alzheimer »
Le Point , La Croix

Le Point note en effet que « le Pr Étienne-Émile Baulieu, qui travaille sur le rôle d’une protéine dans le cerveau des malades atteints d’Alzheimer, a annoncé avoir réussi à « soigner » des poissons-zèbres en modulant cette protéine, entretenant ainsi l’espoir d’un médicament contre ce fléau ». Le Pr Baulieu a ainsi déclaré : « Nous avons guéri pour la première fois in vivo une anomalie physico-chimique chez des poissons-zèbres transgéniques ».
Le magazine rappelle que 
« déjà célèbre pour sa découverte de la pilule abortive RU486 et de la DHEA ou « pilule de jouvence », le Pr Baulieu a commencé à s’intéresser aux maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) il y a déjà plusieurs années, « car ces maladies liées au vieillissement touchent la moitié des plus de 85 ans ». […] Elles sont pour l’instant incurables ».
Le Point explique que selon une étude parue dans les 
PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), « l’équipe du Pr Baulieu, qui travaille dans le cadre d’une unité de l’Inserm, s’est focalisée sur le rôle de la protéine FKBP52 qui interagit avec la protéine tau et qui en temps normal est présente de manière « abondante » dans le cerveau. En 2012, l’équipe a mis en évidence une baisse de 75% de cette protéine FKBP52 dans les cerveaux de personnes décédées d’Alzheimer ou de démences séniles du même type ».
L’hebdomadaire relève qu’« 
en modulant cette protéine chez des poissons-zèbres transgéniques – traités pour développer des protéines tau pathologiques humaines -, les chercheurs ont réussi à éliminer une anomalie apparue chez l’animal : alors que le poisson transgénique demeure inerte, comme paralysé quand on le touche, il reprend un comportement normal et s’échappe dès qu’on le touche lorsqu’on modifie la protéine FKBP52 ».
Le Pr Baulieu a indiqué : « 
Nous avons découvert une protéine efficace qui peut être stimulée ou modifiée et qui peut être utilisée comme une arme contre les anomalies de la protéine tau ».
Le Point ajoute que 
« tout en se montrant optimiste et en évoquant « les prémices d’un traitement », il s’est déclaré incapable de dire quand celui-ci pourrait être disponible chez l’homme. En attendant, le Pr Baulieu compte sur la mise en place d’un dosage de la protéine FKBP52 dans le liquide céphalo-rachidien par ponction lombaire pour diagnostiquer la maladie à un stade précoce, avant que les premiers symptômes n’apparaissent ».
La Croix relève également que «
 sous la houlette du Pr Baulieu, une équipe française a réussi à rectifier une anomalie comportementale chez un poisson atteint d’Alzheimer en lui injectant une protéine naturellement présente chez l’homme sain ».
Le journal explique lui aussi que cette «
 équipe de biologistes de l’Inserm dirigée par Béatrice Chambraud et le Pr Etienne-Emile Baulieu vient de démontrer que l’injection d’une protéine naturellement présente dans le cerveau des personnes valides, la FKBP52, rétablissait un comportement normal chez un poisson modèle […] atteint de la maladie d’Alzheimer ».
Le quotidien poursuit : « 
Que va-t-il se passer maintenant ? […] L’équipe va d’abord s’attacher à transposer ces expériences sur des cellules neuronales humaines in vitro. Parallèlement, elle souhaite mesurer le taux de la protéine FKBP52 chez des personnes valides comparées à des personnes malades, de façon à déterminer s’il existe un «seuil d’alerte» qui puisse servir à élaborer un test de risque de développement de la maladie ».

Revue de presse santé psy – mars 2014

04 03 14

« Burn-out : bataille autour des diagnostics »
Le Parisien

Le Parisien évoque sur sa Une un « bras de fer sur les arrêts maladie ». Le journal constate en effet que « les arrêts de travail liés aux risques psychosociaux provoquent de plus en plus de conflits entre employeurs et médecins », et publie une enquête. Le quotidien note ainsi sur deux pages que « médecins du travail et syndicats tentent de faire reconnaître les risques psychosociaux comme maladies professionnelles. En vain, jusqu’ici ».
Le Parisien souligne qu’« 
en France, 3,2 millions de personnes sont exposées «à un risque élevé de burn-out», alerte une récente étude du cabinet d’experts Technologia. Le hic ? Les pathologies psychiques liées au travail ne sont pas reconnues comme maladies professionnelles ».
« Un «anachronisme et une lenteur coupable des employeurs à prendre en considération le problème», déplorent plusieurs syndicats. Les entreprises refusent de s’engager sur cette voie car les conséquences financières pourraient être extrêmement lourdes pour elles »
, continue le journal.
Le quotidien observe en outre qu’« 
un nombre croissant d’employeurs attaquent les médecins du travail ayant attesté sur certificat d’un lien entre l’état de santé psychique d’un patient et ses conditions de travail. Une dizaine de médecins – un record – font l’objet de plaintes devant le Conseil national de l’Ordre des médecins ».
« Un chiffre sans doute en deçà de la réalité, selon l’association Santé et Médecine au travail, qui déplore que «90% des plaintes n’arrivent aux oreilles de personne» »
, poursuit Le Parisien.
Le journal remarque en outre que «
 les syndicats cherchent des parades », note que « les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des numéros verts ou des cellules de prévention », ou encore publie un entretien avec Dominique Huez, médecin du travail retraité, qui « a été condamné à un avertissement et au paiement de 35 € pour avoir rédigé un certificat mettant en cause les conditions de travail d’un salarié ». L’ancien médecin déclare notamment que « de nombreux médecins renient leurs certificats, effrayés par la possibilité d’un blâme, craignant d’être stigmatisés comme des praticiens non respectueux de l’éthique ».

05 03 14

« Ces addictions qu’on nous vend »
L’Humanité

C’est ce que titre L’Humanité, qui observe que « les industries du tabac et de l’alcool débordent de moyens et d’énergie pour attirer de nouveaux consommateurs. Un phénomène décrypté par une enquête rendue publique hier ».
Le journal relate ainsi les travaux de Karine Gallopel-Morvan, professeure des universités à l’Ecole des hautes études en santé publique, qui, pour la Mildt, «
 a passé au peigne fin les moyens des industriels pour créer et perpétuer les addictions. Bilan – sans surprise : tout est fait pour transformer les plus jeunes en consommateurs. […] Les nouvelles technologies sont utilisées à fond par les industriels. Quant aux réseaux sociaux, […] ils regorgent de pages proposant des jeux-concours autour des marques. Les produits sont aussi habilement placés dans les grosses productions audiovisuelles ».
L’Humanité souligne que 
« Karine Gallopel-Morvan établit un «lien significatif» entre les stratégies marketing et «l’initiation et la continuité de la consommation d’alcool et de tabac». Face aux industriels qui renouvellent constamment leur communication, «les campagnes de prévention n’ont pas d’effet, voire sont contre-productives» ».
Danièle Jourdain-Mennionger, présidente de la Mildt, annonce ainsi «
 suspendre toute nouvelle production de brochures, pour développer des outils de prévention adaptés et interactifs ».
« Enfin, la législation et son application sont jugées trop faibles par la chercheuse 
», continue le journal.

10 03 14

« Une semaine du cerveau pour mobiliser des fonds pour la recherche »
La Croix , Le Figaro , Le Parisien

La Croix rappelle que « la 14e campagne nationale du Neurodon est lancée [aujourd’hui] pour sensibiliser les Français à l’importance de la recherche sur les maladies du cerveau. Cet événement est aussi l’occasion, pour les associations, de réclamer la mise en place d’un grand plan de santé de publique pour lutter contre ces maladies qui touche 1 personne sur 3 en France », observe le quotidien.
Le journal cite la Fondation pour la recherche sur le cerveau (FRC), qui note que 
« les chercheurs manquent cruellement de ressources pour constituer des équipes performantes, s’équiper de petit matériel ou de techniques de pointe. Il devient donc urgent de les aider à poursuivre leurs travaux visant à comprendre le cerveau et son fonctionnement afin de trouver des traitements plus efficaces, préventifs et curatifs qui guériront un jour prochain les maladies du cerveau ».
« Alors que le nombre de malades risque de doubler entre 2020 et 2040, ces maladies du cerveau ne sont pas au centre des préoccupations des autorités de santé », 
poursuit la FRC, qui « réclame la mise en place d’un Plan cerveau par les pouvoirs publics », indique La Croix.
La Fondation observe en outre qu’
« en Europe, le montant engagé pour les recherches sur le cerveau et les maladies cérébrales s’élève à 4,1 milliards d’euros, dont 78% proviennent des investissements industriels, 17% des fonds gouvernementaux et 5% des fondations caritatives. Par comparaison, les États-Unis dépensent 3 fois et demie plus pour leur recherche sur le cerveau (14,5 milliards d’euros) que les Européens ».
Le journal souligne que «
 cette course à deux vitesses se retrouve aussi au niveau de la production scientifique, dont plus de 25% dans le domaine des neurosciences est américaine ». La FRC note que « même si la France tient son rang en termes de brevets et de publications, elle est nettement distancée par le Royaume-Uni et l’Allemagne et pour le reste du monde, outre les États-Unis, par la Chine et le Japon ».
Le Figaro note aussi que 
« c’est parti pour la Semaine du cerveau. Du 10 au 16 mars, la Société des neurosciences vous invite, dans plus de 30 villes de France, à découvrir cet organe dans toutes ces circonvolutions et à prendre conscience de l’urgence qu’il y a à percer ses mystères. Corollaire indispensable, la Fédération pour la recherche sur le cerveau organise le Neurodon, une campagne destinée à recueillir des fonds pour aider la recherche ».
Le journal relève également que 
« le siège de nos pensées est le mal-aimé de la recherche française, à entendre la FRC », et évoque ces « trois objectifs : d’abord, lancer une alerte en demandant un «Plan Cerveau», sur le modèle du plan Cancer. Mais aussi informer et sensibiliser le public. […] Interrogés par la FRC, les chercheurs en neurosciences regrettent que leur discipline soit méconnue du public comme des décideurs institutionnels ou économiques. Troisième objectif, recueillir des fonds pour mieux répondre aux besoins des laboratoires de recherche ».
Le Parisien conseille quant à lui : « 
Bichonnez votre cerveau », notant qu’« on a un peu tendance à négliger notre encéphale ». Le journal évoque l’ouvrage du Pr Bernard Sablonnière (Le cerveau : les clés de son développement et de sa longévité, Ed. Jean-Claude Gawsewitch), relevant que « contrairement aux idées reçues, le poisson n’est pas un aliment plus indispensable qu’un autre »,ou encore soulignant que « le cerveau ne se détériore pas aussi vite qu’on le pense : on ne perd que 5% de neurones au cours de sa vie d’adulte, sauf en cas de maladie d’Alzheimer ».

« La stimulation cérébrale profonde à l’assaut de la psychiatrie »
Les Echos

Les Echos constate en effet sous sa rubrique « sciences » qu’« inventée en France à la fin des années 1980, la stimulation cérébrale profonde a amélioré le traitement de la maladie de Parkinson. Aujourd’hui, elle intéresse les psychiatres ».
Yann Verdo explique ainsi que 
« c’est dans le champ de la psychiatrie que les recherches autour de la SCP font depuis peu flèche de tout bois, notamment en France. Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), qui handicapent gravement 2% de la population, sont les premiers à avoir bénéficié de cette technique ».
Le journaliste relève qu’« 
à l’origine des TOC, les chercheurs estiment qu’il y a probablement un dysfonctionnement de la métacognition (ou introspection : la capacité de notre conscience à se prendre elle-même pour objet). Ce dysfonctionnement se traduit par l’hyperproduction de signaux d’erreur et un doute pathologique, lesquels engendrent à leur tour une anxiété intolérable qui ne peut être soulagée (momentanément) que par la compulsion : l’acte de revérifier pour la énième fois qu’on a bien fermé la porte derrière soi, par exemple ».
Yann Verdo poursuit : « 
Les ganglions de la base, en plus de leur rôle important dans la motricité, sont aussi impliqués dans ce processus, puisque ce sont eux qui gèrent tout ce qui relève de la routine (soit 99% de la vie mentale d’un individu). Deux zones des ganglions de la base sont principalement ciblées par les chercheurs ».
Le journaliste indique qu’« 
à Bordeaux, où l’équipe de neurologues constituée autour de Pierre Burbaud (Emmanuel Cuny, Dominique Guehl) travaille en collaboration avec le psychiatre Bruno Aouizerate, les électrodes sont posées sur le striatum. A Paris, où le Pr Luc Mallet dirige une équipe Inserm à l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, c’est une zone encore plus profonde des ganglions de la base, le noyau sous-thalamique, qui est stimulé. Les deux protocoles ont donné des résultats très encourageants, les personnes traitées par SCP finissant pour certaines par se débarrasser complètement de leur TOC ».
Bruno Aouizerate précise qu’« 
une vaste étude associant 14 CHU est en cours pour déterminer laquelle de ces deux cibles, striatum ou noyau sous-thalamique, est la plus efficace ».
Yann Verdo ajoute que 
« depuis près d’une dizaine d’années, deux autres équipes, à Rennes et Grenoble, étudient parallèlement l’intérêt de la SCP pour ce mal du siècle qu’est la dépression ; les résultats sont moins avancés que pour les TOC, mais là encore les résultats sont encourageants ».

11 03 14

Fukushima : « Autour de la centrale, la dépression fait plus de victimes que la radioactivité »
Les Echos , Le Monde

Les Echos publie une enquête sur la catastrophe de Fukushima, au Japon, « trois ans après ». Le journal relève entre autres que « les 160.000 personnes évacuées des villages autour de la centrale sont touchées par des pathologies liées au stress ».
Le journal indique ainsi : «
 Une poussée d’alcoolisme, de suicides ou des décès prématurés. De multiples études montrent le grand désarroi psychologique des 160.000 personnes déplacées. […] En refusant d’admettre que certains villages étaient totalement condamnés, le gouvernement a maintenu des dizaines de milliers d’habitants dans l’incertitude, suscitant un profond découragement au sein des populations locales ».
Le quotidien explique que 
« dans des statistiques compilées le mois dernier par la police locale, la préfecture de Fukushima estimait que 1.656 personnes étaient décédées en 3 ans des suites de maladies liées notamment au stress. Un chiffre supérieur au nombre de décès provoqués par des blessures physiques liées aux catastrophes de mars 2011 ».
Les Echos ajoute que «
 si le décompte ne distingue pas l’origine des populations, une large partie des victimes auraient été recensées parmi les habitants qui avaient dû abandonner tous leurs biens autour de la centrale. La hausse du taux de mortalité est particulièrement élevée chez les personnes âgées qui ont perdu tous leurs liens de socialisation. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux vivent encore dans des logements dits «temporaires» ».
Le journal relève en outre que « 
les études sur l’impact de la radioactivité restent contradictoires et nourrissent l’angoisse des habitants. Si l’OMS et la plupart des études japonaises ont exclu toute explosion significative du nombre de cancers dans la région, une étude de la Fukushima Medical University a semé le doute dans l’esprit des parents ».
« Elle montre une augmentation du nombre de cas de cancer de la thyroïde chez les enfants de moins de 18 ans. Après avoir testé 254.000 enfants, les médecins ont découvert 33 cas de cancers avérés. Mais ils estiment que cette hausse statistique est essentiellement alimentée par une modernisation et une systématisation de leurs tests, et n’est donc pas liée aux rejets de la centrale détruite »
, observe le quotidien.
Le Monde fait aussi un « 
retour dans les villes mortes de Fukushima », observant que « 3 ans après le séisme et la catastrophe nucléaire, les territoires contaminés sont tombés dans l’oubli ».

14 03 14

« Alcoolisme : le baclofène bientôt disponible »
Le Figaro

Damien Mascret indique en effet dans Le Figaro qu’« il sera bientôt possible de prescrire le baclofène pour aider les patients alcoolodépendants à réduire leur consommation, voire arrêter de boire ».
Le journaliste annonce que la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) «
 a accordé, jeudi 13 mars, l’ultime feu vert nécessaire à l’agence du médicament (ANSM) pour délivrer une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) du baclofène dans l’alcoolisme, valable 3 ans ».
Damien Mascret rappelle que 
« l’aide au sevrage grâce au baclofène a été popularisée par le livre du Dr Olivier Ameisen, en 2008, qui racontait comment il s’était lui-même libéré de son addiction grâce à ce médicament. Dans les 4 études les plus sérieuses réalisées jusqu’alors, le traitement s’avère effectivement efficace pour 60 à 70% des malades, dans 3 études menées à des doses allant de 30 à 60 mg/jour. La quatrième avait des résultats négatifs à 30 mg/jour ».
Le journaliste souligne que «
 la question de la posologie nécessaire est cruciale, […] car l’ANSM envisageait, lors de la commission d’évaluation du 4 juillet 2013, de ne pas autoriser la prescription à plus de 200 mg/jour. Une dose qui serait suffisante pour 90% des patients mais certains patients ont besoin de posologies plus élevées pour décrocher, sans qu’il soit possible de deviner lesquels au départ ».
Damien Mascret indique ainsi que 
« des études sont en cours jusqu’à 400 mg mais si la limite de la RTU est fixée à 200 mg, les prescriptions entre 200 et au-delà n’alimenteront plus le «portail de suivi des traitements pour la RTU Baclofène», le registre que vient précisément d’autoriser la Cnil ».
Le journaliste remarque que 
« le besoin d’informations plus complètes est pourtant vif chez les addictologues. Le Dr Ivan Berlin (Pitié-Salpêtrière, Paris) craint par exemple que l’on se soit jusqu’ici focalisés sur les succès ». Le praticien déclare que « la situation actuelle est spéculative, avec un risque d’ignorer les échecs et de sous-estimer les effets indésirables ».
« D’autant que même les effets indésirables, parfois graves, relevés par les centres de toxicovigilance sont à mettre en balance avec les effets catastrophiques de l’alcoolisme », 
continue Damien Mascret.
Le journaliste ajoute qu’« 
on connaîtra la position définitive de l’ANSM dès qu’elle diffusera officiellement la RTU, ce qui est désormais imminent », puis note que « c’est la première fois qu’un médicament pourra être prescrit suivant cette procédure issue de la loi Bertrand de 2011, destinée à encadrer et améliorer les connaissances sur les médicaments prescrits hors-AMM, parfois à juste titre ».

18 03 14

« La psychiatrie s’interroge face à la banalisation de l’isolement et de la contention »
La Croix

C’est ce que note Pierre Bienvault dans La Croix, qui indique que « deux rapports alertent sur le développement de la contention et de l’isolement en psychiatrie. Des soignants s’inquiètent de ce recours à ces pratiques ».
Le journaliste s’interroge ainsi : 
« Dans quelles conditions est-il légitime de placer à l’isolement ou d’attacher des patients dans des services de psychiatrie ? Et assiste-on aujourd’hui à un développement de ces pratiques, parfois nécessaires sur un plan thérapeutique, mais aussi potentiellement attentatoires aux libertés individuelles ? ».
Pierre Bienvault remarque que 
« même si elles ne font pas la une de l’actualité, ces questions sensibles se retrouvent une nouvelle fois au cœur du débat public ». Le journaliste explique que « coup sur coup, deux rapports viennent de tirer la sonnette d’alarme. Le plus récent, publié la semaine dernière, est le rapport annuel du contrôleur général des lieux de privation de liberté ».
Jean-Marie Delarue écrit ainsi : 
« Il n’est pas question de discuter le fait que certains patients particulièrement agités, dangereux pour eux-mêmes et pour les autres, puissent nécessiter le recours à l’isolement voire à la contention. Il n’en reste pas moins qu’une telle décision devrait répondre à des critères précis et des conditions déterminées, ce qui n’est pas toujours le cas. […] Les malades peuvent être entravés, sanglés à leur lit par une main et un pied ; le moindre geste de la vie quotidienne […] place alors la personne dans des conditions humiliantes ».
Pierre Bienvault ajoute que 
« dans son rapport sur la santé mentale, rendu public à la fin de l’année [2013], le député PS de Loir-et-Cher, Denys Robiliard, dénonce lui aussi «un recours problématique» à la contention et à l’isolement ». Ce dernier remarque que « c’est un phénomène difficile à appréhender car il n’existe aucune statistique. Mais nous avons interrogé de nombreux professionnels qui, de manière majoritaire, nous ont dit que cela était en développement ».
Le journaliste remarque que «
 pour certains psychiatres, tout cela n’est pas sans lien avec l’émergence d’un «climat sécuritaire» », ou encore note que « pour [Denys Robiliard], plusieurs facteurs doivent être pris en compte. Le premier est la diminution du nombre de soignants dans les équipes ».
Pierre Bienvault évoque en outre l’hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt), qui 
« a mis en place des outils de formation interne pour éviter le recours à la contention chez les patients âgés »,avec notamment « un film pour sensibiliser les soignants ».

20 03 14

« Comment le cerveau répond à la violence »
Le Figaro

Damien Mascret note dans Le Figaro que « les progrès de la neurobiologie et des techniques sophistiquées d’imagerie cérébrale éclairent d’un jour nouveau ce qui se passe dans le cerveau lors d’une agression et la constitution, ensuite, d’une mémoire traumatique. Pourquoi n’ai-je pas crié ? Pourquoi ne me suis-je pas débattu ? ».
« Contrairement à ce que pensent de nombreuses victimes qui n’ont pas eu la présence d’esprit de réagir et la chance de bénéficier d’une aide spécialisée ultérieure, le choix ne leur appartenait pas. Dans un réflexe de survie psychique, leur cerveau a tout simplement choisi de les paralyser 
», remarque le journaliste.
Le Dr Muriel Salmona, psychiatre-psychothérapeute et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, a ainsi expliqué lors d’un colloque de la chaire santé de Sciences Po vendredi à Paris : 
« L’agresseur qui isole, terrorise la victime va créer chez elle un sentiment de frayeur, de perte de repères, parfois même un sentiment de danger de mort qui la sidère. Cette sidération empêche de contrôler le stress extrême éprouvé, et le cerveau va disjoncter puisqu’il ne parvient pas à moduler la réponse émotionnelle ».
Damien Mascret évoque un 
« deuxième mécanisme de survie psychique, la dissociation, autrement dit la déconnexion émotionnelle. Se dissocier permet d’être spectateur des violences que l’on subit, de s’en détacher. Mais les conséquences vont bien au-delà. […] Lorsque l’on n’exprime pas d’émotions sur son visage, les autres ne les ressentent pas ».
« Ce qui explique aussi que des médecins ou des policiers peu expérimentés aient parfois l’impression que l’agression est anodine, voire peu probable, puisque la victime semble si bien la supporter. Mais c’est précisément parce que l’agression est insoutenable que la dissociation se produit
 », relève le journaliste.
Damien Mascret continue : 
« Troisième processus, certaines victimes vont se retirer de la plupart de leurs activités d’«avant» et adopter des conduites d’évitement, de contrôle de leur environnement. Mais ce retrait risque au contraire de renforcer la mémoire traumatique ». Le Dr Salmona a ainsi précisé qu’« elle transforme l’espace de vie en terrain miné ».
« Pourtant, une prise en charge spécialisée permettrait de transformer cette mémoire toxique en une mémoire autobiographique, où l’on est capable de raconter ce qui est arrivé »,
 note le journaliste. « C’est pourquoi il ne faut pas tout miser sur une résilience spontanée », a remarqué le Dr Salmona. 

27 03 14

« L’autisme résulterait d’anomalies dans la formation cérébrale du fœtus »
Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, selon une découverte de neurologues américains « qui pourrait contribuer à détecter ce syndrome de façon bien plus précoce ». Le journal note ainsi que « l’étude montre une désorganisation de l’architecture cérébrale chez des enfants autistes. Si elle est confirmée par d’autres recherches, « on pourra en déduire que cela reflète un processus qui se produit longtemps avant la naissance », explique le Dr Thomas Insel, directeur de l’Institut américain de la santé mentale (NIMH) qui a financé ces travaux publiés dans le New England Journal of Medicine ».
Le Dr Eric Courchesne, directeur de l’Autism Center of Excellence à l’Université de Californie à San Diego, principal co-auteur de cette recherche, précise : « 
Le développement du cerveau d’un fœtus pendant la grossesse comprend la création d’un cortex – ou écorce cérébrale – formé de six couches distinctes de neurones. Nous avons découvert, par endroits seulement, des anomalies dans le développement de ces couches corticales chez la majorité des enfants autistes ».
Le Parisien explique que 
« les médecins ont analysé des échantillons de tissu cérébral post-mortem provenant de 11 enfants autistes âgés de 2 à 15 ans au moment de leur décès. Ils les ont comparés à des prélèvements sur un groupe témoin de 11 autres enfants qui n’étaient pas autistes ».
« Les chercheurs ont analysé une série de 25 gènes qui servent de biomarqueurs pour certains types de cellules cérébrales formant les six différentes couches du cortex. Ils ont constaté que ces biomarqueurs étaient absents dans 91% des cerveaux des enfants autistes contre 9% dans le groupe témoin 
», note le quotidien.
Le Dr Courchesne indique que «
 les signes de désorganisation des cellules cérébrales apparaissaient sous forme de tâches de 5 à 7 mm de longueur à divers endroits dans les différents couches du lobe frontal et temporal du cerveau. Ces régions cérébrales sont le siège des fonctions sociales, des émotions, de la communication et du langage qui connaissent des dysfonctionnements chez les autistes ».
Le chercheur estime que cette découverte 
« a le potentiel non seulement d’identifier quand et où ces anomalies se développent mais aussi leur cause, ouvrant peut-être la voie à une détection beaucoup plus précoce de l’autisme ».
Le Parisien ajoute que «
 le fait que ces anomalies soient clairsemées et n’affectent pas l’ensemble des couches du cortex devrait permettre au cerveau de reconstituer ces branchements défectueux en utilisant des tissus corticaux sains ». Le journal note que « le Dr Courchesne suppute que le mécanisme responsable de cette désorganisation des structures corticales est un dysfonctionnement des réseaux de gènes qui contrôlent la production de cellules cérébrales et la formation des six différentes couches du cortex ».

« Le gouvernement se penche sur le burn-out »
La Croix , Le Parisien

La Croix fait savoir qu’« un groupe de travail sur la prévention du burn-out professionnel, composé de médecins et psychologues, a été mis en place par le ministère du Travail ».
Le journal souligne que 
« la mission de ce groupe, constitué par la direction générale du Travail (DGT), est de «clarifier ce que recouvre le burn-out dans l’objectif de donner des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome», a précisé le ministère. […] En revanche, «il n’a pas vocation à traiter des questions de reconnaissance et de réparation» ».
La Croix explique que 
« le groupe est composé de médecins et psychologues du travail, d’experts de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et d’experts de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact). Une première réunion était organisée mercredi pour auditionner des représentants d’entreprises et des médecins hospitaliers ».
« Le groupe étudiera aussi les actions menées dans les pays de l’Union européenne, notamment les Pays-Bas. Selon le ministère, à l’issue de leurs travaux, les experts publieront «des recommandations pour mieux prévenir ce syndrome, à l’été 2014» », 
poursuit le quotidien.
Le Parisien relaie également la « 
création d’un groupe de travail sur le burn-out professionnel », et rappelle que « selon une étude publiée en janvier par le cabinet de prévention des risques professionnels Technologia, plus de 3 millions d’actifs ont un risque élevé de faire un burn-out. Caractérisé par un travail excessif et compulsif, ce syndrome est particulièrement élevé chez les agriculteurs, les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprise et les cadres ». 

28 03 14

« Un enfant américain sur 68 est autiste, soit 30% de plus qu’en 2012 »
Le Monde

Le Monde observe que « selon la dernière estimation des autorités sanitaires, […] 1 enfant sur 68 est autiste aux Etats-Unis, un chiffre qui a augmenté de 30% par rapport à 2012 ». Le journal rappelle en effet qu’« il y a 2 ans, 1 enfant sur 88 souffrait de troubles du spectre autistique (TSA) »,et note que ce nouveau rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) « fait état de 14,7 enfants de 8 ans atteints de ce syndrome pour 1 000 enfants ».
Le quotidien précise que 
« la répartition géographique du nombre d’enfants autistes est irrégulière, allant de 1 enfant sur 175 en Alabama (sud), à 1 sur 45 dans le New Jersey (nord-est). Ces chiffres continuent à montrer que l’autisme est près de 5 fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles, avec 1 garçon sur 42, contre 1 fille sur 189. Il y a également plus d’enfants blancs que d’enfants noirs ou hispaniques atteints d’autisme ».
Le Monde souligne en outre que «
 les capacités intellectuelles sont très variables parmi ces enfants, allant d’un handicap lourd à une intelligence moyenne et au-delà. L’étude montre que la proportion d’enfants autistes avec un quotient intellectuel plus élevé augmente. Ainsi, près de 50% des jeunes autistes ont un quotient intellectuel moyen (85) ou au-dessus. Ils n’étaient que 30% il y a dix ans ».
« Le rapport révèle aussi que la plupart des enfants autistes sont diagnostiqués après l’âge de 4 ans, et ce malgré le fait que ce syndrome peut être détecté dès 2 ans », 
ajoute le quotidien. Le Dr Coleen Boyle, directrice du Centre national des défauts de naissance et des handicaps du développement des CDC, a déclaré : « Nous devons faire davantage pour diagnostiquer les enfants plus tôt. Une détection précoce de l’autisme est l’outil le plus efficace dont nous disposons actuellement pour faire une différence dans la vie de ces enfants ».

« Le douloureux ‘point du mari’ pour un ‘vagin de jeune fille’ après l’accouchement »
L’Express

C’est ce que titre L’Express, qui explique que « cette pratique rare post-accouchement dénoncée cette semaine par une sage-femme, Agnès Ledig, consiste lors de la suture d’un périnée déchiré, ou d’une épisiotomie, à faire un dernier point supplémentaire. Objectif : resserrer l’entrée du vagin pour un plaisir accentué du mari pendant l’acte ».
Le magazine note ainsi : 
« « C’est son mari qui va être content, un vrai vagin de jeune fille ». Cette réflexion, Caroline [sage-femme] l’a entendue il y a 5 ans dans la bouche d’un gynécologue à la sortie d’une salle d’accouchement. Le spécialiste venait de suturer une toute jeune maman de manière « serrée » ».
L’Express observe que 
« dans un billet relayé par la féministe Isabelle Alonso, la sage-femme Agnès Ledig a dénoncé cette pratique et provoqué des réactions en chaîne très variées ».
« Décision parfois imposée sans le consentement de la mère, douleurs possibles ensuite lors de rapports sexuels, plaisir de la femme qui passe après celui de l’homme… cette pratique, même si elle s’avère rare, a fait bondir de nombreuses femmes et féministes à la lecture du texte d’Agnès Ledig »,
 poursuit le magazine.
L’Express livre le témoignage d’Emilie, qui «
 a connu un accouchement difficile il y a 5 ans. Episiotomie et déchirure à la clé. Et une grande douleur au moment où le gynécologue l’a recousue ». La jeune femme déclare : « Je ne peux pas vous dire combien de points il a fait mais il y en a eu beaucoup. Je les sentais tous car l’anesthésie ne faisait pas effet ».
Le magazine indique qu’Emilie «
 a attendu 8 semaines avant d’avoir à nouveau des relations sexuelles ». Elle précise : « J’ai découvert avec surprise que c’était plus serré qu’avant l’accouchement, et je me suis dit que ça l’était peut-être même plus qu’avant ma première fois. C’était très douloureux. J’avais l’impression d’être vierge à nouveau ».
L’Express s’interroge : «
 Cette pratique est-elle répandue dans les maternités ? Fort heureusement, elle semble relativement rare même si plusieurs témoignages notamment de sages-femmes nous sont parvenus ». Agnès Ledig remarque que « personne n’a de statistiques. C’est quelque chose qui ne se claironne pas. Mais il y a des témoignages, donc ça existe. Je pars du principe qu’il faut croire les femmes. C’est peut-être anecdotique. Même si elles ne sont que dix, cela reste insupportable. Je veux juste dénoncer les violences médicales ».
L’hebdomadaire note que 
« le Dr Jean Marty, président du Syngof, rejette en bloc cette idée, dénonçant ces « histoires que l’on raconte et qui font monter des fantasmes dans l’esprit des gens, alors qu’elles ne reposent sur aucun fondement » ». Le praticien remarque que « le seul élément que j’ai pu constater en 40 ans de carrière est plutôt l’inverse : des femmes qui avaient parfois des douleurs avant l’accouchement et qui ont une plus grande tolérance après ».
L’Express ajoute que 
« sans aller jusqu’au « point du mari », ce débat soulève la question des conséquences d’accouchement difficiles ayant provoqué déchirures et/ou épisiotomie sur la sexualité des femmes. La reprise des premiers rapports sexuels survient en moyenne 6 à 8 semaines après l’accouchement. Dans cette période sensible et fragile dans la vie d’un couple, retrouver ses marques peut s’avérer délicat ».

Revue de presse santé psy – février 2014

06 02 14

« Des médecins s’alarment de la hausse des tentatives de suicide chez les jeunes filles »
Le Monde , Le Parisien

Pascale Krémer note dans Le Monde que « la revue de formation médicale Le Concours médical […] dévoile les premiers résultats d’une enquête épidémiologique menée conjointement par la faculté de médecine et l’Institut universitaire de santé public de Poitiers et l’Observatoire régional de la santé d’Alsace ».
La journaliste explique que l’enquête a été menée en juin 2012 auprès de 
« 1.817 jeunes de 15 ans tirés au sort, dans 171 établissements scolaires des régions Poitou-Charentes et Alsace, [qui] ont répondu à un long questionnaire de 88 questions sur la santé ». Pascale Krémer évoque des « résultats inquiétants », soulignant qu’« à 15 ans, près de 21% des filles et près de 9% des garçons ont déjà tenté de se suicider ».
Le Dr Philippe Binder, généraliste, responsable d’une consultation pour adolescents à l’hôpital de Rochefort (Charente-Maritime), et maître de conférences à l’université de Poitiers, déclare que « 
le niveau atteint, au dessus de la barre des 20%, et l’augmentation des tentatives de suicide chez les jeunes filles est très impressionnante. Je peux vous dire que je n’ai pas bien dormi le jour où j’ai eu ces résultats. Imaginez, sur 5 jeunes filles que vous croisez dans la rue, l’une d’entre elles a tenté de mettre fin à ses jours… ».
Le psychiatre Xavier Pommereau, qui 
« dirige le pôle aquitain de l’adolescent, au CHU de Bordeaux, et a coordonné ce numéro du Concours médical consacré à la dépression de l’adolescent »,remarque quant à lui que ces résultats « confirment les données hospitalières d’augmentation des admissions d’adolescentes pour tentatives de suicide. Leur âge moyen ne cesse de diminuer. Dans mon service, il est passé de 17 ans à 15 ans en vingt ans ».
Pascale Krémer rappelle que 
« lors d’études précédentes comparables, les adolescentes de 15 ans avaient été 9%, en 1993, à auto-déclarer une TS [tentative de suicide], et 14,6% en 1999. Chez les jeunes garçons, la progression (4% en 1993, 7,5% en 1999, 8,8% en 2012) est plus lente et semble plafonner ».
La journaliste souligne toutefois que 
« ces nouveaux chiffres doivent être maniés avec précaution, avertissent les auteurs de l’enquête. Ils suscitent en effet autant de craintes que d’interrogations. La part des moins de 24 ans dans les suicides reste faible – 4,8%, selon l’Inserm. En 2011, sur les 10 524 morts par suicide en France, 508 avaient moins de 24 ans ».
« 
Que signifie réellement vouloir mourir à 15 ans ? Quels actes sont considérés par les jeunes comme devant, pouvant mener au décès ? », s’interroge Pascale Krémer. Le Dr Binder note ainsi :« Une jeune fille avale une boîte entière de DolipraneMourir, dormir, elle ne sait pas bien ce que ça donnera… ».
La journaliste ajoute que «
 la représentation du suicide est elle-même peut-être en train d’évoluer, les jeunes filles déclarant davantage leurs scarifications profondes comme relevant d’une volonté suicidaire. Cependant, dans le questionnaire, une question sur les scarifications était posée avant celle sur le suicide, qui devait permettre au répondant d’opérer le distinguo – presque un tiers des jeunes filles ont d’ailleurs répondu qu’elles avaient déjà tenté de se blesser volontairement, par coupures, coups ou griffures… ».
«
 Quoi qu’il en soit, il est urgent, à en croire le Dr Binder, de lancer une étude spécifique », poursuit Pascale Krémer. Le praticien remarque que « ces jeunes filles ont, en tous cas, vécu une détresse telle à un moment donné qu’elles sont capables, a posteriori, de dire qu’elles ont essayé de mourir. Que ce soit vrai ou imaginaire, cela traduit quelque chose, qu’il faut creuser ».
Pascale Krémer note enfin : «
 Tentatives de suicide, scarifications, comas éthyliques… Toutes ces pratiques se répandent, s’alarme [le Dr Pommereau], et sont de plus en plus banalisées par les adultes. […] Face à cette poussée inquiétante des passages à l’acte chez les tout jeunes, le psychiatre lance un appel aux parents. Ils doivent aider leurs adolescents à se sentir exister en leur confiant des responsabilités, en les rendant plus acteurs ».
Le Parisien constate aussi qu’« 
une adolescente sur cinq déclare avoir déjà tenté de se suicider ». Le journal parle de « chiffres qui font froid dans le dos » et souligne : « Symptômes d’une société en état de stress, ces chiffres sont également pour Xavier Pommereau le résultat d’une certaine «banalisation» des gestes de désespérance par les adultes. Et le docteur de dénoncer «cette croyance erronée selon laquelle celui qui n’est pas mort ne voulait pas vraiment se tuer» ».

07 02 14

« Alcool, cannabis : les jeunes sont plus sensibles aux addictions »
Le Figaro , Le Parisien , L’Humanité , La Croix , Le Monde

Le Figaro relate les résultats d’une expertise collective que vient de publier l’Inserm, selon laquelle « les adolescents de 17 ans qui n’ont jamais touché un verre d’alcool, fumé un joint ou une cigarette font figure d’exception. A cet âge, près de 95% des jeunes Français ont expérimenté au moins un de ces trois produits ».
« Tous ne vont pas pour autant devenir dépendants, mais une première expérience positive avec des substances psychoactives peut favoriser des consommations régulières. […] En effet, le cerveau adolescent, encore en développement, est bien plus vulnérable à ces drogues que celui des adultes 
», note le quotidien.
Le Figaro souligne notamment que 
« l’alcool est la première substance psychoactive expérimentée par les jeunes. A 11 ans, près de 6 enfants sur 10 ont déjà bu un verre d’alcool. Et ils connaissent leur première ivresse à 15 ans en moyenne. […] Les premières expérimentations [de cannabis] interviennent à la fin du collège. Un élève sur 10 en quatrième, 1 sur 4 en troisième et 1 sur 2 en seconde a déjà fumé un joint. La consommation globale est stable depuis 2005, mais la France reste parmi les pays où la consommation chez les adolescents reste la plus élevée ».
Le journal s’interroge : «
 Comment prévenir, ou au moins retarder, l’âge de la consommation de ces substances ? Pour les experts de l’Inserm, il est nécessaire de renforcer, sans dramatiser, les messages décrivant l’impact durable sur la santé de ces produits, et de s’appuyer sur les parents mais aussi les adolescents eux-mêmes ».
« Ils recommandent également que l’achat de tabac et d’alcool s’accompagne systématiquement de la présentation de papiers d’identités indiquant l’âge de l’acheteur », 
ajoute le quotidien.
Le Parisien se penche aussi sur ce rapport qui 
« propose de cibler alcool, tabac et cannabis […] dans les campagnes de prévention auprès des jeunes ». Le journal relève que « le rapport souligne notamment l’augmentation des phénomènes de prise ponctuelle et excessive d’alcool ou « binge drinking » (au moins 5 verres en une seule occasion) chez les ados. Or ils sont plus sensibles que les adultes aux effets neurotoxiques de l’alcool, ainsi qu’à ceux du cannabis, car « le cerveau poursuit d’importantes étapes de maturation entre 15 et 25 ans » ».
La Croix titre sur une page : 
« Alcool, tabac, cannabis : les ados risquent gros », et retient que selon ce rapport de l’Inserm, demandé par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), « les niveaux de consommation d’alcool, de tabac et de cannabis «demeurent élevés» chez les jeunes ».
Le Monde relaie aussi ce travail de l’Inserm : «
 S’il y avait un seul message à retenir ? ». L’addictologue Olivier Phan, coauteur, répond : « La dangerosité vient de la précocité de la consommation : on ne peut pas comparer celle des adultes et celle des adolescents ».

« Autisme : utilisation bénéfique d’un traitement diurétique »
Le Parisien , Le Figaro , La Croix

Le Parisien observe que « les niveaux de chlore anormalement élevés dans les neurones du fœtus pendant l’accouchement sont déterminants dans l’apparition de l’autisme et peuvent être réduits par l’administration précoce d’un médicament diurétique, selon une étude sur l’animal » parue dansScience.
Le journal note ainsi que 
« le Pr Yehezkel Ben-Ari, directeur de recherche émérite à l’Inserm et son équipe de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (INMED) […] viennent de franchir un cap dans la compréhension de ce trouble du développement ».
Le Parisien explique que 
« les chercheurs ont enregistré pour la première fois l’activité des neurones embryonnaires et des neurones immédiatement après la naissance afin d’observer les modifications des taux de chlore (plus précisément de ions chlorure). Alors que ces niveaux chutent lors de l’accouchement chez les souris saines, ils restent anormalement élevés chez leurs congénères atteints de deux formes d’autisme, l’une génétique et l’autre provoquée par l’injection à la rate gestante d’un produit, le valproate ».
Le quotidien relève que «
 l’administration à la mère, peu avant la mise à bas, du diurétique, le bumétadine, restaure une activité cérébrale quasi normale et corrige le comportement « autiste » chez les descendants ».
Le Parisien indique que les auteurs «
 montrent également l’implication de l’hormone qui déclenche le travail de l’accouchement, l’ocytocine, qui agit normalement comme le diurétique en abaissant le taux de chlore dans les cellules nerveuses du cerveau. En revanche, l’hormone reste inopérante sur les fœtus animaux prédisposés et le chlore s’accumule à des concentrations anormales dans leurs neurones. Et si l’on bloque cette hormone chez des souris gestantes normales, leurs portées présentent des taux de chlore élevés et un comportement autistique ».
Le journal souligne que 
« cette étude valide les essais cliniques utilisant ce diurétique chez des personnes atteintes d’autisme, estime le Pr Ben Ari en évoquant un essai concernant plus d’une cinquantaine d’enfants, âgés de 11 à 13 ans, dont les résultats ont été publiés en décembre 2012 ».
« Ce traitement a permis, pour les trois quarts des enfants traités, d’atténuer la sévérité de leurs troubles grâce à l’amélioration de leurs capacités d’échanges avec l’entourage. Mais à l’arrêt du traitement, les troubles réapparaissent. […] A présent, un essai complémentaire est en cours sur 80 autistes, dont les résultats devraient être disponibles en 2015 au plus tard 
», note le quotidien.
Le Parisien remarque qu’« 
il n’est pas envisagé de traiter la femme avant la naissance, faute de moyen pour dépister l’autisme chez le fœtus humain. Mais selon le Pr Ben Yari, un diagnostic précoce associé à un médicament comme le bumétamide ou d’autres agents régulateurs capables de réduire l’activité aberrante du cerveau qui perturbe celle des neurones sera probablement un traitement d’avenir ».
Le journal souligne enfin que 
« le Pr Ben Ari, co-fondateur d’une start-up Neurochlore, bien que soutenu par l’Inserm, dit n’avoir pas trouvé de financement en France et s’être tourné vers un fonds américain qui a apporté 3 millions d’euros pour la poursuite des recherches ».
Le Figaro relève également que 
« l’ocytocine protègerait le cerveau du nouveau-né » contre l’autisme et cite le Pr Ben Ari, qui indique : « Il faut étudier davantage le cerveau. On sait qu’il y a des mutations génétiques présentes dans l’autisme. Notre étude montre que le problème de fond est lié à la cascade d’altérations que ces mutations entraînent ».
La Croix remarque de son côté que 
« ces données incitent à s’intéresser de plus près aux accouchements et à la façon dont ils se passent. Des accouchements compliqués avec par exemple des épisodes d’absence d’oxygénation prolongée ou des complications pendant la grossesse telles que des infections virales sont souvent citées comme facteurs de risque. Il est aussi important de se pencher sur les césariennes, notamment les césariennes de confort dont la proportion dans certains pays semble exploser ».

11 02 14

Sexualité : « Les fumeuses de joints se protègent moins »
Le Parisien

Le Parisien relève en effet que « drogue et contraception ne font pas bon ménage », selon une enquête menée sur la sexualité des étudiants par le réseau de mutuelles Emevia.
Le journal souligne que 
« les étudiantes qui fument modérément ou régulièrement du cannabis sont 2 fois plus nombreuses à avoir recours à la pilule du lendemain (54,2%) que les autres (23,6%). Et elles sont 4 fois plus nombreuses à subir une interruption volontaire de grossesse : 5,6% contre 3% pour la totalité des étudiantes interrogées et 2,7% pour l’ensemble des 20-24 ans ».
Laurent Karila, psychiatre addictologue à l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), observe que 
« c’est un comportement addictif qui fait que les fumeuses de cannabis prennent plus de risques. Mais c’est valable pour toutes les drogues ».
Le Parisien constate en outre que cette enquête «
 révèle que les consultations pour un examen gynécologique des étudiantes sont en baisse en 2013. Elles ne sont plus que 48% à avoir fait cette démarche, contre 52,1% en 2011. Quant au dépistage [des infections sexuellement transmissibles], seulement 50% des étudiants ayant déjà eu une relation sexuelle ont réalisé un test ».
Emevia souligne ainsi que « 
l’accès aux soins des étudiants s’est fortement aggravé en 2 ans. Il est important de renforcer l’information sur ce sujet ».
Le quotidien note par ailleurs que 
« si le cannabis mène facilement au sexe (90,6% des fumeurs de joints ont déjà eu des rapports sexuels, contre 73,8% pour l’ensemble des étudiants interrogés), les jeux vidéo et les réseaux sociaux entraînent une vie de moine : 44% des joueurs n’ont jamais eu de rapports sexuels, et ce chiffre monte à 76% pour ceux qui ont un compte Facebook ! ».

12 02 14

Maladie d’Alzheimer : « Il faut aussi se mobiliser pour les proches »
La Croix , L’Humanité

La Croix indique que « l’association France Alzheimer a rendu public [hier] un Manifeste visant à réclamer un certain nombre de mesures adaptées « aux besoins concrets de familles » confrontées à la perte d’autonomie d’un proche ».
Le quotidien constate ainsi que «
 France Alzheimer dénonce la « précarisation » des familles confrontées à la perte d’autonomie », et publie les propos de sa présidente, « alors que le premier ministre Jean-Marc Ayrault doit présenter [aujourd’hui] les principales dispositions du projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement ».
Marie-Odile Desana remarque notamment qu’
« il y a une immense attente des familles, dont beaucoup sont dans une situation de précarisation croissante. Aujourd’hui, le montant moyen de l’APA est de 450 € par mois, ce qui ne permet pas de couvrir les frais des aides à domicile ou une place en accueil de jour. Pour nous, la priorité est donc une diminution du reste-à-charge aussi bien pour le domicile qu’en établissement ».
La responsable observe qu’«
 en 2010, nous avons réalisé une étude qui montrait que ce reste-à-charge s’élevait en moyenne à 1 000 € par mois pour le domicile. C’est considérable pour ces familles qui s’investissent sans compter pour prendre en charge leur proche. En moyenne, les aidants déclarent passer 157 heures par mois pour s’occuper de leur parent, soit 5 heures par jour. Il y a donc vraiment urgence à soutenir ces aidants qui, pour certains, finissent par se couper du monde extérieur en s’enfermant dans un quotidien consacré quasiment à 100 % à la maladie de leur parent ».
« En établissement, le reste à charge s’élève lui, en moyenne, à 2 300 € par mois alors que le montant moyen des retraites en France est d’environ 1 200 € par mois », 
continue Marie-Odile Desana.
La présidente de l’association relève en outre que 
« dans certains départements, il y a manifestement une volonté de réduire les coûts liés à l’APA [allocation personnalisée à domicile]. Résultat, nous voyons aujourd’hui des disparités de traitement dans l’évaluation du niveau de perte d’autonomie des personnes d’un département à l’autre ».
L’Humanité note pour sa part que « 
pour France Alzheimer, le compte n’y est pas ». Le journal évoque lui aussi le projet de loi sur l’autonomie des personnes âgées, et constate que l’association « a estimé que le financement prévu n’est pas à la hauteur et a lancé un manifeste contenant plusieurs revendications ».

14 02 14

« Le nouveau jeu qui fait boire »
Le Parisien

Le Parisien constate que sur Internet, « des jeunes se poussent à consommer de grandes quantités d’alcool. Les médecins, consternés, alertent sur la dangerosité de ces comportements ».
Le journal relève que 
« sur Facebook, la page française de ce défi dangereux [Neknomination] a recueilli 20 000 «J’aime» depuis dimanche et de nombreuses participations. […] Venu d’Australie, le phénomène a déjà fait plusieurs victimes en Grande-Bretagne et en Irlande ».
Le Parisien explique que « 
ce jeu inquiétant […] consiste à boire cul sec un ou plusieurs verres d’alcool et à défier ses amis d’en faire autant en moins de 24 heures. Le tout posté sur Internet pour épater la galerie ».
« Un concept encore plus inquiétant que le phénomène du «binge drinking», qui consiste à boire 4 ou 5 verres en moins de 2 heures. Dans Neknomination, ce niveau peut être atteint en quelques minutes 
», observe le quotidien.
Le Parisien ajoute que «
 si les jeunes Français se contentent pour l’instant de boire de l’alcool, leurs cousins anglo-saxons vont plus loin en réalisant leurs défis en conduisant ou en sautant par les fenêtres… En Grande-Bretagne et en Irlande, au moins 3 jeunes sont décédés après avoir joué » à ce « jeu ».
Le quotidien livre la réaction du psychiatre Philippe Batel, chef du service du traitement des maladies addictives de l’hôpital Beaujon de Clichy : 
« Ce genre de jeu est très inquiétant car il banalise complètement l’alcool. Les jeunes rigolent en visionnant ces vidéos et se poussent à la surenchère. […] Boire une telle quantité d’alcool en aussi peu de temps est très dangereux. La tension artérielle augmente, les risques d’accidents vasculaires aussi ».

18 02 14

« Faut-il épargner la prison aux détenus atteints de maladies mentales ? »
Le Figaro

C’est ce que se demande Le Figaro, qui note que « deux rapports se penchent sur la situation de ces prisonniers ».
Le journal évoque ainsi des 
« chiffres inquiétants : selon le groupe de travail santé-justice, […] commandé il y a plus d’un an par les ministres de la Santé et de la Justice, de 20 à 30% des détenus souffriraient de troubles psychotiques. La Cour des comptes va même plus loin, puisque, dans son rapport annuel, elle dénonce «une prévalence très forte des maladies psychiatriques et infectieuses. Au moins un trouble psychiatrique est identifié chez 8 détenus sur 10, le taux de détenus atteints de schizophrénie étant 4 fois plus élevé que dans la population générale» ».
Le Dr Cyrille Canetti, chef du service médico-psychologique régional de la Santé et vice-président de l’Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire, explique qu’« 
il existe deux types de population souffrant de troubles psychiatriques en prison : celles qui auront été mises en détention alors qu’elles étaient déjà malades et qui n’ont pas forcément commis d’infraction en relation avec leur pathologie, et celles dont les troubles psychiatriques sont nés de la détention. Dans les deux cas, le problème est que ces personnes vont sortir de prison au bout de leur peine sans être soignées et dans un très sale état. Et pour le coup, c’est la société tout entière qui se trouverait exposée à ces dernières ».
Le Figaro note qu’il s’agit d’«
 une manière pour le psychiatre de plaider pour que «ceux des détenus qui relèvent de l’hôpital soient à l’hôpital». Car l’une des dispositions phares de ce rapport en cours d’arbitrage dans les deux ministères concernés est d’étendre les suspensions de peine pour raison médicale aux maladies mentales ».
Le Figaro ajoute que 
« l’idée de sortir les malades mentaux de prison séduit les syndicats de surveillants, qui dénoncent la présence sous les verrous de ces détenus particulièrement difficiles. Mais à quelle institution les confier ? La question reste entière – les établissements psychiatriques manquant cruellement de places, comme de dispositifs de sécurité », observe le quotidien.
Le journal précise que 
« le gouvernement laisse prospérer une proposition de loi portée par les sénatrices Europe-Écologie-Les Verts Hélène Lipietz et Esther Benbassa sur l’extension des suspensions de peine dans le cadre de la détention provisoire. […] Ainsi, «les personnes atteintes de troubles mentaux doivent être considérées comme des malades comme les autres et bénéficier de suspensions de peine comme celles qui souffrent de troubles somatiques» ».
Le Figaro continue : 
« De même, dans le cadre d’une hospitalisation sous contrainte, «les personnes atteintes de troubles mentaux pourraient continuer à être juridiquement considérées comme des personnes détenues, afin que la privation de liberté dont elles font l’objet dans le cadre de la mesure d’hospitalisation sans consentement puisse être imputée sur la durée de la détention provisoire et, le cas échéant, sur la durée de la peine d’emprisonnement ou de réclusion restant à accomplir» ».

19 02 14

« Les médecins se mobilisent contre le burn-out »
Le Figaro , Le Parisien , L’Humanité

Le Figaro note que « le burn-out ou épuisement professionnel menacerait 1 médecin sur 2, d’après l’Union française pour une médecine libre (UFML) », et indique que « le jeune syndicat, qui compte 1 an d’existence et 4500 membres, organisait [hier] une journée «noire» pour alerter la ministre de la Santé sur les risques psychosociaux encourus par la profession ».
Le journal relève ainsi que 
« les médecins étaient invités à couvrir leur plaque de crêpe noir pour sensibiliser le grand public et «rompre le silence» sur la question. Car ce silence est souvent entretenu par les praticiens qui n’osent pas demander de l’aide ou qui ne savent pas vers quelle structure se tourner ».
Le Figaro rappelle que «
 le burn-out survient quand une personne ne peut plus faire face à une demande professionnelle trop importante ou exigeante », et note que « les médecins sont très touchés : on compte 2,5 fois plus de suicides au sein de cette profession que dans le reste de la population ».
Le quotidien souligne ainsi que « 
chaque année, 45 praticiens tentent de se suicider en France. […] Les causes principales évoquées par les professionnels de santé sont «la surcharge administrative, le conflit avec des patients pressants, le manque de reconnaissance et les situations de violence et d’insécurité», rapporte le Dr Jean Thevenot, président du conseil départemental de l’Ordre des médecins de la Haute-Garonne ».
Le journal explique que 
« même si les médecins exercent par vocation, ils ont de plus en plus le sentiment d’être peu reconnus par la société. C’est notamment vrai pour les plus jeunes praticiens. Après une dizaine d’années d’études parfois «très violentes et peu pédagogiques», d’après le Dr Théo Combe, président du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), ils ne sont pas suffisamment préparés à assumer les responsabilités administratives, la relation médecin malade qui peut être compliquée voire tendue ».
Le praticien déclare : «
 On travaille en moyenne 60 heures par semaine, […] la charge de travail est importante et les demandes des patients sont parfois abusives ». Le Figaro ajoute que « pour ce dernier, les situations de détresse et de suicide chez les jeunes médecins viennent de «l’érosion de l’idéal quand il est confronté à la réalité, quand l’image du super-héros s’écroule» ».
Le Dr Philippe About, président de l’association MOTS (Médecins-Organisations-Travail-Santé), note pour sa part que 
« le médecin est un patient comme un autre ». Le responsable de cette association qui « soutient des médecins confrontés à des maladies psychologiques, des addictions, des conflits ou des difficultés financières », précise : « On essaie de rattraper les dizaines d’années de retard qu’a la France sur le Canada ou l’Espagne. Ils ont compris bien avant nous que soigner et aider et les confrères en difficultés était dans l’intérêt des patients ».
Le journal indique que 
« pour inciter les médecins à se faire aider, le dispositif mis en place est confidentiel et permet aux médecins de se faire soigner dans une autre région que la leur. En 3 ans et demi, MOTS a aidé plus de 200 praticiens en Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et dans le Limousin. Âgés en moyenne de 50 ans, la moitié des médecins étaient généralistes. Prochainement, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur rejoindra le dispositif ».
Le Parisien indique quant à lui qu’
« une vingtaine de médecins en colère ont mimé des suicides devant le ministère de la Santé pour lancer un cri d’alarme sur les risques de surmenage et de suicides qui menacent, selon eux, la profession ».
« Masque blanc sur le visage et corde autour du cou, les médecins alignés, vêtus de leurs blouses blanches et portant charlottes ou stéthoscopes, se sont effondrés l’un après l’autre sans un mot, mimant le suicide, à chaque coup d’un gong venu sonner le glas de la profession 
», note le quotidien.
Le journal relève que Jérôme Marty, président de l’UMFL, «
 souhaite faire du 18 février une date symbolique. « Nous voulons être entendus et chaque année, nous serons là », a-t-il affirmé. L’action du jour n’était « pas une manif », mais une « image de ce qui se passe » en coulisses ».
L’Humanité, qui titre son article : 
« Vague noire au sein des professions médicales », souligne lui aussi que « chez les médecins, le taux de suicide représente plus du double de la moyenne nationale. Une tendance lourde et silencieuse ».

20 02 14

« Actionner un bras à distance par la pensée »
Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui indique que « le bras paralysé d’un macaque a pu bouger grâce au cerveau d’un autre animal ».
Le journal décrit ainsi cette 
« expérience pionnière d’un avatar contrôlé par la pensée d’un autre » :« le primate est artificiellement paralysé et les signaux moteurs, c’est-à-dire les ordres de mouvements qui partent du cerveau, ne proviennent pas du sien mais d’électrodes implantées dans sa moelle épinière au niveau des cinquième et sixième vertèbres cervicales. Plus étonnant encore, les impulsions provenaient du cerveau d’un autre macaque sur lequel l’activité cérébrale était enregistrée ».
« On estime que la moitié des traumatisés de la moelle épinière qui survivent à leur accident ont des lésions situées au-dessus des cinquième et sixième vertèbres cervicales, ce qui entraîne une tétraplégie (paralysie des bras et des jambes). Le moindre mouvement récupéré constituerait un formidable progrès pour leur vie quotidienne »,
 souligne le quotidien.
Le Figaro note ainsi que cette « 
expérience de Mme le Pr Maryam Shanechi, ingénieur en informatique à la Cornell University d’Ithaca (États-Unis), réalisée avec l’aide des neurochirurgiens de Harvard Rollin Hu et Zuv Williams, publiée dans Nature Communication, constitue bien un espoir. Elle montre qu’il est possible d’enregistrer des programmes d’action potentiellement utilisables pour générer un mouvement, alors même que la connexion entre le cerveau et la moelle épinière a été accidentellement interrompue ».
Le Pr Lee Miller, professeur de neurosciences à la Northwestern University de Chicago, remarque toutefois qu’« 
il n’est pas évident que l’on puisse étendre cette technique à des mouvements plus compliqués que ceux, très élémentaires, de l’expérience ».

26 02 14

« L’hypocondrie est-elle le mal du siècle ? »
Le Figaro

Anne Prigent remarque dans Le Figaro qu’« en incarnant un malade imaginaire dans le film Supercondriaque, le comique Dany Boon nous fait rire avec une véritable maladie ». La journaliste relève toutefois que « plus d’un Français sur dix serait concerné par cette peur d’avoir une maladie ou d’en développer une alors qu’aucun signe n’est présent, selon une étude Ifop-Capital image. Mais attention, chez les vrais hypocondriaques, cette obsession entraîne une véritable souffrance ».
Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre à l’hôpital Bichat (Paris), souligne ainsi que 
« la question de santé n’a jamais été aussi angoissante. Aujourd’hui, toutes les données sur la santé sont contradictoires. Le modèle étant l’information sur les vaccins : si je me fais vacciner, il y a des dangers, si je ne le fais pas, aussi ».
Anne Prigent observe que
 « la peur de la maladie est également alimentée par la médiatisation des campagnes de santé publique ». Le Pr Vincent Renard, président du Syndicat des enseignants de médecine générale, note ainsi que « lors d’une campagne sur les accidents vasculaires cérébraux ou sur la spondylarthrite ankylosante, de nombreux patients viennent consulter, persuadés d’être victimes de ces pathologies ».
La journaliste relève toutefois que 
« le médecin aura beau faire, il ne parviendra pas à tranquilliser ces patients particuliers. Persuadés d’être malades, les hypocondriaques sont à la recherche d’examens de plus en plus sophistiqués pour confirmer leur diagnostic ».
Le Pr Renard constate en outre que 
« le développement des technologies et leur survalorisation médiatique entraînent une demande de plus en plus forte de la part des patients ». « Et il est souvent difficile pour le médecin de résister à la pression des patients. Avec le risque d’une escalade d’examens extrêmement coûteux et qui, paradoxalement, peuvent devenir la source de nouvelles craintes », continue Anne Prigent.
Le Pr Lejoyeux remarque enfin que 
« l’hypocondriaque ne sait pas investir sur autre chose que sur sa santé. Il faut donc faire de la thérapie de la concurrence pour lui apprendre à réactiver des désirs positifs ».

27 02 14

« Les enfants de pères âgés ont plus de risques de troubles psychiatriques »
Le Parisien

Le Parisien note en effet que « les enfants dont les pères sont âgés auraient plus de risques de souffrir de troubles psychiatriques et de problèmes d’apprentissage, selon une vaste étude américano-suédoise » publiée dans le Journal of the American Medical Association Psychiatry.
Le quotidien explique que «
 ces chercheurs de l’Université d’Indiana (Etats-Unis) et de l’Institut Karolinska à Stockholm ont analysé des données médicales portant sur toutes les personnes nées en Suède entre 1973 et 2001 ».
« Ils ont constaté un lien très fort entre l’âge avancé du père à la naissance des enfants et un éventail de pathologies psychiatriques dont l’autisme, le déficit d’attention, le trouble bipolaire, la schizophrénie, des tentatives de suicide et des problèmes de drogues ainsi que d’échec scolaire et des résultats faibles aux tests de quotient intellectuel », 
souligne Le Parisien.
Le journal précise que «
 comparé à un enfant né quand le père avait 24 ans, celui dont le père avait 45 ans à sa naissance avait 3,5 fois plus de risque de souffrir d’autisme et 13 fois plus de probabilité d’avoir des troubles de l’attention. Le risque d’être bipolaire était aussi 25 fois plus grand tandis que la probabilité d’avoir un comportement suicidaire et des problèmes de drogue était 2,5 fois plus élevé ».
Brian D’Onofrio, professeur adjoint de psychologie à l’Université d’Indiana et coauteur de l’étude, remarque : 
« Nous avons été choqué par les résultats de cette étude. Les liens spécifiques entre l’âge paternel étaient beaucoup plus marqués que dans les études précédentes ».
Brian D’Onofrio ajoute que «
 bien que les résultats de cette étude ne signifient pas que tous les enfants nés d’un père plus âgé auront ces problèmes, ils s’ajoutent à un nombre croissant de recherches indiquant qu’une paternité à un âge plus avancé accroît le risque de troubles graves pour les enfants ».
Le Parisien souligne que 
« depuis 1970, l’âge des femmes devenues mères pour la première fois a augmenté de 4 ans, passant de 21,5 ans à 25,4 ans et pour les pères l’âge moyen est 3 ans de plus, à 28,5 ans ».

28 02 14

« Les filles mieux armées face à l’autisme »
Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui indique que « le cerveau féminin serait plus résistant que celui des hommes pour contrer les mutations génétiques », selon une « analyse génétique menée sur deux grandes populations de patients atteints de troubles neurodéveloppementaux, et publiée dansAmerican Journal of Human Genetics ».
Le journal observe ainsi : «
 Retard mental, épilepsie, hyperactivité ou autisme : ces troubles du développement cérébral ont en commun de toucher plus de garçons que de filles. Cette différence peut être très élevée, comme pour l’autisme à haut potentiel. Dans ce cas-là, les garçons sont diagnostiqués 6 fois plus que les filles ».
Le Figaro retient que cette étude, menée par Sébastien Jacquemont, médecin et professeur assistant à l’université de Lausanne, «
 montre que les filles présentent beaucoup plus d’atteintes génétiques que les garçons. Et pourtant, la répercussion dans leur comportement est moins importante. Ces résultats suggèrent donc que le cerveau des filles serait plus résilient que celui des garçons ».
Le journal explique que 
« les chercheurs suisses en collaboration avec des collègues américains ont analysé les génomes de plus de 15.000 patients présentant différents types d’atteintes neurodéveloppementales. Ils ont aussi analysé le patrimoine génétique d’enfants autistes, inclus dans la cohorte Simons Simplex Collection (SSC) ».
« 
Les scientifiques ont recherché certaines variations génétiques, appelées CNV et SNV. Ils ont choisi les plus rares, celles qui touchent de larges zones de l’ADN, et en particulier des gènes importants pour le développement cérébral. Au total, un peu plus de 1.300 gènes ont été étudiés. Les résultats montrent qu’il y a significativement plus de CNV et de SNV dans l’ADN des filles que dans celui des garçons », relève le quotidien.
« 
Cela suggère qu’à nombre d’atteintes génétiques égal, les filles s’en sortiraient mieux que les garçons. Leur cerveau serait en quelque sorte mieux armé pour faire face et “compenser” certaines mutations », souligne Sébastien Jacquemont.
Catalina Betancur, directrice de recherche Inserm de l’équipe Génétique de l’autisme, note pour sa part que « 
ces résultats ne sont pas une preuve irréfutable d’une meilleure résistance du cerveau féminin, mais ils corroborent des hypothèses qui existent depuis déjà un certain temps. […] Rien n’est sûr, mais ce biais de sex-ratio est probablement le résultat d’interactions entre différents paramètres, biologiques, génétiques ou encore sociologiques ».

Revue de presse santé psy – janvier 2014

07 01 14

« La première carte corporelle des émotions »
Le Figaro

Pauline Fréour indique dans Le Figaro que « des chercheurs finlandais ont détaillé les effets physiques du bonheur, de la peur, de la tristesse et d’autres sentiments. […] Leurs travaux, publiés dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences américaine (PNAS), confirment notamment que les principales émotions humaines que sont la peur, la tristesse ou le bonheur sont ressenties physiquement de la même façon pour tous, quelle que soit la culture d’origine de l’individu ».
La journaliste explique que 
« l’équipe du Dr Lauri Nummenmaa, de la faculté des sciences d’Aalto, s’est appuyée sur les témoignages de 701 volontaires à qui étaient présentées des images ou vidéos éveillant une émotion spécifique. Les participants devaient représenter sur une silhouette humaine les parties de leur corps qui se trouvaient suractivées, ou, au contraire, dont l’activité diminuait ».
Le Pr Nummenmaa déclare : 
« Nous avons été surpris de constater qu’à chaque émotion correspondait une combinaison précise de sensations, et que celle-ci était reproduite spontanément par la majorité des participants, qu’ils viennent de Finlande, de Suède ou de Taïwan ».
Pauline Fréour relève ainsi qu’« 
à la plupart des émotions dites «primaires», comme la colère, la peur ou la surprise, était associée une augmentation de l’activité au niveau de la poitrine, «caractérisant vraisemblablement une accélération des rythmes respiratoires ou cardiaques», notent les auteurs ».
« À l’inverse, la tristesse se distingue par un affaiblissement de l’activité des membres supérieurs. Les sensations gastro-intestinales et de la gorge sont propres au dégoût. À noter : le bonheur est la seule émotion à se traduire par une élévation de l’activité de l’ensemble du corps
 », poursuit la journaliste.
Pauline Fréour remarque que pour Jean-Louis Millot, professeur en neurosciences à l’université de Franche-Comté, « 
cette topographie inédite pourrait faire avancer la recherche dans la compréhension des mécanismes émotionnels encore mal connus ». Le Pr Millot observe en effet que « la méthode pourrait par exemple être appliquée à des anorexiques, dont on sait qu’ils souffrent d’une perception perturbée d’eux-mêmes ».

08 01 14

« Les médecins ne parlent pas assez de sexualité avec les ados »
Le Figaro

Jean-Luc Nothias constate dans Le Figaro que « les médecins manquent une occasion importante de transmettre des informations sur le sexe et les comportements sexuels en n’abordant pas assez le sujet lors de leurs consultations avec des adolescents ». Le journaliste relaie ainsi une étude américaine de chercheurs de l’école de médecine de l’université Duke, publiée dans Jama Pediatrics.
Jean-Luc Nothias explique que les auteurs «
 ont enregistré de manière anonyme les conversations de 253 adolescents et de leurs médecins, âgés de 12 à 17 ans, lors de leur check-up annuel dans 11 centres hospitaliers de Caroline du Nord ».
« Moins de deux tiers des conversations durant les visites abordaient la sexualité et la durée moyenne sur le sujet était de moins de une minute 
», note le journaliste, qui rappelle que « dans ses recommandations, l’Académie américaine de pédiatrie demande aux médecins de parler aux adolescents du tabac, de l’alcool ou de l’importance du port de la ceinture, mais aussi de la sexualité ».
Stewart Alexander, qui a mené l’étude, relève ainsi que 
« les praticiens passent en moyenne 22,4 minutes avec chaque patient. Dans les cas où la sexualité est abordée (65% des cas), la discussion sur le sujet est en moyenne de 36 secondes. Cet échange est trop limité pour répondre aux besoins de prévention de la santé sexuelle des adolescents ».
Jean-Luc Nothias précise que selon ce travail, «
 quand le médecin aborde la question en premier, seuls 4% des adolescents ne répondent pas que par des oui ou des non mais participent plus. Avec une différence de taille, les filles sont 2 fois plus nombreuses que les garçons à le faire, même si, regrettent les chercheurs, les filles ont plus de curiosité sur les questions de contraception et d’une manière générale de prévention de la grossesse ».
Le journaliste ajoute que «
 plus la visite a été longue et confidentielle […], plus la sexualité a été abordée (4 fois plus). De même, les adolescents les plus âgés parlent plus facilement de sexualité que les plus jeunes ».

09 01 14

« Anxiolytiques : du calme ! »
Le Parisien

C’est ce que titre Le Parisien, qui relève que l’ANSM « s’alarme d’une reprise de la consommation des benzodiazépines, utilisés contre l’anxiété et l’insomnie, et veut mieux encadrer leur prescription ».
Le journal explique que 
« cette « reprise de la consommation » est « confirmée » dans une actualisation d’un rapport, publié en janvier 2012, sur la consommation de cette famille de médicaments et des molécules apparentées ».
« Selon ce document, 131 millions de boîtes de médicaments contenant des benzodiazépines ou apparentées ont été vendues en France en 2012 (dont 53,2% d’anxiolytiques et 40,5% d’hypnotiques, c’est-à-dire de somnifères). Environ 11,5 millions de Français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine en 2012 : 7 millions pour l’anxiété, 4,2 millions pour des troubles du sommeil et 0,3 million ont pris un médicament de cette famille, le clonazépam […] dont les conditions d’accès ont été restreintes »,
 observe le quotidien.
Le Parisien précise que 
« les consommateurs ont en moyenne 56 ans et sont, pour près des 2/3, des femmes. Un tiers des femmes de plus de 65 ans prennent une benzodiazépine contre l’anxiété et près d’une sur cinq pour dormir ».
Le quotidien ajoute que 
« les principaux prescripteurs sont des médecins libéraux (90%), et notamment les médecins généralistes qui « prescrivent près de 90% » de ces anxiolytiques et somnifères », et souligne que l’ANSM « relève des durées de traitement souvent trop longues, et même « une proportion importante de patients qui les prennent en continu sur plusieurs années » ».
Le journal rappelle que 
« ces médicaments exposent à des risques neuropsychiatriques, ainsi qu’à des risques d’abus, de dépendance et de sevrage. Ils accroissent également le risque d’accidents de la route. Chez le sujet âgé, ils peuvent « favoriser les chutes et perturber la mémoire », ajoute l’ANSM qui évoque un « lien potentiel entre ces substances et la survenue d’une démence » d’après de récentes études ».
Le Parisien observe que «
 l’ANSM avoue en creux l’échec des «actions mises en place depuis 20 ans» » et indique qu’« un nouveau plan d’actions va donc être proposé par les autorités sanitaires courant 2014 pour mieux encadrer ces prescriptions et mieux informer professionnels de santé et patients sur leurs risques ».

10 01 14

« Les Français n’arrivent pas à se passer de psychotropes »
Le Figaro

Anne Prigent note à son tour dans Le Figaro que « malgré les alertes qui se multiplient depuis 20 ans, les Français consomment toujours énormément de benzodiazépines, ces molécules utilisées contre l’anxiété ou l’insomnie. En 2012, 11,5 millions de personnes ont acheté 131 millions de boîtes de Xanax, Tranxène, Lexomil, Stilnox, Imovane, Valium… selon le dernier bilan de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ».
La journaliste ajoute que 
« non seulement les Français ne diminuent pas leur consommation de ces médicaments, mais ils les avalent sur de trop longues périodes. Ainsi, l’utilisation annuelle atteint 5 mois alors que la durée maximale de prescription recommandée est de 12 semaines pour les anxiolytiques, et 4 semaines pour les somnifères ».
Anne Prigent relève en outre que «
 le consommateur de benzodiazépines est une femme, âgée en moyenne de 56 ans. Après 65 ans, 1 femme sur 3 est concernée ! ». L’ANSM souligne cependant que « chez la personne âgée les risques de chute et de perturbation de la mémoire sont particulièrement élevés et le risque d’accumulation accroît le risque de surdosage et d’effets indésirables ».
La journaliste rappelle que ces molécules 
« peuvent entraîner somnolence, amnésie, état confusionnel, agitation ou encore pharmacodépendance. Certaines études épidémiologiques suggèrent même un lien entre la consommation de benzodiazépines et la survenue de démences séniles ! ».
Anne Prigent observe que 
« face à ce bilan, une fois de plus alarmant, l’ANSM annonce de nouvelles actions. Pourtant, ce ne sont pas les plans, recommandations et référentiels qui manquent sur le sujet. […] Or force est de constater que les efforts entrepris n’ont guère porté leurs fruits. Pour de multiples raisons. Tout d’abord, une absence de volonté politique. […] Par ailleurs, ces molécules sont redoutablement efficaces. Lors de leur mise sur le marché dans les années 1960, elles sont apparues comme révolutionnaires car bien plus sûres que les barbituriques, qui sont très toxiques ».
Le Dr Patrick Lemoine, psychiatre, déclare ainsi : 
« Les médecins, dont la formation thérapeutique est insuffisante, se contentent de l’efficacité et ne se préoccupent pas des mécanismes d’action et des effets secondaires ».
« 
Enfin, les patients eux-mêmes sont très demandeurs de ces petites pilules qui vont les aider à surmonter leur angoisse, soulager un mal-être ou tout simplement éviter une nuit trop courte. Mais qui ne pourront ensuite plus se passer de leur béquille chimique », continue la journaliste.
Anne Prigent évoque 
« l’alternative de la psychothérapie », mais le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre à l’hôpital Bichat, remarque : « Nos querelles d’écoles empêchent la psychothérapie de se banaliser. La prescription massive des benzodiazépines signe un dysfonctionnement d’une prise en charge des troubles anxieux ».

13 01 14

La ministre des Droits des femmes « propose un kit de prise en charge et de suivi des victimes » de viol
Libération

Libération indique sur une double page qu’« un groupe de travail a été constitué pour réfléchir à la création d’un «kit de constatation en cas de viol», dans le cadre du plan de lutte contre les violences faites aux femmes qui sera débattu le 20 janvier à l’Assemblée nationale ».
Le journal souligne qu’« 
environ 120.000 femmes sont victimes de viol chaque année en France. Seulement 9% portent plainte. C’est l’autre combat de la ministre [Najat Vallaud-Belkacem] qui voudrait, notamment grâce à la mise en place du kit de constatation, réduire la pénibilité des démarches. A l’origine, il y a «l’alerte» lancée par le médecin Patrick Pelloux, inquiet de voir à quel point les internes des services d’urgences sont «désemparés» face aux victimes de viol ».
Emmanuelle Piet, médecin et présidente du Collectif féministe contre le viol, déclare ainsi : «
 Il arrive encore souvent qu’une victime de viol se fasse soigner aux urgences gynécologiques, pour une déchirure par exemple, et qu’elle reparte sans qu’on lui ait posé une seule question, ni donné aucune information sur la plainte, le soutien psychologique. Les internes ne savent pas quoi leur dire, alors ils ne disent rien. Pourtant, il vaudrait mieux n’importe quoi plutôt que le silence ! ».
Libération explique qu’
« au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, on veut s’inspirer d’une «boîte» existant à New York et en Belgique. A l’intérieur, du matériel nécessaire aux prélèvements et soins d’urgence (prises de sang, trithérapie, contraception…) et de la documentation sur les démarches judiciaires et les associations d’aides ».
Le quotidien ajoute que «
 le kit devrait être expérimenté d’ici quelques mois à Paris et en zone rurale ».

« Le café stimule la mémoire visuelle selon une étude »
Le Parisien

Le Parisien note que « le café stimulerait la mémoire visuelle, selon une nouvelle étude américaine sur les vertus de la boisson, publiée dans Nature ». Le journal indique ainsi qu’« une équipe de l’Université Johns Hopkins de Baltimore a constaté que la caféine améliore certains souvenirs sur une durée d’au moins un jour alors que les preuves d’un effet dopant du café sur la mémoire étaient jusqu’à présent limitées ».
Le Parisien précise que 
« cette équipe conduite par le Pr Michael Yassa a demandé à 73 volontaires de regarder des images représentant des objets. Ensuite, la moitié du groupe a reçu une dose de 200 milligrammes de caféine, l’équivalent de deux tasses de café, et l’autre moitié a reçu un placebo ».
« Le lendemain, on a demandé aux deux groupes de regarder une autre série d’images. Certaines étaient les mêmes que celles de la veille, d’autres nouvelles, et quelques-unes étaient similaires mais avec des différences », ajoute 
le quotidien.
Le journal constate que «
 les deux groupes ont réussi de la même façon à distinguer les anciennes des nouvelles images. Mais ceux qui avaient reçu de la caféine ont été plus facilement capables de distinguer les différences sur les images similaires ». Le Pr Yassa observe que « si nous avions utilisé un travail de mémoire standard sans ces articles +similaires+ difficiles à distinguer, nous n’aurions trouvé aucun effet de la caféine ».
Le Parisien souligne que 
« dans le cas des images similaires, le cerveau doit faire une tâche « plus difficile » que les scientifiques appellent un travail de « séparation du modèle ». C’est précisément ce processus qui semble « renforcé par la caféine », explique le Pr Yassa ». Ce dernier remarque en outre que « la caféine est associée à la longévité en bonne santé et peut avoir des effets protecteurs du déclin cognitif comme la maladie d’Alzheimer ».

16 01 14

« Les hommes qui boivent trop d’alcool perdent plus vite la mémoire »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « les hommes qui boivent régulièrement trop d’alcool entre 40 et 60 ans s’exposent à un déclin accéléré de la mémoire par la suite, avec diminution de l’attention et de la concentration ». Le journal rend ainsi compte d’une étude publiée dans Neurology, « conduite par des chercheurs de l’Inserm et de l’University College London (Royaume-Uni) chez 5 054 hommes et 2 099 femmes ».
Le quotidien explique que 
« les participants ont été interrogés trois fois en 10 ans sur leur consommation d’alcool. Les chercheurs ont étudié leurs capacités de mémorisation et leurs fonctions exécutives, c’est-à-dire les capacités d’attention et de raisonnement utilisées pour atteindre un objectif. Le test de mémoire consistait à se rappeler en 1 minute du plus de mots possibles dans une liste de 20 mots ».
« Les fonctions exécutives étaient évaluées à partir de trois tests : un test de raisonnement logique avec 65 questions et deux tests de «fluence verbale» où il fallait écrire, en une minute, le plus de mots commençant par S et le plus de mots d’animaux 
», continue Le Parisien.
Le journal précise que «
 les participants avaient 56 ans en moyenne lors des premiers tests, qui ont été répétés deux fois à 5 et 10 ans d’intervalle. Il en ressort que le risque de déclin cognitif accélère chez les hommes buvant plus de 36 g (plus de 3,5 verres) d’alcool par jour. Chez les hommes, aucune différence dans le déclin de la mémoire n’a été observée entre ceux qui ne boivent pas, les anciens buveurs, et les buveurs légers à modérés ».
« Mais les gros buveurs montrent un déclin de la mémoire et des fonctions exécutives plus rapide. Cette différence correspond, selon les tests, à l’équivalent d’un vieillissement intellectuel («cognitif») de 1,5 à 6 années supplémentaires », 
souligne le quotidien.
Le Parisien relève enfin que 
« l’impact d’une forte consommation n’a pu être évalué chez les femmes, car trop peu d’entre elles buvaient de grandes quantités d’alcool. Il semble toutefois qu’il y ait un déclin plus rapide des fonctions exécutives chez celles buvant plus de deux verres d’alcool par jour ».

21 01 14

Inceste : « Les médecins seraient obligés d’alerter »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « des associations veulent que le mot inceste intègre le Code pénal afin qu’il soit enfin reconnu en tant que tel ». Le journal relaie ainsi le message de ces associations : « Notre droit pénal n’est pas adapté à l’inceste. Aujourd’hui, seul le viol peut être retenu, avec circonstance aggravante s’il s’agit d’un proche ».
Le Parisien cite notamment Isabelle Aubry, présidente de l’Association internationale des victimes d’inceste, qui déclare que «
 tout le problème, c’est qu’on traite les enfants comme des adultes, en leur demandant s’ils étaient d’accord. Mais on ne devrait même pas se poser la question ! Qu’un mineur n’ait pas envie d’avoir des relations sexuelles avec un adulte, a fortiori avec un membre de sa famille, tombe sous le sens. Pourtant, ce n’est nulle part dans la loi ».
Le quotidien évoque en outre «
 l’autre objectif du projet », expliquant que « le texte ferait obligation aux médecins d’alerter le procureur dès qu’ils ont un soupçon, à charge pour la police et la justice d’étayer ou non ces doutes ».
Le journal relève en effet que «
 les chiffres sont implacables : ils ne sont que 2%, selon une étude de 2003, à faire des signalements de maltraitance dont celle-ci, si particulière. Pourquoi cette frilosité ? ». Catherine Bonnet, pédopsychiatre, remarque que « peu de médecins ont appris à reconnaître les effets de l’inceste sur la santé. Beaucoup pensent aussi qu’avant de lever le secret médical il faut des preuves ».
Claude Leicher, président du syndicat MG France, note quant à lui que « 
pour un médecin de famille, c’est délicat. Si l’on pose trop de questions, on prend le risque de voir disparaître la famille ». Le Parisien indique que le responsable « plaide pour l’instauration du médecin traitant pour les enfants. […] Car très souvent les familles changent de praticien pour mieux brouiller les pistes… sans que personne ne s’en aperçoive ».
« 
Catherine Bonnet martèle, elle, que c’est bien dans le cabinet du généraliste, du pédiatre ou du pédopsychiatre qu’on peut détecter les symptômes qui doivent alerter : troubles du sommeil, changements de comportement, idées suicidaires… », note le journal.
Le quotidien ajoute que 
« dans le système actuel, regrette un psychothérapeute parisien, les blocages viennent aussi des services sociaux chargés de recueillir les signalements », le praticien remarquant : « Ils veulent des preuves béton. Forcément, ça prend beaucoup plus de temps ».
Le Parisien souligne enfin que 
« ce que craignent surtout les médecins, ce sont les représailles. Comme une centaine d’autres médecins, Catherine Bonnet a vu sa carrière brisée, en 1999, pour avoir fait remonter des suspicions d’inceste. Elle a été sanctionnée par le Conseil de l’Ordre, poursuivie au pénal, avant d’être réhabilitée des années plus tard ».
Le journal précise donc que «
 le texte prévoit une protection juridique complète (pénale, civile, disciplinaire) pour les médecins qui signalent de bonne foi ».

22 01 14

« La ministre de la Santé veut «faire évoluer» la loi sur la fin de vie »
Le Parisien , Libération , Le Figaro , La Croix

Le Parisien observe qu’hier lors de ses vœux à la presse, Marisol Touraine « a évoqué l’affaire Vincent Lambert, ce jeune homme tétraplégique et en état de conscience minimale hospitalisé au CHU de Reims, dont l’épouse a donné son accord au corps médical pour mettre fin au traitement ».
« 
Une décision du tribunal administratif de Chalons-en Champagne, saisi par les parents du patient, s’est opposée le 16 janvier à cette euthanasie passive envisagée par les médecins », rappelle le quotidien.
Le journal observe que «
 la ministre de la Santé est revenue sur ce cas qui soulève à nouveau la question de la fin de vie, en indiquant que si l’épouse de M. Lambert fait appel devant le conseil d’Etat, le CHU fera également appel ». Le Parisien relève que pour Marisol Touraine, « l’appel du CHU serait une marque de soutien moral envers Mme Lambert, mais «il ne s’agira pas de défendre un point de vue ou un autre». L’idée, c’est aussi de «disposer d’une jurisprudence» du conseil d’Etat sur ce cas particulier ».
Le quotidien ajoute que «
 la ministre a rappelé qu’un projet de loi était en gestation, qui devrait être présenté en conseil des ministres cet été, après qu’elle aura reçu l’avis du Comité consultatif national d’éthique qu’elle a sollicité ».
« 
Pour la ministre, l’affaire Lambert est «une affaire particulière qui ne doit pas être instrumentalisée dans la cadre de la nouvelle loi». Une nouvelle loi qui doit venir compléter la loi dite Leonetti »,continue le journal. Marisol Touraine a ainsi déclaré : « Nous devons faire évoluer la loi pour permettre à chacun de mieux mourir ».
Le Parisien indique par ailleurs que 
« l’Académie de médecine s’est prononcée sur le thème de la fin de vie, réitérant son opposition à l’euthanasie active impliquant des médecins et jugeant globalement suffisante l’actuelle loi Leonetti ». Le journal relève que l’Académie « indique « souhaiter ne pas être tenue à l’écart du débat » annoncé par le gouvernement pour l’élaboration de la nouvelle loi promise par François Hollande pour légaliser « une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité » ».
« 
Pour l’Académie, il convient avant tout de distinguer les situations de fin de vie, avec celles « d’arrêt de vie » qui répond « à une demande volontaire à mourir alors que la vie en elle-même n’est ni irrémédiablement parvenue à son terme ni immédiatement menacée » », poursuit le quotidien. Le Parisien ajoute que l’Académie « admet toutefois que « les questionnements les plus délicats surgissent des situations telles que celle de Vincent L. » et qu’il « devient nécessaire de faire progresser dans notre société la notion et l’expression des directives anticipées » ».
La Croix lance pour sa part une «
 alerte sur la fin de vie des personnes âgées », expliquant que « le dernier rapport de l’Observatoire national de la fin de vie […] est très critique sur la prise en charge des personnes âgées. 13 000 d’entre elles meurent chaque année aux urgences ; et les trois quarts des personnes qui finissent leur vie en maison de retraite n’avaient pas choisi d’y vivre ».
Le journal relaie ainsi le 
« constat accablant de l’Observatoire national de la fin », qui estime que« la fin de la vie des personnes âgées pourrait devenir un véritable naufrage social ». La Croix relève que selon ce rapport, « de nombreux droits […] sont trop rarement respectés s’agissant des personnes âgées : le droit de choisir son lieu de vie […], le droit d’arrêter les traitements ou d’exprimer ses souhaits par avance, notamment en cas de maladie d’Alzheimer ».
Le quotidien indique notamment que l’Observatoire «
 suggère d’encourager les équipes mobiles de soins palliatifs à intervenir dans ces établissements et de rendre obligatoire un module «accompagnement de la fin de vie» dans le cursus de médecin coordinateur en Ehpad ».
Libération se penche également sur ce rapport qui 
« détaille les failles de la prise en charge des personnes âgées sur le point de mourir. […] Pour autant, le rapport se montre confiant, notant que la situation s’est améliorée, comme par exemple sur la prise en charge de la douleur ».
Le Figaro retient de son côté 
« la désespérance des seniors en maisons de retraite », observant que « leurs paroles, poignantes, laissent entrevoir un fragment de la fin de l’existence des 90.000 aînés qui meurent chaque année en maison de retraite. Loin du tumulte médiatique des affaires d’euthanasie ».

23 01 14

« Les incroyables bienfaits des aquariums dans les hôpitaux »
Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui relève : « Constatant l’effet bénéfique des poissons sur les malades, leurs proches et le personnel soignant, un nombre croissant d’établissements médicaux s’équipent d’aquariums plus ou moins gros ».
Le journal explique en effet que 
« les patients isolés sortent de leur chambre pour observer les changements dans l’aquarium, ils entrent en contact avec d’autres patients, avec les familles en visite. L’aquarium devient un lieu de rendez-vous, de promenade, d’observation d’un biotope ».
Le Pr Maurice Mimoun, chef du service de chirurgie plastique et des grands brûlés de l’hôpital Saint-Louis (Paris), remarque ainsi : 
« La vie de l’aquarium rythme la vie des patients comme un journal, ils se retrouvent autour de lui comme on se rassemble autour d’une cheminée. […] L’aquarium offre la possibilité de prendre le temps d’observer la vie des poissons avec un effet apaisant apporté par l’eau elle-même ».
Le Figaro indique qu’« 
il existe peu d’études sur ce type d’expérience, car les effets sont difficilement quantifiables. Plusieurs équipes ont cependant réussi à mesurer les effets d’un aquarium sur la tension artérielle : en 20 minutes d’observation, elle chute de manière significative, avec un effet résiduel pendant plusieurs heures ».
Le quotidien relève en outre qu’« 
une étude américaine a démontré que la présence d’un aquarium dans un service gériatrique augmentait la prise alimentaire des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Certains services ont pu observer une réduction des escarres pour les patients alités pendant de longues périodes car l’aquarium les encourage à se lever plus souvent. À l’hôpital Robert-Debré, à Paris, l’aquarium est utilisé en pédopsychiatrie pour aider les patients atteints de troubles alimentaires, notamment en les laissant nourrir les poissons ».
Le Figaro ajoute que 
« les effets bénéfiques s’étendent aux familles des patients et au personnel du service. […] Le personnel n’est plus soumis à la frustration des familles qui engagent plutôt la conversation sur les habitudes des poissons que sur la durée de leur attente ».
Le journal évoque toutefois « 
un dispositif salvateur mais contraignant », et s’interroge : « Faut-il installer un aquarium dans tous les services hospitaliers ? ». Le Pr Raphaël Vialle, chef du service de chirurgie orthopédique et réparatrice de l’enfant de l’hôpital Armand-Trousseau (Paris), répond :« Peut-être au moins un simple bocal avec des poissons rouges, mais sans doute pas un aquarium tropical qui demande un minimum d’expertise et un investissement important, sur le plan financier mais également en temps ».

« Plus de 3 millions de Français au bord du burn-out »
Le Monde , Le Parisien , L’Express

Le Monde indique que « plus de 3 millions d’actifs ont un risque élevé de faire un burn-out, selon une étude publiée par le cabinet Technologia ». Le journal note que « ce cabinet de prévention des risques professionnels lance un appel pour la reconnaissance par les autorités de ce syndrome d’épuisement professionnel ».
Le Monde explique que le cabinet 
« s’est fondé sur un sondage mené auprès de 1 000 actifs. Il en ressort que 12,6% d’entre eux encourent un burn-out, ce qui, rapporté à l’ensemble de la population, porte le nombre de personnes concernées à 3,2 millions d’actifs ».
« Le cabinet d’experts […] relève que le risque de burn-out, caractérisé par un travail excessif et compulsif, est particulièrement élevé chez les agriculteurs (23,5%), devant les artisans, commerçants et chefs d’entreprise (19,7%) et les cadres (19%). Viennent ensuite les ouvriers (13,2%), les professions intermédiaires (9,8%) et les employés (6,8%) », 
précise le journal.
Le quotidien ajoute que «
 cette affection touche des personnes sans antécédents psychiques et les pathologies «ne concernent que la sphère professionnelle», écrit Technologia. Selon ces experts, le lien «direct et essentiel» avec le travail est établi. Or, le cabinet note que ces affections sont «très difficilement reconnues» vu le flou sur la définition clinique de ce syndrome et l’absence de tableaux de maladies professionnelles spécifiques ».
Le Monde souligne ainsi que «
 le burn-out peut être reconnu au titre de l’article L 461-1 du code de la Sécurité sociale, mais uniquement si la maladie justifie une incapacité permanente de travail de plus de 25% et si un lien «direct et essentiel» avec le travail a été mis en évidence par un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Seules quelques dizaines de cas sont reconnus chaque année ».
Le Parisien évoque également ce « 
mal de notre siècle », notant que « peu de grandes entreprises y échappent ». Le journal indique que « Technologia lance un appel pour la reconnaissance par la Sécurité sociale du «burn-out» via la création de 3 nouveaux tableaux de maladies professionnelles : dépression d’épuisement, état de stress répété et anxiété généralisée. Une pétition rassemblant encore peu de signatures a été lancée sur le site appel-burnout.fr ».
De son côté, L’Express consacre un dossier au burn-out «
 et comment l’éviter ». Le magazine note que « c’est un choc d’autant plus violent que les victimes d’épuisement professionnel n’ont, en général, rien vu venir. Infirmières débordées, profs sous tension, cadres surinvestis… Ils sont de plus en plus nombreux à craquer. Les entreprises prennent enfin conscience du risque. Les salariés aussi, qui doivent apprendre à se protéger ».
L’hebdomadaire relève que « 
le voile s’est progressivement levé sur cette pathologie des temps modernes. Observée d’abord chez le personnel soignant et chez les enseignants elle a envahi les entreprises. Les cadres en premier lieu, mais aussi les salariés « de contact » – services clientèle, grande distribution… – et, phénomène récent, « les services à la personne et les travailleurs indépendants », s’inquiète Isabelle Burens, de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail ».
L’Express interroge le Dr Agnès Martineau-Arbes, médecin du travail et consultante pour Technologia, qui note que
 « l’essentiel, c’est de comprendre ses propres mécanismes de défense qui font que l’on a trop de narcissisme – ou pas assez d’estime de soi – pour admettre que l’on ne parviendra pas à satisfaire une exigence irréalisable ».
Le magazine cite en outre le Dr François Baumann, auteur de 
Burnout, quand le travail rend malade(éd. Josette Lyon), qui évoque « quelques pistes pour changer son rapport au travail : éviter les collègues toxiques ; lutter contre l’individualisme ; positiver « à l’américaine » ; et, bien sûr, prendre de la distance en trouvant la solution qui nous correspond le mieux – méditation, sport, sorties entre amis ».
« Sauf que… tous les spécialistes en conviennent, ces conseils sont en général voués à l’échec si, « en face », rien ne change. Et c’est là qu’interviennent les cabinets de conseil en management », 
continue L’Express.

24 01 14

« Schizophrène meurtrier : deux médecins mis en examen pour homicide involontaire »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « deux médecins de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève (Isère) ont été mis en examen pour homicide involontaire, 5 ans après le meurtre d’un étudiant grenoblois par un schizophrène qui s’était échappé de l’hôpital ». Le quotidien ajoute qu’« un troisième médecin et l’hôpital de Saint-Egrève sont convoqués [aujourd’hui] par la juge d’instruction en charge de l’affaire en vue d’une mise en examen ».
Le Parisien explique que 
« ces mises en examen font suite à un arrêt de la cour d’appel de Grenoble, rendu le 6 novembre 2013, ordonnant un supplément d’information aux fins de mise en examen des médecins et de l’hôpital ».
« Dans cet arrêt, la cour pointait « un défaut d’appréciation de la dangerosité » de Jean-Pierre Guillaud. Ce dernier, déjà auteur de plusieurs agressions à l’arme blanche, avait mortellement poignardé Luc Meunier, 26 ans, à Grenoble le 12 novembre 2008, après s’être échappé de l’hôpital psychiatrique de Saint-Egrève 
», poursuit le journal.
La cour avait remarqué que les médecins 
« n’ont pas su prendre en compte à leur juste mesure les antécédents et les signes précurseurs du passage à l’acte de Jean-Pierre Guillaud, qui auraient dû leur faire considérer ce malade comme potentiellement dangereux et les amener à mieux encadrer ses permissions de sortie ».
« Elle reprochait par ailleurs à l’hôpital de n’avoir pas réévalué « un dispositif de sécurité (…) manifestement défectueux » et de n’avoir pas pris « les mesures nécessaires à la prévention des fugues de patients manifestement dangereux » », 
continue Le Parisien.
Le journal précise que «
 M. Guillaud avait été déclaré pénalement irresponsable de cet acte en septembre 2011 et hospitalisé en unité pour malades difficiles. Une information judiciaire avait cependant été ouverte pour homicide involontaire afin de déterminer les éventuelles responsabilités des médecins, à la suite d’une plainte contre X de la famille Meunier ».

27 01 14

« Comment repérer les jeunes addicts »
Le Parisien

Le Parisien note que « prévenir et détecter les conduites à risques des ados, c’est l’une des mesures phares du plan de lutte contre la drogue et les addictions présenté aujourd’hui ».
Le journal remarque en effet qu’« 
à 17 ans, seuls 6,6% des jeunes n’ont jamais touché à l’alcool, au tabac ou au cannabis. La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) a fait de ces ados consommateurs une des cibles privilégiées des 130 actions prévues dans le premier volet du plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives ».
Danièle Jourdain Menninger, présidente de la Mildt, précise : 
« Tout en rappelant l’interdit, nous misons sur la prévention et une intervention précoce, qui passe par le repérage des conduites addictives chez les adolescents ».
Le Parisien explique que 
« cela repose sur une meilleure formation en addictologie des professionnels de santé, et plus généralement des adultes qui sont en contact avec les jeunes (animateurs, éducateurs sociaux, professeurs…) ».
« Ils devront être capables de percevoir les conduites à risque et d’orienter ce jeune public vers des structures adaptées, souvent sous-utilisées. C’est le cas des consultations jeunes consommateurs (CJC) », 
poursuit le quotidien, qui indique que « pour mener les jeunes usagers jusqu’à ces consultations, le plan compte sur le «réflexe CJC» que les médecins traitants devront adopter ».

« Alzheimer : la piste de la stimulation cérébrale »
Le Figaro

Delphine Chayet note en effet dans Le Figaro que « l’envoi d’impulsions électriques dans le cerveau à un stade précoce de la maladie semble donner des résultats positifs, bien que limités dans le temps ».
La journaliste remarque que la stimulation magnétique transcrânienne 
« a fait ses preuves dans le traitement des dépressions sévères résistantes, des idées hallucinatoires chez les schizophrènes. Mais les neurologues et psychiatres, persuadés que cette stimulation cérébrale n’a pas encore dévoilé tout son potentiel thérapeutique, l’expérimentent dans d’autres domaines ».
« 
Parmi eux, les séquelles d’un accident vasculaire cérébral, la maladie de Parkinson ou encore Alzheimer, dont les médecins espèrent contenir certains symptômes grâce à cet outil », indique Delphine Chayet.
La journaliste cite notamment le Pr Emmanuel Haffen, psychiatre au CHU de Besançon, qui rappelle que 
« le principe de la TMS est de moduler l’activité de régions du cerveau qui fonctionnent anormalement afin d’obtenir une amélioration de certaines fonctions ».
Delphine Chayet relève que 
« l’objectif n’est pas de traiter la cause de la maladie, encore moins de la guérir, mais de ralentir le déclin inéluctable des fonctions cognitives. […] En France, c’est à l’hôpital de Besançon que la stimulation cérébrale superficielle est expérimentée. Dix séances de 30 minutes sont proposées aux patients inclus dans ce projet de recherche. Une évaluation est réalisée un mois plus tard ».
Le Pr Haffen précise : 
« Nous obtenons des résultats positifs dans 3 tests qui mesurent la mémoire visuelle, la mémoire verbale antérograde et l’efficience cognitive. Les aidants rapportent, en outre, un retentissement au quotidien sur la qualité de vie ».
Delphine Chayet souligne toutefois que «
 même si elle semble prometteuse, la recherche demeure à un stade très préliminaire. Pour aller au-delà, des études portant sur un nombre plus important de patients seront nécessaires. Des interrogations subsistent par ailleurs sur la durée des effets positifs, qui paraissent éphémères dans la plupart des travaux menés, et sur le mode d’action de la TMS ».

« La molécule qui donne l’oreille absolue »
Le Figaro

Le Figaro rappelle qu’« en devenant adulte, [le] cerveau a perdu une bonne part de sa plasticité, et les facilités d’apprentis­sage qui vont avec. C’est pourtant cette plasticité qu’une équipe internationale de chercheurs est parvenue à restaurer, provisoirement et pour une fonction cognitive bien précise : l’oreille absolue ».
Le journal explique que 
« les neuroscientifiques appellent «période critique» ce moment où le cerveau, vierge de routes constituées, est capable de (presque) tout apprendre. Et c’est précisément pour cette «période critique» que Judit Gervain, du laboratoire de psychologie de la perception au CNRS et à l’université Paris-Descartes, s’est intéressée à l’oreille absolue », selon un article paru dans Frontiers in Systems Neuroscience.
Le quotidien note que 
« l’oreille absolue, capacité d’identifier sans point de référence la note correspondant à un son entendu, a cette particularité de ne pouvoir se développer que dans l’enfance ».
Le Figaro indique qu’un « 
entraînement idoine a été dispensé à de jeunes adultes, et la possibilité de tracer de nouveaux chemins neuronaux leur a été rendue grâce au valproate, une molécule antiépileptique et thymorégulatrice ».
« Durant 15 jours, 24 jeunes hommes ont pris les uns du valproate, les autres un placebo. Lors de la deuxième semaine ils ont appris à associer 6 notes à des prénoms ; au 15e jour, ils devaient nommer des notes entendues, et les participants sous valproate se sont révélés bien plus performants que ceux sous placebo », 
note le journal.
Le quotidien ajoute qu’« 
après quelques semaines de pause, deuxième manche : ceux qui avaient pris du valproate lors des premiers tests ont reçu un placebo et inversement, et d’autres prénoms étaient associés aux notes. Cette fois-ci, les participants sous valproate ont à peine fait mieux que lors de la première manche, lorsqu’ils étaient sous placebo ».
Le Figaro explique que selon les chercheurs, 
« en restaurant la neuroplasticité, le valproate a permis de rouvrir une fenêtre d’apprentissage… sans forcément aider la mémoire à se fixer ». Judit Gervain remarque ainsi : « Notre hypothèse, c’est qu’avec le valproate il est plus facile d’apprendre, mais aussi plus facile d’oublier ou de confondre puisqu’il y a plus de plasticité ».
Le journal continue : «
 On ne connaît pas encore tous les mécanismes du valproate, mais «on sait qu’il rend certaines parties du cerveau modifiables», dit Judit Gervain. En agissant sur des protéines appelées histones, le valproate «déplie» l’ADN et facilite ainsi son expression, selon les auteurs. Par ailleurs, il empêche le fonctionnement du neurotransmetteur GABA, «un système inhibiteur du cerveau», détaille Arnaud Norena, chercheur en neurosciences au CNRS. Chez l’adulte, quand le gaba se fixe sur un neurone, il l’inhibe ; durant le développement au contraire, ce même GABA active les neurones ».
Le quotidien relève en outre que 
« les auteurs assurent que les fonctions cognitives globales des participants n’ont pas été affectées par la prise de valproate ». Stéphane Auvin, neuropédiatre à l’hôpital Robert-Debré, remarque toutefois que « les tests utilisés ne sont pas les plus pertinents ».
Le Figaro ajoute que «
 le valproate pris au long cours entraîne, détaille le Dr Auvin, «des atteintes sur l’attention et le comportement. Un enfant sur deux développe un trouble cognitif ou comportemental, et on a du mal à penser qu’il n’y a pas d’effet chez les adultes». Sans compter les risques de prise de poids et perte des cheveux, et les dangers pour le fœtus dont la mère est sous val­proate… ».
Le journal fait savoir qu’« 
une seconde étude est en préparation », mais cite en conclusion Arnaud Norena : « Si le cerveau termine une période critique, il y a des raisons. Imaginons que l’on rouvre la plasticité, il y aura peut-être des effets secondaires, notamment sur la mémoire ».

28 01 14

« Burn-out : pourquoi les soignants sont en première ligne »
L’Express

C’est ce qu’explique Vincent Olivier dans L’Express. Le journaliste note que « toutes les études concordent : quel que soit le métier exercé (généraliste, interne, hospitalier, infirmière, sage-femme…), le taux de burn-out approche, voire dépasse les 40% parmi les professionnels de santé ».
Vincent Olivier indique que « 
plusieurs facteurs spécifiques expliquent ce niveau inquiétant – le plus élevé de tous les métiers », selon une étude de Sarah Dauchy, psycho-oncologue à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif.
Le journaliste évoque ainsi « 
une charge émotionnelle très forte, des horaires changeants qui pèsent sur la vie familiale et sociale, un rythme de travail excessif et une forte tension, « surtout pour les non-décideurs qui sont soumis à des décisions changeantes et parfois contradictoires » ».
Vincent Olivier précise qu’« 
il faut ajouter aussi des risques d’erreur aux conséquences dramatiques, des traitements qui peuvent se révéler toxiques, et un « idéal du soin » à la fois personnel et collectif, qui se heurte aux réalités des limites de la médecine ». Sarah Dauchy remarque ainsi que « dans une société qui rêve de zéro douleur et de zéro détresse, les notions de « soigner », de « guérir » doivent être réexaminées ».
Le journaliste ajoute qu’« 
il y a également des exigences de rentabilité fortes, notamment à l’hôpital, un manque de reconnaissance des patients et des conflits éthiques récurrents. […] Difficile, dans ces conditions, d’éviter un double écueil : le surinvestissement d’un côté ou, à l’inverse, la prise de distance vis-à-vis des malades pour se protéger soi-même. D’autant que les professionnels ont souvent du mal à reconnaître leurs propres difficultés ».
Vincent Olivier explique en effet que 
« la « ligne verte » [que Sarah Dauchy] a initiée à l’Institut Gustave Roussy pour les soignants n’a reçu, en 6 mois, que… deux appels en tout et pour tout ! ».La psycho-oncologue précise : « Non pas que le personnel se sente peu concerné, mais il a tendance à penser que c’est forcément pour les autres ».
Pour 
« se prémunir du burn-out », Sarah Dauchy indique qu’« il faut tout d’abord se reconnaître comme potentiellement vulnérable et savoir que le travail que l’on fait est associé à un risque. […] Cela suppose d’être conscient de son état de souffrance individuelle, de passer de la plainte générale (« C’est dur pour tout le monde ») à l’approche personnelle (« Je vais mal »). Ensuite, il faut trouver ses propres solutions : relaxation, méditation, thérapies cognitivo-comportementales ».
La psycho-oncologue ajoute que cela exige 
« un vrai travail réflexif sur ses propres priorités, car on peut accepter de souffrir sur certains points non gérables, mais à condition de conserver ses priorités. [Il est important de] se parler dans l’équipe, de communiquer sur ses propres attentes. Et, surtout, de hiérarchiser ses attentes ».

« Prématurité : les bénéfices du ‘peau à peau’ sont durables »
Le Figaro

Delphine Chayet note dans Le Figaro que « le «peau à peau», instauré pour favoriser le lien entre la mère et son bébé prématuré, est désormais presque banal dans les services de néonatologie »,et fait savoir qu’« une étude publiée dans Biological Psychiatry montre que ce soin distille ses bienfaits bien au-delà des premiers mois de vie ».
La journaliste relève en effet que « 
des chercheurs de l’Université Bar Ilan, en Israël, ont observé son impact positif chez des enfants âgés de 10 ans. Ceux-ci présentent de meilleures capacités d’apprentissage, un sommeil mieux organisé et une meilleure réponse au stress ».
Delphine Chayet explique que «
 les chercheurs israéliens se sont intéressés au devenir de ces bébés. Ils ont suivi pendant 10 ans quelque 150 grands prématurés, dont la moitié avait bénéficié d’un peau à peau, 1 heure par jour pendant 14 jours, tandis que les autres étaient restés en couveuse ».
« Au bout de 6 mois, les scientifiques ont constaté que les mères du groupe «kangourou» étaient plus sensibles aux besoins de leur bébé et manifestaient un comportement plus maternel. Leurs enfants, testés à sept reprises pendant 10 ans, montraient quant à eux de meilleures capacités cognitives et de réalisation des tâches complexes, telles que lire ou écrire – des domaines dans lesquels les enfants prématurés ont parfois des difficultés 
», indique la journaliste.
Le Pr Jacques Sizun, pédiatre et chef de service de néonatologie au CHU de Brest, réagit :
 « On peut imaginer l’ampleur des bénéfices si cette méthode est mise en œuvre de façon plus intense que dans l’étude».
Delphine Chayet souligne en outre que 
« pour les spécialistes, la formation des équipes médicales est cruciale pour lever d’éventuelles réticences concernant la sécurité des nourrissons. Cela nécessite aussi des moyens matériels afin que les services soient en mesure d’accueillir cet échange mère enfant confortablement, et dans l’intimité ».

Revue de presse santé psy – décembre 2013

06 12 13

« Le nombre de personnes souffrant de démence va tripler dans le monde d’ici 2050 »
Le Parisien , Le Monde

Le Parisien indique que « le nombre de personnes dans le monde souffrant de démence, dont la maladie d’Alzheimer, va tripler d’ici 2050, pour atteindre 135 millions, selon une étude publiée jeudi avant un sommet du G8 à Londres consacré au sujet ». Le journal précise que « selon ce rapport d’Alzheimer Disease International, fédération d’associations basée à Londres, 44 millions de personnes sont actuellement atteintes de démence ».
Marc Wortmann, directeur exécutif de l’organisation, a ainsi déclaré : «
 C’est une épidémie mondiale, et ça ne fait qu’empirer : si l’on se projette dans le futur, nous voyons que le nombre de personnes âgées va connaître une énorme augmentation. […] Il est essentiel que l’OMS fasse de la démence une priorité, afin que le monde soit préparé à faire face à cette situation ».
Le Parisien observe que 
« l’étude d’ADI souligne que « la démence, notamment la maladie d’Alzheimer, est l’un des plus gros défis de santé publique de notre génération », précisant que l’ampleur de cette « épidémie » avait été sous-estimé dans son précédent rapport de 2009, en particulier pour l’Asie et l’Afrique sub-saharienne ».
Le journal ajoute que 
« quelque 32% des malades vivent actuellement dans les pays les plus riches, qui appartiennent au G8, la grande majorité (62%) vivant dans des « pays à revenus moyens et bas », « où l’accès à la protection sociale, aux services, à l’aide et aux soins sont très limités », selon les chercheurs. En 2050, la proportion de malades vivant dans ces pays s’élèvera à 71% ».
Le Parisien relève en outre qu’
« actuellement moins de la moitié des malades habitant les pays les plus riches sont diagnostiqués, et moins de 10% de ceux qui vivent dans des pays aux revenus moyens et bas. Le rapport conseille de façon préventive de mettre l’accent sur la lutte contre le tabac, l’obésité, l’hypertension et le diabète, et de promouvoir l’activité physique et l’exercice du cerveau ».
Le Monde remarque quant à lui que « 
le nombre de personnes souffrant de démence dans le monde a augmenté de 22% au cours des 3 dernières années ».
Le quotidien cite Martin Prince, professeur à l’institut de psychiatrie du King’s College à Londres, qui déclare que 
« la plupart des gouvernements sont très mal préparés pour l’épidémie de démence. […] C’est un problème mondial qui a des conséquences de plus en plus grandes sur les pays en développement qui ont des ressources limitées et peu de temps pour développer des systèmes globaux de protection sociale et de santé ».

10 12 13

« Les lycéens consomment beaucoup d’alcool, de tabac et de cannabis »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir que « la consommation de tabac, de cannabis et d’alcool chez les jeunes, qui souvent débute au collège, s’intensifie pendant les années lycée, selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ».
Le journal indique ainsi que 
« selon les résultats de l’enquête européenne sur l’alcool et d’autres drogues en milieu scolaire (ESPAD), menée en 2011 auprès d’élèves de la seconde à la terminale, 2 lycéens sur 5 déclaraient avoir fumé des cigarettes lors du mois précédent l’enquête, et 7 sur 10 avaient déjà fumé au cours de leur vie (74%, contre 52% en 3e) ».
Le Parisien ajoute qu’« 
alors que les fumeurs quotidiens sont 16% en 3e, leur proportion double en 2nde, et atteint un élève sur trois à la fin du lycée. Et parmi ces consommateurs quotidiens, 24% fument plus de 10 cigarettes par jour, contre 5% en 3e ».
Le quotidien observe qu’« 
en matière d’alcool, dès la classe de 2nde, plus de 9 jeunes sur 10 déclarent en avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie, et 4 élèves sur 5 en ont consommé le mois précédent l’enquête. L’usage régulier d’alcool concerne 1 lycéen sur 5. La moitié (52%) des lycéens déclarent une alcoolisation ponctuelle importante (avoir bu au moins 5 verres en une même occasion au cours des 30 derniers jours), et 6 lycéens sur 10 rapportent au moins une expérience d’ivresse ».
Le Parisien note que «
 la consommation de cannabis connaît la même évolution. La moitié des lycéens (49%) a déjà fumé du cannabis au cours de sa vie, mais si les premières expérimentations sont observées dès la 4e, on constate un doublement en 3e (24%) puis encore pratiquement en 2nde (41%). L’usage régulier de cannabis (plus de 10 fois dans le mois) touche 8% des lycéens, avec un niveau maximal (11%) en classe de 1ère ».
Le journal relève par ailleurs qu’«
 après une progression quasi linéaire des niveaux d’usages depuis l’entrée au collège, on observe une rupture en classe de terminale, toutes filières confondues. Les diffusions du tabac, de l’alcool et du cannabis cessent de progresser, notamment car les élèves de terminale réduisent certains usages à l’approche du baccalauréat ».

13 12 13

Maisons de retraite : « Former les soignants pour limiter la surconsommation des médicaments »
Le Parisien , La Croix

Le Parisien note en effet : « Former, former et encore former médecins et personnels des maisons de retraite : c’est ce préconise un rapport publié jeudi afin d’éviter la sur-consommation de médicaments par les personnes âgées ».
Le journal explique que «
 dans sa lettre de mission à l’attention de Philippe Verger, directeur adjoint du CHU de Limoges et auteur du rapport « La politique du médicament en Ehpad », le ministère des Affaires sociales et de la Santé rappelait sa volonté de « réduire la consommation médicamenteuse souvent délétère chez les personnes âgées » et de mieux « encadrer et gérer la dépense induite » ».
Le quotidien relève ainsi que 
« les personnes résidant en Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) souffrent en général de multiples pathologies […] et ingèrent en moyenne 7 molécules médicamenteuses différentes par jour ».
« Or plus les personnes âgées prennent de médicaments, plus elles sont exposées aux interactions médicamenteuses et aux effets indésirables. Ces effets indésirables sont contrés par la prescription de nouvelles molécules et ainsi de suite… 
», souligne Le Parisien.
Le rapport de Philippe Verger indique notamment qu’
« en Ehpad, on constate surtout des sur-prescriptions (…) ou des prescriptions inappropriées chez le sujet âgé (au regard de la molécule, du dosage et de l’interaction possible avec les autres médicaments prescrits). [Les médecins] appréhendent avec difficulté la complexité des situations gériatriques et les subtilités des bonnes pratiques de prescription chez les sujets très âgés ».
Le quotidien retient qu’«
 il est donc recommandé de renforcer la formation en gériatrie des futurs médecins et de leur favoriser l’accès à des stages en maison de retraite. Les diplômés devraient quant à eux pouvoir améliorer leur pratique de prescription gériatrique grâce à la formation continue. Il est également proposé de mettre en place un numéro d’appel unique pour permettre aux médecins généralistes de demander conseil à un gériatre ».
Le Parisien ajoute que «
 le rapport conseille de former les professionnels des maisons de retraite aux outils et techniques alternatives aux médicaments, en particulier pour les malades d’Alzheimer (musicothérapie, luminothérapie, etc.). Ces alternatives peuvent « se substituer aux psychotropes qui n’ont qu’une efficacité limitée et peuvent entraîner des effets délétères sur la santé du malade » ».
Le journal observe toutefois que « 
ce rapport n’aborde que le cas des médicaments consommés en maison de retraite, où « la qualité de la dispensation est en général importante car réalisée par le personnel soignant ». Mais 85% des personnes de plus de 80 ans vivent à domicile ».
La Croix relève aussi que 
« trop de médicaments [sont] prescrits en maison de retraite », soulignant que « faute de disposer de produits adaptés aux personnes âgées, les soignants sont souvent obligés d’écraser les médicaments, ce qui peut favoriser certains effets secondaires ».
Le quotidien ajoute que 
« ces patients âgés sont trop souvent exclus des essais chargés d’évaluer des médicaments dont ils sont pourtant les plus gros consommateurs ».

16 12 13

« Comment prévenir les drames dans les maisons de retraite ? »
La Croix

C’est ce que se demande Pierre Bienvault dans La Croix. Le journaliste rappelle tout d’abord que« la justice devra déterminer les circonstances ayant conduit une aide-soignante à administrer «un cocktail de psychotropes» à 9 pensionnaires d’une maison de retraite de Savoie, dont 6 sont décédés ».
Pierre Bienvault observe ensuite que «
 cette affaire soulève le problème de la sécurisation des médicaments au sein des établissements et de l’encadrement de soignants, qui peuvent être fragiles, face à certaine situations parfois éprouvantes ».
Le journaliste explique notamment que «
 les psychotropes sont des produits très courants dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Comme le souligne un rapport remis jeudi dernier à Michèle Delaunay, la ministre déléguée aux Personnes âgées, les principales classes thérapeutiques délivrées dans ces structures sont des antidépresseurs (32%), des anxiolytiques (27%), des somnifères (22%) et des neuroleptiques (15%) ».
Pierre Bienvault relève en outre que 
« les gériatres reconnaissent que les professionnels doivent savoir faire preuve de discernement devant certaines plaintes, fréquentes en Ehpad, de résidents qui expriment leur lassitude ou disent qu’ils sont fatigués de vivre ». Le Pr Joël Belmin, chef du pôle  gériatrique de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine, précise que « ces personnes ne demandent absolument pas à ce qu’on les aide à mourir. Ce sont des plaintes souvent fluctuantes dans le temps, qui sont en général les symptômes d’une dépression qu’il convient de traiter ».

17 12 13

« Démence : l’hygiène de vie protectrice »
Le Figaro

Anne Prigent indique dans Le Figaro que « des chercheurs américains notent une baisse de la fréquence de la démence dans les pays développés », selon un article paru dans le NEJM.
La journaliste explique qu’«
 après avoir analysé 5 études récentes sur le sujet, l’équipe du Pr Eric B. Larson, directeur exécutif du Group Health Research Institute, constate qu’une proportion non négligeable des démences semble se développer à un âge plus avancé qu’il y a 20 ans et que la durée de vie sans démence semble augmenter, l’apparition de la maladie se rapprochant du décès. Cette baisse de la fréquence des démences pourrait s’expliquer par une meilleure prise en charge des risques cardio-vasculaires et par une augmentation du niveau général d’éducation ».
Anne Prigent souligne ainsi que «
 bien prendre en charge une hypertension, un diabète, arrêter de fumer, faire de l’exercice auraient un effet protecteur sur les méninges ».
De son côté, le Pr Bruno Dubois, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, précise que 
« le cerveau est un réseau de neurones qui n’attend qu’une chose, c’est de se développer au maximum. Nous avons 100 milliards de neurones dans le cerveau, dont chacun peut potentiellement créer 100.000 connexions avec les autres, ce qu’on appelle la réserve cognitive. Elle se développe avec l’éducation ».
« 
Cette réserve cognitive qui se construit dans l’enfance freinera, des années plus tard, l’apparition de la maladie », indique Anne Prigent.
Le Pr Dubois « reste cependant très prudent » et remarque que 
« la maladie d’Alzheimer ne peut se résumer uniquement à une problématique d’hygiène de vie. […] Il existe des lésions spécifiques du cerveau avant même que les symptômes n’apparaissent. Et nous devons trouver des moyens thérapeutiques de nous attaquer à la maladie ».

« Améliorer la psychiatrie en France, une urgence »
La Croix

C’est ce que note La Croix dans son cahier « sciences & éthique ». Le journal fait ainsi « un état des lieux des maux de la psychiatrie en France et les remèdes possibles, à la veille de la présentation à l’Assemblée nationale du rapport parlementaire sur la psychiatrie ».
Le quotidien évoque « 
une très inégale répartition des praticiens sur le territoire, notamment entre zones urbaines et rurales. Et ce, alors même qu’avec 13.800 psychiatres, la France est plutôt mieux dotée que d’autres pays européens. […] Du coup, les praticiens se plaignent d’être débordés… et les patients – ou leurs familles – d’être insuffisamment suivis ».
La Croix indique que selon Marie-Dominique Fouqueray, psychiatre en libéral à Orléans, «
 une des solutions pourrait être d’«élargir le numerus clausus lors de l’admission aux études de psychiatrie». […] D’autres souhaitent l’instauration d’une carte sanitaire et la mise en place d’une obligation d’installation pour les psychiatres débutants, pendant leurs 5 premières années, dans les hôpitaux ou les secteurs les moins bien pourvus. Tous, surtout, réclament l’allègement d’une paperasserie envahissante, qui les oblige à passer plus de 20% de leur temps à renouveler des arrêts de travail signer des certificats ».

18 12 13

« Les médecins partagés sur le suicide assisté »
La Croix , Le Monde

C’est ce que constate La Croix. Le journal note ainsi sur une page qu’« après la publication d’un «avis citoyen» proposant de légaliser l’assistance au suicide, les points de vue des médecins divergent sur le bien-fondé d’autoriser une telle pratique ».
« Pour les uns, il faut accompagner une demande croissante dans la société. Pour les autres, le suicide assisté est incompatible avec la mission médicale 
», remarque le quotidien.
La Croix cite notamment le président de MG France, Claude Leicher, pour qui 
« la question du suicide assisté ne doit pas être tabou » : « En tant que généralistes, nous sommes impliqués dans l’accompagnement de la fin de vie. Certains de nos patients expriment le souhait d’être aidés à mourir, certains vont au bout en se suicidant, c’est une réalité. Si la société devait autoriser l’assistance au suicide, il faudrait l’accepter et en prendre notre part ».
Le journal remarque que «
 le généraliste concède néanmoins qu’une telle évolution législative nécessiterait un travail de formation approfondi des médecins », puis indique que « du côté du conseil de l’Ordre, on fait preuve d’une grande prudence ». Son président, Patrick Bouet, déclare que « donner la mort n’est pas dans le contrat du médecin, qui doit demeurer un contrat de vie avec le patient ».
La Croix relève que «
 si le suicide assisté devait être voté, le président de l’Ordre ne serait pas contre un rôle d’expertise en amont, notamment pour protéger les patients – quand leur lucidité est entravée par exemple -, mais pas plus ».
Le Monde retient pour sa part que 
« la société civile s’empare du débat sur la fin de vie », notant qu’« un avis des citoyens est rendu public à un moment où la parole autour de l’euthanasie se libère ».

24 12 13

« Les réseaux sociaux ne rendent pas ‘accro’ à Internet »
Le Figaro

C’est ce que note Le Figaro, qui explique que « des chercheurs de l’université des sciences et technologie du Missouri [Etats-Unis] ont pour la première fois décortiqué l’utilisation d’Internet de 69 étudiants pendant 2 mois ».
Le quotidien précise que «
 le Pr Murali Doraiswamy, psychiatre et spécialiste réputé des neurosciences cognitives de l’université de Duke (Caroline du Nord) et ses collègues de Rolla, ont également soumis les étudiants à un questionnaire d’addiction, l’IRPS (Internet Related Problem Scale), l’un des plus utilisé avec l’Internet Addiction Test ».
« 
Un score élevé signifiant d’avantage de problèmes liés à l’Internet. Par exemple l’introversion et la difficulté à réduire leur «consommation» pour les joueurs en ligne ou encore les troubles du sommeil pour ceux qui téléchargent abondamment », note le journal.
Le Figaro retient que 
« les chercheurs se sont aperçus que 9 étudiants sur les 69 se trouvaient à un seuil d’usage anormal avec un score d’IRPS supérieur à 110 sur 200, traduisant à impact important d’Internet dans leur vie quotidienne, alors que la plupart des étudiants se situaient entre 30 et 80 ».
Le quotidien indique que «
 le plus intéressant vient de l’analyse détaillée de l’utilisation d’Internet. Ceux qui se servent d’Internet pour les emails, le streaming ou les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) présentent les scores d’IRPS les plus bas, donc le moins de problème ».

Revue de presse Santé Psy – novembre 2013

8 11 13

« Passés du circuit psy au circuit prison »
Libération

Libération publie un reportage à Seclin, dans le Nord, où « l’unité hospitalière pour les détenus atteints de troubles mentaux tâche de soigner malgré les murs et miradors ».
Le journal relève notamment que l’unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) de Seclin
« n’est ouverte que depuis juin. C’est la sixième du genre en France. Créées par la loi de programmation et d’orientation de la justice de 2002, elles devraient être 9 à la fin 2014. Il était temps : Pierre-Jean Delhomme, le directeur de la prison la plus proche, celle de Sequedin, estime que 30% des 870 détenus incarcérés chez lui souffrent d’une maladie psychiatrique repérée ».
«
 Le nombre de malades mentaux en prison ne cesse de croître, une hausse directement liée à la réforme de la psychiatrie et à la fermeture des grands asiles », continue Libération. Le Pr Pierre Thomas, chef du pôle psychiatrique du CHRU de Lille, remarque ainsi : « Ils ont quitté le circuit psy pour le circuit prison ».

« Alcool, tabac, drogue : la carte étonnante des addictions »
Les Echos , La Croix , Le Parisien , Le Figaro

Vincent Collen note dans Les Echos que « l’Inpes publie un atlas des addictions par régions. Il bat en brèche les idées reçues. Le Languedoc-Roussillon est particulièrement mal classé pour le tabac, l’alcool et le cannabis ».
Le journaliste explique qu’« 
à partir de données recueillies en 2010 auprès de 25.000 personnes, l’Inpes a dressé un tableau de la consommation de tabac, de vin, de bière ou encore d’ecstasy dans chaque région. […] L’évolution générale était déjà connue. Entre 2005 et 2010, la consommation d’alcool a reculé, celle du cannabis est restée stable, tandis que le tabagisme a progressé ».
Vincent Collen indique qu’
« analysés pour la première fois, les écarts entre les régions sont importants pour l’alcool. La consommation quotidienne varie du simple au double entre la Lorraine, où elle ne concerne que 8% de la population, et le Languedoc, qui arrive nettement en tête » avec 17%, pour une moyenne nationale de 11%.
Le journaliste remarque que 
« de fortes disparités existent aussi pour l’«alcoolisation ponctuelle importante», le fait de boire plus de 5 verres en une même occasion au moins 1 fois par mois. Ou encore les ivresses répétées (au moins 3 fois dans l’année). […] Les mauvais élèves sont encore une fois le Languedoc, mais aussi les Pays de la Loire et la Bretagne. Dans d’autres régions comme le Nord – Pas-de-Calais, ces pratiques prisées des 15-30 ans progressent aussi, mais restent en dessous de la moyenne ».
Vincent Collen relève que «
 les disparités régionales sont moins flagrantes pour le tabagisme. Le Languedoc est, là encore, la région la plus touchée : plus de 35% de la population fume tous les jours. L’Alsace, les Pays de la Loire et l’Ile-de-France sont au contraire en dessous de la moyenne. Beaucoup moins répandue, la consommation de cannabis est 3 fois plus importante dans le Languedoc-Roussillon que dans le Limousin ou en Bourgogne ».
Le journaliste s’interroge : «
 Comment expliquer le très mauvais classement de régions comme le Languedoc ? On est tenté de faire le lien avec les taux de chômage et de pauvreté élevés. Mais c’est aussi le cas du Nord – Pas-de-Calais, alors que cette région est moins touchée par les addictions ».
La Croix aborde aussi cette étude qui 
« nuance quelques idées reçues sur les particularités régionales en matière de consommation d’alcool, de tabac ou de cannabis », relevant que « le plus «mauvais élève» de l’Hexagone est le Languedoc-Roussillon ».
Le journal remarque notamment : 
« Premier constat sur l’alcool : au niveau national, la fréquence des ivresses est plutôt en hausse, mais la consommation quotidienne, elle, est en recul : en 2010, on recensait 11% des Français déclarant boire tous les jours contre 15% en 2005 ». Le quotidien observe que « les régions les moins consommatrices au quotidien sont l’Île-de-France, la Haute-Normandie et la Lorraine. Parmi les plus consommatrices, outre le Languedoc-Roussillon, on trouve notamment Midi-Pyrénées et les Pays de la Loire ».
La Croix poursuit : « 
Deuxième constat : en 2010, près de 3 Français sur 10 (29%) étaient des fumeurs quotidiens. Un chiffre en augmentation de 2 points par rapport à 2005. Les régions les moins fumeuses sont l’Alsace (25%) devant les Pays de la Loire (26%), Rhône-Alpes (26%) et l’Île-de-France (27%). Les plus «accros» à la cigarette sont le Languedoc-Roussillon (35%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (33%) et Aquitaine (32%) ».
François Beck, qui a mené ce travail à l’Inpes, évoque les causes de ces écarts : 
« Il y a des facteurs socio-économiques. En Languedoc-Roussillon, on recense ainsi de fortes inégalités de revenus au sein de la population. Il y a aussi le poids des traditions culturelles et locales. […] D’autres particularités peuvent jouer. Le niveau relativement élevé de tabagisme en Languedoc-Roussillon n’est sans doute pas sans lien avec le fait que de nombreux habitants franchissent régulièrement la frontière pour aller en Espagne acheter des cigarettes moins chères ».
Le Figaro retient quant à lui qu’« 
on fume davantage dans le Sud, et on boit dans l’Ouest ». Le journal relève entre autres qu’« en matière d’alcool, les années passent et les habitudes changent. Si la consommation quotidienne d’alcool diminue sur la plupart du territoire, […] les ivresses ponctuelles ont tendance à augmenter. L’Ouest et le Sud sont surreprésentés parmi les régions où la consommation excessive d’alcool a le plus progressé. […] Ce phénomène est particulièrement marqué chez les 15-30 ans : dans ces 4 régions [Bretagne, Pays-de-la-Loire, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées], environ 1 jeune sur 2 déclare avoir été ivre au moins une fois dans l’année, pour une moyenne nationale de 38% ». (Document à télécharger sur le site de l’INPES

12 11 13

« Alcoolisme : du Baclofène oui, mais avec modération »
Libération

Libération fait savoir que « l’ANSM vient de faire le point sur cette molécule, en mettant sur son site le long débat tenu en son sein sur «l’évaluation du rapport entre les bénéfices et les risques de santé du Baclofène» ».
Le journal relève entre autres que 
« selon l’Agence, «le nombre de patients ayant bénéficié de remboursements, qui étaient de 67.000 par an jusqu’en 2007, a atteint près de 117.000 patients l’an passé. […] En moyenne l’usager de Baclofène a 50 ans et c’est un homme. Environ 16.000 à 17.000 patients ont entamé un traitement de Baclofène l’an passé, avec pour prescripteur initial un généraliste ».
Libération ajoute que 
« l’Agence avance à petits pas, recommandant une quantité initiale faible, avant une hausse progressive. […] Et se prononce pour une durée maximale de prescription et de délivrance de 4 semaines. […] Dernier sujet : les effets indésirables. Attention, ils sont réels, mais difficiles à détecter, car ils peuvent se confondre avec ceux de l’alcool. En tout cas ils sont en augmentation, avec 405 cas recensés en 2012, soit 163 de plus qu’en 2011. Dont 93 graves ».

« Être gentil, c’est bon pour la santé ? »
Le Point

Le Point note en effet : « Réduction du stress ou transformation du cerveau : les bienfaits de la gentillesse pourraient être le secret des gens heureux et en bonne santé ». Le magazine explique notamment que « les études montrent que, lorsque nous agissons de manière généreuse, nous sécrétons plus de sérotonine, l’hormone de la bonne humeur qui permet notamment de limiter l’agressivité. Les bonnes actions améliorent aussi notre immunité en réduisant le stress ».
« 
Lorsque nous sommes sous tension, nous produisons plus de cortisol, une des hormones du stress, qui, à la longue, impacte toute notre santé à commencer par notre système immunitaire. L’entraide est également un rempart contre la solitude et ses méfaits. On sait par exemple que les relations sociales préservent le cerveau et le cœur et sont des gages de longévité », poursuit Le Point.
L’hebdomadaire remarque ainsi que 
« lors d’une étude menée auprès d’un groupe de bénévoles, ces derniers avaient effectivement le sentiment d’une meilleure qualité de vie, d’une meilleure estime d’eux-mêmes. Ils étaient moins dépressifs que la normale et semblaient moins concernés par la maladie d’Alzheimer ».
Le Point ajoute qu’«
 avoir du cœur [est] bon pour le cœur. On sait que notre cœur n’est pas qu’un muscle, mais une sorte de deuxième cerveau qui contient quelque 40.000 neurones. Notre cœur réagit donc particulièrement aux émotions, plus encore que le cerveau, avec lequel il entretient d’étroites relations ».
« Alors que les pensées négatives telles que le ressentiment augmentent le rythme cardiaque et la pression artérielle, la générosité et le pardon abaissent le stress physiologique et calment le cœur. Si ces vertus vous ont convaincu, sachez qu’en plus la gentillesse est contagieuse 
», poursuit le magazine.

19 11 13

« Nous cherchons des signatures cérébrales de la conscience »
Libération

Libération publie un entretien avec le neurologue Lionel Naccache, du Comité consultatif national d’éthique, qui « détaille les progrès de l’imagerie médicale dans l’étude du cerveau ».
Le spécialiste de neurosciences cognitives remarque ainsi que «
 nous sommes à un moment charnière où notre travail consiste à faire la part entre les fantasmes et la réalité. A expliquer en quoi les discours péremptoires du genre «l’imagerie cérébrale ne nous apprend rien sur la vie mentale», ou à l’inverse «on voit toutes nos pensées avec l’imagerie» sont inexacts ».
Lionel Naccache ajoute qu’«
 en ce qui concerne la conscience, nous sommes face à des questions scientifiques majeures. […] Notre objectif est d’identifier des «signatures» cérébrales de l’état de conscience », précisant qu’« en médecine, [le but est de] mieux évaluer les capacités cognitives résiduelles de malades dont l’examen clinique est très limité », comme ceux en état végétatif.

20 11 13

« Avignon : l’usage thérapeutique du cannabis autorisé à un malade par la justice »
Le Parisien

Le Parisien note qu’un Avignonnais « atteint de la maladie de Horton, la maladie dite «du suicide», […] vient d’obtenir du tribunal correctionnel de sa commune l’autorisation de fumer [du cannabis] de façon thérapeutique ».
Le journal indique que «
 malade depuis 15 ans, [Marc] n’a, dit-il, trouvé que cette solution pour soulager ses crises et ses intenses douleurs. Jamais il ne s’est caché de fumer du cannabis pour palier les conséquences de cette maladie inflammatoire des vaisseaux ». L’homme a notamment déclaré : « C’est génial, je l’espérais mais je ne m’y attendais pas. […] C’est une décision qui va compter, c’est la quatrième en France de ce type ».
Le Parisien note en effet que 
« cet éternel débat trouve des réponses différentes selon les juges »,et rappelle qu’« en juin, le gouvernement lui-même avait donné de l’espoir aux malades en autorisant, par décret, la mise sur le marché de médicaments contenant du cannabis ou ses dérivés. Sous forme de spray, de gélules ou encore d’infusions, de tels médicaments peuvent désormais être délivrés en pharmacie, sur ordonnance seulement, pour des personnes souffrant de maladies graves et douloureuses telle la sclérose en plaques, le cancer ou encore le sida ».

21 11 13

« L’impact du café de l’après-midi sur le sommeil »
Le Figaro , L’Express

Le Figaro relate les travaux de chercheurs du Centre de recherche sur les troubles du sommeil de l’hôpital Henry-Ford de Detroit (États-Unis), selon lesquels « boire un café 6 heures avant de dormir fait perdre 1 heure de sommeil, sans que l’on s’en rende compte ».
Le journal explique que 
« 12 volontaires ayant un sommeil normal devaient, pendant 4 jours d’affilée, s’abstenir de boire du café et avaler chaque jour 3 comprimés à des heures différentes. Le premier 6 heures avant le coucher envisagé, le second 3 heures avant et le dernier au moment de se coucher ».
Le Figaro précise que 
« l’un des comprimés contenait 400 mg de caféine, soit l’équivalent de 2 ou 3 tasses de café moulu, et les deux autres un placebo. Sauf le quatrième jour, où les 3 comprimés ne contenaient que du placebo pour permettre la comparaison avec une nuit «sans caféine». Les volontaires ignoraient si les comprimés contenaient ou non de la caféine ».
Le quotidien souligne que ces travaux 
« fournissent deux informations nouvelles. La première, c’est que le café de fin d’après-midi nuit effectivement au sommeil. Dans l’expérience, même prise 6 heures avant le coucher, la caféine réduit la quantité de sommeil habituelle puisque les cobayes ont dormi en moyenne 1 heure de moins que la nuit suivant une journée sans caféine ».
«
 Le deuxième enseignement de cette étude, encore plus étonnant, c’est que cette perte d’une heure de sommeil est passée complètement inaperçue des dormeurs, qui ont eu l’impression de faire leur nuit habituelle », poursuit le journal.
Le Dr Anthony Dubroc, pharmacien et fondateur du site www.mysommeil.com, précise pour sa part qu’«
 il faut aussi se méfier des sources discrètes de caféine, car les gens oublient qu’il y en a par exemple dans le thé, les sodas ».
L’Express relève aussi qu’
« une consommation tardive de café dans la journée entraîne chez les cobayes une carence de sommeil d’une heure. Une carence qui passe toutefois inaperçue ». Le magazine cite le Pr Christopher Draken, coauteur de ce travail, qui souligne que « boire une tasse de café en fin d’après-midi est aussi néfaste pour le sommeil que d’en boire avant d’aller se coucher ».

22 11 13

« Violences faites aux femmes, les médecins manquent de formation »
La Croix , Le Parisien

La Croix indique que « le gouvernement «double les moyens» consacrés à la lutte contre les violences faites aux femmes, dans un plan triennal présenté [aujourd’hui]. Dans ce plan doté de 66 millions d’euros, la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, prévoit notamment une série de mesures destinées aux médecins ».
Le journal relève ainsi que 
« les médecins manquent de formation » en la matière, et rappelle qu’« en moyenne en France, une femme meurt tous les 2 jours et demi du fait d’un homicide commis au sein du couple, et une femme sur dix serait victime de violences conjugales ».
« Si les professionnels de la santé sont aux premières loges pour repérer ces maltraitances, il arrive qu’ils passent à côté. Parce que certaines femmes culpabilisent trop pour parler à leur médecin ou qu’elles ont peur des conséquences qu’entraînerait leur aveu »,
 observe La Croix.
Miren Uhalde, généraliste dans les Pyrénées-Atlantiques, remarque qu’«
 il n’est pas facile de poser frontalement la question : on craint de brusquer la patiente, de briser le lien et donc de la mettre en danger. Parfois, des femmes consultent pour tout autre chose, poursuit-elle, et il faut du temps avant qu’elles demandent de l’aide ».
Gilles Lazimi, médecin et coordinateur de campagnes sur le sujet, note qu’
« il y a énormément de pathologies annexes qu’il faut apprendre à repérer : colopathies, troubles sexuels, parfois maladies respiratoires, tensions musculaires… Quand la parole ne se libère pas, c’est le corps qui s’exprime. […] Tout tableau douloureux incompréhensible doit alerter ».
Et le Pr Alexandre Duguet, vice-doyen de la faculté Pierre-et-Marie-Curie, indique qu’« 
il y a une méconnaissance des médecins liée à un manque de formation initiale et au fait que c’est un sujet peu relayé dans l’ensemble de la société, alors que c’est un grave problème de santé publique ».
La Croix évoque donc « 
les principales mesures du plan triennal » : « un protocole national pour renforcer les liens entre services de santé, de police et de justice ; un doublement des travailleurs sociaux présents dans les commissariats et gendarmeries », ou encore « pour les médecins, une formation initiale traitant notamment du dépistage et de la prise en charge, généralisée à la rentrée 2014 ».
Le Parisien constate également : « 
Urgentistes, policiers… ils seront tous formés ! ». Le journal relève que « c’est la partie la moins visible du plan, mais nécessaire et peut-être la plus coûteuse : former tous les corps de métier susceptibles d’être confrontés à la détection de ces violences sur les femmes ».
Le quotidien indique que « les médecins, les premiers, auront enfin un module obligatoire au cours de leurs études avant de choisir leur spécialité, mais aussi les travailleurs sociaux qui n’ont pas 1 heure sur ce thème aujourd’hui ! ».

Le Parisien ajoute que «
 les urgentistes seront tout spécialement armés pour faire face et éviter de faire attendre les femmes aux urgences. Et, comme ces violences sont aussi parfois des viols, le médecin urgentiste Patrick Pellloux a proposé au ministère un «kit de détection» pour faciliter la prise en charge des victimes. Comme à New York, une femme violée aurait qui appellerait le 15 n’aurait pas à se déplacer : les urgentistes iraient au-devant d’elle ».

Revue de Presse Santé Psy – octobre 2013

02 10 13

« La dépression n’augmente pas le risque de développer un cancer »
La Croix , Le Parisien , L’Humanité

Pierre Bienvault remarque dans La Croix que « selon une étude conduite sous l’égide de l’Inserm, il n’existe pas d’association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs et la survenue ultérieure d’un cancer. Certains patients éprouvent pourtant le besoin de trouver une cause psychologique à leur cancer, comme pour donner un sens à la maladie. Une quête qui peut s’avérer culpabilisante », note le journaliste.
Pierre Bienvault rend ainsi compte de ce travail du Dr Cédric Lemogne, psychiatre à l’Hôpital européen Georges-Pompidou, selon lequel 
« il n’existe aucune association significative entre le fait d’avoir connu des symptômes dépressifs au cours de sa vie et la survenue ultérieure d’un cancer ».
Le journaliste explique que le praticien 
« s’est appuyé sur une vaste cohorte mise en place par l’unité de Marie Zins en 1989. À l’époque, 20.000 employés d’EDF-GDF ont accepté de s’engager dans un suivi sanitaire à long terme. […] Pendant 15 ans, 14.203 membres de la cohorte ont rempli, tous les 3 ans, des questionnaires visant à mettre en évidence certains symptômes dépressifs assez fréquents ». Le Dr Lemogne précise : « On a aussi recensé tous les arrêts de travail pour dépression survenus entre 1989 et 1993 ».
Pierre Bienvault remarque que 
« parmi les personnes suivies, 1.119 ont développé un cancer. C’est en croisant toutes ces données que le Dr Lemogne est arrivé à ce constat «qu’être déprimé n’expose pas un risque de cancer accru» ».
Le journaliste relève en outre que 
« cela fait des siècles que les malades cherchent à trouver des causes les plus diverses possible à leur maladie », et cite le Dr Lemogne : « C’est une manière de donner un sens à ce qui arrive. Si le cancer est lié à tel événement – une dépression, un deuil –, il ne vient donc pas rompre ma vie de manière absurde et incompréhensible. Il s’inscrit dans la continuité de ce que j’ai vécu et de mon histoire. Cela peut rassurer des gens angoissés par l’idée qu’ils n’ont aucune prise sur ce qui peut survenir dans leur existence ».
Pierre Bienvault ajoute que 
« cette quête d’une explication «psychologique» peut aussi se révéler culpabilisante », Jean-Luc Machavoine, psychologue-clinicien au centre François-Baclesse de Caen, indiquant que « certains sont persuadés qu’ils sont malades par leur faute, parce qu’ils n’ont jamais été capables de faire le deuil de tel ou tel proche ».
Le Parisien rappelle quant à lui que 
« le mois d’action contre le cancer du sein a démarré hier avec une problématique de plus en plus présente : comment retravailler après ? ». Le journal livre le témoignage d’Alexandra, 35 ans, qui déclare : « Du moment que vous revenez, tout le monde s’attend à vous retrouver performant comme avant. […] Désormais, je tairai que j’ai eu un cancer ».Et L’Humanité constate à son tour que « le dépistage du cancer du sein s’essouffle. […] Une femme sur trois ne se fait pas dépister régulièrement ».

14 10 13

« Mon enfant a mal à la tête »
Le Parisien

Le Parisien constate que « 5 à 10% des jeunes souffrent de maux de tête. Pas de panique : migraine ou douleur passagère, on peut soulager ces troubles dès lors qu’ils sont bien diagnostiqués ».
Le journal cite notamment Daniel Annequin, responsable du Centre de la migraine de l’enfant et de l’unité douleur de l’hôpital Trousseau, à Paris, qui précise : 
« Il faut distinguer la migraine, une douleur invalidante qui force à stopper toute activité, des céphalées de tension, des douleurs moins intenses qui peuvent survenir seules, ou se surajouter à la migraine ». Le spécialiste observe en outre que « chez les jeunes de 5 à 15 ans, les migraines sont diagnostiquées dans seulement 20% des cas ».
Le Parisien explique donc « 
comment distinguer les maux », évoque les « traitements » et les « méthodes douces », et souligne que « le plus important est d’aller voir rapidement le médecin pour qu’il trouve l’origine de la douleur, surtout si celle-ci est récurrente ».

21 10 13

« Travailler sans nuire à sa santé devient une priorité »
Le Figaro

C’est ce que note Le Figaro, qui rappelle dans son cahier « santé » que « la Semaine européenne pour la sécurité et la santé au travail débute ce 21 octobre ».
Damien Mascret observe ainsi que 
« la souffrance psychique d’origine sociale, singulièrement au travail, est devenue une préoccupation majeure de notre société. Certains suicides spectaculaires n’en sont que la partie émergée ».
Le journaliste ajoute que 
« les risques psychosociaux prennent des visages différents selon le métier exercé », ou encore relève que « selon une enquête réalisée en 2005 sur les conditions de travail, 1 actif sur 4 considérait qu’on lui demandait régulièrement une quantité de travail excessive ».
Damien Mascret relève que 
« le Pr Marie-Christine Favrot, adjointe du directeur général de la Direction générale de la santé (dont le poste est inexplicablement vacant depuis la rentrée !), se félicite de voir la prévention mise au cœur de la nouvelle stratégie nationale de santé présentée par Marisol Touraine ». Le Pr Favrot remarque ainsi : « En France, nous soignons très bien, mais nous n’avons pas vraiment de politique de prévention ».

« Dormir permet au cerveau de se nettoyer »
Le Monde , L’Express

Le Monde note en effet que « dormir permet au cerveau de se nettoyer des déchets accumulés pendant l’éveil du fait de l’activité neuronale. Cette découverte, publiée dans Science, pourrait faire avancer la compréhension des fonctions biologiques du sommeil et permettre de trouver des traitements contre des maladies neurologiques comme Alzheimer, estiment les [auteurs] de l’étude ».
Le journal explique que 
« pour ce travail de nettoyage, qui serait responsable de la fonction récupératrice du sommeil, le cerveau utilise un système unique appelé « glymphatique », hautement actif pendant qu’on dort, qui permet de nettoyer les toxines responsables de la maladie d’Alzheimer et d’autres pathologies neurologiques ».
Le quotidien ajoute que les auteurs 
« ont découvert que l’espace intercellulaire s’accroissait de 60% pendant le sommeil, permettant aux déchets d’être évacués plus efficacement ».
Le Monde précise que «
 les auteurs ont pu observer pour la première fois ce système de nettoyage cérébral grâce à une nouvelle technologie d’imagerie utilisée sur des souris, dont le cerveau est comparable à celui des humains. Ce mécanisme, intégré dans le système sanguin du cerveau, pompe le fluide cérébro-spinal à travers les tissus et le renvoie purifié, les déchets étant transportés par le sang jusqu’au foie, où ils sont éliminés ».
Le journal observe qu’« 
une élimination de ces toxines du cerveau est essentielle car leur accumulation, comme celle de protéines toxiques, peut provoquer la maladie d’Alzheimer. Quasiment toutes les pathologies neurodégénératives sont liées à une accumulation de déchets cellulaires, soulignent ces chercheurs ».
L’Express remarque également que «
 le sommeil répond à un besoin essentiel de notre organisme : éliminer les toxines du cerveau ». Le magazine cite le principal auteur de l’étude, le Dr Maiken Nedergaard, de la faculté de médecine de l’Université de Rochester (New York) : « Cette recherche montre que le cerveau a différents états de fonctionnement pendant les périodes de veille et de sommeil. […] En fait, la nature récupératrice du sommeil résulterait de l’élimination des déchets produits par l’activité neuronale qui s’accumulent pendant la période d’éveil ».

« Un psy recense une nouvelle maladie : le surdiagnostic »
Libération

Libération relève qu’« Allen Frances, psychiatre de renom, bien connu pour avoir façonné la psychiatrie américaine en étant le grand ordonnateur de ce que l’on appelle le DSM4, c’est-à-dire le livre de diagnostics des maladies mentales, […] retourne sa veste et dénonce la tendance à voir des psychoses partout », dans un essai qui vient de paraître (« Sommes-nous tous des malades mentaux ? », chez Odile Jacob).
Le journal remarque ainsi : 
« Lui qui avait commencé à mettre dans les cases «diagnostic» toutes les bizarreries du comportement humain met en cause ces successeurs qui se sont attelés à rédiger le DSM5, paru au printemps, en poussant encore plus loin le bouchon d’une psychiatrisation à outrance de la vie ».
Libération explique que «
 le point de départ de sa rupture se situe lors d’un cocktail à San Francisco, en 1989. Là, se retrouve tout le gratin de la psychiatrie américaine. […] Allen Frances papote, écoute ses collègues. Il a un choc, quand un de ses amis lui précise qu’il va ajouter dans le nouveau répertoire des maladies psy un syndrome : le «risque psychotique» ».
Allen Frances écrit : «
 Absurde. L’écrasante majorité des individus susceptibles de présenter ce symptôme se sont révélés avoir été mal catalogués. […] Nous n’avons à ce jour aucun moyen de prédire qui deviendra psychotique. […] De nombreuses personnes vont souffrir de dommages collatéraux en prenant des médicaments susceptibles d’entraîner obésité, diabète, maladies cardiovasculaires ».
Le journal retient que 
« l’air de rien, c’est une critique acerbe de ce surdiagnostic, de cette mode totalement folle de psychiatriser les comportements des uns et des autres, à l’image du deuil rebaptisé deuil pathologique. […] Allen Frances reste néanmoins terriblement américain et… psychiatre, en continuant à militer pour le bon et juste diagnostic », conclut Libération.

24 10 13

« Le manque de sommeil pourrait favoriser la maladie d’Alzheimer »
Le Figaro

Damien Mascret note dans Le Figaro que « le puzzle de la maladie d’Alzheimer n’est pas encore achevé mais les dernières pièces se mettent en place ».
Le journaliste relève ainsi qu’
« il y a quelques jours, une équipe de chercheurs de l’université de Rochester (États-Unis) expliquait dans Science comment le cerveau se nettoie de ses toxines lors du sommeil », et cite le Pr Bruno Dubois (Pitié-Salpêtrière), qui a récemment déclaré lors d’un colloque : « Si l’on suppose qu’il y a 3 étapes – A, B et C – dans le développement de la maladie d’Alzheimer, on peut dire que B est le dépôt de protéine bêta-amyloïde et que C représente les symptômes de la maladie. On pense que B entraîne C mais on cherche encore quel est le A qui entraîne B ».
Damien Mascret observe ainsi que 
« la cause première de la maladie reste mystérieuse. Et s’il s’agissait du manque de sommeil ? ».
Le journaliste se penche sur une étude qui vient de paraître dans 
Jama Neurology, menée par Adam Spira, professeur associé dans le département de santé mentale de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health de Baltimore (États-Unis), et qui « a porté sur 70 personnes âgées en moyenne de 76 ans et ne présentant pas de déficit cognitif ou physique ni de maladie grave ».
Le Pr Spira indique que 
« la réalisation de pet-scan du cerveau de personnes âgées demeurant à domicile montre qu’un sommeil plus court ou un sommeil de mauvaise qualité sont tous les deux associés à un plus grand dépôt de protéines bêta-amyloïdes ».
Damien Mascret souligne que 
« le problème est de savoir si ce sont les perturbations du sommeil qui favorisent les dépôts amyloïdes ou, à l’inverse, les dépôts lorsqu’ils sont importants qui viennent troubler le sommeil ? ».
Adam Spira précise qu’«
 il est possible que très tôt dans le cours de la maladie d’Alzheimer – avant même que les problèmes cognitifs ne soient apparents -, les troubles du sommeil favorisent les dépôts amyloïdes et que plus tard au cours de la progression de celle-ci, les dépôts et la perte de neurones compromettent à leur tour la capacité du cerveau à réguler les cycles veille-sommeil ».
Damien Mascret rappelle que 
« la perturbation de l’alternance veille-sommeil est fréquente dans la maladie d’Alzheimer », et note que dans cette étude, « les réveils nocturnes n’étaient pas corrélés aux dépôts amyloïdes. Mais il est possible que la définition des réveils nocturnes ait été trop floue pour permettre une analyse suffisamment fine, selon le Pr Spira ».
Le chercheur remarque qu’«
 il serait prématuré d’affirmer qu’en améliorant le sommeil des gens on réduit le dépôt de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau ou que l’on retarde la survenue de la maladie d’Alzheimer ».
« Cependant, les travaux de quelques équipes de recherche suggèrent au moins cette possibilité. Il en faudra davantage pour en avoir la confirmation 
», poursuit le Pr Spira.

28 10 13

« Se coucher à heure fixe favorise la santé des enfants »
Le Figaro

Le Figaro note que « si l’importance du sommeil dans le développement du cerveau ne fait scientifiquement plus de doute, la longueur des nuits n’est pas le seul critère à prendre en compte. La régularité des horaires de coucher pendant l’enfance joue aussi un rôle essentiel », selon une étude parue dans Pediatrics. Yvonne Kelly, épidémiologiste à l’University College London (Grande-Bretagne), qui a coordonné ce travail, précise ainsi que « les enfants qui s’endorment à des heures irrégulières ont plus de problèmes comportementaux dans leur vie quotidienne, par exemple une tendance à l’hyperactivité ou des difficultés émotionnelles ».
Le Figaro explique que 
« les chercheurs ont examiné les habitudes de sommeil de plus de 10.000 enfants anglais âgés de 3, 5 et 7 ans. Puis ils ont mis ces données en regard avec le comportement des bambins décrit, dans des questionnaires, par leurs mères et instituteurs ».
«
 Un lien très net est apparu entre les horaires irréguliers de coucher pendant la semaine et les troubles du comportement. Ces derniers apparaissent d’autant plus aigus que la routine du soir est perturbée », remarque le journal.
Le quotidien précise que 
« l’étude a été menée dans la population générale, auprès d’enfants ne souffrant pas de troubles cliniques spécifiques », et rappelle que « d’autres critères ont statistiquement un lien avec les troubles du comportement. Il en est ainsi, notamment, du temps passé devant la télévision et de sa présence dans la chambre ».
Le Figaro souligne que 
« le fait d’avoir des horaires irréguliers est plus courant chez les enfants de trois ans (19% sont concernés) que chez leurs aînés (moins de 10%). Il est plus fréquent dans des familles de faible niveau social. Les chercheurs ont cependant découvert que leur constat était réversible : les enfants manifestant des difficultés à 3 ou 5 ans allaient beaucoup mieux deux ans plus tard si leur rythme de coucher était devenu plus constant ».
Le Dr Marie-Françoise Vecchierini, neuropsychiatre à l’Hôtel-Dieu (Paris), réagit : 
« On peut penser que l’irrégularité perturbe les rythmes biologiques, qui ont un rôle dans le développement du cerveau, et induit en outre une privation de sommeil ».
Le quotidien conclut que «
 pour les chercheurs, ces travaux ouvrent «des perspectives de santé publique». La question devrait, selon eux, être systématiquement abordée par les pédiatres lors des examens de routine ».

31 10 13

« Alzheimer : onze nouveaux gènes »
Le Nouvel Observateur

Le magazine souligne qu’« en trois ans à peine, les chercheurs ont réussi à identifier plus de gènes impliqués dans la maladie qu’au cours des vingt dernières années, depuis la découverte du premier en 1995 » et révèle qu’une récente étude en dénombre onze.
Il précise que « 
l’analyse, qui a réuni une centaine de chercheurs est une des plus grandes jamais menée comparant 17 000 malades et 37 000 témoins ». « Un pas de plus pour mieux cerner le profil génétique des personnes à risque et concevoir de nouveaux médicaments », se réjouit le magazine. 

Revue de presse santé psy – septembre 2013

02 09 13

« Dyslexie : un mal de mieux en mieux cerné »
Les Echos

C’est ce que titre Les Echos, qui remarque sur sa page « sciences » que « la dyslexie toucherait 5% des enfants, estiment les spécialistes. L’imagerie cérébrale permet d’en savoir plus sur cette maladie… qui reste difficile à diagnostiquer ».
Le journal observe que 
« depuis que le progrès technique nous a rendu notre propre cerveau transparent comme du cristal, nous en apprenons tous les jours davantage sur les bases neuronales de la lecture et de ses troubles. En 2010, le neuro-scientifique Stanislas Dehaene, directeur de l’unité Inserm-CEA de Neuro-imagerie cognitive, a publié dans « Science » un article phare dans lequel était comparée l’activité cérébrale d’adultes analphabètes avec celle de personnes alphabétisées ».
L’auteur indique que «
 l’apprentissage de la lecture opère des changements massifs dans trois régions de l’hémisphère gauche ». Les Echos explique que « la première de ces régions est située dans le gyrus filiforme, une partie du cortex visuel où s’opère la reconnaissance visuelle des lettres et donc des mots ; c’est la porte d’entrée par laquelle l’information contenue dans un texte pénètre dans le cerveau du lecteur. La deuxième se trouve dans le planum temporal, une partie du cortex auditif dont le rôle est de traduire la forme visuelle des lettres (les graphèmes) dans leur forme sonore (les phonèmes). La troisième zone modifiée par l’apprentissage de la lecture, c’est tout simplement celle qui s’étend entre les deux précédentes et les relie l’une à l’autre ».
Stanislas Dehaene précise ainsi que 
« quantité d’études d’imagerie cérébrale réalisées au cours des dernières années montrent chez les sujets dyslexiques des anomalies au niveau de la densité en matière grise de ces trois zones ».
Les Echos ajoute que 
« les chercheurs savent désormais avec certitude que 4 gènes distincts sont impliqués, ce qui explique qu’une majorité de dyslexiques aient des antécédents familiaux. Et ils soupçonnent que ces anomalies se produisent lors du processus dit de «migration des neurones», qui voit les neurones se formant près des ventricules (c’est-à-dire au centre du cortex) remonter par vagues successives vers les régions supérieures, où ils deviendront opérationnels. Soit durant le troisième trimestre de grossesse ».
Le journal note en outre que la dyslexie 
« n’est souvent diagnostiquée qu’à l’âge de 8 ou 9 ans, lorsque l’enfant est en CE2 : une conséquence directe du critère formel retenu pour poser le diagnostic (un retard de 18 mois de l’âge de lecture). A ce stade, les processus déficitaires à la base de la lecture, tels que la reconnaissance des lettres, sont plus difficiles à corriger. Un temps perdu d’autant plus préjudiciable que la dyslexie est essentiellement un cercle vicieux. […] Il est donc nécessaire de repérer les enfants à risque dès le plus jeune âge ».

05 09 13

« L’amnésie totale, un mal mystérieux »
Le Figaro

C’est ce que titre Le Figaro, qui observe qu’il y a quelques jours, « un appel à témoin a été lancé avec succès pour identifier une jeune fille ne se souvenant plus de son identité. Une pathologie que les experts peinent à expliquer et à soigner ».
Le journal souligne que 
« l’amnésie d’identité, qui implique l’oubli de l’ensemble des souvenirs personnels, y compris le nom, la famille, la profession, est très différente des autres troubles de la mémoire ». Le Pr Francis Eustache, directeur d’une unité de recherche Inserm à Caen spécialisée dans les maladies de la mémoire, précise : « Même les malades atteints d’Alzheimer à un stade avancé savent encore qui ils sont, quel métier ils ont exercé. La perte d’une information aussi fondamentale que son nom est très frappante, car cela compte parmi les souvenirs les plus anciens, ordinairement préservés car consolidés de longue date dans le cerveau ».
Le Figaro ajoute que 
« malgré les recherches menées sur le sujet, le mystère persiste autour des mécanismes de cette pathologie ». Le Pr Bruno Dubois, directeur de l’Institut de la mémoire et de la maladie d’Alzheimer à la Pitié-Salpêtrière (Paris), indique ainsi que « nos connaissances actuelles du système nerveux ne nous permettent pas d’expliquer ce genre de cas. Seuls des dommages cérébraux très étendus causeraient la perte d’une donnée aussi essentielle que la notion de soi. Mais les personnes ayant oublié leur identité n’ont pas ce profil ». 
Le quotidien note que 
« l’imagerie médicale a permis de mettre en avant chez ce type de patients des dysfonctionnements du cerveau, sans lésion visible. Parfois, le choc crânien précède l’amnésie de plusieurs mois. Il arrive que les malades aient aussi connu des difficultés psychologiques, mais ce n’est pas systématique. Les spécialistes parlent donc de trouble fonctionnel, voire psychogène lorsque l’origine du syndrome est en partie d’origine psychologique ».
Le journal précise enfin que 
« l’amnésie d’identité est le plus souvent transitoire. […] Les malades peuvent réapprendre qui ils sont, qui sont les membres de leur famille… Encore faut-il que le personnel soignant dispose de ces informations, ces malades étant souvent découverts dans des lieux de passage (gare, rue, aéroport) dans un état de grande confusion ».

« Et voilà le cerveau in vitro »
Le Parisien

Le Parisien fait savoir qu’« une équipe de chercheurs autrichiens et anglais de l’Institut de biologie moléculaire à l’Académie des sciences de Vienne a réussi à créer un mini-cerveau en laboratoire »,selon une étude parue dans Nature.
Le journal parle d’une 
« première historique dans le domaine de la recherche médicale : contrairement aux tentatives précédentes, ce cerveau embryonnaire est fonctionnel et réagit aux stimulations ».
Le Parisien indique que 
« créé à partir de cellules souches prélevées sur la peau de l’homme, cet organoïde cérébral humain ne dé passe pas 4 mm. Les scientifiques ont précisé que sa taille ne sera pas augmentée parce qu’un cerveau plus grand nécessite des vaisseaux sanguins pour être viable. Ce qui est techniquement impossible à réaliser pour l’heure. En plus d’être interdit pour des raisons éthiques ».
Le quotidien explique notamment que 
« cette prouesse scientifique permettra d’étudier les maladies humaines de façon bien plus fine qu’en travaillant sur le cerveau des souris. […] Elle permettra d’étudier les désordres qui frappent l’esprit, tels que la schizophrénie, l’autisme, mais aussi les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson ». 

« Un observatoire contre le suicide »
Le Journal du Dimanche

Le Journal du Dimanche fait savoir que « Marisol Touraine annoncera mardi la création d’un Observatoire national du risque suicidaire. Il était temps. La France connaît un taux de décès par suicide particulièrement élevé – 14,7 pour 100.000 habitants, comparable à celui de la Pologne ou de la Croatie », remarque le journal, contre 5,4 pour l’Italie ou 6,6 pour la Grande-Bretagne.
L’hebdomadaire relaie un sondage effectué pour Technologia, cabinet d’experts en prévention des risques liés au travail, selon lequel 
« pour 87% des personnes interrogées, les pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure de la situation. […] Plus des deux tiers des Français actifs (69%) ont le sentiment que la crise est directement responsable du taux de suicide actuel ».
Le Journal du Dimanche continue : 
« Près d’un Français en activité sur trois (30%) admet avoir déjà songé au suicide. Si le travail est protecteur – le risque suicidaire est 2 fois plus élevé chez les personnes en situation de précarité ou au chômage -, il peut aussi devenir un facteur précipitant, particulièrement en cas de burn-out, […] en cas de mobilités professionnelles mal préparées ; ou encore à l’occasion de restructurations multiples ».
Jean-Claude Delgenes, directeur général de Technologia, déclare notamment qu’« 
il faudrait que la prévention du suicide devienne une cause nationale au même titre que la sécurité routière ».

« Les pertes de mémoire liées à l’âge seraient réversibles »
Le Figaro

Le Figaro note qu’« une étude publiée dans Science Translational Medicine apporte une preuve que les pertes de mémoire liées à l’âge et à la maladie d’Alzheimer ont deux causes distinctes. Si la démence résulte d’une destruction de cellules nerveuses dans une partie localisée du cerveau (le cortex entorhinal), les pertes de mémoire liées au vieillissement seraient une conséquence du déclin d’une protéine dans la région de l’hippocampe – la zone cérébrale en charge de la mémoire ».
« 
Cela impliquerait que les pertes de mémoire liées à l’âge seraient réversibles, même si parler d’un médicament contre la perte de mémoire serait encore prématuré », observe le quotidien.
Le Figaro se penche sur ces travaux autour de la protéine « RbAp48 » et livre la réaction du Dr Serge Laroche, directeur du centre de neurosciences de l’université Paris-Sud : «
 Ces expériences montrent qu’en modifiant l’expression du gène, il est possible de restaurer les performances de mémoire chez les souris âgées. Le problème, c’est la complexité des mécanismes moléculaires de la mémoire et des niveaux de déficience, qui peuvent varier d’un individu à l’autre ».
Le journal rappelle que 
« ce n’est pas la première fois qu’une équipe de chercheurs identifie une protéine qui, lorsqu’elle est présente en plus grande quantité, réduit les troubles de la mémoire ».Le Dr Laroche note pour sa part qu’« il serait plus facile de trouver un remède pour les protéines qui circulent dans le sang que d’intervenir au niveau génétique ».
Le Figaro explique en effet que 
« pour trouver un remède basé sur la protéine cérébrale RbAp48, il faudrait trouver un moyen de l’activer directement dans le cerveau ou de modifier ses mécanismes de synthèse ». Régis Bordet, neurologue et professeur de pharmacologie médicale à l’Université Lille 2, remarque qu’« agir sur la génétique est un leurre, et nous n’avons pas de méthode pour activer ou inhiber un gène chez l’homme sans provoquer d’effets indésirables ».
Le quotidien observe ainsi que les auteurs de l’étude 
« prévoient d’explorer plusieurs pistes pour favoriser la production RbAp48, comme l’impact du régime alimentaire, de l’activité physique et de la pratique d’exercices cognitifs ».

10 09 13

« Chez SOS Amitié, on libère la parole contre le suicide »
Le Parisien , La Croix , L’Humanité

C’est ce que titre Le Parisien. Le journal publie un reportage au sein de l’association, qui « a ouvert ses portes à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide. A l’écoute des personnes en détresse depuis 1961, elle utilise aussi le Net pour dialoguer avec elles ».
Le quotidien indique en effet que 
« selon le rapport de l’observatoire SOS Amitié des souffrances psychiques, les appelants évoquent le suicide davantage sur Internet que par téléphone ». Le Parisien explique que « la plupart racontent leurs souffrances psychiques, mais aussi leur solitude. Alors, quand un internaute tape des mots de détresse sur Google, les coordonnées de SOS Amitié apparaissent en première position, grâce à un accord passé entre les deux au début de cette année ».
Le journal rappelle en outre que 
« la France est l’un des pays européens les plus touchés avec 10.334 décès par suicide en 2010, soit 2% de la mortalité générale selon l’Insee ». Le psychiatre Michel Debout déclare ainsi qu’« il ne faut plus attendre que ceux qui vont mal appellent, mais aller vers eux. Et cela passe par la connaissance des populations isolées pour les convaincre de se faire aider ».
Le Parisien note que 
« la création d’un Observatoire national du risque suicidaire, annoncée aujourd’hui par Marisol Touraine, est «une étape essentielle», estime le Pr debout ».
La Croix constate également qu’«
 à l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, Marisol Touraine doit installer aujourd’hui une nouvelle structure, visant à «mieux repérer et mieux alerter» ».
Le journal explique : 
« Chargée de rédiger un rapport annuel, cette structure devra d’abord fournir des données épidémiologiques précises. Aujourd’hui, on dispose de certaines données brutes. […] L’idée est d’aller plus loin en menant des études cliniques et sociologiques pour mieux identifier certains facteurs de risque ».
L’Humanité note aussi qu’«
 alors que le nombre de suicides est élevé en France, un observatoire national est lancé ». Le quotidien relève à son tour qu’« un actif sur trois a pensé au suicide », selon une étude du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia.

« Le nombre de malades d’Alzheimer en forte hausse »
Les Echos

Vincent Collen observe en effet dans Les Echos que « la progression est impressionnante. En 3 ans seulement, le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et d’autres démences a progressé de près de 14%. Ils étaient près de 320.000 en 2010 », selon l’Institut de veille sanitaire.
Le journaliste explique qu’«
 il s’agit très majoritairement (à 73%) de femmes. Environ 2% des personnes âgées de 75 à 79 ans sont atteintes. La proportion grimpe à près de 6% pour les femmes entre 80 et 84 ans, et dépasse 12% au-delà de 90 ans. La prévalence est moins forte pour les hommes (moins de 6% entre 85 et 89 ans) ».
L’InVS souligne qu’« 
une grande partie de cette augmentation est imputable au vieillissement de la population ». Vincent Collen précise en outre que « la fréquence de la maladie n’a pas beaucoup augmenté sur la période. Corrigée de l’impact du vieillissement de la population, la prévalence est passée de 2.481 cas pour 100.000 personnes de plus de 65 ans en 2007 à 2.602 cas en 2010. C’est dû en particulier aux progrès du dépistage et du diagnostic ».
L’association France Alzheimer remarque que « 
le grand public et les professionnels de santé ont été mieux sensibilisés à la pathologie depuis le lancement du premier plan Alzheimer en 2008 ». L’InVS observe toutefois que « dans plusieurs pays, dont la France, on estime que seulement 50% des patients avec une maladie d’Alzheimer ou une autre démence sont repérés par le système de santé ».
Vincent Collen indique par ailleurs que «
 ces malades sont plus souvent hospitalisés. Près de 230.000 d’entre eux ont fait un séjour à l’hôpital en 2010, pour des raisons qui ne sont pas toujours directement liées à la démence – il s’agit de personnes âgées qui souffrent aussi souvent de maladies cardiovasculaires, respiratoires, ou qui ont subi un traumatisme à la suite d’une chute ».Le journaliste relève que « les hospitalisations enregistrées ont progressé de 24% en 3 ans, mais c’est surtout dû au fait que les professionnels de santé dans les hôpitaux déclarent plus souvent que les malades sont atteints de ces pathologies ».
Vincent Collen rappelle enfin qu’«
 Alzheimer et les autres démences sont devenues la quatrième cause de décès après les tumeurs, les pathologies cardiovasculaires et les accidents, selon l’Inserm ».

13 09 13

« Les pensées positives sont bonnes pour la santé »
Le Figaro

Le Figaro rend compte d’une étude qui vient de paraître dans Circulation, selon laquelle « la réduction de mortalité liée à un bon moral viendrait d’une activité physique accrue chez les gens heureux ». Damien Mascret explique ainsi que « les auteurs ont fait remplir en 2005 un questionnaire sur leur humeur à 607 patients qui transitaient à l’hôpital de Holbaek, au Danemark, en raison d’une maladie cardio-vasculaire ».
« 
Cinq ans plus tard, il y avait une réduction de la mortalité de 42% dans le groupe de ceux qui affichaient le meilleur moral au départ. En valeur absolue, on comptait 10% de décès dans ce groupe contre 16,5% dans l’autre », note le journaliste.
Damien Mascret précise ce qu’est «
 avoir bon moral : un cocktail de pensées positives telles que la joie, l’enthousiasme, le bonheur, la satisfaction et, plus largement, le fait de ressentir des émotions agréables », et s’interroge : « Avoir le moral donne-t-il envie de faire du sport ou bien est-ce l’activité physique qui améliore le moral ? ».
Les auteurs de ce travail précisent que 
« tirer des conclusions sur la direction de la relation est prématuré à ce stade, mais la conclusion la plus probable est que ça marche dans les deux sens ».
Le journaliste relève en outre que l’étude 
« n’est pas focalisée sur des critères subjectifs comme le bien-être ou les symptômes mais sur un critère indiscutable, la survie. Là aussi, les résultats semblent converger ». Damien Mascret cite ainsi les Prs Chida et Steptoe, spécialistes du groupe de psychobiologie de l’university College de Londres, qui ont écrit dans Psychosomatic Medicine : « Le bien-être psychologique a un effet favorable sur la survie des personnes malades comme sur celle des personnes en bonne santé ».
Le journaliste continue : « 
Avoir un bon moral prédispose à avoir un comportement lui aussi plus «positif» en terme de santé. Les études montrent que cette disposition d’esprit s’accompagne de comportements plus vertueux : un meilleur sommeil, moins de tabac et d’alcool et… plus d’activité physique. Néanmoins, l’effet bénéfique du moral persiste après que l’on a statistiquement «éliminé» l’impact de ces comportements ».

16 09 13

« Face au cancer d’un parent, donner la parole aux enfants »
La Croix

C’est ce que titre La Croix, qui note sur une page que « la Ligue contre le cancer et le CHU de Tours ont mis sur pied un groupe de parole pour aider les enfants à mettre des mots sur la maladie de leurs parents ».
Le journal explique ainsi que 
« la Ligue contre le cancer, le réseau Oncologie d’Indre-et-Loire et le CHRU de Tours ont décidé, il y a 2 ans, d’aider ces familles déstabilisées en mettant en place « Questions d’enfants », qui réunit des enfants et leurs familles pour deux sessions espacées de 6 semaines. L’équipe fait en sorte de renouer les fils de la communication entre parents et enfants ». 
La Croix livre le témoignage d’une famille qui a participé à ce groupe de parole, relevant que 
« ces mots ont apparemment contribué à libérer [un des enfants de la famille] de ce poids lourd à porter. Aujourd’hui, Elie mène sa vie comme n’importe quel autre adolescent, tout en veillant au bien-être de sa maman ». 

19 09 13

« Des jardins thérapeutiques pour aider les malades d’Alzheimer »
La Croix

La Croix observe que « ces dernières années, plusieurs hôpitaux ou maisons de retraite ont aménagé des jardins spécialement conçus pour les malades d’Alzheimer ».
« Ces espaces de verdure permettent de stimuler certaines fonctions cognitives. Ils sont aussi des lieux de rencontre et de vie, en dehors des murs hospitaliers 
», constate le quotidien.
La Croix publie un reportage au service gériatrique du CHU de Nancy, où 
« un jardin «Art, mémoire et vie» est ouvert aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer. […] L’aménagement de ce jardin «thérapeutique» a fait l’objet d’une longue réflexion de toute l’équipe soignante. Une attention particulière a été portée aux couleurs des fleurs, à la forme des allées, à l’éclairage, aux parfums, aux senteurs des plantations, aux sons des fontaines ».
Le journal précise que 
« l’objectif n’est pas de guérir mais de stimuler les fonctions cognitives des personnes et d’apaiser certains troubles du comportement », et note que « ces dernières années, plusieurs hôpitaux ou maisons de retraite ont mis en place ce type de jardins. À l’origine de ces initiatives, il y a souvent le même constat : aujourd’hui, les médicaments anti-Alzheimer n’ont qu’une efficacité très modeste. Et de plus en plus d’équipes soignantes jugent nécessaire de proposer des approches «non médicamenteuses» reposant notamment sur des activités artistiques, musicales ou sur ces jardins ».

20 09 13

« Un plan timoré de lutte contre les addictions »
Le Monde , Le Figaro

Le Monde observe que « le gouvernement a présenté [hier] son plan de lutte contre la drogue et les conduites addictives. Il propose une meilleure prévention, mais ne revient pas sur la forte répression en place ».
Le journal explique ainsi que «
 l’accent est mis sur une prévention plus efficace, avec notamment un repérage plus précoce des consommateurs de cannabis, de tabac et d’alcool, avant leur arrivée dans le bureau d’un addictologue ». « Autre apport : la mise en avant du concept d' »aller vers » les usagers de drogue, dans tous les milieux (scolaire, professionnel, festif, Internet…). Un souci d’efficacité, avec priorité aux jeunes, aux femmes et aux précaires, mais pas de révolution », note le quotidien.
Le Monde remarque ainsi que 
« le manque de moyens à dégager y est sans doute pour beaucoup. Mais le contexte politique joue aussi. Pas de grand jeu sur les taxes comportementales, pour limiter l’accès aux substances et contrecarrer le marketing des fabricants d’alcool. […] Pas de nouvelles taxes dans le budget de la Sécurité sociale, a promis l’exécutif ».
Le journal observe en outre que
 « l’heure n’est pas non plus à s’engager dans le débat sur l’évolution de la loi de 1970, qui pénalise l’usage des stupéfiants, cannabis compris. […] Un appel à davantage d’audace avait pourtant été porté, notamment par un rapport préparatoire au plan commandé à l’addictologue Michel Reynaud. Il avait préconisé une législation identique pour les délits (accidents de la route…), liés à la consommation de tout type de drogue, estimant que « l’ancienne division licite-illicite est une prime donnée à l’alcool » ».
Le Monde continue : 
« Il restera de ce plan une volonté de pousser la formation (des généralistes) et la recherche (sur l’entrée dans l’addiction ou l’intérêt de la cigarette électronique pour le sevrage tabagique), [ainsi qu’]une mesure phare, déjà annoncée, l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque ».
Le Figaro retient pour sa part que 
« le gouvernement s’attaque aux addictions ». Le journal rappelle entre autres qu’« en 2011, 41,5% des jeunes de 17 ans avaient déjà expérimenté le cannabis, et 6,5% en étaient des consommateurs réguliers, selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies. Les chiffres ne sont pas plus rassurants pour les autres formes d’addictions, le tabac et l’alcool, qui comptent respectivement 31,5% et 10,5% de consommateurs réguliers parmi les adolescents ».
Le quotidien observe que « 
l’une des priorités [de ce plan de lutte contre les addictions] est le cannabis, dont la consommation s’est stabilisée à un niveau trop élevé : 1,2 million d’usagers en France, le chiffre le plus haut en Europe pour les 15-16 ans ».
«
 Outre les drogues, la Mission interministérielle se préoccupe de deux addictions plus courantes, l’alcool et le tabac. […] Le tabac et l’alcool seraient responsables chaque année de 73.000 et 49.000 décès. Le gouvernement doit opter pour une modification du code du travail visant à limiter la consommation d’alcool dans l’environnement professionnel », relève Le Figaro.
Le journal note qu’« 
une mesure spécifique sera aussi mise en place pour les plus jeunes, sous la forme d’un questionnaire distribué à l’école, destiné à repérer très tôt les conduites à risques. L’éventualité de campus universitaires entièrement non-fumeurs devrait être évoquée ».

Revue de presse santé psy – juillet 2013

01 07 13

« Les autistes peuvent apprendre, ma fille en est la preuve »
Le Parisien 

Le Parisien constate que « le nouveau plan autisme prône une prise en charge précoce et pluridisciplinaire », et publie le témoignage de Françoise Telliet, dont la fille, Marjolaine, 30 ans, « est l’une des 12 pensionnaires de Saint-Jean-de-Malte [à Rochefort, en Charente-Maritime], une maison d’accueil spécialisée dont les méthodes de prise en charge ont convaincu sa maman ».

Françoise déclare notamment : « Nous avons eu une chance. C’est que notre fille a été diagnostiquée très tôt. Cela nous a permis de nous mettre en ordre de bataille. […] Nous avons fait notre chemin, suivi différentes méthodes, souvent inspirées du psychologue suisse Eric Willaye. […] Nous avons eu aussi la chance, aussi, de ne pas avoir à pâtir de cette guerre de spécialistes. […] Ici, ce qui compte, c’est de valoriser les rôles sociaux de chacun ».

Le Parisien explique que « concrètement, c’est faire de chaque moment de la vie courante en communauté […] l’occasion de progresser. Cela passe, tous les lundis matins, par l’atelier linge. […] La cuisine, les courses, les ateliers équitation ou d’arts plastiques participent toujours de la «thérapie» ».

08 07 13

« Rien ne vaut une bonne nuit de sommeil pour protéger son cœur »
Le Figaro 

Le Figaro indique que « des chercheurs hollandais se sont intéressés à quelque 15.000 hommes et femmes en 1993 et les ont suivis pendant des années, après les avoir interrogés sur leurs modes de vie (consommation d’alcool, sport, nutrition, sommeil…). Ils ont examiné au fil du temps comment évoluait leur santé en fonction de leur mode de vie ».

Le journal observe que « comme prévu, l’adhésion aux quatre facteurs de prévention [alimentation saine, exercice régulier, pas de tabac, consommation modérée d’alcool contribuait à réduire nettement le risque cardiaque par rapport au fait de n’en respecter aucun ». Le Figaro souligne ainsi que « les volontaires ayant adopté ces quatre facteurs avaient 57% de risque en moins d’accident cardio-vasculaire, et 67% de risque en moins d’en mourir. Mais lorsque les chercheurs se sont intéressés à la qualité et à la quantité de sommeil, ils ont eu la surprise de découvrir un impact important sur le risque cardiaque ».

Le quotidien explique que « les personnes qui, outre le respect des quatre facteurs protecteurs, ont en plus régulièrement un sommeil suffisant (entre 7 et 8 heures par nuit), bénéficient d’un risque réduit de 83% de mourir d’une attaque cardiaque ou cérébrale ». Le Figaro rappelle que selon d’autres études, « il a été démontré que de courtes durées de sommeil étaient associées au surpoids, à l’obésité et l’hypertension, facteurs de risque cardiaque ».

Le journal précise enfin que « pour le Dr Monique Verschuren, principal auteur de l’étude [parue dans l’European Journal of Preventive Cardiology], 7 heures par nuit est suffisant pour la majorité des individus ».

09 07 13

« Le risque d’autisme légèrement accru dans certaines FIV »
Le Figaro 

C’est ce qu’annonce Le Figaro, qui rend compte d’une étude suédoise publiée dans le Jama. Le journal explique ainsi : « Ayant suivi près de 2,5 millions d’enfants nés entre 1982 et 2007, les chercheurs révèlent que le risque d’autisme et de retard mental est légèrement accru chez les enfants nés grâce à certains procédés de fécondation in vitro ».  

« Il en est ainsi de l’ICSI (injection intracytoplasmique de sperme), une technique qui vise à traiter l’infertilité masculine en injectant directement en laboratoire le spermatozoïde dans l’ovule. […] D’après les chercheurs, les enfants nés après une ICSI ont un risque de présenter un autisme de 0,136%, contre 0,029% pour les enfants conçus naturellement », relève Le Figaro.

Sven Sandin, coauteur de ce travail, indique que « lorsqu’on examine les traitements dans leur ensemble, on ne constate pas d’augmentation du risque d’autisme. Par contre, lorsqu’on distingue les techniques, on voit que le recours à l’ICSI augmente à la fois le retard mental et l’autisme ». Le Pr Jean-Pierre Siffroi, généticien à l’hôpital Armand-Trousseau et spécialiste de la procréation médicalement assistée, précise toutefois que « même si l’augmentation est significative, le risque reste infime en valeur absolue ».

Le Figaro note en outre que « les scientifiques s’avouent incapables d’expliquer le mécanisme », le Pr Siffroi remarquant qu’« il n’est pas exclu que la manipulation des gamètes et des embryons dans des conditions artificielles perturbe le processus épigénétique, causant certaines pathologies ».  

« Selon les chercheurs, ce léger surrisque peut, au moins en partie, être attribué aux naissances multiples et prématurées, qui sont plus fréquentes en cas de FIV, et non à la technique en elle-même », conclut le journal.

 

12 07 13

« L’activité sexuelle régulière serait un élixir de jouvence »
Le Figaro 

Damien Mascret indique dans Le Figaro que « 3 rapports sexuels par semaine donneraient l’apparence d’avoir entre 7 et 12 ans de moins. C’est la conclusion du Pr David Weeks, neuropsychologue de l’Hôpital Royal d’Édimbourg (Ecosse), qui avec son équipe a mené une longue enquête originale pendant 10 ans auprès de 3.500 hommes et femmes d’Amérique et d’Europe », selon des travaux présentés devant la British Psychological Society.

Le journaliste explique que les « participants avaient tous une particularité : ils avaient l’air plus jeune que leur âge. Weeks les appelle «les superjeunes». Leur âge s’échelonnait entre 20 et 104 ans mais la majorité avait autour de 50 ans. Un panel de 6 juges cachés derrière une glace sans tain lors des entretiens devait chaque fois estimer leur âge ».

« En les interrogeant sur de nombreux éléments de leur vie intime, Weeks et ses collègues ont remarqué plusieurs caractéristiques plus souvent présentes chez ces superjeunes par rapport à des personnes d’âge équivalent », note Damien Mascret. Le journaliste précise que « le meilleur moyen d’avoir l’air plus jeune, et peut-être même de l’être d’un point de vue physiologique, est de faire du sport. En second, et c’est plus surprenant, venait donc l’activité sexuelle régulière. Des rapports 3 fois par semaine accordent 7 à 12 ans de rajeunissement apparent. Mais plus de 3 fois n’apportent pas de bénéfice supplémentaire ».

« En réalité, les bénéfices de la sexualité vont bien au-delà de la seule apparence ou du plaisir physique et émotionnel », poursuit Damien Mascret, qui rappelle qu’« une étude publiée en 2004 dans le réputé Journal of The American Medical Association avait montré l’effet bénéfique de l’activité sexuelle intensive sur la prostate. L’étude avait été menée par les National Institute of Health entre 1992 et 2000 en suivant près de 30.000 hommes entre 46 et 81 ans. Ceux qui éjaculaient plus de 20 fois par mois avaient un risque de cancer de la prostate réduit d’un tiers par rapport à ceux qui le faisait moins de 8 fois par mois », indique le journaliste.

Damien Mascret ajoute que « pour les femmes, l’hypothèse d’une diminution du risque de cancer du sein sous l’effet de la libération d’ocytocine a été émise dès 1995 par le Pr Murrel à l’université d’Adélaïde (Australie). L’hormone est libérée pendant la lactation mais aussi lorsque l’on stimule les mamelons pendant la phase lutéale du cycle menstruel (période d’environ 2 semaines qui précède les règles, NDLR) et enfin lors de l’orgasme ».

« Côté cœur, l’activité sexuelle augmente certes, un peu, le risque d’accident cardiaque mais d’une part ce risque reste tout de même très faible et, d’autre part, ce n’est plus vrai pour les sportifs », continue le journaliste.

 

15 07 13

« Trouble bipolaire : diagnostic et prise en charge à améliorer »
Le Figaro 

Le Figaro constate que « dans une étude récente sur 500 patients souffrant de troubles bipolaires, les psychiatres du CHU Henri-Mondor-Albert Chenevier (Créteil) montrent que le délai moyen entre le premier épisode majeur de la maladie et la prescription d’un traitement adapté approche 10 ans ». Les auteurs de l’étude notent ainsi que « le diagnostic correct, surtout pour les troubles bipolaires de type 2, et l’instauration du traitement recommandé sont retardés par l’attention insuffisante portée à la diversité des premiers symptômes, par l’absence d’évaluation adéquate et par un suivi insuffisant des recommandations de prise en charge ».

Le Figaro relève que les troubles bipolaires « frappent pourtant 1 à 2% de la population. Succession d’épisodes dépressifs et d’exaltation entrecoupés de périodes calmes, ce trouble aux allures de montagnes russes psychiques est parfois difficile à repérer. La composante dépressive prédomine chez deux tiers des patients, mais sa composante maniaque, indispensable pour poser le diagnostic, est plus ou moins intense selon les sujets ».

Le journal précise que « cette composante maniaque peut aussi être atténuée, s’exprimer seulement par une période de surexcitation psychique et de suractivité, qui peut passer inaperçue mais témoigne de l’instabilité de l’humeur. Cet épisode maniaque de moindre ampleur caractérise le trouble bipolaire de type 2 ».

Le Pr Pierre-Michel Llorca, psychiatre au CHU de Clermont-Ferrand, observe qu’« en l’absence d’accès maniaque avéré, le médecin peut conclure à une succession d’épisodes dépressifs, à un diagnostic erroné de dépression récurrente et à une prise en charge inadéquate ». Le Pr Philippe Courtet, psychiatre au CHU de Montpellier, remarque quant à lui que « près de la moitié des patients déprimés vus par les psychiatres ont en réalité des troubles bipolaires ».

Le Figaro explique notamment que « les troubles bipolaires sont souvent associés à d’autres troubles psychiatriques, surtout à des troubles anxieux paroxystiques, les attaques de panique. La moitié des patients bipolaires présente au cours de leur vie une addiction, alcool ou cannabis surtout, qui aggrave leur état. Ils ont aussi 2 à 3 fois plus de maladies cardio-vasculaires. Plus le diagnostic et le traitement sont différés, plus le trouble bipolaire s’aggrave et s’enrichit de ces pathologies associées ». Le Pr Chantal Henry (CHU Henri-Mondor-Albert Chenevier, Créteil) précise que « globalement, l’espérance de vie des patients bipolaires est réduite de 10 ans, en partie à cause du risque suicidaire : 15 à 20% des patients bipolaires non traités se suicident ».

Le quotidien conclut qu’« un trouble bipolaire diagnostiqué et bien pris en charge permet une vie professionnelle et familiale normales, même s’il reste vulnérable ». 

 

17 07 13

« Alzheimer : la retraite tardive protège »
Le Figaro 

Martine Perez indique dans Le Figaro qu’« une enquête française présentée lors de la Conférence internationale de l’Association Alzheimer à Boston (États-Unis) pourrait remettre en cause notre perception souvent négative du travail ». La journaliste explique que « l’analyse menée par l’Inserm, à l’initiative du Centre international sur la longévité (CIL), révèle que chaque année de travail en plus, après 60 ans, réduit de 3% le risque de souffrir un jour de la maladie d’Alzheimer ».  

« L’enquête porte sur 429.000 personnes cotisant au RSI, une caisse qui gère à la fois les assurances-maladie et vieillesse des indépendants. Ce qui a permis aux chercheurs d’avoir accès à des données concernant à la fois l’âge au moment du départ à la retraite, mais aussi l’état de santé et en particulier l’existence ou non d’une maladie d’Alzheimer », précise Martine Perez.

La journaliste ajoute que « l’analyse a porté sur l’année 2010, pour un groupe de personnes retraitées depuis 12 ans en moyenne. Il s’agissait de comparer le risque de souffrir d’une démence en fonction de l’âge au moment de la retraite ».  

Le Pr François Forette, président du CIL-France, remarque : « Quand on repousse l’âge de départ de 60 à 65 ans, on réduit de 15% le risque de souffrir d’une maladie d’Alzheimer. […] Et si l’on va au-delà de 65 ans, la baisse du risque continue ».  

Martine Perez souligne que « ce travail qui devrait être publié en détail dans une revue scientifique ouvre de nouvelles perspectives dans la lutte contre cette maladie ». Son auteur, Carole Dufouil (Inserm), note ainsi que « nos données montrent avec de fortes preuves une baisse du risque de démence avec un âge tardif de retraite ».  

De son côté, Dean Hartley, directeur des initiatives scientifiques pour l’Association Alzheimer, remarque : « Cette étude prolonge une croyance bien établie parmi les professionnels de santé selon laquelle l’activité physique et intellectuelle aide à réduire la détérioration mentale chez les personnes âgées. Il faut que nous identifions maintenant aussi ce qui change dans le cerveau, au moment de la retraite ».

 

18 07 13

« Les études, c’est la santé ! »
Le Monde 

Le Monde observe que « l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) [a] établi que globalement, dans les 24 pays qu’elle scrute pour son enquête « Regards sur l’éducation », les diplômés de l’enseignement supérieur sont 2 fois moins souvent obèses que ceux sans diplômes ».

Le journal explique en effet que « 19% des adultes des pays de l’OCDE sont obèses au sens médical du terme. Leur indice de masse corporelle est supérieur à 30. […] Or, le taux de vrais gros varie de 25%, chez ceux qui n’ont pas décroché de diplôme du secondaire, à 13% parmi les populations qui ont au moins une licence ».

Le Monde relève qu’« il faut évidemment nuancer. Même si le diplôme protège du gras dans tous les pays, il y a des zones géographiques où cette protection est plus efficace qu’ailleurs ». Le quotidien indique notamment qu’« en France, pays qui a le culte du parchemin, de la grande école et des concours, cela marche pas mal. Un homme non diplômé du secondaire a 16% de risques de devenir obèse. S’il est bachelier, ce taux tombe à 11,9%. S’il a une licence, il ne s’empâtera que dans 6,8% des cas ». Le Monde précise que « dans tous les pays étudiés par l’OCDE, la gent féminine est plus réceptive à l’effet antibourrelets des études. La différence de risque de devenir obèse est de 16 points chez les femmes, contre 7 chez les hommes ».

Le journal souligne en outre que « l’OCDE a neutralisé le facteur porte-monnaie et scruté la balance de diplômés et de non-diplômés qui gagnent la même chose. Là encore, celui qui a fait son université est moins gros que celui dont le chemin n’est pas passé par un campus ».

26 07 13

« Soins psychiatriques : deux députés veulent alléger la sécurisation »
Le Monde , Libération 

Le Monde observe que « noyée parmi les 33 projets de loi débattus en session extraordinaire, la proposition de loi sur les soins sans consentement en psychiatrie a été accueillie sans bruit. Il s’agit pourtant de revenir sur l’une des réformes les plus contestées des 10 dernières années en matière de santé mentale ». Le journal explique que « déposée le 3 juillet par les députés socialistes Denys Robiliard et Bruno Le Roux, la proposition de loi modifie les dispositions législatives du 5 juillet 2011, qui avaient été en partie censurées par le Conseil constitutionnel le 20 avril 2012, en raison de l’insuffisance des garanties légales encadrant l’admission des patients en unité pour malades difficiles (UMD) et les hospitalisations d’office des personnes reconnues pénalement irresponsables ».  

Le Monde rappelle entre autres qu’« en novembre 2008, après la mort à Grenoble d’un étudiant poignardé par un malade en fuite, Nicolas Sarkozy avait annoncé vouloir « sécuriser » davantage les hôpitaux psychiatriques. Le fait divers à l’origine de la loi de 2011 avait poussé au renforcement des mesures de rétention à l’égard des malades, en verrouillant davantage les hospitalisations d’office ».  

Le quotidien évoque la « principale mesure [de cette proposition de loi], la modification du statut des UMD, revenues dans le droit commun de la psychiatrie : le passage par ces centres sera d’abord justifié par la pathologie du malade et non sur le seul critère de dangerosité. Les sorties de courte durée, supprimées par la loi de 2011, sont réintroduites, et le juge se déplacera désormais à l’hôpital pour les audiences : les malades devaient jusqu’ici être amenés au palais de justice menottés ».  

Le Monde constate que « ces mesures ont été accueillies avec soulagement dans le milieu psychiatrique, mais sont jugées insuffisantes. Si le texte remet en question les modalités de levée des soins contraints, il ne met que partiellement en cause le régime dérogatoire qui touche les malades hospitalisés d’office reconnus pénalement irresponsables ».   

Le Monde en profite pour publier un reportage intitulé « Dans l’univers carcéral des « malades difficiles » » : « Il faut franchir une première porte, blindée. Se défaire de ses effets personnels dans le local surveillé par un vigile. Passer un deuxième, puis un troisième sas grillagé. Une porte enfin mène à un premier couloir, désert. Là, plantée au fond des 80 hectares du parc du centre hospitalier du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime, derrière une enceinte haute de cinq mètres, l’unité pour malades difficiles Erasme accueille les personnes souffrant de troubles psychiatriques aigus ».  

« Depuis mai 2012, les malades représentant un danger pour autrui ou pour eux-mêmes sont transférés dans cette unité flambant neuve. L’adoption de la proposition de loi […] devrait toucher au plus près le quotidien de ces personnes en simplifiant les conditions de leur sortie », note le journal.

Libération consacre aussi une page à ce texte qui « annule des dispositions votées sous Sarkozy en 2011 qui durcissaient le régime d’internement sans consentement ». Eric Favereau constate qu’« hier, à l’Assemblée, une trentaine de députés de tous bords ont débattu. Sans coups d’éclat. Aucune grande envolée, mais au final des petites avancées pour les malades ».

Revue de presse santé psy – juin 2013

03 06 13

Psychiatrie : « Un bond des hospitalisations sous contrainte »
Libération , Le Figaro 

Libération publie un entretien avec le rapporteur de la mission parlementaire sur la santé mentale, le député PS Denys Robiliard, qui « commente une hausse de près de 50% des internements sans le consentement du patient ». Le journal indique en effet que « ce chiffre impressionnant, inédit, a été révélé vendredi par la mission sur la santé mentale dans son pré-rapport. On peut se demander si les hôpitaux psychiatriques ne sont pas en train de redevenir des lieux fermés et de contrainte ».

Denys Robiliard remarque que « ces données sont troublantes. En l’espace de 5 ans, nous assistons à une très forte augmentation des hospitalisations sous contrainte, de près de 50%. C’est inquiétant. C’est énorme même ». Le député note que pour expliquer cette hausse, « il n’y a pas une réponse unique qui s’impose », et relève que « cette augmentation nous paraît comme un signal fort qu’il nous faut décrypter ».

De son côté, Damien Mascret s’interroge dans Le Figaro : « Sommes-nous tous des malades mentaux ? ». Le médecin et journaliste revient sur le nouveau manuel de référence américain de psychiatrie, le DSM-5, qui « crée encore de nouvelles pathologies et entraîne une vive polémique. […] À force de se focaliser sur le comportement, le DSM aurait arraché le cœur de la maladie mentale : l’histoire de l’individu ». 

04 06 13

« Alcoolisme : feu vert temporaire pour le baclofène »
Les Echos , Le Parisien , Libération , Le Point , L’Express 

Les Echos note en effet que « le baclofène, un médicament testé pour traiter l’alcoolo-dépendance, devrait se voir accorder une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) d’ici à la fin du mois, a indiqué l’Agence du médicament ». Le journal relève que « l’objectif est d’avoir «plus de connaissances» sur l’efficacité de ce médicament. L’autorisation devrait être valable 3 ans ». Le quotidien rappelle que « 2 essais cliniques sont en cours sur le baclofène, utilisé depuis 40 ans comme un relaxant musculaire et commercialisé par Sanofi et Novartis ».

Le Parisien évoque aussi cette « première reconnaissance officielle pour le baclofène ». Le journal indique que le directeur de l’ANSM, Dominique Maraninchi, « a annoncé la délivrance dans les prochaines semaines d’une « recommandation temporaire d’utilisation » valable pour 3 ans pour permettre plus officiellement aux médecins de prescrire le baclofène hors AMM pour traiter l’alcoolisme, encadrer cette pratique et assurer le suivi de ses prescriptions et de ses effets indésirables ».

Le responsable a ainsi déclaré : « Nous entrons dans une période de suivi qui régularise l’emploi du baclofène sur le territoire. […] Nous sommes probablement proches d’une découverte ; maintenant il faut la partager et l’optimiser pour le plus grand nombre ». Le Parisien rappelle également que « ce médicament est l’objet de deux essais cliniques distincts pour vérifier son efficacité, l’essai Bacloville, lancé en avril 2012 et l’étude Alpadir, initiée en octobre et dont le but est d’obtenir une AMM pour le traitement de l’alcoolisme ».

« Des chiffres divulgués lundi par Alain Weill, de la Sécurité sociale, confirment l’envolée des ventes de baclofène depuis la parution du livre du Dr Ameisen et plus récemment du premier feu vert de l’ANSM », observe le quotidien. Le journal indique ainsi qu’« en 5 ans, le nombre de patients qui se sont fait rembourser des boîtes de baclofène a pratiquement doublé (de 67.600 en 2007 à 117.900 en 2012) et le nombre de boîtes remboursées est passé de 1,2 million à plus de 3 millions sur la même période ».

Libération note aussi que « le relaxant employé contre la dépendance doit recevoir une autorisation temporaire d’utilisation ». Le journal précise que « Dominique Maraninchi est resté prudent », déclarant : « On a besoin de plus de connaissances sur l’efficacité de ce médicament ».

Le quotidien observe que « hors de tout cadre légal, le baclofène est prescrit en France à 50.000 buveurs excessifs. Et, selon les chiffres de la CNAM, cette prescription hors AMM a augmenté de 29% l’an dernier. Reste que l’utilisation de baclofène, comme celle de tout médicament, comporte des risques », poursuit Libération, qui rappelle qu’« en mars, l’ANSM a fait état «de décès» survenus dans le cadre d’un des deux essais, sans qu’on puisse à ce stade mettre en cause la molécule ».

Le Point rappelle de son côté que « la popularité du baclofène a explosé en 2008 avec la parution du livre « Le dernier verre » d’Olivier Ameisen, cardiologue devenu alcoolique, qui y racontait que ce médicament avait supprimé son envie de boire. En avril dernier, une trentaine de personnalités dont de nombreux médecins avaient signé un appel dans lequel ils dénonçaient « l’atermoiement » des pouvoirs publics dans la mise à disposition du traitement pour les alcooliques ».

07 06 13

« Un rapport choc révèle les vrais dangers de l’alcool »
Le Parisien 

Le Parisien consacre une double page à un « rapport coup-de-poing qui sera remis cet après-midi à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. […] Non seulement certaines drogues progressent dangereusement au sein de la population ou se stabilisent à un haut niveau, mais, même lorsque leur consommation semble en déclin, comme pour l’alcool, elles font des ravages auprès de nouvelles «victimes», jeunes en tête ».

Odile Plichon relève ainsi que « ces «épidémies» industrielles dépassent largement les épidémies infectieuses. […] Dans cette étude, un fait ressort : les ravages provoqués par l’alcool concernent non seulement ceux qui ne peuvent plus s’en passer, mais aussi leur entourage : «25% des condamnations sont directement liées à l’alcool», de même que 40% des violences conjugales et 30% des viols ».

La journaliste indique que « pour lutter efficacement contre ce problème de santé (et de sécurité) publique, les auteurs rappellent l’urgence d’une véritable information des Français – qui, tous les sondages l’attestent, sous-estiment encore largement les ravages provoqués par l’alcool. […] Ils demandent aux pouvoirs publics de relever massivement les taxes sur le tabac, l’alcool et… le vin ». Ces experts (professeurs de santé publique, psychiatres, addictologues et criminologues) écrivent que « le produit de ces taxes devrait être affecté à la prévention, aux soins et à la recherche ».

Odile Plichon retient ainsi que « cette étude stigmatise le cas spécifique de l’alcool, dont les ravages sont très sous-estimés ». La journaliste observe notamment qu’« en 2009, la mortalité attribuable à l’alcool était de 49.000 morts par an chez les adultes (soit 13% de la mortalité une année donnée) : 15.000 décès par cancer, 12.000 du fait de maladies cardio-vasculaires, 8.000 par pathologies digestives, 8.000 par accidents, suicides, chutes ou homicides et 3.000 du fait de pathologies mentale et comportementale ».

Les auteurs de ce rapport remarquent que « la communication sur les dangers des drogues illicites focalise les inquiétudes de la population, amenant, de fait, à une minimisation relative des dommages du produit le plus dangereux, l’alcool, mais aussi du tabac, perçu comme moins dangereux que le cannabis ».

17 06 13

« Le Plan autisme provoque la fronde de certains professionnels de la psychiatrie »
Le Monde
Le journal rapporte que « la grogne monte parmi les professionnels de la psychiatrie, après l’annonce, le 2 mai, du troisième plan autisme ». « Doté de 205 millions d’euros (18 millions de plus que le précédent), le plan autisme 2013-2017 entérine avec force les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS).

Publiées en mars 2012, celles-ci préconisent prioritairement « une approche éducative, comportementale et développementale », basée notamment sur des apprentissages répétés », précise l’article.

« Une petite révolution dans un pays où la prise en charge de ce grave trouble du comportement, notoirement insuffisante, incombe pour l’essentiel à la pédopsychiatrie hospitalière », souligne le magazine. Pour la HAS, les tenants des approches psychanalytiques « n’ont pas fait la preuve ni de leur efficacité ni de leur absence d’efficacité ». Dans l’« Appel des 1000 », le Collectif des 39 exprime son désaccord : « la pluralité des approches est nécessaire en face d’une réalité psychique complexe, celle de chaque sujet en souffrance, qui ne saurait se réduire à une seule dimension, à un seul registre de la connaissance et du savoir ».

 

18 06 13

« Des avatars pour soigner les schizophrènes »
Le Figaro 

Le Figaro se penche sur « un programme informatique [qui] permet aux patients schizophrènes qui entendent des voix de «rencontrer» virtuellement l’auteur de ces hallucinations auditives pour apprendre à les contrôler ». Le journal évoque ainsi les travaux du Pr Julian Leff (University College of London, Grande-Bretagne) :« Son équipe a développé un programme informatique permettant de créer un portrait robot tel que le patient s’imagine son «adversaire» et de lui associer une voix identique à celle qu’il entend ».

« Le Pr Julian Leff incite ensuite le patient à engager une discussion avec l’avatar et fait parler celui-ci avec la fausse voix choisie par le patient. L’objectif est de donner au malade l’impression de prendre le contrôle sur l’avatar et par ce biais, sur les voix qui le hantent », note le quotidien.

Le Figaro explique que le chercheur « installe le patient face au moniteur où apparaît le portrait-robot et s’isole dans une pièce voisine. Il s’adresse alors au malade en tant que thérapeute avec sa vraie voix pour le guider dans cette confrontation, ou en tant qu’avatar, via le logiciel informatique qui transforme sa voix et agite les lèvres du personnage virtuel ». Le Pr Leff précise : « J’encourage le patient à demander à son avatar qu’il le laisse tranquille, lui dire qu’il ne le croit pas, qu’il veut qu’il parte, et progressivement, je modifie les réactions de l’avatar pour transformer la résistance des débuts en soumission, voire compassion pour le malade ».

Le journal note que « sur les 26 personnes sélectionnées qui entendaient des voix depuis plus de 10 ans en moyenne, 10 se sont finalement désistées, principalement par peur de la confrontation. […]  Pour les autres, le Pr Leff a effectué 6 séances de 30 minutes espacées chacune d’une semaine ». « Les résultats obtenus, publiés dans le British Journal of Psychiatry, ont agréablement surpris le psychiatre. Des échelles d’évaluation ont montré une baisse de la fréquence et de la sévérité des hallucinations mais également de leur caractère menaçant, ainsi qu’une baisse du risque suicidaire. Chez 3 patients, les hallucinations auditives ont même totalement disparu », observe le quotidien.

Le Pr Leff évoque ainsi « un bilan très positif compte tenu de la brièveté de la thérapie (7 semaines), contre 6 à 12 mois et environ 20 séances pour une thérapie cognitivo-comportementale susceptible d’apporter une amélioration ».

Le Pr Jean-Pierre Olié, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne à Paris, réagit : « La démarche est originale et les résultats intéressants car les hallucinations auditives sont sources de comportements imprévisibles voire dangereux. Mais la schizophrénie ne se résume pas aux hallucinations. Il s’agit d’un seul symptôme de la maladie. […] De précédents travaux avec la stimulation magnétique transcrânienne ont d’ailleurs montré que le fait de faire disparaître les voix ne guérit par pour autant le patient ».

 

19 06 13

« Autisme : l’exposition à la pollution augmenterait les risques »
Le Monde 

Le Monde fait savoir que « des femmes exposées durant leur grossesse à des niveaux de pollution de l’air élevés aux Etats-Unis pourraient avoir 2 fois plus de risques de donner naissance à un enfant autiste que celles vivant dans des endroits mieux protégés ».

Le journal évoque une « première étude nationale étendue qui examine le lien entre autisme et pollution atmosphérique sur l’ensemble du territoire américain »,selon ses auteurs, des chercheurs de la faculté de santé publique de l’université de Harvard (HSPH), à Boston. Andrea Roberts, chercheuse au HSPH, indique ainsi dans Environmental Health Perspectives : « Notre recherche est préoccupante car elle montre que, selon le type de polluant, de 20% à 60% des femmes de l’étude vivaient dans des zones où le risque d’autisme était élevé ».

Le Monde  rappelle que « les particules de diesel, de plomb, de manganèse, de mercure, de chlorure de méthylène et d’autres polluants sont connues pour affecter les fonctions cérébrales et le développement de l’enfant. Deux recherches avaient déjà mis en évidence une relation entre une exposition à la pollution de l’air des femmes enceintes et des enfants atteints d’autisme, mais ces études avaient analysé des données recueillies uniquement dans trois endroits aux Etats-Unis ».

Le quotidien explique que les auteurs « ont examiné les données provenant d’une étude de long terme entamée en 1989 et qui a porté sur 116 430 infirmières. Les chercheurs ont suivi 325 femmes ayant eu un enfant autiste et 22 000 autres dont l’enfant ne souffrait pas de ce trouble. Ils ont ensuite examiné les niveaux des différents polluants de l’air au moment et dans le lieu des naissances, s’appuyant sur les données de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). Ils ont également pris en compte d’autres facteurs comme le revenu, le niveau de formation, le fait d’avoir fumé ou non durant la grossesse », précise le journal.

Le Monde souligne que « les femmes enceintes vivant dans les endroits où les concentrations de l’air en particules de diesel et de mercure étaient les plus élevées présentaient 2 fois plus de risques d’avoir un enfant autiste que celles se trouvant dans des lieux moins pollués par ces substances ». Le quotidien ajoute que « les femmes qui résidaient durant leur grossesse dans les endroits où les teneurs de l’air en plomb, manganèse et chlorure de méthylène étaient les plus élevées avaient 50% de plus de risques d’avoir un enfant autiste que celles se trouvant dans des lieux moins exposés à ces polluants ».

 

20 06 13

« Hyperactivité : la Ritaline est-elle mal prescrite ? »
Le Monde 

C’est ce que se demande Sandrine Cabut dans Le Monde. La journaliste note ainsi que « le sujet est sensible, les chiffres en apparence spectaculaires, mais parfois trompeurs ou d’interprétation délicate. Faut-il s’inquiéter d’une augmentation des prescriptions de méthylphénidate – commercialisé en France sous les noms de Ritaline, Concerta et Quasym – pour traiter le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ou se féliciter d’une meilleure prise en charge de cette pathologie invalidante ? ».

« Et qu’en est-il des risques de mésusage et de détournement de ces stupéfiants ? Une étude confidentielle évalue à plus de 40% la prescription hors AMM »,poursuit Sandrine Cabut. La journaliste observe qu’« en France, de 3% à 4% des garçons et 1% des filles d’âge scolaire sont concernés par le TDAH. […] Il est indiqué dans les TDAH de l’enfant de plus de 6 ans, quand les mesures dites « correctives » (psychologiques, éducatives, sociales) sont insuffisantes, soit dans environ 30% des cas. La prescription initiale doit être faite par un spécialiste hospitalier, avec renouvellement une fois par an. Entre-temps, les prescriptions – pour 28 jours au maximum – peuvent être réalisées par des médecins libéraux ».

Sandrine Cabut revient sur cette enquête parue dans Le Parisien selon laquelle « le nombre de boîtes vendues en France a augmenté de 60% en 5 ans, passant de 283.407 en 2008 à 481.655 en 2013. Selon cette étude réalisée par Celtipharm […] à partir des données de 3 000 pharmacies, le nombre de patients traités est, lui, passé de 25.242 à 43.633 sur la même période, et leur âge médian de 15 à 13 ans. Ces estimations sont concordantes avec celles de l’Assurance-maladie ».

La journaliste relève que « si certains psychiatres s’alarment de cette tendance, qu’ils mettent sur le compte d’un surdiagnostic des troubles hyperactifs et d’une médicalisation de la société, les spécialistes du dossier la voient plutôt, a priori, comme une évolution positive. Le niveau de prescription en France, loin derrière celui de certains pays européens, tels la Suède ou l’Allemagne, est en dessous des besoins, justifient-ils ».

Sandrine Cabut note que « les inquiétudes portent [aussi] sur les effets secondaires à long terme du méthylphénidate et sur le risque d’abus ou de mésusage. Au niveau européen, une réévaluation a été conduite en 2009 confirmant un rapport bénéfice/risque favorable. Des études de grande ampleur sont en cours pour évaluer les éventuelles conséquences à long terme sur la croissance, le système cardio-vasculaire… ».

« En mars 2012 et début juin 2013, le député (PS, Haute-Garonne) et médecin Gérard Bapt a cependant alerté l’ANSM et la HAS sur le sujet, soulignant des points communs entre ces psychostimulants et le Mediator : structure chimique proche des amphétamines, mécanisme d’action incomplètement élucidé, effets indésirables méconnus à long terme, mésusage massif… », remarque la journaliste, qui note que « les utilisations détournées (récréative, addictive, dopage intellectuel) ou hors cadre réglementaire sont à la hausse ces dernières années, comme l’ont confirmé plusieurs enquêtes ».

Le Dr Florent Perin-Dureau, de l’ANSM, indique toutefois : « Nous n’avons aucun nouveau signal particulier de pharmacovigilance, et le chiffre de 40% de prescriptions hors AMM semble excessif, il n’est pas validé par l’Agence. Quant aux effets secondaires à long terme, les données des grandes séries américaines sont plutôt rassurantes. Il faudrait aussi tenir compte des études d’efficacité, comme celle, récemment publiée, qui montre qu’il y a moins d’actes délictueux chez les hyperactifs traités ».

Sandrine Cabut rappelle enfin que « dans les prochains mois, la HAS publiera une fiche de bon usage pour les professionnels. Une recommandation plus globale sur la prise en charge des troubles hyperactifs est attendue pour 2014 ».

 

« Autisme : la psychanalyse isolée »
Libération 

Eric Favereau constate dans Libération qu’« une réunion importante se tient aujourd’hui au ministère de la Santé. La ministre en charge du dossier réunit le comité de suivi du plan Autisme 2013-2017. Or il est né sous les plus mauvais auspices, Marie-Arlette Carlotti n’ayant rien trouvé de plus opportun que de relancer la sempiternelle guerre entre les prises en charge proches de la psychothérapie, et celles qui relèvent davantage de l’apprentissage et de l’éducation ».

Le journaliste livre des témoignages de parents, de pédopsychiatres, relevant que « ce vieux débat assombrit le climat actuel » et notant que « depuis l’annonce de ce plan, la guerre est repartie de plus belle ». 

 

24 06 13

« L’anxiété source de douleurs chroniques »
Le Journal du Dimanche 

« La douleur chronique comporte deux composantes : l’une physique, sur laquelle on agît grâce notamment à des médicaments antalgiques. L’autre émotionnelle, contre laquelle on lutte au moyen de différentes thérapies », explique Sophie Baudic dans le Journal du Dimanche. « Dans une étude récente [American Pain Society, 2013], cette chercheuse en psychologie et ses collègues de l’unité 987 de l’Inserm viennent de mettre en évidence trois facteurs de risque de douleur chronique », poursuit le journal.

Les scientifiques ont « étudié deux opérations chirurgicales très différentes : la pose d’une prothèse du genou (en général chez des hommes et femmes plutôt âgés souffrant d’arthrose) et  l’ablation d’une tumeur cancéreuse au sein (affectant des femmes souvent jeunes qui ne souffrent pas avant l’intervention », précise l’article. Sophie Baudic rapporte que les chercheurs ont trouvé des « invariants » : deux facteurs de risque préopératoires [un « état anxieux » ou une « tendance au catastrophisme »] et « une douleur aiguë ressentie à l’hôpital après la sortie du bloc ». Selon la chercheuse, « ce troisième facteur de risque est le mieux pris en charge (…). En revanche, l’anxiété ou la tendance au catastrophisme est souvent laissée de côté », pointe-t-elle. « Une simple discussion avec un psychologue ou une visite du bloc opératoire avec une infirmière pourraient faire diminuer un état anxieux et donc constituer un outil de prévention de la douleur chronique », conclut-elle.

 

26 06 13

« Les malades d’Alzheimer bientôt géolocalisés »
Le Parisien , La Croix 

Le Parisien relève en effet que « des bracelets et des pendentifs électroniques seront testés cet été pour limiter les fugues, dont l’issue peut être tragique ». Le journal observe ainsi que « chaque jour, au moins une personne âgée, souffrant souvent de la maladie d’Alzheimer, s’enfuit de son domicile à Paris et en petite couronne. Avec pour conséquence des proches inquiets et la mise en place de lourdes recherches pour les retrouver ».

« Pour limiter ces fugues, Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie, a annoncé hier le lancement d’une expérimentation de «géolocalisation» de ces malades. […] Trois départements, qui restent à définir, seront concernés par ce test », indique le quotidien. Le Parisien s’interroge : « L’intérêt de la géolocalisation ? Signaler immédiatement toute sortie de «territoire» anormale de la personne connue pour être désorientée. Si elle se perd, l’équipement permet de gagner un temps précieux pour la retrouver sans mettre sa santé en péril ».

« Le gros avantage : laisser au malade la possibilité de sortir, d’aller et venir avec plus de liberté que s’il fallait le consigner, pour sa sécurité, dans un périmètre très restreint », continue le journal. Michèle Delaunay précise que « le coût de revient se situe se situe autour de 40 € par mois ». Le Parisien note toutefois que« la question du remboursement n’est pas tranchée pour l’instant », et souligne que « le recours à un tel dispositif se fera sur demande de la personne concernée et, à défaut, si son jugement est altéré, par sa famille ».

La Croix retient pour sa part qu’« une charte éthique pour bien utiliser les bracelets Alzheimer » a été dévoilée hier par la ministre. Le journal indique entre autres qu’« élaborée par le Comité de la bientraitance, cette charte affirme que les bracelets […] doivent s’inscrire dans le «respect de la primauté» de la personne ».

 

28 06 13

« Schizophrénie : les prémices décelées par l’imagerie »
Le Figaro 

Pierre Kaldy indique en effet dans Le Figaro qu’« une intense activité est repérable dans une zone du cerveau au début de la maladie ». Le journaliste évoque ainsi les travaux de chercheurs de l’Université Columbia à New York : « L’équipe, dirigée par Scott Small, a étudié, par imagerie cérébrale, l’évolution de la maladie dans l’hippocampe, une région du cerveau cruciale pour la mémoire et l’attention et qui est parmi les premières touchées par la schizophrénie ».

« Dans Neuron, les scientifiques new-yorkais révèlent qu’ils ont décelé chez 10 patients, victimes d’un premier épisode psychotique, une intense activité dans une zone précise de l’hippocampe, puis son atrophie au cours de la progression de la maladie », note Pierre Kaldy. Le journaliste précise que les chercheurs ont « pu reproduire ces modifications de l’hippocampe chez la souris en lui injectant de la kétamine, un stupéfiant qui induit des symptômes proches de la schizophrénie. Ils ont montré que l’atrophie de l’hippocampe est directement liée à la présence excessive d’un neurotransmetteur appelé glutamate, et que l’injection préalable d’un médicament limitant son apparition permet de préserver l’hippocampe ».

« Ils en déduisent que la réduction par des médicaments déjà existants ou en développement des quantités de glutamate présentes chez les personnes reconnues à risque par imagerie cérébrale pourrait prévenir l’aggravation de la maladie », poursuit Pierre Kaldy.

Le journaliste s’interroge : « Comment repérer les adolescents qui pourraient bénéficier d’un tel traitement ? », puis précise que « même après un premier épisode psychotique, l’évolution de la maladie vers sa forme sévère ne concernera qu’un tiers des patients ». Marie-Odile Krebs, professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes, chef de service à Sainte-Anne/Inserm, note que « dès les premiers symptômes d’une souffrance psychique, le jeune devrait pouvoir consulter avec ses parents une équipe de soignants spécialisés ».