Psychologue Marseille 7ème - Vanessa Hartmann Escojido -Infopsycho

Revue de presse santé psy – juillet 2011

01 07 11

« Les médecins incités à mieux détecter l’inceste »
Le Parisien, La Croix
Le Parisien fait savoir qu’« un guide à destination des praticiens afin de les aider à reconnaître les cas d’inceste est rendu public ce matin par la Haute Autorité de santé ».
Marc Payet note en effet que « les cas d’inceste sont sous-déclarés en France. Evidemment, parce qu’il est souvent difficile aux victimes de confier leur histoire. Une manière de lever le tabou serait aussi que les médecins qui n’arrivent pas à les détecter ou qui parfois ont peur de se tromper dans ce diagnostic délicat soient mieux informés ».
Le journaliste relève ainsi que « seulement 2 à 3% des cas d’inceste sont signalés par les médecins. […] Pourtant, le Code de déontologie médicale impose au médecin de «protéger le mineur et de signaler les sévices dont il est victime» ».
« Et le Code pénal «délie le médecin du secret professionnel et l’autorise à alerter le procureur de la République» », rappelle Marc Payet.
Isabelle Aubry, présidente de l’Association des victimes de l’inceste, remarque que « parfois les praticiens ne les repèrent pas, mais il arrive aussi qu’ils hésitent à faire des signalements au procureur par peur de voir les agresseurs présumés porter plainte contre eux pour dénonciation calomnieuse ».
Marc Payet indique ainsi que la HAS « a listé les situations qui doivent éveiller l’attention du médecin », telles qu’« un mode de fonctionnement familial replié sur lui-même », ou « un climat familial équivoque, avec une érotisation des relations parents-enfant ».
La HAS rappelle en outre la définition des « maltraitances sexuelles sur mineur » et précise que « ce type de maltraitance peut survenir quel que soit le contexte familial et social ».

04 07 11

« Qu’est-ce que les médecins ont dans la tête ? »
L’Express
L’Express note qu’« une enquête réalisée auprès de 500 praticiens explore un domaine encore méconnu : la psychologie et le quotidien des hommes en blouse blanche. Motivation, stress, agression, séduction des patients, ils nous disent tout », indique le magazine.
L’hebdomadaire remarque tout d’abord : « Plus qu’un métier, une vocation ? A 74% ils l’affirment : ce qu’ils aiment, c’est la relation avec le patient, le contact, se rendre utile, soigner ».
L’Express relève que « cette image d’Epinal, ils sont pourtant les premiers à l’égratigner. Pour 10% d’entre eux, la principale source de motivation, c’est la rémunération ! De quoi alimenter la caricature du toubib hâbleur, au visage perpétuellement bronzé, se pavanant au volant d’une grosse cylindrée. Un stéréotype qui semble faire craquer plus d’un(e) patient(e) ».
« 57% des médecins interrogés par pratis.com en partenariat avec Les Entretiens de Bichat affirment être « occasionnellement » courtisés en consultation. Pour 2,2%, c’est même « souvent » ! », continue le magazine.
L’Express ajoute qu’« une autre réalité moins rose semble malheureusement aussi rythmer le quotidien des professionnels de la santé. 70% disent avoir déjà été victimes d’agressions verbales, 34% de vols, 15% de vandalisme et 12% d’agressions physiques. Un médecin rapporte même avoir été « séquestré et menacé d’un marteau » ».
L’hebdomadaire constate en outre : « Pas épargnée par les maux de notre époque, la profession semble de moins en moins séduire. 72% des médecins estiment que leur travail est plus difficile qu’il y a 20 ans. Plus inquiétant encore, 34% regrettent d’avoir embrassé ce métier. La faute, pêle-mêle, aux charges administres trop contraignantes, au manque de moyens, à la dégradation des conditions de travail, et au manque de reconnaissance et de respect des patients ».
Quant à ce que « les médecins pensent de leurs clients [sic], […] Internet les aurait pervertis ! Selon 44% des praticiens interrogés, leurs clients deviendraient cybercondriaques, et pour 41% ils se croiraient plus spécialistes qu’eux ».
L’Express retient enfin que « le médecin a un affect…qui semble en berne de nos jours. Seuls 43% sont motivés en arrivant à leur cabinet le matin. Quand 15% se disent blasés et 4% déprimés. Au moment où l’on déplore une pénurie de médecins, il est peut-être temps de se mettre à leur chevet avant qu’ils ne craquent »,conclut le magazine.

« Comment l’hormone de la bonne vie influence le cerveau stressé »
Les Echos
Les Echos indique en effet que « les recherches réalisées par des chercheurs américains du Southwestern Medical Center de Dallas confirment le rôle clef de [la ghréline] dans la prise alimentaire ».
Le journal explique que les chercheurs, qui publient leurs travaux dans le Journal of Clinical Investigation, « ont travaillé avec des souris soumises à un stress permanent lié à la présence d’un mâle dominant. Des rongeurs sauvages placés dans cet environnement compensaient ce handicap en sélectionnant délibérément des nourritures grasses et très caloriques ».
« Les chercheurs ont démontré que le stress chronique engendré par la présence d’un chef pesant déclenche la production de ghréline, induisant un appétit excessif puis l’obésité », continue le quotidien, qui ajoute que « ces travaux ne précisent pas si cette compensation se produit également chez les humains opprimés par un chef pesant et autoritaire ».

05 07 11

« Des vitamines contre l’autisme ? »
L’Express
L’Express note en bref que « la prise de vitamines, en particulier d’acide folique, 3 mois avant une grossesse et pendant le premier mois de celle-ci, permet de diminuer le risque d’autisme de 38% » chez l’enfant à naître, selon une étude américaine publiée dans Epidemiology.
Le magazine relève que les auteurs de ce travail « ont comparé 288 enfants autistes âgés de 2 à 5 ans à 278 enfants normaux du même âge », mais indiquent que« passé les délais, les suppléments vitaminiques n’ont plus aucun effet ».

« La canne virtuelle pour aider les malvoyants à se repérer »
Le Figaro
Le Figaro s’intéresse à une invention de l’université hébraïque de Jérusalem, « une canne virtuelle capable, grâce à un système de capteurs et de vibrations, d’améliorer l’orientation et la mobilité des malvoyants ».
Le journal explique que « le Dr Amir Amedi, de l’Institut de recherche médicale IsraëlCanada (Imric) et de Safra Center for Brain Sciences (ELSC) de l’université de Jérusalem, et son équipe ont développé ce dispositif, de la taille d’un téléphone portable ».
« Ce système, qui fonctionne comme une lampe de poche virtuelle, peut remplacer ou compléter la canne blanche classique. La canne virtuelle émet un faisceau focalisé vers les objets environnants et transmet les informations à l’utilisateur via une légère vibration, semblable à celle d’un téléphone portable », note le quotidien.
Le Figaro précise que « la canne intègre plusieurs capteurs permettant d’estimer la distance entre l’utilisateur et l’objet pointé. Cela permet à la personne aveugle d’évaluer la hauteur et la distance des objets divers, de reconstruire une image précise de l’environnement et de se déplacer en toute sécurité ».
Le journal indique que « les chercheurs ont expérimenté la canne virtuelle dans des environnements différents, afin d’étudier le fonctionnement du cerveau chez les personnes aveugles, et notamment sa capacité de réorganisation. En particulier, ils ont construit un labyrinthe qui impose de marcher dans un environnement et des chemins changeants ».
« Grâce à la canne virtuelle, et après une courte période de formation, une dizaine de malvoyants se sont déplacés avec succès dans le labyrinthe et ont réussi à éviter complètement les murs et les obstacles », observe Le Figaro.

18 07 11

« Le cerveau des filles plus durement affecté par les beuveries »
Les Echos
Les Echos indique que « le cerveau des jeunes filles est plus endommagé que celui des garçons par les beuveries. […] Leurs neurones sont affectés bien au-delà du mal de tête du lendemain », selon une étude américaine.
Le journal explique que « des chercheurs des universités de Californie à San Diego et de Stanford ont étudié le cerveau de 95 jeunes femmes, dont 40 ont participé à des beuveries (au moins 4 verres à la suite pour une femme, 5 pour les garçons). L’activité dans plusieurs régions du cerveau, notamment les capacités d’attention et de mémoire, est réduite à la suite de beuveries chez ces dernières par rapport aux adolescentes qui ne boivent jamais d’alcool ».
Susan Tapert, professeur de psychiatrie à Stanford et co-auteur de l’étude, remarque que « cela suggère que les adolescentes pourraient être particulièrement vulnérables aux effets négatifs d’une consommation excessive d’alcool ».
Les Echos s’interroge : « Pourquoi les cerveaux féminins sont-ils plus sensibles à l’alcool que ceux des hommes ? D’abord parce que leur développement cérébral a en général 1 ou 2 ans d’avance sur les garçons. Au même âge, les dommages sont donc plus graves ».
« Parmi les autres facteurs, l’étude évoque les différences hormonales entre les sexes, un métabolisme plus lent chez les filles, ainsi qu’un indice de masse graisseuse supérieur et un poids en moyenne inférieur », continue le quotidien.
Le journal souligne enfin que « l’étude, qui sera publiée en octobre, note que trois lycéens américains de terminale sur dix disent avoir participé à une beuverie dans le mois précédent ».

19 07 11

« Du nouveau sur l’effet placebo »
Sciences et Avenir, juillet 2011
Sciences et Avenir fait savoir qu’« une étude décrit les mesures subjectives et objectives de l’amélioration des patients asthmatiques recevant un traitement bronchodilatateur par rapport à ceux recevant des placebos ou aucun traitement ».
Le magazine rend ainsi compte de ce travail de chercheurs de la Harvard Medical School et du Beth Israel Deaconess Medical Center (BIDMC), publié dans le New England Journal of Medicine. Sciences et Avenir explique que ses auteurs « ont évalué sur des patients asthmatiques l’effet d’un médicament bronchodilatateur (l’albutérol) par rapport à deux techniques placebos (un inhalateur non médicamenteux et une fausse séance d’acupuncture) et à l’absence d’intervention médicale ».
« Les résultats montrent clairement que les placebos n’ont eu aucun effet sur la fonction pulmonaire (amélioration de 7% comme pour l’absence de traitement contre 20% pour le bronchodilatateur). En revanche, quand on demandait aux patients si le traitement avait eu de l’effet, pour eux les placebos ont été aussi efficaces que le l’albutérol pour soulager les symptômes qu’ils ressentaient ! », note le magazine.
Ted Kaptchuk, directeur du programme Placebo au BIDMC et auteur principal de l’étude, écrit avoir « d’abord été surpris de constater l’absence d’effet placebo dans cette expérience [après avoir regardé les mesures de la fonction pulmonaire]. Mais une fois que j’ai lu les descriptions des patients, de ce qu’ils ont ressenti après le traitement actif et les deux traitements placebo, il apparaît évident que les placebos sont aussi efficaces que le médicament actif pour aider les gens à se sentir mieux ».
« Cette étude suggère que, en plus des thérapies actives pour la fixation des maladies, l’idée de recevoir des soins est un élément essentiel pour le patient. Dans un climat d’insatisfaction des patients, cela peut être une leçon importante », poursuit le chercheur.

26 07 11

« Contre les insomnies, refroidir le cerveau »
Cerveau & Psycho, juillet 2011
Cerveau & Psycho indique qu’« une méthode originale pour guérir les insomnies consiste à refroidir le cerveau au moyen d’une sorte de bonnet de bain contenant un circuit de refroidissement d’eau ».
Le magazine explique que « la température des lobes frontaux diminue, et des insomniaques profonds parviennent à s’endormir aussi rapidement que de bons dormeurs (en 13 minutes), et passent autant de temps endormis (89% de la nuit) qu’eux ».
« Abaisser la température réduit l’activité du cerveau et permet de s’endormir », constate ainsi Cerveau & Psycho.

29 07 11

« Le rétrécissement du cerveau, un problème humain »
Sciences et Avenir, juillet 2011
Sciences et Avenir constate que selon une étude parue dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, « il semblerait que seul l’être humain voit son cerveau rétrécir avec l’âge, bien que les changements neuronaux liés à l’âge ont été observés chez plusieurs autres espèces ».
Le magazine explique qu’« une équipe de neuroscientifiques, des anthropologues et des primatologues, a mené plusieurs explorations cérébrales chez des chimpanzés vieillissants. Ils ont comparé, en utilisant l’imagerie par résonance magnétique, les volumes de cinq régions du cerveau chez 87 humains adultes âgés de 22 à 88 ans avec ceux de 99 chimpanzés âgés de 10 à 51 ans ».
Sciences et Avenir précise que « les chercheurs ont notamment mesuré les volumes de la matière grise totale du néocortex, du lobe frontal et de l’hippocampe chez les deux espèces. Ils ont constaté que chez les humains, le volume de toutes les structures du cerveau diminue au cours de la vie. Chez les chimpanzés, par contraste, le volume du cerveau ne change pas significativement ».
Le magazine note en conclusion que « les auteurs émettent l’hypothèse que cette différence est peut-être le reflet de la plus longue espérance de vie des humains. Le coût de l’évolution d’un cerveau plus grand et d’une longévité prolongée semble lié à une plus grande vulnérabilité face à l’âge, du point de vue du déclin neurologique ».

Revue de presse santé psy – septembre 2011

07 09 11

« On dort moins à 15 ans qu’à 11 »
Le Parisien
Le Parisien relève en effet que 
« lorsqu’ils ont classe le lendemain, les adolescents dorment en moyenne une heure et demie de moins à 15 ans qu’à 11 ans »,selon une enquête de l’Inpes menée auprès de plus de 9 200 collégiens.
Le journal précise que 
« cette baisse de temps de sommeil est compensée par des nuits plus longues lorsqu’il n’y a pas classe le lendemain. En 3ème, le temps moyen de sommeil à la veille d’un jour de classe est évalué 8 h 08, contre 9 h 49 minutes lorsqu’il n’y a pas cours le lendemain ».
Le Parisien observe que « l’étude montre aussi que la privation chronique de sommeil concerne un quart des jeunes de 15 ans. […] Si un manque ponctuel de sommeil se rattrape aisément, un manque chronique est en revanche «susceptible de favoriser, entre autres, des troubles de l’humeur et du comportement, l’hypertension artérielle, ainsi que l’obésité» ».

08 09 11

« Le cerveau des sexagénaires peut rivaliser avec celui des plus jeunes »
Le Figaro
Le Figaro note que 
« le cerveau des personnes âgées en bonne santé peut être aussi performant que celui des plus jeunes, mais ne mobilise pas les mêmes ressources », selon des travaux publiés dans Cerebral Cortex, menés par le Pr Oury Monchi, responsable de l’axe Neuroscience et vieillissement au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (Canada).
Le journal explique que 
« les chercheurs ont demandé à 14 personnes âgées de 18 à 35 ans et 10 âgées de 55 à 75 ans et en bonne santé de réaliser des exercices d’appariement de mots pendant qu’était scrutée leur activité cérébrale en neuroimagerie (IRM) fonctionnelle ».
« La finesse de l’expérience consistait à changer la règle d’appariement de façon impromptue pour observer le comportement du cerveau confronté à une situation inattendue. Et là, surprise ! Les stratégies diffèrent selon l’âge du cerveau »,
 poursuit le quotidien.
Le Figaro indique ainsi que 
« les jeunes réagissent aussitôt via deux circuits cérébraux différents : le premier pour décider une nouvelle stratégie (planification), le second pour la mettre à exécution (action) quand une nouvelle proposition d’appariement apparaît. Plus économe, le cerveau des sujets âgés ne mobilise pas immédiatement ces deux circuits cérébraux mais seulement quand la nécessité s’impose vraiment ».
Le Pr Monchi précise qu’« au final les performances chez les jeunes et les plus âgés sont très comparables », et remarque que « l’utilisation de circuits cérébraux complémentaires représente une forme de plasticité cérébrale qui peut faire office de compensation neuronale à la perte de structures liée à l’âge ».
« Néanmoins, les cerveaux vieillissants doivent mobiliser plus de ressources cérébrales que leurs cadets pour obtenir les mêmes résultats », 
note le journal.

« Comment l’IRM change notre vision du cerveau »
Les Echos
Les Echos observe sous sa rubrique 
« innovation » que « cela fait bientôt 40 ans que l’on peut «voir» à l’intérieur du crâne. Dans les années 1970, le scanner a permis d’obtenir les premières images, mais celles-ci étaient peu contrastées et irradiantes. C’est l’arrivée, 10 ans plus tard, de l’imagerie par résonance magnétique qui a véritablement ouvert les portes de l’exploration du cerveau avec des images de qualité ».
Le journal rappelle notamment que « l’IRM est aujourd’hui utilisée pour le diagnostic et le suivi des tumeurs, mais aussi de pathologies à composante inflammatoire comme la sclérose en plaques. […] Cette technologie est également très utile pour préciser le diagnostic en cas de suspicion de démence, avec l’identification d’éventuelles atrophies localisées ».
Les Echos ajoute que « l’IRM ne se limite plus aujourd’hui à la seule production d’images anatomiques. Grâce à des innovations apparues au cours des 20 dernières années, elle permet de mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur du cerveau en détectant différents types d’informations : composition chimique, débit sanguin, mouvement de l’eau ou consommation d’oxygène ».

« Enquête sur les pratiques des médecins face à la fin de vie »
Le Monde
C’est ce que titre Le Monde, qui consacre une page au sujet. Le journal observe que 
« la majorité des praticiens hospitaliers estiment que la loi Leonetti leur permet d’accompagner dignement leurs patients jusqu’à la mort ».
« Le cas du Dr Nicolas Bonnemaison, cet urgentiste de Bayonne soupçonné d’avoir pratiqué des euthanasies actives sur 7 patients en fin de vie, pose la question des pratiques des médecins dans l’accompagnement de la mort de leurs patients »,
 ajoute le quotidien.
Le Monde note que 
« selon les premiers éléments de l’enquête, l’urgentiste aurait agi seul, sans respecter la procédure collégiale voulue par la loi Leonetti. Une attitude qui tranche avec la grande majorité des accompagnements de fin de vie des praticiens hospitaliers qui s’appuient au contraire sur la loi pour encadrer leurs pratiques médicales ».
Le quotidien revient ainsi sur le « cadre législatif » en vigueur, relevant que « la loi Leonetti souffre d’être largement méconnue ». Le journal livre les témoignages de praticiens et rappelle que « dans tous les cas, le médecin ne doit pas se retrouver seul pour décider ».
Le Monde aborde toutefois une étude sur les morts aux urgences réalisée en 2005 par l’urgentiste Philippe Leconte, qui « montrait que dans 20% des cas, la décision, de limiter ou d’arrêter le traitement, avait été prise en solitaire ».
Le journal relève en outre : « Quant aux demandes claires d’euthanasie active, les hospitaliers affirment n’y être quasiment jamais confrontés ».

12 09 11

« Le gène de la paresse découvert »
Les Echos
Les Echos relaie une étude de chercheurs de McMaster (Canada) parue dans les 
Proceedings of the National Academy of Sciences, selon laquelle « les souris qui ne possèdent pas le gène AMPK se laissent aller à la paresse ».
Le journal précise que « ce sont deux gènes spécifiques qui semblent contrôler l’activité physique des rongeurs, en produisant la protéine AMP, présente dans les muscles. Pendant l’exercice, cette protéine augmente la réplication des mitochondries qui sont les centrales énergétiques de la cellule brûlant du glucose ».
Les Echos remarque ainsi qu’« alors qu’une souris normale peut parcourir des kilomètres, les souris sans AMPK restent pratiquement immobiles et commencent à grossir ».

13 09 11

« Le cerveau, une planète à conquérir »
Libération
Libération consacre un dossier au sujet, notant que 
« de chaque côté de l’Atlantique, des scientifiques lancent des programmes d’envergure afin de créer une version numérique de l’organe le plus complexe de l’évolution. Et de faire avancer la médecine ».
Le journal publie un reportage sur le 
Brain and Mind Institute de l’Ecole polytechnique de Lausanne (EPFL), en Suisse, se penchant sur les travaux de son directeur, Henry Markram, qui « a pour ambition de percer les secrets de l’organe le plus complexe qui soit. Son défi : modéliser le cerveau qui contient cent milliards de neurones interconnectés ».
Libération revient ainsi sur le 
Human Brain Project, « vaste projet associant 12 autres partenaires dans 9 pays, [qui] a postulé auprès de la Commission européenne pour bénéficier d’un milliard d’euros sur 10 ans. Verdict en avril ».
Le quotidien observe qu’
« avancer dans la connaissance [du cerveau] permettrait de traiter de nombreuses maladies neurologiques (Alzheimer, Parkinson, schizophrénie, autisme, etc.), de réaliser des avancées en informatique, en robotique, et de développer de nouvelles générations de médicaments ».

« Sites web de santé et de bien-être : angoisse sans ordonnance »
Libération
Eric Favereau constate dans Libération que
 « les sites et les forums de discussion «santé bien-être» foisonnent sur le web » et fait savoir que « l’information y circulant vient d’être analysée par deux sociologues (de Télécom Ecole de management) ».
Le journaliste relève d’abord 
« l’importance du phénomène ». Les auteurs écrivent ainsi qu’« en France, plus d’un internaute sur trois visite une fois par mois un site Internet de santé bien-être, ce qui représente 16 millions de personnes ». 
Les deux sociologues évoquent aussi 
« le caractère anxiogène des informations échangées », notant que « l’internaute s’exprime souvent à la suite d’un diagnostic, principalement la nuit pour soulager son angoisse. Il projette son espace privé dans l’espace public de façon violente et crue, sans code ni médiation avec le destinataire du message, qui est souvent lui-même une personne fragilisée ».
Eric Favereau se penche en outre sur un 
« site très officiel qui vient d’ouvrir autour de la mort subite de l’adulte », où « on ne va rien vous épargner : en haut à gauche de la page d’accueil, un chiffre tourne, indiquant le nombre de morts subites depuis le début de l’année. Et de l’autre côté, les secondes qui défilent pour annoncer le prochain décès. Pour inquiéter, on ne fait pas mieux ».
« Ce site est assurément utile, mais pourquoi miser uniquement sur le dramatique ? »,
 s’interroge le journaliste.

14 09 11

« La fin de vie en état d’urgences »
Libération, La Croix, Le Monde
Libération constate que 
« comme le Dr Bonnemaison à Bayonne, le personnel soignant fait face à l’arrivée plus fréquente de personnes âgées proches de la mort et doit prendre rapidement des décisions délicates ». Le journal publie un reportage réalisé dans plusieurs services des urgences.
Eric Favereau observe ainsi que
 « les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses à mourir aux urgences. Rien n’a été conçu ni préparé pour. Parfois, elles restent sur des brancards, d’autres fois non. Tout cela n’est pas nouveau, mais c’est presque devenu la routine. Chaque équipe se débrouille, au gré des disponibilités et des tempéraments ».
Le journaliste interroge notamment le chef des urgences du CHU de Nantes, le Pr Philippe Lecomte, qui « comptabilise un décès de personne âgée par jour » et rappelle avoir « publié en 2010 la plus grosse étude multicentrique sur plus de 2 500 décès, dans 174 services d’urgences en France ».
Eric Favereau retient que « cette passionnante étude a rencontré peu d’écho, alors que les résultats sont impressionnants : la moyenne d’âge de la personne décédant aux urgences est de plus de 77 ans. Pour près de 80% des personnes décédées, une décision de limitation ou d’arrêt des traitements a été prise ; en clair, une décision d’euthanasie passive ».
« Pour 58% d’entre elles, cette décision a été discutée avec la famille ou des proches. En moyenne, la mort survient rapidement, dans les 7 heures suivant l’arrivée aux urgences »
, poursuit le journaliste.
Eric Favereau note que 
« souvent, au dernier moment, tout le monde panique. En maison de retraite, la seule aide-soignante présente va se sentir dépassée. Appelle le Samu. Alors, la personne mourante revient aux urgences, dans un état de grande fragilité clinique ». Le Pr Etienne Hinglais (hôpital Tenon, Paris) précise que « même dans un service aussi débordé que le nôtre, tout le personnel considère que c’est notre mission de nous en occuper. On essaye d’en faire une priorité ». Quant aux unités de soins palliatifs : « Il y a 6 mois d’attente. Alors, on s’en passe. Nous avons deux chambres seules, et on essaye de les accompagner dans la dignité ».
Eric Favereau ajoute que « d’autres aspects de l’étude du Pr Lecomte sont impressionnants, comme les décisions d’arrêts ou de limitation de traitements. Ces décisions ne sont qu’en partie collégiales, alors que la loi l’exige. […] Plus troublant, sur les 8% de patients en état de prendre part à la discussion sur la limitation de leur propre traitement, seulement un tiers d’entre eux y est effectivement associé. Quant à l’usage d’antalgiques puissants, dont un des effets est d’accélérer la fin de vie, pas de réponse ».
La Croix constate également que « de plus en plus de personnes âgées ont recours aux urgences, où certaines finissent leurs vies. Pour les urgentistes, la loi Leonetti est suffisante pour soulager et accompagner ces personnes ». Le journal remarque : « Comment faire la part des choses, autrement dit donner toutes ses chances au malade sans pour autant courir le risque de s’obstiner ? Un véritable défi dans des services soumis à de fortes contraintes : le patient n’est pas connu (ou rarement), sa famille n’est pas toujours présente et il faut agir vite… ».
Le quotidien revient en outre sur l’affaire de Bayonne, retenant que « les motivations du Dr Bonnemaison demeurent floues. S’il se défend d’être un «militant de l’euthanasie», le médecin a utilisé un curare mortel. Il aurait pris seul l’initiative d’abréger la vie de 7 patients ».
Le Monde consacre quant à lui une page aux « soutiens du Dr Bonnemaison », relevant que « les premiers à se manifester furent les collègues de l’urgentiste, très vite rejoints par les patients. […] Après cette première vague, sont arrivés les messages d’anonymes. Des personnes âgées de toute la France, «qui souhaiteraient rencontrer un Dr Bonnemaison», leur heure venue. Mais aussi des médecins, des infirmières confrontés à la fin de vie dans leur exercice ».
Le journal remarque cependant que 
« Nicolas Bonnemaison a beau être reconnu par ses pairs et être décrit comme disponible par ses patients, aux yeux du parquet de Bayonne, il est passible des assises ».

20 09 11

« Maladie d’Alzheimer : espoir et débat autour d’un médicament »
Le Parisien, La Croix
C’est ce que titre Le Parisien sur sa Une. Le journal indique ainsi sur une double page qu’
« une équipe française dévoile, à la veille de la Journée mondiale de lutte contre Alzheimer, les effets positifs d’un médicament ».
Le quotidien explique que le Pr Bruno Dubois (Pitié-Salpêtrière, Paris ; directeur de l’Institut de la mémoire et de l’Alzheimer) « dévoile des résultats étonnants. Ceux d’une étude qu’il a menée auprès de 174 personnes atteintes par la maladie à un stade précoce. Au bout d’un an, les personnes qui ont reçu [du donépézil] ont une réduction de 45% de l’atrophie de l’hippocampe, le centre de la mémoire de notre cerveau, cible de la maladie d’Alzheimer ».
Le Parisien remarque que « cette étude laisse espérer qu’on puisse enfin agir non plus uniquement sur les symptômes à un stade avancé, mais au tout début de la maladie, chez des patients plus jeunes qui pourraient voir leur maladie progresser beaucoup plus lentement ».
Le journal observe toutefois : « Ironie du sort, ce médicament de l’espoir n’est pas nouveau. C’est une molécule déjà très utilisée contre Alzheimer, que la Haute Autorité de santé, [dans le cadre d’une réévaluation de son «service médical rendu»], pourrait prochainement décider de ne plus rembourser à 100%. […] ».
« Les nouveaux résultats du donépézil contre la maladie d’Alzheimer vont-peut-être changer la donne sur cette question »,
 note le quotidien.
Le Pr Dubois remarque néanmoins qu’
« on n’a pas encore de traduction clinique de cette amélioration », Le Parisien précisant que « les personnes incluses dans cette étude n’avaient pas encore développé réellement de symptômes. Mais le neurologue estime que ce médicament, administré avant que les troubles de la mémoire ne soient trop envahissants, peut freiner considérablement le développement d’Alzheimer ».
Dans un entretien, le spécialiste déclare : « Nous voulons poursuivre à l’Institut de la mémoire nos travaux sur cette molécule. Et nous lançons un appel aux médecins pour qu’ils nous adressent des patients qui en sont encore à un stade précoce de maladie. Aujourd’hui, les généralistes ont un peu tendance à baisser les bras en se disant que les traitements ne sont pas efficaces. Il faut se mobiliser pour faire avancer la recherche ».
Le Parisien relève par ailleurs que « partout dans le monde, les équipes de chercheurs poursuivent leur course contre la maladie. De nouveaux gènes de prédisposition ont notamment été découverts, et de nombreux essais thérapeutiques sont en cours. Mais le plus grand espoir réside dans la mise en place d’un vaccin contre Alzheimer, qui montre déjà une efficacité sur les souris ».
« Actuellement, 7 ou 8 vaccins sont en préparation dans le monde et pourraient aboutir à des résultats d’ici 2 à 3 ans », 
conclut le journal.
La Croix consacre également un article à la maladie d’Alzheimer, notant que 
« des médecins regrettent le silence qui entoure les pathologies du vieillissement. […] Pour beaucoup, le témoignage de personnalités contribue à changer la représentation sociale de ces maladies ».

28 09 11

« Maladies mentales : les oubliées de la médecine et des pouvoirs publics ! »
Pour la Science, septembre 2011
C’est ce que note Pour la Science, qui relaie les résultats d’une étude du Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP) sur 
« l’étendue, la gravité et le coût des maladies du cerveau ».
Michel Hamon, professeur de neuropharmacologie à l’Université Pierre et Marie Curie, à Paris, écrit que « les conclusions sont préoccupantes : plus de 30% des Européens souffrent d’une pathologie touchant le cerveau, et la prise en charge est notablement insuffisante. La société, les personnels de santé, les pouvoirs publics et les décideurs politiques doivent l’admettre : les maladies du cerveau représenteront le principal enjeu de santé publique du XXIe siècle ».
Le spécialiste précise « les principales pathologies identifiées » : « Les troubles liés à l’anxiété (et avec elle les différents types de phobie) sont les plus fréquents (14%), puis viennent les insomnies qui touchent 7% de la population, la dépression grave (6,9%), les troubles psychosomatiques (6,3%), la dépendance à l’alcool et aux drogues (4%), les troubles de l’attention avec hyperactivité (5% de la classe d’âge la plus jeune) et les démences (1% des 60-65 ans et 30% des plus de 85 ans) ».
Michel Hamon souligne en outre qu’« un tiers seulement des malades, toutes pathologies confondues, sont traités. Malgré l’existence de traitements pharmacologiques et psychothérapeutiques efficaces, la prise en charge est notablement insuffisante. On constate qu’un tiers des personnes concernées consultent un médecin, que moins de 20% consultent un médecin spécialisé dans les maladies du cerveau et que moins de 10% reçoivent un traitement adapté. Les maladies neurologiques sont les mieux traitées de toutes celles qui ont été répertoriées ».
« On constate aussi – et il serait pourtant aisé de modifier cet état de fait – qu’il se passe souvent plusieurs années (jusqu’à 20 ans) avant que le patient ne consulte un médecin pour la première fois »,
 continue le professeur de neuropharmacologie, qui en appelle à « une prise de conscience par la société et les pouvoirs publics que les recherches sur le cerveau, son fonctionnement normal et ses anomalies, doivent devenir une des priorités, si ce n’est la priorité ».

29 09 11

« Suicide des enfants : comprendre l’impensable »
Libération, La Croix, Le Parisien, Le Point numéro 2037
C’est ce que titre Libération, qui indique sur une double page qu’
« un rapport du neuropsychiatre Boris Cyrulnik, rendu aujourd’hui [au secrétariat d’Etat à la jeunesse], propose des pistes pour prévenir un mal tabou ».
Le journal note ainsi qu’« entre 30 et 100 enfants de moins de 15 ans se suicident chaque année, d’après les statistiques. Un nombre inférieur à la réalité, explique Cyrulnik : la force du tabou conduit à interpréter un certain nombre de passages à l’acte comme des «accidents» ».
Le quotidien ajoute que « l’âge de la première tentative s’abaisse. Chez les 16-25 ans, le suicide est la deuxième cause de mortalité », puis note que « le suicide reste lié à une impulsion plus qu’à une réflexion. Pulsion de mort, pas désir de mort. […] Impossible d’avoir la même prévention que pour les adultes, martèle Cyrulnik. Les médicaments psychotropes, très efficaces chez les adultes et même chez les adolescents, ne le sont pratiquement pas chez les enfants. Et les mécanismes du passage à l’acte sont incomparables ».
Libération explique notamment que « Boris Cyrulnik est partisan d’une approche systémique, sollicitant tous les domaines », ou encore note que « la plupart du temps, écrit Cyrulnik, «l’enfant à risque n’exprime qu’un ou deux indices à peine signifiants». Ces indices existent cependant : «Un très bon élève devient mauvais, une fille entourée d’amies s’isole dans sa chambre […]. Ils expriment des plaintes somatiques confuses : «Mal au ventre… mal à la tête» ».
« Pour que ces signaux ne passent plus inaperçus, Boris Cyrulnik insiste sur la mise en place de formations spécifiques, dans les métiers de la petite enfance. Et à l’école, où la souffrance est «fréquente» : 12% des enfants y sont très malheureux, et 18% ne s’y plaisent pas », 
poursuit le journal.
Le Parisien se penche aussi sur ce « premier rapport officiel sur le suicide des 5-12 ans », et publie un entretien avec Boris Cyrulnik, qui note que « le suicide chez l’enfant de moins de 12 ans est un phénomène sous-estimé et en augmentation ».
Le journal livre en outre la réaction du pédopsychiatre Marcel Rufo, qui se montre « très critique vis-à-vis du rapport ». Le spécialiste déclare : « La première chose sur laquelle nous ne sommes pas d’accord, c’est sur le concept de petite enfance. Un enfant de 6ème est déjà un préado. Si l’on englobe, comme il le fait, les suicides des enfants de 12 ans, alors les chiffres explosent. […] Mais si l’on parle du suicide chez le petit enfant, c’est-à-dire avant le collège, il n’y en a pas plus de 8 par an. Et dans ce cas, fallait-il faire un rapport gouvernemental ? Cela va faire peur inutilement aux parents ».
Le Point publie également un entretien avec Boris Cyrulnik, qui indique notamment que « les filles font 10 fois plus de tentatives, les garçons aboutissent plus »,tandis que Christian Flavigny, pédopsychiatre et psychanalyste, déclare dans La Croix qu’« il faut sensibiliser à la dépression de l’enfant ».

« Un lien entre somnifères et Alzheimer »
Le Figaro, Le Parisien
Le Figaro fait savoir que 
« le magazine Sciences et Avenir révèle que la consommation chronique de benzodiazépines (tranquillisants, somnifères) augmente le risque d’entrée dans la maladie d’Alzheimer, selon les premiers résultats d’une étude française » qui « a porté sur 3.777 sujets de 65 ans et plus, qui ont pris des BZD pendant 2 à plus de 10 ans ».
« Chaque année, en France, 16.000 à 31.000 cas d’Alzheimer seraient ainsi attribuables à ces traitements par benzodiazépines ou apparentés, et leurs génériques », 
note le journal.
Le Figaro souligne d’abord qu’
« environ 120 millions de boîtes sont vendues par an. La France consomme 5 à 10 fois plus de somnifères et d’anxiolytiques que ses voisins européens », puis indique que « le responsable de l’étude à paraître, le Pr Bernard Bégaud, pharmaco-épidémiologiste (Inserm/université de Bordeaux), estime que «cette affaire est une vraie bombe. Les autorités doivent réagir». D’autant que «cela fait 9 études, avec la nôtre, dont la majorité (6) va dans le sens d’une association entre la consommation sur plusieurs années de tranquillisants et somnifères et la maladie d’Alzheimer» ».
Le chercheur ajoute que « contrairement aux chutes et fractures occasionnés par ces traitements, les effets cérébraux ne sont pas immédiatement perceptibles, mais il faut attendre quelques années ».
« Si en épidémiologie, il est difficile d’établir un lien direct de cause à effet, dès qu’il existe une suspicion, il paraît normal d’agir et d’essayer de limiter les nombreuses prescriptions inutiles »,
 poursuit le Pr Bégaud.
Le quotidien précise que 
« la majoration du risque, 20 à 50%, peut paraître minime à l’échelle individuelle, mais pas à l’échelle de la population du fait de la consommation de ces traitements par les personnes âgées ».
Le Figaro note que « selon le Pr Bégaud, en gros 30% des plus de 65 ans consomment des BZD, ce qui est énorme, et le plus souvent de façon chronique. Or les prescriptions sont normalement limitées à 2 semaines pour les hypnotiques et 12 semaines pour les anxiolytiques. Pour autant, la façon dont agiraient les BZD sur le cerveau pour augmenter ce risque de démence reste un mystère ».

Revue de presse santé psy – juin 2011

06 06 11

« Des gènes et de la lumière pour explorer le cerveau »
Les Echos 
Les Echos se penche sur l’optogénétique,
« rapprochement de l’optique et de la génétique, [qui] révolutionne les neurosciences ». Le journal rend compte d’une expérience menée par Karl Deisseroth et son équipe du laboratoire de bio-ingénierie de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, présentée lors du dixième colloque de la Société des neurosciences, qui a eu lieu fin mai à Marseille.
Les Echos décrit cette expérience menée sur une petite souris :
« Son crâne est relié à une fibre optique. Quand elle est éteinte, l’animal longe fébrilement les parois de la boîte où il est enfermé, visiblement stressé. Mais une fois allumé, tout change : instantanément, son pas se détend, il prend le temps de flairer son environnement, s’aventure dans ses moindres recoins. L’analyse biochimique indique ce qui s’est produit : la lumière a activé une petite zone spécifique du cortex préfrontal qui a aidé la souris à vaincre ses peurs ».
Le quotidien explique que « pour contrôler le cerveau de l’animal, le chercheur a employé une protéine photosensible découverte il y a bien longtemps dans une algue, la channelrhodopsine (ChR2). A l’aide d’un vecteur viral, il introduit dans le cerveau le gène responsable de sa fabrication sur le neurone qu’il souhaite. Dès lors, selon qu’elle est éclairée ou non, la protéine excite ou inhibe l’activité électrique de la cellule, comme un simple interrupteur ».
Les Echos ajoute que « depuis sa découverte, Karl Deisseroth et son équipe du laboratoire de bio-ingénierie de l’université de Stanford, aux Etats-Unis, ont identifié d’autres classes de protéines photosensibles qui répondent chacune à différents influx lumineux pour provoquer ou stopper une activité cérébrale spécifique ».
« Motricité, respiration, émotions, sommeil, mémoire, dépression, anxiété… Le contrôle sera total »,
continue le journal.
Le chercheur estime ainsi qu’
« on disposera bientôt d’une gamme complète pour étudier et agir très précisément en n’importe quel point du cerveau. […] Nous prévoyons de déduire les fonctions des circuits neuronaux en étudiant la façon dont ils réagissent aux signaux optogénétiques. En opérant cette ingénierie inverse de circuits sains, nous espérons identifier les activités qui diffèrent dans les cas de maladies psychiatriques et neurologiques et trouver comment rétablir les circuits ».
Les Echos note en outre que « l’équipe de Deisseroth pourrait aussi ouvrir une nouvelle voie dans la compréhension des mécanismes de Parkinson. Elle a injecté les protéines ChR2 dans les neurones des noyaux gris centraux, une zone du cerveau où les neurones ne produisent plus de dopamine, et constaté «une activation des voies motrices défectueuses de cette zone», avec pour conséquence une régression de la rigidité sous l’influence de la lumière bleue »

07 06 11

« Le placebo marcherait même quand le patient est au courant »
La Croix 
La Croix remarque en effet que
« même administré ouvertement au patient, informé qu’il s’agit d’un produit sans aucun effet, le placebo contribue à améliorer sa santé, selon Irving Kirsch, du département de psychologie de l’université Hull (Grande-Bretagne) ».
Le journal rend compte d’une étude du chercheur qui « a porté sur 80 patients, essentiellement des femmes âgées en moyenne de 47 ans, souffrant du syndrome de l’intestin irritable ; les premiers ont reçu pendant 21 jours des pilules clairement identifiées comme «placebo», les seconds n’ont reçu aucun traitement ».
La Croix observe que « les premiers ont enregistré une réduction des symptômes de 30%, alors que l’autre groupe a vu les siens baisser de 15%. De même, la «qualité de la vie» des premiers patients s’est améliorée de 21%, tandis que celle des seconds ne s’est élevée que de 9% ».
Le quotidien note que selon Irving Kirsch, « ces résultats ouvrent la possibilité d’utilisation du placebo par les médecins d’une manière plus conforme à l’éthique professionnelle, les patients étant informés sur la nature du produit qui leur est administré ».
« Mais des recherches supplémentaires sont nécessaires avant qu’une telle pratique puisse être approuvée »,
conclut La Croix.

15 06 11

« Psychiatrie : la loi s’aliène médecins et malades »
Libération, Le Monde 
Eric Favereau observe en effet dans Libération qu’
« associations d’usagers et psychiatres s‘unissent contre la réforme, qui repasse aujourd’hui au Sénat ».
Le journaliste d’un « coup de tonnerre », expliquant que « les associations de malades mentaux viennent de prendre une position extrêmement violente ». Claude Finkelstein, présidente de la Fnapsy, a ainsi déclaré : « C’est le retour des chaînes. Ce projet de loi, s’il est voté, constituera un recul de notre société, remettant les chaînes qui avaient été ôtées aux aliénés ».
Eric Favereau rappelle que « le projet vise à instaurer des soins sous contrainte, y compris à domicile ; il prévoit une période de 72 heures où le patient est hospitalisé sans le moindre regard extérieur. Il ouvre aussi la possibilité d’une hospitalisation sous contrainte à la seule demande du directeur de l’établissement ».
« La prise en charge des malades mentaux est ainsi abordée sous un angle sécuritaire, et non plus sanitaire »,
remarque le journaliste, qui note que « pourtant, la mobilisation contre le projet a été assez faible, ou plutôt éclatée ».
Eric Favereau souligne que « la donne a changé, le ministère de la Santé se retrouvant seul à défendre ce projet », et cite le psychiatre Yvan Halimi et Claude Finkelstein, qui ont déclaré devant le Parlement européen : « Une loi sur la psychiatrie ne peut se réduire à ce domaine particulier du soin, en oubliant que la personne malade, dans l’immense majorité des cas, va voir son état s’améliorer et va comprendre qu’elle a besoin de soins ».
Le journaliste indique qu’« une manifestation est prévue cet après-midi sur le refus de la loi devant le sénat ».
Le Monde se penche quant à lui sur « l’inquiétante hausse des hospitalisations sous contrainte », relevant que « les psychiatres redoutent que cette tendance ne soit accentuée par le projet de réforme de la psychiatrie examiné au Sénat ».
Le journal indique ainsi que « selon les statistiques annuelles des établissements de santé, les hospitalisations sous contrainte à la demande d’un tiers sont passées, entre 2007 et 2009, de 58.849 à 63.158. Les hospitalisations d’office, décidées notamment en cas de trouble à l’ordre public, sont stables, passant de 14.331 à 14.576 ».
« Au ministère de la Santé, on estime au contraire que la loi va permettre de développer la prise en charge hors hôpital, et ainsi limiter les recours non justifiés à l’hospitalisation sous contrainte »,
ajoute le quotidien.

« La Miviludes met en garde contre les fausses thérapies dans le traitement du cancer »
Libération, Le Monde 
Libération fait savoir que dans son rapport annuel publié aujourd’hui, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
« appelle [notamment] à la prudence face au marché florissant des pseudo-thérapies «alternatives» dans le traitement du cancer ».
Le journal indique par ailleurs que « les discours apocalyptiques de la mouvance New Age à l’approche de la fin 2012 constituent un risque accru de dérives sectaires, voire de suicides collectifs, s’alarme la Miviludes ».
Le Monde relève également que l’organisme « lance une mise en garde contre les « pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique » qui prétendent se « substituer » aux traitements classiques contre le cancer ».
La Miviludes remarque ainsi qu’« il s’agit là d’une véritable industrie et d’un marché porteur pour tous les charlatans qui ont très bien compris tout l’intérêt pour eux d’investir ce champ. Le cancer fait peur et les pseudo-thérapeutes exploitent cette peur ».
Le Monde rappelle que « la kinésiologie, le bicarbonate de soude ou le jus de citron n’ont, jusqu’à preuve du contraire, jamais guéri un cancer, contrairement à ce que laissent entendre les promoteurs de certaines thérapies « alternatives » ».
« Des méthodes, comme l’acupuncture ou l’auriculothérapie, peuvent être utilisées en complément d’un traitement oncologique classique pour en atténuer les effets mais ne peuvent, à elles seules, traiter le cancer »
, ajoute le quotidien.

17 06 11

« Un anesthésique contre la dépression »
Sciences et Avenir, juin 2011 
Sciences et Avenir indique en effet que selon une étude parue dans
Nature, « la kétamine aurait un effet antidépresseur bien plus rapide que les médicaments traditionnels qui mettent plusieurs jours, voire semaines, à agir ».
Le magazine explique que « c’est en favorisant la synthèse rapide du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), une protéine liée associée à des effets antidépresseurs, que semble agir la kétamine. Les essais qui ont permis de comprendre ce mécanisme ont été réalisés sur des souris ».
Sciences et Avenir note que « de nombreuses études (menées à chaque fois sur un petit nombre patients) suggéraient que la kétamine pouvait résoudre les symptômes dépressifs majeurs en quelques heures avec une efficacité pouvant durer jusqu’à 2 semaines. Sans que le mécanisme derrière cet effet soit compris ».
« Or 2 semaines, c’est la période minimale qu’il faut pour que les antidépresseurs traditionnels commencent à agir. Il faut bien souvent beaucoup plus de temps que ça. Ce qui est un inconvénient majeur pour la prise en charge des malades présentant par exemple des risques élevés de suicide »,
relève le magazine.
Sciences et Avenir conclut donc que
« la compréhension du mécanisme d’action de la kétamine, qui par la mise en œuvre d’une cascade de réactions promeut la synthèse du BDNF, ouvre peut-être la voie à la mise au point d’un traitement «d’urgence» pour ces malades ».

22 06 11

Maladie d’Alzheimer : l’« errance des patients »
Le Monde 
Le Monde consacre une page à
« la disparue d’Alzheimer ». Le journal explique en effet que « Concepcion Prothais avait 82 ans. Malade, elle est morte [le 28 mai dernier dans le bois de Vincennes, près de Paris] après avoir «fugué» de son domicile [le 23 mai]. Ses proches dénoncent l’inaction de la police ».
Le journal livre le témoignage de ces derniers, qui ont effectué leurs propres recherches, mais observe : « Comment fouiller 1 000 hectares de bois, sans chiens pisteurs, sans véritable aide des forces de l’ordre, sans savoir-faire particulier ? ».
José Prothais, fils de la vieille dame, déclare : « Pour être recherché, il faut être sous tutelle ou sous curatelle. On avait signalé une «disparition inquiétante» mais elle ne tombait pas dans la bonne case ». Le Monde constate ainsi que « la famille a multiplié les démarches, a été baladée de commissariats en brigades ».
Le quotidien rappelle qu’« à Nantes, l’entourage d’un homme qui a «fugué» voici 4 mois remue ciel et terre pour alerter sur sa situation », et publie un entretien avec la présidente de France Alzheimer, Marie-Odile Desana.
La responsable de l’association constate que
« ce sont des situations assez caractéristiques. Il faut savoir que plus de la moitié des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont touchées par ce phénomène d’errance. […] Je m’élève contre ce terme de fugue. Ce n’est pas un départ volontaire, comme peut l’être la fugue d’un adolescent. Marcher permet aux malades de calmer l’angoisse liée à la maladie, et alors qu’ils sont dépendants pour tous les gestes du quotidien, c’est le dernier acte d’autonomie qu’il leur reste ».
Marie-Odile Desana ajoute que « même si on retrouve en général les personnes, il y a régulièrement des décès. […] Après 24 à 48 heures d’errance, la situation devient très problématique. […] Dans les établissements, les équipes évoquent souvent la question de la libre circulation des malades avec les familles. […] Cela mériterait un vrai débat sur ce qui est acceptable d’un point de vue éthique. Bien sûr, la société a le devoir de protéger ces personnes vulnérables, mais il ne s’agit pas d’un devoir d’enfermement et de limitation des libertés individuelles ».
« Peut-être qu’un peu de solidarité ne ferait pas de mal. […] Nous pourrions être plus vigilants quand nous croisons une personne âgée un peu perdue, ne plus hésiter à entrer en contact avec elle »,
poursuit la responsable.

30 06 11

« Les Français boivent moins chaque jour, mais sont plus souvent ivres »
La Croix 
C’est ce que retient La Croix du Baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et de la santé et de l’Office français des drogues et toxicomanies. Le journal note ainsi que
« 5 millions de Français sont des buveurs quotidiens. Une consommation encore très masculine – parmi les hommes interrogés, 18% déclarent boire tous les jours, contre 6% des femmes – mais qui surtout ne cesse de chuter : en 1998, elle concernait 36% des hommes, puis 31% en 2000, 23% en 2005 ».
Le quotidien précise que « la consommation ponctuelle importante, c’est-à-dire le fait d’avoir bu au moins 6 verres en une même occasion, au moins une fois dans le cours de l’année, concerne désormais 52% des hommes et 21% des femmes. Et elle est en forte augmentation chez les jeunes femmes, de 18 à 25 ans : 42% en 2010, contre 30% en 2005 ».
« Le constat est le même pour les épisodes d’ivresse : 19% des personnes interrogées ont déclaré avoir été ivres au moins une fois dans l’année, contre 15% en 2005 »,
continue La Croix.
François Beck, responsable du Baromètre à l’Inpes, estime que
« nous sommes en train de glisser d’un modèle latin à un modèle anglo-saxon ou des pays nordiques. On constate que le vin à table n’est plus consommé de manière aussi systématique. C’est une victoire pour la santé publique ».

 

Revue de presse santé psy – mai 2011

Revue de presse santé psy – Source Mediscoop – mai 2011

 

05 05 2011

 

« Le sport à haut niveau n’endommage pas la santé mentale »
Libération
Sous sa rubrique « sports », Libération publie un entretien avec Karine Schaal, ingénieure d’études à l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (Irmes), qui « a conduit une étude sur l’équilibre psychologique des athlètes de haut niveau ».
La spécialiste explique d’abord pourquoi lancer une telle étude : « Un décret du 16 juin 2006 a imposé aux sportifs de haut niveau un examen médical comprenant notamment un bilan psychologique deux fois par an. Ces athlètes sont très médiatisés, et les quelques cas de dépression font beaucoup parler : cela répand l’idée que la pratique du sport à haute dose n’est pas saine ».
Karine Schaal continue : « Nous avons établi une grille d’étude à 52 entrées : troubles éventuels du sommeil, du comportement alimentaire, anxiété, dépression, abus d’alcool, etc. Plus de 2 000 athlètes appartenant à 7 catégories de sports ont participé à l’étude ».
La chercheuse précise que les résultats « sont très rassurants. La pratique du sport à haut niveau n’endommage pas la santé mentale. La prévalence des troubles psychologiques est comparable pour ces sportifs à celle du reste de la population. Ils sont parfois même plus protégés : moins de 1% de cas de dépression majeure, contre 2,6% ».
Karine Schaal ajoute que « les résultats sont différents selon les sports. Par exemple, les athlètes pratiquant une discipline esthétique sont plus sujets aux troubles anxieux. Cela peut s’expliquer par le fait que leur réussite est liée à l’appréciation d’un jury »

 

« La télémédecine, réponse à la dépendance ? »
Les Echos
C’est ce que se demande Les Echos, qui note qu’« alors que l’allongement continu de l’espérance de vie accroît le nombre de personnes en perte d’autonomie, le recours aux technologies de l’information et de la communication apparaît comme une solution pour aider à vivre mieux et plus longtemps chez soi ».
« Avec la publication, fin 2010, d’un décret encadrant la pratique de la télémédecine, on y voit aussi plus clair sur le plan juridique et réglementaire. Au ministère de la Santé, un comité de pilotage, animé par la Direction générale de l’organisation des soins, travaille à la définition de ses conditions de mise en œuvre et de prise en charge financière », indique le quotidien.
Le journal relève que « bien que les études manquent pour évaluer précisément les économies éventuelles, on les estime à plusieurs milliers d’euros par patient, notamment pour certaines maladies chroniques. Aujourd’hui, la dépense publique consacrée aux personnes dépendantes (plus de 1 million en France) est évaluée à près de 22 milliards d’euros par an par la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale ».
« Pour alléger la note, les technologies pourraient permettre de favoriser le maintien à domicile, et ainsi reculer le placement en établissement médicalisé »,continue Les Echos.
Le quotidien explique que « 300 expériences de télémédecine sont en cours. Certaines consistent à surveiller à distance l’état de santé de patients à l’aide de capteurs médicaux. […] Il s’agit notamment de lutter contre la désertification médicale des zones rurales. Enfin, maintenir le lien social des personnes isolées est un objectif prioritaire ».
« Dans les faits, pourtant, peu de dispositifs sont aujourd’hui industrialisés et généralisés. Si personne ne conteste l’intérêt de ces technologies, […] le choix du modèle économique reste problématique. Qui doit payer ? Cette question est toujours sans réponse », poursuit le journal.

 

09 05 2011


« Simuler le cerveau humain sur un superordinateur, peut-être possible d’ici à 2023 »
Le Parisien
C’est ce que note Le Parisien en bref. Le journal évoque ainsi « un projet scientifique aussi ambitieux que les premiers pas sur la Lune, selon les chercheurs du projet Blue Brain, lancé en 2005 ».
Le quotidien explique que « reproduire le fonctionnement de 100 milliards de neurones permettrait de tester d’éventuels médicaments contre la dépression, Parkinson, ou Alzheimer, en reproduisant également numériquement ces pathologies ».
« Mais cela suppose un calculateur capable de faire un milliard de milliards d’opérations à la seconde », précise Le Parisien.

 

Toulouse : « Le suivi psychiatrique par des infirmiers libéraux tourne court »
Le Monde
Le Monde relève qu’« à Toulouse, des infirmiers libéraux se sont spécialisés dans les soins aux malades souffrant de troubles psychiatriques, parfois livrés à eux-mêmes à domicile après une hospitalisation ». Le journal remarque cependant que « la formule, innovante, a mal tourné ».
Le quotidien indique que « détectant des dérives, notamment financières, la CPAM de Haute-Garonne a stoppé l’initiative. Une enquête préliminaire a même été ouverte par le parquet, visant l’un des cabinets ».
Le journal revient sur ce suivi psychiatrique, qui « passe par un «ancrage dans le quotidien» fondé sur le dialogue : les infirmiers délivrent les médicaments, s’inquiètent aussi de l’hygiène, de l’alimentation, s’enquièrent du programme de la journée… Un suivi qui rassure les patients comme les familles ».
Le Monde note que « fin 2010, par courrier aux infirmiers et aux médecins, [la CPAM] s’est opposée au procédé, arguant que les malades sont déjà suivis hors hôpital par les infirmiers du secteur de psychiatrie publique. Elle rappelle par ailleurs que les libéraux ne peuvent leur délivrer des soins infirmiers à 15 € la visite, mais juste des médicaments pour 3,15 €. Une analyse contestée par lesdits infirmiers ».
Le quotidien ajoute que « des abus ont été détectés : plusieurs passages par jour facturés pour un seul effectué, visites rapidement expédiées. […] Certains des soins infirmiers ont été poursuivis plusieurs mois à partir d’une seule prescription. Des visites ont été facturées alors que les patients étaient hospitalisés ».
Le journal cite notamment le Dr Patricia Parry-Pousse, présidente de la commission médicale de l’hôpital psychiatrique Gérard-Marchant, qui précise : « Il ne faut surtout pas mettre tout le monde dans le même sac. Dans cette histoire, il y a des gens honnêtes, d’autres non ».
Le Monde remarque qu’« avec l’arrêt des visites, de nombreux malades, qui étaient vus à domicile ou dans la rue, sont laissés pour compte. […] La porte n’est toutefois pas close. Caisse primaire et psychiatres ne se disent pas hostiles à une évolution des suivis », poursuit le quotidien.

 

10 05 2011


« La fréquence de l’autisme serait sous-estimée »
Le Parisien
Le Parisien note en bref que « la fréquence de l’autisme serait sous-estimée et ce syndrome sous-diagnostiqué, selon une étude menée en Corée du Sud et publiée hier aux Etats-Unis ».
Le journal explique que « cette étude, qui se fonde pour la première fois sur un échantillon représentatif de l’ensemble de la population infantile scolarisée d’un pays, révèle qu’un enfant sur 38 serait atteint de ce handicap, alors que ce taux est estimé à un enfant sur 110 aux Etats-Unis ».

 

11 05 2011


« L’hospitalisation en psy poursuit sa folle errance »
Libération, Le Monde, L’Humanité, L’Express numéro 3123
C’est ce que titre Libération, qui explique que « les sénateurs examinent le texte élargissant les soins sous contrainte ».
Le quotidien parle d’une « situation ubuesque », notant que « même les sénateurs ont été nombreux à évoquer un «parcours chaotique» autour du projet de loi sur l’hospitalisation en psychiatrie ». Libération note en effet qu’« aucun texte n’avait pu être adopté la semaine dernière en commission, tant le contenu du projet restait confus aux yeux des sénateurs ».
Le journal ajoute que le texte « est loin d’être anodin, car il touche à des questions essentielles en bouleversant les règles de l’hospitalisation en santé mentale. Pêle-mêle, il vise à autoriser la création de soins sous contrainte en dehors de l’hôpital ; il prévoit le recours au juge pour toute décision d’hospitalisation sans consentement quand celle-ci dépasse les 15 jours, mais il crée aussi une sorte de «garde à vue sanitaire» de 72 heures avant la décision d’hospitaliser quelqu’un. Et il permet à un directeur d’établissement d’hospitaliser sous contrainte ».
Libération cite entre autres le garde des Sceaux, Michel Mercier, qui a déclaré que « le juge n’est ni médecin ni préfet. Ne complexifions pas trop ».
Le Monde remarque de son côté que « critiquée, la loi sur la psychiatrie crée un psychodrame au Sénat », expliquant que « la rapporteure du texte et présidente de la commission, Muguette Dini, s’estimant désavouée, a renoncé à rapporter le projet de loi en séance ».
Le journal note lui aussi que le texte « n’a pas été adopté en commission », et estime que « la majorité va devoir recoller les morceaux autour du projet de loi ».
Le quotidien relève en outre que « le texte suscite une forte opposition de la part des professionnels de la psychiatrie, en attente d’une réforme plus large de la santé mentale et qui considèrent que celui-ci est avant tout guidé par une logique sécuritaire ».
L’Humanité évoque un « vent de folie au Sénat sur le projet de loi psychiatrie », tandis que L’Express livre « les points de vue de psychiatres que tout oppose »,certains étant « pour » et d’autres « contre » ce projet de loi.

 

12 05 2011


« Trop de télévision et pas assez de sport rend les enfants idiots »
Les Echos
« On savait déjà que rester affalé devant la télévision favorisait l’obésité chez les enfants. Une étude australienne montre que cela a aussi un effet sclérosant sur la vascularisation de la rétine, et donc sur celle du cerveau », note Les Echos.
Le journal remarque en effet que « l’œil est une «fenêtre» sur le cerveau : l’examen du fond de l’œil permet ainsi d’évaluer la vascularisation cérébrale ».
Le quotidien explique que l’étude, réalisée sur 1.492 enfants de 6 ans et publiée sur le site de la revue Arteriosclerosis, Thrombosis and Vascular Biology, « montre que, chez les enfants, chaque heure passée quotidiennement devant la télévision provoque une diminution du calibre des artérioles rétiniennes, qui se traduit par une augmentation (+ 10 mm de mercure) de la pression sanguine ».
Ce travail « montre que le calibre des artérioles rétiniennes (de 300 à 400 microns) des enfants ayant le plus d’activités sportives mesure 2,2 microns de plus que celui des enfants les plus téléphages », poursuit Les Echos.
Le journal conclut ainsi : « On sait depuis longtemps que l’activité physique est bénéfique pour le système cardio-vasculaire. Elle l’est aussi, visiblement, pour le fonctionnement cérébral ».

 

18 05 2011


« Quand le sport remplace les médicaments »
Le Monde

Pascale Santi se penche dans Le Monde sur « le sport sur ordonnance, alternative aux médicaments ». La journaliste constate en effet qu’à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), « un médecin prescrit des séances de karaté à des malades du cancer pour redonner du souffle à leur vie ».
Pascale Santi aborde ainsi l’association CAMI (Cancer arts martiaux et informations), créée par Thierry Bouillet, oncologue au CHU Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), et Jean-Marc Descotes, professeur de karaté, dont le but est d’« aider les patients à mieux supporter les effets secondaires de leur traitement, au premier rang desquels la fatigue ».
La journaliste rappelle notamment que « de nombreuses études scientifiques montrent que l’activité physique améliore la qualité de vie des malades. Elle réduirait de 20 à 30% le risque de rechute pour les personnes qui pratiquent une activité physique 2 à 3 heures par semaine et diminuerait le risque de survenue de d’un cancer dans la population ».
« Alors pourquoi ne pas prescrire du sport sur ordonnance ? », s’interroge Pascale Santi, qui note que « pour l’instant, les initiatives sont individuelles et financées par des fonds privés, mutuelles en tête. »
La journaliste relève toutefois qu’« un diplôme universitaire Sport et cancer a été créé fin 2009 à l’université Paris-XIII-Nord, à Bobigny. Et la HAS mène actuellement des travaux sur «la prescription de thérapeutiques non médicamenteuses», dont le sport. […] Ces travaux devraient être remis avant l’été ».

 

23 05 2011


« Quand l’ADN révèle la déprime »
Les Echos
Les Echos note qu’« une équipe de chercheurs du King’s College, près de Londres, vient d’annoncer ce résultat [dans l’American Journal of Psychiatry] : une mutation dans une région du chromosome 3 est associée aux phénomènes de dépression ».
Le journal explique que « c’est en comparant les génomes de membres de mêmes familles que les chercheurs britanniques arrivent à cette conclusion. Tout en reconnaissant qu’il reste «beaucoup de travail à accomplir», les neurologues d’outre-Manche estiment que cette découverte jette de nouvelles bases pour comprendre ces troubles, qui touchent 20% de la population », poursuit le quotidien.
Les Echos précise que ces travaux « ont été réalisés avec des techniques d’analyse des génomes de type GWA («Genome-Wide Association») ».

 

« Le suicide en France, un fléau qui reste trop flou »
Libération
C’est ce que titre Libération, qui indique sur deux pages qu’« alors que les plans de prévention se font toujours attendre, 44 spécialistes (médecins, chercheurs…) lancent un appel pour la création d’un observatoire ».
Eric Favereau relève en effet que « malgré une baisse de 20% en 25 ans, la mortalité par suicide reste très élevée en France, avec plus de 10 000 décès par an ».Le journaliste revient sur des annonces faites au ministère de la Santé sur « le lancement d’un plan », et note qu’« en mai 2011, rien. On attend toujours ».
« Un petit groupe d’experts, autour de Technologia, un cabinet spécialisé dans la prévention des risques professionnels, a décidé de s’énerver un peu. D’abord dans une tribune publiée en avril dans Le Monde pour demander au plus vite la création d’un observatoire des suicides en France. Une initiative très vite appuyée par tout le milieu, comme en témoigne «l’appel des 44» », note Eric Favereau.
Le journaliste observe ainsi qu’« en dépit des annonces publiques, la France reste toujours aussi ignorante de sa propre situation. Qui se suicide ? Comment ? Où ? Quels sont les critères de vulnérabilité, etc. ? Peu de réponses ». Eric Favereau remarque notamment que « les suicides sont aux trois quarts masculins », note qu’on compte chaque année « près de 200 000 hospitalisations pour tentative en France », et indique que « les spécialistes avancent à l’aveuglette, avec des données éparses ».
Le journaliste explique que dans cet appel, les « 44 » « réclament la création d’un observatoire des suicides pluridisciplinaire, associant des praticiens hospitaliers en psychiatrie et médecine légale, des généralistes, des médecins du travail, des psychologues, des chercheurs en sciences sociales ».
« Doté de moyens propres, il [mènerait] des études épidémiologiques et cliniques «facilitant la connaissance des populations les plus exposées». Il [offrirait] «la possibilité d’analyses croisées et anonymes » du contenu des dossiers de police, ceux de médecine légale ainsi que les antécédents médicaux conservés par la Sécurité sociale », ajoute Eric Favereau. (Appel des « 44 » consultable sur le site de Libération)

 

Addiction : « Quand le sexe prend les commandes »
Le Monde
Le Monde constate sous sa rubrique « psychologie » que « les patients qui souffrent d’addiction sexuelle sont de plus en plus nombreux à consulter ».
« Contrairement aux Etats-Unis, l’intérêt pour ce trouble sexuel est, en France, relativement confidentiel », observe pourtant le journal
Le quotidien indique notamment qu’« une consultation spécialisée a été ouverte par le psychiatre Laurent Karila à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), en mars 2009, dans le service d’addictologie et de psychiatrie du Pr Michel Reynaud ».
Le Monde explique en outre que « les formes cliniques sont variées », note que « les patients souffrent souvent de troubles de l’humeur, anxiété, dépressivité, irritabilité, faible estime de soi, ennui, perte des plaisirs habituels. Et un des risques majeurs est le rapport sexuel non protégé ».
Le journal aborde les prises en charge, et s’interroge : « Une personne atteinte d’un tel trouble peut-elle être violente pour arriver à ses fins ? ». Le Pr Reynaud précise : « La violence sexuelle s’inscrit dans d’autres mécanismes liés à une histoire personnelle. Les hommes violents ont un rapport à la femme et à la sexualité construit d’une manière particulière et qui a des déterminants différents de l’addiction ».

 

30 05 2011


« Psychiatrie : plus de loi, moins de droits »
Libération
Eric Favereau note dans Libération que « la réforme des soins psychiatriques doit être définitivement adoptée demain. Un texte empreint d’une logique sécuritaire, où les malades n’auront plus leur mot à dire ».
Le journaliste évoque ainsi « un bouleversement comme il y en a peu dans l’histoire de la folie, mais voilà, tout le monde s’en fout ».

 

31 05 2011


« Le rapport choc sur l’hôpital psychiatrique »
Le Parisien, L’Humanité
Le Parisien consacre près de deux pages à un « rapport choc sur l’hôpital psychiatrique » de l’Igas, qui « pointe de vrais dysfonctionnements au sein des hôpitaux où sont soignés les internés d’office ».
Le journal indique en effet que « l’Inspection générale des affaires sociales rend public un travail d’enquête inédit sur les dysfonctionnements en matière de sécurité dans les hôpitaux psychiatriques. Il est très critique envers l’institution et évalue à environ 10 000 fugues par an le nombre de patients pourtant hospitalisés sous contrainte ».
Le Parisien précise que le texte, rédigé sous l’autorité de l’inspectrice Françoise Lalande, « est remis aux ministres de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice ».
Le quotidien explique que « les auteurs ont enquêté sur une vingtaine d’homicides survenus dans les hôpitaux psychiatriques au cours des 5 dernières années, et sur de nombreuses agressions dont été victimes des malades et des soignants ».
Le journal relève que « dans les 19 dossiers analysés par l’Igas, des points communs ont été observés. «Le meurtrier était toujours un malade mental de sexe masculin. Il était souvent jeune, hospitalisé sans consentement et avait plusieurs antécédents de violence» ».
Le Parisien ajoute que « le profil des victimes permet aussi de découvrir des ressemblances : «Il s’agit souvent d’une femme, parfois fragile handicapée ou malade, qui fait partie de ses proches, ou est dans une chambre d’hôpital voisine». Le mode opératoire est souvent le même : «Le meurtre est généralement exécuté à l’arme blanche ou à mains nues» ».
« Le rapport constate que «derrière les drames individuels, se répètent des dysfonctionnements systématiques» », poursuit le quotidien, qui ajoute que « ce document pourrait faire rebondir le débat sur la psychiatrie en France, et son rapport à la violence ».
« Selon l’inspection, ce n’est pas une fatalité, ces drames sont liés à une mauvaise organisation. La logique du «secteur», qui regroupe dans de mêmes structures les différents patients originaires des mêmes communes, mais avec des pathologies très différentes, est dénoncée », continue Le Parisien.
Le journal relève que « les inspecteurs constatent avec effarement que les établissements psychiatriques sont de véritables passoires, à l’exception évidemment des unités pour malades dangereux. […] Dans la partie hôpital, il est relativement facile pour des patients de prendre la clé des champs », précisant que l’Igas « veut réconcilier sécurité et qualité des soins ».
Le quotidien note enfin que « les psychiatres refusent l’accusation de laxisme et défendent leur approche «humaine» de la psychiatrie, en expliquant que les patients doivent surtout être écoutés pour aller mieux ».
L’Humanité rappelle de son côté que « le projet de réforme des soins psychiatriques doit être voté ce mardi à l’Assemblée ». Le journal estime que « la psychiatrie enfile sa camisole de force », revenant sur les « mesures phares du texte : la possibilité de soins contraints à domicile et l’obligation de la personne internée d’office à subir une période d’observation de 72 heures en hospitalisation complète. Une sorte de «garde à vue psychiatrique» fustigée par les détracteurs du projet ».

Revue de presse santé psy – avril 2011

01 04 11

« L’hyperactivité chez les enfants pourrait être due à certains colorants alimentaires »
Le Parisien 
C’est ce qu’indique brièvement Le Parisien en ce 1er avril. Le journal explique que «
c’est l’hypothèse que va examiner l’agence américaine de l’alimentation et des médicaments, saisie par un comité d’experts ».
« Selon l’un de ces derniers, «plusieurs de ces colorants n’ont aucune valeur nutritionnelle, leur raison d’être étant seulement cosmétique» »,
relève le quotidien.

07 04 11

« Les promesses des thérapies virtuelles »
Les Echos 
Les Echos constate en effet qu’
« après les jeux vidéo ou la formation, la réalité virtuelle est en train d’investir un autre domaine : la santé ».
Le journal explique que « les travaux les plus poussés portent sur le traitement des phobies. […] Les patients, équipés d’un visiocasque, déambulent dans des univers virtuels pour revivre une situation traumatisante, de manière graduelle. Les arachnophobes sont, par exemple, exposés à des araignées de plus en plus grosses ».
« Si l’image perçue par le cerveau est virtuelle, l’angoisse ressentie, elle, est bien réelle. Dans tous les cas, le but est de prendre conscience que l’anxiété peut être contrôlée, premier pas vers une désensibilisation »,
poursuit le quotidien.
Les Echos relève que
« de telles séances sont aujourd’hui réalisées à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, au sein du service psychiatrique du Pr Roland Jouvent ». Ce dernier déclare : « Ces thérapies sont au moins aussi efficaces que l’exposition in vivo, mais elles présentent aussi plusieurs avantages. Elles permettent une plus grande immersion du patient en toute sécurité, dans des séances contrôlées. Elles sont aussi plus pratiques, puisqu’il suffit de quelques minutes pour simuler un vol en avion ou une sensation de vertige en haut de la tour Eiffel ».
Le journal ajoute qu’« au-delà des troubles psychologiques, ces univers conçus de toutes pièces intéressent aussi la rééducation cognitive, pour traiter les victimes de lésions cérébrales. A la suite d’accidents vasculaires cérébraux ou de traumatismes crâniens, ces patients ne savent souvent plus s’organiser, ni dans le temps, ni dans l’espace. Ils sont alors incapables de réaliser de simples opérations comme préparer un repas ou faire leurs courses ».
« En leur permettant de rejouer ces scènes quotidiennes, les techniques de réalité virtuelle sont utiles aux thérapeutes pour affiner leur diagnostic »,
observe Les Echos.

12 04 11

« Santé au travail : l’Insee fixe 6 types de risques psychosociaux à évaluer »
Les Echos, La Croix, L’Humanité 
Les Echos fait savoir que
« dans un rapport remis hier au ministre du Travail, Xavier Bertrand, afin d’améliorer le suivi national de la santé au travail, l’Insee définit 6 risques psychosociaux à mesurer : l’intensité et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le degré d’autonomie, les rapports sociaux, la souffrance éthique et l’insécurité de la situation de travail ».
« Les auteurs du rapport suggèrent d’articuler ce nouveau dispositif d’enquête avec celui existant déjà sur les conditions de travail »,
note le journal.
Le quotidien indique que
« la prochaine enquête sur les conditions de travail, prévue en 2012, pourrait déjà intégrer certaines indications du rapport et la première étude de grande ampleur sur les risques psychosociaux devrait être lancée en 2015 », selon le ministère du Travail.
La Croix se penche pour sa part sur
« la lente reconnaissance de la cause professionnelle de suicides ». Le journal note en effet que « l’assurance-maladie vient de classer en «maladie professionnelle» un suicide à France Télécom. Une décision encore rare ».

14 04 11

« Schizophrénie : les cellules souches ouvrent des perspectives »
Le Figaro 
Martine Perez annonce dans Le Figaro qu’
« une avancée considérable dans l’étude des maladies mentales vient d’être accomplie par des chercheurs de l’Université de Californie et du laboratoire Spring Harbor de New York (Etats-Unis), qui ont travaillé avec des outils totalement inédits : des cellules de la peau de malades schizophrènes transformées en neurones », selon un article publié dans Nature par Fred Gage et son équipe.
La journaliste note que les chercheurs
« ont pu mettre en évidence sur ces cultures des troubles importants de la connexion neuronale, mettant le doigt sur les mécanismes biologiques de la maladie. Ils ont également testé des médicaments antipsychotiques sur ces cultures et montré que l’un d’entre eux améliorait les connections entre neurones ».
Martine Perez relève qu’« une nouvelle ère s’ouvre dans la recherche en psychiatrie, qui devrait déboucher sur une meilleure compréhension de ces maladies, trop longtemps considérées par certains psychanalystes comme la conséquence de mauvaises interactions «parents-enfants», et sur une meilleure évaluation des médicaments ».
La journaliste explique que « les chercheurs ont d’abord prélevé des cellules de la peau de 4 malades schizophrènes. Grâce à certaines alchimies, ils les ont transformées en cellules souches pluripotentes, ces dernières étant transformées ensuite en neurones. […] Des neurones spécifiques de chacun de ces malades ont pu être créés. Des neurones de personnes «témoins» en bonne santé ont été produits de la même manière ».
« Les chercheurs ont examiné ces cultures et découvert que les neurones produits à partir des malades étaient différents de ceux issus de personnes saines. En particulier, ils développent bien moins de connexions entre eux que les «normaux». Ils ont aussi mis en évidence des prolongements synaptiques moins développés chez les malades »
, poursuit Martine Perez.
La journaliste ajoute que les chercheurs
« ont ensuite testé 5 différents médicaments utilisés dans la schizophrénie sur ces cultures et pu constater que l’un d’entre eux (la loxapine) améliorait les connexions neuronales. Par ailleurs, l’analyse génétique a permis d’identifier 600 gènes dérégulés dans ces neurones, dont 25% avaient déjà été impliqués dans la schizophrénie antérieurement ».
Le Pr Marion Leboyer, spécialiste de la génétique des maladies mentales, groupe hospitalier Chenevier-Mondor, remarque que « ces travaux sont passionnants », et « s’indigne du manque de moyens dédiés en France à la recherche sur les maladies mentales ». De son côté, le Pr Marc Peschanski relève que « ces résultats méritent une validation sur de plus grands effectifs ».

18 04 11

« Stress : les entreprises doivent mieux faire »
La Tribune 
La Tribune dévoile le
« bilan qualitatif des accords conclus sur les risques psychosociaux », que présentera demain Xavier Bertrand.
Le journal note ainsi que
« jamais la question du bien-être au travail n’a été aussi prégnante qu’aujourd’hui. Et pour cause. Les risques psycho-sociaux générés par l’intensité et le temps de travail, les exigences émotionnelles, le degré d’autonomie, les rapports sociaux, la souffrance éthique et l’insécurité de la situation de travail grignotent peu à peu la qualité de vie des salariés ».
La Tribune revient sur « la signature, entre le 1er décembre 2009 et le 30 octobre 2010, de 234 accords et de 250 plans d’action déclarés par les entreprises », et cite donc l’analyse qualitative de ces accords : « Le plan d’urgence a permis, tant du côté des responsables des ressources humaines que des organisations syndicales, d’aborder sous un angle collectif la problématique des risques psychosociaux ».
Le journal note que « 4 accords sur 5 sont des accords de méthode (visant à définir un processus pour faire un diagnostic, évaluer les risques psycho-sociaux et faciliter leur prévention) », ou encore relève que « l’étude montre que des progrès notables restent à faire quant à l’information des salariés ».
Le quotidien remarque en outre que « les entreprises n’en sont pas encore au stade des solutions et du plan de prévention abouti. […] Pourtant, il y a urgence. Les situations de souffrances, voire les suicides, restent monnaie courante. Souvent, les entreprises réagissent une fois qu’elles sont confrontées à ce type de situation ».

19 04 11

« Stress au travail : les entreprises n’ont pas joué le jeu »
Le Parisien, Les Echos 
Le Parisien note qu’«
alors que le ministre du Travail Xavier Bertrand devait dévoiler en exclusivité ce matin le rapport sur les accords préventifs [sur les risques psychosociaux] signés dans les sociétés de plus de 1 000 salariés, la conférence de presse a été annulée au dernier moment ».
« Officiellement, pour cause d’agenda trop chargé du ministre. Officieusement… la colère de Xavier Bertrand n’est peut-être pas étrangère à cette annulation »,
estime le journal.
Le quotidien explique ainsi que
« le rapport en question fait état d’avancées plus que minces : sur les 230 accords signés entre fin 2009 et octobre 2010, non seulement les textes de fond, identifiant un plan d’action, sont très minoritaires, mais rares sont ceux qui «comportent un engagement précis de la direction» ».
Le Parisien ajoute que « Xavier Bertrand, surtout, n’a guère apprécié de se faire griller la politesse en matière de communication par l’un des experts reconnus en matière de prévention des suicides, Jean-Claude Delgennes : mercredi dernier, dans une lettre ouverte publiée par L’Express, le patron du cabinet de conseil Technologia demandait au ministre de créer un «observatoire indépendant des crises suicidaires» ».
Jean-Claude Delgennes notait ainsi que « la France «a le triste privilège de se classer parmi les pays qui affichent la plus forte mortalité par suicide». […] D’où l’idée de connaître «avec rigueur» le nombre «de suicides liés au travail», tout comme celui «deux fois plus élevé» des inactifs, et surtout d’élaborer enfin «des statistiques dignes d’une grande nation» ».
Le quotidien conclut que « la réponse (riposte ?) du ministre arrivera demain. Sous forme d’une lettre ouverte… publiée dans L’Express ».
Les Echos aborde aussi le « bilan qualitatif des négociations lancées dans les entreprises sur les risques psychosociaux », examiné aujourd’hui par le Conseil d’orientation sur les conditions de travail.
Le journal revient sur la politique du
« bâton »En février 2010, les grandes entreprises s’étaient vu attribuer un feu rouge, orange ou vert selon l’état de leurs négociations sur les risques psychosociaux sur le site Internet gouvernemental «travailler-mieux.gouv.fr». Cela avait suscité une volée de contestations patronales, qui avaient eu raison de l’initiative... »), et retient que « pour lutter contre le stress au travail, l’heure est à la pédagogie par l’exemple ».

21 04 11

« Comment muscler son cerveau »
Le Point, numéro 2014 
Le Point consacre une double page à la
« gymnastique cérébrale pour être heureux ». Le magazine note que « les bouddhistes montrent la voie », revenant sur « une expérience surprenante ».
L’hebdomadaire rappelle ainsi qu’« il y a quelques années, des scientifiques de l’université du Wisconsin découvrent, en étudiant le cerveau de moines tibétains plongés dans une méditation profonde, une puissante activité dans la région préfrontale gauche du cortex, siège des émotions positives ».
« Ils produisent aussi des ondes cérébrales gamma incroyablement fortes, preuve d’une activité mentale exceptionnelle »,
poursuit Le Point.
Le magazine ajoute que
« ces 20 dernières années, de nouvelles techniques d’imagerie médicale ont révélé la neuroplasticité du cerveau humain. Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, la masse cérébrale ne se fige pas à l’âge adulte, mais elle change constamment tout au long de notre vie ».
Rick Hanson, neuropsychologue, professeur de méditation et coauteur du livre « Le cerveau de Bouddha » (éditions Les Arènes), remarque que « cela montre que, si l’on entraîne son cerveau, on peut arriver à le modifier tout comme on augmente la taille de ses muscles en soulevant des poids ».
Le Point explique que cet ouvrage « propose une série d’exercices mentaux destinés à stimuler les états cérébraux positifs et à nous mettre sur la voie du bonheur, de l’amour et de la sagesse ! ».
« A condition de surmonter d’abord quelques handicaps. […] Le cerveau a une mauvaise manie. Il enregistre, stocke et se rappelle davantage les expériences désagréables que les événements heureux. […] La faute à notre cerveau préhistorique. Si on se rappelle les dangers passés, on reste sur le qui-vive et on se donne ainsi une chance d’échapper aux périls futurs »,
explique le magazine.
L’hebdomadaire note que
« cette capacité, taillée pour l’homme des cavernes il y a un million d’années, se révèle contre-productive aujourd’hui, car elle favorise la peur, la colère, l’anxiété, avec un cortège d’effets nocifs sur la santé ».
Le Point conseille ainsi à ses lecteurs : « Rappelez-vous un moment heureux et faites-le durer dans votre tête », ajoutant que « le livre donne des clés simples pour apprendre à méditer mais aussi calmer son stress au quotidien ».

« La méthode Montessori aide aussi les malades d’Alzheimer »
Le Parisien 
C’est ce que titre Le Parisien, qui se penche sur cette
« technique d’apprentissage alternative pour les juniors ».
Le journal rappelle que cette méthode, élaborée par la psychiatre italienne Maria Montessori, « est une pédagogie fondée sur l’adaptation des enseignants et de leurs cours aux capacités des enfants. Selon cette méthode, la réussite fait davantage progresser que l’échec ».
Le Parisien indique que « le groupe de maisons de retraite Medica a décidé de tester les effets de la méthode sur ses résidants. Ses personnels sont en cours de formation et certains malades ont déjà commencé à bénéficier des bienfaits de cette nouvelle approche non médicamenteuse contre Alzheimer ».
Giovanna Bernard-Dayant, directrice générale d’Accompagnement en gérontologie et développements, « société à l’origine de l’introduction en France de cette méthode originale », explique : « Aux Etats-Unis, Montessori est utilisée depuis 12 ans sur les seniors touchés par cette maladie. […] On élabore des activités en fonction de leurs capacités restantes. Du coup, c’est la fin de l’échec ».
Le quotidien relève que « comme chez les enfants, ils font des progrès. Car si la maladie d’Alzheimer est irréversible et entraîne une perte progressive de la mémoire, il est possible de limiter les dégâts ».
Giovanna Bernard-Dayant évoque ainsi « la mémoire procédurale, celle des savoir-faire, comme manger à la cuillère ou faire ses lacets, [qui] ne se perd pas. Mais elle peut être perturbée. Si on s’adapte aux personnes, elles sont capables de retrouver les gestes du quotidien ».
Le Parisien parle d’une « bonne nouvelle pour les familles des 855 000 personnes en France atteintes d’Alzheimer et qui se retrouvent sans solution face à cette maladie incurable. C’est un espoir aussi pour les personnels des maisons de retraite, souvent démunis face à leurs résidants ».

27 04 11

« Pourquoi l’Ipod abîme le cerveau »
Pour la Science, avril 2011 
Pour la Science indique qu’
« écouter régulièrement de la musique avec des écouteurs intra-auriculaires détruit des connexions cérébrales et diminue la capacité du cerveau à isoler les sons de leur environnement ».
Le magazine se penche ainsi sur une publiée dans PLoS One par Hidehiko Okamoto et al., qui relate une expérience réalisée à Münster en Allemagne et à Okazaki au Japon, notant que « l’effet étudié se nomme «élargissement de l’accordage de fréquence». Il peut être perçu comme un émoussement des capacités auditives ».
Pour la Science explique qu’« initialement, le cerveau est «acéré», il distingue bien un son d’un bruit. On le constate en faisant écouter à des sujets un son de fréquence donnée, puis, immédiatement après, un bruit composé d’une multitude de fréquences à l’exception de celle précédemment diffusée. Le cerveau inhibe automatiquement la perception du bruit qui suit le son pur ».
« Or, chez les personnes testées, âgées de 23 ans en moyenne et écoutant 2 heures de musique par jour depuis au moins 2 ans, cette capacité est en partie perdue. Le cerveau extrait moins bien un son particulier du bruit de fond »,
note le mensuel.
Le magazine précise que
« la cause réside probablement dans les circuits neuronaux du cortex auditif responsable de la perception des sons. Chaque fréquence auditive y est analysée par un groupe spécifique de neurones. En outre, les neurones percevant une fréquence donnée sont reliés à leurs voisins (lesquels sont sensibles à la fréquence contiguë) par des connexions horizontales inhibitrices. Les neurones activés diminuent l’activité de leurs voisins : le son se détache alors du fond sonore. Or la stimulation répétée du système auditif par des intensités sonores excessives détruit une partie de ces connexions inhibitrices ».
Pour la Science relève que cette « perte de discrimination auditive » « peut se manifester par une mauvaise compréhension d’une conversation particulière dans un environnement bruyant, des difficultés de concentration ou encore une moindre réactivité en cas de danger ».
« Ainsi, cet individu n’entendra pas qu’on lui crie qu’un véhicule va le percuter alors qu’il traverse [la rue] sans faire attention. Et ce, même s’il a retiré son Ipod pour traverser »,
conclut le magazine.

Revue de presse santé psy – mars 2011

07 03 2011

« Les IVG en hausse chez les femmes de moins de 25 ans »
Le Figaro, Le Parisien, Le Monde
C’est ce que constate Le Figaro, qui ajoute que
« 36 ans après l’adoption de la loi Veil, 10 ans après la loi Aubry qui a rallongé le délai légal d’intervention de 10 à 12 semaines et supprimé l’autorisation parentale pour les mineures, le sujet reste sensible ».
Le Figaro livre les propos du Pr Israël Nisand, gynécologue obstétricien du CHU de Strasbourg, qui « fait le point sur les nouveaux enjeux de l’IVG en 2011 dans une conférence organisée [aujourd’hui] à Paris ».
Le spécialiste indique qu’« actuellement, une grossesse sur trois est non désirée, contre une sur deux il y a 10 ans. Dans cette situation, les femmes décident de l’interrompre six fois sur dix ».
Le Pr Nisand ajoute que « les IVG sont en hausse chez les femmes de moins de 25 ans. Environ 15 000 sont pratiquées tous les ans sur des mineures. Terminer sa première histoire d’amour par une IVG, c’est un chemin initiatique désolant et potentiellement traumatisant ».
« La moitié des IVG de mineures pourraient être évitées. Car, en France, cet acte est anonyme et gratuit, tandis que l’accès à la pilule contraceptive ne l’est pas. Nous préférons faire des IVG confidentielles plutôt que proposer une contraception confidentielle. C’est une honte ! »,
poursuit le spécialiste.
Le Figaro fait savoir qu’
« à Strasbourg, son service Info-Ado permet aux jeunes filles de moins de 18 ans de se faire prescrire la pilule gratuitement via une feuille de Sécurité sociale anonyme. Résultat : les IVG sur des mineures seraient deux fois moins nombreuses qu’au niveau national ».
Le journal note que le Pr Nisand « lance un appel aux politiques pour généraliser un système similaire. Il est soutenu par la députée UMP Bérengère Poletti. […] Elle va proposer une mise en place au niveau national de la contraception gratuite et anonyme pour les mineures dans un rapport parlementaire prévu au printemps ».
Le Parisien relève de son côté qu’« alors que le nombre total d’IVG reste stable, celui des mineures ne cesse de progresser ». Le journal observe lui aussi que « des spécialistes s’inquiètent » et explique « pourquoi les IVG augmentent chez les ados ».
Le quotidien souligne notamment qu’« on les croit surinformées mais elles connaissent très mal leur corps », note que « la loi prévoyant de parler de sexe en milieu scolaire n’est pas appliquée », ou encore constate qu’il n’est « pas toujours évident de se procurer la pilule ».
Le Monde observe quant à lui que « 35 ans après la loi Veil, le nombre d’IVG n’a pas baissé », précisant qu’il « augmente pour les plus jeunes ».
Le journal relève par ailleurs que « l’accompagnement psychologique des femmes demandant une IVG est trop souvent négligé. […] Car pour certaines femmes qui [y] ont eu recours, c’est un traumatisme ».


08 03 2011

« «Un énorme gâchis» pour le suivi des adolescents »
Libération
Eric Favereau se penche dans Libération sur l’Espace Santé Jeunes Guy-Môquet, au sein de l’hôpital Hôtel-Dieu, à Paris, une
« unité de consultations multidisciplinaires de diagnostic, dépistage, traitement et suivi des problématiques de santé survenant chez les patients âgés de 13 à 21 ans, en rupture familiale, sociale et/ou scolaire ».
Le journaliste indique que « le lieu est menacé pour cause de rigueur budgétaire à l’AP-HP et risque prochainement de fermer ». Le Dr Thomas Girard évoque « un énorme gâchis. On nous supprime la moitié de nos postes médicaux. Dès que quelqu’un part à la retraite, il n’est pas remplacé ».
Eric Favereau observe qu’« entre les menaces sur ce service et la bien dotée Maison de Solenn de l’hôpital Cochin, c’est toute la stratégie sur la santé des ados à Paris qui est incohérente. Car à l’Hôtel-Dieu, ce service marche plutôt bien. […] Depuis 10 ans, l’activité est en hausse constante. Les jeunes patients reçus sont originaires de plus de 70 pays. […] Absurde de vouloir le fermer ».


09 03 2011

« Une «reprogrammation neuronale» a permis de supprimer des acouphènes »
Science et Vie, mars 2011
Science et Vie note que
« pour la première fois, des chercheurs ont supprimé à leur source des acouphènes ».
Le magazine indique que « l’expérience a été menée chez le rat et l’approche est inédite. L’équipe de Michael Kilgard, de l’université du Texas (Etats-Unis) a stimulé électriquement le nerf vague tout en diffusant des bruits de différentes tonalités à l’oreille ».
« D’abord pour «tromper» le cerveau en le rendant hypersensible à certaines fréquences sonores, puis pour le «reprogrammer» afin qu’il cesse d’interpréter les acouphènes comme des sons réels »,
précise le mensuel.
Michael Kilgard explique que
« les acouphènes sont liés à un remodelage pathologique du cerveau. […] En couplant la stimulation du nerf vague avec des sons de toutes les tonalités, les neurones se reprogramment et réapprennent à analyser toute la gamme de fréquences ».
Science et Vie souligne qu’« un test chez l’homme est envisageable cette année. […] Reste à adapter le protocole : les rats ont été soumis à 300 stimulations quotidiennes pendant 20 jours ! ».


10 03 2011

« Le risque alcoolique sous-estimé par les consommateurs »
Le Figaro
C’est ce que constate Le Figaro, qui fait savoir qu’
« une nouvelle campagne de sensibilisation, présentée ce matin par la secrétaire d’État à la Santé, Nora Berra, met l’accent sur les risques d’un usage régulier d’alcool ».
Nora Berra explique qu’« il s’agit de rappeler qu’une consommation quotidienne excessive, même si elle paraît anodine, peut avoir des conséquences sur la santé. Les maladies liées à l’alcool ne concernent pas seulement les personnes dépendantes, qui sont peu nombreuses. Cette représentation caricaturale reste pourtant répandue ».
Le Figaro précise que « les hommes de plus de 40 ans sont plus particulièrement visés par ce message. Leur consommation est considérée comme excessive lorsqu’elle est supérieure à 3 verres par jour, ou 21 verres par semaine. Selon les premiers résultats du Baromètre santé 2010, près de 15% des hommes de 40 à 75 ans sont dans ce cas de figure, contre 3% des femmes ».
« Or ces buveurs réguliers sont difficiles à sensibiliser, selon l’Inpes, car «ils ont une moins bonne connaissance des seuils de risque et ont tendance à minimiser leur consommation». La moitié d’entre eux deviendront, à terme, dépendants »,
continue le quotidien.
Le journal note que l’alcool,
« responsable de plus de 37 000 décès par an, reste la deuxième cause de mort évitable en France », et interroge le Dr Philippe Batel, alcoologue à l’hôpital Beaujon, qui « rappelle qu’une consommation régulière peut entraîner des dommages tels que des maladies alcooliques du foie, des maladies neurologiques ou de l’hypertension artérielle ».
Le spécialiste indique que « ces dommages sont réversibles. Il suffit ainsi de réduire sa consommation sous le seuil des 21 verres par semaine pour limiter les risques ».
Le Figaro remarque cependant en conclusion que « la consommation d’alcool des Français continue, dans l’ensemble, à baisser. Les premiers résultats du dernier Baromètre santé sont de ce point de vue encourageants. Entre 2005 et 2010, la consommation régulière ou quotidienne des 40-75 ans est ainsi passée de 25 à 16,6% ».


« L’«open space» file le bourdon »
Libération
Dans le cadre de la 14e Journée nationale de l’audition, aujourd’hui, Libération remarque :
« Téléphones, machines à café, discussions entre collègues… Plus d’un tiers des Français souffrent du bruit sur leur lieu de travail, d’après un sondage réalisé par Ipsos ».
Le journal précise que « les ouvriers sont les plus nombreux (57%) à souffrir du bruit. Alors que dans les bureaux, 36% des employés et 28% des cadres supérieurs et des professions intermédiaires l’endurent en silence ».
Libération explique que « ces petites nuisances sonores ont pourtant des conséquences. Les bruits persistants provoquent des troubles psychologiques tels que l’anxiété, le mal-être ou l’insomnie. Ainsi, 58% des sondés souffrant du bruit montrent des signes de fatigue, 51% d’irritabilité, 37% éprouvent des migraines ».
Le Pr Christian Gelis, président de la JNA, observe que « dans l’industrie, les dangers sanitaires liés au bruit sont reconnus. Ailleurs, ils passent inaperçus ».
Le quotidien relève notamment que « selon l’étude, 51% des personnes qui travaillent en open space souffrent du bruit ». Le Pr Gelis estime que « ces espaces devraient tous être supprimés, ils n’ont aucune isolation acoustique. Pour les employés, c’est l’horreur », et conseille d’« isoler tous les objets potentiellement bruyants ».


14 03 2011

« Faire l’amour augmente notre espérance de vie »
Le Parisien
Le Parisien remarque en effet que
« de nouvelles études l’attestent : faire l’amour régulièrement protège hommes et femmes de certaines maladies. Et non des moindres ».
Le journal explique que selon ces travaux, relayés par le Dr Frédéric Saldmann dans « La Vie et le temps » (Flammarion), « des rapports sexuels réguliers protègent notre santé. Le sexe, en effet, freine l’apparition de nombreuses maladies, comme le cancer ou les maladies cardio-vasculaires ».
Le Parisien précise que « concernant les femmes, c’est l’ocytocine qui joue un rôle clé. […] Il se trouve, explique Frédéric Saldmann, praticien attaché des Hôpitaux de Paris, cardiologue et nutritionniste, que «l’ocytocine qui est libérée lors des rapports sexuels a un effet protecteur contre le cancer du sein» ».
Le quotidien ajoute que « du côté de ces messieurs, une étude américaine réalisée sur 30 000 hommes conclut que l’éjaculation fréquente protège l’homme du cancer de la prostate ». Le praticien indique que « 21 éjaculations par mois réduisent le risque de cancer de la prostate d’un tiers ». Le Parisien note que « les éjaculations fréquentes permettent à la glande prostatique d’évacuer les carcinogènes qui s’accumulent dans la prostate ».
Frédéric Saldmann indique en outre : « On sait aujourd’hui que les rapports physiques ne sont pas nuisibles pour le cœur, mais tendent au contraire à le préserver. Le rapport déclenche un effort physique qui s’apparente au sport ».
Le spécialiste ajoute qu’« un bon rapport sexuel fait perdre environ 200 calories, soit l’équivalent de 20 minutes de course à pied. […] Une activité sexuelle soutenue limite la formation de plaques d’athérosclérose sur les artères ».
Le Parisien cite le Pr David Weeks, de l’hôpital d’Edimbourg (Ecosse), qui « conclut, au terme d’une étude portant sur 3 500 personnes de 18 à 102 ans, que «3 rapports sexuels par semaine permettent d’allonger la durée de vie de 10 ans» ».
Le journal note par ailleurs que « le fait d’être épanoui sexuellement entraîne une cascade d’effets bénéfiques : amélioration de la qualité du sommeil, réduction du stress, de l’anxiété, des états dépressifs… ».


« L’homme qui écoute les femmes »
Le Journal du Dimanche
Le Journal du Dimanche constate à son tour que
« plus de 13 000 mineures avortent chaque année en France » et brosse le portrait du Pr Israël Nisand, « l’homme qui écoute les femmes ».
Le journal constate que le gynécologue-obstétricien du CHU Hautepierre, à Strasbourg, « lance un cri d’alarme contre l’inertie des pouvoirs publics en matière de prévention ».
Le praticien déclare : « Les parents, les profs et les pouvoirs publics font comme si les jeunes n’avaient pas de vie sexuelle. La loi sur l’éducation à l’école n’est pas appliquée. […] Il n’y a aucune volonté réelle d’agir. Ou plutôt celle de ménager un électorat conservateur sur le dos des mineures… qui, elles, ne votent pas ».
Le Journal du Dimanche remarque que « depuis que, il y a 12 ans, le Pr Nisand a créé, en Alsace, un réseau de prévention, le nombre d’IVG chez les mineures, en hausse partout en France, diminue dans cette région ».
Le journal note qu’« au début de sa carrière, Israël Nisand a découvert un milieu misogyne et peu respectueux des patientes. […] Aujourd’hui, les mentalités hospitalières ont évolué. Si la douleur physique est mieux prise en charge, si la souffrance psychique de voir naître des enfants non désirés a disparu grâce à l’avortement, il reste encore, selon le Pr Nisand, beaucoup de progrès à faire pour rendre les femmes maîtresses d’étapes clés de leur vie ».


« Trois laboratoires assignés après le suicide d’un adolescent »
La Croix
La Croix indique que
« les parents d’un adolescent qui s’était suicidé alors qu’il prenait deux génériques du médicament contre l’acné Roaccutane ont assigné vendredi devant le tribunal de grande instance de Nanterre les laboratoires Roche, Pierre Fabre et Expanscience ».
Le journal note que « les parents d’Alexandre sont convaincus que la mort de leur fils, retrouvé pendu en juillet 2007, est liée à la prise de ce traitement. Leur avocat a demandé la désignation d’experts. La décision a été mise en délibéré au 29 avril », précise le quotidien.


15 03 2011

« Des psychiatres s’élèvent contre la réforme des soins sous contrainte »
La Croix, Libération, Le Monde, L’Humanité
Pierre Bienvault remarque dans La Croix que
« le projet de loi sur la psychiatrie qui arrive aujourd’hui à l’Assemblée suscite une très vive protestation des professionnels, qui estiment que le texte porte atteinte aux libertés fondamentales ». Le journaliste note que « dans un front uni, les syndicats de psychiatres appellent la profession à une journée de grève et de mobilisation ».
Pierre Bienvault cite notamment le Dr Jean-Claude Pénochet, président du Syndicat des psychiatres des hôpitaux, qui déclare : « Alors qu’on attendait une grande loi visant à donner de véritables moyens à la santé mentale, on nous propose un texte qui concerne uniquement les soins sans consentement et assimile tous les patients à des gens dangereux ».
Pierre Bienvault relève qu’« une des principales mesures du projet de loi est l’instauration de soins de ville sans consentement. Une mesure critiquée par certains psychiatres mais soutenue par de nombreux autres. En fait, ce qui fait l’unanimité dans la profession est un sentiment de consternation devant un texte jugé réducteur et à l’idéologie sécuritaire ».
Le journaliste note que « pour les syndicats, le projet de loi ne va faire que renforcer les prérogatives des préfets pour maintenir à l’hôpital des patients qui, médicalement, pourraient sortir ». Le rapporteur du texte, le député UMP Guy Lefrand, précise qu’un amendement « prévoit qu’en cas de désaccord entre les médecins et le préfet, on procède à une saisine automatique du juge de la liberté et de la détention, qui décidera du maintien ou de non de l’hospitalisation ».
Pierre Bienvault remarque que « le texte prévoit que le juge se prononcera régulièrement sur toutes les hospitalisations sous contrainte, d’abord au 15e jour puis tous les 6 mois. Ces dispositions ne suffisent pas à calmer l’inquiétude des psychiatres, qui font valoir que le préfet aura la possibilité de faire appel de la décision du juge via le parquet ».
Libération observe sur deux pages que « la psychiatrie refuse la loi de la peur », tandis que Le Monde publie un reportage à l’hôpital psychiatrique de Clermont (Oise), où « les personnels s’interrogent sur les effets de la réforme des soins sans consentement ». Le journal évoque lui aussi « la crainte d’un virage sécuritaire ».


16 03 2011

« Les dernières pistes pour «réparer» le cerveau »
Le Parisien
A l’occasion de la Semaine du cerveau, Le Parisien aborde le
« défi médical de ce siècle : réussir un jour à guérir les maladies cérébrales ». Le journal fait « le point sur les pistes les plus prometteuses ».
Le quotidien se penche d’abord sur la maladie d’Alzheimer, « une maladie qui touche déjà près de 900 000 Français, et devrait en frapper 1,2 million en 2020. Mais, en termes de traitement, Alzheimer reste quasiment une maladie orpheline ».
Le Parisien note que « les chercheurs comprennent bien les mécanismes d’Alzheimer […] mais pas la cause », et indique qu’« à la Salpêtrière, on veut prévoir » la maladie.
Bertrand Fontaine, directeur scientifique de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, qui vient d’ouvrir au sein de l’établissement parisien, remarque :
« On est encore très, très loin du but, mais notre challenge est d’arriver à détecter, avec l’imagerie, la biologie et les tests cognitifs, la maladie avant les symptômes ».
« L’idée serait d’intervenir avant la mort neuronale avec un médicament qui bloquerait la maladie. On ne guérirait pas mais on ralentirait de manière significative la maladie et donc le handicap »,
ajoute le chercheur.
Le Pr Fontaine aborde également
« des pistes contre les accidents vasculaires cérébraux », comme la stimulation magnétique transcrânienne, qui « permet de réactiver des zones du cerveau qui ne sont normalement pas activées ».
Le Parisien note en outre qu’« une équipe de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil travaille sur l’amélioration de patients parkinsoniens en leur donnant de la nicotine », ou encore revient sur les cellules souches, « la médecine de tous les fantasmes ».


18 03 2011

« Les Français manquent de sommeil »
Le Parisien, Libération
A l’occasion de la Journée du sommeil, Le Parisien annonce qu’un Français sur cinq
« somnole trois fois par semaine », selon un sondage BVA. « Est-ce grave pour autant de mal dormir ? », se demande le journal, qui explique en qui consistent « les cycles de nos nuits » et interroge des spécialistes.
Le Pr Joël Paquereau (CHU de Poitiers), président de l’Institut du sommeil et de la vigilance, rappelle notamment que
« si l’on dort régulièrement moins de 6 heures par nuit, cela augmente le risque d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et d’accidents ».
Le Parisien note en effet que « sur la route, le risque est particulièrement élevé, 56% des personnes qui déclarent s’être endormies au volant dorment toutes moins de 6 heures par nuit ».
Le Pr Damien Léger indique de son côté « qu’il faut éviter de trop varier l’heure où l’on se couche, et celle où l’on se lève. A l’inverse, se lever tous les jours à peu près à la même heure a un effet synchroniseur du rythme veille-sommeil ».
Libération publie pour sa part un reportage à l’hôpital Pellegrin (CHU de Bordeaux), où le Dr Pierre Philip, responsable de l’unité de recherche du CNRS Sommeil, attention et neuropsychiatrie, « multiplie les études visant à évaluer et trouver des remèdes à la somnolence, l’hypersomnie, toutes choses qui rendent les individus vulnérables… ».


« Psychiatrie : le rapport qui accuse »
Libération, La Croix
Libération fait savoir que
« le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, dénonce, dans un avis [à paraître au Journal officiel] l’hospitalisation sous contrainte ».
Le quotidien évoque un « constate terrible », Jean-Marie Delarue écrivant : « Au regard des droits de l’homme, la situation est inquiétante et elle s’aggrave. […] Nous disons que tout cela est insupportable ».
Libération rappelle la définition de l’« hospitalisation d’office », notant que « le législateur avait recherché un équilibre, entre le médical et l’administratif. Mais «aujourd’hui, quatre éléments mettent en cause gravement cet équilibre» ».
Le journal relève notamment « dans de très nombreux cas, les droits formels du patient ne sont pas respectés ». Jean-Marie Delarue remarque qu’« on interdit la plupart du temps au malade d’avoir recours à un avocat. On lui dit, certes, qu’il peut saisir un juge, mais sans lui donner l’adresse, ni le lieu. Les formulaires qui lui sont donnés sont illisibles ».
Le contrôleur note en outre « le grand retour de l’enfermement », ou observe que « les sorties d’essai se sont réduites comme peau de chagrin ».
Libération conclut que « c’est tout un monde caché que fait entrevoir le contrôleur général, un monde où les droits élémentaires des personnes ne sont pas respectés ». Jean-Marie Delarue précise que « ce n’est pas tant la loi qui est en cause, mais la réalité des pratiques ».
La Croix note de son côté que « l’examen du projet de loi sur la psychiatrie, qui s’est achevé mercredi soir, a été l’occasion de débattre des conditions de sortie de l’hôpital de patients potentiellement dangereux ».
Le journal indique que « l’Assemblée a voté un amendement du rapporteur Guy Lefrand instaurant, pour ces patients, un «droit à l’oubli» qui permettrait d’effacer de leur dossier ces hospitalisations passées. L’amendement laisse au Conseil d’Etat le soin de fixer le délai dans lequel pourrait intervenir cette mesure ».


22 03 2011

« Boris Cyrulnik alerte sur le suicide des enfants »
Le Figaro
Delphine Chayet observe en effet dans Le Figaro que
« le nombre des passages à l’acte serait largement sous-estimé selon le célèbre neuropsychiatre ». La journaliste rappelle que le suicide est la « deuxième cause de décès chez les moins de 15 ans », tout en précisant que « les passages à l’acte demeurent exceptionnels chez [ces derniers] (entre 30 et 100 chaque année) ».
La journaliste indique que Boris Cyrulnik, « chargé par Jeannette Bougrab, secrétaire d’État à la Jeunesse, de se pencher sur ce sujet, a formulé hier ses premières pistes de réflexion ».
Le neuropsychiatre a d’abord observé : « Alors que de nombreux travaux scientifiques ont été menés sur les suicides des adultes, les données sont très imprécises s’agissant des plus jeunes. […] Les comportements à risque enfantins, tels que le jeu de se pencher par la fenêtre ou de se faire frôler par les voitures, cachent des tentations suicidaires. Les adultes préfèrent souvent y voir des accidents, parce que l’idée du suicide d’un enfant est insupportable ».
« Il existe des facteurs de vulnérabilité, comme les carences affectives très précoces ou une solitude au moment du passage à l’acte. […] Un enfant n’a pas une conception de la mort comparable à celle d’un adolescent ou d’un adulte. Mourir, ça signifie simplement pour lui mettre fin à la situation qui rend malheureux »,
a ajouté Boris Cyrulnik.
Delphine Chayet remarque en outre que
« les filles tentent de mettre fin à leur vie plus souvent que les garçons, mais ces derniers y parviennent plus souvent », ou encore note qu’« il existe une multitude de signes prédictifs, qui sont souvent mal interprétés par les parents ». La journaliste fait savoir que « le rapport final du psychiatre sera publié aux éditions Odile Jacob à la rentrée scolaire ».
Delphine Chayet retient que « le psychiatre recommande en premier lieu à la société de porter une attention particulière aux mères durant les dernières semaines de grossesse, puis au cours des dix premiers mois de vie de leur nouveau-né ». Boris Cyrulnik a rappelé que « la neuro-imagerie a permis de voir les dégâts cérébraux que provoquent les carences affectives précoces : atrophie de certaines zones cérébrales, modification des circuits profonds des émotions et de la mémoire ».
« L’école devrait également être «moins stressante», selon le psychiatre, qui attend beaucoup de la réforme des rythmes scolaires »
, poursuit la journaliste.


23 03 2011

« Examen sans stress »
La Recherche, mars 2011
La Recherche note que
« coucher ses angoisses par écrit permettrait de réduire le stress des examens, selon une étude américaine » parue dans Science.
Le magazine explique que
« pour le montrer, G Ramirez et SL Beilock, des psychologues, ont fait passer à des étudiants deux tests de mathématiques d’égale difficulté. Lors du premier test, ils leur ont simplement demandé de faire de leur mieux ».
« Lors du second, ils ont instauré un système de récompenses afin de créer un climat d’anxiété. Et ils ont demandé à la moitié des étudiants d’écrire pendant 10 minutes un texte sur leurs inquiétudes : ces derniers ont amélioré leurs résultats de 5% par rapport au premier test, alors que les autres ont vu chuter les leurs de 12% »,
observe La Recherche.


24 03 2011

« La recherche sur les maladies de l’intelligence marque des points »
La Croix
C’est ce que note La Croix, qui indique que
« les deuxièmes Journées internationales organisées par la Fondation Jérôme-Lejeune débutent aujourd’hui », à l’Institut Pasteur de Paris. Le journal précise qu’« il y sera question de la trisomie 21, du syndrome de l’X fragile, de la maladie du cri du chat ou encore du syndrome de Rett ».
Henri Bléhaut, médecin à la Fondation et coorganisateur des Journées, déclare ainsi qu’« il y a aujourd’hui suffisamment d’avancées scientifiques pour pouvoir débobiner des fils thérapeutiques ». La Croix remarque que « les scientifiques ont avancé tant au niveau de la recherche fondamentale qu’avec des essais cliniques. Récemment à Stanford (Californie) [en 2009], l’équipe de William Mobley a réussi à améliorer les capacités cognitives de souris trisomiques en leur administrant une molécule stimulant la production d’un des neurotransmetteurs les plus répandus du système nerveux, la noradrénaline ».
Henri Bléhaut explique que « l’anomalie chromosomique qui caractérise la trisomie 21 déséquilibre le fonctionnement du génome comme le ferait celui d’un ordinateur dont les applications ont toutes été ouvertes en même temps, l’obligeant à tourner au ralenti. Pour le réparer, il suffit de fermer quelques fenêtres ».
Le quotidien ajoute que « ces résultats ont été affinés et, aujourd’hui, les souris déficientes récupèrent leur mémoire en une demi-heure ».
La Croix souligne que « d’autres maladies génétiques de l’intelligence ont également fait l’objet d’avancées. Ainsi, un essai clinique mené par Vincent des Portes (hôpital Lyon Sud) et Stéphane Jacquemont (Lausanne) auprès de patients âgés de 20 à 30 ans atteints du syndrome de l’X fragile vient d’avoir lieu. Les résultats préliminaires de cette étude devraient être présentés lors de ce congrès ».
Le journal retient que « ces essais vont dans le bon sens et devraient contribuer à ce que l’espérance de vie [de ces patients] se rapproche de plus en plus de celle de la population générale ».


« Comment se reconstruire après la mort d’un enfant »
Le Parisien
Le Parisien se penche à son tour sur la mort subite du nourrisson, suite à la publication d’une étude de l’Institut de veille sanitaire qui
« souligne «l’urgence» de renouveler les campagnes en faveur d’un couchage sécurisé des bébés ».
Le journal note qu’« afin de diminuer les risques, le ministère de la Santé a renouvelé des recommandations de prévention : les nourrissons doivent être couchés sur le dos, dans un lit adapté, sans couette, ni oreiller ou autre accessoire ».
Le quotidien met l’accent sur le fait que « pour des parents, la perte d’un enfant est une douleur indicible. De plus en plus de groupes de parole existent pour les aider ».
Le Parisien livre les conseils de la psychothérapeute Nadine Beauthéac, relevant notamment que « dans les premiers temps du deuil, les parents ont besoin qu’on les décharge des tâches matérielles. C’est l’occasion, pour les proches, de se «rendre utile» ».
Le quotidien ajoute qu’« hommes et femmes vivent les choses de façon différente, au risque de mettre leur relation en danger ». Nadine Beauthéac déclare : « J’incite les couples à se rendre, ensemble, dans des groupes de parole ou chez un thérapeute. Pour ne pas s’infliger un divorce, en plus du deuil ».


« Les bienfaits de la luminothérapie »
Les Echos
Catherine Ducruet se penche dans Les Echos sur
« les bienfaits de la luminothérapie ». La journaliste observe en effet que « le développement des horaires variables et une exposition insuffisante à la lumière naturelle entraînent des troubles du sommeil ».
Claude Gronfier, docteur en neurosciences et chercheur en chronobiologie à l’Inserm, note ainsi qu’« à côté de la voie visuelle qui permet la perception des images à partir de la rétine, on a découvert il y a peu l’existence d’une voie non visuelle impliquée dans la régulation des rythmes biologiques ».
Catherine Ducruet explique que cette voie « part aussi de la perception de la lumière par la rétine, mais elle active ensuite des zones du cerveau qui ne sont pas celles de la vision. Parmi celles-ci, figure l’horloge biologique localisée dans une petite structure de la taille d’une tête d’épingle située au centre du cerveau, appelée «noyau suprachiasmatique». Les neurones qui le composent ont une activité rythmique proche de 24 heures qui est commandée par des gènes […] activés de façon cyclique ».
Claude Gronfier précise que « cette horloge a besoin de l’action de la lumière pour rester calée sur 24 heures ».
Catherine Ducruet relève en outre qu’« une étude menée par Damien Léger, responsable du centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu à Paris, sur les agents du métro a montré que 26% d’entre eux souffraient d’insomnies (contre 19% dans la population générale) et que 60% d’entre eux se plaignaient de somnolence dans la journée (contre un peu plus de 20% dans la population générale). Si l’auteur considère qu’une préconisation de luminothérapie dépasse le cadre de son étude, il n’en exclut pas l’intérêt ».
La journaliste poursuit, expliquant que « la luminothérapie est prescrite aujourd’hui dans 4 indications. Elle est indiquée pour les personnes qui souffrent d’un décalage de phase. […] La luminothérapie est aussi recommandée pour aider les personnes qui ont des horaires tournants et doivent s’adapter d’une semaine à l’autre ».
« Les personnes souffrant de «jet lag» du fait de déplacements professionnels très fréquents constituent le troisième groupe concerné. Enfin, la luminothérapie est aujourd’hui le traitement de choix de la dépression saisonnière »,
continue Catherine Ducruet.
La journaliste souligne que
« demain, d’autres indications pourraient venir s’ajouter à la liste. Testée dans la dépression classique, elle donnerait de bons résultats, en complément des traitements classiques. Et une étude réalisée aux Pays-Bas aurait montré que la luminothérapie donnait d’aussi bons résultats que les médicaments actuels pour freiner le déclin des patients atteints d’Alzheimer ».


28 03 2011

« Réveil difficile : la faute au gène 24 ? »
Pour la Science, mars 2011
C’est ce que se demande Pour la Science, qui explique que
« Chunghun Lim, du Département de neurobiologie et de physiologie à l’Université Northwestern aux États-Unis, et Jongbin Lee, du Département des sciences biologiques à l’Institut de la science et de la technologie en Corée, et leurs collègues ont découvert que la perte du gène 24 chez la drosophile dérègle le rythme de son horloge cérébrale et perturbe son réveil » (The novel gene twenty-four defines a critical translational step in the Drosophila clock ; Nature, 470 : 399-405).
Le magazine rappelle que
« des horloges circadiennes sont présentes dans tous les tissus de l’organisme, mais c’est surtout l’horloge cérébrale qui contrôle les comportements circadiens, tels l’éveil et l’endormissement. Chez toutes les espèces, cette horloge est réglée sur environ 24 heures ».
Le mensuel explique que les chercheurs « ont observé le comportement des 4.000 mouches de la «banque» de l’Institut KAIST en Corée, chaque drosophile ayant un gène surexprimé. L’une de ces drosophiles présentait un cycle circadien avec une activité veille/repos perturbée et une période de 26 heures au lieu de 24. Elle avait été créée par surexpression du gène qu’ils ont nommé twenty four (Tyf), dont la fonction était inconnue ».
Pour la Science note que « les biologistes ont alors fabriqué une mouche n’exprimant pas ce gène 24 : elle a des réveils difficiles et son cycle circadien est déréglé. […] C’est la première fois que l’on découvre qu’un gène de l’horloge (Tyf) peut intervenir sur la traduction d’un autre gène de l’horloge (Per) ».
« Les biologistes espèrent identifier ce gène 24 chez les mammifères, et même chez l’homme, peut-être pour comprendre certaines perturbations du cycle veille/sommeil »,
remarque le magazine.


Revue de presse santé psy – février 2011

03 02 11

« La télé accusée de nuire à notre santé »
Le Parisien
Le Parisien consacre une double page à un
« livre choc » qui paraît aujourd’hui (« TV Lobotomie », de Michel Desmurget), qui « dresse un réquisitoire antitélé. Obésité infantile, violence, risques cardiaques… Des psys sont bien plus mesurés », note le journal.
Le quotidien indique que l’auteur de ce livre, neuropsychologue et directeur de recherches à l’Inserm,
« accuse la télévision de nuire gravement à notre santé, en surexposant nos enfants à des maux comme l’anorexie ou le tabagisme ».
Le journal passe en revue ce que l’auteur « reproche » au petit écran, étayé par des études, concernant l’anorexie, les difficultés d’apprentissage, la sexualité…
Le Parisien relève toutefois que
« comme l’explique le psychiatre Serge Tisseron, […] il y a une alternative à la cave ou à la décharge. La télé peut aussi être une fenêtre sur le monde, une source d’information et de plaisir, pour peu que nous appliquions certaines règles d’or pour «reprendre le contrôle sur l’écran» ».


04 02 11

« La prise en charge des troubles bipolaires en mutation »
Le Figaro
Le Figaro remarque que
« quelque chose est en train de profondément changer dans l’approche des troubles bipolaires. […] Cette maladie est de mieux en mieux connue, ce qui permet d’envisager un suivi et des traitements personnalisés, avec à la clé une meilleure qualité de vie ».
« Surtout, une organisation inédite en réseaux spécialisés, les centres experts, se met en place en France. Huit de ces plates-formes, qui fonctionnent sur le modèle des hôpitaux de jour, ont déjà été créées par la fondation FondaMental. Et elles viennent de recevoir un financement de 2,4 millions d’euros sur 5 ans du ministère de la Santé »,
indique le journal.
Le Figaro rappelle que «
jusqu’à présent, la prise en charge [de la psychose maniacodépressive] restait inadaptée au regard des progrès médicaux ». Le Pr Chantal Henry, responsable du réseau des centres experts FondaMental, note ainsi que « le retard au diagnostic est marqué, de l’ordre de 10 ans ».
« La psychiatre relève aussi «une faible adéquation entre les recommandations internationales et les traitements reçus par les malades» et «une mauvaise coordination entre les acteurs de soin». Les centres experts, hébergés dans des services hospitaliers, devraient répondre point par point à ces carences »,
poursuit le journal.
Le quotidien ajoute que
« les 8 centres déjà ouverts (Créteil, Paris, Versailles, Bordeaux, Nancy, Montpellier, Grenoble et Marseille) ne sont qu’une première étape », le Pr Marion Leboyer, directrice de FondaMental, précisant : « Nous sommes en discussion avec les agences régionales de santé pour envisager un centre expert par région ».


10 02 11

« Les tensions familiales nuisent gravement à la santé »
Les Echos
Les Echos fait savoir que
« les exigences de la proche famille et les tensions qui surgissent entre ses membres peuvent accroître le risque d’angine de poitrine – ou angor -, qui se traduit par une douleur cardiaque et une sensation d’oppression ».
Le journal explique que « c’est la conclusion d’une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health par des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark), qui ont suivi pendant 6 ans une cohorte de plus de 4.500 hommes et femmes d’âge moyen ».
Les Echos précise que « quand le conjoint est la cause des soucis, le risque est multiplié par 3, alors qu’il est seulement doublé quand il s’agit des enfants ».
Le quotidien rappelle que « l’apparition de l’angine de poitrine chez les personnes encore jeunes accroît le risque ultérieur de souffrir de maladies cardiaques ischémiques (infarctus, AVC) tout autant que l’augmentation de la tension ou du taux de cholestérol ».


14 02 11

« Regarder là où ça fait mal réduit la souffrance »
Le Parisien
Le Parisien remarque en bref :
« Regarder là où ça fait mal réduit la souffrance, preuve que l’organisme peut réduire partiellement la douleur ».
Le journal note que « cette conclusion, qui pourrait ouvrir de nouvelles pistes pour de futurs traitements analgésiques, est issu d’une étude britannique publiée dans Psychological Science ».
Le Parisien explique que « les chercheurs londoniens ont étudié la réaction de patients volontaires à qui ils avaient infligé une brûlure à la main : ceux auxquels ils montraient ensuite l’image de leur blessure éprouvaient moins de souffrance ».

« Le curcuma protège le cerveau »
Le Parisien
Le Parisien s’interroge :
« Les épices sont-elles les médicaments de demain ? ». Le journal relève en effet que « selon des études menées par des chercheurs américains de l’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles, une nouvelle substance, dérivée du curcuma, protège les cellules du cerveau et aide à les régénérer après un accident vasculaire cérébral ».
Le quotidien rappelle que le curcuma, « réputé pour ses vertus antioxydantes, fait depuis longtemps l’objet de recherches pour traiter les blessures et des maladies du cerveau ».


15 02 11

« Un nouveau mécanisme dans la formation du cerveau »
Sciences et Avenir, février 2011
Sciences et Avenir fait savoir qu’
« une étude de l’Institut Scripps Research (Etats-Unis) a dévoilé un mécanisme qui contrôle la formation du cerveau. Les résultats ont des implications pour la compréhension de nombreuses maladies comme certaines formes de retard mental, l’épilepsie, la schizophrénie ou l’autisme », remarque le magazine.
Sciences et Avenir explique que cette étude, publiée dans
Neuron, « se focalise sur une protéine appelée reelin, qui serait un acteur clé de la migration des cellules nerveuses vers le néocortex, la partie du cerveau régulant les fonctions supérieures comme le langage ou les perceptions sensorielles. Les chercheurs ont découvert que reelin affecte ce processus de migration indépendamment des cellules gliales, souvent impliquées dans l’orientation des mouvements neuronaux ».
Le magazine ajoute que « bien que le mécanisme par lequel reelin influe sur la migration n’est pas totalement compris, les chercheurs ont pu montrer que reelin contrôle les cadhérines de petites molécules qui servent de colle aux cellules lorsqu’elles se déplacent ».
Ulrich Mueller, auteur principal de l’étude, précise : « Nous savons déjà que certaines cadhérines sont impliquées dans les troubles autistiques ».
Sciences et Avenir souligne que « des études complémentaires devraient permettre de trouver d’autres molécules cibles de reelin et d’identifier des mutations dans les gènes codant pour celles-ci ».


23 02 11

« Un deuxième plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer annoncé »
La Croix, Les Echos, Le Figaro
La Croix note en effet que
« Nicolas Sarkozy a confirmé hier à Bordeaux que le plan de lutte du gouvernement face à la maladie d’Alzheimer 2008-2012 serait suivi d’un second ». Le journal cite le président de la République, qui a déclaré que ce combat doit « s’inscrire dans l’avenir jusqu’à ce que l’on trouve un médicament ».
Le quotidien rappelle que le plan actuel « totalise 44 mesures concrètes, financées par un budget de 1,6 milliard d’euros pour accélérer la recherche et améliorer la prise en charge de cette maladie incurable et très invalidante, qui touche plus de 800 000 personnes en France ».
Le Figaro relève également que « Sarkozy réaffirme son engagement. La lutte contre ce fléau sanitaire et social «doit s’inscrire dans la durée», a déclaré le chef de l’État ».
Le journal observe en outre que « les chercheurs sont soulagés. Le plan Alzheimer […] commence à donner des résultats. […] Les équipes de recherche ont été étoffées, des jeunes formés ».
« Un premier appel à projet sur le plan européen, lancé au cours de cette année, permettra à toutes ces équipes de travailler sur du plus long terme, au-delà de 2012 »,
poursuit le quotidien.
Le Figaro souligne qu’
« un pôle pluridisciplinaire original a fait part de ses premiers résultats. Il y a 10 ans, le risque de développer la maladie était 30% plus élevé chez les femmes. Cet écart a aujourd’hui disparu. L’explication est simple : les capacités de résistance à Alzheimer sont relatives au niveau d’études, à la profession ou à des loisirs stimulants. Aujourd’hui, les femmes ont rattrapé les hommes sur ce plan ».
Le journal ajoute que « Nicolas Sarkozy a souligné la réussite de l’expérimentation de nouvelles structures de prise en charge des malades, les MAIA – Maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades d’Alzheimer. Ces structures offrent une porte d’entrée unique dans le dispositif de prise en charge, avec notamment des accompagnants personnalisés et un soutien logistique ».
« Actuellement, 15 sont labellisées. Le président de la République a souhaité la généralisation de ces MAIA, avec la création de 40 structures d’ici à la fin de l’année »
, fait savoir le quotidien.
Les Echos retient de son côté que
« les associations saluent des progrès mais pointent les retards ».
Le quotidien note ainsi que « l’exécutif a mis l’accent hier sur quelques avancées. Le diagnostic de la maladie «est désormais accessible partout dans des délais raisonnables», se félicite l’Elysée. Et les nouvelles structures de coordination seront «généralisées en 2011» ».
Le journal remarque toutefois que « le bilan est beaucoup plus flou pour les places en établissement, car les projets mettent du temps à se concrétiser. On dénombre 145 pôles d’activité et de soins adaptés aux malades d’Alzheimer au sein des maisons de retraite. On est encore loin de l’objectif de 1.800. Et 42 unités spéciales ont été ouvertes au sein des hôpitaux – le plan en prévoit 120 fin 2012 ».


24 02 11

« Utiliser un téléphone portable «active» le cerveau »
Le Figaro
Anne Jouan se penche dans Le Figaro sur des travaux de médecins de l’Institut national de l’addiction aux drogues de Bethesda (Etats-Unis), publiés dans le
Journal of the American Medical Association.
La journaliste explique que « ces chercheurs ont étudié et enregistré les réactions cérébrales de 47 patients à qui ils ont placé sur l’oreille un téléphone portable pendant 50 minutes. Les cobayes ne devaient pas parler et aucun son ne sortait de l’appareil qui a été placé tour à tour sur leur oreille droite et gauche. […] Le but étant de mesurer le métabolisme du glucose dans le cerveau, un important marqueur de l’activité cérébrale ».
Anne Jouan retient que « le simple fait de coller un téléphone portable à l’oreille augmente significativement l’activité du cerveau. Plus précisément, les ondes électromagnétiques ont un impact sur le métabolisme d’une région du cerveau [au niveau de l’oreille] sans qu’il soit pour autant possible de conclure à un danger réel sur la santé de l’utilisateur ».
La journaliste ajoute que ces « conclusions sont intéressantes car [les chercheurs] ont découvert que ce métabolisme [du glucose] ne variait pas sur l’ensemble du cerveau mais uniquement sur la zone située à proximité du téléphone portable, à savoir le cortex orbitofrontal et le pôle temporal. À cet endroit précis, le métabolisme du glucose était environ 7% plus élevé comparé à la période durant laquelle le téléphone était éteint ».
Anne Jouan précise que « cette stimulation cérébrale ne permet pas de conclure à un risque sanitaire ».
Le Dr Michel Desmurget, neurophysiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, remarque que « cette étude permet de voir que les ondes des téléphones portables ont bien des effets sur le métabolisme du glucose. Selon l’hypothèse la plus vraisemblable, ceci peut s’expliquer par une augmentation de l’excitabilité des neurones ».


25 02 11

« Le syndrome d’enfermement n’interdit pas le bonheur »
La Croix
Pierre Bienvault remarque en effet dans La Croix que
« dans une étude menée par l’université de Liège (Belgique), des patients atteints d’un locked-in-syndrome indiquent être heureux en dépit de ce handicap. Pour les chercheurs, ce constat doit être pris en compte dans le débat sur la fin de vie », remarque le journaliste.
Pierre Bienvault explique que
« ce travail, publié en ligne par le « BMJ Open », a été conduit par le professeur de neurologie Steven Laureys (université de Liège) en lien avec le CHU de Nîmes et l’association française Alis. L’objectif était de mesurer la qualité de vie des personnes atteintes de locked-in-syndrome ».
« Au total, 91 personnes ont participé à l’étude avec le concours de personnel soignant mais, à l’arrivée, seulement 65 questionnaires ont pu être exploités. Parmi les participants, 47 ont indiqué être heureux et 18 malheureux »,
poursuit le journaliste. Steven Laureys note que « cette étude montre d’abord qu’en dépit d’un handicap très lourd, il est possible de vivre avec cette pathologie ».
Pierre Bienvault précise que « le médecin souligne la nécessité de comprendre le désarroi exprimé par ces 18 patients qui ont notamment indiqué souffrir d’anxiété, de leur mauvaise mobilité et d’un accès trop restreint à des activités de loisirs ».
Le Pr Laureys remarque ainsi que « c’est un message que la médecine mais aussi la société tout entière doivent entendre, notamment en facilitant l’accès à des services de rééducation qui, en France, est loin d’être optimal ».
Pierre Bienvault relève en outre que « sur 59 patients ayant répondu à cette question, quatre ont indiqué vouloir «une euthanasie maintenant». Pour le neurologue, il est impossible de «rester sourd face à la souffrance profonde» exprimée à travers cette demande. «Mais on constate qu’il existe des phases différentes dans la maladie avec une sorte d’adaptation au fil du temps» ».
Le Pr Laureys ajoute que « contrairement à ce que certains peuvent penser, la vie avec cette pathologie vaut bien la peine d’être vécue ».



28 02 11


« Psychiatrie : pétition contre une loi confuse et sécuritaire »
Libération
Eric Favereau se penche dans Libération sur le
« nouvel appel du Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire ». Le journaliste explique que « 10 000 signataires dénoncent un projet, discuté à l’Assemblée le 15 mars, qui passe à côté de la complexité de la maladie mentale ».
Eric Favereau cite ainsi le Dr Hervé Bokobza, un des porte-parole du collectif, qui déclare que « cette loi sur les soins psychiatriques est une catastrophe. Cette façon de parler de la folie est honteuse. La psychiatrie a besoin de soins, de se montrer hospitalière, et non pas d’endosser les habits du carcéral et du tout médicament, comme le sous-tend ce texte de loi ».
Le journaliste rappelle que ce projet a été initié « à la suite d’un fait divers dramatique », puis note que « le résultat final est confus, sans grande cohérence. Pêle-mêle, on va pouvoir désormais «soigner» sans le consentement du patient, même quand celui-ci n’est pas hospitalisé, en ambulatoire. Est créée de toutes pièces une nouvelle typologie de placement contraignant : «le péril imminent», sans pour autant le définir ».
« Est instituée une sorte de «garde à vue sanitaire» de 72 heures, quand le malade est hospitalisé sans son accord. Parfois, c’est le directeur de l’hôpital qui sera le responsable ; d’autres fois, un collège d’experts, voire le préfet. Et, en écho au drame de Grenoble, les sorties d’essai sont toutes supprimées »,
continue Eric Favereau.
Le journaliste ajoute que ce texte
« ne va, d’aucune façon, répondre aux défis actuels. Car aujourd’hui, la psychiatrie publique est profondément fragilisée. Dans les hôpitaux, les postes vacants se comptent par centaines. Plus de 10 000 lits ont été fermés. […] Toute la chaîne de prise en charge se fissure, avec des malades souvent abandonnés à eux-mêmes, des familles qui se noient dans leur malheur ».

Revue de presse santé psy – janvier 2011

03 01 11

« Dépression de saison : la luminothérapie aussi efficace que les antidépresseurs »
Libération 
Libération se penche sur « le blues de l’hiver », « appelé dépression de saison par les professionnels » et qui toucherait « 20 % de la population » chaque année, entre début novembre et mars. « Une pathologie (…) mal identifiée par les médecins, parce que la médecine du sommeil ne fait pas partie du cursus », selon le docteur Claude Gronfier, chargé de recherches du département chronobiologie de l’Inserm, interviewé par la journaliste Emmanuèle Peyret. 
Principaux symptômes : «
un ralentissement physique, comme si les gens hibernaient », « une forte consommation de sucres et une hypersomnie ». En cause, «la diminution de l’intensité lumineuse, de la longueur du jour et le lever du soleil plus tardif », le spécialiste note également « un pic observé au moment du changement d’heure »… Pour expliquer ce trouble « davantage physique que psychologique », le spécialiste évoque « des prédispositions génétiques» et s’appuie aussi sur une étude américaine de 2010 observant « une altération d’un photorécepteur de la rétine, la cellule transmettant la lumière jusqu’à l’horloge biologique ». 
Le docteur Gronfier préconise la photothérapie, appelée aussi luminothérapie comme «
traitement de choix » qui « doit être le traitement de première intention des cliniciens : peu coûteux, efficace en une semaine, et virtuellement sans effets secondaires ». « Les recommandations sont de trente minutes par jour, à heures fixes (…), tôt le matin, et pendant 3 à 5 semaines, voire plus ». Le docteur Gronfier souligne que « l’efficacité est la même que celle des meilleurs antidépresseurs : de 50 à 85 % selon les études » et il recommande que la « lampe (de luminothérapie) ait une grande surface d’exposition », avec « une intensité lumineuse qui doit s’approcher de 10 000 lux ». Disponibles à l’achat pour environ 120 à 250 euros, les lampes peuvent aussi « être louées dans certaines pharmacies ou centres du sommeil ».
La journaliste précise qu’« e
n Suisse, elles sont remboursées par la sécurité sociale ». Le docteur Gronfier souligne que les contre-indications existent : « prise de médicaments photo-sensibilisants, certaines pathologies oculaires (…) ( DMLA, glaucome) » et rappelle qu’« une consultation chez son médecin est toujours recommandée avant de débuter ».


«La Nintendo 3D déconseillée aux moins de 6 ans »
Libération, Le Figaro 
Dans un communiqué, Nintendo déconseille sa console 3D (sortie prévue en mars en Europe) aux enfants âgés de six ans et moins car «
la vue d’images 3D pendant une longue durée pourrait affecter négativement le développement de leurs yeux». Sur son site, l’entreprise va encore plus loin et « met en garde les parents contre toutes les images 3D, télévision et cinéma compris ». Parmi les risques possibles, le Figaro précise qu’ « une étude d’un laboratoire scientifique du département de défense australien » « décrit plusieurs symptômes : nausées, transpiration, maux de tête, douleurs à l’estomac, vertige, difficulté à se concentrer ». «Vision floue, profondeur de champ réduite, fatigue oculaire ou vue double» mais également un « risque de strabisme pour les enfants » sont aussi évoqués. Marc Cottard, ophtalmologiste dans le Var, interrogé par Le Figaro estime cependant qu’« il n’y a pas de réel risque » hormis « si on regarde un écran 3D pendant longtemps », on risque « une fatigue oculaire ou des maux de têtes » et ce, « qu’on soit enfant ou adulte» Il ajoute : « la 3D n’est pas plus dangereuse que la 2D. C’est le temps d’exposition devant un écran qui compte : «Les enfants (…) passent souvent trop d’heures devant un écran. Que ce soit de la 2D ou de la 3D, ils pourront avoir une asthénopie de fixation ».


04 01 11

« Quel deuil pour les mort-nés ? »
Libération 
C’est ce que se demande Libération, qui observe sur une double page que
« parce que le deuil périnatal est tabou, une association [Petite Emilie] aide les parents de bébés mort-nés ou ayant dû subir une interruption médicale de grossesse tardive ».
Le journal note ainsi que « depuis 1 an, une cérémonie a été mise en place par les services de la Ville de Paris », Libération rappelant que « l’inhumation dans les jours suivant le décès n’est une obligation que pour les bébés qui sont nés puis décédés, pas pour ceux qui sont nés morts. Quand c’est l’hôpital qui prend en charge la crémation, les parents repartent après accouchement les bras vides, puisque le corps est confié au service qui doit s’en occuper ».


« La santé mentale cherche sa place dans l’aide d’urgence »
La Croix 
C’est ce que constate La Croix dans son cahier
« sciences et éthique ». Le journal observe qu’« en Haïti, les programmes psychologiques se sont multipliés après le séisme du 12 janvier 2010. Sous le label psy se cachent cependant des actions très diverses auprès des sinistrés ».
La Croix ajoute que « les psychologues étrangers ont dû s’adapter au contexte culturel local. Il a fallu apprendre à travailler avec un interprète. Puis vaincre les préjugés. La plupart des patients, en majorité des femmes et des enfants, ignorent en effet le rôle du «psy». Ils arrivent pour des symptômes qu’ils expriment ainsi : «J’ai chaud à la tête» ou «j’ai le vide dans la tête» ».
« Pour autant, la place des «psys» demeure un objet de débats à l’intérieur des ONG médicales françaises. Certains praticiens doutent de leur utilité quand ils doivent soigner en urgence des centaines de blessés. D’autres s’interrogent sur la capacité des psychologues à travailler en équipe »,
continue le quotidien.
La Croix constate en outre qu’
« en France, les «psys de l’urgence» veillent à ne pas être instrumentalisés. […] Les cellules médico-psychologiques d’urgence ont appris à résister à certaines sollicitations injustifiées et à la tentation de «mettre du psy partout» ».
Le journal cite notamment le Dr François Ducrocq, responsable de la Cellule d’urgence médico-psychologique du Nord au Samu 59, qui « insiste sur la nécessité de réserver l’envoi de la cellule à des situations d’exception » : « De plus en plus, nous sommes amenés à intervenir pour des catastrophes “microsociales”, par exemple un suicide dans une entreprise. […] Il n’est pas question qu’on nous instrumentalise dans un but de déculpabilisation sociale ou médiatique ».


06 01 11

« Les secrets des psys pour aller mieux »
Le Nouvel Observateur, numéro 2409 
C’est ce que titre Le Nouvel Observateur sur sa Une. 
Le magazine note que
« les psys aussi connaissent le spleen. Et ils le confient dans «Secrets de psys. Ce qu’il faut savoir pour aller bien» (Odile Jacob), un livre-témoignage truffé de conseils pratiques, dirigé par Christophe André ». L’hebdomadaire livre les « bonnes feuilles » de cet ouvrage collectif réalisé par 20 spécialistes, « tous convaincus de l’efficacité des thérapies comportementales et cognitives ».
Le Nouvel Observateur remarque que « la démarche est inédite. Cette révélation de soi pratiquée par des docteurs de l’âme bouscule les clichés du psy «sphinx mutique» ou «savant omniscient» ».
Christophe André, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne (Paris), déclare ainsi : « Nous ne sommes pas des super-héros. Nous traversons tous les difficultés de l’existence et nous n’allons pas toujours beaucoup mieux que nos patients ».


07 01 11

« Le Champix, médicament de sevrage tabagique, accusé de provoquer des suicides »
Le Monde 
Le Monde note que
« plus de 1 200 plaintes ont été déposées aux Etats-Unis contre les effets secondaires du Chantix [Champix en France, molécule : varénicline], un médicament de sevrage tabagique de Pfizer accusé d’entraîner des états suicidaires, voire des passages à l’acte ».
Le journal explique que « la procédure a été confiée par l’organe judiciaire américain chargé de centraliser les dossiers comportant des plaintes multiples venant de différents Etats à une juge unique ».
« Si elle n’en est qu’à ses prémisses, elle pourrait se solder par un chèque très élevé du laboratoire américain, pour peu que la justice établisse des défaillances dans la conduite des essais cliniques préalables à la commercialisation du médicament »,
remarque le quotidien.
Le Monde indique que
« Pfizer a estimé qu' »il n’existe pas de preuve scientifique que le Chantix ait provoqué les accidents neurologiques rapportés par les plaignants ». […] Si les plaignants obtiennent gain de cause en justice, il est possible que la FDA, qui a déjà exigé l’imposition d’avertissements stricts sur les boîtes de Chantix, décide à terme de retirer le médicament du marché ».
Le journal rappelle qu’« en France, la revue Prescrire constatait dès le début 2008 que les notifications d’effets indésirables s’accumulaient sur le médicament et relayait l’inquiétude de la Food and Drug Administration qui mettait en cause la varénicline « dans la survenue de pensées suicidaires et de comportements suicidaires occasionnels » ».


12 01 11

« Faut-il craindre le Champix ? »
Le Parisien 
C’est ce que se demande Le Parisien, qui note à son tour, sur une page, qu’
« aux Etats-Unis, les plaintes se multiplient contre ce médicament pour effets indésirables graves ».
Le journal relève que « parmi les 1 200 plaintes déjà déposées par des patients ou leurs familles, plus d’une centaine de suicides auraient été constatés ».
Le quotidien rappelle qu’« en France, le Champix est placé sous surveillance », puis cite Anne Castot, chef du service gestion des risques de l’Afssaps : « Nous avons à ce jour constaté une dizaine de suicides et une quarantaine de tentatives chez les utilisateurs. Mais tout sevrage tabagique entraîne des troubles des humeurs ou des passages dépressifs ».
Le Parisien publie un entretien avec Gilbert Lagrue, professeur émérite de la faculté de médecine de Paris-XII, qui déclare entre autres : « Je le prescris dans très peu de cas, essentiellement lorsque mes patients sont allergiques aux patchs. Il faut bien comprendre que le danger, c’est que les gens cherchent dans le Champix une «pilule magique» pour arrêter de fumer alors qu’il n’en existe pas ! ».


14 01 11

« D’où viennent les frissons de plaisir en écoutant de la musique ? »
Sciences et Avenir, janvier 2011 
C’est ce que se demande Sciences et Avenir, qui se penche sur une étude de chercheurs de l’Université McGill de Montréal (Canada), qui
« ont sélectionné une dizaine de volontaires âgés de 19 à 24 ans parmi les 217 ayant répondu à des annonces demandant des personnes ayant déjà éprouvé des « frissons », signes de plaisir extrême, en écoutant de la musique ».
Le mensuel note que selon ce travail paru dans Nature Neuroscience, « le plaisir intense ressenti en écoutant de la musique entraîne la sécrétion dans le cerveau de dopamine, un neurotransmetteur servant à valoriser ou récompenser des plaisirs plus concrets associés à la nourriture, la prise de drogue ou l’argent ».
Sciences et Avenir explique ainsi qu’« à l’aide de différents appareils d’imagerie (TEP, IRM fonctionnelle), l’équipe de Valorie Salimpoor et Robert Zatorre a mesuré la sécrétion de dopamine et l’activité du cerveau. Parallèlement, des capteurs renseignaient sur le rythme cardiaque et respiratoire des volontaires, leur température ou des signes de frissons de plaisir au niveau de la peau ».
Le magazine note que « les résultats montrent que la dopamine est secrétée à la fois en anticipation du plaisir lié à la musique écoutée et lors du « frisson » de plaisir lui-même, c’est-à-dire du pic émotionnel. Il s’agit de deux processus physiologiques distincts impliquant des zones différentes au cœur du cerveau ».
« Le niveau de sécrétion de dopamine variait avec l’intensité de l’émotion et du plaisir, par comparaison avec des mesures faites lors de l’écoute d’une musique « neutre », c’est-à-dire laissant les volontaires de marbre »,
poursuit le mensuel.


« Un reste à charge de 1 000 € par mois pour les malades d’Alzheimer »
La Croix 
La Croix fait savoir que
« selon une enquête de France Alzheimer auprès de 500 aidants, le reste à charge mensuel pour un malade est de 570 € à domicile et 2 300 € en établissement ».
Le journal cite Guy Le Rochais, administrateur de l’association, qui note que « depuis le lancement du plan Alzheimer en 2008, on n’arrête pas d’entendre que tout va mieux, que des moyens considérables ont été débloqués : des crédits ont certes été prévus pour la recherche, les accueils de jour, les consultations-mémoire… Mais au niveau financier, rien n’a été fait pour aider les malades et leurs proches ».
La Croix indique que selon cette enquête, « les principales dépenses liées à la maladie sont les auxiliaires de vie (469 € par mois), les accueils de jour ou hébergements temporaires (279 €), la participation à l’entretien de la maison (183 €) et les protections contre l’incontinence (102 €) ».
Guy Le Rochais déclare que « beaucoup de familles sont dans l’incapacité de faire face : dans certains endroits, on voit de plus en plus de gens retirer leur proche d’un établissement car ils ne peuvent plus payer ».


20 01 11

« La migraine est sans danger pour le cerveau »
Le Monde, Le Parisien 
Le Monde relève en effet que
« migraines et autres maux de tête importants et à répétition n’augmentent pas le risque de déclin intellectuel, selon une étude publiée [hier] dans le British Medical Journal, menée par le neurologue Christophe Tzourio (Inserm-Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris) et basée sur 780 personnes suivies pendant 10 ans ».
Le quotidien explique que « l’étude visait à vérifier l’impact de la migraine sur les capacités cognitives de personnes de plus de 65 ans recrutées dans la population française, à Nantes. Plus de 800 d’entre elles ont subi des IRM cérébrales et ont, entre autres, dû passer des tests d’évaluation ».
« Les résultats montrent que 21% des personnes souffrent ou ont souffert de céphalées sévères au cours de leur vie, de migraines dans la majorité des cas. L’imagerie confirme que les sujets souffrant de céphalées sévères ont deux fois plus de risques d’avoir beaucoup de lésions des microvaisseaux cérébraux par rapport aux sujets sans maux de tête »,
note Le Monde.
Le journal retient qu’
« en revanche, et c’est la conclusion la plus rassurante, leurs scores aux tests ne sont pas altérés. Ce constat est le même pour une forme rare de migraine, dite « avec aura » (2% de l’échantillon étudié), qui présente encore plus de lésions ».


22 01 11

« Escroquerie record à l’hôpital psychiatrique de Marseille »
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« deux employées [de l’hôpital psychiatrique Edouard-Toulouse, à Marseille,] ont réussi à détourner 700 000 € des caisses de l’hôpital, déjouant les contrôles de la direction et de la chambre régionale des comptes ».
Le journal indique que les deux fonctionnaires, régisseuses au sein de la direction des services économique et logistique de l’établissement public, « ont été interpellées le 11 janvier, avant d’être placées en garde à vue. [Elles] ont nié les faits. Présentées à un juge d’instruction, elles ont cependant été mises en examen pour «détournements de fonds publics», «recel de détournements de fonds publics», «faux et usage de faux en écriture» et «usurpation d’identité» ».
Le Parisien explique que « tout commence au mois de mars 2010 », lorsque la direction de l’hôpital « donne l’alerte après avoir décelé des anomalies dans l’utilisation de cartes de carburant, censées servir pour faire le plein des voitures du centre hospitalier ».
Une « source proche de l’enquête » précise que « les investigations ont permis d’établir que ces deux employées avaient pioché dans les caisses d’argent liquide mises à la disposition, par l’hôpital, pour les activités sociothérapeutiques des patients ».
De son côté, le directeur de l‘établissement, Gilles Moullec, note qu’« une [des mises en examen] était employée depuis 1970 au sein de l’hôpital. […] Il s’agit d’une escroquerie très, très bien organisée »


24 01 11

« Soigner la migraine, un sacré casse-tête »
Le Parisien 
C’est ce que constate Le Parisien, qui note qu’
« elle frappe souvent. Pourtant, la science est en partie démunie. La migraine fait tourner la tête de ses victimes et aussi celle des chercheurs ».
Le journal relève que « la migraine est la bête noire de 11 millions de Français » et livre « quelques pistes pour mieux connaître, donc mieux dompter, cet ennemi intime qui touche surtout les femmes ».
Le quotidien aborde « la bonne nouvelle que viennent de nous annoncer des chercheurs de l’Inserm, [qui] ont conclu que les migraines et autres maux de tête à répétition peuvent certes entrainer de petites lésions cérébrales visibles à l’IRM, mais n’abîment pas le cerveau et ne provoquent pas de déclin intellectuel ».
Le Parisien rappelle en outre que « c’est une maladie génétique », précise que « la vraie migraine est une maladie à part entière. Il n’y a pas de traitement curatif »,ou encore note que « les médicaments peuvent aggraver le problème ».
« Surtout si vous prenez des antidouleurs à base d’opioïdes. Ils risquent d’en déclencher encore plus »,
remarque le Dr Dominique Valade, chef du service d’urgences migraines à l’hôpital Lariboisière (Paris). Le spécialiste explique qu’« en cas de crise, les seuls médicaments à prendre sont les anti-inflammatoires ou les triptans. […] Après, il existe des traitements de fond qui sont contraignants et ne marchent qu’au bout de plusieurs mois ». Pour prescrire un tel traitement, « tout dépend du handicap, de l’éventuelle altération de la qualité de vie » du patient, poursuit le Dr Valade.
Le quotidien remarque cependant qu’
« une nouvelle arme est annoncée pour 2012 : les gépans, des médicaments agissant sur les neurones, qui n’auraient pas les effets secondaires vasculaires des triptans ».


« Cocaïne : sortir de la dépendance »
Le Figaro 
Le Figaro constate sur une page de son supplément
« santé » que pour « sortir de la dépendance » à la cocaïne, « selon les experts, une prise en charge à long terme est nécessaire ».
Le journal rappelle que « si la consommation de ce psychostimulant reste loin derrière celle du cannabis, […] elle touche désormais toutes les catégories sociales. Plus d’un million de Français auraient expérimenté la cocaïne au moins une fois. Et 250 000 s’y adonneraient plus ou moins régulièrement ».
Le Figaro note qu’« à long terme, 20% des consommateurs deviennent dépendants, avec potentiellement une kyrielle de complications psychiques et somatiques : dépression, crises d’angoisse, paranoïa, infections, accidents cardio-vasculaires, troubles neurologiques, respiratoires… ».
« En Europe, l’addiction à la coke représente aujourd’hui un cinquième des prises en charge en addictologie »
, ajoute le quotidien, qui cite un rapport de 2010 de la HAS, qui précisait que « la demande de soins reste faible car les consommateurs de cocaïne ne se reconnaissent probablement pas dans l’image de toxicomanes que renvoie la fréquentation d’un centre spécialisé ».
Le journal interroge le Pr Marc Auriacombe, addictologue au CH Charles-Perrens et au CHU de Bordeaux, notant que pour celui-ci, « l’un des éléments les plus fondamentaux de la prise en charge est le travail de fond, éducatif et psychothérapique, sur la notion de «perte de contrôle» dont souffrent les toxicomanes. Et le Pr Auriacombe de citer en particulier le craving, besoin irrésistible de consommer de la drogue, qui est particulièrement important avec la cocaïne ».
Le spécialiste explique que « les patients sont déroutés par le craving, mais n’ont pas forcément une conscience explicite du craving. Il est donc très important de leur expliquer que ce qui leur arrive n’est pas de leur faute et que c’est bien connu ».
Le Figaro indique que « sur le plan médical, il n’existe pas de traitement de substitution spécifique à la cocaïne ». Le Dr Laurent Karila, praticien au centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), souligne que « le traitement de base, c’est une quadrithérapie en deux temps ».
Le journal évoque ainsi « une phase de sevrage courte (de 3 à 4 semaines), avec une prescription de N-acétylcystéine à forte dose, associée à quelques séances de psychothérapie de type entretien motivationnel. Une fois ce cap passé, vient la phase de prévention des rechutes. […] Avec ce protocole de quadrithérapie, l’équipe de Villejuif obtient un taux d’abstinence de 65% au bout d’un an ».
Le Figaro note toutefois que « pour le Pr Auriacombe, l’idéal est d’envisager la prise en charge sur une période beaucoup plus longue, 5 voire 10 ans », le psychiatre indiquant que « le recul est fondamental. Beaucoup d’échecs sont dus soit à un excès d’optimisme, […] soit au contraire à un abandon trop précoce »


26 01 11

« Le Sénat veut endiguer la progression du nombre de malades mentaux en prison »
Le Monde 
C’est ce que relève Patrick Roger dans Le Monde, indiquant que selon une proposition de loi examinée aujourd’hui,
« la peine serait réduite d’un tiers quand l’altération du discernement de l’accusé est reconnue, […] tout en renforçant l’obligation de soins pendant et après la détention ».
Le journaliste rappelle en effet que « près d’un détenu sur quatre, selon les estimations des pouvoirs publics, serait atteint de troubles mentaux. Pour environ 10% de la population carcérale, ces pathologies seraient d’une telle gravité que la peine n’a plus guère de sens. Une situation «choquante», estime le Sénat ».
Patrick Roger évoque ainsi une « situation paradoxale : alors que la maladie mentale, aux termes du code pénal, devrait être tenue comme facteur d’atténuation de la peine, elle est considérée dans les faits comme un indice de dangerosité supplémentaire entraîne une détention prolongée ».
Le journaliste ajoute que « la proposition de loi […] a été approuvée à l’unanimité par la commission des lois. Le gouvernement y reste cependant hostile ».


27 01 11

« Faire un bébé après la mort du père : les députés disent oui »
Le Parisien 
Le Parisien s’interroge :
« Faut-il autoriser une veuve à se faire implanter les embryons congelés du vivant de son compagnon ? […] Lors de l’examen du projet de loi révisant les lois bioéthiques, les députés ont dit oui, contre toute attente ».
Le journal explique qu’« hier soir, l’Assemblée nationale a autorisé en commission le transfert d’un embryon après le décès du père, à la condition que celui-ci ait donné son consentement préalable ».
Le quotidien relève que « par la voix de Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, le gouvernement s’est aussitôt opposé à cette mesure, estimant qu’elle va conduire à «faire naître un orphelin» ».
« Cette proposition va en tout cas faire l’objet de discussions houleuses au Parlement avant d’être éventuellement votée »,
remarque Le Parisien.


31 01 11

« L’impensable suicide des enfants »
Le Monde 
Martine Laronche revient dans Le Monde sur le suicide de trois enfants survenu ces derniers jours en France, évoquant des
« drames inconcevables ». 
La journaliste indique qu’« après ces trois drames, la secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Jeannette Bougrab, a confié une mission à Boris Cyrulnik », le neuropsychiatre déclarant que « 40% des enfants pensent à la mort à l’école, tellement ils sont anxieux et malheureux ».
Martine Laronche note que « le suicide d’enfants est une manifestation rare, voire exceptionnelle. Selon les derniers chiffres de l’Inserm, qui remontent à 2006, 522 jeunes de 15 à 24 ans s’étaient suicidés, et 30 de moins de 15 ans. Pour Marie Choquet, épidémiologiste, ces statistiques sont probablement sous-estimées ».
La journaliste souligne que « selon une enquête Inserm de 2003 menée par la chercheuse auprès de 2 000 enfants de 6è (11-12 ans), 2% d’entre eux déclaraient avoir fait une tentative de suicide et 6% avoir déjà eu des pensées suicidaires ».
Marie Choquet remarque qu’« on connaît bien maintenant les préoccupations des adolescents, mais trop peu celles des enfants. Il y a là un grand champ de recherches à explorer ».

Revue de presse Santé Psy – décembre 2010

08 12 10

« Loin de la ville, soigner la maladie mentale »
La Croix 
La Croix publie un reportage au centre médico-psychologique de Civray, dans la Vienne,
« situé en zone rurale, [où] les soignants misent sur un travail de terrain pour repérer les patients en souffrance ».
Le journal remarque que « la folie reste trop souvent associée à quelques faits divers tragiques », et note qu’« ici, les locaux sont accessibles à tous. Pas de vigile à l’entrée, ni de mesure de sécurité particulière ».
Le quotidien cite notamment le Pr Jean-Louis Senon, chef du pôle II (Poitiers-Civray) de psychiatrie adulte du CHS Laborit, qui, cette semaine, « doit présider une commission d’audition de la HAS sur la dangerosité psychiatrique ».
Le psychiatre note ainsi que « c’est un sujet sensible qui, malheureusement, est en général abordé sans recul par les responsable politiques, le plus souvent à l’occasion d’un fait divers. Il est donc très important de rappeler que les violences perpétrées par des malades mentaux restent tout à fait exceptionnelles. Plus de 95% d’entre eux ne sont jamais violents ».


10 12 10

« Les salariés se sentent moins stressés mais plus fatigués en 2010 qu’en 2009 »
Les Echos, La Tribune 
Les Echos relaie
« l’enquête sur l’état de santé des salariés en France », que vient de publier le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. Le journal note que cette « radiographie va au-delà de la seule analyse de ce qui est traditionnellement «pris en compte par le système de santé», explique Guillaume Sarkozy, délégué général du groupe ».
Le quotidien relève qu’« en 2010, tout comme en 2009, 35% des salariés interrogés estiment que les facteurs liés à leur activité professionnelle (tension au travail, pénibilité, pression psychologique, déficit de reconnaissance) constituent les plus grands risques de détérioration du bien-être », devant « le repli social », « l’isolement », « l’environnement personnel, l’hygiène de vie et l’état de santé proprement dit ».
Les Echos ajoute que « si l’indicateur général de risque lié à la sphère professionnelle varie peu, ses différentes composantes évoluent. La pression psychologique se révèle moins forte en 2010 (- 4 points, à 18%). […] Reste que, au final, «les salariés se sentent plus fatigués en 2010» ».
Le journal observe par ailleurs que « les femmes souffrent plus souvent de troubles du sommeil et estiment que les risques qui pèsent sur leur bien-être tiennent à leur vie personnelle. Quant aux jeunes, ils sont plus que les autres exposés aux risques à cause de leurs habitudes alimentaires ou leur consommation de produits à risques (alcool, tabac, cannabis) ».
Les Echos souligne que « l’enquête relève une attente des salariés pour que l’entreprise les aide à améliorer leur bien-être, notamment en leur permettant de faire de l’exercice ou de bien dormir. […] Y répondre permet d’influer sur la productivité ». 
Le quotidien remarque enfin que « dans des entreprises qui s’occupent de la santé de leurs salariés (programme de nutrition, promotion du sport…), 12% des salariés avouent que, bien que non malades, ils ont envie de prendre un arrêt maladie… Ils sont deux fois plus nombreux quand leur entreprise ne fait rien pour leur santé ».
La Tribune retient pour sa part que « les salariés demeurent inégaux face à la santé au travail ».
Le journal note que « c’est surtout sur le plan régional que les différences sont les plus marquées. Sans surprise, dans le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine, les salariés sont très sensibles à la pénibilité physique de leur travail ».
Le quotidien aborde aussi les « mauvaises habitudes alimentaires – avec un risque très élevé en Ile-de-France, Nord-pas-de-Calais et Lorraine »


13 12 10

« Les salariés de plus en plus fatigués »
L’Humanité 
L’Humanité se penche à son tour sur «
l’enquête sur l’état de santé des salariés en France », publiée par le groupe de protection sociale Malakoff Médéric. 
Le journal retient que
« ce sont les facteurs de risques liés à la vie professionnelle qui pèsent le plus sur le bien-être », et ajoute que selon cette enquête, « les salariés se sentent plus fatigués » en 2010 qu’en 2009.
Le quotidien remarque toutefois que
« la démarche [du groupe de protection sociale complémentaire], isolant facteurs internes à l’entreprise et externes, est sujette à interrogation ».
L’Humanité continue : « Même si Malakoff Médéric se défend de vouloir orienter les actions de l’entreprise, il tend à relativiser le rôle crucial du travail et à valoriser des actions sur les comportements des individus. […] L’amélioration de la santé en entreprise n’appelle-t-elle pas en priorité une intervention sur les conditions de travail ? », s’interroge le journal.


16 12 10

« L’entretien prénatal précoce est encore trop peu développé »
La Croix 
C’est ce que note Marine Lamoureux dans La Croix. La journaliste rappelle que
« pour améliorer le déroulement de la grossesse, prévenir les dépressions du post-partum, voire les actes de maltraitance vis-à-vis du bébé, un entretien prénatal précoce a été prévu par le plan périnatalité 2005-2007 ».
« L’association Enfance et partage lance, ce matin, un appel pour le promouvoir »,
indique Marine Lamoureux.
La pédopsychiatre Françoise Molénat explique que «
l’enjeu, c’est de prévenir en amont les difficultés qui surviennent après la naissance et conduisent de nombreux parents dans nos cabinets parce que l’enfant dort ou tête mal, sans explication organique, voire s’isolent ».
Marine Lamoureux relève ainsi que « d’après «Allô parents bébé», qui se fonde sur les appels de femmes enceintes ces 6 derniers mois, seules 45% d’entre elles se sont vues proposer l’entretien prénatal précoce et 35% en ont effectivement bénéficié ».
« L’échantillon est mince (300 femmes) mais Françoise Molénat […] confirme que seule une minorité de femmes y a accès aujourd’hui. Elle évoque «des résistances» chez les gynécologues mais aussi les psychologues, qui «ont du mal à travailler en réseau». Surtout, «encore trop peu de sages-femmes sont formées à ce type d’entretien» »,
indique la journaliste.
Marine Lamoureux retient que
« pour Françoise Molénat, qui forme un grand nombre de professionnels de la naissance, il faut insuffler un «changement de culture» chez les médecins afin que l’entretien soit «systématiquement proposé» aux femmes enceintes ». La pédopsychiatre remarque en effet que « lors des consultations souvent, elles n’osent pas “ennuyer” le gynécologue avec leurs soucis et on passe parfois à côté d’informations clés »


20 12 10

« Une étude confirme le rôle de l’amygdale dans le sentiment de peur »
Le Monde 
Le Monde indique que
« l’amygdale, une petite zone du cerveau en forme d’amande, joue un rôle clé dans le déclenchement du sentiment de peur, une émotion essentielle à la survie, a confirmé pour la première fois une recherche conduite sur une femme qui en était dépourvue ».
Le journal explique que cette étude, publiée dans Current Biology, « a été conduite sur une femme d’une quarantaine d’années, dont une maladie rare a détruit l’amygdale. Des études avaient confirmé qu’elle était incapable de lire la peur dans les expressions faciales, mais elles n’avaient pas pu déterminer si elle avait ou non la capacité de ressentir elle-même cette émotion ».
Le Monde note que « le rôle central joué par l’amygdale dans le déclenchement de la peur pourrait ouvrir la voie à des nouveaux traitements pour les personnes souffrant de troubles consécutifs à des traumatismes psychologiques comme les soldats en situation de combat ou pour combattre l’anxiété, selon le Dr Daniel Tranel, professeur de neurologie et psychologie à l’Université d’Iowa (Etats-Unis), principal auteur de l’étude ».
Le chercheur indique que « la psychothérapie et les médicaments sont les options actuelles pour traiter le syndrome de stress post-traumatique et ces traitements pourraient être ajustés ou de nouveaux développés en ciblant l’amygdale ».


21 12 10

« Dyslexie : un espoir grâce à l’imagerie médicale »
Le Parisien 
Le Parisien indique en effet que
« cette maladie qui rend l’enfant incapable d’acquérir les techniques du langage, est désormais décryptée. Selon des travaux publiés lundi, l’imagerie du cerveau permet de dire, dans la plupart des cas, si un adolescent souffrant de dyslexie pourra ou non surmonter ce trouble de l’apprentissage de la lecture ».
Le quotidien explique que « les 45 enfants ayant participé à cette étude, âgés de 11 à 14 ans, ont été soumis à une batterie de tests pour évaluer leurs capacités de lecture. Il a été déterminé que 25 étaient dyslexiques ». 
Le journal continue : « Les chercheurs de l’Université de Stanford (Etats-Unis), dont l’étude paraît dans les Annales de l’Académie américaine des Sciences (PNAS), ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique. Ils ont constaté que 13 de ces dyslexiques activaient une région du cerveau, près de la tempe droite, plus souvent que les autres ».
« Ils ont aussi observé que ces mêmes enfants avaient des connexions plus fortes dans un réseau de fibres cérébrales reliant l’avant et l’arrière du cerveau »,
poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que
« les chercheurs, dont Fumiko Hoeft, ont soumis les mêmes enfants dyslexiques aux mêmes tests de lecture 2 ans et demi après et constaté que les 13 enfants qui activaient cette zone spécifique du cerveau près de la tempe droite avaient beaucoup plus de chances d’avoir surmonté leurs difficultés de lecture que les 12 autres jeunes dyslexiques dont le cerveau ne compensait pas ce trouble ».
Le Parisien relève que « les auteurs, combinant les données obtenues avec les examens IRM, ont pu prédire avec 72% d’exactitude qui des enfants dyslexiques avaient les meilleures chances de surmonter ce trouble ».
Le Dr Alan Guttmacher, directeur de l’Institut national américain de la santé de l’enfant et du développement humain, remarque que « la compréhension de l’activité cérébrale liée à la compensation de ce handicap pourrait conduire à développer des techniques capables d’aider les dyslexiques à renforcer ce mécanisme. De la même manière, de nouveaux traitements pourraient être développés pour ceux souffrant de dyslexie dont le cerveau ne parvient pas à compenser ce trouble »


22 12 10

« Les hôpitaux de plus en plus victimes de violences »
Le Parisien 
Le Parisien constate dans ses pages locales qu’
« un voile se lève peu à peu sur un tabou de l’hôpital public. Médecins, infirmiers, aides-soignants, administratifs… ils font face à des patients toujours plus agressifs ».
Le journal note qu’« un chiffre illustre ce malaise. Selon la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, les agressions physiques à l’encontre du personnel ont augmenté de 26% au cours du premier semestre 2010 ».
Le Parisien explique que « l’AP-HP a dénombré 87 victimes de coups et blessures (entraînant une interruption de travail inférieure à 8 jours) au début de cette année, contre 69 pour les premiers mois de l’année 2009. Les chiffres d’«atteintes aux personnes» (insultes, coups et blessures, etc.) ne cessent de gonfler depuis plusieurs années (à l’exception d’une légère baisse en 2009) », ajoute le quotidien.
Le journal précise le
« premier public touché par cette violence : les soignants des urgences », observant que « le service des urgences concentre tous les ingrédients d’un cocktail explosif : longues files d’attente, patients en état de choc, d’ébriété, en détresse psychique… et ces victimes semblent être de moins en moins patientes ».
Le Parisien note que « la plupart des hôpitaux parisiens et d’Ile-de-France disposent désormais d’un service de sécurité pour gérer les situations les plus tendues. Une fausse bonne réponse pour Patrick Pelloux, président de l’Amuf : «Plutôt que de s’adapter, l’AP-HP a préféré rentrer dans le frontal en mettant en place des vigiles» ».
Le quotidien ajoute que « l’assistance publique assure traiter le problème en amont », avec par exemple un « groupe de travail rassemblant soignants, personnel administratif, police de l’arrondissement » à Saint-Antoine, ou encore une nouvelle organisation des urgences.


24 12 10

Le réveillon de Noël aurait des « effets bénéfiques sur la santé »
Le Parisien 
Le Parisien indique que
« selon plusieurs études scientifiques, la nuit du 24 décembre a des effets bénéfiques sur la santé ». 
Le journal se penche ainsi sur une étude hongroise de 2009, selon laquelle « il y a nettement moins de suicides la nuit de Noël qu’au Jour de l’An ». Son auteur, le Dr Jan-Cédric Hansen, note que « la nuit du 24 décembre semble avoir un effet protecteur vis-à-vis des pulsions autoagressives, y compris pour les personnes souffrant de situations de couple ou familiales difficiles, ou même ayant des antécédents de passage à l’acte, à la différence de la Saint-Sylvestre ».
Le Parisien explique que pour ce généraliste, « la seule différence entre ces deux célébrations est religieuse. […] Toutefois, lors de ses recherches, il a trouvé une autre explication encore plus inattendue : selon une étude tchèque de 2005, la réduction du taux de suicides la nuit du 24 au 25 décembre serait due à l’usage des… épices de Noël ! Noix de muscade, cannelle, clous de girofle, anis sont en effet connus pour avoir des effets antidépresseurs ».
Le journal relève en outre que « les effets néfastes sur le tour de taille des agapes de Noël sont bien connus », mais rappelle que « les huitres sont riches en fer et en magnésium », ou encore note que « le saumon fumé mais aussi le crabe et les coquilles Saint-Jacques sont composés d’omégas 3 et de plusieurs vitamines, dont la vitamine D ».
Le Parisien précise néanmoins : « Attention aux trop fortes émotions. […] Une étude suédoise de 2009 a montré que pour les sujets présentant des risques cardio-vasculaires, le taux d’admission aux services des urgences pour décompensation augmente de 25 à 33% les 15 jours qui suivent Noël ».

Revue de presse santé psy – novembre 2010

02 11 10

« Psychiatrie : à la rencontre des malades livrés à la rue »
Le Figaro 
Le Figaro remarque qu’
« entre 30 et 40% des sans-abri souffrent de schizophrénie ou de graves troubles psychiques. À Marseille, une équipe de santé mentale leur propose d’abord un «chez-soi» ».
Le journal publie ainsi un reportage dans la cité phocéenne, et rend compte des travaux de l’équipe mobile psychiatrie-précarité (EMPP), coordonnée par le Dr Vincent Girard.
Le Figaro se penche sur le cas de Manuel S., 70 ans,
« atteint d’un Parkinson et… d’une schizophrénie. Pendant des années, cet ancien maçon d’origine portugaise a trouvé refuge dans un local commercial désaffecté […] Aujourd’hui, Monsieur S. n’habite plus là. Moyennant un loyer (très) modéré, il occupe un petit studio au Marabout, un immeuble thérapeutique ouvert en février 2007, sous l’impulsion de l’EMPP ». 
Le psychiatre déclare que « ces malades difficiles à atteindre […] ont d’abord besoin d’accéder à un logement pérenne. La politique de santé suivie jusqu’ici en France, qui consiste à les hospitaliser systématiquement en psychiatrie à 600 € par jour, ou en réanimation, quand leur état physique est désespéré, est le symptôme d’un triple échec médical, social et économique. Car ces personnes sont capables, malgré leurs maladies sévères, de se rétablir, d’accéder à une autonomie et à une citoyenneté pleine et entière ».
Le Figaro indique qu’à la suite d’un rapport du Dr Girard, Roselyne Bachelot, « a décidé de lancer une expérimentation nationale «Chez soi d’abord», qui va débuter en 2011 à Lille, Marseille et Toulouse et, en 2012, à Paris. À terme, chaque ville sera dotée de 100 logements intégrés dans le tissu urbain avec un suivi médico-social ».
Le quotidien note par ailleurs que « l’an dernier, l’EMPP a dû procéder à 29 hospitalisations sous contrainte. Vincent Girard assume : «Certains nous reprochent de faire du contrôle social, mais c’est nécessaire ! Les gens crèvent d’en manquer» ».


« L’alcool plus nocif que l’héroïne »
Le Figaro 
Le Figaro indique que
« l’alcool est plus nocif que certaines drogues illégales comme l’héroïne ou le crack, si l’on tient compte de ses effets autant sur les individus que sur l’ensemble de la société », selon une étude qui vient de paraître dans le Lancet.
Le journal explique que cette étude de la Commission scientifique indépendante sur les drogues
« estime que « les systèmes actuels de classification des drogues gardent peu de relation avec leur réelle nocivité » ».
« Ses auteurs expriment leur « accord avec les conclusions d’études d’expert précédentes selon lesquelles prendre fermement l’alcool pour cible… constitue une politique de santé valable et nécessaire » »,
continue le quotidien.
Le Figaro note que
« les experts ont élaboré leur propre système pour évaluer les substances et étudier la nocivité des drogues sur le corps humain mais également d’autres facteurs comme le coût de leur usage pour le système de santé ou le système carcéral ».
Le journal retient ainsi que « l’héroïne, le crack et la méthamphétamine sont les plus mortels, mais si l’on tient compte des effets pour la société, l’alcool est le plus dangereux, suivi de l’héroïne et du crack. Dans une échelle de dangerosité de 0 à 100, l’alcool est évalué à 72, l’héroïne à 55 et le crack à 54 ».


04 11 10

« Une étude américaine a identifié les 12 zones du cerveau qui donnent le top au coup de foudre »
Libération 
Libération note que
« c’est désormais scientifiquement prouvé : l’amour vient de la tête et non de la cage thoracique ».
Le journal indique que « selon une étude menée par Stephanie Ortigue, de l’université de Syracuse (Etats-Unis), publiée dans The Journal of Sexual Medicine, lorsqu’une personne tombe amoureuse, ce n’est pas son cœur qui est à l’ouvrage, mais des parties spécifiques de son cerveau […] qui travaillent de conserve pour libérer en vrac dopamine, ocytocine et adrénaline ».
« Le cocktail est tellement détonnant qu’un nouvel amour provoquerait une sensation comparable à la prise de cocaïne »,
poursuit le quotidien.
Libération ajoute que selon la chercheuse,
« les sentiments affectent certaines fonctions intellectuelles. Et pas des moindres puisque les représentations mentales et l’image que l’on a de l’autre sont touchées. […] Autrement dit, la preuve scientifique que l’on peut vraiment perdre la tête pour quelqu’un ».
Le journal indique que « les résultats d’une telle étude pourraient avoir une portée considérable pour la recherche en neurosciences. En identifiant les parties du cerveau responsables de l’amour, les médecins et autres psys pourraient mieux comprendre la douleur des cœurs brisés et – qui sait ? – guérir les chagrins d’amour ».


05 11 10

« Hyperactivité : faut-il prescrire des psychotropes ? »
Le Figaro 
C’est ce que se demande Le Figaro. Le journal observe en effet que
« la prescription aux enfants de ces molécules, dont les effets secondaires sont encore mal connus, progresse en France. La communauté médicale est divisée ».
« Si les jeunes médecins n’hésitant pas à prescrire [du méthylfénidate], certains de leurs ainés y sont opposés »,
note le quotidien.
Le Figaro livre les propos de praticiens, dont le Dr Marie-José Durieux-Thuin, pédopsychiatre et psychanalyste à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, qui note que
« la pression sociale somme les parents de trouver une solution quand leur enfant est trop agité. On les met en accusation et ils se sentent harcelés par le symptôme de leur enfant ».
Le quotidien ajoute que « le vrai problème, résume le Dr Durieux, c’est que «quasiment toute l’information sur les médicaments nous vient des laboratoires, puisque ce sont les seuls à payer pour la recherche. Les traitements sont testés dans des CHU et le lien qui unit les professeurs de médecine à l’industrie pharmaceutique est très fort» ».


16 11 10

De l’inégalité du stress au travail
Le Parisien 
Le Parisien fait savoir que
« les femmes ayant un travail stressant ont 40% de risques en plus d’avoir une attaque cardiaque, cérébrale ou d’être opérées pour ouvrir une artère obstruée, comparativement à celles dont l’activité est plus satisfaisante ».
Le journal relate ainsi en bref une étude qui vient d’être présentée au congrès de l’American Heart Association, à Chicago (Etats-Unis).


17 11 10
« Les souvenirs douloureux de la maison des morts »
Le Figaro 
Le Figaro brosse le portrait de Dominique Lecomte, qui dirige l’Institut médico-légal de Paris depuis 1988 et qui
« partage son quotidien avec les morts ». Le quotidien rappelle que « l’IML est le lieu de passage obligé de bien des corps. Toutes les morts violentes – 3.000 chaque année environ dans Paris et autour de la capitale – qu’elles soient criminelles, accidentelles ou suspectes, intéressent l’institut ».
Le journal note qu’« en plus de 20 ans, Dominique Lecomte […] a réalisé 19.575 examens médicaux légaux », et indique que la praticienne vient de sortir un livre, « Dans La Maison du mort » (éditions Fayard).
Le Figaro souligne que Dominique Lecomte y
« aborde la partie immergée de ses fonctions : accueillir les familles confrontées à la fin tragique d’un proche et qui viennent se recueillir auprès des corps ».
La responsable écrit ainsi : « Je suis le médecin des morts mais j’ajoute toujours que je suis aussi le médecin des vivants confrontés à la mort. […] Cris et pleurs envahissent chaque jour le bâtiment ».
Le Figaro relève que « Dominique Lecomte, qui a fait appel à une psychologue pour l’aider à accompagner la douleur, constate que ces moments difficiles sont de plus en plus mal vécus. Parce que «dans nos sociétés occidentales, on a fini par rejeter la mort» ».


« L’eau riche en manganèse altère le QI des enfants »
Science et Vie, numéro 1118 
Science et Vie relaie le
« constat inquiétant dressé par une étude menée au Québec auprès de 362 enfants buvant de l’eau du robinet ».
Le magazine note ainsi que « la consommation d’eau riche en manganèse, un métal présent dans certains sols, pourrait altérer les capacités intellectuelles des enfants ».
Le mensuel cite Maryse Bouchard (université du Québec, Montréal), qui explique que « la présence de manganèse dans l’eau potable a été associée à une diminution très significative du QI des enfants, et cela à des concentrations de manganèse inférieures à 300 μg/litre, considérées par l’OMS comme sans risque pour la santé ».
Science et Vie rappelle qu’« en France et en Europe, la limite autorisée est toutefois plus basse : au maximum 50 μg/l. Les taux les plus élevés se rencontrent notamment en Bretagne ».
Le magazine précise que « l’action du manganèse dans le cerveau n’est pas clairement caractérisée, mais les scientifiques savent que ce métal s’accumule dans le tissu cérébral, où il altère le fonctionnement de certains neurotransmetteurs ».


19 11 10

« Facebook peut donner de l’asthme »
Le Parisien 
Le Parisien indique en bref que
« Facebook et ses célèbres bandes d’«amis» peuvent provoquer des crises d’asthme engendrées par le stress de la connexion chez des sujets fragilisés ».
Le journal relate ainsi une étude italienne parue dans le Lancet, dont les auteurs « décrivent un jeune homme de 18 ans soudainement sujet à des crises d’asthme pendant l’été. Sa mère l’interroge et découvre qu’il déprime après avoir rompu avec sa petite amie qui l’a radié de sa liste d’«amis» ».
« Prenant un nouveau surnom, le jeune homme réussit à redevenir son «ami» sur Facebook. […] Intrigués, les médecins constatent alors qu’il fait une nouvelle crise à chaque connexion »,
note Le Parisien.
Le journal observe que
« suivant les conseils d’un psychologue, le jeune homme a décidé de ne plus aller sur Facebook et son asthme a disparu ».


24 11 10

« Des remèdes contre l’excès de jeux vidéo »
Le Figaro, La Tribune 
Le Figaro rend compte des conclusions d’un séminaire organisé par le Centre d’analyse stratégique sur
« les pratiques et les contenus des jeux vidéo en France », qui sont : « Informer, prévenir et parfois soigner les cas d’«addictions comportementales» ».
Le quotidien indique qu’« il manque en France un état des lieux précis de la «dépendance». […] Un groupe de travail a été décidé pour lancer un bilan qui pourrait être placé sous la tutelle de la Mildt avec le concours de l’InVS et de l’Inserm ».
Le Figaro ajoute que
« la création d’un site Internet d’informations aux parents pour tous les jeux est suggérée ».
Le journal en profite pour noter que « même si la notion de dépendance fait débat parmi les experts, des consultations destinées à se désaccoutumer ont été ouvertes ces dernières années ».
La Tribune relève aussi que « la France se penche sur l’addiction aux jeux », indiquant que « le Centre d’analyse stratégique, qui dépend du Premier ministre, propose de mieux réguler les jeux vidéo », avec notamment une « action auprès des distributeurs, à l’image des Etats-Unis où 6 grandes enseignes se sont engagées à identifier clairement les rayons des jeux destinés aux plus de 18 ans, et à former leurs employés à sensibiliser les consommateurs ».


29 11 10

« L’hospitalisation psychiatrique sous contrainte devra être contrôlée par un juge »
La Croix, L’Humanité, Les Echos 
La Croix remarque que
« les règles de l’hospitalisation sous contrainte pour des troubles mentaux vont devoir évoluer ». 
Le journal explique qu’« à partir du 1er août prochain, une hospitalisation, faite à la demande d’un tiers, ne pourra être prolongée au-delà de 15 jours sans le feu vert d’un juge. Tel est le sens d’une décision rendue vendredi par le Conseil constitutionnel, qui a déclaré partiellement inconstitutionnel un article (L 337) du code de la santé publique ».
La Croix note que « c’est le maintien des soins sans consentement, décidé par le seul médecin, qui pose problème au Conseil constitutionnel ».
Les Echos relève également que « l’hospitalisation d’office [est] en partie inconstitutionnelle. […] Mais la Constitution n’impose pas que le juge soit saisi préalablement à toute mesure de privation de liberté et la décision reconnaît conformes à la Constitution les conditions de mise en oeuvre de l’hospitalisation à la demande d’un tiers », précise le journal.